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rs-S
Ho
600 FCFA 19 Novembre 2020

Sommaire Ali Bongo reprend en

main le Bord
Les derniers plans
de Ian Ghislain
Ngoulou

de mer et s’apprête à
Lire en page 3

virer la «young team»

Diplomatie
Des ambassa-
deurs en rade

de Noureddin
Lire en page 4

Armée régulière :
le péril punu
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Gouvernement
Veillée d’arme
au ministère des
Transports
Lire en page 9

Félix Onkéa et
la panoplie de la
TVA du fret
marchandise via
le transport fer-
roviaire
Lire en page 12
Les 4 et 5 novembre, Ali Bongo que l’on voit en hyperactivité
a, comme qui dirait, procédé à depuis la déchéance de Brice
Les faux passe- un bilan d’étape. Il se susurre Laccruche Alihanga. Les clés
ports du Cedoc qu’il a fait constater l’échec de de la maison leur ont été
et le bouc émis- la « young team » autour du confiées depuis un an, mais ils
coordinateur général des Af- n’ont produit aucun résultat.
saire faires présidentielles (CGAP), Sans nul doute que cela ex-
Lire en page 16
Noureddin Bongo Valentin, Suite en page 2
 LES COULISSE DU PALAIS

Ali Bongo reprend en main le Bord

de mer et s’apprête à virer la
«young team» de Noureddin
Suite de la page 1 riaque Andjoua, le rapprochement avec
plique l’absence du CGAP lors des visites la famille maternelle et, bien plus, cela ne
des voiries de Libreville. Tout comme on peut guère susciter la bonne humeur.
observe ces derniers temps qu’il est de Réponse du berger à la bergère, la team
plus en plus exclu de l’agenda du prési- CGAP-Ngoulou est entrée dans une
dent de la République. En dehors de cette
vaste opération de com, pour justifier son
visite où il n’a pas pris part, l’on a aussi
constaté son absence à de nombreuses bilan. Une com quelque peu cahin-caha,
audiences que le chef de l’Etat a accor- vu qu’elle ne fait qu’enfoncer le clou et
dées aux ministres et au Premier minis- traduit la peur et la fébrilité de ses initia-
tre, Rose Christiane Ossouka Raponda. teurs. Elle a été perçue comme un coup
Trois axes retiennent d’entrée l’attention de gueule adressé au « patron ». Mais
d’Ali Bongo : l’état du réseau routier ur- également un moyen de mettre la pres-
bain, l’éducation et la « taskforce » sur la sion sur lui pour l’empêcher d’aller au
dette intérieure. Sur le premier, il vient bout de ses décisions de faire le ménage.
d’en dresser l’état des lieux. La situation
de l’éducation est un autre échec où Pa- C’est l’analyse des ailes rivales au Palais.
trick Mouguiama Daouda se démène Analyse que leur « patron » semble épou-
pour sauver les meubles. Pas de solution ser. Ce d’autant plus que dans cette opé-
aux effectifs pléthoriques. Le lycée pro- ration la « team » s’en est vertement prise
fessionnel de Bikélé, un ouvrage réalisé il à des « proches » d’Ali Bongo comme
y a huit ans, permettra tout juste de souf- Alain Ba Oumar. Simplement parce que
fler. Quant à la « taskforce », « le patron » ce dernier a posé les bonnes questions à
estime qu’elle fait fuir les entreprises et la « taskforce ». A savoir, en substance,
porte un coup à l’investissement.
lui demander des précisions sur les entre-
Si personne ne l’affirme avec force, cette
ambiance a des allures d’un désaveu de prises incriminées, les chiffres exacts en
l’action de la « Team CGAP-Ngoulou ». cause et surtout d’expliquer le modus
Sur ce volet, si le fils sauvera incontesta- operandi mis en place pour procéder aux
blement sa tête, par contre, les coulisses audits et à leurs conclusions. Questions
bruissent de la sortie irrémédiable et considérées comme un crime de lèse-ma-
pressante de Ian Ghislain Ngoulou que jesté par la fameuse « taskforce ».
son « ami » ne va pas repêcher. Les ailes rivales du Palais estiment qu’il
Bien entendu, cela n’est pas pour arran- est impérieux qu’Ali Bongo comble les
ger les humeurs du CGAP que ses amis
voyaient déjà « khalife à la place du kha- lacunes de son fils qui manque cruelle-
life ». Il faut dire qu’avec autant de ca- ment de vision politique. Toute chose qui
mouflets dont la quasi-éviction de a fait le grand bonheur de Ian Ghislain
l’emploi du temps par Ali Bongo him- Ngoulou, son directeur de cabinet : il en
self, la débâcle autour de l’affaire Cy- a profité pour pousser ses pions.
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 LES COULISSE DU PALAIS... EN BREF

moment, le directeur de cabinet de Noureddin

Les derniers plans de Ian Bongo Valentin nie les faits et ne se doute pas
Ghislain Ngoulou de la traçabilité de ces transactions. De fil en
aiguille, il ressort déjà que le même exercice a
Désormais sur la sellette avec -- probablement eu lieu partout où Ngoulou a placé des pions.
-- la quasi-totalité des membres du gouverne- En est-il ainsi au ministère du Pétrole ? De cer-
ment qui se réclament de lui, Ian Ghislain taines régies financières comme la Douane ou
Ngoulou, qui vient d’être mis à nu dans une les impôts ? Toutefois, des langues se délient
enquête au B2 (lire page 2.), avait encore également du côté de la mairie de Libreville,
quelques plans à faire aboutir. Primo, dans les où il a réclamé la tête de l’inspecteur général
corps habillés, Jean Norbert Madjoupa, son municipal. Et du maire?
cousin, était bien perçu pour remplacer le gé- Davy Declerc, toujours en garde à vue au mo-
néral de brigade Yves Barassouaga dans le ment où nous mettions sous presse, a été rem-
courant de l’année 2021 selon le scénario sui- placé par Eddy Privat Kouka, qu’il avait
vant : janvier 2021, montée au grade de géné- recruté hors instruction de Pascal Houangni
ral et en juin 2021 hissé au rang de Ambourouet (alors ministre du Pétrole et des
commandant en chef de la gendarmerie. Mines) qui s’y était farouchement opposé à
Deuxio, au Sénat, le maintien à la présidence l’époque.
de l’institution de Lucie Milebou. A son cabi-
net est déjà en place une très proche de Ngou-
« Qu’est-ce que les Bongo
lou, déjouant ainsi les propres visées du ont-ils fait pour moi ? »
président de la République. Cette promesse ne
sera pas tenue. Question ou affront ? L’auteur, Serge William
Akassaga, arborant un T-shirt frappé de trois
lettres en grand caractère : « B…L…A ». Tra-
Guerre fratricide au sein duction : B comme BRICE ; L comme LAC-
des Ngoulou & CO CRUCHE ; A comme ALIHANGA. Et la scène
se déroule devant… un Bongo Ondimba. Cet
Convoqué au B2 il y a quelques jours, Davy aveu d’idolâtrie et le T-shirt qui allait avec ont
Declerc, ancien directeur général de la Société certainement cramé dès son reniement au len-
de Patrimoine, a certainement refusé de couler demain de la chute de B…L…A. Aujourd’hui,
seul. Dans sa déposition, il a clairement dé- maire de la capitale par intérim, il poursuit
claré qu’il a régulièrement effectué des « sur- l’aventure BLA sans B…L…A. « J’ai le soutien
facturations » et qu’il avait l’exigence de des petits au Palais » est la phrase de substitu-
verser des rétro-commissions à… Ian Ghislain tion du moment. Les « petits du Palais » ne se
Ngoulou. Son frère utérin Sylvain Mandza résument-ils pas à un seul, le directeur de ca-
(tous deux cousins de Ngoulou), nommé lors binet du CGAP, Ian Ghislain Ngoulou, de qui
du même Conseil des ministres, réitère les il espère voir l’intérim se proroger in fine ?
propos de son frère. Ces derniers ajoutent Bien installé qu’il est dans les petits papiers de
avoir agi sur instruction de Ngoulou. Pour le la synthèse des « petits du Palais ».

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 INTELLIGENCE & POLITIQUE

Diplomatie
Des ambassadeurs en rade
Après la désignation de Serge Thierry
Mickoto et de Liliane Massala Boula-
Boula, respectivement aux postes d'am-
bassadeur du Gabon en Belgique et
auprès de l'Union européenne et d’am-
bassadeur Haut-Représentant du
Gabon en France et auprès de l'Organi-
sation internationale de la Francopho-
nie, d'autres nominations devraient
suivre dans les prochaines semaines.
Une douzaine d’ambassades sont à
pourvoir, leurs chefs de mission étant
atteints par la limite d'âge. Tous ont été
rappelés depuis près de deux ans. Il
s’agit, entre autres, de Janvier Obiang
Allogho (Guinée-Equatoriale), Eugène
Kakala Ngoussi (Tunisie), René Ma-
kongo (République démocratique du
Congo), Emile Essonghé (Italie), Fir-
min Mboutsou (Vatican), Jean-Marie
Maguena (Allemagne), Faustin Mou-
guengui (Côte-d’Ivoire). Seul hic : ils at-
tendent toujours leurs titres de
transport pour rentrer.

Accrombessi-Oceni : le divorce ?
L’heure est-elle venue de tourner
la page Accrombessi définitive-
ment ? L’ancien directeur de cabi-
net d’Ali Bongo est en train de
perdre un soutien important, en la
personne de l’imam Ismaël Oceni
Ossa. Aux dernières nouvelles,
parler de rupture entre les deux
est un euphémisme. L’imam, très
discret, tient désormais ses fils
loin de l’influence d’Accrombessi.
Cette rupture va priver l’ancien
dircab, déjà très impopulaire au
Gabon, d’une connexion privilé-
giée au palais du Bord de mer.
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Retrospective

Maxime Ngomo Obiang

Le tout-Libreville a été atterré à l’annonce
du décès, survenu le vendredi 13 novem-
bre 2020 dans une clinique située entre
Sotéga et Sociga, dans le 2e arrondisse-
ment, de Maurice-Maxime Ngomo
Obiang, tant rien ne pouvait faire croire
que cet homme que beaucoup avaient vu
deux ou trois jours auparavant en pleine
possession de ses moyens physiques al-
lait quitter de sitôt le monde des vivants.
Celui que l'on appelait « Mone Ntaang »
ou « Le grand-frère de tout le monde » est
ainsi décédé à 67 ans.
Interné le 10 novembre dans la structure
médicale citée plus haut pour une hausse
de tension, on lui découvrira sur place, et
après deux jours d'hospitalisation, une in-
suffisance rénale subite. C'est au moment
où on l'emmenait faire la dyalise dans
une autre clinique située au Pont-Nomba
qu'il a rendu l'âme.
Maurice-Maxime Ngomo Obiang, juriste
urbain formé à Montpellier et à Reims
(France), avait été recruté à son retour au
Gabon au ministère de l'Habitat et de
l'Urbanisme. Il devint très vite chargé
d'études du directeur général de l'Urba-
(ANUTTC), il devient, sur la proposition
nisme. Quelques années plus tard, il sera
de Magloire Ngambia, alors ministre de
nommé directeur général de l'Urbanisme,
l'Habitat, le premier PCA de cette agence.
puis Haut-Commissaire auprès du minis-
Il était l'un des hauts cadres du ministère
tre de l'Habitat. Lorsque la fonction de
à connaître et à maîtriser le secteur de
Haut-Commissaire est supprimée, Mau-
l'habitat, de l'urbanisme, du droit foncier,
rice-Maxime Ngomo Obiang sera dési-
du droit de l'urbanisme. D'une grande
gné au poste de secrétaire général de ce
humilité et d'une générosité connue de
même ministère. En 2013, à la création de
tous, Maurice-Maxime Ngomo Obiang
l'Agence nationale de l'urbanisme, des
manquera beaucoup à sa famille, à ses
travaux topographiques et du cadastre
proches, à l'Estuaire et à tout le pays.
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CARNET D’ADRESSE
Les petites mains d’un ancien avocat général
Eddy Minang un
nom bien connu des
milieux woleu-nte-
mois. Après avoir été
avocat général, ce
magistrat hors caté-
gorie et doyen (non
pas par l’âge, mais
par le nombre d’an-
nées d’exercice) est
cité dans des affaires
peu reluisantes. Le
cas le plus récent est la libération de Fla-
vienne Mfoumou Ondo. L’ancienne minis-
tre des Transports, native du village
Mengang près de Bitam dans le départe-
ment du Ntem, prise la main dans le sac
pour vol d’enfants, a été libérée sans condi-
tion et s’est réfugiée pour le moment à
Dubaï. Cela, suite à un jeu d’influence en
coulisse. Le substitut du procureur, Perrine
Andeme, a simplement reçu un ordre du
sommet. Elle avait déjà délivré un mandat
de dépôt à Flavienne Mfoumou Ondo, qui
était passée aux aveux, et, donc, l’instruction
devait suivre son cours. Contre son gré, le
substitut du procureur s’exécutera. La
même situation s’est reproduite dans la dis-
La toile punu dans l’armée régulière
La communauté « punu » n’a pas failli à
la tradition. Déjà présente dans l’armée
régulière sous l’emblématique général
Nazaire Boulingui Koumba, les Punu
ont habilement tissé leur toile dans le
giron militaire, en toute discrétion, et à
des postes stratégiques. Tenez, le chef
d’état-major, c’est le général Yves Di-
tengou, rentré par vol bleu de Bangui ;
le chef d’état-major adjoint aux opéra-
tions, le général de brigade Jean-Bedel
Bouka ; le chef d’état-major de la Ma-
rine, Lula Mabicka ; le camp Ntcho-
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parition de l’octogénaire de Bitam. Les seuls
suspects aux mains de la justice qui avaient
eu des contacts avec l’octogénaire ont cu-
rieusement été libérés, alors qu’ils étaient
déjà sous mandat de dépôt. Question : est-ce
le fait du hasard d’entendre citer le nom
d’Eddy Minang dans ces manœuvres ?
En fonction depuis de longues années, cet
homme a eu sous sa responsabilité de nom-
breux jeunes magistrats et s’est ainsi consti-
tué un réseau d’influence à travers les
juridictions du Gabon. Ce qui confère une
notoriété dans le corps. Il ressort dans le mi-
lieu qu’il userait de sa position de doyen
pour obtenir ce qu’il veut. En affectation
dans le Woleu-Ntem, il tombera au beau mi-
lieu de l’affaire du kevazingo. Sa proximité
avec Landry Nkeyi, alors directeur provin-
cial des Eaux et Forêts, était affichée. Ce der-
nier, épinglé dans le scandale du kevazingo,
séjournera à la prison de Gros-Bouquet. Son
binôme, Eddy « le beau » Minang, dont les
investissements explosent dans la lancée du
keva, ne sera point inquiété. A croire que le
statut de magistrat, pour une certaine géné-
ration, confère immunité et apparaît tel un
sésame pour s’enrichir plein pot.
Affaire à suivre.
rérè, régiment de commandement,
d’appui et de soutien, est sous la res-
ponsabilité du commandant Mam-
foumbi, chargé aussi du déploiement
des fantassins. Le chef d’état-major ad-
joint de l’armée de l’air, c’est le légen-
daire colonel Ferrao, pilote sur le G650.
Ainsi toute la ligne opérationnelle,
jusqu’à la Marine, est sous commande-
ment punu. Un soupçon du « péril
punu » après le « péril myènè », ou
équilibre au sein des corps ? C’est
selon.
INTELLIGENCE & POLITIQUE
Congrès du Rassemblement
Héritage et Modernité
Mi-
chel Menga M’Essone s’apprête à organiser
un congrès du Rassemblement Héritage et
Modernité, parti politique issu de la scission
avec ses anciens amis emmenés aujourd’hui
par Alexandre Barro Chambrier, président
du Rassemblement pour la patrie et la mo-
dernité (RPM) qui compte six députés à
l’Assemblée nationale et de nombreux
conseillers dans les assemblées locales. Objet
de cette rencontre qui se déroulera par visio-
conférence : clarifier sa position. A croire que
depuis son entrée au gouvernement et sa
rupture avec ses « frères d’arme », son his-
toire est toujours entourée d’un voile
opaque.
Administration
La communauté « iboto » en haut, en haut !
Est-ce pour faire pièce à Jean Ping Okoka
Les Fang de l'Estuaire exclus du partage ?
En dehors du poste de directeur général
(DG) de la Marine marchande qui a échu
à Fidèle Angoué Mba et celui de DG du
CHU Owendo à Denise Eyang Obame,
des cadres fang de l’Estuaire, singulière-
ment ceux qui sont originaires de Libre-
ville, la capitale, se sentent exclus des
centres de décision. Pas de poste clé à la
présidence de la République comme au
temps d’Omar Bongo Ondimba. Sous
Ali Bongo, les derniers à y avoir été très
en vue furent Raphaël Ntoutoume
Nkoghe, conseiller spécial, et Florent
Mba Sima, chef de département à l’ad-
ministration du territoire. Aucune pré-
(JPO) ou à Alexandre Barro Chambrier
(ABC) lors de la prochaine présidentielle ?
On constate, depuis environ un an, que le
pouvoir déroule une stratégie d'attraction à
l’endroit des membres de la communauté
myéné dans son ensemble.
Jugez-en. La ministre de la Promotion des
investissements, Carmen Ndaot, est
Orungu (Myéné de Port-Gentil). A la
Caisse nationale d’assurance maladie et de
garantie sociale (Cnamgs), le directeur gé-
néral, Séverin Anguilé, et le directeur géné-
ral adjoint, Audrey Chambrier Voua, sont
Mpongwè (Myéné de Libreville). Le prési-
dent du conseil d’administration (PCA) de
l'ANPI-Gabon, Flore Mistoul, est
Mpongwè, anciennement ministre de l’En-
vironnement. Le secrétaire général du mi-
nistère de la Promotion des
investissements, Huguette Yombiyéni, et le
secrétaire général adjoint, Serge Eliwat-
chango, sont tous les deux Mpongwè. Et ce
n'est là qu'une infime partie de la toile.
sence dans aucune institution constitu-
tionnelle. Pas de secrétaire général de
ministère. Seulement deux secrétaires
généraux adjoints, à la Santé et à l'Éco-
nomie. En diplomatie, pas d'ambassa-
deur extraordinaire et plénipotentiaire.
Pas de DG ou DGA de société d'État. La
province de l'Estuaire n’attire-t-elle plus
le palais du Bord de mer ? Les Fang de
l’Estuaire doivent-ils espérer que le Pre-
mier ministre mpongwè, Rose Chris-
tiane Ossouka Raponda, qui a toujours
mêlé les deux communautés dans son
cabinet, daignera poser un regard favo-
rable sur eux ?
7
Qui sont-ils ?

Les hommes de Romain Zaleski au Gabon

Le milliardaire homme d’affaires
Franco-italien Ro- un voyage spécial sur Paris tout seul, à
main Zaleski du bord d’un avion de type Falcon, mis à sa
groupe français disposition par Omar Bongo, ami per-
Eramet compte sonnel du milliardaire français. On com-
bien des alliés au prend pourquoi Désiré Ossaga
Gabon. Dans le Madjoué a tant investi dans l’immobi-
milieu bancaire, il lier. Au barreau du Gabon, son avocat
y a Henri-Claude personnel, Me Olivier Cren, grand ami
Oyima, P-DG du de Me Cécile Mayila, a toujours tra-
Groupe BGFI, où vaillé avec Me Justin Taty. Et pour s’oc-
le richissime Za- cuper des bons couverts et d’une
leski est action- certaine « paperasse », Zaleski compte
naire. Du côté de sur son ami de toujours, Fernando Ma-
la justice, il dis- wobo Lendoye. Un ancien collaborateur
pose d’un soutien de taille, en la per- d’Omar Bongo passé par un siège de dé-
sonne de Désiré Ossaga Madjoué, puté pour le compte du Parti démocra-
magistrat de son état. Ce Téké de Léconi tique gabonais (PDG), dans le district de
a eu l’opportunité de rencontrer le mil- Matsatsa, dans le département de Mu-
liardaire franco-italien lorsqu’il était pré- lundu, dont le chef-lieu est Lastoursville.
sident de la cour d’appel de Franceville. Et au palais du Bord de mer, Zaleski, qui
Une affaire opposant l’homme d’affaires avait des atomes crochus avec Maixent
à la Compagnie minière de l’Ogooué Accrombessi, du temps de sa splendeur,
(Comilog) fut savamment ordonnancée semble s’être rangé derrière Ali Bongo
par ce chanceux magistrat qui fit même lui-même.

Jeanne d’Arc Mikaga a dormi

à l’aéroport de New York
La fidèle collaboratrice de Pascaline York par la police. Elle y a passé la nuit
Mferri Bongo, qu’elle n’a jamais quit- et le lendemain, elle a regagné Libre-
tée, était aux Etats-Unis au mois d’octo- ville via Paris. La police américaine, ré-
bre dernier, mais elle n’a pas pu y putée pour être très tatillonne, a
entrer. Jeanne d’Arc Mikaga s’y était remarqué que certains documents de
rendue pour rencontrer sa patronne qui notre compatriote n’étaient pas à jour.
y vit, loin de Paul Toungui. Miss Mi- C’est après des arrangements qu’elle lui
kaga a été interpelé à l’aéroport de New a suggéré un « go back home » !

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Questions sans réponse

Qui est cet homme puis- lain Ngoulou avait-il intro-

sant à qui il est désormais
interdit l’accès à son bu-
reau du palais du Bord de
mer ?
Quelle femme Ian Ghis-
duite au sein du couple
BLA pour recueillir de pré-
cieuses informations et qui,
en guise de récompense, a
été embauchée à la Société
de patrimoine
Pourquoi le directeur gé-
néral de la Cnamgs a-t-il
préféré une baraque de
fonction à 2 millions de
FCFA aux Hauts-de-Gué-
Gué ?

les réseaux sociaux. Ils affirment ne pas

Gouvernement
comprendre ces attaques contre leur
chef car des moyens n'ont jamais été
mis à sa disposition pour qu'il travaille.
Veillée d’arme au Dans l'entourage présidentiel, beau-
coup n'ont pas aimé cette sortie média-

ministère des
tique qui fait fi de la solidarité
gouvernementale. Beaucoup en sont à
se demander, au palais du Bord de mer,
Transports si Léon Armel Bounda Balonzi n'a pas
ainsi creusé lui-même sa propre tombe.
Entré au gouvernement en décembre
A la suite de divers articles de presse 2019, Bounda Balonzi n'a pas satisfait à
liés à son manque d'efficacité tant dans la feuille de route à lui fixée. Il est, de ce
le domaine de la route que dans celui fait, l'un des bras cassés de l'équipe.
de l'habitat, des proches du ministre Certains le voient sortir du gouverne-
des Transports, de l'Équipement, des In- ment. D'autres pensent qu'il pourrait
frastructures et de l'Habitat, Léon voir son périmètre d'action fortement
Armel Bounda Balonzi, ont pondu un réduit. Va-t-il atterrir au ministère du
communiqué (anonyme) et l'ont mis sur Tourisme ?

Recasé après un passage à Gros-Bouquet

Après plusieurs mois d'emprisonne-
ment à Sans-Famille (la prison cen-
trale de Gros-Bouquet) pour le «
kevazingogate », l'ex-directeur de ca-
binet du ministre des Eaux et Forêts,
Lin-Francois Madjoupa, a été discrè-
tement recasé, à la surprise générale,
comme conseiller du directeur géné-
ral de l'Agence nationale des infra-
structures numériques et des fré-
quences (Aninf). Une bonne planque.
Si on pouvait tous aller en prison et
être assuré d'être aussi bien recasé, à
la sortie, dans une fonction bien ré-
munérée, personne n'hésiterait à y
aller.
9
Qui sont-ils ?
Le « come back » de Janvier
Ntoutoume à la CNSS
Conseiller économique et financier du
directeur général (DG) de la Caisse na-
tionale de sécurité sociale (CNSS), Jan-
vier Ntoutoume a pris sa retraite sous le
magistère de Nicole Assélé. L’expertise
de ce cadre chevronné était tellement
sollicitée que cette dernière lui a fait un
contrat de consultant. Le temps de l’ex-
ploiter, avant de se séparer de lui. Ro-
maric Youmou Mbodo, DG sortant, n’a
presque pas eu besoin de la science de
l’expert Ntoutoume, qui s’est contenté
de jouir de sa retraite entre Lambaréné
et sa villa des Bas-de-Gué-Gué. On le
dit épicurien racé. Janvier Ntoutoume
sait se mettre en valeur. La nomination
de Charles Mendoume comme DG de la
CNSS a permis à Janvier Ntoutoume de
faire son come back. Récemment, on l’a
vu au front lors du symposium de la
Conférence interafricaine de la pré-
voyance sociale (Cipres). En reprenant
du service, l’expert Ntoutoume va en-
Barreau du Gabon : les dessous du blocage
La prestation de serment des nouveaux
avocats admis au barreau est reportée
sine die, mais non sans cause. En ligne
de mire se profile le renouvellement du
Conseil de l’ordre, que dirige Me
Lubin Ntoutoume. Le blocage actuel
n’est pas à dissocier des prétentions
des un(e)s et des autres. L’activisme de
Me Gisèle Eyue-Bekale, qui connaît
pourtant les arcanes de la maison,
s’inscrit dans cette optique. Mais
quelles mains l’actionnent ? L’ombre de
l’ancien bâtonnier Me Akumbu
M’Olouna campe non loin de là. Ayant
10
core tout donner, car il faut bien aider le
DG Mendoume, un membre de la fa-
mille.
Seyrielle Philomène Sende
aux oubliettes
Influente à la holding BGFI et ex-égérie
d’Henri-Claude Oyima (HCO), Sey-
rielle Philomène Sende était de toutes
les réunions, de tous les voyages de
HCO à l’étranger. Elle était devenue si
incontournable que le chevronné ban-
quier Oyima fit d’elle son secrétaire gé-
néral. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’en
dépit des discours pompeux de son pa-
tron sur le capital humain, il utilisait la
stratégie de la presse à citron. Une fois
que l’intéressée ne produisait plus du «
jus », Oyima l’a humiliée, en lui retirant
tous les privilèges et l’a chassée de sa
holding. La rayonnante Seyrielle Philo-
mène Sende se retrouve à raser les murs
à BGFIBank Gabon, où elle n’a aucune
fonction précise. Et, humiliation su-
prême, on vient de lui refuser un crédit.
appris que des modulations allaient
s’opérer dans le texte de loi qu’il avait
concocté, ce dernier s’est empressé de
courir au bureau du Sénat où ce texte
était en examen pour empêcher que
s’opèrent des changements dans son al-
chimie. Notamment l’exigence du Cer-
tificat d’aptitude à la profession
d’avocat (Capa) pour entrer au barreau,
sachant que le Gabon ne dispose pas
d’école habilitée à en délivrer. Au
Sénat, son lobbying ayant échoué, est
entré en scène son acolyte Me Eyue-Be-
kale, avocat de l’Etat gabonais, pour
Suite en page 11
INTELLIGENCE & POLITIQUE
Caisse nationale de sécurité sociale
Le nouveau directeur général
déjà invisible
Charles Mendoume, entouré d’anciens
membres du cabinet d'Antoine Yalan-
zèle, ne semble pas avoir pris la meil-
leure attitude. Il s'est, en effet, déjà laissé
enfermer par ces personnes qui avaient
mis à mal la Caisse nationale de sécu-
rité sociale (CNSS) sous la gouvernance
Yalanzèle. Conséquences : Charles
Mendoume ne reçoit pas les collabora-
teurs qui en font la demande et il ne ré-
pond nullement aux courriers qui lui
sont adressés. Seul point positif : l'entre-
tien avec les syndicats et la tenue pro-
chaine du comité de direction (Codir,
dans le jargon de la maison).
Sociétés d'État
Toujours pas de réunion des conseils d'administration !
En dépit des instructions données en début
d'année par le coordinateur général des Af-
faires présidentielles (CGAP), Noureddin
Bongo Valentin, les directeurs généraux
des entreprises publiques réchignent tou-
jours à organiser des sessions des conseils
d'administration. Hormis trois ou quatre
d'entre elles, les sociétés d'État restent « in-
correctes ».
Parmi les plus « récalcitrantes », on compte
Gabon Télévision (PCA Mathieu
Suite en page 11
demander la mise à disposition des dé-
libérations du barreau alors qu’elle n’y
a pas droit. Ses motivations : des «
soupçons » d’incompétence de certains
récipiendaires. Mais au bout de tout
cela, le bâtonnier, Me Ntoutoume, n’a
Comment a-t-on bouleversé
les équilibres à la BEAC ?
L’installation officielle de Patrick Romuald
Alili a eu lieu la semaine dernière. Sauf qu’à
scruter de près ’organigramme, un hiatus sem-
ble s’être opéré dans celui-ci. De tous temps le
poste du contrôleur de la cellule interne est oc-
cupé par un ressortissant étranger. Une précau-
tion que l’institution a prise par souci
d’instaurer un système de check and balance.
Or, dans ce nouvel organigramme, la tête de la
banque en plus de n’avoir à toutes les strates
que des Gabonais de souche, elle est composée
également de personnes de la même conso-
nance ethnique. Patrick Romuald Alili, est
Obamba d’Okondja ; Ruffine Obanga Mat-
souka, chargée du Contrôle de la cellule in-
terne, est aussi Obamba ; L’adjoint au directeur
national, Saturnin Nembet, Obamba comme
les deux autres. Exit donc la clause non écrite
pour le poste de contrôleur. Et c’est qui l’artisan
de cette alchimie au Bord de mer ?
Koumba), la Société gabonaise d’entrepo-
sage des produits pétroliers (PCA Ludwine
Oyini), la Société de patrimoine (PCA Pa-
trick Eyogo Edzang), la Cnamgs (PCA
Charles Imunga-Orezans), l'Institut gabo-
nais de l'image et du son (PCA Imunga
Ivanga). Alors, qui bloque ? Les regards se
tournent vers les responsables des entre-
prises publiques, considérés comme de
nouveaux roitelets, qui montrent un mépris
total et de l'irrespect à leur PCA.
fait que réparer une injustice voulue
par le tandem Akumbu-Eyue, leur per-
mettant de conserver la main sur le
barreau, forts de la servitude de leurs
affidés. Une injustice qui fermait la
porte de la profession d’avocat à des
stagiaires depuis près de sept ans.
11
 Félix Onkéa et la panoplie de la TVA du fret
marchandise via le transport ferroviaire
D’entrée, notons que
le « gus » est un per-
sonnage fort curieux
et haut en couleurs. «
Monsieur Multi-
postes », serait-on
tenté d’accoler à son
patronyme. Le seul
qui continue de par-
ler de ses fonctions
passées au présent.
Comme s’il les actua-
lisait. Tenez, il est
toujours président
du comité de priva-
tisation, même s’il
n’y a plus rien à pri-
vatiser dans ce pays
avec en sus la miro-
bolante fonction de
liquidateur et coor-
donnateur du
Conseil gabonais des
chargeurs (CGC). A
la Société d’exploi-
tation du Transgabo-
nais (Setrag), il est
président d’un co-
mité de suivi de la
concession pour la
gestion et l’exploita-
tion du chemin de
Suite en page 13

12
 Suite en page 13
fer Transgabonais avec, curiosité
tropicale, pouvoir de signature. Et
c’est ici que tout devient intéres-
sant. Par on ne sait quelle alchimie,
les ministres des Transports, Léon
Armel Bounda Balonzi, et de
l’Economie et de la Relance, Jean
Marie Ogandaga, ont superposé
un arrêté sur un décret du prési-
dent de la République. Il s’agit de
l’arrêté N°61/MTEIH/MER fixant
les modalités de gestion du
compte d’affectation de TVA col-
lectée sur l’activité de transport
ferroviaire du fret marchandise
réalisée par la Setrag. L’article 2 de
l’arrêté fixe la domiciliation du «
produit » de la TVA collectée, à sa-
voir et sans précision « dans un
compte ouvert dans les Livres
d’une banque de 1er rang sur le
territoire de la République Gabo-
naise, dénommée ‘’TVA-SETRAG sur le caissement sur le compte « TVA-SE-
Fret marchandise ». Il y a cependant un TRAG sur le Fret marchandise » doit être
hic à l’article 3 qui plafonne la somme autorisé par le président de Comité de
totale sur la période visée, soit une pé- suivi de la Concession pour la Gestion
riode de quatre ans (janvier 2020 à jan- et l’Exploitation du Chemin de fer
vier 2024) à 30 milliards de FCFA. Si ce Transgabonais, sur la base du rapport
montant est supérieur, la quote-part ser- mensuel produit par le Bureau d’Etudes
vira à éponger la lourde dette contractée et de contrôle des travaux. Le président
auprès de l’Agence française de déve- du Comité de Suivi rend compte de la
loppement. Une clause hypothétique. gestion du compte TVA-SETRAG sur le
Le clou est la porte ouverte à Félix fret marchandise au ministre en charge
Onkéa. Ce dernier a les pleins pouvoirs de l’Economie et au ministre en charge
sur les opérations dans le compte « des Transports ». Heureux qui, comme
TVA-SETRAG ». Article 5 : « Tout dé- Félix Onkéa et ses ministres, sont assis
sur une manne.

13
 MILIEUX D’AFFAIRES
Loxia bientôt à l’intérieur du pays
Près de quatre ans après, elle semble
avoir retrouvé aliment dans ses caisses.
C’est pourquoi les administrateurs du
Groupe BGFIBank ont donné quitus à
Henri Claude Oyima pour installer
Loxia à l’intérieur du pays. Les zones
privilégiées seront celles n’ayant pas de
banques commerciales comme Lamba-
réné, Makokou et Koula-Moutou. A
cet effet, à Lambaréné, par exemple,
BGFI a racheté à l’Etat gabonais le pa-
Pizolub à la recherche de 8 milliards de FCFA
C’est le challenge du directeur général
de cette entreprise, Guy Christian Ma-
vioga, qui, depuis sa nomination, n’a
réussi qu’à trouver la somme… de 600
millions de FCFA, pour payer les dettes
laissées par son prédécesseur. Une
goutte d’eau dans l’océan. A présent, il
voudrait donner plus de relief à cette
Vincent Massassa sous la menace ?
Les tout prochains mois s’annoncent
avec des rebondissements inattendus
dans le milieu du pétrole. Il en ressort
de plus en plus d’informations sur les
intrusions du très discret Théophile
Ogandaga, directeur de cabinet d’Ali
Bongo, dans les activités du ministère
des Hydrocarbures. Une histoire de
plaintes de Vincent de Paul Massassa,
oncle de Ian Ghislain Ngoulou, a
14
Banques
trimoine immobilier de la Banque ga-
bonaise de développement (BGD).
Spécialisé dans l’octroi de crédits,
Loxia, l’une des mamelles du Groupe
BGFIBank, avait vu ses activités ralen-
tir après 2016, contraint de rembourser
un fonds de 1 milliard de FCFA en
pertes et profits et l’opération initiée au
titre des micro-crédits s’était avérée in-
fructueuse, ruinant la trésorerie de
cette petite banque.
Pétrole
entreprise qui a perdu sa notoriété,
alors que, selon ses dires, « il suffit d’in-
jecter du cash-flow pour qu’elle re-
trouve ses lettres de noblesse ». En l’état
actuel des finances de la République,
cela s’apparente aux douze travaux
d’Hercule à l’échelle humaine.
Mines et Hydrocarbures
cours dans les coulisses de l’immeuble
du 2 Décembre au sujet de l’immixtion
du cabinet présidentiel dans son dé-
partement. Dans ce flot, l’on apprend
que le directeur général des hydrocar-
bures, Jean Félix Obamba, Myènè de
Port Gentil comme Ogandaga, est au
petit soin au cabinet présidentiel où il
rend régulièrement compte de ses acti-
vités.
 MILIEUX D’AFFAIRES

Les faux passeports du Cedoc

et le bouc émissaire
Que sait-on, à ce jour,
sur cette affaire ? Que la
directrice des affaires
administratives et finan-
cières, Augustine An-
gassa, est bien en France
et pas du tout en garde à
vue. Qu’on la disait en
garde à vue, ce qui n’est
pas le cas. Qu’avec son
collègue chef de service
des passeports, le capi-
taine Thierry Otsobogo,
ils étaient empêtrés dans
une affaire de délivrance
de faux passeport à des naise, signalée dans la période de 2014
sujets camerounais et congolais. Là à 2017, dont il est fait état paraît hors
aussi, vérification faite, ce trafic de pas- contexte et semble ne pas concorder
seports n’avait pas sa source à la Direc- avec des faits récents. Si donc affaire il y
tion générale de la documentation et de a, l’actuel chef de service ressemble fort
l’immigration (DGDI), mais il était ex- bien au rôle collé à Lee Harvey Os-
terne, vu la performance du système in- wald, l’assassin de John Kennedy, dont
formatique de la DGDI. Dans la foulée, les faits mis bout à bout prouvent qu’il
l’on a également découvert qu’à n’était qu’un bouc émissaire. Alors, que
l’époque où cette affaire voit le jour, cache réellement l’affaire des faux pas-
Thierry Otsobogo n’est pas encore chef seports du Cedoc (Centre de documen-
de service des passeports, mais qu’il n’y tation), l’ancien nom de la DGDI ?
a véritablement pris ses fonctions que
vers la fin du dernier semestre de l’an-
née 2019, où il remplaçait l’actuel direc-
Chamboulement
teur des passeports, le nommé Alaba,
qui, lui, a été sans discontinuer chef de
au sommet
service de 2015 jusqu’en 2019. En Depuis l’annonce d’un remaniement,
des forces obscures s’agitent dans tous
somme, Thierry Otsobogo ne totalise les sens pour en dissuader Ali Bongo.
pas encore une année à ce poste. Visi- A moins que le chef de l’Etat se résolve
blement, la filière congolo-camerou- à n’en faire qu’un effet d’annonce ou
encore un simple pétard mouillé.

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 DÉCRYPTAGE

Le renouvellement du bureau du Sénat

conditionne-t-il le remaniement ?
Au-delà des pesanteurs observées pour le
moment, Ali Bongo veut tenir le pari soit
d’un remaniement en profondeur, soit
d’un simple jeu de chaises musicales. Cette
situation paraît cependant tributaire de la
mise en place du bureau du Sénat. Cette
chambre du Parlement, même si sa struc-
ture s’allège considérablement en passant
de plus d’une centaine de sénateurs à une
cinquantaine, elle continuera à jouera le
même rôle constitutionnel. Des simula-
tions vont bon train. D’un coup, il a été
question dans les plans du chef de l’exécu-
tif de jouer la carte du Woleu Ntem, mais à
ce que l’on apprend, il se pose un « pro-
blème de ressources humaines ». Dans
cette première simulation, le nom d’Em-
manuel Ondo Methogo a été subtilement
poussé. Sauf que son poids ne se dit pas à
l’échelle de la province. Une autre simula-
tion a été de jouer la carte de la côte, no-
tamment au sein de la communauté
myèné, comme dans les débuts de l’institu-
tion. Si ce choix devient définitif, il n’est
pas à exclure qu’il entraîne de profonds
bouleversements. D’ores et déjà, l’on ap-
prend qu’au niveau de certaines institu-
tions de l’appareil judiciaire, on verrait
bien une femme à nouveau à la présidence
du Sénat. Mais laquelle ? Un nom (O.R.)
très connu et très en vue est avancé à
demi-mot. Ce cas de figure amènerait au-
tomatiquement à repenser un schéma qui
était envisagé il y a un peu plus d’un an. A
savoir remettre un Woleu-Ntemois à la Pri-
mature. En l’occurrence un ancien de Total
et non pas l’actuel ministre de la Santé,
Guy Patrick Obiang, comme certains
l’avancent. Dans l’entourage d’Ali Bongo,
non pas la jeune garde qui a montré ses li-
mites, mais de nombreux compagnons de
route, qui sont consultés, estiment qu’un
dosage entre d’anciennes et de nouvelles
figures sera de bon aloi. Dans ce sens, Mi-
chaël Moussa, le ministre de la Défense, a
certainement été un signal. Les cartes sont
sur la table. Ce n’est plus qu’une question
de temps.
Que sont devenus les soutiens de
Léandre Nzue ?
Léandre Nzue compte encore quelques fidèles
au 2e arrondissement de Libreville. On cite
Julien Ondo Nguema, conseiller municipal,
Edouard Mba Ondo, personnage très réservé
mais efficace. La surprise n’a pas été grande à
la suite de la note de recommandation d’Auré-
lien Nkoghe Bekale au maire intérimaire, il y
a quelque temps. Ce dernier lui communiquait
les noms des anciens conseillers, chargés
d’études et de missions du maire Léandre
Nzue. Il s’agit, entre autres, d’Aurélien
Nkoghe Bekale, himself, conseiller du maire
de Libreville, Jules Terrence Ndong, conseiller
du maire en charge de la logistique, Michel Le-
kambo, chargé d’études, Vivien Mayombo,
chargé de missions. Tous passaient pour des
fidèles de Léandre Nzue.
Okano et Sénat
Qui au Sénat pour le compte du département
de l’Okano ? Crépin Gwodock ? Jean Léonard
Ondo ? Ou Serge Akoghe qui apparaît
comme l’outsider et qui a les faveurs d’une
bonne frange des conseillers ? Affaire à suivre.

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Désiré ENAME
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MIHINDOU BISSIELOU D.L.B.N N°2359/11/2016

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