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DE LÀ RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
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Un an, 40 fr. — Six mois, 20 fr. — Trois mois, 10 fr. - Les abonnements partent de» 1" et II de chaque moi*
Paris et Départements — Envoyer un mandai sur la poste — Affranchir
- Joindre
- . aux
^ renouvellements
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et réclamations
• i w -. J % la
- •dernière bande—Affranchi*.
ABONNEMENTS — ANNONCES DIRECTION, RÉDACTION, A VERSAILLES POUR LES RÉCLAMATIONS
A Paris, quai Voltaire, n# 31 ne sont pas rendus
Les manuscrits non insérés S’adresser à l’Imprimour-Gérant
.......... —a- .'.-i-a:- -■ ..............-waT.T r-rr -r-- -,
ÉCHÉANCE DU 31 MAI son ministère. — Le garde des sceaux a voix traordinaire sont nommés par lè Président de
délibérative toutes les fois qu’il préside soit la République; ils perdent leur titre dé conseil
Pour qu'ils n'éprouvent aucun retard l’assemblée générale, soit les sections. lers d’Etat, de plein droit, dès qu’ils cessent
dans la réception du journal, nous prions Art. 3. Les conseillers d’Etat en service or d’appartenir à l’administration active.
$eux de nos lecteurs dont l’abonnement dinaire sont élus par l’Assemblée nationale, en Les maîtres des requêtes, le secrétaire géné
expire le 3/ mai de vouloir bien nous séance publique, au scrutin de liste et à la ma ral et le secrétaire spécial du contentieux sont
jorité absolue. Après deux épreuves, il est nommés par décret du Président de la Répu
tnvoyet' dès maintenant le montant de leur
procédé à un scrutin de ballottage entre les blique; ils ne peuvent être révoqués que paru»
renouvellement, avec une dernière bande candidats qui ont obtenu le plus de suffrages décret individuel. • * *
imprimée. en nombre double de ceux qui restent encore à Pour la nomination des maîtres des roquêtes,
élire. du secrétaire général ou du secrétaire du con
CHANGEMENT D’ADRESSE Avant de procéder à l’élection, l’Assemblée tentieux, le vice-président et les présidents de
nationale charge une commission de quinze section seront appelés à faire des ' présenta
Chaque demande de changement d'adresse membres, nommée dans les bureaux, de lui tions. :
doit itre accompagnée d’une bande impri proposer une liste de candidatures. Les décrets portant révocation ne seront
mée et de 60 centimes en timbres-poste pour , Cette liste contient des noms en nombre rendus qu’après avoir pris l’avis des prési
frais de réimpression» égal à celui des conseillers à élire, plus une dents.
moitié en sus ; elle est dressée par ordre al Les auditeurs sont divises en deux classes,
phabétique. dont la première se compose de dix et la
L’élection ne peut avoir lieu que trois jours deuxième de vingt.
AFFRANCHISSEMENT au moins après la distri bution et la publica Les auditeurs de deuxième classe sont nom
Le tirant a l’honneur de prévenir le tion de la liste. Le choix de l’Assemblée peut més au concours dans les formes et aux con
public qub le» lettres non affranchies ou porter sur des candidats qui ne sont pas pro ditions qui seront déterminées dans un règle
affranchies insuffisamment sont rigoureu posés par la commission. ment que le conseil d’Etat sera chargé du faire.
sement refusées. Les membres du conseil d’Etat ne pourront Ils ne restent en fonctions que pendant qua-'
être choisis parmi les membres de l’Assemblée tre ans et ne reçoivent aucune indemnité.
nationale. Les auditeurs de première classe seront
Les députés démissionnaires ne pourront nommés au concours dans les formes détermi
être élus que six mois après leur démission. nées par le règlement du 9 mai 1849. Ne se
PARTIE OFFICIELLE En cas de vacance, par décès ou démission ront admis à concourir que les auditeurs do
d’un conseiller d’Etat, l’Assemblée nationale deuxième classe.
procède, dans le mois, à l’élection d’un nou Néanmoins, seront admis aux épreuves du
veau membre. premier concours, qui aura Heu après la pro
Versailles, 30 mai *37$ Les conseillers d’Etat en service ordinaire mulgation de la présente loi, pour la première
peuvent être suspendus pour un temps qui ne classe, tous les candidats âgés de vingt-cinq à
pourra pas excéder deux mois, par décret du trente ans, qui remplissent les condition* pré
101 portant réorganisation du conseil d’Etat. Président de la République, et, pendant la du vues par l’article R dii^èglenient du 9 mai 1849.
rée de la suspension, le conseiller suspendu Les anciens auditeurs au conseil d’Etat et
sera remplacé par le plus ancien maître des re ceux qui ont été attachés à la commission pro
quêtes de la section. visoire instituée par le décret du 15 septembre
L’Assemblée nationale a adopté, L’Assemblée nationale est de plein droit sai 1870, seront dispensés des épreuves prépara
Le Président de la République française sie de l’affaire par le décret qui a prononcé la toires.
promulgue la loi dont la teneur suit : suspension ; à l’expiration du délai, elle main Les auditeurs de première classe reçoivent
tient ou révoque le conseiller d’Etat. un traitement égal à la moitié de celui des
titre I. — Composition du conseil d'Etat. En cas de révocation, on procède au rem maîtres des requêtes ; la duree de leurs fonc-
Art. l«r. Le conseil d’Etat se compose de placement dans te mois. tious n’est pas limitée.
vingt-deux conseillers d’Etat en service ordi Les conseillers d’Etat sont renouvelés par Le tiers au moins des places des maîtres des
naire, et de quinze conseillers d’Etat en ser tiers tous les trois ans ; les membres sortants requêtes sera réservé aux auditeurs de première
vice extraordinaire. sont désignés par le sort et indéfiniment rééli classe.
il y a auprès du conseil d’Etat : 1° vingt- gibles. Les auditeurs tant de seconde que de pre
Art. 4. Le conseil d’Etat est présidé par le mière classe ne peuvent être révoqués que p?.i
quatre maîtres des requêtes, et 2° trente audi
garde des sceaux, ministre de la justice, et en des décrets individuels et après avoir pris l’avis
teurs.
son absence par un vice-président. Le vice- du vice-président du conseil d’Etat délibérant
Un secrétaire général est placé à la tête des
président est nommé par décret du Président avec les présidents de section.
bureaux du conseil ; il a lujrang et le titre de Les employés des bureaux sont nommés par
maître des requêtes. de la République et choisi parmi les conseil
lers en service ordinaire. le vice-président du conseil d Etat sur la pro
Un secrétaire spécial est attaché au conten position du secrétaire général.
tieux. En l’absence du garde des sceaux et du vice-
président, (c conseil d’Etat est présidé par le Art. 6. Nul ne peut être nommé conseiller
Art. 2. Les ministres ont rang et séance à d’Etat, s’il n’est âgé do trente ans accomplis ;
l’assemblée générale du conseil d’Etat. Chacun plus ancien des présidents de section en sui
maître des requêtes, s’il n’est âge de vingt-sept
d’eux a voix délibérative, en matière non con vant l’ordre du tableau.
Art. 5. Les conseillers d Etat en service ex ans; auditeur de deuxième classe, s’il a mcir.a
tentieuse, pour les affaires qui dépendent de
3623 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 91 Mai 187)
le vingt et un ans et plus do vingt-cinq; audi Un règlement d’administration publique sta commissaire du Gouvernement donne ses con
teur de première classe, s’il a moins do vingt- tuera sur l’ordre intérieur des travaux du con clusions dans chaque affaire.
cinq ans et plus de trente. seil, sur la répartition des affaires entre les Art. 19 Les affaires pour lesquelles il n’y %
Art. 7. Les fonctions de conseiller en service sections, sur la nature dos affaires qui devront pas de constitution d’avocat ne sont portées à
Drdinaire et de maître des requêtes sont in être portées à l’assemblée générale, sur le mode l’audience publique que si ce renvoi a été de
compatibles avec toute fonction publique sala de roulement des membres entre les sections, mandé par l’un des conseillers d’Etat de la sec
riée. et sur les mesures d’exécution non prévues par tion ou par le commissaire du Gouvernement
Néanmoins, les officiers généraux ou supé la présente loi. à qui elles sont préalablement communiquées.
rieurs do l’armée de terre et de mer, les inspec Art. 11. Les conseillers en service extraor Si le renvoi n’a pas été demandé, ces affaires
teurs et ingénieurs des ponts et chaussées, des dinaire ont voix délibérative soit à l’assem sont jugées par la section du contentieux, sur
piines et de la marine, les professeurs de ren blée générale, soit à la section, dans les affai le rapport de celui de ses membres que le pré
seignement supérieur, peuvent être détachés res qui dépendent du département ministériel sident en a chargé et après les conclusions du
au conseil d’Etat. Ils conservent, pendant la auquel ils appartiennent. Ils n’ont que voix commissaire du Gouvernement.
durée do leurs foncions, les droits attribués à consultative dans les autres affaires. Art. 20. Les membres du conseil d’Etat ne
leurs positions sans pouvoir toutefois cumuler Les maîtres des requêtes ont voix délibéra peuvent participer au jugement des recours di
leur traitement avec celui du conseil d’Etat. tive soit à l’assemblée générale, soit à la sec rigés contre les décisions qui ont été préparées
Les fonctions de conseillers, de maîtres des tion, dans les affaires dont le rapport leur a par les sections auxquelles ils appartiennent
requêtes, sont incompatibles avec celles d’admi- été confié, et voix consultative dans les au s’ils ont pris part à la délibération.
pistrateurs de toute compagnie privilégiée ou tres. Art. 21. L’assemblée du conseil d’Etat sta
Subventionnée. Les auditeurs ont voix délibérative à leur tuant au contentieux ne peut délibérer qu’en
Les conseillers d’Etat et les maîtres des requê section, et voix consultative à l’assemblée gé nombre impair; elle ne décide valablement qus
tes, lorsqu’ils quitteut leurs fonctions, peuvent nérale, seulement dans les affaires dont iis sont si neuf membres au moins ayant voix délibé
Itrenommséconseillers ou maîtres des requêtes les rapporteurs. rative sont présents.
honoraires. Pour compléter l’assemblée, los conseiller!
Art. 12. Le conseil d’Etat, en assemblée d’Etat absents ou empêchés peuvent être rem
Est supprimé le titre d’auditeur et de maître générale, ne peut délibérer si treize au moins
des requêtes, en service extraordinaire. placés par d’autres conseillers en service ordi
de ses membres, ayant voix délibérative, ne naire, suivant l’ordre du tableau.
TITRE n. — Fonctions du conseil d'Etat. sont présents. Art. 22. Toutes les décisions prises par l’as
En cas de partaga, la voix du président est semblée du conseil d’Etat délibérant au con
Art. 8. Le conseil d’Etat donne son avis, prépondérante. Les sections administratives ne
1* sur ries projets d’initiative parlementaire tentieux et par la section du contentieux, sont
peuvent délibérer valablement que si trois con lues en séance publique, transcrites sur le pro
que l’Assemblée nationale juge à propos de lui seillers en service ordinaire sont présents. En
renvoyer; 2° sur les projets de loi préparés cès-verbal des délibérations, et signées par le
cas de partage, la voix du président est pré vice-président, le rapporteur et le secrétaire du
par le Gouvernemept, et qu’un décret spécial pondérante.
ordonne de soumettre au conseil d Etat; 3° sur contentieux. Il y est fait mention des mem
Art. 13 Les décrets rendus après délibéra bres ayant délibéré. Les expéditions qui sont
les projets de décret et, en général, sur toutes tion de l’assemblée générale mentionnent que
les questions qui lui sont soumises par lo délivrées par le secrétaire portent la formula
le conseil d’Etat a été entendu. exécutoire.
President de la République ou par les minis Les décrets rendus après délibération d’une
tres. 11 est appelé nécessairement à donner Art. 23. Le procès-verbal des séance^ de la
ou de plusieurs sections, mentionnent que ces section et de l’assemblée du conseil^ ^ b'tat, sta
son avis sur les règlements d’administration sections ont été entendues.
publique et sur les décrets en forme de règle tuant au contentieux, mentionr-9 1 accomplis
ments d’administration publique. 11 exerce, en Art. 14. Le Gouvernement peut appeler à sement des dispositions cont**lues dans les ar“
outre, jusqu’à ce qu’il en soit autrement or prendre part aux séances de l’assemblée ou ticles 15, 17, 18, 19, 20, et 22. r
donné, toutes les attributions qui étaient con des sections, avec voix consultative, les per Dans lo cas où ces dispositions n’ont pas été
férées à l’ancien conseil d’Etat, par les lois sonnes que leurs connaissances spéciales met observées, la décision peut être l’objet d’un
ou règlements qui n’ont pas é;é abrogés. traient en mesure d’éclairer la discussion. recours en révision qui est intioduit dans b s
Des conseillers d’Etat peuvent être chargés Art. 15. La section du contentieux est char formes établies par 1 article 33 du décret du
par le Gouvernement de soutenir devant l’As gée de diriger l’instruction écrite et de prépa 2? juillet 18Ù6 et dans les délais fixés par le
semblée les projets des lois qui ont été renvoyés rer le rapport des affaires contentieuses qui décret du 2 novembre 1804.
à l’examen du conseil. doivent être jugées par le^conseil d’Etat Elle Art. 24. Le décret du 22 juillet 1806, les lois
Art. 9. Le conseil d’Etat statue souveraine ne peut délibérer que si trois au moins de ses et règlements relatifs à l’instruction et au ju
membies ayant voix délibérative, sont présents. gement des affaires contentieuses continueront
ment sur les recours en matière contentieuse
En cas de partage, on appellera le plus an à être observés devant la section et l’assemblée
idministrative, et sur les demandes d’annula
tion pour excès de pouvoirs formées contre les cien des maîtres des requêtes présents à la du conseil d’Elat statuant au contentieux.
ides des diverses autorités administratives. séance. — Tous les rapports au contentieux Sont applicables à l’assemblée les disposi
sont faits par écrit. tions des articles 88 et suivants du code de
TITRE iii. — Formes de procéder. Art. ifi. Trois maîtres des requêtes sont dé procédure civile sur la police des audiences.
Art. 10. Le conseil d’Etat est divisé en qua signés par le Président de la République pour Les recours formés contre les décisions des
tre sections, dont trois seront chargées d’exa remplir au contentieux les fonctions de com autorités administratives continueront à n’êtra
miner les affaires d’administration pure, et une missaire du Gouvernement. — Ils assisteront pas suspensifs.
le juger les recours contentieux. aux délibérations de la section du conten Néanmoins, les conseils de préfecture pour
La section du contentieux sera composée de tieux. ront subordonner l’exécution de leurs déci
Art. 17. Le rapport est fait, au nom de la sions, en cas de recours, à la charge de donner
six conseillers d’Etat, et du vice-président du
conseil d’Etat; les autres sections se compose section du contentieux, à 1 assemblée publique caution ou de justifier d’uno solvabilité suffi
ront de quairo onnseillers et d’un président. du conseil d’Etat «latuant au contentieux. Cette sante.
Les présidents de section sont nommés par assemblée se compose : 1° des membres de la Les formalités édictées par les articles 440 et
décrets du Président Je la République et choi- section; 2° de six conseillers en service ordi 441 du code de procédure civile seront obser
lis parmi les conseillers en service ordinaire. naire pris dans les autres sections et désignés vées pour la présentation de la caution.
— Lo ministre de la justice a le droit de prési parle vice-président du conseil délibérant avec
les présidents de section. — Les conseillers titre iv. — Des conflits et du tribunal des
der les sections, hormis la section du conten
adjoints à la section du contentieux ne peuvent conflits.
tieux. — Les conseillers en service ordinaire
sont répartis entre les sections par décrets du y être remplacés que par une décision prise Art. 25. Les conflits d’attributions entre
Président de la République. Les conseillers en dans la forme qui est suivie pour leur désigna l’autorité administrative et l’autorité judiciaire
service extraordinaire, les inait es des requêtes tion. sont réglés par un tribunal spécial composé :
et les auditeurs sont distribués entre les sec Art. 18. Après le rapport, les avocats des 1° du garde des sceaux, président ; 2° do trois
tions par arrêtés du ministre de la justice, sui parties présentent leurs observations orales. — conseillers d’Etat en service ordinaire élus par
vant les besoins du service. Les conseillers en Les questions posées par les rapports sont les conseillers en service ordinaire ; 3° de trois
service extraordinaire no peuvent pas être ut- communiquées, sans déplacement, aux avocats, conseillers à .ha cour do cassation nommés par
tacues a ta Suctron uU contt-nLiwu uu*trj jours au nivins a'iunt la séance» —-* Lo Durs collègues: 4° de deux membres et deux
3i Mai 1871 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 3en
Buppléants, qui seront élus par la majorité des Nous donnons ci-après la situation de l’Al résolution déclarant que le projet de formation
autres juges désignés aux paragraphes précé gérie d’après les derniers rapports parvenus au d’un camp militaire pendant l’époque où sa
dents. ministère de l’intérieur. fait la mouturo serait préjudiciable aux tra
Les membres alu tribunal des conflits sont vaux agricoles et porterait atteinte aux intérêts
soumis à réélection tous les trois ans et indéfi ALGER. des cultivateurs et serait tout à la fois une ca
niment rééligibles. • lamité pour les ouvriers des districts ruraux.
. Us choisissent un vice-président au scrutin La tranquillité est complète dans le Tell et Cette résolution est appuyée par plusi un
secret et à la majorité absolue dns voix. sur les hauts plateaux. [Dans l’extrême sud, membres influents do la chambre, parmi les
Us ne pourront délibérer valablement qu’au des tentes isolées appartenant au cercle de quels figurent M. G. S. Read, sir J. Pakingon
nombre do cinq membres présents au moins. Laghouat ont été surprises par des marau et autres, qui prétendent que le 31 août, épe-
Art. 26. Les ministres ont le droit do reven deurs qui leur ont tué quelques hommes et en quo fixée pour l’ouverture des manœuvres dt
diquer devant le tribunal des conflits les affai levé des troupeaux. On assuro que Si Caddour camp, est une date trop rapprochée en raison
res portées à la section du contentieux et qui ben Hamza se serait rapproché de Goléah où de la récolte, qui 6e fait vers cette époque.
n’appartiendraient pas au contentieux adminis se sont concentrés les indigènes restés insou Sur ces observations, M. Cardwell promet
tratif. mis après la pacification et manifesterait l’in que le gouvernement prendra le sujet en con
\ Toutefois ils ne peuvent se pourvoir devant tention do se mettre à leur têto pour inquié sidération, et que s’il est démontré que l’épo-
cette juridiction qu’après que la section du con ter nos tribus sahariennes. que fixée pour l’ouverture des manœuvres est
tentieux a refusé de faire droit à la demande en La récolte continue à donner de belles espé trop hâtive, des mesures seront prises pour la
revendication qui doit lui être préalablement rances. I)o violents orages se sont abattus sur reculer de quoique temps.
communiquée. les environs de Milianah et d Orléansvillo : les Après cette explication et sur la recomman
Art. 27. La loi du 4 février 1850 et le règle dégâts locaux qu’ils ont causés aux cultures dation de M. Disraeli, qui intervient au défiai
ment du 28 octobre 1849 sur le mode de pro n’auront point de conséquences graves au comme conciliateur, la résolution de M. Dimbs-
céder devant le tribunal des conflits, sont re point de vue général. daln est retirée.
mis en vigueur. Les sauterelles sont combattues avec succès M. Fowler appelle l’attention de la chambra
Art. 28. Les délais fixés pour le jugement autour de Djelfa et à Médéah. De nouvelles sur l’état des affaires dans l’Afrique méridio
des conflits seront suspendus pendant le temps éclosions ont eu lieu au sud d’Aumale sur une nale, et à ce sujet il fait une proposition ten
qui s’écoulera entre la promulgation do la pré étendue considérable et leur destruction exi dant à ce que tous les moyens possibles soient
sente loi et l’installation du tribunal des con gera d’énergiques efforts de la part des popu employés pour arriver à établir une conféd ra
flits. lations et des troupes qui seront appelées à y tion des colonies et des Etats de l’Afrique mé
concourir. ridionale anglaise.
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ORAN. La proposition est appuyée par M. Cullagb
Art. 29. Pour le premier concours des audi Towens, M. Gilpin et d’autres membres.
La situation politique et matérielle est ex
teurs de deuxième classe, les candidats seront M. Knatchbull accepte* la proposition parce
cellente dans l’intérieur de cette division et sur
admis à concourir jusqu’à l’âge do vingt-sept qu’il est d’avis que la fédération et la respon
la frontière.
ans accomplis. sabilité des Etats fédérés sont d*uix choses
La récolte est assurée et les cultivateurs es qui doivent marcher de pair. Les ministres ont
Les auditeurs de deuxieme classe nommés pèrent obtenir un rendement exceptionnel,
au pouffer concours seront admis à concou d’ailleurs le plus ardent désir que les yoctt
sauf dans la région montagneuse d’Ammi- des colons soient consultés à cet égard ; et i!
rir poui ia première classe jusqu’à l’àge de Moussa. Les moissons sont déjà commencées
trente-deux m1s. croit que la législature impériale pourrait don
sur beaucoup de points. ner pouvoir aux législatures coloniales de flira
Art. 30. La commission provisoire instituée Les marchés sont très-suivis. 11 s’y fait des
par le décret du lb «septembre 1870 continuera tous les changements qui leur paraîtraient
achats considérables de laines et de moutons, convenables dans leurs établissements.
d’exercer ses fonctions jusqu’à l’installation du destinés à l’exportation.
nouveau conseil d'État.
CONSTANTINE. Depuis le lop avril jusqu’au 25 mai, les re
Délibéré en séance publique, à Versailles les cettes de l’Echiquier se sont élevées à
19 février, 3 et 24 mai 1872. Le calme règne sur la frontière tunisienno, 10,432,436 liv. sterl., contre 9,712,312 liv.
Le président, et les rapports ne signalent plu3 dans les tri sterl. pendant la période correspondante d«
Signé : Jules grévy. bus d’attentats à la sécurité publique. l’an dernier.
Les secrétaires, La colonno du général de Lacroix visite en Les dépenses publiques se sont montées a
ce moment l’est de la division pour activer la 10,849,909 liv. 6terl.
Signé : vicomte de meaux, francisque rive, rentrée de la contribution de guerre et complé L’encaisse fiscale à la Banque d’Angleterre
TAUL DE IlÉMUSAT, baron DE BARANTE, AL ter la réorganisation administrative des tribus. s’élevait samedi dernier à 6,930,044 liv. ?teri
BERT desjardins, marquis COSTA I)E BEAU- L’année agricole sa présente sous un aspect
regard.
plus favorable. Des pluies abondantes sont On mande d’Ottawa, le 29 mai, à Y Indépensé
Le Président de la République, tombées et ont mi3 fin aux appréhensions con dance Belge, que le sénat du Canada a ratifié
. A. THIERS. çues pour la culture de Batna et du bassin du les stipulations du traité de Washington, et
I# garde des sceaux, ministre de la justice, Ilodna. En Kabylie, les oliviers sont couverts ce qui concerne le Canada.
de fleurs et promettent un remarquable pro
i. DUFAURE.
duit.
Dans le sud, les pâturages commercent à ALLEMAGNE
manquer et les nomades se préparent à effec
tuer leur migration annuelle dans le Tell. On mande do Berlin, le 28 mai à Yîndèpvnr
dance belge :
PARTIE NON OFFICIELLE Lf*s sauterelles ont ù peu près disparu du
côté de Gonstantino ; elles tendent également à Le * prinoo héritier dTtaliO Ct la prinCOSS*
diminuer dans la subdivision de Sétif. Marguerite sont arrives ici. Leurs Altcss- s om
été reçues à la gare par l’Empereur, le prine*
----------------------- ^----------------------- héritier et le prince Erédéric-C îarles.
Versailles, 30 mai 1372
Le parlement a adopté, à une grande majo
NOUVELLES ÉTRANGÈRES rité, lo projet do loi concernant i’.awgmenU*
Conformément à l’article 13 de la loi du 11 lion de l’impôt sur les produits des Lris**-
juillet 1851, le ministre de la marine et des ries.
colonies a désigné M. le baron Benoist d’Azy, L’assemblée afadopté ensuite les traites pos
ANGLETERRE
directeur des colonies, pour faire partie de la taux conclus avec le Portugal ct avec l’empira
commission de surveillance des banques colo Chambre des communes. austro-hongrois.
nies, en remplacement de M. Zaepffel. Après le vote sur la motion de M. Glad Le parlement continue la discussion du
stone, qui avait proposé l’ajournement de la budget de l’administration de la marine, qu:
chambre à jeudi, M. Dimbsdalo soumet une est également adopté.
362$ JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 31 Mai 1872
Munich, 28 mai. question galicienne et la réforme électorale. Moriones est toujours à la poursuite des deux
Le prince Auersperg a déclaré que le gouver baudes de Carasa et Careago, qui sc dirigent
L’ordonnance royale qui règle les appointe-
nement est opposé au traitement connexe des vers San-Vicente de Arana.
temeuts des employés et fonctionnaires de
deux qnestions, et il a ajouté que le gouverne Le capitaine général partait pour poursuivre
l’Etat est entrée en vigueur à partir du
ment a l’intention de soumettre en automne le les bandes de l’Alava.
t«r janvier 1872 dernier.
[Gazette dfAugsbourg.) projet de réforme électorale. La bande d’Iturbe, sortie de Guipuscoa et
Les députés Kuhl, Fux, Herbst et Giskraont entrée en Navarre, est arrivée à Leira, poursui
alors pris la parole et insisté sur la nécessité vie par le colonel des carab iniers Queredo.
AUTRICHE-HONGRIE d’opérer au plus tôt cette réforme ; ensuite, M. Le général en chef est toujours à Zomoza.
Lasser, ministre de l’intérieur a fait la décla VieiHe-Castille. — Une bande de factieux,
On écrit de Vienne, le 28 mai, au Journal
ration suivanie : « Quand le reichsrath s’est qui sont des brigands, a été surprise par 1^
ie Genève, que l’empereur a donné sur sa cas
réuni, le gouvernement ne croyait pas que la garde civile, près de Cubillas de Santa-Marta :
sette particulière une somme de 10,000 florins
session pùt être assez longue pour qu’il fut trois ont été tués et les dix autres faits prison
pour fournir aux premiers secours que récla
possible de soumettre aux deux chambres les niers.
ment les misères causées par les inondations
dispositions du compromis galicien, et il pen
en Bohême. Burgos.—Le colonel Gardin, de la garde civile,
sait que, tout au plus, la commission consti
tutionnelle achèverait de formuler le com a battu les bandes de Zariotagni entre Aldea
On mande de Vienne à la Gazette d'Augs- promis. Celui-ci est issu de l’initiative de l’as et Ravanera ; il a fait six prisonniers et sais!
bourg que tous les journaux ont ouvert une semblée, le traitement en appartient à la plusieurs chevaux et des armes.
louscription publique pour les inondés de chambre et le gouvernement n’a pas l’intention Andalousie et Estramadure. — La bande Con
Bohême, et que les députés bohémiens du de rien faire pour en hâter ou en retarder la treras s’est dissoute; le chef qui la commandait
Reichstag ont formé une commission pour con discussion. Il laisse à la commission le soin de en dernier lieu Chicarro, a été fait prisonnier.
centrer tous les secours et toutes les offrandes. décider si le rapport doit être, oui ou non, Le reste de la péninsule est tranquille.
soumis à la Chambre. Le gouvernement s’était
Les journaux de Bohême sont remplis de aussi demandé si, dans le cas d’une convo La même feuille publie la nomination dont
détails sur les orages épouvantables qui ont cation des diètes, il serait à propos d’invi il a été question dans le numéro d’hier de M.
éclaté dans le pays et les inondations qui les ter la diète de Lemberg à se prononcer sur Allvarez au poste de vice-président des com
ont suivies. A Prague, les parties basses de la la résolution et sur le projet de compromis missions de finances à l’étranger.
ville ont été inondées. Le niveau de la Moldau élaboré par la commission. On en a conclu .Elle annonce également la démission de M.
l’est élevé de près de 7 pieds. Sur plusieurs que le gouvernement voulait par là exercer Juan Valera de son poste de directeur général
points, les voies ferrées ont été emportées, les une pression sur le reichsrath. Ceci est de l’instruction publique, pour cause d'incom
rails arrachés et les champs et les vignes dé inexact ; mais le gouvernement avait le de patibilité avec sa qualité de sénateur.
vastés. voir de s’assurer d’une chose, à savoir, si le
compromis remplirait le but qu’on se pro
pose : la satisfaction du pays et la solu La Epoca annonce qu’un tremblement de
L’archiduchesse Sophie d’Autriche a suc- terre s’est fait sentir ces jours derniers à Car-
eombé après une longue agonie, à la maladie tion définitive de la question galicienne. Au
plus tard, le gouvernement devra se poser let, province de Valence. Il s’est reproduit **
contre laquelle elle luttait depuis quelques se 24; la population est dans la stupeur. L’aida
maines. cette question après l’acceptation du projet
par les deux chambres, avant qu’il ait reçu la a fait demander sur-le-champ au c^uverne-
La défunte princesse, fille du roi Maximilien ment des tentes de campagne afin ^abriter une
I*r, roi de Bavière, était née à Munich, le 25 sanction de la couronne et avant qu’il ait été
foule de pauvres gens qui n’or^ plus d’asile*
janvier 1805 ; elle avait donc 67 ans. Sa sœur incorporé au statut provincial de la G-alicie.
aînée, issue d’un premier mariage de son père, Le gouvernement a aussi pensé qu’il pourrait
la princesse Charlotte, avait été mariée en venir un moment où le compromis galicien se PAiS-BAS
premières noces à Frédéric-Guillaume, prince rait discuté en môme temps que la réforme
royal de Wurtemberg. Divorcée en 1814, elle électorale dans le reichsrath. Cette éventualité La Gazette & Luxembourg annonce que le roi
épousa plus tard l’empereur François I«r qui la se produirait en effet dans le cas où le projet grand-duc arrivera dans le grand-duché le 12
laissa veuve en 1835. De deux autres sœurs, de compromis recevrait seulement la dernière du mois prochain. Sa Majesté recevra officiel
la première est la reine douairièré de Prusse, main dans la commission, pendant la session lement les fonctionnaires et autorités» le 1*4 et
Elisabeth, veuve du roi Frédéric-Guillaume IV, actuelle; car le projet de réforme électorale repartira le 15.
et la reine Amélie de Saxe, femme du roi Jean, sera soumis en automne au reichsrath, et Le prince Alexandre, qui accompagnera Ifl^
ces deux princesses sont jumelles. L'archidu alors les deux questions pourraient être réso roi, reviendra toutefois dans le pays après la
chesse Sophie avait elle-même pour sœur ju lues à la fois. » fête de S. M. la reine, qui a lieu le 17 juin.
melle la reine douairière de Saxe, Marie, veuve Gomme il ressort de cette déclaration que le
du roi Frédéric-Auguste, décédé en 1854. Sa gouvernement se prononce pour l’ajournement
BELGIQUE
sœur cadette Louise est mariée au prince Ma du compromis galicien, M. Giskra propose
ximilien, duc de Bavière; elle est mère de d’ajourner l’élection d’un rapporteur jusqu’à ce Bruxelles, 29 mai. m
^impératrice Elisabeth, femme de François- qu’on ait entendu le rapport sur les pétitions Voici le résultat définitif des élections pro
Joseph l*r. Toutes ces princesses n’avaient ruthènes. Sa proposition est adoptée. Trois vinciales :
qu’un seul frère, le prince Charles de Bavière, députés, dont M. Janowski, annoncent qu’ils Dans les provinces d’Anvers, des Deux-
lujourd’hui Agé de 77 ans. proposeront l’ordre du jour. Flandres et du Limbourg, les candidats catho
L’archiduchesse Sophio avait épousé, en Le prince Auersperg a fait encore la décla liques ont obtenu la majorité.
1824, l’archiduc François-Charles, frère de ration suivante : La réforme électorale est le Dans les provinces de Ilainaut, de Liège et
François Ier et de Ferdinand, qui ont porté suc- projet le plus important, puisqu’il peut aboutir de Brabant, les libéraux l’ont emporté.
jessivement la couronua impériale. la consolidation ou à la ruine de la constitu Dans le Luxembourg, les deux partis £ O
[Echo du parlement.) tion, s’il n’est pas élaboré avec la prudence la tiennent en échec.
plus grande. Je puis assurer l’assemblée qu’au
REICHSRATH. cune pression ne pourra amener le gouverne
ment à précipiter cette affaire, et que nous ne SUISSE
Dans la dernière séance, la commission cons
titutionnelle s’est occupée de la question gali soumettrons le projet à la chambre que lors
On lit dans le Journal de Genève :
cienne. qu’il aura été complètement et mûrement-exa
miné et discuté. Berne, 27 mai.
Le docteur Herbst a soumis à la commis
sion le projet de loi formulant en 9 articles Aujourd’hui s’est ouverte la session de ras
les principales dispositions du compromis. Ces ESPAGNE semblée fédérale convoquée par le conseil ié-
neuf articles ont été acceptés avec quelques déral pour recevoir communication du résultat
La Gazette officielle de Madrid, du 27 courant, de la votation du 12 niai sur la révision.
modifications insignifiantes. Il a été ensuite
procédé à l’élection d’un rapporteur. public l’extrait suivant des dépêches du théâtre Il avait été distribué aux membres des deux
M. Hcchbauer a demandé si le gouverne de l’iusurrection carliste : chambres un message du conseil fédéral sur
ment reconnais-ait une connexité entre la^. Products basques et Navarre, — Le général cet objet, portant la date du 24 mai.
$1 Mai im JOURNAL OFFICIEL DK LÀ RÉPUBLIQUE FRANÇAISE tm
La béance du conseil des Etats a été ouverte Ces deux courants d’opinions existaient déjà Le conseil fédéral vient d’adresser ma
par un discours de son président, M. A. Relier. dans les questions fédérales, mais ils étaient chambres son rapport de gestion sur l’année
Ce conseil a pris des décisions analogues à souvent contrariés par la politique de partis, 1871.
celles de l’autre chambro indiquées ci-dessous, guidée par des considérations d’intérêt person F4U83IS
sauf qu’il a confié à sa commission de révision nel ou local. C’est seulement à la votation du
le soin de rapporter sur la vérification des votes 12 mai que ces deux opinions se sont affran Le Messager du Gouvernement annonce que
du 12 mai. chies de toute entrave ét se sont nettement af dans la première moitié du mois de juin aura
Demain aura lieu à neuf heures du matin firmées. lieu, à Moscou, un congrès des membres de la
une séance de l’assemblée fédérale, les deux Cette divisien de3 partis n’est point un mal société do secours aux militaires blessés et ma
chambres réunies, dans laquelle elle s occu- heur pour la Suisse, nous devons plutôt le sa lades, organisé par les soins do la section mos
pera de la démission de Ai. le conseiller fédéral luer comme un progrès dans notre vie publi covito de la société. Ce congrès aura un carac
Dubs. que, car les mesquines questions personnelles tère d’assemblée délibérative. Tous les mem
et locales seront de plus en plus refoulées à bres de la société, sans distinction de sexe,
La séance du conseil national a été ouverte pourront y prendre part. Les questions qui
l’arrière-plan.
par le discours suivant de M. Brunner, prési seront débattues auront trait surtout aux me
En outre, ces partis ont leur raison d’être
dent du conseil : sures à prendre en temps de paix et aux prépa
dans l’essence même de l’état fédératif, et si,
des deux parts, on considère cet état comme ratifs à faire pour mettre la société à même de
* Messieurs, le peuple suisse a accompli, il y
la forme politique qui convient le mieux à no- répondre à tous les besoins qui se manifestent
a quelques jours, un acte important de sa sou en temps de guerre.
veraineté. Un nombre exceptionnellement con •tre pays, il est cependant naturel qu’il sur
sidérable de citoyens a pris part à la votation gisse des manières de voir très-différentes sur
du 12 mai, par laquelle a été rejeté le projet de la question de savoir ce qui doit appartenir à Le Télégraphe de la Nouvelle-Russie dit
constitution que nous avions élaboré dans une la Confédération, ce qui doit appartenir aux qu’il est question do transférer l’université de
longue et pénible session, et dont nous avions cantons. la Nouvelle-Russie d’Odessa à Sébastopol. Un
Tecommandé l’acceptation au peuple et aux Le choc de ces opinions n’est pas un mal négociant d’Odessa propose à cette occasion de
cantons. Chacun se demande quelle sera la con pour notro pays, tant que nous nous accordons prendre à ses frais toute l’installation de l’uni
séquence de cet événement. mutuellement la parole et que nous no nous versité dans sa nouvelle résidence, d’v cons
Il va sans dire que nous sommes d’accord attribuons pas des intentions méprisables, truire des bâtiments universitaires et dès loge
pour nous soumettre, en républicains, san3 ré comme cela est plus d’une fois arrivé dans la ments pour les professeurs, à la condition qu’on
serves ni restrictions, à la décision du peuple, chaleur de cette dernière lutte. Les prochaines lui cédera les bâtiments actuels do l’université
et pour laisser à une législature à venir le soin élections au conseil national nous donneront d’Odessa. Le conseil universitaire, après avoir
de voir ce qui reste à faire. Cependant bien l’occasion de mesurer nos forces. délibéré sur cette proposition, a déclaré y adhé
peu d’entre nous croiront avoir ainsi complète Veuillent les partis se rappeler qu’au-dessus rer et l’a soumis au ministre de l’instruction
d’eux est la patrie, et qu’on peut la servir en publique. Cette décision est motivée par la
ment répondu à la question posée, et penseront
bonne conscionce aussi bien dans un camp que cherté dos subsistances à Odessa.
que le vote négatif du 12 mai a rayé la révi
dans l’autre. On dit que plusieurs des capitalistes de cette
sion de la liste des tractanda du peuple suisse.
C’est dans ces sentiments, messieurs, que ville demandent, par contre, que l'université ne
JJne semblable interprétation de la décision du
nous commencerons la session actuelle, et nous soit point transférée à Sébastopol.
peuple ne saurait être acceptée ni par les par
tisans ni par les adversaires du projet de con les conserverons pendant les prochaines luttes
stitution révisée. électorales. DANEMARK
Ses pavtisans ne le peuvent ni ne l’osent, car On mande à la Gazet'e (V Avgsbourg : Le ro:
ils ont groupé autour d’un programme de révi Le conseil national a entamé une longue est de retour à Copenhague après une absence
sion positif et bien déterminé la moitié des discussion sur la question de savoir si la ses de près do six mois; il a laissé la princesse
électeurs suisses, en posant dans ce programme sion actuelle serait considérée comme une ses Thyraà Genève et est arrivé par Lubeck. L’ac
des principes que, dans leur ferme persuasion, sion extraordinaire ou comme la continuation cueil de la population a été enthousiaste.
Chaque révision libérale et progressiste devra de la session commencée le 13 novembre 1871
proclamer, et dont la réalisation n’est qu’une et terminée le 5 mars 1872.
question de temps. Par 61 suffrages contre 37, l'assemblée s’est
Quant aux adversaires victorieux du projet prononcée pour le seconde alternative, et a dé On écrit de Beyrouth :
de constitution, ils sont obligés de fournir la cidé par conséquent que le bureau actuel con L’éducation des vers à soie est commencée
preuve que ce n’est pas la négation seule qui serverait ses fonctions. depuis vingt jours dans la plaine, et depuis dix
les a réunis, mais qu’ils ont aussi un but positif, M. le président Brunner a fait observer que jours dans la montagne. Elle marche régulière
et que, comme le parti vaincu, ils sont aussi le principal objet de la réunion des chambres ment, le temps lui paraissant jusqu’ici favo
résolus à mettre les institutions fédérales en ôtait la vérification des votes sur le projet de rable. Les mûriers ont un très-bel aspect et
possèdent une abondance do feuilles de bonne
harmonie avec les progrès et les besoins du constitution fédérale révisée, et il a proposé qualité. Ce fait est important, car I03 vers,
temps. que cet objet fût renvoyé à l’examen d’une avant leur transformation, dans le moment où
Il est donc bien certain que la question de commission qui présenterait son rapport le len ils filent leurs cocons, réclament, pour leui
la révision n’a pas trouvé le 12 mai sa solution demain mardi. nourriture, une assez grande quantité de
définitive, que, depuis ce jour, elle est placée Cette proposition a été adoptée, et il a été feuilles. C’est l’insuffisance de nourriture pen
am premier plan de la politique fédérale, qu’elle décidé que cette commission serait composée dant la dernière mue qui rendit si imparfaits,
doit dominer jusqu’à ce qu’un peu plus tard de sept membres et nommée par le bureau ; eu 1871, les cocons des vers de Syrie. Iis
une nouvelle année 1818 l’amène à bonne fin. il a été entondu aussi que toutes les affaires étaient pauvres de soio, ce qui les a dépréciés
Par la votation du 12 mai, un résultat a d’une manière notable sur tous les marchés
restées en suspens seront renvoyées à la ses d’Europe. Les pertes do l’année dernière seront
déjà été obtenu, car désormais les partis lutte sion ordinaire du mois de juillet prochain, réparées si la campagne séricicole répond à ses
ront sur le terrain fédéral d’après des princi sauf la nomination de la commission chargée débuts. . .
pes bien déterminés, en faisant Abstraction, d’examiner la gestion du conseil fédéral pen La récolte des cocona est le principal élé
dans les questions d’intérêt général, de la poli dant l’annéo 1871. ment agricole et commercial de la Syrio. Tou
tique cantonale. A 11 heures, la séance a été levée, et, dès tes les transactions se règlent là-dessus. I
D’un côté, se trouvent ceux qui, tout en apparences d’une bonne réco'te séricicole suf
11 heures et demie, elle a été reprise pour en fisent pour permettre aux paysans de la plaine
conservant aux cantons l’autonomie qui leur tendre une communication du président, por ot de la montagne d’obtenir le crédit néces
appartient dans un état fédératif, cherchent à tant à la conna séance du conseil les noms des saire à la culturo de leurs terres, à la répara
renforcer l’unité nationale essentiellement par députés désignés parle bureau pour faire par tion de leurs habitations, à l’achat des provi
la centralisation de l'armée et l'unification du tie de la commission de vérification des votes sions d’hiver. Si la récolte manque, ce n’est
droit. sur la révision. partout que misère et ruine. Aussi consacre-t-
I)e l’autre côté, se trouvent ceux qui placent Cette commission a été composée de MM. on tous les soins possib e3 à l’élevage des vers
Ilungerbülher (Saint-Gall), Bleuler (Zurich), à soie. Les familles entières s’y emploient avec
dans la souveraineté des cantons le centre de la sollicitude que justifie la part considérable
gravité du développement national et qui, lors Doucher (Thurgovie), Fischer (Lucerne), Klein de cette industrie dans leur revenu annuel.
d’une nouvelle révision, demanderont des ga- (Bàlc-Ville), Perrin (Vaud) et Vautier (Ge
anties en ce sens. nève )
3630; JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 31 Mai 187%
i
31 Mai 187Î JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 1633
ment exact et autorisé pout jauçer le quantum Ne repoussons pas l’expression de ces pen vez pourquoi, — sang parler de son chef, — qui,
àu mérite de chacun dans la hiérarchie scien sées, elles sont a votre honneur ; cest cet toutes les fois quon l’a menée à l’ennemi, bien
tifique, surtout quand elle arrive & l’appliquer amour, ce désir de 6e battre, ce besoin de la ou mal, lui a prouvé que notre bravoure na
4 la société tout entière. lutte qui faisait la noblesse et la grandeur de tive n’était pas éteinte dans nos cœurs, et qut
La Chine l’a tenté, je ne pense pas que nous la profession des armes en France, au temps notre vieux sang franco-gaulois se retrouve
ayons la prétention do ressembler à la Chine ; où il y avait encore une France. (Rumeurs sur rait dans nos veines quand nous saurions l’y
<nais seule elle l’a tenté dans le monde et n’y plusieurs bancs.) chercher. (Très-bien! très-bien!) .
a pas réussi. Vous ne pouvez pas comme elle Sans doute, la France existe toujours, elle Cette légende a donc un côté que nous ne
essayer, par l’examen, d'ouvrir à la libération est la France, mais la France relevant d’une devons pas oublier ; nous devons la voiler
du service des portes sérieuses par de tels maladie redoutable, et si l’on remonte à qua peut être en ce moment, mais nous ne pou
procédés. (Mouvements divers.) rante-deux ans en arrière, au temps où nos vons pas la déchirer.
Messieurs, quand on veut scruter les condi alliances étaient libres et utiles, avant de de Mais, messieurs, il y a une autre légende
tions morales d’une nation, il faut partir d’un venir, comme depuis, inutiles et onéreuses, on qu’il faut que la loi nouvelle fasse disparaître
principe vrai : c’est que la base de la discipline rencontre une époque où l’on pouvait faire des complètement : c’est celle qui a été signalée à
militaire, c’est la discipline sociale. Soyez conquêtes à la barbe de tout le monde. Je rap cette tribune ot qu’on a appelée la légende
bien convaincus de cette vérité ; il n’y en a pas pelle seulement d’anciens souvenirs, et je re républicaine de 1703. (Très-bien! très-bien!
d’autre. Et dans un pays de suffrage universel viens à la situation présente. (Mouvements di à droite.) Celle-ci, messieurs, a eu une in
où l’indiscipline sociale nous déborde, il est vers.) fluence fatale et directe sur les destinées de la
difficile de supposer que le respect sera dura Messieurs, le système militaire et financier dernière guerre. (Interruptions à gauche.)
ble, quand vous n’avez pour l’inspirer que des que j'ai développa devant vous n’appartient Il ne faut pas, messieurs, que l’on puisse ro-
lois et des habitudes de régiment sans la >as à moi seul, H vient d’un habile officier qui commencer à nous faire faire la guerre comme
sanction de la vie sociale. Les pays voués au { ’a médité longtemps et qui l’a communique à on nous l’a fait faire. Mais, ie le reconnais vo
service obligatoire permanent sont, en général, quelques-uns de nos collègues. Je regrette, en lontiers, il est évident quo la loi nouvel e, en
des monarchies vigoureuses. Tels sont les Etats ce qui me concerne, qu’il ne soit pas arrivé en appelant tout le monde sous les drapeaux, va
du Nord. Mais là le respect, par une chaîne non temps utile, pour être plus sérieusement dis réaliser le principe de l’appel de tous, mais en
interrompue, qui, du souverain, enveloppe tout cuté. Mais en ce moment, il vient évidemment lo réglant, et alors il deviendra un bienfait, au
le monde, descend jusque dans les dernières trop tard. lieu d’Ôtre un élément funeste de confusion.
classes sociales. En France, rien de pareil; vous Une voix. Alors il ne faut pas en parler! Et maintenant je crois qu’il n’est pas inutile
aurez, croyez-le bien, les plus grandes difficul M. le comte de Douhet. Permettez... J’ai de se prémunir contre certains principes, qui
tés à pouvoir maintenir la discipline pendant été fort aise de vous le soumettre, c’est une ont été apportés à cette tribune et que tous eeu*
longtemps, si vous prétendez ne l’asseoir que grande question qui, au point de vue de nos qui ont servi quelque peu dans l’armée, même
sur le co^e militaire au milieu de l’effrayante finances, pourra revenir. Quant à mon amen ceux qui y appliquent seulement leur bon son#
instabilité politique que nous traversons. dement, comme il s’applique à tous les articles à apprécier les exigences de la discipline, ne
Messieurs, ne fermez pas toutes les issues au préliminaires du projet de loi, je ne prétends jeuvent accepter à aucun titre, j’entends par
remplacement militaire; songez aux habitudes pas le soumettre à une discussion détaillée, et
je le relire.
f er notamment du principe qui consisterait à
invétérées d’une nation qui en a toujours usé fupprimer l’obéis6ance passivo dans l’armée.
dans des proportions énormes. S’il y a un M. le rapporteur. S’il est retiré, il n’y a (Approbation à droite et au centre.)
moyen de transition à adopter, il doit résider pas lieu de répondre ! M. le général Pellissier. Ne revenez pat
dans les encouragements dont il ne laut pas M. le comte de Douhet. Voulez-vous me sur la discussion générale.
hésiter à combler le service volontaire ; je vou permettre un mot encore d’explication? (Bruit. M. Perrot. Le grand bienfait de l’ensem-
drais, eri effet,.ainsi que je le demande dans — Parlez! parlez!) blo des articles que je viens do citer sera préci
mon amendement, que le service volontaire de Je retiro mon amendement, je le répète, sément d’empêcher un retour à ces principe#
vint la base du reorutement de l’armée active, parce qu’il s’applique à plusieurs des articles mauvais.
et que les appels n’en fussent ensuite que le préliminaires du projet de loi; qu’alors il Eh bien, je dis qu’il est bon que nous ayons
complément, en venant alimenter les cadres des devient difficile de le fractionner en plusieurs ces considérations devant les veux quand nous
diverses armées formées et constituées d’abord votes ; du moment d’ailleurs que la question arriverons à discuter ces articles.
par les engagements et rengagements, arrive tard pour être utilement discutée, je Un membre. Nous y sommes, discutez l’ar
Jo voudrais encore que les officiers et les préfère le retirer. ticle lor.
sous officiers de l’armée active fussent choisis M. le président. L’amendement étant M. Perrot. Oh ! jo vais arriver à un point
de préférence parmi les engagés et rengagés retiré, je mets en délibération l’article 1er. ui est compris dans les articles que je viens
volontaires ; qu’en outre on forçât ceux qui ont La parole est à M. Perrot. /indiquer.
une aversion préfonde pour le service militaire M. Perrot. Messieurs, je vous demande la Il y avait à côté de la légende dont je viens
à payer une rente sérieuse à l’Etat qui, pour permission, avant que vous ne commenciez à de parler... (Oh! oh!)
eux, sans être un titre d’honneur, n’en servirait voter cette loi importante, d’arrêter un instant M. Hervé de Saisy. Mais cette légende,
pas moins leurs désirs et leurs habitudes, et votre attention sur quelques considérations, se c’est une scie! (On rit.)
fournirait à nos finances des moyens d’équi- condaires peut-être, mais qui, je crois, ont été M. Perrot. Il y a eu autre chose, il y a en
•libie puissants. oubliées dans les brillants discoursque vous avez une grande erreur, que j’appellerai la grande
Messieurs, la situation d’un député parlant entendus, et qui s’appliquent, sinon uniquement erreur nationale, qui était ce'le de la garde na-
dans la présente discussion ne peut pas être à l'article 1er, au moins à l’ensemble des arti tionale. (Exclamations à gauche.)
absolument libre. Il est incontestable que cha cles qui composent le titre 1er. Dans ces articles, A droite. Très-bien ! très-bien l
cun de nous a dû prendre aujourd’hui son parti quatres principes fondamentaux sont posés : le
sur la loi. il ne peut plus y avoir utilité que grand principe du service obligatoire ; la sup M. Perrot. Cette grande erreur, elle pourrait
pression absolue de tout remplacement ; la reparaître sous une forme indirecte; il faut que
dans l’ouverture de nouveaux horizons à mettre nous soyons bien décidés à ne la laisser intro
à l’étude du recrutement de l’armée. Je n’en suppression absolue de toute immixtion poli
persiste pas moins à déclarer que si vous ne tique des hommes sous les drapeaux dans les duire à aucun point de vue. Nous l’avons sup
voulez pas accepter un moyen d’exonération, élections ; et enfin ce quatrième principe, que primée au point de vue politique, il faut que
— car celui quo je vous ai indiqué en serait un tout corps en armes ne doit plus relever que nous la supprimions d’une manière absolue au
très-virtuel, très-fécond, et sans danger, puis- du commandement militaire. point de vue militaire. (Très-bien ! très-bien !)
u’il sertiitgradué etannuol; —si, au heu, dis je, Vous avez été certainement frappés de l’ex Cette erreur était très-grave, elle était plus
'entrer dans cette voie, vous préférez rostor posé saisissant que l’honorable général Tro- grave encore peut-être que celle de 1793, parce
absolus dans votre système, alors nous vous chu a fait à cette tribune de ce qu’il a appelé qu’elle nous donne l’apparence d’une armée.
demanderons plus tard une autorisation de la loi des légendes militaires, de cette loi qui Oui, messieurs, nous avons cru que nous
substitution entre soldats de même classe et fait que quand une nation a eu une grande avions une armée, parce que nous avions des
de même département, et je mo rallierai à tout gloire militaire, elle s’endort dans le souvenir gardes nationaux, et cela a contribué à neus
de cette gloire, pour se réveiller au cours endormir devant les dangers qui nous mena
amendement dans ce sens.
Messieurs, en lisant l’histoire et en la com d’un désastre auquel elle ne peut plus échap çaient.
parant au temps présent, combien ne sommes- per. Un membre à gauche. Il n’y avait pas de
nous pas loin de nos anciennes aptitudes? I)e De cette loi, nous avons fourni nous-mêmes garde nationale!
grands historiens, des écrivains de haute va un bien cruel exemple. Mais nos légendes mi M. Perrot. Vous avez vu ce nue l’existence
leur ont pu écrire naguère encore ces appré litaires ont un côté que nous ne devons pas de cette garde nationale, c’est-à-aire d’hommes
ciations sur nous et les autres natious euro oublier. Oui, il est vrai qu’elles ont pu contri soi-disant armés, existant un peu partout dans
péennes, que jo livre à vos méditations. buer à aveugler le Gouvernement qui nous a les villes, même dans les villages, vous ave*
Macauley dit, en parlant des armées : livrés sans défense aux entreprises de l’étran vu ce qu’ello nous a produit devant l’ennemi :
« En général, l’Anglais se bat par devoir, l’Ea ger, avec l’ineptie que vous savez ; mais, mes elle nous a amenés à une situation qu’il ne
pagnol pour ses foyers, l’Allemand se bat par sieurs, ne croyez-vous pas que ces légende# faut pas que nous laissions se reproduire, elle
contrainte, le Russe par obéissance, le Français aient pu aussi inspirer le courage de nos sol nous a amenés à donner à l’ennemi la facilité
seul se bat pour le plaisir de se battre. » (Excla dats, et notamment de cette brave armée de de recueillir sans peine des trophées qui avaient
mations sur divers bancs > Metz, quo je veux cite** «otre toutes, vous sa coûté des sommes énormes au budget et qu’ü
JÜUhNAL OFFICIEL DE LA RÉPLBLIQIE FHANÇATsE 31 Mai J872
n’a eu qu’à ramasser en passant. (Approbation t Art. 3. — Tout Français qui n’e6t pas dé Nous pouvons, messieurs, avoir des opinions
mr plusieurs bancs.) claré impropre à tout serviee militaire peut diverses sur le mode à suivre pour servir là
Il ne faut donc pas que, fous une forme être appelé, depuis l’âge de 20 ans jusqu’à ce France; mais il n’est pas douteux que noué
juelconque, la garde nationale puisse reparaî lui de 40 ans, à faire* partie de l’armée active sommes d’accord sur le but, et que nous n’a
tre. C’est pour cela qu’il a été très-sage de et des réserves selon le mode déterminé par la vons à cet égard qu’une seule pensée, la urani
mettre dans l’article 6 de la loi « qüe désor loi. » deur nationale.
mais toute force armée serait mise sous les M. de Castelîane a proposé l’amendement Si une revanche est possible contre nos en-
>rdrcs du ministre de la guerre, » car il ne faut suivant : nemis nous l’obtiendrons par la liberté : telle
jas perdre de vue nu’il faut empêcher d’une t Tout Français qui n’est pas déclaré impro- est ma thèse.
manière absolue de la voir reparaître sous une )re à tout service militaire est appelé, depuis Je me souviens qu’au moment où nous étions
forme plus ou moins directe. { ’âge de vingt ans jusqu’à celui de trente-deux au Mexique, — il est vrai que nous étions gou
vernés alors par Napoléon III, — à ce moment
Je ne voulais dire que ces quelques mots, ans, à faire partie de l’armée active et des ré
5t je termine. Vous savez, messieurs, que serves, selon le mode déterminé par la loi. » il a suffi à ta puissante république américaine
les meilleures institutions ne sont que ce La parole est à M. de Castelîane. de faire connaître sa volonté, et cette grande
pie les font, dans la pratique, ceux qui M. le marquis de Castelîane. Messieurs, force morale a valu une victoire au peuple
font chargés de les appliquer : or, bien que l’article 3 du projet de loi est intimement lié américain. (Nombreuses réclamations.)
jette loi que nous allons certainement voter à l’article 37; il dit en effet que tout Français M. le comto de Maillé. C’est une honte
*ût attendue depuis longtemps avec la plus vive devra faire partie de l’armée active et des ré de parler ainsi à une tribune française!
impatience, elle a vu cependant sa discussion' serves depuis l’âge de 20 ans jusqu’à celui de M. Edouard Millaud. J’ignore le nom de
retardée jusqu’à ce jour par des difficultés qui 40. L’article 37, de son côté, distribue ce temps mon interrupteur, mais je lui dirai que ceux
menaient, nous a-t-on dit, du Gouvernement; de service dans les diverses portions de l’ar qui ont eu les opinions que je soutiens ont
jes difficultés ont été écartées, je m’en réjouis mée. 11 semblerait donc logique de ne discuter toujours défendu l’honneur de la tribune fran
profondément ; mais maintenant j’espère que le l’article 3 qu’après avoir statué sur l’article 37. çaise et ont montré leur amour do là France
aouvernement non-seulement ne s’oppose plus Toutefois, comme il no s’agit en ce moment sur les champs de bataille de la révolution.
k l’adoption des dispositions de la loi, mais que d’une seconde lecture, et que si les obser (Exclamations ironiques à droit\)
lu’ila pris vis-à-vis de lui-même l’engagement vations que nous aurons à soumettre .sur l’ar M. Paris. Où était votre régiment?
a’en assurer fermement la prompte réalisa ticle 37 sont prises en considération, il nous M. Edouard Millaud. Je demande une
tion, car sans cela cette loi deviendrait facile sera permis, à une troisième lecture, de reve réorganisation sérieuse et solide de notre ar
ment une non-valeur. nir sur l’article 3, je déclare ajourner jusque-là mée ; je ne veux pas que notre nation se rési
Je regrette beaucoup que M. le Président de mon amendement, et je me réserve de traiter gne, et j’appelle le triomphe de la force morale
la République, ou au moins M. le ministre de la question lorsque l’article 37 viendra en dis dans notre milice bien organisée.
la guerre, n’aUmt pas ju^é opportun de nous cussion. (Très-bien!) Mais, messieurs, je sais aussi — et yous
lire ici quo celte loi, telle qu’elle est, était M. le président. Je consulte l’Assemblée voyez que je suis dans les termes de l’article 5
considérée par eux comme suffisamment bonne sur l’article 3. — qu’aux gouvernements absolus correspon
en elle-même et qu’on la fera exécuter av<^ (L’article 3 est mis aux voix et adopté.) dent les castes. (A la question ! à la question !)
lu tant de résolution que de promptitude. « Art. 4. — Le remplacement est supprimé. On voit d’une part les laboureurs, les guerriers,
M. le Président de la République a dit à une « Les dispenses de service, dans les conditions les magistrats, en un mot les castes.
certaine époque qu’il n’y avait plus de fautes à spécifiées par la loi, ne sont pas accordées à Au contraire, messieurs, dans les gouverne^
commettre : nous sommes dans une de cos titre de libération définitive. » — (Adopté.) ments républicains et dans les pays libres, oii
Époques-là ; il faut nous occuper de nous met « Art. 5. — Les hommes présents au corps nlexiste pas la forme républicaine...
tre en mesure de ne pas en faire. (Très-bien ! ne prennent part à aucun vote. » A droite. Il y en a donc ? —
k droite et au centre. — Aux voix !) MM. Millaud,-Farcy et le colonel Denfert M. Edouard Millaud ., on voit une com
proposent la suppresssion de cet article. plète union entre toutes les parties de la na<
M. Dufaurd, garde des sceaux. Je demande M. le président. La parole est à M. Mil tion. (Exclamations.)
la parole. laud. M. le marquis de Grammont. Où cela?
M. le président. La parole est à M. le garde M. Edouard Millaud. Messieurs, en adop M. Edouard Millaud... On n’a pas d’une
des sceaux. tant l’article 1er de la loi qui vous est soumise, part l’armée et de l’autre la nation ; il y a ab
M. Dufaure, garde des sceaux. Conrormé- vous avez répondu au vœu du pays et vous solue fusion — celle-là est vraie — il y a confu
ment à la loi que vous avez votée le 23 mars avez introduit dans nos lois l'égalité, qui n’y sion... (Oui ! oui! — Exclamations ironiques à
1872, nous avons l’honneur, M. le ministre de était autrefois qu’en formule. droite), unité et on ne sépare pas les citoyens
la marine et moi, de déposer sur le bureau de Vous avez reconnu que vous ne pouviez pri des soldats. Les soldats sont citoyens et les ci
l’Assemblée un projet de loi ayant pour objet ver aucun citoyen de l’honneur de défendre toyens sont soldats...
de régler les conditions des déportés à la Nou M. de La Rochefoucauld duc de Bisac-
son pays. Pourvu qu’à ce principe nous n’ad
velle-Calédonie. mettions pas trop d’exceptions, il est certain cia. C’est la garde nationale, cela!
M. le président. Le projet de loi sera im que cette loi pourra compter comme une con M. Edouard Millaud. Je me, souviens,
primé, distribué et renvoyé à l’examen des bu quête législative et morale. messieurs, qu’il y a quelques années Napo
reaux. C’est inspiré par le même principe que je léon III, dans un de ses discours, disait :
M. le garde des sceaux. Je dépose égale viens vous* demander de supprimer l’arti « L’infiuence d’un peuple dépend toujours du
ment sur le bureau de l’Assemblée un second cle 5. nombre de ses bataillons. » Je suis certain
projet de loi ayant pour but d’introduire des L’article 5, dans la première rédaction, était quo, pirmi les membres do la droite qui m’é
modifications dans la formation du jury en ainsi conçu : « Les hommes sous les drapeaux coutent, aussi bien que parmi nos collègues
matière criminelle. ne prennent part à aucun vote. » La commis qui siègent à gauche, s’élevèrent alors des pro
M. le président. Le projet de loi sera im sion a modifié l’article, et a substitué cette ré testations. Il y eut comme une explosion de
primé, distribué et renvoyé à l’examen des bu daction à la première : « Les hommes présents bon sens.
reaux. au corps ne prennent part à aucun vo’e. » Tel Vous avez dit évidemment ; Il faut qu’une
est le texte nouveau ; tel qu’il est, je viens en nation ee défende et qu’elle ait une armée
M. le ministre l’intérieur. Jai l’honneur nombreuse et solide ; mais il faut aussi qu’elle
de déposer sur le bureau de ! Assemblée deux core demander à l’Assemblée de le faire dispa
projets de lois ; raître de la loi. (Mouvements divers.) Ai-je be ait autre chose. Les gros bataillons ne suffi
Ko p rernier, ayant pour objet d’autoriser la soin de dire que, lorsqu’il s’agit d’une loi de re sent pas, il faut que la nation compte sur l’in
fille de Mâcon (Saône-et-Loire) à emprunter à constitution, de réorganisation militaire, lois- fluence des mœurs...
qu’il s’agit des intérêts de notre pays, nous ne Plusieurs membres à droite. Et la discipline I
la caisse des chemins vicinaux une somme de
100,000 francs, pour l’achèvement de ses che pouvons conserver qu’une seule préoccupation, et la discipline !
mins ordinaires; nous ne pouvons avoir qu’une seule pensée, la M. Edouard Millaud.... et sur l’honneur ;
Le second, ayant pour objet d’autoriser le grandeur de ce pays même. Nous devons con que l’armée soit commandée par des chefs ai»
département de Maine-et-Loire à contracter un courir àc»tte tâche les uns et les autres, et, pour més des soldats; il faut que les soldats aient
emprunt pour les travaux des chemins vicinaux ma part, je crois que de même que le dix-sep la science. Ainsi l’on assure la victoire, (Oui l
ordinaires. tième et le dix-huitième siècle, avec leur gloire oui l,
M. le président. Ces projets seront im littéraire, de même uue le grand mouvement de Voilà, messieurs, quel fut le grand mouve
primés, distribués et renvoyés à la commission la Restauration et le mouvement plus illustre ment de protestations qui se lit en France, à
de< intérêts locaux. encore qui suivit la révolution do 1830... (Ru l’époque où Napoléon 1II parlait de la seule in
meurs à droite.) n’ont pas pu être effacés par la fluence des gros bataillons. A ce moment, les
Nous reprenons la discussion de la loi sur littérature impériale, de même, je crois que mal plus humbles apportèrent leur contingent.
le recrutement. gré cette légende impériale obscurcie, dont on a Dans un mémoire imprimé par la Société d’é
Je m< ts aux voix l’article 1er. tant parlé, la France vit encore. Je suis de conomie politique de Lyon... (Ah! ah!)
(L’article 1", mis aux voix, est adopté.) ceux qui estiment que nous devons à la patrie M. L’Ebraly. Par qui ?
« Art. 2. — Il n’y a dans les troupes fran tous nos labeurs et tout notre concours , je M. Edouard Millaud. ...jo rencontre ces
cises ni prime en argent, ni prix quelconque vous apporte ma bonne volonté. (Bruit à idées :
l’engagement. » — (Adopté.) • droite.) « Qui songerait à attaquer la France,
SI M*1 IfTÎ JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
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c'était en 1867, — inexpugnable dans la dé forum, au sénat, dans toutes les conditions cord sur un premier point : jamais l’armé^
fensive, si elle avait dans son sein quatre et dans toutes les professions de la société. toutes les fois qu’ello a été libre, n’a trahi
millions de citoyens prêts à faire à leurs fem Sophocle laissait le théâtre, Socrato l’école, ses devoirs.
mes et à leurs enfants, aux tombeaux de leurs Cincinnafus la charrue pour commander ou Qco maintenant l'honorable M. Gambetta
pères, nn rempart vivant de cœurs et de mus servir dans l’armée, et, quand la guerre était estime que l’armée ne doit pas votor; qu’il soit
cles... » (Rires à droite.) « plus* difficile à finie, ils retournaient reprendre leurs travaux. un auxiliaire pour les auteurs du projet de loi,
ébranler que les forteresses de Luxembourg et De là ces armées admirables auxquelles le c’est très-bien ; mais, en ce qui me concerne, je
de Landau... » dont nous désirions la posses camp ne faisait jamais oublier la cité ; de là ces n’approuve pas l’article 5, et, n’étant pas de
sion à cette heure fiévreuse. généraux, hommes de pensée et d’action tout l’opinion.de la droite, je puis très-bien ne pas
Tout le monde sentait qu’il fallait une armée à la fois, philosophes, poètes, orateurs, écri être non plus de l’opinion de mon honorable
nationale, une armée de citoyens, une armée vains, chez lesquels l’alliance de l’esprit politi ami.
nombreuse, et ceux qui le disaient en 1867 que et de l’esprit militaire a produit des types Ceci étant acquis, pourquoi priverions-nous
avaient certainement raison. complets, si rares dans les temps modernes. » l’armée du droit de voter ? Et, tout d’abord, il
Voix à droite. L’auteur? l’auteur? Après ces lignes excellentes, ai-je besoin convient de so demander, en deux, mots, ce
M. Edouard Millaud. C’est un de mes d’ajouter que les républiques de la Grèce, la que c’est que l’électorat... (Exclamations sut
meilleurs amis ; permettez-moi de ne pas le République romaine, les républiques du divers bancs à droite et au centre.) Si vous
nommer. (On rit.) moyen âge... l’aimez mieux, je rechercherai ce que c’est que
M. le général Robert. Trop de modestie ! A droite. Parlez de l’article 5 1 le suffrage universel.
M. Edouard Millaud. Messieurs, je crois M. Edouard Millaud... en un mot, mes Toutes les écoles sont d’accord sur ce point
que ce sont toujours les mêmes principes que sieurs, toutes celles qui ont été grandes et il aujourd’hui : la souveraineté dépend du suffrage
nous devons profe. sor aujourd’hui. Nous ne de lustres ont cessé de grandir et n’ont plus vu universel. M. le comte de Paris, les républi
vons pas avoir une armée permanente, sur le la victoire suivre leurs bataillons le jour où cains, M. .de Chateaubriand lui-même, n’ont
moule du césarisme ; nous devons avoir une elles ont pris des esclaves pour soldats, et plus qu’un avisa cet égard ; et je cite Châteaubriand
armée nationale, uno armée véritablement tard des mercenaires et des reitres. parce qu’il a écrit, dans le temps, cetto phrase:
française, par conséquent s’inspirant du de M. Descat». Parlez donc du vote de l’ar « qu’il faudrait que le peuple fût consulté, et
voir et de l’amour de la justice. mée! que le suffrage universel remit la couronne à
M. le rapporteur. Nos armées ont tou M. Edouard Millaud. Messieurs, j’ai ex l’enfant de Robert le Fort. »
jours été françaises ! pliqué tout à l’heure que je voulais démontrer Ainsi, pas de difficulté : l’électorat est un
M. Edouard Millaud. Je dis plus : qu’il fallait des soldats-citoyens, j’arriverai, droit primordial, l'électorat est un droit politi
ayant une milice ainsi constituée contre l’é dans un instant, à serrer la question de plus que, un droit naturel.
tranger, notre armée ne sera pas une sorte près. (Rires.) Comment peut-on perdre ce droit; pour quels
d’armée de proie, et, le jour où elle s’avancera A droite. Serrez ! serrez! motifs peut-on en être privé? Pour deux rai
Bur le champ de bataille, elle se fera respecter M. Edouard Millaud. Je suis disposé à sons : d’abord quand il y a indignité, ensuite
parla dignité même de sa conquête. (Exclama aller jusqu’au bout, avec votre permission. quand il y a incapacité. Il y a indignité lorsque
tions à droite.) Permettez-moi donc tout de suite une ob la société déclare que tel ou tel citoyen doit
M. le marquis de Grammont. Q l’est-co servation : être exclu des listes électorales et privé du droit
que cela veut dire ? Je conçois très-bien qu’on ait une certaine de venir déposer son bulletin dans l’urne, parce
M. Edouard Millaud. Pour que nous prévention contre le vote de l’armée. Plus la qu’il a viole les lois sociales. Il y a incapacité
puissions obtenir cette année, il faut que nous question était sérieuse, plus je me suis de morale ou incapacité physique, lorsque l’indi
ayons une armée d’union, une armée de ci mandé si je devais, pour soutenir cette thèse, vidu qui réclame le droit de vote se trouve dans
toyens... (Bruit.) et telle que tout le monde aborder la tribune. certains cas d’empêchement prévus par les lois.
la désire, j’en suis convaincu ; car je ne peux En effet, quel grand exemple n’avons-nous Mais, messieurs, lorsqu’il n’y a ni incapacité
pas supposer que quelques-uns des membres pas? Après le 2 décembre, l’armée a été con morale, ni incapacité physique, ni indignité, jo
de l’Assemblée, — je les connais à peu près duite aux urnes par ses généraux, et vous me demande quels motifs peuvent être iuvo-
tous, — puissent souhaiter qu’il y ait, d’une savez quelle déplorable influence exerça à cet:e qués pour priver un citoyen du droit de voter.
part, l’armée, et, de l’autre, la nation. époque un tel vote sur le pays. (Réclamations.) Et je vous prie de remarquer ceci : quoi ! il
Nous voulons à la fois une armée nationale L’armée n’avait pas voté librement, puisqu’on n’y a rien de plus grand, de plus beau que do
et une nation armée, je le répète. Et afin de l’avait conduite... défendre son pays; nous sommes unanimes à dé
calmer les impatiences qui pourraient naitre Un membre. Il y a eu 43,000 non dans l’ar clarer qu’aucun honneur ne doit être plus grand
dans vos esprits, je vous indique d’abord com mée au dernier plébiscite! et plus envié que d’être incorporé dans l’armée,
ment j’entends raisonner brièvement. M. Edouard Millaud... Et on afficha ce et c’est pour cela même que vous venez de dé
Vous voulez avoir une armée de citoyens... vote de l’armée pour s’en servir à influencer le clarer le service obligatoire; cependant, con
A droite. Non ! non ! Nous voulons des sol pays. séquence imprévue ! alors que les articles 34 et
dats sérieux. M. Gambetta. C’est l’armée qui a le mieux 42 du code pénal privent du droit de vote ceux
M. Edouard Millaud. Vous pouvez avoir voté au 2 décembre. Le tiers a voté non. Il qui ont été condamnés, on vous propose d’as
raison; mais comme j’ai l’opinion que je viens n’y a pas beaucoup de classes de la nation similer à une condamnation le plus grand
défendre ici, qu’il nous faut une armée de ci qui puissent en dire autant. honneur... (Réclamations sur un grand nom
toyens, ou bien le régimo parlementaire n’est M. Edouard Millaud. Je suis parfaitement bre de bancs.)
qu’un mot, ou j’ai le droit de m’expliquer. d’accord sur ce point avec mon honorable ami, M. Dussaussoy. Il s’agit ici d’incompati
(Parlez!) M. Gambetta. (Bruit.) Mais je voudrais savoir si
Je veux donc une armée de citoyens... bilité, et non pas d’indignité.
mon honorable interrupteur a lu le livre de M. M. Edouard Millaud. A mon avis, cela ne
M. le général Chanzy. Nous voulons une Kinglake, membre du paiement anglais qui,
armée de soldats ! dans une magnifique histoire de la Grimée, a peut pas être, et vous*ne l’écrirez pas dans
Plusieurs membres. Oui ! oui ! une armée de raconté le3 événements du 2 décembre. votre loi.
soldats I — Une armée qui ne fasse pas de po Parlant de ces tristes temps, il a rappelé Je lis dans le rapport : • Laissons donc l'ar
litique t justement ce que disait tout à l’heure mon ho mée à sa pure et belle mission ; que les hommes
M. Edouard Millaud. Je crois que, du mo norable interrupieur, que l’armée avait résisté, nui la composent ne s’occupent que de se per
ment où je dis armée, armée de soldats est un mais qu’il n’en demeure pas moins vrai que fectionner dans leur art et dans leur métier;
pléonasme; je le fais remarquer à mes inter le gouvernement d’alors avait eu le désir d’in ne lui donnons pas un rôle politique. » — La
rupteurs. (A la question ! à la question !) fluencer la nation à l’aide du vote de l’armée. commission n’est certainement pas d’accord
Un des hommes que notre génération a pris Ainsi, messieurs, vous voyez que, sur ce sur ce point avec l’honorable auteur que j’ai
pour instituteur, qui siège clans cette Assem aint, je fais toutes les concessions possibles. pris tout à l’heure pdhr conseil. — « Elle appar
blée, l’honorable M. Vaclierot, dans un livre S e crois que si mon honorable ami M. Gam
betta ne m’avait pas interrompu si tôt, il se
tient au pays tout entier. C’est en cela au elle
est grande. Ne la rapetissons pas a la taille des
que tout le monde ne pouvait pas écrire (Ah !
ùri), qui a eu l’honneur d’être interdit par le serait facilement aperçu que nous sommes ab partis, » ajoute-t-on.
régime précédent; dans une admirable page de solument d’accord. (Mais non ! inajis non !) Evidemment, ce sont là de magnifiques pa
ce livre, M. Vacberot disait ceci : M. Gambetta. Nous ne sommes pas d’ac roles auxquelles il faut s associer ; mais remar
_ « Le service militaire est un devoir pour le cord : je ne suis pas pour le vote de l’armée ! quez où peut nous conduire ce raisonnement.
citoyen, une excellente discipline pour le jeune A droite et au centre. Ah 1 ah ! — Voilà Nous sommes en présence d’une des grandes
homme ; ce n’est point un métier. Non-seule comme vous êtes d’accord ! institutions du pays. Si demain on venait nous
dire : La magistrature tout entière doit se consa
ment il est compatible avec l’apprentissage et M. Edouard Millaud. Je ne me sens pas le crer à la justice, elle ne volera pas; si demain
l’exercice d’une profession, mais le jeune moins du monde effrayé de ne pas me trouver on ajoutait : il faudra priver du droit de xoto
homme en a besoin pour conserver l’activité d’accord avec l’honorable M. Gambetta. (Excla les honorables ecclésiastiques qui doivent etro
la moralité sans lesquelles il tourne à l’eu- mations et rires sur'plusieurs bancs.) tout à Dieu... (Exclamations a droite et an
üui, au désordre et à l’incapacité sociale. J’ajoute que ce mest pas uno raison pour
• Les républiques de l’antiquité recrutaient moi de le considérer moins comme mon ami. centre.)
jours années dans les champs, dans les ate (Ah 1 ah !) t Un membre fi droite. Mais les magistrats et
liers, dans les tribunaux, dans les écoles, au [ Je disais, cependant, que nous étions d ac les prêtres n’ont pas de baïonnettes l
4
*G3Ü JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 3! MVl im
M. Edouard Millaud... on ne sait pas où qu’ils sont Français, mais après la guerre, Par conséquent, il me semble que l’Assem
On •'arrêterait dans cette voie. comment manifesteront-ils leur qualité? Par blée doit rester fidèle à la loi actuelle, qui dé
Je crois que nous devons accorder le vote au. leur vote. clare que les soldats votent au corps. Nous
soldat, non-seulement parce que c’est un droit, Deux exemples seulement. (Assez ! assez ! — n’avons pas à reclouter que ce soit là une cause
mais encore parce que c’est notre intérêt bien Parlez!) d’indiscipline pour nos armées. Je sens bien
entendu, et j’aborde ce point en deux mots. En Belgique, il y a une armée permanente, que, dans pays, on a quelque effroi de ce
C’est notre intérêt bien entendu, parce qu’il mais tout le monde connaît l’importance de la qui est advenu dans nos régiments aux der
me parait certainement plus terrible, il me pa garde civique. Non-seulement les hommes ont niers moments, pendant cette guerre, mais en
raît plus funeste de voir la nation a la merci le droit de vote, mais ils ont encore celui de fin -n’oublions pas que si nous avons été dé
de l’armée que de voir l’armée a'ier au vote. nommer leurs chefs. faits, ce n’est pas que notre valeur ait manqué
Ce que je redoute, c’est que si cette armée n’a A drô>tc et au centre. Ah! ah! —Voilà ce un seul jour, mais parce que nous avions des
pas le sentiment du civisme, si cette armée ne que vous voudriez! — la garde nationale! chef» de Jockey-Club. (Vive interruption. —
sent pas qu’elle est liée tout entière avec la M. Edouard Millaud. En Amérique, que Murmures et cris : A l’ordre! à l’ordre!)
nation, si dans chaque soldat vous n’avez pas voyons-nous ? Je no suppose pas que les ensei M. Lambert de Sainte-Croix. Il y en a
une conscience qui résiste aux suggestions des gnements qui nous sont donnés dans le Jour qui se sont fait tuer !
chefs... (Rumeurs et exclamations sur un nal officiel aient ce caractère révolutionnaire Un membre à droite. Il se sont fait tuer pen
grand nombre de bancs.) et insurrectionnel qu’on peut reprocher à d’au dant que vous faisiez de la démocratie à Lyon.
Voix diverses. Encore un appel à l’indisci tres. M. Edouard Millaud. Messieurs, vous ne
pline ! Messieurs, j’ai cette mauvaise habitude : je comprenez pas... (A l’ordre! à l’ordre!)
M. Edouard Millaud. Je parle du vole, lis VOfficiel... (Ahl ah! à droite.) et voici ce M. le président. Messieurs, laissez l’ora
messieurs, et rien que du vote. Je rappelle que que j’ai lu dans le numéro du 24 septembre teur s’expliquer.
cette idée a été exprimée à la tribune : Il ne 1871, dans un article intitulé « le Droit élec-( M. Edouard Millaud. Vous ne comprenez
faut pas que le chef puisse dire : je veillerai toraî et l’organisation des élections aux Etats- pas que la critique drs abus est lo plus bel
pour tous. Il mf> semble que cela vous a été Unis : » hommage qu’on puisse rendre aux chefs illus
ait, il y a deux jours, et que vous étiez alors « La loi qui régit l’exercice du droit de ci tres qui se sont battus. (Nouvelles interrup
de l’avis de l'honorable orateur ; il est injuste, toyen en ce qui touche l’élection et celle des tions.)
s’il s’agit d’élire un député qui devra décider membres du congrès exige une résidence préa Quant à ceux qui interrompent, je leur dirai
de la paix ou de la guerre, que le soldat lable de cinq années sur le territoire. » que, pendant la guerre, nous étions en pré
puisse sffcplaindre de n’avoir pas concouru à la De divers côtés. Ah ! ah ! sence de la France tout entière.
nomination de ce député. (Exclamations di Un membre à droite. Voilà déjà une condi M. Horace de Choiseul. Pas tousl
verses.) Il est injuste, en un mot, que les élus tion qui ne serait pas la vôtre ! M. le général Martin des Palliéres. Oà
de la nation ne soient les élus que d’une partie M. Edouard Millaud... Attendez!... » Le étiez-vous embusqué pendant la guerre?
de cette nation. soldat et le marin absents pour cause de ser M. Target. Où étiez-vous donc?
Je ne veux pas, quant à présent, développer vice dans l’armée de terre et de mer ont le Un membre à droite. Ceux qui vous interrom
outro mesure cet argument ; j’espère que j’en droit de se faire représenter au scrutin au lieu pent ont eu leurs frères tues dans la dernière
retrouverai l’occasion. (Ah ! ah!) de leur résidence ou de celle de leur famille et guerre/ et vous, vous vous êtes fait nommer
Mais, je vous en prie, soyez attentifs à ce de voter par procuration. » avocat général !
phénomène social : autrefois, qui est-ce qui Messieurs, vous en avez la preuve, si vous M. Edouard Millaud. Je ne crains pas de
conduisait le soldat à la bataille, dans les temps m’aviez laissé tout de suite m’expliquer sans donner des explications à ce sujet; nous étions
les plus anciens?... m’interrompre, vous auriez vu que je ne viens à un poste aussi périlleux qu’aucun autre.
M. de Colombet. Ce n’étaient pas les avo pas ici soutenir cetio théorie absolue, qu’il (Exclamations.) J’ai déjà eu lhonneur de dire
cats l faut, au détriment de la discipliné, faire voter que, pour certains hommes, la reconnaissance
M. Edouard Millaud... c’était l’instinct, les soldats au moment où ils doivent être à est de courte durée... (Nouveau bruit à droite.)
c’étaient les habitudes de la barbarie d’abord. l’exercice. Il faut sagement reconnaître le droit M. 1© président. Messieurs, veuillez donc,
Plus tard, les so.dats étaient achetés, et, s’ils des soMats, ensuite nous aurons à nous je vous prie, ne pas interrompre ainsi. (Pro
ne remplissaient pas leur devoir, on pouvait leur préoccuper des détails, nous verrons si nous testations à droite.)
dire : Nous vous avons payés. devons, ainsi qu’en Amérique, faire vo J’engage l’orateur à ne pas oublier les con
De l’époque des Duguesclin, des Bayard, je ter les soldats par procuration ou autrement. venances et la mesure de parole qu’on doit tou
viens à celle des Condé et des Turenne. Il y De cette fanon, vous le comprenez, tout dan jours garder à cette tribune ; jo l’engage à ne
avait un sentiment dans l’armée, que nous ger est évité. pas diriger contre une catégorie de personne»
n’avons plus, c’était un amour-propre parti Le soldat fait son bulletin, on le dépose des imputations qui peuvent paraître blessan
culier, le sentiment d’un honneur tout spécial pour lui à la commune et il est électeur sans te?. (Interruption à droite.)
qui tenait au régiment... (Vives protestations avoir troublé, la discipline. Veuillez, messieurs, je vous en prie de nou
sur un grand nombre de bancs.) Je crois donc que nous sommes maintenant veau, mettre un terme à ces interruptions qui
Un membre. Cet amour-propre et cet hon moins éloignés de nous entendre que nous ne deviennent des excitations, et qui Doussent
neur existent encore aujourd'hui ! l’étions au commencement. (Dénégations et ré l’orateur à des excès de langage qu’il devrait
M. Edouard Millaud... et, en effet, j’ai là clamations du côté droit.) éviter. (Nouvelle interruption à droite.)
un petit livre, publié en 1759, sur lequel je vois Je soutiens que vous ne pouvez priver les Un membre à droite. Ce ne sont pas des in
que le nombre des régiments était infini; cha soldats do.leur droit de vote et qu’il y aurait terruptions, ce sont des protestations.
cun portait un nom différent : le régiment de péril à lo faire. A mon avis, le péril est im M. le président. Proiestations ou inter
la Reine, celui du Limousin, celui de Norman mense. ruptions, ces manifestations bruyantes ne sont
die, etc., etc.,etc. D’autres régiments portaient Je me souviens assez de mon histoire pour bonnes qu’à troubler l’orateur, à l’exciter et à
le nom du colonel. savoir qu’à différentes époques des conspira l’écarter de son sujet d’une manière fâcheuse.
Plusieurs membres. Parlez de l’article 5! tions sans nombre ont éclaté dans l’armée, uni- (Bruit à droite.) Si vous voulez que je puisse
M. Edouard Millaud. Cos régiments avaient uement parce que les soldats n’avaient pas le maintenir l’orateur dans les termes où il doit
alors l’amour-propre, l’amour du drapeau qu’ils roit de vote, parce qu:ils n’avaient pas le droit rester, je vous prie de vous abstenir de ces in
devaient défendre. d’exprimer nettement et légalement leur pen terruptions. (Bruit et rumeurs à droite.)
Un membre. Nos soldats n’ont-ils donc plus sée. (Nouvelles réclamations.) M. le général Ducrot.* Je demande la
cet amonr? Vous supprimez le droit d’association, vous parole.
M. Edouard Millaud. Nos soldats ont eréez les sociétés secrètes ; vous supprimez lo Plusieurs membres. Que l’orateur s’explique!
montré aussi qu’ils avaient au suprême degré droit de vote, vous faites naître parmi les sol M. le président. J’ai rappelé l’orateur aux
cet amour du drapeau, et qu’ils savaient mou dats des conspirations ; tantôt c'est un étran convenances dont il s’était i carte. (Tiès-bienl
rir pour lui; et certes, messieurs, jo no com ger, tantôt c’est un chef intéressé qui parle, et très-bien!)
prend rafs pas qu’on pût no pas rendre justice nous en avons vu, tantôt ce sont des meneurs M. Edouard Millaud. Je répète ce que j’a
aux hommes qui exposent leur vie pour leur qui arrivent dans les casernes et qui disent vais l’honneur de vous dire : commo vous, je
patrie; mais nous ne pouvons pas oubl er que aux troupes ; Voilà où est la vérité ! et ce n’est suis admirateur du courage héroïque montré
de notre temps la guerre est difficile, pénible, pas souvent la vérité. par l’armée pendant la guerre, et par certains
qu’elle est longue, qu’il faut une grande pa N’avons-nous pas eu la conspiration bre de ses chefs, mais je ne puis dire par tous.
tience pondant des mois entiers ; que les sol tonne de 1720? N’y a-t-il pas eu la conspira (Murmures à droite.)
dats sont obligés de rester longtemps à cou tion Mallet, la conspiration Cadoudal? (Mur M. le président. Rentrez dans votre sujet.
cher à la dure et à marcher le sac au dos... mures et interruptions à droite.) Ai-io besoin M. Edouard Millaud. On me prie de
Un membre. Vou l’avez entendu dire! de citer les quatre sergents de la RocbeUo? m’expliquer, je m’explique. Si l’on ne m’avait
M. Edouard Millaud. ... et qu’ils ont be Plusieurs membres à droite. Non! non! ne pas drt ue m’expliquer, je ne serais pas revenu
soin, pour soutenir tant de fatigues, de force, les citez pas ! . • sur ce point.
de courage moral, en un mot d avoir le titre et "Edouard Millaud. Est-ce que nou6 no Je termine en disant qu’une des causes
les droits de citoyen. Si vous n’en faites pas#. savons pas qu’ils ont été exécutes pour avoir qui ont perdu l’armée, c’est qu’elle n’avait pas
des citoyens, pendant la guerre ils pourront conspire, et qu’il leur fut fait grâce une liourc le courage moral, c’est que nous n’avions pas
bien, en mourant pour la France, montrer après leur mort ? cette armée tollo que je la désire, tout entière
Mai 1872 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE * 3337
nationale. 11 est certain que s’il en eût été tte rapport. Et tout d’abord, je dois dire que un sens particulier, mais dans un sens général
lins», nous aurions pu lutter, et, je le crois, cette phrase s’applique également à ceux qui, employé quelquefois dans le monde. (Rumeurs1
lutter victorieusement contre l’étranger. Je voulant aller au delà de notre pensée, vou et exclamations à droite.)
ne saurais trop le répéter, je devrais rester draient frire une cause d’inéligibilité de la si-, M. Target et plusieurs autres membres. Dan4
à cette tribune encore des heures.., (Exclama tuation où se trouvent le soldat ou l’officier. le monde ae la rue Grôlée!
tions et rires.) je 11e cesserais de rendre hom Non ! nous voulons rester dans les termes de M. Edouard Millaud. Je n’ai jamais eu la
mage à l'armée... la loi électorale actuelle, rien’de plus, rien de ensée de parler des officiers qui ont fait partiel
M. le colonel do Chadois. Retirez vos ex moins, quant au droit. Relisez, disais-je, cette u Jockey-Club. J’aime trop mon pays pou*
pressions sur le Jockey-Club. phrase de notre rapport, que je vous demande ne pas être heureux qu’on célèbre et qu’on
M. Edouard Millaud. Je ne m’explique la permission de remettre sous vos yeux, et glorifie les officiers membres du Jockey-Club
pas le sentiment de l’Assemblée. Je l'ai dit vous verrez combien vous nous avez mal com qui sont morts courageusement... (Interrup
tout à l’heure, mes reproches n’ont rien de gé pris. tions et rumeurs à droite.) mais si dans notre
néral... (Nouveaux murmures à droite) et je « En prescrivant, disions-nous, que les armée, il y avait des officiers de parade... (Excla
n’ajoute rien puisque vos murmures recom hommes sous les drapeaux ne prennent part mations à droite.) c’est contre ces officiers seu
mencent. à aucun vote, c’est au point de vue de la dis lement que j’ai voulu m'élever.
MM. le marquis de Chasseloup-Lau- cipline que la loi s’est placée. Elle n’entend Plusieurs membres. Retirez vos paroles pure
bat, rapporteur, Gambetta et Dahirel se donc trancher aucune des questions qu’une loi ment et simplement.
présentent en meme temps à la tribune. électorale pourra soulever; seulement elle ne M. Edouard Millaud. J’ajoute que si lq
Voix nombreuses. Le rapporteur 1 le rappor veut pas laisser subsister une cause de discorde susceptibilité de l’honorable membre qui des
teur! et d’insubordination dans l’armée, b cend de cette tribune pouvait être blessée, je
M. le président. L’Assemblée veut en Au point de vue du droit électoral, de même retire sur ce point mes paroles do grand cœur.
tendre M. le rapporteur?... que par rapport à l’éligibilité, je le répète, nous Nous sommes ici des collègues, et je ne croi^
De toutes parts. Oui ! oui ! — Le rapporteur ! ne tranchons aucune question, nous voulons pas que mes intentions puissent être mal inter
M. le président. M. Gambetta avait le pre rester en dehors de toutes ces questions: ce prétées par aucun membre de cetto Assem
mier demandé la parole, mais il la cède à M. le n’est pas à la loi de recrutement à les résoudre ; blée. (Bruit et mouvements divers.)
rapporteur. (Très-bien !) mais rious avons dit, et nous maintenons, pour M. le président. L’orateur reconnaît
M. le marquis de Chasseloup-Laubat, la bonne discipline et la subordination : pas de lui-même qu’il s’est servi d’une expression
rapporteur. Messieurs, je n’ai que quelques vote sous les drapeaux. (Très-bien!) Et pour malhonn... malheureuse, veux-je dire! (Rires
mots à vous dire. montrer qu’en dehors des dangers qu’ils fe bruyants et applaudissements prolongés à
Je n’ai pas à justifier, à venger l’armée et ses raient courir à la discipline, ces votes avaient droite et au centre.)
chefs des reproches qu’on a semblé leur adres d’autres inconvénients, voici ce que nous ajou Plusieurs membres. Non! nonl malhonnête.’
ser. Dieu merci, elle est au-dessus même des tions : vous avez bien dit !
éloges; et il n’est personne qui n’ait admiré « Les votes des militaires, vous le savez, ne M. le président. Je vous prie, messieurs,
son courage et personnes n’a de reproches à sont pas jetés dans l’urne, au jour de l’élection de ne pa* me faire dire ce que je n’ai pas eu
lui adresser. et confondus avec ceux des autres citoyens. Ils l’intention de dire.
M. Edouard Millaud. Et encore moins sont recensés à part, et, selon qu’ils ont été fa J’ai dit que l’orateur s’était servi d’une ex
que personne celui qui descend de la tribune ! vorables à tel ou tel parti, à tel ou tel person pression malheureuse, qu’il le reconnaît lui-
(Exclamations à droite.) nage politique, l’opinion publique, sans se ren même, qu’il la retire (Très-bien !), et qu’il donne
M. le rapporteur. Il n’est personne qui dre hien compte des causes qui les ont détermi ainsi satisfaction à ceux qui ont pu légitime
n’ait admiré le courage de nos soldats et de nés, peut s’égarer, en rechercher les motifs et y ment se sentir blessés. (Très-bien ! très-bien!*
nos généraux quand ils se sont trouvés devant voir oien souvent ce qu’ils sont loin de renfer M. le ministre de la guerre a la parole.
l’ennemi. Je ne veux pas non plus suivre le mer. » (Marques d’assentiment.) Et nous finis M. le général de Cissey, ministre de la
préopinant dans tous les aperçus historiques sions par ces paroles, par lesquelles je vous de guerre. Messieurs, le Gouvernement ne peut
dont il vous a entretenu ; je n’ai à m’occuper mande la permission aussi" de terminer : *< Lais que s’associer à la rédaction et à l’esprit de l’ar
ni des Grecs, ni des Romains, ni des républi sons donc l’armée à sa pure et belle mission. ticle de loi qui vient d’être discuté devant "vous.
ques qui ont pu demander soit à des merce Que les hommes qui la composent n’aient à Il ne peut que s’associer complètement aux
naires, soit à des étrangers, la défense de leur s’occuper que de se perfectionner dans leur art, nobles et patriotiques paroles de M. le marquis
sol y ici nous voulons que tous les soldats dans leur métier. Ne lui donnons pas un rôle de Chasseluup-Laubat ; il partage entièrement
soient Français, que tous les citoyens soient politique. Elle appartient au pays tout entier. les idées que le rapporteur a émises au point
Boldàts. (Très-bien ! très-bien!) C’est en cela qu’elle est grande. Ne la rapeiis- de vue des dangers que pourrait courir la dis
Mais de quoi s’agit-il donc, et pourquoi tant sons pas à la taille des partis. » (Très bien ! cipline, je dirai plus, la liberté du pays, par
de débats? Il s’agit de savoir si les soldats sous très-bien ! — Applaudissements.) suite du vote des soldats sous Ic3 drapeaux.
les drapeaux auront le droit de voter. Est-ce à M. le marquis de Juigné. Je demande la (Très-bien! très-bien! —Applaudissements.)
dire que nous refusions aux soldats et aux parole pour une rectification. L’article de votre loi ne supprime aucune
officiers le droit d’être électeurs, que nous M. le président. Vous avez la parole. ment les droits de citoyen pour le soldat; dès
voulions leur arracher ce droit de tout citoyen ? M. le marquis de Juigné. L’orateur qui qu’il est dans ses foyers il rentre dans la plé
Nonl Mais nous dirons : pour la discipline, a précédé à la tribune l’honorable rapporteur nitude de ses droits, et il vote comme citoyen.
pour le bon ordre de l’armée, il ne faut pas de la commission, a prononcé une parole <pie Mais le soldat sous les armes n’est que le sol
que les soldats, que les officiers sous les dra j’ai mal entendue de ma place peut-être. Mais dat de la loi ; (Tiès-bien ! très-bien!) il dois
peaux prennent part à des votes. (Approbation il m’a semblé qu’il avait •désigné certains offi rester étranger à tous les partis et à toutes Ica
sur un grand nombre de bancs.) ciers comme membres du Jockey-Club. (Oui ! luttes politiques, il doit être la force au service
Et pourquoi ne le faut-il pas? C’est d’abord oui !) J’ai l’honneur d’être membre de la com de la loi. (Nombreuses marques d’approbation.)
parce que sous les drapeaux les militaires sont mission de ce cercle...(Exclamations à gauche. M. le président. La parole est à M. le gé
placés sous les ordres de leurs supérieurs, et — Parlez ! parlez !) et à ce titre, il m’est abso néral Ducrot.
qu’il ne faut pas qu’à un jour donné, et pour lument impossible de laisser passer sans pro M. le général Ducrot. Messieurs, je ne
an acte, ils puissent être leurs égaux, peut- testations, de semblables paroles. (Très-bien ! veux pas répondre aux paroles imprudentes et
Stre leurs adversaires politiques, et pourtant très bien !) Ceux qui tiennent ces propos de violentes qui ont ôté prononcées par M. Mil
sans cesser d’être sous leurs ordres ; c’est en vraient au moins se rappeler devant qui ils laud, mais je vous demande la permission de
suite parce que ces militaires, ne se trouvant parlent. Ils devraient ne pas ignorer que M. le dire quelques mots sur l’article 5. (Parlez !)
plus au milieu de leurs familles, de leurs con marquis de Vogué, notre collègue, a perdu Je ne veux point que le soldat sous les dra
citoyens, sont obligés, pour inscrire sur leurs son tils sur le champ de bataille de Frœschwil- peaux puisse voter, parce que ce serait atten
bulletins des noms qu’ils ignorent quelquefois, ler, et ce lils était membre du Jockey-Club; que tatoire à l’autorité morale que les chefs doivent
d’aller demander, en dehors de leurs casernes, M. de La Rochefoucauld, notre collègue, a a\oir sur leurs subordonnés. (Rumeurs à gau-
de leurs camps, des renseignements qui leur perdu son gendre sur le champ de bataille de che. _ Approbation à droite.)
sont donnés, Dieu sait comme. Patay, et lui aussi était membre du Jockey- C’est un élément... (Interruptions.)
Et pourtant on compte leurs votes comme Club. (Mouvement.) A gauche. Aux voixl aux voix !
s’ils avaient été dans leurs familles et auprès Onze officiers appartenant à ce cercle ont A droite. Non! non! — Parlez!
de ceux qui auraient pu les éclairer, et dans été lues dans la dernière campagne. Je ne parle M. Io général Ducrot. PermiHtez-uiui,
lesquels ils auraient mis une légitime con pas de ceux qui ont été blesses. Que l’on ne messieurs, do m’expliquer; c’est la première
fiance. vienne donc pas les insulter ici et qu'on ne l'ois (]uo jo prends l«i purolo clins cetto loi*
A tous les points de vue, et pour la disci fasse pas intervenir le nom du Jockey-Club (Parlez! parlez !)
pline, et pour l’expression d’un vote réiléchi dans une discussion où il n’aurait jamais dû Le vote, c’est un clément de discorde et de dés
motivé, il n’est donc pas bon que les militaires figurer. (Très-bien! très-bien ! —Applaudisse union dont nous 11 a\ on s pas besoin dans 1 arm ce.
ments sur un grand nombre de bancs.) li faut avant tout, pour avoir une armée vrai
présents au corps prennent part aux votes. ment solide et capable de faiic de grandes
Mais avons-nous déclaré, comme on sem M. Edouard Millaud. J’ai été profondé
ment ému en entendant le précédent et hono choses, que les chefs tachent acquérir sur leurs
ble nous le faire dire, que les soldats étaient l’autorité morale.
2n quelque sorte indignes de voter? Où avez- rable orateur. L’Assemblée doit être certaine
que ie n ui voulu me servir d'aucun mot dans Et, messieurs, penne liez* moi do vous duo
vous doue vu cela? Relisez cette phrase de ne
353S JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE
31 Mai 1871
comment je comprends cette autorité morale. M le président. Dès qu’un vote de scrutin nomination de la commission dont il s'agit,
(Interruptions à gauche.) est annoncé, une ^partie des membres se lèvent, (Marques d’assentiment.) ^
Les chefs acquièrent sur leurs subordonnés il devient impossible au président de poser la M. Emile Lenoël. Au nom de la il* com
une autorité morale incontestable lorsque, com- question, et nous perdons ainsi un temps con mission d’initiative parlementaire, j’ai l’hon
menant l’étonduo do leur devoir, je dirai de sidérable. (C’est vrai!)
reur mission, — oui, la grandeur do leur mis Il faut d’abord que je vous donne connais
neur de déposer sur lo bureau de l’Assemblée
un rapport sommaire sur la proposition de
sion, car aux soldats est confié le devoir do sance. des deux demandes de scrutin. M. Parent, relative à la modification de l'ar
sauvegarder l’intégrité du territoire, l’honneur L’une est signée par MM. le comte d’Osmoy, ticle 337 du code d’instruction criminelle.
et la grandeur de la patrie; — lorsque les chefs Horace de Chuiseul, Cézanne, Flye Sainte- M. le président. Le rapport sera imprimé
s’inspirent de cette grande pensée, tout natu Marie, comte Rampon, comte Duchâtel, Target, et distribué. *
rellement, sans effort, sans calcul, dans les Lambert de S.»inte-Croix, René Drice, Bigot,
relations de tous les jours, ils témoignent à Beulé, Bertauld, Doreau-Lajanadie, H. Roux, Nous reprenons la discussion de la loi de re
leurs subordonnés cette sollicitude, cette bien Ganivet, Buisson, Amy, Duvcrgier do Hau- crutement.
veillance, cette affection, je dirai môme ce res ranne; MM. Raoul-Duval, Arbel, Vitalis et d’autrei
pect que méritent des hommes auxquels sont L’autre par MM. Ducarro, Léopold Paye, do nos collègues proposent d’ajouter à l’ar
confiées les destinées do la patrie, et sur les- Feray, René Brice, Christophle, le comte ticle 5 un paragraphe additionnel qui serait
uels ils fondent leurs espérances de succès et d’Harcourt, Chardon, do Pressensé, Duchâtel, ainsi conçu :
e gloire. (Mouvements divers.) Parent, comte d’Osmoy, Olhenin dHausson « Les militaires en activité de service ne sont
Alors, messieurs, les subordonnés payent en ville, Amat, Bottard, comte de Bondy, War- point éligibles.
reconnaissance, en respect, en obéissance, et nier. « Cette inéligibilité cesse trois mois après
en confiance ces généreux sentiments. Ainsi 11 va être procédé au scrutin sur l’article 5 : qu’ils ont cessé d’appartenir à l’armée ac
l’on obtient une armée solide, car la soudure ceux qui voudront adopter l’arlicle mettront tive. »
est établie entre les cadr< s et les encadrés. On dans l’urne un bulletin blanc, ceux qui, con M. de Pressensé. C’est une question à
a ce que Macdonald appelait des soldats cousus formément à l’amendement de M. Millaud, renvoyer à la loi électorale.
ensemble. Pour avoir ces soldats cousus en voudront rejeter l’article, mettront un bulletin M. "le président. La parole est à M. Raoul-
semble, nous devons écarter tous les éléments bleu. Duval.
de discorde et de désunion. (Marques d’appro (Le scrutin est ouvert et les votes sont re Plusieurs voix. A la loi électorale 1 v
bation.) cueillis.) M. Raonl-Duval. Messieurs, malgré l’es
M. Rouvier. Messieurs, l’honorablo mar M. le président. Voici le résultat du dé time et la déférence profondes que je professe
quis de Chasseloup-Laubat vous a dit tout à pouillement du scrutin : pour l’honorable rapporteur de la loi, malgré
l'heure que ce n’est pas une loi électorale que le sentiment qui semble au premier abord de
nous avons à faire, mais une loi de recrute Nombre des votants.................... 663 voir nous pousser à reporter à la loi électorale
Majorité absolue.......................... 332 que nous ferons sans doute...
ment. Voix à droite. Certainement!
C’est en m’appuyant sur ces paroles profon Pour l’adoption............ 628
dément vraies que je vous demande de ne pas Contre........................... 35 M. Raoul-Duval. C’est mon opinion; mais
voter l’article qui est en discussion, et do ré je ne pouvais pas préjuger celle de la majorité
L’Assemblée a adopté l’article 5. de l’Assemblée.
server la question jusqu’au moment où se dis
cutera la loi électorale. La parole est à M. Rive pour un dépôt de Si, dis-je, au premier abord, il semble que la
Qu’on le veuille ou non : si, ù propos do la rapport. disposition additionnelle proposée trouverait
loi militaire, vous venez retrancher quatre cent M. Francisque R.ive. Messieurs, ^j’ai mieux sa place dans la loi électorale, je crois ce
mille électeurs, vous portez atteinte au suffrage l’nonneur de déposer sur le bureau de l’As pendant devoir vous demander la permission de
universel. (Exclamations à droite.) semblée, au nom de la septième commission développer rapidement les motifs qui me font
Messieurs, ne m’interrompez pas : quand d initiative parlementaire, le rapport sur la persister à vous demander de l’ajouter à l’arti
viendra la loi électorale, peut-être que nous proposition relative à la répartition de l’impôt cle 5 de la loi militaire. Si nous n’avions pas,
nous trouverons plus rapprochés sur le princi mobilier, présentée par MM. Labélonyeet Jour- dans l’intérêt de la discipline, touché à cette
pe du vote de l’année que vous no paraissez le nault. question électorale par le vote presque unanime
croire, mais c’est entrer dans une voie dange Le rapport conclut à la prise en considé que l’Assemblée vient d’émettre, l’arlicle addi
reuse que de venir par une voie oblique et dé ration. tionnel ne serait peut-être pas à. sa place. Mais
tournée retrancher 400,000 électeurs. M. le président. Le rapport sera imprimé nous sommes parfaitement convaincus, et l’As
Demain, quand viendra la loi sur l’instruc- et distribué. semblée comprend parfaitement qu’il n’y a
tion, on vous proposera encore, je ne dis pas La parole est à. M. le ministre des finances. point ici d’intérêt politique, quo la discip'ine
quo ce soit à tort, d’éliminer les illettrés. M. de Goulard, ministre des finances. Mes dans l’armée est au moins aussi intéressée, et
Ecartons tout ce qui a trait à la loi électorale, sieurs, j’ai une demande à adresser à l’Assem même plus intéressée à ce que les militaires
à la capacité politique des citoyens, pour le mo blée : je la prie de vouloir bien fixer à un jour de tous grades, en activité de service, ne puis
ment où la question se posera dans des condi prochain, le pluâ prochain possible, la nomi sent être tentés de courir les hasards des élec
tions normales, quand vous serez appelés à nation des membres de la commission chargée tions. Soumis aux ordres du ministre de la
faire la loi électorale qui présidera aux élec d’examiner le budget de 1873. guerre, pouvant être envoyés instantanément
tions de l’Assemblée qui doit vous succéder. Plusieurs membres. A jeudi ! d’un bout du territoire à l’autre, à passer, sui
(Approbation sur quelques bancs à gauche') M. le ministre. Je propose à l’Assemblée vant les hasards de la politique, do la vie de
M. le président. L’amendement de M. Mil de fixer même à un jour plus rapproché que 1 homme do paix à celle de l’homme de guerre,
laud consiste à demander la suppression de l’ar- jeudi, et s’il est possible à mardi, la nomina ces militaires ne doivent pas pouvoir être in
ticle 5 ; et c’est au mémo but que tend l’obser tion des membres de cette commission. (Oui ! vestis de mandats politiques. Cela est bien plus
vation qui vient d’être faite par M. Rouvier, oui! —Appuyé 1) incompatible encore avec la discipline militaire
c’est-à-dire au retranchement ou au rejet de Je n’ai pas besoin de motiver autrement que ne l’était le droit autrefois conféré au sol
l’article 5. cette demande, je crois que l’Assemblée com- dats de voter à son corps.
M. Rouvier. C’est l’ajournement que je de rend les raisons de l’urgence. (Oui 1 oui ! — S’il y avait uniquement à examiner quels
mande, monsieur le président. Ç ’rès-bienl) motifs il peut y avoir de créer, au profit de ceux
M. le président. Si M. Rouvier insisté M. le président. Il n’y a pas d’opposi qui ont l’honneur do porter l’uniforme, la fa
pour que ie donne à sa proposition la forme tion?... culté exceptionnelle de siéger dans les corps
mênie de l’ajournement, je le ferai; mais je La nomination de la commission du budget délibérants de la nation, sans être obligés do
crois que j’arriverai au mémo résultat en met de 1873 sera mise à l’ordre du jour des bureaux renoncer à leur carrière, vous pourrirz me ren
tant aux voix l’arliclo 5. do mardi prochain. voyer à la loi élec:orale. Lorsque les magis
M. Rouvier. Je demande l’ajournement M. de La Rochejaquelein. On pourrait trats, les administrateurs, une innombrable
iusqu’à la discussion de la loi électorale. mettre aussi à mardi l’élection de ia commis quantité de fonctionnaires de tous ordres sont
M, le président. Je consulte l’Asscmbléo sion qui doit faire la liste des candidats pour obligés de so démettre de leurs fonctions et
sur l’ajournement proposé par M. Rouvier. le conseil d’Etat. d’opter entre elles et le mandat législatif, quand
(L’ajournement, mis aux voix, n’est pas M. le président. La commission du Ludgot ils ont l'honneur d’en être investis, on pourrait
adopté.) est une commbsion si importante, qu’on a l’ha so demander s’il est absolument indispensable
M. le président. L’Assemblée votera sur bitude de consacrer à sa formation au moins que les militaires en activité de service jouis
l’amendement de M. Millaud en votant sur une séance des bureaux, et il ne serait pas sent d’une sorte de privilège.
l’article 5. Ceux qui voudront adopter l’amen possible de placer dans la mémo séance la no Mais ce n’est pas là la question, et c’est uni
dement de M. Millaud, c’est-à-dire supprimer mination de la commission chargée do dres quement sur lo terrain do la discipline quo ie
l’article 5, voteront contre l’article 5. (bruit.) ser la liste de présentation des candidats pour veux me placer.
Il a été déposé deux demandes do sciuLin. le conseil d’Etat. Je ne me dissimule pas ce qu’il y a de déli
(Exclamations. — Un grand nombre de meiii* Au surplus, je crois que la loi sur le conseil cat à soutenir un amendement comme celui
arcs sc lèvent et quittent leurs bancs.) d’Etat n’a point encore été promulguée... (Non I que trente-huit do mes collègues et moi avons
Plusieurs membres. Expliquez le vote ! non !), et que, par conséquent, on ne peut pas signé, devant une As: cmb.ée où la reconm s-
De divers côtés. En idace ! en place l procéder maintenant à son exécution par la sanco publique a justement envoyé un très-
31 Mai 187Î JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 1639
grand nombre de collègues militaires, en face cun vote, c’est surtout au point de vue de la presque, avee la tristesse que nous devons i
d’une commission où nous comptons dix-neuf discipline que la loi s’est placée. apporter, quand on songe aux circonstances oi
d’entre eux, quand nous bénéficions de leurs t Elle mentend donc trancher aucune des nous sommes et qu’on se rappelle qui noui
lumières et do’ leurs travaux. Mais il ne sa- questions qu’une loi électorale pourra soulever ; regarde et qui nous écoute t
cit pas de nos collègues : il s’agit de l’avenir, seulement elle ne veut pas laisser subsister Eh bien, messieurs, si La lutte peut se pro
et les circonstances où nous sonmmes ne se une cause de discorde et d’insubordination duire entre deux militaires retenus l’un ot
revoient heureusement pas fréquemment dans dans les rangs de l’armée. En effet, il n’est pas l’autre dans certaines bornes par l’honneur et
la vie d’un peuple; nous ne serons pas ap bon que des militaires qui, dans les actes ou ils l’estime l’un de l’autre, voyez-vous la lutte on-
pelés tous les jours à réformer entièrement ont à accomplir au corps, sont soumis à leurs tre un militaire ot tout autre candidat? voyez*
notre constitution militaire. Il en serait de supérieurs hiérarchiques, se trouvent, à un jour vous la lutte ardente avec des hommes qui,
même, du reste, si la disposition que nous vous donné, leurs égaux, peut-être leurs adversai depuis quelques aimées, n’ont épargné à noa
proposons trouvait place dans la loi électorale. res, et pourtant sans cesser d’être sous leurs soldats aucune espèce d’excitation à la déso*
C’est donc en nous plaçant exclusivement au ordres. béissance ? Les voyez-vous aux prises avec l’un«
oint de vue de la discipline que nous enten- « Les sentiments qui les inspirent, peuvent de nos gloires militaires? Il n’y aura pas de ca
5 ons justifier notre amendement, qui, je l’es emprunter alors à des souvenirs de ce qui
s’est passé dans le service, un caractère aes
lomnie dont on hésitera à se servir. Si le mi
litaire ne réussit pas, voyez-vous l’amoindrisse-
père, sera adopté par l’Assemblée.
A ce point de vue exclusif et unique, je plus regrettables. » ment? S’il réussit, il en sera néanmoins dimi
ne pouvais pas attendre une loi électorale à Ce sont précisément ces motifs, messieurs, nué ; soyez-en persuadé, il y a de ces outra-
qui, après mûres réflexions, — et je dois le es cju’on n’oublie pas, et qui, à un momenl
faire ultérieurement, qui se fera attendre pro
bablement un certain temps, parce que le aire, après bien des observations, — nous ont § onné, même devaut l’ennemi, se retrouvent
grand œuYro du moment, la grande allaire du décidés à maintenir l’amendement; beaucoup en cas d’échec, dans les souvenirs du soldat, cl
pays, c’est de reconstituer l’armée sur les bases mieux exprimés assurément que nous n’au soyez sûrs qne l’autorité du chef et la disciplini
les plus solides. Pour y parvenir, il faut que rions pu le faire, iis s’y appliquent parfaite ne s’en trouvent pas mieux.
tout ce qui est de nature à porter atteinte à ment. Voyons maintenant les conséquences do l’é
cette discipline militaire, beaucoup trop ébran Voyons, en effet, quels sont, au point de ligibilité; supposons l’homme de guerre dans
lée depuis trois ou quatre ans, soit immédiate vue de la discipline, les effets possibles de la les assemblées délibérantes. Par le fait df
ment adopté. candidature militaire soit avant l’élection, soit l’égalité absolue qui doit indispensablement
J’ajoute que, lorsque nous discuterons la loi postérieurement à l’élection. régner entre les membres qui les composent,
électorale, loi essentiellement politique, je se Avânt l'élection, figurez-vous la possibilité l’inférieur de la veille devient l’égal de soa
rais mal venu ij, parler dos exigences de la dis d’une lutte électorale s’engageant entre deux supéiieur d’hier, de celui qui se retrouvera
cipline militaire. C’est donc bien le moment hommes portant tous deux i uniforme, quel peut-être son supérieur le lendemain ; dans lez
d’aborder cette question, de l’envisager froide quefois avec des grades différents. Voyez les luttes souvent ardentes de la tribune, l’infé
ment, avec le calme qui convient à la plus iin- conséquences de la lutte quand au général rieur cherchera à démontrer, à la face du
ortante affaire de notre pays, et de la résou- viendrait s’opposer le colonel, le commandant, pays, que son supérieur est moins éclairé ol
S re sans qu’aucune acception de personnes le capitaine ou le lieutenant, le soldat peut-
être!
moins intelligent que lui sur tolleou telle ques
tion, et cependant il faudra que, lo lende
nous puisse influencer. Nous sommes tous à main, il lui obéisse sans contrôle 1 Croyez-voui
ce point de vue dans une égale condition, car Les voyez-vous l’un et l'autre discutant leurs
sur tous les bancs nous comptons des collègues mérites respectifs, et croyez-vous que, quand que ce soit une bonne écolo de discipline ?
appartenant à l’armée, auxquels nous sommes ils se feront un titre devant les électeurs, et un Et le soldat, ne se souviendra-t-il pas de tout
heureux et fiers de serrer la main. (Très-bien 1 titre très-légitime, de leurs mérites et de leurs cela? Quand il aura vu des luttes ardentes ou
services, ils ne provoqueront pas la discussion? tre son colonel et son général, ne se les rap
très-bien!) J’admets qu’ils s’estimeront assez pour ne pas pellera-t-il pas pour se dispenser du respect
L’adoption de notre amendement pourrait- se jeter à la tête des récriminations dont sa qu’il doit à l’un ou à l’autre? Le croyez-voui
elle nous exposer à diminuer la représentation vent s’abstenir des hommes qui ont pu mêler sérieusement? surtout quand vous faites uni
nécessaire do l’armée dans les corps délibé leur sang. Mais la lutte électorale, c’est surtout loi qui, très-heureusement, va faire de tous lez
rants du pays? Nous ne le croyons pas. Je la lutte des amis des candidats, ce sont les ex citoyens des soldats. Etes-vous sûrs que vous
ferai observer, en effet, que l’amendement se citations de la presse, avec lès plumes parfois n’amoindrirez pas l’autorité des chefs qui se
borne à viser les militaires appartenant à l’ar envenimées des pamphlétaires, toutes ces cho ront à leur tête en permettant à ceux-fci da
mée active. Ceux qui font partio des cadres de ses, enfin, impossibles à méconnaître par ceux prendre part aux débats de la tribue, et de se
réserve pourront toujours y trouver place à qui ont vérifié des dûssiers électoraux. (Mar jeter dans la mêlée des partis ?
côté des nombreux officiers qui quittent le ser ques d’assentiment.) Rien que la présence des militaires est un
vice. Cela étant, dans quelle condition vous figu danger dans une assemblée. Pourrait-on voit
J’ajouterai que la loi des retraites actuelle rez-vous que puisse se trouver la discipline, impunément, par exemple, un officier venir i
rend un grand nombre de militaires à la possi quand deux militaires se trouvent en présence la tribune discuter l’execution de telle ou telle
bilité d’une carrière politique au moment où dans la lutte électorale, au milieu de toutes les fonction qui lui imcomberait comme militaire?
leurs conseils seront le plus précieux à rece ardeurs, des polémiques engagées en leur nom? Je sais que l’immense majorité de ceux qui
voir. A cinquante-trois ans, les capitaines at Et puis enfin, est-ce qu’il ne vous est pas seraient ou pourraient être appelés ultérieure
teignent la limite d’âge ; les commandants à possible do prévoir quo l’élection pourra, dans ment à siéger sur nos bancs, sera toujourz
cinquante-six ; les lieutenants-colonels à cin certaines circonstances, devenir la récompense toute prête a donner l’exemple du devoir; mais
quante-huit; les colonels à soixante; les gé d’un acte d’insubordination manifeste? Est-ce ne pourrait-il pas s’en trouver qui, en vertu
néraux de brigade à soixante-deux; les divi quo vous no pouvez nas vous demander si, à du mandat supérieur reçu des électeurs,
sionnaires à soixante-cinq. un certain moment donné, un militaire, de n’obéiraient pas à leur chef suprême, le miulstre
Je sais bien, messieurs, qu’il y a un petit puis le soldat jusqu’au général, qui aura été de la guerre ? Croyez-vous sincèrement qufl
nombre de généraux divisionnaires qui ne sont puni, et justement puni, pour un acte d’indis cela ne puisse pas être? Et croyez-vous qui
pas soumis à cette loi de’ retraite, qui ne peu cipline, n’en sera pas récompensé par un cer ce soit sans danger pour cette discipline sam
vent être non plus mis dans la réserve. Ce tain nombre d’électeurs qui l’enverront s’asseoir laquelle, retenez-le bien, nous ne referons jamais
sont ceux qui ont eu le rare honneur de com sur ces bancs en face de celui-là même qui l’armée, et si nous ne refaisons pas l’arméei
mander en chef devant l’ennemi. Il y aurait à l’aura légitimement puni. nous no referons jamais une France ? (Appro
se priver de leur concours un inconvénient que Est-il une discipline qui puisse résister à de bation sur plusieurs bancs.)
je ne me dissimule pas. Mais ces militaires, pareils actes, à de pareils faits? (Approbation Est-il indifférent à la discipline militairz
toujours soumis, quel que soit leur âge, à l’au sur plusieurs bancs.) que telle ou telle doctrine vienne à être pra*
torité immédiate du ministre de la guerre, Un membre. C’est arrivé déjà! fessée à cette tribune? Croyez-vous qu'il soit
pouvant être rappelés instantanément à l’acti Un autre membre. Les sergents Boichot et indifférent que la théorie du service obligatoire
vité du service; ces grands dignitaires de l’ar Commissaire ! et do l’obéissanco facultative soit développé®
mée siégeraient beaucoup plus utilement dans M. Raoul-Duval. On me dit : C’est arrivé. ici ou par un avocat ou par un homme qui portz
une chambre haute où seraient réunies toutes Oui certes ; je ne voulais pas le rappeler ; mais l’épée? Non! ces choses peuvent réellemenf
les illustrations, pour modérer les entraîne nuus avons vu, en 1818, choisir dans les rangs être désastreuses dans l’armée.
ments des partis. (Très-bien! très-bien!) inférieurs de l’armée, comme en manière de Certaines paroles, colportées dans les rana
Pour êtro conséquente avec elle-même, la protestation contre la supériorité du gracie, des de nos soldats peuvent être destructives de.
commission devrait adopter l’amendement que militaires qui n’ont pas laissé dans ies souve toute discipline, surtout quand elles toinbenl
nous avons l’honneur de vous proposer. Eu ef nirs de nos Assemblées une place bien regret de la bouene d’un homme qui a do^ nobles el
fet, permetlez-moi d’emprunter au remarquable table. (C’est viai ! c’est vrai!) de glorieux services militaires. (C’est vrai!
rapport de M. le marquis deChas>eloup Laubat A quelque opinion que nous appartenions, c’est vrai!) #
quelques mots quo j’ajouterai aux nobles pa nous devons vouloir que de pareilles choses no Croit-on, en definitive, que les illustratinni
roles, par lesquelles M le rapporteur terminait se reproduisent pas; nous ne devons, nous, io militaires se développent et grandissent ici?
tout à l’heure, page 39 : le répète, avoir d’autre préoccupation que celle N’êtes-vous pas convaincus, au contraire,
« En prescrivant par l’article 5, que les hom- des giands intérêts do notre pays, que notre qu’elles s’y amoindrissent, qu’elles ne restent
d&cs sous les drapeaux no prennent paît à au devoir est de débattre avec calme, et je dirai jamais intactes? Croyez-vous que le soldai
»ti40 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
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gagne aux luttes de la tribune, aux entraîne- bien !) Elle a trouvé qu’à eh&que loi suffisait sa n’aient pas de représentants parmi nous, il est
ments de la parole, surtout aux habiletés né- tâche. (Très-bien! très-bien!) El e aurait cru impossible qu’ils acceptent l’amendement
eessairea de la vie parlementaire? Non! nonl mal comprendre sa mission en insérant au Messieurs, on a fait une comparaison malheul
messieurs. S’il me fallait un exemple, j’aurais jourd’hui dans une loi militaire une disposition reuse, on a rappelé les souvenirs de 1818 on
la consolation de le prendre dans les rangs ui pourra plus naturellement trouver sa place a rappelé deux personnes qui se trouvaient;
français, je le trouverais dans cette glorieuse 3 ans une loi électorale...
Voix nombreuses. C’est cela ! c’est cela!
alors dans l’Assemblée ; quant à moi, je aous
personnalité militaire qui est restée au milieu avoue qu’au lieu de me rappeler ces deux oer*
de nos désastres comme un enseignement et M. Jules de Lasteyrie. Notre tâche était sonnes, je me rappelle le général Lamoric ère
une espérance .. (Très-bien! très-bien !) je tour assez grande, assez compliquée, pour que nous le général Bedeau, le général Le Flô, je nié
nerais vos regards vers ce soldat qui, se tenant ne voulussions pas l'exposer à des périls, rappelle celui qui n’était pas le premier ae tous
I l’écart de toutes nos luttes politiques et res même en défendant notre propre opinion. en grade, mais qui, par son grand caractère,
tant soldat, a eu cette rare fortune de voir l’es (Très bien! très-bien!) s’est illustré plus que tous, le général Cavai-
time du pays grandir pour lui au milieu de nos Je viens donc apporter ici une fin de non- gnac; je me rappelle le général Changarnier,
défaites, sa gloire consacrée par ces défaites recevoir à l’amendement. Je viens vous dire je me les rappelle tous, «eux qui étaient là, et
elles-mêmes. (Très-bien! très-oien !—Applau que si vous voulez créer des incapacités d’éligi ceux qui sont avec nous.
dissements répétés sur un grand nombre de bilité, des... mon Dieu, je n’ose pa; me servir, S’il est utile, à tête reposée, quand on discu
bancs. — Tous les regards se tournent vers une quand il s’agit de l’armée, de l’expression qui tera les questions d’incompatibilité, d’exclure
tribune de droite dans laquelle le maréchal Mac vient sur mes lèvres; mais quand vous voulez telle ou telle catégorie, je ne m’y oppose pas ;
Malion assiste à la séance.) qu’une classe de citoyens, par exception, seule, mais qu’on vienne indirectement, dans une loi
Je n’ai qu’un mot à ajouter, messieurs, et choisie, à part, ne "puisse pas être reconnue qui n’est pas une loi électorale, demander l’ex
j’ai fini. comme devant entrer, ainsi que toutes les au clusion des officiers de l’armée et de tous le?
On m’a dit, et, à coup sûr, cela m’eût, immé- tres, dans les Assemblées de la nation, militaires de cette Assemblée, au nom de la
d;atemens arrêté, si je l’eusse cru vrai, on m’a quand vous voulez faire pour l’armée ce que commission, je repousse cette demande. (Très-
dit : « Vous vous exposez à froisser le senti vous ne faites pas pour les magistrats... . bien ! très-bien !)
ment de l’armée. » Quelques membres. Pardon ! M. Raoul Duval. Je demande la parole.
Si j’avais la pensée que, par cette faillibilité Sur divers bancs. Si ! si ! (Aux voix ! — Parlez ! parlez !)
si facile à ceux qui portent la parole, un seul M. Paul Bethmont. On ne l’a pas fait, M. le président. M. Raoul Duval a lapa*
mot pût sortir de mes lèvres qui fût de nature mais on le fera par une loi électorale. rôle..
à contrister ce que j’aime etce que j’honore, je M. Jules de Lasteyrie... quand, vous ser M. Raoul Duval. Messieurs, je n’ai qu’un
préférerais me taire pour toujours. Mais je vant de quelques paroles malheureuses qui mot à dire à l’Assemblée. J’ai écouté avec
Buis fermement convaincu, et j’en ai reçu bien n'ont, Dieu merci, nullement nui à la disci une scrupuleuse attention la réponse qui vient
des témoignages > que loin de contrister les pline, car la discipline de l’armée est au-des de m’être faite et je dois déclarer qu’elle n’a
sentiments de l’armée, la mesure que nous sus de bien des erreurs et de bien des folies... en aucune façon modifié mon sentiment.
proposons a l’assentiment d’un très-grand (Rumeurs à l’extrême gauche. — Très-bien ! Cependant il est une observation qui m’a
nombre de ceux qui lui appartiennent. Soyez très-bien! sur un grand nombre de bancs.) paru juste, c’est que la rédaction de l’amende
eerlains qu’à toutes les époques et quoi qu’il Je reviens à la pensée principale que je vou ment que nous avons proposé pèche en ce sens
arrive, soldats et officiers estimeront toujours lais exprimer et je vous dis, messieurs, que qu’il ne suffit pas de dire que les militaires ne
bien au-dessus d’un général royaliste ou d’un nous n’avons pas pu adopter l’amendement sont pas éligibles, il faut ajouter à quoi, et j’a
général républicain, celui qui sera un géné arce que c’était un amendement d’incompati- joute : ils ne sont pas éligibles à des fonc
ral français! (Très-bien ! très-bien ! — Applau Ê ;lité et non un amendement militaire, parce tions politiques. (Rumeurs diverses.)
M. Langlois. Et le ministre de la guerre 1
dissements.) qu’il pouvait être ajourné à la loi électorale et
L’amendement que nous proposons, c’est que sa place n’était pas dans la loi militaire. Une voix. Et les conseils généraux, et les
pour les militaires le droit commun avec tous (Assentiment.) conseils d’arrondissement? Ce sont des corps
les fonctionnaires, avec cette différence que la Il y avait peut-être une autre raison qui ren politiques?
plupart de ceux que la loi actuelle déclare iné- dait cet amendement particulièrement inop Quelques voix. Renvoyez à la loi électorale i
igioles, sont obligés de se démettre, six mois portun : un certain nombre de vos collègues M. Raoul Duval. Je demande à l’Assem
avant l’élection, des fonctions qu’ils exercent. avaient été chargés par vous d’une des missions blée de ne pas renvoyer à la loi électorale,
L’inéligibilité, pour certains fonctionnaires, est les plus délicates, les plus difficiles; ils vous mais de se prononcer tout de suite. Quand on
restreinte à la portion du pays où ils exercent ont apporté une loi que la majorité, je dirais a l’occasion de faire une chose qui est bonne,
leurs fonctions. Elle doit être générale dans le presque l’unanimité de l’Assemblée a accueil il faut la faire.
cas qui nous occupe : le prestige militaire lie avec bienveillance, et c’est au milieu du tra Rappelez-vous que lorsque notre honorable
B’exerce partout, parce que, partout où il se vail, du travail dû aux officiers qui appartien collègue M. Buisson (de l’Aude) interpellait
trouve, les fonctions si honorables, si élevées nent à cette Assemblée que vous viendriez M. le ministre de la guerre sur un fait spé
de l’état militaire, sont un titre au choix des dire que les officiers ne doivent pas en faire cial, M. le ministre est venu, par anticipation,
électeurs qui, dans une certaine mesure, peu partie ? (Rumeurs.) appuyer à la tribune, avec l’autorité qui appar
vent être éblouis par l’éclat d’un grade élevé et Il y a encore une autre raison qui rend tient à sa situation militaire, l’opinion que jo
l’autorité qui semble devoir toujours s’y atta difficile, et même permettez-moi de dire im soutiens.
cher. possible, de voter dans sa forme actuelle l’a M. le rapporteur. Je supplie l’Assemblée
Mais ce sont là des considérations étrangères mendement de M. Raoul-Duval. de vouloir bien renvoyer l’amendement de
k la question. Au point de vue de la discipline M. Raoul-Duval dit : l’honorable M. Raoul Duval à la loi électorale.
de l’armée, il est indispensable de ne pas per « Les militaires en activité de service ne (Oui ! oui 1 — Très-bien !)
mettre que ceux qui lui appartiennent soient sont pas éligibles. » Qu’est-ce que vous venez de voter tout â
tentés de se transformer du jour au lendemain Quel est ce mot « militaires » ? Que voulez- l’heure, messieurs ? Est-ce la destruction du
3ii hommes politiques. vous dire par là? droit d’être électeur pour les soldats ? Non.
Je ne répéterai pas les paroles si sensées et Sont-ce les officiers de l’armée de terre et M. Gambetta. C’est cela!
si nobles qui ont terminé les observations que ceux de l’armée de mer? M. le rapporteur. Vous leur avez main
vous a présentées notre honorable rapporteur Plusieurs membres. Oui, tous! tenu le droit d’étre électeurs, comme à tous les
àu sujet de l’article 5; elles sont encore pré M. Jules de Lasteyrie. Tous les officiers, autres citoyens.
sentes à votre mémoire. J’ai la conviction qu’en tous ceux qui portent l’épaulette, tous ceux qui Mais vous avez dit que dans l’exercicî de
idoptant l’amendement, vous ferez un acte po versent leur sang pour le pays ne seront pas leur fonction de soldat, sous les armes, ils ne
litique et une bonne chose pour l’avenir et la éligibles... cligiblesà quoi? Eligibles à l'Assem voteraient pas, voilà tout. (Très-bien !)
sécurité de notre pays. Vous voulez séparer blée nationale future, éligibles aux conseils gé QuV st-ce que vous proposent l’honorable M.
l’armée de la politique, ne l’y mêlez pas plus néraux? Vous voyez que l’expression est trop Raoul Duval et ses collègues ? C’est bien évi
par l’éligibilité que par l’électorat. (Approbation vague, et qu’il est impossible de voter ce mot demment la destruction d’un droit pour lea
sur plusieurs bancs.) d’éligibles sans dire à quoi. militaires et j’ajoute, hélas ! pour beaucoup de
M. Jules de Lasteyrie. Je viens supplier Un membre. Renvoyez l’amendement à la nos collègues... (Non ! non! — Si ! si !)
l'Assemblée, et la supplier par plus d’une rai commision, alors. La destruction du droit d’éligibilité, cela no
son, de ne pas adopter l’amendement qui vient D'autres membres. Non! non! A la loi élec saurait être douteux.
d’être défendu par l’honorable M. Raoul Du- torale ! Voyez, au surplus, comment est conçu cet
val. M. Jules de Lasteyrie. Vous demandez amendement :
Et d’abord je vous dirai que l’honorable M. le renvoi à la commission; mais messieurs, la « Les militaires en activité de service ne
Raoul Duval s’est trompé en comparant cet commission, à l’unanimité, repousse l’amende sont pas éligibles. »
amendement à l’article 5 qui vient d’être voté. ment. Voilà, certes, l’incapacité la plus absolue que
La commission de l’organisation militaire a 11 est impossible que ceux qui ont eu l’hon je sache, et vous voulez nous la faire proclame!
pris un soin extrême, dans une loi comme neur de voir les travaux do nos collègues mi dans une loi du recrutement! Mais vous aveï
celle du recrutement qui touche à tant d inté litaires de l’Assemblée, qui sachant que l’armée si bien compris vous-mêmes que vous nous pro
rêts sociaux , à restreindre cette loi à la est un des plus grands intérêts du pays ne posiez comme un lambeau d’une loi électorale,
Question militaire toute seule. (Très-bien ! très- veuiciU dus apparemment que ces intérêts 'Supplément.)
31 Mai 1872 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE (Supplément.) 3611
quo dans votre amendement tous ajoutes un Discussion du projet de loi tendant à ap Bornard-DutreiL • Bertauld. Besnard. ' Bessoi
second paragraphe ainsi conçu : prouver, pour régularisation, le changement (Paul). Bethmont Béthune (le comte de). Beulé.
c Cette inéligibilité cesse trois mois après partiel d'affectation d'un emprunt oontracté Bourges (le comte del Bidard. Bien vende.
qu’ils ont cesse d’appartenir à l’armée ac par la ville de Clermont-Ferrand (Puy de- Bigot. Billot (le général). Billy. ‘ Blavoyer.
tive. • Dô me); Buu de Bourdon. Bloncourt. Bocher. Boduin.
Eh bien, je me demande si c’est dans la loi Bois-Boissel (le comte de). Boisse. Bompard
Discussion du projet de loi ayant pour objet Bondy (le comte de). Bonnet. Boroau-Lujana-
Biir le recrutement que vous pouvez faite entrer la prorogation d’une surtaxe sur les vins à l’oc die. Bottard. Bottieau. Boucau (Albert). Bon*
line pareille disposition. (Non! non! — Très- troi de Grenoble (Isère); chô. Bouillé (le^_________
comte de). _______
Bouisson. Boulùet
bien l — Aux voix ! aux voix !) Discussion du projet, de loi relatif à la nou (Loire). Boullier de Brauche (Mayenne) Bour
L’Assemblée me paraît vouloir aller aux velle délimitation des deux cantons de justice geois. Boyer. Bozériau. Brabant. Brame
troix ; je la prie de rejeter l’amendement. (Très- de paix de la ville de Laval (Mayenne); (Jules). Brettes-Thurin (le comte de). Brice
bien h . Suite de l’ordre du jour ; (Ille-et-Vilaine). Brice (Meurthe-et-Moselle).
M. le comte d’Harcourt. Messieurs, j’ai Brigode (de). Broôt. Broglio Vie, duc de).
Deuxième délibération sur la proposition de Brousses. Brun (Charles) (Vnr). Brun (Lucien’
l’honneur d’appartenir à l’armée ; je respecte la MM. Paul Morin et plusieurs do ses collègues, (Ain). Brunot. Bryas (le comte de). Buée."
discipline et je ne crois pas y manquer en ve tendant à étendre les associations syndicales Buffet. Buisson (Jules) (Aude). Buisson (Seine-
nant demander au Gouvernement de s’engager, et à autoriser des départements A garantir ces Inférieure). Busson-Duviviers.
au moment de la loi électorale, à soutenir la associations en vue ues besoins de l’agricul Cailloux. Calemard de La Fayette. Callet. Ca-
proposition de M. Raoul-Duval. (Exclama ture. rayon La Tour (de). Carbonnier de Maraac. Car-
tions.) Sinon, je me verrai forcé de voter l’a uot (pèret Carnot (Kndi). Carré - K é ri sou et
La séance est levée à six heures. Curron (le colonel). Casimir Perier. CasteJlane
mendement de M. Raoul-Duval, et plusieurs (lé marquis de). Castelnau. Cazenove de Pra-
des .honorables militaires qui 6ont dans cette Le directeur du service sir negraphique diue (de). Cazot. Cézanne. Chahaud- l^atnnr
Assemblée feront comme moi. (Aux voix ! aux de l'Assemblée nationale, (le général baron do). Chabrol (de). Chabron (le
voix !) Célbstin Lagache. général de). Chadois fie colonel de). Chamail
M. le président. Je mets aux voix l’amen lard (de) Chambrun (le comte de). Champagny
dement ou plutôt le paragraphe additionnel (le vicomte Henri de). Champvaliier (de). Chan
proposé par M. Raoul-Duval. garnier (le général). Cbanzy (le gênerai). Cha-
Il a été déposé une demande de scrutin. (Ex per. Chardon. Chareton (le général). Char-
M. Brousses, député de l’Aude, a déposé sur i reyron. Charton. Cha?seloup-Laubat (le mar-
clamations.) uis de). Chatelin. Chaudordy (le comte de).
Retire-t-on la demande de scrutin ? (Oui !
oui l — Non! non!)
le bureau de l’Assemblée nationale une péti
tion signée par 117 habitants do la commune
S hoguillaume. Cherpin. Chesnelong. Chevan-
dier. Choiseul. (Horace de). Christopüle. Cintré
Si l’on ne maintient pas la demande de scru de Bize, canton de Ginestas (Aude). (le comte de). Cissey (le général (le). Ciapier.
tin, je consulterai l’Assemblée par assis et levé. M. Chorpin, député de la Loire, a dépo Claude (Meurthe-et-Moselle.) - Claude (Vosges).
8i l’on y persévère .. (Non ! non ! — Oui ! oui!) Clément (Léon). Clerc. Cochery. Colas, élo-
sé une pétition de 1,073 habitants de Roanne, lombet (de). Combarieu (de), Combier» Con
M. Raoul-Duval. Je demande le renvoi de et une pétition signée par 735 habitants des tant. Corcelle (de). Cordier. Corne. Cornu-
l'article à la commission. (Non ! non !) communes de Montagny, le Coteau, Pouilly- lier-Lucinière (le comte de). Costa de Beaurcgird
M. Target. Le renvoi à la commission de sous-Chartieu, Villerest, Saint-Germain-La (le marquis de). Cottin (Paul). Courcelle. Grcs-
la loi électorale! val et la Pacaudière (Loire). pln. Crussol (le duc de). Cumont (le vicomta
M. Dahirel. Je m’oppose à ce qu’on renve:e Arthur de). Cunit.
l’amendement à la commission du recrute M. Edouard Millaud, député du Rhône, a dé Daguenet. Dagnilhon-Laselve. Dahirel. Dain-
ment. La commission l’a examiné et elle le re posé quatro pétitions signées par des habitants «ierre (marquis do). Daron. Daru (lo comto).
de Lyon. Dauphinot. Duussel. Docazes /h; baron). Do-
pousse. cazes (le duc). Delacour. Delacroix. Delavau.
M. le président. On pourrait bien deman M. Bernard-Dutreil, député de la Sarthe, a Delillo. Delorme. Delpit. Delsol. Denorman-
der le renvoi du paragraphe additionnel à la déposé deux pétitions signées par des habitants die. Dépasse. Depeyre. Deshnssayns do Riche-
commission du projet quo nous discutons ; de Saint-Sardot (Tarn-et-Garonne). mont (comte). Desbons. Descat. Desjnrdins
mais il n’est pas d’usage de renvoyer à une Destremx. Dezannoau. Dictz-Monin. Üom-
' M. Charles Rolland, député de Saône-et- pie.re dllornoy (amiral de). Doré-Graslin.
commission dont nous n’avons pas le projet Loire, a déposé une pétition de M. Lassara, Dorian. Douai. Doubet (comte do). Drouin
do loi. G© serait à M. Raoul-Duval, s’il reti demeurant a Nice. Duboys-Fresney (le général). Du Breuil de
rait son amendement ou si cet amendement Saint-Gormain! Ducarre. Du Chaffault. Du-
était rejeté, à le soumettre, quand il lui con M. Challemel-Lacour, député des Bouches- châtel (comte). Duclerc. Ducoux. Ducrot
viendrait, à la commission chargée de préparer du-Rhône, a déposé dix-huit pétitions signées (général). Ducuing. Dufaur (Xavier). Dufay.
la loi électorale. (Assentiment.) par 1,500 habitants de Marseille, Aubagno et Dufour. Dufournel. Dumarnav. Dumou. Du-
. Nous avons donc à voter sur le paragraphe autres communes du département des Bou panloup (évêque d’Orléans). Duparc. Dupin
additionnel proposé par M. Raoul-Duval. ches-du-Rhône. (Félix). Dupont (Alfred). I)u Portail. Du-
réault. Durfort ne Civrac (comte de). Durieu.
On n’en demande pas une nouvelle lec M. le baron de Vinols, député de la Haute- Dussaussoy. Duvergier de Ilauranne.
ture?... (Non! non!) Loire, a‘déposé uno pétition revêtue de 5,292 Ernoul. Esca'guel. Eschas^Jriaux (le baron)
Je le mets aux voix. (Réclamations au fond signatures. Eymard Du Vernay.
de la salle à gauche.) 'Favre (Jules). Faye. Féligonde (de). Feray
Je ne saisis pas bien le sens des réclama Fernier. Ferrv (Jules). Flaghac (baron de)
tions qui m’arrivent des bancs situés au fond Fleuriot (do), Flye-Sainte-Marie. Fotliet. Fon
taine (de). Forsanz (vicomte de). Foubert. bou
de la salle Veulent-elles dire que la demande SCRUTIN quet. Fourcand. Fourichon (amiral). Fourniel
de scrutin est maintenue ? (Henri). Four tou (de). Franclieu (marquis de).
~ Plusieurs voix. Oui ! oui ! Sur l'article 5 du projet de loi relatif au Fraissinot. Frébault (général). Fresneau.
M. le président. Alors, il va Aire procédé recrutement de l'armée. Gailly. Galliclier. Gallon» dTstria. Gambet
au vote 6ur le paragraphe additionnel de M. Nombre des votants. ....................... 063 ta. Ganault. Ganivet Gaslonde. Gasselin de
Raoul-Duval p*r la voie du scrutin. Majorité absolue........ ........... ................. 332 Fresnay. Gaticn-Arnoult. Gaudy. Gaultliiet
M. Baragnon. Il est bien entendu qu’un de Rumilly. Gaultliier de Vaucenay. Gavardie
Pour l’adoption. ................628 (de). Gayot. George (Emile). Germain. G r-
certain nombre de membres volant contre l’a Contre......................................... 35 moniôre (do). Gé/elot. GiUon (Paulin).^ Gi-
mendement entendent seulement l’ajourner. noux de Fermon (1© ointe). Giraud. Girerd
Plusieurs membres. Oui! oui! L’Assemblée nationale a adopté.
Glas. Goblet. Godet do la Riboullerie. Gou
‘ M. le président La demande de scrutin ONT VOTÉ l*OUR : lard (de). Gouvello (de). Gouvion Saint Cvr
est signée par MM. Alexis Lambert, Laget, (le marquis de). Grammont (le marquis de).
riervé de Rnisy, Journault, Colas, Loustalot, MM. Abbadie de Barrau (looomto d’). Aboville Crandpierre. Grange. Grasset. Grcvy (Alhen)
(d*). Adam (Pas-de-Calais). Adrien Léon. Ai Grivart. Grollier. Gueidan. Guichard Guiolie
Brilliez Léon Robeit., de Mahy, E. Millaud, gle (le comte do 1’). Aloxandre (Charles). Alle (le marquis do la). Guilleroaut (le générait
Sotie, Maure, Rouvier, Ordinaire, Tiersot, mand. Allenou. Amy. Ancel. Ancelon. An- Guinard. Guinot. Guitor.
Naquet, Bloncourt, IiOuis Blanc, Berlet. delarro (le marquis d'). André (Charente) Haentjens. dlamille. Harcourt (le comte d )
Il est procédé au scrutin André (Soine\ Auisson-Duperron. Arago (Em Harcourt (le duc d ). Haussonville (le vicomte d*)
M. le président.. Voici le résultat du manuel). Arbel. Arfeuillères. Aubry. Audif- Hoirieis. Hespel (le comte d'). lièvre Hous«
scrutin : ret-Pasquior (le duc d’). Audrcn de Kerdrel. sard. Hulin. Humbert
Aumale (le duc d ). Auxais (d ). Aymé do la Jacques. Jaffré (l'abbé). Jamme. Janzé (la
Nombre des votants.................. 509 Chovrelière. bâton de). Jaubert (le comte). Jaurès (j am;-
Babin-Chevaye. Bagncux (le comte de), Bal- ral). Joctcur-Montrosier. Johnston. J on. i!l«
Majorité absolue......................... 255 leroy (île). Balsan. Baniberger. Baragnon. (lo prince de). Jordan. Joubort. Jourdan
Pour............................ 101 Bnrantc de baron do). Barascud. Bardoux. Journault. Journu. Jouvencel (de). Jouveuel
Contre......................... 408 Bartho (Marcel). Barthélemy Saint-Hilaire. (le baron do) Jozon. Juigné (le comte de)
Bastard (le comte Octave do). Bastid (Ray Juigné (le marquis de). Jullien.
L'Assemblée nationale n’a pas adopté le pa mond). Batbio. Baucarne-Loroux. Baze. Beau. Relier. Korgariou (le comte de). Kergorlaf
ragraphe additionnel. Beaussire. Beauvillé (de). Belcastel (de). Be (le comte de} Réridec (de) Kermenguy (vi
noist d’Azy (le comte). Benoit du Buis. Béroo- comte de). Rolb-Bernard. Krantz.
Voici l’ordre du jour de demain. ger. Bcrgondi. Berlet. Bermond (de). Ber
A deux heures, séance publique: nard (Charles) (Ain). Bernard (Martin) (Seine). La Panetière. Labélonye. Labitte. La B *r-
JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE SI Mai
3642
jerie. La Bouillerie (de). Laboulaye. tacave- Vinay. Vingtar». Vinols (baron de). Vlox. Montjaret de Korjègu. MontcH. Mon tri eux.
Uplagne. La Caze (Louis). Lacombe (de). Vitalis. ViteL Vogué (marquis do). Voisin. Moreau (Ferdinand).
Lafayetto (Oscar deV Laflizo. Lafon de Fon- Vttillermoz. Pascal-Duprat. Pâtissier. Perrier. Petau.
aller. Jiagrange (le baron A. de). Lalliô. Waddington. Wallon, Warnier (Marne). Pradiô.
C mbert (Alexis). Lambert de Sainte-Croix.
Lamberterio (de). Lamy. Lanel. Langlois.
Wartelle de Retz, Wilson. Witt (Cornélis do> Quinsonas (marquis de).
Raoul-Duval. Renaud (Basses*Pyrénées). Rive
La Pervnncbôre (de). Larcy (te baron de). ONT "VOTÉ CONTRE î (Francisque). Roqucmaurel-Samt Cernin (comte
Largentaye (de). La Rocho-Aymon (te marquis MM. Arrazat. ae). Rotours (des).
de). La Rochefoucauld (duc de Bisaccia). La Blanc (Louis). Brelay. Brillier. Brisson Sacase. Saintenac (vicomte de). Saisy (Hervé
Rochojaquelein (te marquis de). La Rochette (Henri). de). Sébert. Ségur(comte de). Simiot. Soury#
'de). La Rochethulon (comte de). La Roncière Carion. Challemel-Lacour. Corbon. Cotte. Lavergne.
te Noury (vice-amiral baron de). Larrieu. Denfert (colonel). Dupuy. Vandier. Vinay. Vingtain. Vinols (baron
Laserve. La Sicotière (de). Lassus (baron de). Esquiros. , de). Vitalis.
Lasteyrie. Laurenceau (baron). Laurier. Lavergne Farcy. Ferrouillat.
(Léonce de). Lebas. Leblond. Lebourgeois. L H- ONT VOTÉ CONTRE î
Greppo. ,
brnly. Lebreton. Lecamus. Le Châtelain. Lefébure. Joigneaux. Jouin. MM. Aboville (d’). Adam (Pas-de-Calais).
Lefèvro (Henri). Lefèvre-Pontalis (Eure-et-Loir). Lacretelle (Henri de). Laget. Laurent-Pi- Adrien Léon. Aigle (le comte de 1’). Alexan
Lefèvre-Pontalis (Seine-et-Oise). Lefranc(Pierre). chat. Lepère. Loustalot. dre (Charles). Allemand. A l!enou. Amat.
Lefranc (Victor). Le Gall-Lasaîle. Legge(comte Mahy (de) Malens. Marck. Millaud. Mo Amy. Ancel. Ancelon. Andelarre (marquis d’),
de). Legrand (Arthur). Lenoël (Emile). Leroux reau (Côte-d’Or). Anisson-Duperron. Arogo(EmmanueI). Arrazat.
'Aimé). Leroux (Emile). Iæ Royer. Lesperut Naquet. Audren de Kerdrel. Aumale (le duc d’). Aymé
*baron). Lespinasse. Lestapis (de). Lestourgie. Ordinaire fils. de la Chévrelière.
Leurent. Lévèque. Levert. I.herminier, Li- Peyrat. Babin-Chevaye. Bamberger. Baragnon. Ba-
mairac Me) (Tarn-et-Oaronne). Limayrac (Léo Quinet (Edgar). rascud. Barthe (Marcel). Barthélemy-Saint Hi
pold) (Lot). Limperani. Littré. Lorgcril (vi Rathier. laire. Bastard (le comte Octave de). Bestid
comte de). Lortal. Louvet. Loysel (général). Schœlcher. Simiot. (Raymond). Batbie. Baucarna-Leroux. Baze.
Lucet. Luro. Lur-Saluees (marquis de). Tiersot. Beau. Beauvillô (de). Benoi9t d’Azy (le comte).
Magniez. Magnin. Maillé (comte de). Ma- Benoit du Buis. Bérenger. Bergondi. Borlct.
lartre! Maleville (marquis de). Maleville (Léon n’ont pas pris part au vote î Bermond (de). Bernard (Charles) (Ain). Ber
de). Malézieux. Mallevergne. Mangini. Marc- tauld. Besnard Besson ( Paul). Be thon ont.
Dufraisse. Marcère (de). Marchand. Margnine. Adam (Edmond). Adnet. Amat. Arnaud (de Bienvenüe. Bigot. Billot (le général). Blanc
Marmier (duc de). Martel (Pas-de-Calais). Mar- l’Ariége). Aitberjon (d’). Aurelle de Paladines (Louis). Bloncourt. Boduin. Bompard. Bon
tell (Charente). Martenot. Martin (Charles). (le général d’). Benoit (Meuse). Bonald (le vi net, Boreau-Lajanadie. Boitard. Boucau (Al
Martin (Henri). Martin des Pallières (général). comte de). Bouchet. Bovsset. Breton. Gar- bert). Bouchet. Boyer. Boyssct. Brabant.
Mathieu (Suône-et-Loire). Mathicu-Bodet (Cha quet. Chabaud-Latour (de). Cbavassieu. Conr- Brelay. Brettes-Thurm (le comte de). Brice
rente). Mathieu de la Redorte (comte). Mau bet-Poulard. Daun.as. Delord. Deschange. (Ille-et-Vilaine). Brice ( Meurthe-et-Moselle).
re. Maurice. Max-Richard. Mayaud. Mazeau. Deseilligny. Dréo. Dubois. Dufaure (Jules). Brillier. Brisson (Henri) (Seine). Broglie (la
Mazerat. Mazuro (général). Meaux (vicomte Flaud. "Flotard. Gavini. Gent. .Godin. Grévy duc de). Brousses. Brun (Charles) (Var). Brun
de). Melun (comte de). Méplain. Mercier. (Jules). Guiraud (de). Lanfrey. Laprade (de). (Lucien) (Ain). Bryas (le comte de). Buée. Buf
Mtrodo (de). Merveilleux du Vignawx. Mes- Le Flo (général). Lepouzé. Magne. Picard (Er fet. Buisson (Seine-Inlérieure).
treau. Metteta!. Michal - Ladichère. Michel. nest). Prax-Paris. Kollin. Boulier. Bouvier. Carayon-Latour (de). Carbonnier de Marzac.
Monier. Monjaret de Kerjégu. Monneraye Sansas. Say (Léon). Schérer. Simon (Fidèle). Carion. Carré-Kerisouet. Castelnau. Cazot.
(comte de la). Monnet. Monnot-Arbil- Tardieu, Tolain* Valfons (marquis de). Valon Chabaud-Latour (le général baron de). Chabron
leur. Montaignac ( amiral de ). Monteil. (de). Warnier (Alger). Wolowski. (le général de). Chadois (le colonel de). Challe
Hontgolfier (de). Montlaur (marquis de). Mon- mel-Lacour. Chambrun (le comte de). Champ-
irieux. Moreau (Ferdinand). Morel(Jule3). Mo ABSENTS PAR CONGÉS :
vallier (de). Chanzy (le général). Chaper.
rin. Mornay (marquis de). Mortemart (le mar MM. Aclocque. Chaurand (baron). Glercq Cliardon. Cliareton (le général). Charton.
quis de). Morvan. Moulin. Murat (comte Joa- (de). Diesbach (le comte de). Fouler de Re Chasseloup-Laubal (le marquis de). Chaudordy
:him). Murat-Sistrière. lingue (le comte de). Gontaut-Biron (le vicomte (le comte de). Cheguillaume. Chcrpin. Che-
Nétien. Noël-Parfait. Nouaillan (le comte de). de). Gouin. Guibal. Iluon de Penanstcr. Le vandier. Cissey (le général de). Clapier. Claude
Osmoy (d’). Lasseux. Lignier. Partz (marquis de). Pioger. (Vosges). Clément (Léon). Clerc. Cochery.
Pagès-Duport. Pajot. Pâlotte. Parent. Pa- Plichon. Reverchon. Richier. Savoye. Sclieu- Colombet (de). Combarieu (de). Contaut. Cor-
rigot. Paris. Pascal-Duprat. Passv. Pâtissier. rer-Keslner. Soye'. Tillancourt (de). bon. Corcelle (de). Cordier. Corne. Cotte.
Paultre. Pellissier (le général). Pëlletan. Pel- Cottin (Paul). Crussol (le duc de). Cunit.
;ereau-Villeneuve. Pernolet. Perret. Perrier. Dahirel. Baron. Daumas. Dauphinot. Daus-
Perrot. Petan. Peulvé. Peyramont (de). Phi- sel. Decazes (le baron). Delacour. Delacroix.
ippoteaux. Piccon.* Pin. Piou. Plœuc (le Delavau. Delillo. Delpit. Denfert (colonel).
marquis de). Pompéry (de). Pontoi-Pontcarré Dépassé. Descat. Desiardins. Destremx. Dom-
'le marquis de). Pory-Papy. Pothuau (l’amiral). SCRUTIN
pierre d’Hornoy (amiral de). Doré-Graslin. De
Pourtalùs(de). Pouyer-Quertier. Pradiô. Pres- Sur l'amendement de M. Raoul-Duval à l'arti rian. Douai. Dréo. Danois. Duboys-Fresney
lensé (de). Prétavoine. Princeteau. Puyber- cle 5 du projet de loi relatif au recrutement de (général.) Ducarre. Duclerc. Ducoux. Dufaure
oeau (de). l armée. (Jules). Dufay. Dufour. Dupaic. Du Portail.
Quinsonas (le marquis de). Dupuy. Duréault.
Rainneville (de). Rambures (de). Rameau. Nombre des votants........................ 500 Ernoul. Esquiros.
Rampon (le comte). Rampont. Raoul-Duval. Majorité absolue................................ 255 Farcy. Favre (Jules). Faye. Féligonde (de).
Baudot. Rûvinel (de). Rémusat (Paul de). Re- Pour l’adoption.. . ;............ 101 Feray. Fernier. Ferrouilfat. Ferry (Jules).
naud(Félix). Renaud (Basses-Pyrénées). Ressé- Contre........................................ 4U8 Flaghac (baron de). Fleuriot (de). Flotara.
guier (le comte de). Reymond. Riant. Ricard. Flye-Sainte-Marie. Follict. Fontaine (de). For-
Ricot. Rincquesen (de). Riondel. Rivaillo. L’Assemblée nationale n’a pas adopté. sanz (vicomte de). Fouquet. Fonrcand. Four
Rive (Francisque). Rivet. Robert (le général). nier (Henri). Fourtou (de). Fraissinet. Fré-
Robert (Léon). Robert de Massy. Rodez-Béna- bault (général). Fresneau.
tent (le vicomte de). Roger (du Nord) (le com ONT VOTÉ POUR : Gailly. Gallicher. Gambetta. Gananlt. Gas-
te). Roger-Marvaisc. Rolland (Lot). Rolland MM. André (Charente). Arbel. Aubry. selin ae Fresnay. Gatien-Arnoult. Gaudy.
(Charles) (Saône-et-Loire). Roquemaurel-Saint- Balsan. Bernard - Dutreil. Beulé. Bidard. Gaulthier de Rumilly. Gaulthier do Vaucenay.
Cernin (le colonel de). Rotours (des). Rous Boisse. Bonald (vicomte de). Bouché. Bouillô George (Emile). Germain. Gévelot. Gillon
seau. Roussel (Théophile). Rouveuro. Roux (comte de). Bozerian. Brame (Jules). Busson- (Paulin). Ginoux deFermon (le comte). Giraud.
(Honoré). Roy de Loulay. Roys (marquis des). I)uvivier3. Girerd (Cypricn). Glas. Goblet. Godet de la
Sacase. Saincthorent (do). Saintenac (vicom Casimir Périer. Cézanne. Chabrol (de). Cha Riboullerie. Godin. Goulard(de). Grandpierre.
te do). Saint-Germain (de). Saint-Malo (de). înai Uard (de). Charreyron. Chatelin. Chesne- Greppo. Grivart. Gueidan. Guiilemaut (gé-
Saint-Marc Girardiu. Saint-Pierre (de) (Calva long. Choiseul (Horace de). Christophle. Cin nérab. Guinard. Guiiiot. Guiter.
dos'. Saint-Pierro (Louis de) (Manche). Saint- tré (comte de). Claude (Meurthe-et-Moselle). Hamille. Haussonville (le vicomte d’). Hei-
Victor (do). Saisset (amiral). Saisy (Hervé Colas. Combier. Crospin. rieis. lièvre. Houssard. Humbert.
de). Salneuvo.. Salvandy (de). Salvy. Sarrette. Daguilhon-Laselve. Dampierre (marquis de). Jacques. Jamme. Jaurès (l’amiral). Jm*
Sauvage. Savary. Sebert. Ségur (comte de). Dam (comte). Delorme. Desbons. Drouin. neaux. Joinville (le prince de). Jordan. Jouin.
Se.ignobos. Serph (Gusman). Sers (marquis de). Du Breuil de St-Germain. Du Chalîault. Ducrot ournault. Journu. Jouvencel (de). Jouvenel
Silva. Simon (Jules). Soubeyran (de). Soury- (le général). Dufaur (Xavier). Dufournel. Dur- (le baron de). Juigné (le marquis da).
Lavergne. Staplande (de). Sugny (de). rort de Civrac (le comte de). Durieu. Dussaus- Keller. Kergorlay (le comte do). Kéridec (de)
Taberlet Tailhand. Tailiefert. Talhouêt soy. Kermenguy (vicomte de).
[marquis de). Talion. Tamisicr. Target. Tar- Eschassériaux (le baron). Labélonye. Lacretelle (Henri de). Lallize. La
teron (de). Tassin. Teisserenc de Bort. Tem Ganivet. Gavardie (de). Gayot. Grange. get. Lambert de Sainte-Croix. Lamberteriefdc)
ple (général du). Testelin. Théry. Thiers. Grasset (de). Grollio . Lamy. Langlois. Larcy (le barou de). La Ro
Thomas (docteur). Thurel. Tirard. Tocqueville Haënljens. Harcourt (comte d’). Hulin. chette de). La Roncière Le Noury (vice-amiral
(comte de). Toupet des Vignes. Tréveneuc (de) Jouberf. baron de). Laservo. La Sieotière (de). Lastey-
^Côtes-du-Nord). Tréveneuc (vicomte de) (Fi La Borderie(de). Laboulaye. La Caze (Louis). rie (J. de). Laurenceau (baron). Lûureut-l*i“
nistère). Tréville (comte de). Tnbert. frochu Lacave-Laplagne. Lafon de Fongaufier. Lam- •chat. Laurier. Lavergne (Léonce de). Lebas.
(général). Turquet. bert (Alexis). Lanel. Largentaye (de). Lefé Lebourgeois. L’Ebraly. Lebreton. Lecamus.
Vacherot. Valady(de). Vandier. Varroy. bure. Lefèvre (Henri). Legrand (Arthur). Les- Lefèvre-Pontalis (Eure-et-Loir). Lefôvre-Ponta-
Vast-Vimeux (baron). Vaulchier (de). Vau- tanis (de). Lortal. Louvet. lis (Seine-et-Oise). lefranc (Pierre). Lefranc
train. Ventavon (de). Vente. Vétillart. Vidal. Malartre. Marcère (de). Marchand. Martin (Victor). Lo Gai Lasalle. Lenoël (EmiloL Re
Viennet. Vilfcu. Villain. Vimal-Dessaignes. (Charles). Max-Richard. Mayaud. Michel. père. Leroux ( Aimé }. Leroux ( Emile). Lo
» Mai 1872 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE
1643
Royer. Leepinasee. Lévéqüê. Ihermînier. Rochejaquelein (Je marquis de). La Roche- réglement. (602-846-785-704* 1092. —M. Tallorf,
Limperani. Littré. Loustalot. Lucet. Luro. thulon (le comte de). Larrieu. Lassus (le ba rapporteur.)
Magniez. -Magnin. • Muhy (de). Maillé fcomte ron de). Leblond. Lech&telain. Le Flô (géné
de). Maleos. Maleville (Léon de). Malézienx. ral). Leggc (comte de). Lepouzé. Lespôrut
Mallevcrgno. Mangini. Marc-Dufraisse. Marck. 2* délibération sur les propositions : 1® de
(baron). Lestotrrgie. Leurcnt. Levert. Lunai- II. Ia duc de Broglie et plusieurs de ses collè
Mnrgaine. Martel (Pas-de-Oalais). Martell (Cha rac (de)fTarn-et-Garonne). Limayrac (Léopold)
rente). Martin (Henri). Mathieu (Saône-et- (Lot). Lorgerll (vicomte de). Loysel (général). gues relative au rétablissement du conseil su
Loire). Mathieu-Bodet(Charento). Maure. Mau Lur-Salucés (marquis de). Magne. Maleville périeur de l’enseignement sur les bases de la
rice. Mazerat. Meaux (vicomte de). Méplain. iarquis- de). Marinier (duc de). Martenot. loi de 1850; 2® de la proposition de M. de Cor-
Mercier. Mérode (dé). Merveilleux nu Vignaux.
Mestreau. Mettetal. • Miehal-Ladichère. Mil
S artin des Palliôres (général).
Redorte (comté). Mazeau.
Mathieu do ia
Marure (généra!].
celle et plusieurs de ses collègues relative aux
conseils académiques. (157 rectifié, n° 2, 235-
laud. Monier. Monneraye (comte de La). Mon Melun (comte de). Mortemart (marquis de).
net. Monnot-Arbilleur. Montaignac (amiral de]. 351-205-402. — M. le duc de Broglie et M. la
Murat (comte Joachim). Netien. Pajot. Parent. vicointo de Meaux, rapporteurs.)
Montlaur (le marquis de). Moreau (Côte-d’Or). Paullre. Pélissier (général). Peltereau-Ville-
Morel (Jules). Morin. Mornay (le marquis de). neuve. Pernolet. Peulvé. Picard (Ernest).
Morvan. Moulin. Murat-Sistnère. Pin. Piou. Plœuc (marquis de). Pontoi-
2® délibération sur la proposition de loi
Naqnet. Noël-Parfait. Nouaillan (le comte de). Pontcarré (marquis de). Pouyer-Quertier. Prax- de MM. Bérenger, Desbons et plusieurs de leurs
Ordinaire fils. Osmov (d’). Paiis. Puyberneau (de). Rainnevillo (<lo). collègues relative à la création d’un jury spé
Pagès-Duport. Pâlotte. Parigot. Paris. Pas- Rambures (de). Rampont. Riant. Rivailîe. cial pour le jugement des délits de presse et des
sv. Pelletan. Perret. Perrot. Peyramont (de). Robert (général). Rodez-Bénavent (vicomte de). délits politiques. (387-427-909.— M. Bérenger,
Peyrat. Phiiipoteaux. Piccon. Pompéry (de). Rouher. Roys (marquis des). Saiucthorent rapporteur.)
Pory-Papy. Pothuiu (l’amiral). Pourtalès (de). (de). Saint-Germain (de). Saint-Malo (de).
Prossensè (de). Prétavoine. Princetcau. Saint-Pierre (de) (Calvados). Saint-Pierre 2* délibération sur le projet de loi ayant
Quinet (Edgar). . (Louis de) (Manche). Saint-Victor (de). Say pour objet de rapporter les décrets du 22 jan
Rameau. Rampon (le comte). Rathier. Rau- (Léon). Schérer. Sers (marquis de). Sou
dot. Ravinel (de). Rémusat (Paul de). Renaud vier 1852, relatifs aux biens do la tamilli
beyran (de). Staplande (de). Talhouët (marquis
dix). Rességuier (le comte de). Reymond. de). Talion. Tardieu. Temple (général du). d’Orléans. (685-906. — M. Robert de Massy,
Ricard. Ricot. Rincquescn (de). Riondel. Testelin. Théry. Tolain. Tréveneuc (vicomte rapporteur.)
Rivet. Robert (Léon). Robert de Massy. Ro de) (Finistère]. Trévîlle (comte de). Trochu (gé
ger (du Nord) (le comte) Roger-Marvaise. néral). Valaay(de). Valfons (marquis de). \fi 2* délibération sur la proposition de M, Ro
Rolland (Lot). Rolland (Charles) (Saône-et- lon (de). Veute. Vétillurt. Viennet. Vitet. ger Marvaise et plusieurs de scs collègues,
Loire). Rollin. Rousseau. Roussel (Théophile). Vuillermoz. ayant pour objet l’établissement de succursa
Rouveure. Rouvier. Roux (Honoré). Roy de les de la Banque de France dans les départe
Loidoy. • ABSENTS PAR CONGÉS : monts ofi il n’en existe pas, avec obligation
Snint-Marc-Girardin. Saisset (amiral). Sal-
neuve. Salvandv (de). Snlvy. Sansas. Sar- MM. Aclocque. Ghanrand (baron). Clercq(de). pour la Banque do France et ses succursales di
rette. Sauvage. Savary. Schœlcher. Seigno- Diesbach (le comte de). Fouler de Relingue recevoir des comptes courants portant intérêt.
bo2. Serph (Gusman). Silva. Simon (Fidèle). (le comte). Gontaut-Biron (vicomte de). Gouin. (811-895-1054. — M. Ducuing, rapporteur.)
Simon (Jules). Sugny (de). Guihal. Huon de Penanster. Kolb-Bernard.
Taberlet. Tgilhnnd. Taillefert. Tamisier. La Bouillerio (de). Le Lasseux. Lignier. Mont- 2e délibération sur la proposition de M. Paul
Target. Tarteron (de). Tassin. Teisserenc de golfier (de). Partz (marquis de). Pioger. Pli- Morin et plusieurs de se s collègues, relative
Bort. Thiers. Thomas (docteur). Thurel. Tier- chon. Reverchon. Richier. Savoye. Scheu- aux associations syndicales agricoles. (592-659-
50t. Tirard. Tocqueville (comte de). Toupet rer-Kestner. Soye. Tillancourt (de). 1046. — M. Marcel Bartbe, rapporteur.)
ries Vijgnes. Tréveneuc (de) ( Côtes-du-Nord ).
Tribertf Turqnet.
Vacherot. Varroy. Vast-Vimeux (baron).
Vaulchier (de). Vautrain. Ventavon (île). Vi
dal. Vilfeu. Villain. Vimal-Dessaignes. Viox. Ordre du jour du vendredi 31 mai. Commission pour l’examen de la proposition
Vogué (marquis de). Voisin. de M. Destremx et d’un grand nombre de
Waldmgton. Wallon. Warnier (Alger). War- ses collègues relative à la répartition des
nier (Marne). Wartellc de Retz. Wilson. places réservées au public, dans la salle des
Witt (Cornélis de). Wolowski.
A deux heures. — séance publique. séances. (1172. — Urgence déclarée.)
n’ont pas pris PART AU VOTE:
Discussion du projet de loi tendant à approu 1er bureau, M. Crespin. — 2® bureau, M.
MM. Abbadie de Barrau (le comte de). Adam ver pour régularisation, le changement partiel Dupin. — 3® bureau, M. Rameau. — 4e bureau,
(Edmond) (Seine). Adnot. André (Seine). Ar- M. Courcelle. — 5® bureau, M. le comte de
feuillères. Arnaud (de l'Ariége). Auberjon (d’). d’allectation d’un emprunt contracté par la
AudillYet-Pasquier (le duc de). Aurelle de Pa- ville de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Béthune — 6® bureau, M. llamille. — 7® bu
ladinvs (le général de). Auxais (d’). Bagneux (1134-1168. — M. Guinot, rapporteur.) reau, M. Blavover. — 8e bureau, M. Mazeau,
(le comte de). Balleroy (de). Barante (le baron — 9® bureau, M. Salvy. — 10® bureau, M.
de]. Bardoux. Beaussire. Bolcastel (de). Be Discussion du projet de loi ayant pour objet Ilervé de Saisy. — 11® bureau, M. Noël-Par
noit (Meuse). Bernard (Martin) (Seine). Bé la prorogatian d’une surtaxe sur les vins à l’oc fait. — 12* bureau, M. Lherminier. — 13®
thune (le comte de). Bourges (le comte de). troi de Grenoble (Isère). (1105-1 ICI. — M. bureau, M. De.-tremx. — 14® bureau, II. Be
Billy. Dlavoyer. Blin de Bourdon. Bocher. Fouquet, rapporteur.) noist du Buis. — 15® bureau, M. le général
Bois-Boissel (le comte de). Bondy (le comte de).
Botlieau. Bouisson. Boullier (Loire). Boullier baron de Chabaud La Tour.
Discussion du projet de loi relatif à la nou
de Branche (Mayenne). Bourgeois. Breton (Paul). velle délimitation des deux cantons de justice
Brigode (de). Lroët. Brunet. Buisson (Jules).
Caillaux. Gaillard de La Fayette. Gallet. de paix de la ville de Laval (Mayenne). (1091-
Carnot (père). Carnot (Sadi). Càrquet. Carron 11G0. — M. Netien, rapporteur.)
(colonel). Castellane (marquis de). Cazenove de Convocations An vendredi 31 mai.
Pradiues (de). Chabaud Latour (de). Champa- Suite de la 2* délibération sur le projet de
gny (vicomte de). Changarnier (général). Cna- loi relatif au recrutement de l’armée. (518-
vassieu. Cornulier-Lucinière (comte de). Costa 975. — M. le marquis de Chasseloup-Laubat,
de Beauregard (marquis de). Courbet-Poulard. rapporteur.) Sous-commission cantonale (décentralisa
Courcelle. Cumont (vicomte de). Daguenet. tion), à neuf heures un quart. — Commission
Decazes (duc). Delorme. Belsol. Dcnormandie. Discussion du projet de loi ayant pouf objet n® 9.
Depeyrc. Desbassayns de Richemont (le comte). la concession à la compagnie du Nord, des che
Deschangc. Deseilligny. Dezannoau. Dietz- mins de fer : 1® de Monsoult (ligne d’Epinay Deuxième sous-commissicn des chemins de
llonio. Bouhet (le eomte de). Duchàtel (le fer (tarifs, exploitation), à une heure.— Com
comte). Ducuing. Dumarnay. Dumon. Du- à Luzarches) à Amiens ; 2° de Cambrai à la
frontière belge vers Dour. (1014-1143.—M. mission n® 7.
panloup (évêque a’Orléans). D.upin (Félix). Du
pont (Alfred). ’ Duvergier de Ilauranne. Escar- Cézanne, rapporteur. —- Urgence déclarée.) Troisième sous-commission des chemins do
truel. Eymard-Duvernay. Flaud. Foubert. fer (navigation), à une heure et demie. — Com
Fourichon (amiral). Franclieu (le marquis de). Suite de la 2* délibération sur les proposi mission n° 2.
Galloni d’Istria. Gaslonde. Gavini. Gent. tions relatives à la réorganisation de la magis
Gcrmoniôro (do la). Gouvello (de). Gouvion trature. (173-154-155-217-593-684. — M. Bi- Commission relative à l’instruction primaire,
B»int-Cyr (le marquis de]. Grammont (le mar dard, rapporteur.) à midi. — Commission n° 3.
quis de). Grévy (Albert). Grévy (Jules).
Gueidan. Guiclie (le marquis de la). Guiraud Discussion sur la prise eu considération de Commission relative à la libération complète
[de). Harcourt (le duc d;. Hespel (le comto la proposition de M. Schœlcher, relative à l’a du territoire, à neuf heures et demie. — Com
d ). Jairrô (l’abbé). Janzé (le baron de). Jau- bolition de la peine de mort. (767-907. — M. mission n° G.
hert (le comte). Jocteur-Montrosier. Johnston.
Jourdan. Jozon. Juigné (le comte de). Jullien. Ferdinand Boyer, rapporteur.) Commission relative à l’organisation des
Kergariou (le comte ae). Krautz. La Basse- commissions administratives des hospices et
i re (de). liAbitte. Lacombe (de). La- lr* délibération sur : 1® la proposition do M. hôpitaux civils, à midi et demi. — Local du
fayette (Oscar de). Lagrange (le baron A. de). E. Talion et plusieurs de ses collègues relative 5® bureau.
Ln 111é. Lanfrey. La Pervanciiôre (de). La- à l’exercice du droit de pétition ; 2° les propo
prade (de). La Roche-Aymon (le marquis de). sitions de M. Paris et de M. le général Hubert Sous-commission relative à l’organisation de
La Rochefoucauld ( duc de Bisaccia i I-a relatives à une modification de J’ariir.le 95 du J’a&fiisLancA nublioup dans les nâmriaurics fnnoa—
JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE : SI Mai lITt
3644
tionnaire). à neuf heures et demie. — Local du lama n* 1162. Mais sur la somme de.................. « 54,692.316
payée avant le 2 mars,
> bureau. Celle de.......................................... 7.563 005
(Séance du 22 mai 1372.)
Commission relative à la publication des qui excède, pour certains départe
RAPPORT fait au nom de la commission du ments, le montant doublé du total
travaux du conseil d'enquête sur les capitula budget chargée d'examiner lo projet de loi por des rôles des quatre contributions
tions, à une heure. — Commission na 5. tant ouverture au ministre des finances, sur directes, e3t considérée comme con
l'exercice 1871, d’un crédit de 53,658,759 francs tribution de guerre et retranchée
Commission relative à l’enquête sur le régime pour remboursement de sommes payées aux conformément au paragraphe 3 do
des établissements pénitentiaires, à neuf heures Allemands à titre d’impôts, par M. de La Bouil- l’article 5 de la loi du G septembre.
et demie. — Local du 11* bureau. lerie, membre de l'Assemblée nationale. Il reste donc.................................. 47.128.505
lesquels ajoutés aux......................... 6 530 254
3* sous-commission des services administra Messieurs, le Gouvernement vous demande le payés depuis le 2 mars et qui doi
tifs, à neuf heures. — Au ministère de l'inté crédit nécessaire pour rembourser aux commu vent être intégralement remboursés,
rieur. nes et aux particuliers les sommes qu'ils ont en vertu de la déclaration faite par
payées aux Allemands â titre d'impôts dans les M. le ministre des finances dans la
Douzième commission d’initiative, à midi et départements envahis. — C’est l’application de
l’article 5 de la loi du 6 septembre de\mi*r. aéanco du 6 septembre, forment un
demi. — Commission n° 6. Tæ commission du budget dans son rapport total de.......... ................................ 53.G58.753
général, sur le budget do 1872, en indiquant les our lesquels le crédit est demandé.
Commission relative à la publicité à donner
au Journal officiel et au compte rendu des
divers articles qui devaient.modifier le résultat
du budget rectificatif jlo 1871, avait signalé cette
f7.009.900 fr. payés par los particuliers sont im
putés aux rôles de coutribuables
séances de l'Assemblée nationalo, à une heure. dépense et l’avait portée par élévation à 40 mil qui ne s’étaient point eucoro ac
— Commission n° 4. lions. La commission n’avait pas à cette époque quittés envers l’Etat.
sous les voux, des documents certains pour dé 1.963.944 sont remboursés à ceux qui sa
Commission de décentralisation, à midi et terminer'exactement le chiffre; le travail do re trouvaient dégà libérés do la tota
demi. — Commission n° y. cherches était on tram ; elle avait dû s’en rap lité do leurs impôts.
porter aux indications qui lui avaient été don 34 684 915 sont à rembourser aux communes.
Commission relative à la répartition des places nées par l’administration des finances, et l’admi
réservées au public dans la salie des séances, nistration ello-méme ne pouvait pas cncoro être 53.658.759 fr. Total égal.
à une heure. — Local du 1er bureau. fixée.
Aussi, dans la séance du 31 mars dernier, en Le Gouvernement pense qu’il trouvera dans les
Commission relative à la réorganisation de répondant à l’honorable M. Perrot qui réclamait ressources disponibles du budget de 1871 les
l’armée, à midi un quart. — Commission n« 8. avec instance la prompte exécution de la, loi, voies et moyons nécessaires pour faire face au
M. le ministre des finances avait il soin de faire crédit dont il s’agit. — Les explications-qui ont
ses réserves sur le chiffre de 40 millions qu’on été données par la commission dans son rapport
venait de prononcer à la tribune. Sans nous de général sur lo budget de 1872, à propos de la si
mander si ces réserves portaient sur l’espéranee tuation du budget de 1871, permettent de sup
que le chiffre annoncé était trop fort ou sur la poser que cetto hypothèse pourra se réaliser s il
•OMMISSION D’ENQUÊTE SUR LE RÉGIME DES crainte qu’il ne fût trop faible, en fait, l’évalua n’y a plus de nouvelles demandes de crédits sup
ÉTABLISSEMENTS PENITENTIAIRES. tion se trouve notablement dépassée. plémentaires, et sfi les aifciulatibns de crédits on
Quoi qu’il en soit, messieurs, les comptes ont lin d’exercice atteignent les chiffres que l’on
été régies d’après les bases fiaées par la loi elle- espère.
même ot par les déclarations qui ont accompagné En conséquence de tout co qui précède, nous
La commission d’enquête sur le régime des la discussion de la loi. — Ces bases sont les sui avons l’honneur de vous proposer, messieurs,
établissements pénitentiaires, nommée en vantes : d’adoptor lo projet de loi dont la teneur suit :
vertu do la loi du 25 mars 1872, est définitive t* Les impôts payés aux Allemands à partir du
2 mars 1871, c’est-à-dire à partir de la signature PROJET DE LOI
ment constituée de la' façon suivante : des préliminaires de paix , sont intégralement
remboursés. Art. 1". Il est ouvert au ministère des finances,
Membres de VAssemblée nationale : 2* Les impôts payés avant cette époque sont pour l’exéeution de l’article 5 de la loi du 6 sep
remboursés dans la proportion du double des tembre 1871, un crédit total de cinquante-trois
MM. de Peyramont, président. — Mettetal, quatre contributions directes, pour le nombre de millions six cent cinquante-huit mille sept cent
douzièmes correspondant au temps pendant* le-1 cinquante-neuf francs (53,658,759 fr.)
^ice-président. — Le vicomte d’IIaussdhvillo, • quel les Allemands ont levé de9 impôts. — Le Co crédit fora l’objet d’un chapitre nouveau à
Félix Voisin, secrétaires. — Adnet, Bérenger, montant des impôts directs est ainsi doublé inscrire au budget de 1874, du ministère des
le comte de Bois-Boissel, La Caze, Lefébure, comme représentation des impôts indirects récla finances sous le titre de : Chap. 75. Rembourse*
més par les Prussiens. i ments aux communes et aux contribuables, riat
Amédée Lefèvre-Pontalis, Antonin Lefèvre- impositions payées aux Allemands. (Art. 5 de II
3* On a calculé uniformément le montant des
Pontalis, de Pressensé, Houx (.Honoré), do douzièmes à rembourser d’après le montant total loi du 6 septembre 1871).
Salvandy, Savoye, Salvy, Tailhand, Turquet. des quatre contributions, sans toutefois que cela Art. 2. 11 sera pourvu à cetto dépense au moyen
puisse dépasser la somme réelle payée à titre de ressources extraordinaires affectées au budget
Membres etrangers à V Assemblée nationale que la d’impôts. de l’exercice 1371, par la loi du IG septembre
4* Lo surplus de la somme qui a pu êlro payée 1871.
commission s'est adjoints, conformément à
Varticle 2 de la loi : en sus des douzièmes calculés sur deux lois le
montant total des rôles des impôts directs, est
considéré comme contribution de guerro et sera’ Annexe n* 1149.
MM. Aylies, conseiller honoraire à la cour réglé conformément aux autres dispositions de la
de cassation. — Babinet, avocat général à la loi du 6 septembro relative aux indemnités à (Séance du 16 mai 1872).
cour de cassation. — Bonneville de Marsangy, donner aux départements envahis. RAPPORT fait au nom de la commission du bud
conseiller honoraire à la cour de Paris. — I)e 5* Los contribuables qui justitiont du verse get chargée d’examiner le projet de loi portaat
Bosredon, ancien secrétaire générai du minis ment do sommes à titro d’impôts, soit entro les ouverture au ministre de 4’agriculture et du
mains des Allemands, soit entre les mains des commerce, sur l’exercice 1871, d’un crédit sup
tère de l’intérieur. — Bournat, avocat à la autorités municipales françaises, sont admis à en plémentaire de 96,500 fr. pour soldor les dépen
cour d’appel de Paris. — Desportes (Fernand), appliquer le montant en dé'duction do leurs contri ses d’entretien des haras et dépôts d’étalons,
avocat à la cour d’appel de Paris. — Demetz, butions. par M. Guichard, membre de l’Assemblée na
directeur do la colonie agricole de Mettray. — Vingt-quatro départements ont subi la doulou tionale.
reuse nécessité do payer l’impôt au vainqueur.
Faustiu-Hélic, président do chambre à la cour Pour 13 d’entre eux la totalité des sommos Messieurs, l’augmentation du prix des four
de cassation. — Fournier, président du conseil payées est à peu près é^uivalento, ou môme in rages pendant l’année 1871 devait avoir pour
des inspecteurs généraux des prisons. — Jail- férieure au double du principal des rôles des effet le renchérissement de la nourriture des éta
lant, directeur général des prisons au minis contributions. lons appartenant à l’Etat.
Pour les 14 autres, elles atteignent ou dépas Le surcroît de dépenses, montant à 96.550 H**
tère de l’intérieur. — De Lamarque, chef de sent le double du montant total des rôles, y com n’a pu être porté au budgot général de 1872,
bureau au ministère de l'intérieur. — Lecourt, pris les centimes additionnels; et si l’on n’avait parce que les documents servant à établir
chef de division à la préfecture de police. — pas adopté cette base de fixation, les départe compte définitif n’étaient pas encore parvenus!
ments dont il s’agit et les communes qui en dé M. le ministre
iiOyson, président de chambre honoraire à pendent eussent été privés des principales res Nous avons l’honneur de vous proposer d’adop
ta cour de Lyon. — Lucas, ancien inspecteur sources de leurs budgets. ter le projet de loi duus les termes où il vous l
général des prisons. — Michaux, sous-direc La soinmo totale payée à titre d’impôts dans été présenté.
teur des colonies au ministère de la marine. — les départements envahis s’élève au chiffre de
G 1.222,o64 francs. PROJET DE LOI
Perrot de Chézelles, conseiller lionorairo à la
cour do cassation. — Petit, directeur des af Savoir : Art. l#r. Il est ouvert au ministre de l’agricul
faires criminelles au ministère de la justice. — 54 G92.310 fr. depuis l’invasion jusqu’au 2 mars ture et du commerco, sur l’exercice 1871, au doll
des crédits alloués par lo budgot, un crédit sup
'Vidal (Léon), ancien inspecteur général des plémentaire de 96,550 fr. au chapitre 5, haras ot
prisons. G. 530 254 depuis le 2 mars. dépôts d’étalons.
Art. 2. Il sera pourvu à cette dépense au moyen
G 1.222 504 fr. Total égaL des ressources (lu budget de l’oxcrcico 1871.
31 Mai 1872 JOURNAL OFFICIEL OE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 3045
Annexe n* 1127. de la garde mobile, lesquelles se montent à une n’ont pas été observés, et, d’autre part, la clause'
somme excédant 300,000 francs. rénale de retenue ci-uessus mentionnée, n'a pt0
(Séance du 11 mai 187?.)
RAPPORT fait au nom de la commission des
« Il n’a pis été possible de se rendre compte
des qunlib's des fournitures acquises par ce corps;
Jté appliquée une seule fois. Ces traitants ayant
toujours obtenu d'en être relevés par le préfet
marchés chargée d'examiner tous les marchés les effets restants ayant été versés au magasin de la Haute-Garonne, sous le prétexte de cas de
• passés par les administrations publiques de central et fondus avec ceux de même nature pro force majeure qui n’ont jamais été spécifiés. Mais
puis le 18 juillet 1870 (marchés passés dans la venant de l’administration de la guerre. les entrepreneurs sérieux, qui ne pouvaient pré
ll&ute-Garonne pour 1 habillement et l’équipe « La passation des marchés sVst faite d’une voir la non exécution presque constante de ces
ment des mobiles et des mobilisés), par M. Al manière régulière; Bien copendant qu’aucun n’ait clauses, rigoureuses en apparence et d’une réali
fred Monnet, membre de l'Assemblée natio eu lieu par adjudication, In conseil de la garde na sation dinicile; ont dû hésiter à s’engager, soit
nale. tionale mobile a eu ce soin de réunir un certain par des adjudications, soit par des marchés de
nombre de fournisseurs experts, chaque fois qu’il ré à gré, et c’est peut-être pour ces motifs que
Messieurs, par son importance et sa situation, a du s’alimenter, et les fournitures adjugées ainsi, on voit des masses énormes do fournitures con
le dép artement de la Haute-Garonne avait à jouer au milieu d’un concours d’hommes compétents, fiées à des prix élevés à une seule personne, qui
un rôle de premier ordre dans la défense natio étaient livrées dans de bonnes conditions. obtient ensuite jusqu’à trois ou quatre mois do
nale, et nous allons avoir le regret de constater « Le prix des fournitures a ôté relativement prorogation en dehors des vingt jours stipulés.
que cette patriotique mission na été accomplie bon ; la commission n'a trouvé d’exagéré que « Ajoutons enfin que cos marchés de gré à gré
ni avec la rapidité rendue indispensable par les celui des effets d’habillement fournis par la mai étaient le plus souvent passés sans qu'aucun avis
événements, m avec l'esprit d’union qui seul pou son Juliau. eut été donné au commerce, et sans qu’on eût
vait permertfre l’espérance du succès. « Il n'a pas été possible de déterminer d’une appelé aucune concurrence.
La France- vaincue et envahie devait surtout manière bien exacte les bénéfices réalisés par « Non-soulement les fournitures étaient faites
compter sur ceux de ses enfanta auxquels la cette maison, la commission n’ayant pu se pro dans les conditions indiquées ci-dessus, mais il
Providence épargnait la cruelle préoccupation de curer, pour baser ses opérations, que des effets eu est pour lesquelles ou rro trouve pas de traces
voir la lutte s’engager chez eux. N’était-ce donc hors de service. Ce qu’on peut (lire, c’est qu’ils de commandes, et celles à classer dans cette ca
pas de là qno devaient partir des secours fé ont été assoz considérables, et que la plupart tégorie représentent une somme excédant
conds ? des marchandises livrées n’étaient pas de très- 300,000 fr.
Sur divers points des provinces du midi, des bonne qualité, surtout celles employées à la con « Cependant, ces marchandises ont été livrées;
efforts généreux et incontestables ont été faits, et fection. des blouses et des pantalons. elles sont inscrites sur le livre-journal <lu capi
nous ne voudrions pas pn diminuer l’importance; « La vérification de la comptabilité de l’officier taine d’habillemont ; ellos sont peut-être payées
mais ils n’ont été ni coordonnés, ni organisés de d’habillement n’a donné lieu à aucune remarque, pour la plupart, et ni le capitaine d'habilimaient,
manière à concourir eilicacement à la délivrance les inscriptions sur le livre de recettes sont en ni la préfecture ne possèdent la moindre trace de
du pays. Voilage qui est attesté par tous nos concordance avec les pièces de recettes commu la commande de ces effets.
renseignements. niquées à la commission, ce qui amèno forcé « La commission n’a pu se rendre compte si
Cette rituation, messieurs, nous est surtout ré ment à reconnaître que toutes les marchandises les effets livrés étaient conformes aux modèles-
vélée par l’examen des marchés passés pour l'ha qui font l’objet des marchés soumis à la commis types, la p'upart de ces derniers n’existant plus,
billement et l’équipement des mobiles et des mo sion sont bien entrées dans les magasins de la et ceux désignés comme tels ne portant aucun
bilisés. . ' . garde nationale mobile. caractère distinctif.
Nous verrons que là où le sang méridional au « La commission d’achat et de réception.des « L’examen des fournitures va démontrer com
rait pu Jaire redouter une précipitation téméraire, effets d'habiliement et de petit équipement, ins ment les fournisseurs ont rempli leurs engage
on trouve au contraire des lenteurs inexplicables tituée conformément aux prescriptions du règle ments.
et que, notamment, les mobilisés de la Haute- ment, a fonctionné dans ce corns d’une manière « M. Guy, fourniture de 8,000 havres-sacs, à
Garonne n’ont été prêts à entrer en campagne sérieuse et réfléchie. Les clauses des marchés ont 8 fr. 50 ; délai de livraison, le IG novembre 1870.
qu’au moment où se signaient les préliminaires de été fidèlement exécutées, et aucune marchandise « Ce fournisseur commonce le 9 décembre
paix. n’a été livrée ni en excédant ni en moins des 1870 et termine par une livraison le 15 mars
La garde mobilisée de ce département se com conditions déterminées. Les délais do livraisons 1871, soit quatre mois de retard. Un excédant de
posait de trois légions, et devait comprendre en ont été rigoureusement observés, et tout porte à 2,250 havres-sacs a été livré par ce fournisseur.
viron 10,000 hommes ; en totalité il n’v a eu que croire que les matières admises en magasin étaient « M. Cathala, fourniture de 4,000 vareuses et
♦.000 hommes équipés. conformes aux modèles types. En un mot, la com 4,000 képis. Délai de livraison, IG novembre.
La lf* et la 3* légions ont seules été mises en mission instituée pour la garde nationale mobile « Gc fournisseur commence le 20 novembre et
mouvement pour se rendre au camp des Alpines. s’est acquittée consciencieusement de son man termine le G décembre, soit un retard de vingt
Les départs de la première ont eu lieu les 13, 14 dat. jours.
et 15 lévrier 1871 ; oeux de la 3*, les 21, 2G et 27 « En résumé, les opérations de la garde natio « Le même, fourniture de 10,000 capuchons, dé
du même mois. La 2* légion, l’artillerie et la ca nale mobile se sont passées régulièrement, >es lai de livraison, 10 décembre 1870. Ce fournis
valerie, n’ont jamais quitté la ville de Toulouse. prix d’achat sont bons et les marchés ont) lé seur commence le 14 décembre et termine le 25
A ce moment si douloureusement solennel pour 'fidèlement exécutés. du même mois par une fourniture de 452. II y a
notre pays, alors que l’idée politique devait s'ef un excédant de 390 et un retard de dix-sept jours.
facer devant l’unique devoir d’assurer la défense ( darde nationale mobilisée. — « Le mentant des
sommes employées pour la garde nationale mo « Le même, fourniture de 10,000 capotes à
nationale, en a-t il été ainsi? Animée d’un senti 27 fr. 50; délai de livraison, lo 20 janvier 1871.
ment patriotique que nous ne voulons pas mé bilisée s’élève à 3,134.G29-fr. 21 cent
« Ce chiffre est éloquent, et pour se rendre « Ce fournisseur commence le 10 janvier et ter*
connaître, la dictature née des événements n’a mine ses livraisons le 11 février, soit un retard
as su éviter les dangers dline politique ardente, compte si toutes ces dépouses étaient bien fon
de 31 jours. On se d- mande pourquoi 20 de ces
R l’était ce pas introduire un terrible élément de
défiance et de division là où l’union était si né
dées, la commission n’a pu se procurer que de
vagues renseignements, insuffisants sans doute capotes ont été payées 32 fr. oG c. au lieu de 27
fr. 50. La suite démontrera cependant quels bé
cessaire? pourasseoîr imjugement, mais assez complets pour
démontrer avec quelle légèreté l’administration néfices cette maison réalisait avec ces fourni
C’est surtout dans les départements du midi tures
que cette situation s’est accentuée. Il importe supérieure du département prodiguait les finan
ces de l’Etat. « Le même, marché de 12 à 15,000 capotes.
donc de lui restituer la part qui lui appartient « Ce fournisseur a livré dans les délais, mais
dans nos désastres. « Un seul marché a été passé par voie d’adju 451 en excédant; sur ce nombre, 231 sont por
M. de Kératry, préfet de la Haute-Garonne, se dication, c’est celui dont s’est rendu adjudica tées à 32 fr. 50 c.; i! n’y a pas de trace dans le
pénétrant des vues et de3 désirs de l’Assemblée taire le sieur Arquérpet qui a trait à la fourni marché de cet excédant de prix.
i\ationale, a, le 25 avril 1871, nommé une com ture de 8,000 équipements complets. Los clauses « Le même, fourniture do GW manteaux de ca
mission d’enquête chargée d’examiner tous les du çahier des charges ont été'rigoureusement valerie, à 53 tï. 50 c., délai de livraison : IG fé
marchés passes dans son département pour l’or observées par ce fournissenr.- vrier.
ganisation de la garde mobile et de la garde « Tous les autres'marchés ont été passés di u Les G00 manteaux sont livrés le 22 février
moii isée. Nos investigations, souvent si difficiles rectement par le préfet de la Haute-Garenne qui, soit six jours eu retard, 5 autres, eu excédant
nous ont fait regretter que celte excellente idée sans prendre l’avis d'une commission d hommes
des quantités déterminées, sont livrés le \*' mars
n’ait pas été mise en pratique dans tous les dé competents, traitait-de gré à gré avec les four « M. Dubord, fourniture de 12,OW chemises et
partements. nisseurs, soit par des marchés écrits, soit mémo 12,000 cravates; délai de livraison, le 20 no
La commission d’enquête de la Haute-Garonne par des simples conventions verbales s’élevant
parfois à des sommes considérables. La commis vembre.
i été composée do MM. Lorois, secrétaire-géné « Ce fournissenr commence sa livraison le
ral, président; Clayeux, sous-intendant militaire; sion. à celle occasion, croit devoir constater qu’il 25 novembre et termine le 15 février, soit deux
tëstrade, major au 18* d’artillerie; Aubert, offi semble résulter de certains documents que ces mois de retard.
cier au 19* bataillon de chasseurs à pied ; Jaco- conventions verbales auraient été quelquefois ré « Le même, marché do 8,000 chemises à 3 fr.
lot, marchand drapier; Borel, marchand de gularises par des marchés passés après livrai 48 c.; délai de livraison le 10 janvier. Commence
cuirs: Morand, marchand tailleur; Hue, mar son. C’est ainsi qu’une note émanée de M. I)u- ment de la fourniture 29 décembre, lin 24 janvier;
chand de nouveautés. portal prescrivait à un de ses employés’de con
vertir en marché régulier les diverses livraisons soit 14 jours de retard. ^
Le rapport, confié à M. Aubert, ost une analyse « Le même, marché de 2,000 chemises et
fidôfe et complète du travail Je la commission. faisant l’objet d’une facture présentée par M.
Yarz, et s’élevant à 18,200 fr. 8iXK) cravates ; délai de livraison, 1" février. Com
Chargé nous-même, messieurs, de vous dire ce mencement de la fourniture 2Gjanvier, fin, 15 mars.
qu’ont été les marchés do la Haute-Garonne^ous « Il est vrai que des tentatives infructueuses Il y a eu un excédant de 20 chemises et un mois
avons cru devoir reproduire dans son entier le d’adjudication auraient été faites, mais la com et demi de retard.
travail do la commission d’euquèle de Toulouse, mission s’est demandé si ccs adjudications ne so u Le même, marché de 30,000 chemises, à 3 fr.
ce qui nous permettra d’apprécier les faits avec présentaient pas dans des conditions inaccepta 90 c.; délai de livraison, le20 mars.
certitude. bles pour des négociants sérieux ; elle a remar
qué que bon nombre de marchés passés de g*é à « Cette fourniture a été livrée dans les délais,
RAPPORT de la commission instituée par M. le gré portaient souvent sur dos livraisons extrême mais avec un excédant de 1,571 chemises livrées
préfet de la Haute-Garonne pour examiner les ment conshtèreble», et qu’en même temps des ie f5 mars.
marchés passés avec l’administration départe délais très-courts, de vingt jours en général, « M. Ioijous, marché de 4-,000 vareuses à 20 fr.
mentale à 1 occasion de la guerre. étaient imposés, avec stipulation de retenue de et 4,000 képis à 2 Jr. 50; expiration du délai de
darde nationale mobile. — « La commission a 5 p. 100 pour chaque huitaine de retard. livraison, 16 novembre. ,
fiù porter son premier examen sur les opérations « Ces délais, ainsi qu’on le verra dIus tard « Ce fournisseur commence le 2 décembre ei
36 JOURNAL OmCtlBL DS LA RÉPUBLIQUE FRANÇAIS 31 Mai 1371
fermine le 26 janvier, soit 70 jours en retard. « M. Lapoyre, même fourniture que la précé « Co fournisseur a livré, dans les mêmes con
\ Uqo retenue de 75 cent, par vareuse a ôté dente, livrée à la même époque, pour une somme ditions a la garde nationale mobilisée de la
pêrce suc la totalité do la fourniture. Cette ri* de 17,027 fr. 90 c. llauto-Garonne, pour 938,066 fr. 50 de marchan
S uction semble Lieu minime ai on ae reporte au
texte du procès-verbal de la réception.
« La maison Yarz a fourni, le 15 mars, 6,500 dises : c’est celui qui a demandé et obtenu une
gamelles a l fr. G0 ; 4,000 bidons à 1 fr. 20 ; 6,000 augmentation de 5 fr. sur 254 capotes.
a La commission, en effet, en avait proposé le quarts à 0 fr. 35, et 150 marmites à 6 fr. « M. Lajous a fourni 6,000 vareuses à2Ûfr
rejet, en raison do la confection défectueuse et « MM. Oustalet et Bousquet ont fourni, courant dans les mômes conditions que M. Cathala OÎ
de la mauvaise qualité do certaines matières em janvier, 550 tontes à 7 fr. fournisseur a réalisé les mêmes bénéfices, soü
ployées ; elle a en outre déclaré ne les accepter a La maison Lavoye père a fourni, à la môme 36 p. 100, et les confections de co dernier sont
que dans l'intérêt de la défense nationale. époque, 4,460 tentes à 7 fr. plus défectueuses que celles de la maison Cn-
a M. Lajous a fourni 2,000 képis et 82 vareuses a M. Decaraps a fourni 5,076 paires de chaus thala.
en excédant des quantités déterminées. settes, moitié a 0 fr. 85 et à 0 fr. 95. « M. Ilolbeck a fourni 10,000 capotes dans les
« MM. Osmout, Soulié et Pigny. « M. Dominique (Paul) a fourni, courant jan mêmes conditions que M. Cathala; il a donc eu
« Marché do 8,000 pantalons d’infanterie à vier et février, 8,500 paires de guêtres de cuir à les mêmes bénéfices, soit 31 p. 100.
12 fr.; délai de livraison le 16 novembre Ce four 4 fr. 85. a MM. Asmont, Soulié et Pigny ont fourni 8,006
nisseur commence le 28 novembre et termine sa « La maison Rorcpa a fourni, courant janvier, pantalons à 12 fr.
livraisou le 12 janvier, soit cinquanio-six jours 34 clairons à 15 fr. « Il est employé à la confection de ces effets
de retard et un excédant de 1,400 pantalons. « M. Mullet a fourni 2,024 gamelles à 1 fr. 10. 1 m.15 drap à 6 fr. 50............ 7 45
a Los mêmes fournisseurs ont aussi livré sans Cetto livraison s’est effectuée le 24 janvier. 0 m.70 doublure à 0 fr. 00...... 0 65
marché : u M. Maurens a vendu, courant février, 3,243 Boutons, bandes,liseré...... 0 30
u G00 pantalons du génie à 13 fr. et GOO panta mètres de drap gris à 8 fr. 25. Contée t ion.....9 1 /j
lons do cavalerie à 35 fr. a La maison Rouget a fourni les instruments
« M. Leno, fourniture de 8,000 paires de guêtres do musique ci-après : Total.............. 10 15
do toile à 2 fr. ; délai de livraison le 16 novem « 50 baguettes à 2 fr. 50, 79 peaux à 2 fr. 25, 24 Gain............... 1 85
bre. Ce fournisseur commence le 9 décembre trompettes avec cordon à 22 fr, 30 cordons trico
et termine sa livraison le 26 janvier, soit cin lores à 3 fr. 75. • Bénéfice 19 p. 100.
quante jours de retard, et un excédant de 2,000 a M. Rouget a livré, en outre, le 25 janvier,
effets. deux cordes d’éponges. « M. Borgôs fournit 10,000 pantalons à 13
u M. Thial, marché de 10,000 caleçons tricotés à « Tels sont lts traités ain=i que les fournitures qualité d’étoffe bien inférieure à la-précédente
2 fr. 25; délai de livraison le 2 décembre. effectuées sans marchés qui ont frappé l’atten fourniture, confection plus défectueuse et tailla
o Ce fournisseur commence le 28 novembre et tion de la commission, soit en raison des délais plus petite. Bénéfice probable réalisé : 35 p. 100.
termine sa livraison le 5 janvier, avec trente-qua desquels on n’a pas tenu compte, soit en raison « Tentes-abris, deux fournisseurs :
tre jours de retard. des marchandises livrées en excédant des « Le premier, 10,000 à 6 fr. 90; le deuxième^
a M. Delpech, marché de 5,000 gamelles à quantités stipulées sur les contrats, et ce au 15 2,000 à 6 fr. 90.
1 fr. 20 c., 5 000 quarts à 25 cent., et 5,000 bi mars, c’est-à-dire 9 jours après les préliminaires « On emploie à la confection d’une tente 3 mè
dons à 1 fr. 20 c.; délai de livraison le 15 fé do la paix, alors que tous les achats étaient con- tres 45 de toile à 1 fr. 15.................. .. 3 95
vrier. tremandés et que la garde nationale mobilisée a Boutons................................................ » 25
u Co fournisseur commence le 27 janvier et ter était dissoute. « Accessoires, cordes et piquets............ .. » 50
mine sa livraison le J0 mars, c'est-à-dire avec a L'examen ei-tlessous, auquel la commission a Confection ..........................0 w 75
vingt-cinq jours de retard, en versant en excé s’est livrée, démontrera les bénéfices considérables
dant 907 gamelles, 5 quarts et 397 bidons. réalisés par les fournisseurs durant cetto triste a Total.......... .. 5 45
« M. Saissel, marché de 527 havres-sacs à époque, alors que chacun aurait dû faire abné a Gain................ 1 45
9 fr. 50 c. ; délai de livraison le 31 janvier. Com gation de ses propres intérêts et sacrifier son
mencement le 20, fin le 7 mars, soit trente-cinq travail à la Drompte organisation de la défense Bénéfice 30 p. 100.
jours de retard. nationale.
« M. Girard, marché de 10,000 grandes ga « La commission, pour baser ses opérations, a La garde nationale mobilisée a fait aussi
melles à 2 fr. 75 c. ; 10,000 grands bidons à s’est servie du prix maximum, tant pour apprécier l'acquisition de 22,000 couvertures, aux prix de
4 fr. 35 c. ; 10,000 grandes marmites à 6 fr. 10 c. ; les quantités employées que pour déterminer le 10 fr., 9 fr. 25 et 9 fr. La plupart de ces marchan
délai de livraison le C mars. Commencée le 11 fé prix de la matière et le coût de confection. Ainsi dises, de provenance anglaise, sont d'une mau
vrier, plus des deux tiers de celte livraison s’ef- donc, les résultats qui suivent peuvent être con vaise qualité et impropres à l’usage qui leur est
fectueut le 15 mars. On s'est demandé le motif, sidérés comme excédant un bénéfice normal. assigne.
pour lequel cet achat avait été fait, cette four- « Maison Cathala, fourniture de 4,000 vareuses « La commission a aussi remarqué quelques
niture répondant aux besoins d'un corps d’armée à 20 fr. excès dans les prix des effets du petit équipe
de 100,000 hommes. ment, qu’il suffit, du reste, de comparer aux prix
« Il est employé a la confection de ces effets : ministériels, pour se rendre compte de leur exa
« M. Bergôs, fourniture de 10,000 pantalons à « Façon..................... .............. ............. 3 f. 50
13 fr. Livre 10,000. Le fournisseur commence le gération.
« 1“G0 drap bleu, à....... . 5f. » 8 » . u Les guêtres de toile ont été achetées à 2 fr.;
18 janvier et termine les versements le 6 mars, « 2” toile doublure de coton, à 0 90 1 80
soit uo retard de quarante-huit jours. "prix ministériel, 1 fr. 40. — Etuis-musettes, prix
a 2“25 flanelle rouge, à.......... 3 75 0 95 ministériel, 80 cent.; achetées, l fr. 20. — Chemi
« M. Chabrol, marché do 1,000 équipements à « 2 grenades blanches pour. 0 05 0 05
10 fr. ; délai de livraison, le 14 janvier. Le four ses, prix ministériel, 3 fr. 50 cent.; achetées,
« 15 boutons pour............. 0 40 0 40 3 fr. 90.
nisseur commence le 11 janvier et termine les
versements le 6 mars, soit cinquante jours de u Une dépense de luxe est aussi digne de re
« Total. 14 f. 70 marque, c’est celle qui a trait à l’achat de 10,000
retard ; six équipements ont été verses en ex u Gain.5 30
cédant. calottes rouges à 1 l'r. 50, soit 15,000 francs. On
« MM. Osmont, Soulié et Pigny, marché de six « Bénéfice, 36 p. 100. s’est demandé à quel usage on destinait cetto ac
cents pantalons d'artillerie à 35 fr. ; délai de li a Le môme, 25,000 capotes à 27 fr. 50. quisition.
vraison, le 26 février. Plus de la moitié de cette a II est employé pour la confection de ces ef a II existait cependant une commission char
fourniture a été livrée le 15 mars, c’est-à-dire fets : gée de statuer sur la réception dos objets livrés,
vingt et un jours en retard. 2m.20Drap anglais à.......... 6 » 13 20 mais cetto commission so serait bornée à consta-
« M. Perrés, six cents fausses-bottes, à 13 fr. 50; 2 m. Toile doublure à....... » 90 1 80 ler.leur unifo’rmité aux modèles types, sans avoir,
délai do livraison, le 15 février. La plus grande Gordon rouge.......... » 90 on aucune façon, été consultéo quant aux prix,
partie de cette fourniture est livrée le 10 mars, Boutons............ » 60 préalablement à la passation des marchés.
soit vingt-trois jours de retard. Façon........... 4 50 a L’administration du département, qui les a
a M. Arqué (Philippe’), marché de mille licols à seule fixés, en reste donc responsable. Il en est de
1 fr.; mille entraves a 4 fr.; délai de livraison, le Total.......... 21 50 môme pour les déclarations par lesquelles elle
28 février. Commencement du versement le l,r Gain.......... .. 6 50 libérait les fournisseurs des engagements et des
mars, et fin le 15 mars. Comme toujours, c'est à clauses pénales relatives aux delais de livrai
cette époque que se fait le versement le plus im Bénéfice 31 p. 100 son.
portant. « Le môme, fourniture de 600 manteaux de ca « En résumé, les opérations de la garde natio
« Toutes le9 fournitures qui suivent ont été li valerie à 53 fr. 50. nale mobilisée sont de mauvaises opérations que
vrées sans traités. « Il a été employé pour la confection de ces l’on ne peut guère caractériser. Bon nombre dt
a M. Dubois, seize fanions à 5 fr. et un drapeau effets : fournitures, et notamment los tontes et les cou
150 fr., livrés le 15 mars. 5 m. 50 Drap bleu à 6 fr....................... 33 » vertures, ne présentent pas les qualités néces
a M. Cathala, 3 costumes de cautiuiôre, à 80 fr. Boutons en drap noir.............. *>50 saires pour le service auquel elles sont dostinées.
et ! de 120 fr., livrés le 15 mars. Confection............................... 6 » L’administrateur du département a ou ce grand
M. Sirven, 10,000 livrets à 18 cent., fournis cou Doublure des manches à 90 c.. » 75 tort de ne pas s’entourer d'hommes compétents,
rant novembre. ayant l’expérience de la guerre.
« M.sV. Martin, fourniture de trois instruments Total..................... 40'25 « Il a dû subir l’influence des fournisseurs, qui
flo musique, livrés courant janvier. Gain...................... 13 25 exigèrent des prix scandaleux. Les quantités d«
a 150 gibernes à 8 fr.; 150 argentures de pla Bénéfice 33 p. 100. marchandises énormes pour lesquelles on traitart
ques à 50 cent., et des menus détails pour 531 fr. avec une seule personne, et le (fêlai restreint as
>0 cent. u Le même, fourniture de 10,000 capuchons à signé à la livraison, éloignaient toute concur
« M. Gôze (Albert) a fourni, courant janvier : 6 fr. 75. rence. Le défaut do publicité a contribué aussi
1,479 métrés galons en argent à 5 fr. 50 c.; 882 « Il entre dans la confection de ces effets : pour beaucoup à laisser le monopole des fourni
mètres galon en argent, à 6 fr.; et 73 mètres ga
0m. 70 do drap noir...................... . 3 50 tures erelusivement à un même cercle de four
lon en argent à 6 Tr. 50 c.; 1,233 métrés de ga 5 m. ado bordure à 15 c................. . » 75 nisseurs. Toutes ces considérations ont abouti a
lons écarlates à 45 c. et 401 galons tricolores a 1
Confection............ .. » 75 un gaspillage de fonds ass» z considérable. Elle*
fr. 20 c. ont encore amené le plus funeste résultat, alors
« M. Bepmale a fourni, courant janvier, des
Coût. •«%•.•».«. 5 m ue toutes les gardes mobilisées du territoire
tricots do laine pour une somme ue 26,370 fr.
Gain........... 1 75 taient prêtes à donner leur concours à la dé
*0 cent. Bénéfice réalisé, 35 p. 100. fense nationale, la garde mobilisée de la Haute-
31 Mai *87* JOURNAL OFFICIEL 1» LA RiPUBLIQUB FRANÇAIS* 1547
Garonne seule n’ôUit pas équipée, et n'aurait pu Nous vous devons aussi, messieurs, les rensei une multiplication par dix, inopportune et oae-
lire activement employée qu'à l'époque où se si gnements recueillis sur le marché passé arec le qui donne la mesure de la légéreté qui
gnaient les préliminaires de la paix.
Toulouse, le 14 juillet 1871.
Le rapporteur de la commission,
sieur Lajous.
Une fourniture importante de vareuses avait
été donné à MM. Osmont et Cie. On demanda à
cea messieurs de céder ce marché à M. Lajous.
S ait à cea organisations, même an 6 février:
lison des deux tiers de la fourniture a lieu
le 15 mars.
Cli. AUBERT. Osmont y consentit, mais Lajous répondit mal à Vous vous souvenez aussi du marché passé lu
Officier d'habillement au 19* chasseurs à pied. la complaisance dont il avait été l’objet. Sa four 10 décembre 1870, entre le préfet et fe sieur Iléon
Messieurs, la sous-commisslon parlementaire niture fut tellement défectueuse que la commis Pinol, qui a pour résultat une dépense de 15,000
de l'habillement a cru devoir entendre l'honora sion de réception hésita & l’accepter. Cela est francs consacrés à l'achat de 10,OW calottes rou
ble fonctionnaire qui a présidé cette enquête, qui consigné au procès-verbal du 21, qui s’exprime ges, — coiffure qui n’a jamais fait partie de l'u
est aujourd'hui préfet d'un département voisin ainsi : niforme des mobilisés, et dont l'emploi ne nous
et qui a étudié avec le plus grand soin chacun * La commission, ayant à l’unanimité reconnu a nas ôté révélé ;
des dossiers. C’est donc avec toutes le3 garanties que ces articles étaient inférieurs au type donné D'une dépense de 6^800 fr. pour achat de tam
d'une certitude complète, que nou3 pouvons ap et par la coupure et par la nature de 1 étoffe po bours et de clairons;
précier les faits concernant l’organisation dos sés aux collets et aux parements des manches, Do diverses fournitures do galons pour indica
mobiles et des mobilisés de la Haute-Garonne. qui se trouvent en molleton rouge au lieu d’ôtre tion de grades, qui, additionnées, donnent un to
Notre attention s'est arrêtée sur le marché de môme couleur, penchait pour le rejet. tal de 4,068 mètres, dont le prix a ôté do 14,937 fir.
montant à 18,200 fr., signalé par la commission « Cependant, après avoir considéré que pareil 05. — Vous trouverez comme nous, messieurs
d’enquêto de Toulouse, et passé avec le sioür rejet serait très-nuisible aux intérêts ae la dé que cette dépense a été un lourd sacrifice à lt
Yarz, pour une fourniture de petits bidons. La fense nationale, et après avoir consulté M. le pré mode du moment (1).
commande a été verbale, et xomme ces objets fet de la Haute-Garonne, qui a été d’avis d’une Les commandes considérables faites par l’ad
devaient venir d’Alsace, M. Yarz ne voulut pas admission moyennant uu rabais à fixer par la ministration départementale de la Haute-Garonnt
s’engager à les fournir dans un délai déterminé. commission, celle-ci a consenti à recevoir les sus avaient accumulé à Toulouse des fournitures de
Cette situation n’était pas un obstacle à la con dits articles, mais en imposant à MM. Lajous et C* toutes sortes, qui devaient rester comme le té
clusion d'un marché régulier, dans lequel il eût un rabais de 0 fr. 75 par tunique, » moignage indiscutable des énormes sacrifices im
suffi, pour fairo droit au désir du fournisseur, de Cette retenuo faisait, messieurs, que la tunique poses au pays et restés improductifs.
no pas parler do délai de livraison. était payée 19 fr. 25 au lieu de 20 fr., c’était évi Nous avons sous les yeux le tableau des ap
Lorsque les factures de Yarz furent présentées, demment un rabais illusoire. Plus tard, il fût provisionnements qui ont ôté remis à l'adminis
on y ajouta, le 18 ou 20 mai, une note ainsi porté à 2 fr. 10 ; mais cette juste sévérité ne fut tration de la guerre, et déposés dans les magasins
conçue : que passagère ; elle ne fut pas maintenue et on de Toulouse. — Nous ne pouvons reproduire la
« Prière à M. Fermaud de convertir en marché revint aux 75 c. tabloau dans son entier, mais voici les articles
régulier les diverses livraisons faites par M. Yarz, Un monsieur Magre, de Toulouse, a été chargé, principaux constatés par le dernier inventaire x
conformément à la facture certifiée par M. La- par une convention en 'date du 17 février, de re N’ayant jamais Total aujourd’hai
Iculèro. Signé : A. D. » toucher des vareuses et de transformer 300 pan servi. en magasi»
; Cette note ne donne pas la date qui devait être talons, 300 vareuses et 300 képis. Pour les retou Capotes...»........ , 30 080 31.209
assignée au marché. ches, il lui a été alloué 4 fr. par chaque vareuse, Pantalons........... 19.220 1 9.330
Aux malheurs de la guerre vinrent à ce mo alors qu’ailleurs on les faisait confectionner en Vareuses............ . 1,714 1.841
ment s’ajouter nos malheurs intérieurs. Le 25, la tièrement pour 3 fr. ou 3 fr. 50. Ce marché n'a Manteaux........ 605 605
Commue fut proclaméo à Toulouse. Le chef de pas été complètement exécuté, par suite de la Képis........... ...» 3 610 3.720
division de la préfecture ne put opérer la régu conclusion ce la paix. Il n’a été employé ainsi Mètres de drap,. 3.309 3 309
larisation prescrite, et c’est, portant encore la qu’une somme de 1.400 fr., payée au sieur Magre — de galon.. 2.250 2.250
noto que nous venons d indiquer, que les factures par le conseil d’administration sur la masse Chemises.............. 26.981 27.081
furent mises sous les yeux de la commission d’en- d’entretien. Havre-sacs...... 6,370 9.401
quète. Le marché passé pour une fourniture impor Souliers............ .. 12.035 12.035
Etrange procédé, qui fait qu’un marché que tante de chaussures avec le sieur Paul, parent Couvertures...... 22.440 24.290
doit solder l’Etat n’est en réalité conclu que sur d’un attaché eu cabinet du préfet, doit, mes Tente9-abris........ 12.253 12 994
le vu des factures, c’est-à-dire au moment où tout sieurs, arrêter un instant notre attention. Nous devons dire ici qu'un membre de la com
débat contradictoire n’est plus possible : oubli La première convention faite à Toulouse, pour mission d’enquête nous ayant déclaré que les
regrettable des premières règles administratives, 20,000 paires de chaussures, est du 16 décembre 10,000 calottes rouaes dont il a été parlé plus kau^
qui permettrait d’éviter le contrôle si soigneuse 1870. Par une seconde convention, en date du n'avaient pas été distribuées aux soldats,noua pen
ment établi par la loi. 19 février 1871, la fourniture ^st réduite à 16,500 sions les retrouver dans l'inventaire des maga
Etonnée du retard apporté dans l'exécution paires, et ce même jour, M. le préfet accorde au sins. — Nous devons donc nous étonner de n en
des marchés, la commission a voulu savoir pour fournisseur une prolongation de délai jusqu’au voir aucune mention.
quoi les retenues stipulées pour cause de retard l*r mai. Messieurs, afin de compléter nos recherches
dans les livraisons n ont jamais été exigées. Elle Vous savez, messieurs, dans quelle situation se pour savoir si de3 fournitures aussi considérables
a constaté que ces clauses avaient été parfois in trouvait la France au 19 février. Tous les mar et aussi chèrement soldées ont au moins assuré*
sérées dans les marchés avec imprévoyance de chés passés pour la guerre étaient suspendus; nos soldats un habillement et un équipement con
la part des fournisseurs comme de la part de toutes les résiliations qu’il était possible de réa venable?) votre commission a demandé à MM.
l'administration. liser étaient prescrites. les officiers les renseignements qu’ils étaient
En effet, il serait résulté do l’exécution de ces Ces dates suffisent donc, messieurs, pour nous à même de lui donner.
conditions que parfois le montant des retenues imposer le devoir de blâmer une semblable dé Cos renseignement lui sont arrivés de tous les
aurait excédé la valeur même des fournitures. pense, que les circonstances n’exigeaient plus. points de la France, et ils pourraient figurer
C’est par ce motif, on doit le supposer, que M. Quand nous vous rendrons compte des marchés après nos appréciations sur les marchés de cha
fe préfet de la Haute-Garonne, reconnaissant de l'Ariége, nous trouverons les sieurs Paul, four que département, comme d’utiles pièces justifica
combien il était difficile d’exiger l’exécution des nisseurs ae chaussures pour l’Ariége, par suite tives; mais la commission a pensé quil serait
conditions imposées par lui-même, a souvent d’une convention passée au nom de ce départe préférable de les grouper dans un travail d’en
ajouté aux mandats qui devaient être présentés ment par l’administration préfectorale de Tou semble comprenant tous les départements.
au trésorier-payeur général, un certificat dont louse. Les documents de cette nature sont nombreux
un exemplaire a été mis sous nos yeux, et qui Dans toutes les fournitures nécessaires à notre our la Haute-Garonne. Nous les réservons donc.
est ainsi conçu :
« Le préfet déclare que les entrepreneurs n’ont
armée auxiliaire, la chaussure a ôté l’objet de
plaintes unanimes, et elle a eu aussi le privilège
Î outefois, il nous a paru utile d'en transcrire an
moins un, comme justification de nos impressions.
pas ôté astreints à fournir un cautionnement, et d’ôtre la fourniture exploitée sur la plus grande Le colonel de la 3* légion écrit, à la date du
attendu que, pour des raisons de force majeure, échelle. 2 août 1871 :
les livraisons de cette fourniture n'ont pu être On peut affirmer que les commandes ont tou « Je puis affirmer que les fournitures qui oui
faites aux époques et conditions spécifiées dans jours été faites sans l’indication précise de3 bé- été faites aux mobilisés de la légion que j’avaa
le marché, le préfet décide que les sieurs X...... . soins. l’honneur de commander, étaient en général, dé
sont et demeurent exonérés dos retenues qu’ils Pour la Haute-Garonne, les commandes les dé fectueuses et de mauvaise qualité, mal confec
ont encourues à raison des retards apportés dans passaient certainement. tionnées, notamment les vareuses et la chaus
ces livraisons, et il déclare qu’en dehors de ces Dans le dossier de ce département, nous avons sure. ... . . .
clauses, ils ont satisfait à toutes les autres condi retrouvé le télégramme suivant, qui témoigne « J’ai reçu à cet égard les plaintes de tous les
tions dudit marché. » qu’à la fin de septembre les magasins de la guerre capitaines de compagnie. On ne pouvait bouton
Voilà, messieurs, la pièce qui, souvent, a mis à étaient largement approvisionnés. ner uoe vareuse sans que le drap adhérant aux
couvert la responsabilité du payeur général, qui, « V septembre. Toulouse. — L’intendant mili boutons ne fût emporté.
dans la régularité de sa comptabilité, subissait taire de la 12* division à intendant général Robert, « La confection était tellement mauvaise gua
aussi le contre-coup des événements. à Tours. les mobilisés étaient obligés de les faire confeo*
Nous devons ajouter que cette manière de pro « Le magasin central do Toulouse possôdo, à la lionper à nouveau. „ , .
céder, de la part de la préfecture, était foit re date de ce jour, 260,000 paires de souliers. Je a Quant à la fourniture des souliers, la chaus
grettable. C’était en effet enlever toute sanction prends des renseignements pour des bottes.» sure prenait l’humidité comrao une éponge, o!
(Signature illisible.) était usée à la première étape. Tous les mobili
a des marchés d'une importance considérable, sés m’ont affirmé que l’intérieur des semelles d«
et autoriser dans une certaine mesure cette pen Nous n’avons, messieurs, à revenir quo très- leurs chaussures ôtait en carton recouvert d'un
sée, que nous trouvons exprimée dans le rap sommairement sur certaines fournitures signa cuir très-mince et spongieux.
port de l’enquête de Toulouse, que la sévérité do lées dans le rapport de fenquôte do Tou
certaines clauses avait pu avoir pour résultat d’é- louse. fl) Galons argent. 1,479 mètres à 5 fr. 50 8,134 50
loig nerdes fournisseurs qui, croyant à la stricte Vous vous souvenez du marché passé le 6 fé W — — 882 — à 6 00 5,292 00
execution du contrat, ne pouvaient les accepter, vrier avec ie sieur Girard, s’élevant à 119,420 fr., _ _ 73 — à 6 50 474 50
alors quo d'autres,mieux informés sur les exigen et qui a pour but l'achat de 10,000 objets de Galons écarlates. 1,232 — à 0 45 554 85
ces finales de l'administration, acceptaient sans grand campement, bidons, gamelles et marmites, Galons tricolores. 401 — àl 20 481 20
hésiter des conditions de l'affranchissement des- — ce chiffre de 10,000 répondait aux besoins d un
ouelles ils se savaient certains. effectif de 100,000 hommes. — C'est évidemment Total..—.. 4,063 mètres. Total. 14,937 05
3M8 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 31 Mai 1811
« I>es gilets de laine, les pantalons, étaient en ment, livrées par M. Lavoye, négociant, lequel, avons constaté l’exagération, mai9 il leur arriva
général a une assez Sonne qualité ; mais les guê- lors 4e l’appréciation de cette fourniture, s’est encore d’exüéder les quantités demandées. Ainsi-
|W>s et les tentes étaient quelque chose d'impos récusé oomme membre de la commission ayant nous lisons dans le procès-verbal du 17 mars :
sible. » voix délibérative, lequel, par voix do suite, n’a » Parmi les susdits articles fournis par ledif
« Quant à l'armement, nous avions des fusils pas émis son vote dans cette circonstance. » M. Cathala, 441 vareuses, les 5 tuniques. 3 costu
de tous les modèles, la plupart des ftisils de re Tout en reconnaissant que M. Lavoye a fait mes de cantinièrcs ont été fournis au delà de la
but, sans baïonnettes : les batteries étaient in son devoir en se récusant dans les affaires qniio commande imposée audit M.» Cathala ; mais cea
complètes ; souvent, il n'y avait pas de noix ou concernaient, nous devons nous étonner de trou diverses articles out été néanmoins admis et re
bien les noix n'avaient pas de crans. ver dans un jury composé de trois personnes, çus par la susdite commission, en vertu d’une
« J’avais sous mon commandement des hommes ayant voix délibérante, un expert qui est fournis autorisation à elle donnée par M. le préfet de la
splendides, intelligents, qui auraient fait d’excel seur lui-même, et qui. à certains jours, vient se Haute-Garonne, en date do ce jrur, et* qui est ci-
lents soldats, mais ils ne furent équipés et armés faire juger par des collègues à l’œuvre desquels après textuellement reproduite :
qu'au dernier moment et encore grâce à mon in il est associé pendant des mois entiers. « Toulouse, 17 mars 1871. — J’ai l’honneur de
sistance et à l’énergie que je fus obligé do dé Messieurs, vous venez de voir l’organisation du prier et au besoin d’autoriser MM. les membres
ployer. jury de réception. Il a fonctionné régulièrement; de la commission üe réception de l'habillement
« Les conséquences de cette déplorable admi mais ses procès-verbaux semblent plutôt avoir et de /équipement, de recevoir les articles qui
nistration oilt été l’indiscipline et le décourage pour but de constater ce qui est au à chaque suivent* et qui out été versés par M. Cathala,
ment. Fournisseur, que d’établir les bonues qualités ues marchand tailleur à Toulouse, et cela en plus de
« Je vous rends consciencieusement, monsieur fournitures. la fourniture qu’il s’était imposée. — Suit le dé
le président, un compte exact de la situation ma La commission d’enquête de Toulouse appré tail do ces articles : 1* 441 capotes, au prix de
térielle et morale de ma légion, regrettant sincè cie, vous vous en souvenez, le rôle du jury de 27 fr. 50 chacune. — 2* 5 vareuses, au prix de
rement les dépenses exorbitantes qu’elle a inuti réception dans les termes suivants : « Il existait 20 fr. l’une. — 3° 2 costumes complets de canti-
lement occasionnées, et surtout les abus scanda cependant une commission chargée de statuer nières, composés d’une tunique, d’un pantalon el
leux qui se sont produits.» sur la réception des objets livrés, mais cette com d’une jupe, formant ensemble, les deux costu
Nous nous bornerons à citer encore un télé mission se serait bornée à constater leur confor mes, 1G0 fr. — 4# d’un autre costume de eanti-
gramme qui, par sou caractère officiel, ne laisse mité aux modèles types (l), sans avoir en aucune nière, composé d’une jupe, d’une tunique, d’un
subsister aucun doute sur la qualité des fourni façon été consultée, quant aux prix, préalablement pantalon, <run gilet, d’une vareuse ; le tout en
tures. M. Georges Perxin était inspecteur général à la passation des marchés. semble, 120 francs.
des camps, et sa dépêche est le résultat de l'ins « L’administration du département, qui les a Signé : armand d uportàl. »
pection qu’il lit du camp de Toulouse, dont M. seule fixés, en reste donc responsable; il en est
Demay était le commandant et M. Lissagaray le de même pour les déclarations par lesquelles elle Il est évident que si le jury de réception a exi<
vice-président. libérait les fournisseurs des engagements et des gé, pour l’admission de ces objets, une autorisa**
« Camp de Toulouse, le 8 février 1871. clauses pénales relatives aux délais de livraison.» tion spéciale de M. le préfet, c’est qu’il a tenu I
« L’insjiecteur des camps régionaux à M.*de (Page 13.) dégager sa responsabilité et qu’à son avis ils ne
Freycinet, délégué au département de la guerre, Toutefois, la lettre d’envoi du procès-verbal de devaient pas être acceptés.
Bordeaux. la 2* séance (26 novembre) est, à ce point de vue, Le montant de cet exoédant de fourniture est
« Je viens de passer revue d'effectif d’une com plus explicite que toutes les autres et semble ré de 12,507 fr. 10 c.
pagnie prise au hasard par chaque légion. Ha clamer une part dans la responsabilité; M. Mer Vous penserez comme nous, messieurs, que la
billement et équipement lamentables, voilà cinq cadier, président, dit au préfet : date du 17 mars rend inexplicable cet acte de
ou six semaines a peine que ces hommes portent « Je dois, monsieur le préfet, me faire l’inter complaisance vis-à-vis d’un fournisseur qui, à
leurs vêtements; ils n’ont eu a supporter aucune prète auprès de vous des vœux de la commission, lui seul, et réalisant d’énormes bénéfices, venait
fatigue, et habillement et équipement sont déjà en vous signalant le plaisir quelle a éprouvé par de faire au département de la Haute-Garonne
dans le plus mauvais état. Oulls aient à faire le bon confectionnement des tuniques remises par pour près d’un million de fournitures (938,206
campagne, ils seront nus avant f5 jours. M. Cathala. Elle a cru devoir le féliciter des per francs.)
« Les effets de campement ‘qui n’ônt pas été fectionnements de sa fourniture. » Messieurs, l’habillement et l’équipement four
fournis par l’inteudance du camp ne valent guère Nous devons rapprocher de cette affirmation nis aux mobilisés de la Haute-Garonne sont dé
mieux. ce que dit de la môme fourniture la commission plorables; cela vous a été surabondamment
« Signé : georqes perrin. » d’enquête de Toulouse ; la variante mérite d’être prouvé, et pourtant ces fournitures ont été régu
notée : lièrement acceptées.
Il est bien inutile, vous le reconnaîtrez, mes « M. Lajous (un autre fournisseur) a fourni Cela nous impose le devoir de faire revivre ies
sieurs, de poursuivre ces citations, pour considé 6,000 vareuses à 20 fr., dans les mômes conditions responsabilités; c’est le seul but que nous puis
rer comme acquise la certitude de la mauvaise que M. Cathala. Ce fournisseur a réalisé les mê sions poursuivre utilement, et nous 1 atteindrons
qualité de l’habillement et de l’équipement des mes bénéfices, soit 36 p. 100, et les confections en disant au pays ces tristes vérités.
soldats auxiliaires de la Haute-Garonne. de ce dernier sont plus défectueuses que celles De l’examen auquel nous venons de nous livrer,
üe l’acceptation de semblables fournitures, il de la maison Cathala. » il résulte que malgFé un habillement défectueux,
découle une responsabilité morale que nous Si nous rapprochons ce terme « défectueuses » la garde mobile de la Haute-Garonne a noble
avons le devoir de faire revivre, en l’indiquant des éloges de M. Mercadier, nous avons le devoir ment pris sa part des dangers et des fatigues de
au pays. de faire nos réserves et d’en appeler aux rapports la guerre : l’artillerie à Belfort «t les autres ba
Un jury de réception a été régulièrement cons si concluants des officiers. taillons a l'armée de la Loire.
titué par un arrêté de M. Du portai, préfet de la Dans les renseignements provenant de la com Que la garde mobdisée.au contraire, après une
Haute-Garonne, à la date du 24 novembre 1870. mission d’enquête, nous trouvons que le môme dépense de plus de 3 millions, n’a été organisée
— Il était composé de MM. ^ M. Cathala s'est fait allouer des suppléments de qmen partie; que deux légions ont seules été
1* Mercadier, avocat, conseiller de préfecture, prix absolument injustifiables pour les capotes mises eu mouvement, non vers l’ennemi, mail
président; et les pantalons de grande taille. pour aller au camp des Alpines, et cela au mo
2* Sermet, officier du campement; A la vérité, ces suppléments n’ont pas une ment de la signature des préliminaires de paix (1^
3* Lavoye, négociant, nommé après le refus grande importance (500 fr. euviron), mais la com Que les marchés ont assuré aux fournisseurs
d’un M. Cornet. mission d’enquête de Toulouse a trouvé scanda
Ces trois messieurs formaient le jury délibé
des bénéfices d’autant plus exagérés, que pres
leux, et vous serez de son avis, que l’on accordât que toujours les fournitures ont été mauvaises.
rant : une faveur, si minime qu’elle fût, à un entrepre Que quelques-unes ont été continuées, consen
Ils étaient assistés de MM. neur qui, sur des marchés s’élevant à près d’un
1* Laffont, mojor de la garde nationale mo ties ou augmentées à des dates où les commandes
million, réalisait les bénéfices considérables qui nouvelles étaient suspendues, où des résiliations
bilisée ; ont été constatés.
2* Lateulôro, lieutenant d’habillement; étaient prescrites.
Lorsque nous parlons de9 bénéfices exagérés, Que les délais et les retenues pour retard de
3* Calvot, membre de l'administration muni nous devons reporter nos souvenirs aux affirma
cipale. livraison n’ont point été observés.
tions des experts de Toulouse, qui disent que les Que sur les 7j marchés indiqués au tableau de
Ces trois derniers n’avaient que voix consul prix indiques par eux sont aes prix maximum,
tative. et desquels découle, comme première obligation,
Le dossier contient 51 procès-verbaux, corres une excellente qualité et une bonne confection
pondant à 51 séances. pour toutes les fournitures. Le rapport s’exprime (1) Les renseignements donnés sur la Haute*
La première 9éance a eu lieu le 25 novembre ainsi : « La commission, pour baser ses opéra Garonnent affirment que seulement 4,000 hommes
1870 et la dernière le 17 mars 1871. tions. s’est servie de9 prix maximums, tant pour environ ont été équipés, alors qu’aux premiers
Dès la seconde réunion, M. Garrison, officier apprécier les qualités employées que pour déter jours le nombre des mobilisés était indiqué
au campement, remplace M. Sermet, dont le miner le prix de la matière et le coût de confec comme devant être de 10,000 hommes.
nom ne figure plus dans les procès-verbaux. tion. Ainsi donc, les résultats peuvent être consi La déponse constatée ayant été de 3,131,000 rnj
A la 45* séance, le 24 février, M. Garrison est dérés comme excédant un bénéfice normal. » il en résulte que pour l’nabillement et Fmjuipe*
mi-même remplacé par M. Castaing, aussi officier Le dernier procès-verbal de réception, le ment seulement, enaquo mobilisé à coûté 783 fr
du campement. 51% contient un fait que nous avons cru devoir Le Gouvernement de la défense nationale avait
Le 26* procès verbal constate que M. Lavoye se vous faire connaître; il s’agit encore du fournis déoidé par un decret en date du 22 octobre 1870;
rêi‘uso pour ce jour-là, comme étant le fournis seur M. Cathala. La date a son importance ; aile que cette dépense devait être de CO frano9 par
seur des 940 couvertures qui vont être acceptées. est du 17 mars. homme. .
U est remplacé par M. Comeau, négociant de Nompeulement les fournisseurs livrent des ob Il est inutile de remarquer que 8i dans beau
Paris, en ce moment à Toulouse. jets de mauvaise qualité à des prix dont nous coup de départements le compte des mobilisés
A la séance suivante, M. Lavoye reprend ses comprend les frais de solde pendant trois moisi
fonctions, mais M. Corneau ne se retire pas et ii n en est pas ainsi pour la Haute-Garonne, o«
continue à faire partie du jury. (1) Quant aux modèles-types, la commission la dépense de 3,134,000 fr. provient exclusivement
A !a 32* séauee, le 18 janvier, 1.600 couvertures d’enquête de Toulouse s’exprime ainsi : « La de marehés de fournitures"conclus et payés.
Je campement (9 fr. 50 l’une. 15,200 fr.) sont en commission n’a pu se rendre compte si les effets Il résulte de ces chiffres que la dépense faite
core livrées par M. Lavoye. On statue ce jour-là. livrés étaient conformes aux modèles-types, la pour l’habillement et l’équipement des immobi
sur 13 fournitures différentes. Le procès-verbal plupart de ces derniers n’existant plus,-et ceux lisés de la Haute-Garonne a dépassé de plus da
porte la mention suivante. désignés comme tels ue portant aucun oaractère 700 fr. par homme, lo prix indiqué par leGouvefr
«2* Fourniture de t,000 couvertures de campe distinctif. » (Page 6.) cernent de la défense nationale*
31 Mai 187* JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE. 3049
la Haute-Garonne, un seul a été le résultat d'une cieux quelle désirerait voir figurer à l’exposi retire les fragments de corail qu’elle a arrachés
KliudicatioB. tion, entre autres des meubles, des housses, du rocher.
l,a' dépense de pks do 3,000,000 do fr. est en
tièrement soldée, nous paraissons donc iitipuîS- des vases, ces armes, etc., très-remarquableB, Les républiques italiennes paraissent avoir]
lants, messieurs, pour demander directement ainsi que plusieurs manuscrits. Son Altesse a exercé certains droits sur la pêche du corail en
iux fournisseurs, où autres ageuls, des répara exprimé sa vive satisfaction à la commission Barbarie, depuis des temps très-anciens jus
tions pécuniaires, mais nous avons à faire ré
serve des revendications, actions en restitution de l’exposition turque, ainsi qu’au consul géné qu’au seizième siècle. En 1520 une compagnie
&u responsabilité que l’Etat pourrait avoir à exer ral autrichien, M. de Schvfegel. Le commissaire française s’établit au cap Nègre avec des privi-r
cer. turc, Ilamdi Bey, accompagné de l’architecte léges exclusifs obtenus des tribus du voisinage.
A. vous, messieurs, il reste la sanction morale. Montani, se rendra prochainement à Vienne, Plus tard, ces privilèges furent reconnus oi(
Vous vous joindrez donc à votre commission
our blâmer des actes qui ont parfois compromis pour y commencer les travaux des constructions confirmas officiellement par les beys de la rér—
K is intérêts de l’Etat.
Pour signaler au pays les complaisances ou les
turques. Les préparatifs do la chambre de
commerce austro-hongroise à Constantinople
gencc. Néanmoins, en 1535, Charles-Quint
ayant remporté une victoire signalée sur leq
faiblesses d’hommes que les événements avaient
investis du pouvoir ue consentir ou d’accepter sont aussi très-avancés. D’excellentes nouvelles Tunisiens, dicta un traité de paix qui stipulait
de telics fournitures. sont encore arrivées d’Alexandrie, Smyrne, un droit de pêche exclusif et perpétuel au pra-*
Pour signafer les fournisseurs qui ont provoqué Damas, Scutari, Salonich, Gandie, Serajevo et fit de l’Espagne. Ce droit parait cependant avo&
les plaintes unanimes et les récits navrants ues Andrinople; dans cette dernière ville, la com été promptement rendu à la France, quoique»
officiers : les spéculateurs qui, au grand jour de
nos malheurs publics, n’ont pas craint de puiser mission se compose de MM. le consul de Ca- en 1793, à raison des guerres dans lesquelle»
si largement dans les caisses de l'Etat, et qui, merloher , président, Locw , Dr Purtscher, elle s’était engagée, elle n’ait pu l’exercer.
par des fournitures déplorables, ont certainement L. Bonapace, B. Steeker et K. Arakelian. Le6 bancs de corafl furent ensuite exploités
contribué à rendre impuissants les soldats qui
avaient la sainte mission de sauver la France. [Correspondance autrichienne.) par des pêcheurs de toute nation, jusqu’à ce
C’tst avec un sentiment de profonde tristesse, que l’Angleterre s’attribuât 1ns droits abandon
messieuis, que nous avons constaté que la pas Le docteur Livingstone. — Des lettres ont été nés par la France. Depuis, des licences ont été
sion du gain trouve toujours dos hommes prêts à
spéculer sur les désastres publics, lorsque le dé reçues, disent les journaux de Londres, au bu accordées à quiconque en faisait la demande, â
sintéressement est le premier devoir du citoyen. reau du Irish Times de Dublin, du lieutenant raison de il livres 3 shillings et de deux livres
Mais à côté de ce sentiment de tristesse s'est W. Ilurn, l’un des deux officiers qui comman de corail par an. A cette époque, par suite (tu
placé le sentiment du devoir, qui nous a con prix élevé du corail, près de 400 bateaux étaient
traint de vous dire le résultat de nos investiga dent l’expédition organisée pour aller à la re
tions. cherche du docteur Livingstone. Ces lettres employés à la pêche et produisaient plus de
Nous n’avons pas besoin d’aftirnn r que nous sont datées du Zanzibar, 16 avril, et sont re 160,000 livres sterling par an.
tvons éloigné do notre esprit aussi bien les De 1806 à 1821, le gouvernement français fit
préoccupations politiques que celles des person marquables de précision ; mais elles ne disent
nes. Organe de votre commission, narrateur fidèle rien qui fasse concevoir des espérances sur le des efforts répétés pour obtenir du gouverne
et impartial, nous avons laissé de'côté les faits salut du docteur Livingstone. Files se taisent ment tunisien ; un traité, mais en 1824, M.
dont l’exactitude ne nous a pas 'té suffisamment aussi sur la prétendue conférence que l’on dit Thatcher, commerçant anglais obtint du bey
démontrée, les rumeurs de l’opiuion, dont l’ex la concession de la pêche. Les conditions de
pression nous est souvent parvenue, mais dont il avoir eu lieu entre le célèbre voyageur et M.
a’est pas sage de tenir compte, dans des temps Stanley, le correspondant du llérald de Nevs- cette concession étaient extrêmement onéreu
troublés. York. ses et n’avaient été acceptées que dans la con
La vérité est toujours ce qu’il y a de plus sim viction où on était que des cloches à plongeul
ple et de plus facile à dire, et nous avons la con pouvaient être employées à la pêche du corail*
viction que ce n’est que par là nue la France La pèche du coiail à Tunis. — Un rapport du
peut se régénérer, et retrouver les espérances consul anglais, sur les pêcheries tunisiennes, mais la profondeur de l’eau rendit cet emploi
d’un meilleur avenir. donne d’intéressants détails sur la pêche du impraticable. M. Thatcher dut abandon net sa
corail. On trouve le corail, en plus ou moins concession.
grande abondance, le long des côtes de la Ré En 1832, intervient un traité par lequel Tu
nis accorde à la France un privilège exclusif de
Change sur Londres : 25,39 1/2. gence de Tunis, de l’Algérie, du Maroc, dans
la pêche du corail ijans les eaux tunisiennes,
Prime, or : 2 fr. 25. le voisinage de la Sardaigne, de Naples, de Li
moyennant une redevance annuelle de 335
Primej argent : 1 fr. 25. vourne et de Gênes, et sur les côtes de la Cata
livres sterling. Cette somme e*t maintenant
logne et de la Provence. Entre Bône et Biserte
payée à la commission de finances au profit des
se trouvent des bancs très-riches que fréquen
porteurs d’obligations tunisiennes. Un bâti
tent régulièrement les bateaux de pèche. Il
Observatoire de Paris. ment de guerre irançais surveille les pêcheries
existe aussi beaucoup d’autFes bancs bien de corail, dont le produit varie de 200,000 liv*
connus des pêcheurs et situés à quinze ou
à 600,000 livres sterling par an.
vingt milles de la terre ferme, mais ceux qui (.Paît Mail Budget.)
Situation générale du temps au SO mai. produisent la plus belle qualité de corail sont à
Le baromètre a monté de 4 mill. à Valentia, la hauteur de l’ile de Galita. Il croit sur des
de 2 à Thurso ; il baisse au contraire en Nor rocs enfoncés dans la vase et jamais sur ceux Essais en Russie pour l'emploi du pôtrole. —
vège et sur la mer du Nord. La bourrasque, qui reposent sur un fond de sable. Le corail Une correspondance d'Orel, publiée par laGa-
qui était hier au nord de l'Ecosse, marche vers trouvé sur les côtes de Barbarie est le plus gé zelle (russe) de l'Académie, relate un fait assez
la Baltique. néralement rouge, mais le corail noir, le corail curieux. Un jeune élève de sixième du gym
En France, les vents sont faibles et modérés blanc et le corail rose s’y rencontrent aussi. nase d'Orel, nommé Solof, a inventé un nou
et sonfflent entre S.-O. et N.-O. ; la mer est Ce dernier, qui est très-estimé, se trouve le veau procédé pour extraire le gaz de pétrole et
peu agitée. plus ordinairement sur les bancs de roches de d’après lequel les mèches, deviennent inutiles
Dans l’ouest de l’Europe, le ciel est très- Galita et de Fradeili. Le prix du corail varie dans les lampes alimentées par ce combustible.
nuageux ou couvert, et il pleut par places. de 14 shillings à 1 livre 12 shillings la livre, L’inventeur a soumis son procédé à l’examen
mais le corail rose tendre, qui est extrêmement du conseil «lu gymnase, Icquel.a fait, le 27 avril,
rare et très-deuiandé, se vend souvent au prix de nombreuses expériences avec les appareils
de cinq fois son poids en or. du jeune M. Solof.
Exposition universelle de Vienne. — On lit On en fait des bijoux et on le travaille sur Les résultats ont été tout à fait favorables :
dans la Correspondance autrichienne : La pré- tout à Torre dcl Greco, à Livourne et à Gênes. les lampes gazophores, comme les appelle fin*
lence de l’archiduc Charles-Louis à Constanti Précédemment Marseille était le centre de venteur, brûlent avec une flamme très-claire et
nople n’a pas été sans influence sur les prépa cette fabrication qui n’y occupe plus que 300 ou dont l:intensité peut être facilement augmen
ratifs qui s’y font en vue de la participation de 400 ouvriers. L’Europe n’absorbe qu’une partie tée ou diminuée. Un de ces appareils a donné
l’Orient à l’Exposition universelle de Vienne, relativement faible du corail recueilli chaque une flamme de couleur violette, assez terne,
en 1873. Son Altesse s’est vivement intéressée année ; les Etats de l’Amérique du Sud, l’inté mais d’une puissance de calorique si élevée que
à cette entreprise et a reçu l’assurance, de la rieur de l’Afrique, l’Inde, la Chine et le Japon des fils de laiton et de cuivre de 8/9 de ligne
part du sultan, ainsi que du grand-vizir et du eu sont les principaux marchés. d’épaisseur se fondaient instantanément à son
président do la commission de l’exposition ot On emploie une sorte de drague pour pêcher foyer.
tomane, que la Turquie ferait tous sys efforts, le corail. Quand on sent que la drague est bien M. Solof travaille en outre à la construction
ifin que l’Orient fût dignement représenté. Son. fixée sur un rocher,on la tire à bord, à la main d’un appareil destiné à faire servir le gaz de
Altesse a choisi elle-même dans le trésor impé dans les petites embarcations, au cabestan dans pétrole, au chauffage doe locomotives et des
rial et dans 1a biblothèque plusieurs objets pré les bâtiments de plus fort tonnage, et on en machines des bateaux à vapeur.
JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE tl Mai 1871
1650
Torpilles er> Russie. — La Chicago-Tribune L’Etat de Guatemala est celui qui compte le nacre, du caoutchouc, des métaux précieux
lignai® le retour en Amérique d’un habitant de plue d’étrangers et où se trouve la plus grande de la salsepareille, du tabac et du cacao.
Buffalo (New-York), venant de Baint-Péters- concentration des divers nationaux ci-dessus Quelques autres produits sont encore expor
Oourg, oit il allait retourner afin de signer avec désignés. Lee Belges et les Allemands avaient tés, mais en très-faible quantité; ils offriraient
le gouvernement russe un traité donnant à ce été attirés surtout par l’établissement de Saint- cependant un intérêt réel aux négociants. Ce
dernier le droit de fabriquer des torpilles sons- Thomas et de 1a colonie allemande placée sur sont : le poivre de Chiapas, la cire végétale, la
marines de son invention. Ce droit lui a été les bords du fleuve Polocquié ; mais ces deux graine de ricin, le gingembre, le guaco, tonique
acheté 150,000 dollars. établissements ont échoué faute de bonne direc excellent, l’écorce du cicique et du copalchi,
tion. tous deux fébrifuges, l’aloës, la vanille, l’ipéca-
♦ La colonie italienne se répartit de la façon cuana, la térébenthine et une foule d’autres ma
suivante : 32 à Guatemala, 26 à Salvador, 4 à tières gommeuses et essentielles. A ces articles
Porto-Rico, 1 à Honduras et 14 à Nicaragua. exportables, il faut ajouter les bois de construc
Le Messager de Cronstadl annonce qu'a Ses- Les guerres civiles, les secousses politiques tion. Le Pacifique absorbe ces marchandises
troretsk ( Sisterbeck ) on a déjà commencé presque continuelles de ces diverses régions pour trois quarts, l’Atlantique pour un quart
les travaux, de construction du port qu’on se ont été sans contredit la cause principale de la seulement.
propose d’y établir. Ce port sera relié provisoi faible émigration européenne dans des pays qui Les ports ouverts à la navigation sur l’Atlan
rement par un embranchement au chemin de sont dotés d’une terre fertile, d’un climat excel tique sont Isabal et Saint-Thomas, pour la ré
Ter de Finlande, mais on a l’intention de con lent, de mines qui n’attendent que des bras publique de Guatemala; ceux de Omoa et Tru-
struire plus tard un chemin de fer spécial qui do forêts vierges contenant des essences de jilla pour Ilouduras, celui de Saint-Jean du
amènera les marchandises, soit aux dépôts de toutes sortes, de métaux précieux abondants, Nord pour Nicaragua.
U Bourse de Saint-Pétersbourg, soit aux gares* en un mot qui sont appelés à être le centre fu L’ensablement partiel de ce dernier port et
au moyen d’un pont jeté sur la Néva en amont tur du commerce du globe. les obstacles survenus dans la navigation inté
du faubourg d’Ükhta. Grâce à l’immigration, l’agricultufe est ap rieure du Saint-Jean ont quelque peu diminué
pelée à une extension considérable; l’industrie, le mouvement maritime, qui cependant demeure
— La Gazelle officielle d’Italie publie le tableau dont les produits sont encore peu familiers à important. Une trentaine de navires y viennent
des recettes des chemins de fer durant le pre cette race, d’ailleurs peu habituée aux besoins annuellement, et les vapeurs de la malle an
mier trimestre 1872. de la civilisation européenne, réussirait moins glaise y touchent tous les mois.
Il résulte de ce tableau que, pendant le tri bien pour le moment. Par les ports d’Omoa, Trujillo et Porto-Ca-
mestre écoulé, les recettes se sont élevées à Une caballeria de bonne terre, équivalente à ballo passe tout le trafic d’Honduras, trafic
25,809,452 fr.; pendant la période correspon 120 acres, varie comme prix d’achat de 10 à quasi exclusivement anglais, ainsi que pour les
dante de 187*1, elles avaient été seulement de 300 piastres (1), et dans le voisinage des villes ports d’Isabal et Saint-Thomas, ce dernier
22,5S0,190 fr. C’est donc, pour le trimestre, à 1,000 piastres. ayant acquis une certaine importance pour le
une augmentation de 3,289,258 fr. Le gouvernement concède d’ailleurs facile commerce guotémalien, depuis l’ouverture du
Tous les réseaux indistinctement ont con ment des portions de terres cultivables, soit chemin de fer de Panama.
tribué à cette augmentation. sous certaines conditions de travail, soit Les ports ouverts sur le Pacifique sont :
moyennant un cens annuol ; ce sens ne dépasse Puntarenas pour Costa - Rica ; Corinto et
pas 5 0/o de. la valeur réelle, et-est une charge Saint-Jean du Sud pour Nicaragua ; Anca-
— L'Invalide russe annonce que la section modique, car l’intérêt qu’on peut tirer de la pala pour l’Honduras ; Union, Libertad et
de géologie de l’exposition polytechnique de culture do ces terres est, en général, du dé Acajutla pour Salvador; San José, pour le
Moscou va s’enrichir d’une acquisition extrê cuple, soit 50 0/o- La culture de la vigne, etde Guatemala, ainsi qu’une série d’autres points
mement remarquable. M. de Lesseps, prési l’olivier surtout, qui n’est pas encore propagée, de la côte plus voisins des lieux de production,
dent de la compagnie du canal de Suez, a pro donderait d’excellents rendements. tels que Saint-Louis, Cbamperico et Teco-
mis d’envoyer une belle collection géologique Le mouvement général du commerce des jate.
recueillie à l’époque des travaux de percement cinq Etats en question peut s’estimer à envi Parmi ces diverses villes maritimes, ne mé
de l’isthme, ainsi qu’une vue panoramique du ron 20 millions de piastres, somme dans la ritent réellement le nom de ports que Isabal,
canal. quelle les importations et les exportations figu Saint-Thomas, Corinto, Union et Libertad;
rent presque par parties égales. les autres ne sont réellement que des rades ou
— Une circulaire relative aux examens de Voici comment se répartit le commerce d’im vertes, assez peu sûres et offrant peu de facili
musique dans les écoles réglementaires et dans portation pour les cinq Etats : tés pour l’embarquement et le débarquement
les maisons d’éducation, vient de prescrire aux des marchandises et des passagers. Des mùlei
inspecteurs du gouvernement de vérifier si la Guatemala... 2.000.000 piastres.
et des quais sont en construction en ce mo
musique fait partie de l’enseignement régulier Salvador.... 3.900.000 —<
ment à San José, Libertad et Acajutla.
dans chaque école, quel temps on donne à cet Costa-Rica.. 1.500.000 —
Sur la côl.e du Pacifique fonctionnent deux
enseignement et quel est le système suivi. Us Ilonduras,.. 1.000.000 —
lignes de vapeurs réguliers: l’une qui prend sa
devront aussi vérifier les progrès des élèves. Nicaragua... 1.000.000 —
tête de ligne à.Panama, et a monopolisé, pour
Total... 9.400.000 — ainsi dire, tout le commerce de l’Amérique
centrale ; l’autre qui fait le courrier du Pacifi
La moitié des produits importés est de pro que et a commencé depuis l’année dernière à
Émigration, Commerce et Navigation venance anglaise; ils consistent surtout en tis faire escale dans ces mêmes pays. La première
sus de coton. L’autre moitié consiste en soies, de ces lignes fait trois voyages par mois de Pa
de l’Italie
draps, quincaillerie, porcelaines, cristaux, ob nama à San José, en touchant à tous les ports
b ans les cinq états de l’amériqI'e du sud. jets de mode et de luxe, vins, liqueurs, comes intermédiaires. La seconde ligne, qui fait Ifl
tibles, et est d’origine française. L’Allemagne, service de Panama à San Francisco de Califor
l’Espagne, la Belgique, les Etats-Unis, l’Italie nie, touche, tant à l’aller qu’au retour, à Punta
.Nous trouvons dans la Gazette officielle du viennent ensuite par ordre. Les valeurs d’ex renas et à San José une fois par mois. Les
royaume d’Italie un rapport de M. Anfora Du- portation s’élèvent environ à 10 millions de deux lignes ont obtenu la concession d’un ra
& di Licignano, chargé d’affaires à Guatemala, piastres, savoir ; bais de 10 p. 100 sur toutes les marchandises
lont nous tirons quelques extraits dignes qu’eiles importent, et la ligne ferrée de Panama
d’intérêt. Guatemala........ 2.500.000 piastres. reçoit en outre une subvention pour le trans
Les colonies italiennes, dit le rapport, dans Salvador............ 3.500.000 —
port des dépèchos.
les cinq pays de l’Amérique du Sud, savoir :, Cosia-Rica........ 2.000.000 — La navigation à voile, qui se fait en général
Guatemala, Salvador, Costa-Rica, Honduras Nicaragua....... 2.000.0C0 — par le cap Horn, représente à l’année un ton
et Nicaragua, ne s’élèvent pas à plus do 82 co Honduras.......... 1.000.000 — nage de 12,000 tonnes, correspondant à un peu
lons mâles, aptes au travail, et à 54 femmes et Les principaux objets exportés sont le café, plus de 40 bâtiments. Le pavillon anglais fi
enfants. L’Espagne, au contraire, en compte le sucre, l’indigo, la cochenille et les cuirs. On gure pour les six dixièmes de la valeur ; les
600; l’Allemagne, 600; la France, 400, et la ex porto aussi des bois de construction, de la pavillons français et allemand pour trois au
Belgique, 150. A peine si les autres nationa tres dixièmes, et te reste se répartit entre le*
lités sont représentées. > i (1) La piastre vaut 5 francs. autres nations. L’Italie, on 1869, n’a fourni que
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3f5? JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 31 Mai 1872a
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Jeudi 30 Mai 1872 AV COMPTANT
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4 1/2 0/0. Jouissance 22 Mrs 1872........ .................. 78 50 /9 •• •• t, », •• «•••< fin e... 78 50 84
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Ki.i’An i riiON meaicmnc, promesses de rentes........ 0.19 .. •••
d* d* bulletins négociables..,..’! 15 15 ,. «• • •
BON» DU TRÉSOR............................................................. 6 % a 1 an
d» 1870, 2-10 5 % coup. 500 fr........ . . ... an 31. 475 ..
d» d* 5-10 5%....................... .... au 3t.
obligations de trésor, intérêt 20 fr., retnb. 500 en liq.
fr., annuités finissant en 1880, t. p., j. 20 janv. 1872 430 425... ................................... fin et... 435 433“
CKini:, Kinpiuiit départemental 1857, jouis*. janv. 1372*. . 212 M ........................... P» fine» .. d 20 .........dtO 211
Obligations 185.T-1860, 3 %, remb.5Qi)f., m.irs1#72. 380 375 376 25... .. ................ 380 375 ?!
Î2 ! d* 1865, 4%, remb.500 f., t. p.,j. fcv. 1872 447 50 448' 75 ............................. en liq.. 417 447 5j
Ci d* 1869, 3%, remb. 400 f., t. p. j.31 janv.72. 278 279 277 50 .................... . fin et., 279 270 r*
f\ d» 1871,3%,remb.400f.,i;)5f!p.,i. janv.72 253 75 253 50 253 25 ................ fln et.. 253 75 •. • . • ... 253 253 7j
d- d® uua.ts 3%, r. à 100f., 4s f. 75 p.. . d5 ..........dIO 63
63 62 75 63 25 62 50................ P» fi n c. 254 25Ô 'A
a< d» 1871, 3%, tout payé, jouiss. janv. 72......... 254 25i 50 254.................... . fin et..
K J & d° d» quartsj%. 63 50 63 25 63............................ P» fin ù. 63
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^ I d* d» séries sorties, j.jauv.72. di> .......... dIO ••• fi.
^ ; Caisse de J a Boulangerie (Bons)...................................
Î7 , Caisse des Travaux publics (Bons)................
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' Trois-l'onts, annuités municipales___
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comptoir d'escompte, act. 500 fr., jouis, fév. 1872. 675 675 680 .i
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CRÉDIT AGRICOLE, action de 500 fr., 200 fr. payés, ; enliq • •
jouissance janv. 1872........................................................... 505 ' en üq. • 501 25 497 5»
crédit kincikr colonial, act. de500 fr., 250 fr. >iV*
payés, jouissance octobre 1870.......................................... 345 405
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te Relions de 500Tr- 250 fr. payes, jouiss. jajiv. 1372.. 905 ......................... fmfin
et •*• 8)5 896 25 905 '898 «q
ë Obligations de lOOOfr., 3%, jouissance nov. 1371... ........ . y» . ,d40 dIO 800 Ht
£ . Obligations de 500 fr., 4%, jouissance nov. 1871... 460 V. .** *!! ...... y» fin e' .. d20 .d5 460
O \ . 10**. 4%, jouissance nov. 1871... 90 ...................... ....... p»finp- ,.d40 d LU 89
* Obligations de 500 fr., 3%, jouissance nov. 1871... 4* 0 .. ................... y.finp ..UCO .dû 402
’ h i 10*’, 3%, jouissance nov. 1871... 80 81 ................... 79
S f Obligations de 500 fr., 4%, 1863,jouis.nov. 1871... 446 465
445 447 50 ..........
ë Obligations commun1»*, 3%, jouissance nov. 1871.#. 345 3*2 50 347 50 342 397 51
c v 5»*, 3%, jouissance mai 1871... 68
fcoc. GÉN.ALGER., a. 500 fr., 125 f, p., jouiss. mai 71. au 3t.. 480 511
d» d» obi. remb. 150 f., t. p., j. fév. 1872. 108 50 .................. au 31.. 108 142
d» d» 5/f,remh. 500 f., t.p.,j. dec.71. 440 ..................... au 31.. 442
CRÉDIT INU1SIR1KL ET COMMERCIAL, action de euliq..
SCUr., 125 fr. payés, jouissance mai 1872.................... 622 50 620 617 50 au .31.. 625 625 ••
en-liq..
crédit lyonnais, act. 500 fr., 250 f. p., j. janv. 72. 582 50 583 75
au 31..
F»au 31 45 dia ... •*
en liq..
crédit mobilier (Société de), act. deù'JJfr., t. p... 420 422 50 422 59
'au 31..
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Envoi franco contre toute demande affranchie et accompagnée du urix en timbres-poste ou en un manda’.