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LA GRANDE TRIBULATION

l’angoisse de Yaaqov

1
Table des matières

Introduction ............................................................................................................................................ 3

Chapitre I ................................................................................................................................................ 5
La grande tribulation : de quoi parle-t-on ? ............................................................................................. 5
La grande tribulation : c’est quand ?....................................................................................................... 6

Chapitre II ............................................................................................................................................... 7
La théorie des 70 années et des 70 semaines d’années ........................................................................ 7

Chapitre III ............................................................................................................................................ 12


Rappel ................................................................................................................................................. 12
La dernière semaine de Daniel............................................................................................................. 12
Le calendrier des temps de la fin selon Apocalypse ............................................................................. 13
Une 1ère série de tribulations : les 2 témoins......................................................................................... 15
Une 2ème série de tribulations : l’anti-Mashiah....................................................................................... 16

Chapitre IV ........................................................................................................................................... 19
Une 3ème série de tribulations : les coupes de colère ......................................................................... 20
Echapper aux coupes de colère ........................................................................................................... 22
La jurisprudence Sodome .................................................................................................................... 23
L’angoisse de Yaaqov : partir ou rester ? ............................................................................................. 24

Chapitre V............................................................................................................................................. 25
Les 2 camps : Smyrne et Philadelphie ................................................................................................. 25
Sommes-nous prêts pour la Grande Tribulation ? ................................................................................ 27

2
LA GRANDE TRIBULATION
ou l’angoisse de Yaaqov

« Car alors il y aura une grande tribulation comme il n’y en a jamais eu depuis le commencement du monde
et comme il n’y en aura plus. En effet, si ces jours-là n’étaient pas écourtés, personne ne serait sauvé. Mais
à cause de ceux qui ont été choisis, ces jours-là seront écourtés. » (Matthieu 24:22)

La « grande tribulation » est une expression biblique bien connue des croyants mais
renvoie-t-elle pour autant à un enseignement précis et stable ? Nous proposons au
lecteur de faire un point sur cette notion eschatologique intéressant les générations à
venir, qui ne peuvent plus se satisfaire d’enseignements relevant de postures
doctrinales acquises, réputées figées car révélées.

Introduction
Bibliquement, la « tribulation » est un jugement qui répond à une situation de désobéissance et de rébellion
caractérisée. Les tribulations bibliques sont autant de plaies et fléaux que l’Adonaï Elohim utilise, ou autorise,
pour sanctionner une impasse collective suffisamment dégradée pour que tout appel à une énième
repentance soit devenu superfétatoire.

L’histoire humaine est hélas parsemée de ces tribulations. De la Genèse/Béréchiyth à


l’Apocalypse/Hizzayon, les saintes écritures déroulent telle une mécanique implacable ces terribles fléaux
qui frappent une humanité en perdition morale et rebelle aux appels des prophètes et à la Torah de l’Elohim
d’Israël.

Cette logique de malédictions ciblées est bien connue et codifiée dans la Loi ; il s’agit même de la conclusion
de la Torah portée par Moshéh :

« J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j'ai mis devant toi la vie et la mort, la
bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer hwhy ton Elohim,
pour obéir à sa voix, et pour t'attacher à Lui : car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours… »
(De.30 :19-20)

Très vite, l’humanité fut rattrapée par cette logique immuable d’actions/réactions, dans le cadre de son libre
arbitre assumé ou non.

Dès le premier meurtre (Qaïn & Evél), l’homme choisit et doit alors assumer une voie qui le prive des
bénédictions. Les premières civilisations pré-diluviennes, caractérisées par leur méchanceté, leur perversité,
leur violence, disparaissent alors sous la tribulation du déluge, qui fut en soi, une très grande tribulation 1.
Mais un homme et sa famille trouvent grâce aux yeux de hwhy car Noah fut estimé « juste ». Noah survit donc
à la grande tribulation pré-diluvienne et organise, par obéissance, sa survie et celle des siens.

Avec l’épisode de Lot, une forme plus localisée et clairement ciblée de tribulation s’abat sur les villes
perverties de Sodome & Gomorrhe. A l’occasion d’un dialogue surréaliste, mais devenu structurant pour la
suite de l’histoire humaine, Avraham négocie avec le Créateur la sauvegarde de ces villes au prétexte de la
présence de justes en leur sein. Il lui est alors concédé de réunir 10 justes, un mynian, pour lever le décret
divin. Mais il suffira de constater que ce mynian manqua à la ville, pour précipiter sa destruction. Lot et une
partie de sa famille furent en effet pressés de sortir du milieu de la ville condamnée.

1« Alors hwhy dit à Noah : la fin de toute chair est arrêtée par devers moi ; car ils ont rempli la terre de violence ; voici, je vais les
détruire avec la terre ». (Genèse 6 :13)
3
Avec l’épisode égyptien des 10 plaies, prélude à la sortie des hébreux du pays de l’angoisse et de
l’esclavage, une nouvelle notion est introduite : celle d’une série de plaies successives et croissantes dans
leur intensité, susceptibles de n’atteindre qu’une partie du territoire et d’en épargner une autre. Des plaies
« intelligentes » capables de discriminer leurs cibles, pour autant que ces cibles obéissent au processus de
sauvegarde et de « mise à part » : c’est le Péssah de hwhy. Au bénéfice d’un protocole précis, les plaies
« passent au-dessus » et épargnent ceux qui adoptent, par foi et obéissance, ce protocole de protection.

L’histoire des hébreux dans le désert puis l’histoire des Israélites en Eréts-Israël sont remplies de ces rendez-
vous avec les décrets divins, qui tantôt épargnent, tantôt s’abattent avec force sur les acteurs de ces
tragédies. Si les nations qui affrontèrent Israël ne sont naturellement pas exemptées et affrontèrent ces
décrets divins, Israël fut également le premier à devoir assumer cette mécanique et cette logique mosaïque :
choisir la vie ou accepter la malédiction, corollaire de l’absence de bénédiction.

Mais la « grande tribulation », objet de la présente étude, peut-elle relever d’une logique différente de toutes
les tribulations déjà observées ? En quoi cette tribulation, qualifiée de « grande » par l’Adôn Yéshoua Lui-
même, serait-elle plus grande que la Shoah, par exemple ? Question terrifiante. De quoi, de qui parle-t-on
en évoquant cette grande tribulation ? Comment, où et pourquoi devons-nous la considérer comme
inéluctable et nous y préparer en dépit des enseignements qui stipulent que les assemblées chrétiennes ne
seraient pas concernées par cette énième condamnation des seuls fils de Yaaqov-Israël ?

Dès lors que cet enseignement, lié à l’enlèvement secret et généralisé des « assemblées en Christ », serait
erroné, à quoi correspondent les doctrines de « pré-tribulationnisme, mi-tribulationnisme, post-
tribulationnisme2 » et sont-elles authentiques du point de vue des prophètes d’Israël ?

2Avant la tribulation, au milieu de la tribulation - soit à 3,5 années du début de la tribulation - et après la tribulation, soit après 7
années.
4
Chapitre I

La grande tribulation : de quoi parle-t-on ?


L’expression est bibliquement fléchée sur un évènement unique et caractérisé par son intensité. La quasi-
totalité des prophètes d’Israël s’est exprimée sur le sujet : Jérémie, Daniel, Isaïe, Joël, Sophonie, l’Adôn
Yéshoua et bien évidemment Yohanan ha-Dody, Jean le bien-aimé auteur du livre de la révélation/ha-
hizzayon de Yéshoua ou Apocalypse.

« Et durant ce temps-là se lèvera Mikhaël, le grand prince qui se tient là en faveur des fils de ton peuple. Et
à coup sûr ce sera un temps de détresse tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’une nation a paru jusqu’à ce
temps-là. Et durant ce temps-là ton peuple échappera, tous ceux qui seront trouvés inscrits dans le livre »
(Daniel 12:1).

« Car hwhy, le Seigneur des armées célestes, tient en réserve un jour où il se dressera contre tous les
hautains, les arrogants, les orgueilleux, pour qu’ils soient abaissés… il courbera la fierté des humains et il
abaissera l’orgueil humain. Car, en ce jour-là, hwhy sera seul honoré. Et toutes les idoles disparaîtront
ensemble. On se réfugiera dans les cavernes des rochers et dans les antres de la terre à cause des terreurs
que hwhy-Elohim provoque, de l’éclat de sa majesté quand il se lèvera pour terrifier la terre » (Isaïe 2:12-19).

« Hélas, quel jour ! Le jour de hwhy approche ! Comme un fléau dévastateur déchaîné par le Tout-Puissant,
il va venir » (Joël 1:15).

« Malheur ! Quel jour terrible ! Il n’y en a pas d’autre semblable à celui-là ! C’est un temps de détresse pour
les descendants de Yaaqov, mais ils en seront délivrés…Voici que la tempête de hwhy-Elohim se lève, sa
fureur se déchaîne, l’orage tourbillonne, il se déverse sur la tête de ceux qui font le mal. La colère de hwhy
ne se calmera pas avant qu’il ait agi et qu’il ait accompli les desseins de son cœur. Dans les jours à venir,
vous vous en rendrez compte » (Jérémie 30 :7 et Jérémie 23 :19).

« Je vais tout balayer de la surface de la terre, hwhy Elohim le déclare. Je balaierai les hommes de même
que les bêtes, Je balaierai aussi les oiseaux dans le ciel et les poissons des mers, tout ce qui fait trébucher
les méchants ; Je retrancherai les humains de la surface de la terre, hwhy le déclare… Car voici qu’il est
proche, le jour de hwhy, oui, ce grand jour est proche, il arrive à grands pas, on entendra des cris amers au
jour de hwhy … En effet, ce jour-là est un jour de colère, c’est un jour de détresse et de malheur, un jour de
destruction et de désolation, un jour d’obscurité et d’épaisses ténèbres, c’est un jour de nuages et de
brouillards épais, … Leur argent et leur or ne pourront les sauver au jour de la colère de hwhy, lorsqu’IL
consumera la terre toute entière par le feu de son amour bafoué. Car IL provoquera, - et ce sera épouvantable
- la destruction totale de tous ceux qui habitent sur la terre » (Sophonie 1 :2, 1 :14 et 1 :18).

« Car ces jours-là seront [des jours d’] une tribulation telle qu’il n’y en a pas eu depuis [le] commencement
de la création qu’Elohim a créée jusqu’à ce temps-là, et qu’il n’y en aura plus » (Marc 13:19).

A l’évidence, si Israël et les nations ont déjà dû faire face à de terribles jugements au cours de leurs destinées
respectives, le « jour terrible » dont parlent les prophètes n’est point encore survenu car ces derniers ont pris
la précaution de préciser qu’aucune nation n’en a vécu de semblable à ce jour. Ces prophéties intéressent
un temps qui n’est pas encore le nôtre même si des signes annonciateurs laissent présager qu’il pourrait être
proche et pourrait concerner les générations à suivre.

A ce titre, nous avons osé poser la question irrévérencieuse et délicate de la Shoah. En quoi est-ce que la
« grande tribulation » pourrait-elle être plus « grande » que la Shoah ? Nulle prétention ici de vouloir
comparer ou mesurer un niveau de détresse par rapport à un autre, mais d’estimer l’intensité du jour terrifiant
annoncé par les prophètes d’Israël. Un indice nous est donné par Sophonie : un jour d’obscurité et d’épaisses
ténèbres, c’est un jour de nuages et de brouillards épais.

5
Dans l’Allemagne nazie du IIIème Reich, « ténèbres (nuit) et brouillard » se dit « Nacht und Nebel ». Titre
d’un film à vocation pédagogique et de témoignage effroyable. C’est surtout le nom de code d'un décret du
7 décembre 1941 signé par le maréchal Keitel qui ordonnait la déportation de tous les ennemis ou opposants
à la politique hitlérienne. Avec le jour épouvantable de Sophonie, nous voilà clairement renseignés sur la
nature de ce jour de détresse. Car si les jugements commencent toujours par la maison d’Elohim3, nous
pourrions dire qu’Israël a déjà dramatiquement vécu les prémices de cette épouvantable séquence.

La grande tribulation : c’est quand ?


Pour les historiens et exégètes bibliques, ce jour est déjà passé, repérable ici ou là dans quelques
déportations et destructions de la ville de Jérusalem, certes rasée à plusieurs reprises. Mais cette approche
pseudo-scientifique contredit l’annonce principale de l’Adôn Yéshoua Lui-même : comme il n’y en a jamais
eu depuis le commencement du monde et comme il n’y en aura plus. Or, si ce jour de grande tribulation était
déjà passé (via la destruction de Jérusalem en l’an 70 ou la grande diaspora de l’an 135 par exemple), alors
nous devrions en conclure qu’il n’y aura plus jamais de telle tribulation. A nouveau, la Shoah est là pour nous
rappeler que cette conclusion ne peut qu’être erronée. Dès lors, nous attendons cette tribulation comme un
évènement à venir et réservé pour les derniers temps.

« Quant à toi, Daniel, garde ces paroles secrètes et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Beaucoup liront
ici et là, et la vraie connaissance deviendra abondante » (Daniel 12: 4).

« Mais sache ceci : dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles à supporter » (2 Timothée 3: 1).

« Quant à l’époque et au moment de ces événements, vous n’avez pas besoin, frères et sœurs, qu’on vous
écrive à ce sujet : vous savez fort bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra de façon aussi inattendue
qu’un voleur en pleine nuit. Lorsque les gens diront : « Paix et sécurité ! », alors la ruine fondra subitement
sur eux, comme les douleurs saisissent la femme enceinte, et aucun n’échappera. Mais vous, frères et
sœurs, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que le jour du Seigneur vous surprenne comme un voleur »
(1 Thessaloniciens 5 :1-3).

L’expression « Paix et sécurité ! » ressemble à un slogan quasi politique. Ce pourrait être le nom d’un parti
ou d’un mouvement ou encore la profession de foi d’un candidat aux élections. Il pourrait également renvoyer
au titre d’un traité de paix, d’un acte d’armistice et signifier la fin de conflits ancestraux. Les hommes de la
génération qui accueillera ce programme de société faussement apaisée, s’enorgueilliront donc du nouvel
ordre militaire ainsi installé et se féliciteront de l’impossibilité de déclencher de nouvelles guerres grâce à ce
coup de génie politique porté par leur(s) chef(s). C’est alors qu’ils réaliseront la vanité de leur prétention à la
paix et à la sécurité et qu’ils paieront un lourd tribut à leur alliance anti-messianique.

Mais l’apôtre ne se contente pas d’annoncer la ruine soudaine des faiseurs de fausse-paix ; il précise que le
jour de l’Adôn ne surprendra pas les croyants authentiques. Traduisez : si nul ne connait le jour et l’heure, il
est donné aux croyants de ne point ignorer les signes avant-coureurs et de rester vigilants tout au long de la
séquence qui précédera ces évènements funestes pour ne point se faire surprendre : « Vous aussi, tenez-
vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. » (Luc 12 :40)

Bien que le sujet soit quelque peu technique, il nous semble important de resituer le thème abordé ci-dessous
et logiquement relié à « la grande tribulation » avant de l’aborder directement rapporté à une très prochaine
échéance dans le prochain périodique.

3 « Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison d’Elohim » (1 Pierre 4:17)
6
Chapitre II

La théorie des 70 années et des 70 semaines d’années


Un enseignement évangélique contemporain, relativement récent à l’échelle de l’histoire biblique, stipule que
la « grande tribulation » interviendra aux termes des 70 semaines d’années4 annoncées par le prophète
Daniel. D’où provient cette doctrine et peut-on la justifier ?

L’enseignement du prophète Daniel s’appuie sur une réinterprétation d’un oracle du prophète Jérémie. Il faut
au préalable rappeler le contexte historique : alors que le jeune Daniel - adolescent - fait partie des premiers
déportés à Babylone, Jérémie/Yirméyahou est resté à Jérusalem et assume son ministère auprès des
autorités religieuses et royales encore en place. Il ne rencontre que très peu de succès auprès de ses
congénères et souffrira toute sa vie d’une solitude et d’une incompréhension qui lui vaudra le sobriquet de
« jérémiades » en lien direct avec le thème principal du livre des Lamentations de Jérémie.

Pour autant, les deux prophètes sont en connexion à distance et Jérémie écrit à son confrère Daniel, exilé à
Babylone. C’est de cet échange épistolaire que naquit la théorie des 70 septaines.

Rappelons les faits : 3 exils successifs eurent lieu sous Nabuchodonosor II, qui emmena captive tout ou
partie de l’élite juive de Jérusalem vers Babylone. Selon les thèses historiques diverses et souvent
contradictoires, ces exils sont datés de - 606, - 597 et - 587 av J.C., date de la destruction de Jérusalem et
de son Temple, celui de Salomon/Shélomo. Daniel fait partie de la première diaspora et prospère à la cour
du monarque babylonien, se faisant remarquer par sa sagesse et ses capacités à interpréter les songes5.

Le prophète Jérémie écrit alors ces quelques lignes à ses infortunés compatriotes exilés :

« Tout ce pays deviendra une ruine, un endroit dévasté, et ces nations seront esclaves du roi de Babylone
pendant 70 ans. Cependant, lorsque ces 70 ans seront passés, j'interviendrai contre le roi de Babylone et
contre son peuple à cause de leurs fautes, déclare hwhy, J'interviendrai contre le pays des Babyloniens et
J'en ferai un désert pour toujours. Je ferai venir sur ce pays tout ce que j'ai annoncé sur lui, tout ce qui est
écrit dans ce livre, ce que Jérémie a prophétisé sur toutes les nations » (Jérémie 25:11-13).

« Voici le contenu de la lettre que Jérémie, le prophète, envoya de Jérusalem au reste des anciens en
captivité, aux sacrificateurs, aux prophètes, et à tout le peuple, que Névoukhadnétsar avait emmenés captifs
de Jérusalem à Babylone. Mais voici ce que dit hwhy: Dès que 70 ans seront écoulés pour Babylone, Je me
souviendrai de vous, et j'accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu. Car Je
connais les projets que J’ai formés sur vous, dit hwhy -Elohim, projets de paix et non de malheur, afin de vous
donner un avenir et de l'espérance » (Jérémie 29 :10-11).

Il faudra en effet attendre 70 ans pour que soit promulgué l’édit de Cyrus6, Roi des Perses, autorisant le
retour des Juifs à Jérusalem.

Exilé à Babylone et sous la tutelle successive des rois Névoukhadnétsar, Bélshastar, Darius puis Cyrus, le
prophète Daniel s’impatiente et s’interroge sur la pertinence de la prophétie des 70 ans de son collègue
prophète, resté à Jérusalem. Daniel reçoit alors directement de l’Ange Gabriel une explication de la prophétie
de Jérémie : il ne s’agit pas de 70 années mais de 70 fois 7 années, soit 490 ans !

4 D’où le néologisme de « septaine »


5 Daniel présente de troublantes similitudes avec Joseph, fils de Yaaqov. Emmené esclave, il finit gouverneur de la province de
Babylone et meurt à l’âge de 94 ans, après avoir survécu à plusieurs épreuves mortelles (fournaise, fosse aux lions) et après s’être
fait remarqué par ses facultés d’interprétation des songes royaux (songe de la statue, songe de la main, songe de la bête aux 10
cornes qui règne pendant 3,5 ans).
6 En – 538 av J.C.
7
« Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les
transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l'iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la
vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints. Sache-le donc, et comprends ! Depuis le moment où
la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu'à l'Oint, au Conducteur, il y a sept semaines et
soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. Après les
soixante-deux semaines, un Oint sera retranché, et il n'aura pas de successeur. Le peuple d'un chef qui
viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation ; il est arrêté que les
dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre. Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une
semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande ; le dévastateur commettra
les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur »
(Daniel 9:24-27).

Cette révélation de l’Ange Gabriel au prophète Daniel est complexe et donc sujette à de nombreuses
interprétations contradictoires.

Il nous faut d’abord noter que le prophète Jérémie n’a pas failli étant entendu que 70 ans après la première
diaspora vers Babylone, le peuple est autorisé par Cyrus à repartir et à reconstruire Jérusalem. Pour être
transparents, il nous faut également avouer que les historiens ne sont pas d’accord avec la Bible sur cette
datation des évènements et que les exégètes bibliques diffèrent également dans leurs calculs respectifs.
Officiellement, la première déportation date de – 597 av J.C. et non de – 606 comme l’indique la Bible7. Dès
lors, selon les historiens, il n’y a pas 70 années entre le début et la fin de cette diaspora. Pour les tenants de
la thèse biblique, il y a « presque » 70 ans (de – 606 à – 538) mais un doute subsiste sur le type d’année à
calculer : sont-ce des années mosaïques de 12 ou 13 mois ? Sont-ce des années babyloniennes ? Sont-ce
des années bibliques, symboliques, de 360 jours ? Chaque commentateur s’évertue alors à prouver que son
erreur est juste, pour justifier ou faire mentir le prophète…

Mais si le prophète Jérémie n’a pas failli et si les Juifs retournent bien à Jérusalem aux termes des 70 années
annoncées et au bénéfice de l’édit de Cyrus de – 538 av J.C., pourquoi l’Ange Gabriel confie-t-il donc au
prophète Daniel la révélation des 70 septaines et la reconstruction de la ville sainte aux termes de 490 ans ?

C’est qu’il ne s’agit pas du même sujet et que la « reconstruction » de la ville sainte annoncée par l’Ange
n’est pas de même nature que celle prophétisée par Jérémie. Regardons en effet de plus près cette révélation
angélique, qualifiée à tort de prophétie de Daniel car il s’agit d’une prophétie directement dictée par l’Ange
Gabriel et confiée à Daniel… pour qu’il ne l’explique surtout pas et garde secrètes ces paroles :

« Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour :
 Faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés,
 Expier l'iniquité et amener la justice éternelle
 Sceller la vision et le prophète
 Oindre le Saint des saints

Nous pouvons nous interroger sur la finalité et l’objet réel de cette annonce : s’agit-il d’une vulgaire
réhabilitation politique et architecturale de la ville sainte ? A l’évidence, l’Ange Gabriel confie à Daniel une
vision messianique de la Jérusalem ultime et cette révélation ne s’inscrit pas dans un espace-temps réduit à
un calendrier politique humain : fin des péchés, justice éternelle, prophétie scellée (finie, accomplie), Mashiah
intronisé… Voilà le sujet de l’Ange et la réalité de l’annonce relayée par le prophète Daniel. Il nous faut dès
lors apprécier cette prophétie avec une approche moins mathématique et stricte que la notion étriquée et
figée des 490 années, lesquelles se sont déjà écoulées sans que l’annonce de l’Ange se soit accomplie.
Preuve par l’absurde que cette approche traditionnelle n’est pas la bonne.

Regardons donc plus attentivement cette prophétie majeure, qui pose des jalons et des séquences précises
et ordonnées :

 Une annonce de reconstruction de Jérusalem, partielle (places et fossés)


 Avènement d’un Oint, d’un Mashiah
 Reconstruction de la ville et de son Temple

7 3ème année du roi Yéoyakiym


8
 Mort du Mashiah, sans succession
 Destruction de la ville et du Temple
 Une alliance (politico-militaire) avec plusieurs
 Fin du sacrifice et de l’offrande (culte)
 Actions abominables exercées par le dévastateur
 Fin et destruction du dévastateur.

Toutes ces séquences s’inscrivent dans un calendrier précis que l’ange Gabriel détaille ainsi :

 7 semaines
 62 semaines
 1 semaine coupée en sa moitié, laissant apparaitre 2 séquences de ½ semaine
 Soit 70 semaines au global8

La question qui se pose alors au lecteur assidu des prophéties est la suivante : ce calendrier est-il réel et
historique, ou est-il symbolique ?

De nombreux commentateurs ont tenté de répondre à cette question et de multiples thèses et antithèses
s’opposent sur le sujet. Tentons de faire un point objectif.

La thèse du calendrier réel et historique

Les tenants de la thèse historique appliquent à la lettre le principe de la septaine d’années. La période globale
de 70 x 7 ans (soit 490 ans) serait ainsi selon eux, décomposée en :

 1 septaine de 49 ans
 62 septaines de 434 ans
 1 septaine de 7 ans coupée en deux périodes de 3,5 ans

Mais les tenants de cette thèse divergent alors sur les points de départs et d’arrivée de ces différentes
séquences. Pour les uns ou les autres, il convient de compter ces années :

 Dès l’annonce de l’Ange Gabriel (difficilement datable)


 A l’annonce de l’édit de Cyrus9 (-537 av J.C.)
 A l’annonce de l’édit de Darius10 (- 519 av J.C.)
 A l’annonce de l’édit de Artaxerxés11 (- 457 av J.C.)
 A l’annonce du 2nd édit de Artaxerxés12 (- 444 av J.C.)

Ces thèses se complexifient encore davantage lorsque les auteurs se perdent en conjoncture sur les
calendriers à appliquer : s’agit-il d’années luni-solaires de 12 ou 13 mois ? D’années babyloniennes ?
D’années juliennes ? D’années bibliques de 360 jours ?

8 Des exégètes estiment au contraire que la 1ère période de 7 semaines et comprise dans les 62 – ce que peut laisser suggérer
effectivement la rédaction du texte - portant la prophétie a un total de seulement 63 semaines.

9
« Ainsi parle Cyrus, roi des Perses : L'Adonaï Elohim […] m'a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem... » (Esdras 1 :2)

10
« Maintenant, si le roi (Darius) le trouve bon, que l'on fasse des recherches […], pour voir s'il y a eu de la part du roi Cyrus un
ordre donné pour la construction de cette maison de Dieu à Jérusalem. » (Esdras 5 :17)
11 « Tu tireras […] ce qu'il faudra pour les autres dépenses que tu auras à faire concernant la maison de ton Dieu. Moi, le roi
Artaxerxés, je donne [...] l'ordre de livrer exactement à Esdras […] tout ce qu'il vous demandera. » (Esdras 7 :20,21)
12« Au mois de Nisan, la vingtième année du roi Artaxerxés… je répondis au roi: Si le roi le trouve bon, et si ton serviteur lui est
agréable, envoie-moi en Juda, vers la ville des sépulcres de mes pères, pour que je la rebâtisse. » (Néhémie 2 :1, et 2 :5)
9
Humblement, honnêtement, il est bien difficile de donner tort ou raison aux uns ou aux autres. Le lecteur
retiendra simplement que ce qu’il croyait acquis pour vrai et authentique pourrait facilement être remis en
cause par un tenant de la thèse opposée ou dérivée.

Pour illustrer la cacophonie liée à ce sujet, citons de façon non exhaustive les postures suivantes :

 Les historiens bibliques estiment que le livre de Daniel a été rédigé très tardivement, après la révolte des
Maccabées, soit après l’épisode traumatisant de la statue de Zeus installée dans le Saint des Saints par
Antiochos Epiphane en – 167 av J.C. Pour eux, il est alors aisé de comptabiliser 490 années jusqu’à cet
évènement fâcheux qui vit la mort du Grand Prêtre Onias III (l’Oint retranché sans succession de Daniel,
selon eux). Le problème de cette thèse, scientifiquement recevable, est que le livre prophétique de Daniel
ne serait en rien prophétique, mais simplement historique et narratif. Une prophétie rédigée a postériori,
une non-prophétie donc !

 Les CCG13, plus grande branche moderne des Eglises de Dieu, estiment et calculent très finement les
séquences liées à la prophétie des 70 semaines. Ils affirment que l’Oint retranché est Jacques, le frère
de Yéshoua, assassiné en 70 ap J.C. à Jérusalem.

 La majorité des assemblées évangéliques s’accordent pour faire coïncider le décompte des 69 premières
semaines, avec le « vendredi saint » de la crucifixion de Yéshoua.

 Les témoins de Jéhovah estiment qu’il y a exactement 173 880 jours entre l’édit n°2 d’Artaxerxés et
l’entrée triomphale de Yéshoua à Jérusalem, le 10 Nissan de l’an 32 selon eux.

 Une thèse messianique « à la mode » stipule même que Yéshoua a inauguré la moitié de la dernière
semaine (la 70ème) et que c’est lui qui a fait cesser « le sacrifice et l’offrande ».

Sur la base de ces quelques postures chrétiennes, il existe de nombreuses thèses et sous-thèses dérivées.
L’offre est tellement pléthorique qu’il est bien difficile pour un non-initié de faire son choix. Nous privilégierons
donc une autre approche, pour ce qui nous concerne, sans l’imposer.

Les tenants de la thèse symbolique

Face à cette cacophonie calendaire, d’autres commentateurs préfèrent apprécier la prophétie des 70
semaines d’années de Daniel, de façon symbolique, en s’appuyant sur les trois séquences décrites dans la
prophétie, sans tenter de calculer un nombre précis de jours et d’années à associer à chacune de ces trois
périodes :

 Séquence de rétablissement partiel de Jérusalem (7 septaines)


 Séquence de consolidation de la ville, de reconstruction du Temple et d’avènement d’un Mashiah (62
septaines)
 Séquence d’avènement et de destruction du dévastateur, de l’abomination. (1 septaine de 2 fois 3,5 ans)

Les tenants de la thèse symbolique rejoignent les tenants de la thèse historique sur un point : une pause
semble s’être intercalée entre la 69ème et la 70ème semaine. Une pause suffisamment longue pour que le
décompte de cette dernière 70ème semaine se soit littéralement arrêtée, au bénéfice du ministère terrestre de
l’Adôn Yéshoua14.

Nous sommes en accord avec cette explication dans la mesure où elle correspond aux textes de Luc et
d’Isaïe :

« Le Souffle du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour… publier une année de grâce du Seigneur.
Ensuite, Il [Yéshoua] roula le livre » (Luc 4 :18-20).

« Le Souffle du Seigneur, hwhy Elohim, est sur moi, car hwhy M'a oint pour… publier une année de grâce de
hwhy et un jour de vengeance de notre Elohim » (Isaïe 61 :1- 2).
13 Christian Churches of God
14 Dès lors, peu importe le décompte réel et précis des 7 + 62 semaines, dans la mesure où elles sont passées et derrière nous.
10
A l’évidence, Yéshoua lui-même, en interrompant intentionnellement la lecture du livre d’Isaïe à cet endroit
précis, insère une pause entre « l’année de grâce » et « le jour de vengeance ».

Dès lors, la dernière semaine du prophète Daniel semble repoussée à des temps plus lointains. Le jour de
vengeance attendra des temps plus adaptés et conformes au décret divin, car dans l’immédiat il convient de
laisser l’année de grâce agir et répandre ses bénédictions.

Un paradoxe à noter toutefois : cette année de grâce débute avec la crucifixion du Mashiah, la destruction
totale du Temple et de Jérusalem et la grande diaspora qui durera jusque… 1948, avec son préalable, la
Shoah ! Ce sera donc paradoxalement le temps des églises, l’avènement du christianisme et de son
corolaire, l’antisémitisme chrétien.

Avec le retour d‘une fraction d’Israël sur ses terres, un timide mais réel intérêt des Juifs pour Yéshoua, une
déchristianisation rapide des nations pagano-chrétiennes, il semblerait que ce temps de pause au bénéfice
des nations puisse s’achever. Il nous faut dès lors envisager sérieusement la reprise du décompte des
semaines de Daniel et donc envisager, pour le pire et le meilleur, d’entrer dans la 70ème semaine, la semaine
de l’avènement de l’impie, le sans-Torah, et de son corolaire, le jour de vengeance de hwhy Elohim.

« C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie
en lieu saint, que celui qui lit fasse attention! » (Matthieu 24:15)

11
Chapitre III

« Car alors il y aura une grande tribulation comme il n’y en a jamais eu depuis le commencement du monde
et comme il n’y en aura plus. En effet, si ces jours-là n’étaient pas écourtés, personne ne serait sauvé. Mais
à cause de ceux qui ont été choisis, ces jours-là seront écourtés. » (Matthieu 24:21)

Dans les chapitres 1 & 2 de notre étude consacrée à la Grande Tribulation, nous avons pu établir que les
enseignements liés à cette doctrine eschatologique n’étaient ni stables, ni partagés. Loin du consensus
nécessaire à une thématique aussi structurante pour les générations de croyants à suivre, les postures
varient dans le temps et dans l’espace et ne peuvent pas faire l’objet d’une codification intangible. Dès lors,
chaque sensibilité religieuse a cru bon d’établir son propre calendrier et sa propre définition jalousement
gardée de cette période de jugements annoncés.

Nous continuons donc ici notre travail d’investigation pour tenter, s’il nous est permis, de séparer le bon grain
de l’ivraie, sans tomber à notre tour dans le piège du dogme nouveau et révélé, qui générerait encore
davantage de confusion.

Rappel
Après avoir rappelé de QUOI il s’agissait, nous avons posé et étudié les hypothèses classiques relatives au
calendrier de la Grande Tribulation. A la question du QUAND, nous avons ainsi redécouvert de multiples
approches, parfois convergentes mais souvent divergentes. Pour appréhender cette question du QUAND, il
nous a fallu reprendre la prophétie de Daniel dite des « 70 septaines d’années », exposée en Daniel chapitre
9.

Cette prophétie majeure confiée au prophète par l’Ange Gabriel, stipule qu’aux termes de 70 semaines
[d’années], à compter du rétablissement de la ville sainte [Jérusalem] alors détruite et abandonnée 15,
s’établiraient des temps messianiques

« pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice
éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints ». (Da. 9:24)

Mais comme en matière de prophéties, les choses ne sont jamais simples, cette période de 70 semaines est
elle-même divisée en 3 sous-périodes de 7, 62 et 1 semaine finale ; la dernière séquence étant alors elle-
même divisée en deux périodes égales de 3,5 ans.

Il semble acquis, pour la majorité des croyants messianiques, que les 2 premières périodes totalisant donc
7+ 62, soit 69 semaines, soient passées, accomplies et permirent au Mashiah Yéshoua de se révéler à
l’humanité.

Il semble également acquis, pour la plupart des « églises », qu’une pause se soit invitée dans le décompte
de ces 70 septaines d’années et que la dernière septaine d’année fut repoussée par Yéshoua lui-même, à
des temps plus lointain et indéterminés ; le déclenchement du décompte final ne relevant que de l’autorité
du Père seul. C’est cette dernière semaine d’années, qui nous intéresse ici, dans le cadre de cette étude
consacrée à la Grande Tribulation.

La dernière semaine de Daniel


« Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser
le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine
et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur. » (Daniel 9 :27)

Cette prophétie est à mettre en parallèle avec les textes d’Apocalypse et de Daniel 12 :11 qui précisent et
chiffrent cette notion de demie-semaine : 42 mois et/ou 1260 jours, soit exactement 3,5 ans en mois bibliques
15En – 537 av J.C. si nous acceptons l’hypothèse de l’Edit de reconstruction signé par Cyrus
12
de 30 jours.

Première question : de qui est-il question dans le texte de Daniel, à qui renvoie le « Il » de « Il fera une solide
alliance… » ?

Certains commentateurs chrétiens estiment que ce « Il » renvoie au Mashiah Yéshoua qui, de fait, a fait
interrompre le sacrifice et l’offrande en annonçant la destruction du Temple et en remplaçant le sacerdoce
lévitique par un sacerdoce de nature plus parfaite. Nous ne pouvons pas souscrire à cette interprétation
hasardeuse. En effet :

 « De l’une d’elles sortit une petite corne, qui s’agrandit beaucoup vers le midi, vers l’orient, et vers le plus
beau des pays…Elle s’éleva jusqu’au chef de l’armée, lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de
son sanctuaire. » (Da. 8:9)

 « Des troupes se présenteront sur son ordre ; elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles feront
cesser le sacrifice perpétuel, et dresseront l’abomination du dévastateur. » (Da. 11 : 31)

 « Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l’abomination du dévastateur, il y


aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours. » (Da. 12 : 11)
 « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel,
établie en lieu saint, – que celui qui lit fasse attention ! » (Matthieu 24:15)

 « Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et
qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce
qu’on appelle Elohim ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple d’Elohim, se proclamant lui-
même Elohim. » (2 Thessaloniciens 2:3)

Ces versets sont sans ambiguïtés. Celui qui fait cesser le sacrifice et qui prend la place d’Elohim, n’est pas
le Mashiah, mais l’anti-Mashiah. La prophétie de Daniel précise alors que ce personnage fera une alliance
pendant une semaine (7 ans) mais qu’il ne révélera ses véritables intentions que pendant une demi-semaine,
soit 3.5 ans.

Dans le contexte prophétique de l’époque, il faut traduire « alliance avec plusieurs » par « alliance avec
Israël » et retranscrit dans le contexte de notre époque, une alliance avec un Israël politico-religieux, non
authentique.

Deuxième question : quand intervient le début de cette semaine caractérisée par une « alliance » malsaine
entre l’anti-Mashiah et ses soutiens en Israël ? À l’évidence, Daniel nous renvoie à la 70ᵉ et dernière semaine
de sa prophétie, dans la mesure où la conclusion de cette semaine se traduit par la neutralisation définitive de
l’anti-Mashiah et donc l’avènement du véritable Mashiah. Dès lors, nous pouvons poser l’hypothèse solide que
l’avènement de l’antimessie, l’homme sans Torah, celui que les chrétiens appellent l’anti-Christ, coïncide avec
le début de la dernière septaine d’années.

Nous savons par ailleurs que cette dernière séquence de 7 années coupées en deux séquences distinctes
de 3.5 ans, accompagne notre thématique de Grande Tribulation. Ceci étant établi, il nous reste à poser des
jalons et à tenter de positionner ces différentes séquences.

Le calendrier des temps de la fin selon Apocalypse


Le sujet est ardu, il nous faut pourtant travailler à le rendre simple et accessible.

Les sceaux

Le livre de la Révélation de Yéshoua (Apocalypse) nous propose un enchainement d’évènements qui


s’inscrivent dans un cadencement de type 7-7-7 : 7 sceaux, 7 trompettes, 7 coupes de colère.

L’histoire apocalyptique ne démarre en soi qu’à l’ouverture du 7ᵉ sceau. Nous ne privilégions pas la thèse de
sceaux linéaires dans le temps : les 6 premiers sceaux peuvent en effet être déjà ouverts depuis de nombreux
13
siècles et être toujours d’actualité demain. Ces 6 premiers sceaux cohabitent sans logique séquentielle mais
en se superposant les uns aux autres. Il en va différemment du 7ᵉ sceau qui est précédé d’un « silence d’environ
une demi-heure16 ». Bien évidemment, cette unité de temps n’a absolument aucune signification dans les lieux
célestes. Elle signifie deux choses : une « pause » s’intercale entre les 6 premiers sceaux et le 7ᵉ et dernier, et
une demi-heure de vacarme assourdissant va suivre la demi-heure de silence !

Les trompettes

Les 4 premières trompettes du 7ᵉ sceau ressemblent à des avertissements solennels. En effet, une montée
en puissance dans l’intensité des jugements associés aux trompettes est clairement observable :

« Malheur, malheur aux habitants de la terre à cause des autres sons de la trompette des trois anges qui
vont sonner [ndlr : trompettes 5,6 et 7] » (Ap. 8 :13)

La 5ᵉ trompette est qualifiée de 1ᵉʳ malheur. Un jugement étrange de type « fièvre » frappe les hommes qui
n’ont pas le sceau d’Elohim sur le front, façon implicite de dire qu’ils ont préféré en arborer un autre. Nous
avons déjà exposé au lecteur en quoi cette 5ᵉ trompette présente des similitudes avec un fléau de type viral
et plus précisément, de type coronavirus17 !

La 6ᵉ trompette nous intéresse au plus haut point dans le cadre de cette étude, car elle accompagne le
ministère des 2 témoins et leur ultime appel à la repentance. Nous savons par ailleurs que ce temps de
témoignage s’inscrit dans une temporalité très précise : 42 mois et donc 1260 jours.

Nous proposons donc de connecter cette 6ᵉ trompette avec le début de la 70ᵉ semaine de Daniel pour faire
coïncider ces séquences de 3.5 ans, que les deux textes nous invitent à considérer.

Dès lors, le début de la période dite de Grande Tribulation coïnciderait avec l’avènement des 2 témoins, lui-
même concomitant et consécutif à la manifestation de l’anti-Mashiah. Au-delà d’être cohérente, cette
hypothèse de lecture nous semble logique.

Le lecteur pourra utilement approfondir cette proposition en relisant les articles « le calendrier des 2
témoins » exposés dans les Jérusalem n° 612 à 615. Cette série d’articles proposait une dédicace du faux-
Temple reconstruit à Jérusalem avec l’appui de l’anti-Mashiah, sur fond de fête de type Hanoukkah, comme
point de départ de l’action des 2 témoins.

Avec la fin de cette séquence de 3.5 ans que se partagent les 2 témoins et l’anti-Mashiah dans le cadre d’un
affrontement violent et tragique, survient la fin de la 6ᵉ trompette, qualifiée de 2nd malheur. « Le second
malheur est passé. Voici le troisième malheur vient bientôt. » (Ap. 11 :14)

Ce 3ᵉ malheur renvoie à la 7ᵉ et dernière trompette, elle-même rythmée par les 7 coupes de colère d’Elohim.
Cette 7ᵉ trompette accueille également en son espace l’épisode énigmatique de la « femme qui s’enfuit au
désert pendant 1260 jours » !

Nous voici donc en présence de la seconde moitié de la semaine de Daniel et nous pouvons dès lors poser
l’hypothèse cohérente d’une 7ᵉ trompette qui coïnciderait avec la seconde partie de la dernière semaine de
Daniel.

Résumons-nous :

6ᵉ trompette  ministère des 2 témoins en lutte avec l’anti-Mashiah pendant 3.5 ans sur fond de conflit avec
un temple et son système religieux, reconstruit à Jérusalem

7ᵉ trompette  guerre de l’anti-Mashiah contre la femme et les saints pendant 3.5 ans + jugements d’Elohim
contre le système de l’impie et ses soutiens.

16Ap. 8 :1
17Jérusalem n° 513, article « Sur les remparts de Jérusalem »
14
Dès lors, il convient d’appréhender la dernière semaine de Daniel comme étant la résultante des 6ᵉ et 7ᵉ
trompettes, dans le cadre d’une temporalité respective de deux fois 3.5 ans.

Tâchons maintenant de répondre à notre question initiale et de positionner la Grande Tribulation dans le
calendrier ainsi proposé, en précisant que les écrits eschatologiques nous renvoient à trois séries différentes
de tribulations : celles dispensées par les 2 témoins, celles perpétrées par l’anti-Mashiah et son système,
puis in fine, celles conduites par hwhy Elohim dans le cadre de jugements finaux.

Avertissement préalable

Un enseignement contemporain stipule que « tribulation » et « jugement » ne s’imposeraient pas aux mêmes
populations. Ce principe expose que les « croyants », notamment les Juifs (!!) seraient promus aux
tribulations, alors que les jugements ne seraient réservés qu’aux hommes marqués de la bête… Or, si nous
comprenons bien que les enfants d’Elohim ne tombent pas par la colère du Seigneur, nous affirmons qu’ils
vivent ou meurent en témoins et qu’ils passent par les mêmes évènements que tous les habitants de la Terre.
(cf Noah et le déluge)

Le mot grec utilisé dans nos textes qliyi$ [thlipsis] est connoté par : oppression. Ce mot est rendu dans nos
traduction par : tourment, détresse, persécution, tribulation, calamité. Le traduire par « jugement » est
hasardeux car cette traduction ne fait référence directe qu’aux décisions du juge, selon le dictionnaire Bailly.
Dès lors, élaborer des doctrines, sur la seule base de synonymes utilisés à dessein par les traducteurs, n’est
en rien un gage d’authenticité. Distinguer la tribulation, de la plaie ou du jugement, relève donc d’un choix
arbitraire.

Une 1ère série de tribulations : les 2 témoins


A l’occasion d’un évènement qui intéresse un temple [reconstruit en pierres] par la volonté de la communauté
religieuse juive, les 2 témoins de Yéshoua vont se révéler au monde dans le cadre d’un dernier et puissant
témoignage : un ultime appel à la repentance avant les jugements finaux. Pendant 1260 jours, ils vont
affronter l’anti-Mashiah et ses hommes. Ils jouissent d’une protection totale le temps de leur témoignage,
puis sont vaincus par le système, qui se réjouira de leur disparition physique.

Nous rappelons que le début du ministère des 2 témoins, pourrait correspondre à la reprise du décompte de
la dernière semaine de Daniel et officialiser donc un compte à rebours de 7 années, avec un point milieu,
correspondant à leur disparition & leur élévation.

Dans le cadre d’une première séquence de 3.5 années :

« Si quelqu’un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis ; et si quelqu’un
veut leur faire du mal, il faut qu’il soit tué de cette manière. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne
tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie ; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang,
et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu’ils le voudront. » (Ap. 11 :5)

Des tribulations de type « plaies d’Egypte » ou « Elie » vont caractériser cette séquence qui atteindra en
priorité les hommes de l’anti-Mashiah mais également à l’évidence, par effets collatéraux, les acteurs passifs
du système qui n’auront pas pris les précautions d’usage nécessaires pour se mettre en sécurité.

« Et à cause d’eux les habitants de la terre se réjouiront et seront dans l’allégresse, et ils s’enverront des
présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes ont tourmenté les habitants de la terre. » (Ap.
11 :10)

Dans le cadre de cette 1ère série de fléaux, les 2 témoins vont terroriser la planète et apparaitront dans les
médias : tels des « fous d’Elohim », ces deux désignés « terroristes », à la vindicte populaire, généreront une
puissante opinion publique anti-Torah et anti-Yéshoua. Le message du Royaume qu’ils porteront sera déformé
et incarnera l’objectif à ne pas atteindre et donc à combattre. Dans leur sillage, les authentiques croyants
commenceront à souffrir de cette ostracisation et devront vivre cachés ou suivre le destin tragique mais
néanmoins glorieux des 2 témoins.

15
Cette 1ère série de tribulations, déclenchée par les 2 témoins, est qualifiée de 2nd malheur (Ap. 11 :14) et
précède les évènements liés à la 7ᵉ trompette. A priori concentrée sur les hommes qui veulent les détruire,
cette série de fléaux ne semble pas recouvrir la notion de Grande Tribulation, telle qu’enseignée
traditionnellement dans les écoles théologiques. Pour autant, les perturbations économiques, écologiques,
sanitaires, sociales, voire militaires, qu’ils généreront, ne pourront qu’impacter l’ensemble de l’humanité.
Cette série de plaies concernera donc aussi les croyants, à défaut de les cibler. A l’instar des hébreux dans
la province de Goshen en Égypte, nous pouvons imaginer que les authentiques croyants pourront se
prémunir de ces tribulations, simplement en ayant accès à une information préalable et préventive. Il en va
autrement de la 2nd série de tribulations qui n’épargnera pas les « églises » : sauf à considérer le destin
particulier de l’église de Philadelphie, nous y reviendrons.

Une 2ème série de tribulations : l’anti-Mashiah


Après 3.5 années de bons et loyaux services, la protection qui permit aux 2 témoins d’œuvrer sans entraves
leur est ôtée afin qu’ils puissent parachever leur témoignage « là même où leur Seigneur a été crucifié. »
(Ap. 11 :8)

Assassinés par ceux de la bête, leur disparition génère un fort mouvement d’allégresse sur la planète, ce qui
caractérise une situation évidente de bouc-émissaire. Ces réjouissances feront place à une torpeur
planétaire, à l’occasion de leur relevé d’entre les morts.

C’est alors que sonne la 7ᵉ et dernière trompette ; nous sommes à la moitié de la dernière semaine dite de
Grande Tribulation et un fait particulier va précipiter la suite des évènements. En effet, le dernier témoignage
ayant eu lieu, plus rien ne s’oppose à ce que la Justice divine se manifeste :

« Et il y eut guerre dans le ciel. Mikhaël et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges
combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel.… Malheur à
la terre et à la mer ! car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de
temps. » (Ap. 12:12)

A compter de ce point pivot dans la « semaine de Daniel », les évènements changent de nature et d’intensité.
Pour la bête et son système, plus question de faire « alliance » et de négocier des accords de reconstructions
(de type ‘temple’ par exemple). Il est question de faire la guerre ! Contre qui ?

« Et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois… Et il lui fut donné de faire la guerre aux
saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation… »
(Ap. 13:5)

« Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l’emporter sur eux,… Il prononcera des paroles contre le
Très-Haut, il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi ; et les saints seront
livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps. » (Daniel 7 :21-25)

Durant la deuxième moitié de la dernière septaine de Daniel, les hommes de la bête et de son système
changent de « braquet » : tous ceux qui n’adorent pas la bête, sont tués. Fini le temps où il fallait poser les
bases d’un Nouvel ordre Mondial. Le N.O.M. ne se pose plus, il s’impose et il est sans pitié pour ses
réfractaires.

Avec la résurrection des 2 témoins, qui n’est pas passée inaperçue, le Satan sait qu’il n’a que très peu de
temps. Lui aussi connait les écrits prophétiques et il en maitrise parfaitement les subtilités. Il sait que dans le
cadre d’un calendrier humain, 3.5 années c’est vite passé alors il s’attelle à la tâche : une seule priorité, faire
disparaitre ceux qui œuvrent pour l’avènement du véritable Mashiah et donc, qui luttent contre lui.

« Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l’enfant
mâle… Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux
qui gardent les commandements d’Elohim et qui ont le témoignage de Yéshoua. » (Ap. 12 :13-17)

La guerre contre les Saints d’Elohim et les disciples de Yéshoua : voilà l’acte de guerre… et il lui fut donné
de les vaincre. Cette sentence va l’encontre de tous les enseignements évangéliques enregistrés depuis 2
16
siècles. Pour autant, cette lecture fondamentale relevait de l’enseignement majoritaire avant l’imposition
(relativement récente à l’échelle de l’histoire) des doctrines dites pré & mi-tribulationnistes : celles qui
consistent à estimer que les croyants authentiques ne sont déjà plus sur terre pour accompagner cette 7ᵉ et
dernière trompette, car enlevés dans le cadre d’un enlèvement secret (c’est pour ça que les textes
apocalyptiques n’en parleraient pas, SIC) !

Dès lors, qui est donc cette « femme » emmenée au désert et protégée de la fureur du dragon pendant 3.5
ans, s’il n’y a plus personne à protéger sur terre ? Et que faire de ces pages bibliques qui nous annoncent une
guerre contre des saints en fâcheuse posture ? Daniel a-t-il eu tort d’annoncer ces choses ? Yohanan s’est-il
fourvoyé en explicitant cette scène ? Et l’enlèvement secret est-il si secret que ça si on considère que tout le
monde en parle ? Mais pourquoi diable tout le monde en parlerait sauf les prophètes concernés par ces
évènements !

Parce que le véritable enseignement est insupportable aux oreilles du croyant qui estime, parfois à juste titre,
ou pas, avoir fait les bons choix tout au long de sa vie. Et que face à une telle sentence, il devient compliqué
pour un pasteur de disserter sur la Justice d’Elohim. Et parce que cette perspective est anxiogène et n’est
pas de nature à remplir les assemblées… et la corbeille de dons.

Alors, pour lutter contre la désespérance du croyant et la désertification des rangs dans les assemblées, la
fable de l’enlèvement généralisé et secret de l’Eglise (laquelle, lesquelles ?) a produit ses effets et a permis
à plusieurs générations de croyants de ne pas s’essouffler : c’est toujours ça de pris, mais ce n’est pas pour
autant une réalité prophétique sur laquelle il faudrait miser notre foi.

La réalité et le quotidien de ceux qui gardent les commandements et le témoignage seront plus complexes
et relèveront d’une mécanique ancienne :

« Nous avons trouvé cet homme [Paul], une peste qui excite des divisions parmi tous les Juifs du monde,
chef de la secte des nazoréens. » (Actes 24-5)

A l’instar du rabbi Shaoul de Tarse, ceux de la dernière génération seront des pestes qui excitent et génèrent
divisions là où ils se posent. Ces « empêcheurs de tourner en rond », seront rendus responsables de toutes
les calamités en leurs qualités de bouc-émissaires désignés. Ce qu’on leur reproche ? Ils ne veulent pas se
plier, ils n’adhèrent pas, ils n’obéissent pas, ils sont hors-système, ils crient la Vérité qui révèle le mensonge,
ils élaborent des théories pour dénoncer la conspiration. « Ils conspirent et complotent dès lors contre la paix
et la sécurité du monde ».

Cette minorité représentante d’une secte apocalyptique met en danger la sérénité d’une majorité
bienpensante qui s’accommode parfaitement du système totalitaire dans laquelle on l’a enfermée pour sa
propre sécurité18. Rien de nouveau sous le soleil : les hébreux en leur temps, étaient tentés de retourner en
Égypte, pour des oignons et du poisson ! L’esclavage n’était alors plus qu’un statut social qu’il suffisait
d’assumer pour avoir accès à quelques plaisirs culinaires.

Chers lecteurs, soyons ici très clairs : cette 2nde série de tribulations sera terrible et n’épargnera pas les
assemblées de croyants. Il n’est pas non plus recevable d’imaginer que cette guerre de l’impie contre les
saints, ne concernera que ceux de Yaaqov. Car comment qualifier cet amour fraternel pour le frère juif qui
consisterait à dire : « je t’aime mon frère, mais pour que je puisse partir (ndlr : être enlevé), il faut que tu
restes. Pour que je puisse vivre, il faut que tu meurs ! »

Cet enseignement relève d’une hypocrisie cynique, d’un orgueil condescendant et doit être considéré
définitivement comme une tartufferie doctrinale. Qui peut décemment imaginer notre Adon Yéshoua
enseigner et valider une telle posture ? Au contraire, voici son enseignement sans ambiguïtés sur cette
tribulation à venir :

« Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans
le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. C’est pourquoi, lorsque
vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, – que celui

18Toutes proportions gardées, le clivage actuel ‘non-vaccinés’ VS ‘vaccinés’ relève déjà de cette mécanique. Telle une formidable
répétition à l’échelle mondiale, les outils d’ingénierie sociale sont fiables et prêts pour le jour J.
17
qui lit fasse attention ! -… Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de shabbat. Car alors, la
détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent,
et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des
élus, ces jours seront abrégés. » (Mt. 24:13-22)

Notre Seigneur, qui est expressément venu cherchez les brebis égarées et réconcilier le Tout Israël,
s’adresserait-il ici qu’aux seuls disciples de Juda ? Il faudrait dès lors en conclure que les « élus » dont il
parle sont ceux de Juda et uniquement de Juda. Ce qui exclurait les croyants non juifs, preuve par l’absurde
d’un enseignement absurde.

Il reste à évoquer une autre série de tribulations, concomitantes avec celles déclenchées par l’anti-Mashiah.
En effet, l’impie ne sera pas le seul à agir durant cette 2nd moitié de septaine d’années. Il aura à affronter la
colère de l’Adonaï Elohim qui ne lui laissera pas l’exclusivité de l’action et de la réaction. Car la 7ᵉ trompette
accueille également en son espace-temps, les 7 coupes de colère d’Elohim, lesquelles sont également à
inscrire au titre de la Grande Tribulation.

18
Chapitre IV

« Car alors il y aura une grande tribulation comme il n’y en a jamais eu depuis le commencement du monde
et comme il n’y en aura plus. En effet, si ces jours-là n’étaient pas écourtés, personne ne serait sauvé. Mais
à cause de ceux qui ont été choisis, ces jours-là seront écourtés. » (Matthieu 24:21)

Dans les précédents chapitres de notre étude consacrée aux tribulations susceptibles d’accompagner la fin
de notre temps, nous nous sommes attachés à poser des hypothèses quant à l’enchainement des
évènements relatés par les prophètes en charge de ce calendrier.

Nous avons proposé au lecteur de ne plus lire le livre de la Révélation de Yéshoua (Apocalypse) comme une
succession linéaire d’évènements qui se succèderaient conformément à une logique chronologique, que nos
esprits cartésiens, façonnés par la philosophie grecque, adoptent de façon quasi-reflexe.

La fresque apocalyptique s’est présentée davantage au prophète Yohanan comme un tableau non linéaire
d'évènements qui se télescopent, se superposent sans pour autant former une trame chronologique précise.
Le prophète essaie dès lors, avec ses mots de vocabulaire du 1er siècle, de décrire ce qu'il entrevoit, en
focalisant tour à tour sur tel ou tel détail de la fresque qui lui est donnée d’observer.

Il nous faut donc rester humble et prudent avec nos interprétations et ne pas tenter d’en faire des dogmes
intangibles. Nous apprendrons en marchant, car il demeure une part de non-révélé, non utile à ce jour pour
notre génération.

Notre hypothèse de lecture

S'agissant des 7 sceaux, en décrivant de ce qui semble être pour le lecteur le 1er dans un ordre
chronologique, il est écrit : « quand l'agneau ouvrit UN des SEPT sceaux… » (Ap.6.1).

S’agit-il d’une invitation claire à ne pas considérer qu'il s'agit d'un premier sceau d’une suite chronologique
mais juste un parmi sept qui n’a pas vocation à être refermé avant que ne s’ouvre un second, etc ?

Une fois ce « premier parmi sept » ouvert, les autres sceaux s’ouvrent à leur tour sans que ne soient
décrétées la fin et la réalisation effective du précédent. Notre logique cartésienne a imposé une lecture
linéaire de ces sceaux avec un lien de causalité. Mais une lecture différente, plus globale, nous invite à
considérer que 6 sceaux peuvent avoir été ouverts de façon concomitante en se superposant, sans liens de
cause-conséquence : les évènements décrits dans ces sceaux sont en effet, des marqueurs intemporels et
s'inscrivent dans l'Histoire, toutes générations confondues. En effet, guerres, famines, épidémies, fléaux
climatiques, persécutions de croyants … ne sont pas (que) des évènements redoutables à venir : il s'agit
hélas d'une constante et d’un fil rouge de l'humanité rebelle.

La Bible version Segond nous invite à considérer ces 6 premiers sceaux à part, avec un sous-titre explicite
de type « ouverture des six premiers sceaux ». Mais il en va autrement du dernier sceau, qui semble devoir
attendre une « pause-silence d'une demi-heure dans le ciel » (Ap. 8.1).

Ce silence dans le ciel, n’est dès lors pas forcément perceptible sur terre. Inutile donc de s’employer à le
guetter. Et que dire de cette unité temporelle (demi-heure) dans une dimension qui ne compte pas le temps
qui passe ? Deux choses :

1 - une autre demi-heure de vacarme va suivre ce silence pour que s’accomplisse la plénitude de
« l’heure19 ».

19 Cf expression de Matthieu 24 :36 « Nul ne sait ni le jour, ni l’heure ».


19
2 - ce sceau semble devoir attendre qu'il soit expressément déclenché, alors que les 6 premiers
continuent à évoluer en toute autonomie, de façon quasi-mécanique, au gré des décisions guerrières et
fratricides de chaque civilisation.

Question : le 7e sceau est-il ouvert, si nous considérons que les 6 premiers ont pu être ouverts dès l’époque
de Yohanan ? Nous nous interdisons toute réponse catégorique.

Remarquons toutefois qu’à l'instar des 6 premiers sceaux, les 4 premières trompettes qui marquent
l’ouverture du 7e sceau semblent à leur tour, intemporelles et renvoient à des calamités climatiques
observables de tous temps.

Il en va autrement des 5e, 6e et 7e trompettes, qualifiées de 1er, 2e et 3e malheur. Le lecteur est invité à
considérer donc ces trompettes de façon différente. (Apo 8.13)

La 5ème trompette nous présente une calamité sanitaire de type pandémique, similaire aux coronavirus
existants depuis toujours sur la planète. Nous ne pouvons/devons pas affirmer, que nous y sommes. Mais
les similitudes sont troublantes et nous invitent à rester vigilants et à l’écoute du son de cette trompette très
précise, qui marque le véritable top départ des évènements finaux.

Nous sommes donc dans l’attente d’un signal clair et précis relatif à cette 5e trompette et à son effectivité,
pour nous positionner avec plus de certitude et nous resynchroniser avec le calendrier eschatologique tel
que dépeint dans la fresque apocalyptique de Yohanan et Daniel.

Rappel sur le 6e trompette

Consécutivement au 1er malheur (5e trompette), retentit la 6e trompette, annonciatrice du 2e malheur. Ce


dernier renvoie aux fléaux et calamités déclenchées par les 2 témoins, et aux tribulations infligées par le
système de l’anti-Mashiah en réaction à l’action qualifiée de subversive des 2 témoins. Les survivants des
deux premières vagues de fléaux auront à affronter une séquence encore plus terrible : les 7 coupes de
colère de hwhy Elohim, annoncées par la 7e trompette.

Une 3ème série de tribulations : les coupes de colère


« Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable : sept anges, qui tenaient sept fléaux, les derniers,
car par eux s'accomplit la colère d’Elohim ». (Ap. 15 :1)

Rappel :

 1ère coupe : un ulcère malin frappe les hommes qui adorent l’image de la bête (maladie sélective qui ne
frappe que ceux qui ont accepté la marque20)

 2e et 3e coupes : les eaux de la mer et des fleuves se chargent de sang (empoisonnement de type
bactériologique ?), ce qui provoque la mort de tout ce qui s’y trouve et impacte la santé de tous ceux qui
dépendent de cette ressource : les hommes (ivres du sang des prophètes)

 4e coupe : le soleil brûle les hommes (dérèglement climatique et absence de protection de type couche
d’ozone)

 5e coupe : jugement sur le royaume de la bête, couvert de ténèbres, occasionnant douleurs et ulcères

 6e coupe : les rois de l’Orient et les rois de la terre sont rassemblés à Har Méguidon pour la dernière
bataille

 7e et dernière coupe : jugement de Babylone la Grande, tremblements de terres, grêles, mouvements


tectoniques considérables (îles & montagnes)

20 Une traçabilité de type vaccinale et/ou de nanomatériaux susceptible de véhiculer de la crypto-monnaie ?


20
A l’instar des 7 sceaux, ces 7 coupes de colère ne s’inscrivent pas obligatoirement dans une séquence
linéaire : elles peuvent cohabiter et se superposer sans logique de cause-à-effet. De la même façon, ces 7
coupes de colère peuvent tout à fait cohabiter et répondre concomitamment à la guerre que l’anti-Mashiah
va livrer contre la Femme et les Saints dans ce même espace-temps limité à 3.5 années.

Il est en effet probable, car logique, que les 7 coupes de colère n’aient pour vocation que de répondre en
écho à la guerre que la bête va mener contre les Saints, pour le freiner et atténuer l’intensité de ses coups,
pendant que la Femme est, quant à elle, sécurisée en son lieu tenu secret.

Ces fléaux peuvent ressembler aux plaies d’Egypte par leur nature, mais avec une intensité mondialisée. En
effet, ces plaies ne frappent pas que la seule Egypte mais toutes les nations. Particularité de la 7e coupe,
cette plaie frappe également les religions, à travers la figure de la prostituée.

Babylone, Mère des prostituées

Le chapitre 17 d’apocalypse s’attarde alors sur le sort réservé à cette « entité religieuse » qui s’allie pour un
temps avec le système politico-militaire de la bête, avant d’être détruite par ce même système. Nous pouvons
y voir le signe d’une alliance politico-religieuse qui, in fine, explose au détriment de sa composante
religieuse :

« Et la grande ville fut divisée en trois parties, et les villes des nations tombèrent, et Elohim, se souvint de
Babylone la grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère. » (Ap. 16 :19)

Un lien de subordination semble établi entre la Grande Ville (Jérusalem) et les autres villes : quand le
système religieux central est frappé, ses composantes parmi les nations s’écroulent mécaniquement dans
son sillage.

Il est par ailleurs étrangement précisé que cette Grande Ville (allégorie d’un système religieux planétaire dont
le siège – Temple est à Jérusalem) est divisée en trois parties. Nous pouvons poser l’hypothèse prudente
que l’alliance des trois religions monothéistes aura vécue et que chaque composante sera jugée dans cette
implosion, y compris donc l’Islam.

Cette hypothèse est cohérente car nous attendons une alliance préalable entre cette résultante œcuménique
et l’anti-Mashiah, à l’occasion du combat contre les 2 témoins :

 Une primo-alliance politico-religieuse se forge autour de l’impie pour refuser le dernier témoignage, dans
une séquence où l’anti-Mashiah feint d’avoir besoin de cette aide et sollicite le soutien de cette coalition
improbable de religieux.

 Dans une seconde séquence, le système de la bête se débarrasse de cette alliée encombrante en la
mettant à nu. Peut-être que du sein de cette coalition, et face à l’extermination du camp des Saints,
certaines prises de conscience et des remords généreront l’implosion de cette entité contre-nature, que
le système de la bête devra achever pour punir une trahison venue de l’intérieur.

Au final, la composante économique du système de la bête va regretter cette annihilation et se lamenter sur
la disparition de Babylone, Mère des prostituées, car cette dernière était facteur de stabilité et d’unité,
conditions absolument nécessaires pour le business.

Il y a plus de 6 milliards de croyants sur la planète, contre 1 milliard d’athées. Plus de la moitié de ces
croyants adhérent à l’une des trois religions monothéistes. Si ces religions s’écroulent, le monde tel que nous
le connaissons s’écroule avec elles. Perte de repères, de calendriers, de sens, de cadres préétablis, de
guides spirituels, peuvent entrainer un traumatisme mondial chez des peuples livrés à eux-mêmes et ainsi
« mis à nus ».

Nous pouvons envisager ici un cataclysme de type doctrinal, où tout ce qui était établi pour vrai pour chacun
se révèle avec force au monde comme autant de mensonges. Il en résulterait un effarement planétaire et
une sidération collective, susceptibles d’ébranler tous les équilibres sociaux :

21
« Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l'impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront
à cause d'elle, quand ils verront la fumée de son embrasement. Se tenant éloignés, dans la crainte de son
tourment, ils diront: Malheur ! Malheur ! La grande ville, Babylone, la ville puissante ! En une seule heure est
venu ton jugement ! » (Ap. 18 :9)

Autre indice pour qualifier la nature de cette prostituée : l’auteur de l’Apocalypse se dit étonné à sa vue. Mais
est-on étonné qu’une prostituée se prostitue ? N’est-ce pas là la nature même de son choix de vie ? Dès
lors, il ne peut s’agir que d’une entité a priori au-delà de tout soupçon. Une entité qui aurait dû se placer du
côté et aux côtés des Saints pour les défendre face à la colère de l’impie et qui paradoxalement se retrouve
à faire alliance avec l’impie pour exterminer les Saints.

Tout bien considéré, Yéshoua lui-même a dû subir une « prostitution » de cette nature : le système
économico-religieux du Temple, s’est allié avec l’empire romain, pour faire disparaitre son propre Mashiah.
Rien de nouveau sous le soleil, donc.

Echapper aux coupes de colère


Le lecteur se dira alors : « il n’y a donc aucune possibilité de traverser ces 3 séries de tribulations sans espoir
de libération ! »

Il y en a une et une seule :

« Sortez du milieu d'elle, mon peuple, et que chacun sauve sa vie, en échappant à la colère ardente de hwhy
Elohim ! » (Jérémie 51 :45) et encore « Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin de ne pas vous associer à
ses péchés et de ne pas être victimes de ses fléaux. » (Ap. 18 : 4).

Le contexte de cette invitation à « sortir », renvoie donc à la 7e coupe de colère sur Babylone, la mère des
prostituées. Mais cette même sortie radicale est formalisée dès la 7e trompette en préambule aux 7 coupes
de colère divine :

« Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Elohim, afin qu'elle y fût nourrie pendant
mille deux cent soixante jours. » (Ap. 12 :6)

Ce télescopage de temporalités renforce l’hypothèse de la non linéarité séquentielle des 7 coupes. Il s’agit
ici de considérer 7 fléaux de nature différente, et non 7 fléaux qui se succèdent les uns après les autres.
Cette lecture classique du texte s’appuie sur une numérotation par chapitres, très tardive et non originelle. Il
faut plutôt considérer que le prophète Yohanan a reçu en vision une fresque apocalyptique de type
impressionniste21 ou semblable à des tableaux moyenâgeux de Bosch ou Bruegel : un tableau unique
composé de multiples scènes sans ordonnancement précis si ce n’est la décision du prophète d’en
commenter telle ou telle partie avant l’autre. Certaines redondances ou incohérences peuvent donc découler
de cette approche. Mais nous ne pouvons pas blâmer Yohanan d’avoir eu à décrire des scènes
invraisemblables avec des mots de vocabulaire non existants à son époque.

Reprenons : à la 7e trompette, après que l’impie ait réussi à se débarrasser (en apparence) des 2 témoins
qui le gênaient et ralentissaient son action, la « Femme » opère une sortie remarquable et se voit mener en
sécurité dans un lieu tenu secret22.

Car c’est la mise en sécurité du peuple d’Elohim qui permet, en effet collatéral, le déclenchement de la colère
divine. Car après la mise à mort des 2 témoins et la « sortie de la Femme », plus rien ne s’oppose à ce que
survienne le jour du « Seigneur, grandiose et redoutable » (Joël 2 :31)

21Au sens du mouvement artistique du terme. Une représentation non fidèle de la réalité observée, mais une avec sensibilité qui
dépasse la réalité observée.

22 Sans que nous puissions poser d’hypothèse satisfaisante sur la nature de ce lieu, ni que nous ayons à le faire, cette information
étant classée « secret défense » ! Que celui qui a la prétention d’être dans ce secret, se taise ! Au risque de compromettre toute
l’opération de sauvetage…
22
La jurisprudence Sodome
Les sorties bibliques sont un marqueur structurant dans la relation Créateur/croyant, dans la relation Père -
fils23. Avram sort de Chaldée, puis de Padan Aram. Lot et sa famille sortent de Sodome & Gomorrhe. Yaaqov
sort de chez Laban. Moshéh et les israélites sortent d’Egypte. Préalablement, Noah était sorti de sa
civilisation en se sécurisant dans son arche.

Chaque sortie biblique est assortie d’un don spirituel pour la rendre possible et acceptable : l’Alliance pour
Noah, le sacerdoce selon Mélkiy-Tsédeq pour Avram, Yaaqov est rebaptisé Isra’EL, le peuple hébreu reçoit
la Torah …

A contrario, chaque sortie biblique est combattue et contrariée en vue d’un retour en arrière et d‘une
assimilation. Abram aurait pu rester à Haran, Agar aurait pu être la matriarche d’un autre Israël (Ismaël), Lot
est tenté par Sodome, Yaaqov doit combattre avec l’ange, Moshé doit affronter la révolte de Qorah, les
espions frileux puis les guerres dans le désert et en Canaan …
Il en sera de l’ultime sortie, comme des sorties bibliques préalables : elle sera accompagnée d’un don
spirituel et d’une protection efficace. Ce don spirituel s’apparente à une arme pour survivre au conflit. Abram
avait reçu la révélation du Sacerdoce. Yaaqov avait gagné le titre de « soldat d’Elohim », Israël. Moshé avait
reçu la révélation de la Torah.

Il semblerait que le véritable Israël doive sortir de la Grande Ville qui est sa Sodome & Egypte, en gardant
précieusement les révélations de la Torah et du Sacerdoce véritable :

« C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements d’Elohim et le témoignage de
Yéshoua. » (Ap. 14 :12).

Les véritables croyants sont ici caractérisés en effet comme étant une communauté qui garde en même
temps, et la Torah et le Sacerdoce !

Cette invitation à sortir du système de l’impie et de ses alliés contre-nature (Babylone, la mère des prostituée)
est pressante et sans ambiguïtés :

« Partez, partez, sortez de là ; l’impur, n’y touchez pas. Sortez du milieu de Babylone, purifiez-vous, vous
qui portez les objets du culte du Seigneur ». (Isaïe 52 :11) et encore : « Sortez donc d’entre ces gens-là et
mettez-vous à l’écart dit le Seigneur ; ne touchez à rien d’impur et moi, je vous accueillerai… » (2 Corinthiens
6 :17)

A l’instar des sorties célèbres des hommes d’Elohim, cette ultime sortie sera âprement combattue par ceux
de l’impie car c’est précisément cette sortie qui autorise le déclenchement de la colère divine : c’est la
jurisprudence Sodome, acquise de longue date par Abraham, le père des croyants. Il ne doit pas rester une
seule communauté de justes au sein de Babylone la Grande pour que s’exprime la colère divine sur le
système polico-religieux de l’anti-Mashiah.

« Au milieu de la nuit, un cri retentit : voici l’Epoux ! Sortez à sa rencontre. » (Mathieu 25 :6).

Un croyant qui accepte de s’arracher à son Egypte, pour sortir à la rencontre du Mashiah ne peut être qu’une
cible prioritaire pour l’impie qui sait que ses jours sont comptés. Tout sera fait pour que cette sortie achoppe
et que l’Epouse ne puisse pas rejoindre l’Epoux.

Dès lors, la « Femme » s’enfuie au désert, poursuivie par le Dragon :

« Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui
gardent les commandements d’Elohim et qui ont le témoignage de Yéshoua. » (Ap. 12 :17)

La Femme lui échappe donc, mais sa postérité tombe entre ses griffes. Il semblerait qu’une partie du véritable
Yaaqov-Israël parte et survive, pendant qu’une autre partie de cette communauté, doive rester et mourir :
c’est l’angoisse de Yaaqov !
23 Il est également précisé : « j’ai appelé mon fils hors d’Egypte… » (Osée 11 :1)
23
L’angoisse de Yaaqov : partir ou rester ?
« Yaaqov poursuivit son chemin; et des anges d’Elohim le rencontrèrent. En les voyant, Yaaqov dit: C'est le
camp d’Elohim ! Et il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm [les 2 camps] … Yaaqov fut très effrayé, et saisi
d'angoisse. Il partagea en deux camps les gens qui étaient avec lui, les brebis, les bœufs et les chameaux;
et il dit: Si Esaü vient contre l'un des camps et le bat, le camp qui restera pourra se sauver… » (Genèse 32 :
1-7)

C’est donc ici la véritable et seule explication de cette expression galvaudée par les chrétiens. L’angoisse de
Yaaqov renvoie à cette séparation du camp en deux parties distinctes : l’une sacrifiée au combat pour que
puisse être préservée l’autre partie dans la fuite. Et il fallut à Yaaqov désigner qui devait rester et qui devait
s’enfuir.

La sortie de Yaaqov de chez Laban, arrachée de haute lutte24, a provoqué cette situation quasi-militaire et
cette angoisse spirituelle. De la même façon, la sortie de la femme hors de Babylone-Egypte, provoquera le
même Mahanaïm : un camp doit rester pour que l’autre puisse se sauver. Le texte apocalyptique valide-t-il
cette hypothèse de lecture ?

24 Yaaqov fut maintenu captif chez son oncle Laban, par ruses et mensonges, loin de sa véritable destinée : une allusion au véritable
Israël maintenu par ruses et mensonges au sein des Eglises et des Synagogues, suspendant d’autant la marche en avant du
Royaume ?
24
Chapitre V

Les 2 camps : Smyrne et Philadelphie

Lettre à l’assemblée de Smyrne :

« Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se
disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. Ne crains pas ce que tu vas souffrir.
Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une
tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » (Ap. 2 :9)

Lettre à l’assemblée de Philadelphie :

« Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent;
voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t'ai aimé. Parce que tu as gardé la parole
de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier,
pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne
ta couronne. » (Ap. 3 :9)

La séquence introductive du livre de l’Apocalypse se consacre à la lecture de 7 lettres adressées à 7


assemblées de croyants. Traditionnellement, il est enseigné que ces 7 lettres renvoient à 7 périodes ou Âges
de l’Eglise. Nous privilégions une autre hypothèse de lecture.

Avant d’entrer dans le vif du sujet et d’exposer les séquences apocalyptiques liées aux 7 sceaux, aux 7
trompettes et aux 7 coupes de colère, le prophète prend le temps de passer en revue l’ensemble du monde
croyant: un inventaire quantitatif et un bilan qualitatif des différentes assemblées susceptibles d’avoir à tenir
un rôle dans la suite des évènements. Les 7 lettres se présentent en effet comme 7 curriculum vitae qui
dressent les principales qualités et défauts des assemblées. Ce bilan est terrible : sur 7 églises, seules 2
(Smyrne & Philadelphie) semblent être conformes. Les 5 autres sont durement qualifiées :

« ceux qui ont perdu leur amour d’antan… ceux que l’Adon va combattre avec l’épée de sa bouche… ceux
qui ont connu les profondeurs du Satan, … Ceux qui ont le renom d’être vivants mais qui sont morts… ceux
qui ni froids ni bouillants sont vomis de sa bouche ».

La sentence est terrible pour les assamblées/églises. Mais n’est-il pas écrit :

« Car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison d’Elohim » (1 Pierre 4 :17).

Dès lors, ne subsistent comme assemblées approuvées que ceux de Philadelphie et ceux de Smyrne.

Pour ceux de Philadelphie, nous pouvons dire qu’ils constituent les troupes de « la Femme qui est emmené
au désert » pendant 3.5 ans pour y être préservée.

Pour ceux de Smyrne, ils constituent le « reste de sa postérité » qui affronteront et seront vaincus par l’impie.
Deux camps aux destinées différentes mais communes : un camp échappe grâce au camp qui se sacrifie.
Mais le camp survivant se doit de supporter le camp qui reste pour mener la bataille ; à l’image de Moshéh
supportant Yéhoshoua/Josué dans le combat. Sauf que ce combat est inégal et qu’il est donné à l’anti-
Mashiah pour qu’il le remporte. C’est ce sang versé de trop qui provoquera, légitimement, la réaction divine
et le début de la délivrance.

C’est ici la concrétisation prophétique du Mahanaïm et de l’angoisse de Yaaqov :


25
« Ce sont ici les paroles qu’Elohim a dites touchant Israël et touchant Yéhoudah… Malheur ! Car ce jour est
grand ; Il n'y en a point eu de semblable. C'est un temps d'angoisse pour Yaaqov ; Mais il en sera délivré »
(Jérémie 30 :7).

Comment appréhender cette promesse de délivrance qui concerne Israël ET Juda ? Le prophète aurait-il
commis une redondance littéraire ou a-t-il sciemment cité Israël (Ephraïm) et Juda comme deux entités
distinctes mais enfin réunies ? A l’évidence le « Yaaqov » dont il est question ici est le véritable Israël, le
tout Israël réuni dans son destin de « lutteur avec El ». Il ne s’agit pas que des seuls « Juifs » et encore
moins de l’Etat politique Israël tel que nous le connaissons aujourd’hui. Cet Israël prophétique ne s’est point
encore fait connaitre et il appartient aux deux témoins de le révéler au monde.

Quand partir ? Comment rester ?

L’angoisse de Yaaqov consiste donc à désigner – ou a accepté d’être désigné ! - comme faisant partie du
camp qui s’échappe ou du camp qui permet aux autres de s’échapper, avec des conséquences dramatiques
pour ces derniers. Dès lors, quand partir et s’il faut rester, comment rester ?

Moshéh et Aharon ont demandé 9 fois à Pharaon de partir. Et 9 fois, ils ont dû rester. La question juste à
poser est quand partir et donc jusque quand rester ! Ne pas partir trop tôt en devançant l’appel, voire en
l’inventant ; ne pas partir trop tard et prendre le risque de ne pas être au rendez-vous fixé. Il faudra donc
pour ceux de Philadelphie attendre l’appel, ne pas le devancer, mais ne pas l’ignorer : être dans le calendrier,
le vrai.

Pour ceux de Smyrne qui auront à mener le combat, il faudra alors répondre à la question comment rester :

 En adoptant la posture de Noah qui construisit son outil de survie ? Nous parlons ici de posture de type
survivaliste dans la sédentarité.

 En privilégiant la posture d’Avram qui partit sans savoir où, dans un nomadisme adopté par « les gens du
voyage » ?

Attention aux doctrines enseignées et au discernement dans l’action : ce qui fut vrai pour Noah ne le fut pas
pour Avram. Ce qui sera nécessaire pour Philadelphie ne le sera pas nécessairement pour Smyrne, ainsi
que l’Adon Yéshoua lui-même a enseigné :

« Il leur dit encore: Quand Je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué
de quelque chose? Ils répondirent: De rien. Et Il leur dit : Maintenant, au contraire, que celui qui a une
bourse la prenne et que celui qui a un sac le prenne également, que celui qui n'a point d'épée vende son
vêtement et achète une épée. Car, Je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s'accomplisse en Moi:
Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Et ce qui Me concerne est sur le point d'arriver. Ils dirent : Seigneur,
voici deux épées. Et Il leur dit : Cela suffit ». (Luc 22 :35)

Yéshoua adaptait ses enseignements et ses consignes aux temps et aux moments. Il va falloir que la dernière
génération adopte une posture doctrinale agile et adaptable aux évènements. Au risque de tomber dans une
impasse, dictée par une fausse doctrine.

Qui part, qui reste ?

A l’évidence, il ne nous appartient pas de répondre à cette angoissante question. En son temps, le patriarche
Yaaqov avait été saisi d’angoisse en désignant au sein de sa famille, qui allait rester et qui allait s’enfuir.
Sans savoir lequel des deux camps allait être attaqué et exterminé et donc sans savoir lequel des deux
camps allait pourvoir s’enfuir et survivre. La Torah n’est pas plus explicite sur les modalités concrètes de ce
partage. Lesquelles de ses épouses et concubines avait-il réunies et/ou séparées et au sein de quel demi-
groupe voué à quelle destinée ? Lesquels de ses enfants (nous parlons ici quand même des 12 tribus
d’Israël !) avait-il séparés et/ou réunis et au sein de quel demi-groupe voué à quelle destinée ? Quelle ne fut
pas son angoisse en séparant son camp en deux parties distinctes, vouant l’une à l’extermination et l’autre
à la survie, la partie survivante devant survivre avec ce poids moral insupportable ! Dès lors, qui parmi nous
se lèvera pour décréter qui doit rester et qui doit partir ?
26
Ce choix appartient à Yéshoua seul, qui désignera parmi ses fidèles, qui partira et qui devra rester. Il est
juste et fidèle pour ne pas imposer l’insupportable à ceux qui ne le supporteraient pas et pour donner assez
de force et de détermination à ceux qui ont cette vocation. Cessons donc de nous poser la question partir ou
rester : préparons plutôt les deux options !

 Que ceux qui souhaitent rester (parce que l’âge, parce que la maladie, parce que incapable de
s’arracher à leur vie sociale & familiale …) se préparent à partir.

 Que ceux qui souhaitent partir (parce que déjà libres et zélés, parce que angoissés par l’idée de
devoir rester et combattre dans la chair …) se préparent à rester.

Préparer les deux options, c’est se préparer :

 Soit à rester là où l’on est, pour témoigner, dans la résistance, et combattre le système 6-6-6. C’est faire
diversion et harceler l’ennemi pour l’occuper et le détourner de l’autre camp.

 Soit tout quitter, maison et parfois famille, sans savoir où aller a priori, en supportant l’autre camp resté
en arrière pour faire diversion et couvrir la fuite.

Où partir ? Où rester ?

La question est récurrente voire obsessionnelle dans les assemblées : où partir ? Quel est ce lieu tenu secret
où la Femme sera mise à l’abri et nourrie pendant 3.5 années, le temps de la tribulation ?

Nulle réponse à ce jour et pour cause. Cette information est classée « secret défense » par les plus hautes
autorités divines. En effet, la seule divulgation de cette information est susceptible de mettre en péril toute
l’opération de sauvetage :

« Et de sa bouche, le serpent lança de l’eau comme un fleuve derrière la Femme afin de l’entrainer par le
fleuve. Et la terre secourut la Femme et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait
lancé de sa bouche. » (Ap. 12 :15)

Si l’ennemi savait où se rendait la Femme, il n’aurait pas à la poursuivre, juste à l’attendre dans son lieu,
faussement secret. Mais ce lieu est préparé par Elohim (Ap. 12 :6), qui seul, en maitrise les tenants et
aboutissants. Dès lors, que celui qui a la prétention de posséder cette information se taise et ne la divulgue
à personne : en spectacle au monde des anges (y compris donc à ceux de l’autre camp), nous sommes lus
et écoutés ! Quant à nous, cessons de nous poser la question étant entendu que nous ne pourrirons rien
faire de la réponse ! Sauf à être légitimement tentés de la partager avec nos proches qui, à leur tour, la
partagerait avec d’autres proches… jusqu’à ce que cette information devenue dangereuse pour tous finisse
par devenir obsolète, et donc inutile.

Il nous faut appliquer la même confidentialité aux lieux de résistances à venir. L’armée des ombres (de la
Lumière !) doit commencer à acquérir les réflexes nécessaires à ce type de combat25.

Où partir, où rester : en son temps, comme Avram, chacun recevra son ordre d’affectation, dans le calme, le
repos, le silence et la confiance.

Sommes-nous prêts pour la Grande Tribulation ?


A l’évidence, non ! Il suffit de considérer comment une simple obligation vaccinale met en échec la majorité
de la population et certains d’entre nous, pour s’interroger sur notre capacité individuelle et collective à
refuser de suivre et de collaborer au système qui s’installe durablement.

Demain, il ne s’agira pas d’un restaurant, d’un cinéma ou d’un billet de train pour partir en vacances. L’enjeu
ne sera pas de garder ou de perdre son job. Il s’agira de vivre comme si tout allait bien ou de survivre envers

25Attention à cet égard aux grandes opérations de communication, qui permettent d’établir des fichiers et recueillir des informations
personnelles sur chacun d’entre nous. Ne pas avoir peur certes, mais ne pas leur faciliter la tâche, c’est la base !
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et contre tout, en acceptant de perdre tout, jusqu’à sa vie. Peut-être que les décisions seront plus faciles à
prendre lorsque la situation sera plus claire et sans ambiguïtés.

Il s’agira alors d’affronter trois séries consécutives et concomitantes de fléaux :

 Ceux déclenchés par les 2 témoins de Yéshoua, en guise de sceau d’authenticité de leur témoignage

 Ceux perpétrés par l’anti-Mashiah qui partira en guerre contre les Saints d’Elohim et qui, en partie, les
vaincra

 Ceux provoqués en réaction, dans le cadre de la Sainte colère de hwhy Elohim

Dès lors, échapper à la colère de l’impie, en se soumettant aux injonctions iniques de son système, n’exonère
pas d’échapper à la colère d’Elohim. Quel type de colère choisissons-nous d’affronter, celle de l’impie ou
celle d’Elohim ? Il y aura de nombreuses pertes et la souffrance sera quotidienne pour ceux de la dernière
génération.

Une part du camp des Saints ira au martyre, car ils ont reçu la force d’assumer ce destin. Les autres en
seront épargnés, mais tiendront un rôle de support pour leurs infortunés compagnons. Ceux des églises qui
ne seront trouvés dans aucun de ces deux camps, seront effectivement enlevés, dramatiquement ; car ôtés
du champ de bataille et éliminés d’un combat qu’ils ne peuvent mener.

La vision des destins croisés de Smyrne & Philadelphie, qui s’opposent à l’impie, est en effet incompatible
avec les enseignements traitant d’une Eglise secrètement enlevée dans les airs pour échapper à la tribulation
et ne pas mener le combat pour lequel elle a été préparée :

« Aux 4 anges qui se tenaient prêts pour l’heure, le jour et le mois et l’année afin d’exterminer le tiers des
hommes : « Attendez pour malmener la terre et la mer et les arbres, que nous ayons marqué au front les
serviteurs de notre Elohim… » (Apocalypse 7 :3)

Question : à quoi bon les marquer si c’est pour les ôter du monde ?

Assurément, s’il y a un « enlèvement », il n’est ni secret, ni généralisé. Il sera limité comme le dit Paul, à un
cercle restreint de survivants présents au bon moment, au bon endroit26. Pour les autres, l’immense majorité,
il s’agit de regarder en face cette annonce de Yéshoua :

« Souvenez-vous de la parole que Moi Je vous ai dite : l’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils
M’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ». (Jean 15 :18)

Question : devons-nous désirer vivre cette période Grande Tribulation ainsi que certains croyants l’expriment
avec zèle, manifestant à grand bruit leur certitude d’être de ceux de la dernière génération ?

La présente étude sera alors peut-être de nature à refroidir les ardeurs et les velléités des volontaires au
martyre ! A contrario, certains pourraient être tentés de transférer cette lourde charge sur les épaules de
leurs enfants et petits-enfants, pour ne pas avoir à l’affronter pour eux-mêmes. Entre trop de courage
théorique et pas assez de conviction immédiate, la vérité sera au milieu et sera sans aucun doute, très
surprenante.

Pour finir, il serait inconscient de notre part de terminer cette étude sans une note d’espérance, pour
permettre à chacun d’avancer malgré les difficultés annoncées et inéluctables :

« Cherchez hwhy vous tous les humbles de la terre qui accomplissez ses ordonnances. Cherchez la justice,
cherchez l’humilité, peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère de hwhy ». (Sophonie 2 :3)

Et « Si Elohim n’avait pas décidé d’abréger cette période, personne ne pourrait survivre. Mais IL l’a abrégée
à cause de ceux qu’IL a choisis ». (Matthieu 24 :22)

26 1 Thessaloniciens 4 :17
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Tableau synoptique

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