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No 48 - 7" ANNÉE FÉVRIER 64

YIN YANG .....


~

Questions de M• Ohsawa
fVI/VVVI.IV\"1./V\/VVVVVVV

Qu'est-ce que le HARAKIRI ?

Quelle différence y a- t-il


entre le suicide et le harakiri ?

Page 5

Vous avez tué Kennedy


par G. Ohsawa

YOSH ITOSH I : Samourai qui, après avoir éc rit


ses derni ers vœux , s'apprête à faire HARAKIRI.

Le Principe Unique de la Philosophie


el la Science d'Extrême-Orient
- YIN-YANG -

Institut de Philosophie et de Science d'Extrême-Orient


CENTRE IGNORAMUS
8, rue Lamartine - Tél. LAM 54.31 - PAI?IS CJ'
C . C. P . Paris 15998.91

-~ YIN-YANG
1 Bédaction : G. MASSrU'

2
-- YIN~YANG --

L'Institut de Philosophie
et Science d'Extrême-Orient

CENTRE IGNORAMUS

Le JŒRCRE/Jl Cours s ur le principe unique de la phi.loso-


à '21 lz. phie cl de la sc ience d'Extrême-Orient.
par le !)r D.H·nnY.
5, rue Las-Cases, Paris 7" - Musée Socia l , 3" étage .
Métro Solférino.

U \'E .\ 'JJJŒJJI C)u 'est-ce que le Principe Unique.


à ':21 h. C)u'est-ce que \'În el yang.
]J<ll' G. :\'l.~SSAT.

8, rue Lamartin e.

Participation aux frais 2,50 francs

Les cours du Pr Oh,awa wnt envoyés, chaque mois, à tous les membres du Centre lgnoramus .

(cotisation : 100 francs).

3
- YIN-YANG -

Vous avez tué Kennedy p. 5


par C. 0 1-IS.L\ W/1

Comment nous avons tué Ken nedy . . . . . . . p. 6


par C. MASS!11

Où est votre esprit p. 9


par C. OHSA WA

Le coin du débutant. . ............... ... ... p. 10

Qu'est-ce que le fanatisme.. ........ ... . .. p. 12


par C. OHSA WA

Le véritable principe de l'évolution . . . . . . . p. 14


par le Or CI-l/SI-liM A

Un conte yin-yang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 17

Le TAO (texte intégral). ... . ........ . . ... . p. 20

4
- YIN-YANG -

vous
AVEZ
TUÉ
KENNEDY
C'est vous, les Occidentaux, qui avez tué le Président Kennedy.
Je vous ai dit comment on pouvait prévenir et guérir le sampaku.
Cependant, personne n'a donné de conseil au Président Kennedy.
Si un groupement culturel de France eut donné ce conseil avec
des milliers de signatures, le Centre lgnoramus serait devenu célè·
bre tout d'un coup dans le monde entier. Vous avez raté cette grande
chance, et vous, les Français, vous êtes devenus les assassins de
Kennedy ou leurs complices.
Pourquoi avez-vous perdu cette seule occasion, si profitable,
par laquelle vous deveniez le « on » de la vie de Kennedy ? (1)
C'est de l'exclusivité ! C'est le fameux sampaku ! C'est dire que
vous-même vous n'êtes pas encore guéri du sampaku !
Je le regrette infiniment.
Le sampaku de M. Champon! Le sampaku de Lévy! 'Le sampaku
de Massat ! Celui de Marie-France, de Gabriel, etc... Ils brillent
dans le ciel, comme le soleil dans la nuit. Vous, les sam:p aku, êtes
destinés ~finir votre vie tragiquement comme le Président Kennedy !
Si votre fin n'est pas aussi vio lente, yang, sensationnelle que celle
de Kennedy, c'est dire que votre exclusivisme est d'autant plus
grand. Votre exclusivisme est d'autant plus grand que votre fin est
moins sensationnelle !
G. OHSAWA.
Cl) Voir « l'idée du ON du point de vue lbiolügique l>, numéro d e janvier 62 .

5
YIN-YANG

.,
Comment nous avons tue
KENNEDY

en gardant le P. U. en consomma nt
avec importance sans partag er.
dans un coffre-fort.

le passager
Imagi nez un très grand navir.e, !Pius grand ·encore si :vous vou lez que no:;
gt·ands navires d' aujourd'hui il !Peut transporter ·dix mille passUJgers et,
naturellement, tout y est aménagé a •v cc ·1e maximnn1 de commodité, de
confor·t, de luxe, ·etc ... C'est vers le soir. Au salon, on s'amuse ; .t out resplendit
sous Je som}Jtucux éclairage ; on entend Je concert ; :b ref, ce n'est que joie,
li esse et jouissance ; le .bruit ct le vacarme de cette folle gaîté Sl' r·ep:.tndcnt
d ans l 'air du soir.

Sur Je 1p ont, le capitaine est debout ; prés de lui , ·le socond retire de >cs
yeux ses jumelles ct •l es ·tell{l au ca pitaine qui répond : inutilt•, je le vois bien,
cr p etit p oint blanc à l 'horizon : la nuit sera tcrri1i)lc !

Puis, av ec le calme nobl e et résolu du marin cxt>éri nr cntc, il •d istribue ses


ordres " L'équi.pagc sera cette nuit sur 11ied, .il' !)>rendrai moi-mêm e le
com.m andement ».

11 entre dans sa cllambre de veille. Il n' est ~uère muni de livres mais
il se r ecuei:lle un instant d ans une courte miidiLation, .p uis il s'·h abi.ll t· pour
le service d e nuit, .ct maintenant , dis,pos ct tout :'t sa ·t âche il est le marin
expérimenté, il sait ·Ce qu'il faut faire lorst}u ' on voit un point ',b lanc à l' Jro n:wn .. .

6
YIN-YANG

Mais au salon, on s'amuse on entend la musique et les chants, la


conversation ct le tumulte, le bruit des assiettes et des p.tats, les bouchons de
champagne qui sautent ; on boit à 1a santé du capitaine, etc ... La nuit sera
terribl e. Et peut-é tre, cette nuit Jnême, le ·b ateau coulera.

N'est-cc 1>as terri·hlc ? l't pourtant, il y a une chose plus terrible encore.
La situation est la même ; mais le .c apitaine est un a ut re. A u salon, on
s'amuse ct Je ca,p itaine est le p lu s gai de tous. Le point blanc à .l' horizon est
là, aussi ; la nuit sera terrible.

Mais JlCrsonne ne voit .Je point blanc ou ne soupçonn e ce qu ' il présage.


Mais non, pourtan t (et ce n'est .p as le plus terrible), non il en est un qui
le voit ·ct sais ce qu 'il .p résage, mais c'est un passa•ger ! I l n'a aucun com-
m an d ement à bord ; il ne peut prendre aucune initiative. Pour faire cepen-
d a nt ,J a seule chose en son ,pouvoir, il fait demander au capitaine d·e monter
un in stan t sur Je pont. Le ca;pitaine tarde ; cn!lin, il arrive mais i·l ne veut
rien entendr e .et, pl a isanta nt , ï.l se hâte de rejoindre en bas la société
br u yante, tout à sa gaîté a u salon où l 'on boit à sa santé dans une a llégresse
g·énèra lc, ct il remercie c h a leureu sement .

Dans son a n g·oisse, le pauvr·e passager ose .e ncore déranger le capitaine


{lUi, cett e fois se montre m ê me im•p o li. Pourtant, le point blanc reste le même
à J',hori zo n ...

N'est-cc pas •terrible d e voir· tous ces p assag·crs insouciants d bruyants ;


terri•bl e de voir que le capita ine est ,Je se ul à savoir cc qui va se passer ? m a is
l' essentiel est qu' ii le sache.

M ais le ~ lus terrible , c'est de voir que le seul qui sache ce qui sc ,p r ép a r e
soit un passager !

So us les iris de 1\.cnnedy, Je point •b lanc présage de la tempête imminente


nous l'avons vu, nous l'avons su mais hélas, nous n'avons été qu ' un
., passager "·

Le Centre J,g noramus doit-il res·t er " un rpassager " ? YIN-YANG est-cc
une c hose .p armi d ' autres , inclue dans le monde, ·poussée •par les tlots du
temps '! Comme n 'im•p ort c quoi ? Non, yin-yang n'est pas une :l angue étran-
g·èrc limitée à un ·g-roup e, à une m e ntalité. ·C ' est le .c ontraire. C'est le langage
universel. On n 'es t pas " yin-yang " ·c onune on a~partient à un parti politique.
Yin-Yang est le princi,pc de LA logi•q ue univ erselle. Reg·ardons encore une fois
h spira le logarithmique. Yin-Yang contient tout, il se retrouv·e partout, dans
n ' im!Jorte quoi , pour n ' importe qui. Tout est mouvement, tout s'en va, mais
il J'aut nécessairement un élément d e .c ontinuité faute duquel ii n 'y aurait
aucun mouvement ; cet é lément de continuité eest la contradiction, c' es t
Yin-yang. Voilà le princi•pe éternel. Connaissant cette dialectique, comment
nous serait-il possi1bl e de rester " un :p assager " ? Nous devons J'enseigner
tant qu e nous le pouvons au niveau où nous nous h'ouvons. Ces quinze
dernières années ont fait prendre c onscience aux savants .q ue 99 % d·e la

ï
- YIN-YANG -

matière de J'univers n'était ni solide, ni liquide, ni gazeux.. Les étoiles, les


espaces interstellaires sont constitués par un quatrièm e état de la matière :
le .p lasma, qui n'observe aucune loi scientifique. On dit que la troisième
transformation de la civilisation va venir après Newton ct .Einstein . Mais,
nous l'avons vu encore une fois avec .le dernier article du ProJcsscur Ohsawa,
ce sera la destruetion totale si l'on n 'a pas trouvé ct <l.dOJlté hl vision yin-yang.

Nous sommes res•ponsa1b!es de la prochaine gucn-·C .

Sommes-nous fanatiques ?
Lisez, alors, l'article du Pr Ohsawa 11
Qu'est-ce que le fanatisme "
page 12.
( ;. MASSAT.

Tableau de Tel/a intitulé : Pourquoi un groupe d'h omn• cs sc réunit-il ?

Question de M• OHSAWA

8
- YIN-YANG --

11 n'y a rien de bien ou de mal. •Souvent je reçois des lettres où l'on


me dit : « les premières pensé·es qui traversent mon esprit... » Mais où
est votre esprit ?
C'est l'expansion infinie, vous appartenez à •l'expansion infinie. Ce n'est
pas vous qui êtes propriétaire mais c'est le •c ontraire, l'expansion infini·e
vous embrasse. Voilà une grande faute de la scie•nce.
Même si vous êtes étroitement fidèle à la macrobiotique vous n'arrive·
rez pas, si vous ne vous effol'cez pas de comprendre le principe unique
et yin-yang. Sinon il n'y aurait qu'à faire observer la macrobiotique à un
singe très strictement...
U y a la pomme d'Adam et Eve, la pomme de Newton, 1la pomme
macrobiotique . .. Dans le paradis il était permis de manger de tout excepté
la pomme. Mais en enfer, on 'p eut même manger des fruits, il est dit que
l'on peut manger n'importe quoi mais que l'on doit payer.

On peut manger n'importe quoi.

Regardez le schéma ci-dessus :


Il y a toujours correspondance ·e ntre les deux parUes espace-(yin) et
temps-(yang). Nous sommes la vie·, à chaque instant ,notre vie s'imprègne
de yin et ensuite de yang mais avec une vitesse formidable, beaucoup plus
gr!ande que la lumière. Si la penc~ule s'arrête alors c'est la mort yin ou
yang. Heureusement l'expansion infinie n'est pas à sens unique, elle court
dans les deux sens. Si vous vous attachez, si vous arrêtez pour demeurer
à l'endroit que vous préférez, c'est déjà la mort.
G. OHSAWA.

9
- YIN-YANG -

Le coin du débutant

On dit qu 'une est yang lorque chez elle


la force centrifuge l'emporte sur la
force centripète .

YIN YANG


ro!ZC.t CftJ'HÎFtiG-(
((@ . '
fofi!Cf C!?NH.IffT t

EXPANS ION

0 0 0 0
0 0 0 0 0
oOoooo
0 0 0 " 0
0 0 ()
0 0 0

10
- YIN-YANG -

: .' " . .. 'Î ..· .11: ..


~ .·

On dit qu 'une chose


est yin
lorsque chez elle la
force centrifuge 0 0
l'emporte sur la force
centripète.
1
'*
La droite est yang 0
la gauche est yin.

* 0
Ce qui a tendance à
monter est yin,
ce qui a tendance à
v
descendre est yang .

V A
11
YIN-YANG

QU'EST-CE
QUE LE
FANATISME
pa r G. OHSAWA

Ces jours-ci j'ai domandé à une pe·rsonne sur laquelle je compte .b eaucou11
d'a;liler visiter un malade qui souffre depuis :d es années dans un pays d'Europe
et de lui ex.p liqucr la Macrobiotique ct Je Principe Unique .
La femme de cc mala-de a écrit à son a.mie qui est mainte m~nt de passa:gc
à Tokyo en disant qu'elle a reçu la visite inattendue d'une •p ersonne •ext-rême-
ment fanatique ... vour guérir son mari ! Elle n'a pas pu aooe:ptcr, malgr·é elle,
ni la Macro.bioüque, ni le Princi1pe Unique à cause de son fanatisme cxtr·aor-
dinairc... .
Quel domm·age ! •C ette personne -env oyée à ma demande a ,p erdu un temps
p ·r écieux, pottr rien, ou plutôt pour .gagner une mauvaise .r-é putation de la
Macrobiotique et du Principe Unique... Pourquoi ? Et qu'cs·t-ce que l•e
fanatisme '?
Le fanatisme est une passio n ou une ad.miration excessive ou un attache-
ment exc-essif pour quel-que .chose ou quelqu'un. Alors, cc n'est pas ·m auvais
eu soi-même, mais pour un étrang-er, c'est détestable, quelquefois insup·por-
table ...
L'expression exc-essive doit être évitée pour ne pas ,produi.r·e une mau-
vaise im,pression au x autres. Mais notre ad.m irrution rprofonld:e :peut ê t re consi-
dér·ée souvent .comme fanatiqu e :p ar d'autres. C'.c st très di:f fidle. Il faut être
très prudent ·p our convaincre un étranger.
Autant que votre ju;goment a-wartient à l'étape sensoriolle ou sentimen-
tale, sur.tout s·ensorielle, vous ,p ouvez ètre considéré souvent comnw un
fanatiqu e ! On doit être yin en apparence -et yang au fond, surtout les !l'emm-es,
d'après la rloi unique de notre philosophie.
Le fanrutisme est une ma.ladie m -e ntale. IJ y a .1-e fanatisme intellectuel,
soci·a l ou même spirituel. D'après Lao-Tse il faut vaincre sans •l utte.r, convain-
cre sans par:ler ! C'est-ù•dire vaincre ou convaincre " ~ogiquement n, profon-
d ·ément, tranquillement.

12
YIN-YANG

Beaucon.c1 d-e fanatiques deviennent des exenlp·les fameux du quatrième


principe de l'ordre de l'univers : " Plus gra-nde 1a face, ;plus :grand le dos n.
La :p lus grande fidélité fanatique en .apparence devient :l a plus ·g rande hosti.li.té
fanatique. Vous n'en manquez pas d'exemples ....
Le fanatique sc •c rée •b eaucoup d'ennemis ! li n'y a aucune personne qui
g·uérit cette maJ.adie ! On doit la guérir •par soi·même pour soi-mème ! Et
nous avons seulement un baromètre qui peut détecter la guérison de cette
ma:ladic : le nombre croissa nt d-e s amis intimes, ·fidèles, sincères •p our toujours !
Il y a aussi le fanatique négati:f. C'est celui qui est •e xclusif, égocentrique,
fermé, inditl'érent, froi:d et soHtaire. Lequel •préférez-vous ? Je préfère plutôt
celui-là que celui-ei. Pourquoi ? Parce que celui"là aura nécessairement plus
de difficultés que :c elui-ci. La vic est amusante ct be1Ie quand iJ y a de plus
en plus de diflicultés !
G. OHSAWA.

Questions de Mc OHSAWA

Comment distingue-t-on
le malade du sain ?

*
D'où vient l'être vivant ?

13
YIN-YANG

lllllllllilllc IIIIIID r ( IIIIIHIIIIIIIII I I ~ IIIIIHIIIIIIIIIIIII ftillllll li lill


lill

Le principe " le plus fort l'emporte sur


le plus faible '' n ' est pas le véritable
pnnc1pe de l'évolution.

Nous entrons dans l'ère macrobiotique.

@n dit que nous sommes à présent dans l' ère de l' énergie atomique ou
l'âge cosmique ; cette ère commença dans la première partie du vingtième
siècle par les réussites r ·é volutionnaires des techniques 'P hysiques. Mais, nous
espérons que durant l·a deuxième parti·c idu siècle 'à venir i,J sc ,p roduira •autant
de découvertes révolutionnaires sur le princi.p c ct la conduite de la vie qu'B
s'en est faite dans le domaine de la •p hysique.

Et naturell ement ces découver·t es devraient être favorables non seulement


a la 'promotion de Ja santé et du bonheur de l'thumani.té, mais également à
l 'établissement de J.a ,p aix, à l'ordre dans .I.e monde.

Comme ·nous le savons, le professeur Ohsawa a r·é pondu .et enseigne a


tra,vers le monde Je Princi<pe Unique ct Ja ·Macrobiotique. Quelques autres
scientiliques, en particuHer l'allemand Bentalaniiy, l'ang>]ais Bernal, Lysenko,
Lepeschinskaïa ct Alexis Oarr.el, ainsi que d'autres sont arrivés 'à la conclusion
que le 'p rincipe de base d e la biolo:jie ct de la médecine atteint un tournant
de l'évolution.

.Certes, J.es réussites révolutionnaires de ,l a physique, en ·élevant Je niveau


d 'efficacité de nos 'travaux , nous llJPPOrtent le confort, la vitesse, et nos
eontem,porains imaginent et attendent J.a rpossibilire de voyages cosmiques.
Mais en contrepartie, ct en dépit de ces réussites ·extt·ao11dinaires d·es sciences
physiques Je bonheur ·Ct la santé des gens sont de ·plus en plus compromis .et
ruinés.

•C ' est-à-dire que malgré les pro.g rès rapides ·d e la science médicale et la
construc-tion de nombreux hqpitaux splendid·es, de nouvelles et terribd<es
maladies apparaissent 'Ct le nombre ·des malades augmente dans le monde,
spécialement dans les pays civilisés, aussi ,bien dans les viiJcs que dans J.es
campagnes. Que 'si·g nifient ces faits ?

J .e pense que ces faits contra;dictoires sont dûs aux trois causes suiva;ntes :
t o Tout d'abord ceJ.a est dû au progrès des sciences ne concernant pas la

14
YIN-YANG

vil: comme la physique et la ohimie e t au fait que plusieurs scientifiques ont


oublié la dignité de 'l a Yie.

:\Tatur·ellement, la santé est le fa ctc m· le p lus fondamental du 'bonheur


humain ct nous ne ,p ouvons pas parler de bonheur et de santé sans une paix
stable da n s le monde. La derniè re moitié de notre siècle deyiendra l"âge de
la vérité en biolog· ie ct en médecine.. C'est l"ère macrobiotique.

A présent, les pCU'illcs de tous les pays du monde sont etrrayés .p ar la


menac e d ' une guerre atomique. Héjà au Japon 40.000 hommes, femmes üt
en< I ants, ont été victimes de la ·bomb e atomique. De nos jours tous des peup,Jes
du monde sont contaminés par les éléments radioactifs issus d'·expérienoes
d ' explosions. Par !'·effet de ces éléments ra.dioactifs l'ai r , l'eau, le sol, la
nourriture, sont con taminés ct il est dit que plusieurs ·p ersonnes s ' olfrent en
conséquence de leucémie , de cancer de la moëlle osseuse, ainsi que d'autr·e s
ma,Jrudi es, en particulier on peut noter les ma.llfonnations ·enfantines de
naissance.

Je 11ensc en toute certitude que ces malheurs de l'huntanité entière sont


princi!la lement produits pa,r un nom,bre .relativcmc·nt restreints d'hom,mes
Qui g·ouvern cnt , tandis que la majorité des gens des peuples du monde e nti<er
désirent ct espèrent la paix. Je connais les ·C onséquences terribles et miséra-
bles causées à Hiroshima et Nagasaki par ,Ja hmnbe atomique. J'ai également
vu ,Je mur S~}arant Be·r lin•Est ct Berlin-Oues t ct j'ai ressenti une profonde
emotion devant le fait que les guerres ct autr.cs maux de ·l 'humanité sont
produits par J' incompréhension de J'éYolutionnisme qu ' on résume à cette idée
" le p.lus fort l 'e mporte sur le ,p lus faible ».

zo Ainsi, la dilt'érence existant .entre les pensées évo·lution.nistes de Lamarc k


c • celle d e Danvi n est devenue un ·p roblème très intéressant. J 'ai !JU voir .'t
P.:tris h statue de Lam<trck qui se trouve à l' e ntrée du jardin zoologique. Sur
be socle d e la statue de cc g·énia,l biologi st e, cette g·rande gloire française la
plus dig·nc de rcs•pcc t dans le monde, sont gravés les mots de réconfort écrits
par sa lille : " La. postérité vous admirera » .

La•m >wck fonda la théorie de J'évolution <Cinquante ans avant Darwin. Il


insista sur l'im<}JOrtance de l'cs.!)rit ou des désirs des a nimaux dans Je processus
de l'évolution . Il ad'lirma que ,Je long· cou de la girafe est un 'r ésultat de son
désir violent, ct de ses elforts accomplis pour ma.nger les feuiUcs situées au
sommet des ar.brcs . Darvin et ses successeurs scientiJ.iques nient l'hypot h èse
mais j 'ai totalement a.dmis cette opinion ct j ' ai écr it dans mes li·vrcs les
grand.eurs de vue de La;marck.

Au contraire, ,Jes partisans de la théorie du fameux évolutionniste Darwin


ont enseig-né que Ie principal facteur de l'évolution était la sélection natur·e llc,
qui signifie .la lutte pour J.a Yic. Darwin négligea l'importance du désir c h ez
le•; animaux ct considéra l ' évolution comme étant le résultat de Ja ·c hance
11asardeuse de survie. Cette conception darwi nienne a été adoptée par les
' eicntiJ.iqu cs ·ct ·c'est là l 'ori.g·i.ne de l'ineom·p réhcnsion actuelle. Ainsi, cette

15
YIN-YANG

façon de pensée qui déclare ~ que « les plus forts vivent ·e n l'emportant sur les
plus faibles » fût considéré comme un ;principe intangible de l'évolution et
cette pensée se répandant à travers le monde eüt comme résultat l'actuelle
menace pour la ;paix mon;diale. Le théorie de Lama11ck ·est plus valable et
plus :p roche de la vérité que ,c elle de Darwin, il faut méditer profondément
S:< théorie :

La théorie de ~Lamar,ck se résume essentiellement d'après Jcs .t ravaux au


fait que les plus petits micro-organismes se développent ·par le phénomène
AJ<'D. C'est-à-dire A.grégation, Fusion ·et Diltérencia.tion. C'est en d'autres
mots, en mots orientaux, Musu.bi ou Wa, ce qui signifie « vie en harmonie ''·
Fest tout-<à-Jait contraire au prindpe « .] es plus forts vivent en J'emportant
sur les ~plus faibles ».

3° La crise des tem·ps présents est düe à une mauvaise compréhension des
flhènomènes vitaux. On vit Je monde à .J'envers souvent comme un cauchemar.
Un pense qu'il faut lutter ,pour vivre, pour gagner le confort matériel, mais
c'est un épuisement inutiJle ; j,l nous faut lutter, nous dlorcer de dévoiler
notre jugement .et ~enfin atteindre le jugement supr·ê me qlù est un autr·e nom
de la LIBERTÉ infinie.

Pour éviter la crise actuelle de J'humanité nous devons recormnander et


propager à .travers le monde entier les principes de Ja Macrobiotique. Parce
que la Macrobiotique, ou Je Principe Unique, est la seule méthode pratique
ct le seul moyen ,f ondamental pouvant donner à chacun la forc·e du vérita~ble
jugement, de plus elle réalise nécessairement la santé, Je 'bonheur et la paix
mondiale.
Docteur CHISmMA,
de l'Université de Bifu (Japon).

Questions de Me OHSAWA

Qu'est-ce que la superstition ?

*
Classifiez en yin-yang les types sanguins.

*
16
YIN-YANG

Pourquoi deux hommes


de même nature, bien que
leur prem1ere rencontre
ait lieu sur un champ
de bataille, deviennent
généralement amis et
même amis intimes ?
Question de N. HENAFF

M. Li était un brave commer çant ct tout le monde Je croyait riche, très


riche.
Et il n'était pas riche du tout, car H était joueur. C'est un défaut ohez
nous, mais ce n'en est pas un à Fou-King, car tout le monde est joueur,
pa.rieur par nature.
Tout était prétexte à parier ou à jouer. C'était sur les archers dans
les festivals, dans les tournois d 'échecs, sur .les courses ,d e chevaux, de
chiens, sur Ies lutteurs, sur les .coqs de combat, sur les Janoeurs de cer< f s-
volants, les courses de jonques, les combats de caiLles, les courses de saut2-
r elles, les osselets, les dés, les trente-six ,bêtes et le jeu ·q u'on joue avec les
cinq doig·ts d'une main, ,Ja mora, ·en1in. Vous voyez que nous n 'avons irien
inventé. Aussi, avait-il chez lui dans un coin, la niche de la déesse de la
t.;llan:ce, 'J'.chi, toujours ornée de rubans rouges. Mais cela ne f·a isait rien,
tout y passait et ne le ,guérissait pas, bien au contraiœ, ,parce que la déesse
Tchi, app'récie sur.tout la ténacité, ct alors un jour elle sourit.
Elle n'avait pas ·encore souri.
M. Po était un aristocrate d'un autre genre. Il était né fatigué et de
décision bien anêtée, il avait résolu de ne jamais rien f.air.e. C'était irrévocable.
Des gens ,de 'b ien, car ce sont ceux-,là qru s'occupent d·es affaires du voisin,
lui avaient di.t que cela Jinirait mal. Il a.vait ri, car il Je savait aussi bien
qu'eux, mais lui au moins ne donnait pas de conseils.
La mort, a dit Hoang-Ti, ·e st la limite de la vertu. EUe accable le méchant
qui Ja voit venir av.ec crainte, elle est Je repos du juste.

17
YIN-YANG

M. Po n'était pas méchant, iJ voyait la mort sans frayeur. Il avai·t seule-


ment un e foi s pour toutes décidé de ne p·a s travailler.
Quand un homme atteint une telle attitude dans l'exercice de sa V6lonté,
il devient infiniment respecta-ble ct cela sc voit de l 'extérie ur.
Quanid M;. Po regardait avec une souveraine indiltérenee, car H i,gnorait
l e mépris, les hommes au travai•l sur le rivage, il i'essem•b lait a u soJcil qui
contem,p le nos efforts.
S'il confondait .p ar distraction la propriété du voisin avec la sienne
propre, personne ne lui faisait de rep•r oche car cette étourderie n'avait jatnais
de témoin. Hasard qui fait .bien les ·c hoses et .q ui, jusqu'à ce jour, a .v ait évité
ft M. Po d 'étudier au ·bout d'une •c orde Jes lois du pendule ct des oscUlations
tenda nt v•ers la v·erticale.
C'est .q ue M. Po, en même temps que fainéant .p ar vocation, était un
profond ·P hi losophe. Il savait sans l'a.voir a.p,p ris que tout découJe expérimen-
talement de l'analyse ·Ct qu ' un analyste doit avant tout observer.
Or, M. Po avait observé que M. Li , sitôt la nuit tombée, allait jouer et
qu'il ne rentrait que fort tard , avec sa .lanterne huilée et qu'il était visilb le
d e loin.
Donc, une nuit, sitôt Ja lantern e de M. Li disparue au tournant, iJ entra
sa ns façon dans son entrepôt ct, consciencieusement, sc livra à un inventaire
méthodique et raisonné.
La m éthode lui fut sans utilité et la Raison le convainquit qu'il n'y avait
rien, mais rien de rien, qui vaille .!'elfort d'être .em,porté.
Il dc scen.dit dans le sous-so l, ct, dc.rniêrc chance, il t rouva une j<~~rrc de
vin.

Il était bon par hasard. Il en !mt, il en but encore ,p our dédomma-gement


de sa déconvenue. J.l en but deux Jois encore ava nt de pa rti r. Et il ne ,mrtit
pas car, ivre, i.l s'endormit de ce som•meil sans rëvc que Taï-1 réserve a u x
enfants.
M . J,i rentra, il vit la tra\l)pe ouverte, la Jcrma , mit son matelas dessus,
se ·Coucha ct dor.mit.
Yen -W ang lui donn a d e m a uvais reves. li dormit mal et sc réveilla d e fort
méchante humeur. 11 descendit à la cave ct vit Po qui ronl1ait comme une
toupie.
Il le .reconnut et eomprit. Alors, ,Jég-êremcnt, il Jui enleva S<t ·belle blouse,
~cmonta ct ferma soi•g neusement la trappe.
Il alla au marehé, vendit la b elle blouse bleue ct aC'11cüt à mang·cr avec
l'argent.

Quand Po se révei.Jia il faisait grand jour ; il compr it qu'il n e ·p ouvait


pas sortir avant la nuit et attendit. ·C c qui I.e chilfonnait, .c ' était la dispari-
tio n de sa blouse. "\fais comme il ne trouvait aucune exp li cation plausible, il

lS
YIN-YANG

r emit sag·emcnt à plus ta.r.d l'examen rupproJondi de ce tp roblème apparemment


inSC•IUblc.
Le soir, M. Li sortit .d'un •p as assuré et Ja conscience en .p aix.
Alors, Po .remonte, met tout sens dessus dessous, ·b ouleverse, bouscule,
m a is ne trouve ni hlouse, ni yalcur a.!Jipréciablc.
Il restait à manger. M. L i avait •p eu .d'a,ppétit et la tb louse lui avait permis
de faire .bien les choses..
Po était alt'amé depuis la veille. Il se jeta su.r le .dîner et il ·b ut.
Décidément, ce petit vin >lui ,p laisait, et puis il n'y avait que cela, rien
que cela qui l'ut d e quelque intérêt chez M. Li. Alors, H mangea ct but, but
ct m a ng·ea, fut ivre comme une caille et ... tom1b a dans la cave ivre-1111ort, sans
ri en casser.
M . Po était, de parti.,p.ris, dans toutes ses actions. Une fois passe, mais
deux fois, c'est insulter Tsa-Chun qui apaise la faim ct .ta soif du miséralble
qui l 'invoque.
M. Li rentra, vit la traJptPe ouverte, descendit, ct fut sur le point d'être
étonné.

Pour la première fois de sa vie, M. Po était bien embarrassé, mais tPOu.r


ne pas .p erdre la fa.ce, il prit figure d'accusateur.
--- " Bandit ! Donnc"moi de quoi mc couvrir pour ·q ue je puisse partir. Où
sont mes vètcments ? »
--- « Où puis-je les ;p rendre pour te les donner ? Considère un .p eu cc que
j'ai déjlcnsé, cc qu e tu as rbu ct ce que tu as mangé et ce que j·c t'ai gardé
pour tc nourrir aujourd'hui, cher a.m.i ! ,
" Le ·p remier jour, nous avons mangé et 1b u le tp rix de ta blouse bleue,
aujourd'hui, le prix du reste de tes vêtements. Si tu cs capa!blc de boire
{?acore, je ne vois pas ·a.vcc quoi j'achèterai à manger pou.r demain, puisque
tu ·CS nu ? »
M. Po rest a la bouche ouvc.rte.
M. Li, charitablement, la lui ferma.
Alors, il faut finir.
Hs jouèrent aux dés un vieux pantalon. M. Po le gagna après trente-six
n• anches et la behle.
II était déjà tard .
Ils sc sont quittés en se promettant mutuellement de se revoir.

Conte Taoïste
recueilli par R .. M. PEORETI.

19
- YIN-YANG -

tE
T J.\ 0
CTexte intégral)

lao Tseu.
§ 1
Tao qui est le sujet de cette discussion, n'est pas le vrai Tao.
Toute qualité qui peut être pensée ne lui appartient pas.
Ce qui était avant les cieux et la ten,e, est appelé le non-existant.
L'existence est la mère de toutes choses.
C'est pourquoi le sage cherche à comprendre le mystère du non-existant,
du non-être, jusqu'à ce qu'il découvre dans ce qui existe la raison élémen-
taire.
L'être et .Je non-être sont identiques, sauf dans le.u r nom.
L'identité des opposés apparents, je l'app:elle le profond, l'insondable
abîme ; la porte ouverte sur les perplexités.
§ 2
Quand un mot précis·e la beauté comme ·étant belle, il définit .Ja laideur
par opposition.
Quant la bonté est visiblement bonne, la méchanceté apparaît aussitôt.
Ainsi l'être et le non-être se donnent réciproprement naissance dans
notre intellect.
Comme ce qui est facile conditionne ce qui est difficile, éloigné et près,
haut et bas avant et après.
C'est pour cela que le sage ne considère que ce qui est sans prévention
ce qui est sans préjudice.
Il enseigne sans verbosité, il agit sans effort, il produit sans penser
à posséder ; il agit sans égard au fruit de l'action, il porte son effort à 1la
perfection sans armgance, il ·ne réclame rien pour soi et à aucun moment
il ne pense avoir été privé de quelque chose.
§ 3
En évitant les distinctions, même dues au mérite, on prévient la
jalousie.
En ne donnant aucune valeur, même aux choses rares, on prévient les
voleurs.

20
- Yl:\-YANG -

En ne recherchant pas ,Jes plaisirs des sens, on garde son esprit en paix.
Ainsi le sage se gouverne en libérant son cœur des désirs.
Il donne la satisfaction nécessaire à son estomac i•l repose ses muscles
et renforce ses os.
Il préserve le monde de ·1a connaissance du mal et par suite du désir
de ce mal, et i,l fait que ceux qui ont cette •c onnaissance en sont 1effrayés et
n'osent pas agir.
Il agit par ,Je non-agir et ainsi il dirige et domine tout.
§4
Tao est sans limite, son abîme est la source de tout ce qui existe.
Il apporte l'ordre. du chaos, il fait rond ce qui est pointu, il obscurcit
ce qui est bri'llant. Ses possibilités sont sans ,limite.
Je ne• sais pas qui lui a donné naissance. Il est plus ancien que les
Dieux.
§5
Ni les cieux ni la terre n'ont de prédilection, rien n'est qu'une indiffé-
rence pour les êtres et les ·Choses qui ne sont que des images de sacrifice.
Le sage ne connaît pas de distinction, il considère tous .les hommes
comme faits pour un saint usage, une parfaite utilité.
L'espace céleste est! comme l'intérieur d'un soufflet : quoiqu'il ne
oont.enne rien de solide, il ne s'épuise tp as, et plus on le met en action,
plus B produit.
L'homme gonflé, .o rgueilleux, est vite à ·bout de souffle.
Le meilleur est de se contenir dans ses limites naturelles.
§ 6
Comme la rivière dans la vallé,e, ,J'esprit n'est jamais épuisé.
C'est lui que j'appelle la mère-abîme La source inépuisable, mère des
cieux et de la terre.
Pour l'éternité, elle supporte et actionne .J'Univers sans suivre aucun
dessein.
§ 7
Les cieux et la terre durent !POUr des temps inconcevables.
La ·c ause de leur durée est leur indifférence à •la durée, c'est pourquoi
ils subsistent.
Le sage indifférent à lui-même est le plus grand parmi les hommes et
ne prenant aucun soin spécial, il est 'néanmoins le mieux préservé.
En étant sans égoïsme, il reçoit la sereine sécurité.
§ 8
La plus grande vertu est comme 1 'eau, elle est bonne pour toutes
ohoses.
Elle atteint les sommets inaccessibles sans lutte.
Elle est semblable à Tao.
Il a la vertu de s'adapter à sa place.
1.1 est vertueux comme le rc œur rp ar le seul fait d'être profond.
Il est vertueux comme ·Je discours quand il est si,ncère et fidèle.
1·1 te st vertueux comme le gouvernement qui régularise la vie.
Il est vertueux comme le serviteur qui est habile et honnête.

21
- YIN-YAI\G -

Il est vertueux comme l'action qui vient quand elle est nécessaire.
Et parce qu'il ne lutte pas, il ne crée pas d'ennemis.
§ 9
Il est sage et prudent de ne pas s'efforcer sans cesse vers l'obtention
des richesses.
Ces cuntilli'.Jels. efforts usent ·les qualités les plus durables.
Si ·la maison est pleine de trésors, qui la protèg•e'ra ?
La richesse et la gloire apportent les inquiétudes avec l'orgueil.
S'arrêter qua·nd le travail est fini et que l'honneur paraît, est la voie
des cieux.
§ 10
En conservant purs ses dons naturels et spirituels, il est possible
d'échapper à .la destruction.
En refrénant ses passions et en lai1ssant cours à sa gentillesse, il est
possible d'être toujours pur comme un enfant.
En chassant toute impureté de son esprit, il est possible de demeurer
sans tache d'échapper à la corruption.
En gouvernant av·ec amour il est possible de rester ignoré inconnu,
même de la stupide vengeance. '
Par un usage continuel des gri·J.Ies qui ferment le ciel, on les préserve
de la rouille.
E·n étant transparent comme le cristal, il est possible de ne pas être
reconnaissable.
En produisant sans posséder, en créant avec le soin de conserver, en
agissant sans fonder d'espoir de récompense, en s'étendant, en se dévelop-
pant sans hâte, on atteint la suprême vertu.
§ 11
Les rayons de .la roue sont rendus efficaces par le trou au centre du
moyeu, et dans ce trou rien n'existe.
Les vases de terre sont utiles par ce vide qu'ils renferment.
Les portes et les croisées sont utiles ·p arce qu'elles ménagent des trous.
Une maison est utile par le vide qu'elle offre à l'usage.
L'existence est faite pour être 'employée.
La non-existence pour servir.
§ 12
La lumière éblouit l'homme.
Le son l'assourdit.
Le goût ruine son palais.
La pou,rsuite le rend sauvage.
Les choses précieuses le tentent.
C'est pourquoi le sage s'inquiète de l'âme et peu des sens.
Il ignore •ces derniers et prend l'autre avec ses deux mains.
§ 13
L'honneur et la honte produisent les mêmes craintes.
La fortune et le désastre sont ce qu'est celui qui •les reçoit.
De l'honneur et de la honte je dis ceci

22
- YIN-YANG -

La honte est une humiliation que l'on crait qu'elle soit absente ou
présente.
La dignité et la honte sont inséparables de la peur dans les deux cas.
De la fortune et du désastre je dis ceci :
La fortune et le désastre sont des choses qui arrivent à tout le monde.
Donc, si je n'ai pas de personnalité, comment pourrai-je souffrir des
désastres ou des revers ?
C'est pourquoi favorisé par la fortune un homme peut-être amené à
dominer le monde pour un moment. '
Par la vertu de l'amour il peut diriger le monde pour toujours.
§ 14
La simplicité est ce qui n'est .p as visible, ·car elle '"e se montre pas.
La tranquillité n'est pas entendue, car elle évite le bruit.
La rareté ne peut pas être maniée, car on ne la saisit pas.
Ces trois qualités étant indiscernables, peuvent être regardées comme
une unité : TAO.
Gela n'est ni brillant ni sombre. lnfi•ni comme pouvoir actif, c'est
pourtant sans nom.
•S'élançant hors de soi, ·Cela rentre en soi-même.
C'est l'apparence du non-apparent, c'est la forme du non-existant.
C'est l'insondable mystère. Si on le rencontre, on ne voit pas sa face.
Si on le suit, on n'observe pas son dos.
Régler sa vie sur l'ancienne connaissance de Tao, c'est avoir trouvé
la voi·e.
§ 15
Les anciens sages étaient habiles dans leur mystérieuse connaissance
des abîmes de Tao.
Ils étaient sans fond da•ns leur profondeur, si profonds que je ne peux
pas me les représenter.
l>ls étaient prude•n ts comme celui qui traverse le gué quand ·fa crue a
gonflé la rivière.
Ils étaient réservés comme celui qui doute de ses amis.
Ils étaient attentifs comme celui qui voyage en pays inconnu.
Ils étaient sur la retraite comme la neige devant le soleil.
Ils étaient simples comme le tronc d'arbre qu'on vient d'abattre.
Ils étaient humbles comme la vallée au pied des monts neigeux.
Ils étaient impénétrables et obscurs comme l'eau troublée par la boue.
Un homme peut prendre cette eau boueuse et la olarifier par le repos.
Un homme ne peut-il prendre une chose morte et ·l 'animer par une
continuelle motion, un confiant et constant ap·port de mouvement ?
Ceux qui suivent Tao n'ont aucun besoin d'être ranimés, en étant vides
de toute ·p ropriété ils deviennent vieux sans besoin d'être secourus.
§ 16
Après vous être vidé de toutes choses, restez où vnus êtes.
Toutes vertus sortiront de vous pour l'activité avec harmonie ; et où
les voyons-nous finir ?
Après avoir fleuri pour un temps, les arbres meurent jusqu'à leurs
racines.

23
- YIN-YANG -

Ce retour à l'origine est appelé Paix, c'est le don de soi-même à


l'inévitable.
L'abandon de soi-même à l'inévitable est le salut.
Celui qui connaît ce sal.ut, est appelé : illuminé.
Celui qui ne ·le ·c onnaît pas, continue sa misère·.
Celui qui le connaît, est grand par ,J'âme.
Celui qui est grand par l'âme, est dominant.
Dominant, il est un roi ; étant roi, H est céleste ; étant céleste, il
est Tao.
Etant Tao il est éternel car, quoique son corps périsse, il ne souffre
aucune doule ur.
§ 17
Dans les premiers âges de l'humanité, le peuple reconnaissait ses
supérieurs.
Dans le deuxième, il les servait et les ffattaH.
Dans le troisième, il les craignait.
Dans le quat r ième, il les, méprise.
Quand la foi manque, il n'y a plus de confiance.
Comb ien prudents ••s étaient dans leurs expressions
Quand ils avaient fait une bonn:e action, ils se réjoui ssaient et
disaient : « Comme nou•s sommes •naturels ! n
§ 18
Quand le grand Tao fut perdu , les homme cherchèrent la charité et le
devoir envers les autres.
Quand la sagesse s' est heurtée aux honneurs, le monde est devenu
plein de vaniteux.
Quand les Hens de la fam ille furent relâch és, le devoir filial est né
et l'indulgence du père.
Quand une nation est remplie de luttes, alor s le patriotisme s'épa nouit.
§ 19
En abandonnant sa propre justice et sa sagesse, le peuple s'améliorerait.
En oubliant la charité et le devoir il retournerait aux relations
naturelles.
En délaissant l'excelle.nce et en fuyant le gain, il n'y aurait plus de
voleurs.
Le culte de ces choses a donné un e fai llite parce qu'elles font reculer
quand elles a vancent en perfection.
Et vous, retournez à votre ·naturelle sim plicité : tenez.vous-en aux
vérités, abol issez l'égoïsme et débarrassez-vous de toute ambition.
§ 20
Dispensez-vous d'apprendre et libérez-vous de l'anxiété.
La différence entre certainement et peut-être est bie.n peu de chose.
Aide-t -elle à distingue r entre le bien et le ma l ? On doit tou jours être
prudent quand on veut faire des distinctions.
Hélas ! Les hommes •ne veulent pas abandonner leur folie.
Ils sont débordants d'ambition comme l'étalon déborde de désir.
Je suis singulier dans ma timide modestie. Je suis dénué d'ambition.
Je suis ignorant ·c omme un petit enfant.
- YIN-YANG

Je suis une épave, un animal égaré, un petit enfant sans parents et


sans toit.
Tous les autres ont un excès de bonnes choses, je ne suis qu'un aban-
donné.
Combien fou je suis je suis désorienté.
Chacun brille d'intelligence, je suis seul dans l'obscurité.
Le peupl·e est plein de discernement et je suis stupide.
Je suis une épave sur l'océan : je suis roulé sans repos.
C•h acun a quelque chose à faire, moi seul suis incapable et sans mérite.
Seul je suis étrange à chacun, mais je me glorifie sur le sein de ma
mère.
§ 22
Quiconque s'adapte à Tao sera :pr·é servé jusqu'à la fin.
Quiconque se baisse sera raffermi.
Quiconque se vide sera remplie.
Qui s'humilie sera exalté.
Qui s'exalte sera abaissé.
Alors le sage s'attache à la simplicité et devient un exemple.
Il n'a pas d'ostentation, mais il brille comme le soleil.
Il n'est pas égoïste, il est aimé.
Il n'est ·p as vain et il est estimé.
Il n'est pas hautain et il est honoré.
Et comme il ne lutte pas, i·l n'a pas d'•e nnemis.
Il retourne en paix d'où il est venu.
§ 23
Modérez votre langage et soyez prudents. Une bourrasque ne dépasse
pas un matin. Une averse ne dépasse pas un jour.
Qui ont ·le pouvoir de faire ces choses, si •c·e n'est le ciel et la terre ?
,Et si le ciel et la terre ne peuvent faire durer ces choses p·l us long-
temps comment .J'homme veut-il le faire ?
s;' un homme s'accorde avec Tao sur toutes choses, il est identifié avec
Tao.
Un homme vertueux s'identifie avec la vertu, un vicieux avec Je vice.
Quiconqul s'identifie avec Tao est accueilli avec joie.
Quiconque s'identifie avec la vertu est reçu avec respect.
Quiconque s'identifie avec le vice vois le vice accourir à son aide.
Quand la confiance manque, il n'y a plus d'espérance.
§ 24
Quand on se tient sur la poi•n te des pieds, on ne peut pas rester
immobile.
A cheva l sur un tel compagnon, on ne peut avancer rapidement.
En •fai sant étala1;1e de soi-même, on ne peut briller..
•L a se lf approbation n'est pas •l'estime.
La vanité ne crée pas le mérite.
Celui qui s'exalte, ne monte pas haut.
Ces choses que Tao refuse sont comme les excréments pour le corps.
Elles sont détestées de tous.
L'homme qui est près de Tao, ne les comp!'lendra pas.

25
YIJ\'-YANG

§ 25
Avant les cieux et la terre, il y avait une substance primordiale.
Elle était sereine et sans forme.
Ell e exi.stait de par soi, homogène, omniprésente, sans aucune limi·
tation.
C'était la mère universelle Volonté.
Je ne sais pas son nom mais je J'appelle Tao.
Si je suis forcé de la qualifier, je l'appelle : sans bornes, illimité,
immense infinie.
Sa·ns bornes, je la dis i·nconcevable.
Inconcevable, je la dis inaccessible ; inaccessible, je la dis omniprésente.
Tao est suprême, ciel est suprême, terre est .s uprême, le roi est
suprême.
Ils sont les quatre suprématies de l'Univers, et leur règne 'e st unique.
L'homme es•t dirigé par la terre . la terre est dirigée par le ciel ; le
ciel est dirigé par Tao et Tao est dirigé par soi-même.
§ 26
Le poids implique ·la légèreté. La tranquillité, le mouvement.
Le sage ne ·p erd jamais sa gravité ni sa tranquillité.
Quoique des palais puissent lui appartenir, il habite calmement ces
palai.s•, sans attachement.
Hélas ! quand un roi gâté par ses richesses se conduit avec frivolité
au milieu de son empire, par légèreté il perd ses ministres, par inconstance
il perd son trône.
(à suivre)

Questions de Me OHSAWA

Pourquoi fe cœur est-il à ga uche ?

Pourquoi r art est-il e ffecti f au point de sim plifier la technique ?

26
YIN-YAI\'G -

LES
LIVRES
par Jean BIRCKEL

1964 LA CltiSE MONUIALE :DE 1965 --- André Bar•bault 8 F 70


(;'est seulement ;, partir de connaissances historiques et sociologiques
qu ' il devient possi bl e d 'établir un calendrier du devenir et de lui assj.gner une
~igni1ica:lion. Mais un Hre Ji:bre ne subit pas les inftuences, il ,p eut les
ressentir, les tnm sm uter , c'est J.à « la ,g rande volonté». Nous relevons, au début
de cet ouvr<tgc, un exposé sur le mécanisme céleste propre à nous éclairer déjà
sur l'astrologi e ct un tabl eau descri·pti.f des symboles usuels,
La p éri od e qui s'étend de 1964 a 19ïl se présente astralement c omme une
nouvelle étap e critique .ct im,portantc de l'histoire mondiale. Dégagée de ses
erreurs reconnues, J'astrologie est une science très attrayante. L'a·v enir des
homm es qui mènent notre planète actuellement y est scruté à cette lumière.
Le cas du président Kennedy, par les événements que nous savons, est très
cloquent à la fave ur de .J' astrologi e. En cl'l'et, M. Banbault nous rapporte que
so n c iel astro.Jogiqu c était cel ui qu e l'on rencontre le .p lus souvent chez le~
souvcntin s détrônés ct les h ommes d'Etat qui ont eu une carrière interrompue
brutalement.,
Le so u ci d ' object ivité passa nt <tva nt ce lui d e nou s convaincre par tons
,,., moyens ·es t en fav eu r d e ce t ouvrage ct de son auteur que nous connaissions
!lc.iù puur sa h au te .culture générale à travers ses précédents écrits : « De h
lJSydJ<tn a lyse à l 'astrolog ie », " traité .p ratique d'astrologie n, sans oublier la
collection des douze signes du zodiaque.

III S'It llltE DE L'INDE --- Jacques Dupuis . ... . ... .. .... 6 F 00
Au l'.oi l'ulilhique et Mésoli thi que l'Ind e était pcu,pl ée de chasseurs, mai s
deux Jtu·n" '' dt' pensées .font déjà Jeur apparition dès l 'âge du •f er
1'1Jindou-.snll' l't Je ·bouddhisme, suivies au M oyen-Age pll!r le mahométisme.
l'uis , a iT IVt· lt· lu urnan t du XVI e si ècle avec la conquête mongole et ·l 'arrivée
d es Porln :-:nl" . l.t· XVIIe siècle •v oit J'a{!Jill.arition des Français •précédant de
peu les A IIJ.: ln" tJ 11i i·m.poseront 'b ien tôt leur suprématie .et r éaliseront l'unité
politique th' 1' ltttlt · d:tns la première moitié du XJXc siècle, Enfin, la guerre
de 1914 fern l" t'li tir" <·onscience à la nation indienne de ses réalités techniques
ct elle a mtll't'tT. t " '" m ouvement de libération qui la conduira à l 'indépendance

27
YIN-YAKG

en 1947. Dans cette histoire de ,J 'Inde, l'auteur donne la plus large place en
matière de civilisation, ramenant l'exposé des événements 'P Olitiques et mili-
taires à une ossature indispensable. Son orientation vers la géogTaphie lui a
permis de présenter •C ette synthèse pratique dans l'éclaira·g·e particulier de la
vie économique.
Des cartes, une bi,b liogra•p hie, un glossaire et un index des noms propres
cités complètent cet ouvrage et aideront le lecteur dans l'étude de ·Ce vaste
panorama d'une des plus brillantes civilisations de l 'humanité.

J . BIRCKEL.

Les-·lecteurs nous écrivent ••

RIZ
Oh ! joli petit g·rain de riz
Séché, durci et bien müri,
A qui tc Jnang·e, tu souris,
Grain cotUiJlct : dans ton manteau gT iS
_Est to11 sel~ rci , je l ' ai ap!lris.
Non seulement tu 1nc nou;-ris
Tu vas 9lus loin --- tu me guéris.
Si je tc mâche long-temps, --- tu ris
Cinquant', cent fois, c'est là le ·p rix.
Tu récompenses, je l'ai com•pris
Mon i'aible ellort et tu guéris.
De l'ignorant ouvrant l ' esprit
Ucs }Jalliatifs ayant mépris
Le Yin , Je Yang du g-rain de riz
Font d ' un n1 a la.dc, un hontntc g·uéri.
Heureux les sim,plcs en esprit
Nous a déclaré Jésus-·C hrist
Crois aux vertus du ·p ·ain de riz
Ce don de Dieu qui nous guérit.
Charles CORLET.
La Côte-aux-Fées, Je 5 décembre 1963.

28
YIN-YANG

Cette ravisante japonaise est une célèbre


vedette française de cinéma et de télévision,
c'est. .. Odette Laure, qui vient de passer
d eux mois au Japon à l'école du Pr Ohsawa.

Son récit dans notre prochain num éro.

29
(
- YIN"YANG -

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D r. P . Martin, 30, Asgardstrasse, München (C. IJ
ANGLETERRE :
Trustin F oods Ld, 59. Station Raad, Winschmore Hill, London N. 21.
Mrs Rosa Takagi, 75 , Kenton Street. Russel Sq, London W. C. 1.
ESPAGNE:
Mr. Bouvant. Auberge Vacan ces « La Tarde ». Plana de San
Jéronimo Javéa, Alicante
ITALIE:
Mlle H. Onoda, Via del Vantaggio 7, Rom e.
Mme Baccolis . Largo Spinelli 5, Rom e.
SUEDE :
Ilse Clausnitzer. 83, Vaastman nu g. Stockholm.
U.S.A.:
« Musubi >> (Rl 61, W. 5G th Street, New- York. N. Y.
Ohsawa Foundation, P. O. Box 238, Chico (Californie) .
Azuma Inc. (M . F.) 802, L ?xin g ton Ave., New-Yo r k , N. Y.
Chico San Inc. (N. F . E.) 64. Fifth Avenue , Chico (Californie) .
Michio Kushi, Nippon Services, 13 West 46 ·th Street, New-York.
Mr. Tommy Nakayama, Restaurant Zen Macrobiotics, 5621 Hollywood Blvd,
Hollywood 28 Calif.
Ohsawa-Fondation of N . Y . , 61 West 56 Th Street, New-York.
Alma Ba um ann, 17 93 Moda ck-C h ico (Califo rn ie).
JAPON:
Nippon C. I. , 8, Kasumityo, Minatoku . Tokyo.
Sinsei-Kai, 7, Dezima Hamadori, Sa k ai . O saka.
An b ara ( C. I.), 6, Sironouti, Tokushima (Revue « D e la Santé à la
Pa.i x ») .
Hed es-Ohiso, Kanagawa, Japon.
BRESIL:
Casa Lon gavida, Rua Const. Furtado 351. Liberdado . Sao Paulo.
INDE:
Mr. R. -T . Saklath, 9, Grant L a ne. Calcutta.
(C. I.) : Centre Ignoramus. - (0. F.l : Fondat ion Ohsawa. - (C. O.l :
Centre Observ.
(R) : Restaurant. - (M.l : Mag asin de produits Ohsawa. - (E. ) : Editeur.
(U.) : Usine de pro duits Ohsawa. - (S) : Sanarant.

32 '"'" · LEMAIRE . sê::z..,NNF Dépôt lé'al 587

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