CONGO NOUVEAU

²
Tri-hebdomadaire d’informations générales
Editeur responsable : Simon BOMFUNGA BAONDJO| Directeur de publication: NGONSIYA - 9ème année| Congo Nouveau n° 1343 du lundi 02 au mardi 03 mars 2020
| Adresse : croisements des avenues Kasaï- Col Ebeya n°6111, Commune de la Gombe- Tél : 0810883542, 0993279517 -Kinshasa Prix 2.500 FC – ID. NAT.01-93-N60200H- NRC.

FPI: l'insolvable Kin-Kiey

KM/2745/P - N° IMPOT A1210405Z- E-mail : congonouveau@live.fr | site web : www.congonouveau.org| Récepissé de déclaration de publication n° MIN/CM/022/2015

Mulumba se ridiculise
P.2

FINANCEMENT DU FMI EN RDC

Le scepticisme de Modeste Bahati

LES RÉTROCOMMISSIONNAIRES À L’ŒUVRE
P.3

Une main noire tente de saper

la renaissance du CGEA P.5

SONDAGE BERCI
EDITORIAL
57% des Congolais jugent positif
l’an 1 de Félix Tshisekedi P.6 Joseph et Félix :
le début de la fin
Congo Nouveau l’avait prédit au len-
demain de l’accord de coalition entre le
FCC de Joseph Kabila et le CACH de
Félix-Antoine Tshisekedi : Il arrivera
un moment où l’actuel président de la
République sera contraint de choisir
entre les partenaires de la communauté
internationale et son prédécesseur. Ce
moment n’est-il pas arrivé ? La mort
surprise, vendredi dernier du général

P.10 Suite en page 2

«L’Avenir ne s’attend pas, Il se prépare»

2 UNE
FPI: l'insolvable Kin-Kiey
Mulumba se ridiculise
DROIT DE REPONSE
DU FONDS DE PROMO-
TION DE L’INDUSTRIE
AUX PROPOS ATTRI-
BUES A MAITRE GIS-
CARD MASSAMBA SUR
LE DOSSIER DU PRET
OCTROYE A M. KIN
KIEY MULUMBA
En réaction aux propos et
écrits attribués à Maître Gis-
card MASSAMBA, Avocat-
Conseil de Monsieur KIN-
KIEY MULUMBA, au sujet
du contrat de prêt n° 641
entre le Fonds de Promotion
de l’Industrie (FPI) et les
Etablissements « Finances
Press Group » appartenant
à son client, je tiens en tant
qu’Avocat en charge de ce
dossier pour compte du FPI
à répondre pour dissiper les
doutes que veut volontaire-
ment instiller dans l’opinion
un promoteur insolvable.
Tout part de la lettre du Pro-
fesseur KIN KIEY Mulum-
ba le 1er octobre 2008 au
Directeur Général du FPI
ayant pour objet : demande
d’un crédit de 450.000Eu-
ros qu’il proposait de rem-
bourser sur 5 ans.
Après examen de son dos-
sier et la constitution par lui
d’une hypothèque sur un de
ses immeubles, le FPI lui
avait consenti 444.324,13
USD suivant le contrat de
prêt susmentionné. Le 23
octobre 2009, une première
tranche fut versée dans le
compte qu’il avait indiqué,
et la dernière tranche le 27
octobre 2009. Il faut noter
que chaque fois, le promo-
teur KIN KIEY Mulumba
apposait sa signature pour
accuser-réception sur les
documents (Ordre de paie-
ment et autres) avant qu’ils
ne soient dirigés à la TMB.
Une personnalité de son
rang ne peut pas dire qu’il
ne lisait pas avant de signer
les documents qui lui été
présentés ni qu’il ne com-
prenait pas de quoi il retour-
nait !
Cependant, quelques six
mois après avoir reçu
l’argent du crédit sollicité,
Monsieur KIN KIEY par
www.congonouveau.org
son avocat d’alors, Maître
MUBANGI AMPAPEY,
va écrire au FPI le 10 mars
2010 demandant des négo-
ciations pour un réajuste-
ment de son crédit au motif
que celui lui octroyé ne lui
a pas servi entièrement du
fait d’une dette antérieure
auprès de sa banque.
Le Fonds de Promotion
de l’Industrie n’ayant pas
accédé à sa demande d’un
crédit supplémentaire, le
Professeur KIN KIEY MU-
LUMBA saisit les Cours
et Tribunaux pour obtenir
résolution du contrat de prêt
n° 641 en soutenant qu’il
n’avait jamais bénéficié du
prêt sollicité. Est-il besoin
de rappeler qu’en 2015, une
Commission parlementaire
avait enquêté entre autres
sur le prêt octroyé à Mon-
sieur KIN KIEY et l’avait
entendu pour finir dans ses
conclusions établie la réa-
lité du prêt couvert par le
contrat n° 641 et lui exiger
le remboursement ?
Puisqu’il n’a pas pu appor-
ter les preuves de ses alléga-
tions, le Tribunal de Com-
merce de Kinshasa/Gombe
qu’il avait lui-même saisi
confirma le contrat de prêt
n° 641 et condamna Mon-
sieur KIN KIEY MULUM-
BA à payer le principal plus
les intérêts (RCE 5248)
en 2018. Non content, il
interjeta appel devant la
Cour d’Appel de Kinshasa/
Gombe (RCA 34.909). Dans
les entrefaits, il a tenté d’ob-
tenir injonction de payer et
de restituer son Certificat
d’enregistrement devant
le Tribunal de Commerce
(RPSRVE 381/2018) ; ac-
tion à laquelle il a désisté.
Sans oublier une nouvelle
assignation devant la même
juridiction.
Comprenant sans doute
que tous les fronts judi-
ciaires qu’il a ouvert ne
lui apportent pas les résul-
tats escompté, Monsieur
KIN KIEY MULUMBA
retourne sur son terrain de
prédilection : les médias.
C’est devenu récurrent de
Édition n° 1342 du vendredi 28 février au dimanche 01 mars 2020
sa part, car il y a environ
deux ans, un de ses avocats,
Maître Bienvenu BALOM-
BA, s’était répandu dans des
propos pour les moins inju-
rieux envers le FPI et ses
dirigeants. Pour la dernière
sortie médiatique de l’Avo-
cat du Propriétaire des Eta-
blissements FPG, le Fonds
de Promotion de l’Industrie
espère que c’est la dernière
où il va devoir répondre aux
allégations frisant les impu-
tations dommageables voire
la calomnie que tiennent
les avocats de son débiteur
et qui tendent visiblement
à ternir l’image et la répu-
tation de l’institution. Il se
réserve, par ailleurs, le droit
de poursuivre tout écart de
langage et de comporte-
ment qui proviendrait de
Monsieur KIN KIEY ou ses
conseils.
Pour le FPI
Maître Serge KABEMBA
Avocat
EDITORIAL
Joseph et Félix :
le début de la fin
Suite de la page Une
Delphin Kahimbi, chef des
renseignements militaires, un
jour après sa suspension et
audition par le Conseil natio-
nal de sécurité pour des faits
assez graves de cache d’armes
semble tracée un chemin de
non-retour d’un divorce an-
noncé entre l’actuel et l’ancien
président de la République.
Plus que les escalades verbales
sur la scène politique entre dif-
férents cadres de deux camps
politiques, ce couac militaro-
sécrète cache mal un malaise
dans la coalition au pouvoir.
En témoigne, les réactions de
certains cadres du FCC et Del-
phin Kahimbi lui-même qui
ont vite vu dans cette affaire
une « mainmise impérialiste
» derrière l’actuel président
de la République. En effet,
sa suspension était vivement
acclamée par Washington par
l’entremise de son ambassa-
deur Mike Hammer et son
envoyé spécial dans la Région
des Grands lacs, Peter Pham.
Ce dernier, lors de son der-
nier séjour à Kinshasa moins
de deux semaines auparavant,
avait renouvelé l’insistance de
Washington de voir des géné-
raux sous sanction être mis à
l’écart du commandement des
FARDC. Delphin Kahimbi
était de ceux-là.
Le mariage FCC-CACH
subira certainement le plus
grand coup de ce désamour
prolongé entre Joseph Kabila
et le monde occidental. Félix-
Tshisekedi qui se retrouve au
centre des hostilités. S’il ne dé-
pendait que du fils d’Etienne,
qui n’aurait pas gagné les élec-
tions mais imposé par Joseph
Kabila comme un moindre mal
pour sa survie politique et éco-
nomique par rapport à Martin
Fayulu et ses soutiens étran-
gers, il serait aisé de chercher
la paix avec tout le monde.
Avec Kabila d’un côté et de
l’autre, avec les partenaires
occidentaux qui ont légitimé
en quelque sorte son pouvoir
malgré le contre-pied électoral
qu’ils avaient subi avec Kabila
et sa CENI. Mais ce mélange
de genre n’arrange ni JKK ni
les « impérialistes ». Mainte-
nant, qui choisir ? Si Kabila,
c’est le choix de la stabilité des
institutions (le FCC contrôle
toutes les instituions sauf la
président de la République),
les Occidentaux, c’est l’assu-
rance du soutien financier et
même de la présidentielle de
2023. Mais au vu de l’évolu-
tion des choses, le choix de
Fatshi semble penché pour
la nébuleuse « communauté
internationale ». Avec le rusé
Kabila, c’est malgré lui, le
début de la fin.
La rédaction
 POLITIQUE 3

Le scepticisme de
FINANCEMENT DU FMI EN RDC

Modeste Bahati
L
e Fonds
monétaire
international
(FMI) avait
conclu, mi-
décembre 2019, un
programme de référence
avec la RDC. Et en mai
2020, un programme
ambitieux devrait être
signé si la RDC satisfait aux
exigences économiques
de cette institution
financière. Mais cette
reprise de coopération
ne semble pas convaincre
Modeste Bahati Lukwebo.
Professeur des théories
monétaires à l’Université
Statale di Milano en Italie
et de comptabilité des
entreprises à l’Institut
supérieur de commerce
(ISC/Kinshasa) et
détenteur d’un double
doctorat, Modeste Bahati
pense que son pays – la
RDC – a des besoins
financiers qui s'expriment
en plusieurs milliards de
dollars. Et Bahati ne voit
pas cette institution de
Bretton Woods débourser
au tant pour la RDC.

Modeste Bahati Lukwebo

– 64 ans – est à la fois
professeur d’université,
homme d’affaires et
personnalité politique qui a
gravi les échelons dans la
sphère politico-économique
de la RDC. Actuellement
sénateur et initiateur du
regroupement politique
AFDC-A, il a commenté
la reprise de la coopération
entre le FMI et la RD Congo.
Pour lui, ce n’est pas utile de
s’endetter si cela ne permet
pas d'atteindre les objectifs
de profit ou de croissance
du patrimoine.
Le FMI qui a débloqué
plus de 300 millions de
dollars après la conclusion
du Programme de référence
de décembre 2019 pense
finaliser un autre accord «
ambitieux » en mai 2020.
Mais le solde négatif affiché
par le trésor public en
janvier et février 2020 ne
laisse pas transparaitre des
perspectives positives. Et
même si l’accord de mai
2020 venait à être signé,
cette institution financière
internationale ne va pas
débourser des milliards pour
la RDC. Voilà ce qui crée
visiblement le pessimisme
chez Modeste Bahati. «
L'endettement n'est utile que
lorsqu'il permet d'atteindre
les objectifs de profit ou de
croissance du patrimoine.
Le sous-financement, tel
un bâtiment inachevé est
un gaspillage. Les besoins
financiers de la RDC
s'expriment en plusieurs
milliards de dollars. », a
tweeté Modeste Bahati.
Avant de se demander si « le
FMI est-il prêt à les avancer
à la RDC comme il l'avait
fait pour le Mexique (60
Mds USD) ou la Grèce (110
Mds euro) ? »
Ce professeur des théories
monétaires y voit une
certaine discrimination dans
la politique de prêt du FMI.
« Politique discriminatoire
! », l’a-t-il qualifié. Avant
de mettre un bémol : «
Évidemment la RDC doit
démontrer des signaux de
bonne gouvernance et d'un
État de droit. » pour accéder
à ce genre de prêt. Bahati
ne s’en est pas uniquement
pris au FMI. Il n’a pas non
plus épargné la politique
économique locale. Pour
lui, si la RDC ne démontre
pas des signaux de bonne
gouvernance et d'un État
de droit, « la rigueur
envers les gagne-petit et
les fonctionnaires risque
de secouer les Institutions.
Le salaire net est celui qui
est perçu par le travailleur.
On ne calcule pas l'impôt
sur le salaire net mais plutôt
sur le salaire brut. C'est
élémentaire ! », a-t-il asséné
sur les réseaux sociaux.
CN

www.congonouveau.org
Édition n° 1342 du vendredi 28 février au dimanche 01 mars 2020
 4 POLITIQUE
« PARTAGE » DES ENTREPRISES
FCC - CACH : guerre pour
la DGDA, la RVA, la DGI…
E
voluant en
coalition au
sein du Gou-
vernement
dirigé par
le Premier ministre Syl-
vestre Ilunga Ilunkamba,
les regroupements poli-
tiques Front Commun
pour le Congo (FCC) et
Cap pour le changement
(CACH) négocient depuis
quelques semaines pour le
« partage » des entreprises
du Portefeuille. Selon plu-
sieurs sources, il ne reste
plus que la signature de
l’ordonnance par le chef
de l’Etat, Félix Antoine
Tshisekedi, nommant les
mandataires publics.
La question liée à la gestion
des entreprises publiques
avait été abordée lors de la
reprise des travaux du Co-
mité de suivi de l’Accord
politique signé entre le FCC
et le CACH. « Toutes les
questions étaient abordées
lors de la reprise des pour-
ENERGIE PROPRE
10 millions de congolais
bénéficieront du projet Ruzizi III
L
a signature
d'un accord
majeur pour
le démarrage
des travaux
préparatoires projet hy-
droélectrique de Ruzizi
III est intervenue jeudi
27 février 2020 à Bujum-
bura au Burundi. Il s’agit
d’un projet régional, basé
sur les énergies renouve-
lables qui bénéficiera à
une population estimée à
30 millions de personnes,
dont 70 % vivent sous le
seuil de pauvreté et dont 6
www.congonouveau.org
parlers avec nos partenaires
du FCC », a révélé Augus-
tin Kabuya, le secrétaire
général de l’Union pour la
Démocratie et le Progrès
Social (UDPS).
Dans la foulée, il a indiqué
qu’il n’y avait pas des
questions taboues. « la République Démocra-
Nous avons parlé de la
problématique sur les
travaux des sauts-de-
mouton, du détournement
de 200 millions de dollars
au niveau de la Générale
de carrière et des mines
(Gécamines), du partage
des responsabilités dans les
entreprises du Portefeuille
de l’Etat », a-t-il souligné.
Poids politique privilégié
Comme lors de la répartition
des postes ministériels, le
critère sur le poids politique
sera mis sur la table en ce
qui concerne le « partage »
des entreprises publiques.
En clair, le FCC, la famille
politique dirigée par Joseph
Kabila, devrait diriger 70%
d’entreprises contre 30 % à
% seulement ont actuelle-
ment accès à l'électricité.
En effet, la production sera
partagée à parts égales entre
la République Démocra-
tique du Congo, le Burundi
et le Rwanda. Le projet
hydroélectrique de Ruzizi
III permettra de produire
de l'électricité de manière
fiable à partir de la rivière
Ruzizi.
La Banque européenne d'in-
vestissement, l'Union euro-
péenne et les bailleurs de
fonds du projet travaillent
la coalition CACH conduite
par le duo Félix Tshisekedi
- Vital Kamerhe. Cette
information a été confirmée
par le Secrétaire général de
l’UDPS.
Sur la cinquantaine d’entre-
prises publiques que compte
tique du Congo (RDC),
seule une dizaine sont
viables, le reste étant quali-
fiées des « canards boiteux
». A ce sujet, il nous revient
d’apprendre que la guerre
fait rage en coulisses entre
les deux familles politiques
pour la gestion des entre-
prises encore juteuses et qui
peuvent fonctionner selon
les normes.
D’abord les régies finan-
cières
Parmi les entreprises sur
lesquelles lorgnent toutes
les deux familles politiques,
figurent en premier lieu les
régies financières. Sur la
liste, on peut citer la Direc-
tion Générale des Douanes
en étroite collaboration
avec les gouvernements du
Burundi, du Rwanda et de la
RDC depuis plus de 10 ans
pour faire en sorte que le
premier projet de PPP ayant
trait à l’énergie propre dans
ces trois pays africains de-
vienne réalité.
« L'accord conclu ce jour
témoigne de l'engagement
ferme de l'Union européenne
à soutenir les énergies re-
nouvelables en Afrique et à
mobiliser l’appui d’inves-
tisseurs privés en faveur du
développement durable », a
Édition n° 1342 du vendredi 28 février au dimanche 01 mars 2020
et Accises (DGDA), la Di-
rection Générale des Impôts
(DGI), la Direction Géné-
rale des Recettes Admi-
nistratives et Domaniales
(DGRAD). Gérant près
d’une cinquantaine d’aéro-
ports et aérodromes à tra-
vers le pays, la Régie des
Voies Aériennes (RVA) est
également parmi les entre-
prises visées les cadres du
FCC et de CACH.
La Générale de carrière et
des mines (Gécamines),
cette entreprise qui avait
hissé haut le drapeau de la
RDC (alors Zaïre), bien que
dépiécée, figure aussi sur le
tableau de chasse des politi-
ciens du FCC et de CACH.
La Société Nationale
d’Electricité (SNEL), bien
« malade » n’est pas oubliée
par les négociateurs.
Des « canards boiteux »
Cependant, il y a des
entreprises dont personne
ne veut prendre, car
classées sur le tableau
de celles considérées
déclaré Ambroise Fayolle,
vice-président de la Banque
européenne d’investisse-
ment.
L'Union Européenne (UE)
s'est engagée à soutenir
l'accès à l'énergie propre en
Afrique. La délégation de
l’Union européenne au Bu-
rundi qui l’a signalé, indique
que grâce à une coopération
étroite avec des partenaires
locaux et internationaux,
les travaux géotechniques
de Ruzizi III peuvent enfin
démarrer. « Le projet de
Ruzizi III est en quelque
comme des moribondes
ou des « canards boiteux
». Dans cette catégorie
figurent des entreprises
qui cohabitent avec des
grèves interminables. La
Société Commerciale des
Transports et Ports (SCTP)/
ex-ONATRA et la Société
Commerciale des Postes
et Télécommunications
(SCPT)/ex-OCPT sont
citées parmi les entreprises
qui n’intéresseraient
personne.
La gestion des entreprises
publiques ne lance pas seu-
lement la « guerre » entre les
cadres du FCC et de CACH,
mais aussi au niveau de
deux familles politiques.
Ceux qui avaient raté des
postes ministériels croient
sûrement que le moment est
arrivé pour eux d’être ali-
gnés.
Charly KINGAKENE
sorte l’équivalent africain
du pacte vert pour l’Europe
», a-t-il signifié.
Plus tôt dans la journée, le
ministre des finances du Bu-
rundi, et des représentants
de la Banque Européenne
d'investissement (BEI) ont
signé un accord portant sur
le versement d’une aide non
remboursable de 9,1 mil-
lions d'EUR pour permettre
le démarrage des travaux
préparatoires. Une signature
qui fait suite à celle du mi-
nistre rwandais des finances
et du consortium privé IPS/
 5
LES RÉTROCOMMISSIONNAIRES À L’ŒUVRE
Une main noire tente de saper
la renaissance du CGEA
A
près une
longue pé-
riode d’hi-
bernation, le
Centre régio-
nal d’études nucléaires de
Kinshasa (CREN-K) voit
le bout du tunnel. Le réac-
teur longtemps à l’arrêt
va être très bientôt redé-
marré. Le projet, défendu
par le ministre de la Re-
cherche scientifique, José
Mpanda, a été adopté en
Conseil des ministres le 20
février 2020. Le Gouver-
nement, qui veut faire de
la Recherche scientifique
un des piliers de l’écono-
mie congolaise, a chargé
le patron de la Recherche
scientifique de porter haut
la voix de la RDC à la réu-
nion de Vienne, prévue
dans quelques jours.
Cerise sur le gâteau, le Com-
missariat Général à l’Ener-
gie Atomique (CGEA) est
dans l’attente d’un impor-
tant financement pour re-
lancer ses activités. Depuis
lors, des réunions secrètes
se multiplient dans quelques
salons huppés de la ville de
Kinshasa pour faire partir
l’actuel comité de gestion
du CGEA, piloté par le prof
Vincent Lukanda. En effet,
10 millions de congolais
bénéficieront du projet Ruzizi III
SN Power en janvier. L’aide
non remboursable sera mise
à disposition par l’UE par
l’intermédiaire du Fonds
fiduciaire UE-Afrique
pour les infrastructures. La
Banque européenne d'inves-
tissement en assurera la ges-
tion.
M. Galeb Gulam, PDG
d’Industrial Promotion Ser-
vices a précisé que la signa-
ture d’une aide non rem-
boursable de 9,1 millions
d'EUR en faveur du projet
Édition n° 1342 du vendredi 28 février au dimanche 01 mars 2020
ces ennemis de dévelop-
pement se sont déployés
sur tous les fronts avoir le
contrôle du CGEA. C’est
le moment, pensent-ils,
de se partager les millions
qui devaient déjà tomber
sur les comptes du CGEA.
Multipliant des stratégies
machiavéliques, ces hauts-
placés sans foi ni loi, vont
jusqu’à exiger des retro-
commissions au Comité de
gestion du CGEA pour des
fonds qu’il n’a même pas
encore perçu. Malheureuse-
ment pour ces malfrats, ils
est un moment important
car elle vient s’ajouter aux
contributions qui ont servi
au financement des activités
de développement avant le
bouclage financier. Ce qui
illustre bien la manière dont
la coopération public-pri-
vé peut faciliter la mise en
place des premières étapes
de projets complexes.
Le projet de Ruzizi III béné-
ficie par ailleurs du soutien
d’organisations régionales
telles que la Communauté
ACTUALITÉ
sèment sur une terre infer-
tile. Ils retrouvent sur leur
chemin l’intransigeant prof
Lukanda qui est déterminé
à se battre jusqu’au bout
pour ne pas laisser le CGEA
entre les mains des vau-
tours qui n’ont pour seule
visée que s’emparer du fi-
nancement tant attendu. En
effet, le professeur Vincent
Lukanda Mwamba, com-
missaire général à l’éner-
gie atomique, est réputé
pour son attachement à des
valeurs positives. Pour lui,
il n’est pas question de re-
économique des pays des
grands lacs (CEPGL), l’ini-
tiative du bassin du Nil et le
Programme d'action subsi-
diaire des lacs équatoriaux
du Nil (NELSAP).
Le bouclage financier du
projet hydroélectrique de
Ruzizi III devrait intervenir
d’ici à la mi-2021.
Quid de l’énergie propre ?
L’énergie propre est une
source d’énergie primaire
qui produit une quantité
plonger dans des pratiques
qui n’honorent pas la Répu-
blique et qui tendent à saper
les efforts du Président de
la République Félix Tshi-
sekedi, pour l’instauration
d’un véritable Etat de droit.
Se trouvant dans l’impossi-
bilité d’arriver à leurs fins,
ces prophètes de malheur
ont promis l’enfer au Comi-
té de gestion du CGEA. Des
sources proches du dossier
rapportent que ces ennemis
de l’émergence du CGEA
ont mis en marche toutes les
batteries pour faire échouer
le plan de relance du Centre.
Et pourtant, le nucléaire est
l’avenir même de la RDC,
s’accordent les spécialités
du secteur de l’énergie. Au-
delà de l’aspect recherche,
le CGEA s’emploie éga-
lement dans la médecine
nucléaire. Cette discipline
médicale révolutionnaire
permet notamment de trai-
ter des cancers en utilisant
les rayons ionisants. Dans
les projets en cours de fi-
nalisation, le CGEA s’est
inscrit dans la vision de se
faire une place dans l’agroa-
limentaire en offrant entre
autres la conservation des
produits par radiation. Voilà
de quoi redonner à la RDC
ses lettres de noblesse, pour
relativement faible de pol-
luants lorsqu’elle est trans-
formée en énergie finale
puis utilisée comme telle.
Le concept d’énergie propre
est distinct de celui d’éner-
gie renouvelable. Une éner-
gie est dite renouvelable si
elle se reconstitue, indépen-
damment de la pollution ou
des déchets qu’elle génère.
Inversement, le fait que
l’énergie soit propre n’im-
plique pas qu’elle soit indé-
finiment disponible.
en faire une puissance agri-
cole au cœur de l’Afrique.
Vu cet angle, investir dans
le nucléaire est une nécessi-
té pour la RDC. C’est s’as-
surer un leadership dans la
sous-région. En cherchant à
fragiliser le CGEA, les en-
nemis de la RDC ne savent
pas le tort qu’ils causent à
la République. Pendant ce
temps, au CGEA, son Co-
mité de gestion reste serein,
convaincu que le Gouver-
nement ne se laissera pas
berner par des pécheurs en
eaux troubles qui cherchent
à prendre le contrôle du
Centre pour assouvir leur
soif d’argent. Les cher-
cheurs de ce CGEA louent
les efforts du ministre José
Mpanda qui n’a jamais
bronché devant ces agita-
teurs. Le patron de la Re-
cherche scientifique reste
fidèle à la vision du chef
de l’Etat Félix Tshisekedi,
incarnée par le Premier
ministre Sylvestre Ilunga
Ilunkamba. Ils en appellent
ainsi à l’implication du chef
de l’Etat et du Premier mi-
nistre afin de barrer la route
aux retro-commissionnaires
qui jonchent les couloirs du
pouvoir, à la recherche du
gain facile.
Econews
Les sources d’énergie sui-
vantes sont généralement
citées comme des éner-
gies propres : la géother-
mie ; l’énergie éolienne ;
l’énergie solaire ; l’énergie
marémotrice, l’énergie des
vagues, les hydroliennes ; la
traction animale ; la propul-
sion humaine.
Judith Asina
www.congonouveau.org
 6 ACTUALITÉ
SONDAGE BERCI

57% des Congolais jugent positif

l’an 1 de Félix Tshisekedi
L
a maison de sondage Berci a interrogé les Congolais sur le bilan
de la première année de Félix-Antoine Tshisekedi à la tête du
pays. Et 57% (21% de « très bon » et 36% de « bon ») le jugent,
dans l’ensemble, positif, autant que le bilan de son programme
d’urgence des 100 jours accrédité de 54% (17% de « très bon
» et 37% de « bon »). Par ailleurs, selon la même étude, la gratuité de
l’enseignement de base est l’action ou la décision du nouveau président la
plus appréciée (38%), suivie des mesures de décrispation politique dont la
liberté de la presse, liberté d’expression et libération des prisonniers poli-
tiques (16%).

www.congonouveau.org Édition n° 1342 du vendredi 28 février au dimanche 01 mars 2020

 ÉCONOMIE 7
RDC : La fuite des minerais bruts et donc de
millions de dollars est toujours légale
L
a mission du
Fonds moné-
taire interna-
tional (FMI)
envoyé en
RDC du 19 au 25 février
2020 a souligné les diffi-
cultés budgétaires du pays
et a rappelé l’urgente né-
cessité de « d’intensifier la
mobilisation des recettes
» tout en soulignant « les
mesures prises par les au-
torités pour contenir les
dépenses à l’avenir ».

Un peu plus loin dans ses

conclusions, l’équipe du
FMI insiste sur le fait que «
les autorités devraient agir
pour réduire les pertes de
recettes aux frontières dues
à la fraude et à la contre-
bande et s’attaquer aux pro-
blèmes de gouvernance au
sein des régies de percep-
tion de recettes. »
Le FMI enjoint donc les
autorités congolaises à
prendre le taureau par les
cornes pour accroître les
rentrées dans les caisses de
l’Etat qui sont aujourd’hui
exsangues.
Au moment même où le
FMI étudie les finances du
pays, le ministre des Mines, activité ne génère aucun la République démocratique
Willy Kitobo Samsoni, an- travail pour la population du Congo au détriment de la
nonce dans son courrier du qui doit se contenter de re- population et de l’Etat.
22 février qu’il prolonge le garder passer des camions
moratoire pour la mise en surchargés sans en retirer le Chers extincteurs
oeuvre de la réglementation moindre bénéfice. Parallèlement à ce manque
des exportations des pro- Enfin, en sortant ainsi pra- à gagner évident dans le
duits miniers marchands. tiquement sans contrôle ces secteur minier, le budget
Une prolongation de six milliers de tonnes de terre de l’Etat pourrait être pro-
mois de ce moratoire qui gonflée de matières pre- chainement amputé de la
permet aux miniers de sortir mières, le risque sanitaire modique somme de 9,39
les minerais bruts du pays. est réel. Le l’hydroxyde de millions de dollars. Une
Ce moratoire n’est pas sans cobalt est gorgé d’uranium somme que le ministre de
conséquence loin de là et ce qui est ainsi transporté sans l’Intérieur, de la Sécurité et
à trois niveaux au moins. précaution particulière. des Affaires coutumières,
Le premier concerne évi- En novembre 2018, Glen- par ailleurs vice-Premier
demment les caisses de core avait dû suspendre la ministre, Gilbert Kankonde,
l’Etat. En laissant filer ainsi vente de cobalt de ses ins- demande de régler au profit
des tonnes de matières pre- tallations de Kamoto en rai- de la société Detect Inter-
mières non traitées les ren- son de la forte concentration national pour la livraison
trées sont en effet insigni- en uranium. Une annonce de détecteurs de fumées
fiantes pour le trésor public. qui avait fâché les respon- et d’extincteurs pour tous
Ce sont des terres brutes qui sables de la Gécamines, qui les bâtiments des services
sortent du pays et qui ne possède 25 % de Kamoto publics et des véhicules de
rapportent qu’aux miniers. Copper Compagny. La Gé- l’Etat.
Ensuite, le corollaire de camines estimait avoir été Une coquette somme qui
cette décision, c’est que la mise devant le fait accom- devrait être acquittée par
population congolaise ne pli. procédure exceptionnelle.
profite pas des richesses de Le moratoire de six mois (au Pas certains que ces deux
sa terre. Les terres ainsi sor- moins) va donc permettre courriers fassent le bonheur
ties ne nécessitent pratique- aux sociétés minières de des agents du FMI.
ment aucun travail. Cette continuer à saigner le sol de

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Édition n° 1342 du vendredi 28 février au dimanche 01 mars 2020
 8 NATION
Antonio Guterres : « Le 21 siècle doit être
le siècle de l’égalité pour les femmes »
L
e 21 siècle doit
être le siècle de
l’égalité pour
les femmes, a
déclaré jeudi
le secrétaire général des
Nations Unies, Antonio
Guterres, dans son mes-
sage appelant à la trans-
formation du monde en
assurant une participation
égale pour chacun.
S’adressant aux professeurs
et aux étudiants de la New
School, une université new-
yorkaise aux Etats-Unis,
Antonio Guterres a deman-
dé aux hommes du monde
entier de soutenir les droits
des femmes. « Tout comme
l’esclavage et le colonia-
lisme ont été les tâches des
siècles précédents, nous
devrions tous avoir honte
des inégalités dont sont vic-
times les femmes au XXI
siècle. C’est non seulement
inacceptable, mais égale-
ment stupide », a-t-il décrié,
qualifiant l’inégalité entre
les sexes et la discrimina-
tion à l’égard des femmes et
des filles, d’injustice écra-
sante à travers le monde.
JIF 2020 : les femmes volontaires
de l’Association féminine pour
des actions de charité
L
a Journée in-
ternationale
de la femme
(JIF), édi-
tion 2020 sera
marquée par des actions
de charité et d’huma-
nisme de la part du corps
des femmes volontaires de
l’Association chrétienne
des jeunes gens et Asso-
ciation chrétienne fémi-
nine (YMCA-YWCA), a
annoncé mercredi à Kin-
shasa, M. Adrinne Nzo-
lameso, son porte-parole,
à l’issue de la réunion
tenue à leur siège dans la
commune de Kalamu.
Selon l’orateur, il sera
question de distribuer des
vivres et des non vivres de
diverses natures dans les or-
www.congonouveau.org
phelinats et les hospices aux
personnes de troisième âge
ainsi que du matériel didac-
tique dans quelques milieux
scolaires démunis pendant
tout le mois de mars.
Ces actions répondant à la
volonté de leur président
national, Jimmy Matulu
vont illustrer les caractère
humanitaire et charitable
des membres de cette asso-
ciation. En lieu et place des
manifestations festives (dis-
cours, conférences, expo-
sitions), l’YMCA-YWCA
a opté pour les œuvres de
charité. Pour Mme Habi
Dinu, conseillère char-
gée du social à l’YMCA,
l’orientation donnée à la
JIF 2020 par son organi-
sation est géniale, car, les
femmes qui ont été formées
M. Guterres a estimé qu’au
cœur du problème, se trouve
le pouvoir, car ses structures
dominées par les hommes
soutiennent tout, partant
des économies nationales
aux systèmes politiques, en
passant par le monde des
affaires et au-delà.
Il a souligné que les dom-
mages causés par le patriar-
cat et les inégalités allaient
bien au-delà des femmes
et des filles. « Les hommes
aussi ont un genre. Il est dé-
fini de manière si rigide qu’il
peut piéger les hommes et
les garçons dans des sté-
réotypes qui impliquent
un comportement à risque,
une agression physique et
une réticence à demander
conseil ou soutien », a-t-il
dit. « Il est temps d’arrêter
et de chercher à changer les
femmes ainsi que de com-
mencer à changer les sys-
tèmes qui les empêchent de
réaliser leur potentiel. Nos
structures de pouvoir ont
graduellement évolué pen-
dant des milliers d’années.
Une évolution supplémen-
taire est attendue depuis
longtemps », a ajouté le se-
gratuitement sur les tech-
nologies appropriées grâce
à leur structure associative,
devront profiter de cette
circonstance pour faire des
dons de différents biens
qu’elles produisent.
De son côté, Mme Caronne
Mutangi, l’une des leaders
du corps des volontaires, a
suggéré de placer le mois
de la femme sous le signe
de la démarche de redorer
la dignité de la congolaise
bafouée souvent dans des
procès sexuels et sollicite, à
cet effet l’accompagnement
des grandes organisations
de défense et de promotion
des droits et de la dignité
féminine.
GE
Édition n° 1342 du vendredi 28 février au dimanche 01 mars 2020
crétaire général de l’ONU.
«Le XXI siècle doit être
le siècle de l’égalité des
femmes», a lancé le chef
de l’ONU, soulignant : «
Mettre fin à l’inégalité entre
les sexes est essentiel pour
résoudre les défis mon-
diaux insolubles tels que
les conflits et la violence
ou encore la crise clima-
tique, avant d’indiquer que
ceci contribuera également
à combler la fracture nu-
mérique, à avoir une mon-
dialisation plus juste et à
accroître la représentation
politique des femmes.
Pour Antonio Guterres, qui
estime que l’opportunité
qu’offrent des problèmes
causés par l’homme, re-
cèlent des solutions gui-
dées par l’humain et promet
d’approfondir son engage-
ment à mettre en avant et à
soutenir l’égalité entre les
sexes jusqu’à la fin de son
mandat, l’ONU prendra des
mesures plus énergiques
pour soutenir les droits des
femmes lors de la célébra-
tion de son 75 anniversaire
cette année.
GE
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME
NATION 9
GROUPE
DE PRESSE

Les Femmes Kasaiennes seront honorées CONGO NOUVEAU

par présence de la Première Dame

TRI-HEBDOMADAIRE

M
ois de
m a r s ,
un mois
dédié à la
femme,
une occasion pour elle
de réfléchir aux progrès
accomplis, d’appeler au
changement et célébrer les
actes de changement et de
détermination des femmes
ordinaires qui ont joué un
rôle extraordinaire dans
histoire de leur pays. Le
08 mars de chaque année
a été choisi par les Na-
tions-Unies pour faire la
promotion des droits des
femmes dans le but de
réduire les inégalités entre
les hommes et les femmes.
En RDC, les batteries sont
mises en marche pour la
célébration de la Journée
Internationale des droits de
la Femme. Cette année, les
femmes kasaiennes seront
honorées par la présence de
la première dame de la Ré-
publique, Denise Nyakeru
Tshisekedi qui fêtera avec
elles. Denise Nyakeru Tshi-
sekedi est attendue d’abord
le 07 mars à Mbuji-Mayi,
chef-lieu de la province du
Kasaï-Oriental pour la célé-
brer le 08 mars 2020 la jour-
née dédiée à la femme. Elle
se rendra le jour suivant soit
le 09 mars dans la province
du Kasaï Central précisé-
ment dans la ville de Kanan-
ga pour la même occasion.
En attendant, les préparatifs
vont bon train pour la réus-
D’INFORMATIONS
GENERALES
Adresse : 6111,
croisements des avenues
Kasaï-Col Ebeya,
Commune de la Gombe
Kinshasa
E-mail
congonouveau@live.fr
Site Web
www.congonouveau.org
ID.NAT.01-93-N60200H-
NRC.KM/2745/P
Récépissé de déclaration
de publication
N° MIN/CM/022/2015
ÉDITEUR
RESPONSABLE
Simon
BOMFUNGA BAONDJO
(0810883542,0993279517)
DIRECTEUR DE
site de la manifestation. « Je la lutte pour les droits des PUBLICATION
NGONSIYA
suis de la Génération Ega- femmes notamment pour la RÉDACTEUR EN CHEF
lité : levez-vous pour les réduction des inégalités par MARTIN
droits des femmes » c’est SECRÉTAIRE
rapport aux hommes. Egale- DE RÉDACTION
le thème International de ment une occasion de faire Katz
la Journée Internationale un bilan sur la situation des
RÉDACTION CENTRALE
des droits de la femme de femmes dans la société et de NGONSIYA
cette année. Au niveau de la revendiquer plus d’égalité MARTIN
RDC, le thème retenu est « en droits. Elle figure parmi Katz
+243821084331
Congolais et congolaise le- 87 journées internationales Kas
vons-nous pour défendre les reconnues par l’ONU. +243812610712
droits de la femme ». Rebecca BULUNGU
Rebecca Bulungu 0899994229
Rappelons que le mois dé- Grâce EWAWA
dié à la femme met en avant 0812315396
Mbenganya Isidore

RDC : où serait passé Yedidia Ndjoli, le frère du lanceur

Judith Asina
+243812659600
+243975108860

d'alerte sur la fraude des opérateurs des télécoms ?

E
Astrid Bunga
+243898614997

n 2018, Serge vie. Dans sa famille, c'est la Grand Reporter

Ndjoli, ingé-
nieur en sys-
tème d'in-
formations,
réseaux et telecoms chez
l'Autorité de régulation
de la poste et télécom-
munications (ARPTC)
est contraint de quitter le
pays après avoir révélé un
vaste système de fraude
opéré par des sociétés de
télécommunication avec la
complicité de l'Artpc.
Ce système de fraude ap-
pelé Sim Box consiste en
la minorisation du flux des
appels. Ce qui prive à l'État
congolais plusieurs millions
de dollars américains. Serge
Ndjoli dénoncera surtout
le fait que les responsables
de l'Artpc ont tout fait pour
que le système moderne de
contrôle de flux installé par
la société Thalès France
ne soit pas mis en service
pour continuer à entretenir
la maffia. Cette grande
Édition n° 1342 du vendredi 28 février au dimanche 01 mars 2020
révélation qui a dérangé les
intérêts des hommes forts
à la présidence de la Répu-
blique qui gère l'Artpc, a
créé de sérieux ennuis à
Serge Ndjoli qui s'est ainsi
exilé en France. S'il a réus-
si à sauver sa peau et à se
mettre à l'abri, ce n'est pas le
cas de son petit frère qui fai-
sait office de son chauffeur
et confident, Yedidia Ndjoli.
Resté au pays, Yedidia
Ndjoli, rapportent certains
membres de sa famille qui
se sont confiés à CONGO
NOUVEAU, subira toutes
formes de pressions et me-
naces pour qu'il livre son
frère Serge ou qu'il dénonce
tous ses complices qui ont
travaillé à l'éclatement de
cette vérité. Ces pressions
ont duré des mois jusqu'à
ce que Yedidia Ndjoli ne
donne plus aucun signe de
Kas
grande inquiétude car per- Grâce EWAWA
sonne ne connait son sort. « Judith Asina
Nous avons fouillé partout : Collaborateur permanent
chez ses amis, dans les hô- Dieu-donnée Kitoka
pitaux, morgues, cachots et +243999232736
Serge Kabongo
prisons... Aucune nouvelle +243812651215
de notre enfant », raconte
un membre de famille qui Bas-Congo/Kisantu
Felix
s'est empêché de laisser 0823450934
couler les larmes. Yedidia Bas-Congo/Matadi
est-il toujours vivant ? Tant Jules Kongo (0990 259 768)
qu'ils n'ont pas retrouvé son Comptabilité
corps, les membres de sa Soulé
+243812012022
famille gardent espoir de
le retrouver et en appelle à DESIGN & LAYOUT
l'intervention des autorités The OverFlow
(+243 906021816)
compétentes. Dans un pays
de près de 100 millions DISTRIBUTION ET
d'habitants, le secteur des MESSAGERIE
Blaise NZENGA-LUMENGU
télécommunications consti- (0816215227, 0902923259)
tue un des domaines les plus HEINS LUYEYE
0900211251
rentables. Dans le choc des
intérêts des opérateurs, la VENTE
maffia s'invite très souvent. NSALU Nsangay : 0812955312
Comme dans ce cas de Sim
Box, un système de minori- AVOCAT-CONSEIL
sation des flux de télécom- Me Canada Lokwa
Me Mpombo Basa
munication. Me Maurice
Me John Bokele
Tino Mabada
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 10
RDC
« Les musiciens devraient prendre une position
citoyenne forte », avise La Diaspora
L
e concert de la
star congolaise
Fally Ipupa li-
vré vendredi 28
février 2020 à l’Accor
Hôtel Arena de Paris, en
France était à la base de
protestation de la dias-
pora communément appe-
lée « combattants » qui
ont catégoriquement dit
niet à ce spectacle. Pour
cause : La RDC est deuil
avec environ 10 millions
de morts dans l’Est et des
massacres à répétition. Du
coup, il faut se mobiliser
pour y mettre fin au lieu
de se livrer à la « distrac-
tion ».
Rumba congolaise : Un comité mixte RDC-Congo
pour une inscription au patrimoine de l’Unesco
I
l s’est du 27 au 28
février au pullman
Grand Hôtel de
Kinshasa, un atelier
méthodologique sur
la préparation de la can-
didature conjointe pour
l’inscription de la Rum-
ba congolaise sur la liste
représentative du patri-
moine culturel immaté-
riel de l’humanité. Dans
son mot d’ouverture, le
représentant du ministre
Jean-Marie Lukundji,
a salué « l’accompagne-
ment de l’Unesco qui n’a
jamais cessé de prodiguer
des conseils et d’apporter
son appui, d’une manière
ou d’une autre, et la com-
[Webocratie] Concert de Fally, les combattants
plus extrémistes que les gilets jaunes ?
S
itué dans la com-
mune de Limete,
le pont Gekoko
relie le quartier
Mombele et ce-
lui de 13e rue résidentielle,
non loin de l’école catho-
lique complexe scolaire
cardinal Malula. Ce pont se
trouve dans un état de déla-
brement très avancé. Cette
situation crée une sérieuse
difficulté pour les usagers
de cet ouvrage. Selon les
riverains trouvés sur le lieu,
c’est depuis une décennie
www.congonouveau.org
SOCIÉTÉ
Mais que veulent les com-
battants, que reprochent-ils
aux musiciens, pourquoi se
comportent-ils ainsi dans
un pays étranger, situé à des
milliers de kilomètres de la
RDC ? Contacté par svein-
mediab.info, votre site d’in-
formations, Bolewa Sabou-
rain, danseur chorégraphe
vivant à Paris a donné sa
version des faits. Pour lui,
il y a eu beaucoup de pro-
blèmes au sujet du concert
de Fally Ipupa du côté de la
gare de Lyon. Des scooteurs
et mobiliers urbains ont été
brûlés, les pompiers et poli-
ciers ont été mobilisés au-
tour du lieu du concert. Aus-
mission nationale pour
l’Unesco qui a toujours été
aux côtés des politiques
pour apporter un soutien
technique dans cette dé-
marche ».
Il a indiqué que « le gouver-
nement du Congo-Kinshasa
accorde un intérêt très par-
ticulier à cette démarche de
l’inscription de la Rumba
congolaise sur la liste du
patrimoine culturel de l’hu-
manité ».
Pour sa part, le conseiller
Ngongo a révélé le souhait
du ministre de tutelle de la
RDC de « voir cet atelier
aboutir effectivement à un
début d’actions pour enfin
apprêter ce dossier de can-
que ce pont n’existe plus.
Les jeunes de cette contrée
si, beaucoup de gens ont-ils
été empêchés d’entrer dans
le concert, mais un très
grand nombre de personnes
sont parvenus à y accéder.
D’un côté, il comprend
le problème que posent
les combattants, mais se
demande si aujourd’hui,
entant que congolais, on
peut rayonner sans par-
ler de la situation du pays.
Il déclare : ‘’quand on est
congolais, au vue de la si-
tuation, où on est l’un des
pays les plus difficiles pour-
tant nous sommes parmi les
plus riches de l’Afrique. Du
coup, on ne peut rayonner
sans avoir une position qui
didature ». De son côté, le
représentant du ministre du
Congo-Brazzaville chargé
de la Culture et des Arts a
indiqué que la participation
de son pays à cet atelier
consiste à mutualiser les in-
telligences des comités des
deux pays respectifs de telle
sorte à avoir à présenter un
dossier de bonne facture
qui, à coût sur, fera que la
Rumba congolaise, à l’ins-
tar de la Rumba cubaine et
du Tango, figure désormais
sur la liste représentative du
patrimoine culturel immaté-
riel de l’humanité. « C’est à
cela que nous attendons les
contributions des différents
participants que nous avons
mettent chaque jour une
planche de bois, question
Édition n° 1342 du vendredi 28 février au dimanche 01 mars 2020
ne soit pas politique, mais
citoyenne, forte sur ce qui
se passe. Chacun doit ap-
porter sa pierre à l’édifice.
Chaque congolais où qu’il
soit, en Chine, en France ou
aux Usa ou ailleurs, doit tra-
vailler pour le pays’’.
A la question de savoir si
le message est passé, si le
concert de Fally ou n’im-
porte quel musicien peut se
jouer, il réponde : ‘’je pense
qu’à partir du moment où le
musicien prend conscience
qu’il doit œuvrer pour le
Congo, et qu’il œuvre au-
delà de simplement chanter
et gagner sa vie, comme j’ai
pu le voir à la remise du prix
dans la salle », a-t-il indi-
qué.
Représentée par Mme Fa-
toumata Barry Marega,
l’Unesco, qui accompagne
ce processus, apporte son
expertise contribuant à la
mise en place d’un comité
conjoint de rédaction du
dossier de candidature.
La liste représentative du
patrimoine culturel imma-
tériel de l’humanité compte
aujourd’hui 429 éléments
et l’Afrique centrale n’en
a que deux, à savoir : la
musique polyphonique des
Pygmées Aka de la RCA et
le Tambour du Burundi. Ces
assises ont abouti à la mise
en place d’un comité RDC-
de permettre le passage aux
usagers de ce pont, moyen-
nant 100 et 200 Francs
Congolais. Ceci, malgré les
démarches entreprises par
les notables de cette contrée
pour que cet ouvrage soit
reconstruit. Mais jusqu’au-
jourd’hui, il n’y a aucune
suite favorable. « Je suis
très déçu de voir le désinté-
ressement des autorités de
la ville province de Kinsha-
sa, et nous en tant que dépu-
tés provinciaux, profitons
également de votre journal
Nobel de la paix à Oslo en
2018, je me dis OK. Mais
Fally doit aller plus loin’’.
A tous les musiciens il dit
: ‘’dans vos chansons, on
doit entendre la situation
actuelle du pays. Vous de-
vez nous ambiancer avec la
misère. Faire que notre cer-
veau change et qu’on puisse
véritablement s’engager
pour le Congo’’.
Il faut rappeler que Fally
Ipupa a décidé de déverser
une partie du bénéfice de ce
concert à la Fondation Pan-
zi du Dr. Denis Mukwege
situé à Bukavu, dans le Sud-
Kivu.
sveinmediab.info
CONGO pour l’inscription
de la rumba, dont la prési-
dence est gérée par la RDC
suivie par le Congo Brazza.
Composée de 8 membres,
cette commission aura pour
mission d’introduire le dos-
sier de la rumba à l’Unesco
d’ici le 31 mars 2020.
Comme les autres patri-
moines, une fois inscrite,
la rumba deviendra une
propriété universelle de
la RDC. Chaque année,
l’Unesco allouera des fonds
pour protéger et pérenniser
ce qui deviendra le patri-
moine culturel immatériel
de l’humanité.
AB
pour demander à nos diri-
geants de nous venir à notre
rescousse pour la recons-
truction de ce pont. Car,
c’est très difficile de vivre
dans pareilles conditions »,
a déclaré un notable de ce
coin. « Il est difficile de pas-
ser sur ce pont sans pour au-
tant donner quelque chose
aux jeunes qui mettent la
planche qui permet de tra-
verser le rivière», a expli-
qué un habitant de quartier
Mombele.
Dieu Merci Nyate.
 COMMUNICATION 11

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