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UNIVERSITE CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE

INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDÉ


FACULTÉ DE SCIENCES SOCIALES ET DE GESTION

Association pour la Promotion des Droits de l’Homme en Afrique Centrale

EXAMEN DE RATTRAPAGE DE JUSTICE


TRANSITIONNELLE

SUJET N°1
Il a souvent été reproché à la Commission vérité et réconciliation en
Afrique du Sud d’avoir sacrifié la Justice au profit de la
réconciliation.
Que pensez-vous de cette critique et quelle évaluation faites-vous
de la capacité des mécanismes similaires institués en Afrique à
s’imposer comme éléments pertinents de fondation d’une théorie de
la justice transitionnelle aujourd’hui.

Réalisé par : NKOMO MEDJO Dominique Joëlle

Master droits de l’homme et action humanitaire

Enseignants : M. Philippe René NSOA

Année académique : 2015/2016


SOMMAIRE

INTRODUCTION..................................................................................................................................3

I- EMERGENCE DES MECANISMES DE JUSTICE TRANSITIONNELLE EN AFRIQUE.......4

A) Un model précurseur : les enjeux de la commission verite et reconciliation en Afrique du sud 4

B) Diversité des mécanismes de justice transitionnelle en Afrique et principe de justice


universelle...........................................................................................................................................5

II- EVALUATION DE L’EFFICACITE DES MECANISMES DE JUSTICE


TRANSITIONNELLE EN AFRIQUE..................................................................................................6

A) Une conception de la sanction controversée : la réconciliation au dépend de la Justice............6

B) Perspectives pour de meilleurs mécanismes de justice transitionnelle en Afrique.....................7

BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................................9
INTRODUCTION

Une Commission de vérité et de réconciliation (CVR) est une juridiction ou une commission
non juridique mise en place dans le cadre de la justice transitionnelle après des périodes de troubles
politiques, guerres civiles, de dictature ou de répression politique ; elle œuvre dans un esprit de
réconciliation nationale. Bien qu'il y ait de fait une certaine diversité d’organisation, ce type
d'organisme peut en général faire procéder à des enquêtes ou bénéficier de moyens d'investigations
propres. Elle cherche à reconnaître les causes de la violence, à identifier les parties en conflit, à
enquêter sur les violations des Droits de l’homme et à établir les responsabilités juridiques qui en
découlent1. L'objectif est d'aider les sociétés traumatisées par la violence à faire face à leur passé de
façon critique, afin de sortir de leurs crises profondes et d’éviter que de tels faits se reproduisent dans
un proche avenir2.
Concrètement, les victimes sont invitées à s'exprimer devant un forum afin de leur permettre de
retrouver la dignité. Quant aux auteurs d'exactions, ils sont appelés à avouer leurs forfaits et à
exprimer leur repentir devant les victimes ou familles concernées. Des Commissions de vérité et de
réconciliation ont été mises en place dans environ une trentaine de pays. La plus connu de ces
commissions est celle d’Afrique du Sud, qui a notamment fourni le modèle des commissions
ultérieures, dans d'autres pays.
Cependant, Il a souvent été reproché à la Commission vérité et réconciliation en Afrique du
Sud d’avoir sacrifié la Justice au profit de la réconciliation. Cette remarque pousse d’ailleurs à
remettre également en cause la capacité des mécanismes similaires institués en Afrique à s’imposer
comme éléments pertinents de fondation d’une théorie de la justice transitionnelle aujourd’hui.
Le problème qui ressort donc de ce constant est celui de l’éfficacité des juridictions de justice
transitionnelle mises en place en Afrique. Autrement dit, les juridictions de justice transitionnelle
mises en place dans les Etats africains, suivant le modèle de la CRV d’Afrique du sud sont-elles
éfficace ?
Dans l’optique de fournir des éléments de réponse à cette problématique, il sera question de
présenter la CVR d’Afrique du sud et d’autres commissions de justice transitionnelle notoire du
continent africain (I). Ensuite, sera éffectuée une analyse critique de la capacité de ces commission à
s’imposer comme éléments pertinents de fondation d’une théorie de la justice transitionnelle
aujourd’hui (II).

1
Arnaud Martin, La mémoire et le pardon. Les commissions de la vérité et de la réconciliation en Amérique latine, Paris,
L'Harmattan, 2009. [archive], ISBN 978-2296083660, p.26
2
Un suivi en est fait par le Centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ), une ONG fondée en 2001 et basée à
New York[1] [archive].
I- EMERGENCE DES MECANISMES DE JUSTICE TRANSITIONNELLE EN
AFRIQUE

A la suite du model précurseur que représente le CRV d’Afrique du Sud (A) ; une Diversité de
Commissions de justice transitionnelle ont vues le jour en Afrique (B).

A) Un model précurseur : les enjeux de la commission verite et reconciliation


en Afrique du sud

La Commission de la vérité et de la réconciliation (CVR) en Afrique du Sud a été créée par le


Promotion of National Unity and Reconciliation Act de 1995, sous la présidence de Nelson Mandela
qui avait accédé au pouvoir l'année précédente au cours d'un processus de transition démocratique
visant à mettre fin à l'apartheid et à la domination de la minorité blanche en Afrique du Sud.
Elle fut, à sa création, présidée par Mgr Desmond Tutu. Son but principal fut de recenser toutes les
violations des droits de l'homme commises depuis le massacre de Sharpeville en 1960, en plein
apogée de la politique d'apartheid initiée en 1948 par le gouvernement sud-africain, afin de permettre
une réconciliation nationale entre les victimes et les auteurs d'exactions.
Comme pour la plupart des commissions de vérité et réconciliation ultérieures, les victimes devaient
témoigner devant la Commission. Sa spécificité consistait néanmoins à obtenir une amnistie pleine et
entière des crimes commis en échange de leur confession publique. Ce mécanisme visait non
seulement à permettre l'élaboration d'une unité et d'une histoire nationale, mais aussi à permettre de
dévoiler la vérité sur des crimes dont seuls les auteurs avaient connaissance (ce qui était pertinent en
particulier pour les crimes commis par les services de sécurité, et dont les victimes étaient mortes)3.
La première audience de la CVR eut lieu le 15 avril 1996 et ses travaux se prolongèrent durant deux
ans, présidés par Mgr Desmond Tutu, archevêque du Cap et prix Nobel de la paix. Ses enquêtes
concernaient une période allant du 1er mars 1960 au 10 mai 1994. C'est ainsi, selon Desmond Tutu,
que certains auteurs de crimes ont pu avouer et réparer leurs torts et que de nombreuses victimes ont
pu pardonner. Certains anciens ministres comme Adriaan Vlok ou Piet Koornhof ont exprimé des
regrets pour certains de leurs actes commis au nom de la défense de l'apartheid 4 tandis que l'ancien
président Frederik de Klerk affirmait pour sa part que jamais la torture n'avait été encouragée ou
couverte par les gouvernements successifs5.

3
Volker Nehrlich (2006), "Lessons for the International Criminal Court: The Impact of Criminal Prosecutions on the
South African Amnesty Process", in Gerhard Werle (ed.), Justice in Transition – Prosecution and Amnesty in Germany
and South Africa, Berliner Wissenschafts-Verlag, Berlin, 2006, 277 pp., p. 55-83.
4
Dominique Darbon, L'après Mandela, Karthala, 2000, p.  143.
5
Ibid, p 148
Certains étaient déjà derrière les barreaux manifestant une asymétrie évidente entre ceux-ci et les
membres des services de sécurité non inculpés. Le 28 février 1997, le comité d'amnistie de la
commission accorde l'amnistie à 37 anciens responsables de l'ANC dont Thabo Mbeki, Aboobaker
Ismail et Dullah Omar. Cette amnistie provoque un tollé chez les anciens partisans de l'apartheid qui
saisissent la Haute-Cour de Justice, laquelle annule la décision en mai 19986.
La CVR d'Afrique du Sud a fourni le modèle des commissions ultérieures, dans d'autres pays,
qu'il soit imité ou contesté.

B) Diversité des mécanismes de justice transitionnelle en Afrique et principe


de justice universelle

Suivant le modèle de l’afrique du Sud, plusieurs commissions de vérité et de réconciliation ont


été créees à travers les pays africains, dans le cadre de la justice transitionnelle après des périodes de
troubles politiques, guerres civiles, de dictature ou de répression politique. Aussi, seront présentés
dans les lignes à suivre, quelques unes des comissions les plus notoire.
En Tunisie, l'Instance Vérité et Dignité (IVD) a été créée par la loi organique 2013-53 du 24
décembre 2013, relative à l’instauration de la justice transitionnelle et à son organisation.
Au Burundi, la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) a été prévue par les Accords d'Arusha
de 2000. En 2012, elle n'était pas encore mise sur pied. Le projet de loi doit être présenté au
parlement à la fin de l'année 20127.
À la suite de la crise ivoirienne de 2010-2011, le président Alassane Ouattara a annoncé le jour
de l'arrestation de son rival Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, sa volonté de créer une "commission
vérité et réconciliation". Cette commission dont Charles Konan Banny est le président est composée
de onze membres et est chargée de faire la lumière sur les violences post-électorales. Elle est
représentative de toutes les couches sociales de la population ivoirienne (cinq membres), de la
diaspora ivoirienne (un représentant), des étrangers vivants en Côte d'Ivoire (un représentant). Cette
commission n'a pas compétence pour traduire les auteurs d'exactions devant les tribunaux, elle en
laisse le soin aux instances judiciaires. Plus de trois ans après sa mise en place, cette commission n'a
fourni aucun travail.
Enfin, au Togo l'histoire politique entre 1958 à 2005 a été émaillée de violences sous plusieurs
formes et d'intensités différentes. À la mort du président Gnassingbé Eyadema et lors de l'élection
présidentielle de 2005, ces violences ont atteint un point culminant.
6
Ibid, P. 143.
7
« Bientôt, une CVR sans justice : à Bugendana et aux alentours, la population diverge », Rénovat Ndabashinze, iwacu
burundi, consulté sur http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4294, le 2012-12-16.
Devant cette situation, Le président de la République, Faure Gnassingbé, par le décret
no 2009-046/PR du 25 février 2009, pris en Conseil des ministres, a créé la Commission vérité,
justice et réconciliation (CVJR). Les travaux de la CVJR couvrent la période de 1958 à 2005. Elle est
un organe indépendant et accompli sa mission en toute autonomie 8. Cet organe indépendant et
autonome avait pour mission de faire la lumière sur les actes de violence à caractère politique et de
proposer des mesures d'apaisement au gouvernement.

II- EVALUATION DE L’EFFICACITE DES MECANISMES DE JUSTICE


TRANSITIONNELLE EN AFRIQUE

En vertu du développement effectué dans la première partie, il apparait que la conception de la


sanction par les mécanismes de justice trasitonnelle en Afrique fait l’objet d’une controverse (A). Ce
constat pousse à envisager des perspectives pour de meilleurs mécanismes de justice transitionnelle
en Afrique (B).

A) Une conception de la sanction controversée : la réconciliation au dépend de


la Justice

La Commission Vérité Réconciliation, telle qu'elle a été mise en place en Afrique du Sud au sortir du
régime d'Apartheid, constitue le modèle de commissions le plus fréquement cité et étudié. Bien que
considéré comme un succès, son appréciation par de larges fractions de la population sud-africaine
est bien moins enthousiaste voire négative. Priscilla Hayner note, qu'un sondage d'opinion, réalisé
dans des conditions rigoureuses indiquait, en 1998, que « deux tiers des sud-africain considéraient
que les révélations, faites à l'occasion des travaux de la Truth and Reconciliation Comission, avaient
provoqué la colère de la population et affecté la cohabitiation entre les diverses communautés sud-
africaine »9. Ces contradictionsou incohérences sont liées, à des dynamiques différentes qui devraient
inciter à mieux préciser les modalités de la mise en place des comissions et de leurs corrolaires, les
tribunaux spéciaux. Le régime qui en décide les formes est-il vainqueur? Est -il le fruit d'un
compromis? Dans quelle mesure l'appui international joue-t-il un rôle dans sa survie ou sa

8
La justice transitionnelle : une voie vers la réconciliation et la construction d’une paix durable, actes de la 2 e
conférence régionale sur la justice transitionnelle, tenue du 17 au 19 novembre 2009 à Yaoundé, au Cameroun, Carol
Mottet, Christian Pout éditeurs, Copyright : 2009 Mediaw4Peace, Département fédéral des affaires étrangères de
Suisse, Ministère des affaires étrangères et européennes de France, Centre des Nations Unies pour les droits de
l’homme et la démocratie en Afrique centrale (Cameroun), p.65
9
Voir P.HAYNER, Unspeakable Truth : Confronting State Terror and Atrocity, Londres, Routledge, 2001, p.145.
consolidation? Ces différences ou contradictions sont également liées à des choix politiques ou
géopolitiques où seule la conjoncture dicte les choix, et non les priorités de vérités et de
réconciliation. Que dire également quand les bourreaux ont pu jouer un rôle décisif dans
l'instauration de la paix et de sa consolidation, nottament dans le camp des insurgés? Faut-il les
emprisonner et les juger? La justice peut alors remettre en cause la pacification. Alors dans quelle
mesure la consolidation de la paix et de la réconciliation peuvent elles se concilier avec la justice?
C'est bien là que réside l'ambiguïté et le défi. Il ne s'agit pas dans cette partie de remettre en cause la
validité et l'efficience d'une commission vérité, mais plutôt de souligner les points aveugles du
discours international qui l'instaure et la légitime. La commission sud-africaine va fournir un cadre
pour l'amnistie et ce à condition que tous les crimes lui soit révélés. Cette tâche prend d'ailleurs peu à
peu l'ascendant sur les autres et contribue à susciter un malaise10.
L’amnistie de ces commission est donc une forme d’injustice et la plus part des pays africains ont dû
s’en arranger au mieux. En effet, poussés par un désir profond d’aller vers la réconciliation, ces Etats
ont donc cherché un compromis entre l’impunité et l’oubli du passé. Le modèle des Commisions
Vérité, les mécanismes de l'aveu et du pardon sont des processus contingents aux spécificités locales.
Il est nécessaire de penser la réconciliation directement en fonction de l'Histoire nationale et des
attentes de la population en matière de vérité. La réconciliation n'est pas un remède et doit se
réinventer à chaque fois qu'elle est nécessaire.

B) Perspectives pour de meilleurs mécanismes de justice transitionnelle en


Afrique

Le droit international doit être respecté, que ce soit dans une approche judiciaire ou non-
judiciaire. Une amnistie inconditionnelle pour des actes de torture est inacceptable. Aussi, une
initiative vérité et réconciliation ne peut se faire uniquement au niveau de la société civile ou de la
justice traditionnelle. Les autorités (au niveau du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire) doivent au
moins donner leur aval et reconnaître l’autorité de cette initiative. Une initiative vérité et
réconciliation doit rester indépendant de l’administration publique et des acteurs politiques. Ceci a
des conséquences au niveau de l’élaboration d’une initiative ainsi qu’au niveau du mandat, du
fonctionnement, du financement et du rapportage.11
10
A.DU TOIT, La commission Vérité et Réconciliation sud-africaine : histoire locale et responsabilité face aumonde,
Revue:Politique Africaine numéro 92, décembre 2003.
11
Stef Vandeginste, « L’approche “verite et reconciliation” du genocide et des crimes contre l’humanite au Rwanda »,
PDF, PP. 36.
En effet, Si la CVR a absous les « bourreaux », il est nécessaire que les « victimes » s’affranchissent
d’une position de dominés. Son mandat doit porter sur les violations commises par l’ancien régime et
l’ancienne opposition, ainsi que par le régime en place et la nouvelle opposition armée. L’exemple
de l’ANC en Afrique du Sud est inestimable.12
L’initiative doit inclure des éléments d’enquêtes et de reconstruction des événements,
d’identification et de condamnation de responsables, de réparation et de compensation des victimes
et de réconciliation et prévention. L’approche judiciaire et non-judiciaire doivent être combinées. On
pourrait, par exemple, exclure l’approche purement non-judiciaire pour les crimes qui relèvent de la
catégorie 1 aux termes de la loi organique du 30 août 1996.
L’élément de la vérité est une condition sine qua non et préalable à toute mesure de pardon ou autre.
Dans ce sens, des libérations de détenus sur base de leur age ou de leur sante peuvent être justifiables
par des raisons humanitaires, mais ne font pas justice si la vérité concernant le rôle qu’ont joué ces
personnes reste méconnue. Est-ce cela qui explique en partie les protestations de certains rescapés?
Des mesures qui empêchent la découverte de la vérité et qui font obstacle aux enquêtes et à
l’identification des responsables sont inacceptables. Par contre, des solutions peuvent être adoptées
au niveau de la purgation de la peine ou sous forme de pardon ou de sanctions alternatives13.

BIBLIOGRAPHIE

- A.DU TOIT, La commission Vérité et Réconciliation sud-africaine : histoire locale et


responsabilité face aumonde, Revue:Politique Africaine numéro 92, décembre 2003.

12
Ibid. P.37.
13
«Punishment is negotiable - the Truth is not» (WERLE, G., “Without truth, no reconciliation. The South African
Rechtsstaat and the Apartheid past” in Verfassung und Recht Uebersee, n°1, 1996, p.72).
- Arnaud Martin, La mémoire et le pardon. Les commissions de la vérité et de la réconciliation
en Amérique latine, Paris, L'Harmattan, 2009. 

- « Bientôt, une CVR sans justice : à Bugendana et aux alentours, la population diverge »,
Rénovat Ndabashinze, iwacu burundi, consulté sur http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?
article4294, le 2012-12-16.

- Dominique Darbon, L'après Mandela, Karthala, 2000.


- P.HAYNER, Unspeakable Truth : Confronting State Terror and Atrocity, Londres,
Routledge, 2001.

- «Punishment is negotiable - the Truth is not» (WERLE, G., “Without truth, no reconciliation.
The South African Rechtsstaat and the Apartheid past” in Verfassung und Recht Uebersee,
n°1, 1996, p.72).

- Stef Vandeginste, « L’approche “verite et reconciliation” du genocide et des crimes contre


l’humanite au Rwanda », PDF, PP. 36.

- Volker Nehrlich (2006), "Lessons for the International Criminal Court: The Impact of
Criminal Prosecutions on the South African Amnesty Process", in Gerhard Werle (ed.),
Justice in Transition – Prosecution and Amnesty in Germany and South Africa, Berliner
Wissenschafts-Verlag, Berlin, 2006, 277 pp., p. 55-83.

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