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République de Côte d’Ivoire

Union – Discipline - Travail

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche


Scientifique

École Supérieure d’Industrie

EXPOSE DE FERMENTATION

THÈME :

L’UTILISATION DE SACCHAROMYCES
CEREVICAE DANS LA FABRICATION D’UN
ALIMENT : CAS DE LA FABRICATION DE LA
PRÉSENTÉ PAR : BIERE
KOFFI KOUADIO BEROS ENSEIGNANT :
KROKO KOUADIO DIEUDONNE ANICET
Dr. CISSE BRAHIMA
N’GUESSAN ARMEL

Elèves ingénieur 2ème année STGP

Année Académique : 2021-2022


TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES .......................................................................................................... i

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

I. GENERALITES SUR SACCHAROMYCES CEREVISIAE ........................................... 2

1. Description ...................................................................................................................... 2

2. Historique ........................................................................................................................ 2

3. Métabolisme .................................................................................................................... 2

II. LA FABRICATION DE LA BIERE ................................................................................. 3

1. Les ingrédients de la bière et leurs rôles ......................................................................... 3

1.1. L’orge ....................................................................................................................... 3

1.2. Le houblon ............................................................................................................... 4

1.3. Les levures ............................................................................................................... 5

1.4. L’eau ........................................................................................................................ 5

2. Les étapes de la fabrication de la bière............................................................................ 6

3. Le rôle de Saccharomyces cerevisiae dans la fermentation de la bière ........................ 12

CONCLUSION ........................................................................................................................ 14

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................... ii

WEBOGRAPHIE ....................................................................................................................... ii

i
INTRODUCTION
La fabrication d'un grand nombre de produits alimentaires s'appuie sur le métabolisme
de microorganismes, que l'on peut regrouper sous le terme de microflore positive. Celle-ci
intervient dans l'élaboration de certains aliments par fermentation et/ou contribution au
processus d'affinage (fromage ou charcuterie). Ces organismes « utiles » jouent un rôle
important, d'une part, dans la conservation des produits, d'autre part, dans l'acquisition de leur
typicité sensorielle. Parmi cette flore positive, certains micro-organismes sont
particulièrement étudiés, telles les bactéries lactiques (par exemple, Lactococcus lactis) et les
micromycètes d'affinage (par exemple, Geotrichum candidum) ou de fermentation (par
exemple, Saccharomyces cerevisiae).

Saccharomyces cerevisiae est utilisé dans la fermentation alcoolique pour la


fabrication de boisson alcoolique notamment la bière qui fera l’objet de notre étude dans ce
document. Ainsi la question que l’on pourrait se poser est : Quel rôle joue Saccharomyces
cerevisiae dans la fabrication de la bière ?

Dans ce document, nous ferons une description de Saccharomyces cerevisiae, nous


présenterons les étapes de la fabrication de la bière et nous montrerons le rôle que ce
microorganisme dans la fabrication de la bière.

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I. GENERALITES SUR SACCHAROMYCES CEREVISIAE
1. Description

Saccharomyces cerevisiae est un microorganisme eucaryote unicellulaire, se


présentant sous forme de cellules isolées, ovoïdes à arrondies, longues de 6 à 12 µm et larges
de 6 à 8 µm. À l'état naturel, on retrouve Saccharomyces cerevisiae principalement sur les
fruits comme les raisins et sur la grande majorité des écorces d'arbres (par exemple sur le
chêne).

2. Historique

Au XIXe siècle, les boulangers obtenaient leur levure auprès des brasseurs de bière, et
cela leur permettaient de faire leur pain grâce à la « fermentation sucrée » comme pour le
Kaisersemmel, aussi nommé le petit pain de l’empereur, qui ne possède généralement pas
l’aigreur produite par l’acidification typique des lactobacilles. Cependant, les brasseurs de
bière sont progressivement passés de la levure de fermentation haute (S. cerevisiae) à la
levure de fermentation basse (S. pastorianus), ce qui a entraîné une pénurie de levures
boulangères.

Les progrès de la microbiologie à la suite des travaux de Louis Pasteur ont conduit à
améliorer la culture de souches pures. En effet, en 1879, la Grande-Bretagne a introduit des
cuves spécialisées pour la production de S. cerevisiae et les États-Unis, au tournant du siècle,
utilisaient des centrifugeuses pour la production de levures, rendant ainsi possible la
commercialisation de la levure moderne, et faisant de la production de levure une branche
industrielle majeure. Les levures en suspension créées par les petits boulangers ou épiciers
sont devenues de la levure de crème, une suspension de cellules de levure vivante en milieu
de croissance. Puis les levures compressées sont devenues de la levure fraîche à gâteau qui est
devenue le levain standard des boulangers dans une grande partie du monde occidental au
début du XXe siècle.

3. Métabolisme

Saccharomyces peut produire l'énergie nécessaire à sa survie et à sa reproduction de deux


manières différentes, en fonction du milieu ambiant. Ces deux modes de production d'énergie
sont :

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- La voie aérobie : respiration, transformation du glucose en dioxyde de carbone et ATP
à l'aide de l'oxygène ou utilisation de l'éthanol avec consommation d'O 2 (transition
diauxique) ;
La voie anaérobie : la fermentation alcoolique du glucose.

Le premier est utilisé en cuisine, tandis que la fermentation est privilégiée pour la production
d'alcool tel que le vin, la bière, le cidre et bien d'autres.

Une température de 30-35 degrés est optimale pour sa reproduction.

II. LA FABRICATION DE LA BIERE

1. Les ingrédients de la bière et leurs rôles

La bière étant un produit ancien, ses composants sont issus de la production humaine
et sont relativement faciles à se procurer. La bière est fabriquée à partir d’eau, de céréales, de
houblon et de levures. Dans cette partie nous allons décrire le rôle de chacun des quatre
composants principaux de la bière.

1.1. L’orge

L’orge est une céréale appartenant à la famille des graminées (Poaceae) qui pousse

Figure 1: Epis d'orge


sous divers climats, en hiver comme au printemps.

L’orge est la principale céréale utilisée dans la fabrication de la bière car elle est
relativement
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répandue et sa culture est aisée. De plus, les grains étant une grande réserve en amidon, ils
sont bien adaptés à la fabrication de la bière. L’orge possède un pouvoir germinatif élevé,
c’est donc une très bonne céréale pour le maltage car sous l’effet de la chaleur les grains
d’orge germent facilement et rapidement. Une fois germée, l’orge contient des enzymes qui
permettent l’hydrolyse de l’amidon et des protéines.

Mais l’orge n’est pas la seule céréale utilisée, il en existe d’autres, la seule condition est que
la céréale renferme de l’amidon et des enzymes. Voici par exemple quelques céréales qui
servent à la fabrication de la bière : Le blé tendre, Le riz, Le maïs, Le millet et le sorgho.

1.2. Le houblon

Le houblon, Humulus lupulus, appartient à la famille des Cannabaceae, est une plante
grimpante qui peut atteindre jusqu’à six mètres de haut. Le houblon est une plante dioïque,
c’est-à-dire qu’il y a un pied femelle et un pied mâle distinct. Dans la brasserie ce n’est que la
fleur du pied femelle non fécondée qui est utilisée.

Figure 2: Plants de houblon


Les fleurs femelles appelées cônes qui sont utilisés pour le brassage, sécrètent la
lupuline.
Cette dernière est une poudre couleur or qui renferment les substances actives du houblon. Le
surnom « Or du brasseur » donné au houblon provient de la lupuline qui a une couleur jaune.
L’amertume et le parfum de la bière sont donnés par la lupuline et plus précisément par les
différentes substances qui la composent : L’acide α-humulone (2 à 12 %), L’acide β-lupulone
(2 à 10 %), Les huiles essentielles (0,5 à 2 %).

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1.3. Les levures

Les levures (figure 3) sont des micro-organismes (champignons) unicellulaires, qui


transforment le sucre en alcool et en dioxyde de carbone : c’est la fermentation alcoolique.

Figure 3: La levure de bière

1.4. L’eau

La bière est composée à 90 % d’eau, et même si les saveurs désirées sont contenues
dans les éléments précédents, elle est l’ingrédient principal de la bière, sans eau il n’y a pas de
bière.

Figure 4: L'eau

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L’eau est essentielle à la fabrication de la bière en quantité mais aussi en qualité, car la
qualité de l’eau de brassage détermine la clarté et le gout de la bière. C’est pourquoi avant
beaucoup de brasseries étaient situées proche d’une source d’eau.

Plusieurs conditions entrent en jeu pour l’eau de brassage, la première d’entre elles est
que l’eau de brassage soit potable. L’eau de brassage doit donc se soumettre à quelques
normes pour pouvoir être utilisée. Cependant, les ions qui constituent l’eau ainsi que sa dureté
ont un impact sur le produit final, chaque bière sera différente en partie de par la composition
de son eau de brassage.

2. Les étapes de la fabrication de la bière

Une fois tous les ingrédients sélectionnés par le brasseur, il est temps de passer à la
fabrication. Elle se déroule en quatre grandes étapes : le maltage, le brassage, la fermentation
et la mise en bouteille qui seront suivis de la dégustation. Certaines étapes comportent
plusieurs opérations. La figure ci-dessous présente le processus complet de la fabrication de la
bière en partant de l’orge jusqu’à la mise en bouteille.

Ce procédé peut être scindé en 4 principaux étapes : le maltage, le brassage, la fermentation et

le soutirage.

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Figure 5: Le procédé de la fabrication de la bière


Etape 1 : Le maltage

Le maltage est le fait de transformer la céréale contenant de l’amidon en malt. Le plus


couramment utilisé est le malt d’orge. Le but du maltage est de développer les enzymes
présentes dans les céréales afin de permettre la transformation de l’amidon en sucre. Le malt
sera caractéristique en fonction de la température et du temps de maltage et cela aura une
influence sur le produit final. Le maltage se fait en cinq phases :

• La préparation : les grains d’orge, ou d’une autre céréale, sont tout d’abord nettoyés,
triés puis calibrés. Ces opérations ont pour but d’obtenir des grains uniformes et
d’enlever les corps étrangers ainsi que les grains détériorés qui seront impropres à la
germination. Les grains seront d’abord séparés des impuretés grâce au tarare , puis ils
seront triés pour écarter les grains cassés puis calibrés par des calibreurs afin de retenir
les grains du même calibre pour avoir la meilleure germination possible.

• Le trempage : cette phase dure 2 à 3 jours, lors de cette opération le taux d’humidité
du grain passe de 15 à 45 %, cela a pour but de favoriser le déclenchement de la
germination. Cette phase se fait par alternance entre des phases dans l’eau et dans
l’air, ce qui en plus d’humidifier le grain grâce à l’eau il sera chargé en oxygène par
contact avec l’air. Pour une bonne germination le grain doit être oxygéné et humidifié.

• La germination : elle se caractérise par l’apparition de germes sur le grain et par une
grande friabilité de ce dernier. La germination se déroule dans de grands germoirs où
le grain est constamment remué mécaniquement pour éviter qu’il ne pourrisse. Pour
une germination de qualité il faut respecter trois conditions indispensables : il faut que
le grain ait un taux d’humidité constant d’environ 45 %, l’atmosphère doit être
oxygénée et aérée pour éviter l’asphyxie du grain. La dernière condition est la
température, la germination doit se faire entre 10 et 20°C. Après 4 à 6 jours de
germination, le produit obtenu est appelé malt vert. Le but de cette opération est de
libérer les enzymes indispensables à la suite de la fabrication de la
bière.

• Le touraillage : c’est une opération qui dure environ 35 heures, pendant les 30
premières heures le malt vert est séché à 45°C puis le temps qu’il reste le grain est

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chauffé brusquement, c’est le coup de chaud. Le touraillage permet de stopper la
germination et de diminuer le taux d’humidité du grain. C’est une étape indispensable
car c’est à ce moment-là que seront défini la couleur, le caractère et le goût de la bière
en fonction de la température du « coup de chaud ». Selon la température plus ou
moins élevée, le malt sera éventuellement coloré par la réaction de Maillard qui génère
des dérivés pigmentés ou mélanoïdes, à l’origine des bières ambrées et brunes. Cette
réaction se produit lors de la cuisson d’aliments à partir de 145 °C : les acides aminés
interagissent avec les sucres (glucose et fructose), ce qui induit un changement de
couleur (brunissement), d’odeur et de goût des aliments. Pour une bière blonde, les
grains seront légèrement torréfiés à 85°C. Pour une bière ambrée on chauffe à 110°C
pour obtenir des grains caramel, les sucres sont caramélisés. Pour les bières brunes, on
veut obtenir des grains noirs, ils seront grillés à 220°C.

• Le traitement du malt : une fois le maltage terminé, les radicelles présentes sur les
grains sont éliminées. Le malt peut ainsi être stocké pendant deux ans au maximum à
condition de le protéger de toute contamination ainsi que de l’humidité. De nos jours,
les brasseurs ne font plus eux-mêmes le maltage mais ils achètent le malt à des
malteries qui produisent du malt prêt à l’emploi pour le brassage.

Etape 2 : Le brassage

Avant de commencer le brassage, le malt est d’abord broyé dans un concasseur, on


parle de concassage.

Le concassage a pour but de de faciliter l’extraction des enzymes et des sucres lors des
étapes
suivantes. Cependant il faut être vigilant à ce que la taille du malt concassé soit optimale, pas
trop grossière sinon l’extraction des enzymes et des sucres sera moindre Et pas trop fine cela
engendrera des farines qui seraient problématique lors de la filtration.

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Une fois le malt concassé, le brassage peut commencer. Le brassage ne se fait pas en une
seule fois, il nécessite plusieurs étapes :

• L’empâtage : cette première étape du brassage a pour but d’extraire l’amidon et


d’activer les enzymes responsables de la transformation de l’amidon en sucre. Pour
cela, on mélange le malt concassé avec de l’eau chaude dans une grande cuve, le
mélange obtenu s’appelle la maïsche. Lors de l’empâtage, la maïsche est chauffée à
différentes températures afin d’exploiter au mieux ses caractéristiques physico-
chimiques. Tout d’abord, le mélange est chauffé pendant 15 minutes à 50°C pour
transformer les protéines non solubles en acides aminés et libérer les amylases.
Ensuite, la température est augmentée à environ 62°C pendant 30 à 45 minutes, c’est
le premier palier de saccharification, la β-amylase transforme l’amidon en sucres
fermentescibles. Vient ensuite le deuxième palier de saccharification qui dure 30 à 60
minutes, cette fois l’enzyme qui est responsable de la formation des sucres non
fermentescibles est l’α-amylase. Enfin arrive le palier d’inhibition des enzymes, c’est
la dernière phase de l’empâtage ; la température est augmentée à 78°C pendant 10
minutes pour détruire les enzymes et ainsi garder l’équilibre du brassin. Cette
augmentation de température permet aussi de solubiliser les sucres ce qui facilitera la
filtration. Lors de cette opération il est possible d’ajouter des grains crus ou
des flocons de céréales pour apporter d’autres saveurs à la bière.

• La filtration : une fois l’empâtage terminé, il faut récupérer par filtration la partie
liquide appelée moût. En général, cette opération a lieu dans la cuve où a eu lieu la
phase précédente possédant un fond filtrant. Les drêches (Figure 15), résidus du malt,
sont déposées sur le fond de la cuve et en plus du filtre déjà présent forment un filtre
naturel. Une fois le moût entièrement récupéré, le brasseur rince les drêches avec une
eau à 76°C afin de récupérer le maximum de sucres encore présent dans les drêches.
Elles seront ensuite jetées et seul le moût sera utilisé pour la suite.

• La cuisson du moût ou houblonnage : durant cette étape, le moût est porté à


ébullition, cette cuisson permet de stériliser le moût ; c’est indispensable car les
opérations précédentes ne se font pas en atmosphère stérile et la composition du moût
est propice au développement de bactéries ou de champignons. C’est aussi pendant
cette étape que le brasseur ajoute le houblon pendant la cuisson du moût. Le houblon

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est en général ajouté en deux fois, au début de la cuisson, pour qu’il puisse libérer son
amertume et en fin de cuisson pour conserver le maximum de ses huiles essentielles.
Cette étape dure entre 1 à 2 heures, il faut généralement 1 heure pour que le houblon
libère son amertume. Si le brasseur décide d’ajouter des arômes particuliers à sa bière
pour la personnaliser, c’est au moment de la cuisson du moût qu’il ajoute ces
ingrédients.

• Le refroidissement : une fois le houblonnage effectué, et avant de passer à la


fermentation dans une atmosphère stérile, il faut faire refroidir le moût rapidement.
Tout d’abord le moût est filtré pour extraire les sacs de houblon. Ensuite le moût
passera dans un réfrigérant afin de le mettre à la température optimale pour que le
brasseur puisse passer à l’étape suivante, la fermentation. Le refroidissement ne se fait
pas naturellement, cela prendrait trop de temps et exposerait le moût à d’éventuelles
contaminations. Dans les brasseries industrielles, la partie du brassage se déroule dans
des grandes salles où se trouvent les différentes cuves nécessaires au brassage.

Etape 3 : la fermentation

C’est lors de cette étape que les levures sont utilisées pour transformer le sucre en
alcool, c’est la fermentation alcoolique. Une fois que le moût est suffisamment refroidi, le
brasseur peut ensemencer le moût en ajoutant les levures. En atmosphère aérobie, les levures
se multiplieront et en atmosphère anaérobie il y aura fermentation, c’est le début de la
fermentation principale. Cette étape se déroule dans un fût hermétique qui laisse échapper le
CO2, grâce à un barboteur, produit lors de la fermentation. Lors de l’étape précédente, le
houblonnage, le moût a été stérilisé, il faut donc respecter certaines règles d’hygiène lors de la
fermentation. C’est lors de la fermentation principale que la majorité des sucres
fermentescibles seront transformés en alcool ; cette étape peut durer entre 3 et 10 jours selon
le mode de fermentation que l’on préconise. Comme cela a été décrit précédemment, suivant
la bière que l’on souhaite obtenir, la souche de levure que l’on utilisera ainsi que les
caractéristiques physico-chimiques de la fermentation différeront (fermentation haute ou
basse). Les caractéristiques de la bière s’obtiennent majoritairement lors de la fermentation,
car suivant les levures utilisées et la température lors de la fermentation, des arômes seront
révélés et le taux d’alcool sera aussi fonction de la souche de levure utilisée.

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Une fois la fermentation principale terminée, la bière verte est obtenue, il reste
toujours des sucres fermentescibles et des levures, cependant il faut éliminer les levures
mortes. Pour cela le brasseur devra changer le brassin de fût tout en s’assurant qu’il n’y ait
pas d’entrée d’oxygène dans le fût pour ne pas contaminer le brassin. Dans ce second fût se
fera la fermentation secondaire, elle durera une à deux semaines et se fera à une température
de 0°C dans des caves de garde. Durant cette période, les levures transformeront le reste des
sucres fermentescibles en alcool, cette étape est indispensable et il ne faut surtout pas
l’interrompre au risque qu’il reste encore des sucres fermentescibles et le fait de les enfermer
dans un milieu confiné comme une bouteille aurait pour conséquence de faire exploser la
bouteille à cause de la production de CO2. Une fois la fermentation secondaire effectuée, la
bière sera filtrée pour éliminer les levures mortes et autres surnageant pour obtenir une bière
limpide.

Etape 4 : le soutirage

Une fois la bière filtrée et totalement limpide, le brasseur peut passer à la dernière
étape, le soutirage, c’est le conditionnement. Il peut se faire sous différentes formes :
❖ En fûts : les fûts sont essentiellement destinés aux professionnels tels que bars et
restaurants. Les fûts en acier inoxydable sont dans un premier temps lavé avec de la soude et
désinfectés à l’intérieur et à l’extérieur, puis ils sont remplis de CO2 et de bière. Ils sont
ensuite capsulés et étiquetés.

❖ En bouteille : les bouteilles vides sont tout d’abord lavées à la soude à des
températures augmentant progressivement jusqu’à 80°C, elles sont ensuite rincées et le
soutirage peut avoir lieu. Le soutirage se fait sous contre-pression de dioxyde de carbone pour
éviter l’oxydation de la bière. Une fois le remplissage effectué, un filet d’eau à haute pression
est injecté pour faire mousser et éliminer l’air présent dans le col de la bouteille avant le
bouchage. Le but du bouchage est de bloquer tout échange entre la bière et l’air ambiant. Une
fois fermée la bière est pasteurisée pour éviter que la fermentation continue au risque de
détériorer la qualité de la bière. Elle se fait pendant 15 minutes à 60°C. Enfin la dernière étape
est l’étiquetage des bouteilles.

La bière, cette boisson, désaltérante et aux goûts variés, fabriquée à partir de matières
premières naturelles n’est autre qu’une boisson alcoolisée. Elle est née depuis l’antiquité par

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le hasard. Depuis sa naissance, la bière n’a cessé d’évoluer. Son histoire a été marqué par de
grands évènements à la fois scientifiques, socio-économique et même politiques.
Avec l’évolution de la science et de la technologie, le mystère a été percé. En effet la bière est
le produit de la fermentation par les microorganismes des matières glucidiques. Les
microorganismes sont le pilier de l’obtention de la bière. Autrefois fabriqué avec le pain
d’orge, aujourd’hui la bière est obtenue à partir de plusieurs ingrédients qui lui confèrent
chacun une caractéristique spécifique.

3. Le rôle de Saccharomyces cerevisiae dans la fermentation de la bière

La levure produit l'énergie nécessaire à sa survie et à sa reproduction grâce à au


phénomène de fermentation alcoolique du glucose.

Juste après l'inoculation du moût par les levures, ces dernières commencent par
s'adapter à ce milieu et à consommer l'oxygène qui y est dissout afin de synthétiser des stérols
et des acides gras. Ce sont des composants essentiels pour leurs membranes, qui leurs
assureront par la suite une multiplication saine et rapide.

Les levures pourraient utiliser cet oxygène pour produire de l'énergie via le
phénomène de "respiration", mais elles ne le font pas : le moût étant saturé en sucres, la
"respiration" est inhibée au profit de la fermentation, c'est ce qu'on appelle l'effet Crabtree.

Après une phase de latence de quelques heures, les levures en suspension dans le moût
dégradent alors les glucides par un métabolisme fermentatif (glycolyse) qui conduit à la
formation d'éthanol et de CO suivant la réaction :

Fermentation alcoolique : C6H12O6 (glucose) => 2CO + 2CH CH OH (éthanol) + énergie

En plus de ces composés majoritaires, des alcools supérieurs, des aldéhydes, des esters
et du diacétyle sont formés en plus petites quantités et participent aux goûts et arômes de la
bière. La fermentation va durer entre 3 et 7 jours selon les conditions, avant que la floculation
et la sédimentation ne commencent.

Une fois la fermentation bien avancée, la levure commence à sentir le manque de


matières fermentescibles, et commence à entrer en phase de repos et sombre dans le fond de la
cuve de fermentation pour créer un sédiment.

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Pendant la phase de sédimentation la levure produit du glycogène qui permet de la
maintenir en dormance.

p. 13
CONCLUSION
Au terme de notre travail, nous retenons que Saccharomyces cerevisiae est une levure
qui joue un rôle très important dans la fabrication de la bière. Elle permet de produire l’alcool
dans la bière. Sa présence est indispensable dans le procédé de fabrication de la bière. Il
incombe à l’industrie de la brasserie de produire davantage cette flore utile pour faciliter leur
production de boissons alcoolisées.

p. 14
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Bouchet, Guignard, Pouchus, Villard. Les champignons. Mycologie fondamentale et
appliquée. Masson. 2005. 191 p.

[2] Colin J-C. L’ABCDaire de la bière. Editions Flammarion. 1998. 119 p.

[3] Decourt F. Au nom du pain, du vin, du fromage et de la bière [Thèse de Pharmacie].


Université Montpellier 1 ; 2009

[4] Glover B. Le grand livre de la bière. Editions Manise. 2001. 256 p.

[5] Hébert J-P, Griffon D. Des bières et des hommes. Quae. 2012. (Livre électronique).

WEBOGRAPHIE
[1] Histoire de la bière (page consultée le 09/05/2022 à 16h15). URL: http://www.histoire-
pour-tous.fr/dossiers/232histoire-generale/4749-histoire-de-la-biere-3-le-xixe-siecle.html

[2] Historique de la bière (page consultée le 25/04/2022 à 18h15). URL : http://univers-


biere.net/historique.php

[3] Il était une fois la bière ! (page consultée le 03/05/2022 à 20h15). URL:
http://www.beertime.fr/les-news/il-etait-une-fois-la-biere

[4] Guide du petit brasseur organoleptique (page consultée le 22/04/2022 à 17h35). URL :
http://www.biereetmoi.fr/doc/GBO.pdf

[5] Les étapes de la fabrication de la bière - Bienvenue sur le site de la Brasserie Osiris (page
consultée le 09/05/2022 à 20h45). URL : http://brasserieosiris.jimdo.com/la-fabrication-de-la-
bi%C3%A8re/les-%C3%A9tapes-de-lafabrication-de-la-bi%C3%A8re/

ii
[6] Processus de fabrication de la bière (page consultée le 09/05/2022 à 11h25). URL
http://biotech.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article149

iii

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