Vous êtes sur la page 1sur 34

No 47 - 7e ANNÉE - JANVIER 64

YANG

l'Empe reu r Fû Hi

Le Principe Unique de lo Philosophie


et la Science d'Extrême-Orient
- YIN-YANG -

Le Centre lgnoramus
LA LA l 'USINE
COOPÉRATION LIBRAIRIE
OHSAWA - FRANCE
MACROBIOTIQUE OHSAWA

vous présentent
leurs meilleurs · vœux

Confére n ces hebd o madaires


tous les mercredis,
au Musée So c i a L
5, rue Las-Cases, Paris 7"
métro Solférin o
Participation : 2,50 fr .

YIN -YANG 1

Rédacliou : (;. M ,\ .).), \ '/' 1

2
- YIN-YANG -

Connaître son 1gnorance est la


meilleure part de la connaissance.

Être ignorant de cela est une


incurable ma ladie .

Celui qui voit cette maladie en est


tout de suite guéri ...
Lao Tseu.

SOYEZ MEMBRE DU CENTRE


IGNORAMUS

A partir de ce mois-ci , inclus ,


les Membres du Centre rec evront
les cours du Pr Ohsawa cha qu e mois .

la carte de Membre Part icipant 100 fr., donne droit: au servic e de la rev ue,
des cours, à 10 °/o de rem ise sur tout achat à la libra ir ie, à 5 oj 0 sur les camps
d e vacances , plus info rma tions spéci a les et avant ages divers.

la carte de Membre Actif 70 fr., donne droit au se rvic e de la revue et des


cours.

3
-- YIN-YANG --

Vous êtes tous sampako ... .. . .. . . .. . .. . p. 6


par C. OHSA WA

La diététique macrobiotique du Pr Ohsawa p. 8


par le Dr PARODI

Qui avez-vous été en 63 p. 16


par C. OHSAWA

Ceux qui aiment la laideur . ............. . . p. 19


par C. OHSA WA

Du monisme au dualisme .. . .... . ..... . .. . p. 24


par 1.-C. LERCH

Apprenez à découvrir ....... . ...... .... . . . p. 22


par André KARQUEL

4
-- YIN-YANG --

A mes amis .maorobiotiques de ·Paris ·e t de France.

Chers amis, chères amies,

Merci beaucoup .p our vos lettres. Je su is très heureux que vous conti-
nuiez les études de la philosophie d e la •liberté et de la justice ent r e vous.
Nos cours sont uniques dans le monde entier, on y appre nd comment fa bri-
quer la lampe 'merveilleuse d' Al adin, le tapis volant, le cc Sésam e ouv r e-
toi n, ·e·tc ... Ou encore, si vous préfé rez, •l a cl ef du Royaume des Sept Cieux
grâce à cel a vou s ·pouvez guérir toute maladie dite incurable. Mais avez-
vous ·compris la valeur de cette philosophie sans pareille ? Il n'y a aucun
médecin qui puisse guérir ·Je diabète, l'asthme, la cataracte, le rhumatisme,
le caillou des ·r eins, etc ... Pas même un simple acné ou une verrue.~ Sans
parler des cancers des maladies cardiaques des ulcères tropicaux... Mais
vous vous pouvez guérir n'importe quelle maladie avec cette philosophie.
J'ai consacré toute ma vie jusqu'à ce jour de mes 71 ans pour vous appren-
dre cette philosophie, gratuitement, en dépensant des millions chaque
année, mais vous, VOUS NE OEVEZ PAS LA DOiNiNER GRATUITEMENT!
Les civilisés n'apprécient pas •Ce qui est gratuit : l'air, la lumière, l'eau ...
Ce qui est bon marché : céréales complètes, sel de mer ... Je ne donne plus
des conseils gratuitement ! Vin après yang. S'il y a quelqu'un qui désire
avoir directement et personne)lement recours à moi il doit tout d'abord
verser S 250 comme admission à mon école par ·correspond ;:m ~ e ! § 25!1
par mois et S 2.500 à la disparition des .symptômes ip':1!1'll~l'l "':'l" ~ :;;. Tout
cet argent est une contribution à notre mouvement, pas un sous pour
frais personnels ! J'ai changé m3. méthode d'enseignem ent en Occident.
J'ai appris cette nouvelle méthode grâce à l'ingratitude des Occidentaux.
Tout change ! Essayons cette méthode dans notre ·p etite école de la rue
Lamartine qui est beaucoup <plus précieuse que notre chère Sorbonne !
Les Occidentaux manquer.t du sens de gratitude, totalement ! Ils sont
aveugles. Vous qui m'aidez totalement désintéressés dans ce mouvement
vous êtes exceptionnels. Madame L. qui m'a offert un million il y a 7 ans
à la disparition de ses symptômes qui dataient de 23 ans, Madame C.
qui m'a offert trente millions à sa première rencontre, sont exceptionnelles.
Je me suis trompé. Je croyais que tous l·es Occidentaux étaient pareils.
Loin de cela ils sont tous aux antipodes de ces deux Belges et de vous.
Voilà la véritable cause de tous les maux et de toutes les maladies des
civilisés. Nous devons nous efforcer de la guérir. Nous devons inventer une
nouvelle méthode 'Plus efficac·e ! C'est votre tour ! Vous qu i connaissez la
mentalité des .civilisés vous devez m'apprendre.
G . OHSAWA.
- YIN-YANG ~

vous
ÊTES San = t r ois

TOUS P aku = b lanc


en j aponais

SAMPAKU
Je ,f ais de mon mieux, je m'efforce d'enseigner la !Philosophie dialec-
tique tet pratique d'Extrême-Orient qui est la èlef de toute transmutation.
Cette dialectique nous montre comment transformer le malheur en bon-
heu_r,. Mais on ne, m'écoute pas, on ne me comprend pas <! Pourquoi cette
incompréhension univ erselle ? Sur 'les grands 'b oulevards de Paris, dans les
longues avenues de New-York il y a ~ beaucoup de sampakus, il y en a trop !
Tous les sampakus auront une fin tragique, sans tex·c eption ! Ils sont trop
nombreux ! En Occident tout le tmonde est sampaku ! 'La civilisation est
sampaku, la scie·nce l'est aussi ! 'Tout le monde a ·peur et la vie est ·l'incer-
titude ! Vous êtes sampakus, tous, plus ou moins ! Tou~s .Jes civilisés vont
suivre le destin de Kennedy ou à tpeu près ! Ne comprenez vous pas encore
le bonheur d'avoir appris lia macrobiotique qui guérit le sampaku ?
Le Président du « Yamiuri Il, l'un des six ,pJus grands journaux du
Japon, m'a souvent critiqué en ces termes : << vous ·parlez toujours de
quelque chose qui ne se .produira 'Qu'au bout de dix ta nnées. C'est trop pour
nous '! Ce qu'il nous faut c'est un événement qui va se produire dans les
24 h. : » Il a raison puisqu'il est ,journaliste. Ma .prédiction de la mort
t ragique du Président Kennedy a été faite trop tôt : trois ans ! Pourtant,
il y a seulement trois mois, 1e 18 août, j'en ai parlé en public au « Frecdom
House 11, notre Centre de IN·ew-Vork. Un grand journal new-yorkais le
« ·New-York Heraldl Tribune ,, le même Jour a présenté une longue înter-
view de moi, qui relatait ·c ette prédiction. Cet article a été reproduît un
peu <p artout, mais c'était ,quand même trop tôt .!
Dix heures avant la tragéd ie j'ai répété ma prédiction à un cio mes
amis M. S. VASUOKAI le <p lus grand leader du mouvement traditionn el du
Japon. ,c'était le soir à 18 heures dans mon bureau.
Dix iheures plus tard on annonçait la tragédie. Jef de Gand, un étu-
diant belge du Principe Unique qui est actuellement au C. 1. de Tokyo me
téléphona 1pour lme dir·e qu'il avait été réveil'lé ·à 4 heures du rnalm par
un ·r êve d'assassinat. Et maintenant il venait d'apprendre 11ar la radio
la mort de Kennedy. Cette tragédie était évidente pour nous d ntJII s des
années. Mais ,p ourquoi .c ette incompréhension générale ? En Exlnlrno-Orlcnt
tout le monde connaît depuis des milliers d'années la signlhcml 1111 de

6
- YIN-YANG -

J. Kennedy
Lincoln, !!iller, Staline, Diem
f{as se m avaient le même regard
que f{enn e dy, le re,qa rd de s
destins tragiques . ..

J acqueline K .
Comme à l'horizo n , le poinl
blanc sur la mer annonce la
tempête, le blanc sous les urux·
annonce un avenir pé nible . ..

« sampaku n. Mais on ne sait pas ,LE ,POURQUOI du sampaku. Je l'ai expli-


qué tP hysiologiqu ement, biologiquement, d'après le Principe Unique. Vous
m'avez entendu plusieu rs fois. Et vous restez indifférents ! Vous qui êtes
plus ou moins sampaku !
Vous finirez tragiquement tôt ou tard, si vous ne .pouvez pas compren-
dre, assimiler la philosophie de la médecine d'Extrême-Orient. Si vous êtes
malade ou malheureux, c'est dire que tvous êtes en train de payer votre
fin tragique à tempérament, le malheur à crédit !
Pourquoi ? Pourquoi cette incompréhension gènérale en Occident ?
Rr~gardez les photos de Marylin Monroë, d'Hitler, de 'Staline, de Marie-
Antoinette, de Lincoln du Président Diem, du Général Kassem, de Kennedy,
etc ... Ou encore les photos des malfaiteurs dans les quotidiens ou encore
allez dans n'importe ·quel poste aux Etat-Unis vous verrez l·es photos des
« wanted 11 (hors-la-loi recherchés) : l'ls sont tous sampaku !
Pou,rquoi ne vous guérissez-vous ,p as 'vous-mêmes avant tout ? Il est
facile de guérir sampaku sans opération sanglante ·ni médicament seule-
ment avec des ·plats macrobiotiques...
Si vous êtes sauvés de cette tragédie avenir écrivez-moi.
G. OHSAWA.

Dans notre prochain n" : Vous avez tué Kennedy.

7
-- YIN-YANG --

LA DIÉTÉTIQUE
MACR.OBIOTIQUE
DU ({l)llll§A\ W A
pal' le D1' PAROD I

<< ••• C'est du professeur ÜHSAWA que je tiens les notions que je crois les
plus vraies sur la maladie, la santé, l' alimenlai'ion et lui en resterai toujours
très reconnaissant.
] e n'ai jamais écouté une de ses causewies sans en retirer quelque principe
ou enseignement qui me paraissait remarquable.
Des observations faites sur moi et sur des malades m 'ont persuadé du très
grand intérêt de la diététique macrob-iotique et des principes qui en constiluenb
la base >>.
DocTEUR P. PARODI.

1. Alimentation stricte à observer


pendant 3 semaines 1 mois
En gros, cEjtte alrumentatiün qUJi est une a~p~plication de Ia philosaphle
d'Extrême•Orient, comporte 70 à 90 % de •aé réaJ es complèt es (on nl'e nlève que
le gros son) et 30 à 10 % de légumes secs ou ve:ts. On cl!oit r·especter cetbe
prop.ortion à chaque repas.

Céréales.
Blé sous forme de : pain COIIlliPJe t (au levainJ), pâtes• complè tes , crêpes ,
beignèts, cous<eous.. sem.ouùe , gal.att,es ...
Riz ~oo~let).
Orge : (couSicous, semoule) .
Flocons d'avoine.
Millet (•Cuill'e comme Le riz ou à la vapeur) .
Sanrasin (K:rèpes, beignets,, crèmes•).
Seig~e .
Maïs : (polenta).
Cuisson du riz compZet
Mettre 1 vol. de ll'iZ et 2 vol. à 2 vol. 1/2 d'eau. Me t lir i\ 1'1'1 1,11 l'roide e t
por'ter .à l'ébUINdtion. Laisser bouiillir penldlant 5 m. à feu n ormn.l . l '1 1l s couwir
hermétiquement et rédui!Te à !';out pe>tit feu pendant 1 h. 1/2 : l'<'"''d ol~ avoir
collliPLètemen~ disparu, saler à moi.tié de la ·c utsson.

8
YI\-YAi\G

on peut aussi' fake dorer Je riz dans un peu d!'hui:le et le mettre ensuite
diire~tementl dans l'eau boui]1ante (toUijours 2 vol. 1/2 dl'ea·UI pour 1 vol. de
rilz). Sa1er à moitié de la cuisson.
Tous les plats d e céréales doirvent ê~re très cui'ts et mâdh és: longuement.
Les beignets et f•l1i tu res sont pe::rn:s à concli tion de hien les saler.

légumes.
1o Secs
Prendre a;ssez souvent (tous les deux jours<) un peu de pois·chiches ou de
lentHles ; cuire beau(oUJp . Si· les lenti.Hes donnent des fermentations les pas-
se:-. Prendre des lenc,iHes. perti1tes 0du Puy).
Ne p:endre ni hacicots, ni fèves, ni ,petits pois, ni pois cassés. On peut
cuire ·Jes, lerrt~Hes en même temps que le riz.
2° Autres légumes :
Les plus recom1TltJJ17J{lables sont :
Carottes, naveJ\Is , potiron, oi:gnon, ai l, salsilfis, poireaux , choux blancs,
épinards d'hlver.
Ne jamais p ~endr e de : tomates, aube:'lgin.es, pomme'S' de terre.
A déoon,se~rler : as[per,ges,, haricots, arti1chauts, concombres , piments,
choux roUiges, betteraves.
Tous les !légumes verr)s doivent être cui rts à 1'étotliffé, ruvec un peu d'huile,
sans eaUI (oUI t>rès p eu) et, bi~n wlés. En prendre bous les jours en petite quan,.
tité (1 à 2 cuillères à soupe) poul' ruDcompagner les céréales .

Viande . Poisson • Œufs.


A S.lJLDIPrimer: tout â fai J au début du régime, pendant 1 mo:s.

Beurre . lait . laitage · Fromage.


A suJI:iwimer éga,, em ent.

Fruits . Crudités.
A SUIPprimer totalement, a;us.sL pendant 1 mois, sauf , tous les jours un
peu de persil e"
quelques; feuiJ.les de pissenli11J (à défaut mâche où chi,corée) .
1

Sucre.
A SU:P!Primer sous toutes ses formes.

Condiments.
Supprimer : poi:vre, pi1ment, curey.
Permis : cumin, saur an, noix musc~e,, thY'm. laurier, oignon revenu,
basi1dc, -ca:nelle .
Saler nonma1ement a;vec s el marin non r,af!finé si< possi1ble.

Boissons.
A rédtüre le iPlUS possilible.
Boire toujourrs Clhauid! eti non sucré.
Ne ja;mais boire en mangeant.
A supprimecr : jus de frui1ts, limonades, etc .. . , oaié, chocoliaiJs, laii, eaux
miln€mles, vin,, bière.
P,r endre : eau naturelle, menthe, thym, armoi.se, « Ohiba » très léger
sans sUJCre, OUI c hicorée, ou mieux mélaiJJge d''Un ti,ers d'orge -

9
- YIN-YANG -

1/3 Lentmes - 1/3 pois-ichtohes. GniUer comme du calfé et mou-


dre ; taire bouiùlir 5 à 10 rni1I11U1tes a.cvec un peu de cane!Je en
poudlre.
Boire simplemen't un peu en fin de repas : 1/2 verre par
exemple.
Le mieux eS'j~ de se régler sur la diurèse : tanrt que l'on a plus de 2 à 3
mi1ct.ions de quantité normale par 24 heures, c'est que l'on boit t:-OIP, ou que
les plat1s contienmen'' tr op de l]quides (saUif cependant au débL~ J où il y a
toujours déperdition d'eau par J.'org1ai11isme, même si: l'~')port de liqu:itdes n'est
pas exa,géré). Mai·s au bout! d'une di,zaime de jours, on n e doit {IJa.S uriner plUJS
de ldeux ou trois1 fois en 24 heures.
C'est le point le plus impartpnt du 1·égime :
n est normaJ de r ester a.u début pendant 8 à 10 jours a;vec une
sensation pén~b1e de soirf, à 1a;quelle il faut r ésister.
Les boi1ssons s1ans sucre 6 ~ même très amères sonJt alo:-s délideuses,
et deviennent le des·s ert.
Les mai,ns doivent être sèc'hes e~ la transpiration di~S~paraître.
Corps gras.
Aucun COJ"PS gra;s a,niJmal.
Four la cu:iiSIÎne, prenldlre de 1'•hUJi.le d'olive Cou tournesol ou sésame).
Pour les fritur es on peUl!; pre!lldre de l.'ihUile d'ara~~ide 0moins .ciller).
Ne p oo pr·endre d'huile crue (au début).
P·a s de margarine.
Oli'Ves noi.Jres conservées au sel (lp.a;s plus d'une cü!Zlaine par jour).
Pour la cUJi.sine, itl n e taut guère d€/passer un total de 2 cUi l<lères à sol.l[le
d'hul,Je par pers onne et par jour.

Fruits secs.
Ne pas prellldre Cni noix, ni figue ni amenJde, nt 31brkots, secs).
PAS DE VlNA]GIRE NJ: CITRON daru; les assaisonnerrnents.
Enfin, NEOEJSSITE DE MAC'HER LONGUEMENT CHAQUE BOUOHEE.
Au bélmt ],a r estriiCition de boissons rend la bouche sèche et" la mas t1<oation
assez d.hlfiJCille, mai& il faut persévérer et :wec le temps, la. salive devient
plus aJbondante.

2. - Atténuations que l'on peut apporter


après 1 mois.
Céréales.
Poo de changemenbs.

légumes.
Pas de changements.

Œufs.
On peub on ;prendre 1 ou 2 pa~ semaine, ou incor.P r() wvw clt ·.'l céréales
fjcrêpes, serrnouùe au four).

10
YIN-YAKG -

laitages.
,EJssm'er de ne pas p•ren.dre de beurre,, pas de lait ou de Jait ca~11é, ni1 de
yog'houl"t, ni de fromage genre p etit Suis.se, Gercvais, etiC.
On peut pre!11dre de temps en tempSI en pet~te qua,nt:ii~é du vrai froma;ge
(gruyère, roquefort, tomme, pwrmesan, ca;m81llllbert, fromage de brebis sec).

Viande - Poisson.
Une ou 2 fo:1s: par semaine en rpeti<te quaJi ~i<té Cp.oisoon surtout, de prérfé-
rellice : sardine, hareng, sole, mou:es). Pour la viande, p ;~éfér er le poLiilet et
le mouton.

Fruits.
Les plus aoceptalbles sont : châtaignes, pommes frui•t , fraises, mûres,
cassis, myrtl:i'Lles . En p:renant rarementll (1/3 pomme •tous les deux jours par
exeriliPle), ,préféra.b:e de les couper, les :fiajre tremper quelques h eures dans
de l'eau sru1ée, puts les fai re cuire à toUi~ p etit f eu diaoo leur propre jus, en
salant un peu.
JaJmais d'oranges, anani8JS, bananes, pa;rnplemousse, fig ue, figues de barb~
rie, maru:Larines, ctt~ons.

Crudités.
Cresson, Dhilcorée, mâlc'he, pissenü~. en petite quantité.
De même, d eux ou trois raid.i·s au début du TEjp·as .

Sucre.
Si l'on est bten rétaJbli, on peut prendre queLquetots un peu de miel.
On peut a,ussi de temps• en temps fair e un plat de semoule au four sucré
av~ des rai•S>i'ns secs e " gJa::-:nL ·l:!Jvec des frutts c uits daoo un peu d'eau salée.

Boissons.
Continuer d'être stric t, mais de temps en temps un peu de vin est pernnis.
En fin de repas, pa;r exemp le : un rpeu de frœna.ge et de vm rouge.
De teiiliJJS en temps du pouù6c avec un bon Bordeaux ou bien une sole ou
moules wvec vin blanc sec.
Toujours prendre peu de vin er; en association avec fromage (sec et salé),
œUif, poisson ou viande.
De toute façon en fin de repas un peu de vin et de fromage sont moins
nocilfs qu'·une orange par exemple, ou qu'un yo:glhourt.

Corps gras.
Pas de changements : •cependa.rJI•. le beurre cUit et salé que les Bretons
ma111geno avec des cTiêpes de sarrasin ou que les marocains mei'Jtent dans le
couscoUJS est 31CCeptalble et vaut mieux dans cette aJi.lmen~ation que Je beurre
cru.

Fruits secs et oléagineux.


Olives n oires au sel permises.
D2 t 2;nps en temps, iPrendre quelques amandes ou noise·~tes , mais toujours
grioJ.léee e~t sal,ées et en petite quantité.
·Rai~Sins secs, per·m is dans cous'c ous ou plat de semoule par exemple.
:Evitez notx, a~br~cotJs et figues sèches.

11
Une fois bten 11étrub1i, si L'on est bien strilct en semaine , on peut être plus
large de temps à autre (dans Les. limMles inid.iquées).
SI LES TROUBLEJS RIEPARAUSSElNT, IL FAUT RElPRJENDRE L 'ALIMEN-
TAUON DU DEBUT.

3. Erreurs le plus souvent commises


dans cette alimentation.
- Trop d'huile dans la cuiss.on : s'en terri.:- à un maxinnUJID de deux cuil-
lères à SOlliPe par personne et par jour.
- On mange en trop. grande quantité, et s•ans mâc h er slllffisa,mment, ce
qulJ augmente la soif.
- On p rend trop de légumes ver ts : s'en tenir à deUJX cuillères à soupe
11)ar r®as. Les corusidérer plutôt! oomme un assaisonnement Toujours
maintenir }a proportion de 70 à 90 % de céréales cornlplètes.
- On p r épare les pl•a ts awec trop d'eau. En général, les céréales doivent
ê tre assez sèc'he.s pour donner une bonne prilSe à la mastication (et
.cependalli:J tres cuitJes).
- Comme quelques crudités sont permises., on en prend trop ; pal' exem-
ple : une assiette entlière de salade de cresson ou de p~ssen!ilt, alors
que deux ou trois feuilles suffisent.
- On fame trop violemment au d.élbti J dlans la rest:i·ction des boissons,
es1pémnt guérir ,plus vite, puis on lâic'he brusquement le régime en
a.va'Jant dies !ioti'es de liquide et des kilos de fruLts : trés oongereux
(risque d'œdème grruve).
- On: ne guérit pas plus v1,1e en forçant à l'excès - le teiillpS est
nécessaill'e :
.. . dieme mois très s•tricts... deux ans de surv·eillrunce abtenUve et sans
g!1os écart ... mais ce n'estl guère qu'après dix ·a ns qu'on peut faire ce
qu'on veult .. .
Pour les vieŒ.rards et les enfants, les r estriiC'tions: de liquide doLvcent être
beaucoup moins strictes. Iùs peuvent •Éjgalement prendre un :peu plus de frui·t,
de miel ~t de laita.ge, et moi·n s de sel.
Quanld ill est né~essaire d'augmenter l.a dOSe de sel, il faut l'aJbsotiber sous
la forme d'un mélange de sés:a.me et de sel, dont void la pr@arati·on :
- alcheter du sésame non décortiqué. Le faill'e légèrement griller dans
une poêle à peUt feu, en remuaJit constaJIIliment (•comme des amandes);
- d'autre part, rédUJire eni poUJdre fine du sel marin, et le faJ1re griller
p1œ fortemen t pour rre diéshydl!'a.ter ;
- mé1anger sésame et sel, à raison de 4 ·cuHlères à soqpe de sésame pour
une de sel en poUJdre ;
- Mettre dans un mo~tier et réduire le sésame toub en lncor'J)orant le
sel au fur et à mesure ; ne pa.s frawer trop fort pour n e pa.<; fa.ire sortir
~'ihuiùe du sésa.me. (On peut faire aussû maudire 1c méhm gc dans un
moulin à calfé) ;
- ,gamder dans une boîte hermétique.
- On le prend méLangé à une peti1te quan ti•té di'U~llm nt, au cours du
repas, à la dose de 1 à 10 cuillerées à oalfoé par jonr.
(3 cillllerées. par jour est une bonne moye nne) .

12
- YIN-YANG -

4. Réactions possibles à connaÎtre


au début de cette alimentation.
- Sens·a tion de failb1esses, jambes C'OUJpées, en partie d'origi,n e ;psYJCJhique,
et dû également à la di.rninut;ton du volume du sang circuùant, dispa-
raît aUJ bout de 15 jours à 1 m,•i, ·.
- Souvent) •r alentis•sement du pouls, surtou!J s i l'on P:~·end assez de sel
: sans danger.
- Maux de têt.e, les premiers jours eornme peiJidant un jeûne.
- Etat nauséeux,, souwent mêlille v.o missements alitmentaires ou bilieux :
dégoût des céréa~ ·es : ne pas s'inquiéter ; manger très peu ; attendre
que1ques jours• que l'appétit revi•enne ; continuer à travailler.
- Elpis taxis saignements de nez : quelquefois Hématémèse (vomiissement
de sal11g) ou pr ésenJ~e de sanJg dam;, les seLles ; vu aussi un cas: d'ol~or­
I1hrugie (écou'ernen·t du sang prur l'orei1l!e) ·; il y a généralement amélio-
ration des signes a<près. ces petites crises .
- Surtout chez les jeu n es filles, arrê t très frélquent des règles, variant
de 1 à 6 mois, r eparaissen t spontanémenj) ; quelqueifois, chez l'homme
petite périO'de d 'im!Puis·sa.nce, ayan t. sans doute la même signiifi,cation.
- Constipat:on t~ès fréquenœ au début, due à la déshydratation et à la
dlillTiinution du volUIIDe alÏIIDentaire ; aucune ilmportance ; ne prendre
aUJCun laxatif ; sans daJnger, car pas de protéïnes antrna~les ; attendre
pal~iemment que les sel1es reparaissent et se régula;risent, ce qu1 ne
manque pas d'arriiVer. Au bout de quelque temps, il y a aussi désodo-
risation: des selles.
- Desqua.mation fmfuracée (!chute de petites lameHes transparentes à
la sutiaee de la peau) .
- Amaigrissement presque const.antl pentiant le ' P:ernier mois.
- Que1quefois c'hez les rhumatisants, relcrudesœ nce pa&sa>gèèe des dou-
leurs eb tumélfaiCtion articuLaires.
- Au point de vue pscv!Chiique, presque toujours péri10de d"irrita.bilité et
de p essLrnisrne due à la sensation de soilf. Abandon très fréquent du
régime à cette période. Il suffit d'être prévenu pour pe rsévérer.
- Diminution du teiiliPS de sommeiil. ; souvent rêves plus1 fréquents au
début. Quelquefois très vite, au contraire, disparition des insomnies.
- Souvent les urines, .n:Jême si leur volUJIDe est no11ma.l, sont rès colorées
et très .chargées de sédiments de toutes sortes.. Redevi ennent limpides
a-près deux ou troi•s semaines, mais doi1vent rester foiJICées. Quelquefois
i:rriotation V!és:ioale légère .
- Ne pas oublier d'œr'l'éter tout médi)r.J(lment pendant le régi-me.
- Quelquefois brusque ré3,JCtion fé bri.1e pendant 24 ou 48 heures, cessant
brusquement aussi sans autres sLgnes.
- Malgré la sensation de f.attgue du début, ill œt nécessai!re de continuer
là tra;vaiJler et se fory::ell' à faire un peu de travaJfJ ou exercice physique
tous les jO'UV's.
Dangereux de continuer 11 absorber ~es produits animaux, alors qu'on
réduit les liquides et augmentle le seV.

13
-- YI N-YANG --

5. Quelques objections courantes


concernant ce régime.
l o - Insuffisance de protéïnes a nima les.
Les rprotéïnes végétrules, sont suffisantes, les alCi des annnes des céréales
et des l•égunnineu:ses ClentiHes, poix dhiches par exerr~ple) é\lanrtJ complémentai•res
(voilr Trémol:ière).
Certains végéta111X ont même une valeur de « SU(pplémentatioTh des céréa-
les » sutplérieure à 'OelJe de la viande ou du l ait, par exempl·e les tourteaux
de sésaJme et de tournesol {traJVaUIX cLe Mme Randoin) ; se ules 1es protéïnes
de l'œlllf, leur sont supérieures.
Les aliJments die « supQ:>létmentation » des céréaJes son t <eeUIX qui apportent
à l'organisme les é léments que les céréales ne contdennem ;pas.

2 ° - Insuffisance de vitamin e C.
De récent traJVaux ja.ponais• et anglais ont montré l'existence dans le son
des cé!1éales d'une « Provitrumine » G, résis,t.ant< à plus de 1 50~ et à partir
de ù.a.quelQe l'o!1ganisme peut fair•e Ia synthèse de la vit~ne C.
D 'auke part, .p résen ce c!Jans les aliJments d'une peti:te qua.ntité journa-
lière de per si~ e t de p.issenl.it, .n otaJmJm ent !bien .plus .rilc.hes e n VitaJffiine C,
qu e les oranges, tomates, etc ... , e t taccompag.IJJée dl'une égale riches·se en
ViotJaJJnine A.
Les a u tres vitaJJTiines sont très slllf·fis,rumment ,r.e:présentées, notaJJTiment
Jes Vit.:~;mi.n es B et PP qu1 se troUIVent 1dians le son des •céréaLes, et Vita;mine
E danJS .le ger;m e.
Pour la Vi•tami!l!e D : germes des céréaJes 'complètes, et flocons di'avoine.
N.-B . -- Ne pas prenidre des• .g ermes de lbLé en IP1us, se con tenter de ceux
contenus dans les ICéi1éales cOIIJiplètes.
Enfin!, Vi tanüne du .g roupe F par les :a.cide·s gras in,s aturés des huiles
végétales . Ces acides .g ras à dou/ble lia.dson 'faJVorisent ll-U&Si rema.cquablement
le métabolism e d.u c h olestérol ; Jes 'huiles les plus :recammanldables à ce point
de vue sont les· 1nxiJ.es de sésaJJTie et de tournesol ; et aussi d'oli'Ve ;
nocivité dans :ce domaine d es: corps• .gras •animaux et de ~a margarine (travaux
publiés en 1957 dans' le 'b ulleti.nJ de l'Insti,tut d"Hygièoo AHmentai.re de Mme
Ranrdoin).

3 " - Crainte que la restriction des boissons ne «fatigue» le rein.


O'est le ·c ontraire. Ra<PIJelons ,J:es exce1lenûs r és·u ltats du r égime sec de
Volhard! dans la n~lhrite aigüe dliffuse (les Allem~ds vont jusqu'à 7 et 10
jours de régilme sec).
D'autre part, le l'ein a une ·eapajcit!é d!'eJrorétto!l! du Cb Na (Ohlarure de
sodium) supérieure à celle que l'on: croit gé!l!éralement (travaux des Allemands
à BUickenwald ra;ro:>or té par le D v Bayle dans' « Gr-oiiX ga.mmée contre Cadu-
cée ») -- (Volhard avai-t été nomme eX\I)ert! 3JU 'I1r~bun;ali de Nuremberg et
rapporte les conclusions de ces travaux).
Gerùatns sujets p euvent él:iimineP 30 grammes et même plus d e CJ. Na
par litre d'urine.

14
YIN-YANG -

Or , l'alimen tation oéréalienne, même a'Vec quatre ou cilllq c uillerées à calfé


cLe sésaJJTie-sel par jour, n e col111por te pa s plUiS de 10 à •15 g ralffiiilles de Cl Na p ar
jour, ce qUi est tout à f·a i t n ormal.

6. - Conclusions.
iEnfin, n e p as p erdre de vue que 'les d onn ées du p rob:èm e aüm en t1a i.re
com~or tent rme part im m ense d'i:o~ onnues et q u e le pllliS sage d a ns ·c e do-
m a ine es-t de se référer a u x équilibres altmentai:es traJd:itionnels quand ceu x-
ci se sont révélés: capables de produiTe des raJc-es fortes.
Les bases de ce r ég~me sont justement -ce])e de l'aliimenta ti10n tracLitJon-
n al1e de n rnnbreuses p opulations paysannes vilgoureus es tant en Europe qu'en
Orient et Extrême-Or~ent. Ces équm:bres soll!t boulever sés dans tout l'Occi-
dent ou à .peu près. Les éqUiilibres a limenrtai•r es auraieTht dû n 'être modifiés
qu'avec u n e extrême p rudence.
Les éléments •Vari aJbles de cette alimentation, selon les tempéram ents ou
la m ala.die , son& avanit towt les quantitês d 'ea u et de seb ; puis les proportions
r e~atives des qua n tiés de •céréales ou légLUmes ; e t évidemment les moments
où , pour u n même m a lrude, il faut cha.Diger les proportions de ces diiVers élé-
ments.
Docteu r P ierre PARODI.
Ancien externe .des hôpitau x de T ouiouse .

Question de Me OH SAWA

L'huile est-elle yin ou yang ?


si yin, pourquoi a-t-elfe beaucoup de calories ?

15
- YIN-YANG -

Oui avez-vous été en 63 ?


OUI ETES-VOUS ?•

Oui serez-vous en 64 ?•
par G. Ohsawa

Votre vie est-elle un rêve, un cauchemar horrible, un vrai


rêve amusant et splendide ou se situe-t-elle stupidement
à l'opposé du rêve ?
J'ai distribué, dans le monde, la poule qui pond des œufs
d'or. Des milliers et des dizaines de milliers de gens ont
accueilli cette poule à bras ouverts. Un de ces œufs d'or
est la " Macrobiotique " qui donne la vraie santé, la
jeunesse, la beauté et le meilleur jugement. la poule qui
pond ces œufs est le Principe Unique.
Mais on trouve, par le monde, une douzaine de catégories
de personnes :

1
Ceux qui ne comprennent
pas du tout la valeur de
cette poule et de ces œufs.
-+-

2
Ceux qui ont laissé échapper
la poule. ~

Dessins d' Enselme

16
- YIN-YANG -

3 Ceux qui ont éventré la


poule espérant y trouver
des milliers d'œufs.
4 Ceux qui vendent les œufs
au prix fort (exploiteurs).

5 Ceux qui ne pensent pas


à nourrir la poule. 6 Ceux qui mangent l'œuf
sans partager.

7 8
Ceux qui le Ceux qui le
gardent avec contemplent
importa nee seulement,
dans un sans le
coffre-fort. consommer.

17
- YIN-YANG -

Ceux qui me p!"essent


9 Ceux qui ne couvent pas les
œufs pOUl" distdbuel" les 10 constamment de leu!"
donne!" une pou 1e aux
poussins.
œufs plus g!"os.

~ Ceux qui ont cette poule


11 Ceux qui ont oublie!" de
!"emel"ciel".
12 sans pa!"eille, qui consom-
ment !"égulièl"ement l'œuf
et qui !"estent mécontents.

Peut-être appartenez vous à aucune de ces catégories ;


mais je veux que vous réfléchissiez encore une fois
profondément.
G. OHSAWA.

18
- YIN-YANG -

CEUX
QUI
AIMENT
LA LAIDEUR
par G. OHSAWA

d'aime .l a 1laideur, ,Je mal, !J'injustice, auta'"t que la .b eauté, le •bien et


la ·j ustice ;
Je .p réfère la faiblesse·, l'ignorance, la !pauvreté à l'intelligenc.e la force
et 'l'abondance :
d'aime infiniment plus le malofaiteur, lie trompeu-r, le menteur que le
bienfai~eur .q ui ne •c ause 1 p as de déception.
J'ad:m ire l'infidèle autant ·,q ue ,Je fidèl e,
d'estime la trahison )plus que la 'loyauté,
d'aime 1e révolté, le lpr.o testataire, beaucoup p·Jus que le non-réy_olté,
l'acceptant.
Ce sont l'inégalité, Jl'hostilité et ,J'esclavage .q ue je 1p réfère à l'égalité,
la fraternité, 11a liberté. C'est le .chaos .q ue j'admire .p lus que l'ordre.
Mon amour, -c 'est d'aimer .l'arrogance· l'ingratitude le non-sens, plus
que 'la modestie, la !1e;connaissance·, le ·bon-sens.
(Etes-vous d'accord ? tous ? sans exception).
(Pas tunel ISeule !objection f.).
(Bon, très bien, je suis très heureux).
Mais je préfère le malheur au bonheur : la diffit:ulté et !l'impossible
et le désagrément à -la facilité, au ,possibl·e, à l'agréable.
Je iles aime, les admire, ,Jes 1estime beaucoup ·p·lus que leurs contraires,
oui bea,u•coup, beaucoup plus, -oui infiniment et mille fois ...
·P ourquoi ,?
Ah, voilà l'ignorant que ,j'aime tant !
Mais )pourquoi .non <?
Si je ne .les aimais pas !beaucoup .p lus .q ue -l eurs tlontraires je •n 'aurais
pas de raison d'être en visite ni de séjourner ici.

19
YIN-YANG -

Si ceux-là n'existent pas, il est Hnpossible que ceux-ci existent.


Ils ne .s ont q1ue les deux côtés d'une même chose
Ils sont soit 'i a \fac-e·, soit lei dos l'un de l'autre ;
·Sr, ~el dos ou ·l'intérieur 1n'existe pas,
Comment l'autre côté )peut-il exister ?
lils sont tous complémentaires .l 'un de l'autre,
Ils sont le dessus et ·Je dessous l'un de l'autre.
c .omment »a tête peut-eUe .exister sans !•es pieds ?
c .e que j'aime c'est le dos ou l'envers qui supporte la face ou le visage
que 1l'on 1aime tant.
Aimeriez-v.o us :vo·t re femme belle de face, laide de dos ?
<< Oui » ? Alors vous aimez un masqu e.
Aimeri·e z-vous votre mari parce qu'il est aimable ?
Alors votre mari sera a~mé par beaucoup d'autres femmes, comme
vous 'l'aimez.
Alors :la compétition d'amour 1est inévitable,
11 1les aimera lui 'a ussi comm e vous aimez l'aimable.
Vous ne -l e savez pas ? Quel malheur !

Lorsque ~'ai 1lu << le Portrait de Dorian Gray » d'Oscar Wilde, une
ligne m'a surpris.
<< Je suis heureuse 11.
C'est ,._ parole ~·une i.fille.
Dans ~ces mots, j'ai senti quelque chose qui me choquait,
EJI.e est aimée ide <Doria·n Gray. !Et eUe· dit : (< Je suis heureuse. 11
Ce bonheur, me demandai-je, 1est-il 1le bonheur lui-même, pour elle
seule ? Un bonheur 1causé par une seule personne n'est 1pas le véritable
bonheur •Cela incite 'l es 1autres à la jalousie et se tr'ansforme tôt ou
ta·l1d en tragédi-e.
Le bonheur occidental c'est donc le malheur des autres ?
Ce n'est pas :Je bonheur n<> 7.
Je comprends aujourd'hu i, quarante ans après la ·J.e cture du << Portrait
de Dorian Gray », que l·e bonheur occidental est le malheur vu du 7"'•
ciel. Voilà pourquoi il y a tant de ,m alheurs et tant de crimes en
Occident, la guerre, les impôts, la mobilisation, les gangsters ...
Voilà pou,rquoi j'aime ·I'O•ccident, ~moi 1qui aime ·tes difficultés, les plus
grands désagréments, .c omme un étudiant aime :tes exercices de mathé·
matiques ·l'es plus difficiles. --
Je vous aime, rmes chers << •Civilisés 11,
Vous êtes beaucoup plus cruels, plus sages .p lus ignorant, plus ingrats
et •plus r.mpolis que les << !Primitifs ».
Je suis fou des ·<< civilisés »...
Les extrêmes s'attirent : 1es << civilisés 11 et les u primitifs ».
Tout est réciproque, tout est complémentaire dans ~ce monde relatif.
L·es u civilisés » aiment aussi les ;tt primitifs »,

20
- YIN-YANG

Ils ohangent leurs! cadeaux ...


Les uns offrent des rc oquilles, des ·p ierres, du thé, du café, du tabac,
des f·l"uits, :la peau ·du cadavre d'un animal, et les ,p erles . ils n'ont
pas autre ·chose.
Les autres offrent ·des :liqueurs, le cinéma, des produits de beauté,
des pistolets, des 'bombes des instruments meurtriers.
Les noirs et 11es colorés d'avant-garde sont heureux avec\ des 1p roduits
de beauté, r.o uge pour les mains .e t noirs pour les yeux ...
Les blancs sont conte-n ts avec la .pe·a u d'un .c adavre :ou un collier de
coquillages, ou d'une .curieus-e façon de fumer, de fruits tropicaux,
qui nourrissent 1fortifie11·t; ~a ·<< mentalité 'P rimitive », ou de ·l a paresse
qui ne travaille rp as ~a terre (puisqu'ils sont ·tes enfants héritiers de
la grande richesse de la ·Nature).
C'est l'échang-e Hbre entre le paon et le corbeau.
C'est amusant 1à voir.
La réalité :dépasse la fi·c tion.
Regardez .Ja scène.
Le rideau est levé.
C'est la scène 11a plus amusante, la plus 'Passionnante, la plus saisis·
sante de l'a tragi-comédie ·que ·n ous allons v-o ir : la chute d'une gran·
diosa civiHsation.
Sil·ence, s'il vou's 1plait.
Ot·e·z vos chapeaux.
Et bonne année...
G. OHSAWA.

Questions de Me OHSA WA

Pourquoi l'homme révasse-t-il ?

*
L'utéw s et les ovaires sont à l'intérieur,
tandis que les testicules sont à r extérieur, pourquoi ?

*
Classez de yin à yang les larmes, l'urine, la sueur.

21
-:;- YIN-YANG -

L'auteur de
11 L'ALCHIMISTE DU NOUVEL AGE "
André Karquel Â~fr;~UI,Û ti
déc6-UtL._i~ ee 4ui e~~ue fD.u~
P-6-Ud c~è""e led t;eu.Jt ...

Le Rig-Véda rappelle que peur avoir Le droit de transmett~e la ~onnais;­


sance, iJ1 faut cœnprend!re que •c ette connaissance , a un pr~x qm est, a
chaque étape de notre évolution, le renonc.e ment a la fam1lle au no:n,
c'est-à-dire à la fierté d e la caste, du milieu , etc.:. et, enfin, le, plus d1ffic1~e
du renoncement à l'influence que l'on peut .avo1r. H faut operer ces trms
détachements et' vivre comme si l'on n'etait pas Jétaché,. c'est-à-dire :omme
si l'on se livrait à l'a,mbiüon p01ur atteindre à la conna1ssance.
Mais le premier pas est le silence et l'attention.
Nous vivons en ce mœnent en Europe. Nous nous appuyons sur notre
qualité d'Européen, sur notre qualité d'homme appartenant à ~a race blan-
ohe. En nous a,g glomérant à un ensemble, nous transféron s les r esp onsa-
bi:ités sur cet ensemlble, et nous é·chappons à notre solitude en nous agran-
dissant par l'appartenance à cette collectivité. Nou.s agissons de même
dans divers domaines. Si nous occupons un poste rmportant, nous nous
agrandissons par notre fonction, si nous sommes r iches , nous nous appuyons
sur notre fortune . Mais de toute f açon et dans tous les cas nous demeurons
aussi i:gnoranrts, aussi · se~u:ls. E.t si par les boul~vers:ments n:ondiaux, nous
devenons apatride, ou si nous perdons notre sltuatwn, ou s1 nous perdons
notre fortune nous nous retrouvons misérables et désemparés. Il faut
donc déjà co~prendre dans notre qualité d'Européen et d'homme de race
blanche, ce que nous attachons à cette qruaUté, et dans quel.le mesiUre .:ette
qualité recouvre un vide, un manque.
Nous n ous attaquons aux gouvernements, mais nous sommes responsa-
bles de la présence des hommes qui sont memlbres de ces gouvernemen ts.
Nous n'oserions jamais juger nos proches sur un acte ou deux. Nous
ne somrrnes pas au fait des questions qu'ils ont à traiter, nous les condam-
nons sans rémission.
ID.s méritent peut-être notre condamnation., mais lorsque dans notre
état d'i-gnorance nous les condamnons, nous ne fai son s en réalité que nous
condamner nous-'ffiêmes. Des guerres, des troubles éclatent un peu partout
dans le monde. Nous nous demdndons .:e qu'il faut .rmre 7 ~·ommenl fane
cesser ces troubles ? Quelle solution aidopter , et nous nous demandons
surtout qu'est~ce qu'il faut pens.er des é·v én ements.

22
YIN-YANG -

Il y a d'abord un problème de con s-cience qui doit se poser : S'il y a


la guerre quelque part, c'est qu'il y a dans les deux camps des gens qui se
prêtent à la guerre. Or qu'est-ce que J,a guerre sinon l'opposition, la dualité!
Cette opposition et -cet te dualité ne sont projetées à l'extérieur que parce
que les hommes la portent en eux.
Comment voulons-nous juger sainement la guerre si, nous-mêmes, nous
portons en nous cett e duali té .e t cette oppo·s ition ? Commençons done à
résoudre en nous-mêmes et pour nous-'ffiêmes ce problème de dualité. Dans
ce cas-là, ce problème une fois résülu, seulement nous pourrons juger sai-
nement de la guerre. Mais tant que ce problème n'est pas résolu, nous
serons nous-mêmes la duaQité et l'opposition dans le monde et, par consé-
quent, pa.rticipant à cet esprit qui conduit à la guerre et à ce titre respon-
sables de toutes les guerres, des actt:s qu'eJ.les entraînent et de leurs
conséquences.
Les conséquences sont grandes. Il y a lieu de les examiner avec atten-
tion car elles dépassent ce que nous avons l'habitude d'observer. Elles
dépassent ce que nous croyons être les limites de ce monde. Elles pertu~r­
bent la ph)'lchologie, la biologie et le ohamp magnétique qui nous maintient
dans un ·r éseau de conditions existentielLes particulières né:cessaires aux
différentes étapes de no1Jre évolution .
Mais en général, toutes :c es conditions sont mal connues et nous ne
pouvons pa rvenir à les bien connaître qu'en nous livrant à une étude de
nous-<mêmes qui nous fera découvrir les lois e.t les principes de la vie dans
le processus mouvant de sa manifestation.
Il y a là un approfond1ssement de nous-mêmes qui exige de nous une
très grande vigilance, une vigilance quotidiennement entretenue, où que
nous soyons, queUe que soit not·re oeoupation, quelles que soient nos
responsabilités.
André KARQUEL.

Questions de M" OHSAWA

Pourquoi la vie de l'abeille femelle est-elle vingt fois plus longue


que la vie de l'abeille mâle ?

Pourquoi l'enfant élevé au bi/Jeron est-il d'une constitution yin ?

23
- YIN- YANG

Et rien au monde ne dure


Qu'un éternel changement.
Racan.


Du mon1sme
au

dualisme
paJ Jean-Claude
LEACH

Mythe de la Genèse.
Au commencement des temps, tout allait bien au Paradis. Toute chose
existait selon le « Tao » (la Loi). Vhomme anosi, dont il est dit « Un
immense flam:beau semlbl!able à une étoile est tombé d'a ns les soul'ces des
eaux, et ·c elles-ci sont devenues amères.... »
L'homme participa d'abord à la conscience universelle. Il ne parvenait
pas encore à détacher sa conscience mentalie individuelle de la conscience
univers·elle. Il vivait d.ans un état syncrétique (l'environ était lui, il était
l'environ). Il ne pensait pas encore. Il n'admettait pas un2 frontière entre
le moi et le non-moi, entre son corps et les choses, en1Jre l'espace et l'infini,
entre le temps et l'éternité.
Puis il f~t rexpérien·ce de tout cela. Son corps d'abord. De ce complexe
de sensations constantes qui se déplaçaient toujours avec lui, il en induisit
l'exi:stence de son corps.
Il sépara son corps des autres choses. De moniste, il devint dualiste et
sépara toute Chose dans l'univers à cause de sa conscience mentale.
Il devint alors prisonnier de sa consdenoe mEjlttale, de l'espace et du
temps (-catégories de l'entendement dhez Kant). Il devint conscience de
cons'Cience. Ainsi, lorsqu'il allait pieds nus, dans les allées diu jardin, ses
pieds animés par la •conscience universelle évitaient incons-ciemment les
objets qui auraient pu lies blesser, dès lors que sa consrcience mentale sépara
toute chose, il fut obHgé de se protèger, ses pieds perdirent la capacité de
connaître le sol qu'ils foulaient-
Tant et si bien qu'il fut ohassé du paradis. C"est-à-<dire : il ne fut
chassé de nulle part, mais simplement il changea la qualité de sa •con scien-
ce. De moni:ste il devint dualiste. Il véou•t à contre courant de l'ordre
uniV'errsel.
Le geste qu'il faisait était toujours un peu à côté comme un trait dans
un calque qui s'est dépLacé quand on nous a poussé le coude. Il vécut de

24
YIN-YANG -

relat·i:ons incertaines et décalées d'avec l!e reste de l'Univers. Il chercha


à réintégrer le bonheur en empruntant les longs déiourrs de l'expérimen-
tation scientifique.

L'homme incertain.
Tout dans la nature a une phase de croissance et de décroissance, mais
si on a blessé les racines, rien ne saurait vivre. C'est ce qui arriva pour
l'·homme. Ainsi l'1homme flottant chercha désespérément quelque chose de
constant parmi les constantes mobilités . D'où cette conscience inquiète à
l'affût d'·un salut, d'une force, d'un Dieu capable de la sauver de ce long
et douloureux voyage psydhique. -
« L'incertitude de nos voies nous toul'menta toute la vie » écrit Gide.
L'homme incertain est celui qui est sorti de l'ordre universel.
L'homme commença à se jet.e r dans la dialectique scientifique. Mais
les. explications sdentifiqu<es de l'Univers sont hypothétiques, incomplètes
et mcer.t aines et elles nous laissent insatisfaits. D'où l'immense protestation
de l'existentalisme moderne qui ne se situe plu au jardin primitif mais dans
un jardin pub:ic .. . « Nou s étions un. tas d'existants génés, embarrassés de
nous-mêmes, nous n'avions pas la moindre raison d'être là, ni les uns, ni
les autres, chacun •existant confus, vaguement inguiet, se sentaLt de trop
par rapport aux autres ... » « Exister, c'est être de trop pa·r ce que c'est être
san~ né-cess i~, sans raison aucune. J e pourrais ne pas exister, c'est pour-
quül mon exltence ·e st absurde contingente, gratuite ... » « La Nausée » a
précisément pour cause cette dècouV)erte d'une absurdité qui n'est pas dans
l'·e sprit seulement mais dans les choses, qui est ·l 'essen·c e même des choses ...
« L'aburdité ce n'était pas une idée dans ma tête ni un souffle de
voix, ma!s ce long serpent mort à mes pieds, ce serpent d~ bois (la racine)»
« Les ex1stants se lmssent rencontrer mais on ne peut jamai les déduire ... »
Quelle admirable confession devant l'éohec de la pe nsée moderne alors
que le XIX" siècle vivait dans la fi erté des découvertes de la scie~ce lie
XX' siècle est celui du doute, de l'angoisse et de la « nausée ». (yin après
yang) .
Admirable symptôme du désarroi de la conscience contemooraine thè-
me de la I'évolte ·et du suicide Clhez Camus , de la << N auS'ée »-chez S~rtre.
Déj.à d'ailleurs Pascal s'inq1uiétait : « Je m'effraie et m'étonne de me voir
1ci plutôt que là, à présent plutôt que lors ... >>
, Ainsi la c;o~science humaine s'interroge à nouveau. Mais J .-P. Sartre
na p~s pu penetrer dans la terre promise. L'un comme l'au.tre se sont
heurtes a un « Mur »... J.~P . Sartre a cherehé à retrouver du monde une
vision primitiv·e (réduction éïd'étiq1ue, exp. du gant, du visage dans la glace,
etc ... )
Mais il aboutit au désespoir parce qu'U ignore la constitution de
l'univers.
Par contre, par la connaissa nce de la constitution de l'univers nous
pouvons retrouver une vision h eureuse et harmonieuse en sautant de
l'espace danrs l'infini, du temps dans l'éternité.

la philosophie orientale.
Il f·a ut apprendre à l'Ocddent la philosophie orientale. Le premier pas
dans cette voie consiste à éûudier l'alimentation, considérée au Japon

25
- YIN-YANG

comme l'a rt divin de la vie, basé sur le « Tao » ou ordre de l'univers. Ern
Occident, l'alimentation est un p laisir, voire même une distraction, alors
qu'en Orient on la considère comme un besoin sacl'é. Ceux qui viennent
de falire ce qu'ils appellent « un bon repas » montrent d'ailleurs par leurs
traits fatigués qu'ils sont intoxiqués par la nourriture qu'ils ont prise.
Leurs propos ne t émoignent pas non plus de la lucidité de leur intelligence.
On voit ainsi que la santé et JP. jugement liés selon l'adage européen :
« une âme saine dans un corps sain » sont influencés par l'alimentation
dont l'importance ne doit échapper à personne. Les vrais maîtres des
cuisines orientales préparent des plats non seulement exquis pour ceux
dont les papilles gustatives n'ont pas été abîmées par l'akool ou les épices ,
mais capables d'affermi·r la santé et, par suite, le bonheur conformément
aux Principes de la macrobiotique. L e r égime des monastères Zen au Japon
est, du reste, appelé Syorin Ryori, ee qui veut dire « cuisine qui améliore \
le jugement ». « Si l'industrie alimentaire pouvait produire une nourriture
ma•crabiotique, elle aœomplirait la première révolution d e ce genre et
mènerait la première guerre totale à l>a ma1adie et à la misère ... » dit
le Pr. Ohsawa. Tout est là !
Autrefois, les es•c laves se révoltaient pour devenir libres, aujourd'hui
les hQ!Ylmes se révoltent pour devenir esclaves. Le bonheur et le malheur,
la maladie et la santé, la liberté et l'esdav•age ne dépendent que de notre
attitude dans la vi e et dan s nos adivitès . Celles•ci sont dictées en dernier
.r essort nar notre compréhen sion de la constitution de l'1univers, mais il
n'existe· pas d'univ ersité où nous puissions apprendre à penser correcte-
ment. La vie est pourtant merveilleu se. Et l'homme a détruit son bonheur.
L'enfer est psyclhique comm e le découvre un personn age de J .P. Sartre
dans « Huit dos ». Il décou l•e de J.a m entalité de ceux qui ignorent la cons-
titution de l'univers et de s·es lois.

Deux types de connais san ce


dont l'une eng lobe l'autre.
Selon la philosophie universitaire il existe d eux types de connaissance.
la connaissance discursive qui nous perm et au moyen du discours d' ap-
préhend er les objets du dehors c'est la méthode scientifique . Ce moyen de
con n aîtn~ nous conduit à aC'cu mu' er un grand nombre de r enseignements
sur un objet donné , tout en ne rendant comute que partiellement de cet
objet. Ce type de connaissance est relat if. limité et imparfait.
- la connaissance .intluitive, qu i selon Berg~on « nous permet de pénétrer à
l'intérieur des dbjets pour coïncider avec ce qu'ils ont d'unique et par
conséquent d'inexprimable . » Ce moyen de connaissance nous permet de
sauter dans l'obj et pour n e p•'.u s faire qu'un avec :ui.
La connaissance discursive correspond aux 6 premières étapes du
jugement, et la connaissance intuitive à la 7"", qui de plus engloh2 les
autr es, selon la spirale des jugements du Pr. Ohsawa.
L e processus de l a pen sée selon la logiqu e forme~le, processu s enseigné
en Occident dans t-outes les écoles et univer sités, est ·1.e suivant : on étudie
un phénomène à part en faisant abstraction d e ses r el a ti on s avc•c les a'utres
phénomènes, ·en l'observ ant avec le plus de minuti e possible et en s'aidant
au besoin d'instruments permettant de saisir et de noter le m aximum de
détails. Cette fa çon de faire est appliquée à un grand nombre de phéno-
mènes - c'est l' analyse.
Puis, on groupe l'ensembl-e de ces phén omènes ainsi étudiés et on
s'efforce d'en faire un tout compréhensible de façon à obtenir une vision

26
YIN-YANG

plus unifiée, moins chaotiqu'= des c'hoses - c'est la synthèse. Cette synthèse
est une tentative d'unification qui est toujours imparfaite puisque l'étude
plus approndie des phénomènes déjà observés p eut modifier ladite syn-
thèse de même que l'étude de nouveaux phénomènes. Cette syntJhèse est
pe11pétueHement sujette à revision et dans le cours du temps les conclusions
que 1'-on a élaborées peuvent se t-ransformer en condusions ad/Verses sans
que l'on puiss e affirmer toutefois en toute objectivité, gue les nouvelles
conclusions admises sont p lus valables que les précédentes. C'est la di·a lec-
tique formerl e matérialiste utilisant la connaissance dicursive et correspon-
dant aux 6 premières étapes du jugement.
Selon la logique universelle paradoxale (en apparence seulement) le
processus de la pensée doit être inversé, « converti ». Ain si, au lieu de
procéder à la construction H'lusoire d'une unité épihémère, à partir de
matériaux multiples dits phénomènes ou faits on doit avant tout acquérir
la vision synthètique véritable, un ifi•c atrice de toutes choses, en s'efforçant
par la connaissance in tuitive de développer le jugement Sluprêrne (7 '"• étape
du jugement) qui est la compréhension intime et vivante du Principe de
Pantarei et de son concept yin-yang, ess entiellement dynamique, L'esprit
alors sort d'une dual ité 'l'lon avouée pour pénétrer dans un monisme r éel.
C'est la syn t hèse universelle véritable. Cet esprit synthètique universel
est le point :e plus imp ort ant à atteindre da n s notre existence et on devrait
s'efforc-er d e l'atteindre avan t tout, de toutes nos forct~s : « eh erc'hez t out
d'abord 2e royaum2 des cieux , le r este vous sera donné p ar surcroît.. . »
Mais notre système d'éducation au lieu de n ous aider et de nous en cou-
rager à atteindre ce but s'efforce par tous les m oyens, tou t a u contraire.
de nous maintenir dans les basses ét ap-es du j1u.gement, et encourage avan t
tout, au nom d'un,e obj ectivité apparente, l'e3prit analytique qui tue toute
vie. Une telle attitude a amené ]''humanité à développer jusqu'à un haut
niveau les sciences et les t edhniques, but que l'on croyait primordial et
sohaitab:e : mais actuellement on se désespère puisque t'on s'est rendu
compte q~e les t echniques ne peuvent être utilisées à bon escient par les
h ommes a cause d·~ leur bas jugement. Il faut donc opérer une « conver-
sion », de dualistes, devenir monistes non pas conceptuellement mais en
fait en s'eff orçant de dlévelopp·2r la vision yin-yang de toute chose, vision
essentJell-2ment dynam1que. Tout notre système d'éducation est à refaire.
U~·~ fois acqu is cet esJ?rit unive~sel syntétique, on peut analyser les phéno-
mencs du monde rcla~1f, perfect10nner les techniques jusqu'à un haut degré
ce qlll, alors, ne ropn:scnte plus aucun danger pour l'humanité ces techni-
ques étant dorénavant ulilisées en a ccor d avec un repère 1~niversel et
avec la véritable nature de l'homme. Il ne s'agit pas de revenir au mode
de vic des cavernes ct de rejoter ce que nous savons, mais de développer
notre jugement,. d'opérer une mu.t.ation de la pensée décisive, qui nous
p~rn:e!te de vo1r, ùe contrôler et d'adapter à notre véritable nature ainsi
dev01lee, les grandeurs de la civilisation technicienne.
Jean-Claude LERCH.

27
- YIN-YANG

Voyage to the beginning "


Lisez ce livre le plus vite poss~ble « Voyage to the beginning »
(1958 New-York) par Edgar Snow.
Edgar Snow est parti des Etats-Unis à l'âge de 22 ans. Il se rendit à
Shangaï po1ur quelques semaines mais en fait il y resta 13 ans ! Il devint
l'ami de Mao-'Tse-Toung, Clhu en laï, Gan:dldhi, Nehru, etc ...
Je le croyais un simple j ourna liste. Loin de cela ! Il est presque notre
ami . du Principe Unique, il connaît Yin et Yang ! Il a étudié les sept
grands stratèges de la Chine, Svn-Tse, etc ... Il est considéré comme le véri-
t able frère de la révolution chinoise. Sans Snow la révolution chinoise qui
a établi une nation de 700.000.000 d'âmes n'auraient pas été réalisée si
vite ! Lisez ce Uvre, vous y trouverez un bon échantillon de vie heureuse,
aventureuse et joyeuse. Le p1us grand bonheur vient seulement après la
plus grande spéculation ! La plus grande joie après le p'lus grand danger !
L'homme de la justice absolue ne connaît ni le mot « courag e » ni le mot
« peur » ! Il s'amuse ! La vie est amusante, c'est pourquoi la vie est belle !
Si vous connaissez ce qu'est la peur ou le courage vous êtes malhonnête
et criminel !
Snow parle comme moi : « L'homme doit grandir de jour en jour,
l'homme doit créer ou produire quelque chose tous les jours. S'il cesse sa
productivité et sa créativité il n'est qu'1un es-clave ou qu'un cadavre qui
gaspille la nourriture, pire qu'un esclave même, c'est un criminel ! « La
créativité ou productivité c'est la vie du Principe Unique. Si vous ne pro-
gressez pas à chaque instant, si vous passez votre temps, même une minute
ou une seconde sans créer quelque chose d'amuant, d'admirable ou de pro-
fond, vous êtes tueur de vous-"IDême ! Lisez « Voyage to the beginning ».
G. OHSAWA .
.
« Propos sur « Esotérisme et Symyole >> - SohwaUer de Lubicz - 6,00 F.
E sotérisme ne signifie pas nécessairement secret impénétrable. L'ésoté-
risme est 'le côté spirituel, le côté que l"on ne perçoit pas directement, il
faut se préparer pour le saisir, l'entendre et le sentir. Ce pouvoir ne peut
s'a-c quérir que par le contrôle de l'lhomme sur sa nature animale. L'ésoté-
risme n'est pas une doctrine mais un ensem'ble qui ne cède ses joyaux sans

28
YIN-YANG -

r~clamer du,_dis·~1ple une culture de l'intel'l igence et du coeur. Cette faculté


~entendre, 1 msh~:ct et d e l~ traduir~ cérébraleme_nt porte le nom d'intu.i
hon. s;e n est qu_ a, œ.t~e setLe conditwn que l'être humain pourra accéder
au trone de l'a llberatwn.
Dans . lll; parfaite tradition égyptienne cet ouvrage ex•prime sous un
vooable d1ffe~ent des loi s f~:mdamentales qu'un famili-e r du principe unique
retrouv~ touJours ave~ satlsfacbon. Chacun pourra y découvrir: le passage
sl!scephble d~ lm serv1r de fil conducteur pour donner de plu'S en plus à s
v1e un sens J'Oyeux et cons.tvuctif. a
« Actualité de l'apoca~ypse » - Henry d'Allaines 9,00 F .
L'ère du poisson se termine nous sommes de plein pied dans celle du
v-erseau. Dans les livres , S<;tcrés et les nombreuses prophéties, des des-c rip-
bons concordantes et pree1ses nous appor_tent maintenant la certitude ue
nous entrons dans J.es te.rnps « apocaly:phques >>. q
. Des pério~es
,,. t~ouJ;> les paraiss,ent bien s'approcher et n'être plus
m~mtena_nt tres e.01gnees . Considerons les prophètes de La Salette de
Samte Hildegarde, d e Saint Malachie, de Prernil, de Catherine Emme;ic:h.
Profiton_s de ces avertissements provenant d'une connaissance intuïiv 1
pour faire en sorte d'être prêts. e
Et être p~êt est avant tout œuvrer aJU maximum pour introduire par-
t~ut la cons,tl.tut~on-concepbon de l'univers ; le principe unique. Tout
d ab<;>rd en l ap~ hquant md1v1due1lement de la faç on la p:us probante et
ensuit~ de .mamfester par son comportement l'exemple vivant d t
comprehenswn. e no _re

Que ce livre puisse nous convaincre qu'il n'y a plus de temps à perdre.
Jean BIRCKE'L.

Question de Me OHSA WA

Si l'on met du sel dans l'eau/


le point d'ébul!itiun s'élève, pourquoi ?

Dans le monde de l'insecte,


le mâle est toujours victime de la femelle, pourquoi ?

29
- YIN-YANG -

Le Cours de Philosophie
et de Médecine d'Extrême-Orient
Cguide pratique>
de G. OHSAWA, est paru
en vente au CENTRE ICNORAMUS - Prix : 30 francs (port en sus)

LA LIBRAIRIE OHSA WA
8, rue Lamartine
(exp éditions dan s le m onde entier)

vous propose les dernières parutions,


notamment

e 30 millions de siècles de vie


de André de Cayeux

e La bombe atomique et l'avenir de l'homme


de Karl Jaspers

e L'énergie et la matière vivante


de Stéphane Lupasco

e Le monde du zen
de Nancy Wilson Ross

e L'alchimiste du nouvel âge


de André Karquel

e La Chine en marche
de Edgar Snow

30
- YIN-YANG -

Il Abonnez-vous, abonnez votre famille, --~


abonnez vos amis !
Nom:
Adresse:
(très lisible)

Je souscris un abonnement à Yin- Yang pour 10 numéros,


soit 20 francs, le / 64.
Je désire que mon abonnement parte :
- du prochain n° à paraÎtre ;
- du n° du mois de
(so ulign ez ·votre choix)

Je joins fe présent règlement, soit 20 francs, par virement


'
pos t a 11 man d a t -1e tt re, c h eque, comp t an t . m ode
(s oulig nez votre
de paiem ent)

Nom :
Adresse :
(l n'.<~ li .'l ih11•)

Je souscris un abonnement à Yin- Yang pour 10 numéros,


soit 20 francs, le / 64.
Je désire que mon abonnement parte :
du prochain n" à paraÎtre ;
- du n " du mois de
(son fi.g nez ·votre choix)

Je joins fe présent règlement, soit 20 francs, par virement


Postal mandat-lettre chèque comptant mode
1 1 1
(soulignez_votre
de patentent) •

Il
N.•B.- Tout règlement doit être libellé à l'ordre de
CENTRE IGNORAMUS, 8, rue Lamartine, Paris 9 " _j
31
YIN-YANG -

CENTRE INTERNATIONAL IGNORAMUS


8, Rue lamartine , PARIS 9' - Tél. lAM 54-31
FRANCE :
Ohsawa-France (U), à Vouarces, par Anglure (Marne).
Centre Ignoramus. 8, rue Lamartine, Paris (9e).
La Coopération Macrobiotique « Les Trois Epis » (Ml, 10 bis, rue
Lamartine, Paris (9e).
Guen-Mai (R), 2 bis, rue de l'Abbaye, Paris (6e).
Yamato (R), 38, rue Nollet, P a ris (17e).
Librairie Ohsawa, 8, rue Lamartine (expédition dans le monde er.tier de tout ouvrage)
Mangez Sain (M), 13, allée de la Fontaine, Ste-Geneviève-des-Bois (Seine-&-Oise) .
Zen Restaurant, 40, rue du Faubourg-Montmartre, Paris ( 10" ).

ALLEMAGNE :
Mlle Arnoldi (E), 113, a, Hauptra sse . Heidelberg.
Docteur Henning, 97. Jarrestrasse, Hamburg.
Dr. P. Martin, 30, Asgardstrasse, München (C. I.l.
ANGLETERRE :
Trustin Foods Ld, 59. Station Raad , Winschmore Hill, London N . 21.
Mrs Rosa Takagi, 75, Kenton Street, Russel Sq, London W. C. 1.
ESPAGNE:
Mr. Bouvant. Auberge Vacances « La Tarde », Plana de San
Jéronimo Javéa, Alicante.
ITALIE:
Mlle H. Onoda , Via del Vantaggio 7, Rome.
Mme Baccolis, Largo Spinelli 5, Rome.
SUEDE :
Ilse Clausnitzer, 83, Vaastmannug. Stockholm.
U.S.A. :
« Musubi » (R) 61, W. 56 th Street, New-York, N. Y.
Ohsawa Foundation , P. O. Box 238, Chico (Ca lifornie).
Azuma Inc. (M. F.) 802, Lexington Ave., New- York, N. Y.
Chico San Inc. (N. F. E.l 64, Fifth Avenue, Chico (Californie).
Michio Kushi, Nippon Services, 13 West 46th Street, New-York.
Mr. Tommy f\lakayama, Restaurant Zen Macrobiotics, 5621 Hollywood Blvd,
Hollywood 28 Calif.
Ohsawa-Fondation of N. Y., 61 West 56 Th Street, New-York.
Alma Baumann, 1793 Modack-Chico (Californie).
JAPON:
Nippon C. I , 8, K as umityo, Minatoku, Tokyo.
Sinsei-Kai, 7, Dezima Hamadori, Sakai, Osaka.
Anbara (C. I.) , 6, Sironodi, Tolcushima (Revue « De la Santé à la
Pa.i x ») .
Hedes-Ohiso, Kanagawa , japon .
BRESIL:
Casa Longavida , Rua Const. Furtado 351. Liberdado, Sao Paulo.
INDE:
Mr. R.-T. Saklath, 9. Graat Lane, Calcutta.
(C. I.J : Centre Ignoramus. - (0. F.) : Fondation Ohsawa. - (C. 0.) :
Centre Observ.
(R) : Restaurant. - (M.) : Ma gasin de produits Ohsawa. - Œ.l : Editeur.
(U.) : Usine de produits Ohsawa. - (S) : Sanarant.

32 lM P. L-EMAIRE • sE:;o:,o,NNF Dépôt légal 585

Vous aimerez peut-être aussi