ECHOS DU NORD

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Bimensuel Gabonais d’informations — 17ère année L H

700 F.CFA 23 juin 2023

Parait tous les 15 jours

EL
L A U N
Le harceleur
du CGC Lire en pages 2, 3

Sommaire
De nombreux ab-
sents au 14e anni-
versaire de la
disparition d’OBO !
Lire en page 5

« Les petits-là » ont

bousillé le PDG
Lire en pages 6,7&8

Le PDG fait du
remplissage pour
sauver les meubles
Lire de la page 9

La « Youngteam » et
les thuriféraires de
Paris
Lire en pages 10

Conflit à la CNAMGS:
la victoire à la Pyrrhus
de Guy-Patrick
Obiang Ndong
Lire de la pages 15&16
 LA UNE

Pierre Moïse Mba…

Il avait juré
qu’il n’en
était rien.
Et qu’il
s’agissait
d’effets de
com d’une
poignée de
saligauds
jaloux de
ses nou-
velles pré-
bendes. Il,
c’est Pierre
Moïse
Mba, l'ac-
tuel direc-
teur
général
(DG) du
Conseil
gabonais
des char-
geurs
(CGC). Il
oubliait
une chose :
qu’il y a
dans cette
boite (et
dans la vie)
des
femmes fi-
dèles à
leurs
époux et
des fian-
cées fidèles indicible, ne s’est pas inclinée pour
à leur promesse de mariage. L’une subir en silence les affres d’un pré-
de ces personnes – parce qu’il ne dateur à l’histoire truffée de préva-
s’agit pas que d’un cas mais de rications. Elle a saisi les tribunaux,
plusieurs --, Mlle LO, à l’honneur
Suite en page 3

2
 LA UNE (SUITE)
…« l’harceleur du CGC » !
Suite de la page 2
pour confondre le harceleur. Aux
dernières nouvelles, la plainte pei-
nerait à prospérer. Et pour cause,
de petites mains ont été engagées
au tribunal pour freiner des quatre
fers l’aboutissement de ce dossier,
qui, in fine, prononcerait la
condamnation du « harceleur ».
N’est-ce pas peine perdue vu la dé-
termination de la plaignante ?
De ce qu’il en ressort, la concernée,
LO, en plus du tribunal de grande
instance de Libreville où la plainte
est pendante, s’est adressée à la
Fondation Sylvia Bongo On-
dimba, réputée pour soutenir les
plus défavorisées. Et dans le cas
d’espèce, cette femme l’est. Ses dé-
marches, selon une littérature
made in CGC, se sont déportées
vers la ministre des Relations avec
les Institutions, Denise Mekamne
Edzidzie-Taty.
A ce qu’il nous est revenu Mlle LO
aurait fait valoir une clause morale
pour se défaire de l’étau autour
d’elle, à savoir demander un dé-
part négocié. Chose qui l’a
conduite à saisir l’autorité de tu-
telle au bout des atermoiements du
DG, semble-t-il, sur fond de chan-
tage. Il faut noter que la demoiselle
est chef de service des affaires so-
ciales, c’est donc un haut cadre de
la maison. Avec un tel profil, déci-
der de tout quitter dénote de l’am-
pleur de la pression qu’elle a subie.
Le cas de Mlle LO n’est pas isolé.
Des agents du CGC parlent d’une
fréquence et d’une constance de ce
comportement déviant. Le préda-
teur n’en état pas à son premier fait
d’armes. D’autres femmes au sein
de ce démembrement du ministère
des Transports ont subi ses affres.
Si les plus faibles ont succombé, le
refus chez d’autres a été suivi de
brimades en tous genres.
Pour renforcer ce jusqu’au-bou-
tisme, des agents dans l’ombre se
sont volontairement mis à contri-
bution pour produire, à une fré-
quence quasi journalière, une
littérature sur « l’harceleur », aussi
riche que bien documentée.
On y apprend tout sur lui. De son
ascension par un coup de pouce
d’un de ses amis - -terme affectif à
relativiser dans le cas d’espèce si
tant est-il qu’un homme de cet aca-
bit en connaisse la portée. Il saisira
l’opportunité de la proximité de cet
ami -- soi-disant -- avec la ministre
Denise Mekamne Edzidzie-Taty. Il
fallait bien en finir avec cette tra-
versée du désert. Quitte à ce que,
pour se hisser au fronton de cette
entreprise fort lucrative, une al-
liance des plus circonstanciées fût
nécessaire.
Et pour se maintenir, une fois les
moyens en main, il ne lésinera pas
dessus. Les agents, dans de nom-
breux tracts, dénoncent une acti-
vité de sortie financière à l’endroit
de ses nombreux protecteurs.
Pour faits, l’on parle de sommes
versées régulièrement à l’un d’eux
tapi à la présidence de la Répu-
blique très proche du « chief of
the Youngteam ».
A la suite de sa nomination, le 22
Suite en page 4
3
 LA UNE

Pierre Moïse Mba, « l’harceleur

du CGC » !
Suite de la page 3 Airtel ; « bilan irréprochable » par
janvier 2022, « l’harceleur du CGC ci ; artisan du « management parti-
» a cherché à se refaire une virgi- cipatif » par-là. Passage à Panal-
nité. Mais le passé, s’il peut être pina, une entreprise italienne
oublié, ne s’efface pas d’un coup spécialisée dans la logistique et les
de gomme. Dans de nombreux mé- transports. Mais de tout cela, ces
dias, des publi-reportages, pour la laudateurs n'ont à coup sûr écouté
plupart, c’est de manière dithyram- que ses témoignages, desquels il ne
bique qu’il a été présenté. On y a lu pouvait pas ressortir que ses sé-
en substance, s’agissant de son pé- jours à Airtel, par la suite à Panal-
digré, expérience de manager au pina, ont été émaillés de faits de
sein de groupes internationaux prévarication et de soupçons de
comme Celtel devenu Zain puis harcèlements sexuels.

Pugilat : Ngoulou vs Mvurandjiami

Il a fallu de peu baluchon de la « Youngteam » Aubierge Syl-
pour que le porte vine Ngoma au Bureau politique, alors que
baluchon de la « selon lui elle mérite d’être dans le Sanctum
Youngteam » Cy- Sanctorum (Le Saint des saints), au Comité
riaque Mvurand- Permanent.
jiami et Ian Pendant ce temps, lui, Ngoulou, le « chief in
Ngoulou en vien- second » of the « Youngteam » a fait nommer
nent aux mains de- toute sa belle famille au Bureau politique. Il
vant le Distingué suffit de regarder les moutures finales pour
camarade prési- s’en convaincre. Rien que de la commune de
dent Ali Bongo. Fougamou, les membres du Bureau politique
C’était lundi der- sont plus nombreux que ceux de plusieurs dé-
nier ; alors que le partements de la Ngounié réunis.
chef de l'État s'ap- Il a poussé le bouchon loin et sans état d’âmes
prêtait à se rendre en plaçant sa femme membre du BP à Fouga-
en France, il a or- mou. Mvourandjiami ne pouvait accepter que
ganisé une séance de travail avec ses proches sainte Aubierge émarge avec les subalternes il
au sujet des nominations au Parti démocra- l’a sanctuarisé en
tique gabonais (PDG). propulsant la bien
Ian Ngoulou va arriver à cette réunion, muni aimée Aubierge
d’une liste de nominations. Problème, il in- Ngoma au Co-
forme Ali Bongo que « le travail a été fait en mité permanent.
étroite collaboration avec Cyriaque Mvou- Ngoulou, n’a pas
randjiami ». Échaudé par cette fausse infor- pu infléchir cette
mation, ce dernier a tempêté, puis s'est levé décision, la me-
pour bastonner Ian Ngoulou ; estimant qu’il a nace d’une bas-
voulu le piéger et l'exposer en le nommant tonnade planant
concomitamment au comité permanent et au au-dessus de sa
Bureau politique (BP). Plus grave, Ian Ngou- tête.
lou dans sa liste réduit la compagne du porte

4
 COULISSES DES BONGO ONDIMBA

De nombreux absents au 14e anniversaire

de la disparition d’OBO !
Si l’on a noté la présence de Pascaline mémora-
Mferri Bongo Ondimba aux côtés de tion an-
son frère, et de quelques autres mem- nuelle.
bres de la fratrie comme Christian Pour ne
Bongo Ondimba, les deux tiers des 53 citer que
enfants reconnus d’Omar Bongo On- quelques
dimba (OBO) n’ont pas honoré de leur membres
présence ces festivités. Quand on sait embléma-
l’importance que ce moment revêt pour tiques de
tous depuis le premier anniversaire à ce la fratrie.
jour. Instant où l’on a vu la mobilisation Qu’est-ce
de la quasi-totalité des enfants d’OBO, qui ex-
y compris d’Omar Denis Junior et sa Présence de Pascaline Bongo Ondimba plique ces
sœur aînée, Yacine Queenie, avant la absences
crise d’avril 2021, où le benjamin des soudaines ? Il faut dire que depuis
fils d’OBO l’échec de la réunion de Franceville,
avait été l’année dernière, la sérénité n’est guère
empêché de revenue dans la maison OBO. Quand
prendre bien même l’objet ayant prévalu à cette
part aux ob- rencontre aurait été la réconciliation à la
sèques de suite de longs moments de tumulte. A
son oncle cette réunion, aucun échange n’a été
Papa And- possible après le balisage de la séance
joua. Lors par Mvou Paul. Depuis lors, aucun si-
des der- gnal ne leur a été donné. A la veille
nières com- d’une élection capitale comme celle qui
Les absences d’Alex Bongo Ondimba… se tiendra d’ici quelques mois, une dé-
mobilisation de la famille politique alto-
mémorations, on a noté l’absence govéenne sera source de moult
d’Alex interpréta-
Bongo tions et peut
Ondimba, ne pas rassu-
d’Anicet rer quant à
Bongo une mobili-
Ondimba sation des
et de Lan- Alto autour
dry Bongo du distingué
Ondimba, camarade
pourtant président du
très mar- PDG, candi-
qués par dat naturel.
cette com-
… d’Anicet Bongo Ondimba …et de Landry Bongo Ondimba

5
 COULISSES DU PDG

« Les petits-là » ont…

quage à la culotte du distingué ca-
marade président (DCP), Ali
Bongo Ondimba, la bande à Nour-
Ed-Din Bongo Valentin laisse cou-
rir la rumeur d’un congrès
imminent devant se solder par un
aggiornamento. La cible est toute
désignée : le secrétaire général
(SG), Eric Dodo Bounguendza,
présenté comme un mollasson et
incapable de réaliser la revitalisa-
tion et la régénération du parti, né-
cessaires au regard de la débâcle à
la présidentielle de 2016. Mais le
plan échoue à la dernière minute.
Le congrès des « petits-là » n’aura
pas lieu. Instruit de leurs inten-
tions inavouées, le DCP ne leur of-
frira pas la tête du SG. Toutefois,
Nour-Ed-Din Bongo Valentin
ce ne sera que partie remise. Avec
Le désir de la « Youngteam » de faire
main basse sur le Parti démocratique
gabonais (PDG) atteint son paroxysme
au cours du dernier trimestre 2021.
Après des réunions secrètes et un mar-

Cyriaque Mvourandjami

l’appui de la première dame, Sylvia

Bongo Ondimba, et de la Première mi-
nistre Rose Christiane Ossouka Ra-
ponda, la « Youngteam » commence
Ian Ghislain Ngoulou Suite en page 7

6
 COULISSES DU PDG (SUITE)

…bousillé le PDG
Suite de la page 7
par renforcer sa pré-
sence au gouverne-
ment du 8 mars 2022.
Dans la foulée, elle ob-
tient le scalp de Dodo
Bounguendza. Le len-
demain du remanie-
ment du
gouvernement, le quin-
quagénaire Steeve
Nzegho Dieko est
nommé SG du PDG.
Jusque-là, le DCP réus-
sit à limiter les dégâts
car on retrouve certains
de ses fidèles au sein
de l’appareil. C’est au
congrès des 23 et 24
décembre, que « les
petits-là » accaparent
l’ex-parti des masses. A
tous niveaux de l’orga-
nigramme, il n’y a Jessye Ella Ekogha
qu’eux et leurs messe se termine en queue de poisson.
hommes, même si le parrain des par- C’est plutôt le congrès de la séparation.
rains, Nour -Ed-Din Bongo Valentin, a Depuis lors, les positions sont irréconci-
pris le soin de céder sa place de conseil- liables. Fait inédit, les cadres du parti,
ler du DCP. Voulu au départ comme le notamment les membres du bureau po-
« congrès de la renaissance », la grand- litique (MBP), n’avaient pas été nom-
més à l’issue des assises. Ce n’est
qu’il y a quelques jours que ces
nominations ont été effectives.
C’est dans ce contexte de ran-
cunes et de rancoeurs que le PDG
va à une élection présidentielle
des plus incertaines. Au-delà des
apparences lors des déplacements
du DCP à travers le pays, où il est
accueilli par des foules compactes,
le PDGn’est plus une machine de
guerre électorale. Nombre de hié-
rarques et leurs ouailles ne sont
pas disposés à se donner de la
peine au seul profit des « petits-là
Sylvia Bongo Ondimba
», qui Suite en page 8

7
 COULISSES DU PDG (SUITE)

« Les petits-là » ont bousillé

le PDG
Suite de page 7

Steeve Nzegho Dieko Eric Dodo Bounguendza

ont en plus la réputation d’être d’une
politesse discutable. S’il tient à jouir de
son statut de candidat naturel, le DCP
ne doit pas oser compter sur les troupes
du parti. La démobilisation est pire
qu’en 2016. Les mêmes causes produi-
sant les mêmes effets, une victoire dans
les urnes n’est pas envisageable. Ali
Bongo Ondimba doit alors s’appuyer
sur d’autres ressorts s’il veut de nou-
veau solliciter les suffrages des Gabo-
nais.

Que Mijotent les ministres de la Pêche et de l’Environnement ?

Des bruits forts ce dossier (élabo-
étranges du côté ration du cahier
du ministère des de charge etc…),
Pêches parlent et qui a une ges-
d’une tentative de tion des plus par-
putsch à la direc- cimonieuses de
tion générale des cette cagnotte.
pêches. Et pour Pour contourner
cause la pomme cet écueil, il se
de discorde est susurre que l’au-
Le ministre des Pêche, une cagnotte issue torité de tutelle Le ministre de l’Environnement,
Houagni Ambourouet de l’accord de mijoterait un pas- Lee White
pêche entre le Gabon et l’Union Euro- sage en force : dégommer l’empêcheuse de
péenne. Accord d’une valeur de 17 mil- tourner en rond. Des langues indiscrètes
liards FCFA, paraphé en février 2021 et rapportent que si au cours d’un des
entré en vigueur en 2022. IL semblerait conseils des ministres à venir elle est
qu’en tandem, les patrons de ces minis- virée, ce ne sera qu’à cause de ce fonds
tères tenteraient de faire main basse sur dédié à améliorer l’environnement de la
cette cagnotte, mais il y a un facteur blo- pêche au Gabon. Créant des opportunités
quant qui n’est nul autre que Madame Mi- pour les Gabonais intéressés par ce do-
cheline Schummer, la Directrice générale maine.
des pêches qui a conduit de bout en bout
8
 COULISSES DU PDG (SUITE)

Le PDG fait du remplissage pour

sauver les meubles
Attendues à l'issue
du dernier congrès,
il y a six mois, ce
n'est que mercredi
dernier que les no-
minations des
membres des
hautes instances
du PDG sont tom-
bées. Doublement
du jamais vu.
D'abord eu égard
au temps mis. En-
suite vu le nombre
de promus. Il nous
revient que le DCP,
informé de la
grogne des anciens
face à la boulimie
des membres de la
"Youngteam", a intimé au SG de procé- présidentielle ne sera plus couplée aux
der à un panachage, en ajoutant aux législatives comme envisagé initiale-
poulains des "petits-là" des émergents ment. Il y a, semble-t-il, une idée de
et des caciques. C'est ainsi qu'on re- chantage derrière ces nominations
trouve des instances pléthoriques, à fourre-tout : le DCP devrait regarder à
l'image des salles de classe dans le sys- son score dans chaque circonscription
tème éducatif public. La prochaine pré- au moment des investitures pour les lé-
sidentielle étant des plus compliquées, gislatives et les locales. Cette hypothèse
Ali Bongo, qui cherche les moyens de corrobore une réflexion qui a été menée
rendre sa candidature acceptable, ne par le secrétariat exécutif du PDG en
veut pas entendre de bruit dans les 2022. Toujours est-il qu'il nous revient
rangs du parti. Le plan de la "Young- que certains cadres auraient été retirés
team" consistait à nommer des mem- des premières listes des nominations. A
bres du bureau politique (MBP) qui la place, on a mis les doublons que l'on
devaient ensuite être automatiquement peut effectivement relever ou des reve-
investis pour les législatives. Cela dans nants comme Jonathan Ignoumba. La
le cas où la présidentielle devrait être présence d’Alexis Boutamba Mbina
couplée aux législatives. Mais le DCP a dans la liste des nominations suscite
eu peur que les frustrations qui allaient elle aussi des questions. L'ancien dé-
en découler déteignent sur lui. Il a donc puté de la Nyanga a été récemment
fait nommer tout le monde ou presque promu médiateur de la République. Il
afin que tout le monde se mobilise pour ne devrait donc plus être dans la vie
lui. Conséquence, à ce qu'il semble, la partisane. Enfin ,théoriquement !

9
 COULISSES DE PARIS

La « Youngteam » et
les thuriféraires de Paris
Ce bloc ne tarira jamais
d’imagination. Le dépla-
cement d’Ali Bongo dans
l’Hexagone vient encore
de le démontrer. Pour
que le chef de l’Etat n'at-
terrisse pas au Bourget
comme dans un bled dé-
peuplé, les limiers de la «
Youngteam » ont mis à
contribution des applau-
disseurs et laudateurs
d’occasion. Tenez-vous
bien ! il ne s’agira pas
seulement de déguiser
des membres de commu-
nautés étrangères sur
Paris en vert-jaune-bleu.
Une meilleure idée a
germé dans l'esprit des
membres de ce groupe :
transporter les laudateurs
depuis le Gabon. C’est
par charter de trente per-
sonnes qu'ils ont été
transportés, aux frais de
la présidence de la Ré-
publique. Beaucoup des
personnes emmenées en
France n’ont jamais
voyagé plus loin qu’à
Ntoum. C’est sans transi-
tion qu’ils se retrouvent de manifester devant ses lieux de rési-
en France avec l’obligation de restituer dence. Pour cette visite, la résidence
les passeports dès leur retour. Sauf si d’Ali Bongo a été tenue secrète. Bien
cela s’avère utile pour les échéances à que nombre de ses collaborateurs aient
venir. En plus de montrer les capacités occupé les prestigieux hôtels du carré
de mobilisation d’Ali Bongo et toute la d’or de Paris, entre la « Plazza Athénée
sympathie que lui portent les Gabonais » sur l’avenue Montaigne ; le "Four
de France, l’autre mission de ces louan- Seasons Georges V » sur l’avenue
geurs est de servir de contrepoids aux Georges V ou Le Fouquets sur la même
assauts des résistants pro Jean Ping en avenue.
France, qui ne ratent pas une occasion

10
 COULISSES DES ENTREPRISES
Intérim imprécis à la SEEG et à
l’office pharmaceutique national
Le dernier conseil d’administration de
la SEEG avait définitivement scellé le
sort d’Ousmane Cissé, une émanation
du couple « Akeem ou Akim » Daouda
et le métis Rwandais Leroueil Emma-
nuel. Dans la foulée de ce Conseil un
directeur général a été nommé. Des
voix s’élèvent à la SEEG au sujet de
cette nomination par intérim qui semble
une parade de l’actionnaire principal le
Fonds gabonais d’investissement stra-
tégique (FGIS), qui lui permet de gar-
der la main en recherchant une
compétence extérieure et non pas un
produit maison comme cela est réclamé
dans des milieux au sein de la société.
En plus si des agents ont jeté leur dé-
volu sur l’un des DG actuels, cela pour-
rait ne pas les arranger. Pour ne citer
que le cas de l’intérimaire, Sylvère Bi-
teghe nommé Directeur général ad-
joint en charge des questions
techniques le 22 Mai et intérimaire de-
La caravane de partage
Le groupe d’entreprises MK Service a
initié une caravane vouée à mettre en
pratique le mot solidarité dont certains
veulent prendre la paternité. Le but est
de donner du sourire aux populations
les plus fragilisées. Notamment les or-
phelins vivant de la bonne foi de per-
sonnes qui ont eu la présence d’esprit
de créer des orphelinats ; les veufs et les
personnes à mobilité réduite. Dans cette
optique, les initiateurs ont tenu à asso-
cier d’autres bonnes volontés à cette ini-
tiative. Aussi ont-ils sollicité des
personnes très en vue, identifiées pour
leur leadership dans la politique, au
gouvernement et dans les milieux asso-
ciatifs. C’est dans ce sens que des cor-
puis le 26 Mai
2023, le clan du
FGIS rechigne-
rait à le confir-
mer car pour
eux il pourrait
se trouver un
autre maître du
côté de la Pri-
mature.
L’intérimaire Sylvère Biteghe
Installé à l’issue
de ce conseil
d’administration du 22 Mai, Ousmane
Cissé a été déboulonné par le conseil
d’administration extraordinaire tenu
dans la nuit du 26 Mai pour arrêter la
crise née de cette nomination. Mais il
reste que depuis plusieurs mois Ous-
mane Cissé est Directeur général par
intérim à la centrale du médicament
gabonais, L’OPN. Là aussi la même
question se pose sur cet autre intérim
indéfini dans le temps.
respondances ont été envoyées à la
Fondation Sylvia Bongo Ondimba
(FSBO) et ailleurs. Le 27 mai, un ras-
semblement a eu lieu au CES d’Akébé,
au cours duquel des dons de diverses
natures ont été faits aux populations ci-
bles susmentionnées. Alors, chose fort
étrange, le directeur général de MK qui
a eu cette idée a été interpellé par la Di-
rection générale des recherches par la
suite. Il fera l’objet d’un interrogatoire
pendant quatre heures d’horloge. C’est
sur place qu’il apprend le mobile de cet
interrogatoire où il est accusé de tenta-
tive d’escroquerie pour avoir sollicité
des hommes politiques et la fondation
SBO dans cette initiative.
11
 COULISSES DE TELEAFRICA
TéléAfrica, l’exploitation à mort
des employés
Les agents de la chaîne de la famille
Bongo Ondimba peine à payer ses
agents. Cette situation a emporté Prince
Ozone Magnombe, chroniqueur sportif
décédé dans l’enceinte de la chaine où il
avait élu domicile. Les agents de cette
maison sont payés sur une ligne du ser-
vice communication de la présidence
de la République, que gère un éminent
membre de la « Youngteam » Jessy Ella
Ekogha. Or, depuis 20 mois cette ligne
a curieusement été supprimée sans
qu’instruction formelle ait été donné
par le locataire du Bord de mer. Aussi,
depuis 20 mois les agents sont sans sa-
laires et doivent se débrouiller pour as-
surer leurs différentes charges. Une
note confidentielle à laquelle nous
avons pu jeter un coup d’œil, adressée
au Conseiller spécial du Chef de l’Etat,
sans préciser lequel des conseillers spé-
12
ciaux énoncent un certain nombre de
faits. Les agents auteurs de ladite note
assertent que la suspension des salaires
ne provient pas du « donneur d’ordre »
qui est le Chef de l’Etat. Alors qui a pris
unilatéralement la responsabilité de
suspendre la ligne de Téléafrica ? Les
agents affirment qu’avant cette suspen-
sion, ils étaient directement payés par le
département communication de la pré-
sidence de la République. Dans la
même note les agents soulignent que le
débat qui devait avoir lieu était celui
des départs volontaires pour certains ;
et pour d’autres la régularisation des si-
tuations administratives. Et de souli-
gner qu’il ne serait plus question qu’ils
poursuivent l’activité dans un contexte
aussi délétère avec peu de visibilité sur
l’avenir.
 DROIT
DE REPONSE
Cher rédacteur en chef, des difficultés financières, avec des ar-
riérés de salaire et des charges im-
Je souhaite réagir à l'article diffamatoire payées, sont totalement fausses. J'ai
paru dans votre journal, qui contient de veillé à ce que les salaires soient versés
nombreuses informations erronées à en temps et en heure, et toutes les obli-
propos d'iGabon Services et de ma per- gations envers les employés sont res-
sonne en tant que fondateur de l'entre- pectées via la personne à qui j'ai confié
prise. Je tiens à rétablir la vérité et à cette tâche.
rectifier ces fausses allégations. Cependant, récemment, j'ai été informé
Tout d'abord, je tiens à souligner que que les salaires et les charges n'ont pas
pendant la période de la pandémie de été payés comme prévu. Je suis aussi
Covid-19, je me suis retrouvé coincé à surpris et préoccupé par cette situation,
l'extérieur du Gabon en raison des res- car les sommes nécessaires étaient régu-
trictions de voyage. Pour ne pas pénali- lièrement allouées et confiées à la per-
ser mes employés et leurs familles, j'ai sonne en charge des paiements. Je suis
pris la décision de maintenir les em- en train de mener une enquête appro-
plois, de payer les salaires et de régler fondie pour comprendre ce qui s'est
les charges en confiant la gestion de passé et où sont passées les sommes
l'entreprise à une personne que j'ai d'argent destinées aux salaires et aux
considérée comme étant de confiance. charges. Je n'ai jamais reçu de plainte de
J'ai veillé à ce que toutes les obligations la part des employés, ce qui est éton-
financières et légales de l'entreprise nant puisque tous les employés ont mes
soient respectées, malgré les difficultés coordonnées. Il est possible que
engendrées par la crise. quelqu'un les ait empêchés de commu-
Il est important de souligner que iGa- niquer avec moi pour semer la confu-
bon Services emploie une quinzaine de sion. Je tiens à souligner que tous les
personnes, et contrairement à ce qui est employés de l'entreprise disposent de
affirmé dans l'article, tous les mois je smartphones fournis par l'entreprise,
verse les fonds nécessaires pour l'inté- car nous travaillons dans le domaine
gralité des salaires et charges, y compris des télécommunications. Les employés
les paiements des fournisseurs, des ont accès à une flotte d'unités prépayées
loyers et autres. L'article mentionne pour faciliter leur communication pro-
également à tort que je ne serais pas fessionnelle.
présent au Gabon depuis 2020, alors Comme je l'ai mentionné précédem-
que je réside toujours dans le pays mal- ment, cette personne recevait mensuel-
gré mon éloignement temporaire et que lement les sommes nécessaires pour
je suis activement impliqué dans les payer les salaires et les charges sociales.
opérations de l'entreprise. Les paiements étaient effectués par cette
Les accusations selon lesquelles les em-
Suite en page 14
ployés d'iGabon Services feraient face à
13
 DROIT DE REPONSE (SUITE)
Suite de la page 13
personne, accompagnée de son chauf-
feur et d'un autre responsable de la so-
ciété, qui se rendaient à la banque pour
effectuer des retraits contre signatures
et copies des pièces d'identité. Les mon-
tants étaient ensuite distribués aux em-
ployés le jour même, voire le
lendemain, contre signatures de la per-
sonne à qui la tâche avait été confiée.
Concernant le contrat de maintenance
des réseaux d'accès filaire et fibre op-
tique mentionné dans l'article, il a été
obtenu légalement et conformément
aux règles en vigueur. Les délais d'exé-
cution des travaux peuvent varier en
fonction des spécificités de chaque com-
mande, et il n'est pas anormal que ces
délais soient définis au cas par cas. Les
insinuations selon lesquelles cette situa-
tion serait étrange ou suspecte sont in-
fondées. Notre client, sans le nommer,
n'a rien à voir avec cette affaire, et nous
n'avons aucune exclusivité sur les tra-
vaux de réseaux fibre optique ou autres.
Les personnes qui vous ont informé ne
semblent pas connaître le mode de
fonctionnement des marchés publics ou
privés, ni faire de distinction entre un
contrat de service basé sur un borde-
reau des prix, les lettres de commande
et les bons de commande livrables dans
des délais définis, ni comprendre le
fonctionnement des budgets Opex et
Capex.
De plus, nous contestons catégorique-
ment les informations selon lesquelles
nous aurions une exclusivité sur les tra-
vaux de réseaux fibre optique ou toute
autre activité similaire. Cette affirma-
tion est totalement infondée et ne cor-
respond pas à la réalité. Il suffit de
demander à notre client pour confirmer
le nombre important de prestataires sur
le terrain. Nous sommes une entreprise
qui respecte les règles de concurrence et
qui opère dans le respect des marchés
publics et privés. Nous ne bénéficions
d'aucun privilège ou traitement de fa-
14
veur dans l'attribution des contrats.
Nous regrettons que certains salariés
encadrants aient mis au chômage une
majorité des employés afin de repren-
dre les activités de la société à leur
compte personnel. De plus, ils n'ont
toujours pas rendu le matériel de la so-
ciété qu’ils utilisent pour leurs entre-
prises personnelles, ce qui est
inadmissible.
Je tiens à vous informer que notre
plainte concernant les détournements
de fonds et le non-retour des équipe-
ments, matériels et véhicules de notre
société est actuellement en cours d'ins-
truction judiciaire. Les responsables im-
pliqués devront répondre de leurs actes
devant la justice. Une action est en
cours pour tenir responsable la per-
sonne impliquée dans ces actes de dé-
tournement de fonds et de
non-restitution des biens de l'entreprise.
Je coopère pleinement avec les autorités
compétentes pour que justice soit ren-
due et que les employés concernés ob-
tiennent réparation. Nous collaborons
étroitement avec les autorités compé-
tentes et nous fournissons toutes les
preuves et informations nécessaires
pour soutenir l'enquête en cours avec le
saisie des véhicules et équipements
volés. Nous sommes convaincus que les
responsables seront identifiés et tenus
responsables de leurs actions.
Nous attendons avec confiance le dé-
roulement de la procédure judiciaire et
nous restons engagés à garantir la pro-
tection des droits de nos employés et la
préservation de l'intégrité de notre en-
treprise. Nous avons pleinement
confiance en l'impartialité et l'efficacité
du système judiciaire pour traiter cette
affaire avec rigueur et équité.
Nous vous remercions de votre compré-
hension et nous vous encourageons à
suivre attentivement cette affaire afin
de fournir à vos lecteurs des informa-
tions précises et équilibrées sur son évo-
lution.
Cordialement,
 LES COULISSES DE LA CNAMGS
Conflit à la CNAMGS : la victoire à la
Pyrrhus de Guy-Patrick Obiang Ndong
Le mercredi dernier, inspirée par le minis-
tre des Affaires sociales, une séance de tra-
vail au plus haut niveau a eu lieu à la
Primature sous la houlette du Premier
ministre Alain-Claude Bilie By Nzé.
Etaient conviés à cette séance, outre Guy-
Patrick Obiang Ndong, Madeleine Berre,
née Rogombé, le Président du Conseil
d’Administration de la CNAMGS, Jean-
Pierre Boukila, Séverin Anguilè, le Di-
recteur Général de la CNAMGS et deux
de ses principaux collaborateurs : Loïc
Apanga, le Conseiller juridique et Jo-
sette Razakaboay, la Directrice des Res-
sources humaines ainsi que les membres
du directoire du SYNA CNAMGS : Jo-
seph Gaëtan Nkoghé, le Président ; Bor-
denav Haviny Obame, le Secrétaire
Général, Hector, la secrétaire Générale
adjointe ; Félicien Antonio, le Président
d’honneur pour ne citer qu’eux.
A la lumière des échanges, le ton est
donné. Il n’y a pas eu de débat puisque le
ministre de tutelle a su imposer une lec-
ture politique de ce qu’il s’est passé à la
CNAMGS. Et pour cause, la Direction
Générale du Travail a rendu un avis ne
laissant aucune place à une quelconque
interprétation quant à la demande d’avis
du DG de la CNAMGS ; la grève du
SYNA CNAMGS est illicite et ce pour au
moins deux raisons : le syndicat a mésin-
terprété le nombre de jours avant le dé-
clenchement de la grève ; la CNAMGS
étant un établissement public et non une
entreprise privée.
Plus encore, le bureau directeur a choisi
d’aller en grève, dépassé par un petit
nombre d’irréductibles, au mépris des dis-
positions légales en vigueur et selon les-
quelles est déclarée illicite la grève
déclenchée en cours de négociations col-
lectives.
Guy Patrick Obiang Ndong
Les agents qui avaient choisi d’aller en
grève s’exposaient donc à des sanctions.
Ce que savait le ministre qui a eu, lui-
même au téléphone, la directrice générale
du Travail. La seule possibilité qu’il avait
était donc d’aller sur le terrain politique
car qu’aurait-il pu avancer aux syndica-
listes qu’il avait reçus, d’ailleurs. Quelle
responsabilité aurait pu être la sienne, en
cas de licenciement pour faute lourde
comme pouvait le faire le DG de la
Caisse.
Ce tour de passe-passe, a d’ailleurs donné
lieu à une sortie ahurissante du ministre
Obiang Ndong contre le Conseiller juri-
dique qu’il s’est cru autorisé de répriman-
der vertement devant les collaborateurs
au motif que ce dernier a commis l’impair
de demander ce qui devait être fait du
droit. Le Docteur a enfourché son cos-
tume politique en bombant le torse ;
comme il sait le faire quand il est dans
l’impasse et qu’il veut faire taire toute
préoccupation à même de le fragiliser.
Avec des mots très durs sur l’attitude des
fonctionnaires qui auraient le tort de se
draper sous les habits de la loi ; tout en
oubliant que la politique prime sur le
Suite en page 16
15
 LES COULISSES DE LA CNSS

Conflit à la CNAMGS : La victoire à la

Pyrrhus de Guy-Patrick Obiang Ndong
Suite de la page 15 que les né-
droit. On croirait rêver! gociations se
Néanmoins, malgré l’accalmie obtenue tiennent à ce
par le Premier ministre qui a su faire moment
preuve de pédagogie, le problème de fond alors que la
est resté lettre morte : les agents de la direction gé-
CNAMGS, dans la situation que connaît nérale et la
cet établissement, ont-ils le droit de mettre présidence
en danger la vie de citoyens qui paient du Conseil
leurs cotisations et qui permettent qu’ils d’adminis-
soient payés ? Peut-on raisonnablement tration
laisser ces agents solliciter de la direction s’étaient
Séverin Anguilè
générale qu’elle leur paie des parcelles de déjà en-
terrains ? qu’elle donne des crédits in- tendu sur les dates du Conseil extraordi-
ternes, prêts à taux zéro, ou encore prenne naire ; dates qui prenaient en compte
en charge le ticket modérateur de leurs fa- l’absence du territoire national de nom-
milles respectives pour une somme pou- breux administrateurs, dont les représen-
vant aller à 900 millions par an ? Pour ce tants des syndicats au Conseil
qui est du reclassement, il est contenu d’administration.
dans la Convention d’entreprise signée il Dernière interrogation, la grève était-elle
y a un peu plus d’un an et en cours de re- illicite ou pas ? Si oui, ainsi que semblait le
négociation. Selon ladite convention, pen- dire Madame la ministre en charge du
dant ces négociations, il ne saurait y avoir Travail, quelles vont être les conséquences
grève. Le SYNA CNAMGS le sait. de la sortie du ministre Guy-Patrick
Par ailleurs, les préoccupations qui peu- Obiang Ndong ? Pourquoi s’échine-t-il à
vent être légitimes des agents ne relèvent- montrer les muscles, dès que l’on parle de
elles pas des prérogatives du Conseil la CNAMGS ?
d’administration, plutôt que de celles du Certes, le Docteur a semblé gagner la ba-
directeur général ? taille. Mais quel est le prix qu’il devra
Les agents ont attendu un an et même payer ? Le départ de Séverin Anguilè et
deux, selon les mots du chef de service de ses proches collaborateurs comme il
provincial du travail, Serge Poudret. Ils s’est évertué à le dire aux syndicalistes ?
pouvaient donc bien attendre deux se- Pour incompétence ou pour convenance
maines de plus. Il n’y avait pas péril en la personnelle ?
demeure. Pourquoi vouloir à tout prix

tiel
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ECHOS DU NORDonf
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Ho
C MIHINDOU BISSIELOU D.L.B.N N°2359/11/2016

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