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GESTION BUDGETAIRE

GRANDE ECOLE

2EME ANNEE

1
LE BUDGET DE PRODUCTION

2
LA PREVISION

La prévision de la production représente l’estimation de la production,


en quantités et en valeurs, à partir de l’objectif défini par le budget des
ventes et en fonction des capacités de production.

Le programme de production retenu doit être optimal. Il doit satisfaire le


programme des ventes et doit donc répondre aussi bien aux contraintes
de marché qu’aux contraintes de production.

3
LES CONTRAINTES DE PRODUCTION

Elles dépendent du potentiel actuel de fabrication de l’entreprise et des


possibilités de modification. Il s’agit :

- Des moyens matériels de production avec les possibilités d’extension


(budget des investissements)
- Des matières (matières premières, matières consommables) pour
lesquelles l’entreprise peut être tributaire d’un marché (marché non
extensible par exemple)
- De la main d’œuvre disponible (offre, qualification, heures supplémentaires)

4
LES CONTRAINTES DE PRODUCTION

Ces éléments se combinent par atelier et par section.

Un seul goulot d’étranglement peut limiter la capacité d’ensemble.

La capacité maximale d’un système de production est celle de son maillon


le plus faible. L’existence d’un goulot d’étranglement dans un atelier ou
section limite à lui seul tout le processus productif.

5
LES CONTRAINTES DE PRODUCTION

En fait, à ce niveau, des logiques contradictoires sont confrontées et,


dans sa gestion de la production, l’entreprise devra choisir entre accorder
la priorité à l’organisation de la production ou accorder la priorité à la
satisfaction en temps réel de la demande.

Problématique : Arbitrage et équilibrage entre charge et capacité

Charge : Quantité de ressources nécessaires à la satisfaction de la demande

Capacité : Quantité de ressources disponibles du système productif

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LES CONTRAINTES DE PRODUCTION

Différentes situations peuvent se présenter :

U.O

Capacité

Charge

P1 P2 P3 P4 Périodes

PERIODES P1 ET P4 P3 P2

SITUATION Surcapacité Equilibre Surcharge

CARACTERISTIQUE Sous-emploi Optimum Production


coûteux irréalisable
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LES CONTRAINTES DE PRODUCTION

L’équilibrage entre charge et capacité dépend de la priorité accordée soit à


l’organisation de la production (la capacité) soit à la demande (la charge).

1/ Priorité donnée à l’organisation de la production

On agit sur la charge par un lissage (écrétage) qui consiste à repartir le différentiel
charge-capacité sur les périodes disposant d’un excès de ressources.

- La fabrication peut être retardée (reporter en P4 l’excès de P2).


Régulation de la demande par la variation des délais de livraison.
- La fabrication peut être anticipée (reporter en P1 l’excès de P2).
Régulation par les stocks. Il faut disposer de moyens de stockages
(coûts de stockage).

8
LES CONTRAINTES DE PRODUCTION

2/ Priorité donnée au marche (à la demande)

On agit sur la capacité :

- En développant les moyens de manière permanente par les investissements


de capacité. L’outil de production doit être adapté à la demande la plus élevée.
Une capacité de production rigide entraînera des situations de sous-emploi
donc des surcoûts quand la demande est inférieure à la capacité.
- En exploitant la flexibilité des ressources (outil de production flexible) par le
recours aux heures supplémentaires, au personnel intérimaire, à la sous-
traitance.

9
LA RECHERCHE D’UN OPTIMUM PAR LA MISE EN
ŒUVRE D’UN OUTIL MATHEMATIQUE

LA PROGRAMMATION LINEAIRE

La programmation linéaire est une méthode de recherche opérationnelle


qui permet l’optimisation ou la recherche du meilleur programme de
production compte tenu des contraintes données

10
LE BUDGET DE PRODUCTION

Application : Une entreprise fabrique 2 produits A et B dans 2 ateliers I et II.


Le temps en heures machine nécessaires par unité de produit et par
atelier ainsi que les capacités quotidiennes maximales sont donnés
par le tableau suivant.

Atelier I Atelier II

Produit A 3h 4h

Produit B 5h 3h
Capacités maximales 1 500 h 1 200 h

D’autre part, en raison d’un marché limité pour le produit A, il est impossible
d’envisager la fabrication de plus de 200 unités de ce produit par jour.

11
RESOLUTION

Soient x et y les quantités respectives de A et B à fabriquer

Les contraintes :

Atelier I 3x + 5y  1500

Atelier II 4x + 3y  1200 PROGRAMME


LINEAIRE
Marché x  200

x, y  0

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SOLUTION GRAPHIQUE

450
y
400
350
300
AT I
250 P
AT II
200
M
150
P’
100
50
0
0 100 200 300 400 500 600
x

Discussion sur : - zone d’acceptabilité


- Points caractéristiques
13
Autre aspect : Recherche d’un optimum.
On fait intervenir une fonction économique.
Maximiser la marge sur coût variable ( et non le bénéfice )

Ce n’est pas, forcement, pour le plein emploi des ateliers que la marge
sur coût variable est la plus élevée.

Prenons : Mcv de A = 1 000


Mcv de B = 500

Marge sur coût variable totale à maximiser : M = 1 000x + 500y

14
REFORMULATION

Soient x et y les quantités respectives de A et B à fabriquer


Marge sur coût variable totale à maximiser : M = 1 000x + 500y

Programme linéaire sous forme canonique

Max M = 1 000x + 500y

Atelier I 3x + 5y  1500

Atelier II 4x + 3y  1200

Marché x  200

x, y  0

15
La droite Δ d’équation 1000x + 500y passe par l’origine

Pour M = 0 1 000x + 500y = 0 => y = - 2x


Pour M > 0 1 000x + 500y = M => y = - 2x + M / 500

A chaque marge M correspond une droite parallèle à Δ .


Plus la droite est éloignée de 0 et plus la marge sur coût variable est grande.
On cherche la parallèle à la droite Δ passant par le sommet du polygone entourant
la zone d’acceptabilité telle que la droite soit la plus éloignée de 0.
Ici c’est le sommet P’ et non P .

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REPRESENTATION GRAPHIQUE

Y
600

500

400 AT I
AT II
300
M
P
200 ∆
P’
100

0 X
0 100 200 300 400 500 600

Solution optimale : x = 200 y = 400 / 3 M = 800.000 / 3


Capacité disponible dans l’atelier I 700 / 3 17
LA RECHERCHE D’UN OPTIMUM PAR LA MISE EN
ŒUVRE D’UN OUTIL MATHEMATIQUE

GENERALISATION : Plus de deux variables

La recherche de l’optimum peut s’effectuer, également, en


utilisant la méthode de dantzig (l’algorithme du simplexe);

Voir cours de recherche opérationnelle.

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BUDGETISATION DE LA PRODUCTION

Le budget de production comprend :


- Des objectifs de production en volume
- Une prévision des charges de production

En quantité, il peut être présenté dans la forme suivante :

Budget de production de la période P

S.I Production Total Ventes S.F


P1 100 900 1000 800 200
P2 60 400 460 360 100

P3 140 1300 1440 1260 180

Le problème, c’est la valorisation du budget de production.


Utilisation des coûts préétablis. 19
LES COUTS PREETABLIS

Définition du plan comptable général :

« Coût évalué à priori, soit pour faciliter certain traitement analytique, soit pour
permettre le contrôle de gestion par l’analyse des écarts. »

Il s’agit, donc, d’ établir pour une activité normale de l’entreprise, des coûts
prévisionnels considérés comme normaux.

20
PRINCIPES DES COUTS PREETABLIS

- Chaque élément du coût préétabli résulte de la multiplication d’une quantité


standard par un prix d’achat standard.
- On appelle standard une norme physique (temps, poids…) ou monétaire
(coût d’achat d’une unité de matière, taux horaire d’un salarie…) utilisée
pour calculer un coût préétabli.

21
PRINCIPES DES COUTS PREETABLIS

Les standards techniques sont déterminés par :


- Le bureau d’études qui détermine la nomenclature (références et quantités) de
matières et composants à utiliser.
- Le bureau des méthodes qui établit la gamme de fabrication (procédés, types de
matériels et qualification du personnel)
- Le bureau des temps qui fixe les temps de fabrication.

Les standards de prix sont déterminés par :

- Le service des approvisionnements (matières et composants).


- Le service des ressources humaines (taux horaires par qualification)

22
TYPES DE COUTS PREETABLIS

1. Coût moyen prévisionnel :


Les éléments des coûts préétablis sont dégagés des périodes comptables
antérieures.
Ex : moyenne des coûts réels des périodes comptables antérieures ou
extrapolation pure et simple des coûts observés lors de la période précédente.

2. Coût standard :
C’est un coût préétabli calculé à partir d’une analyse de l’objet et du travail
nécessaire faite par les services techniques (Bureau d’étude & Bureau des
méthodes ), c’est-a-dire d’une analyse « à la fois technique et économique ».
Sa base est industrielle. Le coût standard présente généralement le caractère
d’une norme.

3. Coût budgété :
Les éléments des coûts sont tirés d’un budget d’exploitation établi à l’avance
pour une certaine période.

23
ELABORATION DES COUTS PREETABLIS

MATIERES : Coût unitaire préétabli x Quantité préétablie

M.O.D : Taux horaire préétabli x Nombre heures préétabli

CHARGES SECTION : Coût de l’unité d’œuvre préétabli x Nombre d’U.O préétabli

24
ELABORATION DES COUTS PREETABLIS

Une fiche de coût unitaire préétabli (ou standard) présente la décomposition du


coût d’une unité de produit.

Exemple : Fiche de coût de production unitaire préétabli


Eléments Quantité C.U Montant
Charges directes :
- Matières premières 2 60 120
- Produit intermédiaire 2 100 200
- M.O.D 0,5 20 10
Total direct 330
Charges indirectes :
- Centre découpage 2 120 240
- Centre assemblage 0,5 40 20
- Centre finition 1 10 10
Total indirect 270
Coût total 600
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ANALYSE DES CONSOMMATIONS DE MATIERES

Les standards sont établis à partir de nomenclatures qui définissent les pièces
à fabriquer, les matières à employer, les quantités à mettre en œuvre (poids,
volume, surface…)

On doit tenir compte des déchets et des pertes diverses

Exemple :

Pour la fabrication d’une pièce métallique, les services techniques ont calculé
que le produit fini comprend 302,4 g de métal.
Sachant que la découpe entraîne des chutes de 20%, il faudra approvisionner
302,4 / 0,8 = 378 g de métal

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ANALYSE DU TEMPS DE TRAVAIL

Temps payé = Comprend en particulier les vacances, jours fériés...

Temps de présence = Correspond au temps réellement passé sur le lieu de travail


(y compris habillage, déplacements)

Temps de chargement = Temps de présence moins temps consacré au nettoyage, à


l’entretien et au repos.

Temps de fonctionnement = Temps de chargement moins temps consacré au montage


et au réglage.

Temps de marche = Temps de fonctionnement moins temps d’arrêt des machines lors
d’un travail.

27
ANALYSE DU TEMPS DE TRAVAIL

On peut en déduire des taux :

Taux de chargement = Temps de chargement / Temps de présence.

Taux de fonctionnement = Temps de fonctionnement / Temps de chargement.

Taux de marche = Temps de marche / Temps de fonctionnement.

28
EXEMPLE 1 :

Un ouvrier, compte tenu de la législation actuelle, doit environ 2 330


heures de présence annuelle.
Salaires + charges sociales (annuel) = 48 464 dhs
20% du temps de présence est improductif.

Question :
Calculer le coût préétabli de la MOD d’une pièce.

29
EXEMPLE 1 :

Solution :
Heures productives : 2 330 x 0,8 = 1 864 heures
Coût horaire standard = 48 464 / 1 864 = 26 dhs
Une pièce nécessite 2,5 heures de travail
Coût préétabli 2,5 x 26 = 65 dhs de charge préétablie de main d’œuvre.

30
APPLICATION SUR LE TEMPS DE TRAVAIL (1 ERE PARTIE)

Une entreprise fabrique et vend 3 produits : P1, P2 et P3.


Les produits passent par 2 ateliers successifs A1 et A2.

Temps de chargement en heure :


A1 A2
P1 0,10 0,08
P2 0,12 0,06
P3 0,16 0,10

Prévisions de fabrication et de ventes : P1 :100.000 unités P2 :150.000 unités

A1 est composé de 20 postes de travail.


A2 est composé de 13 postes de travail.

Chaque poste comporte une machine conduite par un ouvrier. Le temps d’activité
de chaque poste est de 2.000 heures. Dans chaque atelier le taux de chargement
de chaque poste est de 0,9.

T.A.F : Calculer en le fixant au maximum possible, le nombre de P3 à fabriquer et à vendre.


31
APPLICATION SUR LE TEMPS DE TRAVAIL (2 EME PARTIE)

Budget des frais de section


L’étude prévisionnelle de l’activité des sections S1 et S2 donne les éléments suivants :

1/ Frais variables :
- Frais proportionnels à l’heure de marche des machines :
En section S1 : 1 dh.
En section S2 : 2,5 dhs
Le temps de marche des machines est proportionnel au temps de
chargement. Il est de 0,8
- Frais proportionnels de présence des ouvriers :
En section S1 : 6,12 dhs.
En section S2 : 7,20 dhs

2/ Frais fixes :
- En section S1 : 350 000 dhs
- En section S2 : 351 000 dhs 32
LE COUT PREETABLI DES FRAIS DE SECTION
COUT PREETABLI DES UNITES D’OEUVRE

• Ces frais se retrouvent dans les différentes sections de l’entreprise.


• Ces frais font l’objet d’une distinction entre frais fixes et frais variables.
• Les frais variables sont variables par rapport à l’activité de la section.
(Charges opérationnelles)
• Les frais fixes sont indépendants du niveau d’activité. (Charges de
structure)

33
LE COUT PREETABLI DES FRAIS DE SECTION

Le coût préétabli des U.O résulte de la détermination préalable, et faite de façon


prévisionnelle, d’un budget standard des charges de la section compte tenu d’une :
- Production normale.
- Activité normale

La prévision des frais de section se pratique en usant de la technique des


budgets flexibles. C’est à dire, en envisageant pour la section considérée
plusieurs niveaux d’activité.

34
LE COUT PREETABLI DES FRAIS DE SECTION

Par exemple, le budget d’un atelier pour lequel l’U.O est l’heure-machine
peut se mettre sous la forme : Y = aX + b

X = Nombre d’U.O
a = Coût variable de l’U.O
b = Frais fixes

La fonction Y = f(X) peut se représenter graphiquement ainsi:


Y

) a

a correspond à la pente de la droite de budget.


On peut faire une infinité d’hypothèses sur la valeur prévisionnelle de X et donc
établir une infinité de budgets
35
LE COUT PREETABLI DES FRAIS DE SECTION

Généralement, en pratique, on raisonne dans le cadre d’une « fourchette »


budgétaire en présentant les calculs pour au moins 3 hypothèses :
- Hypothèse moyenne xm
--Hypothèse « basse » pessimiste Xb
- Hypothèse « haute » ou optimiste Xh

Yh
Fourchette
budgétaire Ym
Yb

Xb Xm Xh X

36
LE COUT PREETABLI DES FRAIS DE SECTION

Les calculs budgétaires peuvent être présentés dans un tableau sous


la forme d’un budget flexible, c’est à dire établi dans le cadre des
différentes hypothèses retenues.

37
COUT PREETABLI DES FRAIS DE SECTION

Application :

Les charges du centre « montage » sont évaluées par référence à l’activité


normale de 2.000 heures-ouvrier pour un rendement de cinq articles à l’heure.
Les charges se décomposent ainsi, pour l’activité de base.
- Charges fixes : 200.000 dh
- Charges opérationnelles : 180.000 dh

T.A.F :
1. Etablir le budget de l’activité normale.
Calculer le coût de l’unité d’œuvre ( U.O ) et sa structure.
2. Etablir le budget flexible pour l’activité comprise entre 500 heures et 3.000
heures par palier de 500 heures.

38
CORRIGE SUR LES COUTS PREETABLIS

500 1000 1500 2000 2500 3000

Charges variables 45.000 90.000 135.000 180.000 225.000 270.000

Charges fixes 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000

Charges totales 245.000 290.000 335.000 380.000 425.000 470.000

Coût de l’U.O 490 290 223.33 190 170 156.67

Coût fixe de l’U.O 400 200 133.33 100 80 66.67

Coût variable de l’U.O 90 90 90 90 90 90

Coût préétabli d’un article = Coût préétabli d’une U.O x Nombre d’U.O nécessaires
pour la fabrication = 190 x 1/5 = 38 DH

39
MODELE GENERAL D’ANALYSE DES ECARTS

Ecart sur résultat

Ecart/chiffre d’affaires Ecart/coûts

Ecart/prix Ecart/quantité Ecart/Ch.directes Ecart/Ch.Indirectes

Ecart sur mix Ecart/volume

Ecart/V Ecart/Q Ecart/P

Ecart/V Ecart G

Ecart/Budget Ecart/Activité Ecart/Rendement 40


CONTRÔLE – ANALYSE DES ECARTS

Calcul et analyse des écarts sur charges directes

Matières premières et main d’œuvre directe

Convention : Ecart = Réalisation – Prévision


Ecart = Coût réel – Coût préétabli

RAPPEL : Coût réel = Coût unitaire réel x Quantité réelle


Coût préétabli = Coût unitaire préétabli x Quantité préétabli

41
FORMALISATION DES CALCULS

CRPR = Coût réel de la production réelle = QR.cR

CPPP = Coût préétabli de la production prévue = QP.cP

CPPR = Coût préétabli de la production réelle = QPR.cP

Ecart total = CRPR - CPPP = QR.cR – QP.cP

1/ Ecart global = CRPR – CPPR = QR.cR – QPR.cP

2/ Ecart sur volume = CPPR - CPPP = QPR.cP – QP.cP

42
FORMALISATION DES CALCULS

L’écart sur volume correspond à la différence entre la production réelle et la


production prévue valorisée au coût unitaire préétabli.

E/V = CPPR – CPPP


= QPR.cP – QP.cp
= PR.qP.cp – PP.qP.cP
= (PR – PP).qP.cP

L’écart global correspond à la différence entre le coût réel et le coût prévu du


facteur intégré dans un produit correspondant à la production réelle.

EG = CRPR – CPPR
= QR.cR – QPR.cP
= PR.qR.cR – PR.qP.cP
= PR.(qr.cR – qP.cP)
43
FORMALISATION DES CALCULS

Quantité Coût unitaire Coûts


Réalisation QR cR CR = QR x cR

Prévision QPR cP CP = QPR x cP


Différence ΔQ = QR - QPR Δc = cR - cP EG = CR – CP

Nous pouvons écrire EG = CR – CP = QR x cR – QPR x cP

Or cR = cP + Δc ET QPR = QR -ΔQ
EG = QR x cR – QPR x cP = QR x ( cP + Δc ) - ( QR – ΔQ ) x cP = QR x Δc + ΔQ x cP

EG = Δc x QR + ΔQ x cP

L’écart global se décompose en :


- Ecart sur coût E/C = Δc x QR ou bien = ( cR – cP ) x QR
- Ecart sur quantité E/Q = ΔQ x cP ou bien = ( QR – QPR ) x cP

44
INTERPRETATION DES ECARTS

Remarques sur l’écart sur volume :


• l’E/V représente l’erreur commise par les prévisionnistes lors de l’établissement
des budgets, erreur qui ne peut être, imputée aux responsables opérationnels.
• Contrairement à l’écart global, le signe, positif ou négatif, de cet écart ne peut pas
être interprété comme défavorable ou favorable.
• Il permet l’adaptation immédiate des prévisions aux premières informations
disponibles.
- Les quantités produites constituent la première information disponible concernant
les réalisations.
- Toutes les autres informations (coûts) vont nécessiter un délai avant d’être
utilisables (traitement des factures, ventilation par centre de charges,
dépouillement des feuilles de temps de la M.O.D).
- Il va permettre les premières corrections dans tous les domaines de la gestion
(trésorerie).

45
INTERPRETATION DES ECARTS

Ecart sur matières :

• Consommation excessive
• Mauvaise qualité (manque de contrôle lors de l’approvisionnement)
• Rebuts excessifs (mauvais réglages des machines, mauvaise organisation de la production)

• Avaries (sous qualification du personnel, surveillance insuffisante, mauvais entretien)


• Variations de prix imprévues.

• Mauvaise politique d’approvisionnement.


• Frais d’approvisionnement excessifs.

46
INTERPRETATION DES ECARTS

Ecart sur main d’oeuvre :

• Problème de rendement (qualité, entraînement, formation).


• Heures de travail chômées.
• Modifications légales ou contractuelles des salaires et charges.

• Heures supplémentaires non prévues.

47
APPLICATION SUR LA MATIERE PREMIERE

Production normale d’une entreprise : 11.000 unités.


- La fiche de coût de revient standard prévoyait par unité de produit
fini 1,1 kg de matière première à 10 dh le kg.
- La fabrication du produit a exigé 12.000 kg de matière première à
12 dh le kg pour une production de 10.000 unités.

48
APPLICATION SUR LA MATIERE PREMIERE

Autre façon d’exprimer l’écart sur quantité

E/Q = ΔQ.cP
= (QR - QPR ).cP
= (PR.qR – PR.qP).cP
= (qR – qP).PR.cP
= Δq.PR.cP

E/Q = ( 1,2 – 1,1 ) x 10 000 x 10


= 10 000

49
REPRESENTATIONS GRAPHIQUES

1/ PAR LES AIRES DE RECTANGLES

2/ PAR DES VECTEURS DU PLAN

50
APPLICATION SUR LA MAIN D’ŒUVRE DIRECTE

Dans un atelier, la production journalière considérée comme normale est de


12 pièces.
- La fiche de coût de revient standard prévoit pour chaque pièce 6 heures de
travail à 6 dh l’heure.
- En réalité dans cet atelier, la fabrication a été de 10 pièces et a exigé 80
heures de travail payées 5,40 dh l’heure

51
CONTRÔLE – ANALYSE DES ECARTS

Calcul et analyse des écarts sur charges indirectes

L’analyse de l’écart sur sur frais de section ne se fait pas comme pour les charges
directes ( matière et m.O.D ).
Matière et M.O.D -----> Charges variables.
Frais de section -----> Charges variables + Charges fixes

Pour l’analyse des écarts sur frais de section, on utilise la technique des budgets flexibles.
Un budget flexible est un budget calculé pour plusieurs niveaux d’activité.
Il permet de déterminer le coût standard de l’unité d’œuvre.
Ce sera le coût de l’U.O correspondant à l’activité normale de l’entreprise.

52
DISTINCTION ENTRE BUDGET FLEXIBLE ET BUDGET STANDARD

- FVS : Frais variables pour l’activité normale ( AN ).


- FFS : Frais fixes pour l’activité normale .
- cS : Coût unitaire standard [ ( FVS + FFS ) / AN ]
- vS : Coût unitaire variable standard ( FVS / AN ).
- fS : Coût unitaire fixe standard ( FFS / AN ).

Budget flexible pour une activité donnée A : BF ( A ) = vS x A + FFS

Budget standard pour une activité donnée A : BS ( A ) = cS x A


ou encore BS ( A ) = ( vS + fS ) x A

Les deux budgets sont égaux pour le niveau d’activité normale.

53
FORMALISATION DES CALCULS

NORMAL REEL

Activité AN AR

Production PN PR

Rendement AN / PN AR / PR

Frais variables FVS FVR

Frais fixes FFS FFR

Coût de l’U.O cS Cr

Coût variable de l’U.O vS vR

Coût fixe de l’U.O fS fR

54
CALCUL DES ECARTS

Ecart total = Frais réels – Budget standard de l’activité préétablie


correspondant à la production prévue

ET = FR - cs.AN

L’écart total se décompose en 2 écarts : 1/ Ecart global.


2/ Ecart sur volume.

55
1 / ECART GLOBAL

Ecart global = Frais réels ( FR ) - Budget standard de l’activité préétablie


correspondant à la production réelle

ECART GLOBAL = FR – cS x ( AN / PN ) x PR

L’écart global se décompose en 3 écarts : 1/ Ecart sur Budget.


2/ Ecart sur Activité.
3/ Ecart sur Rendement.

56
ECART SUR BUDGET

Ecart sur budget = Frais réels – Budget flexible pour l’activité réelle

Ecart sur budget = FR – ( vS x AR + FFS )


= ( vR x AR + FFR) – (vS x AR + FFS )

ECART SUR BUDGET = AR ( vR – vS ) + ( FFR - FFS )

C’est un écart sur charges variables et sur charges fixes.


- Ecart sur charges variables = AR ( vR – vS )
- Ecart sur charges fixes = ( FFR – FFS )

57
ECART SUR ACTIVITE

Ecart sur activité = Budget flexible pour l’activité réelle – Budget standard pour
l’activité réelle

Ecart sur activité = ( vS x AR + FFS ) – [ ( vS + fS ) x AR ]


= FFS – ( fS x AR ) OR FFS = fS x AN

ECART SUR ACTIVITE = ( AN – AR ) x fS

C’est la définition même d’un écart d’imputation rationnelle qui exprime


– Un coût du chômage quand AR < AN
– Un boni de suractivité quand AR > AN

58
ECART SUR RENDEMENT

Ecart sur rendement = B.S pour l’activité réelle – B.S pour l’activité préétablie
correspondant à la production réelle

Ecart sur rendement = [ ( vs + fs ) x AR ] – [ ( vs + fs ) x ( AN/PN ) x PR ]


= [ AR – ( AN/PN ) x PR ] x [ vs + fs ]
or AR = ( AR/PR ) x PR

ECART SUR RENDEMENT = ( AR/PR – AN/PN ) x PR x cs

Ar/Pr = Rendement réel An/Pn = Rendement standard

59
2 / ECART SUR VOLUME

Ecart sur volume = B.S de l’activité préétablie correspondant à la production réelle


- B.S de l’activité préétablie correspondant à la production prévue

E/V = cS.(AN/PN).PR – cS.AN


= (PR – PN).(AN/PN).cS

60
APPLICATION SUR LES FRAIS DE SECTION

Une section « S » a coûté 8.500 dh dont 4.400 dh de charges variables et a produit


18.000 articles grâce à 40 heures de travail.
Les prévisions pour cette section étaient : un coût total de 10.000 dh dont 4.000 dh
de charges fixes pour une production de 20.000 articles grâce à 50 heures de
travail.

T.A.F :
1/ Etablir un budget flexible pour les activités suivantes : 25 h, 40 h, 50 h et 100 h.
2/ Calculer l’écart total et l ’écart sur volume
3/ Calculer l’écart global.
4/ Mettre en évidence les 3 sous-écarts

61
CORRIGE ( ECARTS SUR FRAIS DE SECTION )

BUDGET FLEXIBLE

Activité Activité
réelle normale

A = 25 A = 40 A = 50 A = 100

Charges variables 3.000 4.800 6.000 12.000

Charges fixes 4.000 4.000 4.000 4.000

Charges totales 7.000 8.800 10.000 16.000

Coût de l’U.O 280 220 200 160

Coût variable de l’U.O 120 120 120 120

Coût fixe de l’U.O 160 100 80 40

cS = 200 vS = 120 fS = 80
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