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Création d’entreprise

CREATION
D’ENTREPRISE

PLAN DU COURS

CHAP I : Notion d’entrepreneur

CHAP II : Motivation a la création d’entreprise

CHAP III : Recherche d’idée et évaluation

CHAP III : Recherche du financement

CHAP IV : Choix du statut

CHAP V : Aspect éthique des affaires

CHAP VI : Elaboration du business plan

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Création d’entreprise
CHAP I : NOTION D’ENTREPRENEUR

Objectif d’apprentissage :

définir entrepreneur et énumérer ses caractéristiques

° être entrepreneur, un état d’esprit

°compétences et qualité d’un entrepreneur

° Différence entre idée, un concept et un projet de création d’entreprise

Introduction

La création d’une entreprise est une tâche complexe et compliquée à la laquelle il faut être
préparé. C’est pourquoi il est important d’accorder une attention particulière aux compétences
de l’entrepreneur. L’objectif est d’assurer la survie de la future entreprise. Avoir une idée est
la première étape de création, c’est aussi le premier mythe. Une clé importante voire
indispensable au créateur est de définir le besoin auquel il va répondre.

I- Définition de l’entrepreneur

L’entrepreneur est une personne physique qui prend le risque de réunir des capitaux et des
hommes, et qui a pour but de réaliser un certain nombre d’objectifs économiques. Selon le
Glossaire, c’est celui qui pense crée et porte un projet dans lequel ils investissent toutes ses
forces pour concrétiser sous la forme d’une entreprise. L’entreprise ainsi crée sera l’entité
juridique à laquelle ces objectifs seront assignés. En règle générale, une personne se définit
comme entrepreneur, dès l’instant où elle est détentrice d’un projet à réaliser. Il va sans se
dire que cette définition concerne également celle qui possède, dirige une entreprise déjà
établie. Plus communément, on appelle aussi entrepreneur dirigeant d’une entreprise en
bâtiment et travaux publics.

II- Être entrepreneur, un état d’esprit

Un entrepreneur se démarque déjà par une personnalité particulière, car il s’investit non
seulement financièrement, mais également matériellement et personnellement dans tous les
maillons de la chaine de son entreprise. Sans forcément être technicien spécialiste dans le
domaine, il a comme principal atout une grande capacité managériale qui lui permet
d’accompagner son entreprise vers l’atteinte de ses objectifs. L’implication personnelle d’un
entrepreneur va au-delà des textes régissant la loi du travail, il se trouve la ou le besoin se fait

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sentir, au moment où on a besoin de lui. La franchise peut s’avérer être un bon tremplin pour
permettre à un entrepreneur de réaliser son projet. Sa volonté et ses capacités managériales
seront accompagnées par des commerciaux professionnels. Ajouté aux capacités
managériales, une forte capacité de négociation pourra emmener l’entrepreneur à lancer dans
la création d’une Start UP. L’entrepreneur se distingue par la prise de risque, qui accompagne
généralement d’une grande foi en son projet et parfois d’une forte personnalité. Au point
d’incarner l’entreprise qu’il a créé, à l’image d’un Steve jobs (Apple) ou d’un marc
ZUCKERBRG (Facebook). Il n’est pas rare que la fibre entrepreneuriale soit héréditaire : les
trois quarts des entrepreneurs sont issus d’une famille comportant au minimum un
entrepreneur. A priori, tout individu qui possède une idée et nourrit l’envie de lancer sa propre
activité professionnelle peut devenir entrepreneur. L’entrepreneur est d’abord et surtout
mature, sure de son parcours professionnel ou qui souhaite totalement changer d’orientation
pour se diriger vers ce qui l’anime. L’entrepreneur est un individu qui investit des moyens
(financiers, matériels, humains) pour mener un projet économique dans le but de réaliser des
profits et d’assumer la survie de l’entreprise sur le long terme. Les entrepreneurs ont des
profils et des personnalités très variés. Ils ont cependant des caractéristiques communes, que
l’on retrouve chez tous les entrepreneurs. Ils se démarquent tout d’abord par leur capacité
d’innovation et de créativité. Ils sont capables de prendre des risques pour permettre des gains
futurs. Ils savent également saisir les opportunités qui se présentent.

Deux conceptions de l’entrepreneur s’affrontent : l’entrepreneur innovateur ou l’entrepreneur


organisateur.

La première conception, développée par joseph schumpeter, considère que l’entrepreneur est
un innovateur capable d’identifier et de créer de nouvelles opportunités permettant le
développement d’une entreprise. Il a une capacité d’imagination et d’invention forte qu’il
met au service de la firme. A L’opposé, jean baptiste say attribue à l’entrepreneur un rôle
d’organisateur. Il coordonne les ressources de façon à accroitre et optimiser la production de
l’entreprise. Ces visions complémentaires et les deux rôles sont généralement concomitants
dans chaque entrepreneur. Cependant, l’innovateur est celui qui caractérise le mieux la
logique entrepreneuriale et qui implique une capacité à anticiper, à se projeter.

Pour finaliser son projet, le créateur doit identifier et surmonter l’ensemble des contraintes qui
y sont liées. Elles sont quatre :

- Contraintes propres au produit et à la prestation : un produit industriel ne génère pas

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les mêmes contraintes qu’un service, certains produits peuvent avoir des volumes de
stockage très importants (camion, outillage), tandis que des services nécessitent des
investissements aux normes (restaurant) ;
- Contraintes de marché : selon l’état du marché (lancement, croissance, maturité…), le
contexte de la création ne répondra pas aux mêmes conditions ;
- Contraintes légales : incontournables pour le créateur, elles diffèrent selon le produit
(médicaments, bibliothèque) ;
- Contraintes de moyens : les moyens à réunir seront plus ou moins importants selon les
autres contraintes.
De l’idée à l’installation définitive de l’entreprise, le créateur suit un certain nombre
d’étapes, dans un ordre défini, de façon à valider la faisabilité commerciale et financière
de son projet avant de se lancer.
1.l’idée 2. Le projet personnel 3. L’étude de marché 4. Les prévisions financières 5. Le
financement et les aides 6. Le choix du statut juridique 7. Les formalités de création 8.
Installer l’entreprise
III- Compétences et qualité d’un entrepreneur

a) Les compétences

°conduit d’un projet °management ° Gestion financière, comptable et administrative °

législation du travail °fédérer autour d’un projet ° travailler en équipe, en autonomie,

avec un réseau professionnel.

b) Qualités

°qualités relationnelles ° Sens de l’initiative ° pragmatique ° visionnaire, investi °

ouverture d’esprit ° capacité d’inventer, de réinventer °capacité d’adaptation, de

conceptualisation, de synthèse.

IV- Quelle différence entre idée, un concept et un projet ?

Concevoir un projet de création d’entreprise nécessite de passer par 3 phases

successives. L’identification de l’idée, la mise en place du concept et la conception du

projet de création.
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Toutefois, créer une entreprise est rarement une démarche linéaire. Si le porteur de

projet peut avoir des convictions, il dispose rarement de certitudes. Son parcours est

donc souvent jonché de doutes, de pivots (changement de cap, le concept voire d’idée,

…) et d’émotions pour le moins volatiles (ascenseur émotionnel). Il est parfois

difficile pour un observateur extérieur de comprendre la confusion que peuvent

générer ces changements de phases qui sont pour le moins déstabilisantes surtout que

les limites des phases évoquées ne sont pas toujours très nettes et que chaque futur

chef d’entreprise avance à sa propre vitesse avec son propre niveau d’expérience.

1) Qu’est-ce qu’une idée de création d’entreprise ?

Si l’idée correspond à une solution imaginaire à un problème, elle doit, dans le cadre de la

création d’entreprise être travaillée pour inspirer un projet de qualité. Une bonne idée de

création a souvent été partagée et éprouvée auprès de plusieurs interlocuteurs qui ont pris soin

de la critiquée avec exigence, une certaine bienveillance et surtout l’envie de la parfaire et de

l’améliorer. Cette démarche permet au créateur de l’approprier et de l’adapter en fonction de

ses propres compétences à pouvoir concevoir un projet qu’il sera en mesure de porter.

2) Qu’est-ce que le concept ?

Le concept permet de commencer à éprouver une idée de manière concrète. C’est en réalisant

une présentation ou d’une marquette basique et en la partageant qu’un entrepreneur peut se

rendre compte de la pertinence de son idée et de son niveau de maturité. La présentation d’un

concept est une phase essentielle, elle marque le début du projet de création.

Un certain nombre d’évolutions seront sans doute nécessaires pour au final disposer d’un pro

type dont certaines personnes diront : ça m’intéresse !

3) Qu’est-ce qu’un projet de création d’entreprise ?

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Une fois le concept validé, le créateur peu se lancer dans la conception du projet. Cela

consiste à évaluer et préparer la création de l’entreprise. Il comprend un certain nombre de

phases comme l’étude de la faisabilité, une étude de marché poussé, la conception du business

model et de l’étude financière. L’ensemble de l’étude sera synthétisée dans un document de

présentation : le business plan. Ce dernier comprendra d’autres éléments comme le plan de

financement, l’étude juridique, sociale, fiscale et règlementaire…

CHAP II : Motivation a la création d’entreprise

Objectif d’apprentissage : - énumérer les sources de motivation à la création d’entreprise


- les différentes raisons d’entreprendre
Introduction
La motivation entrepreneuriale s’explique par un parcours personnel au cours duquel les
besoins tendent à se satisfaits. On cherche donc si ces besoins se retrouvent dans un contexte
de création d’entreprise.

La motivation apporte un double éclairage sur l’action humaine : d’une part, elle est le résultat
d’une construction psychologique débutée dans l’enfance et continue tout au long de
l’existence ; d’autre part, elle représente un facteur explicatif profond de la mobilisation de
l’individu autour de buts plus ou moins explicites. Dans ce cadre, la motivation
entrepreneuriale doit se comprendre comme l’expression d’une attitude particulière, résultat
de la rencontre entre l’image que se font les individus d’eux-mêmes et leurs besoins
d’accomplissement, d’autonomie, de créativité, de confiance en soi ( locus of control, LOC) et
de prise de risques (Cromie, 2000). La motivation entrepreneuriale s’explique par un parcours
personnel au cours duquel les besoins tendent à être satisfaits.

L’approche conceptuelle de la motivation prend racine à la fois dans les développements


importants des théories de la motivation que partagent aujourd’hui les psychologues et les
gestionnaires (Kark et Van Dick, 2007 ; Mc Clelland, 1961). La motivation entrepreneuriale
se situe en amont de la logique entrepreuriale. Arocéné et al.(1983) considèrent « la création
d’entreprise comme la mise en mouvement d’acteurs sociaux dans un contexte particulier,
global ou local ». ils identifient trois pôles constituants un système d’action provoquant
l’apparition ou la disparition du projet de création. Le poids des pôles personnel, relationnel et
professionnel n’est pas constant et l’analyse des situations particulières des créateurs permet

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d’établir une typologie entrepreneuriale. S’appuyant sur les travaux fondateurs d’Arocéna et
al. (1983), bruyant (1993) propose quatre types de logiques d’action du créateur : imitation,
innovation-aventure, reproduction et innovation-valorisation. Cette catégorisation conduit à
s’interroger sur les liens entre la motivation et les projets des créateurs. Par exemple, un
important besoin d’accomplissement pousse-t-il davantage un entrepreneur à innover ou à
reproduire un modèle d’affaire ?

1-les différentes raisons d’entreprendre

Voyons quelques-unes des raisons qui mènent à l’entrepreneuriat et questions à se poser avant
de se lancer.

a- La passion

Entreprendre par passion : j’ai envie et je veux la concrétiser. Je veux faire de ma passion
mon quotidien. La passion est un moteur puissant de créativité, c’est aussi elle qui permet de
surmonter les coups durs. C’est passion qui permet de tenir une entreprise durablement. Il
faudra aussi faire preuve d’amour pour faire perdurer l’entreprise dans le temps.

b- La recherche de liberté

Entreprendre en recherche de liberté. Je ne veux plus être salarié, je veux être mon propre
patron, je veux décider de quand et où je travaille et des taches que j’effectue.

C’est en partie vrai ! il faut être conscient du fait que vous ne travaillerez à priori pas moins
qu’un salarié, en tout cas pas au début. Les contraintes de votre activité ne vous permettront
pas forcément de prendre des congés quand ni autant que vous le souhaitez. Si vous démarrez
votre activité seul, il est fort à parier que vous aurez à effectuer des taches qui ne vous plaisent
pas régulièrement. Créer son entreprise n’est généralement de tout repos.

c- Le besoin d’accomplissement personnel

Entreprendre pour être en accord avec ses valeurs et ses besoins : je ne me retrouve plus dans
les valeurs de l’entreprise dans laquelle je ne travaille ni dans mon quotidien qu’elle offre. Je
veux créer une entreprise qui respecte mes valeurs et répondre à mes besoins afin de me
permettre de travailler en paix avec moi-même et m’accomplir pleinement. N’oubliez pas
qu’il y aura certainement des compromis à faire et des taches moins agréables à effectuer. Il
faudra réfléchir à la manière de garder un équilibre satisfaisant entre ce que vous acceptez et
ce que vous n’acceptez pas.

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d- L’argent

Entreprendre pour devenir riche : j’ai une idée géniale qui va me rendre riche rapidement. Si
c’est votre principale motivation, assurez-vous que cette idée se vérifie très nettement en
étudiant les bénéfices de vos concurrents et en réalisant un business plan. Les débuts d’une
entreprise sont généralement peu rentables.

e- le devoir sociétal
f- la création de son propre emploi
g- l’ innovation
h- perpétuer la tradition familiale

CHAP III : Recherche d’idée et évaluation

Objectif d’apprentissage : citer les idées d’entreprendre et expliquer les procédures


d’évaluation d’un projet d’entreprise
°les idées classiques
° les projets innovants
°les modes d’évaluation
I-recherche d’idée en entrepreneuriat (création d’entreprise)

Vous souhaitez lancer votre entreprise mais vous n’avez pas trouvé la bonne idée. Voici

quelques pistes, conseils et questions à vous poser pour vous aider à stimuler votre créativité.

L’esprit d’entreprise a le vent en poupe ! Depuis quelques années de plus en plus

d’entrepreneurs créent leur entreprise pour développer leur projet d’entreprise qui leur tient à

cœur et ou vivre de leur activité.

Au delà de la volonté d’entreprendre, le point de départ d’une démarche entrepreneuriale

réussi est l’idée, ou plus exactement la bonne idée de création d’entreprise.

Les idées ou projets de création ou reprise d’entreprise peuvent être classés en deux grandes

catégories :

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a) Les idées classiques qui consistent à reprendre une entreprise ou créer sur la base

d’un concept existant. Cette typologie d’entrepreneuriat nécessite d’être capable de se

différencier de la concurrence en s’appuyant sur certaines spécificités qui vous

permettront de proposer une offre et une valeur ajoutée distinctes.

b) Les projets innovants qui s’appuient sur des idées ou des concepts nouveaux. Créer

son entreprise sur la base d’une idée nouvelle nécessite de pouvoir la mettre en œuvre

mais aussi de la faire accepter par les futurs clients.

Pour être susceptible de porter un projet entrepreneurial de qualité, une idée doit avoir

plusieurs caractéristiques indispensables :

- Une bonne idée de création répond à un besoin. Cela parait évident…Et pourtant,

combien de créateur d’entreprise se lancent sans s’être assurer qu’il existe un marché.

Vérifier de l’existence d’un besoin ne consiste pas à échanger autour d’un verre afin

de s’entendre dire : ‘ elle est top ton idée », « ça va forcément marcher ». C’est

évidemment un peu plus complexe que cela et ça nécessite un peu méthode.

Il faut dans un premier temps évaluer le besoin aussi appelé par les startuppers « pain

point » ou point de douleur. Cette phase consiste à déterminer puis à caractériser l’element

déclencheur du futur achat. Est-ce un manque, un besoin vital, une envie, une douleur, une

peur, ? comment s’exprime ce besoin ? auprès de qui ? quand ? pourquoi ? A quelle

fréquence ? et surtout, combien les potentiels clients sont-ils prêts à dépenser pour

combler ce besoin ?

- Dans un deuxième temps, il faut évaluer le marché. Pour ce faire, l’outil idéal est de

faire une étude de marché. Bien que peu exaltante, l’étude du marché est l’outil idéal

pour mesurer, comprendre et analyser son futur marché. Une idée de création

d’entreprise ne peut être valable que si elle répond à une demande et dispose d’un

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marché. C’est ensuite la qualité du concept et du projet qui auront pour charge de

répondre la demande décelée et mise en avant par l’idée.

Créer une entreprise sans avoir étudié les caractéristiques de son marché cible (volume de

clients, offres concurrentes existantes, tarifs, typologie des clients, saisonnalité,

segmentation de la clientèle, …) ni fait le point sur les points forts et les points faibles du

projet revient à partir à l’aveuglette. Ce qui est l’opposé de ce que souhaitent les

entrepreneurs qui comptent sur leur projet pour vivre et s’épanouir professionnellement.

Faire une étude du marché est donc une étape incontournable pour valider la qualité d’une

idée.

- une bonne idée de création permet de gagner de l’argent.

Deuxième évidence, une bonne idée de création est une idée qui permettra au porteur du

projet de se réénumérer et à l’entreprise de gagner de l’argent pour se développer. A ce

stade, pas besoin de réaliser un plan prévisionnel financier complet. Toutefois, il parait

intéressant de mesurer les dépenses et les investissements nécessaires pour concevoir et

commercialiser l’offre de produit ou de service. Un calcul rapide permet ensuite de se

faire une idée de la rentabilité du projet, sur sa faisabilité financière ainsi que sur un

certain nombre de conditions financières indispensables à sa réussite. Une bonne idée de

création doit permettre de gagner de l’argent rapidement.

- Une bonne idée de création correspond au porteur de projet.

Il n’existe pas de bonne idée de création universelle. Pour qu’une idée aboutisse à une

entreprise viable il faut qu’elle soit soutenue par un porteur de projet ou une équipe

fondatrice en capacité de conduire un projet à chacune des étapes de la création. La qualité

d’une idée est donc liée au tempérament, aux compétences et aux moyens du porteur de

projet. Pour qu’une idée aboutisse à une création d’entreprise réussie, il faut s’assurer

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qu’elle disposera de l’ensemble des moyens nécessaires à la conception, au financement

( crowdfunding, subvention…) et à la mise en place du projet .

- Une bonne idée prend en compte les contraintes externes

Un projet de création d’entreprise évolue dans un environnement plus ou moins restrictif

et plus ou moins porteur. Ainsi la qualité d’une idée de création dépend en grande partie

de L’environnement dans laquelle elle sera mise en œuvre . La règlementation , le niveau

de concurrence, l’existence de partenaires ou de compétences spécifiques particulières, la

nature et le montant des financements externes , l’integration de l’innovation , l’ecoute des

pouvoirs publiques… sont autant de facteurs externes qui agissent de manière plus ou

moins directes sur les chances du succès du projet. La qualité d’une idée dépendra donc en

partie du moment et du lieu ou elle est imaginée et mise en œuvre .

CHAP III : RECHERCHE DU FINANCEMENT ET EVALUATION

Objectif d’apprentissage : choisir le statut adéquat pour sa future entreprise


°les différents statuts juridique
°avantages et inconvénients des différents statuts
I-LA RECHERCHE D’IDEE

Le fait de mettre tous les œufs dans le même panier ne sera jamais considéré comme une

bonne stratégie d’affaire, surtout lorsqu’il s’agit de financer une nouvelle entreprise.

Diversifier vos sources de financement permettre non seulement à votre entreprise en

démarrage de mieux résister aux éventuelles, mais également d’améliorer vos chances

d’adéquat, adapter à vos besoins précis. N’oubliez jamais que les banquiers ne perçoivent

pas nécessairement comme une source unique de financement. D’ailleurs, les préteurs

vous considèreront comme un entrepreneur proactif si vous avez cherché ou utilisé divers

modes de financement.

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Que vous optiez pour un prêt bancaire, un investisseur potentiel, une subvention

gouvernementale ou un incubateur d’entreprises, chacune de ces sources de financement

comporte des avantages et des inconvénients précis, ainsi que des critères pour évaluer

votre entreprise.

Voici un aperçu de sept sources de financement types pour les entreprises en démarrage :

1°investissement personnel

Lorsque vous démarrez votre entreprise, vous deviez être le principal investisseur que ce

soit en investissant votre propre argent ou en donnant des biens en garantie. Vous prouvez

ainsi aux investisseurs et aux banquiers que vous vous engagez à long terme envers votre

projet et que vous êtes prêt à prendre des risques.

2° argent des proches

Il s’agit d’argent prêté par le conjoint, les parents, d’autres membres de la famille ou des

amis. Les investisseurs et les banquiers considèrent ce mode de financement comme du

capital patient, c’est-à-dire de l’argent qui sera rembourser plus tard, au fur et à mesure

que les profits de votre entreprise augmenteront. Si vous vous songez à emprunter de

l’argent à vos proches, retenez ce qui suit :

=La famille et les amis peuvent rarement fournir de l’argent ;

=ils peuvent vouloir détenir une participation dans votre entreprise ;

= une relation d’affaires avec des membres de la famille ou des amis ne doit jamais être

prise à la légère.

3° capital de risque

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Il faut d’abord retenir que le capital de risque ne s’adresse pas à tous les entrepreneurs. En

effet, les investisseurs en capital de risque cherchent en investir dans des entreprises de

haute technologie et des sociétés très prometteurs de secteurs comme les technologies de

l’information, les communications et de la biotechnologie. Ces investisseurs prennent

également une participation dans les entreprises qu’ils financent afin de les aider à réaliser

un projet prometteur, mais comportant un plus grand risque. Cela signifie que

l’entrepreneur doit céder une partir de son entreprise à un tiers. Les investisseurs en

capital de risque veulent aussi un bon rendement de l’investissement, qui se concrétise

généralement lorsque l’entreprise commence à vendre des actions au public. Recherchez

des investisseurs qui possèdent une expérience pertinente et dont les connaissances seront

utiles à votre entreprise.

4°Investisseurs providentiels

Les investisseurs providentiels (anges) sont généralement des gens fortunés ou des cadres

d’entreprise retraités qui investissent directement dans les PME appartenant à d’autres. Ce

sont souvent des chefs de file dans leur domaine. Ils font profiter l’entreprise de leur

expérience et de leur réseau de relations, mais également de élus connaissances techniques

ou de leur savoir-faire en gestion. Les investisseurs providentiels ont tendance à financer

des entreprises à premières étapes de développement, et le montant varie entre 25 000$ et

100 000 $. Les sociétés de capital de risque préfèrent investir de gros montants, de l’ordre

d’un million de dollars. En contrepartie du risque qu’ils courent en investissant leur

argent, les investisseurs providentiels se réservent le droit de superviser la gestion de

l’entreprise. Cela signifie souvent qu’ils siègent au conseil d’administration et exigent une

assurance de transparence. Les investisseurs providentiels veulent rester dans l’ombre. Si

vous désirez en rencontrer, communiquez avec des associations spécialisées ou faites des

recherches dans internet.

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5°Incubateurs d’entreprise

Les incubateurs d’entreprises ciblent habituellement de jeunes entreprises de hautes

technologies à diverses étapes de développement. Il y a aussi des incubateurs de

développement économique local, qui se concentrent sur la création d’emplois, la

revitalisation, ainsi que l’offre et le partage de services. Les incubateurs invitent souvent

des entreprises naissantes ou en voie d’être crées à partager leurs locaux et leurs

ressources administratives, logistiques et techniques. Par exemple, un incubateur peut

mettre ses laboratoires à la disposition d’une nouvelle entreprise afin de lui permettre de

développer et de tester ses produits à moindre cout avant d’en amorcer la production.

Les entreprises demeurent généralement deux ans dans un incubateur. Lorsque son produit

est prêt, elle quitte normalement l’incubateur pour amorcer la production industrielle et

voler de ses propres ailes. Les entreprises en incubateur appartiennent souvent à des

secteurs de pointe comme la biotechnologie, les technologies de l’information, le

multimédia, ou la technologie industrielle.

6° Subventions gouvernementales

Des organismes gouvernementaux offrent du financement auquel votre entreprise pourrait

être admissible. Obtenir une subvention n’est pas toujours facile, car la concurrence est

généralement forte et les critères appliqués sont souvent stricts. La plupart du temps,

l’entreprise doit investir une somme égale au montant de la subvention et ce montant varie

beaucoup d’une source à l’autre. Dans le cas d’une subvention de recherche, vous pourriez

avoir à trouver seulement 40% du cout total. Vous deviez fournir également :

=une description détaillée de votre projet

=une explication des avantages de votre projet ;

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=un plan de travail détaillé indiquant tous les couts ;

=une description de l’expérience pertinente et des antécédents des dirigeants clés ;

=des formulaires de demandes dument remplis, s’il y a lieu

Voici les critères d’évaluation des demandes utilisés par la plupart des organismes :

importance, approche, innovation, savoir-faire, besoin de subvention.

7° prêts bancaires

Les prêts bancaires sont le principal mode de financement des PME. Les banques offrent

des avantages différents, par exemple un service personnalisé ou des modalités de

remboursement souples. Comparez afin de trouver la banque qui peut répondre à vos

besoins particuliers.

Les banques ciblent généralement les entreprises qui ont fait leurs preuves et qui ont

d’excellent antécédents de crédit. Une bonne idée ne suffit pas. Elle doit s’appuyer sur un

plan d’affaires efficace. De plus, les prêts aux entreprises en démarrage exigent

normalement que les entrepreneurs fournissent une garantie personnelle.

II-Evaluation d’une idée

Evaluer son idée, c’est vérifier que toutes les conditions sont réunies pour entamer la

construction de son projet, c’est-à-dire :

=s’assurer d’avoir les compétences et une situation personnelle favorable

=pour exercer une activité précise

=sur un marché qu’on connait

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Création d’entreprise
Il existe plusieurs méthodes pour évaluer et tester une idée d’entreprise. Aucune idée n’est

meilleur que l’autre, le plus important est d’avoir une réflexion approfondie et

constructive sur votre projet. L’évaluation implique une réflexion à plusieurs niveaux :

= décrire votre activité avec précision

Tout d’abord, vous devez commencer par décrire très précisément votre offre de produits ou

de service : Qu’est-ce que je veux vendre ? quelle est l’utilité de mes produits ou services ?

quels sont leurs caractéristiques ? comment allez-vous vendre ? à qui ? où ? pourquoi vous

allez proposer ces produits ou services ?

=étudier votre marché visé

Pour intégrer un marché, il est nécessaire d’en comprendre le fonctionnement et de le

délimiter. A ce niveau, vous devez notamment étudier les points suivants : les caractéristiques

du marché que vous visez :

+ zone géographique, saisonnier ou permanent, niveau de concentration, barrière à l’entrée,

lié à d’autres marché

+le type de clientèle que vous ciblez

+l’etat actuel du marché

La réalisation d’une étude marché complète n’est pas une étape obligatoire, cela dépend des

besoins de votre projet. Si vous connaissez déjà votre marché grâce à votre expérience, vous

avez déjà les réponses à ces questions.

=étudier votre comptabilité avec les besoins de votre projet

L’objectif de cette démarche est de vérifier que vous êtes la bonne personne pour mener votre

projet de création d’entreprise : vos traits de personnalité et vos compétences sont elles en

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Création d’entreprise
adéquation avec les besoins de votre projet ? pour cela, vous devez analyser vos motivations,

vos objectifs, vos savoir faire et votre potentiel ensuite il va falloir confronter votre

personnalité et vos compétences avec les besoins de votre projet.

=analyser les forces et les faiblesses de votre idée de création d’entreprise

Cela vous permettra de mettre en évidence :

+vos avantages par rapport à la concurrence. Vous devez capitaliser sur les points forts, ceux

des avantages compétitifs.

+les contraintes de votre projet. Des solutions doivent être trouver pour franchir ces obstacles.

Il s’agit en quelques sorte de la synthèse de votre évaluation . En parallèle, vous devez obtenir

une analyse critique de votre idée auprès de futurs clients potentiels

=texter son idée de création d’entreprise

Vous devez tout d’abord trouver un échantillon de personnes représentatif de vos futurs

clients potentiels. Les personnes qui procèdent au test doivent s’interesser à votre offre, vous

devez donc avoir clairement identifié votre segment de clientèle lors de votre étude de

marché.

CHAP IV : CHOIX DU STATUT

Objectif d’apprentissage : choisir le statut adéquat pour sa future entreprise


°les différents statuts juridique
°avantages et inconvénients des différents statuts
Introduction

Quel statut choisir pour devenir entrepreneur ?

Celui qui démarre une activité économique choisit souvent la forme de l’entreprise
individuelle ce choix est guidé par la simplicité et le désir d’éviter ou de réduire au maximum

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les problèmes liés à la gestion juridique de la structure.
L’entreprise physique n’existe pas en droit, seul l’entrepreneur, personne physique existe et
est responsable. Dans ce cas la création d’entreprise ne donne naissance ni à une personne
urique nouvelle, ni, par conséquent, à un nouveau patrimoine. Le droit ne reconnait que
l’entrepreneur individuel.
Que l’activité soit commerciale, industrielle, artisanale ou libérale, l’entrepreneur a le choix
entre deux grandes formes juridiques : l’entreprise individuelle (EI) ou la société (SARL, SA,
EURI…) mais choisir le bon statut juridique est déterminant. En dépendant le développement
de l’entreprise, sa capacité de financement, la répartition du pouvoir et la responsabilité des
dirigeants.

On attend par forme juridique le cadre juridique qui permet à l’entreprise de voir le jour

en toute légalité. Le choix entre entreprise individuelle ou société se fait en fonction de

plusieurs critères :

1) La volonté de s’associer ou non : seule la société permet de créer une entreprise à

plusieurs.

2) Le créateur qui veut rester maitre à bord choisira l’entreprise individuelle, l’EURL

(entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) .

En entreprise individuelle, le créateur est responsable de ses dettes car son patrimoine

personnel est confondu avec ses biens professionnels. En cas de pepins, les créanciers

peuvent saisir les biens personnels du créateur ( à l’exception de sa résidence principale)

sauf s’il a établi une déclaration d’insaisissabilité devant le notaire ou opter pour l’EIRL .

L’EURL ( SARL constitué d’un seul associé) est plus sécurisante car la responsabilité du

dirigeant est limité au montant de ses apports . la SASU est pour sa part réservée aux

projets de plus grande envergure car il est possible d’accueillir des investisseurs.

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En entreprise individuelle comme en société , il est possible d’embaucher des salariés.

Mais attention, en embauchant du personnel, l’entrepreneur individuel prend des risques.

En cas de conflit juridique, il est responsable à 100%, y compris sur ses biens personnels.

3) Les règles de fonctionnement de l’entreprise : en entreprise individuelle, elles sont

réduites. Le choix de la société impose davantage de formalisme.

4) Les besoins financiers : une societé et une entreprise individuelle n’exigent pas les

mêmes besoins. si les besoins sont conséquents, la création d’une SA ( société

anonyme) ou d’une SAS (société par actions simplifiée) peut etre judicieux,

notamment pour ouvrir le capital à des investisseurs .

5) Le régime social : il diffère selon que l’activité est exercée en société ou en entreprise

individuelle. L’entrepreneur est ainsi soumis au régime social des indépendants s’il est

entrepreneur individuel, associé unique d’une EURL, ou garant majoritaire de SARL,

soumise à l’impôt sur les sociétés. Il cotise au régime des salariés s’il est gérant

minoritaire ou égalitaire de SARL, PDG ou DG de SA.

6) Le régime fiscal : la aussi, et selon la forme juridique choisie, les bénéfices de

l’entreprise sont soumis à l’impôt sur le revenu (entreprise individuelle, EURL) soit à

l’impôt sur les sociétés (SARL , SA, SAS, SASU). Dans le premier cas, le chef

d’entreprise porte sur sa déclaration personnelle des revenus le montant des bénéfices

(bénéfices industrielle et commerciaux, BIC, pour les commerçants et artisans, ou

bénéfices non commerciaux, BNC, pour les professionnels libéraux).

Dans le second, les bénéfices de la société sont déclarés dans la catégorie traitements

et salaires .

STATUT JURIDIQUE : CE QU’IL FAUT RETENIR

Dans le cadre de la mise en place de son projet, l’entrepreneur doit choisir en statut

juridique . Ce choix n’est pas sans conséquence pour le créateur ou repreneur de

19
Création d’entreprise
l’entreprise . en effet, le statut juridique retenu impacte le cadre juridique, fiscal et

social de la futur entreprise.

Vous vous lancez seul :

= EI (entreprise individuelle)

=EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée)

=SASU (société par actions simplifié unipersonnelle)

Vous créez à plusieurs :

=SARL (société à responsabilité limitée)

=SAS (société par actions simplifiée)

=SA (société par anonyme)

=SNC (société en nom collectif)

Vous avez un patrimoine à protéger : préférez la forme sociétale qui permet de séparer

patrimoine personnel et biens professionnels. L’entreprise individuelle (EI) présente

en effet l’inconvénient de mêler les deux.

Vous avez besoin d’un montant de capitaux élevé : la aussi, préférez la forme sociétale

(SA ou SAS) qui permet d’accueillir des investisseurs extérieurs.

Le statut juridique choisi pour exercer votre activité impacte directement le régime

sociale auquel vous serez affilié suite à la création de votre entreprise. Deux

affiliations sont possibles :

=il peut relever du régime social des travailleurs indépendants, ce qui est notamment

le cas s’il s’installe en nom propre (entreprise individuelle, EIRL), s’il constitue une

EURL dont il est le gérant majoritaire. Vous y serez affilié même en l’absence de

rémunération.

=ou il peut relever du régime général de la sécurité sociale, ce qui est notamment le

cas s’il constitue une société par actions (de type SAS, SASU, ou SAS) ou une SARL

20
Création d’entreprise
en étant gérant minoritaire ou égalitaire. Il est nécessaire d’être rémunéré pour être

affilié.

CES deux régimes sociaux sont très distincts, que ce soit en termes de cout, de modalités de

calcul et de paiement des cotisations, et de garanties conférées en matière de retraite et de

protection sociale. Parallèlement au choix de votre statut juridique, il faut donc vous

renseigner sur votre futur régime social. Le choix du statut a des implications sur le

patrimoine de l’entreprise individuelle. La plupart des projets entrepreneuriaux s’inscrivent

dans une démarche collective. La société commerciale sert d’écran à la recherche de la

responsabilité pour protéger les biens des créateurs d’entreprise ;

CHAP V : ASPECT ETHIQUE DES AFFAIRES

Objectif d’apprentissage: prendre connaissance de l’éthique des affaires et donner son


importance
°définition de l’éthique
°importance
°différentes valeurs véhiculées
1-DEFINITION DE L’ETHIQUE DES AFFAIRES

L’éthique des affaires ( ou business ethics) regroupe l’ensemble des règles , des

normes, des codes ou des principes qui orientent les comportements vers plus de

moralité et de véracité dans chaque situation rencontrée (Lewin, 1985).

L’éthique des affaires répond donc à une logique utilitariste : refuser de faire des

profits au détriment de ses valeurs. Cela se traduit concrètement en entreprise par des

systèmes tels que : les comités d’éthique, les systèmes d’Arlette éthique ou les chartes

éthiques.

L’éthique des affaires reflète la rigueur d’une économie de marché. C’est indicateur

important de la santé générale. Dans un monde ou certaines grandes entreprises ont

une puissance comparable à celle d’états, ou l’’excès d’une poignée de banques

21
Création d’entreprise
peuvent paralyser l’économie de la planète, il est essentiel de pourvoir s’appuyer sur

un ensemble de règles à la fois solide, transparent et d’actualité afin que les activités

des entreprises puissent produire leurs plus beaux fruits en échappant aux dérives du

capitalisme du marché.

L’éthique des affaires ou éthique organisationnelle dans le cadre du comportement et

du développement organisationnels est l’une des formes de l’éthique appliquée à un

domaine concret qui examine :

=les règles et les principes de l’éthique dans le contexte des affaires économiques et

commerciales

=les diverses questions morales ou éthiques qui apparaissent dans le contexte de

l’activité économique des hommes

=et tout devoir ou obligation pour une personne se livrant aux activités d’échanges et

commerce

3- IMPORTANCE DE L’ETHIQUE DES AFFAIRES

En effet l’éthique des affaires se fonde sur l’éthique normative, selon laquelle les

normes éthiques spécifiques sont défendues puis appliquées pour distinguer ce qui est

bien ou mal, c’est-à-dire ce qui ne devrait pas être fait. L’éthique des affaires procède

de la transparence, de l’objectivité, de la fiabilité, de l’honnêteté et de la prudence. Ce

sont les valeurs qui permettent au secteur financier de produire un actif essentiel pour

faire les affaires et assumer ses responsabilités fiduciaires, à savoir la confiance.

La confiance est l’ingrédient de base du bon fonctionnement des marchés et nos

sociétés. C’est ce qui permet de placer son épargne dans une banque, dans une

entreprise, d’effectuer des opérations financières pour assurer la production, l’emploi

et la croissance.

CHAP IV : ELABORATION D’UN BUSINESS PLAN

22
Création d’entreprise
Objectif d’apprentissage : élaborer un business plan
°définition business plan
° Caractéristiques d’un business plan
° Les objectifs d’un business plan
° exemple d’un business plan
I- DEFINITION D’UN BUSINESS PLAN

Un business plan est avant tout un moyen pour le futur entrepreneur de clarifier sa

vision pour sa future entreprise en précisant les éléments fondamentaux comme : son

équipe, son activité précise, sa rentabilité et son avenir.

La construction du business plan se matérialise par un document de synthèse, qui

raconte une histoire et sa traduction financière.

La vrai valeur d’un business plan n’est pas le fait de présenter un document écrit fini.

Toute sa valeur repose dans le processus de recherche et de réflexion systématique

pour construit le projet. La plus grande partie du temps sera consacrée, pendant cette

période de construction à la recherche d’idée et de solution et à repenser et à

retravailler ces solutions. La valeur réside dans le processus de construction d’un

business plan. Aussi, il faut prendre du temps pour construire proprement : ceux qui

agissent ne regrettent jamais.

NB : gardez toujours les sources d’information et les notes relatives aux calculs

financiers. Elles vous serviront tout au long du processus de construction du business

plan .

La réflexion se matérialise par un document écrit qui retrace l’histoire d’une idée

portée par un créateur et ou une équipe et va prendre forme ( projet) et se transformer

en nouvelle entreprise. C’est le mode de communication privilégié entre l’entrepreneur

et son équipe d’une part et l’entrepreneur et des partenaires extérieurs (investisseurs,

fournisseurs, etc.) d’autre part.

23
Création d’entreprise
Il doit toujours expliquer d’où vient l’idée, quelle équipe porte cette idée, quels sont

les objectifs à moyen terme du porteur de projet de cette nouvelle entreprise et la façon

d’atteindre ces objectifs ainsi que les risques majeurs du projet. Il doit également, dans

certains cas, évoquer la cession d’entreprise et à quel horizon. Le business plan doit en

permanence démontre que projet est viable et que l’entreprise génèrera assez de gains

pour rembourser ses créanciers. C’est un document sérieux, fiable et dynamique. Il se

compose de deux parties : une PARTIE TEXTUELLE (le corps du business plan qui

comporte les informations vérifiées) et une PARTIES FINANCIERE (la traduction de

la partie textuelle) qui démontre la cohérence et la faisabilité du projet. Les données

financières prévisionnelles serviront qu’à confirmer et traduire les propos et à montrer

la viabilité du projet. Celles-ci viendront enfin de dossier.

Le business plan est donc document multiple en ce sens qu’il a, à partir de la même

base d’information, plusieurs dentinaires possibles à l’intérieur et à l’extérieur de

l’entreprise. C’est donc à la fois un document de travail et outil de communication.

1- UN DOCUMENT DE TRAVAIL

C’est tout d’abord un document de travail pour le porteur du projet, donc un outil de

pilotage du processus de construction de la nouvelle entreprise. Il lui permet de poser

un ensemble de questions sur tous les aspects de la vie de l’entreprise, et ce tout au

long de la démarche de la création d’entreprise et notamment celle de savoir comment

faire de l’argent avec ce projet de manière durable, création centrale du business

model. Le créateur est le premier utilisateur du business plan car il lui permettra de

piloter la période d’avant création, la phase de démarrage et les premiers mois

d’existence. Les associés seront également intéressés par ce document pour

accompagner le créateur et piloter le démarrage de l’entreprise.

2-UN OUTIL DE COMMUNICATION

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Création d’entreprise
Ensuite c’est un document qui va servir à convaincre les différents partenaires :

clients, les fournisseurs, les investisseurs ( les banquiers, business Angels ou capital

risqueurs, partenaires industrielles, collectivités locales, etc. en fonction du type de

projet et du type de besoin recherché (financement , partenariat, commandes, etc.). le

business plan devra être approuvé en interne (entre les principaux acteurs) avant

d’être utilisé à l’extérieur de l’entreprise.

II- LES OBJECTIFS D’UN BUSINESS PLAN

Les objectifs essentiels sont au nombre de cinq :

Objectif 1 : aider le créateur à piloter le démarrage du projet en connectant l’idée de

départ à la réalité environnementale, en répondant à deux questions essentielles :

existe-t-il un marché ? si oui comment prendre place honorable ? sinon comment

bouger les lignes pour exister ? Quelle contribution en termes de valeur peut-on

apporter aux clients ?

Objectif 2 :aider le créateur à prendre de bonne décision au bon moment (par

exemple : démarrer maintenant ou dans trois mois ? modifier l’idée de départ en

changeant la clientèle ? améliorer son offre ? FAIRE OU FAIRE FAIRE ?)

Objectif 3 : organiser de manière optimale la nouvelle entreprise en mettant en œuvre

tous les moyens nécessaires pour réussir.

Objectif 4 : vérifier que l’entreprise sera pérenne et profitable.

Objectif 5 : séduire puis convaincre le lecteur extérieur de la viabilité et de cohérence

du projet ainsi que du sérieux du porteur du projet.

EXEMPLE DE BUSINESS PLAN

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Création d’entreprise
Le business plan n’est pas un outil marketing. Il n’est pas destiné à votre future

clientèle et s’adresse en priorité aux interlocuteurs qui accepteront de vous suivre et de

vous soutenir financièrement, c’est-à-dire essentiellement aux banques ou autres

investisseurs (business angels, futurs associés…). L’exigence de lisibilité impose de

vous limiter à un certain volume : au-delà de 15 ou 20 pages format A4, votre

document perdra fortement en efficacité.

Un business plan peut servir à beaucoup de chose :

= obtenir un financement =solliciter un investisseur

=trouver un partenaire =vendre une entreprise

PRESENTATION D’UN BUSINESS PLAN

Dans le business plan doivent figurer notamment : la présentation du projet, la

description du projet ou de service, le modèle de vente ou de distribution, l’étude de

marché et le plan d’action pour lancer et pérenniser le projet. IL comprend un

prévisionnel sur 1an, 3 et 5ans et un plan de trésorerie sur 3ans.

Dans le business plan, il est utile, voire indispensable, de détailler un certain nombre

d’éléments :

- Le contexte de l’activité, son environnement ;

- Les cibles et leurs besoins identifies ;

- La stratégie globale mise en œuvre

- L’équipe, en premier lieu les personnes dédiées au management du projet ;

- Le plan d’évolution prévu ;

- Le retour sur investissement prévu.

NB : Le business plan est un aboutissement dans le montage du projet. Il est rédigé après

l’étude de marche, après avoir fixe le business model et après avoir décidé de la forme

juridique de l’entreprise.

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