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Thème de mémoire:
L’hémovigilance et les risques transfusionnels a l’hôpital de
Khemis-Miliana
Réalisé par :
TAHAR KOUADRI MAHMOUD.
- Mes chers amis (es) : djelaili mohamed, Dhrif imad , belarbi is-
hak.mohamed mustafa ahmed ,Hannachi Imad ,Bouazghui younes et son
père Ahmed et tous les personnes qui ont participé à la réalisation de ce
travail.
La transfusion sanguine est une intervention essentielle dans la prise en charge clinique des
patients, dont elle peut sauver la vie. Tous les patients qui ont besoin d’une transfusion
doivent avoir accès de façon fiable à des produits sanguins sûrs, y compris du sang total, des
constituants sanguins labiles et des produits dérivés du plasma .elle a pour finalité de participer
aux soins des malades par I ‘apport d'éléments figures du sang. Le processus transfusionnel, allant
du prélèvement des produits sanguins labile & I ‘acte transfusionnel lui-même, peut entrainer chez
le receveur des effets secondaires indésirables : on parle alors de risque transfusionnel. La transfu-
sion devrait être adaptée aux besoins cliniques des patients, être pratiquée à temps et correctement
administrée.
Dans cette étude en vas découvrir les services de transfusion sanguine notamment le PTS de Khe-
mis-Miliana et ces détails, comment sa déroulent les processus ,une opération de collecte du sang a
était réalisée dans l hôpital et d’autres en compagne de collecte sur plusieurs endroits afin de don-
ner un aperçu sur le don du sang et les complications liées à la transfusion sanguin , Les résultats de
mon étude ont montré une maitrise plus au moins satisfaisant des conditions de la transfusion san-
guine par les professionnels, Ces risques au nombre de trois (infectieux, immunologique ou iatro-
gène), sent susceptibles d'être générés au cours des différents sous-processus composant le proces-
sus transfusionnel.
Depuis 1993, la démarche qualité dans les établissements de transfusion sanguine a pour objectif
d‘amélioration permanente du processus transfusionnel, au travers de différents outils tels que les
audits, la gestion des anomalies, les indicateurs, la traçabilité Cette démarche s'appuie sur des ré-
férentiels qui définissent de façon précise les étapes de chaque processus, mais aussi les moyens
humains et matériels nécessaires au bon déroulement de ces actes.
Mots clés : la transfusion sanguine ,.d'éléments figures du sang, risque transfusionnel, immuno-
hématologie
ملخص :
يعد نقل الدم أحد التدخالت األساسية في اإلدارة السريرية للمرضى الذين يمكن أن تنقذ حياتهم .جميع المرضى
الذين يحتاجون إلى نقل الدم يجب أن يكون لديك وصول موثوق إلى منتجات الدم اآلمنة ،بما في ذلك الدم
الكامل ،مكونات الدم ومنتجاته المشتقة من البالزما .والغرض منها هو المشاركة في رعاية المرضى عن طريق
توفير عناصر الدم .يمكن أن تسبب عملية نقل الدم ،التي تتراوح بين جمع منتجات الدم القابلة للتغير وعملية نقل
آثارا جانبية غير مرغوب فيها لدى المتلقي :وهذا ما يسمى مخاطر نقل الدم .يجب أن يكون نقل الدم الدم نفسها ً ،
مالئ ًما لالحتياجات السريرية للمرضى ،ويتم إجراؤه في الوقت المحدد ويتم إدارته بشكل صحيح .
في هذه الدراسة ،سوف نكتشف خدمات نقل الدم على مستوى نقطة نقل الدم بمستشفى خميس مليانة و
تفاصيلها ،وكيف تتطور عملياتها ،و لقد تم إجراء عملية جمع الدم في المستشفى و في نقاط غيرها غيرها في
حملة جمع في عدة أماكن من أجل إعطاء نظرة عامة على التبرع بالدم والمضاعفات المتعلقة بنقل الدم ،
أظهرت نتائج دراستي إتقانًا مرضيًا إلى حد ما لظروف نقل الدم من قبل المتخصصين ،هذه المخاطر في رقم
ثالثة (معدية ،مناعية أو عالجي المنشأ) ،من المحتمل انها ناشئة خالل العمليات الفرعية المختلفة التي تشكل
عملية نقل الدم .
منذ عام ، 3991يهدف منهج الجودة في مؤسسات نقل الدم إلى التحسين المستمر لعملية نقل الدم ،من خالل
أدوات مختلفة مثل عمليات التدقيق وإدارة الحاالت الشاذة والمؤشرات وإمكانية التتبع .ويستند هذا النهج إلى
مبادئ توجيهية تحدد بدقة مراحل كل عملية ،وكذلك باعتبارها الموارد البشرية والمادية الالزمة لحسن سير هذه
األعمال
الكلمات الرئيسية :نقل الدم .،عناصر الشكل الدم ،خطر نقل الدم ،علم الدم االمناعي
Abstract:
Blood transfusion is an essential intervention in the clinical management of patients,
whose lives can be saved. All patients who need a transfusion should have a reliable
access to safe blood products, including whole blood, labile blood constituents and
products derived from plasma. Its purpose is to participate in the care of patients by
supplying blood elements. The transfusion process, ranging from the collection of
labile blood products & the transfusion act itself; can cause undesirable side effects in
the recipient: this is called transfusionnal risk. The transfusion should be tailored to
the clinical needs of the patients, be done on time and be properly administered.
In this study, we will discover the blood transfusion services including the Khemis-
Miliana PTS and it’s details, how its processes unfolds, a blood collection operation
was carried out in the hospital and other collection campaigns on several places in
order to give an overview on blood donation and complications related to blood trans-
fusion, The results of my study showed a more or less satisfactory mastery of the
conditions of blood transfusion by professionals, These risks come in number of
three ( infectious, immunological or iatrogenic), they most likely to be generated dur-
ing the various sub-processes during the transfusion process.
Since 1993, the quality approach in blood transfusion establishments has aimed to
continuously improve the transfusion process, through various tools such as audits,
management of anomalies, indicators, traceability ,this approach is based on guide-
lines that precisely define the stages of each process, as well as the human and mate-
rial resources necessary for the proper conduct of these acts.
Key words: Key words: blood transfusion; figured elements of blood; transfusionnal risk..immuno-
hematology
SOMMAIRE :
1.3. Plaquettes : 17
2. Transfusion sanguines : 18
6.2. Plaquettes : 23
6.3. Plasma : 24
6. Accidents infectieux : 38
6.1. Maladies bactériennes : 39
7.2. Accidents transfusionnels apparaissant à distance de la transfusion (dans les jours suivant la
transfusion) : 52
2. Méthodes : 79
I. Etude épidémiologique et socioculturelle de la population d’étude : 82
1. Répartition de la population d’étude selon les tranches d’âge : 82
II. Etude des donneurs présentant des contres indications au don de sang total : 85
1. Répartition des donneurs présentant des contres indications selon l’âge : 85
4. Répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total selon le type du
donneur : 86
5. Répartition de la population d’étude selon les causes de contre-indication au don de sang total : 87
III. Etude des donneurs qualifiés aptes et qui présentent des contres indications au don de sang total : 88
1. Le pourcentage des donneurs qualifiés aptes et qui présentent des contres indications au don de sang
total : 88
2. Les causes de contre-indication au don de sang total chez les donneurs qualifies aptes au don. : 88
IV. La qualification biologique des dons de sang total (donneurs aptes au don de sang) : 89
1. Répartition de la population d’étude selon le groupe sanguin ABO : 89
Figure 9:La répartition des donneurs de sang total selon les tranches d’âge ................................................. 82
Figure 10:La répartition des donneurs de sang total selon l’âge et le sexe ................................................... 82
Figure 11:La répartition des donneurs de sang total selon l’âge et le sexe ................................................. 83
Figure 12:La répartition des donneurs de sang total selon le type du donneur ........................................... 84
Figure 13:La répartition des donneurs selon l’aptitude au don de sang total .............................................. 84
Figure 14: La répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total selon le sexe
....................................................................................................................................................................... 85
Figure 15:la répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total selon l’âge et
le sexe ............................................................................................................................................................ 86
Figure 16:La répartition des donneurs de sang présentant des contres indications au don de sang total selon
le type du donneur ......................................................................................................................................... 86
Figure 17:La répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total selon le
caractère temporaire ou permanant .............................................................................................................. 87
Figure 18:Les causes de contre-indication au don de sang total chez les donneurs qualifiés aptes au don. 88
Figure 19:La répartition de la population d’étude selon les groupes sanguins ABO ................................... 89
Figure 20:La répartition des donneurs de sang total qualifiés aptes selon leur RHD ................................. 89
Liste des tableaux :
Tableau 1:Dépistage des agents pathogènes réalisé sur les dons de sang ..................................................... 28
Tableau 2:Efficacité des moyens diagnostiques au cours de l’évolution de l’infection chagasique ............. 44
Tableau 3:Proposition d’une attitude concernant la prévention de transmission par la transfusion sanguine de
plasmodies pouvant être responsable ............................................................................................................ 50
Tableau 7:Répartition des donneurs de sang total selon le lieu de résidence .............................................. 83
Tableau 8:la répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total selon l’âge85
La première transfusion sanguine couronnée de succès enregistrée a été exécutée par le mé-
decin britannique Richard plus bas en 1665 quand il a saigné un crabot presque à la mort et a alors
rétabli l'animal en transfusant le sang d'un autre crabot par l'intermédiaire d'une artère attachée.
En 1667, Jean-Baptiste Denis qui était médecin au Roi Louis14, exécuté la transfusion
sanguine d'un animal à un être humain. Denis a transfusé le sang d'un mouton à un garçon d'ado-
lescent de 15 ans et plus tard à un travailleur, dont chacun d'eux ont survécu les transfusions.
En 1818, l'obstétricien britannique James Blundell a avec succès transfusé le sang humain à
un patient qui a était hémorragique pendant l'accouchement. En 1901, Karl Landsteiner, un méde-
cin autrichien a découvert les premiers groupes sanguins humains, qui ont aidé la transfusion pour
devenir une pratique plus sûre.En exécutant expérimente dans ce qu'il a mélangé des prises de sang
prélevées de son personnel, Landsteiner a découvert les groupes sanguins A, B et O et a déterminé
les mandants fondamentaux de la compatibilité d'ABO. En 1907,
un chirurgien américain Reuben appelé Ottenberg a proposé que du sang patient et de dis-
tributeur devrait être groupé et croisé être apparié avant une procédure de transfusion sanguine.
Entre 1914 et 1918, des anticoagulants tels que le citrate de sodium se sont avérés pour
prolonger la durée de conservation du sang et de la réfrigération également prouvés pour être
moyen efficace de préserver le sang.
Pendant les années 1920 et les années 30, le don volontaire du sang pour le stockage et l'uti-
lisation ont été commencés. À environ le même temps
une méthode de décomposer le sang en ses parties des éléments pour obtenir l'albumine, la
gammaglobuline et le fibrinogène, par exemple.
Chaque année, plusieurs malades sont transfusés sur l’étendue du territoire national. Des patients
atteints de leucémie, de cancers, mais aussi des homophiles, des grands brûlés, des accidentés de la
route et des personnes victimes d’hémorragies importantes. Certains ont besoin de globules
rouges, d’autres de plasma ou de plaquettes.
La transfusion sanguine (TS) a été un grand secours à la survie des millions de personnes mena-
cées de mort. Comme la plupart des actes thérapeutiques, la transfusion sanguine a des risques et
des effets qui peuvent être dangereux voire mortels, leur prévention repose sur la compétence, la
vigilance, la connaissance et la conscience professionnelle du personnel soignant.
Le maitre mot de la TS est « l’hémovigilance »proprement dite, c’est à dire la sécurité transfusion-
nelle, qui repose sur des bases concrètes. La négligence dans la pratique des mesures
d’hémovigilance peuvent mettre la vie du malade en jeu. ce modeste mémoire de fin d’étude est
basé sur les risques de la transfusion sanguine et l’hémovigilance ; au-sien de ce travail on va con-
naitre des notions générales sur la transfusion les produits sanguins et leur utilisation. Puis on va
parler au 2eme chapitre aux accidents transfusionnels. Au 3eme chapitre les contre-indications de
transfusion sanguines seront expliqués, et finalement au 4eme chapitre on parlera de
l’hémovigilance et la sécurité transfusionnels
Enfin, par manque de données et de collecte, on a jugé utile de réaliser l’étude prospective sur 500
donneurs, dont l’objectif est de déterminer les CI au don de sangtotal au niveau du point de Trans-
fusion Sanguine (PTS) du l’établissement publique hospitalier(EPH) de Khemis-Miliana sur une
période de ‘à jour à raison d’UN travail effectué 2 fois par semaine.
Chapitre I : Généralités sur la Transfu-
sion Sanguine
Chapitre I : Généralités sur la Transfusion Sanguine
1. Le sang :
Le sang est un tissu conjonctif présent chez la plupart des animaux évolués. c’est un liquide rouge
biologique circulant dans les artères et les veines sous l’impulsion du cœur. Ce liquide sert à diffu-
ser l'oxygène les hormones et les éléments nutritifs nécessaires aux processus vitaux de tous les
tissus du corps, et à évacuer les déchets tels que le dioxyde de carbone ou les déchets azotés. Il sert
également à amener aux tissus les cellules et les molécules du système immunitaire, et à diffuser les
hormones dans tout l'organisme. »(Raymonde Gilles, Michel Anctil ;2006)
Ces éléments figurés constituent 45 % du sang entier, ce sont toutes les cellules contenues dans le
sang. Les 55 % restants constituent le plasma sanguin, un liquide jaunâtre qui est la phase liquide et
sert de suspension pour le sang. Un humain adulte est doté de 4 à 6 litres de sang. ., ce qui repré-
sente environ 8% de son poids total Le sang assure une fonction de transport dans tout le corps. Il
amène l’oxygène nécessaire au fonctionnement des organes et débarrasse ces derniers des déchets
qu’ils rejettent
Les globules rouges, encore appelés « hématies » se présentent comme des cellules incapables
de mouvements propre mais extrêmement déformables, dont la forme d’équilibre est un
disque aplati, ovalisé (circulaire chez les mammifères). Les globules rouges sont les plus
petits composants du sang (7,7 µ de diamètre) et les plus nombreux : 5.10
Les globules blancs ou les leucocytes, sont des cellules nuclées, comprenant les polynucléaires
(p. neutrophiles, p. basophiles), les lymphocytes et les monocytes. Les globules blancs interviennent
dans la réaction immunitaire principalement dans la lutte contre les agents infectieux (N. Kubab, l.
al ;2015).
1.3. Plaquettes :
Les plaquettes sanguines humaines sont des cellules anucléées qui jouent un rôle majeur dans
l’hémostase primaire. Parmi les nombreux récepteurs présents à leur surface, les plaquettes
expriment les «Toll-Like Receptor » (TLR), récepteur clés de l’interaction entre l’immunité
innée et adaptive. La réponse plaquettaire est variable en fonction de l’activation par un
stimulus hémostatique( Julien Berthet ;2011).
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Chapitre I : Généralités sur la Transfusion Sanguine
2. Transfusion sanguines :
La transfusion sanguine est l’administration par voie intra veineuse d’un concentré érythrocytaire
ou d’un dérivé sanguin comme le plasma ou les plaquettes d’un ou de plusieurs donneurs sains à un
patient.
La transfusion autologue programmée est efficace à ce jour puisqu’elle réduit la transfusion homo-
logue, même si elle augmente le risque global de transfusion (autologue et homologue confon-
dues).Elle est également bénéfique pour le patient puisqu’ il y a trois ou quatre fois moins de décla-
rations d’effets indésirables que pour la transfusion de sang homologue.(P Hervé,et al,2005)
,Cependant, la transfusion autologue programmée augmente le risque d’anémie préopératoire ,et
donc la nécessité d’une transfusion pré-ou post-opératoire. La transfusion autologue programmée
entraîne également une déplétion martiale importante, puisqu’à 1ml de globule rouges correspond à
1ml
Quel que soit le lieu où elle est collectée et sa destination de transfusion, une poche de sang suit une
procédure standard qui permet d’assurer sa sécurité depuis son prélèvement jusqu’à sa prescription
au patient. Chaque donneur de sang répond à un questionnaire médical puis passe un entretien indi-
viduel avec un médecin pour déterminer s’il est apte au don.
Le sang humain possède des marqueurs d’identité au sein de chaque groupe sanguin (A, B, AB et
O) et chaque rhésus (+ ou -). C’est le système ABO.
Avant toute transfusion, les tests d’immuno-hématologie permettent d’éviter la rencontre entre des
anticorps et antigènes opposés et permettent aussi de sélectionner les globules les plus proches de
ceux du donneur.
Après la qualification et la préparation des poches, elles sont distribuées aux hôpitaux et cliniques
qui en font la demande pour être transfusées au receveur. Les moments clés dans la vie d’une poche
de sang sont :
- l’examen du donneur,
- le transport,
La sélection médicale des candidats au don de sang est primordiale pour exclure les sujets à
risque et pour limiter le plus possible le nombre de dons prélevés pendant la fenêtre
sérologique ment silencieuse. Cette sélection repose sur une information des donneurs pour
favoriser une démarche d’auto-exclusion du don de sang et un entretien médical visant à
déceler les symptômes ou les facteur de risque d’infections conduisant, selon les cas , à une
exclusion temporaire ou définitive du don du sang( cordonnier, Herbrecht ;2000).
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Chapitre I : Généralités sur la Transfusion Sanguine
Une transformation est une opération qui modifie en quantité ou en qualité les caractéristiques du
produit qui la subit.
3.1. La déleucocytation :
Elle est obligatoire en France depuis le 1" avril 1998 pour les concentrés globulaires rouges (CGR)
et les concentrés plaquettaires (CP), et depuis le 15 avril 2001 pour le plasma fiais congelé (PFC).
La déleucocytation consiste, par filtration, à diminuer le nombre de leucocytes résiduels dans les
P.S.L. Un CGR non déleucocyté contient 2 à 5 X 10' leucocytes. Un CGR déleucocyté contient
moins de 106 leucocytes. La déleucocytation est destiné à réduire de nombreux effets indésirables
de la transfusion :
3.2. La déplasmatisation :
transfusionnelles anaphylactiques ,déficit en IgA sériques avec présence d'anticorps anti-IgA dans
le plasma du receveur) chez le nouveau-né (la déplasmatisation s'impose lorsque le produit à trans-
fuser contient un anticorps potentiellement dangereux) Elle n'est plus justifiée chez les patients at-
teints d'hémoglobinurie paroxystique nocturne.
3.3. La cryoconservation :
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Chapitre I : Généralités sur la Transfusion Sanguine
La cryoconservation Permet une conservation prolongée des CGR et CP .Elle entraîne simultané-
ment une déplasmatisation. Selon la température de conservation, la durée de stockage varie de 4
mois à 20 ans. Elle est indiquée chez les patients de phénotypes rares, lorsqu'un traitement transfu-
sionnel est prévisible. Les CPA décongelés ont un rendement transfusionnel de 50% par rapport aux
CPA frais.
Les CP et les CGR sont exposés à une dose de rayonnements ionisants de 25 à 45 Grays (régle-
mentation française), afin de prévenir la survenue d'une maladie du greffon contre l'hôte. Elle n'est
pas réalisée sur le PFC. Elle est indiquée :
Chez les patients porteurs d'un déficit immunitaire congénital cellulaireen cas de transfusion de PSL
issus d'un don dirigé intrafamilial, quel que soit le lien de parenté.
En cas de transfusion in-utéro ou chez le prématuré dans certaines poly chimiothérapies antican-
céreuses intensives.
Elle est indiquée lors de transfusions répétées chez le nouveau -né, afin de diminuer le nombre de
donneurs.
Elle est essentiellement indiquée en pédiatrie ou le volume injecté doit être contrôlé.
Une qualification est liée aux caractéristiques du donneur. Elle ne modifie pas le contenu.
4.1. Le phénotypage :
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Chapitre I : Généralités sur la Transfusion Sanguine
un CGR est phénotypé lorsque les 5 antigènes C, c, E, e (système Rhésus) et KELL l(Système Kell)
sont déterminés. Le phénotypage peut être étendu aux différents systèmes (ex. : Duf@. . .). Il s'agit
du phénotypage étendu. Le phénotypage des CGR a deux objectifs :
- la prévention des accidents hémolytiques transfusionnels chez les receveurs ayant ou ayant eu des
anticorps anti-transfusionnels
- un CPA est phénotypé lorsque les systèmes HLA et HPA sont testés.
Le phénotypage des CPA. est indiqué :
- lors de thrombopénies centrales chez les patients al10 immunisés par des transfusions ou des gros-
sesses antérieures
4.2. La compatibilité :
La qualification compatibilisée est attribuée aux PSL lorsque l'épreuve directe en laboratoire a dé-
montré que le sérum du receveur ne contenait pas d'anticorps dirigés contre le donneur.
Cette qualification s'applique aux PSL provenant de donneurs CMV négatifs lors du don. La dispo-
nibilité des produits CMV négatifs est limitée. La séroprévalence des anticorps anti CMV est de 50
à 80% dans la population des donneurs de sang. Elle est indiquée :
- chez les femmes enceintes CMV négatives ou de statut sérologique inconnu vis-à- vis du CMV
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Chapitre I : Généralités sur la Transfusion Sanguine
Le plasma étant un produit acellulaire, il n'y a pas d'indication à pratiquer des transformations
autres que la division d'unités pour l'usage pédiatrique. Le PFC est le seul PSL a bénéficié d'une
sécurisation vis-à-vis du risque de transmission d'agents infectieux.
Le PFC sécurisé par quarantaine est issu d'un seul donneur. Il est congelé dans les 24 heures après
le don. Après un délai de 120 jours (délai nécessaire pour couvrir la séroconversion des virus dépis-
tés) et après contrôle sérologique du donneur, le produit peut être utilisé sous la forme de PFC sé-
curisé homologue.
La viro-atténuation est effectuée par un traitement solvant - détergent sur un mélangede plasmas de
même groupe sanguin AB0 (maximum 100 dons).
Cette étape est réglementée par l’Arrêté du 24 avril 2002. Elle est sous la responsabilité de
l’établissement de santé. Le transport peut être assuré par le personnel dépendant de
l’établissement de santé, ou bien par du personnel de l’établissement de transfusion sanguine
(ETS). Il doit respecter des conditions permettant une bonne conservation des PSL,
notamment de température (2et 10°C pour les concentrés globulaire et le plasma frais congelé,
entre 18et 24 °C pour les plaquettes)(Lefrère et Schved ; 2010).
6. Utilisations :
Le sang complet n’est plus utilisé tel quel : du sang du donneur, en extrait certains types de transfu-
sion :
- Le sang total n’est pas un « concentré érythrocytaire ». Sa seule indication est la transfusion mas-
sive (1masse sanguine) chez le nouveau –né
-le Concentré érythrocytaire standard : suspension de globules rouge obtenu à partir de 1unité de
sang total qui est conservé à 4° C pendant 21 jours(Adjedj et Askin;2003)..
Le produit sanguin labile obtenu par une aphérèse de globules rouge (érythraphérèse) pratiquée sur
un seul donneur en utilisant un séparateur de cellules automatique ,concentré de globules rouge ap-
pauvri en leucocytes .
6.2. Plaquettes :
Les indications de la transfusion de plaquettes doivent tenir compte d’une série de facteurs :
présence de saignement actif ou risque de saignement (chirurgie ou autre intervention sanglante), la
facilité de contrôler le saignement, le degré de dysfonctionnement plaquettaire éventuel et la pré-
sence d’autres anomalies de la coagulation(VINCENT.2009).
Le concentré de plaquettes est obtenu par centrifugation, et contient également des leucocytes
et du plasma avec ses constituants, y compris les cytokines. Ils n’y a pas de test de compatibilité
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Chapitre I : Généralités sur la Transfusion Sanguine
faible pour les plaquettes, si bien qu’elles sont préparées sans tenir compte du groupe sanguin. Elles
proviennent en général de plusieurs donneurs. Les inconvénients de transfusion de plaquettes sont :
6.3. Plasma :
Le plasma contient de l’eau, des électrolytes, des facteurs de coagulation et d’autres protéines
(principalement de l’albumine) dont la plupart sont stable à température de réfrigération,
c’est- à dire entre +2°C et +6°C(World HealthOrganization ; 2008).
Contrairement aux fractions sanguines, les dérivés du plasma comme l’albumine ou les immuno-
globulines sont des protéines spécifiques stériles et concentrées, obtenues à partir d’un mélange de
plasma de nombreux donneurs par fractionnement, procédé pharmaceutique complexe.
Le plasma prélevé par aphérèse chez des hommes non transfusés ou des femmes n’ayant pas eu
d’enfant (à cause de l’immunisation anti-HLA), peut être conservé congelé un an à -25°C, après un
traitement d’atténuation bactérienne et viral par les procédés B.H. (bleu de méthylène), ou amotosa-
len (psoralène). Il s’agit alors de PFC issu d’un seul donneur. Ce produit (soit l’un, soit l’autre) est
préparé par tous les établissements de transfusion.
Le plasma issu soit d’aphérèse, soit de la déplasmatisation du sang total (ce qui donne un plasma,
un concentré érythrocytaire, et parfois un concentré de paquettes) fractionné en ses différents élé-
ments : essentiellement l’albumine, les facteurs coagulants et les anticorps.
Les anticorps sont injectés en cas de désordre immunitaire (déficit immunitaire, maladie auto-
immune ….), ou encore pour prévenir une infection en cas d’exposition à un risque de contamina-
tion (exemple : tétanos, hépatite B …..) L’albumine (une protéine) et le plasma total sont transfusés
aux grands brûlés qui les perdent par la peau, et aux blessés graves.Les facteurs coagulants eux, ont
utilisés pour traiter certaines maladies hémorragiques : l’hémophilie par exemple(otsmane ghaliya-
medaour N ; 2012).
Le plasma frais congelé est un produit liquide jaunâtre composé d’eau, de sels minéraux, de subs-
tances nutritives, de vitamines, et d’hormones. Il est contenu dans une poche plastique rectangu-
laire, sur laquelle est apposée une étiquette indiquant tous les renseignements obligatoires (nom du
produit sanguin labile, groupe sanguin, numéro du don, date de prélèvement, date limite
d’utilisation, température de conservation en stockage: inférieure à - 25°C). Le PFC est décongelé à
l’ETS avant d’être transporté. Donc pendant le transport ce produit est conservé à température am-
biante tant que celle-ci ne dépasse pas les +37°C. Cela signifie aussi que le conteneur n’a pas besoin
d’être refroidi avant le transport.
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Chapitre I : Généralités sur la Transfusion Sanguine
7.2. Le concentré de globules rouges (ou CGR) :
Le concentré de globules rouges est un liquide très épais, de couleur rouge sombre. La durée de vie
des globules rouges est de 120 jours. Le concentré de globules rouges est, comme le PFC, contenu
dans une poche plastique rectangulaire sur laquelle est apposée une étiquette avec les mêmes infor-
mations obligatoires exceptée la température de conservation hors transport qui est entre +2°C et
+8°C. En revanche le transport de CGR doit être fait entre +2°C et +10°C. Pour cela il est donc in-
dispensable de refroidir le conteneur avant d’y placer les pochettes
Le concentré de plaquettes est un liquide de couleur jaunâtre. La durée de vie des plaquettesest de 5
jours. Le CP est contenu dans une poche plastique, dont les dimensions sont différentes de celles du
PFC ou du CGR : c’est une poche de forme rectangulaire moyenne ou allongée, sur laquelle est
apposée une étiquette indiquant tous les renseignements obligatoires qui sont les mêmes que pour
PFC ou CGR sauf pour la température de conservation qui, elle, est entre +20°C et +24°C, sous
agitation et avec la précision de ne surtout jamais exposer au froid. Donc le conteneur de transport
n’est pas refroidi avant d’accueillir les CP. Ces trois produits étant différents et ne se conservant
pas à la même température, ils ne sont pas transportés dans les même conditions.
Dans le monde, comme en Europe, on retrouve une très grande variété desorganisations des sys-
tèmes transfusionnels.
(Pratique nouvelle de la transfusion sanguine, J.-J. LEFRERE et P. ROUGER, 2ème édition, avril 2006)
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Chapitre II : les contre-indications à la
transfusion sanguine et les Risques
transfusionnels
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
I. Risques transfusionnels :
1. Introduction :
Les risques infectieux en transfusion érythrocytaire Avant de passer en revue les risques attachés
aux différents types d’agents infectieux, il est utile pour la compréhension de ces risques de prendre
connaissance d’un certain nombre de facteurs clefs qui vont les influencer.
De nombreuses études confirment que la prévalence chez les donneurs de sang de plusieurs agents
pathogènes est inférieure à celle de la population générale (Institut de Veille Sanitaire;2003).
C’est le résultat d’une information, fournit notamment à l’occasion de l’entretien médical, qui
aboutit à l’auto-exclusion des donneurs à risque pour ces agents. Chez les donneurs réguliers se
rajoute bien sûr l’effet de l’éviction du don du sang des sujets trouvés positifs, entraînant une préva-
lence encore plus basse que chez les nouveaux donneurs.
La présence de l’agent pathogène dans le sang et les conditions de cette dernière sont déterminantes
dans le risque lié à la transfusion sanguine. Les agents viraux non persistants ne représentent pas un
risque transfusionnel, sauf exception comme le virus de l’hépatite A (VHA) ou le parvovirus B19.
Par ailleurs, pour certains virus comme le cytomégalovirus (CMV) ou human T-cell leukemia re-
trovirus (HTLV), le risque sera essentiellement attaché à la présence dans les produits sanguins des
leucocytes qui les hébergent, alors que pour d’autres comme le VHB, le risque tiendra surtout à la
présence de virus libre dans le sang.
Certains agents pathogènes font l’objet d’un dépistage spécifique réglementaire pratiqué sur tous
les dons des donneurs (cf. Tableau 1). Dans ce cas de figure, les donneurs de sang font l’objet d’une
surveillance épidémiologique relative à ces agents pathogènes. Celle-ci vise notamment à détermi-
ner le risque résiduel de ne pas repérer un donneur contaminant du fait soit de la phase de sérocon-
version (délai entre la contamination et l’apparition de la positivité en sérologie) comme par
exemple pour le virus de l’hépatite B (VHB) et l’HTLV, soit de la phase d’éclipse (délai entre la
contamination et l’apparition de la positivité en biologie moléculaire) comme pour le virus de
l’hépatite C (VHC) et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) (Kleiman S et al,1997).
Les méthodes de calcul de ce risque résiduel sont désormais universelles et la pertinence de leurs
résultats a pu faire l’objet d’une vérification réelle par les déclarations de l’hémovigilance pour
certains virus(Assal A et al, 2003). Ce dépistage réglementaire fait l’objet d’une actualisation régu-
lièreen fonction de l’évolution des risques et des méthodes. C’est ainsi qu’une recherche active est
entreprise pour tenter d’y intégrer la recherche des bactéries dans le don, mais qui ne devrait pas
pouvoir avoir lieu avant encore quelques années
27
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Tableau 1:Dépistage des agents pathogènes réalisé sur les dons de sang
Virus Marqueur
Anticorps anti-HBc
Bactéries Marqueur
anti CMV
Parasites Marqueur
* DGV : dépistage génomique viral par technique d’amplification de type « polymerase chain reaction »
(PCR).ou dérivée (J.-Y. Py,2003),
28
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
- Manifestations Clinique :
-Fièvre.
-Malaises.
-Frissons.
-Ictère (jaunisse).
-Dyspnée (essoufflement).
29
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Mesures préventives :
C - Syndrome frisson-hyperthermie :
Conduite à tenir :
l'arrêt de la transfusion ; réalisation d’un bilan immuno-hématologique une hémoculture sur le ma-
lade et le PSL et/ou une recherche d'anticorps anti-HLA.
Ces réactions sont en général modérées et ne mettent pas en jeu le pronostic vital du patient. Elles
tiennent le plus souvent (Lin JS et al,2002).à la présence de cytokines pyrogéniques chez le rece-
veur lors de la transfusion. Ce sont les réactions transfusionnelles les plus fréquentes.
L’hémovigilance nationale constate un taux d’environ 1 pour 1000 CGR transfusés. Elles posent
d’abord un problème de diagnostic différentiel avec deux causes ne relevant pas d’un mécanisme
immunologique direct, une fois qu’un éventuel processus d’hémolyse a été écarté par des analyses
de contrôle :
- la présence de bactéries et/ou de toxines bactériennes dans le CGR, résultant d’une contamination
bactérienne de ce dernier ; dans les données relevées par l’hémovigilance nationale (Agence Fran-
çaise de sécurité sanitaire des produits de santé ; 2003.), cette cause est plutôt exceptionnelle
avec les CGR (11 cas en 2001)
- la présence de cytokines dans le CGR transfusé, provenant des leucocytes du donneur et qui se
sont accumulées lors du stockage du produit au fur et à mesure de la mort de ces derniers ; ce méca-
nisme, beaucoup moins net avec les CGR qu’il ne l’est avec les produits plaquettaires, devrait logi-
quement être en recul depuis la déleucocytation des CGR en 1998, qui retire les leucocytes avant
qu’ils ne relarguent leurs médiateurs. Elles posent ensuite un problème de diagnostic tout court :
- la fréquence des anticorps anti-HLA et/ou anti-leucocytaire paraît très dépendante des tech-
niques de mise en évidence utilisées avec des études démontrant jusqu’à 90 % de présence de ces
anticorps si un très large panel de réactions est utilisé, d’où un questionnement sur la signification
des réactions avec bilan immunologique négatif : anticorps absents ou seulement non détectés ?
Dans plusieurs études, y compris dans le suivi de l’hémovigilance nationale, le nombre de ces réac-
tions ne semble pas baisser depuis la déleucocytation des produits alors que celle-ci devrait agir
30
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
par deux biais : la diminution de l’immunisation d’une part et la diminution des cibles des anticorps
dans les CGR d’autre part ; on notera toutefois l’existence d’autres études contradictoires qui, elles,
concluent à un impact favorable de la déleucocytation (Ibojie J et al,2002).
notamment si on focalise l’analyse sur les incidents transfusionnels réellement liés à la transfusion
(Andreu G et al,2002). Des réactions fébriles ont également été écrites, plus rarement, avec des
anticorps présents chez le donneur
3. Manifestations allergiques :
A - manifestations cliniques :
Réactions anaphylaxie est une réaction d’hypersensibilité avec atteinte de plusieurs organes cibles.
Elle est caractérisée par l’apparition soudaine des symptômes et la rapidité de leur évolution.
Elle peut être :
L'incompatibilité protéique est rare, mais conduit à des accidents de haute gravité : le choc anaphy-
lactique lié à la présence d'un anticorps anti-IgA chez le receveur. Les signes cliniques sont très
variés : réactions cutanées, atteinte pulmonaire, cardio-vasculaire ou digestive. Le choc anaphylac-
tique peut aboutir au collapsus et au décès du patient.
anxiété, cyanose, dyspnée, signes digestifs, douleur lombaire, frissons, urticaire, bronchospasme .
La déleucocytation des produits sanguins labiles a permis de diminuer très fortement ce risque.
Toutefois, ce risque reste présent lors de transfusion de concentrés de plaquettes chez des patients
polytransfusés ou chez des femmes ayant développé ce type d'anticorps lors de la grossesse.
Ces anticorps conduisent à une destruction rapide des plaquettes, parfois à une vive sensation de
froid avec des frissons parfois intenses chez le receveur, avec une pâleur, une tachycardie et
une hypotension modérée. Dans de rares cas, elle peut aussi conduire à un purpura thrombopé-
nique aigu
Le TRALI (transfusion-related acute Lung injury) Décrite depuis près de 50 ans, cette compliaion
se distingue progressivement des autres syndromes respiratoires aigus quipeuvent être retrouvés
dans le choc hémorragique ou dans les complications allergiques de la transfusion sanguine( Kopko
PM, et al,2002).
C’est un œdème aigu pulmonaire non cardiogénique grave survenant 1 à 6 heures après le début
d’une transfusion de PSL. Cette détresse respiratoire aiguë s’accompagne de : hypoxémie, hypoten-
sion artérielle, tachycardie, fièvre et cyanose. La radiographie pulmonaire montre des infiltrats dif-
31
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
fus notamment des infiltrats alvéolaires et interstitiels bilatéraux diffus souvent à prédominance
péri-hilaire .Il est rare mais grave et souvent fatal.
Le mécanisme initialement incriminé est fondé sur la réaction entre des anticorps anti-HLA ou anti-
leucocytes chez le donneur de sang entrant en conflit avec les cellules du receveur. Plus rarement,
l’inverse a été retrouvé. La fréquence de cette réaction, la plus grave de celles qui sont liées aux
anticorps anti-leucocytes, ainsi que son ou ses mécanismes restent sujets à controverse c est (troi-
sième cause de mortalité transfusionnelle en 2000 aux États-Unis).
Début 2003, sans doute dans les incidents allergiques et dans les surcharges volémiques. (J.-Y.et al,
2003).
On trouve aussi des réactions urticaires qui sont liées à des protéines plasmatiques présentes dans
les produits transfusés. Et Parfois d’Œdème de Quincke.
Ce conflit immunologique brutal, quelques jours après une transfusion, en relation avec
l’émergence d’un anticorps antiplaquettaire 5 à 15 jours après la transfusion de concentrés plaquet-
taires ou d’autres PSL pouvant comporter des plaquettes dont les concentrés globulaires, cette com-
plication est relativement rare (environ 250 cas décrits dans la littérature). Il s’agit en général de
receveurs avec un passé d’immunisation, obstétricale (souvent chez la femme d’âge moyen) le plus
souvent et accessoirement transfusionnelle.
Sa a manifesté chez une femme d’âge moyen ayant eu des enfants qui devient brutalement thrombopénique 8
à 10 jours après avoir été transfusée. Lors de cette transfusion,des signes particuliers ont pu être notés tels
que fièvre, frissons voire bronchospasme. Lathrombopénie est habituellement très sévère et s’accompagne de
signes hémorragiques tels que pétéchies, purpura, hémorragies muqueuses. Dans les cas les plus graves, des
hémorragies viscérales voire intracrâniennes peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Parfois la symptomato-
logie est plus fruste (C Kaplan)
-Se manifeste par une pancytopénie, rash et parfois diarrhées environ 8-10 jours post transfusion;
Causée par l’implantation et la prolifération des lymphocytes du donneur de produit sanguin chez
le receveur.
-Causes de déclenchement :
Généralement ce sent des Lymphocytes plus compétents dans le produit transfusé. ou le Présence
d’allo-antigènes chez le receveur différent de ceux du donneur.
par fois même le système immunitaire du receveur est incapable de rejeter les lymphocytes transfu-
sés. on devise les conditions en deux catégories :
- Immunodéficience congénitale.
- Prématurité
- Cancer (Hodgkin).
- SIDA
Prévention de la GVH :
Pour éviter ce risque, les produits sanguins transfusés à ces patients sont irradiés afin d'éviter la pro-
lifération des cellules lymphoïdes. L'apparition d'un tel conflit chez le patient conduit généralement
au décès de celui-ci en quelques semaines.
Un ou deux jours avant la perfusion de cellules souches, le patient recevra des associations de mé-
dicaments pour aider à prévenir la GVH, par exemple :
de la cyclosporine et du méthotrexate;
Ces associations suppriment le système immunitaire. Le patient devra continuer à les prendre pen-
dant plusieurs mois après la greffe.
Pour diagnostiquer une GVH, le médecin effectuera probablement une biopsie de l’un des organes
affectés. La gravité de la GVH sera évaluée, depuis un grade I (la plus légère) à un grade IV (la plus
grave). (« Réaction du greffon contre l’hôte (GVH) | Société de leucémie et lymphome du Ca-
nada » s. d.)
C’est le mécanisme le plus fréquent. Le plasma du donneur va véhiculer selon les cas :
- un allergène reconnu par les anticorps du receveur : molécule d’origine médicamenteuse, alimen-
taire, issue de la poche contenant le sang ou du processus de prélèvement, etc.... ;
33
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
- un allo-antigène provoquant l’immunisation du receveur dans un premier temps puis une réponse
immune lors de la deuxième exposition : protéines plasmatiques comme le complément,
l’haptoglobine ou les IgA : C il peut s’agir de receveur déficitaire dans la protéine comme par
exemple le déficit en IgA qui touche 1 personne sur 900 ; il peut s’agir d’une immunisation consé-
cutive au polymorphisme de la protéine, lors d’un contact transfusionnel ou obstétrical ;
- il faut sans doute évoquer aussi l’hypothèse, chez des receveurs atopiques, de réactions concomi-
tantes sans rapport avec un constituant transfusé.(« Détermination des particularités phénoty-
piques érythrocytaires des donneurs de sang du groupe O de Tlemcen - PDF Free Download »
s. d.)
4.1.1.L’allo immunisation est plus fréquente chez la femme :elle s’immunise deux fois
plus souvent que chez l’homme.
4.1.3. L’allo immunisation peut exploser et aboutir à un blocage :plus un sujet possède
d’anticorps, plus il a des risques d’en fabriquer d’autres.
4.1.5. La RAI et le test de compatibilité ont une durée de validité limitée dans le temps :
3 jours.
4.1.6. L’allo immunisation est globale :elle concerne le système HLA et les autressystèmes de
groupes sanguins.
C’est que la surcharge volumique transfusionnelle soit souvent méconnue et sous-rapportée, ré-
cemment, elle a été reconnue comme la cause la plus fréquente de décès lié à la transfusionselon la
FDA (Food and Drug Administration, 2017).
L’osmolarité élevée des produits sanguins attire du liquide extracellulaire dans l'espace intra vascu-
laire en quelques heures, ce qui peut entraîner une surcharge circulatoire volumique transfusionnelle
chez les patients fragiles (p. ex., ceux qui ont une insuffisance cardiaque ou rénale significative).
Les globules rouges doivent être perfusés lentement. Le patient doit être mis en observation et,si des
signes d'insuffisance cardiaque (p. ex., dyspnée, crépitant) apparaissent, il faut interrompre la trans-
fusion et commencer des traitements de l'insuffisance cardiaque.
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Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Le traitement habituel repose sur un diurétique tel que le furosémide 20 à 40 mg IV. Parfois, on
peut administrer en même temps aux patients nécessitant un volume de perfusion de plasma plus
élevé destiné à traiter un surdosage en warfarine, une petite dose de furosémide; cependant, le com-
plexe prothrombique humain (PPSB) est la technique de choix chez le patient jeune. Les patients à
haut risque de surcharge volémique transfusionnelle (p. ex., ceux qui ont une insuffisance cardiaque
ou une grave insuffisance rénale) sont traités de manière préventive par un dIurétique (p. ex., furo-
sémide 20 à 40 mg IV)(« Complications des transfusions - Hématologie et oncologie » s. d.)
Les anémies sidéroblastiques sont des affections très rares, dues à un déficit de la synthèse de
l'hème par anomalie de la synthèse de la proto-porphyrine, ou de l'incorporation du fer dans la pro-
to-porphyrine. Elles sont caractérisées par la présence de sidéroblastes en anneau dans la moelle
osseuse.
Classification :
A- Anémies sidéroblastiques congénitales :
Ce sont des anémies arégénératives microcytaires et hypochromes. Le diagnostic est porté pendant
l'enfance, ou chez l'adulte jeune. Elles sont très hétérogènes tant génétiquement que dans leur pré-
sentation clinique. Elles peuvent être autosomiques dominantes ou récessives, mais la forme la plus
fréquente est liée au chromosome X. Certaines formes sont sensibles à l'administration de pyri-
doxine (vitamine B6). Tous les patients porteurs d'une anémie sidéroblastique héréditaire, présen-
tent une surcharge en fer majeure. La biopsie hépatique montre une surcharge en fer superposable à
celle observée en cas d'hémochromatose primitive, et la cirrhose micronodulaire est fréquente après
30 à 40 ans. Celle-ci est en général bien compensée, et l'insuffisance hépatique est tardive. La pig-
mentation cutanée est rare, et les complications endocriniennes ou cardiaques, sont encore plus tar-
dives. L'importance de cette surcharge ne paraît pas corrélée avec la sévérité de l'anémie et des be-
soins transfusionnels. Ainsi des cirrhoses ont été décrites associées à une anémie minime. La ponc-
tion-biopsie hépatique, est indispensable pour évaluer l'importance de la surcharge hépatique en fer,
et des lésions histologiques. Il semble que la surcharge en fer ne soit pas en relation avec les muta-
tions du gène de l'hémochromatose familiale. (« Anémies sidéroblastiques - Vulgaris Médical »
s. d.)
Conduite tenir :
Selon l'importance de la surcharge hépatique en fer, un traitement par saignées pourra être proposé
en cas d'anémie modérée, Un traitement par déféroxamine sera indispensable en cas d'anémie sé-
vère nécessitant des transfusions répétées.
il s'agit d'une anomalie clonale de l'hématopoïèse se manifestant par une anémie minime à modérée. C'est
une maladie du sujet âgé, dont l'évolution se fait rarement vers une leucémie aiguë myéloïde. La survie
moyenne est de 8 ans. Le décès est le plus souvent en relation avec les conséquences de l'anémie chronique
de la surcharge en fer associée. Le statut hétérozygote pour le gène HFE pourrait être un facteur favorisant de
la surcharge en fer. Celle-ci est également aggravée par une supplémentation orale en fer, malencontreuse
prescrite pour anémie microcytaire, et surtout par les transfusions.
35
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Conduite à tenir :
C es un traitement chélateur par déféroxamine, peut être intéressant, d'autant plus que, s'il est efficace pour
réduire la surcharge en fer, il pourrait améliorer l'anémie et diminuer les besoins transfusionnels parfois de
plus de 50 % . Mais l'obligation à des perfusions quotidiennes est très mal acceptée par ces malades âgés,
d'où l'intérêt dans cette indication d'un traitement oral par défériprone.
Ce sont des maladies rares (quelques centaines de cas décrits). Elles se révèlent par une anémie
macro, ou normocytaire, minime, ou modérée (8-11 g d'hémoglobine/dl). On distingue trois types :
CDA I.
CDA II.
CDAIII, ont été décrits en fonction des critères morphologiques des globules rouges. La plus fré-
quente (CDA II) est due à une anomalie du gène d'une alpha-mannosidase. Elle entraîne des
troubles de la glycosylation des protéines, et aboutit en particulier, à des anomalies du cytosquelette
du globule rouge.
Conduite à tenir :
L’hémochromatose ou Hémosidérose est une surcharge en fer de l’organisme. Elle se traduit dans
ses formes les plus importantes par une coloration grise de la peau : la mélanodermie ardoisée. Sa
gravité est liée au dépôt du fer dans certains organes cibles, qui engendre à long terme des lésions
anatomiques et fonctionnelles irréversibles.
Manifestations cliniques :
- Épanchement péricardique,
5.1.3. Hypothermie :
L'hypothermie est définie comme la baisse de la température centrale du corps. Chez l'homme, la
température normale varie selon les individus et au cours de la journée entre 36°C et 37.5°C. Lors-
que la température est inférieure à 35°C on parle d'hypothermie.
Manifestations cliniques :
- Des frissons ;
- Un arrêt cardiaque.
Cette absence se traduit par une affinité accrue pour l'oxygène et un ralentissement de la délivrance
de l'oxygène aux tissus. Il y a peu d'éléments en faveur du fait que le déficit en 2,3-DPG soit clini-
quement significatif sauf dans les exsanguino-transfusions chez les nourrissons,
Chez les patients drépanocytaires (La drépanocytose (une hémoglobinopathie) entraîne une anémie
hémolytique chronique survenant presque exclusivement chez les Afro-Américains. Elle est pro-
voquée par l'hérédité homozygote des gènes de l'hémoglobine (Hb). Les globules rouges en forme
de drépanocyte provoquent une vaso-occlusion et sont sujets à l'hémolyse)qui se présent qui présen-
tent un syndrome thoracique aigu ou un accident vasculaire cérébral, ainsi que chez certains patients
souffrant d'insuffisance cardiaque grave. Après la transfusion des globules rouges, le 2,3-DPG est
régénéré dans les 12 à 24 h.
La transfusion massive est la transfusion d'un volume de sang au moins égal à une masse sanguine
en 24 h (p. ex., 10 unités chez un adulte de 70 kg). Quand un patient reçoit des culots de globules
rouges (contenant des colloïdes) plus des cristalloïdes (Ringer lactate ou solution physiologique) en
si de grands volumes, les facteurs de coagulation plasmatiques et les plaquettes sont dilués, causant
une coagulopathie (coagulopathie de dilution. Cette coagulopathie aggrave la coagulopathie de con-
sommation due au traumatisme majeur lui-même (c'est-à-dire, qui résulte d'une vaste activation de
la cascade de la coagulation) et conduit à une triade mortelle d'acidose, d'hypothermie, et de sai-
gnements.
37
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
- Récemment, des protocoles de transfusions massives ont été développés dans lesquels du plasma
frais congelé et des plaquettes sont administrés plus précocement au cours de la réanimation
avant qu'une coagulopathie ne se développe, plutôt que d'essayer de "rattraper" une situation. Ces
protocoles ont été montrés réduire la mortalité, bien que les proportions idéales de globules rouges,
de plasma et de plaquettes soient en cours de développement. Un essai récent n'a montré aucune
différence significative de mortalité entre une unité de plasma et un concentré plaquettaire pour
chaque 2 unités de globules rouges (1:1:2) versus une unité de plasma et un concentré plaquettaire
pour chaque unité de globules rouges (1:1:1).(Holcomb JB et al,2015)
- L'hypothermie due à la transfusion rapide de grandes quantités de sang-froid peut être la cause
des troubles du rythme, voire d'un arrêt cardiaque. L'hypothermie est évitée en utilisant un dispositif
d'échange thermique IV chauffant lentement le sang. D'autres moyens de réchauffer le sang (p. ex.,
fours à micro-ondes) sont contre-indiqués à cause de la détérioration possible des globules rouges et
des risques d'hémolyse.
- La toxicité du citrate ou du potassium n'est pas très importante, même en cas de transfusion mas-
sive; cependant, leur toxicité peut être amplifiée en cas d'hypothermie. Les patients présentant une
insuffisance hépatocellulaire peuvent avoir des difficultés à métaboliser le citrate.
Une hypocalcémie peut survenir (chélation du calcium par le citrate) mais nécessite rarement un
traitement (qui est 10 mL d'une solution à 10% de gluconate de calcium IV dilués dans 100 mL de
glucosé à 5% (D5W), administré en 10 min).
-Les patients présentant une insuffisance rénale chronique peuvent présenter une kaliémie élevée
s'ils sont transfusés avec du sang conservé > 1 semaine (l'accumulation de potassium est habituel-
lement insignifiante dans le sang conservé < 1 semaine). L'hémolyse mécanique pendant la transfu-
sion peut augmenter le taux de K. Une hypokaliémie peut survenir près de 24 h après une transfu-
sion de globules rouges plus recueillis depuis une période prolongée (> 3 semaines), qui absorbent
le K (Sarode R , 2018). .
6. Accidents infectieux :
La contamination bactérienne des concentrés de globules rouges se produit rarement, mais peut
être due à un manque d'asepsie lors de la collecte ou lors d'une bactériémie transitoire asymptoma-
tique chez le donneur. La réfrigération des globules rouges limite habituellement la croissance bac-
térienne sauf dans le cas des micro-organismes tels que Yersinia sp, qui peut produire une endo-
toxine à un taux toxique.
Toutes les unités de globules rouges sont inspectées journellement afin d'identifier une croissance
bactérienne, indiquée par un changement de couleur. Les concentrés plaquettaires étant conservés à
température ambiante, ils présentent un plus grand risque de prolifération bactérienne et de produc-
tion d'endotoxine s'ils sont contaminés. Pour minimiser la croissance bactérienne, la conservation
est limitée à 5 jours. Le risque de contamination bactérienne des plaquettes est de 1:2500. Les pla-
quettes sont donc systématiquement testées pour détecter d'éventuelles bactéries.(Sarode
R,2018).Les accidents sont Secondaires à la transfusion de produits sanguins ont été largement ré-
duits ces dernières années, mais le risque n'est pas nul. Ce risque infectieux dépend : d'une part du
type d'agent transmis : virus, germe. bactéries, parasites et agents non conventionnels ; d'autre part
de la nature des produits sanguins transfusés :
il est différent pour les produits labiles (concentré érythrocytaire, concentré plaquettaire) et les
produits stables (plasma viroatténué, facteurs de la coagulation ayant subi un procédé d'atténuation
virale et l'albumine qui par son mode de fabrication n'a jamais été incriminée)En effet, les tech-
38
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
niques d'atténuation virale inactivent les virus enveloppés ; ainsi, si les produits labiles peuvent être
à l'origine de transmission virale, les produits viro-atténués peuvent être impliqués seulement dans
la transmission de virus " non enveloppés ". Les virus les plus importants en transfusion sanguine
sont les virus hépatotropes et les rétrovirus dont la prévalence est faible dans la population générale,
mais dont la gravité des pathologies associées a rendu le dépistage obligatoire chez les donneurs de
sang(« Transfusion sanguine » 2020)
A l'opposé, d'autres virus plus répandus dans la population générale ne provoquent de pathologies
graves que chez certains receveurs (immunodéprimés, femmes enceintes).(« Accidents Infectieux
de La Transfusion Sanguine » 2016).
Le risque d’infection par Tréponème pallidum (agent de la syphilis) est prévenu par la qualification
médicale des donneurs et des dons. (Item 178 ;2010-2011). .
- Le risque de contamination des PSL (en particulier cellulaires) par des bactéries des PSL est le
risque infectieux le plus fréquent ; exceptionnel avec les concentrés des globules rouges (CGR) [au-
quel cas les germes sont alors ceux qui résistent à la conservation à 4 °C], il est rare mais non ex-
ceptionnel avec les CP, avec de nombreux types de germes à Gram négatif et positif.
B-Manifestations cliniques :
- Asthénie.
- Sueurs profuses.
- Frissons.
- Diarrhées.
6.1.1. Staphylococcies :
Des études anciennes ont révélé la proportion importante de Staphylococcus aureus lors des
contaminations du sang, mais la rareté de leurs conséquences transfusionnelles découle du
pouvoir bactéricide du sang. Un donneur de sang ne peut être pré1evé qu'un mois après la
guérison d'une 1ésion staphylococcique (Halkier-Sorensen Let al,1990).
39
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
6.1.4. Tuberculose :
Hépatite B reste une pathologie fréquente tel que dans les pays endémiques à prévalence élevée,
elle constitue une menace grave chez les receveurs de sang.
Le virus de l’hépatite B est 100 fois plus contagieux que le VIH., il est un agent pathogène humain
responsable de pathologies hépatiques telles que la cirrhose ou le carcinome hépatocellulaire. Il
appartient à la famille des Hepadnaviridae dont les membres infectent différentes espèces animales
et provoquent des hépatites aiguës ou chroniques.
Le dépistage systématique de l’infection à VHB chez les donneurs de sang ou d’organes est basé
sur la recherche de l’Ag HBs, tous ceux qui ont ce marqueur dans leurs sérum sont contres indiqués
au don de sang. En effet, l’Ag HBs est le premier paramètre à apparaître après la contamination par
le VHB dans un délai de un à trois mois. Sa présence témoigne d’une infection qu’elle soit aiguë ou
chronique par le VHB.
Dans certains pays développés, d’autres marqueurs sont aussi recherchés à savoir les transaminaes
et les AC anti-HBc, et seront ainsi exclus du don les sujets Ag-HBs positifs et ceux qui ont des tran-
saminases supérieures à la normale et/ou des Ac anti-HBc. Ce dernier marqueur à été utilisé pour
détecter les porteurs chroniques à virémie faible manquant d’Ag HBs détectable (Ghassan R.et
al,2003).
L’hépatite C est une maladie du foie causée par un virus. Ce dernier appartient à la famille des Fla-
viviridae, genre Hepacivirus. Il s’agit d’un virus à ARN monocaténaire et enveloppé.
Il en existe plusieurs génotypes. Il peut entraîner à la fois une infection hépatique aiguë et chro-
nique, dont la gravité est variable, pouvant aller d’une forme bénigne qui dure quelques semaines à
une maladie grave qui s’installe à vie. Le vecteur de contamination principal est le sang : des anté-
cédents transfusionnels sont un des facteurs de risque majeurs, avec la toxicomanie par voie vei-
neuse.
Le risque transfusionnel de nos jours a fortement diminué grâce aux mesures de prévention instau-
rées qui sont la sélection clinique et biologique des donneurs, qualification des dons par la re-
cherche des anticorps anti-VHC et détection systématique du génome viral.
40
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
L’infection au VHC fait l’objet d’une contre-indication permanente au don de sang. Si le donneur
a un partenaire sexuel ayant une sérologie VHC ou VHB positive, il devra attendre 4 mois après le
dernier rapport sexuel pour donner son sang.
Outre l'éviction temporaire (de deux ans) des sujets ayant présenté une hépatite, exclusion défini-
tive des donneurs HBs positif. Si une hépatite est signalée dans l'entourage du donneur depuis
moins de 6mois, seule une recherche d'antigène HBs est effectuée; depuis plus de 6 mois, le don-
neur est pré1evé normalement (OMS ,2006).
Le VIH est un rétrovirus transmissible par voie parentérale. On le trouve dans le sang et d’autres
fluides corporels. Une fois passé dans la circulation sanguine, ce virus infecte
Principalement les lymphocytes, dans lesquels il se réplique. L’acide nucléique viral persisteen
s’intégrant à l’ADN de la cellule hôte.
Le VIH pouvant être présent dans la circulation sanguine à forte concentration et étant stableaux
températures auxquelles le sang et les différents composants sanguins sont conservés, il peut-être
contenu dans tout don de sang provenant d’un individu infecté par ce virus.
Dans le cas de la transfusion de produits sanguins infectés, l’infectiosité est estimée à une valeur
beaucoup plus élevée (autour de 95 %) que pour les autres modes de transmission du fait de
l’exposition à une plus forte charge virale que par les autres voies (J.I.M,2014).
la symptomatologie dénonce une Fièvre avec adénopathies et des Douleurs musculaires, arthral-
gies accompagne d’un Rash cutané ,une Dysphagie douloureuse et une Ulcérations buccales ou
génitales et des Manifestations neurologiques aiguës (méningite, encéphalite, paralysie faciale,
myélopathie, neuropathie périphérique).
Ces rétrovirus sont caractérisés par une répartition géographique assez particulière, ainsi l HTLVI
est fréquent au Japon, aux Caraïbes, en Afrique intertropicale, en Amérique du sud e Océanie. Le
HTLVII est rencontré au Panama, Colombie, Amazonie brésilienne, Venezuela e sud des Etats Unis
.Ces virus sont faiblement endémiques en Amérique du nord et en Europe Ainsi la séroprévalence
des AC anti- HTLVI est de 1 à 45% selon la région géographique.
Cliniquement l’infection par ces virus est majoritairement asymptomatique mais dan quelques cas
le HTLVI peut être responsable de lymphome T de l’adulte ou d’un neuro-myélopathie, le HTLVII
moins pathogène que HTLVI, de rares cas de neuro-myélopathie lui ont été rattaché. (Frickhofen ;
1990).
Ces virus se transmettent par voie sanguine (transfusion, toxicomanie), sexuelle et verticale d mère
à enfant. La contamination post transfusionnelle implique la présence de composant cellulaires dans
le produit sanguin administré, cette contamination dépend du type du dérivé cellulaire. En outre, le
pouvoir transmetteur du sang diminue avec la durée de conservation sous forme liquide des concen-
trés de GR (déclin avec le temps de la viabilité lymphocytaire).
Tout comme l’infection par le VIH, les porteurs d’Ac anti-HTLV sont porteurs du virus. Ainsi le
dépistage systématique chez les donneurs de sang est réalisé par la recherche d’Ac anti-HTLV, ce
dépistage est systématique dans certaines zones d’endémie ainsi que dans quelques pays riches en
dépit d’une faible prévalence de l’infection ; ce dépistage n’est donc pas indiqué en Tunisie(« La
transfusion sanguine et ses règles de compatibilité » 2018).
41
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Le parvovirus est un virus non enveloppé qui peut être transmis par voie transfusionnelle du fait
d'une virémie importante au cours de la primo-infection. La prévalence de l'antigénémie est estimée
à 1/50 000-1/100 000 chez les donneurs de sang. Le parvovirus, ayant un tropisme cellulaire à l'ori-
gine de la lyse des précurseurs érythrocytaires, est responsable d'anémie importante notamment
chez les immunodéprimés (Seigneurin JM,2018).
La transmission de CMV par transfusion a été identifiée dans les années 1960 chez les patients
transfusés, a l’occasion d’interventions chirurgicales avec circulation extracorporelle les principaux
facteurs favorisants la transmission liés aux PSL ont rapidement été identifiés :
Après une mononucléose infectieuse affirmée sérologiquement par une réaction de Paul et Bunnell
nous ajournons les donneurs de sang pendant 2 ans, peut-être par précaution excessive, puis le
pré1évement est effectué normalement. Le travail de Lang au Symposium de Washington sur les
infections cytomégalovirus et virus d'Epstein Barr a précisé les aspects cliniques et sérologiques du
syndrome post-perfusion, observé dans les transfusions massives de sang frais de la chirurgie car-
diaque et prouvé l'élimination possible de ces virus en utilisant du sang déleucocyté (Herzog f,
1977).
Les convalescents de zona peuvent être pré1evés pour la préparation de gammaglobulines spéci-
fiques entre 15 jours et 3 mois après le début de l’éruption (Basset Det al,2001).
Les autres maladies virales: herpès, grippe, oreillons, rougeole, entrainent un ajournement
d'un mois
6.3.1. Leishmaniose :
Malgré la répartition extrêmement large des leishmanioses dans le monde où 350 millions de per-
sonnes sont exposées aux piqûres des phlébotomes et 12 millions de sujets sont atteints (dont 500
000 avec des leishmanioses viscérales),
Malgré les cas de leishmanioses d’importation déclarés en France (Grogl M et al,1993), seuls
quelques cas sporadiques de leishmanioses post transfusionnelles ont été décrits dans la littérature,
car la parasitémie est extrêmement faible dans ce type d’infection ; lorsqu’elle existe,
42
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Cette parasitémie se rencontre essentiellement dans les formes initiales cliniques viscérales chez le
donneur, comme le montre une étude américaine réalisée sur du sang prélevé chez des militaires
américains atteint de leishmaniose après l’opération « Tempête du Désert » en Irak, étude qui dé-
montre également la résistance des leishmanies aux températures de stockage des produits sanguins
et notamment à 4 °C (Basset D et al 2000).
Les leishmanies sont principalement intracellulaires, avec un temps de passage libre pour pénétrer une cel-
lule-cible très court, comme pour les toxoplasmes ; la leuco-réduction drastique à présent appliquée en Eu-
rope est également un bon moyen de réduction de pathogènes pour ce risque infectieux. Une étude menée
dans le Sud de la France sur une population de donneurs de sang n’a pas apporté d’argument direct en faveur
de la transmission par le sang chez les sujets transfusés (Albajar Vinas P et Moloo A2019).à partir de
cette population de donneurs théoriquement exposés au risque de leishmaniose cutanée.
La maladie de Chagas est une parasitose due à un flagellé sanguicole genre Trypanosoma : Try-
panosoma cruzi (Tc). La parasitose sévit sur le continent américain où 90 millions de sujets y sont
exposés. L’OMS estime à 16 à 18 millions de personnes infectées dans les zones endémiques
d’Amérique du Sud avec une mortalité de 500 000 cas par an. La parasitose est endémique du 19°
de latitude nord (Texas) au 39° de latitude sud (Argentine), avec des zones d’hyper-endémie dans
différents pays : Brésil, Argentine, Bolivie, Paraguay, Uruguay, Colombie(Carme B et al,2001) .
La France est concernée car plusieurs cas de myocardites aiguës par maladie de Chagas ont été rap-
portés en Guyane Française depuis 2001(Leiby DA,1999) .
Une phase aiguë, de 3 à 8 semaines, survenant 7 à 10 jours après la piqûre, avec une parasitémie
importante Cliniquement, apparaît un chagome lésion au point de piqûre ou le « signe de Romaña »
(œdème bi-palpébral unilatéral au point d’entrée oculaire des parasites). Ces signes sont accompa-
gnés d’adénopathies et de signes généraux : fièvre, myalgies, céphalées, sensation de malaise ou
altération de l’état général. Des complications mortelles, en particulier cardiaques, peuvent survenir,
surtout chez l’enfant, du fait de l’envahissement cellulaire par les parasites des myocytes et en par-
ticulier des cardiomyocytes. À ce stade, les parasites, d’abord sous formes libres circulantes, enva-
hissent les cellules conjonctives et les histiocytes (macrophages résidents du tissu conjonctif), puis
les fibres musculaires striées, donnant des myocardiopathies aiguës sévères, .
Le diagnostic de maladie de Chagas n’étant pas toujours porté à la phase aiguë, le sujet infecté qui
devient infecté chronique n’est pas toujours au fait de son portage parasitaire. Après environ deux
43
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
mois, en effet, une phase indéterminée asymptomatique succède à la phase aiguë : la maladie évolue
alors à bas bruit, rendant possible des contaminations interhumaines par transmissions congénitales,
allaitement, don de sang... La transfusion de concentrés de globules rouges et de plaquettes du don-
neur malade chronique méconnu peut provoquer des déficiences cardiaques fulminantes chez les
receveurs fragiles. Cette phase peut être très longue et durer plusieurs années ou décennies ;
Dans 30 à 50 % des cas, la phase chronique définie, qui suit la phase indéterminée, génère de re-
doutables complications cardiaques et/ou digestives avec apparition d’un méga-œsophage, d’un
mégacôlon, etc. ; chez le sujet immunodéprimé, il peut y avoir une réactivation du parasite avec
apparition d’une méningo-encéphalite.
En zone de basse et moyenne endémie, 4 cas de contamination post-transfusionnelle ont été ré-
cemment décrits aux États-Unis et un au Canada : 4 sur les 5 malades receveurs de produits san-
guins étaient immunodéprimés et ont présenté des manifestations cliniques fulminantes post-
transfusionnelles ; le cinquième cas était asymptomatique, de découverte fortuite chez une femme
atteinte d’un myélome multiple ayant reçu des plaquettes d’une donneuse, elle-même également
porteuse asymptomatique. La patiente présentait une parasitémie détectable 40 jours avant sa séro-
conversion ; la donneuse était née au Chili et vivait aux États-Unis depuis 33 ans.
Dans cette même étude, deux autres donneurs, séropositifs pour T. cruzi, vivaient aux États-Unis
depuis plusieurs générations, mais l’histoire médicale de leur famille révélait des antécédents fré-
quents d’affections cardiaques compliquées (Grant IHet al,1989)
Le risque de transmission transfusionnelle dans les zones de faible endémie dépend de l’existence
de donneurs de sang asymptomatiques dans la population, du niveau de la parasitémie circulante
chez ces donneurs, de la virulence de T. cruzi, de la durée et la température de stockage des produits
sanguins, du type de produits, et du statut immunitaire du receveur.
Il a été estimé que T. cruzi survit 21 jours à 4 °C dans les concentrés de globules rouges et 5 jours
dans les concentrés plaquettaires à température ambiante (Winckler P e al 1997).
Le parasite supporte aussi la congélation et la décongélation. Ces caractéristiques font que la survie
du parasite est parfaitement compatible avec la durée et les modes de délivrance des produits san-
guins labiles.
Tableau 2: Efficacité des moyens diagnostiques au cours de l’évolution de l’infection chagasique(Hématologie, vol. 12, n° 2,
mars-avril 2006)
44
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
En pratique le dépistage est fait chez les donneurs soit en technique d’IFI (sur des parasites entiers
natifs, ou sur des suspensions de parasites de culture, ou sur coupes tissulaires), soit en technique
d’agglutination, soit encore en technique ELISA mise au point sur des antigènes solubles, purifiés
ou recombinants. La sensibilité de ces tests est d’environ 98 % et la spécificité est réputée être fré-
quemment prise en défaut par des réactions croisées avec d’autres parasitoses dont la leishmaniose.
Dans la plupart des pays où la recherche sérologique est pratiquée en routine (Amérique du Sud,
sud des USA) ou dans les pays qui ont mis en place ce dépistage ciblé en cas de risque d’exposition
du donneur originaire de zones d’endémie (Espagne, Grande-Bretagne), il est d’usage de considérer
qu’une sensibilité avoisinant les 100 % requiert l’usage de deux et plus souvent trois tests différents.
Sans qu’il y ait encore de consensus, les experts admettent la nécessité de deux à trois tests combi-
nés utilisant des techniques ou des antigènes différents (ELISA, agglutination), suivie d’un test de
confirmation (généralement par IFI ou WB).
La persistance du parasite chez un individu infecté chronique peut être longue et asymptomatique ;
le risque de transmettre ce parasite par voie sanguine transfusionnelle ou fœto-maternelle est donc
non négligeable en zone d’endémie. La transmission par transfusion sanguine est classiquement
décrite et admise comme étant le deuxième mode de transmission, après le mode de transmission
vectoriel et avant le mode de transmission congénital, digestif et par greffe d’organes.
Cela étant, les données précises chiffrées manquent pour ce qui concerne les pays à risque élevé
persistant comme au nord-est de l’Amérique du Sud ou à risque plus réduit comme en Argentine, au
Chili, en Bolivie, au Paraguay, en Uruguay ou au Brésil. Il existe par ailleurs des initiatives
d’éradication dans les pays andins (Garraud O. Parasites et al, 2005).
Les États-Unis rapportent environ un cas annuel dans un pays où le risque est sporadique dans les
états du sud mais où vivent plus de 12 millions de Latino-Américains d’origine non caribéenne,
considérés comme originaires de pays à risque endémique.
45
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
En Europe, une politique de « quarantaine » clinique de durée d’ailleurs variable selon les systèmes
transfusionnels, a écarté du don du sang des voyageurs de retour de pays endémiques pour les prin-
cipaux risques transfusionnels.
La géographie du paludisme étant très large, elle couvre en fait la géographie de tous les autres pa-
rasites transfusionnels, excepté les toxoplasmes, les babésies et les leishmanies présentes sur tout le
pourtour méditerranéen ; le candidat au don de sang est alors invité à se représenter au don à l’issue
de cette quarantaine. En pratique également, toute notion de voyage est identifiée ainsi que la notion
d’une fièvre de quelque nature que ce soit : la candidature au don de sang d’un sujet à risque immé-
diat de transmission d’une maladie parasitaire aiguë est donc reportée. Le risque parasitaire réma-
nent est celui de la parasitose chronique, que présente la longue durée de vie d’un portage palustre
ou chagasique. Des données concernant l’ensemble de ces parasites transmissibles par voie san-
guine ont par ailleurs été présentées dans une revue récente des mêmes auteurs.
6.3.4. Babésiose :
La babésiose, appelée également piroplasmose par les vétérinaires, est une zoonose parasitaire due
à plusieurs espèces de babésies selon l’animal en cause (Babesia microti, B. divergens, B. bovi, B.
canis, B. equi...). Ces hématozoaires sont transmis aux animaux et à l’homme par piqûre de tiques,
le plus souvent entre mai et septembre ; la parasitémie peut persister tout en étant asymptomatique
pendant plusieurs mois après l’épisode aigu fébrile non diagnostiqué.
La transmission par transfusion sanguine a souvent été rapportée en certain pays avec des consé-
quences graves pour les receveurs présentant des tableaux d’hémolyse aiguë et des complications
rénales, hépatiques et cardiaques. L’ensemble des études européennes, cependant, s’accorde à pen-
ser que cette transmission ne pose pas de problème à l’échelle du « vieux continent », bien que le
risque soit, comme pour le paludisme difficile à prévenir mécaniquement puisque la cible des babé-
sies est l’érythrocyte et que la leuco-réduction des produits sanguins (mesure de réduction des
risques largement appliquée actuellement) est, à cet égard, sans efficacité. Il est cependant néces-
saire de rester vigilant.(Ghouzzi et Garraud 2006)
6.3.5. Microfilariose :
Également « anecdotique » est la possibilité de transmettre par voie sanguine transfusionnelle des
microfilaires en principe en impasse parasitaire chez l’homme et donc résolutives – ; des cas isolés
ont été rapportés, mais le mode de transmission et les procédés de préparation des produits sanguins
labiles rendent ce type de complication assez peu probable (World healtb organization).
6.3.6. Paludisme :
Le paludisme reste actuellement l’endémie majeure et probablement aussi la moins bien contrôlée
de la zone intertropicale. Selon l’OMS, entre 200 et 500 millions d’accès palustres et 1 à 3 millions
de morts sont constatés chaque année, principalement chez les enfants d’Afrique. Aujourd’hui, plus
de 2 milliards d’humains sont exposés au risque palustre.
46
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
L’Afrique est de loin le continent le plus touché, avec 90 % des cas recensés(Cartron JP, et al,
1998).
Le paludisme est par ailleurs au premier rang des maladies d’importation transmissibles par le
sang que l’on rencontre en France.
Quatre espèces de parasites du genre Plasmodium sont à l’origine de la maladie palustre chez
l’homme. Plasmodium falciparum est l’espèce la plus pathogène et celle responsable des cas mor-
tels. Elle est présente dans les zones tropicales d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie, et elle est
dominante en Afrique ; les résistances aux traitements aggravent son impact Plasmodium vivax co-
existe avec P. falciparum dans la plupart des zones infestées, exception faite de l’Afrique de
l’Ouest, et est présent dans certaines régions tempérées. Réputée moins morbidifère que P. falcipa-
rum, cette espèce parasitaire est cependant responsable d’un grand nombre de cas, dont des rechutes
ou des portages chroniques très longs.
Certains auteurs considèrent que la morbidité de ce parasite est largement sous-estimée .P. vivax
reste le parasite dont la répartition est la plus étendue, responsable en très large part de la morbidité
du paludisme en Asie centrale, du Sud et du Sud-Est, et au Moyen-Orient. Sa quasi-inexistence en
Afrique de l’Ouest et centrale est liée à l’absence de l’expression de l’antigène Duffy à la surface
des globules rouges de la population de ces régions. Cet antigène est en effet le récepteur érythrocy-
taire naturel des protéines de surface du mérozoïte de P. vivax (vulgaris-medical ;2000).
Plasmodium ovale est principalement trouvé en Afrique de l’Ouest mais aussi en Afrique centrale ;
de pathogénicité comparable à P. vivax, cette espèce peut entraîner des rechutes 4 à 5 ans après la
primo-infection. Plasmodium malariae a une distribution mondiale large mais très inégale.
L’infection à P. malariae est fréquemment chronique et associée à une autre espèce plasmodiale, et
peut entraîner des rechutes jusqu’à 20 ans après la primoinfection (et donc être méconnue du por-
teur). Le développement chez l’homme d’une infection plasmodiale s’opère généralement par
l’injection dans un capillaire sanguin de la peau de formes parasitaires infestantes (sporozoïtes) qui
ont subi un cycle de développement sexué chez le vecteur ; en l’occurrence la femelle d’un mous-
tique anophèle (hématophagie gynotrophique). Ces formes parasitaires infestantes vont encore subir
un cycle de multiplication parasitaire, cette fois-ci chez l’homme : après une phase hépatique, les
formes mérozoïtes vont aller infecter des érythrocytes et s’y multiplier ; les différentes espèces
plasmodiale pénètrent les érythrocytes en fonction de leur âge ou de leur maturité. Après la phase
d’incubation qui correspond à la phase intra-hépatique et au premier passage des mérozoïtes dans le
sang, l’expression clinique débute par une fièvre survenant 8 à 30 jours après l’inoculation infec-
tieuse. Classiquement, des cycles typiques peuvent survenir, faisant alterner les frissons avec une
hyperthermie, une chaleur sèche avec peau brûlante pendant 3 à 4 heures, suivie de sueurs et
d’urines foncées pendant 2 à 4 heures. L’accès palustre va se répéter plusieurs fois. La périodicité
de ces cycles dépend de l’espèce du parasite en cause, et coïncide avec l’éclatement des globules
rouges et la multiplication des parasites ; cette destruction érythrocytaire induit également l’anémie.
La durée entre deux accès palustres est relativement caractéristique de chaque espèce plasmodiale :
48 heures pour P. falciparum, vivax, ovale et 72 heures pour P. malariae ; elle correspond au temps
de maturation nécessaire du mérozoïte en corps « en rosace » et à sa multiplication en n nouveaux
mérozoïtes, nombre compris entre 6 et 32 selon l’espèce plasmodiale, P. falciparum étant le plus
prolifique.(Ghouzzi et Garraud 2006)
Quelques formes parasitaires vont évoluer en stades sexués qui, lorsqu’ils seront aspirés par un
autre moustique femelle lors d’un repas sanguin, pourront aller infecter un autre hôte humain etainsi
de suite.
47
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
En hématologie et parasitologie, la réalisation d’une goutte épaisse (GE) permet le diagnostic positif
d’infection. Cette technique dite de référence permet, en concentrant les cellules, globules rouges
et leucocytes, de repérer les hématies parasitées, après lyse des éléments figurés du sang, et d’en
rapporter le nombre à celui des leucocytes. Le seuil de détection est d’environ 10 à 20 parasites/lL.
Le diagnostic d’espèce peut difficilement être fait sur cette GE et nécessite la réalisation d’un frottis
mince coloré au May Grunwald Giemsa, permettant d’observer la morphologie ; en contrepartie, le
seuil de détection est beaucoup plus élevé, de l’ordre de 150 à 200 parasites/lL. Il existe des mé-
thodes plus ou moins automatisées permettant la réalisation de GE et de frottis. Il est utile de prêter
attention à l’apparence des polynucléaires et des monocytes sanguins : une infection plasmodiale
sollicite fréquemment la présence de formes jeunes mais activées par la phagocytose des hématies
parasitées ; de plus, il n’est pas inhabituel de visualiser des résidus ferriques sous forme
d’hémozoïne... autant de signes d’appel quand on considère que seule une identification positive n’a
pas de valeur pour diagnostiquer une infection palustre et qu’il faut répéter les examens,
en particulier en fonction Maladie infectieuse parasitaire due à l'infestation par des hématozoaires
(organismes composés d'une seule cellule, faisant partie d'un type particulier de protozoaires) dont
il existe 4 espèces du genre plasmodium :(Candolfi E. et al,2005 ).
Le diagnostic par biologie moléculaire fait l’objet de nombreuses approches mais n’est pas encore
réalisé en routine car il est difficile en raison de l’extrême variabilité des génomes parasitaires et des
très nombreux allèles des principaux marqueurs génétiques ; cette technique réalisée dans les labo-
ratoires spécialisés permet la détection des parasitémies très faibles, autour de 1 parasite/Ll. Diffé-
rents tests utilisant des antigènes caractéristiques des plasmodies sont disponibles et utilisés mais ils
ne font pas cependant l’unanimité parmi les spécialistes : deux types de détection selon l’antigène
dépisté, l’HPR2 (Histidin-Rich Protein-2) pour le dépistage direct de P. falciparum et p-LDH
(Plasmodium-Lactate Dehydrogenase) permettant la détection des différentes espèces avec une dé-
tectabilité de 100 parasites/lL et une spécificité de 90 %. Deux formats sont disponibles soit des
tests rapides basés sur la fixation d’anticorps monoclonaux sur des bandelettes de nitrocellulose
(tests inadaptés au diagnostic à grande échelle), soit des tests de type ELISA d’utilisation adaptée
dans les zones non endémiques (Korbel DS, et al, 2004).
Le diagnostic sérologique à la différence des méthodes déjà citées est un diagnostic indirect d’un
contact ancien ou plus ou moins récent avec le parasite et non de sa présence actuelle , avec cepen-
dant quelques limites, qu’il faut garder à l’esprit, et qui sont :
5. Paludisme transfusionnel :
Le paludisme transfusionnel est grave, même si sa survenue est rare dans les pays industrialisés. Sa
gravité tient à trois paramètres, l’un lié au receveur, le second lié à l’état parasitaire du donneur,
l’autre enfin à l’espèce plasmodiale en cause :
– En situation non endémique, le receveur d’un produit sanguin est habituellement en situation cli-
nique de fragilité et parfois d’immunodépression voire d’immunosuppression. Le sang, contenant
des hématies parasitées ou des parasites libres, va être injecté directement au contact de nouvelles
cibles cellulaires sanguines pour le parasite et ce, en quasi-absence d’immunité naturelle (Danis
M,et al, 2002);
La phase d’incubation hépatique étant ainsi évitée, l’infection post-transfusionnelle est d’emblée
érythrocytaire et se manifestera dès que le nombre d’érythrocytes parasités sera suffisamment im-
portant ; des manifestations retardées ou trompeuses pourront s’observer selon l’état clinique du
patient et seront fonction du degré de la parasitémie initiale du produit transfusé. Sur ces terrains
fragilisés, le retard au diagnostic et au traitement peut être fatal ;
– Très différente est la situation dans un pays où les plasmodies sont transmises de façon endémique
les donneurs de sang (pour prendre l’exemple de nombreux pays africains subsahariens) sont des
adultes jeunes, mâles, militaires en particulier, ayant développé un certain degré d’immunité cli-
nique et pouvant être porteurs de parasites circulants ; ces donneurs peuvent être indemnes de
symptômes. Le sang destiné à la transfusion n’est en général pas testé, car seule la recherche de
parasites aurait de la valeur, mais elle est difficilement réalisable en systématique et la sérologie est
pratiquement toujours positive, en présence ou en absence de parasites. Des parasites peuvent ainsi
être transmis avec un fort degré de probabilité à des receveurs, jeunes enfants en particulier, trans-
fusés souvent pour déglobulisation aiguë après une crise palustre mais plus fréquemment pour ané-
mie chronique palustre, forme clinique des paludismes graves.
Cette situation a entraîné la mise en place d’un dépistage ciblé des donneurs dans certains pays
africains pour les seules transfusions de femmes enceintes et de jeunes enfants,
– L’espèce plasmodiale en cause intervient dans la gravité du paludisme transmis : les différentes
études rapportant des cas de paludisme post-transfusionnel dans les pays de faible prévalence ainsi
que les études référençant les cas des paludismes d’importation démontrent la gravité des cas dus à
P. falciparum. En France, par exemple, plus de 80 % des cas d’importation recensés sont dus à cette
espèce( Mungai M, et al,2001) .et les décès sont exclusivement liés à P. falciparum. Dans une
étude américaine répertoriant 93 cas de paludisme transfusionnel survenus entre 1963 et 1999
(Tord ; 2001).
6 décès sur 10 étaient dus à cette espèce. En France, en 2002, l’espèce plasmodiale à l’origine du décès du
patient était aussi P. falciparum ; en Grande-Bretagne, les 5 cas de paludisme transfusionnel répertoriés de-
puis 1986 étaient également dus à P. falciparum (avec 2 décès sur 5), alors que le paludisme d’importation
dans ce pays se partage plus largement qu’en France entre P. falciparum et P. vivax, très présent dans le
sous-continent indien.de l’évolution clinique, par cycles tierces ou quartes de la maladie, même si ces cycles
sont moins classiques que ne le veulent les traités de médecine tropicale, en particulier s’il y a eu usage de
médicaments contenant de la quinine ou d’autres agents anti-malariques d’efficacité insuffisant.
49
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Tableau 3:Proposition d’une attitude concernant la prévention de transmission par la transfusion sanguine de plasmodies
pouvant être responsable(Hématologie, vol. 12, n° 2, mars-avril 2006 )
1er cas : Antécédent de paludisme -Contre-indication définitive pour la Pas de test sérologique
(crises) préparation de PSL
Contre-indication de 4 mois (après la fin -test sérologique sur chaque don dans la
des symptômes) pour la préparation de période 4 mois–3 ans ; ou libération si
4e cas : Symptômes évocateurs pen- PSL sérologie négative après 3 ans (1er don
dant un séjour exposé ou dans les 4 après 3 ans)
mois qui suivent le retour -Contre-indication de 4 mois (après la
fin des symptômes) pour la préparation
de PSL
6.3.7. Toxoplasmose :
La toxoplasmose est une infection parasitaire dont l'agent est le protozoaire Toxoplasma gondii. Le
parasite infecte le plus souvent des animaux à sang chaud, y compris l’être humain, mais son hôte
définitif est un félidé (dont le chat fait partie) (Ravindra Sarode et al, 2018).
-Traditionnellement, l'infection a été jugée bénigne, voire asymptomatique dans l’immense majorité
des cas pour les sujets immunocompétents, ne présentant un risque sérieux que pour les femmes
enceintes, les personnes séropositives et les sujets ayant un système de défense immunitaire affaibli
50
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
6.4.1. Gonococcie :
Doit être considérée comme une maladie infectieuse banale et entraine un ajournement d'un mois
6.4.2. Syphilis :
Avec un seul cas possible sur 100 millions de transfusions aux Etats-Unis, elle apparait comme un
danger minime. L'anticorps tréponomique est utilisé dans la réaction d'immobilisation du tréponème
qui est spécifique et sensible, mais relativement couteuse, et peut être remplacée par le test d'ab-
sorption de l'anticorps tréponomique en fluorescence. En cas de syphilis antérieurement traitée ou
de sérologie dissociée, le pré1évement peut être effectué en sang total avec, outre la sérologie clas-
sique, une demande de test de Nelson. Trois cas sont possibles :
Sérologie négative ou positive et Nelson positif: le donneur est convoqué pourorientation théra-
peutique (otsmane ghaliya-medaour ;2012).
Parmi les agents pathogènes émergents, la France est essentiellement concernée dans les départe-
ments d'outre-mers par l'infection à West Nile Virus (WNV), la maladie de Chagas ou la Dengue.
L'infection à chikungunya est également un risque lors des transfusions notamment sur l'Ile de la
Réunion, qui conduit à une politique spécifique de sécurisation des produits sanguins labiles par
l'Etablissement Français du sang ces dernières années.
Les transfusions sanguines peuvent également transmettre des agents transmissibles non conven-
tionnels (ATNC), également dénommés prions. Les prions entrainent une dégénéréscence du sys-
tème nerveux central : maladie de Creutzfeldt-Jakob, le Kuru, le syndrome de Gerstmann-
Sträussler-Scheinker et exceptionnellement, l'«insomnie fatale familiale».
Afin de prévenir la transmission des ATNC, les scientifiques ont précisé des contre-indications au
donde sang pour les personnes ayant pu être exposées à ces agents infectieux.
La transfusion de produits sanguins labiles peut également apporter des agents pathogènes encore
inconnus. Ce risque est réel et conduit à réaliser des contre-indications selon les suspicions de la
science sur des maladies qui viennent d'apparaître afin de limiter le risque de contamination par la
transfusion sanguine.
51
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
- Trali
- syndrome frissons-hyperthermie
- manifestations allergiques
- surcharge volémique
- surcharge en citrate
- hyperkaliémie
- hémolyse retardée
- purpura post-transfusionnel
- transmission de parasitoses
- Age supérieur à 60ans pour les plaquettes et le plasma d’aphérèse (plasma filtré à l’aide d’un ap-
pareil).
- Age supérieur à 50ans pour les granulocytes (GB).
52
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
- Infection récente. .
-Chirurgie viscérale ou examens endoscopiques datant de moins de 6 mois de crainte d’une infec-
tion. .
- Antécédent de toxicomanie intraveineuse ou de pratiques sexuelles à risque datant dans les six
derniers mois. .
-La quantité de sang prélevée est à 7ml /kg pour ne pas induire de l’anémie.
-Ils y a aussi les prélèvements d’aphérèse à l’aide de séparateurs de cellules qui vont prélever en
plus grande quantité des plaquettes, plasma et des granulocytes
-L’appareil restitue au donneur les composants du sang non destinés à être prélevés.( Damiat J. et
al, 2013
53
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Soins dentaires Soins simples (caries) : CI d’un jour Autres soins (dé-
tartrage, traitement de racines, extraction dentaire) :
CI d’une semaine
Certains médicaments peuvent représenter un risque pour le donneur ou le receveur, la prise de tels
médicaments va empêcher
54
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Tableau 5:contre-indications au don du sang en fonction des classes thérapeutiques médicamenteuses(Damiat J; 2013.)
Classe thérapeu- CI tem- CI Non Modalités de la contre-indication au don Risques encourus si don
tique poraire perma CI
nent
Anti- inflamma X AINS : CI d’un jour Acide acétylsalicylique : CI de Inhibition des fonctions plaquettaires (CI à la
toires Cinq jours préparation des concentrés plaquettaires)
L’état pathologique ne permet pas le don (sauf can- Transfusion de cellules anormales aureceveur
CANCEROLOGIE Anticancéreux X cer in situ après guérison complète) Mise en danger du donneuR
Antihypertenseurs Bétabloquants : CI fréquente par le médecin (mais Hypotension prolongée après le don avec ma-
X non réglementaire) laises fréquents
CARDIOLOGIE
Apparition d’un trouble du rythme post-don
Anti-arythmique X Flécaïne et digoxine : CI fréquemment décidée par Aggravation d’une insuffisance ventriculaire
le médecin pour la digoxine
Héparines Anticoa-
gulants Thromboly- CI car témoignent d’un état cardiaque et/ou vascu-
tiques Fibrinoly- X laire sévèrement altér
HEMATOLOGIE
tiques Facteurs de
croissance
Antiagrégant AINS : CI d’un jour Inhibition des fonctions plaquettaires (CI à la
X Acide acétylsalicylique : CI de cinq jours préparation des concentrésplaquettaires)
Antidiabétiques oraux : CI si le diabète n’est pas
Antiagrégant équilibré Malaises post-don, hypoglycémie
X X Insuline : CI permanente au don (CI due à la gravité
ENDOCRINOLOGIE du diabète insulino-dépendant)
Médicaments de la X Le Médecin évalue la stabilité de la Pathologie
thyroïde
Hypolipémiant X Pas de CI, sauf en cas d’hyperlipidémie Grave Retentissement vasculaire ou viscéral chez le
don
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Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
CI
CI
perma-
Classe thérapeutique tempo- Non CI Modalités de la contre-indication au don Risques encourus si don
nente
raire
Antiulcéreux
Antiacides et pansements digestifs
HEPATO- Médicaments du RGO X Selon CI permanente si la pathologie est grave,
Santé du donneur menacée
GASTROENTEROLO Antiémétiques l’appréciation active, chronique, ou à rechute
à l’occasion du don
GIE Extraits pancréatiques du médecin Attention aux dérivés salicylés
Laxatifs
Anti-diarrhéiques
INFECTIOLOGIE
Griséofulvine (GRISEFULINE) : CI de
Antifongiques X Risque tératogène
trois jours
56
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
GYNECO
Contraceptifs X Pas de CI
OBSTETRIQUE
Risque tératogène
Développement
Médicaments de Finastéride (CHIBRO-PROSCAR) : CI d’une
anormal des organes
l’adénome prosta- X semaine
génitaux externes du
tique Dutastéride (AVODART) : CI de six mois
fœtus masculin
(dutastéride)
57
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Tableau 6:les causes profondes -accident-transfusion("Identito-vigilance et examens de laboratoire" – La Prévention Médicale par
Bruno Frattini, Expert en prévention des risques MACSF, Cadre supérieur de santé)
58
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Les vaccins peuvent contenir des micro-organismes inactivés ou atténués ou encore des toxines
modifiées, appelées anatoxines, qui sont incapables d’induire la pathologie chez le patient, mais qui
déclenchent la réaction immunitaire et apportent ensuite l’immunité contre cette maladie. Les mi-
cro-organismes atténués des vaccins peuvent se reproduire dans les cas d’immunodépression ou
d’immunodéficience et passer d’un donneur à un receveur par l’intermédiaire d’un don de sang.
Dans le cas de certaines vaccinations,
Les vaccins inactivés et les anatoxines ne nécessitent aucun délai pour donner son sang. Si l’état du
donneur est jugé satisfaisant lors de l’entretien médical, le don est autorisé.
Les vaccins vivants atténués, le délai est fixé à quatre semaines .Les vaccins antirabiques contre-
indiquent le don durant un an si la vaccination est faite suite à l’exposition au virus.
En l’absence d’exposition au virus de la rage, aucun délai n’est nécessaire pour donner son sang
(Vittoz P, 1977).
La syphilis et le VIH sont transmissibles par les relations sexuelles; hétérosexuelles et homo-
sexuelles. Ces comportements (avoir des partenaires multiples, des rapports non protégés, des rela-
tions anales et des relations sexuelles entre hommes) sont considérés à risque élevés et devront être
évoqués lors de l’entretien pré-don..La législation française impose les modalités suivantes vis-à-vis
du don de sang :
Les infections sexuellement transmissibles chez le donneur contre-indiquent le don pendant quatre
mois à compter de la guérison Tout rapport sexuel non protégé avec un partenaire occasionnel, ou le
changement de partenaire(s) durant les quatre derniers mois, contre-indique le don durant quatre
mois
Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ne peuvent pas donnerleur sang Si
le donneur a lui-même un partenaire pratiquant le multi-partenariat (dans les quatre derniers mois),
le délai de quatre mois de contre-indication suivant le dernier rapport sexuel s’applique également
;Si le partenaire du donneur utilise des drogues par voie parentérale, et si son statut sérologique VIH
et VHB n’est pas connu, même contre-indication de quatre mois après le dernier rapport sexuel
Enfin, si le partenaire du candidat au don a eu une infection sexuellement transmissible (IST) ré-
cente, ou s’il est en traitement, le don sera reporté quatre mois après le dernier rapport sexuel (sauf
pour le VHB si le donneur est immunisé par un vaccin) (Vittoz P, 1977).
L’usage de drogues par voie intraveineuse est un problème majeur de santé publique dans la
Transmission des virus hépatiques et du VIH. Le partage des aiguilles et matériels d’injection entre
toxicomanes ne faisant qu’accroître le risque. L’utilisation par voie parentérale de drogues est une
contre-indication permanente au don(Vittoz P, 1977).
59
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
C. Tatouages et piercings :
Les tatouages et les piercings sont des actes considérés à risque, puisque le matériel utilisé pour les
réaliser peut potentiellement être en contact avec le sang. Un défaut d’asepsie de la peau, ainsi
qu’un matériel souillé peuvent être la source de contamination (VHB, VHC et VIH notamment, en
plus du risque bactérien). Le don ne sera possible que quatre mois après un tatouage ou un piercing
(Vittoz P, 1977).
Chez le donneur C'est parmi elles que se trouvent les contre-indications majeures au don du sang
que l'on peut définir comme des affections au cours desquelles une saignée, même modérée (300 à
400 ml), peut entrainer, chez le donneur, des conséquences graves. Les risques de la saignée sont
connus depuis longtemps chez les hypertendus et les artérioscléreux: elle peut provoquer une
ischémie transitoire ou définitive dans un territoire vasculaire important, comme le système ner-
veux, la rétine ou le myocarde. Or, si un état lipothymique, une syncope ou une anémie ferriprive
sont d'importance relative, il n'en va pas de même pour un ramollissement cérébral ou un infarctus
myocardique, accident que l'on doit éviter à tout prix, essentiellement chez les artérioscléreux.
La grossesse entraine une contre-indication physiologique au don du sang qui doit se prolonger 6
mois (15 mois aux Etats-Unis): de toute façon, une femme ne doit pas être pré1evée après un ac-
couchement sans contrôle hématologique. L'allaitement entraine aussi l'ajournement temporaire
d'une donneuse.
En principe, tout individu normal peut donner 350 ml; cependant pour des sujets de poids inférieur
à 50 kg, il est conseillé de ne prélever que250 ml (Soulier JP, 1960).
Les critères de sélection pour l'hémoglobine sont fixés respectivement à 12 g/dl comme taux mini-
mum chez la femme et 13 g/dl chez l'homme. Pour l'hématocrite, on peut considérer comme zone
limite 36 %chez les femmes et 38 % chez les hommes. Entre 38 et 36 % chez les hommes et entre
35 et 32 % chez les femmes. Un contrôle hématologique est effectué au don suivant, avec ajourne-
ment provisoire dans l'attente du résultat, et pour les chiffres trop bas, en-dessous de 35 % chez
l'homme et de 32 % chez la femme, le donneur est convoqué au Centre de Transfusion pour un con-
trôle hématologique complet.
60
Chapitre II : les contre-indications à la transfusion sanguine et les Risques transfusionnels
Ce sont les principales causes de contre-indications absolues .Ce sont avant tout:
Deux cas sont possibles-Si l'affection est connue, l'ajournement est définitif. -En cas de doute, de-
vant des précordialgies atypiques, le prélèvement ne pourra être consenti qu'après un contrôle élec-
tro cardiographique.
Le prélèvement est refusé pour une tension artérielle maximale égale ou supérieure à 18 et pour une
tension artérielle minimale égale ou supérieure à 10. Un contrôle de l'électrocardiogramme est pra-
tiqué tant chez ces sujets que chez ceux qui présentent une hypertension prolongée au-dessus de17
après 40 ans et qui sont éliminés devant toute anomalie l’élécrocardiographique même mineure.
Une tension artérielle maxima inférieure à 10 fait ajourner temporairement le donneur .
6.5.3. Valvulopathies :
En aucun cas, un candidat au don du sang présentant un souffle organique à l'auscultation n'est pré-
levé.
Peuvent être prélevés l'arythmie respiratoire, l'extrasystolie auriculaire avant 40 ans, les donneurs
présentant d'autres troubles du rythme (flutter, fibrillation auriculaire, Stokes-Adams, etc.) ne doi-
vent pas être prélevés et un é1ectrocardiogramme est demandé (Vittoz P, 1977)
Le don de sang est refusé après une intervention vasculaire cérébrale. Un traumatisme crânien, avec
perte de connaissance, entraine l'ajournement pendant un an. Parmi les affections neurologiques
médicales, les comitiaux ne sont pas prélevés. Les sujets atteints de sclérose en plaques sont ajour-
nés (Vittoz P. 1977)
61
Chapitre III : L’hémovigilance et la sé-
curité transfusionnelle
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
1. la sécurité transfusionnelle :
La sécurité transfusionnelle est l’ensemble des mesures à prendre en vue de sauvegarder l’intégrité
du donneur de sang et de prévenir (réduire ou éliminer) les complications notamment immunolo-
giques et infectieuses, immédiates ou retardées, chez le receveur des produits sanguins. La sécurité
transfusionnelle repose aujourd’hui sur quatre mesures fondamentales :
-Les mesures de réduction virale sur les PSL (leuco réduction, viro-atténuation du plasma).
-La rationalité des indications transfusionnelles. La sécurité transfusionnelle implique les acteurs
de la chaine transfusionnelle, aussi bien au niveau de l’établissement de transfusion sanguine qu’au
niveau de l’établissement de soin, elle s’applique à toute les étapes depuis la collecte, la préparation,
la conservation, la qualification biologique, la distribution du PSL jusqu’à son administration au
receveur et son suivie (hémovigilance). Le système de sécurité transfusionnelle est composé de trois
éléments interactifs : l’assurance qualité, l’Hémovigilance et les bonnes pratiques de transfu-
sion(FERAHI, AYADI, et DRIDI 2018).
C’est l’ensemble des recommandations rendues obligatoires par les textes législatifs, qui consiste à
décrire les méthodes, les procédures et les étapes à mettre en œuvre concernant les locaux, le per-
sonnel, les procédures de travail, la documentation.
Ce travail est au cœur d'une démarche d'assurance de la qualité. Il doit conduire chacun à analyser
le système de production qu'il met en œuvre, dans le but de concevoir un dispositif destiné à en as-
surer le fonctionnement optimal.
La formalisation des processus, la détection des non conformités et la mise en place d'actions cor-
rectives.
Un processus est une opération transformant des intrants (matière, objet, information, patient) en
extrants (matière, objet, information, patient), par apport d'une valeur ajoutée.
63
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
Représentation d’un processus :
-La transformation est réalisée à l'aide de ressources humaines et matérielles selon une méthode
déterminée. Des contraintes de nature réglementaire, environnementale ou éthique peuvent s'exercer
sur la transformation.
64
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
- S’assurer de la formation des auxiliaires et la compléter si nécessaire.
-Les personnes assurant la transfusion (infirmiers, médecins) qui doivent appliquerstrictement les
règles de la sécurité transfusionnelle.
-Les personnes assurant la suivi de la sécurité transfusion qui doivent détecter au plutôt chezla ma-
lade transfusé toute anomalie susceptible de traduire une complication de la transfusion
et participer à l’hémovigilance.
La prévention des accidents repose sur la constitution d’un dossier transfusionnel unique
suivant le patient, dans lequel sont notamment spécifiés les antécédents éventuels d’incident
transfusionnel ou de mise en évidence d’agglutinines irrégulières .Ces informations sont
indétectables pour éviter un accident chez un patient ayant eu un allo anticorps devenu
indétectable L’incompatibilité érythrocytaire est liée à un conflit antigène-anticorps (AG-AC) .Le
principe fondamental de la sécurité immunologique est d’éviter, au cours d’une transfusion, la
rencontre d’un antigène avec anticorps spécifique .En amont, l’apparition des immunisations peut
être prévenue en évitant l’introduction d’antigènes absents chez le receveur. La
compréhension de leurs mécanismes d’apparition doit prendre en compte les modalités
d’immunisation et de restimulassions.
Certains anticorps sont présents chez le receveur de manière naturelle et régulière .C’est le cas no-
tamment pour les anticorps ABO. D’autres anticorps naturels sont, en revanche, irréguliers comme
les anticorps du système Lewis. Les anticorps présents chez les patients peuvent être « immuns »
Ils n’apparaissent qu’après introduction d’antigènes érythrocytaire par transfusion greffes ou gros-
sesses. Les plus importants sont retrouvés dans les systèmes Rhésus, Kell et Kidd. Dans ce cas, ils
sont toujours irréguliers.
Les anticorps impliqués en transfusions peuvent aussi être apportés de manière passive. Cette ituation
s’observe après transfusions massive de plasma ou s’il existe chez le donneur une hémolysine anti –A ou anti
–B. Ce type d’anticorps est dépisté par les établissements de transfusion sanguine.
Les produits préparés à partir de ces donneurs sont « à réserver exclusivement à des transfusions isogroupe
ABO ».(Hajam I, 2015) .
65
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
C. Examen biologique pré transfusionnelle pour la sécurité transfusionnelle :
Les circonstances sans attention pour la vérification d’identité du malade doit être apportée à
l’occasion de tout prélèvement pour groupage sanguin : prélèvement étiquetage du tube
Après le prélèvement. Ordonnance chez l’enfant de moins de 03mois, il n’est pas possible
d’établir un groupage définitif, et ce sont à la fois les groupages ABO de la mère et de l’enfant qui
sont en compte pour transfusion.
Après une première détermination, une carte provisoire peut être délivrée pour répondre à des situa-
tions d’urgence transfusionnelle. Après la deuxième détermination, une carte de groupe sanguine
définitive est établi (Medjamia, Chekalil, et Aouameur 2018).
- le groupe A.
- le groupe B
- le groupe AB.
- le groupe O.
66
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
Ce classement s’effectue en fonction de la présence d’un antigène A ou de l’antigène B ou des deux
(groupe AB) ou d’aucun des deux (groupe 0). Un antigène est une molécule protéique existant sur
la membrane des cellules (dans ce cas particulier, sur les globules rouges). Cet antigène est présent
sur toutes les cellules de l’organisme,
A-Clinique:
- Lombalgies.
- Hypotension artérielle.
- Atteinte générale
- Hypotension artérielle.
- Traiter le choc.
- Maintenir la diurèse : Lasilix(r) 120-205 mg (<100mg / 24h) (Tereza Coman, Lionel karlin
.2011).
4. Règles transfusionnelles :
Dans des cas plus rares, l’anticorps peut être présent dans le plasma du produit sanguin labile (PSL)
et les cellules du receveur ne doivent pas présenter l’antigène cible. Dans ce cas, la mention « à ré-
server strictement à un patient antigène x négatif » est signalé sur l’étiquette du PSL .La seule règle
de compatibilité immunologique qui doit être impérativement et systématiquement respecté pour la
transfusion de concentré de globules rouges (CGR) ou de plasma thérapeutique est celle concernant
le système de groupe sanguin ABO du fait de la présence. Dans le plasma du receveur potentiel ou
des PSL, d’anticorps anti –A et / ou anti – B. Dans le cas de la transfusion de produits plaquettaire,
en dehors de CP réservés à la transfusion iso groupe du fait de la présence d’anti -A ou d’anti –B
immuns. Les règles de compatibilité ABO peuvent ne pas être respectées. En effet, les plaquettes
n’expriment que les antigènes A ou B suivant le groupe du donneur mais elles sont en suspension
dans un volume conséquent de plasma.(Courbil et al. 2016)
67
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
5. Sécurité transfusionnelle :
-Avant la transfusion :
68
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
5.1. Système rhésus :
Le système Rhésus repose sur la présence (Rh+) ou l’absence (Rh-) de l’antigène D dans le sang.
Les individus Rh n’ont pas d’anticorps contre l’antigène D. Ceux –ci peuvent toutefois apparaitre à
la suite d’une transfusion sanguine provenant d’un donneur Rh+ ou après la naissance d’un enfant
Rh+ (Raoul Herbrecht ; 2000).
Il comporte de nombreux antigènes présents sur les globules rouges, dont les plus importants sont :
- L’antigène D.
- Le plus immunogène.
- les antigènes C, c, E, e.
- Le phénotype rhésus y est indiqué de la manière suivant : RH1 (D+) ou RH-1(D-). RH2(C+) ou
RH-2(C-), RH3(E+) ou RH-3(E-) , RH(c+) ou RH-4(c-), RH5(e+) ou RH-5(e-).
- Les antigènes anti-rhésus + ne sont jamais naturels, mais secondaire à une allo-immunisation suite
à une transfusion incompatible dans le système rhésus, à unegrossesse (fœtus + et mère rhésus-).
-un patient rhésus doit recevoir du sang rhésus , sauf extrême urgence et absence de sang rhésus
disponible.
-Système kell :
- deux antigènes : K et k
- compatibilité à respecter chez les femmes de mois de 45 ans et chez les polytransfusés.
69
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
70
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
5.3. Accident :
C’est celle d’un choc endotoxinique grave dont les premiers signes surviennent pendant ou au dé-
cours immédiate de la transfusion (frissons hyperthermie intenses et prolongés, diarrhées, vomisse-
ments, hémorragies par CIVD, collapsus et choc) .
-Avant la transfusion :
-Receveur :
Groupe sanguin :
- Phénotype rhésus.
- Donneur:
- Groupe sanguin :
-Phénotype à la demande.
5.5.1.avant transfusion :
- Température de malade.
- Tension artérielle.
- Respiration.
- Etant cutané.
- pouls
71
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
-Tension.
- Respiration.
- Frisson ; température.
1. Fréquence de la surveillance :
2.Après la transfusion :
5.6.La traçabilité :
- L’étiquette du receveur.
6. L’hémovigilance :
L’hémovigilance est un élément crucial de la sécurité transfusionnelle, il s’agit d’un processus con-
tinu et standardisé de collecte, d’analyse de données et ce afin d’assurer une sécurité transfusion-
nelle optimale. Il permet aussi d’estimer l’incidence et la prévalence des effets indésirables(EI) liés
à la transfusion afin de déterminer les causes et d’assurer la prévention L’hémovigilance a pour
objet, l’ensemble des procédures de surveillance et d’évaluation des incidents ainsi que des EI sur-
venant chez les donneurs ou les receveurs de sang. C’est un système de veille et d’alerte comportant
72
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
un ensemble de procédures de surveillance organisées depuis la collecte de sang et de ses compo-
sants jusqu’au suivi des receveurs. L’hémovigilance comporte également le suivi épidémiologique
des donneurs. L’hémovigilance a pour objectif :
-Le signalement et la déclaration de: Tout incident grave Tout EI grave survenu chez un donneur
de sang. Tout EI survenu chez un receveur de PSL
-Le recueil, la conservation et l'accessibilité des informations relatives aux prélèvements de sang, à
la préparation, à l'utilisation de PSL ainsi qu'aux incidents.
-La réalisation de toutes études ou tous travaux concernant les incidents ou les risques d'incidents et
les EI liés aux activités précitées.
L’hémovigilance est structurée à partir d’un réseau d’acteur qui fonctionne à 3 niveaux:
Il est soit un médecin soit un pharmacien compétant en transfusion sanguine, désigné par le chef
service. Chargé de recueillir et de conserver les informations relatives aux donneurs, dons, nature et
destination des produits. Il reçoit les informations concernant les incidents transfusionnels survenus,
et il participe à la mise en place de mesures correctives pour améliorer la sécurité des PSL dans les
ETS
Il est soit un médecin soit compétant en transfusion sanguine, désigné par le chef service chargé de:
Il réunit les directeurs de l’ES, de l’ETS et les correspondants d’hémovigilance des deux établis-
sements, des représentants de personnel médical soignant, technique et administratif de l’ES. Les
principales missions:
-Veiller à la mise en œuvre et au suivi des règles et procédures d’hémovigilance dans l’ES.
73
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
-Au niveau régional :
C’est l’autorité de tutelle, suivant chaque pays, c’est l’ANS ou ministère de la santé en Algérie;
ANSM, InVS et EFS en France
A.L’hémovigilance du donneur :
7. la démarche transfusionnelle :
Le dossier transfusionnel n’est qu’un élément du dossier médical, ce dernier n’étant pas toujours un
dossier unique puisqu’ un malade soigné dans plusieurs services d’un même hôpital peut avoir plu-
74
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
sieurs dossiers. Ce qui conditionne l’ouverture de ce dossier transfusionnel hospitalier est plus
l’éventualité d’une transfusion que la transfusion elle-même Le dossier médical du patient est ac-
cessible par différentes critères (identité) mais surtout il est caractérisé par un numéro
d’identification attribué par l’établissement de santé.
« L’arrêt du 24 mai 1998 : La tenue d’un registre de gestion des produits sanguins
dans les structures chargées de la TS est obligatoire »
Ce registre permettra par ailleurs d’assurer un meilleur contrôle de l’utilisation du sang et de ses PS,
comportera les renseignements suivants :
- Le numéro d’ordre.
- Le service demandeur.
- La compatibilité.
- L'observation éventuelle.
7.4. Le transport :
- Le choix du mode de transport doit être fait selon les critères de sécurité, de respect des conditions
de conservation et de rapidité.
- service destinataire.
1 -identité du patient.
2 -nombre et nature de
Il est recommandé de transfuser les PSL sans dépasser le délai de 6heures après réception
dans le service (Edition du Conseil de l’Europe).
7.6.1. Le matériel :
Dans le cadre de la transfusion sanguine, le « matériel de départ « se définit comme les dons de
sang (sang total ou d’aphérèse) issus des donneurs de sang.
C’est ce « matériel de départ » qui représente la source principale de risque puisque c’est dans le
sang que peuvent initialement se trouver certains agents pathogènes potentiellement transmissibles.
Il faut donc assurer la qualification « microbiologique » de ce matériel avant son utilisation. La qua-
lification du sang va faire appel à différentes approches de dépistage au niveau du donneur lui-
même et sur le sang ainsi prélevé
7.6.2. Le malade :
L’organisation de la collecte de sang est interdite dans des lieux à forte prévalence pour les
maladies transmissibles par la transfusion sanguine, ou dans lesquels les conditions éthiques du don
ne seraient pas respectées, comme les prisons.
Le don de sang total, qui correspond au prélèvement aseptique de 400à 500ml de sang
veineux, est effectué sur une solution d’anticoagulant. Une fois le sang prélevé, ses différents cons-
tituants sont séparés. Cette séparation, rendue possible par l’utilisation de poches plastique,
s’effectue en circuit fermé et stérile (Edition du Conseil de l’Europe).
Surveiller le patient pendant au moins une heure (T°. TA. Pouls. Tégument), conserver la
poche 2 heures minimum. Si c’est possible jusqu'à 48h pour confirmer le test de compatibilité en
cas de survenue d’un accident post transfusionnel. Conserver la lame de contrôle ultime pendant
24h (dans le service)
La sélection des donneurs de sang et de composants sanguins vise à déterminer s’ils sont bien
portants afin d’éviter de compromettre leur santé et celle du receveur. Les donneurs doivent
tous subir un processus de dépistage pour vérifier si le don est indiqué ou non.
76
Chapitre III : L’hémovigilance et la sécurité transfusionnelle
On acceptera uniquement des personnes en bonne santé ayant des antécédents médicaux
satisfaisant pour des dons de sang à des fins thérapeutique(Dembélé AS 1983).
7.9. Recueils et conservation du sang :
Le sang total est recueilli dans une poche renfermant une solution anticoagulante, qui contient
du citrate et des nutriments cellulaire tels que le glucose et l’adénine. Les premières phases de
centrifugation privent les globules rouges résiduels de plus de la moitié de ces nutriments.
Aussi paraît- il plus logique de fournir les nutriments appropriés aux cellules par le biais d’un
milieu de remise en suspension plutôt que de les incorporer dans la solution anticoagulante
Initiale .Le sang est prélevé dans des poches, on prend ensuite deux tubes (TRAORE Hamadi M).
- Un tube dit “pilote“ avec anticoagulant qui sert à la détermination du groupage sanguin et aux
épreuves de compatibilité.
- L’autre tube sans anticoagulants sert aux examens sérologiques, le sang prélevé est stocké au
réfrigérateur à +4°.
La durée de validité est de 21jours à partir du prélèvement.
7.10. Fractionnements du sang :
La préparation des dérivés sanguins est l'opération la plus importante des opérations de fraction-
nement :
Activité coûteuse, sa rentabilité dépend de la possibilité de diffuser largement les produits
présentant une forte valeur ajoutée, y compris si leurs usages thérapeutiques sont discutables ce qui
est le cas des gamma- globulines. Dans les opérations de fractionnement, les gammaglobulines
constituent le produit sanguin stable dont la valorisation est la plus profitable.
8. Le transport des PSL, une étape sous haute surveillance :
Tous les dispositifs de traçabilité sont beaucoup plus efficaces quand le transport est maîtrisé. Le
transport peut se décomposer en trois étapes majeures : l’enlèvement, le transport et la livraison. La
parfaite maîtrise des ces trois phases assure la sécurité et la traçabilité des PSL
Les PSL sont transportés dans des conteneurs. Ceux-ci possèdent des caractéristiques très particu-
lières. Tout d’abord, ils sont isothermes : ils conservent la température du contenu à un niveau égal
tout au long du trajet. Puis ils protègent des chocs et de l’environnement. Ils doivent être clos et
étanches.
Enfin, dans la mesure du possible, ils sont munis d’un témoin de fermeture. Les conteneurs sont
réservés exclusivement au transport des PSL et d’un type de PSL donné. Ils sont impérativement
tenus propres. Ils sont parfois accompagnés d’un emballage intermédiaire. Les parois des conte-
neurs sont portées aux températures prévues pour le transport avant d’y placer les PSL. La chaîne
du froid n’est donc jamais menacée de rupture. Dans tous les cas, la règle la plus importante est
qu’un conteneur n’entre jamais en contact avec les PSL transportés. Les conteneurs sont étiquetés
avec :
- les coordonnées de l’établissement destinataire
- la mention « TRANSFUSION : PRODUIT SANGUIN » suivi de la nature et nombre des réci-
pients (poches, tubes …)
- la mention « EN CAS D’ACCIDENT OU INCIDENT DURANT LE TRANSPORT, PREVENIR
IMMEDIATEMENT L’EXPEDITEUR »
- deux flèches noires imprimées sur fond blanc (matières liquides)
- éventuellement la conduite à tenir pendant l’acheminement, la conduite à tenir à la réception et ne
étiquette avec verre à pied si le récipient est en verre (tu
77
Partie pratique
Parti pratique
1. Rappel des objectifs :
L’objectif est de connaitre les contres indications au don de sang total et compter les risques qui
encerclent le processus de transfusion sanguine au niveau du PTS de l’hôpital de Khemis-miliana.
(EPH)
-Evaluer les connaissances des donneurs sur les risques liés au don de sang
2. Méthodes :
Il s’agit d’une étude descriptive prospective qui concerne une population des donneurs de sang sé-
lectionnée d’une façon aléatoire.
Description du PTS :
Unité de prélèvement :
Unité de séparation :
Après prélèvement, la poche de sang totale est fractionnée en différents PSL essentiellement (con-
centrés de globules rouges, concentrés de plaquettes standard et plasma frais congelé). Tous ces
produits sont normalisés en quantité et en qualité.
- Contrôle sérologique : dépistage des infections virales et bactériennes recommandées par l’OMS :
HIV1-HIV2, hépatites B, hépatite C et la syphilis par la technique ELISA ou par chimilumines-
cence.
79
Parti pratique
Unité de distribution :
Elle répond à toutes les demandes en dérivés sanguins qui sont destinées à la thérapeutique. Ils sont
enregistrés pour être remis aux services utilisateurs de l’EPH et des autres établissements de soins
publics ou privés de la wilaya. La traçabilité des données est informatisée pour une meilleure sécu-
rité transfusionnelle optimale.
C’est une étude étalée sur une durée de 40jours, allant du 1 octobre 2020 au 10 novembre 2020.Le
recueil a été réalisé 2 fois par semaine.
La population d'étude est constituée par les donneurs de sang recrutés au PTS. Nous avons travaillé
avec des donneurs volontaires réguliers, des donneurs occasionnels et des nouveaux donneurs.
Critères d’inclusion :
Critère d’exclusion :
2.5. Echantillonnage :
Nous avons recueillie 500 donneurs et chaque donneur inclus était informé des objectifs de l’étude,
les bénéfices pour le donneur et pour le receveur, les dangers et incidents possibles. Il n’y avait au-
cune forme de rémunération possible pour le donneur consentant. Après adhésion volontaire de
chaque donneur, nous avons ainsi rempli une fiche d’enquête ou de renseignement (Annexe II)
- Les sujets qualifiés aptes au don par le médecin et qui présentaient des contres indication
80
Parti pratique
2.6. Collecte et analyse statistique des données :
Les données collectées et Les tableaux et les figures ont été saisis et analysées à l’aide du logiciel
de Microsoft Office Excel 2010
Nos données ont été recueillies et traitées dans le strict respect du secret médical.
81
Parti pratique
L’étude a porté sur 500 donneurs, recueillies au PTS de l’EPH KM, durant la période allant de 01
octobre 2020 au 30 novembre 2020 (2 mois). Le recueille a été réalisé 2 fois par semaine.
L’intervalle d’âge des 500 donneurs est de 16 ans à 60 ans. Cette répartition montre une prédomi-
nance de la tranche d’âge 33-4ans, représentant 29% de la population étudiée. Suivis par la
tranche [25-32] ans de 28% .
9.4%
15.6%
29%
28%
18%
DOUNNEUR
Figure 9:La répartition des donneurs de sang total selon les tranches d’âge
La majorité des donneurs sont de sexe masculin, avec un sex-ratio homme/femme égal à 2.3
Figure 10:La répartition des donneurs de sang total selon l’âge et le sexe
82
Parti pratique
Ce sont les hommes âgés de 25 à 32 sont les donneurs majoritaires avec un pourcentage de 29.42%.
Pour les femmes c’est la tranche d’âge de 33 à 40 ans qui sont majoritaires de 30% de pourcentage.
.
35
29.42% 30%
30 28.58%
24.67
25 23.33%
20
15.71% 16% hommes
14.67%
15 femme
10.29%
10
7.33%
5
0
[17-24] [25-32] [33-40] [41-48] [49-70]
Figure 11:La répartition des donneurs de sang total selon l’âge et le sexe
Dans notre étude, plus de 30% des donneurs du sang sont de la daïra de Khemis-Miliana ; suivi par
les donneurs de Ain-Defla et Djendel avec des pourcentages respectifs de 24% % et 20%.
Tableau 7:Répartition des donneurs de sang total selon le lieu de résidence
ain-soltan 70 14%
83
Parti pratique
Les donneurs occasionnels sont majoritaires avec un pourcentage 55.4%, seulement 15.2% sont des
donneurs réguliers.
15.2%
REGULIER
55.4% OCCASIONNEL
1
NOUVEAU
29.4%
0 10 20 30 40 50 60
Figure 12:La répartition des donneurs de sang total selon le type du donneur
100 donneurs ont présenté des contres indications au don de sang total à savoir 20 % des cas
Figure 13:La répartition des donneurs selon l’aptitude au don de sang total
84
Parti pratique
II. Etude des donneurs présentant des contres indications au don de sang total :
La tranche d’âge la plus représentée est [25-32] ans avec un pourcentage de 36%.
Tableau 8:la répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total selon l’âge
[17-24] 17 17%
[25-32] 36 36%
[33-40] 30 30%
[41-48] 13 13%
[39-70] 4 4%
Le sexe ratio (H/F) était de 1,5 avec une prédominance masculine de 60%.
Figure 14: La répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total selon le sexe
85
Parti pratique
La tranche d’âge le plus représentée chez les hommes est 25-32ans aussi que celle chez les
femmes est
6.67%
18.33%
HOMME 30%
35%
10%
5%
FEMME 30%
37.5%
27.5%
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Figure 15:la répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total selon l’âge et le sexe
4. Répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total
selon le type du donneur :
Plus que La moitié des donneurs présentant des contres indications sont des nouveaux donneurs,
30% font des dons occasionnellement, et les donneurs réguliers ne représentent que 10% de cette
population.
10%
30%
60%
Figure 16:La répartition des donneurs de sang présentant des contres indications au don de sang total selon le type du donneur
86
Parti pratique
Les causes de contres indications au don de sang total les plus fréquentes sont les infections ré-
centes, l’hypotension, le non-respect de délai entre deux dons .et notamment les causes gynécolo-
giques avec des pourcentages respectifs de 27%, 11%, 18% et 19%.
Tableau 9: les causes de contre-indication au don de sang total
Hypotension 11 11%
Anémie 13 13%
90% des causes de contres indications sont temporaires alors que 10% sont des causes permanentes.
Figure 17:La répartition des donneurs présentant des contres indications au don de sang total selon le caractère temporaire ou
permanant
87
Parti pratique
III. Etude des donneurs qualifiés aptes et qui présentent des contres indications
au don de sang total :
1. Le pourcentage des donneurs qualifiés aptes et qui présentent des contres in-
dications au don de sang total :
30% des donneurs prélevés présentent des contres indications au don de sang total.
Tableau 10:répartition des donneurs qualifiés aptes au don de sang total
Effectif Pourcentage %
2. Les causes de contre-indication au don de sang total chez les donneurs quali-
fies aptes au don. :
Chez les donneurs qualifiés aptes au don pour le don de sang total, 50% présentent un comporte-
ment à risque et qui est une contre-indication au don de sang Autrement dit, les comportements à
risque représentent la cause principale contre-indicant le don.
POURCENTAGE
50%
50
40 SOIN MEDICAUX
30%
VACCIN
30
COMPORTEMENT A RISQUE
20 12 %
8% INFECTION RECENTE
10
Figure 18:Les causes de contre-indication au don de sang total chez les donneurs qualifiés aptes au don.
88
Parti pratique
IV. La qualification biologique des dons de sang total (donneurs aptes au don de
sang) :
La majorité des donneurs sont de groupe sanguin (O) et (A) avec un pourcentage respectif 36% et
30%.
40
35
30
25
20
36%
15 30%
10 19.75%
14.25%
5
0
A B AB O
Figure 19:La répartition de la population d’étude selon les groupes sanguins ABO
72% des donneurs étaient RHD positif et 28% étaient RHD négatif
Figure 20:La répartition des donneurs de sang total qualifiés aptes selon leur RHD
89
Parti pratique
Comme toute étude de recherche ; des biais se sont introduits dans mon travail à savoir :
L’étude est effectuée en prospective pendant 1 mois difficilement vue la propagation de la pan-
démie du COVID 19 et le nombre réduit de donneur ou des patients généralement visitant l’hôpital
ce qui a rendu le recueil des informations moins important,
Un biais de sélection, car plusieurs donneurs étaient non coopératifs vis-à-vis de notre étude.
Un biais d’information ; le recueil des données faisait appel à une fiche de renseignement qui était
dans certains cas incomplète ou avec manque de précision.
Un biais de prévarication ; en effet les donneurs pouvaient donner des informations erronées
quant à leurs état de santé lors de la réalisation de l’interrogatoire par le médecin.
L’étude a nous permis de démontrer qu’il y’a divers contre-indications au don du sang au niveau de
PTS de Khemis-Miliana. Certes les résultats ont été comme suit :
Dans l’étude, les donneurs de sang sont jeunes. La tranche d’âge [33-40] ans est la plus représentée
(28%) Dembélé dans ses travaux au mali en 1983, avait trouvé que [25-32] ans était la classe domi-
nante des donneurs de sang total (DIOUF OS, 2009). Cette prédominance semble être le résultat de
la sensibilisation pour le don de sang des jeunes (université, police, pompiers…). Les militaires et
les étudiants sont majoritaires parmi les donneurs volontaires.
L'explication que l'on peut avancer aussi pour interpréter ce résultat est d'ordre physiologique. En
effet, plus l'individu prend de l'âge, moins il dispose de capacités physiques pour être apte à donner
de son sang. Les hommes sont plus nombreux (70%), avec un sex-ratio H/F de 2.3.
Les résultats observés par Noubiap JJ et coll au Cameroun et Kra O et coll au Côte D’ivoire qui
avaient trouvé respectivement 4,5 et 5,7 en faveur des hommes(DUBOZ P,2006). Cela peut
S’expliquer par la présence de certaines contre-indications spécifiques à la femme qui sont entre
autre :
La grossesse, l’accouchement, l’allaitement depuis moins de six (06) mois et la période mens-
truelle, et il y’a certaines qui refusent aussi de donner de sang par peur de l’aiguille.
La tranche d’âge la plus représentée chez les hommes est [25-32] ans, les résultats sont proches de
ceux de l’étude faite par Odette Siga Diouf au Sénégal, qui a trouvé que les hommes âgés de [18-
35] ans qui sont majoritaires au CTS de Sénégal(DOCTEUR OUZID).
Le pourcentage des donneurs réguliers est très bas dans la population étudié (15.2%) en le compa-
rant à celui de l’étude de Duboz et ses collaborateurs à Aix Marseille (15,28%) et cela peut être
expliqué par le manque de sensibilisation et de motivation pour le don de sang
Dans la population d’étude la majorité des donneurs sont occasionnels ou nouveaux. Les résultats
rapportent que la grande majorité des dons étaient effectués par des donneurs familiaux (60%) et
que (38%) des dons étaient bénévoles, seulement (2%) des dons ont été réalisé dans un but de dépis-
tage.
90
Parti pratique
Au niveau du Centre de Transfusion Sanguine de Ouagadougou, les résultats étaient différents avec
(48,6%) pour les donneurs familiaux et (14,4%) pour les tests de dépistage
Dans l’étude faite par L’EFS dans le Lorraine champagne 2010, les donneurs qui présentaient des
contre-indications étaient seulement 8%. Ce taux élevé peut-être expliqué par l’absence de la cul-
ture transfusionnelle dans notre société et par le manque de connaissances et d'informations sur les
contres indications au don de sang(]AUDREY. 2009).
La tranche d’âge [25-32] ans est la tranche qui présente plus de contre-indications avec un taux de
(36%) suivi par la tranche d’âge de [33-40] ans (30%) ,généralement la tranche d’âge de 17 à 30 .est
la plus exposé aux maladies transmissibles soit par le sang (drogue et piercing …..) ou par le sexe
(les rapports sexuelles non protégés) et aussi c’est l’âge de procréer pour les femmes.
Les hommes présentent de contre-indications (60%) plus que les femmes, on peut expliquer ce ré-
sultat par le nombre important des hommes.
Plus de la moitié (60%) des donneurs inaptes sont nouveaux, suivis par les donneurs occasionnels
(30%). Les donneurs réguliers ne représentent que (10%) des cas. Les contres indications au don de
sang total les plus fréquentes qu’on a trouvé sont les infections récentes, l’hypotension, avec des
pourcentages respectifs de (20%), (10%).
Les résultats étaient diffèrent de ceux de Yassongui Mamadou Sekongo et coll (1993 à 2013) à la
côte d’ivoire qui a retrouvé que l’anémie était la principale cause d’interdiction au don du sang
(91.7% des cas) .
On a réalisé cette étude pendant l’automne, cette période est marquée par la fréquence des infec-
tions virales banales (grippe, angine…)
Après un interrogatoire minutieux et renseignement des fiches, (15%) des donneurs qualifiés aptes
par les médecins de don présentaient des contre-indications. La moitié de ces contre-indications, est
des comportements à risques avec un pourcentage de (50 %). Ce résultat peut être expliqué soit par
l’interrogatoire insuffisant des médecins de don, ou par la subjectivité des réponses des donneurs
91
Conclusion General
Conclusion :
La sécurité transfusionnelle repose sur le respect des contre-indications au don qui se résument es-
sentiellement en trois étapes :
-Identifier les situations à risque tel que le contact avec un agent infectieux à l’occasion d’un
voyage, d’un acte médical, d’un piercing, d’une pratique sexuelle…
-Utiliser des procédés physicochimiques permettant d’éliminer les agents infectieux, et de réduire le
risque de transmission d’infections par le plasma et ses dérivés...
Parmi les mesures préconisées pour réduire le risque infectieux transfusionnel et les accidents chez
les donneurs ,Il faut :
-Mettre l’accent sur la sélection rigoureuse des donneurs de sang lors de l’entretien pré don, à l’aide
d’un questionnaire adapté à la recherche de contre-indications médicales au don, d’antécédents et
comportements à risques pour la sécurité transfusionnelle.
-Améliorer les performances des tests de dépistage, surtout en termes de sensibilité et de spécificité
pour obtenir une transfusion sans risque.
-Inciter les donneurs de sang à devenir réguliers et contribuer au recrutement de nouveaux donneurs
et leur fidélisation pour assurer une autosuffisance en sang de qualité.
-Informer les donneurs sur l’existence des centres de dépistage pour éviter toute contamination pen-
dant la période de fenêtre sérologique.
Enfin , on a recommandé que les donneurs sont généralement une population jeune et bon santé qui
nécessite d'être suivi sur le plan psychologique ;santé et social et doit motivé et bien prise en charge
par le service PTS pour que le donneur soit régulière et toujours présent .et Les erreurs durant le
processus clinique de transfusion peuvent être évitées en renforçant les systèmes et les processus
hospitaliers de transfusion en clinique,
93
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- 570 J.-Y. Py / Réanimation 12 (2003) 564–574.
Annexe
Annexe 1:carte de donneur
Annexe II: FICHE de donneur