Je Deviens Agent Immobilier! Cest D Cid Je Change de Job!... Wawacity - Foo

Je deviens
agent
immobilier
, De nombreux témoignages de reconvertis dans le métier
, Les conseils d’une experte en accompagnement vers la mobilité
, La méthodologie et tous les outils pour vous lancer
« Sauter dans l’inconnu, cela peut effrayer ! On doute, on se pose des questions…
Et c’est bien normal. Laissez-moi vous raconter ma reconversion professionnelle ! »
Clémence Dessus, une reconvertie heureuse
« La vie est trop courte pour ne pas s’épanouir au travail,

alors OSEZ votre transition professionnelle ! »
Nicole Robert, coach professionnelle certifiée
agent
immobilier
Clémence Dessus
Formatrice en CFA
Nicole Robert
Coach professionnelle certifiée
Coach Ikigaï
Adhérente de l'EMCC
Fondatrice de DIOTIME COACHING®
Les ressources numériques
Au fil des pages, des QR codes à flasher vous renvoient à de nombreuses
ressources : vidéos, documents, presse…
Mode d’emploi
Lorsque je rencontre un pictogramme ressource au fil

foucherconnect.fr des pages :
1. Je vais sur www.foucherconnect.fr
J’enregistre cette page dans mes favoris pour les
prochaines fois.
2. Je saisis le code de la ressource indiqué
dans le pictogramme.
3. Je visualise ma ressource.
# info
La rupture du contrat Des FLASHCODES permettent
de travail aussi d’accéder aux ressources
depuis un smartphone
foucherconnect.fr/
20jdai01
Maquette intérieure : Hung Ho Thanh

Mise en page : STDI
Illustrations : Hung Ho Thanh (sketchnotes) et STDI (schémas)
Le Code de la Propriété Intellectuelle n’autorisant aux termes de l’article L. 122-

5, d’une part, que, les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage
privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, que,
les analyses et courtes citations dans un but notamment d’exemple et d’illus-
tration, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite, par
quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants
droit est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2
et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. Le Centre Français de l’exploi-
tation de la Copie (20, rue des Grands-Augustins 75006 Paris) est, conformément
à l’article L. 122-10, le seul habilité à délivrer des autorisations de reproduction
par reprographie, sous réserve en cas d’utilisation aux fins de vente, de location,
de publicité ou de promotion de l’accord de l’auteur ou des ayants droit.
© Foucher, une marque des Éditions Hatier – Paris 2020

Préface
Après 20 ans d’expérience dans les Ressources humaines, le
coaching fut pour moi comme un appel interne, une exigence à
passer à autre chose. C’était comme une évidence non formulée
qui s’est éclaircie au fur et à mesure. Je me suis mise en mou-
vement vers la plus belle des destinations : être MOI et j’ai osé
l’expérience de la reconversion.
Il y a 5 ans, j’ai occupé un nouveau poste sur lequel je me suis vite
ennuyée. Cette expérience assez déstabilisante m’a mise dans
une situation de déséquilibre mais j’ai pris le temps de réfléchir
à ce que je voulais vraiment, comment et pourquoi. Je voulais
aussi comprendre pourquoi je me sentais si mal sur ce poste.
J’ai entamé une formation au CNAM qui permettait d’apprendre
à élaborer un portefeuille de compétences pour soi et pour
les autres. Cela me semblait une démarche gagnante sur tous
les plans : j’acquérais de nouvelles compétences pour le poste
RH que j’occupais, je faisais une introspection sur mon propre
parcours et mes choix passés, actuels et futurs.
Cette décision, apparemment anodine, a littéralement changé
ma vie et a conduit à ma transformation au sens littéral du terme
(au-delà de la formation).
En effet, la banale passation d’un test de motivations profes-
sionnelles a confirmé la dimension sociale de mes intérêts
professionnels et mon besoin quasi-viscéral de me sentir utile.
© Éditions Foucher
Ce fut comme une révélation. J’ai compris alors l’origine du

malaise que je ressentais dans le poste que j’occupais. J’ai pris
ainsi conscience que mon moi professionnel n’est personne
Préface 3
sans les autres et que jusqu’alors, je m’étais identifiée à des
rôles professionnels pour satisfaire l’idée que les autres avaient
de moi, dans l’ignorance que ma véritable identité pouvait se
trouver ailleurs.
C’est ainsi que je me suis intéressée au métier de coach et aux
modalités pour le devenir… Il y a 3 ans, forte de ma certification
en coaching, j’ai commencé mes premiers accompagnements, le
trac au ventre et je n’ai JAMAIS regretté.
À travers les témoignages de plusieurs reconvertis et de mon
expérience de coach professionnelle, vous découvrirez dans
cet ouvrage des conseils pour réussir votre reconversion pro-
fessionnelle. Ils vous permettront d’aborder cette transition
de façon plus sereine dans le but d’aboutir, je l’espère, à votre
épanouissement professionnel et personnel.
Nicole Robert
4 Je deviens agent immobilier

Sommaire
Préface
3
Introduction
7
Partie 1
ACTER le
CHANGEMENT
Valider la réflexion
14
Passer à l'action
34
Définir son nouveau projet

50
Concrétiser son projet

62
Sommaire 5
Partie 2
CONFIRMER son
PROJET
les conseils d'une coach
Se faire accompagner
82
Accepter les doutes et valider son projet

111
Donner du sens – Trouver son Ikigaï

130
Convertir son projet en actions

142
Les éditions Foucher ainsi que les auteurs remercient chaleureusement

les reconvertis interrogés pour leurs témoignages.

Une aventure
Une aventure se définit comme une « entreprise compor-
tant des difficultés, une grande part d’inconnu, parfois des
aspects extraordinaires, à laquelle participent une ou plusieurs
personnes », ce à quoi je
réponds OUI quand il s’agit « Lorsque mon
de décrire ma reconversion entourage me
professionnelle ! demande, souvent, à quoi je
,, Se reconvertir, c’est par- pourrais comparer ma
tir sur un chemin acci-
denté, avec des certitudes
reconversion professionnelle,
qui deviennent des doutes, je lui réponds : à une
des questions auxquelles formidable aventure. »
les réponses ne viennent
pas simplement ou aussi vite qu’on l’aurait souhaité.
,, Se reconvertir, c’est peut-être laisser derrière soi un emploi
stable, un salaire, un statut social, et plonger dans l’inconnu,
avancer à tâtons, puis reculer puis avancer à nouveau… C’est
accepter le lâcher prise.
,, Se reconvertir, c’est rencontrer des personnes passionnées,
avoir avec elles des discussions souvent déterminantes, c’est
ouvrir les yeux sur des parcours de vie différents du sien, c’est
sortir de son « ordinaire ».
,, Se reconvertir, c’est aussi franchir des étapes en s’aidant
d’outils innovants et rassurants. Encore faut-il les connaître.
,, Se reconvertir, c’est enfin, un état d’esprit : être curieux,

mettre ses préjugés de côté, casser les clichés. C’est faire
preuve de patience, de confiance en l’avenir, c’est adopter un
esprit d’ouverture et de questionnement.
7
Se laisser le temps
2 ans pour trouver ma voie
et concrétiser mon projet
Changer d’activité ou de métier prend du temps et n’est pas une
chose aisée. Ma « réinvention professionnelle », expression qui
m’a été soufflée par la lecture d’un ouvrage, a duré un peu plus
de 2 ans, de 2013 à 2015. Mais une reconversion professionnelle
peut évidemment être bien plus rapide ! Quelques mois suffisent
à certains pour franchir le cap. Bravo à eux !
En 2013, j’évolue depuis 8 ans dans le monde du marketing et
de la publicité media. J’avais terminé mes études supérieures
à la fac en 2005, sans trop me poser de questions : j’étais plutôt
bonne élève, je n’avais pas de passion chevillée au corps, pas de
métier qui me faisait rêver. Alors j’avais choisi un chemin, sans
doute le plus facile, parmi tant d’autres… Un chemin qui m’a plu,
mais sans plus.
Un premier déclic
Six années après avoir
commencé à travailler, j’ai « Occasionnellement
eu mon premier enfant. d’abord puis plus
Des envies de changement régulièrement par la suite, une
apparaissent dès cet ins-
petite voix intérieure me
tant mais la vie reprend son
disait : « Qu’est-ce que tu fais
cours, avec un questionne-

ment nouveau, cependant. ici en fait ? », « Cela ne te
Premier déclic. ressemble pas ».

Un sentiment de vide et d’inutilité m’envahissait petit à petit.
Au travail, j’essayais de me focaliser sur les tâches que j’aimais :
transmettre mon savoir-faire, accompagner mes collègues, for-
mer les apprentis et les stagiaires qui nous rejoignaient, prendre
la parole en public.
Je faisais taire ma voix intérieure qui pourtant devenait de plus
en plus insistante :
« Quoi ? J’allais tout quitter, tout abandonner si

tôt ? Mettre au placard mes études ? Un caprice
alors à mes yeux… Je n’étais tout simplement pas prête. Mais
un petit peu quand même… Il a suffi d’une étincelle. »
Un deuxième déclic
Début 2013, les choses évoluent au travail, les cartes sont redistri-
buées et celles que l'on me donne ne me plaisent pas. Deuxième
déclic. Je n’allais pas attendre le troisième.
Deux ans plus tard, en mars 2015, je signe mon contrat de travail
comme formatrice dans un centre de formation des apprentis
(CFA).
Il m’a fallu 2 ans pour trouver ma voie et concrétiser mon projet.
9
Chemin qui Nouvelle vie
Chemin que me tente professionnelle
je ne souhaite pas Én
ergie
emprunter
hanges
Éc
s
on
Fo r m a t i
e
nc
Co n f i a
Ai d e
s
t re
Re n c o n Autres chemins
possibles
urage très proch

nto
e
E
Une progression par étapes

Si je prends de la hauteur sur mon parcours, j’identifie 4 grandes
étapes :
– la phase de questionnement ;
– le passage à l’action ;
– la définition du projet ;
– la concrétisation du projet.
C'est dans cet ordre que ces étapes se sont déroulées
pour moi mais bien entendu, certains auront dejà défini

leur projet avant de passer à l'action.

À chacune de ces étapes, j’ai utilisé des outils que vous pouvez
retrouver sur ce schéma et que je détaillerai au long de l’ouvrage :
Mes outils
Valider la réflexion
Mon questionnement
Le déclic
Passer à l’action
Mes premiers pas
Les acteurs du changement

DÉFINIR SON PROJET
Sauter le pas et se projeter
Mesurer les impacts
Concrétiser son projet Tester les pistes sur le terrain
Foncer !
Permettez-moi de vous raconter ces mois de cheminement, cette

passionnante aventure qu’il m’a été donné de vivre mais qui m’a
demandé engagement et patience.
Si vous vous sentez l’âme d’un conquérant,

alors plongez dans ce livre avec énergie et envie !
11
ACTER le
CHANGEMENT
VALIDER
la
RÉFLEXION
PASSER
à
L’ACTION
DÉFINIR
son nouveau
PROJET
Concrétiser
son
PROJET
VALIDER
la
RÉFLEXION
Au départ… un mal-être
« Un matin, mon corps a dit stop. Impossible de
trouver la motivation pour retourner au travail après
avoir déposé mon fils à la crèche, pourtant comme tous
les matins. J’ai dû puiser au plus profond de moi. »
Quelle que soit la terminologie employée, mon état dénotait d’un
mal-être qui m’empêchait d’avancer dans ma vie professionnelle
et, par ricochet, dans ma vie personnelle. Il y avait un truc qui ne
tournait pas rond. Mais quoi ?
Tout l’écosystème que j’avais patiemment construit depuis des
années se trouvait ébranlé ce matin-là. Il fallait que je change
(quoi ?) avant que les choses ne se compliquent vraiment et
qu’un matin, il me soit vraiment impossible de me lever. Je

devais reprendre les rênes, devenir actrice de mon avenir et
renverser la vapeur.

C’est par ce constat, simple et efficace, que je suis rentrée dans
mon processus de transition professionnelle. La première étape
de ma transition professionnelle, la phase de questionnement,
allait pouvoir débuter.
Marine, 32 ans, chef de produit marketing,

actuellement en formation au sein
d’un réseau immobilier
De mon côté , le déclic s’est produit à la suite d’un burn-out qui
a nécessité un arrêt de travail de 2 mois. Au début de ma
convalescence, j’étais incapable de réfléchir à quoi que ce soit. Puis au
fur et à mesure que je retrouvais des forces, il m’est apparu évident que
je ne pouvais pas reprendre le travail. Cet épuisement accumulé toutes ces
dernières années, ce manque de reconnaissance malgré mon implication,
ce stress, cette pression liée aux résultats… je ne pouvais tout simplement
plus le supporter. Face à ce constat, je me suis évidemment demandé
ce que j’allais pouvoir faire de ma vie même si au fond de moi trottait
toujours cette idée un peu folle de me reconvertir dans l’immobilier alors
que je n’y connaissais rien. Est-ce que c’était le moment, est-ce que
ce « craquage » n’était finalement pas un signe, le temps pour moi
de transformer mon attirance pour ce milieu en projet métier ?
, 87 % des salariés se remettent en question profes-

sionnellement en 2018.
, 9 personnes sur 10 ont déjà envisagé la reconversion
professionnelle mais seulement 28 % se sont lancées.
, Raisons principales d’une reconversion : quête de

sens, envie de mobilité et lassitude.
Valider la réflexion 15
Étape 1 : La phase
de questionnement
Mes supports
Je me suis appuyée sur plusieurs supports pour m’accompagner
dans ma transition professionnelle, chacun ayant des fonctions
particulières.
Mon smartphone (eh oui…)

Il me permettait d’être en mobilité, en interactivité et en connec-
tivité permanentes. J’ai utilisé beaucoup d’applications de to
do list (Todoist, Any.do, Google Tasks), de comptes rendus
d’interviews (Evernote), de prise de notes. Je ne voulais rien
oublier : contacts à appeler, sites web à visiter, idées à noter sur
le vif, etc. J’ai également appris à me servir d’un dictaphone. Il
existe aujourd’hui, au-delà de ces applications « généralistes »,
pléthore de plateformes et de sites dédiés à la reconversion
professionnelle (comme Switch Collective par exemple). Ren-
seignez-vous et testez-les !
Mon journal de bord (quand même !)

Mon journal de bord était un joli carnet sur la première page
duquel j’ai noté « Reconversion professionnelle ». Ce carnet était,
pour moi, un outil très complémentaire de mon smartphone. Il a
été le réceptacle de réflexions abouties : réalisation de dessins,
de schémas, de mindmaps, de rétroplanning. Certains trouveront

ce support inutile, j’en conviens, mais il a été pour moi un outil
sur lequel j’ai pu m’appuyer pour structurer mes idées, poser des

envies, cadrer mes réflexions, fermer des pistes ou au contraire
en ouvrir d’autres. Je ne cherchais pas au travers de cet outil à
être dans l’instantanéité ni dans la réactivité mais plutôt dans la
réflexion et le calme.
Reconversion
professionnelle
Clémence
1
« Toute ma reconversion professionnelle est notée

dans ce carnet : des centaines d’annotations,
d’idées, de contacts, de schémas en tout genre, de feuilles
volantes, de coupures de presse, etc. »
Je l’emmenais partout dans mon sac à main. Il m’a accompa-
gnée au travail, m’a assistée dans les transports et à tous mes
rendez-vous… On ne sait jamais, une idée pouvait me venir à
n’importe quel moment, une personne pouvait me conseiller
d’aller voir tel ou tel site, ou encore mieux, me donner un contact
à appeler. Ce cahier est vite devenu mon atout indispensable.

Pour revenir sur mon histoire, je me suis replongée avec délice
dedans. Une mine d’or !
Mes lectures
J’ai beaucoup surfé sur le web, à la recherche de témoignages
et de sites pratiques qui pourraient m’aider à y voir plus clair,
savoir comment procéder, etc. Pas facile ! Il y en a tellement ! Et
il y a de tout ! Attention à bien choisir vos sources…
Au-delà de la veille numérique, j’ai essayé de trouver un ouvrage
qui pouvait me faire plonger dans mon moi intérieur. J’avais un
réel besoin de savoir qui j’étais, où j’en étais et où je voulais aller.
Vous, vous le savez déjà a priori ! Mais pouvez-vous répondre
concrètement à ces questions ?
,, Qui suis-je vraiment ?
,, Quelles sont les valeurs qui me portent ?
,, Quelles sont mes priorités dans la vie ?
,, Qu’est-ce que je suis prête à sacrifier ?
,, Quelles sont mes aspirations profondes ?
« Au travers d’exercices concrets, d’outils simples

et innovants, d’une méthode efficace et pratique,
j’ai mis en lumière qui j’étais vraiment et ce que je voulais
concrètement. »
À titre d’exemple, je vous présente « La roue de la vie » (issue
du livre de Nicolas Proupain, Devenez ce que vous êtes), un des
nombreux exercices qui m’a marquée, et ce, de manière durable.
Il s’agit ici de repérer en coloriant, pour chacun des domaines de
la vie représenté sur une roue, le degré de vitalité qu’on estime
avoir atteint. Se dessinent sous vos yeux 2 choses :
–– le degré d’harmonie de votre vie : votre vie est-elle
équilibrée ? Avez-vous colorié tous les axes jusqu’au même

niveau ? Votre roue tourne-t-elle correctement ?
–– le degré de satisfaction de votre vie : vous vous doutez que plus
le rayon de la roue est faible, moins votre vie est satisfaisante…

Les « signaux » de détresse, ceux qui génèrent le mal-être, la
tension, la frustration apparaissent dans les zones blanches…
À vous de les identifier ! C’est un exercice très révélateur.
Vie familiale/intimité Vie professionnelle
Vie intellectuelle
Vie sociale Faire ce que je dois faire pour survivre
Faire ce dont j’ai besoin
Faire ce qu’il « faut » faire à contrecœur
Faire ce que je veux
Faire ce que je désire
Faire ce que j’ai choisi
Faire ce que j’aime
Santé physique Faire ce qui me transcende
Vie spirituelle
Contribution au monde Vie financière
La roue de la vie
Source : d’après l’ouvrage de Nicolas Proupain, Devenez ce que vous êtes
Remplissez votre propre roue de la vie afin d’identifier

le degré de vitalité de chacun des domaines qui font
partie de votre vie.
Rendez-vous p. 31 !
Les outils très pratiques glanés ici et là dans mes lectures
venaient en appui de mon cheminement personnel. Quand je
pensais répondre à une question, une autre apparaissait. La liste
était longue, trop longue. Il me fallait un « cadre ».
« Par moments, j’avais l’impression de me noyer

littéralement dans des flots de réflexion. »
Ma méthode de questionnement
Je devais trouver un moyen de « Mon
traverser de manière sereine et
cerveau était
structurée cette première étape,
fondamentale, de mon chemine- en ébullition, j’avais
ment : la phase de questionnement mille questions dans
et de réflexion. la tête et pourtant
Je ne savais pas ce que je voulais aucune idée de rien. »
faire comme métier, pourquoi,
comment se passait une transition professionnelle…
Mélange d’excitation et d’appréhension, de doute, voire de peur
par moments.
Afin d’être sûre de balayer l’ensemble des questions afférant à
ma situation, ou en tout cas la majorité, j’ai utilisé un outil simple
mais très efficace que j’avais appris à l’université : la méthode
du questionnement, méthode du QQOQCP (Quoi ? Qui ? Où ?
Quand ? Comment ? Pourquoi ?).
C’était le premier outil de ma boîte à outils « transition profes-
sionnelle » consignée dans mon journal de bord. Il y en aura
beaucoup d’autres que je vous présenterai au fur et à mesure. © Éditions Foucher

La méthode du QQOQCP permet de mener une analyse
fine d’une situation ; et ce, d’une manière constructive,
basée sur un questionnement systématique de façon à
tourner le problème dans tous les sens, le décomposer
dans toutes ses dimensions, décaler les regards et
ouvrir le champ des possibles en matière de solution.
• De qui ?
QUI ? • Avec qui ?
• Pour le compte de qui ?
• Avec quoi ?
Quoi ?
• En relation avec quoi ?
• Par où ?
où ?
• Vers où ?
• À partir de quand ?
quand ? • Jusqu’à quand ?
• Dans quel délai ?
• De quelle façon ?
comment ? • Dans quelles conditions ?
• Par quel procédé ?
• Cause
pourquoi ? • Facteur déclencheur
• Justifications (ce qui a amené ce résultat)
La méthode QQOQCP, c’est quoi ?

C’est exactement l’outil qu’il me fallait pour commencer. Je l’ai

adapté selon mes besoins et l’ordre qui m’importait…
6. Où ?
Où vais-je exercer mon 1. Quoi ?
nouveau métier ? « Je veux changer de métier »
➙ Rester ici ? Déménager ? ➙ Opération Transition Professionnelle
Changer de région ?
2. Pourquoi ?
5. Quand ? « Je ne me sens pas bien
« Est-ce le bon moment dans mon travail »
pour changer de métier ? » ➙ Comprendre les raisons,
➙ Quel planning ? Quelle durée ? MOI les motifs de ma transition
professionnelle
4. Comment ? 3. Qui ?
« Comment je fais pour « Qui j’emmène avec moi ? »
changer de métier ? » ➙ Identifier les acteurs
➙ Quelles étapes ? Quels outils ? de la transition professionnelle
Laurent, 31 ans, informaticien, en pleine

interrogation sur son avenir, tenté
par le métier d’agent immobilier
Je débute tout juste ma réflexion sur mon changement de vie
professionnelle et je suis un peu dérouté. Par où commencer ?
Je n’ai entamé aucune démarche pour l’instant et j’en ai seulement parlé
à quelques personnes de mon entourage. J’aimerais me faire
accompagner par un coach pour que ma démarche soit plus efficace.
J’ai besoin d’un cadre, que l’on m’épaule, que l’on me guide, que l’on
m’écoute. Je ne me sens pas forcément prêt à me lancer seul. Devenir
agent immobilier, je sais que j’en suis capable… l’immobilier est un
domaine qui me passionne depuis longtemps et si je me lance dans
une formation, j’irai au bout. Le souci est que je compte me lancer en
indépendant et les aspects financiers et juridiques à prendre en compte

pour exercer sous ce statut me sont totalement méconnus… et à vrai dire,
ça me fait peur !!

Mon analyse
1. Quoi ? « Je veux changer de métier »
Je n’ai pas envie de demander une
« Je le sais,
mobilité interne dans mon entre-
prise, ni de faire le même métier
je le sens. Je
dans une autre entreprise, ni même ne veux plus continuer
dans un autre secteur d’activité. dans ce métier. »
Attention cependant, ces voies ne
sont jamais à négliger car, parfois, un petit pas de côté, un petit
changement suffit pour faire renaître la motivation qui nous
avait quittée. Mais là, j’ai souhaité « aller plus loin ».
Changer Mobilité
d’ ENTREPRISE INTERNE
e de décisi
ris
on
P
SALARIAT
Changer Via
de SECTEUR Via
Se reconvertir
Changer
de MÉTIER CRÉATION
D’ENTREPRISE
2. Pourquoi ? « Je ne me sens pas bien dans mon travail »
« Que s’est-il passé pour que j’en arrive là ? »

« Comment se fait-il que je ne puisse plus supporter
mon travail ? Mon entreprise ? Mon métier ? »
Il faut comprendre le pourquoi de la situation. C’est le moment de
l’introspection : la plongée dans le moi intérieur. Cette fameuse
petite voix que je ne laissais pas parler quelques mois plus tôt va
pouvoir – enfin – s’exprimer !
,, Je ne me sens pas du tout à ma place, mon métier n’a pas de
sens.
,, Je me sens dévalorisée, pas reconnue, je suis un numéro parmi
d’autres.
,, Je me sens inutile.
,, Je ne me vois pas dans mon métier actuel toute ma vie.
,, Je ne me reconnais plus dans les valeurs de mon métier.
Cette période n’a pas été la plus
« Mettre des
positive de ma vie : j’ai essayé de
décrypter mes incompréhensions,
mots sur mon
de comprendre mon manque mal-être m’a permis
d’envie, de cerner mes rancœurs, de me libérer. »
d’expliquer ma fatigue (physique et
mentale), d’apprivoiser mes peurs aussi : comprendre le pourquoi
du comment j’en étais arrivée là. J’ai revisionné le film de ma vie :
–– mon enfance, heureuse et insouciante, au sein d’une fratrie
de cinq enfants, fille d’une professeure de lettres modernes et
d’un père d’abord professeur puis entrepreneur à son compte.
Une enfance au milieu des livres, des mots, dans une petite
maison entourée d’un jardin, avec le luxe d’aller à l’école puis
au collège et au lycée à pied… ;

–– mes années d’études, à la fac, en économie et en droit puis en
gestion. Des années que j’ai traversées sans passion mais avec
un intérêt tout de même pour un certain nombre de matières.
J’ai eu par ailleurs la chance de croiser sur ma route de très
bons professeurs et d’être partie un an en échange Erasmus ;
–– mon premier travail, que j’ai trouvé dans la foulée de mes
études, en presse magazine sportive. Puis mon second poste
dans un grand groupe media dans lequel j’ai évolué 7 ans.
Sept ans de longue et douce descente qui m’ont amenée à me
poser toutes ces questions !
3. Qui ? « Qui j’emmène avec moi dans mon projet ? »

J’ai vraiment pris conscience à cette étape que je m’engageais
dans un projet impliquant. Il allait y avoir un avant et un après.
Et que je n’étais pas seule. Cette méthode du questionnement
m’a vraiment éclairée sur ce point capital. En me penchant sur
cette question, « Qui j’emmène avec moi dans mon projet ? »,
je me souviens avoir identifié trois « niveaux de personnes »
concernées :
–– moi, la responsable de la situation, la personne qui initie le
questionnement ;
–– les personnes directement impactées par mon envie de
changement ;
–– les personnes impactées de manière lointaine.
ourage très proch
nt Famille
e
E
(conjoint, enfants)
M i
ntourage lointain
E Famille élargie
(parents, frères et
sœurs, amis)
Les personnes impliquées dans mon projet
Moi, le centre des cercles concentriques : la responsable de la

situation, celle qui impulse la volonté de changement. C’est moi
qui initie mon projet de transition…
,, Suis-je prête à me lancer dans l’aventure ?
,, À laisser derrière moi des études longues et coûteuses ?
,, À dire adieu à un statut et un bon salaire ?
,, À quitter le monde des grandes sociétés ?
,, À refermer derrière moi ma première partie de carrière ?
,, Aurais-je la patience, l’organisation, le temps, la force, la
ténacité et l’énergie de mener à bout ce projet ?
,, Vais-je assumer les regards de mon entourage (plus ou moins

proche) ?
,, Vais-je parvenir à surmonter les moments de doute ?

« La route promettait d’être longue… et au bout,
il fallait que je trouve une solution. Cela peut
paraître futile, mais à ce moment précis, je portais une grosse
responsabilité… »
Mon entourage proche (conjoint, enfant(s)) : Eh oui, je n’étais
pas seule à partir à l’aventure ! Je devais m’assurer que mon
entourage proche, en l’occurrence mon mari, était prêt égale-
ment. J’allais jeter un caillou dans la mare et il était de mon
devoir, avant d’entreprendre quoi que ce soit, de confirmer avec
lui qu’il était disposé à « encaisser les ondes de ce caillou ».
Entre autres, assurer seul une stabilité financière (sans durée
déterminée…). Mais pas que…
Personnellement, mon conjoint a su s’adapter, a pris sur lui, m’a
épaulée, écoutée, challengée et motivée… Sans lui, je n’y serais pas
arrivée. Il m’a appris à regarder autrement, à sortir de ma zone de
confort, à aller chercher toujours plus et toujours plus loin.
Ce livre est à nouveau l’occasion de le remercier de son enga-
gement à mes côtés, de sa patience, de sa clairvoyance, de son
soutien, tout simplement. Les lignes ont bougé, il a su préserver
notre équilibre financier et familial et m’a fait confiance.
Mon entourage plus lointain (parents, fratrie, famille élargie,
amis) : si ce cercle ne subit pas aussi fortement les conséquences
de ce changement de trajectoire, il est impacté à sa manière et
se révèle précieux :
–– en matière de soutien moral : mes parents ont été à l’écoute
de mon mal-être puis de mon projet, ils ne m’ont pas jugée,
alors qu’ils avaient financé mes 5 ans d’études (que j’allais

potentiellement laisser derrière moi…) ; mes frères et sœurs et
mes amis ont cheminé en quelque sorte avec moi, au travers
de discussions, de rencontres et d’échanges ;
« Parler de son projet de transition professionnelle
fait gagner un temps fou et fait du bien ! »
– en matière de soutien opérationnel : ma sœur m’a permis
de rencontrer des professionnels dans des secteurs qui
m’intéressaient ; c’est par l’intermédiaire de l’une de mes
tantes que j’ai fait LA rencontre qui a fait basculer mon projet
professionnel.
Samuel, 42 ans, négociateur immobilier

depuis 6 mois
Embarquer avec moi femme et enfants dans cette aventure…
ça a sans doute été la chose qui m’a fait le plus réfléchir.
J’avais un salaire correct, des horaires convenables, des collègues
sympas, mais j’avais fait le tour. Je ne trouvais plus l’envie et l’énergie
de me démener et de m’impliquer dans mes projets mais… était-ce
suffisant pour tout plaquer ? Est-ce que ce n’était pas un peu égoïste ?
J’en ai énormément discuté avec ma conjointe qui m’a beaucoup épaulé
et rassuré dans ma démarche. Elle me faisait confiance, elle savait que
j’avais la tête sur les épaules et que je mesurais les risques. Nous savions
que nous allions devoir faire des concessions pendant ma formation et
limiter notre train de vie confortable. J’ai pu toutefois bénéficier d’un
congé individuel de formation qui m’a permis de percevoir un revenu
et d’appréhender l’avenir plus sereinement pendant cette phase de
transition qui a duré 1 an. Cela m’a permis de me lancer sans mettre en
péril ma famille… mais c’est selon moi primordial de se sentir entouré
et compris.

4. Comment ? « Comment je procède » ?
Il s’agit ici d’évoquer plusieurs dimensions :
, De quelle façon j’avance ? « Aujourd’hui,
, Quelle est la procédure ? lorsque
, Quelles sont les étapes ? j’échange avec des
, Quels outils je peux utiliser ? personnes en cours de
, De quels moyens je dispose ?
reconversion, c’est une
Cette question cruciale est souvent des questions qui
une des plus difficiles à envisager.
Par où je commence ? Comment je
ressort le plus : "Mais
fais pour me reconvertir ? comment tu as fait ?" ».
Ma réponse est invariablement la même, celle que je vais vous
faire également : j’ai procédé étape par étape, en m’aidant d’ou-
tils (personnels et que j’ai empruntés), en prenant mon temps,
et en m’impliquant à 100 % dans chacune des différentes briques
de mon chemin, de la phase de la validation de la réflexion à
l’action sur le terrain :
– 1 : Je valide ma réflexion ;
– 2 : Je quitte mon emploi ;
– 3 : J’effectue un bilan de compétences ;
– 4 : Je teste toutes les pistes professionnelles sur le terrain ;
– 5 : Je saute dans le vide, avec mon parachute bien ouvert !
À chacun son rythme ! Franchir les étapes les unes
après les autres m’a beaucoup rassurée. Bien sûr, je le
redis, certains vont plus vite que d’autres ! Quelques mois suf-
fisent parfois pour trouver sa voie et acter son changement de
vie ! L’important est de ne pas oublier d’étapes.
5. Quand ? « Est-ce le bon moment pour changer de métier ? »
Vient ensuite la question du temps. L’objectif étant de détermi-
ner les circonstances temporelles :
, Est-ce le bon moment pour changer de métier ?
, De combien de temps je dispose (pour de multiples raisons…) ?
, Quel délai je m’octroie ? Cette dimension est très impor-
tante car elle soulève nombre de questions : ne suis-je pas trop
jeune ? trop vieux ? trop ceci, trop cela ?
, J’exerce ce métier depuis seulement 7 ans, ne vais-je pas
regretter de le quitter définitivement ?
, De combien de temps je dispose ? Financièrement, morale-
ment…
, Est-ce que j’ai le temps de reprendre une formation (au-delà de
l’envie) ? Si oui, combien de temps doit-elle durer au maximum ?
6. Où ? « Où vais-je exercer mon nouveau métier ? »

Il s’agit à travers cette question de décrire les lieux et situer
précisément les choses dans l’espace. Peut-être que votre souhait,
au-delà de changer de métier, cache un désir de mobilité géogra-
phique : « je veux retourner dans ma région d’origine », « je veux
vivre en plein air », « je veux offrir à ma famille des conditions
de vie différentes de celles dans lesquelles nous vivons actuelle-
ment (espace extérieur, littoral…) ». Cette question de la mobilité
géographique, qui peut paraître anodine, ne l’est pas du tout.
Vous l’aurez bien compris, cette méthode de questionnement
permet d’avancer efficacement :
– en validant une réflexion, sous tous les aspects qui ont été
soulevés ;
– en posant les bases d’un plan d’action ;
– en amorçant la concrétisation du projet.

Faites le point sur vous-même et identifiez les raisons qui
vous motivent à changer de vie professionnelle à l’aide de
ces 2 outils :
– Colorez votre degré de vitalité dans chaque domaine :
Vie familiale/intimité Vie professionnelle
Vie sociale Vie intellectuelle
Santé physique Vie spirituelle
Contribution au monde Vie financière
– Procédez à votre propre questionnement :
6. Où ?
1. Quoi ?
2. Pourquoi ?
5. Quand ?
MOI
4. Comment ? 3. Qui ?
Listez quelles sont les raisons qui vous motivent à changer
de vie professionnelle.

PASSER
à
L’ACTION
L’élément déclencheur
La première étape de validation de ma réflexion était terminée.
Je l’avais bien préparée, sérieusement, calmement. Dans ma tête,
j’étais prête. Mon entourage aussi. J’aurais pu me jeter à l’eau,
comme cela. Alors qu’ai-je attendu ? « Se jeter à l’eau, comme
cela », c’était démissionner. Or, cette piste n’était pas celle que
je privilégiais à l’époque. Nous
allons y revenir. J’attendais un « Je ne sais
motif de contestation pour pouvoir pas où je vais
demander une rupture convention-
mais je suis forte de
nelle, motif qui est arrivé : une réor-
ganisation de mon service. mon constat et de mon
Ce remaniement a sonné le glas analyse. »
de ma vie professionnelle d’antan.
C’était l’élément déclencheur qui me manquait pour plonger.
C’était bon !

J’ai eu la chance d’avoir un déclic mais parfois, cela n’est pas
nécessaire. Tout dépend de votre caractère. Certains bougent
d’eux-mêmes, d’autres ont besoin d’être un peu bousculés. Je
fais partie de cette deuxième catégorie !
« Il n’est plus question dès lors de se cacher. Il

faut agir, et vite. »
Certains seront en fin de CDD,

« Concrètement,
en congé maternité ou paren-
tal, en période de chômage,
dans mon cas,
travailleront mais sous un autre il fallait que je quitte
statut que celui de salarié (indé- mon CDI. »
pendant, fonctionnaire, etc.).
Qu’importe !
Il s’agit ici de mettre fin à une période donnée pour basculer sur
une autre voie. Et il faut effectuer cette bascule.
Thomas, 45 ans, aujourd’hui chasseur

immobilier, ancien consultant
dans une société de conseil
Après des études de droit et une école de commerce, j’ai fait
du conseil pendant 10 ans… puis s’est installée petit à petit
une certaine lassitude. J’ai démissionné et suis parti à l’étranger pour
travailler dans le tourisme à Dubaï. De retour à Paris, je ne savais pas
quoi faire. Je n’ai pas eu de « déclic », comme certains. Puis, via mon
réseau, on m’a proposé d’intégrer une start-up pour devenir chasseur
d’appartements. Philosophie intéressante, compatible avec mon
expérience, c’est un métier dans lequel on touche un peu à tout :

juridique, investissement, expertise, fiscalité, accompagnement,
conseil... Ma reconversion a débuté il y a 3 ans.
Passer à l’action 35
Par où commencer ?
Les différents moyens de rupture
de contrat de travail
Je me suis beaucoup renseignée sur les différents textes de
loi compétents en matière de rupture de contrat de travail. Il
existe dans le droit du travail français une multitude de normes
juridiques, régies par un principe de hiérarchie. Il faut le savoir.
Ces règles juridiques peuvent provenir de plusieurs sources :
le Code du travail (par définition, c’est le socle commun), les
conventions collectives, le contrat de travail…
Elles sont souvent représentées sous forme de pyramide :
# info
La rupture du contrat
de travail
foucherconnect.fr/
20jdai01
Constitution
Loi
Principes généraux
du droit ( jurisprudence)
Principe de hiérarchie
Règlements
Convention collective de branche

Accord d’entreprise
Contrat de travail

Bien se préparer permet de préparer le plan d’action et d’antici-
per les pistes potentielles :
, J’ai beaucoup navigué sur les sites du gouvernement (atten-
tion à ne surfer que sur des sources fiables !).
, J’ai épluché les 160 pages de la convention collective de mon
secteur pour les questions plus restrictives liée à mon secteur
d’activité.
, J’ai relu en long et en large mon contrat de travail, à la
recherche d’une potentielle clause que j’aurais signée ou pas.
Connaître le droit du travail (vos droits et vos devoirs)

est un atout majeur et il n’est jamais trop tard pour s’y
intéresser ! Par ailleurs, il faut être TRÈS vigilant car
le droit du travail ne cesse de s’adapter aux besoins
des entreprises et est donc susceptible d’être modifié
à tout instant.
Communément, 3 possibilités de rupture de contrat existent en

droit du travail :
– la démission ;
– la rupture conventionnelle ;
– le licenciement.
J’ai, personnellement, envisagé les 3 pistes. Je reviendrai dessus.
Il faut être très au clair sur chacun de ces modes de rupture,

tant au niveau de leurs caractéristiques que de la procédure qu’ils
suivent et, bien entendu, de leurs conséquences.
Vous trouverez ci-dessous un petit récapitulatif, générique, des
différents modes de rupture de contrat :
Les caractéristiques des différents modes de rupture

Licenciement
Rupture conventionnelle
Démission (économique
(depuis 2008)
ou personnel)
Le salarié et l’employeur
Initiative Le salarié L’employeur
= accord amiable
Motif justificatif Non Oui Oui
Oui sauf
Préavis dispense de Oui Oui
l’employeur
Convocation du
salarié par lettre
recommandée
Envoi de la Entretien entre les + entretien au
lettre de 2 parties + délai de moins 5 jours
Procédure démission rétractation de 15 jours après la réception
+ respect + homologation de la du courrier + envoi
du préavis convention de la lettre de
licenciement au
moins deux jours
après l’entretien
Oui suivant le
niveau de faute
Indemnité Non Oui
si licenciement
pour faute
Allocation
Non sauf depuis
chômage
le 1er novembre
(allocation Oui Oui
2019 sous
de retour à
conditions
l’emploi)

L’allocation de retour à l’emploi (ARE)
De même qu’il faut se pencher sur les modes de rupture du
contrat de travail et en comprendre les caractéristiques et les
enjeux, il faut comprendre les arcanes de Pôle emploi et de l’al-
location de retour à l’emploi (les allocations-chômage). Le site
de Pôle emploi est très clair et se positionne comme une vraie
aide en la matière, notamment pour le calcul de vos potentiels
droits. Il s’agit ici de valider que tous les aspects (financiers entre
autres) sont connus et assumés.
Les points essentiels à valider sont :

, Savoir si vous pouvez percevoir
l’allocation-chômage.
, Savoir pendant combien de temps vous sera
versée cette allocation.
, Estimer son montant journalier.
# info
L’allocation de retour
à l’emploi
foucherconnect.fr/
20jdai02
Le 1er novembre 2019 a marqué le pas sur bon nombre

de sujets. Il faut absolument penser à se remettre à
jour régulièrement car une seule petite disposition
ou un ajout peut avoir un impact majeur sur les condi-

tions de votre transition professionnelle…
Qui peut prétendre à l’allocation-chômage ?
L’assurance chômage est « un dispositif qui permet à un actif
privé d’emploi de percevoir une allocation temporaire pour
vivre au quotidien ». Ont droit à l’allocation-chômage les chô-
meurs ayant perdu leur emploi, à la suite d’un licenciement ou
d’une rupture conventionnelle ou bien à l’issue d’un CDD ou
d’un contrat d’intérim.
Depuis le 1er novembre 2019, ont droit à l’allocation

d’assurance chômage les travailleurs dont la privation
d’emploi volontaire résulte d’une démission, aptes au
travail et recherchant un emploi, sous réserve de deux
conditions :
– satisfaire à des conditions d’activité antérieure spé-
cifiques, c’est-à-dire avoir travaillé au moins
1 300 jours sur les 60 derniers mois. Autrement dit,
avoir travaillé 1 300 jours sur les 5 dernières années ;
– poursuivre un projet de reconversion profession-
nelle nécessitant le suivi d’une formation ou un projet
de création ou de reprise d’une entreprise. Ce projet
doit présenter un caractère réel et sérieux attesté
par la commission paritaire interprofessionnelle
régionale.
Il en est de même depuis la même date pour les indé-
pendants, sous conditions.
# info
L’allocation d’assurance
chômage en cas de démission
foucherconnect.fr/
20jdai03

Combien de temps faut-il avoir cotisé et combien de temps
ai-je devant moi ?
Depuis le 1er novembre 2019, il faut justifier d’au moins 130 jours
travaillés ou 910 heures travaillées (soit 6 mois environ) au cours
des 24 derniers mois (ou des 36 pour les personnes de 53 ans et
plus). La durée minimale de versement de l’allocation-chômage est
de 182 jours calendaires (soit 6 mois) et la durée maximale est de :
, 730 jours calendaires (soit 2 ans) pour les moins de 53 ans ;
, 913 jours calendaires (soit 2 ans et demi) pour les personnes
de 53 ans à moins de 55 ans ;
, 1 095 jours calendaires (soit 3 ans) pour les 55 ans et plus.
Quelle sera mon indemnité journalière ?

Le montant de l’allocation varie en fonction de vos derniers
salaires perçus et du temps de travail accompli au cours de la
période d’affiliation.
En 2020, un seuil minimum d’allocation est prévu (29,26 €) ainsi
qu’un plafond, qui avoisine les 75 % du salaire de référence.
Vous pouvez percevoir une avance sur le montant de

vos allocations si vous en faites la demande.
ATTENTION : Au 1er avril 2020, le mode de calcul des

allocations-chômage devait être modifié. En raison de la
situation exceptionnelle de début 2020, la modification du mode

de calcul n’entre finalement en vigueur qu’au 1er septembre 2020.
À Suivre…
L’important, vous l’aurez compris, « Se préparer :
c’est de bien se préparer ! Il faut un des maîtres
avoir toutes les cartes en main mots de la reconversion
avant de commencer à « jouer » !
professionnelle ! »
Le pour et le contre
À chaque croisée des chemins, et ce tout au long de ma reconver-
sion, j’ai pesé le pour et le contre de chacune des solutions qui
s’offraient à moi, concrètement. J’ai procédé donc exactement
de cette manière pour mon passage à l’action :
,, la démission : ok sur le principe ; ok pour effectuer un préavis ;
ok pour la procédure ; MAIS pas d’allocation-chômage… ce qui
était un point rédhibitoire pour moi (depuis novembre 2019,
ce point a changé comme expliqué précédemment) ; il était
inenvisageable de sauter dans le vide sans revenu.
,, la rupture conventionnelle : ok sur le principe ; j’avais mon
élément justificatif (je m’opposais à la réorganisation de mon
service) ; ok pour effectuer un préavis ; ok sur la procédure ;
ET je toucherai le chômage pendant à peu près 2 ans, le temps
de construire sereinement mon projet de reconversion… Cette
solution n’est pas toujours acceptée par l’employeur car il lui
faut verser une indemnité (de rupture conventionnelle égale
a minima à celle du licenciement pour faute simple) et puis,
peut-être ne veut-il pas se séparer de vous ? Compliqué mais
le jeu en valait la chandelle.
,, le licenciement : maquillé en abandon de poste, donc assimilé
à une faute grave (deuxième niveau de faute en droit, après la
faute simple). C’était vraiment la dernière carte à jouer pour
moi car d’un point de vue moral, c’était difficile de l’envisager.

S’il avait fallu aller sur cette piste-là, cela m’aurait coûté cher.
Mais j’y ai songé quand même, car « techniquement », cette
piste était possible.

Un de mes amis, Simon, n’avait jamais envisagé de prendre un tel
risque mais un jour, il a cédé… Après un bras de fer musclé avec son
employeur pour obtenir une rupture conventionnelle qui n’a abouti
à rien après 6 mois de négociation, il a fini par démissionner en janvier 2020 dès
qu’il a appris qu’il pourrait percevoir des indemnités chômage si sa démission
faisait suite à un projet de reconversion professionnelle
Pauline, 42 ans, ancienne documentaliste,

actuellement en formation transaction
immobilière et gestion locative
De mon côté, quitter mon précédent emploi n’a pas été
la chose la plus facile lorsque je fais le point sur ma démarche de
reconversion. En CDI depuis 12 ans en tant que documentaliste
dans un grand groupe de presse, j’avais pour projet avec mon mari de
déménager à Marseille pour nous rapprocher de notre famille. Pendant
2 ans, j’ai demandé une mobilité interne dans le groupe car des postes
étaient à pourvoir dans la région, mais sans succès. Ça aurait pourtant
été la situation la plus confortable pour changer de région sereinement.
Face à ces échecs, l’ambiance se détériorant au travail et trouvant de
moins en moins d’intérêt à mon poste, j’ai réfléchi différemment et me
suis dit : quitte à tout changer, pourquoi ne pas en profiter pour me
lancer dans un domaine qui m’intéresse depuis longtemps, l’immobilier,
et en faire mon métier ? Six mois de réflexion plus tard, face à un refus
catégorique de ma direction pour obtenir une rupture conventionnelle, la
seule solution était la démission. Nous avons acheté une maison dans
la banlieue de Marseille après avoir vendu la nôtre, mon mari y a

domicilié son entreprise de BTP et j’ai pu ainsi démissionner tout en
percevant mes allocations-chômage, puisque je suivais mon conjoint.
Percevoir ces allocations m’a permis de me
laisser le temps de trouver LA formation qui # info
La procédure de démission
m’intéressait et correspondait le mieux à pour suivi de conjoint
mes attentes. foucherconnect.fr/
20jdai04
Arthur, 38 ans, aujourd’hui agent immobilier

à Tours, ancien commercial
Suite à mon licenciement économique, j’ai bénéficié d’une
convention de reclassement personnalisée (CRP). Ce
dispositif m’a permis le maintien de mon salaire pendant 1 an donc
financièrement, c’était bordé. Sinon, je n’aurais jamais osé et n’y serai
jamais allé sans rien avoir derrière ! Je me suis alors dit, c’est
maintenant ou jamais ! L’immobilier me passionne, je vais en faire mon
métier. Le timing était bon, j’étais prêt dans ma tête.
La convention de reclassement personnalisée (CRP)

a pour objectif de favoriser le retour à l’emploi des
salariés concernés par un licenciement économique.
Elle vise plus particulièrement les salariés des petites
et moyennes entreprises, ceux des grandes entre-
prises pouvant bénéficier d’un congé de reclassement.
# info
La convention de
reclassement personnalisée
foucherconnect.fr/
20jdai05

La mise en œuvre de ma démarche
La première approche pour tâter le terrain
Forte de mon projet et animée par une argumentation longue-
ment réfléchie et travaillée, j’ai opté pour la négociation d’une
rupture conventionnelle. Elle s’est décomposée en 2 temps :
– 1. mon premier rendez-vous s’est déroulé avec ma chef de
service de l’époque qui a pris acte de ma décision mais ne
pouvait pas se positionner sur le mode de rupture de contrat ;
– 2. mon deuxième rendez-vous s’est effectué avec mon N + 2
qui était LA personne à convaincre : entretien âpre, tendu,
dans lequel il m’a sondée, challengée (et je l’en remercie après
coup).
Il s’est quand même montré à l’écoute et n’a pas fermé la porte
à une rupture conventionnelle. Il m’a simplement dit « ce n’est
pas l’usage ici, tu devras être très forte pour la décrocher auprès
des Ressources Humaines ». Petite lueur d’espoir. J’ai repris mon
dossier sous le bras, ma motivation sans faille et je suis repartie
« au combat » !
La chance sourit aux audacieux

J’ai donc, dans la foulée, été reçue « Tu es sûre que
par la cheffe de service des Res- tu veux quitter le
sources humaines. Souvent, l’ad- groupe ? Tu es sûre que
jectif « humaine » est édulcoré !
Pas dans mon cas. Il s’avère, pour

tu veux quitter le métier ?
être tout à fait honnête, que je L’entreprise ? Le retour
suis passée par un trou de souris. ne sera plus possible… »
Mais ne dit-on pas « que la chance sourit aux
audacieux et aux esprits bien préparés » ?
La directrice des Ressources humaines de l’époque appliquait à

la lettre les directives du groupe : PAS de rupture convention-
nelle. Je connaissais donc bien la position du groupe sur le sujet.
Mais cette personne était en congé maternité ; sa remplaçante,
une femme douce et attentionnée, a été très à l’écoute de mon
mal-être mais également de mon projet. Le fait est, si agréable
fut-elle, qu’elle s’aligna logiquement sur la ligne du groupe. J’ai
bataillé ferme, sans me cacher derrière des faux-semblants.
À la fin de mon entretien, je me
souviens m’être levée de mon « J’ai toujours
siège, sans regret, mais déçue. su que sur mon
Au moment de mettre la main chemin, je rencontrerai
sur la poignée de la porte, et
des personnes qui me
de me retourner pour la saluer,
j’entends sa voix dans mon dos : tendraient la main. »
« Et si, pour vous, je faisais une
exception ? ».
Croyez-vous à la bonté humaine ? Moi oui. Je venais d’en faire
l’expérience. Je dois beaucoup à cette femme : elle a ouvert
la porte de ma nouvelle vie professionnelle par cette simple
phrase.

L’envol
Après ce passage à l’action s’en est suivi tout un parcours de
formalités administratives, de délai, de préavis, etc. jusqu’à ce
dernier jour.
Nous sommes fin mars 2013. Mes dossiers sont clos ou transmis
à mon successeur. Je suis émue. Tous mes collègues sont là pour
mon pot de départ. Je me souviendrai longtemps de ce moment
de ma vie professionnelle. Une page se tournait. Des regards
d’envie dans les yeux de certains, des points d’interrogation
dans les yeux d’autres : « Mais que va-t-elle faire après ? » : je
ne sais pas.
Les perspectives qui s’ouvrent à moi sont pourtant excitantes.
Mon esprit est libre et déjà fixé sur de nouveaux horizons.
Je sais qu’une page de ma vie professionnelle se tourne.
Je sais que le retour en arrière sera difficile – mais pas impossible.
Je sais que je saute dans l’inconnu.
Je sais ce que je perds mais pas ce que je gagne…
« En tout cas, ma confiance en moi, en les autres

et en la vie me donne des ailes ! »
Préparez votre plan d’action. Quelles sont les pistes
qui s’offrent à vous en fonction de votre situation ?

DÉFINIR
son nouveau
PROJET
Se décider
Ça y est ! J’ai osé quitter mon « Trouver
ancien travail ! J’ai franchi le
pas ! Je l’ai fait ! Je rentre main-
LE métier
tenant dans la troisième étape de qui correspond à nos
ma transition professionnelle : la aspirations et nos envies,
définition de mon projet. c’est un gros challenge.
Cette phase est sans doute la Et cela peut faire peur. »
plus délicate, la plus complexe
à définir et à mettre en œuvre. C’est, personnellement, celle qui
m’a demandé le plus d’engagement et qui m’a fait le plus douter.
Constater le changement, d’accord. Savoir ce que l’on veut, d’ac-
cord. Mais trouver LE métier qui correspond à nos aspirations et
nos envies, c’est un gros challenge. Et cela peut faire peur. Cela
m’a fait peur. J’ai été découragée par moments.

La tâche me semblait dure et me laissait parfois assez perplexe.
Surtout, je ne savais pas par quel bout commencer…

« Quoi ??? Il fallait que je mette en adéquation les
conclusions de ma phase de réflexion avec un métier
potentiel ? Moi, contrairement à vous qui voulez être agent
immobilier, je n’avais pas d’idée précise ! »
Sauter le pas
La première chose à faire quand on est au chômage est bien
évidemment de contacter Pôle emploi. Il faut mettre à jour votre
situation professionnelle. J’ai donc pris rendez-vous auprès de
la conseillère en charge de mon dossier.
Après avoir échangé rapidement sur ma situation administrative,
nous avons parlé de « l’après » et de la nébuleuse dans laquelle
je me trouvais alors. Nous avons évoqué ensemble beaucoup
de notions, soulevé plusieurs pistes d’évolution. Elle a posé la
première marche de mon escalier en me proposant « d’effec-
tuer un bilan de compétences, en utilisant mon DIF ». Ce
jargon m’était inconnu à l’époque. Aujourd’hui, j’en connais les
moindres rouages…
« J’ai tout de suite acheté un mini-mémo explicatif

sur le bilan de compétences : Qu’est-ce que c’est ?
À quoi ça sert ? Qui peut en bénéficier ? Comment le
finance-t-on ? »
Définir son nouveau projet 51

Le Code du travail définit le bilan de compétences
comme un dispositif relevant de la formation pro-
fessionnelle continue qui consiste à « analyser ses
compétences professionnelles et personnelles, apti-
tudes et motivations afin de définir un projet profes-
sionnel et, le cas échéant, un projet de formation – ou
une validation des acquis professionnels (la VAE) ».
Même si vous êtes convaincu de vouloir devenir agent
immobilier, avez-vous au préalable réalisé un bilan de
compétences afin de confirmer votre choix à 100 % ?
Choisir le bon outil pour mettre

en œuvre sa reconversion
Il faut savoir qu’un bilan de compétences coûte en moyenne
entre 1 000 et 3 000 €. C’est donc un vrai budget. Mais ce n’est
pas forcément à vous de le financer avec vos propres économies.
Un bilan de compétences peut être financé de quatre manières :
– par Pôle emploi, en intégralité ou en partie via l’AIF (aide
individuelle à la formation) ;
– par un CPF, compte personnel de formation (ancien DIF) ;
– par un organisme privé ;

– par l’entreprise dans laquelle vous travaillez.

Je me suis renseignée sur ce qu’était le DIF, droit individuel à la
formation, aujourd’hui le CPF, compte personnel de formation.
Et j’ai activé mes droits. À votre tour !
Que vous soyez salarié(e), apprenti(e), indépen-

dant(e), en profession libérale, demandeur/se d’em-
ploi ou fonctionnaire, dès lors que vous êtes un(e)
actif/ve, vous avez un compte personnel de formation
(CPF). Rendez-vous sur www.moncompteactivite.
gouv.fr pour l’activer et rechercher une formation,
effectuer un bilan de compétences ou même passer
son permis B ! # info
Mon compte personnel
formation
foucherconnect.fr/
20jdai06
Depuis le 1 janvier 2019, le CPF est un compte en euros (et non

er
plus en heures comme l’était le DIF à mon époque), alimenté en

fonction de votre situation :
, Salariés : vous acquérez 500 € par an, sachant que votre
compte est plafonné à 5 000,00 €.
, Salariés de niveau BEP (brevet d’études professionnelles) ou
CAP (certificat d’aptitude professionnelle) : vous acquérez
800 € par an et votre compte est plafonné à 8 000,00 €. Cela
est valable que vous travailliez à temps complet ou à temps
partiel à partir de 50 % d’un temps complet.
, Salariés à temps partiel (moins de 50 % d’un temps complet) :
l’alimentation de votre compte est proratisée. Exemple : si

vous travaillez à 30 % d’un temps complet (10 h 30 hebdoma-
daires), vous acquérez 150 € par an.

, Personnes en situation de handicap (en ESAT, en contrat de
soutien et d’aide par le travail) : vous bénéficiez aussi d’un
CPF, crédité de 800 € par an, et plafonné à 8 000,00 €.
Personnellement, j’ai commencé les démarches pour un bilan de
compétences, co-financé par Pôle emploi et mon DIF/CPF. Trois
semaines plus tard, je commençais ma première séance auprès
d’une coach dans un cabinet spécialisé, une liste de cabinets
m’ayant été fournie au préalable par Pôle emploi.
« La machine était lancée, j’avais besoin de cela. »
Depuis 2014, il existe une solution d’accompagnement

gratuite appelée le CEP (conseiller en évolution pro-
fessionnelle), accessible à tous (actif, salarié, indé-
pendant, demandeur d’emploi, porteur de projet) pour
s’orienter et construire un projet professionnel.
Même si le marché de l’immobilier est florissant, il

n’existe pas énormément d’écoles ou de cursus spécia-
lisés dans le domaine immobilier. Toutefois, beaucoup de forma-
tions, longues ou courtes, parfois à distance et délivrées par des
organismes de formation continue ont vu le jour ces dernières
années. Certaines sont éligibles au CPF, ce qui peut être intéres-
sant pour financer sa formation.
Selon votre projet professionnel (salarié dans une agence, indé-

pendant, franchisé, chasseur immobilier, négociateur immobi-
lier), il est important de sélectionner LA formation qui corres-
pondra le mieux à vos attentes et à votre objectif.

Le secteur immobilier est un secteur
hautement réglementé et pour accéder # info
La réglementation
à la profession d’agent immobilier, la des agents immobiliers
détention d’une carte professionnelle foucherconnect.fr/
20jdai07
est obligatoire.
Il ne faut pas oublier que bon nombre de réseaux immobiliers
proposent leurs propres plans de formation. Il est donc également
possible d’intégrer un réseau qui développe ses propres méthodes
de formation. Celles-ci ont une durée variable et peuvent être
adaptées à différents profils (franchisés en reconversion, agents
indépendants ou conseillers…). Il n’y a qu’un seul conseil à suivre
pour définir sérieusement son projet : SE RENSEIGNER !
Parmi les organismes à contacter : l’institut de formation des
professions de l’immobilier (IFPI) ou l’école de formation en
droit immobilier (EFDI), les CCI (chambres de commerce et de
l’industrie), le CNFCE (centre national de formation).
Des start-up se sont lancées dans l’immobilier 100 %

en ligne où 95 % des transactions se dénouent sans
l’intervention physique d’un agent ! L’estimation des
biens passe par des algorithmes et les visites se font
par visio-conférences. Ces nouvelles générations
d’intermédiaires dans l’immobilier deviennent-elles
concurrentes des enseignes classiques spécialisées ?
Des idées pour un futur créateur d’entreprise ?
# info
Les start-up qui bousculent
la transaction immobilière
foucherconnect.fr/
20jdai08

Dans ce milieu, beaucoup apprennent sur le tas. Il y a
énormément de reconvertis dans ce secteur et c’est bien là son
avantage : les portes sont très largement ouvertes à toutes les personnes
qui voudraient se lancer. Selon moi, on peut travailler dans le domaine
de l’immobilier sans avoir de formation spécifique au préalable car on
acquiert des connaissances en allant sur le terrain et bon nombre de
grands réseaux d’indépendants ou d’agences proposent leurs propres
formations. Des qualités indispensables sont tout de même requises ! Il
faut aimer accompagner, conseiller, être à l’écoute et bien entendu, avoir
la fibre commerciale. Attention aussi pour ceux qui souhaitent se lancer
en tant qu’indépendant, la carte professionnelle est obligatoire pour
pouvoir, entre autres, procéder aux transactions immobilières et
l’obtention de celle-ci est conditionnée par l’obtention d’un diplôme. Un
conseil, prenez le temps de bien étudier votre projet avant de vous lancer
dans une formation. Pour ma part, j’ai intégré une start-up au sein de
laquelle j’exerce en tant que chasseur immobilier. J’avais déjà des
connaissances juridiques et fiscales solides et ce qui m’a tout de suite
attiré dans ce métier, c’est ce côté « touche à tout ». Je m’occupe
aujourd’hui plus particulièrement des achats pour des investissements
locatifs. Mon métier me plaît beaucoup car je suis très impliqué dans
mes recherches, j’ai un véritable rôle de conseil et d’accompagnement
auprès de mes clients. Ce statut me plonge réellement dans l’intimité
des personnes qui font appel à moi. J’aime les échanges, comprendre
leur recherche, les amener doucement vers un bien qui leur correspond.
J’aime cette proximité avec ma clientèle.

Se faire accompagner,
la clé d’un bilan réussi
Mon bilan s’est échelonné sur un peu plus de 4 mois, à raison
d’une séance tous les 10 jours avec ma coach en transition profes-
sionnelle et beaucoup de travail personnel entre chaque séance.
Il existe plusieurs « modes » d’accompagnement suivant le but
recherché par le demandeur :
–– booster une carrière ;
–– évoluer dans un poste ou dans un secteur ;
–– poser les bases d’un projet de reconversion, etc.
Le dossier manuscrit sur lequel j’ai beaucoup travaillé s’intitulait
« Confirmer son projet professionnel », 70 pages d’exercices
pratiques et très intéressants qui suivaient une démarche rigou-
reuse et complète.
Dans ce bilan, j’ai abordé avec ma coach un certain nombre de
thématiques :
,, Mon parcours professionnel et personnel : des réflexions sur
ma formation, mes expériences professionnelles, mes centres
d’intérêt, une synthèse de mon parcours, de mes réalisations
significatives et, enfin, la synthèse de mes compétences asso-
ciées à ces réalisations.
,, Mes traits de personnalité : comment je me perçois ? com-
ment suis-je perçue ? Quelles sont mes valeurs personnelles
et professionnelles ? Nous avons effectué un inventaire de

mes points d’ancrage professionnel et une synthèse de mes
traits de personnalité.

,, Mon projet de vie professionnelle : mes attentes, mes moti-
vations, mes critères de motivation au travail ; mon orien-
tation professionnelle et la synthèse de mon orientation
professionnelle.
,, Mes démarches exploratoires : mon travail d’enquête (où
s’informer ?) et la synthèse de mon travail d’enquête et de
mes échéances.
Enfin, la dernière partie, qui se voulait une synthèse du bilan et
l’expression du projet professionnel : expression de mon projet
professionnel et mon plan d’action.
Il s’agissait vraiment ici de mettre en cohérence mes aspirations
profondes, mes envies, soulevées depuis mon étape de réflexion,
avec des pistes professionnelles concrètes. Ci-dessous, un petit
extrait de mon bilan :

La synthèse de mon bilan de compétences faisait apparaître
trois « pistes » professionnelles, que je nommerai P1/P2/P3 et
qui pouvaient, sur le papier, « coller » à mes aspirations person-
nelles. C’était déjà une grande satisfaction.
Samira, 35 ans, agent immobilier,

auparavant expert-comptable
Je n’ai pas fait de bilan de compétences avant de me lancer
dans mon nouveau projet professionnel. En revanche, j’ai
éprouvé le besoin de me faire accompagner. Sitôt ma décision prise,
je me suis tournée vers Pôle emploi afin d’être conseillée par un
professionnel. Mon projet était clair, je m’étais déjà renseignée sur
toutes les formations continues en immobilier et en avais sélectionné
deux, l’une à distance, l’autre dans un grand organisme de formation
connu dans ma région. Mais je ne comptais pas m’arrêter là. Mon projet
n’était pas de travailler dans une agence, même si j’en conviens, il faut
bien commencer par faire ses armes… Mon objectif final était de me
lancer soit en tant qu’agent immobilier indépendant, soit me rattacher à
un réseau de franchises. Je n’avais pas vraiment de connaissances en
gestion d’entreprise et j’ai étudié avec mon conseiller Pôle emploi toutes
les possibilités qui s’offraient à moi. Au regard de ma formation initiale,
j’ai pu faire jouer ma validation des acquis de l’expérience (VAE) afin
d’obtenir une équivalence de diplôme. Cet accompagnement a été d’une
grande aide et m’a rassurée dans ma démarche. J’ai rencontré d’autres
personnes dans la même situation que moi et cela m’a permis d’échanger
sur mes difficultés et angoisses et également d’enrichir mon réseau.

Listez toutes les démarches que vous devez effectuer
afin de définir votre projet le plus précisément possible :
les organismes à contacter, vos recherches de formations,
vos pistes…


Concrétiser
son
PROJET
La concrétisation du projet est la dernière étape que j’ai dû traver-
ser, et non des moindres ! Sans doute cette phase peut-elle être
plus courte pour vous qu’elle ne le fut pour moi. La mienne a duré
1 an et demi (un heureux événement m’a éloignée de mon projet
plusieurs mois…). Dans cette étape, j’ai travaillé sur chacune des
pistes professionnelles identifiées dans mon bilan, en parallèle
les unes des autres, consciencieusement et pleine d’entrain !
Synthétiser les pistes

Comme à chaque fois que je me trouve devant des choix com-
plexes à faire, je pèse le pour et le contre, de manière rationnelle
et structurée, au travers de tableaux que je crée suivant mes
propres critères, que je pondère en fonction de l’importance
que je donne à chacun. J’ai procédé de même avec les 3 pistes

potentielles issues de mon bilan de compétences. Pour chaque
« métier », j’ai obtenu une note.

Même si, contrairement à moi, vous avez identifié
le métier vers lequel vous vous tournez, peut-être
envisagez-vous de l’exercer de manière différente
(en tant que salarié, indépendant, chef d’entreprise…).
Un tableau comparatif peut vous aider à peser le pour
et le contre et à aﬃner votre décision. Choisissez vos
critères, vous y verrez plus clair !
« Attention, le feeling, le cœur, ne doivent pas

rentrer dans ce tableau ! Ils ont leur place à côté,
et quelle place ! »
Critères de choix Coef. sur 5 Piste 1 Piste 2 Piste 3
Intérêt du métier sur le papier
Accessibilité (formation, études,
concours)
Équilibre vie professionnelle/vie
personnelle – flexibilité dans les
horaires
Débouché/secteur dynamique ou pas
Salaire correct ou pas
Évolution vers d’autres postes
possible, carrière
Note globale
Encore aujourd’hui, pour mettre mes idées à plat, j’utilise

beaucoup ce tableau comparatif en changeant les intitulés des
colonnes et des lignes !
Concrétiser son projet 63

Mesurer les nombreux impacts
Comme pour tous les reconvertis, « J’avais fait
je savais que la voie que j’allais en quelque
emprunter, le métier que j’allais sorte le deuil d’une vie
choisir allait bouleverser un certain
professionnelle.
nombre de critères :
Je devais l’assumer. »
, Mon statut professionnel tout
d’abord. Le statut professionnel définit la façon dont on exerce
son métier. Il existe communément 14 différents statuts pro-
fessionnels en France, allant du salarié à l’artisan, en passant
par le fonctionnaire, l’intermittent du spectacle, le libéral, le
travailleur indépendant etc. Derrière chacun de ces statuts se
cachent un cadre légal (Code du travail ou non), une façon de
travailler (seul ou à plusieurs), des condi-
tions de travail (repos, congés, etc.), une
rémunération (régulière ou non, etc.). Tout # info
Découvrir le monde
ceci est très bien expliqué sur le site de professionnel
foucherconnect.fr/
l’Onisep. Ce site m’a été très utile pour me 20jdai09
remémorer les conséquences de mes choix.
« Par exemple, quitter un statut de salarié pour

devenir entrepreneur, c’est dire au revoir à une
sécurité (relative) de l’emploi (CDI ou contrat longue
durée), un salaire peut-être confortable qui tombe tous
les mois. C’est être autonome dans ses décisions, mais seul
face à ses choix. C’est être investi au quotidien, même

les week-ends, ne pas avoir de RTT, etc. »

Les exemples sont légion. Il s’agit ici de comprendre les impacts
d’un changement de statut sur un quotidien de travail.
,, L’équilibre financier du ménage.
« Acter le
Personnellement, je quittais un
contrat à durée indéterminée avec changement,
un salaire correct. Comment c’est en comprendre
financer une période de non-acti- les enjeux. »
vité ? Une période de formation ?
Dans quelle fourchette de salaires se situe le métier vers lequel
je me dirige ? Vais-je devoir faire des sacrifices ? Et mon
conjoint ? Ne s’agit-il que de quelques mois ou ces efforts
vont-ils devoir durer quelque temps ? Votre structure de coûts
et de revenus sera-t-elle pérenne ? Toutes ces questions que
vous vous êtes posées sont capitales. Les enjeux financiers
sont primordiaux. J’ai personnellement divisé mon salaire par
deux et quitté un CDI. Ces questions de salaire et de stabilité,
je me les suis posées, individuellement d’abord, puis rapide-
ment avec mon conjoint, car là encore, c’est lui qui allait devoir
assumer une partie non négligeable de ma transition profes-
sionnelle, tout du moins au niveau financier.
,, Enfin, je pense aux consé-
« Se reconvertir
quences psychologiques.
Changer de métier c’est assu-
c’est casser
mer de laisser derrière soi quelque chose pour en
des études, parfois longues, reconstruire une autre,
parfois coûteuses. C’est cham- que l’on ne connaît
bouler un quotidien de vie,
pas encore. »
une organisation, une routine.
C’est déséquilibrer un écosystème qui fonctionnait « malgré

tout ». Se reconvertir, c’est se tourner vers autre chose que l’on
ne connaît pas encore.

Marjorie, 42 ans, aujourd’hui agent immobilier,
auparavant assistante de production
dans l’audiovisuel
Je suis reconvertie dans le domaine de l’immobilier depuis
maintenant 8 ans. Mise à l’honneur dans des émissions télévisées à
forte audience, la profession bénéficie d’un fort capital sympathie ! C’est
vrai que le secteur se porte bien et l’achat immobilier constitue une vraie
valeur refuge pour bon nombre de personnes. Je me suis donc
reconvertie dans un secteur porteur ! Toutefois, il y a un aspect qu’il ne
faut pas négliger et dont on ne parle pas assez : le rythme de vie… Être
agent immobilier, ce n’est pas forcément être présent aux horaires
d’ouverture de l’agence. Le rythme de travail est parfois totalement
décalé. Il faut être disponible tôt le matin pour prévoir des visites avant
que les clients ne partent travailler, ou tard le soir pour programmer des
rendez-vous avec des clients qui ne peuvent pas se libérer dans la
journée. Je me déplace beaucoup car j’ai un secteur géographique assez
large… Il m’arrive parfois de faire plus de 150 km dans la journée ! Il
faut également être disponible le week-end et être en permanence sur le
qui-vive et à l’écoute du marché. En effet, une grande partie du métier
d’agent immobilier consiste à trouver des mandats de vente. Au début,
je me souviens que cet aspect-là me déroutait un peu : je faisais
beaucoup de porte-à-porte, d’investigations sur le terrain pour trouver
des biens à vendre et bien souvent, je me faisais gentiment éconduire !
Le salaire est également un élément très important à considérer. Dans
ma « précédente vie », j’avais un salaire fixe qui tombait chaque mois.
Dorénavant, j’ai une base fixe minime et mes revenus sont
essentiellement constitués par mes commissions. Et puis, le secteur
géographique est important également. Il y a une nette différence entre
être agent immobilier en province et à Paris !

Si l’immobilier jouit d’une image positive appuyée par
les nombreux clichés autour de la profession d’agent
immobilier (compte en banque confortable, belle voi-
ture), la réalité du terrain est parfois bien différente.
On imagine souvent un métier facile, qui rapporte de
l’argent, mais trouver des logements à vendre ou à
louer peut s’avérer complexe. Les agences se déve-
loppent, entraînant une concurrence très forte. Quand
on se lance et que l’on ne bénéficie pas d’un réseau
encore bien développé, le démarchage et le porte-à-
porte sont légion : les agents doivent multiplier les
tâches ingrates et essuyer les refus de propriétaires
très (trop) sollicités.

J’ai la chance d’exercer mon métier dans une zone
géographique dynamique où les biens disponibles sur le marché peuvent
s’arracher en quelques heures. Toutefois, ce métier demande un grand
investissement en termes de temps. Une recherche immobilière peut
parfois durer très longtemps : de longs échanges avec les clients pour
affiner les critères, les modifier, les faire évoluer, parfois une
réorientation des recherches, de multiples visites… Je dépense beaucoup
d’énergie au quotidien pour un taux de transformation qui peut parfois
paraître faible au regard du temps passé à chercher la perle rare qui

pourra satisfaire mes clients. Personnellement, je suis payé uniquement
à la commission, à la remise des clés chez le notaire. Quelqu’un qui a eu

l’habitude d’avoir un salaire stable, versé mensuellement, peut vite se
retrouver déstabilisé lorsqu’il s’agit de gérer des commissions qui tombent
de manière aléatoire. Par exemple, on peut faire 2 ventes dans le mois et
percevoir des commissions ahurissantes… et ne plus rien toucher
pendant 3 mois ! Ça peut vraiment être très compliqué. Certains gagnent
excessivement bien leur vie, pour d’autres, c’est plus difficile !
Bien se renseigner sur tous

les aspects du métier
Les éléments fondamentaux –
Avez-vous pensé à tout ?
Avant de se lancer totalement, il faut valider quelques petites
choses :
–– la description factuelle du métier (les missions, la journée
type, le quotidien) ;
–– les études/formation nécessaires pour y accéder ;
–– les compétences identifiées ;
–– les salaires en vigueur dans la profession ;
–– les potentielles évolutions de carrière ;
–– l’état du secteur et du métier (métier en devenir, en tension,
secteur porteur etc.).

Les fiches métier
La première étape, c’est de valider le métier en lui-même. Ai-je
pensé à tout ? Ai-je bien balayé l’ensemble des questions, des
impacts ?
Des sites internet très bien conçus pro-
posent des quiz pour « tester » votre métier : # test
un outil interactif digital efficace pour se Les quiz métier
foucherconnect.fr/
20jdai10
rassurer ou ouvrir d’autres pistes !
Les vidéos immersives

J’ai également visionné de multiples vidéos métiers, pour m’im-
prégner d’un quotidien, d’un rythme, de conditions de travail,
d’un état d’esprit… des éléments plus implicites, plus subtils,
mais qui construisent un quotidien.
Aujourd’hui, grâce à la réalité virtuelle, il est # test
possible de plonger de manière extrême- Les vidéos métier
foucherconnect.fr/
ment réaliste dans différents métiers.
20jdai11
Les interviews de professionnels

Quoi de mieux que de demander à ceux qui l’exercent, de parler
de leur métier ! Il faut garder à l’esprit que, globalement, les gens
sont contents de parler d’eux ! Le maître-mot de la transition
professionnelle, c’est d’oser. Alors quand il faut y aller, il faut y
aller ! J’ai actionné mes différents réseaux :
– personnel : amical et familial ;
– et professionnel : LinkedIn, Viadeo, anciens collègues, etc.
J’ai mené des entretiens auprès de professionnels de chacune

des pistes identifiées, avec un guide d’entretien travaillé en
amont, construit en m’inspirant de modèles trouvés dans des

livres ou sur Internet. L’idée était vraiment de les entendre sur
plusieurs points majeurs.
Les essais professionnels

Rien de plus concret que d’aller tester les pistes sur le terrain !
Les réseaux professionnels (notamment LinkedIn qui a une force
de frappe incroyable) et personnels sont une force indéniable
pour trouver le lieu qui vous accueillera le temps d’un éveil,
d’une découverte, d’un stage d’observation, ou même d’un essai
professionnel !
Depuis quelques années, il se développe également des

plateformes de mises en relations entre reconvertis et
employeurs. Je pense notamment à testunmetier.com
qui vous permet de « voir de l’intérieur », pendant
1 à 30 jours, chez un professionnel, à quoi ressemble
le poste que vous convoitez.

Guide d’entretien
Reconversion professionnelle
Nom/prénom de la personne rencontrée :
Métier exercé :
Nom de l’entreprise :
1. Quel est l’intitulé exact de votre poste ?

��
��
��
2. Pouvez-vous me décrire factuellement votre mission

principale et le cas échéant, vos missions annexes ?
��
��
3. Si vous deviez me décrire une journée type :

��
��
4. Quels sont les trois points positifs de votre métier

et les 3 principaux inconvénients ?
Avantages/Points positifs Inconvénients/Difficultés


5. Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
��
��
��
6. Quelles sont les formations requises pour exercer

ce métier ?
��
��
��
7. Quelles sont vos conditions de travail (lieu, horaires,

mobilité, flexibilité, travail en équipe ou seul, lien
hiérarchique, type de bureau, etc.) ?
��
��
��
8. Concernant le salaire, auriez-vous la gentillesse de

me donner quelques précisions : fourchette salariale,
échelle d’évaluation, salaire de base, évolution du salaire
au cours de la carrière, etc. ?
��
��
��
9. Quels sont les débouchés majeurs pour ce métier ?

��
��
��

Passer de la théorie à la pratique
J’avançais… enfin ! « Je suis allée
Dans mon cas, j’étais attirée par sur le terrain
plusieurs pistes de métiers. « tester » les potentielles
Ma première piste cochait pistes métier via des
toutes les cases : me sentir utile séances d’observation et
et reconnue ; m’engager auprès parfois même des essais
de la cible que je recherchais
et préserver mon équilibre vie
professionnels. »
professionnelle/vie personnelle. Les salaires pouvaient être très
corrects, liés aux horaires effectués. Le métier était par ailleurs
très demandé. J’ai donc poussé l’investigation sur le terrain : ce
fut un coup de foudre ! Grâce à mon réseau personnel, j’ai pu
passer quelques jours en observation auprès de la sœur d’une
amie, professionnelle. Le métier m’a accrochée tout de suite, je
me sentais bien, redynamisée.
« Au terme des trois jours, j’avais des étoiles

dans les yeux. »
Cindy, 33 ans, salariée d’une agence

immobilière, ancienne esthéticienne
Rencontrer des professionnels est selon moi indispensable
pour se faire une réelle idée du métier. Parfois, on idéalise les
choses et on néglige certains aspects qui sont pourtant à considérer.
Grâce à un ami qui m’a mise en contact avec son cousin propriétaire
d’une agence immobilière, j’ai eu la chance de pouvoir « observer »

pendant une semaine le rythme, l’ambiance et la cadence de ses
journées de travail. Cette expérience m’a permis de me rendre compte
d’un certain nombre de choses que j’avais sous-estimées, que ce soit en
termes d’organisation que de rythme de travail. En résumé, rien ne vaut
une expérience terrain pour confirmer définitivement son choix de
changement de carrière.
Savoir renoncer
MAIS exercer ce métier me demandait 5 ans d’études après un
concours très sélectif. Aucune équivalence n’était possible avec
mon diplôme ; je m’étais déplacée dans une université pour un
rendez-vous avec un des directeurs du département en question
pour me l’entendre dire. Il fallait que je recommence TOUT.
Comment fait-on pour financer 6 ans de formation ? Arrive-
rai-je intellectuellement à repasser un concours ? Parviendrai-je
à gérer le temps et l’énergie avec un enfant ? Et si j’avais le
concours, tiendrai-je 5 ans sur les bancs de l’école ?
Il a fallu me rendre à l’évidence : c’était très compliqué pour moi.
Je devais fermer cette piste, à contre-cœur, je dois le dire, mais
je me sentais incapable d’aller au bout.
J’avais cependant tiré des enseignements de cette première
expérience : j’étais prête à reprendre les études, mais pas plus
qu’un an et si possible professionnalisante (alternance et contrat
d’apprentissage).

Fermer des pistes
J’ai procédé de même pour me renseigner sur les différentes com-
posantes de la deuxième piste métier que j’avais identifiée. J’ai
rencontré pléthore de profes-
sionnels du secteur (au culot, « Une petite phase
et dans mon quartier notam- de découragement
ment) et ai aussi pu faire une m’a saisie à ce moment
séance d’observation (un précis ; j’avais l’impression
après-midi). J’ai envoyé des
candidatures spontanées. J’ai
de stagner, voire de reculer ;
eu des retours passionnants de ne pas trouver une porte
et toujours très agréables de sortie honorable. »
mais tous assez pessimistes
sur le devenir du métier. J’ai de ce fait, refermé cette piste
quelques semaines plus tard.
Marc avoue que sa reconversion dans l’immobilier l’a fait

déchanter : le manque d’équilibre entre sa vie professionnelle et
personnelle, l’hyperactivité déployée et les horaires irréguliers
ont eu raison de son projet initié 1 an auparavant Il a osé dire stop, s’est rendu
à l’évidence et a fait appel à un coach avec lequel il est en train de réaliser un
bilan de compétences
Il me restait la piste n° 3 que j’avais avancée en parallèle des deux

autres et qui me plaisait beaucoup. Je vous avoue que j’espérais
secrètement qu’elle fonctionne. Les mois défilaient, le stress
montait, jour après jour, de manière inexorable. Il fallait que je

concrétise cette piste. Les deux autres n’avaient rien donné, et
j’arrivais en fin de droit de chômage (il me restait 6 mois).

Se rendre à l’évidence
La troisième piste végétait un peu et
il a suffi d’une rencontre, inopinée
« Toutes les
pour tout débloquer. Le métier rencontres
cochait toutes les cases, « mes que j’ai pu faire m’ont
cases » ; je suis allée le tester sur fait avancer dans mes
le terrain : validé également ! J’ai réflexions. Celle-ci a
alors commencé à postuler partout.
Un premier entretien, puis un deu-
joué un rôle décisif. »
xième. Fin mars 2015, je signais mon nouveau contrat de travail
au bout de 2 ans.
« Il m’a fallu 2 ans pour oser me lancer et changer

de vie professionnelle. Aujourd’hui, je suis heureuse
dans mon métier. Je n’ai jamais regretté ma vie d’avant,
parce que mon choix était éclairé et raisonné. C’était la bonne
décision, au bon moment. MA décision. »
Je suis allée au bout du chemin (au début d’un autre !) en suivant
une méthode précise, en m’appuyant sur des outils, parfois que
j’ai conçus moi-même. Mais j’aurais aimé avoir entre les mains un
petit guide comme celui-là, pour que je puisse me dire : « bah oui
tu vois, elle l’a fait alors toi aussi tu peux, ça n’a pas l’air sorcier ».
Ce n’est pas sorcier si on est sérieux, engagé et accompagné. Si
l’on sait par quel bout prendre les choses et sur quelles infor-
mations se baser. Si l’on sait où trouver des conseils avisés, de
professionnels ou de coachs.
Je souhaite à chacune et chacun d’entre vous une belle recon-
version professionnelle. Partez confiants et plein d’energie, la

vie vous sourira !

Listez les questions que vous aimeriez poser à un profes-
sionnel et dressez tous les pour et les contre afin de prendre
votre décision en toute connaissance de cause.

CONFIRMER son
PROJET
les conseils d’une coach
Se faire
ACCOMPAGNER
ACCEPTER les doutes
et VALIDER son
PROJET
DONNER DU SENS
Trouver son
IKIGAÏ
CONVERTIR
son projet en
ACTIONS
Les mots du coach
De plus en plus, nous vivons des transitions professionnelles
et des changements de métiers. Désormais, la vie profession-
nelle se construit avec des projets différents.
Le modèle de l’emploi linéaire
(et de l’idée désormais obsolète
« Ouvrez
d’entrer dans une entreprise pour
« faire carrière ») a été largement
vos bras au
remis en cause par les mutations changement, mais ne
dans le monde du travail, l’accélé- laissez pas s’envoler
ration des changements, l’impact vos valeurs. »
du numérique, la disparition, la
transformation et l’apparition de Dalaï Lama
métiers et par la mondialisation
de l’économie.
Ces évolutions du monde du travail dessinent de nouvelles
réalités dans les trajectoires professionnelles.
Désormais, les bifurcations de parcours deviennent monnaie
courante et jalonnent la plupart de nos vies professionnelles
(et encore plus celles des nouvelles générations). Elles peuvent
être plus ou moins bien vécues suivant qu’elles sont imposées
par l’employeur ou par les circonstances de la vie ou choisies,
en fonction du contexte dans lequel elles s’inscrivent, en fonc-
tion des ressources internes dont nous disposons ou pensons
disposer à ce moment-là. Elles n’en demeurent pas moins une

expérience riche mais souvent compliquée.

Elles peuvent s’accompagner de nombreux doutes et incerti-
tudes et nous engager dans un dédale de réflexions, de stratégies
d’évitement et de remises en question dont il est parfois difficile
de sortir seul. Cet ouvrage est là pour vous accompagner et éviter
cet éventuel sentiment d’isolement face à votre projet.
Et si vous viviez cette période de transition comme une formi-
dable occasion de vous interroger sur votre dynamique profes-
sionnelle, sur le sens et les valeurs que vous mettez dans votre
travail ?
Oui, être dans votre situation de transition professionnelle est
une aventure, une aventure dont la destination est vous-même
avec l’opportunité de redémarrer ou repartir professionnelle-
ment, en étant aligné. Mais pour démarrer, il faut une destination.
Donc avoir défini un projet est une excellente première étape
que vous avez franchie avec succès. Félicitations !!!
81
Se faire
ACCOMPAGNER
Comme en témoigne le parcours de Clémence dans la partie
précédente, une reconversion est avant tout un parcours à la
découverte de soi que l’on peut qualifier de passionnant et dyna-
misant mais c’est aussi une démarche anxiogène. Autorisez-vous
donc à réussir, en vous faisant accompagner.
Pourquoi ?
« La seule
Une remise en question
limite à notre
Pendant cette période, se faire
épanouissement de
accompagner par une tierce
personne formée aux question-
demain sera nos doutes
nements, à l’écoute, et qui plus d’aujourd’hui. »
est, bienveillante, ne peut être Franklin Roosevelt
que bénéfique. Il est souvent bien

difficile de prendre du recul sur sa propre situation ou de se
confronter à des réalités que l’on ne veut pas voir.

Dans cette phase d’incertitude, vous êtes susceptible de tra-
verser des émotions plus ou moins intenses et négatives qui
peuvent influencer la réussite ou l’échec de votre projet.
« Il est donc préférable de ne pas rester seul avec

ses derniers doutes pour OSER franchir le cap. »
D’une part, la reconversion est nécessairement chargée émotion-
nellement : il faut faire le deuil de l’ancienne situation profes-
sionnelle, même si l’élément déclencheur de votre reconversion
renvoie à une insatisfaction de votre situation professionnelle
précédente (situation de souffrance au travail, impossibilité
d’évoluer, perte de sens, maladie professionnelle, dégradation
des conditions de travail ou des relations interpersonnelles
professionnelles…).
D’autre part, entamer une reconversion professionnelle est
une manière de ré-interroger et de ré-inventer sa vie, de faire
un bilan sur son parcours, de rompre avec un fonctionnement
ancien qui ne satisfait plus. Ce changement s’accompagne d’un
long processus de reconstruction pour prendre un nouveau
départ, intégrer de nouveaux repères, embrasser un nouveau
rôle.
« Vous êtes en train de vivre un bouleversement

identitaire et une expérience émotionnelle inédite. »
L’émotion participe aux processus de traitement des informa-
tions, à l’évaluation des situations et à la prise de décision. Or,
l’individu en reconversion est précisément amené à explorer
diverses possibilités professionnelles et faire un choix pour s’en-
gager dans une seule voie. Les décisions apparaissent comme

déterminantes pour la suite, voire irréversibles (en réalité, elles
ne sont jamais irréversibles !), ce qui peut être vecteur de stress.
Se faire accompagner 83
Se faire accompagner pour apprendre à gérer ces émo-
tions, à les transformer en capacités à vous animer
intérieurement, à les utiliser pour générer des pensées, attitudes
et comportements positifs et dynamiques est la clé pour vous
mettre en mouvement.
Qu’est-ce qu’une émotion ?
Parole de coach
J’aime à rappeler l’étymologie des mots aux coachés que

j’accompagne. Ainsi, « émotion » vient du latin motio qui
signifie « mouvement ». Par conséquent, je ne peux que vous conseiller
d’accueillir ces émotions qui vous habitent car ce sont elles qui vous
mettent ou vous maintiennent en dynamique, en mouvement. Dans ce
monde actuel, le discours est plutôt à la recherche de la maîtrise de
celles-ci. Je prône le contraire. Ce n’est pas ce que l’on sait qui nous
fait agir, mais plutôt ce que l’on ressent. Soyez donc à l’écoute profonde
de vous, pratiquez l’auto-empathie et l’auto-bienveillance. Vous n’êtes
pas convaincu ? Essayez ! Qu’avez-vous à perdre ?
L’émotion est un élan qui naît à l’intérieur de soi, une sensation

qui nous dit qui nous sommes et qui nous met en relation avec
nous-même et les autres. Elle nous guide en nous rappelant ce
que nous aimons et ce que nous détestons. Les quatre grandes
émotions de base sont :
, LA COLÈRE. C’est une émotion qui se déclenche lorsqu’une
personne, peut-être vous-même, a transgressé une norme

importante qui règle votre vie. Une de vos valeurs a été
bafouée, votre intégrité n’est plus respectée.

L’expression de la colère est fondamentale dans la
construction de votre identité, de votre jugement et de
votre autonomie. Elle offre l’énergie de l’affirmation
de soi. Elle sert au maintien des frontières corporelles,
psychologiques ou sociales et à la défense de vos
droits.
, LA TRISTESSE. C’est l’émotion naturelle qui accompagne

un sentiment de vide, de rupture, de déception, de perte ou
de deuil ; pas seulement en cas de mort d’un être aimé, mais
aussi dans d’autres situations, telles que la perte d’une illusion
ou d’un travail. Différentes manifestations sont liées à la
tristesse : découragement, désinvestissement, consternation.
, LA PEUR. C’est une préoccupation, inquiétude, hantise… Son
message possible peut être que nous ne sommes pas suffi-
samment préparés pour une situation à venir. La peur peut
aiguiser nos sens, nous préparer à vaincre ou à fuir un danger.
Si elle est exagérée, elle peut nous jouer de mauvais tours,
comme nous rendre incapable de réaction ou de parole au
moment d’intervenir en public, ou nous faire paniquer.
, LA JOIE. Vous la ressentirez plutôt une fois que les doutes
auront disparu et que vous verrez votre projet se concrétiser,
voire aboutir. La joie est une émotion agréable de satisfaction,
de plaisir qui accroît l’estime que nous avons de nous-même.
Elle a le pouvoir d’éliminer de notre vie les sentiments de peur,
de peine et de colère.
Parole de coach
Ces émotions sont modifiées et façonnées par les expériences

qui nous entourent tout au long de notre vie. La nature de
l’émotion dépend du sens que nous attribuons à ce que nous percevons
de la situation. Or, quand on est dans le doute, notre perception est
altérée. Il arrive fréquemment que nos émotions nous fassent peur car
elles nous obligent à regarder en face une réalité, ou encore une fragilité
que l’on ne voudrait pas forcément voir : elles nous confrontent à la
vérité. Pourtant, essayer de faire taire une émotion, notamment pour la
rendre socialement correcte, n’est absolument pas bénéfique. Nous nous
déconnectons alors de nous-même ; nous perdons des informations
précieuses sur notre vécu psychique. Or, justement, la démarche de
reconversion est un mouvement inverse qui tend à être plus à l’écoute de
soi.
Le coach a toute la compétence pour vous aider à mieux

connaître et à comprendre vos émotions car nous avons tous
appris à adopter des stratégies pour les camoufler :
– l’évitement : s’interdire les émotions fortes et fuir les
situations qui peuvent les générer ;
– la négation : se détacher du sentiment éprouvé, ne pas être
à l’écoute de ses émotions, adopter la politique de l’autruche
face à ses émotions ;
– l’exagération : il peut arriver que nous retirions un bénéfice
secondaire à amplifier une émotion. Plutôt que de rechercher
sa signification, nous allons intensifier l’émotion – rien ne va
plus. Ce n’est pas l’événement en soi qui est grave, mais la

façon dont nous nous le représentons.

Décoder cette émotion qui empêche d’agir permet de
se remotiver quand on doit faire face à une situation
stressante. Mais cette lecture des émotions n’est pas
facile à réaliser seul.
Nos émotions ont donc une influence déterminante sur nos

comportements et nos capacités. Vous l’aurez compris, savoir
les accueillir ou apprendre à le faire est un véritable atout dans
la vie de tous les jours et a fortiori dans votre démarche de recon-
version. En effet, plus vos émotions sont conscientes, plus vous
gagnez de liberté dans votre existence et dans vos choix de vie.
Comment ?
Le coaching est totalement adapté à ce stade de votre réflexion
car sa vocation même est de mettre le coaché en dynamique
pour atteindre son objectif. Malheureusement, le mot coach
(et la profession) est galvaudé et trop souvent utilisé à mauvais
escient. Remettons les choses au clair.
Le coaching individuel
Le coach est un professionnel de l’accompagnement qui a suivi

une formation sérieuse (c’est-à-dire pas une semaine de forma-
tion à distance) dont le référentiel de compétences à acquérir
pour être certifié est reconnu. Il n’est ni consultant, ni thérapeute,
ni gourou, ni faiseur de miracles. Il est le coche de votre diligence
pour vous accompagner dans votre cheminement et vous amener
à destination, l’atteinte de votre objectif.
Le rôle du coach est donc de vous aider à bâtir votre

avenir en vous remettant au cœur de la démarche
pour que vous soyez l’auteur de vos propres solutions.
Il met en œuvre des processus d’accompagnements
adaptés pour dépasser vos freins et vos croyances et
pour vous « mettre en dynamique ».
Ainsi, dans cette étape de votre projet, l’accompagnement est

d’autant plus pertinent qu’il est individualisé, focalisé sur votre
objectif de reconversion en vous permettant :
– d’identifier vos enjeux (ce que vous avez à perdre et à
gagner) ;
– de valoriser votre capital d’expérience pour reprendre
confiance (le stress du changement à venir impacte en effet
la confiance en soi) ;
– de conforter vos choix ou de proposer des outils d’aide à
la décision ;
– de travailler sur les derniers freins.
Le coaching peut se faire dès l’envie de changer d’emploi mais
aussi après avoir fait son choix de nouvelle orientation quand

on ne sait pas vraiment comment s’y prendre.

Le coaching individuel est un accompagnement très efficace
mais il peut paraître onéreux. Il faut l’envisager comme un
investissement, un pari sur VOTRE avenir.
Parole de coach
Comment choisir un coach ? A minima, il doit avoir suivi une

formation et posséder une certification de préférence reconnue
RNCP (registre national des certifications professionnelles) - être
supervisé (c’est-à-dire bénéficier d’un espace régulier de travail sur sa
propre pratique de coach avec un superviseur, souvent lui-même coach
senior et plus expérimenté) – respecter un code de déontologie (en
général, celui de la fédération de coachs dont il est adhérent) – avoir
une assurance professionnelle. Ce sont des éléments objectifs facilement
vérifiables.
Enfin, faites confiance à votre instinct, vous devez vous sentir à l’aise
et en confiance avec le coach qui vous accompagne. La relation intuitu
personae est fondamentale pour établir la relation de confiance entre
coach et coaché ; elle facilite ainsi le travail du bénéficiaire.
Des accompagnements collectifs

Il existe également des possibilités d’accompagnements collec-
tifs ou combinant de l’individuel et du collectif. L’intérêt d’être
intégré dans un groupe est, d’une part, de rompre un éventuel
ressenti de solitude face à une prise de décision à fort enjeu ;
d’autre part, de bénéficier du regard réflexif du groupe.
De nombreuses structures, institutionnelles ou associatives,

réalisent des accompagnements la plupart du temps sous forme
d’ateliers pour se repositionner sur le marché du travail. Ils
permettent de s’interroger sur ce que l’on souhaite, de confirmer
ou infirmer certains projets, de lever les derniers doutes.
EXEMPLES (liste non exhaustive) :

– la Cité des métiers ;
– l’association AVARAP (destinée à l’accompagnement des
cadres) ;
– l’association la Tortue bleue ;
– l’Association pour faciliter l’insertion professionnelle des
jeunes diplômes (AFIJ) ;
– l’association Force Femmes ;
– l’association Agir contre le chômage et la précarité ;
– l’Association pour l’emploi, l’information et la solidarité des
chômeurs et travailleurs précaires (APEIS) ;
– le Café contact emploi ;
– l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) ;
– la Fondation Agir contre l’exclusion (FACE).
Parfois, ces structures proposent des programmes ou

des modules spécifiques à la reconversion. Enfin, pen-
sez aux chambres de commerce et d’industrie (CCI)
ou aux BGE, 1er recours d’accompagnement à la créa-
tion d’entreprise (accessible à tous), si votre projet
réside dans la création ou la reprise d’une entreprise.

Parole de coach
Et si vous assistiez à des conférences, des rencontres

professionnelles en lien avec la nouvelle orientation que vous
avez choisie ? Des sites comme eventbrite et meet-up vous permettent de
rencontrer des professionnels et des passionnés dans tous les domaines.
Parfois, un simple échange ou le fait d’écouter un témoignage peut
provoquer le déclic qui manquait pour passer à l’action. Par définition,
dans l’auditoire, vous aurez des personnes qui ont le même centre
d’intérêt que vous ! Une excellente manière de réseauter intelligemment !
Un point commun à exploiter pour entamer une conversation, non ?
Le conseil en évolution professionnelle (CEP)

Le conseil en évolution professionnelle (CEP) propose un accom-
pagnement dans la construction d’un projet professionnel de
reconversion. C’est un droit pour tous les actifs. Ce dispositif
d’accompagnement, gratuit et personnalisé, concerne toute per-
sonne souhaitant faire le point sur sa situation professionnelle. Il
permet, s’il y a lieu, de travailler sur la construction d’un projet
professionnel de reconversion.
Cinq organismes sont habilités à proposer le CEP :

– Pôle emploi ;
– l’APEC (pour les cadres) ;
– le Cap Emploi (pour les personnes en situation de
handicap) ;
– les missions locales (pour les jeunes de moins de
26 ans) ;
– les Opacif/OPCO (organismes collecteurs des fonds
destinés au congé individuel de formation (CIF), pour
les travailleurs indépendants ou les salariés en poste.
Quel coût ?
C’est aspect n’est pas à négliger. Une reconversion profession-
nelle représente un budget, que ce soit pour le bilan de com-
pétences ou les formations (certifiantes, diplômantes ou non).
Le coût peut s’élever à plusieurs milliers d’euros et peut être
un frein à la reconversion. Si votre doute est lié à un aspect
pécuniaire, il existe plusieurs façons de financer sa reconversion,
notamment lorque que l’on est salarié.
Depuis 2019 et la loi « Pour la liberté de choisir son

avenir professionnel », l’État a mis en place de nom-

breux dispositifs pour réaliser cette reconversion
avec une relative sérénité.

Les dispositifs pour financer sa reconversion
en étant salarié
Le compte personnel de formation (CPF)
Le compte personnel de formation (CPF), anciennement le
droit individuel à la formation (DIF), permet à tout travailleur
d’acquérir des droits à la formation. Il peut être utilisé pour
la réalisation d’un bilan de compétences, le financement de
l’accompagnement d’une validation de l’acquis de l’expérience
(VAE), la création ou la reprise d’entreprise et toute formation
qui donne lieu à une certification inscrite dans le RNCP ou
enregistrée dans le répertoire spécifique correspondant à des
compétences professionnelles complémentaires aux certifica-
tions professionnelles.
Le congé de transition professionnelle (CTP)

Le congé de transition professionnelle (CTP), anciennement
congé individuel de formation (CIF), permet au salarié de finan-
cer une formation qualifiante pour évoluer dans sa carrière ou
changer de métier. C’est un vrai soulagement pour celles et ceux
qui veulent réaliser une reconversion.
Le plan de développement des compétences

Le plan de développement des compétences a remplacé le plan
de formation depuis janvier 2019. Ce dispositif permet aux entre-
prises d’accompagner leurs salariés en assurant l’adaptation à
leur poste de travail et en les faisant évoluer. L’entreprise peut
ainsi bénéficier d’une prise en charge des actions de formation
éligibles auprès de l’opérateur de compétences dont elle dépend.
La reconversion ou promotion par alternance (Pro-A)
Ce dispositif permet aux salariés de réaliser un parcours de
formation individualisé, alternant des périodes de formation et
d’activité professionnelle. Il s’inscrit en complément du plan de
développement des compétences de l’entreprise et du CPF.
Les dispositifs pour financer sa reconversion

en étant demandeur d’emploi
Le compte personnel de formation (CPF)
Comme pour un salarié, vous pouvez utiliser votre CPF pour
financer vos actions de formation, à condition qu’elles soient
éligibles.
L’aide individuelle à la formation (AIF)

Si vous êtes demandeur d’emploi et que vous souhaitez suivre
des formations validées par Pôle emploi, vous pouvez utiliser ce
dispositif pour les financer (tout ou partie). Votre CPF et l’AIF
peuvent venir l’abonder. Si vous ne bénéficiez pas de l’allocation
de retour à l’emploi (ARE), il est possible de prétendre à une
rémunération de formation Pôle emploi (RFPE). Si vous percevez
l’ARE, vous conservez cette indemnité pendant toute la durée de
la formation.
L’action de formation conventionnée (AFC)

Ce dispositif est accessible à tous les demandeurs d’emploi,
qu’ils bénéficient de l’ARE ou non. Il vous permet un retour
plus rapide sur le marché du travail, par l’acquisition des com-

pétences nécessaires à l’exercice de certaines activités (savoir-
faire techniques, permis C, langues étrangères, diplômes pour

la garde d’enfants, aide à domicile…). Pendant cette période de
formation, vous bénéficiez soit d’une allocation d’aide au retour
à l’emploi formation (AREF) ou bien d’une rémunération des
formations Pôle emploi (RFE).
Pourquoi doute-t-on ?
« Les doutes sont terribles car ils paralysent. Se
reconvertir impose de se sentir en confiance pour
faire le grand saut ».
Or, se sentir crédible, solide, légitime alors que l’on s’embarque
dans une nouvelle voie n’est pas aisé, et ce, d’autant plus si le
soutien des proches n’est pas toujours au rendez-vous. Beaucoup
de personnes en cours de reconversion se laissent envahir par
ce que l’on appelle « le syndrome de l’imposteur ».
Parole de coach
Rassurez-vous ! Des études sur le sujet montrent

qu’entre 60 et 70 % de la population auraient expérimenté au
moins une fois ce sentiment d’imposture. Il n’existe aucune différence
de genre : l’homme peut en souffrir autant que la femme, et ce, dans
n’importe quelle catégorie socioprofessionnelle.
Il existe un test baptisé l’échelle de Clance (du nom de l’une
des psychologues - Pauline Rose Clance - qui a théorisé ce
syndrome). Il s’agit de déterminer si l’on possède ou non des
caractéristiques du syndrome de l’imposteur.
Rendez-vous à la page 103.
Ce syndrome est une manifestation psychologique

qui provoque chez la personne un doute persistant
quant au mérite à s’attribuer pour ses réalisations
mais aussi quant à sa capacité à réussir. Dans le cadre
d’un projet de reconversion, la personne atteinte du
syndrome de l’imposteur ne se sent pas (encore) légi-
time pour se projeter vers sa nouvelle destination
professionnelle. Elle doute de ses compétences, de ses
capacités et, plus globalement, de sa nouvelle identité
professionnelle.
Ce syndrome provoque :
– la peur de l’échec et, paradoxalement, la peur aussi de réussir ;
– la procrastination (c’est-à-dire la tendance à remettre toute
activité au lendemain) ;
– du stress ;
– des remises en question ;
– un sentiment d’illégitimité dans la projection d’une réussite
avec éventuellement des comportements d’auto-sabotage.

Il affecte également votre capacité à vous vendre ou à vendre
votre projet. Comprenez que ce syndrome n’a rien à voir avec
votre valeur, vos compétences, votre savoir-faire… mais juste
avec votre estime de vous-même.
Le doute est propice à l’indécision et empêche donc d’aller
de l’avant. Pratiquer la méthode Coué et convainquez-vous
que chacune de vos actions est un petit pas vers votre objectif,
une formidable opportunité de sortir gagnant, heureux, aligné
avec vos valeurs et vos envies plutôt qu’un risque de perdre et
d’échouer.
Je l’ai fait
Je vais le faire
Je peux le faire
Je vais essayer de le faire
comment le faire
Je veux le faire
Je peux pas le faire
Je vais pas le faire
À quelle étape êtes-vous aujourd’hui ?
« Pour vaincre le doute, il faut passer à l’action.

Pour passer à l’action, il faut y mettre du sens. »
Parole de coach
Pris par un moment de doute profond et de remise en question

de vos choix, vous vous sentez perdu ? Vous vous dites que le
plus simple est de revenir en arrière ? Pas de décision à la hâte…
Connaissez-vous la règle des 5 pourquoi ? Cette méthode de résolution
de problèmes permet de remonter à la cause initiale d’une situation
constatée.
Exemple : j’ai des doutes, je ne vais pas réussir ma reconversion :

– Pourquoi ? Parce que je ne suis pas compétent.
– Pourquoi ? Parce que je découvre un nouvel environnement
de travail.
– Pourquoi ? Parce que j’ai travaillé 10 ans dans un autre
environnement que je maîtrisais et où je me sentais compétent.
– Pourquoi l’as-tu quitté alors ? Parce que j’étais malheureux
au travail.
– Pourquoi ? Parce que mes valeurs profondes n’étaient pas
respectées.
Cette dernière réponse vous permet de revenir à la raison
fondamentale de votre choix de reconversion. Faire marche
arrière dans votre projet de reconversion reviendrait donc, dans
l’exemple, à retourner dans un contexte dans lequel vos valeurs
profondes n’étaient pas respectées. Souhaitez-vous vraiment ce
retour en arrière ?

À vous de vous interroger sur votre propre situation.
Avez-vous des doutes ? Répondez aux 5 pourquoi :
1. Pourquoi ?
2. Pourquoi ?
3. Pourquoi ?
4. Pourquoi ?
5. Pourquoi ?
Un petit coup de mou de fin de journée ? Ce n’est pas
grave ! Cela arrive à tout le monde ! Offrez-vous plusieurs
respirations longues et profondes et remplissez cette page
en pleine conscience. Repassez votre journée en revue :
1. Qu’est-ce qui me chagrine, qui me tracasse, qui me
préoccupe là, maintenant ?
Je l’accueille, je l’accepte.
2. Qu’est-ce qui va bien ? (si ! si il y a toujours quelque
chose !)
3. Qu’est ce que je peux améliorer ?

4. Qu’est-ce qui m’anime en ce moment ?
5. Quelle action j’ai réalisée aujourd’hui pour prendre soin
de moi ?
Rien ?
Alors qu’attendez-vous pour vous faire un petit plaisir ?
Une douche chaude pour se détendre, un carré de chocolat,
un appel à un proche, marcher dans la rue et s’attarder sur
la vitrine colorée d’un fleuriste, écouter le rire des enfants
dans un jardin public, une petite méditation chez soi,
allongé sur son tapis au sol ou sur son canapé ou s’accorder
du temps pour ne rien faire sans culpabiliser en prenant
conscience de sa respiration et du trajet de l’air (nez/gorge/
bronches/poumons)… ? Il n’est pas nécessaire de dépenser
de l’argent pour se faire plaisir !


NB : Les tests sont mis à votre disposition à titre d’information
mais rien ne vaut l’accompagnement d’un professionnel pour
appréhender correctement les résultats.
Échelle de Clance du phénomène de l’imposteur

Pour chaque question, entourez le nombre qui indique le mieux
à quel point la phrase est vraie pour vous. Il vaut mieux donner
la première réponse qui vous passe par la tête et ne pas trop
réfléchir à chaque phrase.
1. J’ai souvent réussi à un test ou à accomplir une tâche
alors que j’avais peur de ne pas y arriver avant de
commencer.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
2. Je peux donner l’impression d’être plus compétent(e) que
je ne le suis vraiment.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai

3. J’évite les évaluations quand c’est possible et je suis ter-
rifié(e) que les autres m’évaluent.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
4. Quand des gens me félicitent pour quelque chose que j’ai
accompli, j’ai peur de ne pas être capable d’être à la hau-
teur de leurs attentes dans le futur.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
5. Je pense parfois que j’ai obtenu ma position actuelle ou
mon succès actuel parce que j’étais au bon endroit au bon
moment ou parce que je connais les bonnes personnes.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai

6. J’ai peur que les gens qui comptent pour moi découvrent
que je ne suis pas aussi capable qu’ils le pensent.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
7. J’ai tendance à mieux me souvenir des fois où je n’ai pas
fait de mon mieux que des fois où j’ai fait de mon mieux.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
8. Je réussis rarement à réaliser un projet ou une tâche
aussi bien que je le souhaiterais.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
9. Parfois j’ai l’impression ou la certitude que mes succès
personnels ou professionnels sont le résultat d’une sorte
d’erreur.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai

10. C’est difficile pour moi d’accepter les compliments ou
éloges sur mon intelligence ou mes accomplissements.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
11. Parfois, je pense que mon succès est dû à une sorte de
chance.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
12. Je suis parfois déçu(e) de mes accomplissements actuels
et je pense que j’aurais dû accomplir beaucoup plus.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
13. Parfois j’ai peur que les autres découvrent à quel point
certains savoirs ou compétences me font défaut.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai

14. J’ai souvent peur d’échouer face à une nouvelle demande
alors qu’en général je réussis bien ce que j’entreprends.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
15. Quand j’ai réussi quelque chose et reçu de la reconnais-
sance pour cet accomplissement, je doute d’être capable
de répéter ce succès.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
16. Si je reçois beaucoup d’éloges et de reconnaissance pour
quelque chose que j’ai accompli, j’ai tendance à minimiser
l’importance de ce que j’ai fait.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai

17. Je compare souvent mes capacités à celles de mon entou-
rage et je pense qu’ils pourraient être plus intelligents
que moi.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
18. Je m’inquiète souvent de ne pas réussir un projet ou un
examen alors que mon entourage a confiance dans l’idée
que je vais y arriver.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
19. Si je suis sur le point de recevoir une promotion ou une
forme de reconnaissance, j’hésite à le dire aux autres
avant que ce soit un fait accompli.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai

20. Je me sens mal et découragé(e) si je ne suis pas « le/
la meilleur(e) » ou au moins « très spécial(e) » dans les
situations qui impliquent la réussite.
1-Pas du tout vrai
2-Rarement
3-Parfois
4-Souvent
5-Très vrai
Ce test est tiré de The Impostor Phenomenon: When Success Makes You Feel
Like A Fake, p20-22, P.R. Clance, 185 Toronto, Bantham Books. Coyright 1985
Pauline Rose Clance, PhD, ABPP. Traduction française par Ars Maëlle du
document disponible en ligne sur le site de l’auteur :
http://paulineroseclance.com/pdf/IPTestandscoring.pdf

Le test de l’imposteur a été développé pour aider les personnes à
déterminer si elles possèdent des caractéristiques du phénomène
de l’imposteur et, si c’est le cas, à quel point elles en souffrent.
Après avoir passé le test de l’imposteur, additionnez les nombres
correspondant aux réponses à chaque question. Si le total est de
40 ou moins, le répondant a peu de caractéristiques de l’impos-
teur ; si le résultat est entre 41 et 60, le répondant a une expé-
rience modérée du phénomène de l’imposteur ; un score entre
61 et 80 signifie que le répondant a des sentiment d’imposteur ;
et un score supérieur à 80 signifie que le répondant vit souvent
d’intenses expériences du phénomène de l’imposteur. Plus le
score est élevé, plus le phénomène de l’imposteur interfère
fréquemment et lourdement dans la vie d’une personne.

ACCEPTER les doutes
et VALIDER son
PROJET
Très nombreuses sont les personnes qui, même après voir défini
leur projet, ressentent encore une pointe de doute dont l’épais-
seur et la prégnance dépendent de différents éléments. La défi-
nition du projet n’est en effet que la première marche. Encore
faut-il, ensuite, se mettre en actions !
Douter fait partie du changement

Il faut accepter ce doute, il fait « Le doute, c’est
partie intégrante du change- le point de départ
ment. Ce futur changement
de vie professionnelle vous
de l’intelligence ! »
oblige à sortir de votre zone de Didier van Cauwelaert

confort : vos habitudes, votre
façon de penser, vos ambitions, vos attentes sont chamboulées.
Accepter les doutes et valider son projet 111

Alors vous, où vous situez-vous actuellement dans ce schéma ?
En principe, après la définition de votre projet, vous êtes en bout
de phase d’apprentissage. Néanmoins, les allers-retours d’une
phase à l’autre peuvent encore surgir et ce n’est pas très grave.
Sortir de sa zone de confort

Sortir de sa zone de confort, c’est traverser plusieurs phases
empreintes d’émotions… mais vous ressortirez plus fort de cha-
cune d’entre elles.
ZONE DE CONFORT
ZONE DE GRANDEUR
Vivre
ZONE D’APPRENTISSAGE ses rêves
ZONE DE PEUR Régler

ses problèmes Trouver
Manque sa valeur
ZONE DE CONFORT de confiance
en soi
Affecté par Acquérir

Sécurité et
les opinions de nouvelles
confort
des autres compétences
Trouver Définir
des excuses Agrandir de nouveaux
sa zone objectifs
de confort
Dompter ses « messages contraignants »

Appréhender tous ses états d’âme n’est pas si aisé. Pourquoi ?

Indépendamment de cette terrible injonction sociétale et

culturelle qui nous demande de nous montrer fort, résistant,
nous avons tous intégré depuis notre tendre enfance des « mes-
sages contraignants », des drivers intérieurs (des moteurs) qui
impriment notre façon d’agir.
Ils sont issus de messages reçus (plus ou moins directement et
de façon plus ou moins récurrente) depuis notre enfance par
des figures parentales (parent, éducateur, mentor, entraîneur
sportif…). On les appelle « messages contraignants » car ils
nous amènent à contraindre notre vraie nature profonde (et
donc à ne plus s’écouter) pour nous conformer, pour rentrer
dans le groupe (familial, d’amis,…), pour être intégré à notre
environnement, dans l’objectif d’être tout simplement aimé. Tous
les êtres humains ne cherchent, au final, qu’une seule chose :
être aimés. Donc on accepte d’entrer dans cette enveloppe, de
se contraindre, de nier son individualité pour pouvoir être aimé.
Je vous invite à faire le test en page 119 pour déterminer
quelles sont ces petites voix intérieures. Il y en a 5 :
– sois fort ;
– sois parfait ;
– dépêche-toi ;
– fais plaisir ;
– fais des efforts.
Ces messages sont culturels ou cultuels et ne sont pas si graves
en soi. Ils constituent même des atouts et présentent des aspects
positifs, dans certaines situations professionnelles ou non.
Exemple : Être sous l’influence « dépêche-toi » est un

atout quand on est médecin urgentiste ou être sous
l’influence du « sois parfait » pour un comptable ou du « fais des

efforts » pour un sportif professionnel.

Il faut juste en prendre conscience. À défaut, ils impriment
nos actions de façon automatique et nous donnent une vision
du monde et de soi à laquelle on croit devoir adhérer. Mais ils
peuvent se révéler incroyablement limitants.
Se reconnecter à soi-même
Alors comment faire pour se reconnecter à soi-même ? D’une part,
la prise de conscience de ces messages contraignants va y contri-
buer. D’autre part, voici quelques questions qui peuvent vous
accompagner dans cette démarche de (re)conquête de soi, sous
réserve d’être dans le parler vrai et authentique avec soi-même.
La reconquête de soi en 4 étapes :

, Comment je me sens maintenant ? Quels sont
mes états internes ? Mes ressentis physiques
et émotionnels ? Quelle est leur intensité ?
, Quel est mon besoin dans cette situation ?
À quoi est-ce que j’aspire ? Qu’est-ce qui
est vraiment important pour moi dans cette
situation ? De quel besoin fondamental me
parle cette émotion ?
, Quelle (s) action(s) (venant de moi ou d’une
tierce personne) pourrai(en)t le satisfaire ?
Ai-je plusieurs alternatives pour répondre à ce
besoin ?
, Comment est-ce que je me sens après cette

écoute de moi ?

Ensuite, dans cette période de changement, l’estime de soi
peut être ballottée entre deux mouvements extrêmes : de « je
peux déplacer des montagnes » à « je ne suis bon à rien ». Cette
situation est compréhensible puisque vous allez vers un avenir
inconnu, non maîtrisé.
Affirmation
de soi
(estime de soi social)
Relations aux autres
Confiance en soi
Sentiment de compétences
Estime de soi (personnelle)

Opinion de moi-même
Comprendre ce qu’est la confiance en soi


L’estime de soi
C’est l’opinion que vous avez de vous-même : « je m’aime », « je
me sens intelligent… ». Cette base de la confiance en vous se
construit très tôt, dans l’enfance.
La confiance en soi
C’est l’évaluation que vous faites de vos propres compétences :
« je sais faire… » et de l’évaluation que vous faites de vos actes.
Cette confiance en soi s’acquiert également dans l’enfance,
notamment si vous avez été encouragé, félicité, ou si, en cas
d’échec, votre entourage vous aidait à relativiser sans culpabiliser.
L’affirmation de soi
C’est la représentation que vous avez de vos compétences
relationnelles. Or, vous êtes plus affirmé si les autres sont
bienveillants avec vous. Alors, développez autour de vous des
réseaux non « nuisibles » qui faciliteront votre affirmation
de vous-même en étant positifs ou à défaut, faites taire ceux qui
sont trop négatifs et qui vous tirent vers le bas.
Si vos doutes persistent, demandez-vous alors quel étage de la
pyramide est mis à mal.
« Choisissez un travail que vous aimez et vous

n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. »
Confucius

Astuce
Comment améliorer sa confiance en soi ? Repérez dans
votre quotidien tout ce qui est de l’ordre de la dépréciation de
vous-même.
Des chercheurs du laboratoire de neuro-imagerie de l’Université
de Californie révèlent que nous pouvons avoir jusqu’à 70 000
pensées par jour, dont une grande partie sont négatives. Il faut
donc apprendre à les accepter et les transformer en pensées
objectives et positives.
Pour cela :
– pratiquez l’autobienveillance ;
– prenez conscience de vos messages contraignants pour qu’ils
deviennent des messages motivants. Faites le test puis trouver
des phrases « antidotes » qui vous permettront de vous
accepter, et encore mieux, d’utiliser toute votre énergie pour
accomplir tout ce que vous entreprenez dans l’authenticité.
Par exemple :
Message contraignant Message antidote

« Sois parfait » J’ai le droit à l’erreur.
« Dépêche-toi » J’ai le droit de prendre mon temps.
« Fais un effort » J’ai le droit de m’aimer comme je suis.
Je ne suis pas responsable des autres.
« Fais-plaisir »
J’ai le droit à mes propres sentiments.
J’ai le droit d’exprimer mes émotions.
« Sois fort » J’ai le droit d’être humain, d’être

malade, de souffrir, de me reposer.

– listez vos expériences positives passées pour activer le cercle
vertueux de la réussite.
Choisissez une action

à votre portée
Vous pensez que vous

allez y arriver
cela vous encourage L’échec ne vous

pour vos prochaines actions effraie pas
vous êtes fier de vous Vous vous lancez
Vous réussissez
Le cercle vertueux de la réussite


NB : Les tests sont mis à votre disposition à titre d’information
mais rien ne vaut l’accompagnement d’un professionnel pour
appréhender correctement les résultats.
Le test des messages contraignants

Pour chaque question, choisissez une réponse parmi les 5 pro-
posées et entourez le chiffre correspondant.
1. Pour prendre une décision, quelle quantité d’information
aimez-vous avoir ?
5-Presque la totalité
4-La plus grande partie
3-Une quantité suffisante
2-Une quantité modérée
1-Une petite quantité
2. À votre avis, pleurer est-il une faiblesse ?
5-Oui, j’en suis convaincu(e)
4-Oui, je le crois
3-Sans opinion
2-Non, je ne le crois pas
1-Non, au contraire
3. Ressentez-vous de l’irritation lorsque les autres sont
lents ?
5-Toujours ou presque
4-Très souvent
3-Assez régulièrement
2-Quelquefois
1-Rarement

4. Vous sentez-vous tenu(e) d’aider les autres ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
5. Faites-vous des efforts pour atteindre vos objectifs ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
6. Vous reprochez-vous vos erreurs ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
7. Demandez-vous « pourquoi es-tu blessé(e) ou triste ? »
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement

8. Arrivez-vous en retard même quand vous vous êtes
arrangé(e) pour arriver à temps ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
9. Offrez-vous de l’aide même si l’on ne vous la demande
pas ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
10. Prenez-vous du plaisir à réussir sans lutte et sans
difficulté ?
2-Très souvent
4-Quelquefois
5-Rarement
11. Estimez-vous toujours adéquat ce que vous faites ?
2-Très souvent
4-Quelquefois
5-Rarement

12. Dites-vous aux autres « il n’y a pas de quoi se
lamenter » ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
13. Avez-vous un rythme lent en vous disant qu’il faut vous
dépêcher ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
14. Utilisez-vous des expressions comme « pourriez-vous »,
« pouvez-vous » « voudriez-vous » ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
15. Êtes-vous un(e) adepte de la maxime « Essayez, essayez,
essayez encore jusqu’à ce que vous réussissiez » ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement

16. Vérifiez-vous plusieurs fois les paroles des autres de
crainte d’une erreur ?
4-Très souvent
3-Cela m’arrive
2-Quelquefois
1-Rarement
17. Vous sentez-vous mal à l’aise par rapport à vos
faiblesses ?
5-Dans une très large mesure
4-Dans une mesure importante
3-Dans une certaine mesure
2-Dans une mesure raisonnable
1-Très peu
18. Quelle est votre réaction lorsque vous faites la queue ?
5-J’ai horreur de cela
4-Je n’aime pas cela
3-Cela ne me gêne pas
2-J’aime cela
1-J’adore cela
19. Attendez-vous que l’autre ait fini de parler avant de
prendre la parole ?
4-Très souvent
3-Cela m’arrive
2-Quelquefois
1-Rarement

20. Vous détendez-vous lorsque vous en avez l’occasion ?
2-Très souvent
3-Cela m’arrive
4-Quelquefois
5-Rarement
21. Dans vos actions, tendez-vous à la perfection ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
22. Maitrisez-vous vos émotions ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
23. Le silence vous met-il mal à l’aise ?
5-Dans une très large mesure
4-Dans une mesure importante
3-Dans une certaine mesure
2-Dans une mesure raisonnable
1-Très peu

24. Vérifiez-vous si les autres sont satisfaits de vous et de vos
actes ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
25. Utilisez-vous des tournures comme « j’essaierai », « je n’y
arriverai pas », « c’est difficile » ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
26. Vous sentez-vous tenu(e) à la précision de vos
communications ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
27. Réagissez-vous à des problèmes en disant par exemple
« sans commentaire », « je m’en fous », « je ne sais pas ce
que je ressens », « cela n’a pas d’importance » ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement

28. Pianotez-vous ou tapez-vous des pieds en signe
d’impatience ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
29. Pensez-vous que vous devez rendre les autres heureux ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
30. Vous dites-vous ou dites-vous aux autres « au moins j’ai
essayé » ou des phrases semblables ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
31. Dites-vous « cela n’est pas tout à fait exact, voici une
autre proposition » ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement

32. Vous tenez-vous droit, les bras croisés et les mains
raides ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
33. Remettez-vous à plus tard pour ensuite vous précipiter à
la dernière minute ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
34. Pensez-vous qu’une tâche n’a de valeur que si quelqu’un
l’approuve ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement
35. Préférez-vous le combat à la victoire ?
4-Très souvent
2-Quelquefois
1-Rarement

Reportez le chiffre de chaque réponse dans le tableau suivant :
1 :… 2 :… 3 :… 4 :… 5 :…
6 :… 7 :… 8 :… 9 :… 10 :…
11 :… 12 :… 13 :… 14 :… 15 :…
16 :… 17 :… 18 :… 19 :… 20 :…
21 :… 22 :… 23 :… 24 :… 25 :…
26 :… 27 :… 28 :… 29 :… 30 :…
31 :… 32 :… 33 :… 34 :… 35 :…
Total : Total : Total : Total : Total :
Fais
Sois parfait Sois fort Dépêche-toi Fais plaisir
des efforts
Message contraignant principal : ..............................................

Message contraignant secondaire : ...........................................

Les personnes qui ont grandi sous l’influence du :
, « Sois parfait », luttent pour la perfection ou attendent des
autres qu’ils le soient. Pour elles, il ne faut rien laisser au
hasard et considérer tous les détails. Croyance fausse et nui-
sible : un être humain peut faire les choses à la perfection.
, « Dépêche-toi », doivent toujours aller le plus vite possible.
Ces personnes croient que tout doit être fait au moment même.
Mieux vaut aller vite que de perdre son temps ! Croyance
fausse et nuisible : on ne fait bien les choses que vite.
, « Fais un effort », ne (se) faciliteront jamais les choses. Tout
est difficile et les autres doivent peiner avec elles. Il est impor-
tant pour elles de montrer de l’acharnement. Croyance fausse
et nuisible : quelqu’un qui en bave finit toujours par réussir.
, « Fais plaisir », pensent qu’il vaut mieux être bien avec les
autres et, pour cela, se montrer dévoué, aimable, gentil à leur
égard. En général, elles attachent aussi beaucoup d’impor-
tance à être « aimé »et « approuvé ». Elles demandent souvent
si ce qu’elles font est satisfaisant. Croyance fausse et nuisible :
il y a moyen de faire plaisir à tout le monde.
, « Sois fort », se veulent stoïques, ce qui les amène à cacher
leurs émotions et leur douleur. Les changements de ton de
voix et les manifestations extérieures d’intérêt ne sont pas
leur fort. Exprimer des sentiments est pour elles un signe de
faiblesse. Croyance fausse et nuisible : c’est important de faire

croire qu’on est fort. S’écouter est un signe de faiblesse.

DONNER DU SENS
Trouver son
IKIGAÏ
La quête de sens
La quête de sens au travail est un sujet d’actualité. Elle s’inscrit
dans la tendance plus globale de quête du bonheur, devenue une
préoccupation majeure de nos sociétés occidentales.
Elle prétend être un remède aux maux contemporains de burn-
out (surcharge excessive de travail, ce n’est pas qu’un pic ponc-
tuel d’activité), bore-out (sous-charge excessive de travail) et
brown-out (démotivation profonde, perte de sens).
Est-ce un signal généralisé de l’essoufflement d’un modèle
managérial, voire d’un modèle de société qui aurait abusivement
sacralisé le travail ? Je ne pourrais pas répondre mais contrai-
rement à ce qu’on lit souvent, il me semble que cette inspiration
n’est pas l’apanage des millenials. Déjà quand en mai 1968, les
manifestants scandaient qu’il faut « cesser de perdre sa vie à

la gagner », ne peut-on y déceler la première expression d’une
quête de sens chez ces jeunes générations ?

D’ailleurs, que met-on derrière « Il n’est pas
cette notion de « sens » ? Respect de vent
des valeurs, utilité des missions,
éthique, compréhension des
favorable pour celui qui
tâches à accomplir ou contribu- ne sait où il va. »
tion à quelque chose de plus grand Sénèque
que soi sont les réponses les plus
fréquentes quand j’interroge les
coachés que j’accompagne.
De nouvelles expressions telles que « millenials »

ou « digitale native » sont apparues pour qualifier
les générations qui ont grandi avec Internet. Les
personnes en faisant partie sont nées entre le début
des années 1980 et la fin des années 1990. Elles sont
réputées être plus attentives que les générations pré-
cédentes à l’équilibre entre la vie personnelle et la vie
professionnelle. Elles sont d’autant plus disposées à
s’investir dans le monde du travail que leur employeur
est responsable et manifeste une certaine éthique et
des valeurs qui leur permettent de se sentir alignées.
Au final, le travail a le sens que chacun lui donne mais ce qui est
certain, c’est que l’arrivée de la notion d’Ikigaï dans nos pays
occidentaux répond à cette quête.
Donner du sens – Trouver son Ikigaï 131

L’iki-quoi ?
L’Ikigaï nous vient de l’île d’Okinawa, au Japon, qui abrite une
des plus grandes concentrations de centenaires qui vivent en
bonne santé et avec le sourire : on a émis l’hypothèse que d’avoir
trouvé leur Ikigaï contribuerait à cette longévité.
iki = vie/gaï = valeur, ce qui vaut la peine, d’où la traduction de ce
qui fait que « la vie vaut d’être vécue ». En d’autres termes, c’est
la raison que vous avez de vous lever le matin. Tout le monde ne
le traduit pas exactement de la même façon.
Au Japon, l’Ikigaï est plus une philosophie de vie, un état d’être
et une pratique intégrée qu’un outil utilisé par tous pour trouver
sa raison d’être. Quand je suis allée au Japon, j’ai posé la question
pour savoir si tout le monde faisait son Ikigaï et on m’a répondu
que non. D’abord, il s’agit d’une démarche très personnelle et
il y a une certaine pudeur à en parler car il y a quelque chose
d’intime dans l’Ikigaï.
Alors que les Japonais sont plus ancrés dans l’intériorité et
vivent tout simplement leur Ikigaï, les Occidentaux ont créé une
méthode, un outil formalisé permettant de trouver son Ikigaï.
À ce sujet, nous sommes peu de coachs réellement certifiés par
le centre international de l’Ikigaï. Gare aux arnaqueurs qui vous
feraient payer une prestation d’accompagnement alors qu’ils
n’ont aucune formation en la matière !

Parole de coach
L’outil va vous permettre de travailler en profondeur sur

différentes dimensions : votre enfant intérieur, vos valeurs, vos
qualités intrinsèques, votre personnalité, vos compétences, vos moteurs,
vos intelligences multiples, vos envies et désirs profonds.
L’intérêt de l’Ikigaï est de vous faire prendre conscience de vos
ressources et de votre potentiel que vous avez déjà en vous - parfois trop
enfouis sous des couches de croyances limitantes, freins, peurs,
messages contraignants, pression sociale ou familiale,… - pour être en
cohérence avec vous-même.
« C’est une démarche individuelle qui n’est pas figée

dans le temps et qui permet de trouver sa juste place
à l’instant T. »
Trouver son Ikigaï

Découvrir son Ikigaï permet de trouver son accomplissement,
développer son potentiel et d’identifier sa mission de vie, ce qui
fait sens pour nous tout en étant un moyen de gagner de l’argent
pour vivre. En effet, la notion d’argent n’est pas taboue dans ce
concept car il intègre un principe de réalité : il faut bien réussir
à vivre et être en phase avec le marché de l’emploi.

Ikigaï, pour quoi faire ?
,, Mieux se connaître, prendre le temps d’une introspection
(plus profonde et complète qu’un bilan de compétences par
exemple) et nécessaire à tout cheminement de développement
personnel et d’amélioration de sa situation professionnelle.
,, Être éclairé pour faire les choix qui vous correspondent,
c’est-à-dire découvrir les domaines qui vous font vibrer qui
vous provoquent de l’émotion (dans le sens qui vous mettent
en mouvement), les actions à initier, les projets qui vous
permettront d’être en phase, en accord avec vous-même et
votre environnement.
,, Mettre en place les actions concrètes qui vous permettront
de donner ou redonner du sens à vos actions, vos activités, vos
choix, vos priorités, votre vie !
L’Ikigaï est le point d’intersection entre 4 dimensions :
–– vos envies, ce qui vous motive (même étymologie que le
terme émotion = ce qui vous met en mouvement) ;
–– vos valeurs, talents, vos compétences ;
–– la réalité du marché ;
–– ce dont le monde a besoin, le monde étant entendu à votre
échelle. Il faut comprendre votre environnement : famille,
association, ville, pays. Il n’est pas nécessaire de devenir prix
Nobel de la paix !

IKIGAÏ
cE QUE VOUS
Satisfaction
mais sentiment
AIMEZ Plaisir et
satisfaction
d’inutilité mais précarité
passion mission
cE dont
cE POUR QUOI
le monde a
VOUS ÊTES
DOUÉ
iKIGAI besoin
profession vocation
cE pourquoi
Confortable, vous êtes Excitation et
mais sentiment
de vide payé autosatisfaction,
mais sentiment
€ d’incertitude
À l’intersection de ces différents éléments, chaque personne

peut identifier :
– sa passion, qui constitue la zone de rencontre entre ce qu’une
personne aime et ce pour quoi elle est douée.
– sa mission, définie par la rencontre entre ce que la personne
aime et ce dont le monde a besoin.
– sa vocation, à l’intersection de ce dont le monde a besoin et
de ce pour quoi une personne est payée.
– sa profession, définie à la fois par les aptitudes d’une
personne (ce pour quoi elle est douée) et par les compétences
qui donnent lieu à une rémunération.

Un outil eﬃcace pour confirmer ou préciser
un projet
Par conséquent, dans la phase dans laquelle vous vous trou-
vez actuellement, à savoir « j’ai un projet mais j’en fais quoi
après ? », l’Ikigaï est un formidable moyen de confirmer ou
préciser votre projet (et donc de renforcer votre confiance) car
il sera utilisé comme une manière de structurer votre pensée
et l’orienter dans une direction qui vous amène à être plus
conscient de vous-même.
Malheureusement, il peut être aussi parfois un révélateur que ce
projet n’est pas adapté. C’est difficile à entendre mais toutefois,
cette option ne doit pas être écartée ! Au final, ne vaut-il mieux
pas le savoir à ce stade plutôt qu’après avoir élaboré un plan
d’action voire, après avoir entamé des démarches encore plus
concrètes ?
Parole de coach
Dans ce cas, pas de panique ! Peut-être que seuls quelques

petits ajustements par rapport à votre réflexion sont encore
nécessaires. Quand bien même de plus grands ajustements seraient
à réaliser, vous aurez déjà entamé un sacré travail qui n’est pas peine
perdue : il n’y a pas d’échec, il n’y a que des apprentissages. Dites-vous
que plus vous aurez anticipé, plus vous aurez la capacité de rectifier le
tir et de trouver des alternatives.

Relativiser, accepter et rebondir
Si le projet que vous aviez imaginé ne semble finalement pas
adapté, il s’agit alors de développer votre résilience, c’est-à-dire
prendre acte de la situation et reconstruire tout ou partie de votre
projet si nécessaire !
« Les situations complexes, les obstacles font partie

intégrante de la démarche de reconversion. »
C’est pourquoi il est important de s’armer d’une bonne dose de
relativisation et d’optimisme pour pouvoir digérer rapidement
l’échec, accepter la réalité et rebondir.
« Alors pensez positif, pensez réussite notamment

en activant le cercle vertueux de la réussite pour
rebooster votre moral s’il en avait besoin ! »
L’Ikigaï, une fin en soi

Jamais l’homme n’a autant recherché des moyens pour « chas-
ser » le bonheur. Pourtant, la définition de ce mot reste floue. Le
Larousse définit le bonheur comme un « état de complète satis-
faction ». La philosophie serait un peu plus précise en ajoutant
un caractère de stabilité et de durabilité.
Mais halte à toute injonction en la matière car le bonheur au
travail est presque devenu un produit marketing : à l’aune de
tous les articles et livres parus sur le sujet, on peut en effet se
poser la question.

Parole de coach
Parfois, je suis sollicitée par des coachés qui m’écrivent : « je

n’ai pas encore trouvé mon Ikigaï professionnel. Aidez-moi ! »
Je recadre alors en expliquant que l’on peut trouver son Ikigaï dans
d’autres champs de sa vie que le professionnel. Par exemple, Einstein a
trouvé son Ikigaï dans son activité extraprofessionnelle. En effet, il
travaillait à l’Office des Brevets de Berne ce qui lui permettait de vivre
correctement tout en poursuivant ses travaux scientifiques et en
élaborant la fameuse théorie de la relativité résumée par l’équation :
E = mc2. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des plus grands
scientifiques de l’histoire et sa renommée dépasse largement le milieu
scientifique.
Le principe de l’Ikigaï n’est pas de se concentrer uniquement sur

la sphère « Profession » pour définir son projet de reconversion,
mais au contraire de définir les points de rencontre entre tous
les items du cercle.
L’idée est d’obtenir une subtile adéquation entre ce qui relève
de votre passion, de votre mission, de votre profession et de
votre vocation pour trouver votre équilibre professionnel. Il y
aura des répercussions incontestables au niveau de l’équilibre
vie professionnelle-vie personnelle.
Concrètement, il peut se résumer par la question suivante :
Comment puis-je être rémunéré(e) en ayant une activité qui me
passionne et qui donne un sens à ma vie ?

ATTENTION : Il y a divers effets positifs collatéraux
quand on a trouvé son Ikigaï… Êtes-vous vraiment
prêt(e) à les vivre ?
, Une vie plus équilibrée.
, Une joie de vivre qui fait des envieux.
, Moins de fatigue et plus d’entrain.
, Une audace qui vous étonne vous-même.
, Des priorités redéfinies.
, Une prise de conscience de votre valeur.
, Une vie choisie et non plus subie.
, Bref, une reconversion réussie.
Tentant, non ?
Parole de caoch
Trouver sa voie, avec cet outil, est une première étape. Arrive
ensuite la question de comment transformer cette étape en un
projet viable, réaliste. C’est la raison pour laquelle le coach,
professionnel de l’accompagnement, aura pour mission de vous
confronter à la réalité (notamment celle du marché de l’emploi) et de
vous aider à élaborer un plan d’action efficient.

Et vous, quel serait votre Ikigaï ?
IKIGAÏ
cE QUE VOUS
AIMEZ
passion Mission
cE POUR QUOI cE dont
VOUS ÊTES le monde a
DOUÉ besoin
iKIGAI
profession vocation
cE pourquoi vous êtes

payé

Ce que j’aime :
Ma passion :
Ce pourquoi je suis doué(e) :
La profession souhaitée :
Ce pourquoi je pourrais être payé(e) :
Ma mission :
Ce dont le monde a besoin :
Ma vocation :

CONVERTIR
son projet en
ACTIONS
Le plan d’action définit votre stratégie pour atteindre votre
objectif et les moyens nécessaires à mettre en œuvre. Un plan
d’action vous aide à structurer et à visualiser les étapes pour la
réalisation de votre projet. Il est important de l’écrire, un peu
comme un pacte entre vous et vous. Il s’inscrit dans un processus
en trois temps comprenant une phase d’élaboration, une phase
de mise en œuvre et une phase de suivi et d’évaluation.
Un guide est à votre disposition p. 153 pour élaborer votre
plan d’action.
Servez-vous de la fiche p. 160 pour récapituler votre démarche.
En phase préliminaire :
impliquer vos proches
L’implication de son entourage est un élément non négligeable

de la réussite de votre reconversion.

Ce qui semble évident pour celui qui vit la reconversion peut
le paraître beaucoup moins pour les proches. C’est la raison
pour laquelle il faut associer son conjoint, voire ses enfants à sa
réflexion pour qu’ils partagent progressivement l’envie et qu’ils
comprennent aussi que la situation peut parfois être anxiogène.
Pour cela, je vous invite à l’authenticité : expliquez-leur les
points positifs mais aussi les points négatifs, les difficultés qui
pourraient être rencontrées.
Parole du coach
Mettez à plat ce qui va changer dans votre vie et acceptez les

objections de votre famille. Certes, elles ne sont pas agréables
à entendre, mais elles peuvent constituer un feedback précieux et ainsi
être source d’enseignement sur votre façon de concevoir ou de
« vendre » votre projet de reconversion, voire faire évoluer votre
réflexion. Si votre projet implique un déménagement, quid de l’impact
sur la famille ? Votre conjoint devra-t-il quitter son emploi, voire
changer également de poste ou d’activité ? Que perd-il de son côté ?
Quelles sont les opportunités possibles ? Pensez également à toutes les
questions liées à la scolarité de vos enfants, à leurs activités
extrascolaires, à leurs amis. Quid de l’équilibre financier du ménage si
votre projet tarde à se concrétiser ?
À partir de ces questions, vous pourrez définir clairement le

niveau de sacrifice que votre famille et vous-même êtes prêts
à accepter.
Convertir son projet en actions 143

Une phase d’élaboration
Utilisez la méthode S.M.A.R.T.E pour bien définir vos objectifs
S.M.A.R.T.E est un acronyme mnémotechnique pour définir vos
objectifs de manière efficace. Vous allez pouvoir entrer dans
l’action et atteindre vos objectifs que s’ils sont bien fixés en
amont. Que veut dire cet acronyme ?
,, S pour Spécifique : l’objectif fixé est le vôtre et pas celui issu
de la projection de votre entourage et il doit être clair, précis
et détaillé.
,, M pour Mesurable : il faut pouvoir mesurer l’état d’avance-
ment ou l’atteinte d’un objectif et donc fixer des indicateurs
pour vérifier s’ils sont atteints, partiellement atteints ou non
atteints.
,, A pour Atteignable : l’ambition a du bon mais il faut savoir
aussi être en lien avec le principe de réalité donc ne vous
fixez pas la barre trop-haut ! Un objectif inatteignable n’est
pas attractif et risque d’être vite source de démotivation. Vous
atteignez trop rapidement/facilement l’objectif ? Top ! Vous
pouvez vous en fixer un autre ! De surcroît, vous activez le
cercle vertueux de la réussite.
,, R pour Réaliste : si l’objectif est réaliste alors la motivation
reste forte.
,, T pour Temporel : chaque objectif doit être défini dans le
temps avec une durée précise, une date butoir et surtout des
étapes. Commencez par déterminer les grandes étapes qui
vont jalonner votre cheminement en listant l’ensemble des
contraintes ou des prérequis de votre reconversion.
,, E pour écologique : c’est-à-dire = respectueux de votre équi-

libre interne et externe de la personne.

Parole de coach
Il faut donc définir un certain nombre d’actions à mettre en

œuvre pour combler l’écart entre votre situation actuelle et
votre objectif à terme. Parallèlement, je vous conseille de lister vos
opportunités, vos moyens et vos contraintes.
Devenir agent immobilier n’est pas un objectif

S.M.A.R.T.E. Voici un exemple d’objectif S.M.A.R.T.E : Je
souhaite devenir un agent immobilier indépendant franchisé
auprès du réseau immo-XYZ (S).
La franchise me permettra de concilier d’une part, indépendance
et travail sur le terrain, et d’autre part, notoriété et sécurité de
la marque immo-XYZ (R). J’ai choisi ce réseau de franchise car
il recrute aussi bien des personnes expérimentées que débu-
tantes en immobilier. Ce réseau propose aussi une formation
sur-mesure et un accompagnement personnalisé, ce qui facili-
tera la réussite de mon projet de reconversion professionnelle
(A), tout en garantissant assez rapidement une rémunération
avantageuse avec un pourcentage très intéressant sur les tran-
sactions réalisées (E). Une fois mon préavis de départ donné
auprès de mon employeur actuel, je peux commencer à suivre
la formation en cours du soir et serai donc opérationnel sur le
terrain dans 3 mois (T). Une fois intégré le réseau immo-XYZ, je
me laisse 6 mois pour que ma rémunération soit au niveau de
mes ambitions (M).

Parole de coach
Votre projet de reconversion ne doit pas aboutir à une

dégringolade de tous les champs de votre vie. En coaching,
nous avons un principe de base : « la personne est plus importante que
son objectif » (et il en va de même pour l’entourage de la personne).
Le but est de vérifier que votre objectif est bien en adéquation

avec tous les domaines de votre vie (couple, famille, relations
et amis, travail, finances, santé etc.) et avec votre système de
valeurs.
Utilisez un rétro-planning
Parole de coach
Le rétroplanning est l’outil indispensable pour vous aider à

avoir une vision d’ensemble et assurer un meilleur suivi de la
mise en œuvre de votre projet de reconversion. Pour le faire, vous pouvez
utiliser des outils informatiques type Gantt, des outils de mind mapping
ou tout simplement votre stylo et un papier. Pour chaque étape, fixez des
échéances et des délais raisonnables, indiquez les personnes à contacter
(pensez réseau) et gardez une case, dans votre document, pour vos
notes personnelles.

La gestion du temps dans un projet de reconversion est propre
à chacun, car elle est liée à la façon d’appréhender le change-
ment : c’est la raison pour laquelle votre objectif est Spécifique.
D’autre part, cette question du temps est aussi liée aux oppor-
tunités et à la nature de votre projet. Par exemple, si vous devez
repartir sur les bancs de l’école pendant 2 ans, la question du
temps ne sera pas la même que si vous avez déjà les formations
adéquates pour agir.
Parole de coach
Votre rétroplanning doit aussi tenir compte des différentes

contraintes et prévoir d’éventuels aléas et si possible un plan
B au cas où votre projet ne puisse aboutir tout de suite.
Listez et hiérarchisez vos démarches

Pour chacun de vos objectifs, définissez toutes les démarches
nécessaires. Par exemple, si vous devez suivre une formation
telle qu’un Bachelor Immobilier, indiquez toutes les formalités
à effectuer pour contacter les différents organismes, trouver le
financement, monter les dossiers d’inscription…
Une fois cette liste établie, vous pouvez hiérarchiser vos
démarches et évaluer ce qui prend « peu » ou « beaucoup »
de temps, puis ordonnez-les entre elles pour qu’elles puissent
s’enchaîner dans une logique pertinente qui vous évite de perdre
du temps.

En phase de mise en œuvre :
AGISSEZ
Lister les différentes actions
« Savez-vous comment on mange « L’action est la
un éléphant ? À la petite cuillère ! »
première marche
Cela veut dire que votre éléphant
(la réussite de votre reconversion)
vers le succès. »
doit être découpé en actions plus Pablo Picasso
petites, étape par étape.
Réfléchissez aux actions importantes et secondaires à mettre
en place et établissez un classement par priorité. L’intérêt est
de mettre en avant les actions les plus urgentes ou celles qui
concourent le plus à atteindre l’objectif visé.
D’ailleurs connaissez-vous la différence

entre important et urgent ?
Beaucoup de personnes confondent l’important et l’urgent. Or,
comprendre la différence entre urgent et important peut avoir
un effet sur la qualité et la productivité de votre vie personnelle
et professionnelle.
,, Important : tout ce qui contribue à l’atteinte de VOS objectifs.
,, Urgent : tout ce qui demande une attention immédiate, sous
peine de conséquences négatives.
« Ce qui est important est rarement urgent, et ce qui

est urgent est rarement important. » – Eisenhower

Cette matrice vous aidera à faire le tri dans vos actions :
URGENT
Oui NON
IMPORTANT
Oui FAIRE PLANIFIER
Tout de suite
NON DÉLÉGUER
Trois actions
possibles
Plus tard
Jamais
N’hésitez pas à décrire un minimum le contenu de l’action et ne

pas simplement écrire juste une phrase.
Déterminer les personnes impliquées

Les parties prenantes à solliciter pour les actions définies ou les
personnes qui vont participer à la réalisation de l’action.
Mettre en œuvre des actions

Cette étape se focalise sur le « comment » des actions, c’est-à-
dire sur les moyens utilisés ou à mettre en place.
Réaliser son « marketing » personnel

Le projet peut démarrer ! Il va maintenant falloir vous « vendre »,
vous et votre projet, que ce soit auprès d’un nouvel employeur,
auprès d’une école/institut de formation, d’un financeur. Vous

allez en effet devoir convaincre de son bien-fondé et le porter
jusqu’à son terme.

Savoir convaincre
Convaincre, c’est aussi communiquer à bon escient, entrer en
relation, en complicité avec l’autre, c’est-à-dire être capable de
répondre avec des arguments solides. Cela nécessite d’avoir
préparé des réponses à des questions qui sont souvent faciles
à imaginer.
Parole de coach
Pour convaincre, il faut être convaincu soi-même ! Il faut

savoir parler de votre fil rouge, du fil conducteur de votre
cheminement professionnel, des passerelles entre vos expériences
professionnelles précédentes, vos compétences et celles requises par le
nouveau métier, le nouveau secteur ou son futur statut. Il faut être
capable d’assumer son passé et d’expliquer de façon positive ses choix,
fussent-ils en incohérence, en rupture, les motifs de sa reconversion. Ce
sont ces différentes étapes qui font un tout et qui aujourd’hui vous
permettent d’être la personne que vous êtes.
Tant dans une démarche de recherche d’emploi, que dans celles

d’une création d’entreprise, la préparation de la communication
orale ou écrite va être décisive (notamment si vous devez
remplir des dossiers ou passer des entretiens). Car cela fera la
différence avec une personne concurrent pour un emploi, une
place en formation ou pour obtenir un prêt bancaire…
Identifier les besoins du recruteur ou de votre interlocuteur
pour lui apporter des réponses argumentées et spécifiques car

convaincre, c’est montrer que l’on a compris ce qui est attendu.

Si vous êtes en situation de changement d’employeur, vous ne
cherchez pas un emploi, vous offrez un service, des compétences.
L’objectif n’est pas de combler un poste, mais de répondre à un
besoin de l’entreprise.
Étymologiquement, convaincre, c’est vaincre

ensemble, c’est-à-dire qu’il n’y a pas un méchant
recruteur d’un côté et un candidat de l’autre qui se
sent sur la sellette. Et cette façon de penser les choses
change tout dans votre posture, votre façon d’ap-
préhender l’entretien ! Vous n’êtes pas demandeur
d’emploi, mais offreur de compétences !
Savoir séduire
Donner envie, ce n’est pas tant de montrer combien on est for-
midable, compétent avec un passé exceptionnel. C’est montrer
à son interlocuteur que l’on va lui rendre service, rentrer dans
ses projets, lui faire gagner des clients, de l’argent, lui apporter
des idées, lui faire de la publicité… Et que vous allez être digne
de confiance.

Parole de coach
Vous savez ce que veut dire séduire ? Cela signifie détourner

du droit chemin. Il ne s’agit pas de connotation morale (ce qui
était peut-être le cas à l’époque). Il est intéressant de comprendre que
vous devez réussir à mettre votre interlocuteur (recruteur, financeur,
équipe pédagogique, jury d’une école, prospects…) sur votre chemin et ne
pas vous laisser embarquer uniquement sur son chemin. Voyez-vous ce
que je veux dire ? Il faut lui donner envie : c’est un levier clé pour
décrocher un emploi/un contrat/une place au sein d’une formation.
La capacité à convaincre se décèle par la personnalité de chacun,

par son comportement, sa motivation (son envie de faire).
Je vous dis que pour convaincre, il faut montrer que l’on s’in-
téresse à son interlocuteur. Mais pour s’y intéresser, il faut
chercher des informations. À ce moment-là, toute la phase en
amont de définition de votre projet va se révéler fort utile.
Astuce
Comment faire un pitch en 5 points ?
– Qui êtes-vous ?
– PPF : (Passé – Présent – Futur) c’est-à-dire : Qu’avez-
vous fait ? Que faites-vous ? Que voulez-vous faire ?
– Comment ?
– En apportant ?
– Avec qui ?

Agissez et mettez-vous en dynamique :
Plan d’acti
on on
Plan d’acti Pla
t io n s Q u e lle s n d’
d’a c V o u e ra Q acti
Plan sera pe rm e t t ra - t- e ll e la p re m iè re u e l l e
on
Quelleemière v o u s é ta p e ? les s ser
de 5 o
la pr ision p procher de? étap autres nt
c ra
dé s allez votre objectif r é alise àe s
u r?
que voendre ?
3
2
pr Plan d’action 4
1
d ’ac t io n Plan d’a
Plan Sur une échelle ction
de 1 à 10, Qu’allez-
Pour quel est faire povuous
quand ? votre niveau augment r
d’engagement ? vo s chanceer
d e réussit s
6 e?
5
Pl an d’ac tio n 7
Quels
engagements
prenez-vous
aujourd’hui ?
8

Une phase de suivi et d’évaluation
Le suivi et l’évaluation sont trop souvent oubliés alors que c’est
une partie tout aussi essentielle d’un plan d’action. Le suivi est
réalisé tout au long de la mise en œuvre du projet. Il donne une
vision quantitative et qualitative permettant de situer l’avance-
ment du projet par rapport à des objectifs établis.
L’évaluation a pour objectif de porter un jugement de valeur sur
tout ou partie de votre démarche à un instant T. Elle s’intéresse à
l’ensemble de la chaîne des effets de vos actions et vous permet
d’identifier d’éventuels ajustements ou correctifs à mettre en
place. En effet, tout ce que vous avez prévu ne sera peut-être pas
fait ni réalisé dans les délais que vous vous étiez fixés. Ce n’est
pas grave. Tirez-en des enseignements pour revoir les étapes
et délais de votre projet et vous évaluer à votre juste valeur,
sans remise en question de votre confiance en vous. Vous
n’êtes pas incapable, ni nul ni illégitime si votre plan d’action
prend du retard. Vous êtes juste HUMAIN et avez, comme tout
le monde, des hauts et des bas, des aléas à gérer, des contraintes
familiales… Nous faisons tous des erreurs, nous connaissons tous
des demi-réussites, nous avons tous vécu des échecs. Retenez
que l’on apprend plus de ses échecs que de ses réussites.
Cette phase d’évaluation permet une prise de recul et donc une
prise de conscience de la situation. Vous pourrez ainsi identifier
les points positifs (capacités, temps investi, moyens mis en
œuvre, réussites, actions achevées ou abouties, …) et réfléchir
aux adaptations, agencements, reconfigurations de votre projet,

en restant bienveillant avec vous-même et réaliste.
Tout cela dans un seul but : atteindre votre objectif de
reconversion.

Réfléchissez à votre plan d’action. Maintenant que vous avez
pris connaissance de toutes les étapes qui ponctuent la mise
en œuvre d’une reconversion professionnelle, répondez aux
questions suivantes :
1. Quel est mon objectif ?
2. Mon objectif est-il S.M.A.R.T.E ?

S:
M:
A:
R:
T:
E:
3. Ai-je fait un rétroplanning ?

Oui Non

4. Je liste et hiérarchise mes démarches et actions.
5. J’agis et je sais me vendre.
Quelles personnes impliquées, parties prenantes ?
Mon pitch :
6. Mon suivi et mon évaluation :


Les points positifs :
Les ajustements à mettre en œuvre :


Servez-vous de ces pages comme pense « pas bête » et
notez tout ce qui vous vient en tête au fur et à mesure de
l’avancement de votre projet.


Fiche récapitulative de ma démarche
Pour vous aider à synthétiser votre réflexion.
Centres d’intérêt personnels Centres d’intérêt professionnels

��
��
��
Ce que je souhaite trouver dans Ce que je suis prêt(e)
mon environnement de travail à abandonner
��
��
��
Activités/missions qui
Activités/missions que je souhaite me procurent une satisfaction
conserver moyenne
��
��
��
Activités/missions qui ne
me procurent aucune satisfaction, Au final, ce que j’attends du travail
aucun plaisir
��
��
��
Qu’est-ce que j’apprends de moi, en menant cette réflexion ?
��
��
SG/VO
Partie 1
ACTER le
Définir son nouveau projet
Concrétiser son projet
Partie 2
CONFIRMER son
les conseils d'une coach

Clémence Dessus
Diplômée des
universités Paris
Dauphine et la
Sorbonne, Clémence
a débuté sa carrière dans le secteur des
médias sur des fonctions marketing et
communication. À 30 ans, elle entame un
processus de transition professionnelle.
Elle est aujourd’hui formatrice dans un CFA
et mère de 3 enfants.
Nicole Robert
Forte de 20 ans
d’expérience RH,
Nicole a notamment
occupé des fonctions
de recruteur et de DRH. Après une
formation certifiante adaptée, elle a créé
son cabinet de coaching professionnel
(DIOTIME COACHING®). Elle accompagne
désormais des individus, des équipes, des
entreprises sur différentes problématiques
professionnelles : conduite du
changement et des transformations,
mobilité et reconversion professionnelles,
team buildings, coaching de cadres et
dirigeants, accompagnement Ikigaï…
Des doutes ? Des freins à lever ? Des difficultés à
passer le cap ? Rien de plus normal lorsqu’il s’agit de
faire le grand saut.
Grâce au récit de Clémence, une reconvertie
heureuse et épanouie, vous découvrirez que changer
de voie professionnelle n’est pas insurmontable.
Il faut toutefois se poser les bonnes questions et
avoir envisagé toutes les réalités du métier d’agent
immobilier.
Notre coach Nicole intervient dans un second temps
pour proposer un accompagnement, des outils et tous
les dispositifs recensés à ce jour pour vous aider à
franchir cette nouvelle étape de votre vie.
Ce livre se veut un compagnon pratique pour guider
toutes les personnes qui ont décidé de se lancer sur
le chemin de la transition professionnelle !
Dans la même collection

Clémence Robert
Dessus
Nicole
Graphisme : Hung Ho Thanh
Je deviens
ci
naaturopathe u sinier
cuisinier
Je deviens
Je deviens
boulangeerr
Je deviens
, De nom
breux
, Les témoign
conseils ages de
, La mét d’une reconver
hodolog experte tis dan
ie et tous en acco s le mét
mpagne ier
les outi ment vers
, De nombreux témoignages ls pou la mob
de reconvertis dans le r vous ilité
métier lancer
ELLE
, Les conseils d’une experte

en accompagnement vers
la mobilité
ONN
le métier , La méthodologie et « Sauter

PROF ESSI N
ertis dans té
tous les outils pour vous
TRAN SITIO
dans
nages de reconv vers la mobili
lancer
Et c’est bien l’inconnu, cela peut
eux témoig pagnement
, De nombr e en accom Clémence normal. Laissez-m effrayer ! On doute
ls d’une expert pour vous
lancer Dessus, une oi vous racon
, Les consei tous les outils
, on se pose
ter ma recon des
dologie et
reconv
version profequestions…
ertie heureu
, La métho « Sauter dans l’inconnu, cela peut se
effrayer ! On doute, on se pose des « La vie est ssionnelle
Et c’est bien normal. Laissez-moi questions… trop court !»
s… vous raconter ma reconversion professionnelle alorsOSE e pour
ne
pose des question ! » Clémence Dessus, une reconvertie !» Nicole Robe Z votre transitio pas s’épanouir au
! On doute, on se heureuse
, cela peut effrayer rsion professionnelle rt , coach profesn professitrava il,
« Sauter dans l’inconnu raconter ma reconve sionnelle onnelle
Laissez-moi vous « La vie est trop courte pour ne
certifiée !»
Et c’est bien normal.une reconvertie heureuse pas s’épanouir au travail,
Clémence Dessus
, alors OSEZ votre transition
professionnelle ! »
au travail, Nicole Robert
pas s’épanouir , coach professionnelle certifiée
courte pour ne ionnelle ! »
« La vie est trop
transition profess
alors OSEZ votre professionnelle certifiée
, coach
Nicole Robert

Je Deviens Agent Immobilier! Cest D Cid Je Change de Job!... Wawacity - Foo

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Je Deviens Agent Immobilier! Cest D Cid Je Change de Job!... Wawacity - Foo

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Je deviens

« La vie est trop courte pour ne pas s’épanouir au travail,

Lorsque je rencontre un pictogramme ressource au fil

Maquette intérieure : Hung Ho Thanh

Le Code de la Propriété Intellectuelle n’autorisant aux termes de l’article L. 122-

© Foucher, une marque des Éditions Hatier – Paris 2020

Ce fut comme une révélation. J’ai compris alors l’origine du

4 Je deviens agent immobilier

Définir son nouveau projet

Concrétiser son projet

Accepter les doutes et valider son projet

Donner du sens – Trouver son Ikigaï

Convertir son projet en actions

Les éditions Foucher ainsi que les auteurs remercient chaleureusement

les reconvertis interrogés pour leurs témoignages.

6 Je deviens agent immobilier

,, Se reconvertir, c’est enfin, un état d’esprit : être curieux,

cours, avec un questionne-

8 Je deviens agent immobilier

« Quoi ? J’allais tout quitter, tout abandonner si

urage très proch

Une progression par étapes

pour moi mais bien entendu, certains auront dejà défini

10 Je deviens agent immobilier

Les acteurs du changement

Mesurer les impacts

Concrétiser son projet Tester les pistes sur le terrain

Permettez-moi de vous raconter ces mois de cheminement, cette

Si vous vous sentez l’âme d’un conquérant,

qu’un matin, il me soit vraiment impossible de me lever. Je

14 Je deviens agent immobilier

Marine, 32 ans, chef de produit marketing,

, 87 % des salariés se remettent en question profes-

, Raisons principales d’une reconversion : quête de

Mon smartphone (eh oui…)

Mon journal de bord (quand même !)

de schémas, de mindmaps, de rétroplanning. Certains trouveront

16 Je deviens agent immobilier

« Toute ma reconversion professionnelle est notée

à appeler. Ce cahier est vite devenu mon atout indispensable.

« Au travers d’exercices concrets, d’outils simples

équilibrée ? Avez-vous colorié tous les axes jusqu’au même

18 Je deviens agent immobilier

Vie familiale/intimité Vie professionnelle

Contribution au monde Vie financière

Remplissez votre propre roue de la vie afin d’identifier

« Par moments, j’avais l’impression de me noyer

20 Je deviens agent immobilier

La méthode QQOQCP, c’est quoi ?

C’est exactement l’outil qu’il me fallait pour commencer. Je l’ai

Laurent, 31 ans, informaticien, en pleine

indépendant et les aspects financiers et juridiques à prendre en compte

22 Je deviens agent immobilier

« Que s’est-il passé pour que j’en arrive là ? »

24 Je deviens agent immobilier

3. Qui ? « Qui j’emmène avec moi dans mon projet ? »

Moi, le centre des cercles concentriques : la responsable de la

,, Vais-je assumer les regards de mon entourage (plus ou moins

26 Je deviens agent immobilier

alors qu’ils avaient financé mes 5 ans d’études (que j’allais

Samuel, 42 ans, négociateur immobilier

28 Je deviens agent immobilier

6. Où ? « Où vais-je exercer mon nouveau métier ? »

,, Se reconvertir, c’est enfin, un état d’esprit : être curieux,

Mon journal de bord (quand même !)

« Au travers d’exercices concrets, d’outils simples

équilibrée ? Avez-vous colorié tous les axes jusqu’au même

« Que s’est-il passé pour que j’en arrive là ? »

3. Qui ? « Qui j’emmène avec moi dans mon projet ? »

Moi, le centre des cercles concentriques : la responsable de la

alors qu’ils avaient financé mes 5 ans d’études (que j’allais

et professionnelles ? Nous avons effectué un inventaire de