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Université Hassan Premier

Faculté des sciences et techniques de Settat


Département de Biologie Appliquée et Agroalimentaire

Projet de Fin d’Etude


En vue de l’obtention du diplôme de Licence Sciences et Techniques
Option « Biochimie, Génétique, Microbiologie »
Sous le thème :

QUALIFICATION BIOLOGIQUE DU DON


ET PREPARATION DES PRODUITS
SANGUINS LABILES

Réalisé par : WARI Ikram & EL MOUQIT Assia

Encadré par :
Pr. R. EDDOHA : Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques-Settat
Dr. H. ZINE : Docteur en BIOLOGIE au CRTS El Jadida

Soutenue le devant le jury :


Pr. R. EDDOHA : Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques Encadrante
Année universitaire 2020/2021

Observations des professeurs


Remerciements :

Après avoir rendu grâce à Dieu le tout puissant et le bienveillant, nous tenons à remercier
vivement tous ceux qui de près ou de loin ont participé à la réalisation de ce projet.

Nous voudrons citer plus particulièrement Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences et
Techniques de Settat.

Nous remercions également Madame CHARAF Bahia chef de filière « Biochimie, Génétique,
Microbiologie ».

Nous remercions aussi Mr ZAHIR Abdellatif médecin chef du Centre Régional de


Transfusion Sanguine (CRTS) EL Jadida.

Nous tenons également à remercier nos encadrantes Mme EDDOHA Rabiaa professeur à la
Faculté des Sciences et Techniques de Settat et Mme ZINE Hanane docteur en Biologie à
CRTS EL Jadida, pour leur patience, leur rigueur scientifique et leur sens de l’écoute et
d’échange malgré leurs charges professionnelles.

Nous remercions aussi les membres de jury d’avoir accepté de juger notre travail et d’avoir
consacrer leurs temps si précieux.
Dédicace :

A nos très chers parents, source de vie, d’amour et d’affection, qui ont toujours su nous
prodiguer les bons conseils et leurs sacrifices.

A nos chers frères et sœurs, source de joie et de bonheur.

A nos familles, source d’espoir et de motivation.

A tous nos amis, pour tous les agréables moments passés et à venir.
Résumé :

La transfusion sanguine est considérée comme une thérapie sans médicaments. Cet acte médical
thérapeutique, consiste à administrer un ou plusieurs produits sanguins labiles chez un receveur.

Abstract :
Blood transfusion is considered a drug-free therapy. This therapeutic medical act consists in
administering one or more labile blood products to a recipient.
Liste des abréviations :

 TS : Transfusion Sanguine
 CTS : Centre de Transfusion Sanguine
 CRTS : Centre Régional de Transfusion Sanguine
 CNTS : Centre National de Transfusion Sanguine
 BS : Banque de Sang
 AT : Antenne de sang
 PSL : Produit Sanguin Labile
 CGR : Concentré de Globule Rouge
 CPS : Concentré Plaquettaire Standard
 PFC : Plasma Frais Congelé
 PRP: Plasma riche en plaquette
 IHD : Immuno-Hematologie Donneur
 IHR : Immuno-Hematologie Receveur
 QBD : Qualification Biologique du Don
 Ac : Anticorps
 Ag : Antigène
 Rh : Rhésus
 DSAI : Dépistage Simple des Agglutinines Irrégulières
 RAI: Recherche d’Agglutinines Irregulières
 TPHA : Treponema Pallidum Hemagglutination Assay
 VHC : Virus de l’Hépatite C
 HBs : Hépatite B de sang
 VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine
 SN : Séronégative
 SP : Séropositive
Tables des Matières

I-Introduction générale
II-Répartition et représentation des CTS au MAROC
II-1. Répartition des CTS au MAROC
II-2. Représentation du CRTS EL JADIDA
Chapitre 1 : Revue bibliographique
I-Le sang et ses composants
II-Le don du sang
II-1. Définition
II-2. Types du don
II-3. Conditions de don du sang
III- Les systèmes sanguins
III-1. Système ABO
III-2. Système Rhésus
III-3. Système Kell
IV- Maladies nécessitant une TS
IV-1. Les hémorragies sanguines
IV-2. Les maladies de sang et cancers
Chapitre 2 : Matériels et Méthodes
I-Réception et prélèvement sanguin
I-1. Accueil et interrogatoire médicale
I-2. Prélèvement
II-Laboratoire de production
II-1. Matériels utilisés
II-2. Méthode de séparation de PSL
III-Laboratoire de qualification biologique du don
III-1. Laboratoire IHD
III-1.1. Matériels utilisés
III-1.2. Groupage sanguin ABO-Rhésus
a- Préparation des produits utilisés
b- Réalisation des tests
i. Epreuve globulaire ou de Beth-Vincent
ii. Epreuve sérique ou de Simonin
c- Groupage ABO-Rh sur plaque d’opaline
d- Groupage ABO-Rh sur microplaque
e- Recherche de rhésus D faible (Du)
III-1.3. Phénotypage-Kell
III-1.4. Dépistage Simple des Agglutinines Irrégulières (DSAI)
III-1.5. Hémolysine
III-2. Laboratoire de sérologie
III-2.1. Matériels utilisés
III-2.2. Dépistage du VIH, VHC, HBs, TPHA
IV-Etiquetage
V- Laboratoires IHR
V-1. Matériels utilisés
V-2. Groupage ABO-Rhésus et phénotypage-Kell
V-3. Recherche d’Agglutinines Irrégulières (RAI)
Chapitre 3 : Résultats et Discussions
I-Etudes descriptives des donneurs
I-1. Répartition des donneurs selon le sexe
I-2. Répartition des donneurs selon l’âge
I-3. Répartition selon type de donneurs
II-Etudes statistiques
II-1. Nombre de don
II-2. Prédominance du groupe sanguin ABO-Rhésus
II-3. Prédominance du phénotype-Kell
III- Discussion
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes
I-INTRODUCTION GENERALE :

La transfusion sanguine est une thérapeutique qui consiste à administrer par voie
intraveineuse un ou des Produits Sanguins Labiles (PSL) à savoir : Concentrés de Globules
Rouges (CGR), Plasma Frais Congelé (PFC) ou Concentrés Plaquettaires Standards (CPS)
provenant d’un ou plusieurs personnes saines appelées donneurs vers un ou plusieurs
personnes malades appelées receveurs. Elle est une des activités les plus sensibles dans un
système de santé, en raison de la nature des produits utilisés qui sont des produits d’origine
humaine à savoir le sang et produits sanguins, ainsi que de la qualité du receveur qui est le
patient.

Depuis la découverte en 1628 par l’anglais Williams HARVEY du principe de la


circulation sanguine, et plus tard de la voie intraveineuse. Dés lors, de multiples essais de
transfusion ont été tentés sur l'Homme avec du sang d'animaux mais qui ont amené à des
résultats catastrophiques. En 1873, LANDOIS et MULLER démontrent que le sang humain
mélangé à celui d'un animal s'agglutinait en amas visibles à l'œil nu. Ces agglutinants
traduisaient une incompatibilité qui entraînait la mort du sujet transfusé.

A partir de cette date, la transfusion n’est réalisée que de l’Homme à l’Homme. Mais, en
1900, Karl LANDSTEINER constate la possibilité d'incompatibilité entre divers sangs
humains, expliquant ainsi les succès et les échecs des transfusions. Il démontre que le sang
contient deux sortes de substances particulières à savoir les agglutinogènes dans les globules
rouges et les agglutinines dans le sérum d’où la découverte des trois premiers groupes
sanguins qu'il nomma : I, II, III ; alors que le groupe IV n’a été découvert que l'année
suivante. Plus tard, ils seront nommés dans l'ordre A, B, O et AB ; puis le facteur rhésus en
1940.

Pendant la deuxième guerre mondiale, la transfusion sanguine a été employée à grande


échelle pour traiter les soldats blessés et est devenue réputée comme procédure de sauvetage.
Ainsi, le Maroc a connu une grande évolution après l’indépendance, et parallèlement après
l'évolution du réseau hospitalier nationale, et au progrès scientifiques en matière de
transfusion sanguine.

La transfusion du sang ou de ses composés est à l'heure actuelle une pratique courante
« Donnez le sang, donnez la vie » est une phrase que l'on entend et qu'on rencontre souvent et
qu'on croit comprendre mais dont on ne mesure pas vraiment l'importance. C'est seulement
après avoir effectué notre stage au sein du Centre Régional de Transfusion Sanguine (CRTS)
d’El Jadida qu'on a enfin pu réaliser la réelle signification de ce slogan.

On ne comptera pas le nombre d'accidentés, patients souffrants de maladies graves tels que
les cancers, leucémies, hémophilie, et bien d'autres qui ont pu être sauvés par une simple
transfusion de ce liquide si précieux pour lequel aucun substitut artificiel n'existe encore.
Dans ce cadre de sauvetage de vie, le Centre de Transfusion Sanguine intervient ainsi en tant
qu'intermédiaire entre les donneurs et les éventuels receveurs.

Dans notre rapport de stage on essayera de donner un aperçu général sur les différentes
missions du centre de transfusion et le fonctionnement des différentes unités de ce dernier par
l'étude de différentes étapes à savoir :

 La collecte du sang
 La production des dérivés sanguins
 La qualification biologique du don
 La livraison des produits sanguins labiles au receveur.
II- La répartition et la représentation des différents centres de
transfusion sanguine au Maroc :

II-1. Répartition des CTS au Maroc :

L’histoire de la transfusion sanguine au Maroc a commencé en 1943 par la création du 1 er Centre de


Transfusion Sanguine (CTS) à Fès par le Médecin Commandant J. Julliard, puis à Casablanca en 1948,
et la création du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) à Rabat en 1956.

Le système de TS est piloté par un Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) qui est chargé
d’organiser la politique nationale de la transfusion sanguine et de promouvoir le don du sang et la
recherche scientifique.

Le système comporte aussi 16 Centres Régionaux de Transfusion Sanguine (CRTS) qui sont chargés
de la promotion des prélèvements, de la qualification du don, et de la production et la distribution des
PSL. Ils réalisent également les tests Immuno-Hématologiques des Receveurs (IHR) (Figure1).

Il existe 14 Banques de Sang (BS) qui sont chargées de collecter le sang et de l’envoyer au Centre
Régionale pour sa qualification biologique et pour la production des différents PSL. Ces derniers sont
par la suite renvoyés à la BS pour leur stockage et leur livraison aux malades après avoir effectué les
examens Immuno-Hématologiques.

Le système de la transfusion sanguine au MAROC comporte aussi 24 Antennes de Transfusion (AT)


qui sont à leur tour rattachées au CRTS et qui sont chargées à la fois de la conservation des PSL, de la
réalisation des bilans Immuno-Hématologiques du Receveur et de la livraison des différents produits
sanguins.
Figure 1 : Distribution des centres régionaux de transfusion sanguine au Maroc

II-2. Représentation et identification du CRTS EL Jadida :

Le CRTS d’EL Jadida permet de couvrir 100% des besoins en sang et en dérivés sanguins en
quantité et de bonne qualité dans sa zone régionale, et même pour d’autres régions tel que
Casablanca, Azemmour, Sidi Bennour, Safi etc.... en cas de besoin.

Les activités du centre Régional de transfusion sanguine d’El-Jadida sont principalement :

 La collecte de sang.
 La production des dérivés sanguins.
 Qualification biologique du don (QBD).
 La gestion de stock et distribution des produits sanguins.
 Garantir la sécurité et promouvoir l’utilisation du sang et de ses dérivés.
 La qualification et leur distribution selon les besoins dans les hôpitaux.
Chapitre 1 : Revue bibliographique :

I- Le sang et ses composants :

Le sang est un tissu liquide qui contient du plasma, des cellules (hématies, leucocytes et
plaquettes), des fibres et des substances fondamentales, par exemple les sels minéraux, les
glucides, les lipides et les protéines…

Ce liquide sert à diffuser l’oxygène et les éléments nutritifs nécessaires


aux processus vitaux de tous les tissus du corps, et à évacuer les déchets
tels que le dioxyde de carbone ou les déchets azotés.

Il sert également à amener aux tissus les cellules et les molécules du


système immunitaire, et à diffuser les hormones dans tout l’organisme. Figure 2: les composants du sang

C’est la moelle osseuse qui produit les cellules sanguines au cours d’un processus appelé
hématopoïèse.

II- le don du sang :

II-1. Définition :

Le don du sang est une pratique qui consiste à se faire prélever une partie de sang, ou de ses
produits comme les globules rouges, le plasma et les plaquettes sanguines, afin
de l'utiliser pour des transfusions médicales .

II-2. Types du don :

Le don de sang total : Le sang est prélevé tel quel et puis séparé en ses
différents composants (plasma, plaquettes et globules rouges) en
laboratoire. Les dons de sang total se font en collectes mobiles ou en centres
des transfusion de sang.

Le don par aphérèse : Le sang est séparé durant le prélèvement par un appareil qui récupère
uniquement les composants sanguins requis (plasma, plaquettes) et retourne les autres au
donneur. Ces types de don se font uniquement dans les centres de transfusion.

Le don de sang total est la forme de don la plus courante au Maroc.


II-3. Les conditions de don du sang :

Les conditions pour être donneur sont les suivantes :


 Être âgé de 18 à 70 ans (après 60 ans, le don est soumis à l'approbation d'un médecin).
Pour un don de plasma ou de plaquettes, il faut être âgé de 18 à 65 ans.
 Ne pas être à jeun
 Être en forme
 Peser au minimum 50 kilos
 Ne pas être enceinte ni avoir accouché depuis moins de 6 mois.
 Absence d'intervention chirurgicale récente (dans les 4 derniers mois)
 Ne pas avoir pris d'antibiotique au cours des 2 dernières semaines, ni d'avoir eu d'infection
au cours des 6 derniers jours (angine, bronchite, fièvre, rhino...).
 Ne pas avoir eu de soins dentaires 3 jours précédant le don.
 Ne pas avoir eu de piercing ou de tatouages dans les 4 derniers mois précédant le don.
 Ne pas avoir consommé de drogue.

III-Les systèmes sanguins

Les groupes sanguins, ou phénotypes érythrocytaires, correspondent à des antigènes


membranaires de l’érythrocyte, dont l’expression est déterminée par une série de systèmes
génétiques polymorphes. Ces antigènes, introduits dans un organisme qui les reconnaît
comme étrangers, peuvent être la cible d’anticorps sériques naturels ou immuns, responsables
d’une lyse cellulaire parfois grave, parfois mortelle. Cette notion s’exprime dans deux
domaines de la pathologie : les accidents immunologiques transfusionnels et l’incompatibilité
fœto-maternelle.

Il existe plusieurs systèmes antigéniques permettant de caractériser les cellules sanguines, les
plus importants pour la transfusion sont les systèmes ABO et Rhésus, qui déterminent la
compatibilité sanguine entre deux individus.

III-1. Le système ABO :

Le système ABO est défini par la présence d’antigènes (A, B) à la surface des globules
rouges et la présence d’anticorps réguliers dans le plasma. Les anticorps anti-A et anti-B,
dirigés contre les antigènes du système ABO sont des anticorps naturels réguliers, c’est à dire
qu’ils existent de façon constante chez tout individu adulte qui ne possède pas le(s)
antigène(s) A et/ou B, en dehors de toute stimulation antigénique. Ainsi, les individus de
groupe A produisent des anti-B, les individus de groupe B produisent des anti-A et les
individus de groupe O produisent à la fois des anti-A et des anti- B.
Les personnes de groupe AB ne possèdent pas d’anticorps naturel
dans le système ABO.

Il faut noter l’intérêt clinique de ces anticorps naturels anti-A et


anti-B : en se fixant à la surface d’hématies étrangères non
compatibles dans le système ABO, ils sont capables d’induire une
réaction d’hémolyse massive souvent mortelle. Ces anticorps
Figure3 : le système ABO
appartiennent aux classes IgM et IgG en proportion variable.

Dans le système ABO, les sujets de groupe O sont qualifiés de


« donneurs universels » pour la transfusion de GR, leur sang peut être transfusé
indifféremment à des sujets A, B, AB, ou O. En revanche, les donneurs de groupe AB ne
peuvent donner leurs GR qu’aux patients de groupe AB et peut recevoir du sang de tous les
groupes sanguins, ils sont donc appelés « receveurs universels ». Toutefois, les receveurs sont
transfusés avec le sang d’un donneur de leur propre groupe sanguin.

Pour le plasma, la compatibilité ABO est l'inverse de celle des CGR car le plasma contient
des AC anti-A , anti-B pouvant réagir avec les GR du patient, donc le donneur universel est le
porteur du groupe AB, et le receveur universel est celui de groupe O.

La compatibilité entre le sang du donneur et celui du receveur correspond au schéma


suivant

Figure 4 : la compatibilité ABO des GR et des plasmas sanguins

III-2. Le système rhésus (RH) :


Le système RH comprend une cinquantaine d’antigènes de nature polypeptidique. Seuls 5
d’entre eux présentent un intérêt clinique en médecine transfusionnelle. Il s’agit des antigènes
D, C, E, c et e. Si ces facteurs apparaissent sur les GR d’une personne, on dit que le rhésus est
positif, alors que leurs absences s’agissent du rhésus négatif.

Les transfusions sont possibles de Rh- vers Rh+ mais pas de Rh+ vers Rh-. Autrement dit,
les personnes ne possédant pas l'antigène et dont le sang est mis en contact avec celui-ci vont
développer une réaction immunitaire contre les globules rouges possédant l'antigène et les
détruire.

On considère l’antigène D comme le plus immunogène, suivi par les antigènes E et C. On


estime que près de 80% des sujets RH- transfusés avec du sang RH+ vont produire un
anticorps anti-D pouvant persister plusieurs mois ou années. Une nouvelle exposition à
l’antigène D va entraîner une réponse immunologique secondaire rapide pouvant conduire à
des accidents immunologiques graves.

Les autres antigènes du système Rhésus, significativement moins immunogènes, entraînent


l’apparition moins fréquente d’anticorps après transfusion ou grossesse incompatible. Il faut
noter toutefois leur fréquence non négligeable et leur présence contre-indique toute
transfusion incompatible pour chacun des antigènes C, E, c, e.

La compatibilité doit être respectée pour les 5 antigènes Rhésus dans les transfusions de
globules rouges, spécialement chez les patients de sexe féminin avant la ménopause et dans
les pathologies impliquant des transfusions répétitives et/ou chroniques.

III-3. Le système Kell :

Il s’agit du système le plus immunogène après le système Rhésus. Le système Kell possède 2
antigènes principaux : K (KEL1) et k (KEL2), portés par une glycoprotéine membranaire dont
l’expression se trouve restreinte à la lignée érythrocytaire.

Les anticorps anti-K (KEL1) fréquents et dangereux, occasionnent des accidents hémolytiques
post-transfusionnels, des anémies fœtales sévères et des maladies hémolytiques du nouveau-
né. Ceci justifie le respect du phénotype Kell, comme le phénotype Rhésus, en particulier
chez les femmes avant la ménopause et chez les sujets polytransfusés. Cependant, compte
tenu de la fréquence élevée de donneurs de sang de phénotype K- il est aisé d’obtenir du sang
compatible pour les sujets présentant un anticorps anti-K. Les anticorps anti-k (KEL2) très
rares, aussi dangereux que les anti-KEL1, peuvent conduire à des situations d’impasse
transfusionnelle, la fréquence des donneurs compatibles étant très faible.

IV- Les maladies nécessitants une transfusion sanguine :

Chaque année, un million de malades sont soignés grâce aux dons de sang, directement via
la transfusion sanguine ou indirectement par l’utilisation des médicaments dérivés du sang
issu du don de plasma. La transfusion sanguine, est indispensable, voire vitale, dans le
traitement de nombreuses maladies du sang appelées également hémopathies, résultent d'un
dysfonctionnement dans la production du sang ou de ses composants.

Les produits sanguins sont prescrits dans deux grandes indications thérapeutiques à savoir
les hémorragies d’une part et les maladies du sang et cancers d’autre part :

IV-1. Les hémorragies sanguines :

Les hémorragies ne sont pas une maladie à proprement parler mais elles sont la cause de
nombreux décès et la principale source des besoins en sang, par exemple au cours d’un
accouchement, lors d’une intervention chirurgicale ou après un accident.

IV-2. Les maladies du sang et cancers :

Une personne atteinte de cancer peut avoir besoin d’une transfusion sanguine pour
différentes raisons. Les cancers qui affectent la moelle osseuse, comme la leucémie qui limite
la production de globules rouges dans le sang ce qui provoque un déséquilibre dans les
cellules entre globules blancs et globules rouges. D’autres cancers, comme les cancers du tube
digestif, peuvent causer des saignements susceptibles de provoquer l’anémie qui se manifeste
par une baisse des GR. Les cancers qui affectent les organes qui participent au maintien des
taux sanguins, comme le rein et la rate, peuvent aussi modifier le nombre de cellules
sanguines.

Certaines maladies génétiques nécessitantes des transfusions sanguines tout au long de leur
vie. C’est le cas par exemple des malades atteints d’hémophilie, de drépanocytose ou de
thalassémie.
Chapitre 2 : Méthodes et Matériels :

I-Réception et prélèvement sanguin :

1-Accueil et interrogatoire médicale :

C’est la phase d’enregistrement et d’identification du donneur (son nom, prénom, CIN) et sa


préparation à l’entretien pré-don dont le médecin vérifie que le donneur est en bon conditions
physiques lui permettant de donner son sang. Cette visite médicale est obligatoire pour limiter
les risques immunitaires et infectieux pour les donneurs et les receveurs.

2- Prélèvement :

Le prélèvement est ensuite effectuer par un(e) infirmier(e) qui prélève deux tubes échantillons
de sang à l’aide de matériels stériles à usage unique ; ces tubes serviront aux analysent IHD et
sérologie virale, et une poches triples stériles composée d’une poches principale destinée à
recevoir le sang total contient un anticoagulant de type CPD ( Citrate-phosphate-dextrose), et
les deux autre sont des poches satellites, une vide destinée à recevoir plasma et l’autre
contient une solution conservatrice : Saline, Adénine, Glucose, Mannitol (SAGM) destiné à
être mélangé au CGR .

Les tubes d’échantillons et poches sont identifiés avec des étiquettes générales lors de
l’inscription à l’accueil. Cette identification assure la parfaite traçabilité tout au long de la
chaine transfusionnelle du donneur au receveur.

Une fois le prélèvement fini le donneur passe à la cafeteria ou lui sera servi une petite
collation qui lui permettra de récupérer.

Figure 5 : cycle du don de sang


II-Laboratoire de séparation et production :

II-1-Materiels utilisée :

 Balance
 Soudeuse (appareil utilisé pour la soudure des tubulures de poches de sang)
 Centrifugeuse pour les poches de sang
 Presse à plasma pour la séparation des poches de sang

II-2-Méthodes de séparation :

On ne transfuse jamais une poche de sang telle qu'elle a été prélevée. Parallèlement à la
qualification des tubes échantillons, les poches sont acheminées vers un plateau technique
pour la préparation et transformation des produits sanguins. L'étape de la préparation qui
permet donc la production de divers produits sanguins contenant du plasma, des plaquettes ou
des globules rouges.

Etape 1 : pesage des poches de sang total

Poches de sang total

fig 6 :pesage des poches


Pas de séparation si : Séparation si :

Poids <235g ou >800g 235g<Poids<800g

Etape 2 : Classement des poches

 Poches dont le poids est inférieur à 235g (en cas de choc du patient en arrête le
prélèvement), ces poches ne subissent pas de séparation et seront destinées à la
préparation des hématies test par exemple.
 Poches dont le poids est compris entre 235g et 800g (cas normal) seront séparées en
culot globulaire (CGR), en plasma frais (PFC) et en concentré plaquettaire standard
(CPS).
 Poches dont le poids est supérieur à 800g (en cas d’écoulement rapide de sang au
cours de prélèvement), ces poches subissent une décantation pour retirer le culot
globulaire (CGR).
Etape 3 : Centrifugation du sang total

Une fois la centrifugeuse équilibrée, la température contrôlée, la centrifugeuse peut être


fermée et mise en marche.

Etape 4 : séparation du sang total

A l’arrêt de la centrifugeuse, celle-ci peut être ouverte

et la poche retirée en prenant garde de la maintenir à

la verticale afin d’éviter tout mélange indésirable. Fig 7 : centrifugation des poches

Pour la même raison la poche doit être manipulée avec précaution et sans mouvement
brusque. On contrôle à ce moment l’aspect visuel du contenu de la poche : absence
d’hémolyse, séparation nette des globules rouges et du plasma.

Etape 5 : Fin de l’extraction du plasma plaquettaire

A la fin de l’extraction du plasma plaquettaire,

La poche principale qui contient le CGR, l’anticoagulant

et un peu de plasma, est ensuite retirée de la presse, Fig 8 : pressoir de poches

Les CGR obtenus sont conservés dans une solution de SAG Mannitol (42 jours). Cette
solution de conservation permet de préserver le métabolisme des GR, réduire la viscosité et
l’hémolyse dans les poches.

Etape 6 : Centrifugation du plasma riche en plaquettes (PRP).

La poche du PRP est à son tour centrifugée pour en extraire les plaquettes.

Etape 7 : Séparation du PRP.

Cette étape permet la séparation de la poche en plasma frais et concentré plaquettaire.

Etape 8 : Soudure de la tubulaire pour poche de sang.

Etape 9 : Pesage des PSL.


III-Laboratoire de qualification biologique de don :

III-1. Laboratoire IHD :

III-1-1. Matériels utilisée :

Plaque d’opaline, microplaque, centrifugeuse pour microplaque et pour tubes, agitateur,


Etuve, micropipette + connes, réfrigérateur, portoirs pour tubes, pissette d’eau physiologique.

III-1-2. Groupage sanguin ABO-Rhésus

Le Groupage est la détermination de groupe sanguine de don. Le groupage sanguine doit être fait
obligatoirement par :

 Deux techniciens
 Deux techniques différentes (sur plaque et microplaque)
 Deux lots de réactifs différents

Il faut vérifier que le prélèvement est enregistré sur le registre de réception par le dépositaire, et le
prélèvement n’est pas hémolysé

a-Préparation des produits utilisés :

Préparation des sérums test :

Pour les techniques en microplaque on fait la dilution des sérums anti-A, anti-B, anti-AB, et
anti-D, avec de l’albumine 1%.

8ml d’albumine à1% + 2ml de réactifs standard.

La dilution de l’anti-C, anti-c, anti-E, anti-e, et anti-Kell, avec de l’albumine 2%.

Les réactifs ainsi préparés sont conserves 48h au réfrigérateur à+4°C

Pour les techniques en plaque d’opaline on travaille avec des sérums test concentrés

Préparation des hématies tests :

Pour les hématies utilisées dans la plaque il faut les diluée 10%, pour les hématies de la
microplaque ils sont diluée à 2%. Il suffit de verser dans un tube un boudin de sang de groupe
A connu, et dans un autre un boudin de groupe B connu, porter à centrifuger et laver jusqu’à
la disparition du déchet avec le surnageant.
b-Réalisation du test :

Distribuer les réactifs Anti-B, Anti-A, Anti-AB, les hématies A et B et l’Anti-D comme il est
indiquer ci-dessous :

Ep. Beth-Vincent Ep . Simonin Rh-D

Distribuer 25ul de sérum de l’échantillon à analyser sur l’épreuve de Beth-Vincent, et 25ul de


culot globulaire sur l’épreuve Simonin.

i. Epreuve globulaire ou de Beth-Vincent :

L’épreuve de Beth-Vincent permet l’identification des antigènes globulaires en mettant en


contact les globules rouges à tester et les anticorps connus (anti-A, anti-B, anti-A+B).

L’interaction entre un Ac et Ag particulaire se traduit par un dépôt visible appelé


agglutination.

Figure 9 : formation de complexe Ag-Ac

Les résultats obtenus sont comme suite :


Tableau1 : Résultat de l’épreuve de Beth-Vincent

(+) : présence d’agglutination.

( - ) : absence d’agglutination.

ii. Epreuve sérique ou de Simonin :

L’épreuve de Simonin permet l’identification des anticorps plasmatiques en mettant en


contact le plasma du sang à tester et les antigènes sanguins connus (A, B).

L’interprétation des résultats :

Tableau 2 : Résultat d’épreuve de Simonin

c. Groupage sanguine ABO-Rh en technique sur plaque d’opaline :

Mélanger les réactifs et sang avec l’extrémité d’un tube à hémolyse propre de façon à dessiner
une pastille, Ne pas oublier d’essuyer le tube après chaque mélange, chalouper la plaque.

Lire la réaction ou bout d’une minute.

 Résultats et interprétation :

On observera les réactions d’agglutination et l’on interprétera le groupe .Le groupe ABO ne
peut être interprété que s’il y a concordance entre l’épreuve globulaire et l’épreuve sérique
En cas d’une discordance entre l’épreuve simonin et l’épreuve sérique ou d’une hémolyse à
l’épreuve globulaire on devra définir et traiter l’anomalie constatée.

Figure 10 : groupage ABO sur plaque d’opaline.


d. Groupage ABO-Rh en technique manuelle sur microplaque :

Le principe de cette technique et presque la même chose que celle de la plaque d’opaline, sauf
les dilutions de sérum et des hématies.

Répartir l’Anti-B dans les puis A1 A2 …, l’Anti-A dans B1 B2…, l’Anti-AB dans C1 C2…,
l’hématie A et l’hématie B et l’Anti-D dans les puis D et E et F respectivement, et l’eau
physiologique dans le puits H pour faire diluer le sang à analyser.

A l’aide d’une micropipette déposer le sérum à analyser dans les cupules ou il y a les hématies
A et B, et le sang dilué dans les cupules ou il y a les Ac. Puis centrifuger la microplaque dans
la centrifugeuse à 3000 tr/min pendant 2 min. et agiter la microplaque sur l’agitateur pour
décoller les agglutinants et faire la lecture :

 Si les hématies se détachent en un ou plusieurs blocs, la réaction est positive


 Si l’agitation redonne une suspension homogène la réaction est négative.

Figure 11 : Groupage ABO sur microplaque.


e) Recherche de rhésus D faible (Du) :
La recherche de Du consiste à mettre en évidence la présence ou l’absence de certaine
antigènes D affaiblis de nature protéique sur la surface des globules rouges (se comporte
comme une haptène) à tester par un indirect à l’anti globuline lorsque la recherche du
rhésus standard a été négative.

Méthode :

 Dans un tube à hémolyse identifié, déposer 1 goutte de réactif anti-D concentré +


1goutte de suspension globulaire à tester
 Incuber 60min à 37°C
 Laver 3 fois avec de l’eau physiologique, bien décanter le surnageant lors du
dernier lavage.
 Ajouter 2 gouttes de réactif Coombs Anti-globulines polyvalentes.
 Centrifuger le tube pendant 10min à 3500tr/min.

Résultat et interprétation

 Présence d’agglutination : Du positif


 Absence d’agglutination : Du négatif

III-1.3. Phénotypage-Kell :

Les réactifs Anti-C , Anti-c , Anti-E , Anti-e , et Anti-Kell sont utilisés à l’état pur pour la
technique en plaque ou diluées avec l’albumine 2 % pour la technique en microplaque .

Méthode:

 Dans 5 puits adjacents, mettre respectivement 25µl de sérum Test Anti-C, c,E,e,K
 Dans le sixième puits diluer les hématies échantillons avec l’eau physiologique
 Repartir 25 µl de cette dilution d’hématie dans les 5 puits contenant les sérums tests
 Centrifuger à 3000tr/min pendant 2 min
 Agiter la microplaque pour homogénéiser le contenu des puits

Résultat et interprétation

 Présence d’agglutination : présence d’Ag recherché


 Absence d’agglutination : absence d’Ag recherché
Fig 12 : phenotypage-K

III-1-4. Dépistage simple des agglutinines irrégulières : DSAI :

Ce test est utilisé pour chercher d’autres systèmes irréguliers que le système ABO, telle que
fyb, fya, jka, jkb, MNS, Lea, Leb, Lua et Lub …

Le principe de ce test consiste à préparer tout d’abord des hématies bromélinées, comme
suite: 200ul de bromuline + 200ul des hématies de panel O1, O2, O3 envoyé par centre
national de transfusion sanguine (CNTS), incubé pendant 15min, laver 3 fois avec de l’eau
physiologique.

Méthode :

Dans une microplaque :

 distribuer verticalement 50ul dans les premiers puits O1, suivi d’O2 suivi d’O3 et 50ul
de sérum dans chaque puits sauf les 3 puits témoin.
 Dans 3 puits témoin distribuer 50ul des hématies panel et 50ul de témoin anti-C.
 Incuber pendant 45min.
 Centrifuger pendant 2min à 3500tr/min.
 Agiter et faire la lecture à l’œil nu.

Résultat et interprétation

 Présence d’agglutination : réaction positif


Figure 13 : technique de DSAI
 Suspension homogène : réaction négatif

III-1.5. Technique de dépistage des hémolysines :

Sur une microplaque :

 Repartir 250ul par puits d’eau physiologique.


 Faire une dilution de 1/64 du plasma avec l’eau physiologique.
 Distribuer les échantillons dilués dans les puits.
 Ajouter 25ul des hématies AB négatif ou A et B négatifs.
 Incuber à 37˚C pendant 45 min.
 Centrifuger la microplaque pendant 1min à 3500tr/min.
Résultat et interprétation

 Présence d’hémolyse : réaction positive.


 Absence d’hémolyse : réaction négative.

Figure 14 : Hémolysine
III-2. Laboratoire de sérologie :

III-2-1. Matériels utilisée :

Microplaque, micropipette + connes, centrifugeuse pour tubes, réfrigérateur, Automate

Méthodes :

Dépistage du VIH, VHC et HBs :

Se fait par l’appareil d’analyse sérologique est un automate compact avec ordinateur intégré
et commandé par écran adapté pour l’utilisation des tests sérologiques. La lecture des résultats
est basée sur la lecture de la densité optique.

Préparation du matériel

 Préparation des réactifs « Bio Rad »


 Contrôle de toutes les fonctions de l’appareil
 Chargement des échantillons des patients
 Chargement des plaques test
 Démarrage du système
 Présentation des résultats

Résultats et interprétation du VIH :

L’absorbance observée pour l’échantillon permet d’identifier la présence ou l’absence d’Ac


anti VIH, la coloration est proportionnelle à la concentration d’Ac décelés dans l’échantillon.

 Résultat négatif : Il signifie que la personne n'ait pas été infectée par le VIH.
 Résultat douteux ou positif : On pratique un double test Elisa, si les deux tests sont
positifs on fait appel à un test de confirmation par le Western Bloot (qui s’effectue au
CHU).

Résultats et interprétation du HCV et HBs :

La lecture des résultats repose sur la mesure de la densité optique, alors s’il y’a des résultats
douteux ou positifs on pratique un deuxième test de confirmation.

Dépistage de syphilis :

Sur une microplaque à fond U qu’on va répartir en séries chaque série est formée de trois
cupule on va mettre :

Cupule 1 : 190μl de tampon+ 10μl de sérum (Solution A dilué au 1/20)

Cupule 2 : 25μl de solution A+ 75μl de cellules contrôles (dilution 1/4)

Cupule 3 : 25μl de solution A+ 75μl de cellules test (dilution 1/4)

Résultats et interprétation du TPHA :

La lecture des résultats repose sur la recherche de la cupule qui donne encore une
Hémagglutination nette avec un fond assez opaque.

IV-Etiquetage :
Lorsque les résultats des laboratoires IHD et sérologie sont conformes aux exigences
réglementaires, les produits sanguins labiles sont étiquetés et on marque la mention
séronégative (SN) sur la poche, mais celle qui sont séropositive (SP) seront écartées.
L’étiquetage doit comporter les caractéristiques suivantes :

 La dénomination du PSL (CGR, PFC ou CPS)


 N° de prélèvement (code à barre)
 Date de prélèvement du sang
 Date de péremption de la poche

Contrôle Boudin :

Le Boudin est un dernier contrôle réalisé après l’étiquetage afin d'éviter toute erreur
d'étiquetage. Le groupage boudin est réalisé sur la tubulure des poches pour la vérification de
toute concordance avec les résultats du groupage réalisé sur les tubes échantillons, réduisant
ainsi les risques immunologiques.

Méthode :

Sur plaque d'opaline on dispose 4 gouttes du sang des tubulaires, on ajoute les réactifs anti-B,
anti-A, anti-AB et anti-D sur chaque goutte du sang et avec le fond d'un tube propre et sec on
mélange les gouttes, en prenant bien soin d'essuyer le fond du tube entre chaque réaction pour
éviter les faux résultats.

Conservation des PSL :

 Les CGR sont conservés jusqu’à 42 jours, à une température fixée légalement entre
+2° et +6°C dans la chambre froide.
 Les CPS ont une durée de validité de 5 jours sous agitation constante et maintenus
entre +20° et +24°C.
 Les PFC sont conservés à une température inférieure ou égale à -25°C durant au
maximum un an après la date de prélèvement.

V- Laboratoires IHR :
V-1. Matériels utilisés
Plaque d’opaline, centrifugeuse, étuve, micropipette + connes, tubes, microplaque,
réfrigérateur

V-2. Groupage ABO-Rhésus et phenotypage-Kell :


La détermination du groupage sanguin ABO-Rhésus se fait de la même façon qu’au
laboratoire IHD.

V-3. Recherche d’Agglutinines Irrégulières (RAI) :

Le principe de la RAI repose sur la détection de l’existence d’Ac irréguliers chez un patient
en faisant réagir son sérum vis à vis d’une gamme d’hématies tests de groupe O et de
phénotypes connus.

Le délai habituel de validité de la RAI est de trois jours

La RAI est indiquée :

 Avant toute transfusion de PSL,


 Pour le bilan post transfusionnel
 Lors du suivi de la grossesse.

Méthode :

 Il faut préparer deux témoins un est positif, l’autre négatif pour les deux méthodes, le
test indirect de coombs et la méthode enzymatique (broméline). Préparer ensuite 3
tubes pour chaque méthode marquée O1, O2 et O3 ; poser dans les tubes de la
méthode enzymatique, le même volume des hématies panels et de la broméline, et
pour la méthode de test indirecte de coombs ajouter que les hématies panels. diluer
avec de l’eau physiologique.
 Pour l’échantillon à analyser il faut préparer 3 tubes pour chaque méthode, et
distribuer 50ul du sérum à tester et 50ul des hématies panels diluées. incuber 45 min,
laver, ajouter le coombs dans les tubes , centrifuger, agiter et faire la lecture à l’œil nu.

Résultats et interprétation

 Pas d’agglutination : Résultats négatif


 Présence d’agglutination : Résultats positif

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