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LISTE DES ABREVIANTIONS

ANS : Agence nationale du sang

CGR : Concentrés des globules rouges

CPD : Citrate-Phosphate-Dextrose

CPS : Concentrés plaquettaires

ETS : Etablissement de transfusion sanguine

GR : Globule rouge

HLA : Human leucocyte antigen

HNA : Human neutrophil antigen

HPA : Human platelet antigen

PFC ; Plasma frais congelé

PSL : Produits Sanguins Labiles

RH : Rhésus

SAGM : Sodium, de l’Adénine, du Glucose et du Mannitol

ST : Sang totale

TLR : Toll-Like Receptor

VST : Volume sanguine totale


REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE :

1 : Agence Nationale du Sang 2002

2 : Bouali et al. 2017

3 : Centre National de Transfusion Sanguine , 2021

4 : Gilles R et Anctil M, 2006

5 : Kubab Net al, 2014

6 : Berthet J, 2011

7 : Organisation Mondiale de la Santé 2020

8 : Le frère F et Varet B, 1998

9 : Ministère de la Santé, 1995

10 : Grimbert, 2013

11: CTSA, 2017

12 : Centre Régional de Transfusion Sanguine de Casablanca, 2008

13 : La perche S, et al. Transfusion sanguine : en toute sécurité infectieuse.


Presse Med. 2014.

14: Touraine, 2016

15: Benchemsi N et Dhidah K, 2007

16: Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2012

17: Bernard Gchelit , Patrice Mannoni : La transfusion , Flammarion , médecine


science , paris 1978,p'' 52-69,112-115, 245-246

18: Johnson L, Kwok M, Marks D C Preparation of red blood cell concentrates and
plasma units from whole blood held overnight using a hollow-fibre separation system
Transfusion Med, 2015 (25): 13–19
19: Tardivel R, 201

20: Transfusion CRS Suisse, 2012

21: Talbert.M et al, 2011

22: Ouldkada M, 2016

23: Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales, 2008

24: Muller J.Y, 2011

25: Journal officiel de la république Algérienne

26: République algérienne J.O.R.A: loi 85-05 du 16 février 1985 relative a la


protection et a la promotion de ka santé. page 122

27: Agence Nationale du Sang Guide des Bonnes Pratiques Transfusionnelles 2005

26: Agence nationale du sang, textes réglementaire .édition 1998

28: Organisation Mondiale de la Santé. Sécurité transfusionnelle


LISTE DES FIGURES

Figure 1: Image présentant le don du sang total (Millau, 2019).

Figure 2: Erythrocyte ( futures - sciences)

Figure 3: Leucocytes – Larousse

Figure 4: Image présentant le don du sang par aphérèse

Figure 5 : Présentation de la composition de la Poche triple CPD/SAGM (Tardivel R,


2010)

Figure 6 : Dons de plasma – santé sur net

Figure 7 : Techniques utilisés pour la détermination des groupes sanguins (Aymard,


2012)

Figure 8 : Schéma résumant les différentes règles du don de sang (Calot andVan
Huffel, 2020)

Figure 9 : Règles de compatibilité ABO et rhésus (Hema- quebek, 2014)


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Fonctions de la solution anticoagulante CDP (Tardivel R, 2010)

Tableau 2: Densités du sang et de ses différents composants (agence national du


sang ).

Tableau 3 : La fréquence de L’antigène Kell (TALL, 2008)

Tableau 4 : Mission des établissements de transfusion

SOMMAIRE
INTRODUCTION

HISTORIQUE

Partie théorique

Chapitre 1 : Généralités sur la transfusion sanguine

I.1.Définition

I .2. Rappels physiologiques

I.2.1. Les globules rouges ou érythrocytes

I.2.2. Les globules blancs ou leucocytes

I.2.3. Les plaquettes

I.3. la transfusion sanguine

I.4. Les principes fondamentaux du don de sang

I.4.1. Types de don du sang

I.4.1.1. Don du sang total

I.4.1.2.Don du sang par aphérèse

I. 5. Déroulement de Don

I.5.1.Sélection médicale du donneur

I. 5.2. Les critères de sélection des donneurs

I. 5.3. Contre – indication au don

I. 5.3.1. Les contre-indications permanentes

I. 5.3.2. Les contre-indications temporaires

I. 5.4.Prélèvement

I.6. Préparation des Produits Sanguins Labiles ( La séparation des PSL )

I.6.1.La Réception du sang total


I.6.1.1. La Pesée du sang total

I.6.1.2. La Centrifugation du sang total

I.6.2.Les produits extraits

I.7. Les systèmes de groupe sanguin d’intérêt transfusionnel et obstétrical

I.7.1. Le système ABO

I.7.1.1. Définition

I.7.1.2. Les antigènes ABO

I.7.1.3. Les anticorps ABO

I.7.1.4 .La règle de compatibilité transfusionnelle

I.7.2. Le système rhésus et le système Kell

I.7.3 .Les autres systèmes

I.8 . Organisation de la transfusion en Algérie et cadre réglementaire

I.8.1. Cadre législatif

I .9. Réseau de la transfusion sanguine en Algérie

I .9.1. L’Agence national du sang (ANS)

I .9.2.Les autres établissements de transfusion sanguine

Chapitre 2 : Suivi post transfusionnelle en gastroentérologie

II.1. Les différents accidents de la transfusion

Accidents immunologique :

Précoces

Tardifs

Accidents infectieux

Précoces
Tardifs

Accidents de surchage

Précoces

Tardifs

II.2. Hémovigilance :

Au niveau local

Au niveau régional

Au niveau national

Partie pratique

I .Matériels et méthodes

I.1.Matériels biologiques et expérimentaux

I.2. Méthodes

I.2.1. Critères d'inclusions

I.2.2.Critères d'éclusions

II. Résultats et discussions

Conclusion

Introduction :
Liquide rutilant, chargé de sens depuis le début des âges, considéré comme sacré,
le sang a longtemps été le centre de pratiques magiques ou rituelles. Le sang a toujours
symbolisé la force ainsi que principe de vie. Aujourd'hui encore les notions de famille,
de noblesse, de race y reste attachées. Le sang humain a été et demeure versé dans des
guerres innombrables et la naissance elle-même s'opère dans le sang.
Au moyen de transfusion, des vies humaines sont sauvées. Il s'agit d'une
opération qui consistant à injecter, par perfusion intraveineuse, du sang ou des dérivés
sanguins à un patient qui ne dispose pas de suffisamment de sang pour diverses raisons
médicales. La transfusion contribue à restaurer l'état normal dans certaines conditions
médicales. Près de 120 millions de dons de sang sont collectés chaque année, ce qui
insuffisant pour répondre aux besoins de nombreux patients qui, à l'échelle mondiale,
nécessitent une transfusion et n’ont pas accès en temps opportun à du sang non
contaminé.
Le sang ne peut pas être conservé indéfiniment, ce qui explique le besoin
constant de dons. Des dons réguliers sont nécessaires pour garantir que
l'approvisionnement en sang soit toujours suffisant pour ceux qui en ont besoin.
Malgré les besoins dans le monde, les taux de dons diffèrent d'un pays à l'autre et
certains pays à revenu élevé reçoivent jusqu'à sept fois plus de dons que les pays à
faible revenu. Le risque de transmission d'infections graves, notamment VIH et
l'hépatite, es pénuries de sang dangereuses et chroniques de sang ont attiré l'attention
du monde entier sur l'importance de la sécurité et de la disponibilité du sang.
Il est essentiel s'assurer que des procédures sécuritaires et efficaces de collecte,
d'entreposage et d'utilisation des dons de sang. Regroupées sous le terme
d'hémovigilance, ces procédures couvrent l’ensemble de la chaîne
d'approvisionnement sanguin et sont utilisées pour normaliser l’utilisation du sang
dans les soins de santé. En Algérie, la transfusion de sang est régie par une politique
nationale qui se traduit par un programme national établi par l’Agence Nationale du
Sang sous les directives du Ministère de la santé, soutenu par un cadre législatif et une
règlementation visant à assurer une sécurité optimale du sang et des produits sanguins.
(OMS, 2020).
Ce travail vise en première partie à mettre l’accent sur la transfusion sanguine
(tranche d’âge, sexe, types de donneurs : familiaux ou bénévoles et type de collecte :
fixe ou mobile) et en deuxième partie sur le suivi post transfusionnel des malades en
gastro - entérologie. Il s’agit d’une synthèse des résultats de quelques études
antérieures faites sur le don du sang et la transfusion sanguine.

HISTORIQUE:
1667 : La première transfusion chez l'homme avec du sang d'agneau, fut réalisée
à Montpellier par le médecin français Jean-Baptiste Denis. Le premier patient à avoir
subi la première transfusion sanguine était âgé de 15 ans et souffrait de fièvre depuis
des mois. Il survit et guérit grâce à cette transfusion.

Le docteur Denis retenta l’expérience sur 4 autres sujets. Les deux premiers
survécurent. Le troisième mourut, mais la transfusion sanguine n’en fût pas la cause.
Le quatrième sujet reçut une première transfusion de sang de veau. Mais l’état
pathologique ne s’améliorant pas, le Docteur Denis décida de réaliser une deuxième
transfusion. Cependant, ce dernier décéda d’un choc hémolytique aigu. Ce choc est lié
à la destruction des globules rouges transfusés au receveur.

En1818 : Après un nombre trop important de décès dû aux transfusions


sanguines de sang animal vers les humains, l'anglais James Blundell tenta les
premières transfusions interhumaines dès 1818. Obstétricien, Blundell espérait
également, grâce à ces transfusions interhumaines, pouvoir contrôler les hémorragies
post-partum. Cependant, deux obstacles entravèrent l'expansion des transfusions
interhumaines : l'ignorance des groupes sanguins et la coagulation du sang
immédiatement après son prélèvement
En 1900 : en comparant le sang de différents sujets, Karl Landsteiner fît une
découverte majeure : celle du groupe sanguin ABO. Grâce aux succès et aux échecs de
transfusions de sang entre humains qu’il a réalisées et comparées, il comprit qu’il
existait des incompatibilités entre divers sangs humains. Cette découverte permit
d’améliorer considérablement le taux de réussite des transfusions. Cette trouvaille
scientifique lui valut le Prix Nobel de médecine en 1930. Sa date d'anniversaire, le
14 juin, a été retenue pour fêter la Journée Mondiale du Donneur de Sang.
1914_1943 : Le 27 mai 1914, Albert Hustin, médecin belge, est le premier à
réaliser une transfusion de sang en utilisant du sang conservé grâce aux propriétés
anticoagulantes du citrate de soude

Grâce à ce citrate, le sang pouvait, à cette époque, être conservé pendant 4 jours.
En 1940, Karl Landsteiner et Alexander Solomon Wiener firent la découverte de
l'antigène Rh (D). Ils constatèrent que ce nouvel agglutinogène était responsable
d’accidents inexpliqués de la transfusion. Les transfusions devinrent de plus en plus
sûres pour les receveurs.
En 1943, John Freeman Loutit et Patrick Loudon Mollison mirent au point et
ensuite, améliorèrent des solutions anticoagulantes et préservatrices. Ces solutions
permettaient de conserver le sang total pendant 21 jours.
C’est aussi à cette période que se développèrent les premiers Centres de
Transfusion.

Aujourd’hui
Petit à petit, à partir des années 60, les transfusions furent adaptées aux besoins
spécifiques des malades en tel ou tel composant du sang.
Aujourd’hui, grâce aux prouesses scientifiques, le temps de conservation du sang
s’élève à 42 jours.
De plus, des analyses pointilleuses sont effectuées sur les échantillons prélevés
lors du don, pour déterminer le groupe sanguin du donneur et détecter toute anomalie
qui pourrait révéler un risque pour la santé tant du donneur que celle du receveur.
( croix rouge de belgique )
Partie théorique
I. Généralités sur la transfusion sanguine :

I.1.Définition :

Le sang est un liquide biologique vital qui circule dans notre corps grâce aux
vaisseaux sanguins, il joue un rôle essentiel dans le transport de l’oxygène. Il est
constitué des globules rouges, de plasma, de plaquettes et de globules blancs.
Actuellement, aucun produit ne peut remplacer complètement du sang humain, ceci
fait que le don de sang est irremplaçable et indispensable pour sauver des vies. En
Algérie, le don de sang est un acte volontaire, anonyme, bénévole et gratuit d’une
partie de soi même où le donneur confère un important bénéfice à un tiers (Agence
Nationale du Sang, 2002).
Le don du sang est un acte de générosité et de solidarité qui sauve des milliers de
vies chaque année (Bouali et al. 2017). Il consiste à prélever une certaine quantité de
sang dans les veines d’une personne adulte, volontaire et en bonne santé, et il est
utiliser dans une transfusion sanguine (CNTS, 2021)

Image présentant le don du sang total (Millau, 2019).


I .2.Rappels physiologiques :

Le sang est composé de cellules ou élément figurés du sang de plasma

I.2.1. Les globules rouges ou érythrocytes :

Les globules rouges, encore appelés « hématie ou érythrocytes », sont des cellules
anucléés, c’est la composante principale du sang et présentent environ 5.106/mm3.
Le globule rouge, se présente comme un disque biconcave ayant une capacité de
déformation lui permettant de circuler jusqu’aux capillaires sanguins, lors de la
conception de son rôle de transporteur d’oxygène des poumons vers les tissus (Gilles
R et Anctil M, 2006).

Erythrocyte ( futures - sciences)

I.2.2. Les globules blancs ou leucocytes :

Les globules blancs ou les leucocytes, sont des cellules nucléées, comprenant les
polynucléaires (neutrophiles, basophiles), les lymphocytes et les monocytes. Les
globules blancs interviennent dans la réaction immunitaire principalement dans la lutte
contre les agents infectieux (Kubab Net al, 2014).
Leucocytes – Larousse

I.2.3.les plaquettes :

Les plaquettes sanguines ou thrombocytes, sont des cellules anucléés qui jouent
un rôle important dans l’hémostase primaire. Parmi les nombreux récepteurs présents à
leur surface, les plaquettes expriment les «Toll-Like Receptor » (TLR), récepteur clés
de l’interaction entre l’immunité innée et adaptive. La réponse plaquettaire varie selon
l’activation par une stimulation hémostatique (Berthet J, 2011).

I.3.la transfusion sanguine :

La transfusion sanguine consiste à transférer du sang ou de ses constituants d’une


personne (donneur) à une autre (transfusé). Elle peut être vitale et les services de santé
se doivent d’assurer un approvisionnement suffisant en sang sécurisé et de veiller à ce
qu’il soit utilisé judicieusement ( OMS )
La Transfusion Sanguine comprend les étapes ci-dessous :

 Le don de sang, c'est la « collecte de sang » ;


 La préparation et transformation des PSL ;
 La qualification biologique des PSL ;
 La distribution des PSL ;
 La réinjection des PSL.

Lors du don de sang, le produit sanguin ne doit pas être considéré comme un
médicament ordinaire, ce serait une erreur scientifique. En effet il s’agit de produits
spécifiques dont les risques sont liés à leur origine humaine (Le frère F et Varet B,
1998).

I.4.Les principes fondamentaux du don de sang :

Que ce soit en France, en Belgique, en Suisse, au Canada, en Tunisie, en Algérie


ou au Maroc, les dons de sang sont volontaire et gratuits. En d'autre terme, les
donneurs ne sont pas payés, contrairement aux États-Unis , à l'Allemagne et à la
Tanzanie où le sang est considéré comme un bien commercialisable sur le marché de
la santé (agence national du sang ).

Le don de sang repose sur des principes fondamentaux, c'est-à-dire :


Le bénévolat :

Le don de sang est gratuit et ne peut donner lieu au profit du donneur à aucune
rémunération de quelque nature que ce soit.

Le volontariat :

Le don de sang doit, dans tout les cas, être volontaire . Aucune pression quelle
qu'elle soit ne doit être exercée sur le donneur qui doit exprimer son consentement au
don en toute liberté et conscience.

L’anonymat :

Doit être respecté entre le donneur et le receveur sauf s'il y'a un besoin
thérapeutique (Ministère de la Santé, 1995).

I.4.1.Types de don du sang:


Le sang contient trois éléments principaux utiles au traitement des malades : les
globules rouges, les plaquettes et le plasma. Le don de sang comprend trois types
distincts (Grimbert, 2013). A une fréquence différente : don de sang total, don de
plasma et don de plaquettes.

I.4.1.1. Don du sang total :


Il s'agit du don de sang le plus fréquent. Il permet de collecter, en une seule
poche, les globules rouges, le plasma et les plaquettes qui seront séparés une
deuxième fois.

La quantité de sang prélevée varie selon le poids du donneur (de 420 à 480 ml) et
de la durée du prélèvement (6 à 12 minutes en moyenne). Avec l'heure d’accueil et
d’enregistrement, de l’entretien médical avant le don et de la collation, 45 minutes
suffisent.

Pour donner du sang de nouveau, le donneur doit respecter la limite de 8


semaines entre deux dons : avec un maximum de quatre fois par année pour les
femmes et de six fois par année pour les hommes (CTSA, 2017)

I.4.1.2. Don par aphérèse :

Grâce à un séparateur de cellules, le sang travers une centrifugeuse qui conserve


le plasma et retourne les autres éléments du sang au donneur : globules blancs, rouges
et plaquettes. Ce don est fait sur rendez-vous pour une durée de 45 minutes. Une
période de 2 semaines entre un don de plasma et tout autre don doit être toujours
respectée (CTSA, 2017).
Image présentant le don du sang par aphérèse

(http://www.franceculture.fr/societe/don-de-plasma-une-enquete-internationale-
souleve-de- nouveau-des-interrogations-autour-d’une)

I. 5. Déroulement de Don:

Le don de sang se fait en plusieurs étapes, que ce soit au Centre de transfusion


sanguine , soit à l'extérieure :
a. L’inscription administrative pour recueillir les renseignements nécessaires pour
constituer le dossier du donneur et pour assurer la traçabilité de la poche de sang.

b. La réponse au questionnaire médical est obligatoire pour la sécurité du donneur et


du receveur, les points abordés dans ce formulaire portent sur l’état de santé : fièvre,
grippe, prise de médicaments, problèmes cardiaques, maladies chroniques,
interventions chirurgicales et sur des évènements qui pourraient représenter un danger
prévisible sur la santé : voyages, partenaires, usage de drogues ou autres.

c. Un entretien médical confidentiel obligatoire qui permet au médecin de connaître


l’état de santé récent et ancien ; le médecin apprécie si le donneur peut donner son
sang sans risque pour sa santé et celle du malade, le donneur doit être sincère lors de
cet entretien médical. Cette phase est primordiale pour la sécurité transfusionnelle.

d. Le prélèvement de sang total pour le don est effectué par des infirmiers qualifiées, à
l'aide de matériel stérile , sous surveillance médicale, sur des poches stériles double ou
triple à usage unique .

e. Apres le prélèvement le temps de repos et de collation dure 20 minutes. Durant cette


période, le donneur reste sous la surveillance des infirmiers. Une collation est offerte
avant de quitter le lieu de collecte , et de s'assurer de sa bonne récupération après le
prélèvement et de lui donner envie de revenir pour un nouveau don de sang .(Centre
Régional de Transfusion Sanguine de Casablanca, 2008)

I. 5. 1.Sélection médicale du donneur :

Le don de sang est effectué par un médecin , destiné à déterminer la capacité et à


chercher les contre-indications au don de sang .( Agence Nationale du Sang Guide des
Bonnes Pratiques Transfusionnelles 2005).

Le donneur fait l'objet d'un examen clinique avec contrôle de température, de


tension, du rythme et fréquence cardiaque il faut vérifier sa capacité de comprendre le
questionnaire et donner son consentement.

Les sujets présentant des symptômes (syndrome fébrile récent, troubles digestifs,
urinaires, respiratoires, etc.) ou un risque infectieux sont exclus. (La perche S, et al.
Transfusion sanguine :en toute sécurité infectieuse. Presse Med. (2014)).

I. 5. 2.Les critères de sélection des donneurs:

Il existe plusieurs critères de sélection pour donner son sang :


 L’âge entre 18 et 65 ans ;
 Il faut que le donneur pèse au moins 50 kg.
 Le donneur ne devrait pas souffrir de fatigue, d'anémie ,de diabète insulino-
dépendant ou de traitement pour les crises d'épilepsie.
 En cas de pathologie virale ou de prise de médicaments, il faut attendre deux
semaines après l'apparition des symptômes ou des traitements avant de donner son
sang.
 Des contre-indications existent : maladies sexuellement transmissibles.
 Les femmes enceintes sont exclues jusqu'à 6 mois après avoir accouché. (agence
national du sang )

I. 5.3.Contre-indication au don :

Protéger le donneur de sang contre l'intolérance au prélèvement d'une certaine


quantité de son sang total et également pour éviter les incidents et les accidents pour le
receveur , certaines personnes sont exclues ponctuellement ou définitivement du don
du sang (Touraine, 2016)
Il est difficile pour une ETS d'exclure un donneur. Le système d‘exclusion des
donneurs doit être efficace et impeccable :

-Les donneurs ajournés définitivement doivent être identifiés et exclus.

-Les donneurs ajournés provisoirement doivent être clairement informés des


raisons et encouragés à revenir après un délai approprié.

-Les donneurs réguliers doivent être encouragés et informés du fait que le don est n'est
pas dangereux .

I. 5.3.1.Les contre-indications permanentes:

Cela s'applique aux donneurs atteints de pathologies chroniques qui peuvent être
aggravées par la spoliation sanguine, y compris les maladies cardiovasculaires , les
troubles connus de la coagulation sanguine , le diabète insulino-dépendant, les
insuffisances respiratoires, comme un asthme sévère et les maladies transmissent
sexuellement ((Benchemsi N et Dhidah K, 2007)).

I. 5.3.2.Les contre-indications temporaires :

Il s'agit de personnes dont la pression artérielle basse ou au contraire trop


élevée (jusqu'à ce que les valeurs soient normalisées), des antécédents comitiaux
(jusqu'à trois années après la dernière crise et l’arrêt du traitement), une grossesse ou
un accouchement dans les six derniers mois et un taux d’hémoglobine inférieur à 12
g/dl chez les femmes et à 13 g/dl chez les hommes (Bulletin épidémiologique
hebdomadaire, 2012)

En cas de pathologie virale ou de prise de médicaments, le donneur doit attendre


un délai de deux semaines après la fin des symptômes ou des traitements pour donner
du sang.

I. 5.4.Prélèvement :

Le prélèvement de sang humain ne peut être fait que par un docteur en médicine
ou sous sa direction et sa responsabilité, la préparation du sang humain et de ses
dérives, ne peut être réalisée uniquement par médicin ou par un pharmacien ou sous
leur direction et leur responsabilité, uniquement dans les établissements agréés par le
Ministère de la Santé Publique en excluant tout profit avant de prélever on vérifie
l'identité du donneur et les numéros du container et des tubes. Les prélèvements se font
au pli du coude, les deux membres doivent être examines afin de localiser la veine à
ponctionner. Cette dernière doit être réalisée immédiatement après désinfection.

La ponction veineuse doit être effectuée avec une tubulure clampée à fin d'éviter
l'introduction d'air dans la poche.

Durant le temps de la saignée, il est recommandé au donneur de desserrer le


poing afin de favoriser le retour veineux.

L'opérateur doit veiller au parfait mélange du sang et de la solution anticoagulante


conservatrice.

Le volume de sang total prélevé est compris entre 400 et 500ml.

Avant et au court du prélèvement, il est essentiel afin d'en assurer le bon déroulement
de :

 Surveiller le donneur afin de détecter les signes d'un malaise .


 Surveiller le point de ponction .
 Contrôler le dispositif de prélèvement.
 D'éviter tout choc ou manipulation risquant de mettre en jeu l'étanchéité de la
poche .

Les poches de sang sont éliminées dans les cas suivants :

 Quantité prélevée insuffisante ;


 Présence de caillots ( débit lent , agitation insuffisante , etc. .)

Elle doivent être détruites par incinération.

Après le prélèvement, le donneur doit observer un temps de repos en fonction du


type de don qu'il a effectué et au cours duquel une collation lui est offerte. Ce délai est
destiné à garder le donneur dans une atmosphère conviviale afin de le surveiller et de
prendre en charge un éventuel incident post-don. Ce moment est également propice
pour l'information post-don et la promotion du don de sang.
Le lieu de repos doit être à proximité du médecin afin de permettre une
intervention raide en cas de besoin. (agence nationale du sang , bonne pratique
transfusionnelles, Edition 2005 ) (agence nationale du sang, textes
réglementaire .édition 1998 ) ( Bernard Gchelit , Patrice Mannoni : La transfusion ,
Flammarion , médecine science , paris 1978,p'' 52-69,112-115, 245-246 )

I. 6.Préparation des Produits Sanguins Labiles (la séparation des PSL):


Une étape importante de la chaîne transfusionnelle, le sang recueilli lors des dons
n’est jamais transfusé directement au patient ; il est d’abord préparé et qualifié avant
d'être distribué (agence national du sang ).

La séparation du sang total en ses différents composants facilite la conservation et


optimise l'efficacité thérapeutique (Johnson L, Kwok M, Marks D C. Preparation of
red blood cell concentrates and plasma units from whole blood held overnight using a
hollow-fibre separation system Transfusion Med, 2015 (25): 13–19).

I. 6.1.La Réception du sang total :


La réception est la première opération effectuée au niveau du plateau technique
de la préparation. Toutes les poches collectées par un établissement de transfusion
sanguine doivent passer par cette étape.

Le sang total est collecté dans un dispositif stérile et épirogénique : poche


double, triple et quadruple , le type le plus utilisé est la poche triple (CPD/SAGM) , ce
matériel est constitué de 3 poches en plastique stériles, à usage unique reliés entre elles
par des tubulures en circuit fermé évitant tout risque de contamination bactérienne, la
poche principale destinée à recevoir le sang total et contient un anticoagulant de type
CPD, deux poches satellites, l'une est vide pour recevoir le plasma et l'autre contient
une solution additive nutritive (SAGM) à mélanger au concentré de globules rouges
(Tardivel R, 2010)
présentation de la composition de la Poche triple CPD/SAGM (Tardivel R, 2010)

La composition de la solution anticoagulante (CPD):

Fonction Solution
se lie aux ions calcium dans le sang par échange
avec le sel de sodium, ce qui empêche le sang de se Citrate
coaguler.
soutient le métabolisme des globules rouges
pendant le stockage, de façon qu'ils libèrent Phosphate
facilement leur oxygène au niveau des tissus.
préserve la paroi des globules rouges pour
Dextrose
augmenter la durée de conservation.

Tableau : Fonctions de la solution anticoagulante CDP (Tardivel R, 2010)

La solution de conservation SAGM :


Contenant du chlorure de Sodium, de l’Adénine, du Glucose et du Mannitol
(SAGM), est ajoutée au concentré, ce qui permet de réduire les lésions de stockage, de
préserver le métabolisme des GR, de réduire la viscosité et l'hémolyse dans les poches,
et assure un degré de conservation suffisant pour permettre une utilisation jusqu’à 42
jours (Tardivel R, 2010).
I. 6.1.1.La Pesée du sang total:

La pesée du sang total intervient aux différentes étapes de la séparation des


produits sanguins labiles et doit faire l’objet de validation.

Le classement des poches de sang se fait selon le poids :

 Les poches d'un poids est inférieur à 235g ne sont pas séparées .
 Les poches d'un poids est compris entre 235g et 428g seront séparées en culot
globulaire (CGR) ;
 Les poches d'un poids est compris entre 428g et 535g vont subir une séparation
en culot globulaire (CGR), en plasma frais congelé (PFC) et en concentré
plaquettaire standard (CPS) ;
 Les poches d'un poids est supérieur à 535g subissent une décantation pour
retirer le culot globulaire (CGR) (agence national du sang).

I. 6.1.2. La Centrifugation du sang total :

Les poches de sang total recueillis chez le donneur sont séparées en ses divers
constituants (érythrocytes, plasma, plaquettes) qui ont l’avantage de pouvoir être
administrés spécifiquement à des patients qui en ont besoin parce que le sang total est
une contre indication et utilisée seulement dans l’exsanguino-transfusion.
Le grand principe étant la centrifugation différentielle et l’extraction sous
pression (Transfusion CRS Suisse, 2012).

La centrifugation est utilisée pour produire les composants sanguins à partir de


sang total, elle permet la séparation différentielle des composants en fonction de leurs
densités (agence national du sang ).

Densité Composant
1.053 Sang total
1.023 Plasma
1.058 Plaquettes
1.100 Globules rouges

Tableau: Densités du sang et de ses différents composants (agence national du sang ).

I. 6.2.Les produits extraits :

Le réseau vasculaire relie entre elles toutes les cellules du corps et permet des
échanges des éléments nécessaires au métabolisme et à la défense de l’organisme.
Dans une circulation constante, le sang fournit l'énergie et les éléments nécessaires au
fonctionnement de chaque cellule. La cornée de l'œil, les cheveux, l'émail des dents et
les ongles sont les seules parties du corps à ne pas être irriguées par le sang
(Transfusion CRS Suisse, 2012).

Le sang renferme trois éléments importants utiles pour le traitement des malades:

Concentrés érythrocytaires (CGR):


Les concentrés érythrocytaires sont composés exclusivement de cellules et
représentent le produit sanguin standard le plus important. Il peut être conservé jusqu'à
42 jours à une température comprise entre 4 et 6 °C. Les concentrés d’érythrocytaires
sont utilisés lorsqu'il faut compenser une carence en globules rouges (Transfusion CRS
Suisse, 2012).

Concentrés plaquettaires :
Lors de maladies du sang (leucémie) ou suite à des traitements anticancéreux, le
patient n'est pas seulement déficient en érythrocytes mais aussi en plaquettes. On peut
conserver les concentrés de plaquettes pendant cinq jours à température ambiante
(Transfusion CRS Suisse, 2012). Ils sont également maintenus durant la conservation à
agitation légère afin de favoriser les échanges gazeux entre les cellules et l'atmosphère
autour de la poche (Talbert.M et al, 2011)

Plasma frais congelé (PFC) :


Le plasma renferme de l’eau, des électrolytes, des facteurs de coagulation et
d’autres protéines (surtout de l’albumine et l' immunoglobulines ) (OMS 2008).
Le plasma frais est congelé pendant une année à –30°C dans un congélateur
qualifié, validé et contrôlé (Ouldkada M, 2016).
Le plasma n’est pas seulement transfusé, mais également fractionné et utilisé
pour la fabrication de médicaments importants.
Le plasma non utilisé pour les transfusions est cédé à des entreprises spécialisées
celles-ci se chargent de le soumettre à un processus de fractionnement très sophistiqué
conçu pour séparer les plus de 100 protéines du plasma qui servira alors à fabriquer
plus d’une vingtaine de médicaments.

Les protéines les plus importantes comprennent :

Albumine :

Utilisée principalement en cas de problèmes de fabrication (cirrhose) ou de


brûlures ou d'hémorragies graves provoqués par la chirurgie.

Immunoglobulines :

Utilisées pour traiter et prévenir de nombreuses maladies infectieuses.

Facteurs de la coagulation :

Utilisés dans le traitement de l’hémophilie ou d’autres troubles de la coagulation


(Transfusion CRS Suisse SA., 2012).
Dons de plasma – santé sur net

I.7.Les systèmes de groupe sanguin d’intérêt transfusionnel et obstétrical :

Il s'agit de systèmes dont les antigènes sur les hématies sont particulièrement
immunogènes et, ou les anticorps sont particulièrement dangereux : ABO, RH, KEL,
FY , JK , MNS et LE . La position de leurs gènes est maintenant bien connue. Des
groupes sanguins ont été identifiés à partir de cellules sanguin autres que les globules
rouges, les monocytes et les lymphocytes, (HLA), les polynucléaires neutrophiles
(HNA), les plaquettes (HPA). Seul le système Lewis n’intervient dans la MHNN.
(OMS )

I.7.1.Le système ABO :

I.7.1.1 .Définition:
Ensemble d’antigènes génétiquement déterminés, présents à la surface de la
membrane des cellules sanguines, regroupés en systèmes génétiquement codés et
indépendants les uns des autres .Le groupe sanguin ABO est défini par la présence ou
non d’antigènes sur la surface des globules rouges et des anticorps dans le plasma.

I.7.1.2.Les antigènes ABO:

L’antigène est une substance capable de provoquer une réaction immunitaire, puis
de réagir spécifiquement avec le produit de cette réaction (anticorps).Il existe deux
antigènes ABO, présents à la surface des globules rouges: L’antigène A, l’antigène B.

Il convient de noter :
 S'il y a présence de l’antigène A seulement : GROUPE A ;
 S'il y a présence de l’antigène B seulement : GROUPE B ;
 S'il y a présence des 2 antigènes A et B : GROUPE AB ;
 S'il y absence des 2 antigènes A et B : GROUPE O.

I.7.1.3.Les anticorps ABO:

L’Anticorps est une protéine (immunoglobulines) dont la production est


provoquée par l’administration d’un antigène et capable de se lier spécifiquement à
lui .Il existe deux sortes d’anticorps ABO :
 Les anticorps anti- A.
 Les anticorps anti -B.
Leur présence dans le plasma est déterminée quand l’antigène correspondant est
absent dans les globules rouges et leur absence dans le plasma quand l’antigène
correspondant est sur la surface des globules rouges ( Direction Régionale des
Affaires Sanitaires et Sociales, 2008)
Techniques utilisés pour la détermination des groupes sanguins (Aymard, 2012)

I.7.1.4 La règle de compatibilité transfusionnelle :

Schéma résumant les différentes règles du don de sang (Calot andVan Huffel,
2020)
Il est impératif de tenir compte des anticorps naturels Anti- A et Anti- B présents
dans le plasma du patient. Si possible, le groupe sanguin des hématies à transfuser doit
être identique au groupe sanguin du patient (Direction Régionale des Affaires
Sanitaires et Sociales, 2008)

Pour les concentrés globulaires :

Le receveur ne doit pas avoir d’anticorps qui reconnaissent les antigènes A ou B


des globules transfusés et il ne doit pas y avoir d’anticorps immuns chez le donneur
susceptibles de réagir avec les hématies du receveur.

Pour les plasmas :

La règle est de ne pas injecter de plasma qui contiendrait des quantités ou des
concentrations d’anticorps susceptibles de provoquer une hémolyse des hématies du
receveur.

Pour les concentrés de plaquettes :

Les mêmes règles que celles de la transfusion de plasma s’appliquent; cependant,


les plaquettes expriment de faibles quantités d’antigènes ABO qui sont parfois en
cause dans le mauvais rendement de certaines transfusions de plaquettes (Muller J.Y,
2011).

I.7.2 Le système rhésus et le système Kell :

Système rhésus :

le système rhésus se définit par sa complexité par rapport à tous les systèmes de
groupes sanguins. A ce jour, près de 50 antigènes du système rhésus ont été décrits,
dont les plus recherchés en transfusion sont : l’antigène D,RH2 (C), RH3 (E), RH4 (c),
RH5 (e) (Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales, 2008).

Dans la pratique, il est interdit de transfuser du sang dont les hématies possèdent
l'antigène D à des receveurs ne le possédant pas, le risque d'allo-immunisation ou
fœto-maternelles étant remarquablement élevé(Muller J.Y, 2011).

règles de compatibilité ABO et rhésus (Hema- quebek, 2014)

Système Kell :

C’est un système important dans la transfusion de sang en raison de la puissance


immunogénique de l’antigène de Kell le premier décrit dans ce système (Direction
Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales, 2008). Il est nécessaire de toujours
transfuser le sang négatif de Kell à un receveur négatif de Kell .
La fréquence L’antigène Kell

91 % Kell négatif : K- k+

8,9 % Kell positif : K+ k+

0,1 % K+ k-

Tableau : La fréquence de L’antigène Kell (TALL, 2008)

I.7.3 Les autres systèmes :


Ils sont nombreux et souvent importants en transfusion. Exemples :
 Système Duffy : Fya/Fyb (FY1/FY2) ;
 Système Kidd : JKA :Jkb (JK1/JK2) ;
 Système MNS : S (MNS3) et S (MNS4) ;
 Antigènes Lewis : Lea/Leb (LE1/LE2) (en cas d'hémolyse ) (Direction Régionale
des Affaires Sanitaires et Sociales, 2008).

I.8. Organisation de la transfusion en Algérie et cadre réglementaire:

Dans la majorité des pays l‘utilisation des produits d‘origine humaine est régie
par des lois et l‘Algérie ne fait pas exception.

I.8.1. Cadre législatif :

Le législateur se devait d‘établir des lois pour encadrer l‘utilisation des produits
d‘origine humaine dont font partie le sang et ses dérivés .L‘objectif est de déterminer
un statut juridique au sang, préserver les règles d‘éthique relatives à ce produit et de le
protéger de toute dérive commerciale, ainsi la loi Algérienne compte plusieurs articles
organisant la transfusion dans le cadre suscité et visant à améliorer qualité des produits
fournis aux malades, organisation du travail dans les structures de transfusion
sanguine.

1-Arrêté n°198 du 15 février 2006 : « A pour objet la création, l‘organisation et la


définition des attributions des structures de transfusion sanguine ».
2-Décision n°443 du 12 juin 2006 :« A pour objet d‘instituer une journée nationale du
don et des donneurs de sang ».

3-Arrêté du 24 Mai 1998 : « A pour objet de fixer les règles régissant le don du sang et
de ses composants ».

4 -Arrêté du 24 Mai 1998 : « Relatif a la qualification sérologique du don de sang et


d‘organes et défini les paramètres suivants comme obligatoires dans le cadre du
dépistage des affections suscitées pour la qualification du don de sang et d‘organes:
anticorps anti- VIH 1 et 2, de l‘antigène HBS, de l‘anticorps de l‘hépatite C et de la
Syphilis ».

5-Arrêté du 24 Mai 1998 : « A pour objet de fixer les conditions de distribution du


sang et de ses dérivés labiles ».

6-Arrêté du 24 Mai 1998 : « Défini les règles et les conditions de réalisation de la


transfusion autologue ».

7-Arrêté du 24 Mai 1998 : « A pour objet de fixer la liste du matériel et consommables


nécessaire au fonctionnement des structure de transfusion tout au long de la chaine
transfusionnelle de l‘examen clinique a la distribution du produit.

8-Arrêté du 24 Mai 1998 fixant les règles de Bonnes Pratiques des Qualifications
Biologiques du Don de Sang (Journal officiel de la république Algérienne).

A pour objet de fixer les caractéristiques des locaux, du matériel, les examens à
réaliser et les conditions de réalisation de ces examens (tests sérologiques, groupage
ABO rhésus, phénotype, RhD faible, RAI...) ».

9-Arrêté du 24 Mai 1998 : « A pour objet de définir les responsabilités durant l‘acte
transfusionnel ainsi que les mesures à prendre avant l‘acte transfusionnel ainsi que les
mesures à prendre suite a un accident transfusionnel de type immunologique ou
septique » (république algérienne J.O.R.A: loi 85-05 du 16 février 1985 relative a la
protection et a la promotion de ka santé. page 122 ).
I.9. Réseau de la transfusion sanguine en Algérie :

I.9.1.L’Agence national du sang (ANS) :

Établissement publique crée le 09 Avril 1995 par le Décret exécutif n° 95-108


placé sous la tutelle du ministère de la santé, c‘est un établissement à caractère
administratif et à vocation scientifique et technique.

Le conseil administratif de l‘agence est chargé de définir les orientations relatives


à l‘organisation et au fonctionnement général. Le conseil scientifique se charge de
donner des avis médico -techniques directement liés aux missions de l‘agence.

Objectifs :

Dans le but de répondre aux besoins nationaux en produits sanguins labiles,


l‘agence est appelée à adopter une stratégie permettant :

-L‘organisation et la coordination entre les différentes structures de transfusion au


niveau national.

-La collecte de sang tout en respectant les règles d‘éthiques (donneurs volontaires qui
est une population à faible risque infectieux)

-De respecter les bonnes pratiques de qualification biologique du don de sang et de


rationaliser la transfusion pour réduire les réactions indésirables néfastes pour les
receveurs et d‘adopter une démarche qualité tout au long de la chaine transfusionnelle.

I.9.2.les autres établissements de transfusion sanguine :

Assurent la collecte, le traitement, la conservation et la distribution du sang et de


ses dérivés, leurs fonctions font l‘objet de dispositions précises dépendant de plusieurs
facteurs tels que : la géographie du pays, le personnel qualifié et le réseau de
communication .
Missions -Organiser des collectes de sang et recruter des donneurs.
communes
-Tenir à jour un fichier des donneurs de sang
-CWTS : centre
régionale de TS -Assurer l’information des donneurs de sang et les soumettre
aux interrogatoires et examens cliniques appropriés.
-CTS : centre de
TS -Assurer le prélèvement du sang total

-PTS : poste de -Constituer des réserves de sécurité


TS
-Donner suite aux demandes de produits sanguins introduites
-BS : banque du par les médecins de l’établissement de santé auquel il est
sang rattaché

-Assurer les analyses immuno-hématologiques chez le receveur

-Transmettre toute information relative aux incidents et


accidents transfusionnels

-Élaborer un compte rendu trimestriel de l’activité


transfusionnelle et le transmettre
Missions BS : Idem missions communes
spécifiques
PTS : le PTS réalise les missions communes et les
qualifications biologiques des dons de sang en plus par rapport
à la BS.

CTS : le CTS réalise les missions communes plus l’aphérèse, la


préparation des produits, les missions relatives aux autres ETS
en matière de couverture transfusionnelle.

CWTS : le CWTS réalise les missions communes plus par


rapport au CTS le PTS et à la BS
: la préparation des réactifs, les réserves en groupes rares,
l’assurance qualité, le contrôle de qualité, les missions relatives
aux autres STS en matière de couverture transfusionnelle.

Tableau : Mission des établissement de transfusion

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