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NOTE N° 5
Réparation des ouvrages

Sommaire
A - Rappel des classes de conception des ouvrages devant contenir et transporter des liquides

B - Classement des défauts apparents des ouvrages et énumération des modes de réparation

1. Avertissements

2. Classement des défauts apparents des ouvrages

3. Modes de réparation possibles

C - Défauts apparents des ouvrages et leurs modes de réparation

1. Ouvrages en béton, béton armé et précontraint

2. Ouvrages en maçonnerie

3. Imprégnations ; enduits à base de liants hydrauliques et de résines synthétiques ;


membranes

4. Joints

5. Défauts liés à des agents extérieurs à l’ouvrage

A - Rappel des classes de conception des ouvrages


devant contenir et transporter des liquides
• Éléments porteurs et non au contact des liquides

Les calculs seront conformes aux règles BAEL et BPEL en vigueur.

• Pièces et éléments en contact avec les liquides

Les ouvrages sont classés en fonction du mode de réalisation de leur étanchéité en :

- classe A
- classe B
- classe C
- classe D

• Protection extérieure

En fonction du mode de réalisation de l’étanchéité de l’ouvrage, une protection extérieure peut être
envisagée.
B - Classement des défauts apparents des ouvrages
et énumération des modes de réparation
1. Avertissements
Les défauts constatés sur un ouvrage en service pouvant rapidement devenir très importants, la
surveillance des constructions est indispensable et toute intervention ayant pour objet le renforcement
ou la réparation, doit être aussi rapide que possible, afin d’éviter toute aggravation.

Chaque fois qu’un problème technique, d’entretien, de renforcement ou de réparation se pose, il est
indispensable que l’exploitant fasse appel pour l’examen, l’analyse et le diagnostic à un technicien. Il
en est de même en ce qui concerne le projet de confortement, l’importance et l’urgence des travaux à
entreprendre.

2. Classement des défauts apparents des ouvrages


Ce classement des défauts applicable à la construction de tous les ouvrages destinés à contenir de
l’eau, douce, polluée ou non, réalisés en béton armé, en béton précontraint ou en maçonnerie, ainsi que
les ouvrages annexes intégrés à la structure, est publié à l’intention des agents chargés de la
surveillance, de l’inspection et de la réparation des ouvrages. Il a pour but d’uniformiser les points de
vue de ces agents, ce qui semble essentiel.

Ce classement prend en compte six sortes de défauts, qui sont affectés d’un ou plusieurs indices :

A Ouvrage en bon état (neuf ou ancien), sans défaut.

B Défauts existants dès la naissance de l’ouvrage et sans conséquences importantes, autre


qu’esthétiques.

C Défauts qui indiquent que l’évolution risque de se faire anormalement.

D Défauts révélateurs d’une évolution de dégradation d’un ouvrage.


Ils sont rangés en trois classes :

D1 Défauts qui indiquent un début d’évolution.

D2 Défauts qui indiquent une évolution avancée pour des pièces (ou ouvrages), qui
ne sont pas en contact avec des liquides.

D3 Défauts qui indiquent une évolution avancée pour des pièces(ou ouvrages), en
contact avec des liquides.

E Défauts qui traduisent de façon très nette une modification du comportement de la structure
et qui mettent en cause la durée de vie de l’ouvrage.

F Défauts indiquant la proximité d’un état limite et nécessitant soit une restriction d’utilisation,
soit la mise hors service de l’ouvrage.
Les défauts sont classés par ordre alphabétique. Pour chaque défaut il est donné :

. une définition ;
. quelques causes probables de son apparition ;
. l’indice définissant la gravité du défaut ;
. les modes de réparations possibles ;
. remarques et observations relatives aux modes de réparations.

Ce catalogue n’est pas limitatif.

Remarque générale relative aux indices de gravité

Au cours d’une opération de surveillance, d’inspection ou de réparation d’un ouvrage, il faut faire la
distinction entre une paroi en contact ou pas avec un liquide, un milieu agressif, un sol ou l’air libre, ce
qui se traduit au niveau des observations et des conséquences par des indices D2 et/ou D3.

Cette disposition a pour effet de modifier et de majorer l’indice de gravité dès qu’une partie d’ouvrage
est en contact avec un liquide.

3. Modes de réparations possibles


3.1. Préambule

Les lignes qui suivent, constituent pour les ouvrages, un répertoire des modes de réparation possibles.
Ceci se traduit dans la pratique pour un ou plusieurs défaut(s) constaté(s), par un ou plusieurs mode(s)
de renforcement ou de réparation possibles qui doivent conduire à un confortement de qualité et de
fiabilité sensiblement identique. Il paraît cependant important de souligner que la prise en compte de la
situation initiale (sous couche d’enduit de revêtement etc.) et des conditions de chantier de
confortement, tels que température, hygrométrie, technique de préparation du support, ainsi que
période de chômage de l’ouvrage et délais d’exécution, constituent autant d’éléments et de contraintes
supplémentaires que nous ne pouvons évaluer.

La prise en compte de l’ensemble de ces conditions constituent des éléments supplémentaires qui
contribuent au choix de telle ou telle solution techniquement équivalente.

3.2. Modes de réparation

La numérotation simplifiée, adaptée dans cet article, qui classe l’ensemble des modes de réparation, a
pour but de codifier la nomenclature des modes de réparation.

1) Réparation des fondations

1.1 Injection des sols.


1.2 Reprises en sous oeuvre (semelles, etc.).
1.3 Puits.
1.4 Pieux.
1.5 Micropieux.
1.6 Drainage et/ou hydratation.

2) Travaux préparatoires

2.1 Préparation des surfaces par sablage ou bouchardage, repiquage ou meulage :


projection d’eau sous pression.

2.2 Préparation des surfaces par sablage ou bouchardage, repiquage ou meulage :


projection d’eau sous pression plus soufflage.
2.3 Préparation des surfaces par sablage ou bouchardage, repiquage ou meulage :
projection d’eau sous pression, plus soufflage et séchage par aérotherme ou autre.

2.4 Traitement des joints et fissures.

2.5 Vérification de l’adéquation des produits de protection à la structure, au contenant


de l’ouvrage, ainsi qu’à l’environnement.

3) Réparation des structures en béton armé et/ou béton précontraint

3.1 Précontrainte additionnelle et tirants passifs.

3.2 Ajout d’armatures passives par collage d’armatures métalliques.

3.2.1 Plats collés (cornières et tôles).


3.2.2 Armatures collées (avec engravures).
3.2.3 Dalles contre-collées.

3.3 Béton projeté.

3.3.1 Voie sèche normale.


3.3.2 Voie sèche "humide".
3.3.3 Voie humide.

3.4 Reconstitution du béton.

3.4.1 Réparations internes (de la section).

3.4.1.1 des fissures profondes par injection.


3.4.1.2 des cavités par injection.
3.4.1.3 reconstitution partielle par remplissage en
pression.
3.4.1.4 reconstitution partielle par remplissage en
dépression.

3.4.2 Réparations externes (de la section).

3.4.2.1 remplissage par mortier ou béton (ragréage).


3.4.2.2 passivation des aciers.
3.4.2.3 remise en place d’armatures.
3.4.2.4 pontage des fissures.
3.4.2.5 réalisation de joints sur fissures.

3.4.3 Reconstitution de la section à l’identique (aciers et béton), ou


mise en conformité des sections résistantes.

3.5 Les joints de structures.

3.5.1 Création d’un joint.

3.5.2 Réfection d’un joint.

3.5.2.1 Rainurage.
3.5.2.2 Mise en place d’un joint souple.
3.5.2.3 Reconstruction du joint.

3.6 Réinjection de câbles de précontrainte.


4) Réparation des structures en maçonnerie.

4.1 Renforcement de la structure.


4.2 Jointoiement ou rejointoiement.
4.3 Remplacement de briques et moellons à l’identique.
4.4 Création d’un joint.

5) Réparation des éléments préfabriqués

6) Protection des structures par revêtement* à base de*** :

6.1 Liants hydrauliques.


6.2 Liants à base de résine de synthèse**.
6.3 Produits bitumineux ou membranes.
6.4 Peintures.
6.5 Produits permettant une protection des effets chimiques (anti-acide) et mécaniques
(usures).
6.6 Produits anti-végétation.

7) Réparation des structures étanches dans la masse***

7.1 Par imprégnation superficielle.

7.2 Injection des fissures et pontage.

7.3 Revêtements d’imperméabilisation à base de liants hydrauliques ou de résines de


synthèse.

7.4 Chemisage par :

7.4.1 cuvelage en béton armé.


7.4.2 membranes.

7.5 Reconstitution partielle.

8) Réparation des revêtements d’imperméabilisation et d’étanchéité***

8.1 Imperméabilisation de surface.

8.1.1 par imprégnation - retraitement des zones insuffisamment


imprégnées.
8.1.2 par "peinture" - réfection partielle ou totale.

8.2 Etanchéité par revêtement.

8.2.1 Revêtements à base de liants hydrauliques - réfection partielle


ou totale.
8.2.2 Revêtements à base de résines de synthèse - réfection partielle
ou totale.
8.2.3 Couche de protection complémentaire compatible avec le
revêtement.

8.3 Etanchéité par membranes préfabriquées.

8.3.1 à base de produits bitumineux - remplacement ponctuel ou total


par soudure ou collage.
8.3.2 à base de polymères de synthèse - remplacement ponctuel ou
total par soudure ou collage.
9) Réparation des équipements et branchements divers.

9.1 Canalisations (passages et pénétrations).


9.2 Descentes d’eaux pluviales.
9.3 Barbacanes.
9.4 Drainage.

10) Réparation, protection et entretien des structures métalliques annexes.

10.1 par application de peintures.


10.2 par démontage et galvanisation.
10.3 par sablage et métallisation.
10.4 par réparation et renforcement.
10.5 par remplacement d’éléments.

Commentaires
* Préalablement à l’application d’un revêtement, il peut être nécessaire de procéder au traitement d’un
ou des joints de la structure.

** La protection des structures ne s’opère pas de la même façon, s’il s’agit d’un ouvrage enterré ou
d’un ouvrage surélevé par rapport au terrain naturel. La protection d’un ouvrage enterré, vis à vis des
agressions extérieures, y compris les sous-pressions dues aux nappes phréatiques, nécessite des
produits adaptés et vérifiés, notamment aux contre pressions.

*** L’application des produits de réparation se fait conformément aux cahiers des charges des
fournisseurs, documents propres à chaque produit ou procédé.

© Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie - 21 décembre 1998

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