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Aure de Paris

Sainte Aure de Paris, née au début du e


 siècle, « Française de naissance[1] », est la première
abbesse du monastère colombaniste de Saint-Martial de Paris fondé par saint Éloi. Elle
assume cette charge pendant 33 ans. Elle meurt de la peste le 4 octobre 666.

Aure

e
Peinture murale du  siècle représentant sainte Aure arborant la croix. Église romane de Tohogne (Durbuy),
Belgique.

Fonction
Abbesse

Biographie
Naissance Début du e siècle
Syrie

Décès 4 octobre 666


Paris

Autres noms Aurea

Nationalité Française

Activité Religieuse

Autres informations
Étape de Sainte
canonisation

Fête 4 octobre

Biographie
e
Sainte Aure de Paris, (ou Aurea) née au début du  siècle, se rend à Paris vers 630. Saint
Éloi, après avoir établi un monastère dans le Limousin décide de transformer une maison
qu'il possède sur l'île de la Cité à Paris en monastère pour femmes[2]. En 631[1] ou vers 633[3],
il y fonde le monastère Saint-Martial et demande à Aure d'en être la première abbesse. Les
moniales disposent de deux églises : l'une dans la cité, dédiée à saint Martial, où elles
chantent l'office[4], l'autre à la campagne, en aval de la Seine, sur la rive droite du fleuve,
dédiée à saint Paul. Cette dernière, située à côté du cimetière des moniales est une petite
chapelle enserrée de champs cultivées, d'où son nom chapelle de Saint-Paul-des-Champs[5].
Il se situait dans l'actuelle rue de Braque (3e arrondissement). Le couvent compte bientôt 300
religieuses[6] qui suivent la règle de saint Colomban[7],[8],[9].

L'abbesse reste à la tête de la communauté durant 33 ans[10]. En 666, une épidémie de peste
ravage la ville de Paris. Aure y succombe le 4 octobre 666, ainsi que cent soixante
moniales[7],[8],[9]. Tous les corps sont portés à l'église Saint-Paul et inhumés dans le cimetière
attenant, vers lequel les convois funèbres se faisaient habituellement en barque[11]. Cinq ans
plus tard, la tombe de l'abbesse est rouverte, et son corps rapporté dans l'église Saint-Martial,
près de son monastère, pour y être définitivement inhumée[7].

Notoriété

Elle est fêtée le 4 octobre[9].


Une chapelle lui est dédiée à Paris, rue de Reuilly (12e). On y conserve ses reliques ainsi que
celles de saint Éloi et de saint Ouen[7].

Aure de Paris (?-666), nommée Aurea di Pariggi en italien, est particulièrement honorée à
église Sant'Eusebio de Rome[12].

Notes et références

1. Toussaint-Michel Binet : La Chronologie et la Topographie du Nouveau Bréviaire de Paris (h


ttps://books.google.fr/books?id=gD8350E6w3EC&pg=PA124&dq=Binet+Sainte+Aure&hl=fr
&sa=X&ved=0ahUKEwjtsqvam7DhAhXEyIUKHe4uCo0Q6AEIKTAA#v=onepage&q=Aure&f
=false) , Paris, Cl. J. B. Herissant (Claude-Jean-Baptiste Herissant), 1742.

2. Certaines sources indiquent qu'il avait envisagé de le transformer en hospice pour


voyageurs, avant de changer de projet.

3. La date varie d'une source à l'autre, de 631 à 633.

4. Certaines sources indique que le choix de ce saint du Limousin a été fait par Éloi « en
souvenir de son pays d'origine ».

5. Cette dernière, rebâtie et devenue église paroissiale Saint-Paul de Paris, est détruite à la
révolution. Après le rétablissement du culte en 1802, une nouvelle paroisse est constituée
à laquelle est attribuée l'église de l'ancienne maison professe des Jésuites (Saint-Louis-
des-Jésuites) qui reprend le vocable de la paroissiale disparue et s'appellera désormais
église Saint-Paul-Saint-Louis. Située également dans le Marais à Paris (rue Saint-Antoine),
et proche de l'ancienne église Saint-Paul (rue Saint-Paul), il ne faut pas la confondre avec
cette dernière.

6. Les religieuses viennent de France et d'ailleurs, il compte des servantes et des nobles
franques.

7. Abbé Pétin, Dictionnaire hagiographique, vies des saints et des bienheureux, t. I, Paris,
1850 (lire en ligne (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6314965w/f165.image) ),
p. 326-327.

8. « Le martyrologe romain fait mémoire de Sainte Aure », Magnificat, no 239, octobre 2012,
p. 72.

9. « Sainte Aure, Abbesse à Paris (✝ 666) » (http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1960/Sain


te-Aure.html) , sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le 16 novembre 2017).

10. Une ancienne chronique indique qu'elle dirigea le couvent « avec autant de prudence que
de sainteté ».
11. Jacques Hillairet : Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit,
1963, t. 2, p. 479.

12. Gommes Ménage, Auguste François Jault : Dictionnaire etymologique de la langue


françoise, Chez Briasson, 1750 (voir en ligne (https://books.google.fr/books?id=4QVdAAA
AcAAJ&pg=PP81&dq=%22sainte+Aure%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjCvai7jbDhAhXLxIU
KHSZwAGo4HhDoAQhMMAc#v=onepage&q=%22sainte%20Aure%22&f=false) ).

Annexes

Articles connexes
Éloi de Noyon

Liens externes

Vie de sainte Aure / Aurore, abbesse de Paris (http://stmaterne.blogspot.be/2008/10/saint


e-aurore-aure-aurea-abbesse-de.html)

site de l'église romane de Tohogne (http://www.eglise-romane-tohogne.be/expos/expo_vis


ages.html#b) ayant une peinture de Sainte Aure.

Bibliographie
Gilles Cugnier, Histoire du monastère de Luxeuil à travers ses abbés, t. I, Langres, Guéniot,
2004-2006, p. 74, 183.

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Dernière modification il y a 1 an par Poudou!

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