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Constituer une revue documentaire

Travail de recherche : “Les troubles musculo-squelettiques (TMS) chez

le musicien”

I. Introduction

Le sujet du travail de recherche que j’ai choisi est très vaste et il me semble qu’il soit très
facile de m’y perdre, ou alors me diriger vers un travail purement médical qui n’aura aucun
rapport concret à ma pratique. C’est pour cela que je vais tenter d’affiner mon travail de
recherche à l’aide de quelques questions (tp no.2) qui me semblent intéressantes.

II. Réponse aux questions

Quelles sont les sources principales?

Les sources que j’ai trouvé souvent sont des articles médicaux qui se tournent vers
la problématiques des troubles physiques chez les musiciens. Mais il existe aussi un grand
nombre de Travaux de bachelors, de Mémoires, effectués par des étudiants (souvent en
physiothérapie) qui se sont penchés sur la question avant moi.

Quels sont les principaux enjeux et débats sur le thème?

Les enjeux ou le problème que soulèvent la quasi totalité des documents que j’ai pu
lire et ce sur quoi tous les chercheurs sont d’accord est que les troubles
musculo-squelettiques sont subis par une très grande majorité des musiciens (les chiffres
que j’ai pu trouver varient entre 73% et 93%). Les conditions stressantes de vie, la quantité
très importante de travail, la posture souvent peu ergonomique, le manque de suivi médical,
et le manque d’information sur le sujet, sont des problèmes qui reviennent
systématiquement dans tous les articles que j’ai pu lire.

Quelles sont les principales hypothèses ou solutions à ce problème?

Les solutions défendues sont divisées en trois groupes : la prévention, l'amélioration

de la pratique, la guérison.
La prévention est le thème le plus souvent répété et est souvent le but indirect de tous les
travaux de recherche effectués sur la question des troubles musculo-squelettiques. En effet,
comme je l’ai expliqué dans la question précédente, les travaux ont souvent pour but (direct
ou indirecte) de sensibiliser le lecteur aux risques physiques que subissent les musiciens car
la plupart ne se posent pas la question avant qu’il ne soit trop tard. Les principales méthodes
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de préventions de TMS mettent en avant une bonne hygiène de travail (échauffement,

activité physique à côté de la pratique, récupération). Bref, cela consiste à prendre les
bonnes habitudes et en étant conscients que les risques d’accident sont grands.
Ce que j’appelle l’amélioration de la pratique, peut concerner les musiciens qui ont déjà des
TMS ou ceux qui veulent les prévenir. Les musiciens savent que la position de leur
instrument peut être très peu ergonomique, donc il doit constamment penser à adopter une
position et un rythme de travail optimal. C’est tout le travail directement sur l’instrument.
Le dernier groupe est la guérison, quand un musicien est déjà atteint de TMS, que peut-il
faire pour guérir. Cela dépend évidemment du musicien, du problème duquel il soufre,de
l’instrument, etc. Mais en général les solutions qui reviennent le plus souvent sont la
physiothérapie, le renforcement musculaire, etc.

Quels sont les résultats et les problèmes liés à ceux-ci dans les travaux trouvés?

C’est ici qu’apparaissent les problèmes : dans la majorité des travaux qui étudient les
différents traitements qui existent, les résultats sont très peu concluants. D’une part car les
études scientifiques (qui testent différents traitements sur des groupes de musiciens qui
souffrent de TMS) sont très peu nombreuses. Et celles qui existent n’arrivent pas à prouver
le fonctionnement d’aucun traitement, ou l’absence de traitement par ailleurs. Se sont
souvent uniquement de petites tendances qui sont mises en avant mais jamais rien de
concluant.

Quelques exemples:

1. Dans le travail de bachelor de deux étudiantes HES en physiothérapie Laura

ROGGO et Mathilde PFEFFERLE, intitulé Les troubles Musculo-squelettiques chez
les étudiants en musique, elles démontrent bien que “les troubles
musculo-squelettiques sont présents chez 70% des étudiants questionnés” (p. 2).
Elles émettent alors trois hypothèses sur l’importance de l'échauffement, du sport et
si l’instrument à un impact.
À la fin de leur travail, elles concluent de manière suivante “Nous constatons que
nous n’avons pas de résultats statistiquement significatifs à nos trois
hypothèses. De ce fait nous ne pouvons pas répondre à notre question de recherche
et affirmer dans l’état actuel que les TMS chez les étudiants dépendent de leur
pratique instrumentale”. (p. 35)

2. Un autre travail d’Alexia POIRIER, Impact de la prévention impliquant l’aspect

postural sur l’intensité des douleurs musculo-squelettiques chez les violonistes et
altistes jouant dans un orchestre, conclue elle aussi à la fin de son mémoire : “La
réalisation de cette revue, englobant exclusivement des études pilotes, ne permet
pas de donner une conclusion sur l’impact de la prévention, incluant l’aspect
postural, sur l’intensité de la douleur musculo-squelettique chez les violonistes et
altistes jouant dans un orchestre”
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3. Alaric MORINO-LAUDRIN, La place du contrôle moteur dans le traitement des

troubles musculo-squelettiques chez les musiciens.,
Conclusion : “L’état actuel de la recherche ne permet pas de recommander cette
approche plus spécifiquement qu’une autre”

III. Conclusion

Comme j’ai pu le découvrir dans cette première recherche qui avait pour but de
survoler le sujet que je voulais aborder et aussi de trouver différentes sources, je me suis
rendu compte de plusieurs choses. Tout d’abord je ne suis pas le premier à m’être posé la
question, il existe déjà des revues et articles scientifiques, mais aussi des étudiants qui en
ont fait leur objet de recherche. Deuxièmement, le sujet de ma recherche (TMS chez les
musiciens, est un domaine qui touche énormément de musiciens, donc c’est un sujet très
pertinent non seulement pour moi mais pour tous les musiciens. Troisièmement, j’ai vu qu’il
existe déjà plusieurs méthodes et traitements liés aux TMS. toutefois, ce qui me pose le plus
de souci est le grand manque de résultats concluants sur la recherche. Il y existe aussi des
travaux et opinions biaisés, les physiothérapeutes défendant la physiothérapie, de même
pour l’ostéopathie, etc.
Je trouve donc un peu redondant de tout simplement faire un travail de recherche sur les
troubles musculosquelettiques en tant que tel, car il existe déjà des travaux d’étudiants sur
le sujet et je pense pas pouvoir faire mieux en vue de la taille du travail et il n’y a pas de
raison pour que mes résultats soient plus concluant que les autres. C’est pourquoi je
voudrais plutôt faire un travail plus personnel sur ma propre expérience. En effet depuis
quelques mois je souffre de tendinites au membres supérieurs (épicondylite et épitrochléite),
et je trouve peut-être pertinent de faire un ‘témoignage’ ou une comparaison à la théorie
avec mon TMS spécifique. Il serait impossible de faire de vraies conclusions scientifiques
basées seulement sur mon expérience et les méthodes qui m’ont aidé, ou les choses qui ont
causé mes problèmes. Cependant nous avons vu que même les études qui étudient des
groupes de musiciens ne sont de toute façon pas concluantes. Je pourrais ainsi partager
mon expérience, afin d’encourager le lecteur à trouver ses propres solutions, en me basant
sur les sources de recherche existantes ou les sources médicales que j’ai pu recevoir durant
ma propre expérience.
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Les troubles Musculo-squelettiques chez les étudiants en musique

D: 2015
A: Laura ROGGO et Mathilde PFEFFERLE
N: Travail de Bachelor
C: Travail de recherche sur les TMS chez les étudiants en musique
E: Confirmer des hypothèses sur la cause/solutions aux TMS

Impact de la prévention impliquant l’aspect postural sur l’intensité des douleurs

musculo-squelettiques chez les violonistes et altistes jouant dans un orchestre
D: 2022
A: Alexia POIRIER
N: Mémoire
C: Une revue systématique de la littérature
E: l’impact que pourrait avoir la prévention, incluant une éducation posturale ou des
exercices posturaux, sur l’intensité de la douleur musculosquelettique chez les violonistes et
altistes

La place du contrôle moteur dans le traitement des troubles musculo-squelettiques chez les
musiciens.
D: 2020
A: Alaric MORINO-LAUDRIN
N: Mémoire
C: Analyse d’études
E: Dans quelle mesure la rééducation sensorimotrice (RSM) permet-elle de réduire les TMS
du quadrant supérieur chez les musiciens ?

Musculoskeletal and neuromuscular conditions of instrumental musician

D: 1996
A: Bejjani, F. J., Kaye, G. M., & Benham
N: Journal/archives médicales
C: Archives of Physical Medicine an rehabilitation
E: analyse des TMS