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Octon

À la découverte du Clermontais

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Bienvenue sur le Clermontais, en Pays Cœur d’Hérault. La place du village
La Communauté de Communes du Clermontais participe activement à la
valorisation de son patrimoine, vecteur d’histoire et d’identité culturelle. La place du village est immortalisée d’inauguration du monument, Paul Vigné
Avec ce petit guide, elle vous propose de partir à la découverte du patrimoine par le monument « Le Griffe » construit en étant un « progressiste » dans l’âme,
naturel et bâti d’une de ses communes membres : OCTON 1901 à l’initiative de Paul Vigné d’Octon. c’est par ce symbole qu’il a exprimé ses
Bonne balade et à bientôt. Sur cette fontaine, figure une inscription opinions politiques.
indiquant la date d’édification de ce monu- De cette place partent quatre rues
ment. En 2009, la municipalité a décidé principales, la première mène à la mairie
Un peu d’histoire
de nommer cette place « Paul Vigné d’Oc- et à l’école, la deuxième mène à l’ancien
ton » en hommage à ce grand homme four banal (bureau de poste actuel) et
Il existe deux théories sur l’origine autour d’une place et d’une fontaine cen-
de lettres, Maire de la commune durant vers Toucou, la troisième en direction de
du nom d’Octon : « Octavianum » ou « villa trale. Il possède des hameaux et écarts :
deux mandats qui fut aussi Conseiller Salasc et la quatrième vers Lodève et le
d’Octavius » ou bien une forme latino-gau- Lauzières, Ricazouls, Basse, Toucou, la
général du canton de Lunas et député de lac du Salagou.
loise octaviomagos qui signifie le village ferme d’Arièges, Saint-Martin des Combes
l’Hérault. C’est le calendrier révolution-
marché de la 8ème borne romaine. A cette rattaché à Octon en 1963 et ainsi que
naire qui a été choisi pour marquer la date
époque, il y avait des bornes milliaires sur les mas de l’église, mas de ruffas, mas
les routes romaines à égale distance les de l’Hébrard, mas de Carles, mas de
unes des autres. Des vestiges de l’époque Clergues, mas de la Vialle. C’est l’en-
préhistorique furent retrouvés dans un semble de ces hameaux et mas qui consti-
jardin dans les années 50 sans doute de tuent aujourd’hui la commune d’Octon. Le
l’époque néolithique si l’on s’en réfère aux village se situe entre une zone de plaine
autres vestiges retrouvés dans les villages et une zone de montagne permettant une
alentours. Il y a également une série de diversité de cultures et de nourritures.
13 dolmens sur le causse de Toucou. Au De nos jours la commune compte un peu
Moyen-Âge, l’essentiel de l’habitat se plus de 450 habitants.
situait prés du château de Lauzières dont
il reste des vestiges visibles. La tradition
dit que Saint Fulcran (évêque de Lodève
au Xème siècle) serait né prés de la chapelle
romane de Lignous où il aurait été baptisé.
Les fonts baptismaux où Saint Fulcran
aurait reçu le baptême ont été transpor-
tés de l’église de Mérifons à Lignous en
1950. Le village actuel d’Octon s’est formé
grâce au rassemblement des habitants
des nombreux hameaux et mas autour
du village.
L’église Saint Etienne
Situation générale :
Le village dont la superficie dépasse les L’église Saint Etienne domine le vil- clocher, l’ancien presbytère (aujourd’hui
2000 ha a des limites naturelles avec lage de son promontoire rocheux. Elle un restaurant), et une sacristie moderne
les collines qui l’entourent et différents possède un plan rectangulaire, un portail composent l’ensemble de l’édifice. C’est
ruisseaux dont le Salagou et le Lignous. de style gothique ogival, un vitrail rac- en 988 qu’apparaît la première mention
Le village est bien abrité du vent grâce Écusson du village, « Aloutou », Octon en courci sur la droite, un grand oculus sur de l’église d’Octon. Elle figure dans le
aux plateaux environnants. Il est groupé Occitan le pignon, une tour carrée faisant office de testament de Saint Fulcran. En 1162,
l’église fait partie des possessions des de chêne. Le presbytère sera agrandi au maître verrier Mauverney
seigneurs de Lauzières en qualité d’église XVIIIème. Des décors peints ornent la cha- (la Lapidation de Saint
paroissiale au même titre que les églises pelle de la Vierge et recouvrent les voûtes Etienne et un vitrail sur la
de Lauzières et de Roubignac. A l’origine, et les murs de la nef. Comme dans la Nativité dans la chapelle
l’église devait être beaucoup plus petite plupart des chapelles dédiées à la Vierge, de la Vierge). En 1902, la
et se situait à la place de la chapelle le décor est à fond bleu nuit avec semis chapelle des fonts bap-
actuelle de la Vierge en se prolongeant d’étoiles ou de fleurs. tismaux est aménagée :
vers le presbytère. C’est une église à nef Après la Révolution et au début du les 3 vitraux à lancette
unique sur 3 travées à croisées d’ogives XIXème, la démographie de la commune sortent également des
avec des chapelles à chevet plat, avec s’accroît de plus d’un tiers, auxquels ateliers de Mauvernay.
le cimetière sur le coté. La tour carrée s’ajoutent des habitants des hameaux Le baptistère en grès pro-
servant de clocher avait une fonction de alentours dont les chapelles sont délais- vient de l’ancien château
défense et faisait office de tour de guet. sées au profit de l’église Saint Etienne. Au de Lauzières.
Au XIVème siècle, l’église s’est dotée d’une début du XIXème, l’église est en mauvais
cloche avec pour dédicace « Je vous salue état et la toiture menace de s’effondrer.
Marie, la voix du seigneur résonne ». Elle De 1828 à 1834, il y aura de nombreuses
se dotera en 1603 d’une seconde cloche négociations concernant l’agrandisse-
dédicacée. Au XVIIème, l’église subit des ment de l’église et les subventions pour L’école
travaux d’agrandissement en prenant celui-ci, car la municipalité avait éga-
appui sur la tour clocher. Des éléments lement pour projet de bâtir une maison Dans la première moitié du siècle dernier, les études ne duraient pas longtemps ;
du XIIème siècle de l’ancienne chapelle cas- communale. L’agrandissement de l’église après le certificat d’études, les enfants partaient travailler. Certains poursuivaient
trale des Lauzières sont prélevés et sont ne sera terminé qu’en 1840. L’édifice est leurs études au lycée ou bien en faculté. En 1951, les élèves de M Prades, dont un
transposés dans l’église Saint Etienne : le allongé vers l’Est et le chœur a été déplacé musée porte le nom à Lattes, ont réalisé une monographie sur le village. Les écoliers
portail sud et les deux arcatures de la nef à l’ouest. L’oculus du pignon Est sera ont pu faire des fouilles archéologiques et découvrirent les vestiges d’un fanum qui
ainsi que les claveaux portant les feuilles doté à la fin du XIXème de vitraux signés du était un petit temple gallo-romain. Cette école était novatrice dans ses activités grâce
à ses instituteurs dynamiques qui proposaient aux élèves de nombreuses activités
dont l’archéologie, du théâtre et du cinéma.
Le « Château » Économie
En 1650, Catherine de Lauzières propriétaire pour la baronnie. Après la Le village a longtemps vécu de la de Clermont l’Hérault. Les olives, avec en
épouse du duc d’Estrées vendit la baronnie Révolution, tous les biens de la famille polyculture. Dans les années 50, la viti- 1949 13000 kgs étaient apportées au mou-
qu’elle avait héritée de son frère Charles furent divisés. Le « château » devint bien culture s’impose. A cette époque, tous lin de Clermont. Les châtaignes, le bois,
de Lauzières-Thémines à Antoine Jougla, national. A partir de 1792, il n’y a plus les commerces nécessaires à la vie quo- les céréales… Le village s’auto-suffisait
trésorier général du Bas Languedoc. La de seigneurie ni de juridiction seigneu- tidienne étaient présents. La vigne était la en nourriture pour sa population ainsi que
baronnie était intacte mais le château de riale et le « château » à Octon n’a gardé principale culture locale dans les années pour son cheptel. La laine des moutons
Lauzières était en mauvais état. Comme que son nom de prestige. En 1809, « le 50 avec 300 ha. Elle était cultivée dans la était vendue à Clermont et Lodève pour
la plupart des châteaux de cette époque, château » fut vendu à M Castanier. Il le plaine et sur les coteaux. Il y avait égale- l’industrie textile.
ses fortifications avaient été détruites vendit à son tour en 1845 à M Reynes. ment du raisin de table comme tout autour
sur ordre de Richelieu au cas où il aurait Ce dernier fit forger et placer les grilles
pu servir de fort, résistant au pouvoir et le portail surmonté de ses initiales
du roi. De plus, les populations délais- « F.R ». Sa fille épousa en 1861 Jules
La Cave Coopérative
saient peu à peu les vieux châteaux-forts Vigné, notaire. C’était le fils de Blaise
insalubres pour des villages de plaines Vigné époux de Marie Antoinette Desalasc La Cave Coopérative fut construite basé à Servian. Cinq domaines viticoles
où ils construisirent des demeures plus fille aînée du dernier propriétaire seigneu- en 1943. De nos jours la cave ne fonctionne privés ouverts au public se situent sur la
spacieuses entourées de vastes terrains. rial du château. Au décès prématuré de plus mais il y est maintenu un caveau commune et on peut y déguster et acheter
Le château et le hameau furent abandon- sa femme, Blaise Vigné se remaria et eut de vente. Elle dépend du groupement de leurs vins.
nés au profit des villages proches. Ce un fils en 1825, Jules, qui épousa en 1861 caves « Les Vignerons de l’Occitane »
transfert aurait eu lieu dans les années Melle Reynes, fille de Fulcran Reynes
1630. C’est à ce moment que fut construit alors propriétaire du château. Jules eut
« le château » dans le village d’Octon à la plusieurs filles dont Madeleine Vigné qui
Vialle. En premier lieu furent construits épousa Paul Vigné d’Octon en 1859. A la
l’escalier, la grande salle du premier qui mort de sa femme, Paul hérita de ses
servait de salle de juridiction où se rendait biens qu’il légua à sa seconde épouse
la justice locale par le viguier seigneurial. qui le revendit au milieu des années 50
Sur une des portes, il est mentionné la à la famille Dupin, le sculpteur.
date de 1676. Le château avait sa propre
chapelle au fond du parc dont il reste les
vestiges d’une petite abside. En 1755,
sous Louis XV, nouveau changement de
L’eau

Provenant des plateaux voisins, de Contre la sécheresse, l’homme essayait de


nombreuses sources (au nombre de 6) canaliser l’eau et de la retenir : aqueduc A l’extérieur du village
traversent le village et se jettent dans de Ricazouls, de nombreux béals, des
le Salagou. Actuellement, deux sources puits et citernes. Les béals : En 1675, un Chapelle de Notre Dame de Roubignac : hameau des Valarèdes
alimentent le village en eau potable, com- béal (petit canal d’irrigation) arrivait sur
plétées en période estivale par un forage. la place et un autre de la Vialle.
Pour se rendre à cette chapelle, vous devez emprunter le chemin de randonnée
(pr26) ou bien en voiture en passant par les hameaux de Basse, Saint Martin des
Combes et par le village du Puech.
Le nom époques. La porte d’entrée est surmontée étaient abandonnés depuis la Révolution, dernier. Chaque premier dimanche de
de Roubignac d’un bas relief qui indique l’architecture c’était le cas de ND de Roubignac où le septembre, un pèlerinage et une messe
viendrait de romane du Xème siècle, la voussure de la but était de créer un centre marial dans sont célébrés dans la chapelle.
« rouvre » fenêtre du sud est un témoin de l’influence le Lodévois. La chapelle fut à nouveau
qui est une byzantine sur le style roman. A l’intérieur, délaissée et pillée au milieu du siècle
espèce de la tribune avec ses nervures, la voûte avec
chêne que l’on son arc doubleau en ogive montre les Les mégalithes de Toucou
trouve tout caractéristiques du XIIIème siècle. L’église
autour. Prés n’est éclairée que par 3 petites ouvertures
de la cha- situées à droite et à gauche du chœur dont Ce groupement mégalithique,
pelle actuelle une murée. Elle possède un clocher carré constitué de treize dolmens répertoriés
furent décou- massif élevé sur toute la largeur de la et d’un menhir, a pour principale carac-
verts des travée du fond. Cette église était le centre téristique d’être construit en matériaux
vestiges d’un d’une paroisse dont dépendait Lauzières, basaltiques. Sépultures collectives de
domaine gal- Toucou, les Valarèdes, le mas Caudou types variés élevées au IVème et IIIème mil-
lo-romain. On et de la Fourille. Autour de cette cha- lénaires avant notre ère, les dolmens sont
trouve le nom de Roubignac dés 804 pelle il n’y avait pas de villages. En 1308, constitués de dalles massives assem-
dans le cartulaire de Gellone. L’église l’église du château de Lauzières devient blées pour former une chambre funéraire.
fait partie de l’œuvre d’édification ou de le centre de la paroisse de Roubignac Celle-ci est recouverte d’un tumulus de
relèvement de très nombreuses églises comme étant le hameau le plus peuplé. terre et de pierraille. La fonction du men-
et chapelles réalisées par Saint Fulcran C’est au cimetière de Roubignac que tous hir, formé d’une seule pierre verticale,
reste un mystère. Contrairement aux (céramique, silex, os…) ne permet d’iden-
qui mentionne cette église dans son tes- les paroissiens sont enterrés jusqu’à la tifier son rôle.
tament daté de 988. Ce grand évêque Révolution. La paroisse fut supprimée à dolmens, aucun matériel archéologique
fit bâtir de nombreux édifices religieux cette époque et dépend depuis de l’église
sur son diocèse et Roubignac se situait d’Octon. Elle a été classée Monument
à mi distance entre son lieu de naissance Historique en 1954. A l’intérieur, il y avait
La famille Lauzières de Thémines
(Mérifons) et Lodève (siège de l’évêché). un ensemble de panneaux de bois peints
Elle était le centre religieux de la contrée du XIXème siècle. Ils auraient été placés en
et attirait tous les habitants du secteur. 1851 lors de la réhabilitation de l’église. Ils Ils avaient comme devise : « Quoique Cette noce entraîne un grand héritage
Elle fut le lieu de nombreux pèlerinages constitueraient avec l’autel un ensemble les feuilles tremblent, le tronc reste pour la famille qui va accoler à son nom
mais également de miracles. De nom- néogothique dans le goût de l’époque. immobile » celui de Thémines. Fin du XIVème, la maison
breux chrétiens de la région et de plus Ces panneaux évoquaient la Vierge. Lauzières : Lousse ou Yeuses, terre avec celles de Soubès, Ceyras, Lacoste et
loin venaient en nombre faire une prière, Ceux-ci furent exécutés dans le cadre du plantée de yeuse, le chène vert en Celte Saint Guiraud avait formé deux branches :
d’autres voulaient y être inhumés. Elle a renouveau du L’histoire non écrite commence en celle de Soubès qui s’est éteinte en 1744
été remaniée au XIIèmesiècle et l’on trouve culte marial 890. Guilhem, comte de Narbonne, neveu et celle de Saint Beaulize, éteinte au XIXème
une iconographie symbolique sur le portail au cours du du comte de Toulouse et de Charlemagne siècle. Au XVème, la branche aînée s’établit
d’entrée et sur les chapiteaux intérieurs. XIX ème mar- donne la terre de l’Euzière à son neveu au Quercy et s’allie avec les Thémines.
Le portail avec ses nombreuses archi- qué en France
Oton qui est déjà seigneur d’Olmet et La fin du XVIème marque l’apogée de la
voltes, ses chapiteaux sculptés. Sur le par les appa-
tympan, une croix de Malte est entourée ritions de Villecun. Saint Fulcran (949-1006), évêque maison familiale, elle avait alors pour
de deux personnages. Notre Dame était Lourdes et de Lodève, serait issu de cette famille. En chef de nom et d’armes Pons de Lauzières
une dépendance des « Templiers », le de la Salette. 1096, Ginalfred de Lauzières aurait parti- marquis de Thémines. Cette branche dis-
pignon du clocher a conservé encore la Ceci entraîna cipé à la première croisade avec Pierre, parait en 1646. Cette famille avait des
croix de Malte. Elle a un plan rectangu- la restaura- évêque de Lodève sous les étendards du liens avec les Guilhem de Clermont. Il
laire de 17 m de long avec une abside tion de nom- comte de Toulouse. Le château daterait y a d’ailleurs à Clermont l’Hérault un
polygonale à pans coupés et une largeur breux lieux du XIIème. Au XIVème, Rostaing I’épouse en hôtel particulier du nom de Lauzières
de 9,60 m, une nef unique sur 3 travées de culte en seconde noce Catherine de Penne, fille Thémines qui date du XVIIIème. En 1350,
orientée à l’Est. Le style de l’édifice est France dont de Hélène de Condouilhac de Thémines. Anglezy de Lauzières fonda l’ordre des
dit composite car il mélange plusieurs certains
Bénédictines de Gorjan à Clermont avec gouverneur de Bretagne. Il avait des biens
leur monastère. Leur église est encore considérables en Languedoc (Lauzières,
visible et fait partie actuellement de la Ceyras, Lacoste, Saint Guiraud, Soubès,
maison de retraite de l’hôpital. Montesquieu, Pézenes, Bessan…) et dans
En 1650, Catherine de Lauzières le Quercy. Antoine de Lauzières est capi-
épouse du duc d’Estrés vendit la baronnie, taine des gardes du même roi et arrêtera
dont elle avait héritée de son frère Charles le grand condé Antoine Charles Juera, le
de Lauzières Thémines, à Antoine Jougla frère de Richelieu dans un duel sanglant.
trésorier général du Bas Languedoc pour Au début du XVIIème siècle, le déclin
la somme de 37000 livres. En 1650, la de la famille est proche avec les décès du
baronnie était intacte mais le château était fils et du petit fils du maréchal Lauzières
en mauvais état. Les Lauzières étaient de Thémines entraînant avec leurs
également co-seigneurs de Mourèze avec morts la fin du nom de Thémines. A la
les seigneurs de Clermont. Révolution, les biens furent saisis et ven-
Le maréchal Pons de Lauzières dus et il ne resta plus rien des domaines
Thémines fit l’apprentissage des armes des Lauzières. Le dernier membre de la
sous le Duc de Montmorency entre 1570 famille s’éteignit en 1869 sans héritier et jusqu’à le vendre en 1650. Une gravure occupé jusqu’au milieu du XIXème siècle.
et 1588. Il participa à la prise de Clermont avec lui s’éteignit la maison des Lauzières de la fin du XVIIIème le représente encore et conserve encore de belles élévations
en 1584 où les troupes protestantes du Thémines. en bon état. de la fin du Moyen âge et de l’époque
duc prirent la ville après un long siège. Le moderne. De nos jours, il ne reste que la
duc nomma Pons gouverneur de la ville. Les bâtiments : partie inférieure du donjon et des deux
Pons aura les faveurs du roi Louis XIII Son abandon a été précipité par le morcel- tours d’enceinte, le chemin de ronde, la
qui le nommera sénéchal du Quercy puis lement des propriétés suite à la Révolution voûte de la porte d’entrée, le corps de
française. Elevé sur un petit promon- garde et les murailles surplombant les
toire, à même la ruffe, le château est maisons du bourg abandonnées. On note
Le château de Lauzières bâti avec les matériaux du pays : le grès les multiples couleurs de sa construc-
jaune pour les chaînages d’angle et les tion dues à ses pierres de construction
Fondé au XIIème siècle par la famille chênes verts ». Elle donna son nom et encadrements de portes et de fenêtres, rouge, noire et de grès jaune. Il reste des
des Lauzières, le château féodal proté- ses armes à l’une des plus anciennes le basalte noir pour les murs. La tour vestiges de la chapelle castrale dédiée à
geait un hameau accolé à l’enceinte for- maisons du Languedoc. Au XIIIème , il faut abrite l’abside carrée d’une chapelle (XIIème Saint Jean qui se situait au premier étage
tifiée et contrôlait le chemin. Le château s’imaginer un château fort doté d’une s.). A la base du mur, la construction en d’une tour carrée. A l’intérieur, il y avait
a été ensuite remanié au XIVème et XVème enceinte fortifiée, d’un chemin de ronde… « arêtes de poisson » indique une fon- un chevet couvert en croisées d’ogives
siècle, puis vendu au milieu du XVIIème que les modifications ultérieures ont fait dation plus ancienne. Derrière la cha- ainsi qu’une chapelle (nord). Derrière
siècle. Le château fut progressivement disparaître. A la fin du XVème, le contexte pelle, la grande tour carrée abritait un la chapelle au sud se trouvait une tour
abandonné, et le hameau fut occupé politique étant plus paisible, les lourdes escalier à vis aujourd’hui disparu, qui carrée de 3 étages. Cette chapelle devint
jusqu’à la fin du XIXème siècle. Aujourd’hui, fortifications n’ont plus d’utilité. Les sei- desservait l’habitation seigneuriale. En paroissiale en 1335. Le château est inscrit
il ne reste que des vestiges de différentes gneurs de Lauzières transforment leur contournant le château par la droite, on aux Monuments Historiques depuis 1942.
époques (notamment Renaissance) qui château pour le rendre plus habitable. accède à une plate-forme faisant face à Le village est définitivement abandonné
sont restaurés et préservés au fil des C’est à cette époque qu’apparaissent les l’entrée. Cet espace était certainement depuis 1906 par la famille Mathieu.
chantiers. Ces imposantes ruines rap- fenêtres à croisée de meneaux sur la emmuraillé et son accès protégé par une L’association de sauvegarde du châ-
pellent que le pouvoir féodal était en ces façade sud. Au même moment, les sei- porte fortifiée. Au dessous de la plate- teau de Lauzières rénove progressivement
lieux détenu par la puissante famille des gneurs occupent des fonctions de plus en forme, on peut apercevoir les ruines du le château et son hameau et organise
Lauzières, qui asseyait sa domination sur plus prestigieuses et se désintéressent village blotti au pied de la forteresse. Le le dernier jeudi de juillet un repas et un
la plaine du Salagou. Lauzières vient du progressivement de leur modeste châ- château a été divisé en deux, suite aux concert.
mot Yeuses signifiant « terre plantée de teau à Octon qu’ils abandonnent en 1626, partages du début du XIXème siècle et il fut
République. Parmi ses discours : « (…) des études psychologiques. Il se retira à
Un village d’artistes et personnalités Octon au « château » ou il vivait en toute
fils d’ouvrier, sorti des couches popu-
laires, je ne perdrai jamais de vue ce simplicité n’étant pas très fortuné. Il
Depuis le siècle dernier, le village a attiré de nombreux artistes de renommée que je dois à l’ouvrier, ce que je dois mourut à l’âge de 84 ans en novembre
nationale. Le plus célèbre d’entre eux est l’écrivain Paul Vigné d’Octon. au peuple ». Cependant il n’était pas un 1943. Il fut inhumé à Octon. Son œuvre
député très assidu et ne participa pas à totale est de 29 romans et de nombreux
certains grands enjeux de cette époque pamphlets politiques. Il a été le précur-
Paul Vigné d’Octon 1859-1943 (loi de séparation de l’église et de l’Etat, seur du naturisme à Octon et fut maire
loi 1901 sur les associations…), malgré du village dont la place principale porte
Fils d’un boulanger, il est né à tout il fut réélu député au premier tour son nom et la fontaine fut édifiée durant
Montpellier en 1859 mais sa famille était en 1902 ! Il sera battu en 1906 par Paul son mandat.
originaire d’Octon. Pelisse le maire de Paulhan. Après sa
Il perdit son père jeune et sa mère députation, il fut missionné en Afrique Citation :
une fervente catholique l’envoya au petit pour y faire des études ethnographiques « Ce pays de ruffe dont les ondulations
séminaire jusqu’au lycée. Il apprit le latin et sociologiques. Il refusa à plusieurs meurent aussi loin dans une buée lumi-
auprès d’un ancien sacristain lors de reprises la légion d’honneur. Durant ces neuse et ce calme paysage de sa belle
séjours de jeunesse sur le plateau du années de politique, il fut très prolifique vallée octonaise aux garrigues embau-
Larzac ou il découvrit la nature et son avec pas moins de 10 livres avec comme mées de serpolet et de lavande et aux
inspiration future pour ses romans et cadre notre région (Le pont de l’amour, collinettes qui en font une ceinture de
ses engagements. Son bac en poche, il Pèlerin du Soleil…). Il écrivit également leur pente douce »
entra à l’université pour faire de brillantes
études de médecine. Après son doctorat
en médecine en 1884, il partit aux Antilles Albert Dupin
et en Afrique ou il fut administrateur
colonial, médecin de la marine. Il avait romans « Le roman d’un timide » et
« L’éternelle blessée » qui furent couron- Artiste français, sculpteur de bas- qui lie ces artistes, n’est pas tant leur
pourtant un handicap conséquent pour
nés de succès et qui lui permirent d’être reliefs et de compositions murales esthétique mais leur attachement au Midi.
son activité : sa surdité. Il en rapporta la
matière de 5 romans écrits entre 1886 et connu des milieux littéraires parisiens. Il d’inspiration abstraite. Né à Toulouse Dupin est le seul sculpteur à avoir intégré
1887. Il quitta la marine pour son amour se distingua en tant que médecin en 1893 (Haute-Garonne) le 29 avril 1910, il étudie le groupe. Il participe au Premier Salon
de jeunesse qui se retrouva veuve et que à Clermont l’Hérault lors de l’épidémie de à l’Ecole des Beaux-Arts de la ville de 1926 de la Jeune Sculpture en 1950-1951 qui
Paul épousa en 1888. Ils s’installèrent choléra qui sévissait sur la commune (en à 1928. En 1945, il expose ses composi- se tient au musée Rodin et en 1954, on
à Octon en 1890. Ayant peu de revenus, hommage, une avenue porte son nom). tions sculpturales au Salon d’Automne le retrouve notamment au salon de Mai.
il écrivait beaucoup d’articles pour de Les médecins locaux avaient délaissés la dont il deviendra ensuite sociétaire. Par A Montpellier, il laisse son empreinte à
grands quotidiens comme le Figaro (sou- ville, seul Paul resta et soigna les malades
la suite, il côtoie le groupe d’artistes « l’Université Paul Valéry, en réalisant le
vent avec des pseudonymes) et c’est son au risque de mourir. La maladie fut éra-
Montpellier-Sète » fondé en 1964. Ce portail d’entrée, ainsi qu’un ensemble
directeur de l’époque qui aurait conseillé diquée et il fut porté en triomphe le jour
de son départ. Quelques mois plus tard, groupe, formé autour de l’artiste François de sculptures de la faculté des Sciences.
à Paul de prendre le nom d’Octon. Entre Desnoyer, rassemble des artistes comme Il s’installe dans le village d’Octon où
1889 et 1883, il publia dix romans et un il sera élu député (1893-1906) grâce à
son programme ou il dénonçait l’expan- Gabriel Couderc, Camille Descossy, Jean il acheta en 1957 le « château » et il y
recueil de nouvelles.
sion coloniale française, la défense des Milhau, Gérard Calvet et Elie Sarthou. Ce décédera en 2005.
Il aimait écrire sur les mœurs et
coutumes des peuples et pays qu’il a filatures de Lodève, la viticulture, l’ensei-
découvert lors de ses nombreux voyages. gnement et le monde paysan en général.
Il abandonna la médecine pour la littéra- Il était également le porte parole le plus
ture et se rendit avec sa femme, d’Octon courageux et le plus déterminé de l’anti-
à Paris. Dans la capitale, il écrivit deux colonialisme devant les députés de la 3ème
Le village des Arts et Métiers Idées Balades
Créé en 1995, le Village des Arts et De la place du village, partez en randonnée sur plusieurs chemins balisés vers
Métiers, est constitué d’ateliers d’artistes, Notre Dame de Roubignac (pr 28), le Château de Lauzières et le Causse de Toucou
d’une salle de stage et une belle salle
d’exposition. Ce lieu de création artistique Circuit VTT :
et culturelle attire des artistes et des Un circuit VTT part de la place du village pour un parcours de 13 km sur le causse
acteurs culturels en recherche d’espace de Toucou.
de travail. Une programmation annuelle
est proposée par l’association P.A.R.C .
Des expositions régulières, sur différents
thèmes et différents arts, font vivre ce
lieu, propriété de la municipalité.
Ne pas oublier

La Fédération de l’Hérault pour la pêche et la protection du milieu aquatique


Le Lac du Salagou Elle est chargée de mettre en valeur et de surveiller le domaine piscicole dépar-
temental. Elle participe à la protection du patrimoine piscicole. Elle coordonne les
actions des Associations, contribue à l’établissement des plans de gestion piscicole,
En prenant les chemins de randon- protéger et de l’aménager pour accueil- participe aux travaux d’aménagement. Elle veille à la promotion de la pêche en eau
nées en direction de Lauzières de Notre lir les visiteurs. Le Salagou est un petit douce. Elle mène des actions d’information et d’éducation et exploite les droits de
Dame de Roubignac et de Toucou, arrêtez ruisseau d’à peine 20 kms qui se jette pêche qu’elle détient. Elle peut être chargée de missions d’intérêt général en rapport
vous quelques instants pour admirer ce dans la Lergue, affluent de l’Hérault. Le avec ses activités.
beau panorama sur le village et sur le lac couvre 750 hectares sur un périmètre
lac du Salagou . de 28 km, passe sur les territoires de 7 Coordonnées :
Créé il y a 40 ans afin d’irriguer la communes et contient en moyenne 102 Adresse : Mas de Carles 34800 Octon
plaine viticole héraultaise et de limiter millions de m3 d’eau. Tel : 04 67 96 98 55
les crues du fleuve Hérault, le lac du E-mail : pecheherault@wanadoo.fr, Site : pecheherault.com
Salagou a aujourd’hui une vocation tou- Une citation :
ristique. Il accueille chaque année plus « Il existe un peu partout des lacs blancs
de 250.000 visiteurs qui découvrent émer- et des lacs noirs, d’autres rêvent dans
veillés ses paysages magiques teintés la grisaille des brumes qui les voilent,
de rouge (la ruffe vieille de 250 millions ou bien se parent de reflets d’opales
d’années), de vert et de blanc. Ses eaux ou d’émeraude que les poètes, par le
Infos pratiques
multicolores donnent au lac un aspect pinceau de leurs rimes, ont répandu sur
féerique. La nature, bien que ce lac soit leurs eaux. Le lac du Salagou, lui, au sein
artificiel, s’est parfaitement adaptée à ce d’un paysage chatoyant, est à l’image de On trouve à Octon une école en regroupement pédagogique avec Salasc, des
nouvel environnement et de nombreuses l’arc-en-ciel tout entier... Et, sur le fond gîtes, un gîte communal de groupe, des hôtels-restaurants, une pizzéria, le café de
espèces animales et végétales proté- du décor, tel un visage maquillé pour la Place, l’épicerie « Le Repounchou », des campings, un salon de thé « L’Orange
gées y vivent en parfaite harmonie avec une scène trop brillante, la « ruffe » se bleue », un relais nautique, une bibliothèque-espace multimédia et une antenne de
l’homme. Le lac du Salagou est classé farde d’un rouge pourpre et provoquant ». l’Office de Tourisme du Clermontais (04 67 96 22 79).
depuis 2003 et il vient de rentrer avec le Gaston Combarnous, écrivain de
Cirque de Mourèze dans le cadre d’une Clermont l’Hérault.
Opération Grand Site ayant pour but de le
A VOIR AUX ALENTOURS :
La cité ouvrière de Villeneuvette
Le Salagou
Clermont l’Hérault

OFFICES DE TOURISME :

Office de Tourisme du Clermontais


Place Jean Jaurès
34800 CLERMONT L’HÉRAULT
Tél. +33 (0)4 67 96 23 86

72 cours National
34230 PAULHAN
Tél./Fax +33 (0)4 67 25 15 14

www.clermontais-toursime.fr
tourisme@cc-clermontais.fr

Antennes saisonnières
À Mourèze et Salasc

INFORMATIONS :

Communauté de Communes du Clermontais


Espace Marcel VIDAL
20 av. Raymond Lacombe
34800 CLERMONT L’HÉRAULT
Tél. +33 (0)4 67 88 95 50
clermontais-34@orange.fr
www.cc-clermontais.fr

Mairie de Fontès
La place
34800 OCOTN
Tél : +33(0)4 67 96 08 52
mairie.octon@orange.fr

Crédit photos : CCC, Mairie d’Octon, OT du Clermontais -


Textes : OT du Clermontais
Mise en page : Jessica Birouste
Remerciements : M Coste, M Cartayrade, Marc Draer, M
Simon

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