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COURS DE POLITIQUE

COMPARÉE

Institut Universitaire d’Abidjan


KPÉYÉ Manhan Casimir
0505927000
kpeyecasimir@gmail.com
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

Sommaire

INTRODUCTION : la politique comparée est l’étude des systèmes politiques .... 2

Chapitre I : DÉFINITION DES CONCEPTS ................................................................. 3


SECTION 1 : LA NOTION DE SYSTÈME POLITIQUE ................................................. 3
I. Définition du système politique ............................................................................... 3
II. La systémique de David Easton ............................................................................. 4
SECTION 2 : LA NOTION DE COMPARAISON ............................................................ 7
I. La consistance de la comparaison ......................................................................... 7
II. Quelques types de comparaison ............................................................................ 8

CHAPITRE 2 : L’ÉTAT, FORME D’ORGANISATION POLITIQUE MODERNE ...... 10


SECTION 1 : DÉFINITION ET HISTORIQUE ............................................................... 10
I. Les éléments constitutifs de l’État ........................................................................ 10
II. Émergence de l’État moderne .............................................................................. 13
SECTION 2 : THÉORIES DES FONCTIONS DE L’ÉTAT .......................................... 20
I. Les fonctions juridiques ......................................................................................... 20
II. Les fonctions politiques (Almond et Powell) ....................................................... 20
III. Les fonctions musgraviennes (économiques) de l’État : régulation, allocution
et redistribution ............................................................................................................... 20
SECTION 3 : LA CONSTITUTION, CADRE LÉGAL DE CONQUÊTE ET
D’EXERCICE DU POUVOIR D’ÉTAT ............................................................................ 21
II. Typologie des constitutions ................................................................................... 21
III. Élaboration et révision de la constitution............................................................. 21
SECTION 4 : LES POLITIQUES PUBLIQUES, LEVIER DE GOUVERNANCE DE
L’ÉTAT ................................................................................................................................. 21
I. Définition et typologie ............................................................................................. 21
II. Les acteurs des politiques publiques ................................................................... 21
I. Analyse séquentielle des politiques publiques ................................................... 21

CHAPITRE 3 QUELQUES CATÉGORIES POLITIQUES .......................................... 22


SECTION I : DU POINT DE VUE DES RÉGIMES POLITIQUES .............................. 22
I. Les États démocratiques ....................................................................................... 22
II. Les États en transition démocratique .................................................................. 22
III. Les États antidémocratiques ................................................................................. 22
SECTIONS II. DANS UNE PERSPECTIVE ÉCONOMIQUE...................................... 22
I. Pays développés ..................................................................................................... 22
II. Pays en voie de développement .......................................................................... 22
III. Pays sous-développés ........................................................................................... 22
SECTION II. DANS UNE PERSPECTIVE SÉCURITAIRE ......................................... 22
I. Grandes puissances ............................................................................................... 22
II. Puissances moyennes ........................................................................................... 22
III. États fragiles ............................................................................................................ 22
IV. États faillis ................................................................................................................ 22

ANNEXES ..................................................................................................................... 23
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................... 24

1
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

INTRODUCTION : la politique comparée est l’étude des


systèmes politiques
La politique comparée est l’une des trois grandes sous-disciplines
classiques de la science politique. La science politique explore les
phénomènes politiques afin d’en posséder une connaissance
descriptive, explicative et prospective. À l’ère actuelle, elle les
étudie dans une perspective tridimensionnelle en s’instruisant de
leurs réalités processuelle, institutionnelle et programmatique. La
dynamique processuelle renvoie au processus politique qui rend
compte des activités des individus et groupes d’individus (partis
politiques, syndicats, société civiles, entreprises privées…) ayant
pour vocation la conquête et l’exercice du pouvoir ou son influence.
C’est LA POLITIQUE ou en anglais, politics. La dimension
institutionnelle se résume en l’ensemble des institutions (corps
normatif et organes) qui dirigent la vie de l’État. C’est LE
POLITIQUE ou en angalis, polity. La dimension programmatique
quant à elle désigne les programmes, les politiques publiques
exécutées, en cours d’exécution ou ayant vocation à être
exécutées pour répondre aux besoins existentiels des populations.
Ce sont LES POLITIQUES ou en anglais, policies.
Le cours de politique comparée a pour principale vocation l’étude
des systèmes politiques dans une perspective comparatiste. Faire
découvrir cette discipline reviendra pour nous à définir
premièrement les notions de système politique et de comparaison.
Nous présenterons ensuite l’État comme le système politique le
plus achevé. Le dernier chapitre de ce cours sera consacré à la
mise en parallèle de différentes catégories politiques.

2
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

Chapitre I : DÉFINITION DES CONCEPTS

La politique comparée étant l’étude des systèmes politique dans


une perspective comparatiste, il convient d’analyser ce que
revêtent en science politique les notions de système politique et de
comparaison.

SECTION 1 : LA NOTION DE SYSTÈME POLITIQUE


La systémique s’inspire des sciences techniques et des sciences
de la nature. La systémique considère que le système politique est
une entité biologique avec ses intérêts propres et la capacité de
s’adapter. Qu’est-ce qu’un système politique ? Comment David
Easton l’analyse-t-il ?
I. Définition du système politique
Un système politique peut être défini comme un ensemble organisé
d’éléments formant une communauté ou une société politique.
Tous les éléments d’un système politique sont interdépendants à
un point où le dysfonctionnement d’un seul élément pourrait porter
atteinte à la stabilité du système. En tant que tel, le système
politique renvoie, dans une approche constructiviste, à la structure
des relations de pouvoir construite et stabilisé eu fil du temps.
Les éléments formant le système politique sont : les configurations
d’acteurs, les institutions normatives et organiques, les pratiques
et croyances acceptées comme telles dans une quelconque
communauté politique.
La notion de système politique est préférée par les politologues à
celle d’État parce qu’elle est plus large, plus neutre et peut être
appliquée à diverses communautés et configuration politiques à
toute époque. On le voit, l’étude du système politique ne se réduit
pas à celle de l’État ». L’analyse du système politique s’étend à
l’ensemble des dimensions formelles et informelles, pratiques et
symboliques, politiques et sociales, permettant la stabilisation d’un
ordre de domination caractérisé par des conditions stables
d’exercice du pouvoir et par une légitimité enracinée dans des

3
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

croyances partagées1. L’étude du système politique renvoie à


l’étude des phénomènes politiques dans toutes leurs dimensions
dans un espace politique donné. Étudier le système politique c’est
rendre compte de ses réalité institutionnelles, économiques,
socioculturelles, historiques… Il convient de préciser la distinction
entre système politique et régime politique. Le régime politique est
plus restrictif, il désigne l’organisation formelle du pouvoir politique.
Exemples de systèmes politiques : un État, une Organisation
Internationale, un royaume, un empire, une cité-État, une tribu-
État.

II. La systémique de David Easton

1. Définition estonienne du système politique


Easton a été le premier à étudier la société et la vie politique sous
l’angle systémique. L’approche systémique considère la société
comme un ensemble complexe d’individus et de structures en
interaction permanente. David Easton définit un système comme
un ensemble de variables, quel que soit le degré de corrélation qui
existe entre elles.
Quant au système politique, le politologue canadien le désigne
comme étant « l’ensemble des interactions par lesquelles
s’effectue, dans une société, l’allocation autoritaire des valeurs ;
c’est là ce qui différencie le système politique des autres systèmes
de son environnement. »2 En clair, un système politique se
reconnait par ses capacités de régulation sociopolitique 3. Le
système politique est immergé dans un environnement constitué
d’autres systèmes au niveau intrasociétal et au niveau
extrasociétal. Il est aussi composé de sous-systèmes qui sont les
composantes de la société impliquées dans le processus ou la vie
politique.

1
Lexique de science politique, sous la direction d’Olivier Nay, Dalloz, Paris, 2017.
2
David EASTON “Catégories pour l’analyse systémique de la politique.” in Sociologie politique,
1966. Tome 1, pp. 84-103.
3
Max Weber reconnait à l’État le monopole de la violence légitime.

4
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Dès lors, l’analyse systémique aura pour vocation de rendre


compte des spécificités socioéconomiques, socioculturelles,
juridiques, historiques … de ce système et des forces qui
conditionnent sa dynamique interne et externe4.
2. Les dynamiques du système politique
David Easton, dans son ouvrage « The political system »5, résume
les principaux mouvements du système politique en trois
dynamiques que sont : les inputs, les outputs et les feedbacks
(voir schémas suivant).

Sources : David EASTON “Catégories pour l’analyse systémique de la


politique.” in Sociologie politique, 1966. Tome 1, pp. 84-103.

4
Essis Marc Botiagne : « La science politique. Organisation, Thématique et Méthode ». KMC
éditions, Abidjan, 2022, 158 p.
5
David Easton, The Political System, New York, Alfred A. Knopf, Inc., 1953

5
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2.1. Les inputs


Le système subit des perturbations ou influences qui sont soit
négatives (demandes) soit positives (soutiens). Les perturbations
sont des évènements qui altèrent, modifient ou affectent le
système d’une quelconque manière. Mal gérées, elles peuvent
constituer des tensions à même de remettre en cause l’équilibre et
la stabilité du système. C’est l’ensemble de ces facteurs qui est
appelé inputs.
Les inputs peuvent être des requêtes et aspirations des
populations, des mécontentements exprimés de façons plus ou
moins fortes, des marches et meetings, des sollicitations de tout
ordre. Les inputs sont exprimés différemment selon les personnes
ou groupes constitués qui les portent : associations, ONG, partis
politiques, société civile, syndicats…
2.2. Les outputs
Le système, à travers la blackbox constituée des instances de
décision, doit apporter des réponses aux facteurs de déséquilibre
pour maintenir la stabilité du système, revenir à un équilibre perdu
ou acquérir un nouvel équilibre. Il doit parvenir à distribuer les
valeurs et à les faire accepter avec plus ou moins de contrainte.
C’est l’ensemble de ces réponses qui est appelé outputs.
Les inputs sont ainsi traités à l’intérieurs de la blackbox selon un
processus d’arbitrage pour juger de leur opportunité et de leur
faisabilité en fonction de certains intérêts. La blackbox répond
finalement aux inputs par des décisions ou actions sous forme de
politiques publiques (voir section 4 : les politiques publiques).
2.3. Les feedbacks
La notion de feedback sert à rendre compte du caractère cyclique
des dynamiques qui caractérisent le système politique. Les
feedbacks viennent mesurer le degré de satisfaction des
populations au contact des inputs. Ce sont donc les rétroactions,
les réactions émises par les destinataires des politiques publiques.

6
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En fonction de la qualité de l’offre de gouvernance, les feedbacks


peuvent être soit positifs soit négatifs. Les feedbacks sont positifs
lorsque les politiques publiques sont en adéquation avec les
attentes des populations. Ils contribuent à légitimer le système
politique et à renforcer la légitimité des autorités publiques. Les
feedbacks négatifs sont symptomatiques de la faiblesse du
système. Ils révèlent que l’action publique ne correspond pas aux
besoins exprimés. Les mécontentement et insatisfactions peuvent
être exprimées de façon silencieuse ou de façon forte, de façon
légale ou de façon illégales. Ils peuvent conduire à une sanction
des dirigeants aux élections, une indifférence des populations vis-
à-vis de la politique et plus particulièrement, des protestations, des
désobéissances civiles et même à une insurrection pour les plus
impatiens.
Tous ces mouvements peuvent constituer de nouvelles
perturbations ou demandes qui seront articulées et injectées dans
la blackbox sous formes d’inputs. C’est un cycle et une boucle de
rétractions qui fait la richesse de l’analyse systémique. Les parties
de cette boucle sont les suivantes : « l’élaboration des
« décisions » par les autorités, la réponse des membres de la
société à ces décisions, la communication aux autorités
d’informations relatives à cette réponse et enfin, d’éventuelles
mesures prises en conséquence par les autorités. Ainsi, une
nouvelle vague de « décisions », de réponses, de rétroaction
d’information et de réactions de la part des autorités est mise en
mouvement et constitue un tissu continu d’activités. Le
déroulement des processus de rétroaction a donc une profonde
influence sur la capacité d’un système à faire face aux tensions et
à persister.

SECTION 2 : LA NOTION DE COMPARAISON

I. La consistance de la comparaison
La comparaison est une forme de raisonnement scientifique.
Comparer c’est établir un rapport de divergence et de

7
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ressemblance entre deux phénomènes. En effet, toute science est


comparative et tout savoir qu’on possède sur un objet n’existe que
par analogie à un autre phénomène. Par exemple, pour considérer
qu’un État est vaste, il faut le considérer par analogie à un autre
État. Pour Émile Durkheim, la comparaison est, en sciences
sociales, le substitut de l’expérimentation directe appliquée en
sciences naturelles.
Toutefois, en science politique, comparer deux phénomènes ne
revient pas seulement à les juxtaposer. Le politologue
comparatiste étudie les différences et similitudes dans l’objectif
d’en comprendre les variables, les raisons. Il cherche ainsi à
« décoder les mécanismes de causalité suffisant à élucider soit les
ressemblances soit les dissemblances observées au niveau des
variables indépendantes. La comparaison sert à faire des
classifications, des typologies. Il s’agit de regrouper des cas
observés dans différentes familles en fonction de leur affinité. C’est
justement la vocation de la taxonomie6. Selon Giovanni Sartori,
« classifier c’est ordonner un univers donné en classes qui sont
mutuellement exclusives et collectivement exhaustives. Les
classifications permettent donc d’établir ce qui est le même et ce
qui ne l’est pas. »7 Une telle étude permet, chez le politologue
comparatiste, d’établir des catégories politiques à partir de théories
générales (voir Chapitre 3 : quelques catégories politiques). Pour
Mattéi Dogon et Dominique Pelassy, la comparaison est à la
recherche de similitudes et de contrastes pouvant aider à
construire une théorie générale des systèmes politiques8.
II. Quelques types de comparaison
Premièrement, on peut comparer des systèmes politiques
géographiquement distincts existant de façon parallèle. On peut

6
Originellement, la taxonomie est, en biologie, la science de la classification des êtres vivants. Elle
est aujourd’hui transposée dans tous les autres domaines du savoir.
7
G. Sartori « Bien comparer, mal comparer » Revue internationale de politique comparée. Vol.1,
o
n 1, 1994, p23
8
Michel Bergès, « la comparaison en science politique ». In ouvrage, sous la direction de Daniel-
Louis Seiler, La politique comparée en questions, pp.43-80. Borseaux, France : L.C.F. Editions Ly-
CoFac, Institut d’Études politiques de Bordeaux, 19941 192 pages.

8
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

mettre en parallèle le niveau de développement, le niveau de


démocratisation, le fonctionnement des institutions. Par exemple :
étude comparée des systèmes politiques de la Côte d’Ivoire et du
Sénégal de 1960 à 2020.
Le deuxième type de comparaison se fait dans l’axe du temps. Il
porte sur l’état d’un système politique à divers repères
chronologiques. La vocation d’un telle étude est d’analyser
l’évolution du phénomène dans le temps. Exemple : le
comportement électoral en Afrique noire francophone avant et
après les indépendances.
Enfin, la comparaison idéal/réalité est une évaluation de la réalité
d’un phénomène sociétal donné à l’aune d’une représentation
idéaltypique, d’une doctrine. « L’on peut, par exemple, considérer
la démocratie en Allemagne comme étant l’idéal et procéder à une
évaluation des efforts de démocratisation dans un pays en
transition démocratique tel que l’Ukraine à l’aune de la pratique
démocratique en Allemagne. »9

9
Essis Marc Botiagne, op cit.

9
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CHAPITRE 2 : L’ÉTAT, FORME D’ORGANISATION POLITIQUE


MODERNE

SECTION 1 : DÉFINITION ET HISTORIQUE

I. Les éléments constitutifs de l’État


L’État est une réalité très évidente pour tous mais qui garde encore
une certaine complexité quand il faut la définir. Le Lexique de
Science Politique définit l’État comme un système de domination
caractérisé par la formation d’institutions politiques distinctes de la
société – civile -, doté de la personnalité morale et des moyens
d’exercice de la souveraineté sur une territoire et sa population10.
On peut juridiquement percevoir l’État comme une personne
morale publique, existant et agissant de façon parallèle et
indépendante à chaque membre de la communauté. En effet, le
terme « État » vient du latin stare qui signifie « rester »,
« demeurer ». L’État est une institution qui survit donc à la
personne du détenteur du pouvoir. Il y a ici une idée de stabilité et
de permanence. Mais ce qu’on retient davantage, c’est qu’il est, à
l’heure actuelle la forme d’organisation sociale et politique la plus
achevée. Les hommes ont connu de l’Antiquité à nos jours
plusieurs types d’organisation : les villages et cantons, les tribu-
États, les Cité-États, les royaumes, les empires. L’État est
considéré comme la forme la plus aboutie et la plus répandue de
toutes ces configurations.
L’État est très souvent caractérisée par la notion de souveraineté
et celle de monopole de la violence légitime11. Selon Machiavel,
l’État est « une organisation dotée de la capacité d’exercer et
contrôler l’usage de la force sur un peuple déterminé et sur un
territoire donné. » Cette définition, en accord avec bien d’autres,
met en évidence les éléments constitutifs de l’État que sont le
territoire, la population et l’autorité politique.

10
Lexique de science politique, sous la direction d’Olivier Nay, 4ème édition, Dalloz, Paris, 2017.
11
Pour Max Weber, l’Etat détient le monopole de la contrainte ou violence légitime.

10
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1. Le territoire (l’aspect matériel)


Le territoire est l’espace sur lequel s’exerce la souveraineté de
l’État peu importe sa taille. Il existe des États très grands ( des État-
continents à l’image de la Russie et de la Chine) et des micro-États
comme le Vatican et le Sri Lanka12. Le territoire de chaque État
est délimité par des frontières qui le séparent d’autres États. Ces
frontières sont soit naturelles soit artificielles, reconnues et
imposées au fils des évènements historiques ou à la suite de
traités. Le territoire étatique peut être composé d’un espace
terrestre, d’un espace maritime et d’un espace aérien. Les
frontières d’un État sont déclarées inviolables par le droit
international, sous certaines réserves.
Le territoire de l’État n’est pas sans conséquence politique. le
suédois Kjellen définit l’État comme un organisme vivant. Le
géographe allemand Friedrich Ratzel explique qu’en tant que tel, il
peut naitre, grandir, rétrécir et même mourir. En effet, en
géopolitique, l’espace a une grande valeur politique. C’est, d’après
Karl Haushofer, disciple de Ratzel, l’espace vital de l’État, le
Lebensraum. Cela revient à dire qu’il n’existe pas d’État sans
territoire bien déterminé. Les Juifs, une nation aux traits distinctifs
très constants depuis des siècles n’a pas connu d’État avant
l’attribution d’un territoire par l’ONU en 1947. C’est alors que nait
l’État d’Israël, le 14 mai 1948.
2. La population (aspect sociologique)
Une population est une collectivité humaine qui vit sur un territoire
donné. Cette définition est très géographique. Juridiquement, la
population désigne « un ensemble d’individus rattachés à un État
par un lien juridique : la nationalité13». Pourtant, la population d’un
État est composée à la fois de nationaux, d’étrangers et d’apatrides
et réfugier.
Il faut noter que la notion de nation est fortement rattachée à la
définition de l’État. La nation est définie comme une communauté

12
À titre de comparaison, la Chinen fait près de 10 millions de km2 et le Sri La,ka 66.000 km2.
13
Brice SOCCOL : Relations Internationales, Editions Paradigmes, Orléans, 2008.

11
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d’hommes, un ensemble d’individus liés par une histoire et des


caractéristiques communes (culture, langues) qui sont unis par la
volonté de vivre ensemble, c’est-à-dire d’avoir un avenir commun.
La nation est ainsi un peuple, un groupe d’hommes sortis d’un
ancêtre et ayant évolué ensemble à l’exemple des Juifs. Si certains
États ont été constitués consécutivement à la nation, d’autres sont
uniquement le produit de circonstances politiques, le sentiment
national se formant après.
3. Une organisation politique propre
L’organisation politique est la marque de la souveraineté. « La
souveraineté est le caractère d’un État n’étant soumis à aucune
obligation juridique qu’il n’a pas acceptée. La souveraineté se
manifeste par l’autonomie, l’exclusivité et la plénitude de la
compétence de l’État. Elle a une dimension interne et externe. Elle
est à la fois politique et économique. La souveraineté est
l’expression juridique de l’indépendance. »14 la souveraineté laisse
à l’État d’appliquer l’organisation politique de son choix sur
l’ensemble de son territoire. L’État est dirigé par un gouvernement
légitime et effectif ainsi que d’autres institutions publiques comme
le Parlement, l’administration publique, l’administration judiciaire.
L’État dispose d’une personnalité juridique propre et incarnée par
les autorités publiques. Il se distingue ainsi de la société civile. La
société civile est composée de particuliers et d’organisations
privées poursuivant des intérêts privés alors que l’État a le souci
de l’intérêt général (Hegel).

14
Philippe CHRESTIA, Eric POMES : Relations internationales. 17 fiches de synthèse. Paris,
Strudyrama, 2013, p.38.

12
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II. Émergence de l’État moderne


Il existe plusieurs facteurs qui ont favorisé la naissance des États
modernes tel que nous les connaissons aujourd’hui. Les plus
grandes transformations se sont déroulées en Europe et leurs
résultats se sont répandus dans le monde.

1. La centralisation et l’institutionnalisation du pouvoir


Il a existé pendant le moyen-âge une confusion entre le pouvoir
religieux et le pouvoir politique. La politique était absorbée par
l’Église catholique à un point où la légitimité d’un roi ou de tout
autre autorité politique était fonction de son degré d’allégeance au
Pape. Cette situation fragilisait l’autorité des rois car les
populations étaient fortement acquises à la cause catholique. À
partir du XIème siècle, on assiste à une remise en question de la
monarchie universelle papale15. Le rejet de l’autorité du pape
permet d’affermir celle des rois et des empereurs sur leur peuple.
Ce changement de paradigme se développe parallèlement à la
chute du système féodale qui conduit à une centralisation du
pouvoir politique.
La féodalité est le système politique et institutionnel qui a prévalu
en Europe du Xème au XIIIème siècle. Il est caractérisé par : une
absence de centralisation du pouvoir politique sur l’étendue du
royaume ou de l’empire, une distribution et une dispersion du
pouvoir entre plusieurs seigneurs selon une pyramide féodale. La
société européenne était ainsi divisée en ordres. Chaque seigneur
exerce son autorité sur ses terres, les vassaux et les paysans ; ces
derniers lui sont soumis sur la base du sentiment de loyauté et
d’honneur traditionnellement établi. Au-dessus de chaque seigneur
se trouvait un autre seigneur dont il était le vassal mais qui
n’exerçait pas directement son autorité sur sa zone territoriale à lui.
Au-dessus de la pyramide féodale se trouve le roi qui est un
suzerain plutôt qu’un souverain. Cela veut dire qu’il n’exerçait pas

15
Dans le Saint-empire Romain Germanique, la paix d’Augsbourg établit le principe « cujus regio, ejus religio »,
à chaque territoire sa religion.

13
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

un contrôle politique, économique et militaire total et directe sur


l’ensemble du territoire.

Quelques pyramides féodales

Source :

14
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

Source :

La fin du Moyen-âge voit une unification des territoires et une


centralisation du pouvoir qui consacre l’essor de la monarchie. De
façon concrète, les seigneurs perdent de l’autorité par l’influence
de la bourgeoisie et le développement de certaines théories
souverainistes comme celle de Jean Bodin. Les pouvoirs se
concentrent entre les mains du roi. Le roi monopolise
progressivement les fonctions militaire et fiscale et déploie son
administration sous forme bureaucratique16. Les populations
adhèrent à un sentiment national et la nation se confond à
l’organisation politique pour former un État-nation. L’État-nation est
une organisation politique et sociale dans lequel une nation en tant
que communauté d’adhésion se confond à l’État en tant que
système institutionnel. Les organes d’un tel État sont en effet «
l’incarnation politique et la personnification juridique de la nation
»17. En un mot, l’État et la nation ne font qu’un. Dès lors, la
reconnaissance de l’unité nationale a primauté et surplombe la
diversité communautaire sur le territoire. Il n’existe différents fiefs

16
La Révolution française a fait passer le nombre des fonctionnaires royaux de mille à 25000 rien qu’à Paris. Ils
ne sont plus des représentants du roi seulement soumis à sa volonté mais des employés au service de la nation,
avec un salaire fixe, soumis à des règles rigides et exerçant une fonction impersonnelle.
17
Lexique de science politique, op. cit.

15
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

sur le territoire du royaume mais une seule communauté dirigée


par un roi souverain.
C’est le traité de Westphalie qui consacre en 1648 la souveraineté
(interne et externe) de l’État tel qu’on le connait maintenant. Ce
traité a mis fin à la Guerre de Trente Ans entre territoires
catholiques et territoires protestants et a donné naissance à un
ordre international basé sur l’acceptation de chaque État comme
étant souverain et égal à tout autre État dans le Saint-empire
Romain Germanique et dans toute l’Europe. Il établit la non
violation des frontières des États.

Au passage de la monarchie à la République consécutivement à la


Révolution française de 1789, la souveraineté s’incarne en la
nation plutôt qu’au roi ou aux autorités politiques. La souveraineté
implique le droit pour les citoyens de choisir librement leurs
dirigeants. La souveraineté de l’État n’est rien d’autre que le
prolongement de la souveraineté de la nation. L’État devient une
entité abstraite différente de la personne du roi. Il subsiste au roi et
à tous les fonctionnaires. Les citoyens obéissent dès lors aux
personnalités publiques conformément à la règle de droit. C’est,
selon Max Weber, une domination légale-rationnelle. On passe
ainsi d’un pouvoir patrimonial à un pouvoir institutionnalisé dans
l’État.

2. Les vagues de création d’État dans le monde18

La forme étatique de l’organisation politique s’est répandue dans


le monde entier soit par un choix délibéré, soit par imposition
impérialiste sans tenir compte des réalités sociohistoriques et
culturelles. On dit que l’État importé ou exporté.

Après la formation de quelques États en Europe et en Amérique


(USA en 1787), plusieurs autres États se forment suivants des
vagues successives.

18
Voir Arnauld Leclerc, Introduction à la science politique, comment l’Etat s’est-il formé et développé ?
Université Numérique Juridique Francophone. Lien internet :
https://cours.unjf.fr/repository/coursefilearea/file.php/235/Cours/06_item/indexI0.htm

16
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

Après le déclin des empires germanique et napoléonien, naissent


l’Allemagne, le Japon, l’Italie et plusieurs et plusieurs États
d’Amérique du Sud.
La reconfiguration des Balkans et le démembrement des empires
austro-hongrois et ottoman donne naissance à plusieurs États
d’Europe de l’Est : Hongrie, Tchécoslovaquie, Roumanie, Pologne,
Yougoslovaquie, Turquie.
La vague de décolonisation dès 1945 a entrainé la création d’un
très grand nombre d’États indépendants en Afrique et en Asie.
La dislocation de l’URSS consécutivement à la chute du Mur de
Berlin fait naitre ou ressurgir plusieurs États en Europe : Géorgie,
Ukraine…
3. Les types d’États modernes selon la forme de
l’organisation
Le pouvoir dans l’État peut être reparti de diverses manières
territorialement ou fonctionnellement. Il existe des États dit
unitaires et d’autres qui épouse une forme fédérale.
3.1. L’État unitaire

Dans l’État unitaire, il existe un seul ordre de juridiction auquel est


soumis l’ensemble des individus et des groupes d’individus sur le
territoire de l’État de façon uniforme. Les institutions sont régies
par une seule constitution et il existe un seul gouvernement et un
seul parlement. L’organisation administrative de l’État unitaire a
deux principales formes : la centralisation et la décentralisation.

 La centralisation du pouvoir connait deux modalités : la


concentration et la déconcentration. On dit que le système est
concentré lorsque toutes les décisions et actions politiques et
administratives relèvent seulement des organes centraux. Dans
une telle configuration, même s’il existe des communes ou des
départements, ceux-ci sont dépourvus de pourvoir de décision,
ils n’ont qu’un pouvoir d’information et de sollicitation des
autorités centrales. Une telle organisation n’étant possible que
dans un État de très petite taille, la plupart des États appliquent
une formule déconcentrée.

17
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

La déconcentration consiste à limiter les organes centraux de


l’État à un rôle de conception et d’impulsion des politiques
générales de l’État. Ainsi, ceux-ci fixent les règles générales et
créent des autorités locales à qui ils délèguent leurs pouvoirs
pour les représenter pour les questions mineures et mettre en
exécution leur volonté19. Les autorités déconcentrées ainsi
formées restent entièrement soumises au pouvoir central de
l’État dont elles sont des démembrements. Elles ne possèdent
nullement la personnalité juridique et subissent par conséquent
un contrôle hiérarchique (pouvoir d’instruction, pouvoir
d’annulation, pouvoir de révision).
La déconcentration permet l’unité administrative de l’État tout en
évitant des lourdeurs administratives. En effet, il existe un
principe de subsidiarité qui veut que l’administration centrale
n’exerce plus de missions qui peuvent être exécutées par
l’échelon locale.20 Ainsi, on délocalise le pouvoir d’État.
Il existe deux variantes de déconcentration : la déconcentration
technique qui est une déconcentration des services ministériels
(cabinet ministériel → directions régionales → délégations
départementales…) et la décontraction territoriale (Préfet →
sous-préfet…) dans laquelle l’État crée des circonscriptions
administratives qui sont des divisions du territoire dépourvues de
la personnalité morale.
 Dans la décentralisation, l’État crée des collectivités et
institutions différentes de lui et leur transfert une partie de ses
attributions et compétences. Les autorités décentralisées
disposent d’une personnalité juridique séparée de celle de l’État
et bénéficient d’une autonomie de gestion. Le transfert de
compétence se fait par voie légale et les dirigeants de ces
structures sont désignés à travers les élections par les
administrés eux-mêmes, ce qui renforce l’autonomie. Cette
dernière est loin d’être une souveraineté car les structures
décentralisées subissent un contrôle de l’État. Mais ce contrôle

19
André LEGRAND et Céline WIENER, Le droit public, La documentation Française, Paris, 2017.
20
Clément STEUER, La science politique en fiches, Ellipse, Paris, 2012.

18
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

n’est, pour les collectivités territoriales, qu’un contrôle de légalité


et non un contrôle de tutelle portant sur l’opportunité des actes.
Il existe deux types de décentralisations. La décentralisation
technique est une décentralisation fonctionnelle ou encore par
services. Elle consiste en un transfert de compétences de l’État
vers une autre personne morale de droit public spécialisé comme
un établissement public. Elle répond à un besoin de gestion
optimal d’un secteur très important pour laquelle les spécialistes
ont besoin d’une certaine marge de manœuvre : administration
universitaire, administration hospitalière.
Dans la décentralisation territoriale, l’État transfert ses
compétences à des collectivités territoriales plus proches de la
population : la commune, le département, la région.

Il faut terminer par dire que la très forte décentralisation de


certains États a poussé des analystes à créer une catégorie
appelée « État régional ». Ce sont en fait des régions ou
communautés dotées de compétences et d’autonomies très
importants qui leur assurent un certain pouvoir administratif et
même des compétences législatives pour certains. En Espagne,
on peut citer les communautés historiques de la Catalagne et des
Pays Basques, en Italie on peut citer la Cicile et le Val d’Aoste21.

3.2. L’État fédéral


L’État fédéral est une forme d’État composé22. Dans l’État fédéral,
l’État partage avec les États fédérés des compétences
constitutionnelles. Il existe une constitution fédérale et des
constitutions des États membres. Un État fédéré peut naitre à la
suite d’une association de plusieurs États unitaires ou à la suite
d’une scission d’un État. Exemples d’État fédéral : USA,
Allemagne, Russie, Suisse, Nigeria.
Trois principes principaux régissent le fédéralisme.

21
Lexique de science politique. op.cit.
22
L’autre forme d’État composé est la confédération d’États

19
KPÉYÉ Manhan Casimir Politique comparée

 Le principe de superposition. Il existe deux ordre juridiction


qui s’appliquent à l’intérieur de l’État, celle de la fédération et
cette de l’État fédéré qui doit rester conforme à la première. Sur
le plan international, seul la fédération est considérée comme
un État car disposant de la souveraineté.
 Le principe d’autonomie. Il existe un partage de compétences
entre l’État fédéral et l’État fédéré en vertu duquel certains
domaines appartiennent exclusivement à l’État fédéré. Ce
dernier dispose pour cela de son propre gouvernement et ses
propres appareils législatifs et juridictionnels. C’est une auto
organisation reconnue par la constitution. Les conflits qui
pourraient être générés entre les deux ordres par l’exercice
d’une telle autonomie sont arbitrés par une Cours suprême ou
constitutionnel.
 Le principe de participation veut que tous les États membres
de la fédération participe à sa gestion globale, ils doivent
collaborer en son sein.

SECTION 2 : THÉORIES DES FONCTIONS DE L’ÉTAT

I. Les fonctions juridiques


1. La fonction législative
2. La fonction exécutive
3. La fonction judiciaire

II. Les fonctions politiques (Almond et Powell)


1. La fonction régulative
2. La fonction extractive
3. La fonction distributive

III. Les fonctions musgraviennes (économiques) de l’État :


régulation, allocution et redistribution

20
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SECTION 3 : LA CONSTITUTION, CADRE LÉGAL DE


CONQUÊTE ET D’EXERCICE DU POUVOIR D’ÉTAT

I. Définition

II. Typologie des constitutions


1. Constituions matérielle et constitution formelle
2. Constitution rigide et constitution souple

III. Élaboration et révision de la constitution


1. Élaboration de la constitution
2. Révision constitutionnelle

SECTION 4 : LES POLITIQUES PUBLIQUES, LEVIER DE


GOUVERNANCE DE L’ÉTAT

I. Définition et typologie

II. Les acteurs des politiques publiques


1. L’État et autres structures publiques
2. Les acteurs privés

I. Analyse séquentielle des politiques publiques


1. Formulation. Mise sur agenda et élaboration
2. Mise en œuvre
3. Évaluation

21
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CHAPITRE 3 QUELQUES CATÉGORIES POLITIQUES

SECTION I : DU POINT DE VUE DES RÉGIMES POLITIQUES


I. Les États démocratiques
II. Les États en transition démocratique
III. Les États antidémocratiques

SECTIONS II. DANS UNE PERSPECTIVE ÉCONOMIQUE


I. Pays développés
II. Pays en voie de développement
III. Pays sous-développés

SECTION II. DANS UNE PERSPECTIVE SÉCURITAIRE


I. Grandes puissances
II. Puissances moyennes
III. États fragiles
IV. États faillis

22
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ANNEXES

23
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BIBLIOGRAPHIE

24
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Table des matières


Sommaire ..................................................................................................................... 1
INTRODUCTION : la politique comparée est l’étude des systèmes
politiques ...................................................................................................................... 2
Chapitre I : DÉFINITION DES CONCEPTS ........................................................... 3
SECTION 1 : LA NOTION DE SYSTÈME POLITIQUE ..................................... 3
I. Définition du système politique................................................................ 3
II. La systémique de David Easton ............................................................... 4
1. Définition estonienne du système politique ...................................... 4
2. Les dynamiques du système politique ............................................... 5
2.1. Les inputs ............................................................................................... 6
2.2. Les outputs ............................................................................................ 6
2.3. Les feedbacks ....................................................................................... 6
SECTION 2 : LA NOTION DE COMPARAISON ................................................ 7
I. La consistance de la comparaison .......................................................... 7
II. Quelques types de comparaison ............................................................. 8
CHAPITRE 2 : L’ÉTAT, FORME D’ORGANISATION POLITIQUE MODERNE
....................................................................................................................................... 10
SECTION 1 : DÉFINITION ET HISTORIQUE ................................................... 10
I. Les éléments constitutifs de l’État ........................................................ 10
1. Le territoire (l’aspect matériel) ............................................................ 11
2. La population (aspect sociologique) ................................................. 11
3. Une organisation politique propre ..................................................... 12
II. Émergence de l’État moderne ................................................................. 13
1. La centralisation et l’institutionnalisation du pouvoir .................. 13
2. Les vagues de création d’État dans le monde ................................ 16
3. Les types d’États modernes selon la forme de l’organisation ... 17
3.1. L’État unitaire ...................................................................................... 17
3.2. L’État fédéral ....................................................................................... 19
SECTION 2 : THÉORIES DES FONCTIONS DE L’ÉTAT .............................. 20
I. Les fonctions juridiques ........................................................................... 20
1. La fonction législative ............................................................................ 20
2. La fonction exécutive ............................................................................. 20
3. La fonction judiciaire ............................................................................. 20

25
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II. Les fonctions politiques (Almond et Powell) ...................................... 20


1. La fonction régulative ............................................................................ 20
2. La fonction extractive ............................................................................ 20
3. La fonction distributive ......................................................................... 20
III. Les fonctions musgraviennes (économiques) de l’État :
régulation, allocution et redistribution ........................................................ 20
SECTION 3 : LA CONSTITUTION, CADRE LÉGAL DE CONQUÊTE ET
D’EXERCICE DU POUVOIR D’ÉTAT ................................................................. 21
II. Typologie des constitutions .................................................................... 21
1. Constituions matérielle et constitution formelle ............................ 21
2. Constitution rigide et constitution souple ....................................... 21
III. Élaboration et révision de la constitution ........................................ 21
1. Élaboration de la constitution ............................................................. 21
2. Révision constitutionnelle .................................................................... 21
SECTION 4 : LES POLITIQUES PUBLIQUES, LEVIER DE
GOUVERNANCE DE L’ÉTAT .............................................................................. 21
I. Définition et typologie ............................................................................... 21
II. Les acteurs des politiques publiques ................................................... 21
1. L’État et autres structures publiques ................................................ 21
2. Les acteurs privés .................................................................................. 21
I. Analyse séquentielle des politiques publiques ................................. 21
1. Formulation. Mise sur agenda et élaboration ................................. 21
2. Mise en œuvre .......................................................................................... 21
3. Évaluation ................................................................................................. 21
CHAPITRE 3 QUELQUES CATÉGORIES POLITIQUES .................................. 22
SECTION I : DU POINT DE VUE DES RÉGIMES POLITIQUES .................. 22
I. Les États démocratiques.......................................................................... 22
II. Les États en transition démocratique ................................................... 22
III. Les États antidémocratiques ............................................................... 22
SECTIONS II. DANS UNE PERSPECTIVE ÉCONOMIQUE .......................... 22
I. Pays développés......................................................................................... 22
II. Pays en voie de développement ............................................................ 22
III. Pays sous-développés .......................................................................... 22
SECTION II. DANS UNE PERSPECTIVE SÉCURITAIRE ............................. 22

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I. Grandes puissances .................................................................................. 22


II. Puissances moyennes .............................................................................. 22
III. États fragiles............................................................................................. 22
IV. États faillis................................................................................................. 22
ANNEXES ................................................................................................................... 23
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................... 24

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