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Dr : FASHI Karima
Je dédie ce modeste travail en signe de profonde affection à tous ceux qui m’ont soutenu et
qui m’ont aidé à l’accomplissement de ce Travail.
À la source de tendresse, à celle qui a apporté la torche du sacrifice pour éclairer mon che-
min, à celle qui a fortifié ma volonté, qui m’a consolidé, et qui lève ses mains à chaque prière pour
me souhaiter la réussite et le bonheur ; à ma chère mère.
Celui qui a guidé mes pas, qui a fait de mon éducation sa principale préoccupation ; à mon
cher père.
Celui qui a partagé avec moi les moments forts de ma vie et qui m’a soutenu jusqu’au bout ;
à mon cher mari.
Et à tous les Professeurs du Master sport et santé de l’institut des sciences de sport à Settat.
2
Remerciements
Je souhaite également remercier mon médecin chef Dr FASHI Karima, pour avoir su me
faire confiance et m’avoir conseillée tout au long de cette étude.
Merci aux professeurs de l’institut des Sciences de Sport-Settat, pour m’avoir transmis leur
savoir et leur passion tout au long de ces deux années
Je souhaite également remercier tous le staff administratif pour leur effort et leur engage-
ment.
3
Résumé
Avec une grande preuve scientifique, la pratique régulière d’une activité physique a plu-
sieurs bénéfices sur l’amélioration et la stabilité des chiffres tensionnels chez les hypertendus. Con-
sidérée comme une thérapeutique non médicamenteuse, cette pratique peut être prescrite sur or-
donnance de la même manière du traitement pharmaceutique, cette étude a pour objectif d’identifier
les entraves à la prescription écrite de l’activité physique adaptée aux patients hypertendus.
Une enquête quantitative a été réalisée auprès des patients hypertendus de la ré-
gion « Souakka » afin d’identifier leur profil d’activité, qui a été la base d’une autre enquête desti-
née aux médecins traitants de ces patients, afin de préciser les entraves à la prescription d’AP.
L’étude s’est déroulé en Mai 2021.
41% des hypertendus étudiés ont eu un profil d’AP faible, dû à l’absence d’information et
d’orientation à ce propos, les médecins ont confirmé à 100% que la forme écrite de la prescription
est la plus efficace comparativement au conseil oral. Plusieurs obstacles ont été rencontrés à ce
propos, la quasi-totalité des médecins a confirmé que l’absence d’un cadre juridique, et le manque
de spécialistes en sport-santé, limitent leur pouvoir à prescrire en écrit la pratique de l’AP à leurs
patients, la démotivation de ces derniers a été noté aussi comme un obstacle. L’HTA a été choisi
par la totalité des médecins traitants comme la pathologie cardiaque pour laquelle prescrivent sou-
vent de l’AP, exprimant donc leur niveau de conscience de la gravité de cette pathologie.
Notre étude a pu confirmer l’engagement exprimé par les médecins traitants, et leur vo-
lonté à changer de comportement vers la prescription d’activité physique en forme écrite.
En effet, les autorités compétentes doivent collaborer avec tous les intervenants, afin de
traiter les points mis en œuvre par les médecins.
Mots clés : Activité physique adaptée, HTA, Prescription écrite d’activité physique
4
Abstract
Sufficient scientific evidence suggests that exercising and physical activity in general, im-
prove the stability of blood pressure figures in those who are hypertensive. Considered as a non-
drug therapy, this practice can be prescribed in the same way as pharmaceutical treatment. This
study aims to identify the hindrances of writing a prescription of physical activity to the hyperten-
sive.
41 % of the studied patients had a low PA rate because of the absence of orientation. Doctors
treating these patients confirm that the written prescription is more efficient than the oral advice.
There were many obstacles concerning this; the majority of doctors confirm that without a legal
framework and the lack of health and sport specialists limit their ability to prescribe PA in written
from. The patients’ demotivation has also been an obstacle as noted by 87,5% of their doctors.
High Blood Pressure was chosen by the majority of doctors to be the heart disease for which they
prescribe PA, showing their awareness of the gravity of this pathology.
Our study showed the engagement of the treating doctors and their will to change their
attitude towards PA prescription in written form. In fact, the authorities should collaborate with all
participants and partners to deal with the suggested practices carried out by the doctors.
5
Listes des abréviations :
AP : Activité physique
ECG: Electrocardiographe
6
OMS : Organisation mondiale de la santé
7
Liste des figures:
Figure 7 Répartition des dépenses des ALD par type d'affection ............................................... 28
Figure 19: Tranches d’âge des patients hypertendus par sexe .................................................... 65
Figure 20: Spécialité des médecins traitants par secteur de travail ............................................. 66
8
Figure 24: Les pathologies associés par tranche d’âge des hypertendus ..................................... 68
Figure 26: Facteurs de risque selon les tranches d’âge des patients ........................................... 70
Figure 28: Profil d'activité physique par genre des patients hypertendus.................................... 72
Figure 29: Profil d'AP par tranches d’âge des patients .............................................................. 72
Figure 32: Type d'activité physique pratiquée par les médecins traitants ................................... 75
Figure 33: Pourcentage hebdomadaire des consultants hypertendus par spécialité ..................... 76
9
Liste des tableaux
Tableau 1:Les catégories d’hypertension artérielle:…………………………………………...23
10
Introduction :
Dans le cadre de la réalisation d’un projet de fin d’étude, au niveau de l’institut des sciences
du sport, on a choisi de travailler sur un thème qui présente en mieux notre filière « sport et santé »,
afin de présenter l’intérêt de la pratique d’activité physique sur l’état de santé.
A l’échelle mondiale les maladies non transmissibles sont la principale cause de mortalité,
l’OMS a déclaré 57 millions décès total dans le monde dont 71% sont due aux maladies non trans-
missibles. (Rapport de l’enquête national sur les facteurs de risques communs des MNT, 2017-
2018)
Ces maladies sont en grande partie évitables, d’où la nécessité de mettre en œuvre des me-
sures préventives, efficaces, réalisables et à la portée de la totalité des citoyens.
L’activité physique est la première mesure hygiéno-diététique conseillée par les médecins
traitants, dans un cadre préventif ou curatif de ces maladies. Le médecin a donc un rôle primordial
dans la prescription d’une activité physique adaptée à ses patients.
Au Maroc la situation est beaucoup plus alarmante qu’au niveau mondiale, 80% des décès
sont dus aux maladies non transmissibles. Un niveau d’activité physique inférieure aux recomman-
dations internationales a été parmi les causes de cette situation, l’HTA, le célébré tueur silencieux
a pris une grande part parmi ces MNT. L’absence d’une loi qui cadre la prescription d’une activité
physique peut être parmi les difficultés rencontrés par les médecins traitants lors de sa prescription
11
à leurs patients. Dans ce cadre la question qui se pose est la suivante : Pourquoi la prescription
écrite d’activité physique au Maroc, parait-elle difficile ?
Le travail va être présenté sur deux chapitres, le premier va être consacrer aux définitions
des mots clés de notre étude, et le deuxième va entamer la partie méthodologie, et sur lequel on va
développer les résultats trouvés et les discuter.
12
Table des matières
Dédicaces .................................................................................................................................... 2
Remerciements .......................................................................................................................... 3
Résumé ....................................................................................................................................... 4
Abstract...................................................................................................................................... 5
Listes des abréviations : ............................................................................................................ 6
Liste des figures: ........................................................................................................................ 8
Liste des tableaux .................................................................................................................... 10
Introduction :........................................................................................................................... 11
CHAPITRE I : Revue de littérature de l’HTA et activités physique .................................... 15
Introduction ......................................................................................................................... 15
Section 1 : Maladie chronique, hypertension artérielle, HTA et activité physique. .......... 16
1. La maladie chronique ................................................................................................... 16
2. L’hypertension artérielle .............................................................................................. 16
3. Physiopathologie de l’HTA :......................................................................................... 17
3.1 Système des baroréflexes : .......................................................................................... 17
3.2 Système des chémorécepteurs : .................................................................................. 18
3.3 Reflexe ischémique central : ....................................................................................... 18
3.4Système rénine-angiotensine-aldostérone : ................................................................. 19
3.5 Hormone antidiurétique (ADH) : .......................................................................... 21
4. Classification, causes, et facteurs de risques : .............................................................. 23
4.1 Classification ............................................................................................................... 23
4.2 Causes et facteurs de risque ....................................................................................... 23
5. Symptômes et complications de l’hypertension artérielle ........................................... 24
6. Prévalence de l’HTA : ................................................................................................... 26
7. Principes de prise de la TA, et démarche de diagnostic : ............................................... 29
7.1 Principe de prise de TA : ............................................................................................ 29
7.2 Démarche de diagnostic .............................................................................................. 30
8. Gravité et évaluation des risques : ............................................................................... 31
9. Traitement et recommandations : ................................................................................ 33
9.1 Recommandations ...................................................................................................... 35
9.2 L’APA : Une thérapeutique non médicamenteuse de l’HTA .................................... 35
13
Section 2 : Sédentarité, Activité physique adaptée, particularité de l’AP en cas d’HTA. . 37
1.Sédentarité / inactivité ...................................................................................................... 37
1.1 Epidémiologie ............................................................................................................. 37
1.2 Sédentarité et mortalité précoce ................................................................................. 38
2.Activité physique :............................................................................................................. 38
2.1 Les caractéristiques de l’activité physique ................................................................ 39
2.2Les bienfaits de l’activité physique ............................................................................. 39
2.3Activité physique adaptée : ......................................................................................... 40
3.Consultation médicale d’activité physique adaptée ......................................................... 41
4.La prescription de l’activité physique adaptée : .............................................................. 45
5.Activité physique en pratique ........................................................................................... 50
5.1 La particularité de l’activité physique chez les hypertendus .................................... 51
5.2Activité physique / Prévention et traitement de l’HTA ................................................. 52
5.3 L’activité physique en pratique chez les hypertendus .................................................. 53
Conclusion : .......................................................................................................................... 57
Chapitre II : Démarche méthodologique, résultats et discussion .......................................... 58
Introduction ......................................................................................................................... 58
Section 1 : Démarche méthodologique adoptée ...................................................................... 60
1 Description de lieu de stage............................................................................................... 60
2 Approche et méthodes ....................................................................................................... 60
3 Elaboration du questionnaire : ......................................................................................... 62
4 Démarche de recueil et d’analyse des données .................................................................... 63
4.1 Période ........................................................................................................................ 63
4.2 Recueil des données .................................................................................................... 63
4.3 Outils d’analyse .......................................................................................................... 64
Section 2 : Analyse des données, résultats et discussion ......................................................... 65
1 Analyse des données relatives aux patients. ................................................................. 65
2 Analyse des données relatives aux médecins traitants ................................................. 74
3 Discussion des résultats................................................................................................. 82
Conclusion ............................................................................................................................ 93
Bibliographie ............................................................................................................................. 95
Annexes .................................................................................................................................... 97
14
CHAPITRE I : Revue de littérature de l’HTA et acti-
vités physique
Introduction
Afin de bien pouvoir comprendre le lien entre l’activité physique et l’amélioration de l’état
de santé générale des patients hypertendus, on a été censé de définir tous les termes en relation
avec ce mécanisme, notamment la tension artérielle normale, les systèmes de sa régulation, l’hy-
pertension artérielle, ces facteurs déclenchants et complications, sans oublier de définir l’activité
physique, ces caractéristiques, bienfaits, et la sédentarité comme un comportement noté lors de
l’absence ou l’insuffisance de cette activité physique. Donc ce chapitre va être destiné à tous ce qui
concerne la partie terminologie afin de se situer dans un cadre bien défini donnant plus de souplesse
à la compréhension de la démarche de cette étude.
Après avoir présenté les liens entre l’activité physique régulière et l’amélioration du pro-
nostic de la maladie chez les patients hypertendus, notamment la diminution et la stabilité des
chiffres tensionnels, l’étape suivante sera donc de mettre en œuvre la part de la prescription d’ac-
tivité physique et le rôle important joué par les médecins traitants dans ce cadre.
Dans ce chapitre on va détailler la démarche suivie par les médecins traitants selon les
normes et les recommandations internationales, lors de la prise en charge des patients présentant
des pathologies chroniques, et le processus qu’ils suivent afin de les orienter à pratiquer de l’activité
physique adaptée à leur capacités, besoins, et préférences.
15
Section 1 : Maladie chronique, hypertension artérielle, HTA et acti-
vité physique.
1. La maladie chronique
L’OMS a définit la maladie chronique comme une affection de longue durée (6mois et
plus), qui évolue lentement, et sans tendance à la guérison. Elle peut être classée en :
21% de la population marocaine est atteinte au moins d’une maladie chronique, avec pré-
dominance du sexe féminin de 24,9% contre 17,1% pour les hommes.
Pour les personnes âgées au Maroc, plus de 64,4% sont atteintes d’au moins d’une maladie
chronique, 20% sont diabétiques, et 34% sont hypertendus avec un pourcentage de 89,9% de suivi
de traitement régulier.
2. L’hypertension artérielle
Avant de définir une hypertension artérielle, il faut savoir qu’est-ce qu’une tension artérielle
physiologique et ces composantes :
16
La tension artérielle : Est la force, ou la pression que le sang exerce sur la paroi des artères.
La pression artérielle systolique (PAS) : Est la pression dans les artères lors de la con-
traction du ventricule gauche du cœur.
La pression artérielle diastolique (PAD) : Est la pression dans les artères lors de l’arrêt
de contraction du ventricule gauche.
L’hypertension artérielle (HTA) : Est définie par une pression artérielle systolique (PAS)
≥ 140 mm Hg et/ou, une pression artérielle diastolique [PAD] ≥ 90 mm Hg, ou bien par le
fait de suivre un traitement antihypertenseur. C’est un des troubles médicaux les plus cou-
rants : sa prévalence mondiale s’élève à environ 25 % et devrait augmenter à 29 % en 2025.
On estime qu’environ 7,1 millions de décès par an pourraient être attribuables à l’HTA.
L’hyperpression artérielle est associée à une incidence accrue de mortalité toutes causes
confondues, de mort subite, d’accident vasculaire cérébral (AVC), de maladie corona-
rienne, d’artériopathie périphérique et d’insuffisance rénale (C. Caucanas, J. Blacher.,
2018)
3. Physiopathologie de l’HTA :
La régulation de la pression artérielle dans le corps humain est assurée par plusieurs mécanismes :
17
Le système baroréflexe à basse pression assuré par des barorécepteurs localisés dans
l’oreillette et l’artère pulmonaire au niveau du cœur.
Les neurones de ces barorécepteurs ont un relais dans le noyau du tractus solitaire (NTS)
situé dans le bulbe rachidien. Ils agissent sur le cœur et les vaisseaux, à travers le système sympa-
thique et le système parasympathique.
Lors d’une baisse du retour veineux la pression artérielle baisse en conséquence et conduit
à une désactivation des barorécepteurs à haute pression et une vasoconstriction veineuse et arté-
rielle s’opposant à la baisse de la pression artérielle et du retour veineux et augmente la fréquence
cardiaque.
A l’inverse lors d’une élévation de la pression artérielle, les barorécepteurs à haute pression
vont être stimulés entrainant une inhibition du système sympathique, l’activation du système para-
sympathique induit une vasodilatation et une baisse de la fréquence cardiaque. (H.Edouard, 2018)
Les informations issues des chémorécepteurs stimulent directement le RVLM (rostral ven-
trolateral médulla), contrairement au baroréflexe qui stimule le (NTS), et donc ce réflexe ne stimule
pas le système parasympathique. La stimulation du système sympathique entraine un renforcement
de l’effet chronotrope et inotrope positif cardiaque, ainsi une augmentation de la contraction des
muscles lisses artériolaires provoquant une vasoconstriction. L’ensemble de
ces phénomènes conduit à une augmentation de pression artérielle. (R. Duong, F. Brion, H. Lelong,
A. Yannoutsos, J. Blacher, 2016)
Une pression artérielle moyenne inférieure à 50mmHg provoque une diminution importante
du débit sanguin cérébral, et a donc pour conséquence une grave ischémie du cerveau.
Dans cette situation, le( RVLM) subit une stimulation maximale conduisant à une activation
18
Importante du système nerveux sympathique. La conséquence de ce type de stimulation est une
vasoconstriction intense et généralisée amenant la pression artérielle moyenne à une valeur pouvant
atteindre 270mmHg. Ce réflexe est en fait un mécanisme de dernier recours pré mortem puisque
cette valeur très élevée de la pression artérielle ne peut être maintenue que quelques minutes
(Emmanuel, 2015).
3.4Système rénine-angiotensine-aldostérone :
La rénine est une enzyme sécrétée par une zone du rein située près des glomérules appelé
l’appareil juxtaglomérulaire. Cette rénine n’a pas d’effets physiologiques directe mais elle entre
dans ce système afin d’assurer un rôle majeur c’est de contrôler la pression artérielle. (C. Caucanas,
J. Blacher., 2018)
L’angiotensine est un polypeptide du sang, qui a pour effet une vasoconstriction et une
élévation de la pression artérielle et qui provoque la libération d'aldostérone au niveau du cor-
tex surrénalien. Sa formation est assurée par la rénine qui transforme l’angiotensinogéne sécrété
par le foie en angiotensine I puis en angiotensine II grâce à une enzyme de conversion. (Emmanuel,
2015)
19
L’aldostérone est une hormone corticosurrénale dont la sécrétion est intimement liée à la
concentration plasmatique de potassium ce qui explique son rôle dans le contrôle du métabolisme
minéral. Elle joue un rôle important dans la régulation de la pression artérielle par la stimulation
de sa sécrétion par l’angiotensine II. (Emmanuel, 2015)
20
3.5 Hormone antidiurétique (ADH) :
21
Figure 4: Système Rénine-Angiotensine Aldostérone
22
4. Classification, causes, et facteurs de risques :
4.1 Classification
L’augmentation des chiffres tensionnels se diffère d’un patient à l’autre, après plusieurs
prises le médecin va noter la valeur moyenne de la PAS et la PAD de son patient afin de classer
son hypertension et lui prescrire la thérapeutique convenable à son état. Selon les recommandations
de European Society of Hypertension (ESH) de 2013 ; La Classification de l’hypertension artérielle
retenue est comme suit :
23
American Heart Association, confirme que plusieurs facteurs de risque peuvent augmenter le
risque d’atteinte par l’HTA :
Dans les 2/3 des cas l’hypertension artérielle est associée à un ou plusieurs facteurs de risques.
Elle est associée à un seul facteur de risque dans 40% des cas, et à deux facteurs de risques ma-
jeurs dans 21,9% des cas. (Haute autorité de santé, 2018)
Le diabète est souvent associé à l’HTA : 13,9% des hypertendus sont diabétiques et 65,5% des
diabétiques sont hypertendus.
Les obèses ont une HTA dans 58,1 % des cas. De même, en cas d’excès pondéral, une HTA est
retrouvée chez 50,8% des cas. (C. Caucanas, J. Blacher., 2018)
24
Etourdissement
Douleur thoracique
Palpitation cardiaque
Epistaxis
L’hyperpression artérielle est l’un des principaux facteurs de risques cardiovasculaires, elle
peut être à l’origine de plusieurs pathologies touchant les principaux systèmes du corps humain :
(Thoine, 2017)
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) « 40% des cas liés à l’HTA » :
Ischémique : à cause d’une obstruction d’une artère cérébrale par une plaque d’athérome
ce qui peut laisser de grave séquelle (ex : Hémiplégie)
Hémorragique : l’hypertension peut être à l’origine d’une hémorragie cérébrale voire la
rupture d’une artère (anévrisme) et qui peut être la cause de plusieurs formes d’handicap.
L’angine de poitrine :
L’oxygénation du cœur est gênée par l’altération des artères coronaires créant des douleurs
à l’effort voire au repos.
L’infarctus de myocarde :
Causée par obstruction de l’artère coronaire, c’est une urgence vitale qui nécessite une
intervention médical rapide pour sauver la vie du patient.
L’insuffisance cardiaque :
A cause de l’hypertension le cœur travaille davantage pour irriguer toutes les artères du
corps, à un certain temps le cœur perd sa performance et devient fatigué, ses besoins en
oxygène deviennent donc plus importants ce qui est à l’origine de l’apparition des essouf-
flements.
L’artérite des membres inférieurs :
L’hypertension provoque le rétrécissement des artères au niveaux des jambes ce qui limite
la distance de marche. Si les artères deviennent bouchées les douleurs des jambes devien-
nent permanentes avec un grand risque d’amputation.
Les atteintes visuelles :
Des lésions au niveau des petits vaisseaux des yeux peuvent conduire à la cécité.
Les atteintes rénales :
25
L’hypertension artérielle peut créer la lésion des petits vaisseaux au niveau rénal, ces lé-
sions peuvent être à l’origine d’une maladie rénal chronique et d’insuffisance rénal.
La dissection aortique :
Une hyperpression artérielle fragilise l’aorte, dont l’enveloppe peut se déchirer brutale-
ment, c’est un accident très grave pouvant être mortel.
6. Prévalence de l’HTA :
Au Maroc, la situation est aussi alarmante qu’au niveau mondial, avec une augmentation
de la charge de morbidité et de mortalité liée aux maladies non transmissibles, en particulier le
diabète, les cancers, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires chroniques, et l’in-
suffisance rénale chronique.
Le Maroc se place parmi les pays à forte mortalité liée aux maladie non transmissibles dans
la région EMRO avec 80% de décès toutes causes confondues. (Stratégie nationale multisectorielle
de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles , 2019-2029)
26
Figure 5: Mortalité des MNT dans la région EMRO
Les causes de décès les plus alarmantes au Maroc sont principalement les maladies cardio-
vasculaires (38%) suivies des cancers (18%). (Stratégie nationale multisectorielle de prévention et
de contrôle des maladies non transmissibles , 2019-2029)
27
L’incidence n’est pas connue au Maroc, « car elle nécessite des études longitudinales, avec
des enquêtes successives dans le temps, qui n’ont pas encore été réalisées au Maroc » (Rapport de
l’enquête national sur les facteurs de risques communs des MNT, 2017-2018)
« Dans le monde, plus de 1 adulte sur 3 souffre d’hypertension artérielle, un état patholo-
gique à l’origine de la moitié environ des décès dus aux accidents vasculaires cérébraux et aux
cardiopathies et responsable d'environ 9,4 millions de morts chaque année ». (Américan Heart
Association, 2018)
Au Maroc, les résultats de l’enquête nationale sur les facteurs de risques des maladies non
transmissibles en 2018, ont confirmé que 29,3% des marocains sont des hypertendus.
Les dépenses économiques des MNT sont très importantes, selon le rapport annuel de l’AMO la
population atteinte des affections de longues durées consomme 47,7% des dépenses totales, avec
11,70 % consommée par la population d’hypertension artérielle sévère (Stratégie nationale
multisectorielle de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles , 2019-2029)
28
Figure 7 : dépenses économiques des MNT au Maroc
C’est pourquoi plusieurs mesures doivent être respectées pour effectuer cette prise :
Appareil fiable.
Le brassard est adapté à la taille du bras.
Patient en position assise ou allonger.
Repos pour au moins 5min.
Arrêt de tout existant avant la prise (tabac, café …).
Prise de 3 mesures et choisir la moyenne des trois et répéter au cours de
plusieurs consultations.
prendre en considération l’hyperpression de « la blouse blanche » et recom-
mander une automesure à domicile pour plus de certitude (Recommandations de bonne
pratique médical (Affection de longue durée ALD, 2012)
29
7.2 Démarche de diagnostic
Lors d’une augmentation des chiffres tensionnels à plusieurs reprises, le médecin suit
une démarche afin de confirmer le diagnostic et préciser les étiologies de cette HTA, dans le
but d’intervenir convenablement et faire baisser les chiffres tensionnels dans les brefs délais.
Les étapes recommandées sont comme suit : (Recommandations de bonne pratique médical
(Affection de longue durée ALD, 2012)
Bilan biologique : systématique chez tous les patients, Le bilan minimum recommandé :
- Glycémie à jeun.
- Kaliémie.
- Bilan lipidique (cholestérol total, HDL, LDL, triglycéride).
- Créatinémie.
- Bilan urinaire : glucoserie, protéinurie.
ECG de repos : un électrocardiogramme est systématique particulièrement chez les sujets
de 40 ans et plus à renouveler une fois par an en cas d’absence des symptômes cardiovas-
culaires.
Radiographie thoracique : à la recherche d’une éventuelle cardiomégalie
Echographie cardiaque : cet examen n’est pas systématique chez tous les hypertendus
mais en cas d’indication il sert à chercher les cardiopathies associées.
30
Echo-doppler vasculaire : permet d’apprécier la diffusion de l’atteinte vasculaire chez les
hypertendus.
Echographie rénal : en cas d’atteinte rénal confirmée au cours de l’examen.
Epreuve d’effort : n’est pas systématique chez tous les patients, son indication est posée
par un spécialiste afin de chercher une insuffisance coronarienne et savoir le profil tension-
nel à l’effort en particulier chez les hypertendus voulant exercer une activité sportive.
Fond d’œil : cet examen est demandé en cas d’HTA sévère, une diminution de l’acuité
visuelle, et chez les hypertendus diabétiques.
Bilan hormonal : demandé par un spécialiste en cas d’HTA résistante au traitement ou à
la recherche des étiologies.
Le calcul de risque cardiovasculaire est le mot clé pour faire le choix de la cure thérapeu-
tique adaptée à chaque patient hypertendu ; l’équation de « Framingham » est l’outil le plus utilisé
pour cet intérêt, il se base sur l’âge, sexe, valeur de PAS, l’intoxication tabagique, et le dosage du
Cholestérol total et HDL.
Cette équation permet à l’aide d’un calcul statistique de projeter le risque global à 10 ans.
La bonne prise de décision thérapeutique chez les patients hypertendus nécessite d’interpréter l’as-
sociation des facteurs de risques aux différents grades de l’hypertension afin de classer le patient
selon les trois classes suivantes :
31
Figure 8 : Score de Framingham chez l'homme et la femme
Le choix de type de prise en charge se diffère d’un patient à l’autre selon la classification trouvée :
32
Les mesures hygiéno-diététique sont à conseiller chez tous les patients hypertendus quel
Que soit le grade de l’HTA avec prise ou non d’une thérapie médicamenteuse (Haute
autorité de santé, 2018).
Risque élevé
Absence de facteur Risque faible Risque moyen
RCV
Risque élevé
1 ou 2 FRCV Risque moyen Risque moyen
9. Traitement et recommandations :
Le traitement pharmacologique a pour bénéfice de baisser les chiffres tensionnels dans les
brefs délais et de contrôler la pression artérielle à long terme. Pour cette intérêt il y a cinq classes
des antihypertenseurs à recommander en cas d’hypertension artérielle essentielle non compliquée :
(Haute autorité de santé, 2018)
33
Tableau 3: Choix préférentiel de traitement selon la comorbidité associée
Choix préférentiel
Comorbidités
IEC ou ARA₂
Patient diabétique à partir du stade
microalbuminurie ou insuffisance rénale
IEC ou ARA₂
Patient avec une insuffisance rénale ou une
protéinurie
IEC(si non ARA₂) . Bétabloquents
Patient insuffisant cardiaque
IEC . Bétabloquents
Patient coronarien
Diurétiques thiazidiques. IEC(si non
Patient post AVC
ARA₂) et inhibiteurs calciques
Pour atteindre un objectif tensionnel à long terme les médecins ont l’habitude de commen-
cer par une monothérapie associée aux mesures hygiéno-diététique et avec un contrôle des chiffres
tensionnels tous les mois.
En pratique si l’objectif tensionnel n’est pas atteint à un mois à cause d’inefficacité ou une
mauvaise tolérance au traitement prescris les médecins changent pour une bithérapie car elle aug-
mente l’efficacité et réduit le risque d’effet secondaire, plutôt que de changer pour une autre mo-
nothérapie ou d’augmenter la posologie de la monothérapie.
Cette bithérapie se basent sur l’association de deux des trois classes suivantes :
Une consultation périodique de suivi auprès du médecin est conseillée tous les 3 à 6 mois
ainsi que des examens biologiques de contrôle tous les 1 à 2 ans, ou plus fréquemment en cas
d’association aux comorbidités (diabète, maladie rénale, pathologie cardiaque)
34
En cas d’HTA non contrôlée même sous traitement et mesures hygiéno-diététique il faut
vérifier les chiffres tensionnels en dehors du cabinet du médecin et évaluer l’efficacité et la tolé-
rance du traitement antihypertenseur prescrit. (HTA résistante)
9.1 Recommandations
Les mesures hygiéno-diététique sont recommandés chez tous les patients hypertendus quel
que soit le grade de l’HTA, avec ou sans traitement antihypertenseurs et quel que soit le niveau de
risque cardiovasculaire, les médecins traitants ont l’habitude de recommander les conseils sui-
vants :
La pratique d’une activité physique régulière et adaptée aux capacités de chaque pa-
tient (30min/j ,3 séances/semaine en endurance)
Diminution du poids en cas de surcharge pondéral ou d’obésité
Eviter la consommation d’alcool
Diminuer l’apport quotidien en sel
L’arrêt d’intoxication tabagique
Privilégier une alimentation saine, diversifiée et riche en fruits et légumes.
(Haute autorité de santé, 2018)
Ces recommandations visent donc à changer de comportement vers un style de vie sain,
qui couvre le régime alimentaire à suivre, le comportement active à adopter, et la limitation des
mauvaises habitudes.
Depuis 2011, l’activité physique adaptée a pris sa place parmi les thérapeutiques non mé-
dicamenteuses des maladies chroniques notamment l’hypertension artérielle (Haute autorité de
santé, 2018), son bénéfice est non seulement d’ordre tensionnel, la pratique d’une activité physique
régulière joue un rôle important dans la protection contre les complications cardiovasculaires, à
travers la diminution des facteurs de risques tel que la surcharge pondérale, et les troubles métabo-
liques. (Carré, 2017)
Différentes agences et sociétés savantes ont recommandé en terme d’activité physique chez
les patients hypertendus les caractéristiques suivantes :
Favoriser l’activité physique de type aérobie, tels que la marche, la bicyclette, le jogging,
pour une durée d’au moins 30 min de préférence tous les jours de la semaine, avec possibilité de
fractionner l’activité quotidienne en sessions de 10 min, à conditions de maintenir cette activité
pour une longue durée, dans un but de prévenir la disparition des bénéfices juste après l’arrêt.
L’amélioration des chiffres tensionnels, ne nécessitent pas une intensité élevée de l’activité
physique, un niveau d’effort de 40 à 60% de la fréquence maximale théorique sera donc suffisant.
Les exercices de musculation sont à recommandés avec 50% de la force maximale,2 fois
par semaine. Ces exercices nécessitent un encadrement rigoureux avec le suivi d’un schéma de
progression bien défini. (Xavier Chanudet, juin 2006).
36
Section 2 : Sédentarité, Activité physique adaptée, particularité
de l’AP en cas d’HTA.
1.Sédentarité / inactivité
C’est un comportement tout à fait différent du comportement l’activité physique mais ja-
mais défini comme manque ou absence d’activité physique. (OMS, 2010)
Le terme « inactivité » peut être défini comme un niveau d’activité physique insuffisant
pour la santé , (inférieur aux recommandations). (OMS, 2010)
1.1 Epidémiologie
En France, l’activité physique est considérée comme insuffisante par rapport aux recom-
mandation de l’OMS et quelles que soient les tranches d’âge. (OMS, 2010)
Une étude faite par l’agence nationale de sécurité sanitaire d’alimentation en 2018, et qui a
été basée sur des auto-questionnaires a montré que 55% des femmes et 45% des hommes étaient
inactifs. (Ministére , 2016)
37
La situation est beaucoup plus grave chez les sujets atteints des pathologies chroniques non
transmissibles par rapport à la population générale avec un niveau d’activité physique faible.
Les patients ayant une maladie chronique ne font que 9% en moins d’activité physique à
intensité modérée et 11% en moins d’activité physique de forte intensité que ceux en bonne santé.
(OMS, 2010)
Il y’a une relation linéaire entre le temps total de sédentarité par jour et la mortalité glo-
bale quel que soit l’âge, le sexe, le statut pondéral, et l’ethnicité.
Une méta-analyse récente appliquée sur 33 386 sujets avec utilisation des accéléromètres
afin de préciser le niveau d’activité physique, a montré que la mortalité augmentait graduellement
à partir de 9h de sédentarité par jour, avec une augmentation de 48% de risque de mortalité globale
en cas de sédentarité de 10h/jour.
Cette augmentation de mortalité est expliquée par le fait que la sédentarité multiplie deux
fois le risque de développer le diabète type 2, de présenter une pathologie cardiovasculaire, et cer-
2.Activité physique :
Est définie comme « tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques, en-
trainant une dépense énergétique supérieure à celle du métabolisme de repos. L’activité physique
comprend les AP de la vie quotidienne, les exercices physiques et les activités sportives » (HAS,
2018)
38
Activités professionnelles et scolaires.
L’exercice physique est une activité physique, structurée, planifiée, répétitive, et qui a
pour objectif de maintenir ou d’améliorer une ou plusieurs composantes de la condition
physique. Contrairement au sport, l’exercice physique ne répond pas aux règles de jeu et
ne demande pas d’équipement spécial.
Activité sportive (sport) est une forme particulière de l’activité physique qui répond aux
règles de jeu et qui a des objectifs bien définis et qui comprend :
Le sport de haut niveau (compétition)
Pratique sportive de masse
Sport scolaire
Sport de loisirs individuel ou en groupe
Sport-santé
Toute activité physique peut être décrite par des caractéristiques qui sont regroupées sous
l’acronyme (FIIT) :
Le temps ou durée : est le temps pendant lequel l’activité est pratiquée. Elle corres-
pond à la quantité de temps par session, en minutes ou heures, par jour ou par se-
maine (HAS, 2018)
Avec un haut niveau de preuve scientifique plusieurs études ont démontré qu’une activité
physique régulière aide à la prévention et le traitement de la plupart des pathologies chroniques
39
non transmissibles : diabète type 2, troubles cardiovasculaires, certains cancers du sein, colon et
endomètre. L’activité physique permet aussi de réduire les facteurs de risques liés à certaines ma-
ladies : surpoids et obésité, l’hyperpression artérielle… (OMS, 2010)
Les études ont insisté sur la nécessité de changer le comportement sédentaire par celui d’ac-
tivité physique afin de bénéficier des avantages démontrés de l’activité physique sur la santé.
Dans ce sens les chercheurs ont démontré que le fait de remplacer 30 min de sédentarité par
une activité physique à faible intensité permet de diminuer significativement l’insulinémie à jeun,
le tour de taille et favorise l’augmentation du HDL cholestérol.et en cas de Changement d’un temps
équivalant par une activité physique à intensité modérée le risque de mortalité globale diminue de
40% ; l’objectif principal est de limiter la durée du temps passé assis d’une part, et rompre les
durées prolongées passées en position assise par des périodes actives et de mouvements d’autre
part.
L’activité physique régulière permet d’éviter 31% des maladies cardiovasculaires, 20 à 25
% des cancers de sein, du colon et de l’endomètre (OMS, 2010)
La pratique d’une activité physique régulière favorise un développement harmonieux du
corps humain, diminue le stress et la fatigue, améliore la qualité du vieillissement et augmente
l’espérance de vie. Elle réduit aussi la sensation d’anxiété et de dépression et améliore d’avantage
le niveau d’estime de soi et d’image corporelle, elle aide aussi à la construction et au maintien de
l’appareil ostéo-articulaire et musculaire sain. (Carré, 2017)
« Elle regroupe l’ensemble des activités physiques et/ou sportives adaptées aux capacités
de la personne et qui sont destiner aux personnes en situation d’handicap, vieillissement, maladie
40
chronique, difficulté sociale pour des fins de prévention, de rééducation, de réadaptation, de réha-
bilitation, de réinsertion, d’éducation et/ou de participation sociale (la Société Française des
Professionnels en Activité Physique Adaptée, 2020)
Son objectif est de permettre aux sujets de différentes situations et limitations de pratiquer
une activité physique convenable à leurs états de santé, loisir, et condition physique tout on prend
en considération leurs capacités et situations médicales.
L’interrogatoire :
C’est la première étape de toute consultation, à travers laquelle le médecin peut pré-
ciser les antécédents personnels et familiaux, les habitudes de vie, et particulièrement
le niveau d’activité physique et la notion de sédentarité. Les informations recueillis
au cours de cette étape permettent au médecin de :
o Préciser les caractéristiques FITT de l’activité physique afin de l’adapter au
capacités du patient
o Préciser les loisirs, les préférences du patients et le degré de sa motivation
o Détecter les limitations et contre-indications à la pratique de l’activité phy-
sique
L’examen physique
Qui comprend les éléments suivants :
o La prise de la fréquence cardiaque au repos
41
o La mesure de la pression artérielle au repos
o Auscultation, cardiaque pulmonaire et vasculaire
o Examen abdominal
o Examen du système ostéo-articulaire
o Examen du système neurosensoriel et cognitif.
L’examen de la condition physique :
Test de lever de la chaise pour évaluer la force musculaire des membres inférieurs.
42
Figure 10 :Test de curle-up
La souplesse du corps :
43
Test de souplesse des épaules afin d’évaluer la souplesse du haut du corps :
L’equilibre du corps :
Entretien de la motivation
Au cours de la consultation le médecin collecte toutes les données nécessaires pour classer
son patient et avoir une connaissance précise sur son niveau d’activité physique, son mode de vie
44
et particulièrement le degré de sa motivation à exercer une activité physique adaptée à son état pour
des fins thérapeutiques. Et donc le médecin traitant cherche au cours de ce contact de :
En avril 2011 la haute autorité de santé a déclaré l’activité physique comme une thérapeu-
tique non médicamenteuse parmi les autres mesures hygiéno-diététiques, pour mettre en œuvre
cette déclaration et la rendre applicable et recommandée par les médecins traitants l’article « Art.
L. 1172-1 » 27 janvier 2016 de la nouvelle loi de santé est publié au journal officiel : « dans le
cadre du parcours de soins des patients atteints d'une affection de longue durée, le médecin traitant
peut prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque
médical du patient».
Par la suite le décret d’application publié en Décembre 2016 et entré en vigueur le 01 Mars
2017 a précisé les critères sur lesquels le médecin traitant pourra se baser afin d’évaluer les capa-
cités physiques de son patient pour l’orienter vers l’encadrant d’activité physique convenable à sa
situation, et aussi il présente aux médecins traitants un formulaire spécifique à remplir pour pres-
crire une activité physique adaptée
45
En fin Mars 2017, un guide des conditions d’activité physique prescrite a été publié par une
instruction interministérielle pour aider les médecins grâce à un arbre décisionnel à prendre la
bonne décision dans ce sens. (Carré, 2017)
La santé publique a donné donc une grande importance à la prescription de l’activité phy-
sique à travers la mise à la disponibilité des médecins une loi qui cadre juridiquement cette pres-
cription et par l’élaboration des guides d’aides à la prise de décision dans le but de faciliter la tâche
aux médecins et avoir des résultats satisfaisants à long terme en terme d’activité physique.
46
Figure 16: Arbre décisionnel de l'AP chez les hypertendus
47
Le médecin traitant joue un rôle important dans cette action, il a le choix de prescrire ou
non une activité physique, de choisir aussi l’encadrant qui va assister son patient au cours de la
pratique de cette activité physique, et de préciser ses caractéristiques tout en communiquant avec
l’encadrant toute remarque, observation et bilan demandé. (Modernisation du système de santé,
2016)
Pour les affections de longues durée(ALD) le praticien prend en considération l’état cli-
nique et le profil fonctionnel du patient avant de lui prescrire une activité physique, dans cet intérêt
le médecin peut se baser sur une classification des principaux phénotypes d'altérations fonction-
nelles classés par ordre décroissant en sévère, modérée, minime et sans limitation.
Ces phénotypes ont été définies en fonction du niveau d’altération des fonctions locomo-
trices, cérébrales et sensorielles, et la perception de la douleur. (Chenuel, 2020)
Au cours de la consultation, l’anamnèse, l’examen clinique, l’examen physique, et dans certains
cas les tests d’évaluation permettent au médecin traitant de classer son patient atteint d’ALD, la
précision du phénotype d’altération est beaucoup plus facile grâce aux tableaux de classification
présentés par le guide d’aide à la prescription d’activité physique (HAS, 2018)
48
Sa tolérance à l’activité physique prescrite. (Chenuel, 2020)
49
5.Activité physique en pratique
En France Le décret no2016-1990 du 30 décembre 2016 a fixé les encadrant d’activité phy-
sique pouvant travailler sous prescription et en coordination avec le médecin traitants: (Chenuel,
2020)
•des professionnels titulaires d’un diplôme dans le domaine de l’activité physique adaptée,
•des éducateurs sportifs, des fonctionnaires et des militaires figurant à l’article R.212-2 du
code du sport ou enregistrés au répertoire national des certifications professionnelles
•des personnes qualifiées titulaires d’une certification délivrée par une fédération sportive
agréée garantissant les compétences permettant à l’intervenant d’assurer la pratique d’activité phy-
sique
Apres classification, le médecin traitant orientera donc son patient vers un encadrant d’ac-
tivité physique capable de prendre en charge le patient selon le phénotype précisé.
50
Tableau 4: Domaine d'intervention préférentiel des différents métiers
Une communication des résultats entre le médecin traitant et l’encadrant sera alors primor-
diale d’une part afin d’assurer une évaluation continue des fonctions locomotrices et cérébrales et
d’autre part pour ajuster l’activité physique en fonction des résultats.
51
avec tous les changements qui va créer par la suite sur toutes les dimensions de sa vie quotidienne.
« Etre malade chronique, c’est voire bouleversés son rapport au monde et à son milieu de vie, ses
repères, ses habitudes, ses valeurs et ses principes de vie »
Le début de la maladie est toujours plus difficile vue que le malade cherche à stabiliser sa
situation médicale, s’adapter à sa « nouvelle vie », et adapter son entourage sociale et professionnel
à la nouvelle situation.
Le patient se trouve face à « une trajectoire de la maladie chronique » avec une multitude
des taches à effectuées qui commencent par connaitre sa pathologie, les manifestations corpo-
relles (malaise, douleur, fatigue …), et apprendre à interagir avec les professionnels de santé
(Mino J-C, 2021).
Depuis plusieurs années, des dizaines études ont démontré que l’activité physique joue un
rôle important dans la prévention de l’hypertension artérielle, quel que soit le sexe, l’âge, le profil
tabagique, la consommation d’alcool, la masse corporelle, et les antécédents de diabète, le risque
d’atteinte par HTA diminue de 29 à 75 % à condition de suivre régulièrement cette activité. (Duclos
M, 2021)
En cas de diagnostic d’hypertension artérielle les risques majeurs sont la survenu des com-
plications coronaires, des AVC, d’insuffisance cardiaque et des maladies rénales.
Afin d’éviter ces complications les médecins traitants ont recours à une prise en charge
immédiate pour faire baisser les chiffres tensionnels à court terme et assurer leurs stabilités à long
terme.
Selon la classification de son HTA, le patient va être traité par les mesures hygiéno-diété-
tiques seule ou bien associés à une prise médicamenteuse. Les mesures recommandées regroupent,
le régime hyposodé, la perte de poids, l’arrêt d’alcool et tabac, l’alimentation équilibrée, et la pra-
tique d’une activité physique régulière. À ce propos la haute autorité de santé a déclaré l’activité
physique adaptée comme une thérapeutique non médicamenteuse destinée aux patients atteints
52
d’une maladie chronique, et qui a des bénéfices à court e à long terme sur l’amélioration des chiffres
tensionnelles. (HAS, 2018)
À court terme les PAS et PAD sont augmentés chez les hypertendus non traités plus que
les normo tendus, mais en cas de pression artérielle équilibré par un traitement la différence entre
les deux est minime. Après un exercice physique on observe une baisse des chiffres tensionnels de
10 à 20 mmHg par rapport au valeurs prises avant l’exercice, cette baisse persiste jusqu’à 24h après
l’exercice par un mécanisme de vasodilatation. Un exercice fractionné en petites sessions succes-
sives a plus d’effet sur la pression artérielle qu’un exercice continu, la régularité et la durée de
l’exercice comptent beaucoup plus que l’intensité de l’exercice.
À long terme quel que soit le type de l’activité physique (endurance-renforcement muscu-
laire) les effets bénéfiques ne seront observés qu’après un maintien au cours de longues durées.
L’activité physique en endurance réduit la PA de 5 à 7 mmHg chez l’hypertendu, et en renforce-
ment musculaire d’intensité modérée elle améliore aussi les chiffres tensionnels, avec une réduc-
tion des PAS et PAD d’environ 3 à 4 mmHg. (HAS, 2018)
Les bienfaits de l’activité physique sur l’amélioration psychologique et social ne sont plus
à démontrer, l’hypertendu a besoin d’une activité physique pour son bienêtre physique et mental
aussi, cette pratique facilite l’intégration social du patient et rend « le métier » de malade chronique
plus acceptable malgré les perturbations rencontrées (Duclos M, 2021)
Le début de cette activité physique doit être sécurisé, le choix de type, d’intensité, de durée
et fréquence prend en considération la classification de l’HTA, les capacités physiques du patient,
son profil fonctionnel, et la présence ou non d’autres facteurs de risques. (HAS, 2018)
Les patients avec une HTA confirmée (PAS ≥ 140 mm Hg et/ ou PAD ≥ 90mmHg) de-
vraient consulter leur médecin, avant de commencer un programme d’activité physique intense
ou d’être plus actifs. En l’attente, la majorité de ces patients peut commencer des programmes
d’AP d’intensité légère à modérée, comme la marche, sans consultation médicale.
53
Dans ce cas la patient peut s’autoévaluer à l’aide d’un questionnaire préétablie nommé Q-
AAP (questionnaire d’aptitude à l’activité physique) il est le plus recommandé en cas de vouloir
débuter une activité physique légère à modérée avant de consulter un médecin, il se base sur 7
questions dont l’intéressé doit répondre.
En cas de réponse par sept « NON » l’intéressé peut commencer son activité physique lé-
gère à modérée sans arriver à un niveau intense ; en cas de présence d’un seul « oui » entre les
réponses la consultation médicale d’activité physique sera donc nécessaire. (HAS, 2018)
Les patients avec une HTA sévère incontrôlée (PA ≥ 180/110 mm Hg au repos) doivent
consulter leurs médecins et ne doivent commencer ou poursuivre une activité d’intensité modérée
54
ou intense qu’après avoir été évalués par leur médecin et avoir eu une prescription appropriée et
efficace de médicament antihypertenseur. (HAS, 2018)
Patient inactif :
Ces patients peuvent commencer une activité physique de légère intensité, sans consulter
un médecin.
Pour une activité à intensité modérée, les patients hypertendus et particulièrement ceux qui
présentent un risque cardiovasculaire élevé ou très élevé, peuvent bénéficier d’une consultation
médicale d’activité physique.
En cas de choix d’une activité à intensité élevée, la consultation médicale est préconisée,
particulièrement chez les malades avec un risque cardiovasculaire modéré, élevé et très élevé.
Patient actif :
Ces patients peuvent exercer une activité physique légère à modérée sans consulter un mé-
decin, à condition d’augmenter progressivement l’intensité et surveiller leurs tolérances à l’activité
physique.
La prescription de l’activité physique adaptée aux patients hypertendus doit présenter avec
précision le type, la fréquence, l’intensité, et la durée de cette activité, l’encadrant de l’AP assure
la prise en charge et communique avec le médecin toute observation, dans le but de mettre à jour
les caractéristiques de l’activité physique prescrite et l’adapter à l’évolution de l’état du patient.
Dans ce cadre la haute autorité de santé a mis à la disposition des médecins traitants une
prescription type de l’activité physique adaptée aux patients hypertendus, tout en détaillant chacun
de ses caractéristiques.
55
Tableau 5: Recommandations de la HAS : AP des hypertendus
56
Conclusion :
La modernisation du système de santé en France a donné une grande importance à la pres-
cription d’activité physique comme un outil concret d’aide au changement du comportement sé-
dentaire, particulièrement, chez les porteurs des maladies chroniques.
L’hypertension artérielle est un grand facteur de risque des accidents vasculaires cérébraux,
des maladies coronariennes, et rénales chroniques. Dans ce cadre l’OMS a un objectif mondial de
réduire de 25% la prévalence de l’hypertension artérielle d’ici 2025.
L’absence d’un cadre juridique de la prescription d’AP au Maroc peut être une barrière
empêchant les médecins traitants à traduire leurs conseils en prescription sur ordonnance.
Ce travail de recherche vise à étudier les patients hypertendus de la région « souakka » afin
d’évaluer leurs niveau d’activité physique, et par la suite contacter les médecins traitants de ces
patients, généralistes et cardiologues, du secteur publique et privé, et à l’aide d’un questionnaire
on va essayer de préciser les obstacles rencontrés lors de la prescription d’une activité physique
57
Chapitre II : Démarche méthodologique, résultats et
discussion
Introduction
Les maladies non transmissibles sont la première cause de mortalité au Maroc avec plus de
80% des cas de décès déclarés, dont 38% sont liés aux maladies cardiovasculaires.
En 2018, une enquête nationale a confirmé que 29,3% des marocains sont des hypertendus.
( Enquéte national sur les facteurs de risque communs des maladies non transmissibles, 2017-2018)
La dépense économique totale consommée par la population hypertendue au Maroc est de 11,70%,
un chiffre qui va être augmenté de plus en plus en cas d’absence de solutions efficaces et réali-
sables, (AMO, 2016)
Les empreintes à court et à long terme de l’activité physique sur l’amélioration des chiffres
tensionnels ne sont plus à prouver, dans ce cadre les médecins traitants ont recours à conseiller une
activité physique régulière dans un but de renforcer l’action du traitement prescrit, et changer le
mode de vie sédentaire chez le patient vers un autre plus active, afin de prévenir les complications
de l’HTA, diminuer le niveau de facteurs de risque et réduire la morbimortalité liée à cette patho-
logie. (Ministére , 2016) Afin de donner plus de concrétisation aux conseils médicaux en terme
d’AP, la modernisation du système de santé en France a publié en 2016 la loi qui cadre la prescrip-
tion l’activité physique dans un but thérapeutique des maladies chroniques. (Modernisation du
système de santé, 2016)
Dans ce cadre, notre enquête cible les patients hypertendus d’une région déterminée, afin
d’identifier leur profil d’activité physique en se basant sur le questionnaire « GPAQ » qui a été mis
au point par l’OMS pour cet intérêt.
58
L’étape suivante consiste à contacter les médecins dont leurs noms figurent sur les ordon-
nances de ces patients, l’objectif est d’évaluer leurs connaissances en terme d’activité physique,
mettre le point sur les contraintes qui limitent cette prescription, ainsi que les différents interve-
nants, et demander leurs propositions en terme d’amélioration des conditions de la prescription
d’APA.
59
Section 1 : Démarche méthodologique adoptée
Le dispensaire rural « Souakka » est une formation sanitaire de premier niveau attachée
à la circonscription sanitaire « Od Bouziri » située au sud de la province de Settat, il appartient au
réseaux des établissements de soins de santé de base (ESSB), construit en 1981 dans le cadre
d’une convention Maroc- Italienne, cette formation sanitaire couvre une population de 3330 habi-
tants divisée en 3 localités de proximité, et considérée comme premier contact qui assure les
soins de santé primaires à cette population.
Ce dispensaire est placé sous la responsabilité du médecin chef exerçant au niveau de la C/S, et
géré par une infirmière polyvalente. Il offre des prestations préventives, curatives et promotion-
nelles qui comprennent :
La surveillance épidémiologique.
Les prestations des soins infirmiers.
Le suivi de la santé mère/enfant.
Le suivi de la santé des adolescents et des jeunes y compris la santé scolaire.
Les prestations d’information, d’éducation, et communication en terme de santé (IEC)
Le suivi des maladies chroniques.
2 Approche et méthodes
Afin d’apprécier les difficultés et les obstacles rencontrés par les médecins traitants lors
de la prescription d’une activité physique adapté, (Emeline BARTHEL 2017) a réalisé une enquête
auprès des médecins généralistes exerçant au niveau de la commune française « Saint-Dié-des-
60
Vosges », l’objectif est d’évaluer la volonté des médecins traitants, à mettre en pratique l’AP dans
un cadre thérapeutique en cas de prise en charge des affections de longues durée.
Le groupe de (B.C Boca et ses collaborateurs 2020) ont lancé une enquête auprès des mé-
decins cardiologues en Abidjan, dans le but d’évaluer les connaissances de ces médecins spécia-
listes en terme d’activité physique adaptée, et de préciser les freins à la prescription d’APA à leurs
patients.
Au Maroc, l’absence d’un cadre juridique légal à la prescription d’APA peut être parmi les
obstacles rencontrés au cour de la consultation.
Dans un premier temps, cette enquête vise à contacter une population de 85 patients hyper-
tendus de la région « Souakka », et les classer selon leurs niveaux d’activité physique en se basant
sur le questionnaire GPAQ, par la suite et dans l’objectif de décortiquer les difficultés rencontrés
lors de la prescription d’APA, un questionnaire sera destiné aux médecins traitants de ces patients,
généralistes et cardiologues, du secteur publique et privé, et à travers des questions à choix simples
ou multiples, admettant des réponses ouvertes et fermées, les médecins traitants peuvent préciser
les freins et les obstacles rencontrés, et proposer des suggestions dans le but d’encourager la pres-
cription d’activité physique sur ordonnance.
Il s’agit d’une enquête descriptive et analytique incluant les médecins traitants d’une po-
pulation hypertendus, dont on a évalué le profil d’activité physique.
Après avoir élaborer la liste des médecins traitants de ces patients, un questionnaire ano-
nyme sera à leur disponibilité, il comporte 23 questions validées par le médecin chef de la circons-
cription sanitaire de cette région, et qui est le premier contact médical de la population étudiée, le
but est de décrire la pratique de l’activité physique des médecins, identifier les freins et les leviers
permettant l’amélioration de la prescription d’APA, et chercher dans quelle mesure l’activité phy-
sique personnelle des médecins influence leurs prescriptions.
61
Critère d’inclusion :
La population cible était :
o L’ensemble des patients hypertendus suivis au niveau du dispensaire rural « Souakka »
est dont leurs noms figurent sur le registre de suivi d’HTA.
o Les médecins traitants des patients hypertendus de cette région dont les noms figurent
sur les ordonnances des patients.
Critère d’exclusion :
o Les patients enregistrés hors secteur ou de passage sur le registre de suivi d’HTA.
o Les patientes présentant une HTA gravidique.
o Les médecins retraités ou en congé de maladie ou de maternité.
o Les médecins exerçant hors de la province de Settat.
3 Elaboration du questionnaire :
Les questions choisis à l’élaboration de notre questionnaire ont été inspiré des études pré-
alablement menées. Commençant par préciser le sexe et l’âge du médecin questionner ainsi que sa
spécialité, on cherche la notion de formation en terme d’AP, l’objectif et d’apprécier la relation
entre pratique personnelle et prescription d’AP.
Préciser par la suite l’intérêt donné par le médecin traitant à la pratique d’activité physique
en lui proposant s’il demande la présence d’une activité chez son patient, et est- ce qu’il a l’habitude
de la conseiller ?
Afin de préciser les pathologies cardiaques considérées comme plus critiques du point de
vue du médecin traitant, et nécessitant une activité physique dans un cadre thérapeutique, on lui
donne le choix entre les quatre cardiopathies les plus répondus : HTA- insuffisance cardiaque –
coronaropathie – AOMI.
Dans le but de préciser la part de l’hypertension artérielle parmi les autres pathologies trai-
tées par le médecin questionner, on lui demande d’estimer un pourcentage des consultants pour
HTA par semaine.
62
cadre thérapeutique. L’essentiel est de comprendre la part de l’AP dans la vie des patients sains et
porteurs des maladies chroniques, du point de vue des médecins.
En deuxième temps on va poser des questions d’ordre plus pratique, afin d’évaluer le niveau
de connaissances des médecins traitants en terme d’activité physique, en demandant des données
concernant les caractéristiques d’AP recommandées à l’échelle mondial, l’objectif est de préciser
jusqu’à quel point les médecins peuvent prescrire une activité physique avec précision de ses ca-
ractéristiques : type - fréquence - intensité - durée, et apprécier les moyens utilisés par les médecins
pour préciser le profil d’activité physique chez leurs patients.
Finalement, les questions posées ciblent la prescription d’activité physique pour un objectif
thérapeutique, le plus important est de préciser quelle est la forme la plus adoptée, écrite ou conseil
oral, et mettre en œuvre les leviers et les obstacles rencontrés lors de la prescription, et particuliè-
rement la part de la présence d’un cadre juridique légal pour encourager ce type de prescription.
4.1 Période
La diffusion des questionnaires a été commencé le 10 Mai et s’est arrêté le 29 Mai 2021
Le questionnaire destiné aux patients a été présenté sous forme d’entretien à cause du pro-
blème d’analphabétisme chez cette population.
Les critères de confidentialité et d’anonymat ont été respecté pour les deux questionnaires.
63
4.3 Outils d’analyse
Pour l’analyse statistique des données collectées, on a choisi de travailler avec "SPSS" et
Microsoft Excel 2016 ; les relations entre les différents critères étudiés sur les deux questionnaires
ont été étudié par le biais de Test de Khi2, avec un seuil de signification statistique de 0,05.
Les questions présentant l’avis des médecins traitants sont des variables qualitatives, donc
les réponses ont été traité sous forme de pourcentage par catégorie de réponse.
64
Section 2 : Analyse des données, résultats et discussion
Sur une population de 85 patients hypertendus, on observe une prédominance de sexe fé-
minin avec un pourcentage de 62,4% (53 femmes), contre 37,6% de sexe masculin (32 hommes).
L’âge moyen des patients étudiés estimé à 62 ans avec des extrêmes de 26 et 91, et prédo-
minance des personnes âgées de plus de 60 ans chez le sexe féminin et masculin, de 73,58% et
78,12 % respectivement.
On observe l’absence des hypertendus masculins d’un âge de moins de 50 ans, contraire-
ment au sexe féminin chez lequel on constate un pourcentage de 8,3 %. (Figure 19)
40,00%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Plus 75 ans [60-75[ [50-60[ [40-50[ [30-40[ Moins 30 ans
Masculain Féminin
70,6 % des hypertendus étudiés ont été suivis par des médecins généralistes, et 29,4 % par
des cardiologues.
65
Le secteur de travail privé prédomine quel que soit la spécialité, avec un pourcentage de
58,82 % du total des consultants hypertendus. (Figure20)
Cardiologue Généraliste
32
28
18
PRIVÉ PUBLIQUE
28,2% des patients ont été diagnostiqués hypertendus d’une période de moins de 5 ans.
37,6 % ont une ancienneté qui varie entre 5 à 10 ans, et 34,1 % ont passé plus de 10 ans de leurs
vies comme patients hypertendus. (Figure21)
2
+ 10 ANS
27
17
[5, 10[
15
13
- 5 ANS
11
0 5 10 15 20 25 30
Masculin Féminin
66
Le sexe féminin était significativement associé à la durée d’ancienneté de l’HTA (p=0,05),
le test de Cramer a confirmé la forte liaison entre les deux (=0,45) avec une apparition précoce de
la pathologie, chez les femmes moins de 40 ans en comparaison avec leurs homologues de sexe
masculin chez lesquels la pathologie n’atteint que ceux qui ont 40 ans et plus.
Ramipril
9%
Lozartan
44%
Amlodipine
47%
Pathologies associés
67
8%
L’apparition des pathologies associées est faiblement liée à l’âge (p=0,05), avec
une faible différence entre les tranches d’âge des patients hypertendus. (Figure 24)
14
12
10
0
+75 ans [60, 75[ [50, 60[ [40, 50[ [30, 40[ -30 ans
Figure 24: Les pathologies associés par tranche d’âge des hypertendus
68
Facteurs de risque
44,7 % des patients étudiés n’ont aucun facteur de risque associé à leur HTA.
27,1 % des hypertendus ont un seul facteur de risque.
La présence de deux facteurs associés à l’HTA a été observée chez 12,9 % des malades, et 15,3 %
de ces derniers souffrent de trois facteurs de risques (Figure 25)
Parmi les 55,3 % des hypertendus qui présentent un ou plusieurs facteurs de risques associés :
69
36,17%
25,53%
14,89%
10,63%
8,51%
4,25%
SUP À 75 ANS [60-75[ANS [50-60[ ANS [40-50[ ANS [30-40[ ANS MOINS DE 30 ANS
Figure 26: Facteurs de risque selon les tranches d’âge des patients
Le test khi2 a montré qu’il y’a une dépendance entre l’âge et l’apparition des facteurs de
risques, V de cramer à 0,28 confirme que l’intensité est modérée entre ces deux paramètres, avec
un accroissement de l’apparition des facteurs de risque en fonction de l’augmentation de l’âge.
Aucune relation n’a été trouvé entre le genre des patients et l’apparition des facteurs de risque chez
cette population d’étude.
70
Faible
24% Modéré
41% Elevé
35%
Le profil d’activité physique varie d’un patient à l’autre et varie également selon le sexe :
49,05 % des femmes hypertendus ont un profil faible, contre 28,12 % des hommes .
Le profil d’AP modéré est adopté par 35,84 % des femmes contre 34,37 % des hommes.
37,5 % des patients de sexe masculin ont un profil d’AP élevé contre seulement 15,09 % de sexe
féminin.
Après avoir tésté l’intensité de liaison , on a trouvé un lien modéré entre le genre et le
profil d’activité physique : le sexe féminin est beaucoup plus faible en terme d’AP par rapport au
sexe masculin. (Figure 27)
71
Féminin Masculin
60,00%
49,05%
50,00%
28,12%
30,00%
20,00% 15,09%
10,00%
0,00%
Faible Modéré Elevé
Figure 28: Profil d'activité physique par genre des patients hypertendus
On a étudié la relation entre l’âge des patients et leurs profils d’activité physique avec un
seuil de signification de (p=0,05) le test khi2 a montré la liaison entre ces deux variables, Vcramer
a confirmé que l’intensité de lien est forte : le profil faible est plus observé chez les personnes
âgées, contrairement aux jeunes adultes chez lesquels on a constaté un profil modéré et élevé (Fi-
gure29).
25
20
15
10
0
+75 ans [60, 75[ [50, 60[ [40, 50[ [30, 40[ -30 ans
72
Recevoir un conseil en terme d’AP de la part du médecin traitant.
Après avoir posé la question « avez-vous reçu un conseil d’AP de la part de votre médecin
tratitant ? » : 67,1 % des patients ont répendu « Non » et 32,9 % ont répendu « Oui » .
Pour les patients qui ont répendu « Non » :
47,36 % sont faiblemet actifs.
36,84 % sont modérément actifs.
15,78% ont un profil d’AP élevé.
Les pourcentages déjà cités ont été représentés sur la figure suivante (Figure 30)
50,00% 47,36%
45,00%
39,28%
40,00% 36,84%
35,00% 32,14%
28,57%
30,00%
25,00%
20,00% 15,78%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Faible Modéré élevé
Non Oui
Après avoir étudié le lien entre le fait de recevoir un conseil médical d’activité
physique et l’amélioration du profil d’activité physique on a constaté la présence d’un lien
modéré entre les deux, et donc le conseil médical en terme d’AP améliore le profil des
patients et les encourage à devenir plus actifs par rapport aux patients non conseillés.
73
2.Analyse des données relatives aux médecins traitants
Genre et âge des médecins traitants :
75% des médecins traitant (12 médecins) ont reçu une formation en médecine du
sport.
25% (04 médecins) ont déclaré qu’ils n’ont jamais reçu ce type de formation, ces der-
niers sont tous des généralistes. (Figure 31)
CARDIOLOGUE GÉNÉRALISTE
Non Oui
100 % des médecins questionnés ont confirmé qu’ils pratiquent une activité physique.
50 % (08 médecins) ont déclaré qu’ils pratiquent de la marche comme activité physique.
19% (03 médecins) ont choisi la course à pied.
La pratique du vélo a été déclaré par 12 % des médecins traitants (02 médecins).
74
19 % (03 questionnés) des médecins pratiquent autres sport différents des trois types précédemment
cités. (Figure 32)
12% 19%
Autre
Course
19%
Marche
50% Vélo
Figure 32: Type d'activité physique pratiquée par les médecins traitants
Pour la question « Demandez-vous à vos patients s’ils pratiquent une activité physique
régulière ? » :
o 12 (75%) médecins ont répondu, Très souvent.
o 04 (25%) médecins ont répondu souvent
o Aucun des médecins n’a répondu Rarement ou occasionnellement.
La totalité des médecins traitants ont choisi la réponse Très souvent à la question :
« Donnez –vous un conseil d’activité physique auprès des patients ? »
Afin de préciser l’orientation des médecins traitants lors de la prescription d’une activité
physique, une question à choix multiple avec une seule possibilité de réponse a été posé dans le but
de préciser la pathologie cardiaque pour laquelle les médecins prescrivent souvent une activité
physique, on a observé que 100 % des médecins ont choisi l’HTA.
75
Consultants hypertendus
Afin d’évaluer le degré de contact des médecins questionnés avec les patients hypertendus
on a posé une question sur le pourcentage que le médecin peut donner au consultants hebdoma-
daires pour HTA, les résultats par spécialité sont présentés sur la (Figure 33) :
o 87,5 % des médecins déclarent que les consultants hebdomadaires pour HTA
varient entre 20 à 50 % de la totalité des consultations.
o 12,5 % des médecins confirment que les consultations pour HTA dépassent 50
% de la totalité enregistrée hebdomadairement.
o Aucun médecin n’a choisi la réponse « <20 % ».
11
3
2
0
CARDIOLOGUE GÉNÉRALISTE
Dans le but de préciser la pathologie endocrinienne qui prend plus d’intérêt par les méde-
cins dans le cadre de la prescription d’AP, une question à choix multiples et réponse unique a été
posé aux médecins, les résultats sont les suivants :
o 62,5 % ont choisi le diabète comme maladie pour laquelle prescrivent souvent
de l’AP
o 25 % des médecins ont choisi l’obésité.
76
o 12,5 % ont coché la case de syndrome métabolique
o Aucun médecin n’a fait le choix de dyslipidémie.
Le choix de ces pathologies par spécialité est représenté sur la (Figure 34)
8
DIABÈTE
2
0
DYSLIPIDÉMIE
0
3
OBÉSITÉ
1
0
SYNDROME MÉTABOLIQUE
2
0 2 4 6 8 10
Généraliste Cardiologue
Afin d’évaluer la valeur donnée par les médecins à l’activité physique comme un
comportement qui reflète un mode de vie sain on a posé la question : « Prescrivez-vous une
activité physique aux personnes saines ? », comme résultats : la totalité des médecins ont ré-
pondu par « Oui ».
Pour préciser le type d’activité physique recommandé le plus souvent par les médecins
traitants, on a donné quatre choix d’activité reflétant les quatre niveaux mentionnés sur la pyra-
mide d’activité physique.
77
Connaissances des médecins
Ordre des activités recommandés
Après avoir demandé de classer les quatre types d’activité physique précédemment cités,
15 médecins (93,75 %) ont classé « la marche au moins 30 min/jour » comme premier choix, et
« les activités quotidiennes » en deuxième choix.
Un seul médecin (6,25 %) a classé en premier « Favoriser les activités quotidiennes » et « la marche
au moins 30 min/jour » en deuxième rang.
Tous les médecins questionnés ont donné le classement "3" au « sport de loisir dans un club » et
classement "4" au « sport de compétition ».
(La figure 35) présente que 25 % des médecins confirment une posologie hebdomadaire de
Moins 20 min
0%
30-45 min
25%
Non précisé
38%
1 heure
0%
Sup à 1 heure
37%
78
Fréquence hebdomadaire
Toujours dans le but d’évaluer les connaissances on a posé une question sur la fréquence
hebdomadaire préconisée par les médecins traitants. La fréquence de 3fois/ semaine a été choisi
par 87,5 % des médecins traitants, et 12,5 % préconisent une fréquence de 4-6 fois/semaine.
Les choix « 2 fois, 7 fois et Non précisé » n’ont pas été choisi comme fréquence d’AP.
Pour cette intérêt on a posé une question à choix multiple et seule possibilité de réponse.
Le questionnaire et le podomètre n’ont pas été choisi comme réponse par la totalité des médecins.
L’interrogatoire et l’examen clinique ont divisé les médecins questionnés en deux avec un pour-
centage de 50 % pour chaque moyen.
Lorsque la question demande de donner un classement par ordre d’efficacité aux moyens
précédemment cités les résultats sont les suivants :
- 07 Médecins (43,75%) ont classé en premier rang « l’interrogatoire » comme moyen plus
efficace pour s’assurer de l’AP des patients.
- L’examen clinique a été le premier choix de 4 médecins (25%)
- Le podomètre est classé le premier par 03 médecins (18,75%)
- 02 médecins (12,5%) ont confirmé la présence d’autres moyens en les classant en premier
rang.
La prescription d’activité physique
Mode de recommandation d’activité physique
100% des médecins traitants questionnés ont confirmé qu’ils prescrivent oralement l’ac-
tivité physique à leurs patients.
Afin de préciser l’avis des médecins sur l’efficacité de chaque mode de prescription, on a leurs
demandé de donner un classement aux trois modes déjà cités.
79
1. Prescription écrite
2. Prescription orale
3. Remettre un document.
Les obstacles rencontrés à la prescription d’AP
Afin de préciser les entraves rencontrés lors de la prescription écrite d’une activité phy-
sique aux consultants, on a proposé 06 obstacles parmi lesquels les médecins peuvent choisir plu-
sieurs réponses, les résultats sont représentés sur (Figure 36)
100%
87,50%
81,25%
37,50%
0 0
100 % des médecins déclarent le manque de spécialistes en « sport-santé » parmi les obs-
tacles à la prescription.
L’absence d’un cadre juridique est déclarée comme frein à la prescription d’AP par
87,50% des médecins.
La démotivation des patients crée aussi un problème pour les médecins traitants avec un
pourcentage de 81,25 % des réponses.
80
Le manque de connaissance en terme d’AP n’est considéré comme obstacle que chez
37,50% des médecins traitants.
Dans le but de préciser les facteurs d’aide à la prescription d’activité physique, six propo-
sitions ont été présentés aux médecins en leurs donnant la possibilité de répondre par plusieurs
choix.
(La figure 37) présente les propositions présentées par pourcentage de réponse :
« Être convaincu de l’intérêt de l’AP » a été choisie comme facteur d’aide à la prescription
par 81,25 % des médecins.
100 % des médecins questionnés ont proposé « la présence d’un cadre juridique », et « la formation
des spécialistes en sport-santé » afin d’améliorer ce type de prescription.
La moitié des médecins traitants (50%) ont choisi « la formation des médecins sur la prescription
d’AP ».
« La présence d’une ordonnance type » a été choisi comme facteurs d’aide par 25% des question-
nés.
« La réalisation des fiches à remettre aux patients » n’a pris l’intérêt d’aucun des médecins.
81
PRÉSENCE D'UNE ORDONNANCE TYPE 25%
Afin d’apprécier l’importance de la mise en place d’un décret qui cadre juridiquement
la prescription d’AP, on a demandé aux médecins « est-ce que la présence d’un cadre juridique va
changer leurs comportements ? » les réponses ont été comme suit :
85 patients avec un âge moyen de 62ans, et prédominance de sexe féminin (62,4%), ont
été connu hypertendus, traités et suivis par des médecins généralistes et cardiologues, et couvert
par la formation sanitaire publique « Souakka » pour des prestations de mesure, et de contrôle des
82
chiffres tensionnelles, prise de poids, mesure de la glycémie capillaire, remise des médicaments
antihypertenseurs et pour IEC sur les différents thèmes en relation avec l’HTA (régime alimentaire,
prise médicamenteuse et effets secondaires, hygiène de vie…)
Plus de la moitié des patients hypertendus (58,82%) ont été suivi par des médecins de
secteur privé même s’ils sont économiquement diminués, peut-être à cause de la présence d’un
nombre réduit des médecins de secteur publique au niveau de la circonscription sanitaire de proxi-
mité (02 médecins), et qui sont chargés de couvrir une population de 17500 habitants, ce qui in-
fluence probablement la durée de la consultation et donc la qualité des prestations demandées.
Le diabète avec un pourcentage de 27,1 %, est un chiffre plus élevé comparativement aux
résultats publiés par (C. Caucanas, J. Blacher., 2018) qui ont trouvé seulement 13,9% des diabé-
tiques.
Ces pathologies dépendent faiblement de l’âge des patients, et donc cela signifie que la
survenue d’une maladie associée à l’HTA, et qui aggrave et complique de plus sa prise en charge,
peut être constaté à n’importe quel âge et non pas chez les personnes âgées seulement.
Les pathologies associées n’ont été pas le seul problème à craindre, la présence des fac-
teurs de risques chez ces patients complique de plus leurs situations, influence l’efficacité du trai-
tement, et gêne la stabilité des chiffres tensionnelles.
83
Après avoir évalué la liaison entre la tranche d’âge et l’apparition des facteurs de risque,
les analyses statistiques ont montré que l’âge influence modérément la survenue de ces facteurs et
donc ils peuvent être observés chez les personnes âgées avec un pourcentage important (36,17%),
et chez les jeunes adultes aussi, mais avec un pourcentage moins élevé (4,25 % moins de 30 ans).
Les bénéfices de la pratique d’une activité physique régulière sur l’amélioration et la sta-
bilisation des chiffres tensionnelles ne sont plus a prouvé (C. Caucanas, J. Blacher., 2018). Pour
cette raison on a insisté à préciser le profil d’activité physique de chaque patient, afin d’étudié la
part de l’activité physique comme moyen thérapeutique non médicamenteux, dans la prise en
charge de ces patients. Les résultats ont été alarmantes, si on prend en considération les complica-
tions cardiovasculaires, métaboliques et locomotrices causées par l’inactivité, 41 % de cette po-
pulation sont des hypertendus d’un profil faible.
Afin de décortiquer l’origine de ce profil, on a étudié le lien entre ce dernier et l’âge des
patients, le test Khi2 de Pearson a montré la dépendance entre ces deux variables, pour plus de
fiabilité on a utilisé le test de V de cramer, l’intensité de lien a été modéré dans ce cas, les
femmes hypertendues ont été moins actives en comparaison avec les hommes (49,5% contre
28,12%).
Ce profil peut être lié au contexte rural sur lequel on a travaillé, les femmes sont moins
autorisées à faire des activités de déplacement et de sortie, d’autre part le ménage à domicile est
le rôle principal de la femme en milieu rural. L’ignorance et l’analphabétisme gêne de plus l’ac-
cès des femmes aux bonnes informations en terme d’AP, afin d’être conscientes de ses bénéfices
sur l’amélioration de leurs états de santé, et de son intérêt pour la stabilisation de leurs HTA.
Toujours dans l’objectif de déterminer les causes de ce profil faible, on a étudié statisti-
quement la liaison entre le profil et l’âge de ces patients : le lien est fort entre ces deux variables,
les personnes âgées ont été moins actifs comparativement aux jeunes adultes, la particularité de
cette tranche d’âge peut-être à l’origine de la diminution de leurs activités : les douleurs articulaires,
le risque des chutes et des fractures, la fatigue et la faiblesse musculaire, sont des caractéristiques
générales de cette période, s’ajoute aussi la dépendance de ces patients à l’entourage et la nécessité
accrue d’accompagnement. (Pons, Hermabessière, & Rolla, 2019).
84
L’absence d’une sensibilisation efficace sur l’intérêt de l’AP comme une thérapie non
médicamenteuse de l’HTA, peut-être aussi à l’origine de ce profil, dans ce cadre le rôle du médecin
traitant parait donc important comme acteur de premier choix, chargé de conseiller les mesures
hygiéno-diététiques indispensables à la bonne évolution du pronostic de la pathologie, notamment
le comportement d’activité physique : 67,1 % des patients ont déclaré qu’ils n’ont jamais reçu un
conseil d’AP de la part de leurs médecins, les analyses statistiques ont prouvé que l’absence d’un
conseil médical d’AP influence le comportement actif chez les patients, le profil élevé a été observé
chez ceux qui ont reçu un conseil médical d’AP, cela peut-être dû au niveau de connaissances des
médecins, et à l’intérêt qu’ ils ont donné à ce volet, et aussi au climat de confiance qui a été créé
au cours de la consultation.
On a été donc devant une population hypertendue, chez qui s’ajoutent d’autres patholo-
gies chroniques, des facteurs de risques, et avec un profil d’activité physique insuffisant par rap-
port aux recommandations internationales. l’activité physique donc est primordiale pour cette po-
pulation, non seulement dans le cadre de loisir mais beaucoup plus pour des objectifs thérapeu-
tiques et de prévention des complications secondaires à l’HTA, et aux autres pathologies asso-
ciées, d’où la nécessité d’une sensibilisation efficace et une IEC en terme des bienfaits de l’AP
comme outil d’aide à l’amélioration et la stabilité des chiffres tensionnelles, et de prévention
contre l’installation des complications particulièrement cardiaques.
La majorité des médecins traitants (75 %) ont reçu une formation en médecine du sport,
en comparaison avec l’étude faite par (B.C. Bokaa, 2020) qui ont observé au contraire un pour-
centage de 90 % des médecins qui n’ont jamais reçu ce type de formation.
La totalité des médecins traitant ont déclaré qu’ils pratiquent régulièrement une activité
physique, notamment 50 % ont coché la case réservée à la marche, ce pourcentage et beaucoup
plus élevé en comparaison avec la même étude qui a enregistré seulement 40% des pratiquants
d’APR, dont 30 % pratiquants de la marche.
La valeur donnée à l’activité physique par les médecins traitants, parait non seulement
par leurs propres pratiques, mais aussi envers leurs patients au cours des consultations : 75 % ont
85
répondu qu’ils demandent très souvent à leurs patients s’ils pratiquent de l’AP, 25 % ont con-
firmé qu’ils la demandent souvent, nos résultats ont été comparables à ceux de l’étude de (B.C.
Bokaa, 2020)
D’une façon identique aux résultats trouvé par (B.C. Bokaa, 2020), la totalité des méde-
cins traitants conseillent très souvent la pratique d’activité physique aux patients et aux personnes
saines.
Le lien fort entre la pratique personnelle d’AP et la demande et le conseil aux consul-
tants a été prouvé, reflétant le niveau de conscience des médecins de l’importance de la pratique
d’APR.
Orientation pathologique :
La totalité des médecins traitants ont confirmé qu’ils donnent beaucoup plus d’intérêt à
l’HTA en terme de prescription d’AP, par rapport aux autres pathologies cardiaques cités. nos ré-
sultats ont été proches à ceux de (B.C. Bokaa, 2020) qui ont publié un pourcentage de 98 %.
(B.C. Bokaa, 2020) Ont déclaré que 76 % des médecins questionnés au cours de leurs études ont
choisi le diabète comme pathologie endocrinienne classée en deuxième rang après l’obésité
(94%), nos médecins ont classé le diabète en premier rang avec un pourcentage de 62,5 %.
Le choix de classer en premier les pathologies d’HTA et de diabète, peut être expliqué
par le suivi des directives nationales du ministère de la santé en terme de prévention et de con-
trôle des maladies non transmissibles au Maroc, qui donnent beaucoup plus d’importance à ces
deux affections. ( Enquéte national sur les facteurs de risque communs des maladies non
transmissibles, 2017-2018)
Les autres pathologies cardiaques proposées aux médecins n’ont pas été choisi, proba-
blement à cause de la particularité de ces affections qui demandent beaucoup plus de surveillance
et de vigilance au cours de l’exercice.
86
Plusieurs questions ont été posé pour cette intérêt, non dans le but de dévaloriser ou de
pointer du doigt les mauvais répondants, mais dans l’objectif d’identifier les lacunes dans la for-
mation, afin d’améliorer les compétences en terme de prescription.
La marche pendant aux moins 30min/jour a été le choix de 93,7 % des médecins traitants,
résultats identiques à ceux de (B.C. Bokaa, 2020) qui ont noté 94 %.
En demandant à nos médecins questionnés de classer les quatre types d’activité mention-
nés sur la pyramide d’AP, un seul médecin (6,25 %) a pu respecter le classement correct. En com-
paraison avec les résultats de (Barthel, 2017), 56,7 % des médecins n’ont pas répondu par la bonne
réponse, ce pourcentage faible peut influencer la qualité des messages transmis par les médecins et
donc l’échec de la prise en charge.
Comme il a été précédemment cité, la totalité des médecins traitants ont confirmé qu’ils
cherchent la présence de la pratique d’AP chez leurs patients, après avoir leur proposé quelques
outils d’évaluation : l’interrogatoire et l’examen clinique ont été les seules moyens choisis par les
médecins avec 50% pour chaque outil. (Barthel, 2017) A publié que seulement 25% de ces ques-
tionnés ont utilisé l’interrogatoire comme moyen d’évaluation, ce pourcentage parait donc plus
raisonnable par rapport à celui qu’on a trouvé, vu la subjectivité de cet outil influençant son effi-
cacité.
87
Pour plus de certitude à ce niveau, on a demandé aux médecins de classer ces outils par
ordre d’efficacité, comme résultats on a constaté qu’ils ont resté fidèles à l’interrogatoire comme
moyen d’évaluation de premier choix avec un pourcentage de 43,75 %. Cette importance donnée
à l’interrogatoire peut être dû au climat de confiance qui a été créé au cours de la relation méde-
cin-patient, et qui donne plus de fiabilité aux données déclarés par les patients interrogés.
Même si 100 % estiment que la forme écrite de la prescription a plus d’efficacité, tous les
médecins questionnés ont confirmé la prescrire oralement, la remise d’un document n’a pas été
choisie, en comparaison avec (Barthel, 2017) les résultats sont très proches avec 96,7 % des pres-
cripteurs en mode oral. La forme écrite a beaucoup plus d’importance chez les médecins question-
nés par (B.C. Bokaa, 2020) avec un pourcentage de 48%, la remise d’un document a été choisi par
10 % de leur médecins questionnés.
Cette discordance entre le mode choisi et celui pratiqué réellement, témoigne peut-être la pré-
sence de certains obstacles, freinant la prescription écrite et obligent les médecins de se satisfaire
du conseil oral.
Afin d’identifier les freins à la prescription d’activité physique en forme écrite, on a pré-
senté aux médecins une liste des obstacles qui peuvent être l’origine :
o Formation
37 % ont noté que parmi les obstacles rencontrés : « le manque de connaissance en terme
de prescription d’AP ». La formation en médecine du sport s’avère donc nécessaire afin d’amélio-
rer les compétences des médecins traitants en terme de prescription. Même en exprimant le manque
88
de connaissance comme frein à la prescription, 81,3% s’estiment assez compétents à prescrire une
activité physique en forme écrite. Ce chiffre est plus élevé comparativement à 59 % des médecins
étudiés par (Barthel, 2017).
o Cadre juridique
L’absence d’une couverture juridique qui cadre la prescription écrite d’AP a été considéré
comme freins par 87,5 % de nos questionnés, la responsabilité juridique peut donc limiter le pou-
voir du médecin traitant comme acteur de première ligne, à ce propos la situation juridique en
France est beaucoup plus avancée comparativement au Maroc, , La loi n° 2016-41 du 26 janvier
2016 de modernisation de système de santé en France, a présenté aux médecins traitants un cadre
juridique légal, afin de pouvoir prescrire une activité physique dans un cadre thérapeutique.
Dans le même cadre, la quasi-totalité des médecins ont confirmé le changement de leurs habitudes
de prescription d’AP en cas de présence d’un décret.
o Motivation
Le manque de motivation des patients a été parmi les obstacles majeurs à la prescription
écrite d’AP, exprimés par les médecins (81,5%), l’étude de (Barthel, 2017) a confirmé nos résultats
avec un pourcentage très proche (88,3%). Problème réel ou juste une déculpabilisation de l’échec
de prise en charge ?
Diagnostiqué hypertendu pour la première fois n’a jamais été une bonne nouvelle ! chan-
ger tout un rythme de vie juste pour s’adapter à une maladie chronique, parait impossible au début,
du point de vue de la personne malade. Un accompagnement psychologique familial, et de la part
de personnel de santé sera donc primordial pour l’aider à dépasser la difficulté de cette période.
o Autres obstacles
Aucun des médecins questionnés n’a considéré « le manque de temps » et « la charge fi-
nancière » comme obstacles à la prescription d’AP, contrairement à l’étude de (B.C. Bokaa, 2020),
89
le manque de temps a été un obstacle majeur. La charge financière a pris l’intérêt de 31,7 % des
médecins traitants étudiés par (Barthel, 2017).
L’AP doit donc prendre sa place sur ordonnance, comparativement aux traitements médi-
camenteux prescrits, « Trouver le temps pour prescrire un médicament pharmaceutique et ne pas
en trouver pour l’AP est une erreur » (B.C. Bokaa, 2020)
Dans le même cadre, la disponibilité d’une ordonnance type n’a été considéré comme
facteur d’aide à la prescription que par 25%, avec aucun intérêt donné aux fiches à remettre aux
patients. Les outils d’aident à la prescription choisis par nos médecins, ont été donc d’ordre : mo-
tivationnel, organisationnel, et de formation, ce qui reflète le niveau de conscience des médecins
traitants et leurs esprit d’engagement envers cette prescription.
Contraintes
Procéder à une étude bidirectionnelle, visant à définir les freins à la pratique de l’activité
physique rencontrés par les patients hypertendus, et à préciser les entraves à la prescription écrites
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d’AP, est un travail qui a demandé de contacter les deux parties afin de décortiquer la situation
selon deux angles de vue séparés, cela donc nous a fait face à plusieurs contraintes
o Contrainte de formulation
Afin de collecter les données nécessaires à faire avancer notre étude, on a procédé à for-
muler deux questionnaires à deux destinations différentes : patients hypertendus, et médecins trai-
tants, ce qui nous a demandé plus de temps et d’efforts.
o Contrainte de subjectivité
Le questionnaire comme outil d’aide à la collecte des données, a des avantages et des
inconvénients, la subjectivité des réponses recueillis par ce moyen met en question leurs fiabilités,
les répondeurs peuvent donc nous donner des fausses réponses à des questions pouvant être consi-
déré, visant un jugement de valeur de leur point de vue.
o Contrainte de communication
Le questionnaire destiné aux patients hypertendus a été présenté sous forme d’entretien,
les 16 questions « GPAQ » ont été toutes reformulées et simplifiées pour la totalité des patients,
Devant leurs problème d’analphabétisme, poser les questions en langue dialectale maro-
caine a été donc la solution choisie.
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Comme infirmière polyvalente au sein d’une formation sanitaire, et responsable d’un
site de vaccination contre Covid-19, j’ai rencontré plusieurs difficultés tout au long de déroule-
ment de cette étude, consacrer un temps pour la recherche a été limité par cette multitude de res-
ponsabilité, la période de collecte a été épuisante vu la nécessité de se déplacer pour contacter les
médecins traitants à Settat, la mission d’un chercheur fonctionnaire a été donc très dure !
- Nous pensons avoir réalisé une étude d’actualité, la prescription écrite d’AP est considéré
comme sujet récent au Maroc.
- Avec un taux de réponses de 100%, notre étude a une valeur additionnelle du point de vue
de représentativité.
- Nous avons trouvé une concordance entre nos résultats et ceux publiés par les autres
études.
- Nous avons traité la situation problématique du point de vue des deux parties : médecins
traitants et patients hypertendus.
- Notre étude a donné plus d’intérêt à la population en milieu rural, l’AP est un sujet de
nouveauté pour cette population.
- Ma situation comme infirmière de la formation sanitaire proche de la population étudiée,
m’a servi de créer un climat de confiance avec les patients hypertendus, cela donc a faci-
lité la discussion avec eux même si leur nombre a été important.
- Le contact direct avec les médecins traitants lors de la remise du questionnaire, a été une
occasion de discuter quelques points relatifs à la prescription d’activité physique, ce qui a
été développé au cours de cette étude.
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Conclusion
La prise en charge des maladies non transmissibles fait l’objet des nouvelles directives du
plan stratégiques « 2019-2029 » du ministère de la santé au Maroc. Réduire l’hypertension arté-
rielle de 10 % d’ici 2029, a été parmi les cibles fixés par ce plan, ce qui reflète l’intérêt donné par
la santé publique à la prise en charge de cette pathologie chronique.
Les bienfait de l’activité physique dans la prévention, et la prise en charge curative de cette
pathologie ne sont plus à prouver, il reste donc à chercher le niveau de conscience des patients
hypertendus de ces intérêts, et le niveau d’engagement exprimé par les médecins traitants à son
égard.
À travers cette étude, on a mis le point sur les obstacles rencontrés par les patients hyper-
tendus, soulignant qu’ils ont été d’ordre motivationnel, informatif, et de manque de moyen concret
de prise en charge à ce niveau, notamment la prescription écrite d’activité physique.
Du point de vue des médecins traitants, la forme écrite de la prescription d’AP a plus d’ef-
ficacité par rapport au conseil oral, dans ce cadre ils ont soulevé un problème d’ordre juridique,
cette forme de prescription doit être protégé par la mise en œuvre d’une loi qui cadre juridiquement
son exercice.
La formation en médecine du sport a été parmi les solutions proposées, afin d’améliorer
les connaissances et les compétences de prescription. Le besoin de formation du personnel qualifié
et spécialiste en prise en charge « sport-santé », a été exprimé par les médecins traitants pour le
même objectif.
En effet, les autorités compétentes doivent prendre en considération les propositions sug-
gérées, afin d’encourager ce type de prescription qui donne un aspect plus pratique et concret à la
thérapie non médicamenteuse.
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Renforcer le programme national de prévention et prise en charge de l’HTA, par des outils
d’aide à la pratique d’activité physique, notamment un personnel qualifié en « sport-santé » afin de
pouvoir changer le comportent vers celui d’activité régulière.
La prescription écrite d’activité physique reste donc un challenge qui demande de la vo-
lonté, de l’engagement, du sérieux, et un esprit de responsabilité de tous les intervenants.
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Bibliographie
1. Enquéte national sur les facteurs de risque communs des maladies non transmissibles. (2017-
2018). Maroc.
5. B.C. Bokaa, ∗. F. (2020). Habitudes de prescription de l’activité physique par des médecins. Côte
d’Ivoire.
6. Barthel, E. (2017). Enquéte auprès des médecins généralistes vosgients sur la prescription
d'activité physique. Nancy.
13. HAS. (2018). Le guide de Prescription d’activité physique et sportive « Hypertension artérielle ».
14. Haute autorité de santé. (2018). le guide de promotion, consultation et prescription d’APS,.
15. la Société Française des Professionnels en Activité Physique Adaptée. (2020, Juin).
www.sfp.apa.fr.
16. Ministére , d. (2016). Prescription des activités physique en prévention et en thérapeutique (2éme
édition). France.
17. Mino J-C, P. C. (2021). Comprendre l’activité physique dans la maladie chronique : proposition
d’un cadre théorique d’analyse.
18. Modernisation du système de santé. (2016, janvier 26). L’article 144 de la loi n°2016-41.
20. Pons, X., Hermabessière, S., & Rolla, Y. (2019). Évaluation du risque de chute et defracture chez la
personne âgéeen institution. France.
95
21. R. Duong, F. Brion, H. Lelong, A. Yannoutsos, J. Blacher. (2016, Novembere). Étude
physiopathologique de l’hypertension artérielle essentielle. EMC Cardiologie.
22. Rapport de l’enquête national sur les facteurs de risques communs des MNT. (2017-2018).
Maroc.
23. Recommandations de bonne pratique médical (Affection de longue durée ALD. (2012).
24. Stratégie nationale multisectorielle de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles
. (2019-2029). Maroc.
26. Xavier Chanudet, G. L. (juin 2006). l'activité physique dans le traitement d'hypertension artérielle.
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Annexes
ANNEXE 1 : Questionnaire destiné aux médecins traitants
Age : ans
Lors d’une consultation de routine, demandez-vous à vos patients s’ils pratiquent une acti-
vité physique régulière ?
Lors d’une consultation de routine, donnez-vous un conseil d’activité physique auprès des
patients ?
Quelle est la pathologie cardiaque pour laquelle vous recommandez le plus souvent une
activité physique régulière ?
Parmi vos patients, quel est le pourcentage que vous pouvez donner à ceux hypertendus
par semaine ?
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☐<20 % ☐ 20 à50 % ☐ >50%
Quelle est la pathologie endocrinienne pour laquelle vous recommandez le plus souvent
une activité physique régulière ?
☐ Oui ☐ Non
Que recommandez-vous le plus souvent à vos patients en termes d’activité physique ?
Proposez un classement de ces types d’activité par ordre d’efficacité sur la régularité de
l’activité physique (de 1 à 4) ?
Par quels moyens vous vous assurez que les patients ont une activité physique régulière ?
Comment classez-vous les moyens précédemment cités par ordre d’efficacité pour sur-
veiller la pratique d’une activité physique régulière chez les patients ?
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☐ Conseil oral ☐ Prescription écrite personnalisée ☐ Remise d’un document d’information
Comment classez-vous les moyens précédemment cités par ordre hypothétique d’effica-
cité pour recommander la pratique d’une activité physique régulière ?
Quels sont les obstacles que vous rencontrez à la prescription écrite d’une activité phy-
sique ?
☐ Manque de temps en consultation ☐ Manque de motivation des patients
☐ Manque de connaissance sur la prescription d’activité physique
☐ Charge financière
Quels sont les facteurs qui aident les médecins à la prescription d’une activité physique ?
☐ Oui ☐ Non
En cas de présence d’un décret qui cadre la prescription d’activité physique, cela va chan-
ger vos pratiques ?
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ANNEXE 2 : fiche d’information destinée aux patients :
Fiche d’information
N° de dossier :
- Age : …………….
- Sexe : ☐F ☐M
- Pathologie du patient :
…………………………………………………………….
- Nom/spécialité du médecin traitant :
…………………………………………………………………………………
- Année d’apparition : …………….
- Traitement suivi : ……………………….
- ATCD personnel : …………………………………………………………
- Pathologie associée : ……………………………………………………
- Facteur de risque : …………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………….
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ANNEXE 3 : Questionnaire destiné aux patients hypertendus
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Question Réponse Code
Activités de loisirs
10 Est-ce que vous pratiquez des sports, du fit- ☐Oui
ness ou des activités de loisirs de forte inten- P10
sité qui nécessitent une augmentation impor-
tante de la respiration ou du rythme cardiaque ☐Non
comme [courir ou jouer au football] pendant
au moins dix minutes d'affilée ?
Si Non, aller à P 13
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