Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Carine Garcia-Hejla Résumé. Afin de préparer la visite du Comité français d’accréditation (Cofrac)
Denis Chianéaa pour l’accréditation initiale de notre laboratoire de biologie médicale (LBM),
Emmanuel Dedome notre direction a fait évaluer son système de management de la qualité (SMQ)
et l’ensemble de ses activités techniques. Cette évaluation a été réalisée sous la
Nancy Sanmartin
forme d’un audit interne « externalisé ». Les auditeurs ont été choisis pour leurs
Sarah Bugier compétences en audit, leur connaissance des référentiels en vigueur au LBM et
Cyril Linard leur indépendance par rapport aux activités auditées. Plusieurs non-conformités
Vincent Foissaud ont été relevées à cette occasion, dont un défaut de maîtrise du LBM sur plusieurs
Philippe Vest étapes du processus d’audit interne. Au regard de ce constat, nous avons défini
Fédération des laboratoires, les actions correctives nécessaires pour répondre aux exigences des référentiels,
Hôpital d’instruction des armées, à savoir : la formalisation de l’ensemble des étapes, depuis la planification de
Clamart, France l’audit jusqu’au suivi des actions correctives à réaliser, et la mise en place des
<cgbiopercy@yahoo.fr>
ressources nécessaires pour mener à bien les audits dans les délais préétablis.
a ces deux auteurs ont également
Afin d’assurer une maîtrise optimale des étapes, nous nous sommes appuyés sur
contribué à la réalisation de ce travail.
les outils de la gestion des risques : démarche processus, et analyse des modes
de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (AMDEC). Cette méthodologie
nous a permis, après une analyse critique de nos pratiques d’origine, de définir
notre processus « Audit interne », puis de formaliser sa mise œuvre et son suivi,
grâce à un système documentaire complet.
Mots clés : norme ISO 15189, démarche processus, analyse de risques, SMQ,
actions correctives
Une notification du Cofrac datant du mois d’avril 2013 Le service de biologie comprend cinq unités fonctionnelles
stipule que le laboratoire de biologie médicale (LBM) (UF) techniques : l’UF2 Bactériologie - Hygiène, l’UF3
de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Percy satis- Hématologie - Hémostase - Cytométrie de flux, l’UF4
fait désormais, pour l’option B, aux exigences de l’arrêté Mycobactéries, l’UF5 Sérologie, et l’UF6 Biologie molé-
du 17 octobre 2012 définissant les conditions justifica- culaire.
tives de l’entrée effective d’un LBM dans une démarche Le service de biochimie, toxicologie et pharmacologie cli-
d’accréditation. niques rassemble quatre UF techniques : l’UF7 Biochimie,
Au cours du mois de février 2013, sans attendre la notifi- l’UF8 Électrophorèses - Immunofixations - Isoélectro-
cation du Cofrac, la direction du laboratoire a fait auditer focalisations, l’UF9 Pharmaco-toxicologie, et l’UF 10
l’ensemble des activités du LBM, afin de se préparer à la Sous-traitances (envois).
visite sur site du Cofrac dans le cadre de l’accréditation Pour maîtriser au mieux les risques liés à ces activités, le
initiale, celle-ci étant envisagée pour la fin de l’année 2013. LBM a organisé son SMQ autour de vingt et un processus
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 16/06/2017.
Souhaitant se mettre dans les conditions d’un audit externe, (figure 1).
la direction du laboratoire a mandaté, en accord avec la Huit processus de réalisation (PRB1 à PRHY) structurent
direction de l’hôpital et l’inspection du service de santé les activités de production ; elles sont elles-mêmes super-
des armées (ISSA), deux auditeurs du service de santé des visées par cinq processus de pilotage (PP1 à PP5), et sont
armées, un biologiste (auditeur technique) et un ingénieur soutenues par huit processus support (PS1 à PS8).
d’étude et de fabrication qualiticien (auditeur qualité). Ces Chaque processus est défini dans un document réfé-
deux auditeurs n’ayant aucun lien avec les secteurs du LBM, rencé (procédure ou dossier processus) décrivant les
étaient parfaitement indépendants des activités auditées, sous-processus éventuels, les étapes clés, les acteurs, les
comme l’exige la norme NF EN ISO 15189 [1]. L’audit de objectifs, les ressources, et les moyens mis en place pour
conformité a été conduit par rapport à trois des principaux assurer la maîtrise des risques associés aux différentes
référentiels en vigueur au LBM, à savoir : le guide de bonne étapes du processus. L’audit interne, rattaché au processus
exécution des analyses de biologie médicale (GBEA) [2], de pilotage PP5 « Amélioration continue de la qualité »,
la norme NF EN ISO 15189, et le document de référence constitue l’un de ces moyens de maîtrise.
COFRAC SH REF 02 [3].
L’audit s’est déroulé sur cinq jours ; le champ couvrait
l’ensemble du SMQ et des activités techniques du LBM, à Problématique
l’exception des analyses de biologie délocalisée et des acti- En confrontant les pratiques du LBM aux exigences du
vités d’hygiène hospitalière. En effet, ces deux domaines paragraphe 4.14.5 de la norme ISO NF EN 15189 [1],
accréditables ne relèvent pas de la norme NF EN ISO 15189, plusieurs écarts peuvent être relevés :
mais respectivement des normes NF EN ISO 22870 [4] et - l’effectif en personnels compétents en audits et habili-
17025 [5]. tés à les réaliser, est insuffisant pour évaluer l’ensemble
Plusieurs non-conformités ont été relevées à cette occasion, des activités du SMQ dans de bonnes conditions. Deux des
dont un écart critique correspondant à un défaut de forma- trois auditeurs référents sont impliqués dans la majorité des
lisation pour la planification, la réalisation et l’exploitation activités du SMQ ; de par leurs fonctions respectives de res-
des audits internes réalisés par le LBM. ponsable qualité (RQ) et de cadre de santé, l’indépendance
Forts de ce constat, nous avons décidé de procéder à une de ces deux personnels vis-à-vis des activités auditées ne
analyse précise des risques et des causes profondes, afin peut être garantie en tout temps et en tout lieu. La criticité
de définir les actions correctives nécessaires à la maîtrise de cette non-conformité doit néanmoins être relativisée, car
optimale des audits internes. tous les audits internes sont toujours réalisés par deux audi-
teurs, l’un d’eux se portant garant de l’impartialité de celui
qui est le plus impliqué dans l’activité ou le secteur audité ;
- l’exigence établissant que toutes les activités soient éva-
luées au cours d’un cycle d’audits et la recommandation
État des lieux que ce cycle soit accompli au cours d’une année, ne sont pas
systématiquement respectées par le LBM. Jusqu’en 2009,
Présentation du LBM les évaluations étaient essentiellement basées sur des audits
Le LBM est une structure « monosite », composée d’un ponctuels ou « audits problèmes », ciblés sur des thèmes
service de biologie et d’un service de biochimie, toxicologie particuliers ou des problèmes récurrents. À partir de 2009,
et pharmacologie cliniques. Ces deux services sont intégrés avec l’entrée progressive du LBM dans la démarche pro-
au sein d’une fédération des laboratoires (FL) « monobloc » cessus, ces « audits problèmes » ont été complétés par des
qui compte également un service d’anatomocytopathologie. audits de processus. Ces derniers font l’objet d’une pro-
PROCESSUS DE PILOTAGE
PP1 PP2 PP3 PP4 PP5
ÉQUIPE ORGANISER, EVALUER LES GERER LES CHOISIR ET VERIFIER AMELIORER EN
SOIGNANTE MANAGER ET COMPETENCES, RESSOURCES (OU VALIDER) LES CONTINUE LA
COMMUNIQUER FORMER ET METHODES QUALITE
HABILITER
PATIENT
PROCESSUS DE REALISATION
DONNEURS S
D’ORDRE :
a
• DCSSA
PRB2
• ARS
E ANALYTIQUE t
x PRB1 PRB4 i RESULTATS ET
• ISSA
i PRE-ANALYTIQUE POST-ANALYTIQUE s CONSEILS
PRB3 CONFORMES
RÉFÉRENTIELS g f
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 16/06/2017.
SOUS-TRAITANCE TRANSMIS AU
RÉGLEMENTAIRES
ET NORMATIFS :
e a BON
• GBEA
n c DESTINATAIRE
• Ordonnance 2010- c PRB5 BIOLOGIE DELOCALISEE (Norme NF EN ISO 22870) t DANS LES DELAIS
49 du 13 janvier
2010
e i ANNONCES
PRNC GERER LES PRODUITS NON-CONFORMES
• Arrêté du 17 s o
octobre 2012 REVUE DE
PRPC PRESTATION CONSEIL n
DIRECTION
• Norme NF EN ISO s
15189
• Norme NF EN ISO
PRHY HYGIÈNE HOSPITALIÈRE (Norme NF EN ISO 17025)
22870
• Norme NF EN ISO
17025
PROCESSUS SUPPORT
Figure 1. Macrocartographie des processus du LBM. DCSSA : Direction centrale du service de santé des armées ; ARS : Agence régionale
de santé.
grammation annuelle, mais les échéances pré-établies ne recommandation de la norme NF EN ISO 15189 ; elle ne
sont pas toujours respectées et, jusqu’en février 2013, il a devient opposable que dans la mesure où les ressources du
fallu près de deux ans pour que l’ensemble des processus du LBM permettent de respecter cette contrainte. Par ailleurs,
SMQ soit audité, notamment grâce au programme d’audits l’ensemble du SMQ a pu être audité à deux reprises : une
croisés planifié par la démarche d’accompagnement de première fois, entre 2010 et 2012, par le biais des audits
la société BioQualité. Les causes profondes de cet écart croisés, et une seconde, en février 2013, avec l’audit interne
sont multiples. Elles sont en grande partie liées au sous- externalisé ;
effectif d’auditeurs internes. Elles sont également dues - le LBM suit une méthodologie conforme aux lignes
à une augmentation considérable de la charge de travail directrices définies dans la norme NF EN ISO 19011
imposée au LBM, à la fois à cause de l’application pro- [6] pour réaliser ses audits internes, mais ne dispose pas
gressive des exigences des référentiels normatifs, mais des de l’ensemble des documents internes nécessaires à la
contraintes administratives de l’arrêté du 17 octobre 2012, formalisation de leur mise en œuvre. L’origine de cette non-
réglementant l’entrée effective du LBM dans la démarche conformité est liée au fait que la rédaction de ces documents
d’accréditation selon l’option B. Comme beaucoup de n’a pas été une priorité pour la direction du LBM. Cet écart
LBM, notre laboratoire a dû réaliser en l’espace de deux est critique, car il existe un risque potentiel de dérives lors
ans : la définition, la cartographie et l’encadrement de de la réalisation des audits internes par le LBM ;
l’ensemble des processus de son SMQ, les actions du pro- - le processus d’audit souffre d’un manque d’efficacité, à la
gramme d’accompagnement de la société BioQualité, dont fois dans la mise en œuvre des actions correctives dans des
les audits croisés avec un LBM partenaire, le renseigne- délais restreints, et dans le suivi de ces actions. Nous sortons
ment des grilles de qualification, et enfin la constitution là du cadre stricto sensu de l’audit, car la définition des
du dossier de demande de vérification de l’entrée effective actions correctives ne constitue pas à proprement parler une
du LBM dans la démarche d’accréditation [5]. Cette non- étape de l’audit interne, mais découle de l’exploitation par
conformité doit également être relativisée, car la période la direction des constats de ce dernier. Les causes profondes
d’un an pour un cycle d’audits complet, ne constitue qu’une de ce manque d’efficacité sont imputables à une répartition
inégale de la charge de travail générée par l’amélioration vigueur, la dernière revue de direction, les rapports d’audits
continue du SMQ, et parfois, à un manque d’implication de précédents, les non-conformités majeures et les réclama-
certains personnels responsables de la mise en œuvre des tions clients enregistrées depuis le dernier audit, les résultats
actions définies. d’exploitation des indicateurs du sous-processus « Audit
Cette problématique ayant été posée, il convient maintenant interne ».
de s’intéresser aux moyens de maîtrise et à la méthodologie - Données de sortie : les enquêtes d’opinion menées auprès
mise en œuvre pour les définir. des audités, les preuves d’audit (observations, entretiens,
etc.), le rapport d’audit et les fiches de non-conformité ;
en fonction de la commande : les propositions d’actions
Moyens de maîtrise correctives, préventives et/ou d’amélioration.
- Interface avec les autres processus : l’ensemble des pro-
Les actions d’amélioration proposées pour renforcer la maî- cessus du SMQ est concerné ; les processus de pilotage
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 16/06/2017.
trise des audits internes reposent sur trois étapes préalables : sont plus particulièrement impliqués pour la conduite des
la définition du processus « Audit interne », la cartographie rétroactions.
des risques associés et l’évaluation de leur criticité. Les - Cartographie du sous-processus « Audit interne » :
deux étapes suivantes sont la formalisation des pratiques, elle comprend pour chaque étape du sous-processus : les
et la mise en place des ressources nécessaires (ressources acteurs, les référentiels opposables et les documents appli-
critiques). Enfin, l’efficacité de l’ensemble de ce disposi- cables (figure 1).
tif doit être régulièrement évaluée grâce à un dispositif de
surveillance, basé sur des indicateurs de performance. Cartographie des risques
La cartographie des risques est une étape essentielle pour
Définition du processus « Audit interne » encadrer le processus et définir les moyens à mettre en
œuvre [9].
Le processus « Audit interne » est en réalité un sous-
Elle définit, pour chaque étape du sous-processus
processus intégré au processus de pilotage PP5 « Processus
(tableau 2) : les risques associés, la criticité des risques
d’amélioration continue de la qualité » (figure 1). Sa
au regard de leurs effets, et les moyens à mettre en place
définition obéit aux règles adoptées pour l’ensemble des
pour éviter que les causes identifiées ne surviennent (risques
processus ou sous-processus du SMQ. Elle repose sur
potentiels) ou ne se reproduisent (risques avérés).
une procédure (ou dossier sous-processus) comprenant les
rubriques suivantes, et la description de l’ensemble des
Évaluation de la criticité des risques
étapes du sous-processus (tableau 1) :
- Finalité : la finalité de ce sous-processus est de démontrer L’évaluation de la criticité des risques est basée sur le sys-
que l’ensemble des processus du SMQ répond aux besoins tème d’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et
et exigences des utilisateurs ; elle est également de garantir de leur criticité (AMDEC).
la conformité du SMQ aux référentiels en vigueur, et enfin La criticité des risques est fonction de leurs impacts ou de
de contribuer à l’amélioration continue du SMQ. leurs effets ; elle correspond au produit des scores de chacun
- Pilote du processus : référent audit interne. des trois critères : détectabilité (D), gravité (G) et fréquence
- Clients (mandataires) : direction du laboratoire et don- (F) des effets induits (tableau 3). Ce calcul permet de hié-
neurs d’ordre (ISSA : inspection du service de santé des rarchiser les moyens de maîtrise à mettre en place : plus la
armées). criticité d’un risque est élevée, plus le risque est critique, et
- Parties prenantes : mandataire, auditeurs et ensemble des plus la mise en place du moyen de maîtrise destiné à lutter
personnels audités du LBM. contre la ou les cause(s) associée(s) à ce risque doit être
- Exigences clients (mandataires) : les audités doivent co- priorisée.
opérer et être transparents vis-à-vis de l’équipe d’audit ; les L’histogramme représentatif des risques classés par ordre
auditeurs doivent s’engager sur la confidentialité, l’objec- décroissant de score de criticité (figure 2), montre que le
tivité, la pertinence et l’exhaustivité des constats relevés au nombre de risques « majeurs », c’est-à-dire dont le score
regard des objectifs d’audit fixés par le mandataire. est particulièrement élevé (score de criticité supérieur ou
- Exigences réglementaires et normatives (a minima, et en égal à 30), correspond à environ 20 % du nombre total des
fonction des domaines audités) : norme ISO 19011 [6], risques identifiés.
normes ISO 15189 [1], norme ISO 17025 [7] et norme NF En agissant prioritairement sur les risques « majeurs », cela
EN ISO 22870 [8], document Cofrac SH REF 02 [3]. contribue à renforcer considérablement le niveau de maî-
- Données d’entrée : le programme annuel des audits trise du sous-processus « Audit interne ». Nous retrouvons
internes, la lettre de mandatement, les référentiels en ici le principe de la loi de Pareto, selon laquelle 80 % des
Tableau 2. Cartographie des risques et criticité du sous-processus « Audit interne ». La criticité correspond au produit : détectabilité (D) x
gravité (G) x fréquence (F).
Tableau 3. Règles de cotation pour les calculs de criticité. Enfin, les risques dont le score est inférieur à 10, ou risques
« faibles », pourront être traités ultérieurement, lorsque les
Signification Score moyens de maîtrise des risques précédents auront été mis en
Détectabilité (D) œuvre, ou pourront faire l’objet d’une simple surveillance.
Très difficilement détectable avec les moyens 5
de maîtrise actuels
Difficilement détectable avec les moyens 4 Formalisation des pratiques
de maîtrise actuels
Détectable avec les moyens de maîtrise 3
L’ensemble des étapes du processus et des moyens de maî-
actuels trise associés doit être décliné dans des documents qualité
Facilement détectable avec les moyens 2 (modes opératoires et formulaires d’enregistrement), réfé-
de maîtrise actuels rencés dans le système de gestion documentaire du LBM,
Très facilement détectable avec les moyens 1
de maîtrise actuels
et mis à la disposition des utilisateurs (direction, auditeurs
Gravité (G) internes, audités, et pilote du processus PP5).
Impact très faible sur l’atteinte des objectifs 1 Deux modes opératoires et sept formulaires d’enregis-
de l’audit trement sont actuellement référencés :
Impact faible sur l’atteinte des objectifs 2 - les modes opératoires : « Réalisation d’un audit interne au
de l’audit
Impact moyen sur l’atteinte des objectifs 3
sein du LBM » et « Management du sous-processus audit
de l’audit interne » ;
Impact fort sur l’atteinte des objectifs de l’audit 4 - les formulaires d’enregistrement : « Programme annuel
Impact très fort sur l’atteinte des objectifs 5 des audits internes du LBM », « Lettre de mandatement »,
de l’audit
« Plan d’audit », « Référentiel d’audit (grille d’entretiens) »,
Fréquence (F)
Très peu probable ou très rare 1
« Fiche de non-conformité d’audit interne », « Enquête
Peu probable ou rare 2 d’opinion des audités », « Rapport d’audit ».
Probable ou peu fréquent 3
Fortement probable ou fréquent 4 Gestion des ressources critiques
Très fortement probable ou très fréquent 5
Le processus « Audit interne » ne peut être opérationnel
que si les ressources indispensables à son fonctionnement
effets sont provoqués par 20 % des causes sur lesquelles lui sont allouées. Cela suppose une identification préalable
il faut agir en priorité pour résoudre plus de 80 % des de ces ressources. Dans un but d’exhaustivité, nous avons
problèmes. identifié les ressources critiques en utilisant la méthodolo-
Pour les risques « modérés », dont le score de criticité est gie des « 5 M », basée sur le diagramme des causes et effets
compris entre 10 et 30, la mise en place des moyens de d’Ishikawa [4]. Cette démarche consiste à identifier des
maîtrise doit être rapide, mais peut être différée par rapport causes (ici des ressources), selon cinq angles d’approche :
aux précédents. main-d’œuvre, matériel, milieu, matériau, méthodes ; nous
Criticité 45
40
Risques
35 majeurs
30
Risques
25
modérés
20
Risques
15
faibles
10
5
0
s va rce ef nts
s
m ’au ats ies
ur rtia it n l dé t
né no réa s
re N+ res ée
d e
au s
g és
ffi e
di réa es
pr le
té
te
on it
cé
di
d é
D Su bje e p ue ité mm es tée
a e
fo pro am x c al d atif
ni
d
Ab és non cté
di ine m
ar
al sab
ra pro in ap
d’ m plè
pr ati ina ctu
ra de non d' qu
Au on cac
tn u
tra
lis
st éfin
nc r le éfi
lié d’é ou on ine
i
Au its ram
ép
d
di d'a
d’ du ogr t au it m pér
1 pe
d
m gra om
t m li
au lu s fe
a
et ess s n ert
in
au e
a
c
Au ro
R udit n p
it
c
m
d
e n
ou
ée dé ’au
A no
on
de
se pa
tn
o o
d
po pa ud
ie
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 16/06/2017.
e
di
s
pp l’a
su i n
ei no an
d
e
au
f
je
e
Pl
og le
d’
rm gr m
m
or
Pr r
gn n
s
s
O atio am
at
at
st
st
ns it
on
ec ns
n
re aud
pr
ar
tio
s
i
C
C
nf tér
nc du
ca
’
no e d
co rac
ifi
ga eilla ifs
bj
m
nt
or
e
a
ud m
e
c
C
n
in
id
l’a gra
d’
it
ns
de pro
e
v
nc
no
tio
r
du
se
rt
po
Ab
ré e
ul
u
ap
iv
le
at end
el
R
Et
Risques
e
D
en avons ajouté deux autres : management et moyens finan- été fixé à cinq personnels habilités (deux biologistes, un
ciers. cadre de santé et deux techniciens). Il s’agit d’un objec-
- Ressources managériales : il s’agit ici du contenu de tif a minima, qui doit être atteint avant la fin du premier
la politique qualité de la direction du LBM et de la semestre 2013 et devra être pérennisé grâce à une politique
volonté affichée de sensibiliser l’ensemble des personnels d’évaluation et de réhabilitation périodique des personnels
sur l’importance des audits internes et sur l’observance des habilités.
règles de transparence ; il s’agit également de la mise en - Ressources en moyens financiers : les dépenses de for-
place de l’organisation nécessaire pour libérer les auditeurs mation sont budgétisées dans le cadre des plans annuels
de leurs tâches techniques, afin qu’ils puissent se consacrer de formation. Des formations ponctuelles peuvent être
pleinement à la réalisation des audits internes. demandées hors plan au BLRH, en fonction des crédits
- Ressources en main-d’œuvre : les effectifs initiaux en disponibles. Une enveloppe budgétaire annuelle spécifique
auditeurs internes étant insuffisants, des formations internes est allouée à chaque HIA pour couvrir les frais liés à la
à l’audit ont été réalisées pour répondre à des besoins démarche d’accréditation des LBM. Ces frais comprennent
ponctuels. Ces formations ont l’intérêt d’être rapidement les dépenses d’instruction des demandes d’accréditation
planifiables et de ne pas être onéreuses. Néanmoins, elles auprès du Cofrac, mais aussi, si nécessaire, les dépenses
alourdissent la charge de travail des auditeurs référents engagées pour des audits internes externalisés à titre oné-
chargés de les réaliser, et n’offrent pas le même niveau reux.
de formation que des enseignements dispensés pendant - Ressources matérielles : elles correspondent à la mise
un à plusieurs jours, dans des organismes spécialisés. En à disposition des outils de bureautique (PC portable,
conséquence, la direction du LBM a développé, en concer- imprimante. . .) nécessaires à la préparation et à la réali-
tation avec le bureau local des ressources humaines (BLRH) sation des audits.
de l’établissement, une véritable dynamique de formations - Ressources environnementales (milieu) : il s’agit essen-
externes, afin d’augmenter le nombre de personnels compé- tiellement de la mise à disposition d’un local adéquat
tents en audit interne. Le coût de ces formations et les réservé aux auditeurs pendant toute la durée de leur mission
délais incompressibles imposés par les circuits administra- d’audit.
tifs des plans de formation annuels, expliquent la lenteur - Ressources en matériaux : les informations sont ici
de la montée en puissance de ces effectifs. L’objectif a “matériaux”. Leur mise à disposition doit se faire en toute
ENQUETE D’OPINION
Entité auditée :
Date(s) de l’audit :
Madame, Monsieur,
Dans le cadre de notre démarche qualité, et à la suite de l’audit de votre entité, nous vous prions de nous aider à
améliorer la qualité de nos prestations en prenant quelques instants pour exprimer votre niveau de satisfaction.
L’équipe d’audit vous en remercie par avance.
CRITERES D’EVALUATION :
TS : très satisfaisant
S : satisfaisant
I : insatisfaisant
TI : très insatisfaisant
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 16/06/2017.
Commentaires :
Commentaires :
transparence, pour permettre aux auditeurs de recueillir des - Ressources méthodologiques : elles sont représentées par
constats honnêtes, conformément aux objectifs fixés par le un système documentaire complet et jour, formalisant les
mandataire. pratiques d’audit interne.