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Les hommes, les affaires, les réseaux UNE

PUBLICATION
Du site
Nº825
Paris, le 2 octobre 2018

Pétrole Gaz Electricité Réseaux d'affaires Hommes de pouvoir

Angola Qui sont les anciens Algérie Les coulisses Congo-K Kabongo, l'ex- Maroc Africa50 : de Gambie Dossier FAR/
d'Elf aux petits soins avec du méga contrat gazier bras droit de Dan Gertler, nouveaux cadors de la Petronas : le combat de
Somoil à Genève ? NP.2 ENI/Sonatrach NP.4 accélère son barrage NP.6 finance pour l'énergie NP.7 Bensouda contre Sarac N P.8

Congo-K veau gouverneur par intérim, Atou Matu-
buana Nkuluki, n'a pas encore de lien
privilégié connu avec la firme - il était
Le système jusqu'à maintenant vice-gouverneur -, il
lui sera difficile de se la mettre à dos tel-
Perenco emporte lement les soutiens qu'elle a engrangés
mations, ce différend a même violemment
transparu lors de conversations ministé-
rielles au cours d'une réunion feutrée
organisée à la fin 2017 dans l'hôtel du
frère du président, Zoé Kabila Mwanza
Mbala - autre soutien de poids du groupe

tout à Kinshasa au cours des années sont omniprésents.

Seule société pétrolière en production au
Congo-K, Perenco dispose d'avantages
très significatifs dans le pays. A l'approche
d'une élection présidentielle où l'actuel
chef de l'Etat, Joseph Kabila, ne se repré-
sentera pas, le réseau patiemment tissé
par le groupe franco-britannique contrôlé
par la famille Perrodo semble inébran-
lable. Enquête.
Influence locale et nationale maximale.
La mort du gouverneur de la province du
Kongo central (ex-Bas-Congo) Jacques
Mbadu Nsitu durant l'été aurait pu mettre
Perenco dans l'embarras. En effet, Mbadu
Nsitu était extrêmement proche de l'entre-
prise dont il ne manquait pas de vanter
l'action pour maintenir les services publics
auprès de ses concitoyens. Perenco peut
compter sur l'épouse de l'ex-gouverneur,
Yvette Mwanga Mbadu, députée nationale
du territoire où sont situées la plupart des
activités de Perenco. De plus, Perenco
pourra toujours se reposer sur le président
de l'Assemblée provinciale du Kongo cen-
tral, Léonard Nsimba Nzungila. Si le nou-
Le président de l'alliance de Bawoyo - eth-
nie majoritaire à Muanda -, André Dodo
Balu, un temps critique, l'a bien compris
avant de revenir à de meilleurs sentiments.
Durant les négociations capitales de l'an-
née dernière (voir ci-dessous), il a critiqué
le manque d'implication de la firme vis-
à-vis des locaux. Depuis l'arbitrage de la
présidence à Kinshasa en faveur de
Perenco, il s'est tu.
Renouvellement opaque. Après avoir
renouvelé en décembre 2017 les conces-
sions offshore pour 20 ans, le jeune direc-
teur général de Perenco au Congo-K
Adrien Broche a de quoi rouler des méca-
niques. Pourtant, cet ancien directeur des
opérations du Congo-B n'a fait que récol-
ter le travail patient de ses prédécesseurs
auprès des autorités congolaises. Le pro-
cessus de négociation s'est fait dans la
plus totale opacité, entraînant quelques
raidissements gouvernementaux. La
ministre du portefeuille Wivine Mumba
s'est par exemple plainte à de nombreuses
reprises auprès de son collègue des hydro-
carbures Aimé Ngoy Mukena de ne pas
avoir accès à ce dossier, qui la concerne
pourtant directement. Selon nos infor-
pétrolier -, au Beviour à Muanda, à laquelle
assistait le directeur général de Perenco
Benoît de la Fouchardière. Le tout-puis-
sant directeur de cabinet du président
Kabila, Néhémie Mwilanya Wilondja,
avait alors dû recadrer la ministre du por-
tefeuille. Mwilanya a finalement géré de
bout en bout ce dossier, comme tous les
autres ayant trait au pétrole (  AEI nº816).
A l'issue de ces négociations fructueuses,
la responsable des relations avec le gou-
vernement de Perenco établie à Kinshasa,
la congolaise Yvonne Mbala, est devenue
directrice générale adjointe en remercie-
ment de ses bons offices.
Avantages. Perenco est parvenu à obte-
nir une extension de 20 ans de ses conces-
sions alors même que le dernier code des
hydrocarbures de 2014 impose que toutes
les concessions octroyées doivent passer,
lors de leur expiration, à un contrat de
partage de production. Cependant,
Perenco a habilement manœuvré auprès
de la présidence congolaise pour éviter
cela. Le groupe pétrolier a ainsi évité de
céder une part de son débit à l'Etat, pré-
férant commercialiser lui-même la tota-
lité du brut compris aujourd'hui entre
22 000 et 25 000 b/j.

En coulisses
Nigeria sous pression dans le delta, Buhari accélère le train 7 de NLNG
Le DG de la joint-venture NLNG
(Shell, Total, ENI, NNPC) Tony Attah
(ex-administrateur de Shell Nigeria)
subit un lobbying croissant de la part
du ministère nigérian des ressources
naturelles et de la présidence pour
prendre la décision finale d'investis-
sement de construction d'un nouveau
train de liquéfaction avant la fin 2018.
Repoussé depuis plusieurs années, le
projet du train 7, qui devrait finalement
être composé de deux petits trains de
3 et 4,5 millions de tonnes par an, est
devenu un enjeu politique fort. Le
président Muhammadu Buhari, qui
se représente en février 2019, n'a pas
de résultat dans l'exploration-produc-
tion, aucun appel d'offres n'ayant été
organisé en quatre ans de mandat, à
la suite de son incapacité à faire adop-
ter la nouvelle loi pétrolière (PIB). Seuls
des projets lancés sous l'ex-président
Goodluck Jonathan ont été mis en
huile, comme Egina (Total). Buhari veut
ainsi capitaliser politiquement sur un
chantier qui fera travailler massive-
ment les firmes de services du delta
du Niger (les six trains de NLNG se
trouvent sur l'île de Bonny dans l'Etat
de Rivers). Cette région, traditionnel-
lement portée à soutenir le PDP
(opposition) dont Goodluck Jonathan
est membre, fait l'objet, à la veille des
élections, d'une attention particulière
de la part de l'APC au pouvoir. L'Etat
de Rivers est également devenu un
enjeu électoral majeur, l'APC pousse
l'un des fondateurs de Sahara Energy,
Tonye Cole, à prendre le gouvernorat
(  AEI nº824).

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Pétrole & Gaz
Tanzanie
Privés de toute
possibilité
d'arbitrages, Shell
et Statoil vont-ils
abandonner
le GNL ?
Dar es-Salaam menace de faire sauter
la clause d'arbitrage international, au
risque de faire fuir les majors gazières.
A la tête de 55 trillions de pieds cubes, les
majors Shell (blocs 1 et 4) et Statoil
(bloc 2) sont inquiètes de se voir imposer
une cour locale pour tout différend futur.
Qui porte ce discours ? Le ministre tanzanien
de la justice Adelardus Kilangi ainsi que le
président de la commission budgétaire de
l'assemblée George Simbachawene ont
encore rappelé mi-septembre combien les
arbitrages internationaux sont, selon eux,
Angola Qui sont les anciens d'Elf
aux petits soins avec Somoil à Genève ?
La plus puissante société
angolaise pétrolière privée Somoil
fait une confiance aveugle à d'ex-
cadres de la major française Elf.
Créé par l'ex-vice-président angolais et
ancien président de Sonangol, Manuel
Vicente, ainsi que le ministre du pétrole
jusqu'en 2008 Desiderio da Costa, Somoil,
qui opère notamment le bloc 2/05 situé en
onshore, au nord de l'Angola, travaille
depuis près d'une décennie avec un discret
petit cabinet établi à Genève, Euraf
Conseils. L'arrivée de João Lourenço au
pouvoir en Angola n'a pour le moment pas
modifié cette relation si particulière.
Euraf Conseils fonctionne principalement
avec des anciens d'Elf, dont son fondateur,
Bernard Chayriguès, qui a été actif jusque
dans les années 1990 au sein d'Elf Trading
après avoir été affecté au département E&P
pour la major française. Lors de la création
d'Euraf Conseils, Chayriguès a également
pu compter sur le soutien de l'ex-spécialiste
des préfinancements pour Elf en Angola,
Jack Sigolet. Ce dernier, très proche de la
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Electricité Réseaux d'affaires
défavorables à leur pays, martelant qu'il faut
œuvrer pour sortir de ces processus. Simba-
chawene connaît bien le secteur gazier, ayant
été entre 2012 et 2015 vice-ministre des mines
et de l'énergie avant d'être nommé ministre
à la présidence à l'arrivée de John Magufuli
en 2015. Ce discours porté par des proches
du président reflète l'ambiance à Dar es-
Salaam depuis la prise de fonction de l'actuel
chef de l'Etat. Déjà, en 2017, le gouvernement
s'était doté d'un outil, la Natural Wealth and
Resources Contracts Bill, pour renégocier tous
les contrats miniers et gaziers, et éventuelle-
ment faire sauter la disposition relative aux
arbitrages internationaux. Toutes les sociétés
pétrolières qui ont des contrats existants
craignent désormais que le gouvernement
refuse de respecter la clause d'arbitrage inter-
nationale figurant dans les accords qu'ils ont
signés avec le ministère sous l'ancienne pré-
sidence de Jakaya Kikwete. Shell et Statoil
ne pourraient pas s'engager dans la construc-
tion de trains GNL sans avoir la certitude de
pouvoir faire trancher d'éventuels litiges par
des juridictions supra-étatiques. Si la question
des arbitrages n'est pas l'unique frein à l'inves-
tissement - le cadre fiscal est jugé probléma-
tique -, elle renforce l'attentisme des majors.
ExxonMobil, autrefois partenaire de Statoil
sur le bloc 2, est d'ailleurs déjà parti du pays
famille du président José Eduardo dos
Santos, avait ainsi pu mettre à l'époque ses
contacts angolais à disposition d'Euraf.
Pour aider Somoil, Chayrigues a souvent
recours à d'autres anciens cadres de la
major française comme l'ancien DG d'Elf
Gabon, Gilles Rappeneau, Jean-François
Duhot, Sophie Douin (ex-cheffe de Elf
exploration international qui avait été
un temps positionnée au sein de Sonangol
par la major,  LC nº434) ou encore du
géologue Jacques Besson, qui a quitté
Elf au moment de la fusion avec Total.
Euraf aide principalement Somoil sur tous
les aspects d'ordre financier et technique
des développements du bloc 2/05.
Cependant, le directeur général de Somoil
Daniel Rocha était, comme nous l'avons
révélé, à Genève en juillet, avec son directeur
des opérations, David Viela, afin de trouver
d'autres équipes techniques capables de
l'aider à accroître la production de son bloc
angolais (  AEI nº822). Actuellement avec
un débit de l'ordre de 1 000 b/j, Daniel Rocha
souhaite passer à 20 000 b/j sur ce permis
autrefois opéré par Elf. 
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Hommes de pouvoir
en 2017 pour se renforcer au Mozambique
voisin et développer les réserves d'ENI.
Des précédents fâcheux. La Tanzanie ploie
depuis des années sur la multiplication des
arbitrages internationaux, comme celui lancé
en 2017 par Symbion Power qui demande
561 millions $ à Tanesco à la suite de la rup-
ture d'un contrat de gestion de la centrale
d'Ubongo (120 MW). Symbion a lancé son
arbitrage à la Chambre de commerce inter-
nationale (CCI,  AEI nº790). Tanesco a éga-
lement été attaqué par Standard Chartered
Bank auprès de l'International Centre for
Settlement of Investment Disputes (ICSID)
en 2010. Tanesco a de son côté pourtant déjà
eu recours à l'arbitrage lorsqu'il a attaqué
IPTL, où un jugement a été rendu en 2010.
Quid du pipe Total ? Par ricochet, le flou
juridique entretenu par les autorités tanza-
niennes pourrait aussi impacter Total. La
major française milite depuis plusieurs
années pour que son oléoduc d'exportation
du brut ougandais passe par le territoire
tanzanien et le port de Tanga. La construc-
tion est censée commencer dès 2019 mais
Total, tout comme ses partenaires Tullow
Oil et Cnooc, ne se lanceront pas sans garan-
tie sur les investissements.
Gambie Stratégie d'État
Le gouvernement accélère
le bid round offshore
Le ministère gambien du pétrole devrait ouvrir dans
quelques jours la seconde étape des appels d'offres
pour s'emparer des blocs offshore disponibles. Les
sociétés ayant déjà été shortlistées en début d'année
(ENI, Far, Woodside,Tullow Oil,...) pourront déposer
leur proposition de programme de travail et bonus de
signature pour le ou les blocs convoités avant une
décision finale du ministère d'ici fin 2018. De plus, un
nouveau de contrat d'exploration type devrait être
aussi publié sur le site du ministère.
Gabon Société de services
Qui va s'emparer de la première
cargaison de BW Offshore ?
La mise en production mi-septembre de Tortue sur le
bloc de Dussafu dans l'offshore gabonais attise la
convoitise d'un grand nombre de majors et traders.
Total, Shell, Mercuria, Glencore et Vitol jouent déjà
des coudes pour remporter le premier cargo de
900 000 barils qui devrait être vendu en décembre
ou janvier. L'opérateur de Dussafu, le norvégien BW
Offshore et son partenaire Panoro, produit quelque
10 000 b/j et compte atteindre rapidement 15 000 b/j.
La Gabon Oil Co (GOC) devrait aussi rentrer bientôt
sur le permis de Dussafu en obtenant 10% portés par
les deux autres partenaires (  AEI nº823).
2 octobre 2018 - nº825

Pétrole & Gaz
Nigeria Muhammadu Indimi reprend
en main Oriental aux dépens de sa fille
Le patriarche et milliardaire
nigérian est contraint d'écarter
certains proches, dont sa fille,
des fonctions exécutives. Voici
pourquoi.
Comme nous l'avions pressenti
(  AEI nº824), Ameena Indimi a finale-
ment été écartée de son poste d'executive
vice-président de la junior nigériane
Oriental Energy Resources (OER). Son
père, Muhammadu Indimi, fondateur et
principal actionnaire d'OER, a pris cette
décision après qu'Ameena a renvoyé plu-
sieurs cadres, sans son aval. Cela a été le
cas du directeur général et ex-
Addax  Petroleum, Ignatius Ifelayo
(   AEI nº824), mais également de plu-
sieurs conseillers financiers personnels de
Muhammadu Indimi, dont Michael Hailu.
Le président d'OER, aidé de son fidèle
lieutenant, l'administrateur Goni Musa
Sheikh, serait d'ailleurs en train de négo-
cier directement avec Ignatius Ifelayo pour
qu'il réintègre la société au plus vite.
OER fonctionne avec un nombre de
cadres permanents très limité et confie
Ngoki : Pierre Oba joue les go-
congo-B
between entre A. Youssef et W. Etoka
Le puissant ministre des mines
a été contacté pour servir
d'intermédiaire entre
les deux hommes d'affaires.
Le magnat émirati Mohamed Abbas
Youssef - Pilatus Energy - qui avait perdu
la main sur le permis Ngoki (région de la
Cuvette frontalière avec le Congo-K) au
profit du trader congolais Wilfried Etoka et
sa firme SARPD Oil (  AEI nº769) - fait le
forcing pour se relancer dans ce projet. Il y
a quelques mois, il avait laissé son fils, Saeed
Abbas, renouer le dialogue avec les auto-
rités congolaises. Sans résultat concret.
Selon nos informations, Mohamed Abbas
Youssef a alors décidé de se rendre lui-même
à Brazzaville à la mi-septembre, où il est
descendu à l'Olympic Hôtel. L'émirati aurait
notamment rencontré Pierre Oba, le puis-
sant ministre congolais des mines et proche
du président Denis Sassou Nguesso, pour
qu’il serve de "juge de paix" avec l’homme
d’affaires Wilfried Etoka, proche du fils pré-
féré du président, Denis Christel Sassou
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Electricité
une partie de sa gestion financière et
technique à d'ex-cadres de la défunte
junior Afren. C'est le cas du directeur
commercial d'OER, Patrick Cherlet, ou
encore de Samiullah Sardar (ex-contrô-
leur financier d'Afren) et Ricardo Ramirez
de Arellano. Ces deux derniers travaillent
pour OER via la firme de conseil Houston
Exploration And Production Services
(  AEI nº812).
OER opère plusieurs gisements de
l'OML  67 cédés par ExxonMobil en
échange de paiement d'une redevance à
la major. Jusqu'à la faillite d'Afren, OER
partageait le produit de ses gisements
avec la junior. Cela explique le nombre
élevé de cadres venant d'Afren continuant
toujours de travailler pour OER.
OER mise sur le réseau très étendu de
Muhammadu Indimi dont le fils, Ahmed
Indimi, est marié avec la fille du président
nigérian Muhammadu Buhari, Zahra
Buhari. Le groupe est en effet positionné
pour accroître son portefeuille de gise-
ments lors du prochain appel d'offres qui
devrait proposer des champs marginaux
après les élections de février 2019.  tombant de la plateforme Golf, et son corps n'a
Nguesso dit "Kiki". Avant d'être écarté de
Ngoki par Wilfried Etoka, Mohamed Abbas
Youssef avait quant à lui mis de côté l'ancien
président d'Elf, Loïk Le Floch-Prigent. C'est
ce dernier qui avait repéré ce permis dès
2006 et y avait fait rentrer Pilatus Energy
dans lequel il était associé. Jusqu'à mainte-
nant, aucune campagne d'exploration signi-
ficative n'a été menée sur ce permis.
Pierre Oba serait d'autant plus enclin à
aider Mohamed Abbas Youssef que le
président Denis Sassou Nguesso fait des
appels du pied réguliers aux Emirats et à
l'Arabie saoudite pour qu'ils soutiennent
financièrement son pays, de plus en plus
exsangue économiquement. Le trader
Lucien Ebata, conseiller spécial pour les
financements extérieurs de la présidence
congolaise, était d'ailleurs à ce titre à Abu
Dhabi le 25 juillet (   AEI nº822). C'est
aussi grâce à Riyadh et Abu Dhabi que le
Congo-B est devenu membre de l'OPEP
en juin, alors même qu'une partie des
pays africains y étaient opposés, comme
le Nigeria (  AEI nº821). 
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Réseaux d'affaires Hommes de pouvoir
Niger Junior
Savannah en passe d'accroître
les revenus pétroliers d'Issoufou
La junior britannique Savannah Petroleum
ambitionne de produire ses premiers barils au
premier trimestre dès 2019 via le champ d'Amdigh,
dans le sud-est du pays, permettant une hausse des
revenus pétroliers nigériens. Après
d'encourageantes découvertes d'environ
52 millions de barils récupérables depuis juin
dernier sur ses blocs R3/R4, la compagnie dirigée
par Andrew Knott ambitionne dans une première
phase quelque 1 000 b/j. Cette production devrait
passer à 5 000 b/j après la construction d'un
pipeline d'environ 120 kilomètres, d'une capacité de
10 000 b/j, reliant Amdigh et Jaouro. A Jaouro, le
brut sera envoyé via l'oléoduc déjà existant vers
Zinder, pour approvisionner la Société de raffinage
de zinder (Soraz). D'ici la fin 2018, l'étude de
faisabilité d'un possible pipeline d'export vers le
Bénin devrait également être achevée, dans le but
d'exporter les premiers barils vers 2021 (année
électorale). Avec le projet via le Bénin, le Niger
souhaite mettre ainsi en concurrence le tracé
passant par le Tchad afin de faire baisser les
exigences financières d'Idriss Déby.
Cameroun Major d'État
Ambiance mortuaire chez Addax
Selon nos sources, le 14 septembre, un salarié
camerounais d'Addax Petroleum s'est noyé en
jamais été retrouvé. Cet accident a créé un nouveau
malaise au sein de la société alors que l'ambiance y
est déjà pesante, les cadres chinois venant de la
maison mère Sinopec reprochant aux expatriés
occidentaux les mauvais résultats opérationnels : le
débit est en chute libre (23 000 b/j,  AEI nº824).
Les salariés camerounais d'Addax Petroleum
considèrent quant à eux qu'ils payent le sous-
investissement de la firme chinoise depuis le début
de la crise pétrolière de 2014.
Gabon Junior
Etame : comment Vaalco
est parvenu à faire plier Bongo
La dernière visite début septembre
(  AEI nº823) à Libreville du directeur général de
Vaalco, Cary Bounds, aura finalement été la
bonne.Le groupe américain qui souhaite vendre
son actif gabonais d'Etame Marin voulait, pour ce
faire, obtenir une extension au-delà de 2021. Pari
réussi. En échange d'un confortable bonus de
signature dont le montant n'a pas été rendu public
mais qui atteindrait plusieurs dizaines de millions $,
et une obligation de forage pour soutenir la
production, Vaalco a obtenu une extension jusqu'en
2031 ainsi que deux options de cinq années
chacune qui pourraient pousser l'échéance à 2041 !
Les partenaires de Vaalco - les Sud-Africains de
Sasol, PetroEnergy, Addax Petroleum, Tullow Oil
- sont également soulagés, le gouvernement
gabonais s'étant, lors des premiers rounds de
négociations, montré particulièrement difficile.
2 octobre 2018 - nº825

Pétrole & Gaz
Maroc Sprint juridique
et pluie de dollars pour la Samir
Contraint de trouver un repreneur pour la
raffinerie de Mohammedia avant le
20 octobre, faute de quoi l'usine sera déman-
telée, le syndic administrateur de la Samir
fait face à une vague d'offres de dernière
minute. Alors que la Cour de cassation maro-
caine a confirmé, fin septembre, la liquidation
de l'usine que contestait son ex-propriétaire,
le magnat saoudo-éthiopien Mohamed al-
Amoudi, plusieurs repreneurs épaulés par
des fortunes saoudiennes se sont présentés
auprès des administrateurs. Parmi ceux-ci,
Adbelrida al-Lamtouni, établi au Togo et
actif dans l'import-export, qui a proposé aux
administrateurs un peu interloqués de rache-
AlgérieLes coulisses du méga contrat
gazier ENI/Sonatrach
Les négociations entre Sonatrach et la
major italienne ENI pour la reconduction
des contrats gaziers de long terme devraient
aboutir d'ici un à deux mois. Le contrat
devrait porter sur un volume équivalent à
40 milliards de m3 de gaz naturel annuels.
Le gazoduc Enrico Mattei reliant l'Algérie à
l'Italie via la Tunisie n'avait été utilisé qu'à
moitié ces dernières années en raison d'une
baisse de la demande italienne. Celle-ci
repartant à la hausse, la compagnie algé-
rienne souhaite relancer son partenariat
avec l'Italie (  AEI nº823). Le futur accord
Sonatrach-ENI marque la mutation des
contrats de long terme qui dominent encore
aujourd'hui les exportations algériennes de
AngolaInvestissement E&P : Lourenço
envoie son protégé aux Emirats
Le chef de l'Etat João Lourenço a fait
escorter son ministre du pétrole Diamantino
Azevedo par son secrétaire au secteur pro-
ductif Isaac dos Anjos lors de négociations
qui ont eu lieu à Abu Dhabi la semaine du
17 septembre. En manque de fonds, Luanda
a ainsi tenté d'attirer les émiratis Adnoc et
Mubadala Petroleum sur les blocs angolais
de Sonangol, dont le PDG Carlos Saturnino
était aussi du voyage à Abu Dhabi.
Ex-gouverneur des provinces de Huila puis
de Benguela (2005-2017), Dos Anjos est par-
ticulièrement influent dans le sérail angolais.
Il a présidé Gestão de Fundos (1999-2001)
qui gérait les pensions de vétérans de la guerre
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Electricité
ter la Samir pour 3 milliards $. Selon l'homme
d'affaires, son offre serait épaulée par des
particuliers saoudiens ainsi que par la
Banque centrale des Etats d'Afrique de
l'Ouest (BCEAO), une institution parapublique
qui, contrairement à l'EcoBank nigériane,
n'a pourtant pas l'habitude de se risquer dans
les opérations pétrolières. Deux autres offres,
également adossées à des particuliers saou-
diens, sont aussi parvenues au syndic ces
dix derniers jours. Clermont Energy
Partners, du banquier français Jean-Louis
Salas, porte pour sa part l'offre d'une société
coréenne intéressée par la Samir mais qui,
à ce jour, n'a pas déposé d'offre formelle.  développement est différé.
gaz, puisqu'il devrait avoir une durée com-
prise seulement entre cinq et dix ans (contre
20 ans auparavant). Les prix du gaz seraient
désormais fixés en référence à ceux du hub
gazier en Italie, donc proches des prix spot.
Ces négociations se déroulent à la fin d'une
période tendue pour ENI en Algérie. La firme
a été acquittée le 18 septembre par la justice
algérienne dans le cadre du procès qui por-
tait sur le versement de près de 230 millions $
entre 2007 et 2010 à des dignitaires algériens
pour l'obtention d'un marché gazier. Le tri-
bunal a cependant condamné la filiale d'ENI,
Saipem, à 470 000 $ d'amende et l'ex-patron
de celle-ci, Pietro Franco Tali, à plus de
quatre ans de prison.  Eyegue ainsi que le directeur de la société d'Etat
civile et d'alliés du MPLA au pouvoir en col-
laboration avec le bras armé social de celui-ci,
la Fundação Sagrada Esperança, cofondée
par Lourenço en 1998. Dos Anjos avait été
condamné en 2004 à une amende de près
de 500 000 $ pour détournement de fonds
dans le cadre de ces fonctions. Ses relations
avec le pouvoir d'Eduardo dos Santos (1979-
2017) sont complexes : il avait été relevé en
juin 2017 de son poste de gouverneur de
Benguela après avoir critiqué le gouverne-
ment, deux mois avant les élections générales
qui virent arriver Lourenço à la présidence.
Ce dernier l'a ensuite nommé dans son cabi-
net quelques jours après son intronisation. 
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Réseaux d'affaires Hommes de pouvoir
Premier cercle
Algérie Kaddour met la pédale
douce sur les investissements
Les projets que prévoyait de financer le patron
de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour,
d'ici à cinq ans (enveloppe de 59 milliards $),
seront davantage étalés dans le temps. Seule la
raffinerie de Hassi Messaoud (5 millions de
tonnes/an) devrait être rapidement construite,
laissant celles de Tiaret et de Biskra (5 millions
de tonnes chacune) à l'état de projet. Au sujet
de la pétrochimie, le complexe de
polypropylène en partenariat avec Total sera
signé d'ici à la fin de l'année, mais la réalisation
du complexe de méthanol à Arzew est quant à
elle reportée. Dans le domaine de l'amont, la
mise en huile des gisements d'El Mzaïd en
partenariat avec CNPC (pétrole), de celui
d'Issarène avec Petroceltic et Enel (gaz) et
d'Hassi Bir Rkaiz (pétrole) avec Cnooc et PTTEP
sera bien lancée. Quant aux gisements de gaz
d'Ahnet, de Tikidelt Akabli et Issaouène, leur
Guinée équatoriale Ophir laisse
le mystère dangereusement
s'épaissir sur fortuna
Selon nos sources, le directeur général par
intérim d'Ophir Energy, Alan Booth, était avec
ses équipes le 20 septembre à Francfort afin de
discuter du projet de FLNG de Fortuna avec les
cadres du ministère équato-guinéen du pétrole.
Alan Booth n'a pas pu donner les garanties que
la junior pourra lever le capital nécessaire pour
ce développement (1,2 milliard $) avant la fin, en
décembre, du contrat sur le bloc R, où se situent
les réserves de gaz. Une demande d'extension
pourrait de ce fait être formulée dans les
prochaines semaines afin de se donner
davantage de temps. Le ministre équato-guinéen
du pétrole, Gabriel Obiang Lima, s'est pourtant
prononcé en privé contre toute extension afin de
laisser la place à d'autres sociétés ayant les
moyens, de développer Fortuna. La réunion de
Francfort, à laquelle participait notamment le
directeur des hydrocarbures Robustiano Ndong
GEPetrol, Antonio Engonga Oburu, n'a pas
duré plus d'une heure. La banque chinoise
Industrial and Commercial Bank of China a
travaillé avec Ophir sur ce dossier.
Soudan du Sud bloc b : ezekiel
Lol Gatkuoth se donne jusqu'en
décembre pour conclure.
Après la fin du processus de négociations
exclusives des blocs B1/B2 avec la major
française Total (  AEI nº822), le ministre
sud-soudanais du pétrole Ezekiel Lol Gatkuoth
a donné à ses équipes l'objectif de boucler
toutes les discussions avec les pétroliers
intéressés par ses zones avant la fin 2018.
Plusieurs firmes ont déjà officiellement fait acte
de candidature comme CNPC, Oranto, ONGC
ou encore Gazprom (  AEI nº824). Selon nos
sources, Total n'est d'ailleurs pas disqualifié du
processus et peut également déposer un
dossier, mais le pétrolier français sera traité
comme les autres sociétés.
2 octobre 2018 - nº825
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Pétrole & Gaz Electricité Réseaux d'affaires Hommes de pouvoir

TCHAD Produits
pétroliers : le fils Déby
menace le partenariat avec CNPC
Le blocage de la raffinerie de Djermaya,
du 16 au 23 septembre, a été le résultat d'un
vif accrochage entre le DG chinois de la
Société de raffinage de N'Djamena, Xu
Zhihong, et son adjoint Seïd Idriss Déby,
fils du président Idriss Déby Itno (   AEI
n°770). Le gouvernement tchadien détient
40% de cette joint-venture et aurait décidé
d'allouer certaines lignes budgétaires du
site à des priorités gouvernementales ainsi
que de procéder à des nominations. Ces
décisions auraient été prises lors des congés,
courant septembre, de Xu Zhihong, repré-
sentant la CNPC chinoise, propriétaire des
60% restants de l'usine et qui en est l'opé-
rateur. A son retour, Xu Zhihong aurait sus-
KENYA Bundotich veut-il faire main
basse sur le transport du brut ?
L'homme d'affaires kenyan Zedekiah
Kiprop Bundotich, fondateur du Buzeki
Group, a été approché par une délégation
des communautés de la région Turkana pour
leur fournir ses camions et leur permettre de
prendre part au marché du transport du brut.
Après plusieurs mois de protestations
(   AEI nº823), le britannique Tullow Oil
avait offert en août 2018 aux habitants du
district de devenir leur partenaire pour l'ache-
minement du pétrole en investissant dans
28 camions effectuant le trajet jusqu'au port
de Mombasa. Un investissement prometteur,
chaque véhicule pouvant transporter
150 barils, que ne pouvaient financer les
pendu la production et refusé de payer les
employés locaux pour protester. Idriss Déby
aurait posé un ultimatum à la CNPC : limoger
leur directeur ou fermer la raffinerie. Après
plus d'une semaine de pénurie de carburant
à N'Djamena, le ministre de l'énergie Boukar
Michel s'est finalement rendu sur les lieux
les 22 et 23 septembre pour négocier un
accord, permettant la reprise des activités
de Djermaya. Le 25 septembre, Idriss Déby
a en outre reçu au palais présidentiel le vice-
président chinois de la CNPC, Wang Baoji.
La raffinerie a ouvert en 2011 et produit
20 000 b/j, de quoi satisfaire la demande
nationale en carburant ainsi qu'exporter
dans les pays voisins.
associations pour la jeunesse ou de femmes
auxquelles Tullow s'était adressé. Bundotich,
dont le groupe est actif dans le transport et
la distribution de produits pétroliers, aurait
proposé de leur mettre à disposition les
véhicules en échange d'un prélèvement sur
les bénéfices. Le magnat, candidat malheu-
reux pour le poste de gouverneur de la région
d'Uasin Gishu en 2017, est proche d'Uhuru
Kenyatta, qui l'a nommé le 21 septembre à
la tête de l'entreprise parapublique de sucre
Chemelil Sugar Co. Bundotich avait vendu
en 2013 sa société laitière Buzeki Dairy pour
un milliard $ à Brookside Dairy, dirigé par
Muhoho Kenyatta, cadet du président.
GUINÉE DISTRIBUTION
Razak Saka (Octogone) veut
dominer Conakry
Le PDG du groupe nigérian Octogone
International, Razak Saka, a déposé le
21 septembre à Conakry les statuts de Nacomo,
une société à responsabilité limitée spécialisée
dans le commerce et la distribution de produits
pétroliers et dérivés. Déjà présent via Octogone
dans neuf pays ouest-africains, dont le Bénin où
il réside, Razak Saka va accroître ses activités en
Guinée, où il possède la filiale locale de sa
société minière Comana Mining, active dans la
recherche d'or. Déjà propriétaire d'un terminal
pétrolier d'environ 54 000 tonnes métriques au
port de Cotonou, l'homme d'affaires entretient
de bonnes relations avec les autorités
béninoises, qui l'ont gratifié en mars 2018 d'un
régime fiscal particulier sur certains
investissements d'infrastructures (  AEI n°813).
OUGANDA/CONGO-K DISTRIBUTION
Proche de Kenyatta, le magnat
Kariuki séduit l'ONU
Le milliardaire kenyan Humphrey Kariuki va
renforcer l'implantation de son groupe de distribution
Dalbit Petroleum en Afrique centrale, après avoir
décroché le 24 septembre un double contrat avec le
Programme alimentaire mondial de l'ONU. Le
distributeur devrait alimenter en carburant les avions
onusiens sur leurs sites de Gulu, en Ouganda, et de
Goma, dans l'est de la RDC, pour un montant total de
près de huit millions $. Proche de la famille du
président kenyan Uhuru Kenyatta, dont il a financé
la campagne électorale lors du scrutin présidentiel
de 2017 (  LOI n°1444), Humphrey Kariuki
multiplie depuis plusieurs années ses ramifications
en Afrique centrale et orientale. Déjà présente en
Zambie, son entreprise Great Lakes Energy,
enregistrée au Royaume-Uni, avait décroché en mai
2018 la construction d'une centrale à gaz (250 MW)
au Mozambique pour plus de 400 millions $.

Focus
ANGOLA L'èRE TRAFIGURA DE dOS SANTOS FAIT PLACE NETTE A L'èRE TOTAL DE LOURENçO
L'octroi à la major française du
marché d'approvisionnement
de Sonangol en produits
raffinés porte un coup
au partenariat historique
avec Trafigura.
Le président de la société d'Etat
Sonangol, Carlos Saturnino, a rompu
avec son partenaire traditionnel, le
trader suisse Trafigura, en attribuant
le marché de l'importation des pro-
duits raffinés à Total et Glencore, le
14 septembre. Estimée à 450 mil-
lions $ en 2017, cette activité repré-
sentait l'une des principales sources
de revenus de Trafigura, qui était par
ailleurs le trader historique de l'époque
Eduardo dos Santos (1979-2017). En
s'y attaquant, Saturnino et le chef de
l'Etat João Lourenço défient le puis-
sant homme d'affaires Leopoldino
Fragoso do Nascimento. Surnommé
le "Général Dino", ce cacique du
régime dos Santos a fondé et dirige
DT Group, une joint-venture établie
à Singapour entre Trafigura et l'ango-
lais Cochan qui est actif dans l'import
et l'export de produits raffinés. Il est
aussi actionnaire à hauteur de 15% de
Puma Energy, filiale de Trafigura et,
jusqu'à présent, principal acteur du
pays dans ce secteur. La Sonangol,
qui est elle-même actionnaire de
Puma à hauteur de 28%, affaiblit donc
le réseau de distribution de Trafigura
en le rendant nettement moins concur-
rentiel face à Total. La major française
avait porté un premier coup à leur
hégémonie en annonçant en mai 2018
le développement de stations-service
en partenariat avec la Sonangol
(  AEI nº818). Affaibli dans l'import,
le Général Dino pourra toujours comp-
ter sur les activités annexes de DT
Group, dans la construction ou l'agri-
culture, pour se maintenir à flot.
Après avoir renforcé au même
moment sa présence dans l'explora-
tion-production en prenant possession
des prometteurs blocs offshore 48 (à
50%) et 32 (30%) en partenariat avec
la Sonangol, Total est en position de
force en Angola. Ce contrat d'appro-
visionnement revêt des airs de cadeau
de bienvenue pour le jeune directeur
pays Olivier Jouny (  AEI nº824) et
proche du PDG Patrick Pouyanné,
lui-même ex-secrétaire général de
Total à Luanda (1997-1999).

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Pétrole & Gaz
Congo-K
Kabongo, l'ex-
bras droit de Dan
Gertler, accélère
son barrage
L'homme d'affaires congolais
Yves Kabongo, proche du cercle
présidentiel, mise sur le site
prometteur de Kinsuka.
Le fondateur de Great Lakes Energy, Yves
Kabongo, a engrangé un premier succès
pour son projet de barrage à Kinsuka, sur
le fleuve Congo, à 25 km en aval de Kinshasa.
Le ministre de l’énergie Jean-Marie Ingele
Ifoto a rendu publics le 21 septembre les
résultats d'une étude de préfaisabilité des
CONGO-K Le vétéran Max Munga
va électrifier le nord avec le DFID
Selon nos informations, le vétéran Max
Munga Mibindo (76 ans), PDG de la Société
nationale d'électricité (SNEL) dans les
années 1980 sous Mobutu Sese Seko, a été
désigné par le gouvernement congolais afin
de piloter un appel d'offres pour construire
des centrales alimentant les villes de Bumba,
Gemena et Isiro. Une présentation des pro-
jets aux investisseurs aura lieu à Paris à la
mi-novembre par le cabinet d'avocats d'af-
faires britannique Linklaters et son parte-
naire Philae Advisory (ex-Lazard et Shell).
D'une puissance entre 5 et 10 MW dans leur
Zimbabwe Gombe Power s'appuie sur
Sinohydro pour son retour au bercail
La société zimbabwéenne des énergies
renouvelables Gombe Power Solutions a
demandé, mi-septembre, à la Zimbabwe
energy regulatory authority (ZERA), une
licence de distribution pour une future centrale
photovoltaïque de 100 MW. Etabli dans la
province de Mashonaland West, à l'ouest de
Harare, le site de 200 hectares a fait l'objet
d'études de faisabilité par la compagnie
chinoise Sinohydro, qui a demandé en contre-
partie à Gombe Power Solutions de s'occuper
de la construction. Alors que le coût total est
estimé à 135 millions $, seul le financement
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Electricité
consultants belges de Tractebel. Le site
permettrait en théorie à une centrale hydro-
électrique de produire entre 700 et 900 MW,
de quoi largement combler l’actuel déficit
en électricité de la capitale (350 et 400 MW).
Yves Kabongo, qui dirige aussi la compagnie
d'exploration Bankers Cobalt Mining, capi-
talise déjà sur ces chiffres pour faire avancer
le projet. L'homme d'affaires est en discus-
sion depuis la mi-septembre avec le kenyan
Industrial Promotion Services, qui appar-
tient à l'Aga Khan, et les Norvégiens de SN
Power pour former un consortium et mobi-
liser les fonds nécessaires à des études de
faisabilité (25 millions $). Kabongo, qui fut
l'ex-bras droit d'un des plus proches de
Joseph Kabila, l'israélien Dan Gertler, au
sein de Moku Gold, (   AMI n°405), avait
signé un accord en février avec le ministère
de l'énergie afin de mener ses pré-études.
Pour débuter les travaux dès 2020 comme
il l'espère, Yves Kabongo devra boucler les
études et réunir les centaines de millions $
nécessaires à la construction.
phase initiale, ces centrales seront principa-
lement alimentées au solaire. Coût estimé :
85 millions $. Le Department for Interna-
tional Development (DFID) britannique
finance actuellement toutes les études pour
le gouvernement congolais. La BAD, le Fonds
vert pour le climat et la SFI pourraient venir
l'épauler dans la phase du développement.
Coordinateur du mégaprojet de barrage
Inga III jusqu'en 2015, Max Munga a dirigé
l'Office des transports en commun du Zaïre
et la Société nationale des chemins de fer
du Zaïre dans les années 1970.
d'une première tranche de 15 MW serait dis-
ponible, et un commencement des travaux
en 2019. Située en Afrique du Sud, la maison-
mère de Gombe Power Solutions, Gombe
Electrical Lines & Services, a été créée en
2010 par l'ingénieur zimbabwéen Mashoko
Gombe et ses frères, Tinashe Gombe et
David Gombe. Ancien de la Zimbabwe Elec-
tricity Supply Authority où il a passé huit ans,
Mashoko Gombe a quitté le pays en 2008.
Il a créé la filiale zimbabwéenne en 2016 et
décroché quelques contrats d'électrification
et de maintenance.
6/8
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ANGOLA
Barrage : malgré son endettement,
Luanda se tourne encore vers Pékin
La participation du président João Lourenço, début
septembre, au sommet Chine-Afrique (Focac), va
permettre de lancer de nouveaux projets soutenus
par Pékin. Le chef de l'Etat reviendra d'ailleurs dans
le pays dès le 12 octobre afin de finaliser une ligne
de crédit de 11 milliards $ pour le financement de
plusieurs dizaines d'infrastructures. Cette somme
inclut un prêt de 760 millions $ pour la construction
par la China Gezhouba Group Corp (CGGC) de la
transmission partant du barrage de Luachimo (Lunda
Norte), dont la société chinoise réalise l’expansion de
8 MW à 34 MW. Fitch Solutions a publié le
23 septembre un rapport évaluant la dette à 71,4%
du PIB. Avec les futurs prêts de Pékin, l'endettement
bilatéral envers la Chine représentera près du tiers
des créances totales de l'Angola. Alors que ces prêts
sont garantis par la production pétrolière du pays,
l'effondrement de celle-ci pourrait compromettre sa
capacité à financer ses projets. En avril, l’Agence
internationale de l’énergie prévoyait que la
production angolaise atteindrait seulement 1,3 million
de b/j en 2023, sauf découvertes significatives.
CONGO-K/CENTRAFRIQUE
La SNEL veut accélérer
l'interconnexion avec la RCA
La Société nationale d'électricité (SNEL)
congolaise dirigée par Jean-Bosco Kayombo
Kayan vient de publier un appel d'offres en vue
d'exécuter la phase 1 des travaux d'interconnexions
électrique avec la République centrafricaine. La
phase 1 "Boali" prévoit notamment la mise en
service des équipements pour l'électrification des
centres de Zongo et Libenge en RDC. L'appel
d'offres court jusqu'au 10 octobre 2018. En 2016, la
République démocratique du Congo avait reçu un
don du Fonds africain pour le développement
(FAD) pour effectuer ces travaux d'électrification.
Actuellement
sur le site
ENQUÊTES
Publiées par La Lettre de l'océan Indien
OUGANDA - Concert d'officiels contre
l'opacité du secteur pétrolier
MOZAMBIQUE - Puma Energy sécurise
ses arrières
Publiée par Maghreb Confidentiel
MAROC - Maximiliano Poveda, ex-trader
star de Trafigura, à la conquête du soleil
2 octobre 2018 - nº825
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MAROC Africa50 :de nouveaux cadors Niger

de la finance pour l'énergie
Le fonds de la BAD, très actif
dans l'énergie, élargit son conseil
d'administration.
L'inauguration à Casablanca (Maroc) du
nouveau siège d'Africa50, un fonds de la
Banque africaine de développement (BAD)
dédié aux infrastructures, le 14 septembre,
a été l'occasion d'élargir son board. Constitué
en 2015, abondé à près d'un milliard $ par
27 gouvernements africains, la BAD, la
Banque centrale des Etats d'Afrique de
l'Ouest (BCEAO) et la Bank Al-Maghrib qui
en sont les actionnaires, Africa50 s'est mon-
tré actif dans les énergies renouvelables en
prenant des participations de 25% dans les
projets de centrales solaires de Nova Scotia
(Nigeria) et Benban (Egypte). Dirigé par le
président de la BAD, Akinwumi Adesina,
le conseil d'administration accueille donc
cinq nouveaux membres indépendants,
familiers des milieux financiers. C'est le cas
de l'ex-VP de l'International Finance Corp
(IFC), le libanais Assaad Jabre, et de son
ex-collègue à l'IFC, la nigériane Imoni
Akpofure (CDC Group). Ils côtoieront la
sud-africaine spécialisée dans le charbon
Monhla Wilma Hlahla (Exxaro Resources),
passée par la Development bank of sou-
thern Africa, et la française Sophie L'Hélias,
administratrice du groupe de luxe Kering.
Le kenyan Albert Mugo a passé dix ans à
la stratégie de la Kenya Electricity
Generating Co et complète le quintette.  d'Etat Bulk Oil Storage And Transportation Co
Savannah s'associe à un mystérieux
partenaire financier sur Agadem
Contactée par Africa Energy Intelligence, la
junior britannique Savannah Petroleum dirigée
par Andrew Knott, active au Niger et au Nigeria,
n'a pas souhaité donner l'identité du groupe de
trading établi à Genève qui lui a prêté
50 millions $ le 28 septembre dernier. Une ligne
de crédit versée en plusieurs tranches, avec une
première de 20 millions $, qui arrive à point
nommé, à quelques mois de l'exploitation test du
champ nigérien d'Amdigh (voir  page 3).
Ghana
L'opposition s'attaque à la gestion de
la BOST depuis l'arrivée d'Akufo Addo
Le parti d'opposition National Democratic
Congress (NDC) vient de demander une enquête
sur l'éphémère directeur général de la compagnie
(BOST) Alfred Obeng-Boateng, nommé en janvier
2017 par le président Nana Akufo-Addo. Ce dernier

GHANA Pétrole et gaz : Deloitte pointe
du doigt la présidence Mahama
L'enquête sur la gestion
de six agences d'Etat révèle
d'importants transferts suspects.
Un audit commandé à plusieurs cabinets
de conseil par l'Economic and Organised
Crime Office (EOCO) ghanéen, qui dépend
du ministère de la justice à Accra, ne ménage
pas la présidence de John Dramani Mahama
(2012-2017). Selon son rapport remis le 31 août
dont Africa Energy Intelligence a pu se pro-
curer des  extraits, sur les six agences
publiques mises en cause, la compagnie de
distribution d'essence Bulk Oil Storage and
Transportation Co (BOST) et son ex-DG
Kingsley Awuah-Darko (2013-2017) sont
épinglés par Deloitte & Touche pour des
"détournements" de 33 millions $ et des ver-
sements de la BOST de plus 8 millions $ au
directeur de cabinet du président, Julius
Debrah, entre 2015 et 2017. Ex-patron de la
Tema Oil Refinery (TOR, 2015-2017,  AEI
n°750) et fondateur de la société de recou-
vrement Money Systems Groups, Awuah-
Darko a été candidat au poste de député
pour le National Democratic Congress (NDC)
de Mahama aux élections générales de 2012.
La Ghana National Gas Co est aussi visée
par Morrison & Associates pour l'achat
d'hélicoptères en 2015 à la China National
Aero-Technology Import and Export Corp.
Ceux-ci n'auraient pas été utilisés pour leur
fonction première, le contrôle des côtes,
alors que 61 millions $ avaient été déboursés.
Ghana Gas était à l'époque dirigé par l'ex-
ministre des finances Kwesi Botchwey.
vient de se faire limoger sans motif officiel. Par la
voix du député Edward Bawa, le NDC a demandé
le 10 septembre à la Commission on Human
Rights and Administrative Justice, un organisme
judiciaire ghanéen, de se pencher sur un versement
en septembre 2017 par la BOST d'une somme
d'environ 3 millions $ à la junior ghanéenne
Springfield Energy. Celle-ci est dirigée par Kevin
Okyere, proche de la famille présidentielle, son
épouse étant la nièce de la première dame
Rebecca Akufo Addo. Ex-directeur du groupe
Approachers, actif dans l'édition, les mines, le
pétrole et l'immobilier, Obeng-Boateng est
également accusé dans une affaire de vente de
pétrole potentiellement contaminé par BOST à la
compagnie ghanéenne Movenpiina en 2017. La
plainte du NDC, dont la gouvernance de la BOST est
elle aussi mise en cause sous la présidence de
John Dramani Mahama (2012-2017, voir ci-contre)
pourrait se retourner contre lui. Le ministre de
l'énergie, John Peter Amewu, a annoncé le
20 septembre l'ouverture d'une enquête
gouvernementale sur tous les dirigeants de la
société nationale (BOST) depuis sa création.

Consultants
Ghana Grâce à qui
Aker Energy accélère
sur Deepwater Tano/
Cape Three Points ?
Le directeur Ghana d'Aker Energy,
Jan Helge Skogen, a obtenu le feu
vert de son patron, le milliardaire
norvégien Kjell Inge Røkke, pour
accélérer le développement de ses
blocs offshore. Aker Energy vient ainsi
de signer avec Maersk Drilling, PMD
Viking Ghana, Halliburton Ghana
et Exceed Well Management Ghana
pour une campagne de forage sur le
champ offshore Pecan-4A du permis
de Deepwater Tano/Cape Three
Points. Aker Energy, qui opère ce bloc
depuis le rachat des parts de Hess
Corp début 2018 (   AEI nº823), a
choisi un poids lourd pour gérer ses
affaires locales. Jan Helge Skogen
est un ex-Hydro, qui a fusionné en
2007 avec la société d'Etat Statoil
(renommée cette année Equinor),
Skogen a été directeur pays en
Egypte, Angola et Libye.
Afrique du Sud New
Age compte sur Envoi
pour lui trouver
un partenaire au plus vite
Le cabinet de conseil britannique
Envoi a été sollicité le 21 septembre
par New Age Energy Algoa, parte-
naire à 50/50 de Rift Petroleum, filiale
de Tower Resources, dans les bassins
d'Algoa et Gamtoos, au sud-est au
large de l'Afrique du Sud. Mission lui
a été donnée de trouver un partenaire
à New Age pour prendre part aux
opérations sur ce groupement de trois
blocs, afin de mener une campagne
sismique 3D. Déjà actif dans des pro-
jets au Cameroun et au Sénégal, Envoi
est spécialisé dans la recherche de
partenaires. La compagnie fondée par
le géologue Mike Lakin avait déjà été
appelée en 2016 par les Américains
de Milio E&P au Kenya pour leur trou-
ver des partenaires sur le bloc onshore
L20 (  AEI nº768) et plus récemment
en Namibie pour le compte de Serica
Energy (  AEI nº821).

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Gambie Or, en mai, une nouvelle loi gambienne a Qui s'occupe du dossier FAR/Petronas ?
contraint les sociétés à payer, lors d'une
cession de part, une taxe significative sur
Dossier les plus-values. L'objectif du cabinet Amie
Bensouda & Co est de faire valoir que son
Abdul Aziz Bensouda
Au sein du cabinet Amie Bensouda & Co, qui a

FAR/Petronas : client ne doit pas s'acquitter d'une telle

pignon sur rue à Banjul, c'est le fils de la
fondatrice Amie Bensouda, Abdul Aziz

le combat d'Amie taxe, car le deal a été scellé avant l'arrivée

de ladite loi. Côté gouvernement, le com-
Bensouda, qui est chargé des dossiers
pétroliers. C'est lui qui suit particulièrement

Bensouda contre missionner en charge du pétrole qui

pilote le dossier, Jerreh Barrow,
les discussions entre FAR et le gouvernement
gambien. Amie Bensouda est la belle-sœur de
l'actuelle présidente de la Cour pénale
Alexandre Sarac travaille main dans la main avec
le cabinet Bryan Cave and
internationale, Fatou Bensouda.

Berwin Leighton Paisner et l'avocat Michael Cowie

Le cabinet d'avocat gambien Amie Ben-
souda & Co se bat depuis plusieurs
semaines pour éviter que son client, la
firme australienne FAR, ne soit pas la pre-
mière à payer la nouvelle taxe sur les plus-
values de cession. En février, FAR a cédé
40% des blocs A2 et A5 dans l'offshore
gambien à la major malaisienne Petronas.
préféré de Banjul sur le pétrole, Alexan-
der Sarac. Ce dernier participe déjà depuis
2017 à la promotion des blocs offshore
(  AEI nº815). L'accord entre FAR et Petro-
nas prévoit un portage des frais futurs
d'exploration de la junior, mais également
une petite partie en cash de quelques mil-
lions $. C'est notamment sur cette partie
que l'Etat voudrait appliquer la taxe. 
Du côté de FAR, c'est le nouveau general
counsel Michael Cowie qui suit au jour le jour
les discussions avec le gouvernement
gambien. Cowie a longtemps travaillé comme
juriste pour Japan Australia LNG, joint-
venture entre Mitsubishi Corp et Mitsui,
active sur le projet GNL australien de North
West Shelf opéré par l'indépendante
Woodside Energy (  AEI nº812). 

Afrique Puma Energy se réorganise après Ouganda Fred

le départ de Jonathan Molapo
La récente démission du puissant directeur
des opérations en Afrique de la société de
distribution Puma Energy (dont le premier
actionnaire est Trafigura), Jonathan Molapo,
a entériné une réorganisation du groupe sur
le continent. Selon nos sources, les tâches
autrefois dévolues à Molapo ont été transfé-
rées à deux cadres du groupe. L'australien
Myles Bouvier Baird (ex-directeur pays au
Ghana pour Puma Energy) s'occupe désormais
GuinÉe Quiest le mentor du nouveau boss
de l'ONAP, Famourou Kourouma ?
La récente nomination par le président
guinéen Alpha Condé de Famourou
Kourouma comme patron de l'Office natio-
nal des pétroles (ONAP) s'est faite sur pro-
position du premier ministre Mamady Youla.
Ce dernier est très proche de Kourouma, qui
était jusqu'en 2013 le vice-président Afrique
de la junior texane Hyperdynamics. Cette
société a vu son permis guinéen expirer en
2017 après l'échec de son puits offshore
de la région Afrique de l'Ouest avec le titre
de directeur des opérations. Baird est égale-
ment passé par BP. Quant au sénégalais Sidy
Bane (ex-directeur pays en Zambie pour Puma
Energy et ancien de la major américaine Mobil
Oil), il est chargé de la région d'Afrique centrale
et australe. Depuis son départ pour raisons
personnelles, Molapo multiplie les casquettes
d'administrateurs : il a notamment rejoint le
géant de la chimie sud-africain AECI.  2006, devenu le conseiller officieux du président
d'exploration (  AEI nº807). Kourouma, qui
était déjà depuis janvier le numéro deux de
l'ONAP, n'a jamais quitté le secteur des hydro-
carbures : il a enregistré en 2017 à Conakry
Afpetro Resources, dont l'objectif est de
mener des explorations pétrolières
(  AEI nº792). A la tête de l'ONAP, Kourouma
va ainsi pouvoir achever les négociations
avec les Australiens de Woodside Energy
qui visent plusieurs blocs (  AEI nº819).  de pipe vers la Tanzanie patine (voir  p. 2).
Kabagambe-Kaliisa,
plus que jamais aux
commandes du pétrole
Mis à la retraite en 2016 du ministère de l'énergie
(  AEI nº781) où il a été pendant plus de 20 ans
l'omnipotent secrétaire général, Fred Kabagambe-
Kaliisa continue de tirer les fils du secteur pétrolier
depuis son bureau de conseiller à la présidence.
Kaliisa est, depuis les découvertes de pétrole en
Yoweri Museveni (  AEI nº800), ayant également
l'avantage d'être originaire de la région du lac Albert
où sont situées les réserves. Les pétroliers, conscients
de son influence, le courtisent à chacune de ses rares
apparitions publiques, comme lors de l'Uganda
International Oil & Gas Summit, le 20 septembre au
Serena Hotel de Kampala. Kaliisa a le dernier mot
sur les dossiers pétroliers, même en cas de désaccord
avec la ministre de l'énergie Irene Muloni. Il est l'un
des rares conseillers du président à pouvoir introduire
n'importe quelle société à la State House afin de
rencontrer Museveni. Son nom est de plus en plus
évoqué pour devenir le premier ministre du pétrole,
alors que se profilent les élections de 2021 lors
desquelles le sortant se représentera. Or, le projet

AFRICA Energy INTELLIGENCE est une publication du site Africa Intelligence, édité par le groupe Indigo
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Tous les articles depuis 1992 sur AfricaIntelligence.fr 8/8 2 octobre 2018 - nº825