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K No 39 - 7° ANNÉE - MARS-AVRIL 63
YIN YANG
La fine cuisine de Mlle Catharina
en page 21
La page de la femme
en pages 17 et 1 8
Votre biographie
avant votre naissance
par C. OHSAWA
Existentialisme et Essentialisme
par J. BAUDRY
Institut de Philosophie
et de Sciences d'Extrême-Orient
CENTRE IGNORAMUS
8, Rue Lamarline - Tél. : LAM 54.31 - PARIS ge
C. C. P. PARIS 15998.91
1
~
l:
YIN YANG \
fa )-o.ie de 1Jiv.M
Rédaction : G. MASSAT
2
q~.mJ concours Yin-Yang
....,...
(clos le 1 "' Ju.illet)
J SEJ\Jlt\li'IES
Gftt\ TUJTES
au t!.ttmfi' IJ~c~-a~a 19 6'
si vous faites 15 abonnés
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1 à la revue Yin-Yang .
: SE ~Jl t\ Ji'l E
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au- dessus de 7.
3
In stitu t de Ph ilosophie
et Sc ien ce d 'Extrêm e-Orie nt
CENTRE IGNORAMUS
L lJN I)l
Cours de philosop l1ie d '.Extr ême-OJ'icnl il :!() "· 30
MJ\ IWI
Cours de cuisine, suivi d'un r ep as 1\ I!J il . 30
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Confer ence 44, rue de Rennes (devant
l 'eglise St-Germ ain-des-Près . (M 0 St-
Germain-des-Près) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à 20 h. 30
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Groupe d'et ude. Scien ce et philosophie
d 'E xt rêm e - Orient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à :20 ll. 30
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Cours de J ap.onais o u in : tinJ ion à Ja macro-
biotique .. .. .. .. .. .. . .. .. .. .. .. .. . .. .. .. . .. .. . à 20 h. 30
SAMEDI
Cours de cu is in e s uivi d 'un repas ù I!J il . 30
Nous avons c r éé pour la participation à ces a ctivil/ •,; 111 11· colisa-
tion de lOO NF pa r an. Les personnes .ayant déjù vc• r R{' , Ho il : l' :l iJOIIn C-
ment s imple (20 NF) ; la cotisation simple (40 N I•') lll l l11 l'.l ili R:ilio ll de
soutien (80 NF), n 'auraient ·q u 'à verser la difl'(• ,·<' ll l' l' Ji"l''' ol>l!'llir la
co tisat-ion de paTlicipant.
Pour les personnes qu i ne sont pas ml' n1 1H'I'R p:1rli1·ip: 1Jil s du Ce n tre
Ignoramus , les cours de cuisine so n t dr 12 N F ; JI II JJr les a u tres, coHl'
somme est baissee à 7 NF .
Les membres-participants h abi.tnnt ln p rov iJi c;.e , recevr.ont les C:OIJI 'H
de cuis ine, de phil osophie, de scien ce c L le·,; conferences de Sc nRèl, ol v
M. Baudry, etc ... régulièrement.
4
"" D O ''
ET LES TRO IS ÉTAPES
* P AR G. OHSAWA
A u Japon , toute éducation s ' appe lle DO, comme Judo, Ido, Shodo, A iki-
do ete ...
Dans toutes les écoles qui ont pour but p ro fond de conduire l'homme à la
réali sation suprême, à son unité avec l'infini, que ce. soü avec le judo ou avec
les autres disciplines éducatives traditionn elles, il faut toujours p asser par trois
éta)JCs. O n les appelle Syu - Ha - Ri .
Syu. - C'est l'ob éi~s.ance s tricte, on écoute, ce que dit le maî'tre , on essaie de
l'imite r, on dépend de lui, de l'enseigneme nt qu'il donne, on s'exerce e t
on pratique avec obéissance .
Ha . - C'est l 'éloignement du Do , on oublie, on critique négativement, on trahit,
parfois c'est la ré/volte, l'attaque même . Mais ce qu'on a appris laisse des
traces, ce que l'on a comp,ris d e la vérité n'est pas perdu pour toujours ,
aucune exp érie nce n'est faite e n vain.
Ri . - C'es t le véritable d étachem e nt, dan s l'unité, la liberté. On a fait des e r -
reu rs, elles ont r éveillé le jugement, l'o nt éclairé, on a compris, IJ,SSimilé
profondément l'esse ntie l de l 'enseign eme nt reçu. Le jugemen t est dévoilé .
P lu s de révohe, mais l'ind opendance c t la grat itude infin ie.
Lo rsqu 'on a passé cos 3 élrapes, on est libre . Je vou s ai donné les moye ns
d 'a ppren dre à vo us nourrir so lon ln co nstitu tion de l'univers, vou s avez appris à
vous connaître, à mieux savoir ce que vous vouie.Z. Je 'vous. dis aussi : sgye.z.-.indi>-
p e ndan ts e'l l ibres. Si vous faites des écarts, vous to mberez m alade, c'est très bie n,
c'est très utile, uiie bonm'l occasion de compren dre d 'où vient la sa nté et rl'où .;,ient
la mal adi e . Et auss i d e voir comment vous supporte z le jeûne, la souffrance. Vou s
me ttez à l' épre uve votre compréh ens ion d e la macrobio t;que. C'est ainsi que vous
d éve loppcn: z vou-e volon té , que vous dévo ilere z votre ju gCiment.
Q udq" "" P'"' ila in s ohseJ"Ve nt très stricteme nt, tout droit, ils vont très vite.
Ce la va IJO I! I' k prl"mi c•- s tade. Ma is ap •-ès, je ne vous re commande pas cela, soyez
so uple- , fa ites r>lu rôt des z i!'l7.ags. S i vou s ali@. trop vite, c'est alle r au Japon en
avion par le Pôle Nord, on ne voit. r ie n . Si vo 11s passez par Beyrouth, T éh éran , les
Tndcs, H ong-Kong, c'es t b eaucoup pl11 ~; inton·ssanr.
N' ayez confiance qu'en vous-même, qt• 'c n votre jugement sup·r ême, allez
votre chemin . Ne vous fiez à aucun m aÎ I.rc. Ecou tez, l'''atiquez, constatez et com -
pr<' tl-l':: '' ",. vo us:nïême . Soyez un homme 1Tbre .
G . OHSAWA .
5
T
Votre BIOGRAPHIE
avant
•
votre naissance
pa r G. OHSAWA
Il :r a depuis des mill'ers <l'années en Extrême-Orient un f>n<e Ï f( ll f' lll <'t!t spé-
cial pour la future mè re c'est « taiilcyo )). J e, vous parilerai ttne mMI'<'• fois de « tai-
tk yo D, ense'ignement très profond ett pratique bien qu'établit tl. U.lll! 1•11111/II•C où la
connaissance anatomique n'existait pas. l e vo us nwntrerai, <"II S IÛ I<". l' anatomie•.
Tous les d étails viennent duJ livre de Madame Gilbert mais je [Jf'ILW" •l/11 <' l' on d.oit
en corriger quelques points car la connaissance anatomique a d éjà UI"' IIIN!IIJJ changé
depuis la parution d e ce livre . Mais, sur le bateau où j'écris cr jJ <' Iit Ot41mrg;e, il
m 'est impossible d'av oir d'autres livres de réf érence .
Un peu de spéculation
L 'histoire commence avec J'ov ul e el le s permatozo ïd e. Cc 11ui
s 'est pass·P a van t est 1111 a u11·e prol, lèlli L' dn111 .on p:~ r l ' l"a ù 11 ne
uutre occasion.
L a femme. produit un ovu Je chaque mois dcrui s l 'a nn 6c oC1 n.
commencé sa menstruation. Autrement dit. ln. J'emme produit 1·00 à
GOù ovules durant sa vie, jusqu 'à l 'tâge de 4!) ans où finit sa m ens-
tr uation . Si on élève tous ces ovules dans une couveuse ar tiftci elle,
500 bébés pourront naître d 'une seu le femme ; mais la femme dem eu re
en ceinte pendant 9 mois, donc elle n e peut faire naîtr e que 35 béb és
Envi ron pendant sa vie en comptant un .an p a r béb é.
L'homme, p a r contre, émet en une seul e Jois guclq 1tCS c nts
millions de spermatozo'lcles et, de plus, .après GO a ns ln. produ cti on
des spermatozoïdes continue. Même si on sté.rili ti :t.iL lo1 t ~ l<·s ltonlm cs
et qu-e l 'on con serve uniquement les sperm :1l ozoïd1's d ' 1111 seul dans
un U1ermos toutes les femmes ·el u mon cle l'lllin puunaient être
fécond ées . (11 n 'est donc pas cl énli so lltl:ddi' IJII I' l<· s h omm es aient
quelque fois envie d 'embrasser toutes Ir::; fl' llllli i'S du m onde en tiel'. .. ).
Dans les pâturages on n e m eL 'lO IIV (ll ll. q u'un seul taurea u car
les taureaux sont gourmands, violcn l.s <·t ne sont pas aussi util es
- économiquement parlant - qu e les vaches et les bœufs. Pa rfoi s,
on se passe même d es taureaux cl. l'o n recourt à la m éth ode d t• f<• rl i-
lisation artificielle en achetant cl I'S s permatozoïdes aux ce nt res de
fertilisation d 'animaux dowcst iqu l'ti. Si l 'on appliquait cette m (:l li oile
à l 'homme qui pa r sa vioiC' tH·.<· 1'1 , " " go urmand ise est si se mh lnli l<· IIII X
taureau x, les guerres Pl l<·c; ll <lll ti,·i t! t• s diminu er a ient ù co1 tp s 1'11 '...
Chez les poissons, la fctHelle pond plusieu rs m illi oii H il 'llll tfs,
mais la plupart d e ces œu fs sont mangés ou clôl.ruii H; l'l'JII' IIil :tril ,
il semble ·q ue la n atu re a ii prévu cette situation el. la IJII:IIltité n· s it•
en faveu r de l 'espèce , cl1 ez l'homme comme chez ln pui ssor 1.
Dans la figur e A il s'agit d 'un ovule hilllt :tiu prcsqu , nillllll'.
Les p etites cellules de ln. périph érie sont Je.s <:<· ll ult•s de n u l. ri l.in11 . La
6
T
Division et vitalité
L 'ov ul e n nr r il. 1' 1. tiO rt, sans s'en :apercevoir, une fois p a r mois.
S'il en tro t• n co n tacl. av <·c: le s p ermatozoïde, lorsqu 'il p asse dans la
trompe d ' l ~ ll s l : l c: h c, il a rri vC' cl ans la matrice au bout de trois jours
environ. La co necp ti ou ·orn lll cnc e. Mais l 'embryolog ie ignore ceci :
1°) Commc 11 l. l'o v1il c ni. 1<: spermatozoïde s'assembl ent;
7
2°) Pourquoi l e spermatozoïde avan ce de cl ix cc nt.im è lres à
l'heure, tandis qu e l'ovule met trois jours pour fran ·1\i!' cette
distance;
3°) Pourquoi un seul spermatozoïde entre des hillion s de
spermatozoïd es se lie à l'ovule, etc ...
Ces problèm es n e sont pas r ésolus. Ce sont des pnlillt\ mcs pas-
sionnants à la lumièr e du Principe Unique.
Après la lia ison du sp ermatozo1.de et de l'ovule , 1'w u f devient
cinquante fois plus gros et p èse huit mille fois plus d<!l-l la ri n du
premier mois.
Le jour où ils sont liés l e sp ermatozoïde et l'ovu l e fpJ 'II H' rr l. une
seû.le ce llul e. ~1n.is , a u bou t d ' un r11 0 is, une espèce dP v1· r· Il •· ( 1 rnm.
de longueur avec une t ête, un t h o1·n x, une que ue et Lou ~ l•·s o rgan es
nécess a ire à la vle .app a raît ; l 'ovu le fe1tilisée se d ouill e•, sn n• do ubl e,
et. s e multiplie enfin d es dizaines ·de millions de fo is.
Tout animal s e crée par division, et ce phénomènn co ntinue
toujours .
Le Docteur Al exis Carrel étudia la culture d ' un r·rnllr \'On de
cœ ur d e poussin . Il d écouvrit que l e cœur continua it. lnd (• fi rrirrr (• rr! son
développement si l 'on garda it cet embry on d·ans cl<:s ro nd it ions
sp écia les. Il r eçu t l e prix Nob el.
Cette force d e d ivision est fo rmida ble. La m ort vii 'Jll. q 11 ;md
cette force de division est soit .arr êt ée, soit t rop gra nd e. C' 1•sl-;\-d ir e,
so it quand l a for ce de division est bnttu e par l a forc e o ppost"•t•, con -
t raction, immobilisa tion , soit qu and cette fo r ce op po sée es t. co rll plè-
temen t b attu e. De fa it, le m onde des cellules est dia lect iq uc, !' 'es L un
mond e incer tain où jo ue l a r elativité des oppositions de cr•s deux
for ces . Voil à la constit u tion fondam en tale d es phén om èn es d e la vi e.
La sensation, l' émotion, la con ception, l e _jug ement clé pc•ldc nt
aussi d e cette con stitution fondo mentale. Et J'on peut clir ·e, par
r·(J11sèq uen t. IJU e to uL c: co nstit uti on rf' t di a le ctiqu e : exe111pl e, fi'Oicl-
ch a ud, joie et colèr e, a ffection et h a in e, plai sir et d ésagrément, pa ix
et g uen e, m a tièr e et à m e, bien et rnal , lib erté e t esclavage, bonheur et
malheu r , juste et injuste . Il est p arfaitemnt inutil e cle cherc!J e1· ce qui
est a bsolu (l.a paix, l a justice, la liberté, le bonh eur:) d a n s l e m onde de
la rela tivité, puisqu e p a ix, justice, liberté, bonheur ne doi vent êt re
ni limités, ni incertains ...
L'être humain n e pouvait trouver compl è lr•JYH' n t t:P scc rC'I. pc?-
dant les trois billions d 'années ph yfiiolog iqu rfi pn ss(•ns d ~1ll S le sem
rle s::t m è re. Au tre foi s , e rr l·:xl r·f' IIH '-Orif' ll t, CJ II I' I'Iiii 'S I"'I 'S IIU lleS ii.Vu ient
tr o uve cc sN·r·cl e ll es 111• 1'< '!1:-;l• ig· rr ;r i<' ll l p; 1s ;'• lo ttl Ir· rrr <I IHle .
Et ell es avai e nt r;1i son . Car r'es t rJIJ t: c lr os!' q u 'on n e pe ut a bs o-
lument p a s r:nse igll ur. 011 rH' 111'11 1. t: tlllllll 'l' rl ilr ·<· c<: scc.: ret que lors·q u'on l'a
d éCOII V(' I'{ SO i-lltêrn e . JI !' S {. III ÔIIII' I'I'III'II 'IJI! ;tl tll' q ue lorqu'i]s est l: II SC i-
gn-é , p ers onne n e le comp l'Cnd . O ri g in a irem ent chacun connaî.t
l'absolu ., mais chacun l e cherch e sa ns le compren rlre pa r ce .qu e notre
jugement est voilé ...
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tances diverses. Enfin, elle s' arrête à une limite. L 'homm e gra ndit
.:l billions ou 5 billion s de fois p endant les 280 jours qu'il p asse dans
le s ein de sa mère. Puis, il vient .au monde ca r la division p eut conti-
nuer davantage. Ensuite, il grandit encore vingt fois plus. C'est-à-
dire plus que 60 billions ou 100 bil lions de fois la dimension d e la pre-
mière cellule, et la cr oissanc e d e l 'h omme cesse. C'est l e point final
elu monde relatif. Si , à ce mom en t- 1:1., il y a une partie du corps qui
continue de croître (c'est-à-dire continue la divisio.n } elle devient une
mala die désignée sou s le nom de ca ncer ou bien elle se tra ns form e en
un comportemen t t ra gique : anogan ce, a va rice, traîtris e ...
Les maladies mentales son t le l'ésctltat d e la ruine du corps.
Mais, si la division d e la premiè re cellul e de l 'homme, si cette force
centrifuge de divis ion est changée ve rs un e d irection 'spirituelle elle
pousse librement vers le m onde Abso ll J ct éternel avec une forc e
extr ao rdinaire et s'.établit en :ju ge me n t s upl'êrn c. Ce ·q ui produit le
cancer, ce qui a rrê1e la di vis ion , ce qui clta 1J ge l a cl irec ü on qui la.
form e de croissance cc sont. les d e ux for ces yi n ct ya ng . Yin est la
forc e d e divisio n, y a n g est ln. fo l'cc de com pression , qui conti ent et qui
cha n ge les direc Li.on s . N' imp or te qu i pe ut contrôl er l a gau ch e et h
droite, la dila t a tion cl la con sLr.i cL ion s' il a bien en main l e vola nt de
ces deux forc es. La, force centrifu ge et l a fo r ce centripète sont les
ca u ses de notre n a issan ce d a n s le monde rela tif. Da n s l e corp s, dans
la nourriture, d ans l 'existence ces d eux for ces p r ennent d es fo rmes
va riée s. Nous p ouvon s fa ire ce q u e nous voul on s de n otre vie en
contrôla nt ces deu x forces fond a m ent a l es d ans l 'alimenta tion et dans
la vi e quotidienne.
On peut prend re cette vér ité comm e un i déalisme mystique ou
comme un m atéria lism e catégo riqu e car il semble que l 'on m ela n ge
le: monde matériel ct l e m ond e spil'ituel. C'est pourqu oi nou s n e
parlon s d'abord qu e d 'embry ologi e.
(.. . à s u i1 •re) G. OHSAWA.
;
B
A
A : L'uvuif· (ima ge du micro scopt~ grossie 200 fois ).
n: Le SfJ<' I'IIt ll lo:::oïtTt) lLLUII(IÎn ( iuw gc gm s.,ic 200 fois).
9
L'actualité scientifique
'V\IV\IVVVV~
•
L'oxygène et la VI€
par J . BAUDRY
10
-~ Pourquoi les injections thérapeutiques d'oxygène sous-cutanées et
intramusculaires sont à d·éc.onseiller.
- Pourquoi l 'hyperoxygénation par exercices respiratoires intempestifs
(2) est nocive. La sagesse consiste plutôt à respirer calmement r éguliè-
rement, imperceptiblement et lentement; à ne pas respirer par le haut
du thorax (yin) comme les personnes à l'agonie, mais 1au contraire à
respirer par le ventre (yang) comm e les petits enfants.
Il est de plus intéressant d'étudier l'action des radiations atomiques
sur le corps humain .
1) Dans un premier temps il,y a désintégration partielle des molécules
et atomes (effet yin) 'ayant pour conséquence la production d'ions.
2) Dans un deuxième temps il y a produ ction de subsistances hypero-
xygénées, ·de peroxyd es (y in) dont Je type est l' eau .oxygénée H2 02
(eau normal e = H20 moins 1yin).
3) Dans un troisième temps ces peroxy des provoquent, en raison de
leur nature extr êmement yin la destruction, la cLésintégration des
m olécu les complexes, n obles , lourd es, ù poids molécu laire élevé , très
cohé rentes (les plus y::mgJ en pa rt iculier des enzy~es , de l'~DN
tenus à l 'intérieur du noyau (yang - centre de la sp1rale du miCro-
cyclotron cellulaire) des cellules.
On voit tout de suite comment remédier à cet état de fait.
J. BAUDRY.
Existentialisme et essentialisme
~ par J. BAUDRY ~
Nol r·1 : coii iJ!I' (•i ii: IISion du rno11(ir ou de l'Univers dépend de notre
1ugem ont. Nol 1e jug ülll l' II L sc d{•v C' loppe en passrtn! par sept_étapes:
1. - 1ug ement méc:IIIIIJU e ; ';! - Jllgl ·ment sensonel ; 3.- -.jugement
senlimental; 4. - jugC11 1e11l inl l' ill'rltl('l; 5 . - Jugement soc1.a 1; 6. -
ju gem ent idéologique; 7. - ju ge 111t'lll s tiJll 'f• nJ o.
Les six premières étapes de noll'n jll g<'lll C'nt sont r elatives, autre-
ment dit ell es ne peuvent nous donnc l' 1111 1' v1 s1nn g· Jnba le, totale, syn-
thétiqu e, immédiate, vécue, de l 'Univer s.
La septième étape du jugement n'1•sl !Jill ' l' ill Slinct-intuition
tol:tl<:n10.nt d évoilé . Nous n ' avons nu ll orn enL 1Jesoi11 d '.a cquérir un tel
juge 1nu1il. ; on le poss~de ,déjà, il_ est s imp l l·ll~elil voil é_ par le~ six
auLrcr; jtlgl'lllt'lll s I'C1la t1fs, egocentnques ~L auLIH'I1Jitli'CitLnques. Sll en
esl. 11 i 11 si ct:l11 t•s l !11'1 f' ssentiellement à l 'educaL 10 11 (scoJ,mre, religieuse,
mo r al e, 'civ iiJIII :, l'lt· .. .) ct au conditionnement pc;yclwlogique de no ~r e
vi e quoticliclll ll: q11i i1111 ilc totalement le clév o l o ppem~n t de la pet~te
"Taine i11LincL-itJ itliLi 11 11 chez l'enfant. C'est pourquoi les tout-petits
~nfant s q11i 11 'ont p:1S I' II CIII'O été « déformés n sont très supérieurs .aux
a dultes, s u l'llllil. s i cos derni er s sont très in struits et fiers de leur ins-
truction (« S ·i vons n e 1·ede oen ez semb lables à de petits en fants, vous
ne pou1-re;; e u/ '1'1"1' on Rowwme des Cieux n). Une telle éducation et
11
un tel conditionnement produisent des phénomènes cu ri eux et étranges
~e ls 51ue orgueil, v·anité, , amour propre, respect huma in , imp a tience,
Intolerance, peur, crua ute, arrogance etc, etc ... qui sont l' origine d e
tous les malheurs .
Les six premiers jugem ents nous donnent une comp réh en sion
superficielle, m écaniciste, concep tuelle, existentialist e d es ch oses · m a is
a_u cont~·a_ir e le sep tièm e jugem ent permet de sentir, d 'épr.ouve; dans
notre ventable n a ture humam e, d 'une fa çon global e, la r éa l.ité pro-
fonde, cachée de tous les phénomèn es (compréhension ossonLialiste) .
L 'Univers infini et notre n a ture humaine véritable sont UN.
Le septième jugem ent comprend , englobe tout, en p n rLic ul ier les
six premiers jug ements qu 'il u n ifie, h armonise. Il n' exc lut pas du
tout ces Jugements comme pour r a it le fa ire croire une com pr éhension
imparfaite, dualiste. Mais le septièm e jugemen.t n e peut être cons idéré
comme la seul e sy nthèse, m êm e harmonieu se d es six premi ers juge-
ments. C'est la Vie elle-même, incr éée, éternelle, dy n aniiqu o, q ui s'est
différ en ciée en six autres jug·em ents, qui l es soutien t, 1 - harmo nise
l es contr ôle (incon sciemmen t) en évitant qu 'ils n e produise nt d es effet~
et résultats discorclan1s (tels que guerres , m aladies, m alh ou r·s, misère ,
tris tesse, dés esp oir, etc ... ).
En somme, nous pouvons dire qu e l es six premiers j ugcments
sont tou s subj ectifs (m algré .qu 'on les cro it obj ectifs , sur t.o ut le juge-
m en t inte llectu el) , con tr airem en t au .i ugem en t suprêm e qui es t se ul véri-
tablement obj ectif (bien qu 'Inconscient clans sa Nature).
L e j_ugem ent n o 7 est la plu s grande con scien ce inco nsc iente, le
supra conscient incon scient (encore un p aradoxe - en appa r ence seu -
lement - de la logique universelle).
Schém a tiqu ement , nous pouvons concevoir n otr e compréh ension
et rela tion vis à vis d e l 'Univer s de la façon suivante :
1. - Nous n 'avons qu 'une visiOn extérieure, existentialiste,
mécaniciste sup erficiell e du mond e ; on le considère comme étrange
à nous-même en r elation les uns avec les a utres.
Nous vivons dans un déda le ou labyrinthe, da n s les " t énèbres
extérieures ». C' est le mond e de Babel, de la confu sion d es " la ngu es "
(autrement dit des idées, des con cept ions, dos th éo ri es, d es langages
de plus en plus complexes, et c ... ).
D'où un compor tement cxc lu siC, égo ni.r·iqu o, empiriqu e, imp a -
tient , intoléran t, vi olent, ·dicté par la peur CJIIi 11 'cst en fait qu 'un
aveu incons cient d e notre ignoran ce .
La Sci ence, t ell e qu 'elle est compris a uj o urd' hui, n' est que la
manifestation d'une telle compréh en sion , c'est un empirism e hy p er-
trophie (la comp r éhension du Principe, de l 'Infini, de la Vi e ou de
Dieu n 'existe pas).
II. - Nous apprenons qu e n o us pouvons classifier tou s le·
phénomène ~:< en a pparence inextr ic nh i(·s , d nx ca l·égo ries
l' i l y in el
yang.
C'est un g m nd pas fait ver s la simplïncation et l'uniA.c::ttion de
toutes choses et tous phénomèn es, C'est le fll d 'Ariane qui p ut nous
permettre de sortir du labyrinthe et d' échapper au tau reau féroc e,
le Minotaure, symbolisant les forces aveugles et d e lr uctrices du
mol) de terrestre, fini (le malheur) .
Cependant, notre compréhension reste encor e relative, combi en
même d évelopperait-on a u plus haut point la th éorie yin-ya ng (ca r
12
pour nous c'est enc.ore une théorie et non une évidence). A ce stade
la compréhension totale, profonde, de y in1yang ne peut-être atteinte
III. - Jugement suprême. - Vision essenüaliste.
On est sorti du labyrinth e, du monde des " ténèbres », du
monde relatif. On est agi, poussé par l'Expansion Infénie, la Vie, Je
Principe, l'Esprit, le mental cosmique etc ... (mots qui désignent tous
la même réalité ineffa ble).
On dép a sse· le monde de la du a lit é, survole le y in et le yang,
le temps et l 'espace. La compréh ension juste et de plus en plus pro-
fonde Je ,y in-yang (qui n ' est p lus un e thé.orie mais une évidence)
devient possible, et par conséquent celle du monde relatif.
L'homme du jugement suprêm e est omnicient puisque vivant
d ans le monde infini et il est en m êm e temps un perpétuel étudiant
dans ce monde fini, le plus humble, le plus attentif, le plus patient,
k plus intéressé, le plus a mu sé, le plu s étonné, le plus curieux, même
à 1m âge très av:an cé il r es te co mm e un enfan t ignorant ; car il sait
qu'il y a toujours à a pprendre dans ce monde relatif où la diversité
des phènomèn es es t infinie. (Il n'y n rien d'idenüque . Rien n'est au
repos, tout est en perpétuelle transformation, transmutation ; tout
est nouveau à chaque instant) . C'est, appar emment, tout à fait
paradoxal ! !
Il a l'attitude de celui qui accepte tout et ne regrette rien même
la chose la plus insignifiante en apparence.
C'est tout ou rien.
Dès lors la r éali sation de l 'Infini dans le monde fin i devient
possible.
Vous pouvez comprendre maintenant :
i . - P.ourquoi la science, même s i elle est très élruhorée, reste un empi-
risme si elle i1gnore yin - yang.
2. - Que l' étude et la compréhension de ,y in-yang ne signifie pas néces-
sa[remen t la compr t>hens ion elu prin cipe. I l y a une compréhension
et une application de yin-y,ang relatives.
3. - Que la compréh ension du Principe est tout ou rien.
4. - Q11 c h compr·éh en sion du Principe ne signifie pas nécessairement
la com p r.éh cnsion de y in -yan g et la r éalisation dans le monde relatif
qui d oit se pours uivre A. ch:t,qu e in st ant. Tel est le ca s de ceux qui
ont r éalisé l'Inf in i ma is qui lo mh cn t m a lades, meurent prématuré-
ment, finissent m al etc... Tl s on 1 cl issou:: leur personnalité dans
l'Infini mais n'ont pas c1ista ll i ·é sufrisamment à p a rtir de lui une
n ouvelle personnalité dans ce m ond e r ela tif.
5. - Le sen s ·de la " conversion "qui n 'es t pas d 'adh érer à une doctrine
ma is qui est la c.onstitution d'une nouv ell e person nalité à partir de
1'Tnfini, « fonctionnant " d a ns le s en s inverse d e celle que l'on a
d iss011te.
6. - Q'" ' ln co ns lil.ution de l 'homme « converti "va de l'Infini vers le
fini , l.n11l. ('n !Yi mc le grand Univers. Il est yin en surface et yang en
cl edan H. 11 ('Hl. :\ l' im age de l'Univers ou de Dieu.
Tl s'acc ro ît p . rp t'•lucllem ent dans le monde r elatif (Le petit gr ain
ci e sr.nevé qui d evi ent un gr and ,a rbre).
7. - Que l ': JÏ'l\ i-<l o (Ce lui dn la vie, l':ù ki-do mental et n on seulement
techniqu e) os t .l 'action dans le monde relatif d'une telle constitution.
- IC' s l la stra tég ie N° 7.
13
8. - Les 3 étapes de la guérison
1 - Symptomatique, empirique, illusoire.
2 - Biologique grace à la mise en praüque en b iologie et physio-
logie de ,yin - yang (3 à 4 ans).
3 ~ Psychologique, instantanée, qui est tout ou rien (Satori).
L'idéal est 1'alliance guérison psychol.ogique + guérison b iologique.
C'est l'Union complète et totale du monde Infini et du monde fini, le
vérita ble Monisme.
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L 'homme se meut cla ns le lab yrinthe des multiples
phénomènes, cl.ans un monde complexe, " extérieur »,
" enténébré ».
Empirisme primaire (magico - s ll perslitieux) ou
emp iri.sm e {•I ;J lln r (• = Sc: ic• IJ <·c · <~ L" I uelle.
1 Eta pe de ln. ·g 11 r ri "n '' c;y mp lot uatique.
.) . BAliDH Y.
14
A r..ttû~e i11-d.U, r..tO.Ud e0.11-11-aid.d.e~, ,.,eut-êUe,
le JAPONAIS ...
SCHEMAS D'ORIGINE ET IDEOGRAMMES par c. OHSAWA
Jff, : : ,, LA RIVIÈRE
LE BOIS
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/'-
·= 1-G LE FEU LA FORÊT
0 = El LE SOLEIL
11
L'EAU
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LA LUNE
h~t.L LA MONTAGNE
LE CŒUR
LA PAIX
15
1
16
•.
QUERELA PACIS
ERASME
-....
foutes les guerres sont entreprises, pour le plus, grand tort d es homm.es
et cependant dans !a plupart des cas ni l 'origine de ces guerres ni leur résultat
ne les concernent. Pas plus les jeunes hommes à qui revient la mauvaise action
d'exciter les gens à la guerre que vous, hommes âgés. Loin de réaliser cec1
vous cachez vos cheveux gris sous un casque et vous croyez que c'est un honneur
pour un chrétien aux cheveux blancs, que d 'encourager ou même de prendre
une part active dans la g·uerre. Et pourtant Ovide n'a-t-il p,a s dit que « la vue
d'un guerrier âgé est odieuse "· Les compa.triotes d'Ovide considéraient qu'un
homme de 70 ans qui incitai-t les autres a u combat était un monstre d'iniquité
ct de sottise.
Et ce n'est pas seulement au laïque que revient la responsabilité de la
guerre. Bien loin de là, ni les prêtres, ni les professeurs d,e théologie, ni les
évêques,, ni les cardinaux, ni même les vicaires du Christ ne, rougissent d'être
les instigateurs de la guerre contre laquelle le Christ (dont il prétendent tirer
leur seule autorité) a exprimé sa profonde aversion.
Comment peut-il être logique de saluer les gens en leur disant << LA
l'AIX SOIT AVEC VOUS ,, e~ en même temps d'inciter tout le monde à une
!ruerre sanglante, de parler de paix avec les lèvres et d e hater le désastre par
tous les moyens d 'action?
Osez-vous parler du Christ comme du conciliateur, du Prince de la paix
ct cependant conseiller la guerre ? Quant à ceux qui se donnent le titre de
1 ~ cigncur·s (hommes et chrétiens) le plus petit affron~ est suffisant pour les
cntraînor dan s toutes les horreurs d'une' guerre préméditée.
Si les classes, les plus basses de la société agissaient ainsi on pourrait trou-
l"Cr des excuses dans l'ignora.nce qu'on leur s upposerait . Si de très jeunes-
hommes agissaient do cette façon l'inexpérience de la jeunesse at,t énuerait leur
f:.ute. Si do pauvres la'i qu cs étaient seuls impliqués,, leur faiblesse morale, dimi-
nuerait l'atrocité de lem· !tction .
Mais c'est juste me nt l ' inverse de tout ceci.
Les semences d e la ~-:· ucne so nt jetées, s ur tou t P'ar des gens dont la sa-
gesse ct la modération car·actéristiqucs de leur rang devraient apaiser les pas-
sions impétueuses du peuple.
C'est ce « peuple , aussi méprisé qu' il soit qui élève les grandes et belles
cités à leur haut rang. C'est lui qui dirige leurs affaires entièrement e.i c'est
lui qui par son cxcelle:n.te question leur donne leur richesse.
Les satrapes ct les grands viennent en rampant dans les cités, comme des
bourdons dans une ruche, après leur édification et leur e,n richissement. Ils dé-
robent Cl' qu i a été gagné par l'e travail des autres. Et ainsi ce qui avait été
accumul JH\1' le labeur de beaucoup de gens est gaspHlé par' la dépravation
o.·une minul'lté.
Ce qui avait été construit par le peuple sur d.e s bases solides est rasé à
cause de la cruaut ct tlc l ' injustice des puissan~ .
17
L'Eg-lise ne craint-elle ~as que ce qui avait été dit par ceux qui ont annon.-
cé la venue du Christ " QUE SONT LUMINEUX LES PIEDS DE CELUI QUI
APPORTE LA NOUVELLE DE PAIX, DU BIEN, DU SALUT n. ne leur soit
retourné en ces termes" QU'IGNOBLE EST LA VOIX DES PRETRES ENCOU-
RAGEANT A FAIRE LA GUERRE, INCITANT AU MAL ET POUSSANT LES
HOMMES A LA DESTRUCTION n.
Parmi les chrétiens, comme s i le sentiment d.e la honte avait disparu de
la terre les ecclésiastiques, solennellement consacrés à Dieu sont souvent
les premiers à exciter les esprits des chefs d'Etat et du peuple au carnage ct à
la deE·truction.
Ils transforment les doux accents de l'évangile en une fanfare de Mars
et oubliant la dignité de leur sacerdoce, cherchent de· tous côtés des prosélytes;
ils sont prèts à faire ct à souffrir n ' importe qut>i pourvu s eulement qu'ils puis-
sent faire éclater la guerre.
Il y a quelques années, quand le monde, é-tant la proie d ' un e fi èvre mor-
tdle se précipitait tête baissée vers les armes, les « évangélisateurs n firent son-
ner la fanfare de la guerre du haut d.e leur chaire et exaspérèrent les Rois
d'Europe ,jusqu'au paroxysme, pour les amener à un état de d.émcnee· complète.
Chez l es Anglais le. clergé dit du mal des Français et chez les Français il a.tta-
qua les Anglais. Tous étaient unis pour inciter à la guerre. Pas un seul éeclési~s
tique n'exhorta à la paix ou du moins l'as p lus de un ou deux dont les vtes
seraient peut-être en danger même maintenant si je m'avisais de les nommer.
Les révérends pères en Dieu , les saints evêqucs s'agitaient sans <~es se,
ajoutaient leur vi.rulencc au mal dont souffrait le monde poussant avec ardeur
les d eux ennemis à faire la guer re.
Ces nères en Dieu ne manquaien.~ d.'appeler leur t·agc sanguinaire, un
zèle pour 1~ loi, l'ordre, la religion.
Bien nlus, les choses en sont venu es à un point tel qu'il est jugé ahsurbe
et immoral -de mal parler de la guerre ou d'aventurer un mot en faveur de la
}laix. Cefui qui conseille le remède le P'lus salutaire au roi et au peuple' : la
paix; celui qui dissuade de faire ce qui est le plus destt·uc~if pour leur p·rospé-
rité : la guerre est C<!nsidéré comme mal intentionné à l'égard du roi, ou même
comme méprisant les in térêts du peuple.
Il est un fa.it qui rend ce malheur plus difficilement remédiable, c'est que
l e clergé protège cette façon d'agir du manteau de l~ religion. _Les drapea~x
dans les régiments consacrés par les ministres d e la pa1x sont ornes d'une croix.
Qu'as-tu à voir ave·c la croix du Christ sur .ta banniè1:c toi sold at !aché de
sang ? Avec des actions· d e vol et de m.curtrc comme les iiCnnes, ion etendard
devrait être un dragon, un tigre ou un loup.
La croix est l'étendard de celui qui a vaincu non par la lutte mais par
l'amour, de celui qui est venu non pour anéantir les homm~s mais pou_r les
sauver. C'est un étendard dont la vue même devrait s'uffire a nous cnse1gner
quels sont les ennemis que vous devez combattre si vous. êtes chrétien, ct com-
ment vous pouvez remporter la victoire sur vous menée.
. Le fait le plus absurde de tous en ce qui concerne l'us~g·e de la croix s_ur
l'étendard est que vous le voyez bril!'c r ct flotter haut en l'a_1r_ d t us le~ armees
en même temps. Et même aussitôt après avoir reçu les d 1v1ncs especes, _les
guerriers se précipitent vers leurs. arrncs ci s'cfl'orcc1~-t de plonger le tct:.n~lc
acier dans la poitrine de l'advers,a uc. Ecoutons la pncre _des comb~tt ant .. .
« .:Pardonnez-nous nos offenses connnc nous panlonnons a ceux qu 1 lulus ont
offensés. , .Puis en toute hatc ils courent. assassiner leür frère Chrétien pour
une o~fense prétendue telle et qui n'est après tout qu'ima1,rinairc.
ERASME.
(à suivre)
18
/ LA PAGE DE LA FEMME 1 .. par MARIE-FRANCE
Nourriture économie
donc
19
' lA PAGE DE lA FEMME 1 ... par BÉA TRI CE
Elle pense dès mainten a nt à s'inscrire, e lle, sa famille ct ses ami s mt camp
de vacance et d 'é tude niacrob iolique de juillet e t août. E lle s ai t qu'elle y appro-
(onrLra ses conna i.ssances du Prin cipe U nique grâce .1ux extraordin aires conféren-
ces et causer:cs du Pr. Ohsawa. Elle est sûre d 'y r éaliser un capital santé unique
au monde . Elle d emande au Centre lgnoranms tous les renseignements à cc sujet.
Elle pro fit e de la re m ise de 10 % en versan t le tie rs d e son séjou r ava nt le 20 aiovril
et obtien t pu isqu'elle est membre participante du Centre lgnoramus une remise
total" d e 15 %.
Elle offre à ses amis la nouvelle édition du Z en Macrobiotique qui vient d e
paraître chez Vrin (Prix 15 F) ou la nouve lle revue pour débutants« Miti » avec
phot o du Pr . Ohsawa (p ri x: 2,50 fr .).
Elle 1wte qu e la librairie philosophique Olr sa:ww vient d'ouvrir, 3 rue· Lamar-
tine e t qu'elle pou rra y comma nder tous les livres qu 'clio sou haite.
Elle ri/, de voir· tan t de pe r~ onn es gripp t·l':; t: l e nrhum ées c,n· elle conn aît les
cinq causes de ces d ésagré me nts : 1°) abso r-ption de trop gra nde quantité d e li-
qu ide ; 2° ) nonrriii.II'C trop riche e t trop abondante ; 3° ) excès de salades, d e
fntits , cle vi tam ines C ; 4 c) les sucreries : 5° ) les m éd icaments ! Elle a fait
traverse r l'hiver san::- le tnoindrc rh111nc à sa fan1Ji c gr.âce ù e.es connai ssa n ces. d e
la dialectique yin ya ng cl ses alliés de toujour6 gom nsio c l 'k u su .. .
Elle rem œr:que que pour em p êche r le linge d e gele r il suffi t de faire fondre
une poignée de ;,el da ns la de rnière l'ali rJ.. rin~:op;<' ... flll<' polir ranim er nn feu qui
se meurt il est opportun d 'y je ll'r 11 n" poi p; noo d\' ,;e l rn :11·in ...
BÉATR ICE.
le Zen Macrobiotique 1
1
20
SÉLECTIONS DES RECETTES
du cours de CUISin e macrobiotique
de Mademoiselle Catharina
~ par Jacqu eline Birkel - - - - - - - - -
SALADE JAPONAISE
Voici une man i ère· très agréable de manger quelques crudités ..•
(« bien yanguisées n).
Cette préparat ion peut se faire a vec toutes sortes de légumes, à
l'e xcepti on évidemment des tomates, aubergines, co urgettes, pommes de
t erre.
Pr en dre des carottes et d es navets, par exemple, · les, couper très
fin s, les m ettre dans un plat, les re couvrir de' sei marin , de façon à c.e
que sel et légumes soient bie n mélangés, presser le to ut avec une
ass iette et un poids par-dessus durant une heure.
Après ce délai retirer l'eau qui est apparue au cours c!e la pression
et serv i r les légumes. (Ne pas j eter 'l'eau, l' utiliser pour un potage).
La sa lade japonaise préparée de cette façon est un vrai régal ...
Essayez ...
21
OIGNONS SAUCE ANKAKE
22
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~----~~~
23
~ VRIER63- G. OHSA~ A- F~VRIER 63- G. OHSA~A - F~VRIER 63- G. OHS ~
~ 11:
•
mement : " Nous jurons que nous allons tous, pouvoir et opposition
coopérer à la même cadence pour le développement et 1' indu strialisa-
tion de la théorie de Kervran ».
Une revue hebdomadaire· nommée 11 Vomi-Uri >> publia quelques
jours plus tard un article amusant, traitant ce sujet en le vulgar isant.
Ainsi des miiNons de Japo·n ais ont appris à connaître les contours de la
théorie de' Kervran.
Depuis la fin de l'année passée je' suis al-lé dans une dizaine de
villes universitaires du Japon de l'ouest, pour te·nir des conférences et
des causeries, adressées surtout aux scientifiques,, J'ai parlé aux uni-
versités de Osaka, Gifu et Kyushyu et au collège· de Kurume. Pare,i·l .l e-
ment à Nagoya, une conférence organisée par le' président du comité de
l'éducation de la préfecture eut lieu ; y assistait le président du centre
scientifique. Les résultats de cette' journée de conf'é rences,, qui a duré
trois, semaines, m'ont déçus : 90 % des savants étaient méfiants, et 3 %
plongés dans l ' étonnement.
Le 16 Janvier, j'ai reçu une lettre express.e de M. Tosïo Télm ura,
le prés i dent du cercle Hiroiké (braintrust du prem.:er min ist re Ikeda),
me d ' sant : 11 Contactez immédiatement l e profe,ss.eur Odagiri n. Co;n;:1 e
c'était le C01nseil d'un vieil ami, ancien mli n :stre· de I.'Erlucatïon en Man-
chourie, j'ai été voir le professeur Odagiri au bureau de M. Ta<Hura.
Nous avons parlé pendant 3 heures. Je l'ai revu q.uelqJUes. jours· p lu s
tard, et notre entreti en . dura cinq heures. Ensu ite nous avùns encore
discuté amicalement pendant 13 heures. Ce jour-là nous avons vu M.
Kuada, vic e-présiden t de l'association financière' pour la promotion de
la technique s.cientifique japonaise. J'ai poussé un soup i r de soulagement
pour la première fa's, au Japon, il y avait un savant qui pouvait appré-
cie·r les mérites du Professeur Kervran !
Cela s' est passé vers la fin de Janvier , m ais tout s'est dévelop pé
rap i dement, et enfin, aujourd'hui, 11 février, l'institut des Hautes li::t:.~
des Dialectiques et Scienti fiques est n é !
Sa constitution est la suivante :
1. - M. Odagiri (64 ans, professeur honoraire, de l'université Ki.nki,
ancien chef de la section de physique de cette université, aide du
docteur Yukawa - Prix Nobel . . ; du docteur Asanaga et du
docteur Sakada, depuis 30 ans pour les rei}herches théor iques de
la constitution .nucl:éaire atomique, - (ses recherches théoriques
depuis 30 ans P.rouvent l'exactitud e des découv ert es expé r imentales
de KERVRAN) ;
2, - M. lshibasi, président de l'université de Kanagawa, chef de l'In s-
titut de science océanique) ;
3. - Y. Takohast (38 ans, sorti de l ' université de, Mosco u, docteur
en phys,ique et en médecine·, conseiller de l'institut << natu re de la
matière » pour la· théorie électro-m agnétique ;
4. - J. Fujihara (76 ans, professeur de l'unive,r sité de Zürich, qui
réussit avec le Professeur PaU'I Gara, recte u r de l'univers:té de
24
~~
1 : 1~V R IER~- G. OHSAWA - FEVRIER 63- G. OHSA~A- F~VRIER 63- G. OHS
•
Zürich, la synthèse de la carotine·. Il a vécu en Europe 48 ans. La
réussite· de M. Ogimoto : le << Roi des: Perles n, s'est faite gr:âc,e à
lui ;
5 Neven Henaff (52 ans, chimiste, étudiant du P. u. depu ;s 35 ans
(traducteur anglais de Kervran) ;
6. L. Kervran (63 ans) ;
7. - C. Ohsawa (69 ans).
Ce so.nt les membres. à vie, qui forment le noyau de cet institut.
M. l~ibasi, M: _Fujihara et M. Kervran ne peuvent pas coopérer à 100 %
car 1ls sont l1es par d'autres occupations, cependant ils demeurent nos
meilleurs, amis, compagnons et oollaborateurs.
Le: 11 févr-ier, ,n ous avons par·lé pendant 3 heures avec le vice-pré-
side.nt d'une manufacture de ter, et deux représentants de sa section
technique·. CeUe re,ncontre' a eu lieu grâce aux bons office:s de M. Haku-
si, président de la compagnie Toho champion du commilrce russo-japo-
nais).
M. Hakusui et M: Tamura sont les vrais parents de :notre insti-
tut ! Il va sans dire qu'Iii y a d'autres supporters intimes:, mais dont o.n
ne peut pas publier les noms pour le moment.
En ce moment, nous sommes absorbés dans la construction sou-
terraine qui stabifi. se la base financière de cet institut. (Estimati on finan-
r.ière· : 5 miU'ons de ve,n par mo is, en total 500 millions de Ven).
En atten d an t, on a déc'~ d é d e commencer les recherches sur la pro-
duction de Silicone par transmutation, de fer en M1n, de Na en K, et
leurs i nd ustrial isat· ons.
Enfin, !.' unification des deux civilisations Ouest et Est, l'établisse-
ment de la paix est presque :née de la coopération française et japona ise.
C'est le temps où l'on juge la so!ence par la philosophie. Comme
c'est amusant ! Quel honneur d'offrir le compas de la phi'losophie d'Ex-
trême -Orient, vie ux de 5 mille ans, au Japon, qui ava it été occidentalisé
et à l'Occident qui ne connaît pas l ' Extrême-Orient !
On nous a offert un fonds pour n otre ins·i:' tut : un local. entre
l'université Aoyaona ·et le palais royal du Prince héri1:J;er, 400m2, 1
étages 2.000 m2), dans le centre de Tokyo (val eur 300.000 A. F. environ).
L'installation du labaratoire coûtera une centaine de mi ll ions de
francs ...
D'autr e 1>art, une· des trois, grandes compagn i es s!dérurg1iques nous
a offert 25 million s d·e francs pour la première année, d'autres grandes
industries suivront -- (C'est la cinquième semaine de l'existence de
HEDES).
Professeur : Odagir ; M. Henaff, Dr. Takahasi, commencent d'ét<\-
blir le programme de .notre Institut dans les bureaux provisoires 'd e
Yotuga ... Combien de grand es n,ouvelles vont en sortir .. .
G. OHSAWA
25
~ LIV~~n v~t~ laJI~~~hilosophique 1
((J)JHI§A\WA\
(o u ve r t mê m e entre 12 et 14 h e ure s)
~ 1
C>c~a.sio:n. à. :n.e pas lai sser éc h a p p e r ! ..
Przx : 12 francs Belle édilion
26
RENCONTRE D'ÉTÉ
avec le
~
GRAND CAMP INTERNATIONAL
DE VACANCES ET D'ÉTUDES
ENSEIGNEMENT THÉORIQUE
PRATIQUE MACROBIOTIQUE
27
CENTRE INTERNATIONAL IGNORAMUS
8, Rue Lamartine • PARIS 9" - Tél. LAM 54-31
FRANCE:
Ohsawa-Fra nc e (U), à Vouarces, par Anglure (Marne).
Centre I gnoramus, 3, rue Lamartine, Paris (9e).
La . Coopération Macrobiotique « Les Trois Epis » (M), 10 bis, rue
Lama rtine, Paris (9e).
G u en-Maï (R), 2 bis, rue de l'Abbaye, Paris (6e).
Yamato (R), 38, rue Nollet, Paris (17e).
ALLEMAGNE :
Mlle Arnoldi (E), 113, a, Hauptrasse, Heidelberg.
Docteur Henning, 97, Jarrestrasse, Hamburg.
Dr. P . Martin, 30, Asgardstrasse, München (C. U.
· ANGLETERRE :
Trustin Foods Ld, 59, Station Road, Winschmore Hill, London N . 21.
Mrs Rosa Takagi, 75, Kenton Street, Russel Sq, London W . C. 1.
ESPAGNE:
Mr. Bouvant. Auberge Vacances « La Tarde », Plana de San
x-. J éronimo Javéa, Alicante.
Casa Longav ida, Rua Const. Furtado :351. Liberdado, Sao Paulo.