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XP P 18 458 PDF Free
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de la cinétique de diffusion du CO2
lors d’un essai de carbonatation accélérée
selon la norme XP P 18458
Ph. Turcry, L. Nelfia, A. Younsi, A. AïtMokhtar
Université de La Rochelle, LaSIE, Avenue Michel Crépeau, F17042 La Rochelle
cedex, France
philippe.turcry@univ-lr.fr
Nom de la revue. Volume X – n° X/2001, pages 1 à X
1. Introduction Titre courant de l’article 2
Depuis peu, l’approche « performantielle » permet d’envisager la formulation
des bétons avec pour critère la durabilité (Younsi et al., 2011). Il s’agit d’évaluer les
performances du matériau visàvis des agressions susceptibles de dégrader les
structures en béton armé (Rozière et al., 2009). Une telle approche nécessite des
outils efficaces de caractérisation des propriétés de transfert du matériau afférentes à
la durabilité.
L’une des principales agressions du béton est la diffusion dans son réseau poreux
du CO2 de l’air ambiant qui provoque une carbonatation de sa matrice cimentaire. A
long terme, la baisse de pH engendrée peut provoquer une corrosion des armatures.
Pour évaluer le potentiel de carbonatation d’un béton en laboratoire, on réalise des
essais accélérés qui consistent à soumettre des échantillons à des concentrations en
CO2 bien supérieures à la concentration « naturelle » de l’air, généralement après un
prétraitement thermique visant un conditionnement hydrique. Il n’y a à ce jour
aucun protocole unique. Une norme européenne est certes en cours de préparation,
mais sa construction demeure difficile, en particulier par l’absence de consensus sur
la concentration en CO2 à utiliser pour accélérer la carbonatation.
De même, il n’existe pas de consensus sur le préconditionnement. Avant l’essai
accéléré, en vue d’une teneur hydrique visée, les échantillons sont passés à l’étuve à
une température et pour une durée qui varient bien souvent d’un laboratoire à
l’autre. L’objectif de ce prétraitement est de désaturer en partie le réseau poreux
pour accélérer la diffusion du CO 2, le coefficient de diffusion d’un gaz dans un
milieu poreux étant fortement dépendant du degré de saturation en eau de ce milieu.
Notre objectif est ici d’analyser l’essai de carbonatation accélérée selon la
procédure de la norme française XP P18458 (AFNOR, 2008). Nous nous
intéressons à la cinétique de carbonatation dans les premiers jours de l’essai et à
l’influence du préconditionnement sur la diffusion du CO 2. Une campagne
expérimentale a été menée sur un béton de classe C30, conservé soit à l’air libre (dit
« Air ») soit sous eau (dit « Eau ») pendant les 27 jours suivant le décoffrage à 24
heures. La carbonatation a été caractérisée par pulvérisation d’indicateur de pH et
par mesure de profils de Portlandite (analyse thermogravimétrique couplée à des
analyses chimiques). Le séchage des échantillons avant et pendant l’étuvage a été
suivi expérimentalement à l’aide de sondes hygrométriques. Ces mesures de teneurs
hydriques ont été poursuivies en cours d’essai de carbonatation.
2. Programme expérimental
2.1. Matériaux et conservations
Le béton étudié est de classe C30. Il contient deux gravillons concassés 6/10 mm
et 10/14 mm de nature dioritique, un sable 0/4 mm siliceux et un ciment
CEM I 52,5 N (Lafarge, La Couronne). Sa composition, sa consistance et sa
résistance à la compression à 28 jours sont données dans le tableau 1.
A l’âge de 24 heures, des éprouvettes cylindriques (11x22 cm) de ce béton ont
été décoffrées puis placées pour moitié dans l’eau et pour l’autre moitié à l’air libre
dans une salle à 20°C et entre 50 et 70 % d’humidité relative (HR). Dans la suite, le
premier type de conservation sera appelé « Eau » et le second « Air ». Il est à noter
que la composition étudiée ici a fait l’objet de deux campagnes expérimentales
(deux gâchées différentes) ; les résultats de la première ont été publiés dans (Younsi
et al., 2011). Pour différencier ces deux campagnes, elles seront notées « 1 » et
« 2 ».
Tableau 1. Composition [kg/m3] et propriétés du béton étudié
Gravillon 10/14 875
Gravillon 6/10 211
Sable 0/4 855
E/C Titre courant de l’article 3
0,6
Affaissement (cm) 16
fcm28j (MPa) 36
2.2. Protocoles expérimentaux
2.2.1. Essai de carbonatation accélérée
L’essai de carbonatation accélérée a été mené selon la procédure recommandée
par la norme française XP P18458 (AFNOR, 2008). A l’âge de 28 jours, après la
conservation sous eau ou à l’air libre, les éprouvettes 11x22 cm ont été sciées en
disques de hauteur 10 cm. Les sections sciées ont été recouvertes de feuilles
d’aluminium adhésif en vue d’obtenir une diffusion radiale du CO 2 durant l’essai de
carbonatation. Ensuite, les disques ont été placés dans une étuve ventilée à la
température de 45±3 °C pendant 14 jours (HR de l’ordre de 10 %). Après ce
traitement thermique, les disques ont été placés dans l’enceinte de carbonatation à
une concentration en CO2 de 50±5 %, à une température de 20±2 °C et à une
humidité relative de 65±5 %. A différentes échéances, deux disques par type de
conservation ont été retirés de l’enceinte puis fendus sous presse. Sur les surfaces
fendues, un indicateur de pH (la phénolphtaléine) a été pulvérisé, faisant apparaître
une zone non colorée (pH<9) supposée carbonatée et une zone colorée en rose
(pH>9) supposée non carbonatée. Une profondeur de carbonatation est déduite de la
moyenne des profondeurs mesurées à partir du front séparant les deux zones.
Dans le cas de la première campagne, les profondeurs de carbonatation ont été
mesurées après 7, 14, 21, 28 et 42 jours de carbonatation. Lors de la seconde, notre
objectif était de déterminer les cinétiques de carbonatation au début de l’essai. Ainsi,
les profondeurs ont été mesurées après 0, 0,5, 1, 3, 5, 7, 14 et 28 jours.
2.2.2. Détermination d’un profil de carbonatation
Généralement, la pulvérisation de l’indicateur de pH suggère l’existence d’un
front net de carbonatation séparant une zone carbonatée d’une zone noncarbonatée.
Beaucoup d’auteurs montrent que le matériau est déjà partiellement carbonaté dans
la zone colorée en rose, e.g. (Omikrine et AïtMokhtar, 2009). Pour obtenir une
information plus précise sur l’état de carbonatation de la matrice cimentaire, on peut
déterminer la teneur en CaCO3, produit de la carbonatation. Cependant, différentes
sources de calcaire sont souvent présentes dans le matériau, par exemple dans le
ciment ou les granulats. Il peut être difficile expérimentalement de faire la
distinction entre ces différentes formes de CaCO3 présents dans le matériau. Une
alternative est de déterminer la teneur en Portlandite (Ca(OH) 2), un des principaux
hydrates consommés par la réaction de carbonatation.
Lors de la seconde campagne, la teneur en Ca(OH) 2 a été déterminée par analyse
thermogravimétrique (ATG). Des échantillons ont été prélevés par sciage dans les
disques carbonatés à différentes profondeurs (dans le sens radial, de la périphérie au
centre). Ces prélèvements de béton ont été broyés pendant 2 min puis tamisés à
315 µm. Dans l’appareil d’ATG, les échantillons de 100 mg de la poudre obtenue
sont chauffés à 10 °C/mn de 20 °C à 1000 °C sous argon. Leur teneur en Portlandite,
exprimée en g par g de poudre, est déduite de la perte de masse entre 380 et 550°C.
Ces échantillons de poudre ne sont pas représentatifs du béton, notamment parce
qu’un tamisage a été effectué. Pour exprimer la teneur en Ca(OH) 2 en fonction d’une
quantité représentative du béton, la teneur en ciment des échantillons a été
déterminée par analyse chimique, en suivant la méthode proposée par (Villain et al.,
2007). Après le broyage et le tamisage, une partie de la poudre obtenue (environ
100 mg) est immergée dans 2 mg d’acide nitrique (HNO3) pendant 24 heures, puis
une solution d’acide nitrique diluée à 1/50 est ajoutée. Une semaine plus tard, les
suspensions ont été analysées par spectroscopie par émission atomique (ICPAES)
pour quantifier leur teneur en oxyde d’aluminium (Al 2O3). Cet oxyde a été choisi
comme traceur du ciment (Villain et al., 2007). Connaissant la teneur en Al2O3 des
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2.2.3. Suivi du séchage
Un suivi du séchage avant l’essai de carbonatation a été effectué à l’aide de
capteurs capacitifs d’humidité relative. Dans le cas de la conservation « Air », cinq
perçages (0,6 cm de diamètre, 5 cm de profondeur) ont été réalisés dans une
éprouvette 11x22 cm au moment du décoffrage à 24 heures (figure 1). Dans le cas
de la conservation sous eau, des perçages identiques ont été réalisés à l’âge de
28 jours. Les capteurs HR ont été placés après perçage dans les trous qui ont été
ensuite rebouchés par une résine au silicone. Les surfaces supérieures et inférieures
des éprouvettes ont été recouvertes d’aluminium adhésif pour permettre un séchage
radial. L’évolution dans le temps de l’humidité relative a été mesurée à partir de 24
heures, pendant la conservation à l’air libre, puis l’étuvage à 45°C et enfin dans
l’enceinte de carbonatation accélérée. Dans le cas de l’éprouvette conservée sous
eau, le séchage a été suivi à partir de 28 jours, dans l’étuve puis l’enceinte de
carbonatation.
Capteur Profondeur (mm)
2 1 10
3 5
4 1 2 20
3 30
4 40
5 55
Figure 1. Eprouvette 11x22 cm – Position des 5 perçages (profondeur = distance de
la surface au centre du perçage)
3. Résultats et discussion
3.1. Suivi du séchage avant l’essai de carbonatation
La figure 2 donne l’évolution relative des masses des échantillons pendant la
période de conservation jusqu’à l’âge de 28 jours suivie de l’étuvage à 45 °C
pendant 14 jours (moyenne de trois échantillons).
Figure 2. Evolution de la masse des échantillons pendant les conservations à l’air
libre (« Air ») et sous eau (« Eau »), suivies de l’étuvage à 45 °C
On observe un gain de masse pour les échantillons conservés dans l’eau dû à
l’absorption d’eau. Les variations de masse sont identiques pour les échantillons des
deux campagnes de mesure (« Eau 1 » et « Eau 2 »). La reproductibilité est moins
bonne dans le cas d’une conservation à l’air libre. La différence de perte de masse
entre « Air 1 » et « Air 2 » s’explique par une ambiance en moyenne plus sèche lors
de la deuxième campagne (la conservation a été effectuée dans une salle où la plage
d’humidité relative est assez grande : 50 à 70 % HR).
Comme le révèlent les mesures de HR à la fin de l’étuvage (figure 3), l’effet du
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entre le cœur et la peau des disques. En début d’essai de carbonatation accélérée, les
disques ne sont pas en équilibre hydrique avec l’ambiance de l’enceinte de
carbonatation dans laquelle règne une HR de l’ordre de 65 %. Ce résultat remet en
cause la méthode de préconditionnement, car un flux d’humidité viendra se coupler
au flux de CO2 durant l’essai de carbonatation. Or, le coefficient de diffusion du CO2
est fortement dépendant de l’état hydrique du matériau.
Figure 3. Profils d’humidité relative (profondeur = 0 mm : surface soumise au
séchage), à la fin de l’étuvage à 45°C, avant l’essai de carbonatation accélérée,
pour les deux modes de conservation « Air » et « Eau ».
3.2. Caractérisation de la carbonatation par pulvérisation de phénolphtaléine
Figure 4. Représentation schématique d’une section de disque carbonaté après
pulvérisation de phénolphtaléine : à gauche après 7 jours de carbonatation (1ère
campagne) et à droite après 1 jour de carbonatation (2nde campagne).
Sur la figure 5 sont tracées les profondeurs Xc1, pour les deux modes de
conservation et les deux campagnes, en fonction de la durée de carbonatation.
Comme observé sur les variations de masse, la reproductibilité est meilleure dans le
cas de la conservation « Eau » que dans celui de la conservation « Air ». Pour cette
dernière, les profondeurs de carbonatation plus grandes lors de la 2 nde campagne sont
a priori la conséquence du séchage plus important des disques (cf section 3.1).
Jusqu’à 0,5 jours, la profondeur Xc1 est quasiment nulle (seule la peau des disques
conservés à l’air libre s’est carbonatée « naturellement » avant l’essai Xc1 < 1mm).
Entre 0,5 et 1 jours, Xc1 augmente brusquement, pour évoluer ensuite beaucoup
plus lentement (à peu près linéairement avec la racine carrée du temps).
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Figure 5. Evolution des profondeurs de carbonatation Xc1 (définies sur la figure 4)
en fonction de la durée de carbonatation, pour les conservations « Air » et « Eau ».
Figure 6. Evolution des profondeurs Xc2 (définies sur la figure 4) en fonction de la
durée de carbonatation pour les conservations « Air » et « Eau ».
3.3. Profils de carbonatation obtenus par ATG
Figure 7. Profils de teneur en Ca(OH)2 après 1, 3 et 14 jours de carbonatation,
pour les conservations « Air » (à gauche) et « Eau » (à droite). Les flèches
indiquent les profondeurs Xc1 mesurées après pulvérisation de phénolphtaléine.
En effet, on observe, dans le cas des premières échéances (1 et 3 jours), une
teneur en Portlandite plus faible à proximité du front de carbonatation Xc1 (indiqué
par une flèche) que quelques mm en amont ou en aval. Il y a donc bien une
Titre courant de l’article 7
carbonatation naturelle avant l’essai accéléré. Cette faible teneur peut également être
la conséquence d’un arrêt de l’hydratation dû au séchage de la peau (Patel et al.,
1988).
3.4. Discussion sur la cinétique de diffusion du CO2 lors de l’essai accéléré
Les résultats précédents nous permettent d’analyser la cinétique de carbonatation
lors de l’essai accéléré. Le préconditionnement par étuvage à 45 °C conduit à un
assèchement sur plusieurs cm des disques (figure 3), qui doit faciliter la diffusion du
CO2. Son coefficient de diffusion dépend fortement de la teneur en eau, comme le
montre par exemple (Papadakis et al., 1989). Au cours de l’essai accéléré, la vitesse
de diffusion du CO2 au sein des disques va varier parce qu’il existe un gradient
d’humidité entre le cœur et la peau des disques. Il existe également un gradient entre
l’ambiance et le matériau : un flux d’humidité est donc possible de l’ambiance vers
la peau du béton. Cela pourrait fournir une première explication au changement de
cinétique de carbonatation observé sur les profondeurs Xc1 (figure 5). Une autre
explication est néanmoins plus probable. Dans les premiers mm, nous avons mis en
évidence une carbonatation plus lente du matériau (figures 6 et 7). Celleci résulte
d’un degré de saturation a priori trop faible. La réaction de carbonatation se produit
en effet dans l’eau après dissolution du CO2 gazeux. Il est connu qu’à faible HR la
carbonatation est ralentie voire stoppée (Vénuat, 1978). Si le CO2 n’est pas
consommé rapidement par la carbonatation, il peut diffuser plus rapidement. Le
ralentissement de l’évolution dans le temps de la profondeur Xc1 traduit la
carbonatation proprement dite de la matrice cimentaire, qui consomme le CO 2 et
limite sa pénétration plus avant dans le matériau.
En résumé, le préconditionnement assèche fortement les premiers mm des
échantillons. Le CO2 diffuse « librement » en réagissant peu avec la matrice
cimentaire. Puis, à une profondeur où le degré de saturation est suffisamment élevé,
le CO2 commence à être consommé par la réaction de carbonatation. La cinétique de
carbonatation observée macroscopiquement avec l’indicateur coloré est alors
fortement ralentie.
4. Conclusion
L’essai de carbonatation accélérée réalisé selon la norme française XP P18458 a
été analysé en étudiant d’une part, la cinétique de carbonatation dans les premiers
jours de l’essai et, d’autre part, l’influence du préconditionnement sur la diffusion du
CO2. Les mesures d’humidité relative, par sondes hygrométriques, après étuvage des
échantillons à 45 °C ont mis en évidence un fort déséquilibre hydrique entre le cœur
et la peau des échantillons. Les mesures ont ainsi montré que l’essai de
carbonatation accélérée est réalisé sur des échantillons qui ne sont pas en équilibre
hydrique avec l’ambiance de l’enceinte de carbonatation. Cela expliquerait l’allure
des cinétiques de carbonatation observée.
La caractérisation de la carbonatation accélérée, par pulvérisation de
phénolphtaléine ou à l’aide de mesures de teneurs en Ca(OH)2 par ATG couplée à
l’analyse chimique, a montré que les échantillons se carbonatent plus lentement à la
peau à cause du préconditionnement qui assèche fortement les premiers mm et
facilite ainsi la diffusion du CO 2 jusqu’à la profondeur à laquelle la réaction de
carbonatation proprement dite a lieu. Cela constitue une explication des cinétiques
de carbonatation observées.
Une étude étendue à d’autres matériaux cimentaires contenant des additions
minérales permettrait de conforter les présents résultats.
5. Remerciements
Nous remercions Carine Churlaud du Centre Commun d’Analyse de l’Université de
8 Nom de la revue. Volume X – n° X/2001
6. Références
AFNOR, Norme XP P18458, « Essai pour béton durci – Essai de carbonatation accélérée
Mesure de l’épaisseur de béton carbonaté », 2008.
OmikrineMetalssi O., AïtMokhtar A., “A proposed methodology for quantitative
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vol. 33, n°6, 2009, p. 5963.
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Vénuat M., « La commission technique 16C, ‘Carbonatation’ », Matériaux et Construction,
vol. 11, n° 62, 1978, 142146.
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Thermogravimetry, chemical analysis and gammadensimetry”, Cement and Concrete
Research, vol. 37, n°8, 2007, p. 11821192.
Younsi A., Turcry Ph., Rozière E., AïtMokhtar A., Loukili A., “Performancebased design
and carbonation of concrete with high fly ash content”, Cement and Concrete Composites,
vol. 33, n°10, 2011, p. 9931000.