Vous êtes sur la page 1sur 9

GENERALITES ET 

METHODES

Généralités sur les méthodes d’analyse des systèmes mécaniques :

L’analyse d’un système mécanique ou d’un mécanisme nécessite de suivre une méthodologie
précise afin de comprendre plus profondément la fonction de chaque composant du système,
ses paramètres, ses contraintes fonctionnelles et aussi son mode de défaillance.

Pour analyser notre mécanisme, il existe différentes méthodes d’analyse parmi lesquelles
l’analyse fonctionnelle que nous allons présenter ci- dessous.

L’analyse fonctionnelle :

L’analyse fonctionnelle est une démarche qui « consiste à rechercher et à caractériser les


fonctions offertes par un produit pour satisfaire les besoins de son utilisateur. »

La démarche est généralement conduite en mode projet et peut être utilisée


pour créer (conception) ou améliorer (reconception) un produit.

 L'objet visé par la démarche peut être un objet, un matériel, un processus matériel ou
vivant, une organisation, un logiciel ou un mécanisme, etc.
 Les besoins sont de toute nature et sont exprimés de façon individuelle ou collective,
objective ou subjective, avec des degrés de justification disparates.
 La ou les fonctions étudiées sont également diverses : fonctions de service, fonctions
d'évaluation, fonctions de traitement.
 Le cadre de l'étude doit être aussi pris en compte : contraintes ou variables déduites de
l'environnement, la réglementation, des usages, etc.

On distingue l’analyse fonctionnelle interne et l’analyse fonctionnelle externe :

Analyse fonctionnelle externe du produit :

Elle concerne l’expression fonctionnelle du besoin tel qu’exprimé par l’utilisateur du produit :


il s’agit de mettre en évidence les fonctions de service ou d’estime du produit étudié. Le
produit est considéré comme une « boite noire » et ne fait pas partie de l'analyse. Cependant
les fonctions qui sont produites par cette « boite noire » doivent être minutieusement
étudiées : il s'agit d'en faire l'inventaire, de les décrire et de les évaluer. Les outils de l’analyse
fonctionnelle interne sont le diagramme bête a corne et le diagramme pieuvre.

 Le diagramme bête à cornes, qui permet d’exprimer la recherche du besoin.

Figure 1 : Diagramme bete a corne

 Le diagramme pieuvre ou diagramme des interacteurs, qui permet de définir les liens
(c’est-à-dire les fonctions de service) entre le système et son environnement. Ce
diagramme permet de recenser la plupart des fonctions du système.

Figure 2 : Diagramme Pieuvre

Analyse fonctionnelle Interne d’un produit :

Elle concerne le produit lui-même, car l'objectif est d'améliorer son fonctionnement ou ses
propriétés, de réduire son prix d'achat, son coût d'utilisation, son coût d'entretien…Il s'agit de
comprendre « l’intérieur de la boite » pour en comprendre l'architecture, la combinaison des
constituants, les fonctions techniques. Les outils de l’analyse fonctionnelle interne sont le
diagramme FAST et le diagramme SADT :

 Le diagramme FAST 

Pour rechercher le maximum de solutions : Il est nécessaire de procéder à une recherche


progressive et descendante des fonctions techniques à partir de chacune des fonctions de
service. L'outil permettant de réaliser de visualiser cet enchainement s'appelle le F.A.S.T.
signifiant : Function Analysis System Technic, que l'on peut traduire par : Technique
d'Analyse Fonctionnelle et Systématique.

Le modèle F.A.S.T. se présente sous forme d'un arbre fonctionnel établi à partir de la fonction
globale ou d'une fonction de service, en s’appuyant sur la technique interrogative suivante :

 Pourquoi ? Cette fonction doit-elle être assurée ? Comment ? Quand ?

Figure 3 : Système d'analyse de la méthode FAST

 Pourquoi ? Cette question concerne la fonction précédente, la réponse


commence par "pour ".
 Quand ? Cette question s'applique à une ou des fonctions situées au même
niveau. La réponse commence par "si simultanément ".
 Comment ? Cette question s'adresse à la fonction suivante, la réponse
commence par "en".

Les réponses à ces questions permettent de décomposer en plusieurs niveaux la fonction


étudiée. Le dernier niveau fait apparaître des fonctions techniques auxquelles on associe des
solutions technologiques.

 Le diagramme SADT, qui permettent la recherche de solutions technologiques.

Elle reprend le principe précédant mais utilise des règles et un formalisme plus complexe. Ce
type d’analyse, de décomposition fonctionnelle permet de modéliser et de décrire
graphiquement des systèmes techniques. On procède par analyses successives, en allant du
plus général vers le plus détaillé en fonction des besoins. On part de l’expression du besoin
(diagramme bête à cornes) définissant la matière d’œuvre et la fonction globale du système.
On représente le système sous forme de boîte (actigramme A-0), de la manière suivante :

Figure 4 : Système d'analyse de la méthode SADT

Généralités sur les embrayages :

Définition et but  :

L'embrayage est un mécanisme d'accouplement mécanique temporaire entre


un arbre dit moteur et un autre dit récepteur.

Du fait de sa transmission par adhérence, il permet une mise en charge progressive de


l'accouplement ce qui évite les à-coups qui pourraient provoquer la rupture d'éléments de
transmission ou l'arrêt du moteur dans le cas d'une transmission avec un moteur à combustion
interne.

L'embrayage est nécessaire sur les véhicules automobiles à moteurs à combustion interne qui


doivent continuer à tourner même si le véhicule est à l'arrêt. Le désaccouplement facilite aussi
le changement de rapport de vitesses. L'embrayage trouve donc sa place sur la chaîne de
transmission, entre le moteur et la boîte de vitesses, où, de plus, le couple à transmettre est le
moins élevé. Il est souvent fixé sur le volant moteur sur les voitures ou camions où le grand
diamètre disponible permet d'utiliser un système monodisque ou bidisque. Il est plutôt en bout
de vilebrequin sur les motos ou cyclos, en version multi-disque à bain d'huile (boîte manuelle)
ou centrifuge à tambour (transmission automatique).
« Embrayage » désigne également la phase de fonctionnement où l'accouplement est établi ; il
s'agit de l'opération inverse du « débrayage » pendant laquelle les arbres sont désolidarisés.

En fait « Embrayage » est une contraction de « Accouplement mécanique d'embrayage ».

On opposera les embrayages aux systèmes à crabotage qui assurent un accouplement par
obstacle (crabots) et qui n'autorisent donc pas une mise en charge progressive, dans les
moyeux de vélo par exemple.

Classification  :

Les solutions technologiques retenues pour ce dispositif se distinguent suivant plusieurs


critères :

 La géométrie de la surface de friction :


 Disques, le contact étant effectif suivant une couronne par face de disque,
 Tambour (dans le cas de certains embrayages centrifuges),
 Conique (abandonné aujourd'hui sauf quelques applications à faible puissance).
Son intérêt réside dans le fait qu'il est autobloquant : l'assemblage conique reste
coincé en l'absence d'effort presseur. Il faut agir pour débrayer ;
 Selon le nombre de disques (quand il s'agit de disques) :
 Monodisque,
 Bidisque à sec à commande unique ou à commande séparée (double),
 Multidisque humide ou à sec.

On appelle « disque » ou « friction », l’élément généralement associé à l'arbre de sortie et


pincé par deux éléments liés à l'arbre moteur. Il porte les garnitures de friction, et constitue de
ce fait une pièce d'usure. Le nombre de surfaces de contact est toujours pair ; ainsi les efforts
presseurs n'induisent pas de contraintes dans la liaison entre le bâti et le système d'embrayage,
et sont en fait repris par la cloche d'embrayage.

Le nombre de disques annoncé dans un embrayage est donc le nombre de disques pincés
munis de garnitures. Des plateaux intermédiaires peuvent s'insérer entre les disques sur les
modèles multidisques.

 Les surfaces de contact peuvent :


 Fonctionner à sec avec refroidissement par air ;
 Être lubrifiées et refroidies par bain d'huile.
 La commande peut être :
 Mécanique ;
 Hydraulique ;
 Électrique asservie électroniquement ;
 Centrifuge (dans ce cas la commande n'est pas directe mais induite par l'action
sur l'accélérateur).
 Le sens de la commande peut être :
 Commande d'embrayage pour les dispositifs normalement débrayés (cas de
petits engins tels tondeuses et motoculteur), ou des engins à embrayage
centrifuge (cyclomoteur, modèles réduits radiocommandés) ;
 Commande de débrayage pour les dispositifs normalement en prise.

Nous nous attarderons ici sur les grands groupes d’embrayage, qui intègre a la fois, le type de
commande, le nombre de disque et le mécanisme de fonctionnement. Ainsi, nous distinguons
les embrayages monodiques, les embrayages multidisques, les embrayages
électrorhéologiques et électromagnétiques, et les embrayages centrifuges.

Les embrayages monodisques :

Ils comportent un seul disque de friction et leur fonctionnement est limite par le fait qu’un
seul disque se surchaufferait trop vite pour une puissance transmise trop élevée.

Un embrayage comporte plusieurs pièces :

 Le volant moteur 2, solidaire de l'arbre moteur 1 peut porter l'ensemble et constituer


une des faces de friction du disque ;
 Le disque d'embrayage 3 qui est solidarisé en rotation à l'arbre d'entrée (primaire) de
la boîte de vitesses 6 par des cannelures ;
 Le plateau de pression du mécanisme 4, assure l'adhérence du disque d'embrayage sur
le volant moteur en position embrayée ;
 Les ressorts du mécanisme (à diaphragme dans notre cas), 5 appuient sur le plateau de
pression et peuvent être comprimés par la butée d'embrayage 7.

Lorsque la commande (hydraulique ou à câble) de débrayage est actionnée :


 La butée exerce une force sur les ressorts ou le ressort à diaphragme ;
 Le plateau de pression s'écarte pour libérer la pression sur le disque de friction. Le
mouvement est de moins en moins transmis, rendant indépendante la boîte de vitesses
du moteur. Cela permet, par exemple, de rester à l'arrêt sans caler le moteur, ou de
changer de vitesse.

La manœuvre inverse consiste à relâcher progressivement la commande de débrayage, pour


rétablir la liaison moteur/boîte de vitesses. Cette manœuvre s'appelle « faire patiner
l'embrayage ».

Les embrayages multidisques :

Les embrayages multidisques fonctionnent selon le même principe, sauf qu'on utilise un
empilement de disques et de plateaux. Les disques ou disques garnis sont crantés (rainurés)
sur leur pourtour, et liés en rotation à la cloche d'embrayage, les plateaux aussi appelés
disques lisses sont cannelés à l'intérieur, et liés à la noix d'embrayage. Cet empilement est
maintenu en pression par des ressorts. La poussée est donc, en théorie et aux frottements près,
la même pour chaque disque et les plateaux intermédiaires permettent de répartir la
transmission du couple sur de plus grandes surfaces. Les versions bidisques ou multidisques
pour camions peuvent s'en passer, la multiplication des disques visant alors à répartir l'usure
et prolonger la durée de vie du système.
Cette configuration est, pour un même couple transmissible, bien plus compacte radialement
que celle à un seul disque. Elle est retenue sur les motocyclettes.

Les embrayages électrorhéologiques :

Les progrès récents dans l'électrorhéologie permettent de penser à une nouvelle génération
d'embrayage, se basant sur la capacité de changement entre l'état solide et l'état liquide
d'un fluide électrorhéologique. Ce type d'embrayage permet de connecter ou isoler le couple
d'entrée et celui de sortie très facilement et rapidement.

Le principe de l'embrayage électrorhéologique est très simple. Quand un champ électrique est


appliqué, le fluide électrorhéologique (ER) se solidifie et relie le disque d'entrée et le disque
de sortie. Quand ce champ est enlevé, le fluide ER revient à l'état normal (fluide). Le disque
de sortie est donc isolé presque instantanément du disque d'entrée.

Ce type d'embrayage a été fabriqué et testé en laboratoire. Pourtant, les limites actuelles
des fluides électrorhéologiques (contrainte seuil encore faible et stabilité non assurée)
empêchent toujours sa commercialisation.

Les embrayages centrifuges :

Dans ces dispositifs, l'embrayage est commandé par la vitesse de rotation de l'arbre moteur :
lorsque celui-ci atteint une certaine vitesse, sous l'effet de la force centrifuge, des éléments
(billes, ailettes) ont tendance à s'éloigner de l'axe de rotation et à frotter sur le disque
secondaire, ce qui assure l'embrayement.
Ce genre d'embrayage est couramment utilisé sur les cyclomoteurs ou de petits outils portatifs
comme la tronçonneuse3 mais aussi sur certaines Citroën 2CV.

Le ralentissement de la rotation du moteur a pour effet de désolidariser le moteur de l’arbre


secondaire, ce qui réduit fortement le « frein moteur ».

Les embrayages électromagnétiques : 

Utilisé sur les compresseurs de climatisation, les lames de tondeuses, ventilateurs ou divers
dispositifs d'asservissement en mécanique générale (machines-outils, imprimantes),
l'embrayage électromagnétique utilise une bobine généralement concentrique à l'axe pour
mettre en contact les surfaces de frottement. La commande en « tout ou rien » ne le destine
généralement pas aux démarrages progressifs mais l'actionneur est intégré, et le dispositif
compact est peu coûteux.

Vous aimerez peut-être aussi