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DaloGé

Revue de Géographie de l’Université de Daloa (Côte d’Ivoire)

N°001 – Décembre 2019

ISSN 2707-5028

Site : www.dalogeo-univdaloa.net
Courriel : dalogeo.univ.daloa@gmail.com
Adresse : B.P 150 Daloa (Côte d’Ivoire)
Revue de Géographie de l’Université Jean Lorougnon Guédé (Côte d’Ivoire)
(DaloGéo)

Revue électronique

ISSN 2707-5028

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DaloGéo, revue scientifique spécialisée en Géographie, Université Jean Lorougnon Guédé, N°001, décembre 2019
ISSN 2707-5028
LA LIGNE EDITORIALE
La revue de Géographie de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, DaloGéo, est une
revue scientifique en ligne, à parution semestrielle. DaloGéo est formée de Dalo, la contraction
de Daloa, la ville hôte de l’UJLoG, et Géo, le radical de Géographie comme science. DaloGéo
publie en français ou en anglais des articles originaux, des notes de lecture, résultant des
recherches effectuées en géographie à toutes les échelles (locale, nationale, régionale, globale).
DaloGéo adopte une approche pluridisciplinaire. Elle fait une ouverture sur les sciences
sociales et les sciences de l’environnement. Le choix de la publication électronique, donc
dématérialisée, permet une consultation plus aisée et plus ouverte.
DaloGéo se veut un véritable outil de travail dont le but est de faire circuler l’information
scientifique, principale matière première de la production scientifique entre les chercheurs et
les enseignants-chercheurs. Cette revue rêve d’être aussi un instrument d’ouverture, d’échanges
scientifiques fructueux et de communication avec la communauté scientifique extérieure. Au-
delà des articles thématiques ou de réflexions, DaloGéo a pour objectif de couvrir les grandes
questions en Géographie humaine et en Géographie physique.
Puisse sa parution être transmise au sein des Géographes (enseignants et chercheurs) de
génération en génération.
YASSI Gilbert Assi
Maître de Conférences

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DaloGéo, revue scientifique spécialisée en Géographie, Université Jean Lorougnon Guédé, N°001, décembre 2019
ISSN 2707-5028
COMITE EDITORIAL :
Directeur de Publication :
KOFFI Brou Emile, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Alassane
OUATTARA, Bouaké, Côte d’Ivoire
Rédacteur en Chef :
YASSI Gilbert Assi, Géographe, Maître de Conférences, Ecole Normale Supérieure d’Abidjan,
Côte d’Ivoire
Secrétariat du Comité de Rédaction :
Dr YAO Kouassi Ernest, Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, Côte d’Ivoire
Dr TRAORE Kinakpefan Michel, Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, Côte d’Ivoire
Dr TAMBOURA Awa Timité, Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, Côte d’Ivoire
Dr YAO-KOUASSI Quonan Christian, Université Jean Lorougnon Guédé, Côte d’Ivoire
Dr BODO Kouadiobla Romaine Josée, Université Jean Lorougnon Guédé, Côte d’Ivoire
Dr TANO Kouamé, Université Jean Lorougnon Guédé, Côte d’Ivoire

COMITE SCIENTIFIQUE :
- ALOKO-N’GUESSAN Jérôme, Géographe, Directeur de Recherche, Côte d’Ivoire
- ANOH Kouassi Paul, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Félix
Houphouët Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- ASSAKO ASSAKO René Joly, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université
de Yaoundé, Cameroun
- ATTA Koffi, Géographe, Maître de Recherche, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan-
Cocody, Côte d’Ivoire
- Cheikh Samba WADE, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Gaston
Berger de Saint-Louis, Sénégal
- GOGBE Téré, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Félix Houphouët
Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- HAUHOUOT Célestin, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Félix
Houphouët Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- KOFFI Brou Emile, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Alassane
OUATTARA, Bouaké, Côte d’Ivoire
- KOFFIE-BIKPO Céline Yolande, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université
Félix Houphouët Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- KOLI Bi Zuéli, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Félix Houphouët
Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- KONÉ Issiaka, Socio-Anthropologue, Professeur titulaire des Universités, Université Jean
Lorougnon Guédé, Daloa, Côte d’Ivoire
- OUEDRAOGO François de Charles, Géographe, Professeur Titulaire des Universités,
Université de Ouaga 1–JKZ, Burkina Faso
- Samba DIALLO, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université des Sciences
Sociales et Gestion de Bamako, Mali
- TCHOTSOUA Michel, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université de
Ngaoundéré, Cameroun
- YAPI-DIAHOU Alphonse, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Paris
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DaloGéo, revue scientifique spécialisée en Géographie, Université Jean Lorougnon Guédé, N°001, décembre 2019
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COMITE DE LECTURE :
- ALOKO-N’GUESSAN Jérôme, Géographe, Directeur de Recherche, Côte d’Ivoire
- ANOH Kouassi Paul, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Félix
Houphouët Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- ASSAKO ASSAKO René Joly, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université
de Yaoundé, Cameroun
- ATTA Koffi, Géographe, Maître de Recherche, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan-
Cocody, Côte d’Ivoire
- Cheikh Samba WADE, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Gaston
Berger de Saint-Louis, Sénégal
- Damase NGOUMA, Géographe, Maître de Conférences, Université Marien Ngouabi,
Brazzaville, République du Congo
- DIAKITE Moussa, Géographe, Maître de Conférences, Université Alassane OUATTARA,
Bouaké, Côte d’Ivoire
- GOGBE Téré, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Félix Houphouët
Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- HAUHOUOT Célestin, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Félix
Houphouët Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- KASSI-DJODJO Irène, Géographe, Maître de Conférences, Université Félix Houphouët
Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- KOFFI Brou Emile, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Alassane
OUATTARA, Bouaké, Côte d’Ivoire
- KOFFIE-BIKPO Céline Yolande, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université
Félix Houphouët Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- KOLI Bi Zuéli, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Félix Houphouët
Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- LOBA Akou Don Franck Valéry, Géographe, Maître de Conférences, Université Félix
Houphouët Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
- OUEDRAOGO François de Charles, Géographe, Professeur Titulaire des Universités,
Université de Ouaga 1–JKZ, Burkina Faso
- Samba DIALLO, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université des Sciences
Sociales et Gestion de Bamako, Mali
- TCHOTSOUA Michel, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université de
Ngaoundéré, Cameroun
- YAPI-DIAHOU Alphonse, Géographe, Professeur Titulaire des Universités, Université Paris
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- YASSI Gilbert Assi, Géographe, Maître de Conférences, Ecole Normale Supérieure
d’Abidjan, Côte d’Ivoire

A ces membres du comité scientifique et de lecture, s’ajoutent d’autres personnes ressources


consultées occasionnellement en fonction des articles à évaluer.

Administration :
DaloGéo, Revue de Géographie de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa
BP 150 Daloa (Côte d’Ivoire)
Site web : https://www.revuegeo-univdaloa.net
Courriel : dalogeo.univ.daloa@gmail.com / dalogeo@revuegeo-univdaloa.net
Cél : (+225) 49 00 72 91 / (+225) 07 19 65 11

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NOTE AUX AUTEURS
L’originalité de la revue
DaloGéo, revue de Géographie de l’Université Jean Lorougnon Guédé, diffuse des travaux
originaux de Géographie, rédigés en français ou en anglais, non publiés auparavant et non
soumis à publication dans une autre revue.

La soumission
Un projet de texte soumis à évaluation, en Word et enregistré sous version 97/2003, doit
comporter un titre (Times New Romans, taille 12, lettres capitales, Gras), le (s) Prénom (s)
et NOM de l’auteur ou des auteurs, l’institution d’attache, l’adresse électronique de (s)
auteur(s), le titre, le résumé (300 mots au plus) et cinq mots-clés (le premier se rapporte à
l’espace), en français et en anglais.
Le texte devra être envoyé par courriel à : dalogeo.univ.daloa@gmail.com /
dalogeo@revuegeo-univdaloa.net avec copie à yassiga@yahoo.fr / ernestkoissy@yahoo.fr
Les frais de soumission et de publication
DaloGéo n’est pas d’accès gratuit. La soumission d’un projet d’article à DaloGéo pour
publication est subordonnée au paiement d’un montant de cinquante mille francs (50 000 F
CFA) représentant les frais d’instruction (trente mille francs / 30.000 F CFA) et les frais de
publication (vingt mille francs / 20 000 F CFA).
Le paiement des frais de soumission et de publication s’opère auprès de M. YAO Kouassi
Ernest. Contacts : +225 49 00 72 91 / Email : ernestkoissy@yahoo.fr
Pour les dépôts d’espèces, veuillez les transférer aux contacts suivants :
Orange money : +225 07 85 75 28
MTN money : +225 05 75 03 06
Money Gram et Western union pour les auteurs hors Côte d’Ivoire à M. YAO Kouassi Ernest

Evaluation
Les articles soumis à la revue sont anonymement instruits par deux évaluateurs.
En dehors de la forme, les observations portent essentiellement sur :
- La rigueur scientifique (maitrise et pertinence du thème, de la problématique, de la
méthodologie, la qualité de la langue et le respect des normes de rédaction) ;
- L’exactitude des informations, l’originalité du contenu et la vérification de l’absence du
plagiat.
En fonction des avis de ces deux instructeurs, le comité de rédaction décide de la publication
de l’article soumis, de son rejet ou de sa révision en vue de son éventuelle publication.
Lorsqu’un article est refusé, la direction de la revue en informe l’auteur et lui transmet le
manuscrit dans les deux mois qui suivent ainsi que les rapports d’évaluation. Pour un article
accepté sous réserve de corrections, l’auteur doit tenir compte des remarques des instructeurs
et doit impérativement le modifier dans le délai prescrit. L’auteur reçoit par courrier
électronique un jeu d’épreuves à vérifier. Il doit les retourner corrigées sous huitaine à la
rédaction. Seules les corrections typographiques sont admises sur les épreuves.
L’auteur reçoit, après parution, le tiré-à-part de son article en version électronique au format
PDF.

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NB : Les auteurs sont entièrement responsables du contenu de leurs contributions.

Les normes de présentation


Les articles soumis à la revue doivent être conformes aux normes ci-dessous décrites, lesquelles
sont conformes aux normes typographiques et scientifiques adoptées par le Comité Technique
Spécialisé (CTS) des Lettres et Sciences Humaines / CAMES (cf. dispositions de la 38e session
des consultations des CCI, tenue à Bamako du 11 au 20 juillet 2016).
Les règles de rédaction scientifique diffèrent selon que l’article est une contribution théorique
ou résulte d’une recherche de terrain :
- Pour une contribution théorique et fondamentale : Introduction (justification du thème,
problématique, hypothèses/objectifs scientifiques, approche), Développement articulé,
Conclusion, Références bibliographiques.
- Pour un article qui résulte d’une recherche de terrain : Introduction, Méthodologie, Résultats,
Analyse, Discussion, Conclusion, Références bibliographiques.
- Les notes infrapaginales, numérotées en chiffres arabes, sont rédigées en taille 10 (Times New
Roman). Réduire au maximum le nombre de notes infrapaginales.
- Ecrire les noms scientifiques et les mots empruntés à d’autres langues que celle de l’article en
italique (sine qua non, de facto).
- Le volume du projet d’article (Times New Romans, taille 12, interligne 1,5) ne doit pas
excéder 40.000 caractères (espaces compris).
- Les articulations d’un article, à l’exception de l’introduction, de la conclusion, des références
bibliographiques, doivent être titrées, et numérotées par des chiffres arabes (exemples : 1. ; 1.1.
; 1.2 ; 2. ; 2.2. ; 2.2.1 ; 2.2.2. ; 3. ; etc.). (Ne pas automatiser ces numérotations).
- Les titres des sections du texte doivent être numérotés de la façon suivante :
 1. Premier niveau, premier titre (Times New Roman, taille 12, gras)
 1.1. Deuxième niveau (Times New Roman, taille 12, gras italique)
 1.1.1. Troisième niveau (Times New Roman, taille 11, gras italique)
 1.1.1.1. Quatrième niveau (Times New Roman, taille 10, gras italique).
- Les passages cités dans le manuscrit doivent être présentés en Times New Roman et entre
guillemets.
- Lorsque la phrase citant et la citation dépasse trois lignes, il faut aller à la ligne, pour présenter
la citation (interligne 1) en Times New Roman et en retrait diminuant la taille de police d’un
point. Exemple :
Pour dire plus amplement ce qu’est cette capacité de la société civile, qui dans son déploiement
effectif, atteste qu’elle peut porter le développement et l’histoire, S. B. Diagne (1991, p. 2) écrit
:
Qu’on ne s’y trompe pas : de toute manière, les populations ont toujours su opposer à la
philosophie de l’encadrement et à son volontarisme leurs propres stratégies de contournements.
Celles-là, par exemple, sont lisibles dans le dynamisme, ou à tout le moins, dans la créativité dont
sait preuve ce que l’on désigne sous le nom de secteur informel et à qui il faudra donner
l’appellation positive d’économie populaire.

Les références de citations sont intégrées au texte citant, selon les cas, de la façon suivante :
- (Initiale (s) du Prénom ou des Prénoms de l’auteur. Nom de l’Auteur, année de publication,
pages citées). Exemple :
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« Le législateur fait de l’Etat le seul propriétaire de la terre en Côte d’Ivoire » (K. ATTA, 1983,
p. 20).
- Initiale (s) du Prénom ou des Prénoms de l’auteur. Nom de l’Auteur (année de publication,
pages citées). Exemples:
A. Yapi-Diahou (1991, p. 12) indique trois modes d’accès au sol sur la scène foncière à Abidjan
à savoir l’accès au sol par le canal de structures étatiques, l’accès au sol en dehors de l’Etat et
l’invasion de parcelles par des groupes de populations.
F. Gaschet et C. Lacour (2002, p. 50) indiquent que le centre d’un système urbain est un espace
fonctionnel qui « articule les pouvoirs, symbolise les lieux, et cristallise les fonctions
économiques ».
- Notes de bas de page : les sources historiques, les références d’informations orales et les notes
explicatives sont numérotées en série continue et présentées en bas de page.
Typographie française
Les auteurs doivent respecter la typographie française concernant la ponctuation, l’écriture des
noms, les abréviations… Les appels de notes sont des chiffres arabes en exposant, sans
parenthèses, placés avant la ponctuation et à l’extérieur des guillemets pour les citations.
Les illustrations
Toutes les illustrations, autres que les tableaux et les photographies, sont des figures. Les
illustrations doivent être numérotées en continu, en chiffres arabes, selon l’ordre de leur
apparition dans le texte. Dans l’article, la présentation des illustrations se fait de la façon
suivante :
1. Le titre de l’illustration (centré et placé au-dessus de l’élément d’illustration).
2. La source de l’illustration indiquée en-dessous de l’élément d’illustration (taille 8, gras
italique).
Les illustrations doivent être annoncées, insérées puis commentées dans le corps du texte. Elles
doivent être également fournies dans des fichiers à part, conformes au format d’origine, lors de
la soumission du manuscrit.
Au moment du dépôt du fichier supplémentaire, veuillez entrer les informations suivantes dans
le titre : Nom AuteurTypeFigureNumFigure
Exemples : traoré_tableau1.doc / traoré_figure1.png
Pour éviter toute erreur, il est recommandé aux auteurs d’insérer chaque image à sa place dans
l'article ou, à défaut, d’indiquer le nom du fichier fourni séparément pour éviter toute confusion
dans le placement et l'ordre des figures. L’auteur indiquera également l'emplacement précis des
tableaux avec le nom du fichier qu’il a mis en fichiers supplémentaires afin qu'il n'y ait aucune
confusion. Par ailleurs, l’auteur devra vérifier que les renvois cités dans le corps du texte
correspondent bien à la numérotation des illustrations avant de soumettre son article.
Pour le format des images, il est recommandé aux auteurs de bien vérifier que les illustrations
aient une résolution suffisante pour être lisibles à l’impression, au moins 200 à 300 dpi. Une
image insérée dans le corps de l’article devrait faire un minimum de 1 000 pixels de large.
Lorsqu’il s’agit d’un fichier placé en annexe, sa largeur devrait être comprise entre 2500 et
3500 pixels. Il est également important de faire en sorte que la qualité de l’image subisse le

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moins de dégradations possibles au cours de son traitement, et de s’assurer qu’une version
retravaillée est autant que possible fidèle à l’originale (il faut s’assurer notamment qu’au
moment de la réduction d’une image, les proportions hauteur/largeur sont bien conservées).

Références bibliographiques
Les divers éléments d’une référence bibliographique regroupés en fin de texte, selon l’ordre
alphabétique, sont présentés comme suit :
- Nom et Prénom (s) de l’auteur, Année de publication, Titre, Editions, Lieu d’édition, page (p.)
ou les pages occupées par l’article dans la revue ou l’ouvrage collectif (pour les articles et les
chapitres d’ouvrage).
 Tous les prénoms des auteurs doivent être entièrement écrits dans la bibliographie.
 Le titre d’un article est présenté entre guillemets. Celui d’un ouvrage, d’un mémoire ou
d’une thèse, d’un rapport, d’une revue ou d’un journal est présenté en italique. On
indique la Maison d’édition (pour un ouvrage), le Nom et le numéro/volume de la revue
(pour un article). Au cas où un ouvrage est une traduction et/ou une réédition, il faut
préciser, après le titre, le nom du traducteur et/ou l’édition (ex: 2nde éd.).
- Ne sont présentées dans les références bibliographiques que les références des documents
cités.
- Les références bibliographiques sont présentées par ordre alphabétique des noms d’auteur.
Exemple :
Références bibliographiques :
ATTA Koffi, 1983 : « Urbanisation et spéculation foncière à Bouaké », in : Annales de
l'Université d'Abidjan, Série G (géographie) ; Tome XIII, p. 5-51
BERGER Gaston, 1967, L’homme moderne et son éducation, PUF, Paris, 368 p.
SEIGNEBOS Christian, 2006, « Perception du développement par les experts et les paysans au
nord du Cameroun », in : Environnement et mobilités géographiques, Actes du séminaire,
PRODIG, Paris, p. 11-25.
YAO Kouassi Ernest, 2014 : L’impact des unités industrielles de transformation du bois sur le
développement urbain à Daloa, thèse unique de doctorat de géographie, Université Félix
Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody, IGT, 291 p.
Pour les travaux en ligne, ajouter la date de consultation et l’adresse électronique (URL)
Exemple :
BOUQUET Christian et KASSI-DJODJO Irène, 2014, « Déguerpir » pour reconquérir l’espace
public à Abidjan. In : L’Espace Politique, mis en ligne 17 mars 2014, consultée le 04 août 2017.
URL : http://espacepolitique.revues.org/2963
Nota bene
- Le non-respect des normes éditoriales entraîne le rejet du projet d’article.
- Tous les prénoms des auteurs doivent être entièrement écrits dans la bibliographie.
- Pour la pagination des articles et des chapitres d’ouvrage, écrire p. 2-45, par exemple et non
pp. 2-45.
- En cas de co-publication, citer tous les co-auteurs.

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- Les références bibliographiques d’un auteur cité plus d’une fois sont présentées par ordre
décroissant selon les années de publication. Les lettres a, b, c…seront utilisées pour présenter
les publications parues la même année.
Exemple :
KOFFI Brou Emile, 2017 a
KOFFI Brou Emile, 2017 b
Dispositions finales
DaloGéo paraît deux fois dans l’année (un numéro par semestre) : juin et décembre. Mais, si
plusieurs articles sont reçus en même temps, leur publication peut faire l’objet d’un numéro
hors-série. Des numéros hors-série sur des thématiques bien précises pourront également être
publiés.
Les articles doivent parvenir au secrétariat de rédaction de la revue au plus tard à la fin du mois
de mars pour le numéro de juin, et à la fin du mois de septembre pour le numéro de décembre.
Les articles sont publiés en version électronique.

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Sommaire

AHOHOUNDO Parfait Cossi Alexis, TOHOZIN Aimé Côovi Bernadin, HONVO Aser
Zinsou Simon et AYIMADE Virgile Narcisse Sènan (BENIN)
Vulnérabilité spatiale au culicoides dans la commune d’Adjohoun au sud du Benin ............. 13

ASSI-KAUDJHIS Narcisse, SORO Koulotioloma Issa et GNANKOUEN Anicet Renaud


(CÔTE D'IVOIRE)
Problèmes et stratégies de remédiation liés à l’offre de service scolaire public de base dans la
ville de Sakassou (Côte d’Ivoire) ............................................................................................. 32

BAWA Dangnisso, KANKPENANDJA Lardja, AFO Bidjo, GNONGBO Tak Youssif


(TOGO)
Hydrodynamique et inondation dans la dépression d’Avenou au nord-ouest de Lomé : Des
averses exceptionnelles de mars 2019 et des aménagements en cause .................................... 46

DIABIA Thomas Mathieu (CÔTE D'IVOIRE)


Besoins d’eau de boisson et tensions sociales dans les villages de la commune de Bongouanou
(centre-est ivoirien) .................................................................................................................. 66

DITENGO Clémence (CONGO - BRAZZAVILLE)


Impacts des pratiques sociales liées à l’espace vécu à Brazzaville ........................................ 833

FOFANA Bakary, DIARRASSOUBA Bazoumana, VÉI Nöel Kpan et MOUSSA Diakité


(CÔTE D'IVOIRE)
Populations, autorités locales et développement durable à Sassandra (littoral sud-ouest de la
Côte d’Ivoire) : un examen de la gouvernance environnementale ........................................... 99

FOFANA Lacina, KONATE Djibril, COULIBALY Aboubakar (CÔTE D'IVOIRE)


Les activités mécaniques d’engins roulants et la réduction du chômage dans la ville de Korhogo
.............................................................................................................................................. 1166

TOKO IMOROU Ismaïla (BENIN)


Ethnoécologie des plantes indicatrices des conditions topo-édaphiques au sud de la réserve de
biosphère transfrontalière du W au nord-Benin ..................................................................... 127

KONAN Amani Fulgence (CÔTE D'IVOIRE)


L’espace urbain, un cadre spatial aux errements des gamins à travers les rues de Daloa. ..... 141

KOUA OBA Jovial (CONGO - BRAZZAVILLE)


Extension urbaine et protection de la nature : L’expérience mitigée de Brazzaville ............. 151

MAKPONSE Makpondéou (BENIN)

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Protection des côtes et écosystèmes de la plate-forme continentale du littoral béninois
(Cotonou) ............................................................................................................................... 166

MALIKI Christian et Kinouani Rodrigue (CONGO - BRAZZAVILLE)


Taxis-motos : une réponse à la crise quotidienne de mobilité à Bangui (république
centrafricaine)......................................................................................................................... 182

MAYIMA Brice Anicet (CONGO - BRAZZAVILLE)


Effets de l’érosivité des pluies sur la piste Moutélé-Makala dans la Sous-préfecture de Yamba
au sud du Congo Brazzaville et la quantification des formes d’érosion ............................ 18292

OGUIDI Eugène Babatundé, GLELE Gisèle Afiavi, TOPANOU LIGAN Francine Olivia
Dona et TOHOZIN Antoine Yves (BENIN)
Évaluation de la durabilité socio-territoriale des fermes modernes dans la commune de Sakété
au Benin .................................................................................................................................. 207

OKA Kouakou Ferdinand, DJAKO Arsène et ASSUE Yao Jean-Aimé (CÔTE


D'IVOIRE)
Les stratégies d’accroissement des ressources financières locales : cas de la commune d’Adzopé
................................................................................................................................................ 224

SETONDJI Thierry Hervé et AZONHE Nicéphore (BENIN)


Gestion de l’environnement et risques sanitaires dans la commune d’Ifangni au sud- Benin236

SIYALI Wanlo Innocents, KOFFI Yéboué Stéphane Koissy et LELLA Blé Fernandez
(CÔTE D'IVOIRE)
Se loger, une entreprise contraignante aux impacts sociaux et spatiaux perceptibles à Korhogo
(nord de la Côte d’Ivoire) ....................................................................................................... 249

SORO Nambégué et KONE Atchiman Alain (CÔTE D'IVOIRE)


Caractéristiques du relief et répartition de l’habitat dans la ville de Bouaké ......................... 257

YABI Ibouraïma (BENIN)


Anomalies pluviométriques positives dans le domaine subéquatorial du Benin : manifestations
et implications agricoles ..................................................................................................... 25771

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Les stratégies d’accroissement des ressources financières locales : cas de la
commune d’Adzopé
Strategies for increasing local financial resources: the case of the commune
of Adzopé
1
OKA Kouakou Ferdinand, 2DJAKO Arsène et 3ASSUE Yao Jean-Aimé

Résumé
À l’instar des autres communes ivoiriennes, la commune d’Adzopé dispose de ressources
financières dès son érection en commune en 1978. Cette autonomie financière est renforcée par
la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime financier, fiscal et domanial des
collectivités territoriales. Elles permettent aux autorités locales de financer les projets pour
améliorer les conditions de vie des populations. Cependant, ces différentes ressources
transférées à la commune d’Adzopé restent insuffisantes. Ce qui a motivé le conseil municipal
à mettre des stratégies pour accroitre ses ressources financières. Ainsi, cette étude vise à
analyser les différentes actions mises en place par le conseil municipal d’Adzopé. Cette étude
qualitative à une méthode circonscrite à l'entité. La méthodologie est basée sur les fouilles
documentaires, les entretiens et l’observation sur le terrain. Les résultats de celle-ci ont révélé
une multitude de stratégies qui a eu des effets positifs sur les ressources communales.
Cependant, certaines stratégies sont au stage d’expérience.
Mots-clés : Commune d’Adzopé, stratégies, infrastructures économiques, campagne de
sensibilisation, formation d’équipe mixte.
Abstract
Like the other Ivorian municipalities, the municipality of Adzopé has financial resources as
soon as it was established as a municipality in 1978. This financial autonomy is reinforced by
law n ° 2003-489 of December 26, 2003 on the financial, fiscal and state-owned regime local
authorities. They allow local authorities to finance projects to improve the living conditions of
populations. However, these various resources transferred to the municipality of Adzopé remain
insufficient. What motivated the municipal council to put strategies to increase its financial
resources? Thus, this study aims to analyze the different actions implemented by the municipal
council of Adzopé. This qualitative study has a method limited to the entity. The methodology
is based on documentary excavations, interviews and observation in the field. The results of
this revealed a multitude of strategies which had positive effects on municipal resources.
However, some strategies are in the experience stage.
Keywords: Municipality of Adzopé, strategies, economic infrastructures, awareness campaign,
mixed team formation.

Introduction
La politique de décentralisation a débuté en Côte d’Ivoire sous l’administration coloniale. En
effet, à cette période, le territoire ivoirien était régi sur le plan municipal par la loi du 05 avril
1884 et la loi n°1489 du 18 novembre 1955. Elle était marquée par trois types de communes
que sont les communes de plein exercices, mixtes et de moyens exercices (C.D. Bamba, 2007,
p.15). Cette politique s’est poursuivie après les indépendances avec la loi n°78-07 du 09 janvier
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1978 portant création sous un régime unique de 26 nouvelles communes de plein exercice et
confirmant celle d’Abidjan et de Bouaké. L'objectif était d'impulser un développement durable
depuis la base. Ces entités décentralisées disposent d’une autonomie financière à travers la loi
n°11-80 du 17 octobre 1980. Cette autonomie financière des communes ivoiriennes est
consolidée par la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime financier, fiscal et
domanial des collectivités territoriales. C’est dans ce cadre que les communes ivoiriennes et
plus particulièrement celle d’Adzopé tiennent de la loi une panoplie de ressources financières.
Érigée en commune par la loi n°78-07 du 9 janvier 1978, la commune d’Adzopé est située au
Sud-Est de la Côte d’Ivoire dans la région de la Mé à 96 km de la capitale économique
(Abidjan). Cependant, elle connaitra sa première élection municipale en 1980. La commune
d’Adzopé dispose de ressources financières pour assurer son fonctionnement et les
investissements sur l’espace communal. Celles-ci concernent la fiscalité locale directe ou
indirecte, les taxes perçues en contrepartie de services rendus, les produits de l’exploitation de
certains services, les produits de l’exploitation du domaine. Cependant, la loi qui attribue les
ressources ne confère pas toujours aux collectivités locales les prérogatives qui leur
permettraient d’agir sur leur volume, si bien que même les ressources considérées comme des
ressources propres sont étroitement contrôlées par le pouvoir central (CGLU, 2008, p. 36-52).
De plus, en dépit de leur diversité, les ressources ont du mal à financer les projets de
développement pour le bien-être des populations locales. Ainsi, le conseil municipal de la
localité a initié des actions pour les maximiser. Comment se présentent alors ces actions ?
Les travaux scientifiques abordant la question de la décentralisation en Côte d’Ivoire ont traité
des moyens mis en œuvre par les autorités communales pour accroitre leurs ressources
financières. Mais, les études menées dans la commune d’Adzopé n’abordent pas cette question.
Dans cet article, il s’agit d’analyser les différentes stratégies mise en œuvre par le conseil
municipal d’Adzopé.
1. Méthodologie
La méthode utilisée dans le cadre de notre article est basée sur trois éléments que sont la fouille
documentaire, l’observation et les entretiens. La fouille documentaire a consisté à lire des
ouvrages scientifiques. Ces documents ont porté sur des articles scientifiques entre autre les
travaux portant sur l’occupation du domaine public des auteurs COULIBALY et al. et
NYASSOGBO et des mémoires dont celui de KALMOGO et SOW qui porte respectivement
sur les stratégies d’accroissement des recettes propres et les effets de l’incivisme. À cela,
s’ajoute les programmes triennaux de 2013-2015, 2014-2015, 2015-2017, 2016-2018 et 2017-
2019 et la consultation des comptes administratifs de 2013 à 2008. Les programmes triennaux
sont des documents uniques formalisés par une délibération qui fixe pour trois (3) années, les
orientations de la collectivité. Leurs analyses ont permis de rendre compte des opérations
retenues par les différents conseils en indiquant les priorités mais aussi les localisant dans
l’espace. Quant aux comptes administratifs, ce sont des documents dans lesquels sont établies
annuellement toutes les opérations tant en recettes qu’en dépenses. Ils indiquent les actions
concrètement réalisées et permettent de vérifier que celles-ci menées figure dans le programme
triennal auquel il se rattache. Ensuite, l’observation de l’espace a permis de constater
l’effectivité des équipements économiques réalisés et ceux qui sont en cours de réalisation.
Enfin, les entretiens ont été initiés auprès du secrétaire général, des directeurs financier et

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technique de la mairie d’Adzopé. Ils nous ont instruits sur les stratégies mises en place et les
différents types de ressources recouvrées par les services de la mairie d’Adzopé.
Pour le traitement des données, nous avons utilisé plusieurs logiciels que sont QGIS pour la
réalisation de la carte de présentation, Excel pour le calcul des recettes recouvrées et Word pour
la rédaction du travail. La carte de la figure 1 présente le cadre spatial de l’étude.

Figure 1 : Présentation de la commune d’Adzopé

Source : INS, 2014 Réalisation : OKA Kouakou Ferdinand, Septembre 2019

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2. Résultats
2.1. Les campagnes de sensibilisation et la formations des équipes mixtes de collectes
La stratégie de renforcement des recettes fiscales développée par les gestionnaires de la
commune d’Adzopé a consisté, dans un premier temps, à sensibiliser les opérateurs
économiques pour apporter des explications sur le bien-fondé des payements des différentes
taxes. Au cours de ces campagnes de sensibilisation de deux (2) à six (6) fois par ans, les
autorités locales informent les opérateurs économiques de l’instauration de nouvelles taxes. Ces
différentes réunions de campagne se déroulent au sein de la mairie ou sur les lieux d’exercices
des différents opérateurs. Ensuite, le recensement des différents contribuables se fait en
collaboration avec la Direction Général des Impôts (DGI). Ces recensements permettent aux
deux (2) entités (État et commune) d’identifier chaque activité commerciale à l’aide d’un code,
et à établir des fiches de recensement recueillant les informations relatives aux contribuables
(activités exercées, localisation, estimation du chiffre d’affaire, contacts téléphoniques et
adresses). Ces informations permettent de classer les différents opérateurs économiques selon
les différentes activités exercées. Le recensement a permis de renforcer plusieurs aspects de
l’administration des taxes municipales. Il permet d’améliorer les systèmes d’information en
ayant une image exhaustive des contribuables et de leur situation, d’éliminer les erreurs
d’appréciation de l’ancien système qui compromettaient la crédibilité des montants imposés et
d’élargir l’assiette des taxes municipales et donc augmenter les recettes fiscales. Cette
procédure qui permet d’actualiser sans cesse les informations relatives aux contribuables,
constitue la clef de voute d’un système d’information plus sûr et plus opérationnel, lui-même
étant la condition d’un bon recouvrement. Elle épure au maximum les erreurs d’appréciation,
source de réclamations et de litiges avec les contribuables, et donc de coûts administratifs et de
taux de recouvrement plus faibles. Ce dispositif permet, en outre, de par la crédibilité des
montants imposés, d’assurer une partie de la légitimité fiscale de la commune et une discipline
citoyenne accrue, et, au final, de faciliter le recouvrement. À cela, s’ajoute la création d’un
cadre d’échange tripartite composé des agents de la DGI, de la mairie et du trésor pour prévenir
les conflits entre les différents acteurs impliqués dans la collecte des ressources fiscales. De
plus, les services de la mairie effectuent des contrôles mensuels et trimestriels en collaboration
avec le trésor et l’appui de la police nationale auprès des contribuables afin d’obliger les
contribuables réfracteurs à payer ce qu’ils doivent à la commune. Ces contrôles permettent aussi
aux agents de la mairie et du trésor de s’imprégner des réalités du terrain et de recenser les
préoccupations des contribuables. Enfin, pour éviter un complot entre les collecteurs et les
contribuables, la direction des affaires financières municipales procède à une rotation des
collecteurs toutes les deux semaines.
Des aménagements spatiaux sont aussi des outils d’accroissement des ressources financières.
2.2. La construction des infrastructures économiques
Pour accroître ses recettes fiscales, la commune d’Adzopé a procédé à la construction
d’infrastructures économiques dans son espace. Il s’agit des marchés de proximité, des
magasins et de l’aménagement de la nouvelle gare.
2.2.1. L’aménagement des marchés de proximité à travers la construction de magasins
La commune d’Adzopé dispose d’un marché central. Il a été construit selon le système BOT
(Build Operate Transfer) afin de pallier le manque de financement. Le marché a rapporté à la
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commune d’Adzopé 76 458 989 FCFA de 2013 à 2018 (compte administratif de 2013 à 2018).
Pour renforcer les infrastructures économiques existantes des communes ivoiriennes afin
d’accroitre leurs ressources fiscales, l’État encourage les autorités locales à mettre en place des
activités et à aménager des espaces générateurs de revenu. C’est dans cette optique que le
conseil municipal d’Adzopé a entrepris la construction des infrastructures économique illustré
par la photo 1.
Photo 1 : Le marché de proximité situé au quartier TPB

Crédit photo : DJAKO Arsène, 2019

La commune d’Adzopé dispose de quatre (4) marchés de proximité. En plus du marché central,
les autorités communales ont construit quatre (4) autres dans les quartiers de TPB,
d’Amahoukoenum, d’Amakpé-Tabois et d’Adzopé-EECI. Ceux-ci ont été construits sur les
fonds propre de de la commune d’Adzopé entre 2016 et 2017 pour un coût total de 12 250 000
de FCFA. La mise en place de ces infrastructures vise à réguler la distribution des marchés dans
l’espace communal afin d’améliorer la productivité de l’activité commerciale. Cet
aménagement vise à accroître les ressources financières de la commune de manière substantielle
et de lui permettre de poursuivre son développement. À cela, s’ajoute la disponibilité des
produits agricoles sur ses différents marchés de proximité pour réduire le déplacement des
populations sur une longue distance et désengorger le marché central. Ces nouveaux marchés
respects les normes sanitaires, sécuritaires et environnementales. Pour rendre plus rentable ces
petits marchés de quartiers, les autorités locales ont construit quarante (40) magasins en plus
des hangars aménagés dont dix (10) par marché. La photo 2 en est un exemple.

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Photo 2 : Les magasins situés au petit marché du quartier TPA

Crédit photo : ASSUE Y. Jean-Aimé, 2019

La construction de ces magasins a débuté en 2017 (la première tranche) pour un investissement
de 6 000 000 de francs CFA pour prendre fin en 2018 (la deuxième tranche) pour un coût de
de 2 000 000 de francs CFA, soit un coût total de 35 000 000 de francs CFA. Ces différents
magasins dont les prix sont fixés par le conseil municipal, ont une superficie de 40 m. Les
travaux de ses nouveaux marchés de proximité sont en cours de finitions (la délimitation des
places sur les différents marchés et l’installation d’extincteurs pour la sécurité des commerçants
et de leurs biens). Quant aux magasins, les travaux sont achevés. Cependant, lors des
observations de terrain, il a été constaté que les quatre marchés de proximité n’étaient pas
fonctionnels. Ce qui n’a pas permis d’avoir des chiffres pour évaluer leurs les apports dans les
ressources financières communales.
2.2.2. L’aménagement de la nouvelle gare routière
La commune d’Adzopé dispose de deux gares routières : l’ancienne située au quartier
commerce et la nouvelle qui est située au quartier EECI-Extension illustré par la photo 3.
Photo 3 : La gare routière de la commune d’Adzopé

Crédit photo : OKA K. Ferdinand, 2019

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Cette nouvelle gare a été construite par la commune pendant la mandature 2001-2005. Le but
visé par cet aménagement de la nouvelle gare est de regrouper tous les acteurs du transport sur
un même site. Cependant, il a été constaté que l’ancienne gare est toujours exploitée. La
nouvelle gare routière regroupe les petites gares reliant les différents villages de la sous-
préfecture à la ville d’Adzopé. L’aménagement de la nouvelle gare vise trois objectifs que sont
l’amélioration des conditions l’attentes à la gare, l’amélioration de la plate-forme de
stationnement en terre et surtout l’accroissement des recettes de la commune en exploitant
convenablement cet espace. De 2013 à 2018, les recettes provenant de la gare routière sont
passées de 2 101 800 FCFA à 7 107 500 FCFA. Dans l’objectif d’y accroitre les recettes, le
conseil municipal a entrepris la construction de dix (10) magasins et deux (2) blocs de latrine
(Hommes et Femmes). Le montant de ce projet est de 25 000 000 de franc CFA et s’étalera sur
la triennal 2018-2020, c’est-à-dire de 2018 à 2019. Les travaux ont démarré depuis 2018 pour
coût de 12 000 000 de franc CFA pour la première tranche et 13 000 000 de franc CFA en 2019
pour la seconde.
En somme, tous ces investissements réalisés par le conseil municipal d’Adzopé visent à
accroître ses ressources financières à court et à long terme.
2.3. Introduction de nouvelles taxes
Pour accroitre ses ressources financières, le conseil municipal de la commune d’Adzopé a
institué de nouvelles taxes sur son espace. Ces taxes sont applicables à tous les domaines qui
n’étaient pas soumis à une taxation communale (Délibération des taxes exercice 2016).
2.3.1. La taxation des nouveaux lotissements
Pour mener une meilleure organisation des espaces ruraux et urbains, l’État de Côte d’Ivoire a
adopté une politique de division foncière appelée lotissement. Cette opération est menée par les
collectivités décentralisées en collaboration avec le ministère de la construction, du logement,
de l’assainissement et l’urbanisme (MCLAU). Le lotissement est une opération d'aménagement
par laquelle le lotisseur, opérateur immobilier le plus souvent privé, achète une grande propriété
inconstructible. Ces espaces non viabilisé et situé en périphérie de l'urbanisation existante sur
lesquels sont réalisés des études techniques afin de leurs rendre viable. Ensuite, la mairie réalise
les travaux de voirie et réseaux divers (VRD) nécessaires. Elle aménage des rues desservant
chaque terrain et des espaces collectifs (place, espaces verts...). Et étend les réseaux publics
pour raccorder chacun de ces terrains en eau, en électricité, et éventuellement aux égouts pour
assurer l'assainissement des eaux pluviales et des eaux usées, aux réseaux de télécommunication
et câblés, aux équipements de défense contre l'incendie. En outre, la mairie commercialise ces
terrains désormais viabilisés afin de les vendre soit à la personne construisant pour son compte,
soit à un promoteur immobilier pour des opérations immobilières. L’objectif visé par la
commune est d’accroître ses recettes par la vente des terrains qu’elle a lotis et viabilisés.
Cependant, les nouveaux lotissements initiés par les propriétaires terriens ou par une
communauté en collaboration avec des géomètres-assermenté du cadastre ou géomètres
experts-agrée (décret n° 2013-482 du 2 juillet 2013) sont dépourvu de VRD (Voirie et Réseaux
Divers). Afin de combler l’absence des infrastructures de base dans ces lotissements, le conseil
municipal d’Adzopé a institué la taxe des VRD sur ceux-ci. Dans la délibération des taxes de
l’exercice 2016, elle est inscrite au chapitre 711 portant sur les recettes des services de
collectivités. Elle est nommée la taxe des prestations de VRD dans les nouveaux lotissements
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des propriétaires terriens. Elle est inscrite au compte fonctionnel 71120 comprenant les taxes
ou redevance de bornage. Cette taxe coûte 50 000 de franc CFA par lot. En somme, la commune
d’Adzopé a perçu 28 175 000 FCFA au titre de cette taxe de 2013 à 2018.
2.3.2. Gestion de l’espace public dans la commune d’Adzopé
L’occupation du domaine public requiert une autorisation de la part des autorités locales. La
consultation des annexes de délibérations des taxes communales a permis de savoir que dans
la commune d’Adzopé, il existe deux types d’occupation du domaine public : l’occupation sur
permission administrative et la concession sur accord conventionnel. Pour obtenir une
autorisation d’occupation sur permission administrative, le demandeur doit payer un montant
de 4.500 francs CFA repartis comme suit : la demande d’occupation du domaine public qui
coûte 1500 francs CFA par demande, ensuite la plaque d’identification d’ODP coutant 3000
francs CFA par demande et le payement d’une taxe de 100 francs CFA par mètre carré et par
jour pour les tabliers sur trottoirs, étalagistes. Et d’autre part, les concessions sur accord
conventionnel concernent les occupants du domaine public (kiosques privés et garages) qui
payent 1500 francs CFA par mètre carré et par ans ainsi que les stations-services d’essence et
devantures de grandes surfaces commerciales qui payent aussi 1500 francs CFA par mètre
carré et par mois. L’administration communale d’Adzopé a délivré 639 autorisations de 2016 à
2018. Les recettes provenant des ODP s’élèvent à 6 409 932 FCFA en 2018 au titre des
occupations sur permission administrative. Au titre des ODP sur concession sur accord
conventionnel, la commune a recouvré 10 400 000 FCFA en 2018. Sur notre période d’étude la
commune d’Adzopé a perçu au titre des ODP sur permission administrative, la somme de
31 656 482 FCFA et 12 236 000 FCFA au titre des concessions sur accord conventionnel.
2.4. Les nouvelles taxes perçues par la commune
L’analyse des comptes administratifs de la commune d’Adzopé a révélé que la commune
d’Adzopé ne percevait par certaines taxes malgré qu’elles soient octroyées par la loi. L’objectif
visé par le conseil municipal en prévoyant des recettes au titre de ces différentes taxes est
d’accroitre ses ressources locales afin de réaliser les infrastructures de base pour l’amélioration
des conditions de vie de la population d’Adzopé.
2.4.1. Les taxes communales perçues par voie de rôle
Deux taxes ont été instaurées au titre des taxes communales perçues par voie de rôle. Il s’agit
de l’impôt synthétique et de la taxe sur les locaux garnis.
L’impôt synthétique a été institué en Côte d’Ivoire en 1994 (JORCI, 1995). Au cours de la
même année, des aménagements ont été apportés à son tarif. Ce fut, également le cas, en 2000.
Il se substitue à la patente, à l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux et à la taxe
sur la valeur ajouté. Au début, l’impôt synthétique était dû uniquement par des personnes
physiques en raison de la nature de leurs activités et du montant de leurs chiffres d’affaires.
Au niveau de la commune d’Adzopé, le service financier de la mairie a commencé à faire des
prévisions au titre des impôts synthétiques à partir de l’année 2018. Il a recouvré 8 438 368
FCFA sur une prévision de 13 000 000 FCFA.
Quant aux taxes sur les locaux garnis, elles sont exigibles à toutes personnes fournissant des
logements meublés. Cette taxe est payable par des personnes physiques et morales qui exercent
une activité de fourniture de logements meublés à titre professionnel et non occasionnel. Elle
est calculée sur la valeur réelle des locaux. Cette valeur est déclarée par les redevable avant le
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31 janvier de l’année d’imposition. L’accroissement de cette valeur au-delà- de 20%, fera
l’objet d’une déclaration en cours d’année. Un complément d’impôt sera alors établi par voie
de rôle complémentaire. La taxe sur les locaux garnis a été instituée par le conseil municipal
d’Adzopé depuis 2013. Les recettes issues de cette taxe sont de 867 800 FCFA en 2018.
2.4.2. Les taxes communales perçues sur titre de recettes propres aux communes
C’est l’ensemble des taxes perçues sur tous les établissements de nuit tels que les bars, les
discothèques et les cabarets qui ouvrent après 22h. Elles sont payables mensuellement par les
tenanciers de ces différents établissements de nuit. Les recettes recouvrées par le conseil
municipal au titre des recettes propres sont passées de 24 000 de franc CFA en 2016 à 42 000
de franc CFA en 2017. Les services de la mairie n’ont rien recouvré en 2018.
2.4.3. Les taxes perçues au titre des recettes des services de collectivité
C’est l’ensemble des services fournis par la collectivité à la population et aux visiteurs. Pour
accroître ses recettes au titre des services de collectivité, le conseil municipal d’Adzopé a
instauré trois nouvelles taxes entre 2016 et 2018. Il s’agit des taxes sur les droits de
stationnement-parkings, des redevances de vidange et curage et de la vente de cercueil.
D’abord, les taxes perçues au titre des droits de stationnement-parking ont rapporté 1 390 000
de franc CFA à 2 425 000 de franc CFA la commune d’Adzopé entre 2016 et 2017. Ensuite, les
services de la commune ont perçu 50 000 de franc CFA au titre des redevances de vidange et
de curage entre 2016 et 2018. Enfin, au titre des taxes sur les ventes des cercueils, elle a recouvré
190 000 de franc CFA de 20017 à 2018.
2.4.4. Les taxes perçues au titre des services sociaux, culturels et de promotion humaine
Au titre des services socio-culturels et de promotion humaine, le conseil municipal d’Adzopé a
créé deux nouvelles taxes en plus de celle sur l’administration des activités culturelles. Ces
taxes concernent la location de la salle de la maison des jeunes et du centre culturel, du terrain
de hand-ball et du stade municipal ainsi que l’autorisation de manifestations publiques dans la
commune de 2014 à 2018. À cela, s’ajoute le recouvrement des taxes au niveau de
l’administration des activités culturelles entre 2016 et 2018. Les recettes collectées varient d’un
compte à un autre. Au titre de l’administration des activités culturelles, les services de la
commune ont collecté 572 300 franc CFA sur une prévision de 1 983 000 de franc CFA
(couvrant la période de l’étude). Ensuite, ils ont recouvré au titre des centres culturels 2 744
500 de franc CFA sur une prévision de 2.500.000 de franc CFA soit une hausse de 244 500
franc CFA de 2016 à 2018. Enfin, les autres recettes des services socio-culturels et de promotion
humaine ont rapporté à la commune 403 000 franc CFA sur une prévision de 276 000 franc
CFA entre 2017 et 2018.
2.4.5. Les taxes perçues au titre des revenus du patrimoine et portefeuille
Le conseil municipal a créé la taxe de concession sur accord conventionnel. C’est légalisation
de l’occupation du domaine public permet aux autorités locales de contrôler les activités qui
s’y déroulent. Cette autorisation concerne les contribuables qui détiennent des kiosques et des
garages installés sur le domaine public. Cependant, l’objectif visé par le conseil municipal, c’est
de taxer ces différentes activités afin d’augmenter les recettes de la commune. Les services de
la commune ont recouvré au titre de la concession sur accord conventionnel 12 236 000 franc
CFA sur une prévision de 17 300 000 francs CFA.

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3. Discussion
Les résultats de nos recherches corroborent des études menées dans d’autres communes
ivoiriennes et africaines. « Au Burkina Faso, Les autorités de la commune de Ouagadougou
mènent des opérations de recensement fiscal pour mettre à jour le fichier des contribuables. Ce
recensement permet aux autorités d’identifier et dénombrer les personnes imposables et à cerner
les activités économiques susceptibles de générer l'impôt. Il s’agit pour les agents recenseurs
de parcourir les rues et les immeubles de la commune de Ouagadougou en recherchant les
informations telles que l’identité et adresse de l'occupant, l’adresse et identité du propriétaire,
la nature de l'activité exercée dans l'immeuble, la date de commencement de la profession, le
montant des loyaux acquittés, la consistance de l'immeuble et les caractéristiques du secteur.
Le recensement fiscal permet d'améliorer de façon significative la mobilisation des ressources
fiscales locales. Il est un correctif de la mauvaise foi du contribuable. Pour que l'opération ait
les effets escomptés il faut qu'elle soit menée par les agents des différentes divisions fiscales »
(L.A.C. Sow, 2011, p. 23-24). Abordant la même la question S. Boisard et al. (2014, p. 43-60)
affirme que les communes de Koumassi en Côte d’Ivoire et Mahajanga à Madagascar ont mis
des stratégies en place pour accroitre leurs recettes. En effet, les responsables communaux de
Koumassi ont mis en place une stratégie de renforcement des recettes fiscales. Cette stratégie
consistait à mobiliser les agents de recouvrement pour un recensement à grande échelle. Le
recensement systématique du territoire entrepris en 2012 a consisté à scinder la commune en
plusieurs secteurs, à identifier chaque activité commerciale à l’aide d’un code et à établir des
fiches de recensement recueillant les informations relatives aux contribuables (activités
exercées, localisation, estimation du chiffre d’affaire, contacts téléphoniques et adresses, etc.),
lesquelles ont ensuite été constituées en base de données informatiques. Cette mesure a permis
de renforcer plusieurs aspects de l’administration des taxes municipales. En effet, elle a
amélioré les systèmes d’information en ayant une image exhaustive des contribuables et de leur
situation. Ce qui a permis de corriger les erreurs d’appréciation de l’ancien système qui
compromettaient la crédibilité des montants imposés et d’élargir l’assiette des taxes
municipales en augmentant les recettes fiscales. Il convient également de noter que la commune
de Koumassi a informatisé son service de recouvrement et a pu constituer un fichier des
contribuables en 2010. Quant aux autorités de la commune urbaine de Mahajanga à
Madagascar, elles ont mis en œuvre plusieurs stratégies. Elles sont sur des campagnes de
sensibilisation auprès des contribuables. Aussi, prennent-elles des mesures incitatives telles que
la suppression des pénalités en cas de retard et mettre sur pied la brigade de recouvrement pour
appuyer les collecteurs. En plus de ces mesures classiques, le conseil municipal de Mahajanga
a mis en place un système de recouvrement des impôts par la téléphonie mobile. Ce dispositif
a déjà été testé en 2012 sur le recouvrement des recettes de marchés. Si les acteurs locaux
s’accordent à dire que les premiers résultats étaient concluants, l’initiative a dû être interrompue
pour un temps car elle ne rentrait pas dans les règles de la comptabilité nationale. C’est aussi le
cas des autorités de la commune de TOUSSIANA au BURKINA Faso. Elles ont élaboré des
fiches pour faciliter l'identification des activités dans la commune et constitué le fichier des
contribuables de la commune. Ce recensement qui a été fait avec l’aide des conseillers a permis
de répertorier les détenteurs d'armes, de charrettes, les autres biens taxables. Ces séances de
sensibilisations sont organisées par groupe socio professionnel à la mairie. Des avis de

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recouvrement sont adressés par la suite aux contribuables pour préciser le montant à payer, le
lieu de paiement. Pour les indélicats, des mesures répressives avec l'aide de la police sont prises
pour les obliger à être en règle. Il faut souligner que la sensibilisation n'a pas encore fait un
grand effet sur le comportement des populations. Ce qui est visible à travers le recouvrement.
Ainsi au titre de l'année 2007, l'ensemble des recouvrements a été de 15 498 136 franc CFA,
pour une prévision de 19492 060 franc CFA soit un taux de recouvrement de 79,51%. Ce qui
n'est pas satisfaisant pour les autorités communales (L. KALMOGO, 2007, p. 23). Quant à la
gestion des espaces publics, une observation rapide révèle que les trottoirs sont surtout occupés
par des magasins et de petites boutiques qui exposent les produits d’importation. Parmi ces
produits, on peut d’abord citer les appareils électroménagers et les équipements de maison. Il
s’agit surtout des postes de radios, des radios-cassettes, des postes téléviseurs. Ensuite, des
articles de voyage qui sont composés de valises, de sacs de voyage et de sacs à main. La friperie
offre des habits de toutes sortes, accessibles à toutes les bourses, depuis les pantalons, chemises,
pullovers, chaussures, ceintures, sous-vêtements jusqu’aux manteaux d’occasion. Il y a aussi
les produits cosmétiques (pommades, parfums, savons de beauté, vernis…), sans oublier les
produits de lessive. De plus, on a des bars, des buvettes, des « cafétérias » construits en bois et
généralement tenues par des ressortissants de Guinée-Conakry, ainsi que des cabines
téléphoniques. Enfin, les produits animaliers pendant les fêtes tels que les poulets et pintades
mais de façon permanente à Gbossimé (signifiant marché de moutons et de chèvres) (G.K.
Nyassogbo, 2011 p.4-5). Abordant la question des ODP dans la commune de Yopougon, Y.
Coulibaly et al. (2017, p. 12) affirment ceci :
La commune de Yopougon est une des rares communes ne disposant guère d’infrastructures socio-
économiques (marchés) capables d’accueillir les activités commerciales. Les populations ont donc
recours aux espaces capables de leur permettre de mener leurs activités. Ces espaces sont les abords
des voies, des parkings, des lagunes. Ainsi, perçu naguère comme un espace hors du commerce, le
domaine public est devenu aujourd’hui dans la commune de Yopougon, non seulement un objet de
police administrative mais également une richesse collective que l’administration s’attache à gérer
et exploiter le plus efficacement possible afin de le rentabiliser ce qui fait de sa protection une
problématique. À ce jour, l’administration communale de Yopougon n’a délivré que 7402
autorisations administratives d’occupation temporaire (AOT) sur l’étendue du territoire communal
et ce, pour une superficie occupée de 254 800,594 m2 au titre des années 2015 et 2016. L’occupation
du domaine sur permission administrative dénommée est une taxe au titre des ressources propres
des communes et plus particulièrement celle de Yopougon. Les recettes issues des ODP de la
commune de Yopougon de 2013 à 2016 sont estimées à 341.213.403 franc CFA. Ils représentant
donc une proportion non négligeable dans les différentes ressources de la commune.

Conclusion
Les ressources financières transférées dans le cadre de la politique de décentralisation aux
communes restent insuffisantes. Ainsi, pour pailler à cette insuffisance, la municipalité
d’Adzopé a initié plusieurs actions afin de renforcer ses infrastructures économiques. Ces
actions concernent la construction de marchés de proximités, de magasins, de l’aménagement
d’une gare moderne et de l’instauration de taxes qui étaient prévues par la législation. Ces
différentes actions entrepris par le conseil municipal d’Adzopé ont permis à la municipalité
d’augmenter ses ressources financières propres. Cependant, nous constatons que les marchés et
les magasins construits ne génèrent pas encore de ressources puisqu’ils ne sont pas
opérationnels. Toute cette organisation mise en place par la municipalité d’Adzopé vise à

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ISSN 2707-5028
disposer des ressources financières suffisantes pour investir dans les infrastructures de bases
afin d’améliorer les conditions de vie de la population communale.

Références Bibliographiques
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ministère de l’administration du territoire, pp16-21

BOISARD Sarah, CARLOS de Freitas, GHAZI Hidouci, 2014, Renforcer les recettes, fiscales
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de cas des stratégies de 8 villes africaines », FMDV, PARIS, p. 43-61

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décentralisation et la démocratie locale dans le monde, le Groupe de Recherche sur
l’Administration Locale en Europe, p. 36-52

COULIBALY Yaya, KRA Kouadio Eugène, COULIBALY Amadou, 2017, « Occupation


anarchique du domaine public dans la commune de Yopougon à Abidjan : Une Complicité des
autorités locales ? », In European Scientific, Vol.13, No.32, 12p

KALMOGO Lazar, 2007, Stratégies d'amélioration de recettes propres des communes rurales
de Koloko et de Toussiana dans la région des hauts-bassins, Mémoire de Master, Université
Polytechnique De Bobo-Dioulasso, p. 23

SOW Lawadoun Achille Constant, 2011, les effets de l'incivisme fiscal sur la mobilisation des
ressources fiscales locales: cas de la commune de Ouagadougou, Mémoire Master, Institut
International de Management, Ouagadougou, Burkina Faso, 48 p.

NYASSOGBO Gabriel Kwami, 2011, « Les activités informelles et l’occupation des espaces
publics. Les trottoirs de Lomé au Togo », Revue de Géographie tropicale et d’environnement,
n°2, EDUCI, Abidjan, p. 4-5.

Auteur (s)
1
Doctorant, Département Géographie, Université Alassane OUATTARA (Bouaké, Côte
d’Ivoire), okaferdi@yahoo.fr
2
Professeur Titulaire, Département Géographie, Université Alassane OUATTARA (Bouaké,
Côte d’Ivoire), djakoarsene@yahoo.fr
3
Maitre-Assistant, Département Géographie, Université Alassane OUATTARA (Bouaké, Côte
d’Ivoire), assueyao@yahoo.fr

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