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RESUME DU COURS DE PETROGRAPHIE

Prof GUEHIAGUEHI

SOMMAIRE

SOMMAIRE

SERIES MAGMATIQUES DES DOMAINES OCEANIQUES ET CONTINENTAUX

MAGMATISME INTRAPLAQUE CONTINENTAL

PETROLOGIE DES LAVES DANS LES DOMAINES DE SUBDUCTION

MAGMATISME EN DOMAINE OCEANIQUE

LE METAMORPHISME

EVALUATION DES CONDITIONS DE METAMORPHISME

LE METAMORPHISME PROGRADE DES PRINCIPALES SEQUENCES LITHOLOGIQUES

METAMORPHISME ET GEODYNAMIQUE

DEFINITIONS

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SERIES MAGMATIQUES DES DOMAINES OCEANIQUES ET CONTINENTAUX

I. Diversité des magmas basaltiques

1.1) Composition de la source mantellique

- origine des magmas : source mantellique profonde et hétérogène : sommet de la


LVZ (entre 70 et 120 km ; à 1200 °C)
- les roches ultrabasiques sont composées d’olivine et de pyroxènes auxquels
s’ajoute une phase hydroxylée (OH phlogopite ou pargasite) et une source
alumineuse dont la nature est fonction de la pression :
< 30 km : plagioclases
> 30 et < 75 km : spinelle
> 75 km : grenat
compositions et proportions variées des minéraux

- la pression (donc la profondeur) modifie les structures minérales :


- 400 km (asthénosphère -> manteau sup.) disparition des pyroxènes ;
structure spinelle (orthorhombique) des olivines
- 670 km (manteau sup. -> inf.) structure pérowskite des grenats

ELEMENTS EN TRACES :
- en faibles concentrations, ils sont révélateurs des processus magmatiques :
fusion partielle ou cristallisation fractionnée
- le coefficient de partage Kd (élément dans le cristal/élément dans le magma)
permet de définir deux groupes :
- Kd << 1 éléments incompatibles (avec le réseau cristallin) dont :
- Terres Rares Légères (+ incompatibles)
- Terres Rares Lourdes (- incompatibles)
- Kd >> 1 éléments compatibles

- deux groupes de péridotites :


- péridotites résiduelles (pauvres en incompatibles) HARZBURGITES
et Dunites (issues de plusieurs FP)
- péridotites fertiles (riches en incompatibles) LHERZOLITES
(peu ou pas de FP)

1.2) Modalités de la fusion partielle

- les péridotites fondent dans trois situations différentes, dont deux anhydres :
- les péridotites hydratées fondent, ce qui arrive dans les zones de
subduction : certains minéraux hydroxylés libèrent leur eau sous l’effet du
métamorphisme magmas orogéniques
- les points chauds déplacent le géotherme des océans, permettant la fonte
de péridotites non hydratées (magmatisme alcalin)
- la remontée adiabatique de matériel profond permet également la fonte de
péridotites anhydres (basalte tholéiitique des dorsales)

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- les modalités de la fusion partielle, variables, répondent généralement au
processus de la fusion partielle fractionnée
- taux de FP faible basaltes riches en éléments incompatibles
- taux de FP élevé basaltes appauvris en éléments incompatibles
la FP appauvrit le manteau en éléments incompatibles

II. Principaux types de basaltes

- variations de la composition des basaltes, au niveau de la minéralogie


- variations de la composition des basaltes, au niveau de la géochimie :
- éléments majeurs :
- variations de silice
- panache point-chaud peu de silice
- dorsales beaucoup de silice (magmas tholéiitiques)
- grandes variations de la teneur en MgO
- éléments en trace :
- basaltes tholéiitiques (dorsales, points-chauds, marges passives) :
- MORB N (Normal) : dorsales océaniques manteau
supérieur appauvri
- MORB E (Enrichi) : source enrichie par le biais d’un point-
chaud ( Islande)
- basaltes alcalins (intraplaque, continental et océanique) : sources
profondes (panache point-chaud) enrichissement en
incompatibles
- basaltes orogéniques (subduction) : trois types :
- tholéiite d’arc : appauvri
- basalte calco-alcalin : enrichi
- basalte shoshonitique : enrichi
- isotopes radiogéniques : permettent de cerner le rôle d’une contamination
géochimique sédimentaire des magmas basaltiques

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MAGMATISME INTRAPLAQUE CONTINENTAL

- 3% du magmatisme
- traduction des mouvements distensifs de la croûte continentale
-deux types de roches : séries alcalines et tholéiitiques

I. La province alcaline du massif central (Eocène Quaternaire)

- trois différents types de volcanismes :


- volcanisme ponctuel dispersé : basaltes alcalins ou basanites
- volcanisme fissural ( chaîne volcanique ou plateau basaltique) : produits
différenciés abondants
- volcans centraux : grands édifices (Mont-Dore ; Cantal) de très longue
activité : rhyolites, ignimbrites… (produits riches en Silice)
- matériaux émis :
- magmas basiques (basanites…) riches en Terres Rares Légères (donc en
éléments incompatibles)
- produits différenciés : deux séries de différenciation :
- série de différenciation simple : évolution linéaire des basanites aux
phonolites, ou des basaltes alcalins aux trachytes, en deux étapes :
- 1ère étape : basalte alcalin dans des chambres magmatiques
de base de croûte, conditions anhydres
- 2ème étape : migration du magma vers des chambres moins
profondes et hydratées apparition de minéraux hydroxylés
- série de différenciation complexe : dans les volcans centraux
produits acides (trachytes, phonolites, rhyolithes, ignimbrites…)
- les matériaux acides seraient issus de produits de fin de
différenciation (fractionnement de l' amphibole brune)

- quatre types d' enclaves :


- cumulat (association de ferromagnésiens)
- socle acide : granite, gneiss…
- faciès granulite : (HP-HT)
- péridotites

genèse du magmatisme continental :


- Massif central : volcanisme pré-rift puis deux phases différentes :
- enfoncement d' un coin de manteau dans la lithosphère étirement (rifting
passif)
- développement d' un flux asthénosphérique en conséquence rifting actif

II. Le fossé rhénan et ses prolongements (Crétacé Quaternaire)

- importants édifices volcaniques


- magmas alcalins très sous-saturés à faible volume de matériaux émis
- activité tectonique discontinue en raison de la faible expansion du fossé rhénan
- Kaiserstuhl : néphélinites, phonolites et surtout carbonatites issues de la
cristallisation d'un magma riche en fluide et en CO2 liquide coexistant avec un
liquide alcalin (immiscibilité magmatique)

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III. Les provinces tholéiitiques :

- caractéristiques :
- grande extension géographique : plateaux ou trapps basaltiques
- laves basaltiques très abondantes
- souvent situées sur des marges inactives ; origine directement liée à un
système de panache point-chaud
- exemple : basaltes du bassin du Parana :
- tholéiites émises lors de l' ouverture de l'
Atlantique Sud
- tholéiites riches en silice, renfermant des CPX
- les tholéiites continentales sont plus ou moins contaminées par la croûte
continentale

IV. les rifts africains : coexistence série alcaline/tholéiitiques (Tertiaire


Quaternaire)

- rifts implantés sur un large bombement de la lithosphère


- deux branches :
- branche occidentale
- branche orientale : rift du Kenya ( Carbonatites)
- histoire magmatique :
- stade pré-rift (III) : premières laves (trapps d'
Ethiopie, basalte tholéiitique)
- stade syn-rift : volcanisme autour des fossés d' effondrement, séries
alcalines
- mise en place des basaltes médio-océaniques (MORB)
rifting actif (la remontée d' un panache bombe la lithosphère)

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PETROLOGIE DES LAVES DANS LES DOMAINES DE SUBDUCTION

- les zones de convergence se traduisent par un volcanisme très actif


- ces volcans se regroupent au sein de chaînes volcaniques :
- en domaine marin : arc insulaire
- en bordure de continent : marge continentale active

I. Classification et caractéristiques des magmas des zones de subduction


(magmas orogéniques)

- magmas très variés, des basaltes aux rhyolites


- trois séries orogéniques, par K2O croissant :
- série tholéiitique d'
arc (pauvre en K2O)
- série calco-alcaline (moyennement riche en K2O)
- série shoshonitique (riche en K2O)
- relation entre la nature des séries orogéniques et la nature des plaques
impliquées dans la subduction :
- plaques uniquement océaniques : laves tholéiitiques (arc des Tanga-
Kermadec)
- plaques essentiellement continentales : laves calco-alcalines voire
shoshonitiques (cordillère des Andes)

a) Caractères pétrographiques

- laves orogéniques souvent très porphyriques, riches en phénocristaux souvent


calciques et zonés
- basaltes et andésites (contenant de l'
olivine) + un peu de rhyolite et roches
intermédiaires

b) Caractères géochimiques

- éléments majeurs : relative richesse en silice et en alumine


- éléments en trace :
- basaltes orogéniques appauvris en éléments incompatibles par rapport
aux éléments mis en place dans des zones distensives
- les magmas orogéniques sont enrichis de manière sélective en certains
éléments incompatibles préférentiellement transportés par l'
eau (U, Th, La,
Rb, Ba)
- éléments incompatibles insolubles dans les fluides :
- sites distensifs : Th/Ta<1
- sites compressifs : Th/Ta>>1

c) Caractères volcanologiques

- volcanisme fréquemment explosif, matériaux surtout pyroclastiques : cendres,


tufs, brèches volcaniques…
- coulées pyroclastiques acides (ignimbrites)

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II. Rôle de la subduction dans la genèse des magmas orogéniques

- contraintes imposées :
- profondeur de formation : voisine de 100 km (plan de Benioff)
- laves produites par la fusion partielle :
- d'
un solide initial de nature péridotitique
- d'un solide initial de nature basique (croûte océanique
métamorphique)
- présence d' eau au niveau de la zone de fusion partielle
- les magmas basiques doivent subir des mécanismes de différenciation
- deux modèles différents expliquent l' origine des magmas orogéniques :
- fusion partielle du manteau situé au dessus de la lithosphère subduite, les
magmas montent vers la surface en subissant deux processus principaux :
- phénomènes de contamination
- phénomènes de différenciation par cristallisation fractionnée +
assimilation dans la chambre magmatique (mécanisme AFC)
- fusion partielle de la lithosphère subduite magmas adakitiques

III. Variations spatiales du volcanisme dans les zones de subduction

- variations transversales des séries orogéniques dans les arcs larges :


augmentation progressive des éléments incompatibles en s' éloignant de la fosse
- exemple : passage de tholéites d' arc près de la fosse à des séries calco-
alcalines puis shoshonitiques au cours de l' éloignement
- explications :
- nature de la source mantellique métasomatisée soumise à la fusion
partielle:
- appauvrie série tholéiitique d'arc
- plus ou moins enrichies série calco-alcaline
- enrichie série shoshonitique
- rôle des sédiments subduqués : peuvent contaminer les magmas
orogéniques
- rôle de la phlogopite : la phlogopite renferme du K2O
deuxième arc appartenant à la série shoshonitique (effet phlogopite)

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IV. Arc insulaire des Petites Antilles

- arc de 850 km de long résultant de la subduction vers l'


Ouest du plancher
atlantique sous la plaque caraïbe

a) Cadre géodynamique

- d'
Ouest en Est :
- bassin du Venezuela
- paléo ride inactive
- arc volcanique des Petites Antilles
- bassin avant-arc
- prisme d' accrétion (de la Barbade)
- plancher océanique (ridé)

b) Cadre géophysique

- faible sismicité liée :


- à la subduction de la plaque atlantique
- à l'
activité magmatique

c) Deux arcs volcaniques principaux

arc externe (ou ancien) : à l'


- l' Ouest, formé entre 50 et 30 Ma
- l'
arc interne (ou récent) : à l'
Est, suite à une reprise de la subduction
- l'
activité volcanique sous-marine est entrecoupée de périodes de
sédimentation carbonatée arc intermédiaire

les deux arcs convergent l'


un vers l'
autre

d) Exemple de la Martinique

- trois ensembles volcaniques :


- l'
arc ancien (Est et Sud-Est) : laves calco-alcalines aériennes mises en
place avant que ne cesse l' activité de l'
arc
- l'
arc intermédiaire (centre et Sud) : activité sous-marine (tholéiite d'
arc)
puis aérienne (calco-alcaline)
- l'
arc actuel : activité aérienne, produits calco-alcalins
- on considère que l' arc récent correspond aux arcs récent et actuel

e) Evolution pétrologique des laves de la Martinique

- les laves tholéiitiques apparaissent précocement en contexte sous-marin et sont


dominées par les basaltes
- les laves calco-alcalines apparaissent plus tardivement en contexte aérien et
sont dominées par des matériaux andésitiques et dacitiques

- les variations minéralogiques sont liées à des variations de teneur en fluides (les
magmas tholéiitiques sont plus pauvres en fluides que les magmas calco-alcalins)

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- les séries tholéiitiques sont pauvres en Terres Rares Légères, les séries calco-
alcalines sont riches en Terres Rares Légères
- dans les deux séries, faibles concentrations en Ta et Nb caractéristiques des
magmas des zones de subduction
- nombreuses variations des concentrations en éléments incompatibles dues à
des mécanismes de :
- mélange magmatique : injection de magma basique dans une chambre
entraînant une réaction en chaîne
- contamination : des sédiments sont entraînés le long du plan de
subduction

f) Modèle pétrogénétique retenu

- origine des séries tholéiitiques : fusion partielle du manteau appauvri de la


plaque supérieure déclenchée par la déshydratation de la croûte océanique
subduquée
- origine des séries calco-alcalines : fusion partielle du manteau métasomatisé de
la plaque supérieure sous l' effet des sédiments subduqués

- rôle des sédiments subduqués :


- rôle de métasomatose du manteau
- rôle direct sur l'
activité du volcanisme : les sédiments rabotés influencent
le volcanisme

g) Conclusion

- reconstitution de l'
évolution géodynamique de l' arc antillais en trois étapes :
- 1ère étape (55 34 Ma) : volcanisme de l' arc ancien (subduction
volcanisme tholéiitique puis calco-alcalin)
- 2ème étape (34 20 Ma) : blocage mécanique de la subduction
- 3ème étape (20 0 Ma) : la subduction et le volcanisme reprennent,
formation d' un arc tholéiitique puis calco-alcalin

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MAGMATISME EN DOMAINE OCEANIQUE

- essentiellement au niveau des dorsales mais aussi parfois en plein domaine


océanique

I. Dorsales océaniques, comparaison avec les complexes ophiolitiques

1) Dorsales rapides et dorsales lentes : deux catégories de lithosphère


océanique

- couche océanique stratifiée :


- couche sédimentaire
- basaltes en coussin et complexe filonien
- gabbros
- péridotites du manteau
- différence entre le Moho pétrologique et le Moho sismique (front de
serpentinisation), plus profond

a) Dorsales rapides (type est pacifique)

- caractéristiques :
- pas de rift axial mais un bombement lithosphérique
- dorsales chaudes et épaisses
- nombreux basaltes et gabbros reposant sur des péridotites dominée par
des Harzburgites Ophiolites de type HOT (plus la dorsale est rapide, plus
le taux de fusion partielle est élevé)
- structure :
- dorsales segmentées, deux types de segments :
- de 1er ordre : grandes failles transformantes
- de 2ème ordre : rejets d'axe avec petits relais se recouvrant
partiellement : Overlapping Spreading Center discontinuités non
rigides et temporaires correspondant à des faibles taux d' accrétion

b) Dorsales lentes (type médio Atlantique)

- caractéristiques :
- rift bien marqué
- dorsales froides et peu épaisses
- croûte pauvre en gabbros et basaltes ( diminution du taux de FP),
reposant sur des péridotites dominées par les Lherzolites type Lherzolite
Ophiolite Type
- structure : trois catégories de croûte océanique (océan Atlantique) dont la
répatition s' explique par la segmentation de la croûte océanique (grandes failles
transformantes et discontinuités peu tranchées séparant des petits segments) :
- type MR : riche en magma : croûte épaisse, complexe filonien de
dolérites, gabbros et basaltes abondants (mise en évidence au niveau de
failles transformantes VEMA)
- type intermédiaire : croûte mince, peu de gabbros et basaltes, pas de
complexe filonien (observable au niveau de la faille transformante de Kane :

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basaltes en coussin reposant soit sur des gabbros soit sur le manteau
serpentinisé)
- type MP : pauvre en magma : correspond à des croûtes océaniques
absentes constituées par des serpentinites du manteau avec quelques
gabbros intrusifs (exemple : nappe du Lago Nero)

Dorsale rapide Dorsale lente


Profil bombement lithosphérique rift marqué
Caractéristiques chaude et épaisse froide et fine
FP relative élevée faible
Ophiolites HOT (Harzburgite) LOT (Lherzolite)
Structures Grandes failles Type MP
transformantes Type intermédiaire
Petits rejets d'
axe OSC Type MR

2) Comparaison des ophiolites alpines avec la croûte océanique


Exemple de l'ophiolite du Chenaillet

- les ophiolites de ce massif représentent la trace de l' océan alpin (175-75 Ma)
- se composent de deux nappes superposées :
- nappe inférieure (Lago Nero) : métamorphisme intense de type schiste
bleu (HP-BP) et déformations intenses ; ophiolites issues du remaniement
du manteau dénudé
structure MP
- nappe supérieure (nappe du Chenaillet) : pas de métamorphisme et peu
de déformations ; composition de bas en haut :
- péridotites serpentinisées (BP) et Lherzolites (serpentinisation
issue de l'interaction entre l'
eau de mer et la péridotite, peu profonde)
- gabbros, au dessus du Moho (anciennes chambres magmatiques),
fortement foliés (déformation ductile HP-BT lors de l' étirement de la
croûte océanique) flaser gabbro
- complexe filonien doléritique (petits filons alimentant les volcans
sous-marins à l' origine des basaltes en coussins)
- basaltes de type MORB N, sous la forme de lave soit en coussin
soit en tubes ; texture de trempe
structure de type intermédiaire
les caractéristiques des ophiolites alpines permettent d' envisager leur mise en
place au niveau d' un océan à expansion lente

II. Magmatisme intraplaque océanique

- engendre deux grands types de structures :


- îles intra océaniques (Hawaï…) issues d'un dispositif panache point chaud
- plateaux océaniques : vastes plateaux immergés équivalents aux trapps
continentaux

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1) Panaches points chauds ; convection mantellique

- les panaches remontent des matériaux chauds et solides depuis leur origine :
- soit à la transition manteau inférieur/manteau supérieur (700 km)
- soit au niveau de la couche D' '(2000 km)
- trois modèles possibles :
- modèle de convections en deux couches sans échanges (manteau inf. et
sup.)
- grandes cellules convectives affectant tout le manteau (la plaque subduite
atteindrait le noyau)
- modèle de convection pénétrative, associant les deux modèles : les
plaques peuvent passer d' un manteau à l' autre, contrairement aux cellules
de convection classiques

2) Île océanique associée à l'activité d'un point chaud


Exemple de l'île de la Réunion

- Piton des Neiges (NW) et Piton de la Fournaise (SE)


- migration vers le SE de l'
activité du Piton de la Fournaise
- l'
ouverture de la dorsale indienne il y a 35 Ma a décalé les alignements d'
îles
- actuellement, le point chaud de la Réunion est au niveau de la plaque africaine,
alors que son fonctionnement a débuté sous la plaque indienne

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3) Interaction entre dorsale et point chaud
Exemple de l'Islande

- Islande=île située sur la dorsale médio Atlantique, formée grâce au panache


point chaud islandais
- produits volcaniques :
- 90% des roches post glaciaires sont des basaltes, le reste étant constitué
de produits différenciés (icelandites + roches acides)
- deux séries volcaniques :
- série tholéiitique : tholéites à olivine de type MORB E provenant de
la FP à taux élevé d' une source mantellique mixte : une source
superficielle (manteau appauvri appauvrissement) et une source
profonde (produits enrichis remontés avec le panache)
hétérogénéité du spectre des terres rares (source profonde
et superficielle)
- série alcaline : issue de la FP à faible taux d' un manteau profond

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LE METAMORPHISME

I. Extension locale ou régionale du métamorphisme

- métamorphisme local : métamorphisme de contact : au contact d' intrusions


magmatiques
- métamorphisme à extension régionale : à l' échelle d'une chaîne de montagne,
sans relation directe avec les intrusions
- métamorphisme d' impact : lié à la chute de météorites

II. Notion d'état initial et d'état final

1) Ortho-, para- et poly- métamorphites

- orthométamorphites : origine magmatique


- paramétamorphites : origine sédimentaire
- polymétamorphite : plusieurs événements métamorphiques

2) Terminologie génétique, terminologie descriptive

- terminologie génétique : à partir du protolithe


- nom = méta + protolithe (métagranite, métapélite…)
- exception : roche carbonatée marbre
- terminologie descriptive :
- micaschiste :
- roche schisteuse riche en micas
- protolithe : argilite, siltite
- gneiss :
- micaschiste à plus de 20% de feldspaths
- leptinite : gneiss leucocrate
- marbre :
- protolithe : roche carbonatée
- prasinite : métabasite en faciès schistes verts
- amphibolite : métabasite en faciès amphibolite
- glaucophanite : métabasite en faciès schistes bleus
- éclogite : métabasite associant grenat et omphacite
- granulite : métabasite de haute température où les amphiboles ont disparu

III. Conditions initiales, conditions finales, trajectoire P,T,t

1) Cas d'une pélite argilo-quartzeuse

- la vitesse des réactions est augmentée par la température et la teneur en fluides


- une évolution rapide favorise la conservation des reliques
- chemins progrades/rétrogrades
- contours horaires/anti-horaires

2) Cas d'une métabasite

- en présence d'
eau, les assemblages sont rétromorphosés

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IV. Adaptation texturale et structurale de l'état initial à l'état final

- paragenèse ante-, syn- ou post- déformation


- en cas de déséquilibre mécanique, les transformations se déroulent dans un
champ de contraintes isotrope (recristallisations statiques des cornéennes)
- cisaillement nette foliation

V. Adaptation minéralogique à l'état solide

- lors d'
une évolution prograde, le passage à une paragenèse stable
s'accompagne de diverses transformations :

1) Remplacement par une autre phase de même composition chimique

transition polymorphique : minéraux de même composition chimique

2) Remplacement par plusieurs autres phases à chimisme équivalent

- exemple : albite jadéite + quartz

3) Deux ou plusieurs phases peuvent devenir incompatibles

- exemple : couronne réactionnelle autour des grenats

4) Les paragenèses demeurent identiques mais la composition


chimique des phases en équilibre varie en fonction du couple P,T

- géothermomètre : distribution du fer et du magnésium entre le grenat et la biotite


- géobaromètre : composition chimique des micas blancs
- géothermobaromètre : les amphiboles bleues

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EVALUATION DES CONDITIONS DE METAMORPHISME

I. Minéraux rares et isogrades de métamorphisme

- les isogrades sont basées sur l' apparition ou la disparition de minéraux index
- suite de paragenèses du métamorphisme dalradien (Mp Ht) : chlorite, biotite,
grenat, staurotide, disthène, sillimanite (CBGSDS)

II. Les faciès métamorphiques

1) Réactions types

- ces réactions délimitent des métamorphismes de degré croissant :


- de faible degré
- de degré moyen
- de degré élevé
- cette série évolutive est fonction de la temérature

2) Zones de métamorphisme

- zones de la séquence pélitique :


- anchizone (faciès zéolite)
- épizone : chlorite + muscovite
- mésozone : biotite + muscovite
- catazone : disparition de la muscovite
- ultrazone
- grands gradients géothermiques :
- gradient franciscain (BP) : schistes bleus + éclogites
- gradient dalradien (Mp HT) : transition prograde disthène-sillimanite
- gradient abukuma (BP HT)

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LE METAMORPHISME PROGRADE DES PRINCIPALES SEQUENCES LITHOLOGIQUES

I. La séquence pélitique

1) Métapélites de Basse Pression

- gradient d'
abukuma
- minéral marqueur des basses pressions : la cordiérite

2) Métapélites de Moyenne Pression

- gradient dalradien

3) Métapélites de Haute et Très Haute Pression – Chaîne Alpine

- gradient franciscain
- un minéral important : la carpholite

II. La séquence basique

1) Métabasites de BP-HT

- faciès zéolithique (pumpellyite)


- faciès schistes verts
- faciès des amphibolites
- faciès des granulites

2) Métabasites de MP-HT

- présence de grenats dans le faciès à amphibolites

3) Métabasites de HP-BT

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METAMORPHISME ET GEODYNAMIQUE

Métamorphisme de subduction – collision : exemple des Alpes occidentales

- collision complexe eurasiatique, Apulie


subduction-obduction de l' océan ligure
- puis exhumation
- évènements métamorphiques :
- évènements éo-alpins : métamorphisme éclogitique
- évènements méso-alpins : paroxysme tectono-métamorphique zones
internes
- évènements néo-alpins : zones externes
- métamorphisme méso-alpin des zones externes :
- unités de la marge africaine (zone Sésia) : pic de métamorphisme
éclogitique
- unités océaniques : métamorphisme HP-BT avec développement de
l'éclogite
- unités de la marge européenne : massifs cristallins internes (Dora Mora),
métamorphisme de THP ou UHP
- exhumation des unités :
- exhumation rapide, d' origine tectonique (opposée à exhumation lente, par
rééquilibrage isostatique)
- le chemin rétrograde est tellement proche du chemin prograde qu' il en
efface une partie

exhumation tectonique (rapide) des unités enfouies par subduction-obduction


métamorphisme HP-BT

Métamorphisme et obduction : exemple de l'ophiolite d'Oman

- deux métamorphismes dans les roches situées sous la nappe ophiolitique :


- métamorphisme précoce (HT-BP) : faible degré de métamorphisme pour
les termes inférieurs (schistes verts), les termes supérieurs atteignant le
faciès amphibolitique
- métamorphisme tardif (HP-BT) : lié à l' épaississement crustal :
métamorphisme éclogitique
empilement d' écailles
augmentation rapide de pression
chemin anti-horaire

Métamorphisme dalradien et dômes migmatitiques : exemple de la chaîne


varisque

1) Métamorphisme précoce : HP-BT

- éclogite et schistes bleus témoignant d'


une subduction

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2) Métamorphisme dalradien

- contemporain d'
un métamorphisme collisionnel

3) Métamorphisme de BP-HT

- associé à la mise en place de granites d' anatexie et de dômes migmatitiques (fin


de l'
histoire varisque)
- deux types d' unités de MP dans le Massif Central :
er
- 1 type : reliques de haute pression (unités rétrogrades)
- 2ème type : unités sans reliques de haute pression (métamorphisme
prograde)

- fusion des unités crustales et mise en place des dômes de gneiss (exemple du
Bas-Limousin) :
- Unité Supérieure du Gneiss (rétrograde) : parcours effacé par le retour à
la surface
- Unité Inférieure du Gneiss (prograde) : non enfermée dans le processus
de subduction
deux unités réunissant les conditions requises pour la fusion partielle des
métapélites

- exemple de dômes migmatitiques : la Montagne Noire :


- un dôme prograde de gradient abukuma (HT-BP)
- origine des dômes de gneiss : dômes formés dans une croûte épaissie
avant de remonter à la surface
- dômes responsables du gradient thermique développé à leur contact
- ascension des dômes lors du stade d'extension post-collisionnel de la
chaîne
collision puis raccourcissement et épaississement ; remontée du manteau
lorsque que les contraintes se relâchent, FP de la base de la croûte genèse
des dômes de gneiss

Métamorphisme abukumien (HP BP) et amincissement crustal : exemple de


la zone Nord Pyrénéenne (ZNP)

- sédimentation orogénétique piégée dans des petits bassins en régime transtensif


mécanisme lié au fonctionnement senestre de la faille nord-pyrénéenne
- transtension amincissement remontée du manteau :
FP du manteau sup. magmatisme alcalin
écailles de manteau sup. (lherzolites) et de croûte inf. (granulites)
métamorphisme HT BP d' abukuma

1) exemple de la dépression de Salton

- importantes anomalies thermiques associées à l'


amincissement actuel de la
lithosphère

19
2) exemple du métamorphisme général varisque de Bretagne
méridionale

- deux grandes ceintures :


- ceintures HP BT : schistes bleus de Groix
- ceinture BP HT : domaine de l'anticlinal de Cornouailles
+ métamorphisme éclogitique dans cette ceinture

20
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