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Tout d’abord, avant même cette Capitulation de Tolède, Pizarro entame

une expédition vers « la Mer du Sud » (l.6) avec l’accord de la Reine Isabelle de
Portugal, au nom de Charles Quint. Cette première expédition consiste à
découvrir si certaines rumeurs circulant au nord étaient vraies, émettant
l’existence d’un grand empire doré se trouvant dans les terres inconnues au
sud. C’est donc avec le souhait « d’affermir et d’étendre la souveraineté » (l.4)
que Pizarro réunit des fonds pour mener une première expédition en 1524.
Equipé de « deux navires et un brigantin » (l.8), un brigantin étant un grand
voilier à deux mâts, dont Pizarro emmène avec lui une « armée depuis Nombre
de Dios » (l.9), donc depuis une ville située sur « la côte Nord » (l.9), plus
précisément au Mexique. Précisons que dans cette première expédition Pizarro
s’associe avec le « capitaine Diego de Almagro » (l.2), Hernando de Luque et
« Pedro Arias Dávila » (l.7) gouverneur mais également « capitaine général de
la Terre ferme » (l.7). Par la suite, Pizarro et ses compagnons subissent
« beaucoup de fatigue et de dangers » (l.12), en effet après avoir tenté de
remonter la rivière Birú, ils ne parviennent pas à progresser face à des vents et
des courants difficiles. Ainsi, le groupe de Pizarro rencontre une tribu hostile à
Punta Quemado, située en Colombie actuelle où un combat éclate et blesse
grièvement Pizarro marquant la fin de l’expédition. Au vu de l’échec de cette
première expédition, Pizarro décide d’en lancer une seconde en Mars 1526. Or,
dès Juin 1527, l’épopée se complique et Pizarro se retrouve laissé à l’abandon
par une partie de son équipage « sur une île déserte avec seulement treize de
vos compagnons » (l.13). De plus, étant bloqué sur l’île d’El Gallo, située en
Colombie actuelle également, Diego d’Almagro vient en aide avec « quelques
navires et des gens » (l.14). Ainsi, après ce sauvetage, Pizarro navigue vers la
rivière San Juan mais se retrouve ensuite bloqué par les marécages. Après de
multiples péripéties, ignorant les ordres du gouverneur de retourner à Panama,
Pizarro garde avec lui un groupe de volontaires et navigue jusqu'au golfe de
Guayaquil, là où les côtes de l'Équateur et du Pérou se rejoignent. Grâce à cela,
il parvient à « découvrir les terres et provinces du Pérou et la
cité de Túmbez » (l.16-17), où dans cette ville Péruvienne se trouve un port
animé et la présence d’une grande civilisation. Or, sans oublier ces expéditions,
on peut voir par la suite dans cet acte capitulaire un nouvel Empire grandissant,
alors intéressant pour Pizarro.
Dans un premier temps cette capitulation entraîne la création du
gouvernorat de Nouvelle-Castille mais aussi l’autorisation à « Francisco
Pizarro » (l.23) de « continuer la découverte, la conquête et le peuplement »
(l.24-25). C’est le début d’un nouvel Empire colonial puisqu’en effet le territoire
placé sous l’hégémonie Pizarriste s’étend de « 200 lieux de terre le long de
ladite côte » (l.25-26), c’est-à-dire le long du méridien, débutant notamment à
partir de la ville de « Teninpulla » (l.27). Ainsi, par la même occasion grâce à
cette découverte Pizarro se voit octroyer certaines faveurs par la couronne
puisqu’on peut lire lignes 28 et 29 : « pour honorer votre personne et vous
favoriser nous promettons de vous nommer notre gouverneur et capitaine
générale de toute la province du Pérou ». On comprend donc que l’Espagne
souhaite totalement contrôler ces terres amérindiennes à l’aide de Pizarro dans
le but de s’enrichir et d’étendre son empire. De plus, cette nomination apporte
à Pizarro un pouvoir non-négligeable comparé à ses deux compagnons puisqu’il
jouit de certaines faveurs comme un « salaire de 750 000 maravédis chaque
année » (l.31) qu’il obtient pour la poursuite de ses expéditions et découvertes
en Amérique du Sud. De plus, La couronne souhaite que Pizarro mette en place
un processus d’ancrage territoriale à l’aide de « quatre forteresse » (l.38)
témoignant ainsi d’un empire grandissant. Concernant la mise en place des
termes propres à cette Capitulation mon camarade vous les détaillera par la
suite. On peut donc en déduire que l’Espagne, notamment la Nouvelle-Castille
souhaite s’implanter et diriger une grande partie de l’Amérique du Sud,
notamment le Pérou. Pour ce faire, la couronne octroie de nombreux
avantages et pouvoirs à Pizarro pour continuer ses expéditions et la conquête
espagnole. Dans cette continuité, l’Espagne se créée ainsi un empire colonial
grandissant manifestement par le biais de découvertes terrestres et
d’implantations militaires. Or, ces débuts de pouvoirs espagnols au Pérou ne
sont pas les seuls termes de cette Capitulation, en effet le désir de conquête se
manifeste dans cet acte écrit.

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