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de SAMBUCY
J.J. LAUBRY
ÉTUDE E T E M P L O I DU
IR A N IE N et É G Y P T IE N
★ ★
LA STATUAIRE PHARAONIQUE
LES CATHÉDRALES ET LA MESSE
LES CLEFS OU NEZ ET OU DIAPHRAGME
POSTURES COMMENTÉES
E
É DIT IONS D A N G L E S
38, rue de M oscou - PARIS(8)
OUVRAGES DU DOCTEUR A. de SAMBUCY
En collaboration avec L . L e W a l l o n :
s o u s o s c i l l a t i o n s r y t h m é e s . C ertaines lé
M o b ilis a tio n s a r t i c u l a i r e s
sions rhum atism ales, articulaires, ou vertébrales dem andent une
« élongation directionnelle » qui n ’avait jam ais été déterminée. (Éd.
Dangles, Paris).
ISBN : 2-7033-0039-5
Le Docteur HANISH
de Téhéran (1844-1936)
Transmetteur du Yoga Irano-Egyptien
Mon maître par la voie du livre de 1935 à 1965
AVICENNE
Né en Iran. 1000 ap. J.-C.
Médecin. Chirurgien. Pharmacien. Astronome. Métaphysicien.
Philosophe. Pythagoricien et Néo-Platonicien. Masseur. Chiro-
practor. Allongeur de colonnes vertébrales.
Elève et Successeur d'Hippocrate dans ces techniques.
Herméteste. Alchimiste, Soufi et Yogi.
Mon illustre prédécesseur en Vertébrothérapie Générale.
Qui a tissé en lui le souffle d’avant ?
Qui le souffle d’arrière et le souffle transverse ?
Quel dieu a fixé en lui
Le souffle circulaire, dans l’homme ?
L e s V é d as , livre sacré des Aryens.
(Traduction Louis R e n o u )
La gymnastique finit
où le funambulisme commence.
C o l o n e l Am o r o s .
CHAPITRE DEUX
CHAPITRE TROIS
(1) G é n ia l, m a is s o u v e n t in ju s te e t f a u x .
DEUX GRANDS MÉDECINS : ARLAUD ET H A N ISH 27
au m om ent où certaines planètes ont été chargées de ren
verser sa santé, sa situation, sa destinée, pour p arler com
me Képler. L’écroulem ent brusque et la rem ontée brusque
sont ce que les astrologues depuis les Chaldéens appellent
avec justesse « la torsion brusque de la destinée p ar le
M aître-couple » ! Je ne suis pas Astrologue et ne m ’occupe
pas du tout d’astrologie, m ais cette définition qui corres
pond à des faits est bien connue. C’est en général après
coup et p ar h asard qu’on rencontre le m étier idéal, le
m aître com pétent, l’âme sœ ur, la ville favorable. La desti
née coule et les gens dont on a besoin ne sont pas là, assis
su r des tabourets en h a u t des ponts à vous attendre, quand
vous passez su r votre radeau, privé de godille ou d’avirons,
et cherchant une cale sèche où vous pourriez réparer.
Il y a plus curieux et plus a ttris ta n t encore : quand ils
p o urraient vous donner ce renseignem ent crucial, ils om et
ten t de le faire — ils ne peuvent pas — ils ne savent pas
et la p lu p art du tem ps ils ne veulent pas. Quelquefois, ils
vous le donnent, m ais vous n ’entendez pas, ils vous m on
tre n t où il faut aller, vous ne voyez pas, vous n ’êtes pas
encore réveillé. Oculos habent et non vident, a dit le Christ.
La Chiquenaude que Pascal reproche à Descartes n ’est pas
encore venue vous m ettre en rotation !
Le Docteur Jean A rlaud avait depuis une dizaine d’an
nées mis sa plaque su r un vieil hôtel, chez une dam e d’ori
gine espagnole apparentée à la noblesse d’Espagne, veuve
d ’un avocat et hom me politique très connu : M* Louis Ebe-
lot ; dans une de ces rues qui, ne votant pas à gauche, ne
sont pas réparées à Toulouse, ou du m oins ne l’étaient pas
quand j ’allais dans son gym nase en 1928. On y voyait
écrit :
Docteur Jean A r l a u d
E ducation physique
(1 ) L es c a r r e s d ’a c ie r n ’e x is t a ie n t p a s à c ette é p o q u e . E lle s f u r e n t
in v e n té e s p a r l ’A u tric h ie n L e ttn e r e t a p p a r u r e n t s o u s le n o m d ’« A rê te s
L e ttn e r » e n 1930.
P la n c h e IV
DEUX GRANDS MÉDECINS : ARLAUD ET HA N ISH 49
— vous ne devez ni tom ber ni to urner brusquem ent ni ac
célérer — vous repartirez ensuite lentem ent, vous ne devez
pas faire couler en bas la neige.
Vous devez être m aîtres d’une allure régulière sur
n ’im porte quelle pente de n ’im porte quelle neige, avec une
allure calme et une stabilité p arfaite ».
Les grum eaux détachés par les Stemmbogen roulaient
rapidem ent le long de la pente à avalanche...
Les m aîtres pyrénéens n ’oublièrent jam ais cette leçon
de Rybiczka. Au ski de fond, norvégien, naturel, dans
lequel les descentes se prenaient avec une redoutable au
dace, succédait un ski savant, m oins dangereux pour qui
n ’était pas né au pays de Gôsta Berling et de Grieg.
La n u it sur la neige au clair de lune, le jour, dans les
épaisses forêts, nous continuons de to u rn er tranquillem ent
notre Stemmbogen, sûr et inofïensif. Le ski a évolué. La
mode n ’a pas agi su r nous. Le ski m oderne, le ski « fra n
çais » a de grands avantages, le ski traditionnel de l’hum a
nité dem eurera et restera éternellem ent à la disposition
des prom eneurs.
Le skieur préhistorique to u rn ait en chasse-neige sur
les pierres runiques. Le skieur de dem ain ne pourra voya
ger s’il ne sait pas le ski préhistorique.
A rlaud s’acheta des guêtres et un joli chapeau vert.
T out le ski pyrénéen app aru t aussitôt en guêtres et coiffé
de chapeaux verts ! Et en l’espace de deux ans les m illiers
de skieurs qui déferlaient dans les gares, au grand éton
nem ent des employés de chem in de fer, ap p aru ren t en
loden gris ou vert, avec des coquins de petits chapeaux.
En même tem ps au lieu de réciter les quelques mots norvé
giens difficiles à prononcer que nous avions appris en dé
chiffrant les étiquettes de fart de chez Ostbye ou Bratlie,
on s’interpellait en allem and, Skiheil ! A rlaud avait com
plètem ent changé de silhouette. Sa chevelure dorée abon
dante et hirsute dépassait de p artout sous le chapeau vert
à plume, trop petit, q u ’il portait, car il n ’avait pu trouver
chez les chapeliers à loger son énorm e crâne. Son pantalon
tyrolien genre pantalon de charpentier descendait au bas
de ses longues jam bes. Son lorgnon et une serviette qu’il
po rtait sous un bras même à ski achevaient de lui donner
une allure unique.
Nous reçûmes l’ordre d’apprendre le ski autrichien
aux foules. Nous l’apprîm es nous-m êmes et nous l’ensei
gnâmes. C’est un ski facile pour les femmes cellulitiques de
50 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
(1) L es p u l l s n o r d iq u e s a c tu e ls s o n t b e a u x c o m m e d e s v itr a u x .
52 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
R efrain
(1) S k a re , K lis te r, M ix e t M éd iu m .
60 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
(1) U n d e n o s é q u ip ie r s en e s t m o rt.
64 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
(1 ) Ce s o n t le s g u id e s - c h e fs s h e r p a s .
68 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
(1 ) L e f o n d le m a tin , le s la l o m a p r è s m id i, f o r m u le n o rd iq u e .
70 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
sique, qui était yogi et qui le savait, d’un hom m e qui avait
été l’élève des yogis, qui enseignait un Yoga, qui connais
sait ce mot, qui l’utilisait rarem ent, et qui était donc un
yogi conscient, par opposition à Arlaud qui était, lui, un
yogi inconscient.
Nous allons donner quelques points, quelques aspects
de sa doctrine, de ses idées. Q uand un m aître a beaucoup
écrit — et c’est le cas de H anish — le m ieux est de lire ses
livres, de les étudier, de les résum er et de m éditer ces
résum és. Nous connaissons son livre fondam ental; il y en a
d ’autres qui sont secondaires. Ce livre, nous l’étudions et
l’appliquons, nous le scrutons et nous l’avons à peu près
appris p a r cœ ur au cours de 30 années de lectures et re
lectures. Il ne nous a jam ais lassé. Il nous repose de la
p o u rritu re am biante, des « blousons noirs », de l’obnubi-
lation p ar des questions d’argent, de l’asphyxie des villes,
des jo u rn au x consacrés au crim e, du ciném a sauvé par
la pornographie, de l’individu étouffé par le troupeau, de
la préparation intensive de la prochaine guerre p ar les
chim istes et les physiciens et des maffias qui dirigent la
société. Il console, élève, allège et tran sp o rte ailleurs. Ne
somm es-nous pas au siècle des transports, au siècle de
l’aéropostale ouvert p ar Mermoz et Lindberg, avec le tapis
d ’Aladin à la portée de presque tout le m onde ? Mais le
principal tran sp o rt est le voyage par l’esprit.
Nous sommes devenu l’élève d’A rlaud en 1927-28, puis
nous avons découvert le livre de H anish en 1935. Nous
avions déjà un grand acquis ortho-gym nastique.
T out ce q u ’on pouvait apprendre au contact d’un gym
naste suédo-alpin comme Arlaud, nous le savions, nous
l’avions écrit dans notre corps, qui s’était transform é,
nous perm ettant de rivaliser avec les professionnels des
neiges et de la rivière, m ais nous avions encore bien des
choses à apprendre. « On apprend toute sa vie », a dit Le
Titien. Nous n ’avons pas fini. Estim er qu’on a fini d ’ap
prendre, c’est avoir fini d’évoluer.
Nous avions aussi appris p ar des Nageurs égyptiens
faisant leurs études à Toulouse en 1928 le principe du
travail du train supérieur des Postures Egyptiennes, m ais
un livre explicatif nous m anquait.
L’aspect yogique, l’aspect vertébro-psychopulm onaire,
nous l’avons a p p ris plus tard dans Hanish. Notre rh u m a
tism e costo-vertébral s’était bien adouci, au point de nous
perm ettre de courir en m ontagne avec sac chargé sur des
DEUX GRANDS MÉDECINS : ARLAUD ET H A N ISH 73
neiges inégales et de devenir un bon ram eur disputant des
régates. Je péchais aussi le sable sur la Garonne, avec les
hercules qui font ce m étier, à mes m om ents de loisirs,
après les cours de la Faculté. Je pouvais m onter du fond
de la rivière, de trois ou quatre m ètres de profondeur le
sable doré, avec une drague en bronze au bout d’une lon
gue perche, et m ettre deux tonnes dans le bateau en quel
ques heures.
C’est dire que mon corps d’intellectuel faible, élevé
dans les salons et les bibliothèques s’était profondém ent
transform é, était devenu le corps d’un ouvrier. Un p rêtre
ouvrier a écrit « com m ent pourrions-nous penser de la
même façon m aintenant que nos corps d ’intellectuels sont
devenus des corps d’ouvriers ? » Avoir un cerveau d’in
tellectuel dans un corps d’ouvrier était justem ent le but
des Sages anciens. C’est ce que signifiait la fam euse for
m ule latine « mens sana in corpore sano », et le but de
la règle de Saint Benoit qui exigeait le couplage travail
intellectuel — travail d’ouvrier pour faire des êtres équi
librés. J ’avais changé de corps. Je m ettais en pratique la
m axim e de Roger Bacon.
Mais le déblocage des côtes et des vertèbres par soi-
même, le respir profond apaisant et complet, qui m et le
psychism e en état de détente et de rêve, le travail qui finit
p ar faire jouer les régions vertébrales encore figées, ser
rées, durcies et plus ou m oins rhum atisantes, tout cela
m ’était encore inconnu. Je le dois à H anish.
Sa m éthode a, en bonne partie, rem placé pour m a
colonne rhum atisante l’ostéopathie, com plètem ent inconnue
des médecins en province à cette époque, et dont l’existence
avait été révélée à un public restreint de gym nastes et de
culturistes p ar l’article de Desbonnet dans « La Culture
Physique », en 1926, m ais dont les dém onstrations et les
applications n ’existaient q u ’à Paris. Encore, l’article ne
disait-il pas que cette m éthode s’appliquait aux rh u m ati
sants.
Avoir un dos droit et puissam m ent m usclé, avoir une
poitrine qui s’ouvre largem ent, avoir un cœ ur obéissant
qui peut prendre toutes les allures sans danger, c’est une
chose. Sentir la plénitude, l’indépendance, l’équilibre,
l’ataraxie de Pythagore, de P laton et de Plotin, c’est autre
chose. Se sentir fort comme disait C. C. Pagès c’est bien,
sentir en soi la souveraine indifférence chinoise, l’ataraxie
grecque d’une détente p arfaite est au tre chose. Les pre
74 YOGA IRANIEN ET ÉG Y PTIEN
(1) P o u r c o m p r e n d r e le Y o g a (D a n g le s, é d it.) .
(2) E n F ra n c e .
76 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
(1 ) V o ir D ic tio n n a ir e P h i lo s o p h iq u e d e F r a n c k .
DEUX GRANDS MÉDECINS I ARLAUD ET H A N ISH 81
chons là un problèm e philosophique to u jo u rs débattu et
to u jo u rs passionnant. La doctrine des jo u rs favorables a
dom iné le monde ancien, c’est la conséquence de l’ensei
gnem ent des P rêtres égyptiens. Il y a des raisons basées sur
les faits. Les paysans savent que les époques favorables
sont la base de l’agriculture. Les m édecins savent que les
m aladies sont cycliques, ils en connaissent les m odalités.
Les derniers médecins vitalistes de l’Ecole de M ontpellier
étaient renom m és pour pronostiquer le jo u r où la fièvre
allait tom ber, le jo u r où l’abcès allait se vider, comme les
médecins chaldéens. Mais ce q u ’H anish a voulu dire c’est
que la vie de l’Homme est une sorte de curseur qui se
déplace sur la spire du tem ps. L’hom m e est un homme-
tem ps, comme l’a bien m ontré la Relativité m oderne. La
m atière est un condensé de l’Espace et du tem ps. De plus,
l’hom m e a dans son corps sa spire et son curseur per
sonnel (le grand ressort à boudin vertéb ral). Si l’on attend
encore le Tem ps de ce Tem ps, le tem ps au carré qui est
en nous, le tem ps qui vit dans le curseur et q u ’on ne l’u ti
lise pas, la vie se passe sans réalisation.
« Ne perdez pas de tem ps, m ettez-vous en chem in et
ne vous arrêtez que lorsque vous aurez attein t le b u t» ,
dit R am akrischna. Même chose chez H anish. Dans son
Yoga, comme les alchim istes, il veut m ettre Saturne de son
côté. Si l’on veut se regénérer, il faut s’y m ettre, com m en
cer. H anish est entièrem ent opposé à Lao-tseu qui con
seille la m éditation im m obile au fond d ’une rue où il ne
passe personne, en se g ard an t d’agir sur soi ou su r qui
conque « Oh ! q u ’il était sage Ho-Pei ! Il vivait dans un
réduit au fond d’une ruelle, il n ’espérait rien, etc. ». H anish
est un précurseur. Il est aryen, occidental. Il pense avec
Goethe q u ’au com m encem ent était l’activité. Il est du côté
de Leibniz, de Lyautey. Il est d ’ailleurs pour certaines bio
graphes Slave, né et élevé en Perse, et non pas Chinois,
Arabe ou Hindou.
On se référera avec profit aux aphorism es de Mada-
thanus. Car si l’on veut s’am éliorer, c’est long. Il faut com
m encer. « Ars longa, vit a b revis », disait l’élève d ’Im hotep.
Un exemple rem arquable de ce non-agir catastrophique,
dans l’atten te d’événem ents qui devaient rendre toute ini
tiative vaine, fut l’an mille, avec ses fam ines.
— Un point qui vaut la peine q u ’on s’y arrête est celui
où H anish écrit cette loi simple : « Le principe vital con
tenu dans l’air ne s’attache qu’à ce qui l’attire ». Cette
82 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
DOCTEUR HANISH
(né à T éhéran en 1844 — m ort à Los Angeles en 1936)
1 La Rectitude vertébrale.
La liberté vertébrale.
La maîtrise vertébrale.
2 La liberté nasale.
La maîtrise diaphragmatique.
La liberté vocale par le chant.
3 La Sobriété et le végétarisme.
(1 ) H a n is h é c r iv a it ceci e n 1902.
CHAPITRE DEUX
Le Nez,
Vestibule du Rhinencéphale
• Correspondance Brahmanique :
les chakras Ajna et Sahasrara
• Correspondance g la n d u la ire :
Hypophyse et Pinéale, Thyroïde
• Correspondance o r g a n i q u e :
le cerveau
— téléacousie ou hyperacousie ;
— télépathie et analyse du m ilieu am biant ;
— plaisir p ar la propreté et l’eau ;
— puissance de l’attention. Prudence ;
— m ém oire norm ale ou hyperm nésie, etc.
A utrem ent dit H anish considère que non seulem ent
une très bonne fonction naso-respiratoire donne seule la
possibilité de l’utilisation des fonctions habituelles du cer
veau, m ais encore qu’elle perm et de développer les super
sens, dons supérieurs augm entant le niveau psycho-intel
lectuel et perm ettant de réaliser toutes les possibilités
anatom o-physio-psychologiques connues ou inconnues des
hom m es supérieurs.
Si nous lim itons les sens aux cinq que décrit Aristote,
nous voyons que la Vue, l’Ouïe, le Goût et l’O dorat sont
des sens de tête, des sens centrés dans des trous de la
tête, le dernier, le T oucher étant m édullaire et com m un
à toutes les parties de la peau.
Ainsi quatre sens prim ordiaux sont dans la tête et
même qu atre et demi, car l’oreille n ’est pas seulem ent
chargée de l’audition m ais de la très im portante équilibra
tion. Or, toute la tête est construite autour du nez, de ses
cavités et du système de la respiration. Le nez c’est le cen
tre du crâne. La médecine classique enseigne depuis tou
jours, et mon vieux m aître le Professeur Escat un des créa
teurs de la Science O.R.L. nous le répétait souvent, que,
si les structures nez, gorge, oreille sont anorm ales ou m a
lades, toute la tête est m alade, l’individu n ’est plus bon à
rien. Il en est de même des dents. Un nez creux, des n a ri
nes ouvertes, une bonne olfaction, de bonnes fosses n a
sales, des sinus larges et propres, une oreille interne bien
débouchée, et toute la tête est prête à servir.
Les pédagogues, les m orphologistes, les gym nastes, les
psychiatres, les neurologues, les psychotechniciens, les m u
siciens nous avaient déjà dit :
E n fan t à nez bouché = enfant retardé ! Et les méde
cins, les phtisiologues ajo utaient q u ’un pareil enfant était
un aném ique ou un tuberculeux en puissance, par absence
de ventilation pulm onaire et d’hém atose.
La médecine classique qui a ses grandes richesses et sa
valeur savait tout cela.
Mais elle n ’osait pas en dire plus.
Comment nous expliquait-elle ce que nous savions ?
LE NEZ ET LE DÉVELOPPEMENT CÉRÉBRAL 95
— L ’orientation par rapport au m ilieu am biant ?
Les asiatiques, les arabes, les chasseurs du Moyen-Age
savaient bien que le faucon encapuchonné ne peut s’orien
ter aisém ent. Nous au tres skieurs ou prom eneurs en m on
tagne nous avions rem arqué que les oreilles fortem ent
obturées p ar des bonnets de cuir ou des cagoules, nous ne
pouvions plus nous orienter en recevant dans les conques
des pavillons les bruits, ondes, vents, réflexions-radars des
parois voisines.
— L ’Hyperacousie.
On la connaissait. Les O.R.L. et les m usiciens (souvent
ils sont les deux) savaient bien qu’il n ’y a pas d’oreille
avec un nez bouché, et tout homme ayant eu au moins
P lanche V
Planche VI
LE NEZ ET LE DÉVELOPPEMENT CÉRÉBRAL 97
dans sa vie un rhum e en avait fait la constatation. Exagé
rée, elle est du dom aine du psychiâtre.
— L ’attention.
Ce don précieux, de plus en plus précieux dans une
société de plus en plus pourrie, où une faute d’attention
peut vous coûter la vie, par les accidents et les agressions,
les anim aux l’ont au suprêm e degré. Dans sa psychologie
de l’attention, Théodule Ribot a m ontré que l’hom m e est
tan tô t en rapport avec le monde intérieur, tan tô t avec le
monde extérieur ; il est tan tô t au balcon de l’observation
98 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
9 Qc L
dont les nom s sont cités par Leprince (p. 62) s ’illustra
dans ces questions. On voudra bien se reporter au livre
de Leprince.
De nom breux O.R.L. ou spécialistes de l’A sthm e p ra ti
quent ces touches en France.
A l’occasion de ces recherches, les Cartes des points
du nez influençant les organes fu ren t améliorées, préci
sées, m ultipliées et publiées. On ne devrait plus ignorer
a u jo u rd ’hui qu’un clavier com m andant les organes, ou tout
au m oins correspondant aux organes, se trouve sur le che
m in de l’air respiré dans le nez.
Les techniques d’excitation ou de cautérisation de ces
points ne nous occupent pas ici, m ais il est norm al que
nous disions com m ent ce clavier a été découvert, car il est
de prem ière im portance pour notre sujet.
Le vestibule-analyseur du rhinencéphale est en rap
p ort avec tous les organes. Pour em ployer une phrase plus
sim ple et plus grossière : nous avons tous les organes dans
le nez !
D’où l’im portance
de la gym nastique suédoise,
de l’éducation des narines,
du Yoga,
de la qualité d’a ir respiré,
des parfum s, des odeurs.
Les O rientaux ont parfaitem ent raison d’étudier et de
décrire de nom breux modes de respir nasal — fréquence,
force, rythm e, vitesse. T out cela a une base biologique.
Nous rem ercions donc notre éditeur, M. Dangles, qui a mis
à notre disposition ce dessin du Docteur Leprince repré
sen tan t la correspondance de la m uqueuse nasale et du
bulbe, d ’après Bonnier.
Le bulbe est la source de tous les nerfs crâniens, de
la com m ande poum on, oœur, vom issem ent, glycosurie,
action su r tous les organes du tronc, etc...
Bonnier, le précurseur français de la Réflexothérapie
endo-nasale, a dédié son prem ier T raité de Réflexothérapie
au bulbe, « Bulbo Ignoto » a-t-il écrit en latin, c’est-à-dire
au bulbe m éconnu, dont le rôle est imm ense. La neurologie
classique savait bien ce rôle, m ais la liaison nez-bulbe en
tan t que m éthode d’action ne fait pas partie de la m éde
cine officielle, c’est un à-côté !
Rappelons que ce bulbe fondam ental pour la vie —
P lan ch e VIII
LE NEZ ET LE DÉVELOPPEMENT CÉRÉBRAL 113
tous les anim aux n ’ont pas un cerveau développé, m ais
tous ont un bulbe — est entouré par deux bagues osseuses :
l’atlas et l’axis, à sa partie inférieure. De là sans doute
l’im portance im m ense de ces deux vertèbres pour tout ce
qui est cérébral, m édullaire et nasal.
N’oublions pas que « c’est le cœ ur et les poum ons qui
b atten t la m esure de la vie de l’hom m e » comme l’a dit
Thooris, et que c’est le bulbe qui fait m archer le cœur
et les poum ons, c’est donc notre bulbe qui est le centre
de la vie autom atique cardio-pulm onaire.
Ce long préam bule était nécessaire pour expliquer
com m ent le dessin de Bonnier est passionnant et directe
m ent en rapport avec notre sujet.
Pas de Yoga sans respir nasal, pas de respir nasal
sans friction du clavier organique par l’air attiré et cana
lisé.
On com prend m aintenant d ’une p art pourquoi Moïse,
sous la dictée de ses m aîtres, les prêtres égyptiens, a écrit
dans la genèse « Elohim lui envoya le souffle dans les n a ri
nes et Adam devint une âme vivante », et d’autre p art
pourquoi toute la science hindoue de progression spiri
tuelle et de développement des chakras est basée sur le
respir nasal.
Nous pensons, sachant cela, et après 35 ans de Respir
nasal en gym nastique, en aviron et su rto u t en altitude, dans
le monde enchanté des forêts enneigées, que le respir
nasal est plus im portant que les acrobaties articulaires
des Hindous. Avec cette différence essentielle, que si nous
ne pouvons pas égaler les Hindous su r le plan de l’acro
batie hyperlaxitaire, nous pouvons faire aussi bien q u ’eux
su r le plan du respir nasal.
S’il y a respir nasal, même sans aucun travail a rti
culaire, l’hom me revit, évolue, s’améliore. S’il y a seule
m ent techniques articulaires, il pourra y avoir am élioration
du corps et assouplissem ent des articulations, mais il n ’y
a u ra q u ’am élioration pulm onaire, sans évolution cérébrale
complète.
A p a rtir du respir nasal tout devient possible. L’adage
de la Renaissance qui se trouve en exergue au début du
Tome I est m aintenant mieux com pris p ar le lecteur. Dum
Spiro Spero : pourvu que je respire, j ’espère ; pendant que
je respire, j ’espère ; dans la m esure où je respire, j ’espère.
Il serait tem ps que tout cela, que connaissaient les
Anciens, soit enseigné dans nos écoles.
114 YOGA IRANIEN ET ÉG Y PTIEN
NO = narine ouverte,
NF = narine fermée,
PN = poum on norm al,
PA = poum on atrophié,
CN = colonne norm ale,
CG = colonne gondolée.
2. Passer les petits doigts dans les narines pour les dila
ter doucem ent en tira n t avec les doigts vers l’extérieur.
Inspirer en même tem ps.
CHAPITRE TROIS
L’aigle et le serpent,
l’esprit et la matière.
L E DIAPHRAGME ET LE R E SPIR RATIONNEL 123
vie. Il sépafe le h au t du bas ; il sépare le monde respi
ratoire, en haut, du monde digestif, en bas. Il sépare le
m onde aérobie, en h au t, du monde anaérobie, en bas. Il
rem ue ces deux mondes. Limite et frontière comm une
m ouvante avec ces deux mondes, il les associe. En h a u t le
monde respiratoire, l’aigle. En bas le monde digestif, le
serpent. En h au t le segment qui s’épanouit et s’épanche,
en bas le segment p a r lequel tout s’élabore, se construit
et se conserve, comme l’a dit le D octeur R.P. Verdun. La
lim ite com m une perpétuellem ent m ouvante, c’est la cou
pole diaphragm atique.
Le D iaphragm e ne s’arrête jam ais.
Il commence son m ouvem ent avec le prem ier cri du
nouveau-né, il s’arrête avec le dernier soupir du vieillard.
Il m arche jo u r et n uit sans se fatiguer.
Il ne fait pas que nous faire respirer, en rem plissant
et en vidant le poum on ; en bas il masse sans cesse les
organes. Nous reviendrons sur cette action en p arlan t des
idées de Thooris et de Tissié.
Il est sous notre com m andem ent, ou bien il m arche tout
seul.
C’est la seule fonction que nous puissions com m ander
si nous le voulions, de là, son im portance aux yeux de la
T radition et des O rientaux, il est norm al de prêter une
attention spéciale à un outil qui nous a été confié, à un
outil dont il nous a été perm is de nous servir.
Il sépare le monde supérieur, en h au t, du monde infé
rieur en bas : il sépare les chakras du haut, des chakras
du bas.
La séparation du monde du haut, le train supérieur,
les chakras supérieurs, le segm ent qui s’épanouit et s’épan
che et du monde du bas, le train inférieur, les chakras in
férieurs, le segment du nourrissem ent et de la conservation,
se fait, comme par hasard par un point d ’inflexion (D12L1).
Au-dessus les vertèbres sont en arrière, en bas les ver
tèbres sont en avant.
Le gorille n ’a pas cette constitution merveilleuse, avec
le serpent vertébral qui va tan tô t en avant, tan tô t en
arrière de la verticale selon les segments et les fonctions.
Il est voûté de la nuque au bassin et construit sur
un au tre plan d’idées. Il a une autre architecture, d ’autres
buts, une autre mécanique. Nous en parlerons ailleurs.
Reprenez m aintenant le schéma de l’hom me bras levé
124 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
I
Pleurales
Bronchiques
Cardiaques
j V ertébrales Rhum atism ales
Angoisses — Anxiétés
ceci pour le m onde du haut.
E t pour le monde du bas dans les :
gastriques
I pyloriques
Affections > duodénales
I rénales
l intestinales
128 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
Les vertèbres
du Diaphragme.
Le K de Tissié.
Le K. réel.
C’est celui du dessin B. Il a une partie curvilique.
La branche supérieure monte, courbe ouverte en avant,
la branche inférieure descend, ouverte en arrière. C’est la
rencontre de deux mondes.
Le K. de la respiration de Tissié.
C’est au point quadruple que s’attachent les piliers du
parapluie, du parachute respiratoire ; ces piliers sont de
puissantes cordes attachées à ces vertèbres.
Ces vertèbres, à la lim ite des deux mondes, cardio-res
piratoire et élimino-digestif, p ortent en elles des élém ents
nerveux très im portants, splanchnique, phrénique, etc...,
etc... des centres sym pathiques, les ganglions-plexus.
Faire jouer ostéopathiquem ent ce centre du K, c’est :
libérer le parapluie de Tissié,
libérer le phrénique,
libérer le nerf du rein et de l’intestin,
libérer le plexus solaire.
Action form idable qui transform e le respir de l’asth
m atique, du rénal, du cardiaque du psychique, de l’insom-
nique, de l’intestinal.
Le courant de vie se trouve rétabli de h au t en bas par
un courant de force vitale changeant le m étabolism e de
l’intestin, chose énorm e pour un être hum ain, l’hum eur
étan t fille de l’intestin, ont dit les Chinois il y a 4.000 ans.
De h a u t en bas par m assage du foie et du rein grâce à
l’action du parapluie diaphragm atique de Tissié.
Le courant vital se trouve rétabli vers le h au t par la
libération cœur-poum on, action psychique im m édiate, tout
dyspnéique étant un anxieux. N’oublions pas la maxime
italienne de la Renaissance : « Dum spiro, spero » (Pourvu
que je respire, j ’espère).
Voilà ce qu’est cette zone extraordinaire dont on ne
parle jam ais dans les facultés de Médecine et où l’on ignore
ses significations.
Com ment agir sur le K. de Tissié ?
Voici comm ent, par la m éthode sam bucienne des 9
tem ps.
Par massage profond en descendant les dorsales.
LE DIAPHRAGME ET LE R E SP IR RATIONNEL 133
P ar allongem ent doux et tortillem ent dans m a table,
la Rhum atologique (à 40 usages).
Cet allongem ent doux, qui n ’a rien à voir avec la tra c
tion violente dans les tire-vaches de ces M essieurs de la
rhum atologie officielle, favorise le relâchem ent de DX et
LU et prépare le travail ostéopathique ultérieur.
P a r déblocage ostéopathique classique couché su r le
côté.
J ’aurais encore bien des choses passionnantes à dire
su r le centre de ce K., m ais on voudra bien se reporter à
m on livre « Médecine vertébrale de toutes les m aladies
chroniques » où l’on v erra l’im portance des centres qui se
trouvent en superficie et en profondeur au niveau du
fam eux K. Centres de vie, centres de réception des émotions,
centres de prém onition, centres de digestion, etc..., etc...
C’est pour protéger l’avant du K. que les êtres déchus
s’enroulent en position foetale au to u r du plexus solaire
afin d’entourer ces chakras d’im portance capitale.
Il n ’y a pas seulem ent des êtres, m ais des races entières
enroulées en avant au to u r du plexus solaire ; on se doute
que le caractère m anque de gaieté quand l’architecture en
tière est dans cette position de défense et de déclin.
C’est pour cela que le grand Tissié com plètem ent in
connu des facultés de Médecine (sauf de celle de Bordeaux
à laquelle il a donné 20 ans de sa vie) a dit : « La joie est
en extension, la tristesse en cyphose. »
Nous allons trouver dans les exercices accroupis sué
dois correctifs classiques de l’Education Scolaire des exer
cices qui m ettent en tension le K de Tissié et qui apaisent
le plexus en avant à la h a u te u r correspondante. Voir pa
ge 262.
134 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
Le parapluie de Tissié.
Messieurs, disait Tissié à ses élèves (des médecins, des
chirurgiens, des professeurs de gym nastique suédoise) :
« le diaphragm e c’est un parapluie.
— Il a la form e d’une coupole ;
— II se déplie en s’écartan t ;
— Il s’appuie sur une périphérie souple ;
— Il a un pourtour dentelé ;
— Il est m ince et im perm éable ;
— Il a son m oteur en son centre ;
— Il s’abaisse en son centre pour se m ettre en tension ;
— Quand il se replie sa péri
phérie descend et son centre re
monte. — II obéit à notre vo
lonté !
— Tout perm et de la com pa
rer à un parapluie. »
Cette rem arquable com parai
son gym nastique et m écanique
m anque dans les livres de Phy
siologie.
O r le Diaphragm e, comme le
nez, est la base du Respir, de
la Science respiratoire.
Comme il n’existe en librairie,
à notre connaissance aucun li
vre qui s’appelle « le D iaphrag
me », nous avons décidé de m et
tre dans le présent ouvrage les
chapitres que nous enseignons
dans notre école depuis vingt
ans et qui sont des m orceaux de
la grande tradition Gymno-Yogi-
que.
«
LE DIAPHRAGME ET LE R E SPIR RATIONNEL 135
La charnière de Tissié.
1) Foie.
Quelle que soit la m aladie du foie, il peut y avoir gêne
à la liberté diaphragm atique et quelle que soit la posture
employée le respir profond ne se fera pas.
— gros foie des coloniaux,
— gros foies des alcooliques, des gros m angeurs, des
obèses, crise de foie des bilieux et su rto u t des ner
veuses et des bilieuses,
— infections des voies biliaires,
— vésicules gonflées, bloquées, enflamm ées.
Les m aladies du foie sont très nom breuses, très fré
quentes, celles de la vésicule aussi ; un gros foie n ’est pas
forcém ent indispensable à la gêne de la descente du Dia
phragm e dans le respir profond, un foie de volume norm al
m ais sensible, sensibilisé par la m aladie, fragile en un
m ot est souvent un obstacle.
Nous ne nous étendrons pas là-dessus davantage, c’est
de la médecine.
Disons seulem ent qu’un signe com m un à tous ces foies
sur lesquels le D iaphragm e ne peut s’appuyer, ne peut
prendre appui fortem ent et librem ent, c’est qu’ils ne sup
portent pas non plus la position à plat ventre où tout le
poids du tronc pèse dessus.
Pour ces gens-là, pas de yoga à plat ventre, pas de
LE DIAPHRAGME ET LE R E SP IR RATIONNEL 141
gym nastique corrective à plat ventre. Si on les m aintient
à plat ventre, ils se congestionnent, s’étouffent.
T raitem ent :
1. Les vertèbres du foie.
2. Les vertèbres du diaphragm e.
3. Les m édicam ents de la médecine classique.
4. La gym nastique abdom inale du foie quand on peut
arriver à la pratiquer.
5. Le régime donné p a r le médecin.
Dans cette catégorie des foies non lésés m ais qui sont
sensibles toute la vie et ont besoin d ’égards, les héréditaires
du Foie, c’est-à-dire les races de l’hum idité chaude, les Sé
m ite, les O rientaux. Parfois des Aryens et des Occiden
taux à la colonne droite m ais fils d’hépatiques, et finale
m ent aussi sensibles et délicats du foie que les races
sém itiques m ais en général moins découragés et moins dé
pressifs, m oins pessim istes et fatalistes q u ’eux.
Le Prophète, je veux dire M ahomet, qui était un Sé
mite a fait à toute sa race un cadeau royal : une techni
que corporelle sous couleur de religion qui m asse le foie
de ses fidèles plusieurs fois dans les 24 heures, par appli
cation géniale du Yoga Irano-Egyptien longuem ent décrit
142 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
2) Estomac.
Les estom acs gonflés d’air, la « poche d ’Air » bien
connue des Radiologues, des Médecins et... des m alades
eux-mêmes est un obstacle à la libre descente. Ces m alades
présentent :
3) Intestin.
Masse intestinale énorme. Intestin douloureux, coliti-
que. Epiploons m onstrueux, obèses. Pléthoriques, œ uf co
lonial. Mégacolons. Intestins gonflés d’air, constipés chro
niques, etc.
Toute la clientèle des établissem ents d’am aigrissem ent
et de Chatelguyon est énum érée ici. Sur l’intestin doulou
reux des grands m alades, le diaphragm e n ’appuie pas sans
gêne su rto u t quand il s’agit d’obèses. L ’œ uf colonial est
trop connu pour qu’il soit besoin de le décrire. Le m ilitaire
est obligé de rem onter son ceinturon, il ne tolère pas de
pression, car il y a à la fois dans l’intérieur foie délabré,
cellulite inflam m atoire autour de tous les organes, notam
144 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
— vertèbres de l’Intestin
— vertèbres du diaphragm e.
Dans certains cas (ce que la médecine ignore et ce
q u ’on ne nous a jam ais appris en F aculté), la libération
des vertèbres intestinales, libère le sym pathique qui fait
m archer l’intestin et tous les organes au-dessous du dia
phragm e. En quelques heures le tube dans lequel passe
une vie nquvelle peut se m ettre à m archer différem m ent.
Cela vaut la peine d’être su et dit.
On peut alors faire du yoga de respir profond sur un
LE DIAPHRAGME ET LE R E SP IR RATIONNEL 145
ventre dont évidem m ent le poids et le contenu n ’a pas
changé, mais dont l’a ir s’évacue et dont le m écanism e vital
a changé. Le serpent n ’obéit pas à notre volonté comme
le poum on, m ais il obéit au sym pathique vertébral. Si on
le libère.
T raitem ent :
— les vertèbres du rein (elles sont m ultiples), ;
— les vertèbres du diaphragm e ;
— la m édication classique ;
— le yoga.
Adhérences pulm onaires (fig. ci-dessus).
La lectpre du Traité de mécanique pulm onaire de Pa-
rodi est passionnante pour l’ingénieur — au lieu de voir
des microbes ou des form ules de produits chim iques on
LE DIAPHRAGME ET LE R E SP IR RATIONNEL 147
se croit revenu au Cours de m écanique rationnelle de notre
jeunesse : on voit des Forces, des Vecteurs, c’est-à-dire la
Vie en m ouvem ent visible pour l’observateur. La chimie
é ta n t la vie en m ouvem ent invisible pour l’observateur.
Le Poum on est une éponge élastique à l’état norm al.
Automassage du diaphragme.
BIBLIOGRAPHIE
(1) D o in , E d ite u r .
160 YOGA IRANIEN ET ÉG Y PTIEN
I AA/\AAA1
1vv v v i/\/i
prolongé et étudié du Yoga ou de la corrective respiratoire,
qui est un rythm e en quelque sorte détendu, délayé, a rti
ficiellement dans un but thérapeutique m ental ou physi
que, m ais avec le respir involontaire de tous les instants
qui est plus court.
Notre diaphragm e est en effet comme un piston, donc
comme un pendule (c’est la transform ation et la corres
pondance d’un m ouvem ent circulaire continu en mouve
m ent rectiligne altern atif qui est sa projection su r un
axe de référence).
La figure ci-contre m ontre bien le phénomène, le point
où est suspendu le pendule qui correspond au battem ent
du diaphragm e est bien entendu fictif — on peut le placer
où l’on veut. Voilà notre pendule intérieur physique. Voilà
notre m étronom e intérieur phrénique. Ruiz A rnau conseille
l’oscillation sur deux images. C’est bien. H anish conseille
la fixation successive de deux images m entales internes
successives sur lesquelles oscille l’attention entre les deux
positions extrêm es du diaphragm e — l’inspir complet et
l’expir complet.
164 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
1” image :
Rem plissage — plein.
Activité.
Plénitude physique.
Plénitude m entale.
Entrée du cosmos.
N ourriture — Assim ilation.
Flux m arin m ontant.
2* image :
Vidange — vide.
Repos.
Vacuité physique.
Vacuité m entale.
Ressortie du cosmos.
E lim ination — Nettoyage.
Flux m arin descendant.
Ce travail ainsi effectué et réalisé en relaxation physi
que aussi bonne que possible tend à chasser de la scène
bouddhique toute au tre pensée que le travail du respir
avec ses corrélations et y réussit souvent.
On y réussit difficilement dans les cas d ’anxiété, d’an
goisse, d’insom nie, de tension nerveuse, de vidange ner
veuse, préoccupation. Mais c’est ju stem en t dans ces cas
que le Yoga est utile. Comme nous l’avons dit dans le
Tom e I, les Jésuites élèves de l’Asie, ont inclus dans leurs
fam eux exercices de m éditation, la respiration profonde.
Ce n ’est pas pour rien. Même si ce travail n ’aboutit pas à
libérer la scène de tout ce qui nous gêne, il fait grand bien.
Les positions les plus favorables sont celles que l’on verra
plus loin, et su rto u t à notre avis, l’assis pharaon et l’ac
croupi banal appuyé.
«
J
LE DIAPHRAGME ET LE R E SP IR RATIONNEL 165
La formule respiratoire.
ou
7 — 3 — 7 — 3
7 _ 4 _ 7 _ 4.
166 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
4 — 0 — 2 — 3
4 — 10 — 4 — 8
8 — 0 — 4 — 0 ou
6 — 0 — 3 — 0 selon votre force.
Entraînement du diaphragme.
Souffle maîtrisé.
Expiration contrôlée.
De 1940 à 1944 on parlait beaucoup au sujet de la maî
trise du Diaphragme (et donc du mental) de souffle m aî
trisé et de Spirotechnie. Un instituteur du midi, professeur
d’éducation physique et grand spécialiste de respiration
pour les scolaires, M. Plent, publiait et faisait connaître
des appareils très ingénieux basés sur le principe du spi
romètre pour entraîner les enfants ne sachant pas respi
rer, par voie d’expiration contrôlée et raisonnée. Des com
bats de doctrine eurent lieu. Toutes sortes de> slogans de
bataille furent émis. Certains disaient « qui ne sait expirer
ne sait respirer » ; d’autres « respirer c’est avant tout ins
pirer » ; d’autres « la maîtrise pulmonaire c’est la maî
trise de la retenue de l’air », etc., et aussi « le spiromètre
est un appareil de mesure, ce n’est pas une méthode édu
cative ». I*a vie respiratoire est multiple et tous avaient
raison. En tout cas, le nom de Plent bien connu des réédu
cateurs d ’enfants malades du poumon mérite de passer
LE DIAPHRAGME ET LE R E SP IR RATIONNEL 171
dans les noms classiques de l’A rt de la R espiration. Plent
inventa des appareils sim ples et ingénieux nom m és « res-
p irators » destinés à perm ettre à l’enfant de suivre à tout
m om ent la vidange de son poum on p ar un travail dia
phragm atique. Ils existent toujours. Il est évident que souf
fler c’est chanter, que souffler à fond c’est nager, que
souffler c’est perm ettre ensuite de rem plir, que souffler
c’est éliminer.
Toutes ces discussions passionnantes de l’époque 35-45
se trouvent dans m on livre G ym nastique Corrective verté
brale dès la 3° édition. On m esure seulem ent a u jo u rd ’hui
où commence l’ère du Yoga en Occident l’intérêt et la va
leur de ce m ouvem ent lancé et entretenu par des gens
venant d ’horizons et de professions diverses, et qui, étouffé
p ar les pouvoirs publics, n ’arriva jam ais au contact des
p arents intéressés à construire des poitrines et des dos
aux enfants français. Les défilés et les records étaient plus
électoraux.
En 45 paraissaient aussi dans les revues de gym nasti
que rationnelle et de kinésithérapie des articles d’un pro
fesseur d’éducation physique, M. Dréano, qui avait mis
au point diverses techniques qu’il appelait « le souffle
m aîtrisé ». C’était l’a rt de souffler longuem ent en calcu
lant la durée de l’expiration.
Nous n ’entrerons pas dans le détail de ce travail, m ais
nous nous devons d’en parler globalem ent car c’est une
des bases du Yoga connues de tous tem ps.
Il y a diverses m anières d’expirer :
Expiration nasale silencieuse progressive (celle que l’on
fait habituellem ent).
E xpiration nasale vibrée bouche close.
Expiration buccale dans un respirator.
Expiration buccale sur une voyelle.
1. Travail thibétain (Aum, etc.).
2. Travail mazdéen (gathas de Z o ro a stre).
3. Travail pythagoricien (voyelles).
3 bis. Hésychasm e du m ont Athos (litanies).
4. Travail pharaonique (papyrus Ebers, voyelles).
5. Travail des soufis (préceptes du Coran, nom
d’Allah, etc.).
6. Chant grégorien.
7. Prière dite sans respirer (litanies) Hanish.
8. Expiration sous l’eau, etc.
172 YOGA IRANIEN ET ÉGYPTIEN
L’antichambre du Yoga
par le Docteur J.-J. LAUBRY
INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE DEUX
Comment combattre
nos mauvaises habitudes
CHAPITRE TROIS
Comment combattre
nos mauvaises habitudes
Exercice n i . - Relaxation.
LE YOGA
visible et utilisable
dans
La Statuaire Pharaonique
La Sainte Messe
Le pharaon Ranaphir.
L ’OFFICIER DU ROI
(Planche IV. Fig. 6).
Bras en chandelier
Cercueil du prêtre Taho
COMMENT SE RÉCHAUFFER
AVEC DEUX MANCHES A BALAI
(1 ) E d it io n s L a tin e s.
BRAS EN CHANDELIER 233
Le Yoga à la messe
Chapitre dédié à la m ém oire d’un des Abbés
de Sam bucy, Am bassadeur de France au
Vatican, secrétaire du Sacré-Collège des Car
dinaux de 1815 à 1826.
(1 ) I n ju s t e p o u r la G rèce d e P y th a g o re et d e P la to n .
240 YOGA IRANIEN ET ÉG Y PTIEN
Messe de Saint-Grégoire.
(Planche IX. Fig. 12).
Voici une posture que nous trouvons plusieurs fois au
cours de la Messe. Elle est simple et belle, c’est une pos
ture de la série « m ains en h a u t » analogue à celle du
Kong-Fou, au bras carré double égyptien (chandelier). Elle
consiste dans une extension des bras vers le h au t, un appel
des forces d’En-Haut. G ym nastiquem ent, elle se pratique
d’une m anière codifiée p ar le Yoga mazdéen iranien ancien.
Voici com m ent (postures égyptiennes, H anish.'P A rf de la
Respiration) :
Les deux bras levés et tendus, les m ains jointes ou bien
les doigts joints, les paum es décollées ou encore les bouts
de doigts joints, les m ains légèrem ent séparées, sans con
traction, on étire to u t le tra in supérieur vers le h a u t et
l’on essaietd’avoir à la fois les bras tendus et dans le plan
du dos. C’est très difficile, m ais le seul fait de l’essayer
fait du bien. Les jam bes font aussi le triangle, légèrem ent
LE YOGA A LA MESSE 243
(1 ) A rth a u d é d ite u r.
LE YOGA A LA MESSE 245
m ent pendant la lecture des évangiles. On voit bien là dans
la m esse l’héritage des belles attitudes sacerdotales des
m illénaires antérieurs. C’est typiquem ent égyptien, ph arao
nique. C’est le m ain aux épaules de la Suédoise.
C’est là, dans n o tre messe, que se trouve la preuve du
génie des Pères de l’Eglise, des prem iers chrétiens, d’avoir
franchi p ar un pont (pontife : constructeurs de ponts)
l’horrible boucherie — charcuterie — rôtisserie des tem
ples juifs, contre laquelle les prophètes ju ifs eux-mêmes,
écœurés, tonnaient, d’avoir franchi par une seconde arche
la partie récente et dégénérée du culte égyptien tombé lui
aussi dans les statues à tête de bête et dans les sacrifices
d ’anim aux et d’être rem ontés au contact des prières des
prem iers hom m es du centre prim ordial (Egyptien ; Ira
nien, Hyperboréen ?) où l’homme, le chef de fam ille, le
prêtre, le mage, installés en attitu d e gym nastique et ver-
tébro-rituelle simple et efficace de réception et d’adoration,
dem andaient des forces à leur Créateur.
La messe est un cérém onial de reprise et de recharge
m ent des forces de l’hom m e au contact du divin ; on en
verra les détails dans le petit livre passionnant de R. Em
m anuel « La Messe vue avec les yeux de l’E sprit » (1).
C’est le plus beau et le plus sacré des Yogas. R em arquons
en passant que la Sainte-Messe est la synthèse de gestes
propres au Christianism e et de pratiques cérém onielles des
religions antérieures. P ar exemple, la com m union sous les
espèces du pain et du vin est tout à fait traditionnelle ;
elle se pratiq u ait aux antiques m ystères grecs des fêtes de
Cybèle où les participants recevaient aussi le pain et le
vin et le m angeaient. En disant « faites ceci en m ém oire
de moi » le Christ a confirmé et continué une antique tra
dition.
L’époque où fu t créée cette cérémonie unissant l’ancien
et le m oderne n ’est pas indifférente. Le Christ est apparu
au m om ent synthétique calculé par les prophètes num éro
logues de toutes les races et de toutes les civilisations
comme l’a bien m ontré Lacuria.
Les gestes que l’on voit a u jo u rd ’hui ont subsisté depuis
les âges les plus reculés du C hristianism e. Quels sont ceux
qui sont tombés dans l’oubli ? Pourquoi, quand et com
m ent ? Nous l’ignorons. Mais nous sommes absolum ent
certains que le rite très prim itif de l’Eglise, et peut-être
Travail à plat-ventre
Le Sphinx.
Source archéologique du travail à plat-ventre.
T out le monde sait ce q u ’est le sphinx. Voilà pas mal
de tem ps q u ’il est co n stru it en Egypte puisque les P rêtres
Egyptiens dirent à Hérodote que, lorsque les prem iers
Egyptiens arrivèrent en Egypte, il s’y trouvait déjà ! A utre
m ent dit, aucune dynastie ancienne ne l’a vu construire.
Il est là d’avant le déluge. On pense q u ’il fu t co n stru it par
les A tlantes, prédécesseurs des Egyptiens sur ce m éridien
si spécial, sur cette terre bénie. On a tout dit sur le sphinx,
su r ses m esures, sur ce q u ’il contient, ou ne contient pas,
su r son rôle, su r son utilisation, to u t cela est passionnant
et nous intéresse. Mais, posant sur les rayons de la biblio
thèque les discours m athém atiques, théologiques, a rtisti
ques, ésotériques, architecturaux, et même pyram idologi-
ques (les plus passio n n an ts), parlons tout sim plem ent de
la position du sphinx.
Elle est celle d’un hom m e couché à plat-ventre et qui
regarde devant lui appuyé su r ses avant-bras.
Si le Sphinx, n ’a plus de nez, la faute en est au secta
rism e religieux des m usulm ans, dont nous parlions page
119. C’est en effet un chef Arabe, il y a bien longtemps, qui
tro u v an t le sourire du Sphinx diabolique, le fit d étruire à
coups de canon ! Ce sourire, comme celui de la Joconde,
était seulem ent profond, complexe et m ystérieux, comme
la sagesse des Anciens qui regarde passer les générations
(Vigny). Les dirigeants m odernes de l’Egypte, in stru its et
éclairés, font au contraire tout leur possible pour sauve
garder les trésors inestim ables de leur im m ortel pays, aidés
en cela par les savants et mécènes de toutes nations. Ils ont
com pris que l’Egyptologie n ’ap p artien t pas aux seuls
Egyptiens, m ais que la Science Pharaonique et la Science
Brahm anique sont les deux bases de la culture, hum aine.
Il est facile de voir des sphinx, il y en a partout.
Au Louvre, dans les salles, et dans le sous-sol. Celui
du sous-sol doit peser un nom bre respectable de tonnes.
Les égyptologues nous m ontrent dans leurs livres des pho
tographies d ’allées de Tem ples décorées tout au long par
une série de sphinx. Les sphinx abondaient en Egypte et
vous en avez peut-être un en plâtre ou en pierre dans votre
jard in . Quand B onaparte rentra, ayant échappé à la flotte
TRAVAIL A PLAT-VENTRE 257
anglaise, les fabricants de m eubles en m irent partout, et
ils firen t bien, car rien n ’est plus décoratif. Mais de colonne
vertébrale, il n ’est toujours pas question.
Voici : la position-sphinx est la base de la gym nastique
vertébrale corrective à plat-ventre. Elle peut être prise p ar
n ’im porte qui. Elle est le point de départ des exercices les
plus sim ples, les plus faciles, les plus naturels. Les chiens,
le m atin, se m ettent dans cette position, et, s’appuyant sur
les coudes et to rtilla n t des jam bes allongées ; ils font leur
yoga vertébral de redressem ent-étirem ent. Cet exercice est
donc une posture naturelle. Nous ne partiro n s pas à fond
dans le détail des centres vertébraux de redressem ent qui
jo u en t dans cette posture. N aturellem ent, il y a ensellure,
m ais pas bien forte, à peu près comme dans la position
debout. Tous ces détails relèvent de la m écanique verté
brale et seraient oiseux ici.
Le sim ple m ouvem ent de lever la tête en insp iran t
profondém ent am ène une contraction tout le long du dos,
sans aucun danger. T out une série de m ouvem ents gym-
nastiques p a rt de la posture du sphinx. Ils ont tous, ceci
de com m un : ils font travailler la m usculature vertébrale
et le respir pulm onaire postérieur. Ils augm entent l’en-
sellure cervicale et lom baire. Ils s’accom pagnent de dé
tente et d’extension du tra in inférieur. Dans le yoga h in
dou cette posture est appelée posture du cobra. Nous pré
férons dire : la posture du sphinx.
Dans les traités de gym nastique corrective, le m oni
teur, pour développer cou et dos, appuie doucem ent la m ain
derrière la tête pour faire lu tter la m usculature du dos.
On peut agir seul avec un fil de caoutchouc ou un sac
de sable tenu entre les m âchoires. Le dos doit rester plat.
Toutes sortes de com binaisons peuvent se faire à p a rtir
de la position du sphinx. Nous conseillons aux rh u m ati
sants lom baires gravem ent touchés de ne pas faire le
soulevé brusque de la cuisse en arrière, cela écrase les
lom baires et L5 déjà mises en position de Kissing. Mouve
m ent classique des salles de gym nastique, de danse et de
yoga et comme à ce m om ent la tête est lancée en général
en arrière, les racines nerveuses du cou sont écrasées aussi.
Tout cela est pour les norm aux et subnorm aux.
La position sphinx est p ar excellence celle des débu
tan ts, des faibles, des m alades, com m ençant le travail à
plat-ventre.
Elle est inoft'ensive. La position bras croisés à plat
258 YOGA IRANIEN E T ÉGYPTIEN
Mains à la nuque
Bras en croix
Accroupi habituel bien tiré en avant.
Bras en croix, paum es vers le sol. Mains bien plates en
palettes rigides, bien sym étriques (réalisation impossible
aux inattentifs, aux incoordinés), pouce décollé, car il va
servir de signal indicateur de la rotation.
L’inspiration narines béantes commence, le pouce se
lève, le bras tourne. A p a rtir du m om ent où le pouce dé
passe la verticale pour
aller vers l’arrière, le
gril costal, partie su
périeure, est rem ar
quablem ent rempli. Les
zones sous-claviculai-
res se rem plissent en
pren an t ce pouce et en
agissant su r lui comme
sur un levier ; on aug
m ente encore l’éléva
tion du gril (Maître à
genoux.)
Le m ouvem ent ne donne rien si le départ a été fait avec
l’axe com m un des bras en avant. Reculer donc en abais
sant les deux épaules avant de donner aux bras le m êm e
axe.
Tête, visage, cou : surveillance habituelle. 10 à 15 m ou
vem ents. Repos couché, abdom inaux ou repos accroupi cor
rectif.
Ce m ouvem ent est le m eilleur pour renvoyer toute la
ceinture scapulaire en bas et en arrière. Regarder en le
faisant le dessin des ceintures au chapitre « A rchitecture ».
Respiration percutée
Respiration aussi ancienne que les civilisations ; elle
est classique en respiration hindoue et en respiration maz-
déenne. Elle est bien simple : elle consiste à accom pagner
l’inspiration profonde pratiquée en position fondam entale
d ’un tapotem ent soit avec la pointe des doigts, soit avec les
phalanges dans le poing ferm é ; ces percussions se font en
com m ençant au niveau des creux sous-claviculaires puis
en descendant su r la ligne m am elonnaire. Percussions demi-
dures. Les poings ou phalanges descendent encore en ta
p a n t plus en arrière pour a ttrap e r les insertions du grand
dentelé sur les côtés. L’ouverture latérale est alors portée
à son m axim um . On peut aussi percuter sous les bras et
dans le dos. La respiration percutée est décrite dans tous
les traités orientaux. Elle peut servir de guide à l’enfant
pour apprendre à sentir vivre les différentes régions de la
poitrine et pour s’identifier avec ces régions souvent im
portantes au point de vue nerveux et sym pathique. Un nom
bre considérable de gens sont ailleurs que dans leur corps
cela vient d’un trouble de synthèse de leurs étuis B rah
m aniques, phénom ène expliqué dans le livre précédent,
et la percussion est un bon moyen de s ’identifier avec
leur segm ent-dur-thorax.
Accroupi attaché.
(Planche XII. Fig. 19).
« Jésus s’agenouilla
puis il se prosterna ».
l’Evangile.
(1) L in g le c o n n a i s s a i t e t r e n s e ig n a it.
TRAVAIL COUCHÉ SUR LE DOS 299
m ettre les m ains aux épaules, les m ains aux hanches, les
b ras en croix, les b ras croisés devant ou derrière le tronc
et p a rtir en arrière à la conquête de cet espace.
Nous allons voir que cette position classique en Yoga
vertébral et respiratoire a intéressé aussi les m ystiques et
les sculpteurs du Moyen-Age. Q uant au tem ple de Louqsor,
c’est un grand tem ple égyptien, c’est tout dire. Le m oindre
détail a une signification rituelle, dit Schwaller de Lubitch.
Voici ce que dit à ce su jet Pégyptologue Alexandre Varille,
un officiel qui n ’a pas crain t de se lancer à fond dans la
Sym bolique et la Signification de tout ce qui surprend et
laisse désorienté l’observateur. Je trouve, dans la revue
A tlantis (Archéologie scientifique et traditionnelle n° 174,
1954) un im portant article nécrologique sur A. Varille et
des extraits de ce savant parus dans « Le m usée vivant » :
« Les statues et les bas-reliefs que l’on prétend inache
vés, comme si l’artiste en avait brusquem ent abandonné
l’exécution en apprenant la m ort de son m aître, sont en
réalité le fait d’un program m e précis. Personnages dont les
pieds seuls sont figurés, figures divines dont seuls les trônes
sont gravés, coiffures réduites à deux plumes, pour ne citer
que trois exemples, sont l’expression symbolique d’états
incom plets ou passagers.
« L’Egypte pharaonique a inscrit dans la pierre la plus
étonnante tradition. Ses sages ont su figurer au moyen de
symboles une représentation vraie des valeurs cosmiques ;
ils n ’ont jam ais cessé de répéter la correspondance totale
de l’hom me à son univers. »
Tout cela explique la présence su r un chapiteau de
Vézelay de la gym naste nue qui fait le pont exactem ent
comme à Louqsor. Ces chapiteaux, on le sait, sont consa
crés soit à l’Alchimie, soit à l’Histoire Sainte.
Mais nous allons donner davantage d’explications sur
cette posture peu habituelle dans les lignes qui vont suivre,
en regardant avec des paires de lunettes successives trois
m otifs bien connus de la blanche Basilique burgonde.
Il me semble en m ontant à Vézelay m onter le raidillon
de Saint B ertrand de Comminges, l’église cathare aux pan
neaux m ystérieux, consacrés à l’herm étism e. Les visites aux
hauts-lieux ont quelque chose d’une ascension avec une
récompense au sommet. Ici, c’est la lum ière cluse et la
sculpture. C’est un clos lucé blanc bourguignon.
Le pays de Gondebaud a un clim at continental idéal
pour la régénération du Parisien (ou soi-disant tel) épuisé
APPRENTISSAGE DE L ’ESPACE PO STÉRIEU R 313
et vidé p ar son travail. L’air sec, froid ou chaud convient
au Yoga respiratoire. Le Rom an bourguignon ravit l’œil et
le cerveau du traditionaliste. Les trésors anciens abondent ;
songez que l’archevêque de Sens au Moyen-Age venait après
le Pape et com m andait à la Gaule et à la Germanie. Que
de cornes de bélier Ram ides dans son trésor !
Arrêtez-vous à Sens, allez voir ce trésor de la Cathé
drale. Visitez St-Thibaut, plus secret. E t suivez les routes
des pèlerinages d ’autrefois.
L’homme suspendu
Le Yoga de l’échelle
Saint-Jean Climaque
et le Yoga dans le désert
aux premiers temps de l’Église.
« Certains em ploient leurs veilles à prier
les m ains élevées vers le ciel. »
St-Jean Climaque
l’Echelle Sainte
Le Yoga tête-en-bas
et ses sources archéologiques
Les positions déclives
dans la gymnastique médicale suédoise
Correspondance Brahm anique :
les 3 chakras supérieurs
Correspondance organique active :
cerveau et thyroïde
Correspondance organique passive :
l’air intestinal
mes, les organes sont bien suspendus ; quand elles sont re
lâchées, les organes descendent et tirent. Ils tire n t sur les
vertèbres auxquelles sont fixées les m em branes. Chose bi
zarre, alors que les m em branes jeunes et courtes des orga
nes sont à leur place, les organes ne souffrent pas. Car
il est évident que la m em brane n ’est pas seule à tenir sus
pendu l’organe. Ce qui le tient surtout, ce sont les pres
sions des autres organes qui l’entourent et se trouvent
a u to u r de lui et sous lui, et la graisse interne qui rem plit
les interstices. Toutes ces notions sont bien connues des
m édecins et enseignées p ar la médecine officielle. Ce que
celle-ci ignore, c’est que les vertèbres peuvent avoir une
action su r la rem ontée des organes, rem ontée partielle
d ’ailleurs, et su rto u t sur l’am élioration de la douleur due
à la traction dans le dos de l’organe sur la vertèbre.
Introduction .................................................................................... 11
PREMIERE PARTIE
QUELQUES ASPECTS SCIENTIFIQUES
DU RESPIR NASAL ET DIAPHRAGMATIQUE
I. — La vie et les idées de deux grands médecins gym
nastes et yogis, Arlaud et Hanish ............................... 25
II. — Le nez dans le Yoga et le développement cérébral 93
III. — Le Diaphragme dans le Yoga et le respir rationel .. 122
SECONDE PARTIE
L’ANTICHAMBRE DU YOGA par le Docteur J. J. LAUBRY
Introduction .................................................................................... 181
I. — Manière de se comporter à table ............................... 185
II. — Comment combattre nos mauvaises habitudes ---- 187
III. — Exercices pratiques de Yoga ...................................... 190
TROISIEME PARTIE
LE YOGA VISIBLE ET UTILISABLE
I. — Postures pharaoniques debout .................................. 199
II. — Moulinets respirés persans très anciens et Prise de
force .................................................................................. 209
III. — Bras en chandelier. Cercueil du prêtre Taho ......... 214
IV. — Le Yoga de la messe ..................................................... 238
V. — Travail à plat ventre ..................................................... 252
VI. — Etude générale des accroupis ................................... 259
VII. — Assis parfait des pharaons .......................................... 292
VIII. — Travail couché sur le dos .......................................... 296
IX. — L’ouverture de l’homme antérieur ........................... 302
X. — Apprentissage de l’espace postérieur. De Louqsor
à Vézelay ......................................................................... 311
XI. — Le redressement du Pilier Djed .................................. 321
XII. — L’homme suspendu. Le Yoga de l’échelle ................ 330
XIII. — Le cœur et les dorsales ............................................. 343
XIV. — Le Yoga tête en bas et ses sources archéologiques 345
XV. — Liaison des techniques ................................................. 355
Conclusion ....................................................................................... 359
Bibliographie. Renseignements. Sources .................................. 367
Table des Hors Textes
. 1 : Dr. Arlaud (Photo CAF, Toulouse).
2 : Dr. Hanish (Photo C. et G. Bungé).
3 : Le pharaon Ranaphir ; posture debout (Photo Bulloz).
4 : Colosse de Ramsès II (Photo Roger Violet).
5 : Moulinets Respirés (Photo Giraudon).
6 : L’Officier du Roi (Photo Giraudon).
7 : Cercueil du prêtre Taho (Photo Bulloz).
8 : Les préoccupations hautes du Sacerdoce d’Amon-Ra
(Photo S. Lacouture).
9 : Le Vent d’Arno Breker (Photo Charlotte Rohrbach).
10 : Petites danseuses du Mastabah (Photo Bulloz).
11 : Les 3 mouvements vertébraux (Photo Bulloz).
12 : Messe de Saint Grégoire (Photo < Archives Photographi
ques des Monuments Historiques»).
13 : Le Yoga sur l ’obélisque de Louqsor (Photo Rouers).
14 : Ramsès II rampant (Photo «Archives Photographiques
des Monuments Historiques»).
15 : Travail à plat ventre. La cuiller à parfums (Photo Bulloz).
16 : Bouddha du Musée Guimet (Photo Roger Violet).
17 : Le scribe accroupi (Photo Roger Violet).
18 : Le scribe de dos (Photo Giraudon).
19 : L’ascète Agastya en méditation (Photo Bulloz).
20 : La femme accroupie fermée sur ses secrets (Photo Gi
raudon) .
21 : Le Général et ses secrets, base du Yoga Irano-Egyptien
de Hanish (Photo Giraudon).
22 : Le couple dans l ’extase (Photo « Archives Photographi
ques des Monuments Historiques»).
23 : Le Pharaon Ousertosen 1" (Photo Roger Violet).
24 : La femme ailée (Photo Giraudon).
25 : Le Connétable de Montmorency (Photo Giraudon).
26 : L’ouverture de l’homme antérieur. Louqsor (Photo Roger
Violet).
27 : La maîtrise de l'espace postérieur. Louqsor (Photo Roger
Violet).
28 : La Psyché d’Àrno Breker (Photo Charlotte Rohrbach).
29 : L'échélle de Notre-Dame (Photo Roger Violet).
30 : Le Pharaon Akhénaton (Photo Roger Viiolet).
31 : Le Zourané (Photo Godard).
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D octeur A. de S A M B U C Y
DÉFENDEZ V O S VERTÈBRES
c o n t r e l e s c h o c s , la d é c a l c i f i c a t i o n , le r h u m a t i s m e ,
l e s m é t i e r s d e b o u t s e t l es t r a i t e m e n t s brut aux
Ne laissez pas vieillir votre colonne vertébrale
c'est un capital or
Ce livre est écrit par un hom m e du métier pour le grand public — pour
tous ceux qui ont une raison de s'intéresser à la colonne vertébrale et aux
maladies chroniques. Les uns parce qu'à la suite d'accidents, d'efforts, de
rhumatismes, de choc moral, de station debout prolongée, de grossesses
déminéralisantes, ils ont vu le bas de leur colonne s'affaisser et des troubles
dans les jambes apparaître. Les autres parce q u 'ils sont engagés dans le débat
que discute et expose l'auteur. Engagés parce qu'acteurs et travailleurs en
colonne vertébrale. Ces travailleurs cherchent à apprendre du nouveau et
à élargir leurs moyens d'action. Ils ont entendu parler des inventions, appa
reils, techniques, écoles et centres créés par l'auteur et ils veulent perfectionner
leur métier. Ce sont les masseurs, gymnastes médicaux, professeurs d 'é d u
cation physique, ostéopathes, chiropractors et bien d'autres. Ce sont aussi
les médecins qui veulent connaître les découvertes et m éthodes modernes
parce q u 'ils se rendent com pte que l'époque des injections de produits c h i
miques com m ence à décliner. Ce sont enfin ceux qui, naturistes, ho m éo
pathes, archéologues, veulent savoir la liaison qui existe entre la colonne
vertébrale, arbre de Vie et maison des nerfs, et du Sym pathique et toutes
les activités qui intéressent l'hom m e. Com m ent les grands précurseurs ont
mis sur pied au cours des âges la m éthode Synthétisée dans ce livre.
L'auteur s’exprime, dans un Français fam ilier, en ingénieur, en médecin,
en masseur, en ostéopathe, en gymnaste, en orthopédiste, d ’une manière
pratique.
De nom breux dessins illustrent la partie pratique de l'ouvrage. Ainsi
chacun peut faire l'essentiel pour le massage, le redressement, la suspension,
le remusclage de son propre dos, même s’il n'a pas près de lui un Ingénieur
de la Colonne vertébrale.
Docteur A. de S A M B U C Y
Ce livre révèle qu 'u ne M édecine nouvelle est née. C'est l'ap plication
à cent maladies des méthodes exposées dans « Défendez vos vertèbres ».
La première Partie énumère les points de la médecine officie lle qui
sont reconnus séparément et enseignés com m e bases inébranlables de la
Science m édicale des H ôpitaux et Facultés. Ils sont au nom bre de huit. L'auteur
les groupe et leur union fait subitem ent apparaître la médecine vertébrothé-
rapique et ostéopathique telle que le m onde officiel la nie et la com bat I
Cette médecine, do nt les succès dans des cas inespérés ne se com pte
plus, a do nc des bases solides et indiscutables, dans les Doctrines officielles
elles-mêmes signées des plus grands noms.
C'est l'entrée en matière anatom ique et neurologique, illustrée de
hors texte. On com prend alors scientifiquem ent com m ent les anciens Égyp
tiens avaient raison en gravant sur la pierre « la vertèbre est la cle f de vie ».
La seconde Partie met aux prises les deux manières de penser et d'agir
du m onde civilisé : l'esprit analytique Sém itique et proche-O riental qui a
donné naissance à la médecine Européenne au M oye n-A g e et l'esprit syn
thé tiq ue Aryen, O ccidental et Extrêm e-O riental, aboutissant à une médecine
mécanique, non chim ique et naturelle. C'est la partie religieuse, historique,
philosophique et anthropologique. Sa base principale est l'ancienne doctrine
vertébrale des Prêtres Égyptiens (illustrée). L’auteur appelle ces deux te n
dances « les deux cylindres » opposés qui m euvent le cerveau humain.
La troisièm e Partie, après un bref résumé de données mécaniques
vertébrales est la plus im portante (200 pages environ). Elle est consacrée
aux applications systém atiques que fa it le Docteur de Sambucy, Ingénieur,
M édecin, Ostéopathe, Masseur, Gymnaste, Orthopédiste, du traitem ent par
les vertèbres aux maladies les plus variées. Ces études durent depuis 30 ans
et com prennent plus de 100 innovations, recherches ou découvertes sur les
maladies de tous les organes possibles, vérifiant ainsi les affirm ations du
M édecin Am éricain Still en 1885.
Ce livre, et la révélation des am éliorations des m alades-va provoquer
une Révolution totale. Certains chapitres, notam m ent celui sur les mystérieuses
fo n ctio n s du cou, en rapport avec la migraine chronique, les sinusites, les
vertiges, le trem blem ent, les vomissements, l'anxiété, l'insom nie, la perte
de mémoire, sont une im portante extension de la Science M édicale. La m éthode
de réchauffem ent des mains, des pieds, du crâne, des organes internes, n'est
pas moins passionnante.
D6fendez vos vertèbres était le livre de la M éthode et des outils.
« Nouvelle M édecine Vertébrale » est le livre des A pplications aux maladies
par la libération du Sym pathique, ce M aître et régulateur de tous les organes
qui com m ande aussi bien la circulation cérébrale que celle du bout des doigts.
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S y n t h è s e d e l'A m é r iq ue à l'Arabie e t au Pamir,
du t r è s A n c i e n e t du t r è s M o d e r n e