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Le P. Bodmer XLI*, dont nous présentons ici l’édition princeps, fait par-
tie du grand lot de feuillets de papyrus et parchemin conservés à la Biblio-
theca Bodmeriana sise à Cologny près Genève. Acheté par le collection-
neur suisse Martin Bodmer (1899-1971) chez un marchand d’antiquités du
Caire vers 1956, ce lot est de provenance inconnue, mais parmi les tex-
tes qui en font partie, outre les célèbres papyrus grecs bibliques et ceux
de Ménandre, il y a tout un ensemble de pièces en copte, traductions soit
de la Bible soit d’autres écrits chrétiens1. Du point de vue linguistique, la
plupart des papyrus coptes de la collection Bodmer sont écrits dans la
langue saïdique classique; font exception le P. Bodmer III, en une sorte
de bohairique très peu courante2, le P. Bodmer VI, en dialecte proto-
thébain3, ainsi que le texte que nous éditons ici, en lycodiospolitain4.
Le P. Bodmer XLI contient l’épisode d’Éphèse des Acta Pauli5, dont
nous sont parvenues plusieurs pages du texte grec dans le papyrus de
Hambourg publié en 19366. Le grec est lacunaire jusqu’au paragraphe 13
* Les auteurs de cette édition princeps tiennent à témoigner, au début de cet exorde,
leur profonde reconnaissance à la Fondation Martin Bodmer, qui les a autorisés à publier
ici le P. Bodmer XLI.
1
Pour une vision d’ensemble, cf. l’Introduction par R. Kasser dans Bibliotheca
Bodmeriana. La collection des Papyrus Bodmer, 1 Graeca classica, Munich, 2000, p. xxi-
xxxv. Cf. aussi Id., art. Bodmer Papyri, The Coptic Encyclopedia, 8, 1991, p. 48b à 53b.
2
Plus précisément en B74 mêlé avec B4. Édition: R. KASSER, Papyrus Bodmer III.
Évangile de Jean et Genèse I — IV,2 en bohaïrique (Corpus Scriptorum Christianorum
Orientalium, 177/Copt. 25 et 178/Copt. 26), Louvain, 1958 (= KASSER, P. Bodmer III).
3
Sigle P. Édition: R. KASSER, Papyrus Bodmer VI. Livre des Proverbes (Corpus
Scriptorum Christianorum Orientalium, 194/Copt. 27 et 195/Copt. 28), Louvain, 1960.
De ces deux textes, P. Bodmer III et VI, est prévue une réédition à paraître dans le Corpus
Scriptorum Christianorum Orientalium.
4
Plus précisément en L56, cf. l’analyse dialectologique par R. Kasser, point 2 infra.
5
Sur les Acta Pauli, cf. M. GEERARD, Clavis apocryphorum Novi Testamenti, Turn-
hout, 1992, no 211, ainsi que P.J. LALLEMAN, M. MISSET-VAN DE WEG, Bibliography of
Acts of Paul, dans J.N. BREMMER (ed.), The Apocryphal Acts of Paul and Thecla (Studies
on the Apocryphal Acts of the Apostles, 2) (= BREMMER, Apocryphal Acts), Kampen,
1996, p. 191-198. Si la bibliographie sur les Actes de Paul ne cesse de s’enrichir, l’épi-
sode d’Éphèse n’attire guère l’attention; relevons au moins, dans BREMMER, Apocryphal
Acts, l’étude de T. ADAMIK, The batpized lion in the Acts of Paul, p. 60-74.
6
PRAZEIS PAULOU. Acta Pauli. Nach dem Papyrus der Hamburger Staats-
und Universitäts-Bibliothek, unter Mitarbeit von W. SCHUBART, herausgegeben von
C. SCHMIDT, Glückstadt — Hamburg, 1936 (= SCHMIDT-SCHUBART, Acta Pauli), avec re-
productions photographiques de tout le papyrus. L’épisode d’Éphèse, texte grec et traduc-
tion allemande, se touve aux pages 22 à 45, le commentaire aux pages 85 à 98. M. Willy
Rordorf en prépare une nouvelle édition pour les Acta Pauli qui paraîtront dans le Corpus
Christianorum. Series apocryphorum.
282 R. KASSER - P. LUISIER
d’un passage qui s’en est trouvée remise en question et l’on ne s’éton-
nera pas de découvrir dans la nouvelle traduction quelques changements
importants par rapport à celles publiées jusqu’ici.
Avant de donner l’édition et la traduction du P. Bodmer XLI qui sera
suivie d’index exhaustifs du vocabulaire, nous proposons l’examen de
cinq points en guise d’introduction: tout d’abord la description du ma-
nuscrit, puis l’analyse dialectologique par R. Kasser, dans un troisième
point l’analyse du texte et les problèmes de sa transmission, un excursus
sur les six lettres coptes autochtones du dialecte de ce texte, ajoutées en
colonne après sa fin et, comme cinquième point, la méthode d’édition
utilisée.
1. Description du manuscrit
f° 5-6 manquent
15
Le codex des Acta Pauli n’entre pas facilement dans la typologie de Turner, dont on
a souligné plus d’une fois les insuffisances, cf. M.A. AGATI, Il libro manoscritto.
Introduzione alla codicologia, Rome, 2003, p. 143-144. Si on veut forcer les choses, on le
mettra dans le Groupe 8, avec les «Aberrant 2», cf. E.G. TURNER, The Typology of the
Early Codex, Philadelphie, 1977, p. 21.
16
Les lignes ombrées sur les photographies ne révèlent rien de tel à l’œil nu.
17
Il est donc impossible de distinguer entre le «specchio di rigatura» et le «specchio
di scrittura», comme le suggère M. MANIACI, Terminologia del libro manoscritto (Istituto
centrale per la patologia del libro, Addenda 3), Rome, 1996, p. 154.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 285
p. 15: surf. écr. 14,2 (+?) x 9,9 (+?); 23 (+?) lignes; marge sup. 2 / inf.?
g. s. m. / d. 1,5-2
p. 16: surf. écr. 13,7 (+?) x 9,3 (+?); 23 (+?) lignes; marge sup. 2,3 / inf.?
g. 1,5 / d. s. m.
p. 17: surf. écr. 17,5 (+?) x 10,2-5; 27 (+?) lignes; marge sup. s. m. / inf.s. m.
g. 2 / d. 1,2-2,5
p. 18: surf. écr. 17,3 (+?) x 10,1; 25 (+?) lignes; marge sup. s. m. / inf. s. m.
g. 2,5 / d. 2
e™ (4,11 et 14) et y™ (15,15). Les deux nomina sacra I^Y^S et X^R^S sont
régulièrement surlignés; le copiste a confondu pna en début de ligne
(2,27) avec P^N^A (pneuma), mais il semble s’être rendu compte de sa
bourde et c’est peut-être pour le «corriger» qu'il a renforcé le n (?). Il a
du reste apporté des corrections à son manuscrit, comme l’attestent
nombre de lettres ajoutées au dessus de la ligne: 1,9; 3,27; 4,16, 19, 23;
6,3; 7,16; 13,4.14; 15,22. En 4,23 et 6,17, les corrections sont faites à
l’intérieur des lettres.
Il y a en moyenne une vingtaine de lettres par ligne, mais l’irrégula-
rité de leurs dimensions rend ce chiffre aléatoire: on peut en trouver de
17 (3,10) à 24 (2,2), voire éventuellement 26 (8,24, avec restitutions).
Pour la ponctuation, le copiste utilise abondamment le point supérieur
(stigm® ãnw), mais il est parfois si fin ou effacé que l’on n’est pas sûr
de son identification; on trouve deux apostrophes grossièrement, mais
assez clairement marquées (6,3, 20). À la fin de 3,11, il y a un petit che-
vron surélevé19. En 2,18, la forme all reproduit le grec âllˆ élidé de-
vant l’augment. Quant à la coupure des mots en fin de ligne, elle est gé-
néralement syllabique, ce qui vaut aussi pour /µ/ et /∞/ sonantes initiales
(rendues normalement par M et N, parfois également par m et n sans
surligne): e.g. M/péaeis (2,1-2), [m]/pvpwt (14,18-19), N/rwme
(1,29-2,1) et pour le N du conjonctif: [n]/vrax (8,12-13), [n]/
tepkesepe pwt (16,18-19); mais mNt (7,30; 13,7) et MpR (17,18)
ne sont pas coupés. Le copiste aime placer le verbe R ou r en tête de
ligne — sept fois, avec restitutions (5,9; 7,[17]; 8,5; 14,14; 15,[3];
17,[7]). Au sujet de ei et i, on relèvera pei/wt (2,27-28), t#i/y (7,24-
25), ainsi que le grécopte èezousi/[a] (7,6-7). Dans les mots
grécoptes encore, on notera pis/teue (2,17-18), tpis/tis (3,7-8) et
tamas/kos (2,24-25), ainsi que, avec gémination consonantique, al/
[la] (15,20-21). Cette dernière coupure se retrouve dans les noms pro-
pres lym/ma (3,22-23; 3,28-4,1; 4,22-23) et priskil/la (5,25-26).
Le texte est dépourvu de toute décoration, mais à la fin du texte
(18,13), le copiste a placé une ligne de chevrons qui courent en dessous
de la première à la dernière lettre. Vient ensuite le titre, mis en évidence
à la fois par sa position médiane et par deux traits continus en dessus et
en dessous, ainsi qu’une espèce de petit zigzag vertical sur les côtés,
bien conservé à droite et lacunaire à gauche. Comme il restait de la
place, le copiste a inscrit ensuite (18,16-21) le nom des six lettres coptes
autochtones qui complètent l’alphabet grec dans le dialecte propre aux
19
Pour un exemple copte de ce signe de remplissage, cf. H. QUECKE, Das Markus-
evangelium saïdisch. Text der Handschrift PPalau Rib. Inv.-Nr. 182 mit den Varianten
der Handschrift M 569 (Papyrologica Castroctaviana, 4), Barcelone, 1972, p. 16.
288 R. KASSER - P. LUISIER
Actes — ce sont du reste, à part leur vocalisation, les mêmes que dans la
langue saïdique20.
La seconde main, dont l’écriture est cursive, a ajouté au moins quatre
lignes de texte (18,22-25), dont trois sont lisibles, avec malheureusement
des lacunes au début. Le copiste met correctement la surligne qui a ten-
dance à devenir oblique, penchée vers la gauche. Le m est à trois traits,
les hastes de r et u sont allongées, la boucle supérieure de s se prolonge
vers la droite; on observe des ligatures avec e, caractéristique, et surtout
avec a. Le # ne dépasse pas les lignes rectrices.
La seconde main paraît contemporaine de la première. On comparera
celle-ci au copiste du papyrus Bodmer XXIII, que l’éditeur décrit
comme «une onciale du IVe siècle»21 et l’on pourra donc situer la copie
des Acta Pauli dans la seconde moitié du IVe siècle.
20
La tache quadrangulaire qui se voit sur la photographie aux lignes 20-21 de l’édi-
tion est un petit morceau de papier collant, aujourd’hui éliminé, qui avait servi à mainte-
nir ensemble les fragments.
21
Cf. Papyrus Bodmer XXIII, Esaïe XLVII,1 — LXVI,24 en sahidique, publié par
R. KASSER, Cologny, 1965, p. 17.
22
À part quelques rares déviances telles que ari- (non eri-) «fais!» 7,5, tako (non
teko) 8,14 et taka- (non teka-) «détruire» 7,8, le temporel Nterev- (non
Ntarev-) «lorsqu’il…» 7,18, éventuellement encore tBbo (plutôt que toubo) «sanc-
tifier» 8,3, il s’agira exclusivement de la préposition de relation sensorielle e-, era¿
plutôt que a-, ara¿ en lyco-diospolitain (et akhmîmique, A, et proto-thébain, P), ce qui
nous vaut, dans un bariolage assez anarchique, de nombreux ebal «dehors» 1,2 etc., et
encore quelques e#oun «dedans» 1,3, 17 etc., eret¿ «auprès de» 1,21 etc., eéw¿
«sur» 2,5 etc., e#ryï «vers le haut» 17,4, et déjà, en un joyeux panachage, le début de
notre texte annonçant clairement sa bigarrure: ne[e]i Ntarepaulos éoou avi
ebal #N smurny a#ryï atefesos auw avbwk e#oun apyei N[a]kul-
las….
23
À peine plus de 6 mlt (mlt = unité de longueur textuelle équivalant à un millier de
graphèmes, par estimation rapide et sommaire), soit environ 0,01 % de l’ensemble des
textes coptes ayant survécu jusqu’à notre époque (ou 0,6 % des textes L).
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 289
Sigles utilisés:
A = dialecte copte akhmîmique25.
B = langue copte bohairique, langue véhiculaire du Delta du Nil. Principaux
subdialectes: B4 et B5 (= B classique26) et B74 (puis B74! par tendance évolu-
tive)27; cf. G.
C = dialecte copte catamésokémique (cf. H et M); témoin unique28. Le sigle
C (ou ((sy)):C) avait désigné autrefois29 une autre variété, subdialectale, deve-
nue ici pS8.
24
Pour simplifier notre tâche, nous n’aborderons pas, ici, le problème de la multipli-
cité des alphabets coptes, dont la conséquence est que, d’un idiome à l’autre, le même
phonème peut être rendu par des graphèmes différents: par exemple /k/ ñ P, k partout
ailleurs; /s/ sh G, j partout ailleurs; /ç/ ® i, õ P ; /x/ x G, ç A i i7, à B P ; /c/ th G, x
L57, é partout ailleurs; /c/ k P, ö ailleurs. Dans ces cas-là et les cas similaires, nous
adoptons forfaitairement l’usage le plus commun du graphème, ainsi, ci-dessus, /k/ k, /s/
j, /ç/ õ, /x/ à, /c/ é, /c/ ö. Nous n’ignorons pas, d’autre part, les différences syntaxiques,
parfois très importantes, se manifestant le cas échéant entre les idiomes coptes, mais
comme, la plupart du temps, elles ont besoin d’une assise textuelle fort étendue et riche
pour avoir l’occasion d’apparaître, nous ne pouvons les intégrer dans des critères
interdialectaux censés s’appliquer efficacement à tous les idiomes coptes; en effet, plu-
sieurs de ces idiomes ne s’appuient que sur des lambeaux textuels, suffisant certes à per-
cevoir l’essentiel du système phonologique sous-jacent, mais non les particularités typi-
ques de la syntaxe.
25
Cf. R. KASSER, Le copte vraiment vivant, ses idiomes écrits (langues, dialectes,
subdialectes) au cours de leur millénaire (IIIe-XIIe siècles environ), dans Bulletin de la
Société d’archéologie copte, 28 (1986-1989), p. 11-50 (= KASSER, Le copte vraiment vi-
vant).
26
Cf. KASSER, Le copte vraiment vivant.
27
Édition KASSER, P. Bodmer III.
28
Édition H.-M. SCHENKE, Das Matthäus-Evangelium im mittelägyptischen Dialekt
des Koptischen (Codex Schøyen), Oslo, 2001. Voir aussi R. KASSER, Le lyco-diospolitain
en sa complexité, vestiges régionaux, altérés, devenus polymorphes, de la langue véhicu-
laire pré-copte utilisée en Haute-Égypte?, dans For the Children, Perfect Instruction.
Studies in Honor of Hans-Martin Schenke on the Occasion of the Berliner Arbeitskreis
für koptisch-gnostische Schriften’s Thirtieth Year, H.-G. BETHGE, S. EMMEL, K.L. KING,
I. SCHLETTERER (edd.), Leiden, 2002, p. 341-351 (= KASSER, Le lyco-diospolitain en sa
complexité).
29
Cf. I., p. 56, de R. KASSER, Prolégomènes à un essai de classification systématique
des dialectes et subdialectes coptes selon les critères de la phonétique. I. [1980] Princi-
pes et terminologie. II. [1980] Alphabets et systèmes phonétiques. III. [1981] Systèmes
orthographiques et catégories dialectales, dans Le Muséon, 93 (1980), p. 53-112 et 237-
297; 94 (1981), p. 91-152 (= KASSER, Prolégomènes I-II-III).
290 R. KASSER - P. LUISIER
S58 = subdialecte saïdique exprimant graphiquement par j (/ç/ > /s/) l’esprit
rude initial des mots grecs devenus grécoptes quand cet esprit est placé au-des-
sus de i ou de ei46.
V = (méso)dialecte copte (dit) «fayoumique sans lambdacisme»47. Cf. W et
F.
W = (méso)dialecte copte crypto-mésokémique48. Cf. M, V et F.
thèse d’une relation phonologique privilégiée entre les langues coptes saïdique et bohai-
rique, dans Journal of Coptic Studies, 1 (1990), p. 73-77.
46
Cf. R. KASSER, L’expression de l’aspiration ou de la non-aspiration à l’initiale des
mots copto-grecs correspondant à des mots grecs commençant par (e)i-, dans Bulletin de
la Société d’Égyptologie de Genève, 3 (1980), p. 15-21; exemples de tels textes, gnosti-
ques: éditions L. PAINCHAUD, avec deux contributions de W.-P. FUNK, L’Écrit sans titre,
Traité sur l’origine du monde (NH II,5 et XIII,2 et Brit. Lib. Or. 4926[1]), Québec, 1995;
B. LAYTON, Nag Hammadi Codex II,2-7, together with XIII,2*, Brit. Lib. Or. 4926(1),
and P.Oxy. 1, 654, 655, with contributions by many scholars , Leiden, 1989.
47
Éditions L.Th. LEFORT, Les Pères Apostoliques en copte (Corpus Scriptorum
Christianorum Orientalium, 135/Copt. 17 et 136/Copt. 18), Louvain, 1952, p. 32-34;
H.-M. SCHENKE, in Zusammenarbeit mit R. KASSER, Papyrus Michigan 3520 und
6868(a), Ecclesiastes, Erster Johannesbrief und Zweiter Petrusbrief im fayumischen Dia-
lekt, Berlin etc., 2003. Voir aussi DIEBNER-KASSER, Hamburger Papyrus Bil. 1.
48
Édition E.M. HUSSELMAN, The Gospel of John in Fayoumic Coptic (P. Mich. inv.
3521), Ann Arbor, 1962; cf. KASSER, Le copte vraiment vivant.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 293
lénique s’en dégageant. Aussi ne doit-on pas trop s’étonner que, sur les
vingt-et-une unités-idiomes sélectionnées par nous pour établir ce pano-
rama, seules cinq (d’amont en aval)49 appartiennent au Delta (et encore,
un Delta prolongeant son emprise par une pénétration probablement mi-
noritaire mais néanmoins sensible jusqu’à Karanis, à l’orée du Fayoum,
déjà dans la Vallée et à quelque 70 km au Sud du Delta); au contraire,
seize unités-idiomes nous proviennent de la Vallée.
B. Formules phonologiques
Pour la commodité de notre analyse, chacune de ces unités sera défi-
nie par une formule en deux parties, la première informant sur le
consonantisme, la seconde sur le vocalisme. Choisie arbitrairement mais
d’un usage commode et facile, l’information consonantique est donnée
par référence au stock consonantique de l’idiome de loin le mieux repré-
senté dans la documentation manuscrite: le stock saïdique, sigle sS&;
par exemple, subdialecte J, sS& + x, — c f h, signifie que dans le stock
phonologique de J, on trouve, en plus des consonnes saïdiques, le /x/
(rendu graphiquement par ç), mais on constate aussi l’absence de trois
consonnes, le /c/ (ö remplacé par k), le /f/ (v remplacé par b), et le /h/
(# absent, sans remplaçant); ainsi p.ex. çraou «voix», nak «grand»,
peb- «son» (article possessif sg.3.m.), yt «cœur», ka «terre». En ce
qui concerne l’information vocalique, le procédé est très différent. La
formule commence par la présentation du lexème (adverbe S ebol
«dehors») le plus fréquent dans les textes coptes, d’où, ayant le plus de
chances d’être rencontré dans un lambeau de texte, même très petit (et
l’on sait que maint subdialecte copte n’est attesté que par une base tex-
tuelle des plus étroites); ce lexème d’usage diacritique est composé de la
préposition S M C W V F B etc. e¡, D A P i i7 L etc. a¡, «vers, pour»
etc., de relation sensorielle, d'estimation par comparaison, de direction
etc., préposition d'usage extrêmement courant, toujours atone et suivie
d’un exemple appartenant à la première des catégories maîtresses du vo-
calisme tonique copte50, le substantif S B etc. bol, A L M F etc. bal
«(l)’extérieur». Et si par malchance et comme c’est le cas en J, l’unique
49
Logiquement parfois plutôt que géographiquement, le concept d’«amont» et
d’«aval» étant certes assez aisément applicable dans la Vallée longue et filiforme, «à une
dimension» (Sud — Nord grosso modo), mais devenant plus difficile à définir dans un
Delta ramassé et massif, «à deux dimensions» (Sud — Nord et Est — Ouest); logique-
ment en tenant compte, encore plus que dans la Vallée, d’un voisinage supputé et recons-
titué sur la base de similitudes phonologiques.
50
Ce bol correspond au son «frère» de la formule rudimentaire son / ran vs san /
ren judicieusement introduite par SATZINGER, On the Origin of the Sahidic Dialect, pour
la catégorisation des principaux idiomes coptes.
294 R. KASSER - P. LUISIER
gique tout à fait typique et exemplaire, allant, comme il est naturel et par
étapes, du plus complexe au plus simple: cinq phonèmes à l’origine,
pour aboutir à trois seulement (et même deux si l’on considère la se-
conde langue véhiculaire de l’Égypte entière, le grec immigré là plu-
sieurs siècles avant l’époque copte, et qui, à cette époque, se trouve tout
à fait «chez lui» dans ce «bas-pays» du Nil; grec dont la phonologie,
privée même du /s/, aurait pu devenir aussi, finalement, celle d’un copte
aboutissant à sa neutralisation ultime).
Le point de départ de cette évolution est le stade initial attesté par P
et i avec leurs cinq fricatives sourdes dentales > laryngales: /s/ /s/ /ç/ /x/
/h/. Cela en égycopte (vocabulaire d’origine autochtone), mais au vu de
ce qui apparaît à l’étape 2, textuellement mieux dotée, on peut supposer
(faute du vocabulaire typique en apportant la preuve) qu’en grécopte et
dans l’orthographe des noms propres idoines P et i l’«esprit rude» af-
fectant ei ou i du grec correspondant est rendu alors par /ç/ (phénomène
de «mouillure») et non par /h/ comme en copte banal plus tardif.
Étape 1 : la première à disparaître, parmi ces fricatives sourdes, est le
/ç/, le «Ich-Laut», disparition provoquant une bifurcation isolant totale-
ment A des autres unités-idiomes (il est vraisemblable que J, trop pau-
vrement représenté pour qu’on en ait la preuve, suit ici la voie condui-
sant à L S etc. plutôt que celle de A): A /ç/ > /x/ vs /ç/ > /s/ en i7 comme
dans tous les autres idiomes coptes. Comme au point de départ, on en est
réduit (faute de vocabulaire typique) à supposer la «mouillure» initiale
/ç/ devenant /s/ plutôt que /h/ devant /i/ en grécopte ou au début de tel
nom propre idoine.
Étape 2 : le processus de simplification fait disparaître ensuite /x/, qui
rejoint /h/. Mais c’est là que la base textuelle, devenue plus large, permet
d’observer que dans certains subdialectes coptes, dont L56, celui des
Acta Pauli, avec L6 et aussi S5857, en séquelle de ce qu’on peut suppo-
ser raisonnablement des étapes précédentes, ont survécu encore quelques
graphies typiques telles que jimarmeny (ou éimarmeny avec l’ar-
ticle défini féminin) eïmarménj «destin» S58, jieros ïeróv «saint»
S58, jikanos ïkanóv «digne (de)» L6, jilaros ïlaróv «gai»
L6, jina ÿna «afin que» S58 L6, jistoria ïstoría «histoire» S6,
enfin les noms propres jierwnumos «Jérôme» et (par influence du
précédent) jierixw «Jérichô» L56.
Étape 3 : la séquelle susmentionnée disparaît à son tour, et l’on abou-
tit, avec les trois fricatives sourdes dentales > laryngales subsistantes (/s/
/s/ /h/), aux règles orthographico-phonologiques du copte classique dans
57
Voir supra n. 46.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 297
69
Cf. GARDNER, P. Kell. V, p. 325.
70
À ce sujet, cf. encore R. KASSER, Le parfait I copte a- et a#a- et le langage de
l’étrangère (Prov. 6,24-26 et 7,15-16), dans Aegyptus, 64 (1984), p. 229-236, et ID.,
Kat’aspe aspe.
302 R. KASSER - P. LUISIER
ne trouve nulle trace ailleurs, ni dans la tradition directe des Acta Pauli,
ni dans la tradition indirecte. Le pseudo-Zénas, à vrai dire, ne l’exclut
pas, puisqu’il fait passer Paul de la Crète à l’Asie et ne retient pour cette
province qu’une brève allusion à l’épisode d’Éphèse et du lion que
l’apôtre dut y affronter78. Pour Nicétas de Paphlagonie en revanche, qui
paraphrase longuement les aventures de Paul à Éphèse, c’est de Lystre
qu’il y parvient79.
Dans la métropole de la province d’Asie80, Paul se rend chez Aquilas
et Priscille; d’après les Actes canoniques, ces deux personnages ont
quitté Corinthe avec Paul qui se sépare d’eux quand ils arrivent à Éphèse
(cf. Ac 18, 18-19). Notre épisode le montre revenant de mission chez ses
amis — l’auteur suppose donc qu’Aquilas et Priscille s’y sont établis —,
tout honorés de l’accueillir sous leur toit. Ils passent ensemble la nuit à
prier dans l’allégresse, quand un ange apparaît et s’entretient avec Paul
sans que les autres puissent entendre sa voix. L’apôtre livre ensuite le
contenu du message angélique qui lui annonce une épreuve de feu à la
Pentecôte et l’exhorte à la confiance en Dieu. Paul n'est pas démoralisé
par cette Pentecôte, menaçante pour lui, mais fête joyeuse pour les
croyants et les catéchumènes (§§1-4).
C’est alors qu’il raconte l’aventure qui lui est arrivée après la conver-
sion de Damas et son activité dans l’église locale où l’a reçu Jude le
frère du Seigneur; ce personnage, de tradition canonique (cf. Mt 13,55 //
Mc 6,3) est si important aux yeux de l’auteur des Acta Pauli qu’il le
nomme «prophète» et qu’il paraît l'avoir substitué à Ananias, dont parle
Ac 9,10ss. Un soir, après l’agape chez la veuve Lèmma et sa fille
Ammia, noms inconnus par ailleurs, Paul s’en va en direction de Jé-
richo81, suivi des deux femmes. Au matin, un lion affamé s’approche des
marcheurs qui, remplis de crainte, se mettent à prier. Mais le lion se cou-
che aux pieds de Paul et, doué de parole humaine, lui demande le bap-
tême. Il y a là un fleuve dans lequel l’apôtre accomplit le rite sur le
fauve qui, mené par la crinière, se laisse immerger par trois fois. Le lion,
après avoir salué Paul, s’enfonce tout joyeux dans les fourrés, évitant
une lionne qui vient à lui: conformément à la doctrine des Acta Pauli, il
suit désormais une voie encratique. Tel est bien l’enseignement
qu’Aquilas et Priscille doivent proclamer (§§5-10).
78
Cf. F. HALKIN, La légende crétoise de saint Tite, dans Analecta Bollandiana, 79
(1961), p. 241-256, p. 248 et 254, le §6 dans les deux recensions.
79
Cf. A. VOGT, Panégyrique de St. Pierre, Panégyrique de St. Paul. Deux discours
inédits de Nicétas de Paphlagonie, disciple de Photius (Orientalia Christiana XIII.1,
N° 71), Rome, 1931, p. 76-77.
80
La ville devient siège du proconsul d’Asie sous Auguste, en 30/29 avant Jésus-
Christ, cf. P. SCHERRER, art. Ephesos, dans Der neue Pauly: Enzyklopädie der Antike, 3,
1997, col. 1082.
81
Il y a un problème dans la transmission du texte, cf. note 77.
304 R. KASSER - P. LUISIER
82
Il s’agit bien, en grec comme en copte, d’artisans qui travaillent de l’or et non
de l’argent, comme l’ârgurokópov d’Ac 19,24. Voir à ce sujet les remarques de
I. CZACHESZ, The Acts of Paul and the western text of Luke’s Acts: Paul between canon
and apocrypha, p. 107-125 dans BREMMER, Apocryphal Acts, à la page 114.
83
La divergence de vues sur le sort de Paul, §14, rappelle Ac 19,32.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 305
préfet ordonne de lâcher un lion féroce, mais c’est celui que Paul a bap-
tisé! Au lieu de le dévorer, il accourt et lui parle avec une voix humaine.
La foule exige la mort du «magicien». D’autres bêtes féroces sont alors
lâchées dans le stade, mais une violente grêle vient les anéantir, sans
toucher ni Paul ni le lion. Tout le monde s’enfuit du stade, Jérôme a
l’oreille déchirée (§§22-25).
Paul salue le lion qui retourne dans les montagnes. De son côté, l’apô-
tre se rend au port où il peut embarquer avec les autres fuyards sur un
navire qui fait route vers la Macédoine (cf. Ac 19,21-22, où Paul émet le
désir de s’y rendre). Artémylle et Euboule, très affligées, sont consolées
par une apparition du jeune homme qui leur annonce le départ de Paul
pour la Grèce selon l’économie divine. Jérôme, ravisé, prie le Dieu de
Paul et son oreille est guérie par une application de miel, selon l’ordre
du jeune homme (§§26-28).
Tel est, dans ses lignes maîtresses, l’épisode d’Éphèse restitué par les
deux papyrus. Les lacunes de l’un ne complètent pas toujours celles de
l’autre et dans les détails, il reste bien des incertitudes. Mais on recon-
naît aisément le schéma si fréquent dans les Actes apocryphes: prédica-
tion, conversion de quelques personnages, surtout des femmes, réaction
hostile, départ de l’apôtre. Les rapports avec l’épisode d’Éphèse raconté
dans les Actes canoniques (Ac 19) sont ténus84. Les personnages, outre
Paul et le couple Aquilas et Priscille qui n’apparaît qu’au début et à la
page 5, sont tous apocryphes: Lèmma, Ammia, Jérôme, Procla, Arté-
mylle, Diophante, Euboule; jusqu’à maintenant, ils ne sont attestés que
dans cet épisode des Acta Pauli. Quant aux personnages mentionnés
dans Ac 19, le Tyrannos dans l’école duquel prêche Paul (19,9), le juif
Scéva et ses sept fils (19,14 ss.), l’orfèvre Démétrius (19, 24, 38), ils
sont totalement ignorés85. Même le nom de la déesse Artémis est omis,
alors que le temple devant lequel certains veulent brûler Paul ne peut
être que le sien. En fait, l’épisode s’articule autour de deux récits de bap-
tême, celui d’Artémylle où apparaît le jeune homme qui viendra la con-
soler encore à la fin de l’épisode, et surtout celui du lion, tellement fan-
tastique qu’il a laissé plus d’une trace dans la littérature patristique86.
84
Voir pourtant D. MARGUERAT, «Actes de Paul» et «Actes» canoniques: un phéno-
mène de relecture, dans Apocrypha 8 (1997), p. 207-224, spécialement p. 214-215.
85
Sur l’épisode canonique d’Éphèse, ou pourra voir H. KOESTER, Ephesos in Early
Christian Literature, dans ID., Ephesos, p. 119-140, spécialement p. 126-131. On relèvera
que cette étude ne fait pratiquement aucune place à notre apocryphe, cf. p. 139:
«According to the Acts of Paul, Paul only makes a very brief visit to Ephesos.»
86
Diverses attestations — Hippolyte, Commodien, Jérôme, Nicéphore Calliste, la Let-
tre de Pélagie éthiopienne — ont été discutées tout au long par SCHMIDT-SCHUBART, Acta
Pauli, p. 85-98. On y ajoutera au moins le pseudo-Zénas et Nicétas de Paphlagonie.
306 R. KASSER - P. LUISIER
87
Nous avons dit au point 1 que le copiste a corrigé plusieurs fois son texte, mais ce
ne sont que des lettres qu’il a dû amender au moment de l’acte d’écrire. Les omissions par
homéotéleutes et les passages que nous avons signalés par des croix philologiques sont si
nombreux et dénaturent à un tel point la copie que l’on ne saurait en attribuer beaucoup à
son modèle. À vrai dire, le P. Bodmer XLI n’a été soigneusement ni copié ni relu et l’on
peut même se demander si le copiste comprenait bien ce qu’il écrivait; il suffirait, pour
s’en convaincre, de considérer tous les accidents de la page 16!
88
Déjà mentionnée par R. KASSER, art. Alphabets, Coptic, dans Coptic Encyclopedia,
Volume 8 (= KASSER, Coptic Alphabets), p. 40a.
308 R. KASSER - P. LUISIER
tes des lettres tracées par le copiste, ce ne sont évidemment que des esti-
mations à prendre avec prudence. Il reste donc dans le texte bien des
énigmes que d’autres, espérons-le, sauront déchiffrer mieux que nous.
La traduction, divisée en paragraphes104, cherche à restituer le sens du
copte, sans être trop littérale. Entre parenthèses, nous avons ajouté des
mots pour faciliter la compréhension du texte. Entre crochets, nous ne
signalons que les principales restitutions (cas suffisament vraisemblables
et importants seulement)105. Nous n’avons pas inséré dans la traduction
l'indication des mots grécoptes, que l’on trouvera rassemblés dans l’in-
dex qui leur est consacré (p. 367-369). Quant aux notes, elles sont de ca-
ractère philologique et nous laissons à plus compétents que nous le soin
de commenter notre apocryphe.
104
Repris de la traduction publiée dans BOVON-GEOLTRAIN, Actes de Paul, p. 1151-
1161.
105
Cela vaut particulièrement pour les pages 1 à 8; dans les pages 13 à 18, parfois très
lacunaires, nous le faisons de manière plus systématique. En outre, nous ne relevons pas
les haplographies dans la traduction. De toute façon, c’est l’édition du texte copte qui fait
foi.
314 R. KASSER - P. LUISIER
→ [A]
[1]
↑ [B]
[2]
1
Littéralement, ici et ailleurs: «Hommes frères».
2
Passage vraisemblablement corrompu; en lisant ainsi de au début de la ligne, on a
l’impression que quelque chose a été sauté. On pourrait toutefois, à la rigueur, lire le et
reconstituer ainsi ce qui précède:… #n tpentykos[ty evöai]le #N na tpe, «…
à la Pentecô[te, (feu) immi]gré du monde céleste». Le er suivant serait alors le vestige
non éliminé d’un repentir de l’auteur du texte copte, un impératif er<i-> auquel a été
préféré aussitôt l’autre impératif que nous trouvons là, ö[m öam].
3
Traduction conjecturale, sur la base de la restitution.
4
Littéralement: «la foi de Dieu».
5
Le copiste, apparemment, avait d’abord pris le début de ce mot pour le nomen sa-
crum P^N^A.
318 R. KASSER - P. LUISIER
→ [G]
[3]
6
Il s’agit là, évidemment, d’une agape antérieure, autre que celle d’Éphèse, où Paul
prononce ce discours, devant ses frères et sœurs en la foi, dont Aquilas et Priscille (cf.
5,25).
7
Le texte a été mal transmis en copte, voire déjà mal traduit. Il peut s’agir soit de l’ex-
pression «Jéricho des palmiers (foiníkwn)», cf. Dt 34,3, soit d’un tout autre lieu «de la
Phénicie» (cf. Ap 11,19; 15,3; 21,2), c’est-à-dire de la côte méditerranéenne entre Tyr et
Sidon, ce qui serait un but plus logique à partir de Damas.
320 R. KASSER - P. LUISIER
↑ [D]
[4]
8
swje dans le texte copte. Réminiscence évidente d'Ez 37,1, où au pedíon de la
Septante (dont la signification première est «plaine», avec un sens dérivé assez courant
aussi, celui de «champ») correspond B koi «champ» dans l'unique version copte con-
servée de ce passage (H. TATTAM, Prophetae majores dialecto linguae aegyptiacae
memphitica seu coptica, edidit cum versione latina, Oxford 1852, tome II, p. 196). Les
deux significations de pedíon se retrouvent aussi bien dans swje (S etc., mais totale-
ment absent de B) que dans koie ou koi (S etc., dont koi B), en sorte que, fréquem-
ment dans les textes bibliques, à S swje correspond B koi.
9
Traduction conjecturale d’un passage peut-être mal transmis. On pourrait aussi resti-
tuer Nse<te>#aei et tenter de traduire: «au point que Lèmma et Ammia me saisirent
dans la prière au sujet du fauve».
322 R. KASSER - P. LUISIER
→ [E]
[5]
10
On pourrait aussi comprendre net<t>#Bbeiyou comme l’inverse de net-
éase: «les lieux les plus bas»
11
Le texte est corrompu aux lignes 27-28. Nous supposons qu'il manque ici un impé-
ratif et nous traduisons le reste de manière conjecturale, sur la base des restitutions propo-
sées.
324 R. KASSER - P. LUISIER
↑ [Å]
[6]
→ [H]
[7]
19
On peut restituer un autre sujet pronominal dans la lacune, e.g. «je».
20
Ici commence le parallèle grec. Apparemment, derrière le pronom démonstratif, il
s’agit des dieux de Rome et d’Éphèse. En conséquence, nous proposons de corriger ainsi
la leçon de SCHMIDT-SCHUBART: ]n qeoùv [.
21
Le parallèle grec montre qu’il y a une brève omission par homéotéleute sur ou. Il
faut comprendre: «Écoute comment tu dois être sauvé, toi et tous ceux qui etc.».
22
On peut aussi restituer un pluriel [nv]salsel: «ses parures». À noter que la sé-
quence du copte — ciel et terre, puis soleil, lune, étoiles, dominations etc. — ne saurait
correspondre au grec du papyrus de Hambourg qui offre un texte moins bon là déjà où il
n’est pas lacunaire: terre, étoiles, dominations.
23
Plus logiquement, le grec donne: «que nous vivions», comme pour le verbe sui-
vant.
328 R. KASSER - P. LUISIER
↑ [Y]
[Q]
[rwnumos ¨IerÉnumov kun[ßgian]
Paginae 9-12 vacant.
30
Le mot est peut-être lacunaire. Si on lit seulement #N oumie (ou -miy ?), on pour-
rait traduire: «en vérité».
31
Le dernier mot est lacunaire, puis il manque quatre pages au copte; les §§15 à 20
sont conservés dans le grec.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 329
[8]
TRANSITION32
Jérôme, mari d’Artémylle, et son affranchi Diophante, mari d’Euboule, sont fort
jaloux de l’emprise acquise par Paul sur leurs épouses; il faut donc éliminer l’apôtre
le plus tôt possible en le livrant aux fauves; d’où l’accélération de la préparation de
ce combat meurtrier. Pour mettre en mouvement ce processus, Jérôme fait défiler
d’abord devant la populace, qui les admire, ses fauves les plus puissants et féroces.
À cette occasion, passant près de la cellule où Paul est enfermé, un grand lion pousse
un rugissement si formidable qu’il interrompt l’apôtre dans ses prières. Cependant,
ces deux dames brûlent du désir d’entendre prier et prêcher l’apôtre, et ce dernier
accepte de les recevoir le soir même dans son cachot.
Là, son exhortation est dirigée surtout vers la riche Artémylle: «Noble dame qui
disposes de toute cette parure, dit-il en substance, de tout cet or, ce luxe, ces vête-
ments délicats et splendides, assieds-toi ici sur le sol nu! Oublie toute ton opulence,
qui ne te servira à rien si tu n’adores pas Dieu, pour qui tout cela n’est que balayures,
et qui est prêt à t’accorder, par grâce, ses dons merveilleux; car l’or et les richesses
périssent, les vêtements s’usent, la beauté se flétrit, les puissantes métropoles tom-
bent en poussière, et le monde entier finira par être anéanti par le feu, à cause de
l’impiété humaine. Seul Dieu est immortel, et sauve. Espère donc en Lui, et Il te sau-
vera! Espère en Christ, qui te pardonnera tes péchés et te libèrera!… en sorte que
désormais, au lieu d’adorer et servir tes idoles, tu rendras ton culte au Dieu vivant,
père du Christ, éternellement vivant, amen!»
Totalement convaincues, les deux dames insistent pour recevoir le «sceau» (du
baptême) sans délais (et par l’apôtre lui-même). Ce dernier y consent. Certes, il est
enchaîné et veut accomplir ce sacrement loin de son cachot, dans la mer (!), mais il
ne doute pas que le «libérateur du monde», Dieu, invoqué par lui en une première
prière, ne le libère aussi de ses chaînes pour rendre ce baptême possible. Pour les
rompre, il n’est pas nécessaire d’avoir recours à un serrurier (proposition
d’Artémylle): un bel adolescent, souriant, apparaît et tranche sans peine les liens du
captif (lequel, oubliant ses angoisses devant le combat de fauves qui l’attend pour le
lendemain, «exulte comme s’il était au Paradis»!). Paul poursuit alors son effort par
une seconde prière, dont l’exaucement complet (escapade discrète hors de la prison
au crépuscule, double baptême dans la mer, retour à la prison tout aussi furtif, à
l’aube) permettra de «sceller» la conversion d’Artémylle et d’Euboule, ainsi «sau-
vées».
32
Contenu, passablement schématisé, des §§15 à 20 (p. 9 à 12 du P. Bodmer XLI) à
partir du papyrus de Hambourg.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 331
332 R. KASSER - P. LUISIER
38
Restitution possible. Comme l’a bien vu PETERSON, Bemerkungen, p. 198 quand il
relève: «Die Lichterscheinung im Wasser gehört zur Taufe», la leçon de SCHMIDT-
SCHUBART n’est pas correcte. Nous proposons quelque chose comme ¿ste t®n
q[álassan Üv pÕr faí]nesqai.
39
Passage fortement restituté.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 333
[1]3
33
On pourrait restituer nrevar]y#, «les gardiens», bien que t]jrjtáv soit un peu
loin dans le grec.
34
Une lacune dans le copte. La restitution de SCHMIDT-SCHUBART paraît incorrecte, si
le kaí introduit comme dans le copte un second complément de mujq±Ç.
35
Notre interprétation du texte copte comporte une haplographie.
36
Passage fortement restitué, avec un grec très lacunaire.
37
E. PETERSON, Einige Bemerkungen zum Hamburger Papyrus-Fragment der Acta
Pauli, dans ID., Frühkirche, Judentum und Gnosis. Studien und Untersuchungen (=
PETERSON, Bemerkungen), Rome — Fribourg — Berlin, 1959, p. 198, critique la restitu-
tion proposée par SCHMIDT-SCHUBART, Acta Pauli, p. 34 et 35 («[und segnete (?) das]
Wasser»). Le copte a clairement le verbe i, puis une lacune que nous remplissons selon le
parallèle du baptême du lion au §8, p. 4, l. 18 du texte copte.
334 R. KASSER - P. LUISIER
↑ I^D
14
40
Le pronom n’est pas sûr du tout.
41
Avant l’article, on devrait restituer d’après le grec quelque chose comme «il ne fau-
drait pas que».
42
Dans le grec, le verbe est au singulier, mais de qui s’agit-il? Le pronom sujet copte
est malheureusement dans la lacune et nous restituons le pluriel, comme au verbe suivant.
43
Quasiment une ligne à restituer. Le grec lit: «il apporta de l’eau».
44
Le copte ne traduit pas aûtòv dè êdeßqj.
45
Une lacune à restituer. Le grec suggère «s’agaça».
336 R. KASSER - P. LUISIER
→ [I^E]
[ma]u· au#aeïe apmou etbe ptek[o] kaì ∂sxaton kíndunon dià t®n
[m]paulos ajierwnumos de Paúlou âpÉlian, ö ¨Ierónumov êlup⁄to
[r l]upi Mpja etbe tevs#im[e] perì t±[v] gunaikòv oû mikr¬v,
[eu]è pevsaeit #N tpolis ée âllà kaì dià tò ≠dj pefjmísqai ên t±Ç
5 [tvs]#ime #atp arav en Ntare (5) pólei kaì [m]® ∂xwn sùn aût¬ç t®n guna⁄ka.
[.]vje ö[e] a#mest Ntav av § 23 Üv oŒn êkaqésqj, ö [ârxikunj]gòv
[s]a#ne aka oumouei abal· êkéleusen aût¬ç êzafeq±nai léonta
[e]vtsebaeit apeei#wb prò [mikroÕ teqjreu]ménon
[e]to noui#e #wste <nte>pmy peik[ròn] lían, Üv ºlon tò
10 [j]e tyrv aj öyl abal ée nouée (10) pl±[qov …………………]a,
[p]mouei Nagrion ée evna{u}ou ºpwv ânaire[P. 38]q±Ç
[em] prwme eteuntev Mpnou [ö PaÕlov …………….
[te] ntarou<ou>en de ntkaleagra ….. êk] dè t±v galeágrav
[er]epmouei ei ebal· paulos av ka[…………………………]v
15 ma#e evè #o de evjlyl a#ry“i (15) prosjúxeto ∂[ti d]è pròv to[útoiv
[ap]éaeis· peX^R^S I^Y^S NtareNöe …………] mnjgwn t±Ç ê[k t]¬n
[ry]ö de teue pmouei ebal #n ou palioúr[wn …….. kaì p¢sin]
[bw]tS auR jp[y]re Mmav Mpja· qaÕma êgé[net]o méga, ∫ntov aû[toÕ
[eu]naö peevè #rte N#ouo pau …………..] kaq’ üperbo[l]ßn. ö dè
20 [lo]s de mpevkatv epa#ou al (20) PaÕlov [……………
[la n]evto mpev#wb pe evjlyl tò ÷]dion ∂rgon [t]±v pr[o]seux[±v
[ev]è ntevmnt[m]ntre· pmouei de ……..k]aì êdí[d]ou tò ma[rt]úrion·
[avè] mpev#[o eprw]me p . [ periblecámenov [gàr kúklwç ö léwn]
kaì ºlon [ëau]tòn êpeidízav ¥lqe
dromé[wv kaì âneklíqj] parà
tà s[k]élj [toÕ P]aúlou Üv âmnòv
eûdídakt[ov kaì Üv doÕ]lo[v] aûtoÕ
kaì [â]napaúsantov t®n prose[ux®n
Üv êz ênupní]wn ê[g]erqì[v e¤]pen
[txaris N] t¬ç Paúlwç ânqrwpí[njÇ glwss±Ç· xáriv
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 337
[15]
46
Il faut comprendre avec le grec: «presque en (état de) mort».
47
On voit d’après le copte que le sujet du verbe est Jérôme. Nous proposons donc de
restituer dans le grec Üv oŒn êkaqésqj ö [ ¨IerÉnu]mov, êkéleusen etc.
48
Le copte ne traduit pas aût¬ç.
49
Restitution peu sûre.
50
Restitution particulièrement peu sûre, puis lacune d’au moins cinq lignes.
338 R. KASSER - P. LUISIER
↑ [I^Å]
60
Il semble qu’on doive lire evj]aöe, c’est-à-dire un qualitatif. Si l’on peut resti-
tuer evj]wöe, on traduira: «son oreille [fut] blessée».
61
Lacune d’au moins cinq lignes.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 339
[16]
→ [I^H]
[17]
62
Plus de la moitié gauche des douze premières lignes est lacunaire et les restitutions à
partir du grec ne sont pas toutes bien assurées.
63
Lacune de deux tiers de ligne.
64
Lacune de deux tiers de ligne.
65
Comme dans le papyrus de Hambourg, l’ange s’adresse à plus d’une personne,
c’est-à-dire à Artémylle et Euboule, mais dans le copte, Euboule n’est pas nommée: le
texte paraît être en désordre.
66
Passage lacunaire et corrompu. En corrigeant le texte, on pourrait lire texaris
Mpei[w]t, «la grâce du Père», mais il manque pour cela tout appui dans le grec.
67
Lacune d’au moins une ligne et demie.
342 R. KASSER - P. LUISIER
↑ [I^Y]
. . . mo . . . [ ± 14 litterae ]
ete ptan[#o pe ± 7 litterae pnou] ö bojqßsav t¬ç
te mpenta[. . . pentavmije] qjr]iomáxwç ânqrÉpwç qeòv
mN Nqyrio[n na#mt pagge] s¬s[ón me dià toÕ paidòv]
5 los avi mN [ ± 14 litterae ] (5) toÕ [diel]qóntov ên örómati
avbwk a#o[un apkoitwn nta] dià [toÕ kekleisménou] koit¬[nov.]
revneu de a[rau eujoop #ryi] § 28 ö dè îdÑn aûtoùv
#N ou#Rte n[naö ± 10 litterae ] ên t¬ç f[ó]bw [……..me]gálwç [………]
etouna . [ ± 15 litterae ] par[P. 44]edreúontav ânalles[……]
10 apeteapa[ ± 14 litterae ] (10) t[o]ùv îatr[oùv…..]eav bo±v· dià qelß-
tlöa pevme[jte ± 10 litterae ] matov XristoÕ ˆIjsoÕ êz[…]e tò Ötíon.
. mia esnt[ ± 12 litterae #m] kaì êgéneto ü[giè]v Üv prosétazen aût¬ç
[p]trour pa#re <m>mav #[n] oubiw [ö pa]⁄v· méliti qerápeue se[autón].
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
_______
prazis
15 paulou
_______
jye[i ? litterae ] . . .
vyei [ ? litterae ] n
#wrei [ ? litterae] re
éanén m
20 öeime
èei
72
Le premier mot de ces quatre lignes ajoutées en cursive est lacunaire. Comme nous
l’avons dit tout à la fin du point 3, ce passage paraît s’insérer à la dernière ligne de la page
17, malheureusement lacunaire elle aussi.
73
Au singulier dans le copte, si la restitution est correcte.
74
La restitution n’est pas sûre et on notera le N- devant éw, à la place de e-, voire de
ev-.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 343
[18]
«……. [68
qui [est] la vivifi[cation ,]
Dieu de celui qui [ et qui a lutté]
avec les fauves, [sauve-moi!»]
5 [L’an]ge vint avec [
il entra dans [la chambre à coucher.]
Lorsque’il [les] vit étant en
une [grande] crainte [
……. [
10 ……. [
guérir son or[eille
…….. [ en]
ce qu’on l’avait soignée (médicalement) avec du miel.
Actes69
15 de Paul
Sei70 [? ] …
Fei [? ] .
Hori [? ] ..
Cancn .
20 Cime
Tii71
68
Une ligne illisible et lacunaire. Toute la fin du texte, à part la ligne 13, est en grande
partie restituée et peu sûre.
69
Ou peut-être «Acte» au singulier, cf. la discussion au début du point 3 de l’Intro-
duction.
70
C’est le nom des six lettres coptes autochtones ajoutées à l’alphabet grec dans le
dialecte du P. Bodmer XLI, cf. le point 4 supra. Transcription alternative des deux pre-
mières: «Sej», «Fej».
71
Ou «Tji».
344 R. KASSER - P. LUISIER
7. Index1
A. Noms propres
[damaskos] voir tamaskos.
daniyl n.[m.] Daniel (prophète vétérotestamentaire) 5,6.
lymma etc. n.[f.] Lèmma (chrétienne de Damas) 3,22, 28; 4,8 (lyma), 22?
paulos n.m. Paul (apôtre) 1,1,6?, 9, 20, 23, 26, 28; 2,13, 22; 5,28?; 6,3,
17; 7,4; 13,13, 21?; 14,21?; 15,2?, 14, 19?; 16,1, 5?, 6, 8, 13, 20; 17,9,
21; 18,15? (paulou : titre final, en grec).
priskilla n.[f.] Priscille (femme d'Aquilas) 1,4; 5,25.
prokla n.f. Procla (chrétienne d'Éphèse) 6,7.
[rwmaios] voir #rwmaios.
#rwmaios n.[m.] (citoyen etc.) romain 7,2 (voir pa pron. poss. sg. m.).
B. Mots égycoptes2
a- prép. de relation sensorielle (cf. p. 293) vers, pour, (par rapport) à, etc. 1,2,
3, 5, 18, 20, 29; 2,13, 16, 20, 21; 3,3, 18, 25; 4,3, 29; 5,8, 9, 23, 26; 6,1,
16, 18, 21, 21; 7,7, 9, 30; 8,1, 8, 9, 9, 19, 20, 20; 14,5, 12?, 18?, 21?, 26?;
15,1, 6?, 7, 8; 16,13, 14,15?; 17,4, 22, 23; idiol. e- 1,17, 21; 2,9, 23;
5,19?; 6,20; 7,25; 14,6?; 15,20, 23; ara¿ en sg.1. araei 2,2; sg.3.m.
arav 4,12; 5,21?; 15,5; sg.3.f. aras 5,22; pl.3. araou 6,27; 18,7?;
idiol. era¿ en sg.1. eraei 3,20; sg.3.m. erav 2,10; pl.3. eraou 1,24;
voir abal, a#oun, a#ryï, aéN- .
abal adv. dehors, jusqu'à l'extérieur, complètement (de a- prép. vers etc., et
bal de [bwl] délier, défaire) 6,19, 26; 8,9; 13,12?; 14,9; 15,7, 10;
idiol. ebal 1,18, 22; 5,1, 10; 15,14; 17,23?; abal ée parce que 8,25;
abal a- vers 6,18; 14,21; 16,13; abal #N- hors de 4,5; 5,20; 8,2;
16,21?; 18,23; idiol. ebal #N- 1,2?; 3,21; 4,7; 15,17?; abal n- hors
de 8,11; 17,13; idiol. ebal #ryï #N- à cause de 7,20; ebal #itN- par
le moyen de, provenant de 2,27.
ama#te n.m. pouvoir 17,20; ama#t[e] v. contrôler 13,10?
an adv. aussi, encore 1,7.
anak sg.1 moi, je, voir les pronoms personnels indépendants, p. 360.
anan pl.1 nous, voir les pronoms personnels indépendants, p. 360.
ari- fais! voir eire faire, etc.
ara¿ voir a- prép.
aret¿ en sg.3.m. aretV , voir w#e v.
atp¿ en atpV, voir [wtP v.].
auw conj. et etc. 1,3, 14; 2,10, 12, 16, 21; 3,10; 4,16; 5,9, 22, 27; 6, 8, 25,
26; 7,1, 14, 15, 22?; 8,6; 13,7, 14?; 15,23?; 16,6, 23?; 17,15, 20, 26.
2
Noms et verbes etc. d'origine égyptienne, autochtone, non hellénique (ou non deve-
nus coptes à travers le grec).
346 R. KASSER - P. LUISIER
i ou ei v. venir, etc. 1,1, 17; 2,2 (voir ja- prép.); 3,21; 4,4, 18; 5,14 (ei);
6,18, 22 (i), 22 (ei); 15,14 (ei); 17,16; 18,5.
eiaeie n.m. vallée 4,5.
e[im]e v. savoir 8,20?
[ine] v. apporter, amener; Nt¿ en sg.3.m. NtV 6,20?; 14,25?
ine v. ressembler 13,15.
einyb voir [#inyb] sommeil.
eire v. faire, etc. 3,22; 6,5; R- 1,8 (Mpja), 13 (anekrine); 2,16 (pis-
teue), 17 (pisteue), 25 (diwke), 28 (euaggelihe); 3,8 (poli-
teue), 17 (protrepe), 26; 4,1? (tagapy), 20 (#ate); 5,9 (bal), 26
(pisteue); 6,7 (baptihe), 15 (katalue); 7,4 (piqe); 8,4 (me-
tanoï), 5 (pisteue), 14 (pmeue), 22 (eu); 13,28 (#ate); 14,14
(qewrei); 15,18 (jpyre); 17,11 (#ybe); 18,13 ( pa#re); o† étant
1,12; 15,9; impératif ari- 7,5 (voir ouwj v. ).
ïero n.m. fleuve 4,17, 29.
eiwt n.m. Père 2,27.
[eije] v. (sus)pendre, accrocher; ejt¿ en pl.3. ejtou 4,23 (corr.) (voir
[bwj], baj¿ en bajT).
la#le# v. suppurer 17,13.
348 R. KASSER - P. LUISIER
meue v. penser 16,7?; meue n.m. souvenir, dans R pmeue se souvenir 8,14.
mout (éventuellement pour mouout, par haplographie) v. tuer 7,9 (voir öam
n.[f.]); maout¿ en maoutV 16,15.
myyje (ou* myje) n.m. foule 6,1* (voir naö); 7,4; 8,16?*; 15,9?; 16,3,
12?, 18.
mejte n.m. oreille 16,23?; 17,14; 18,11?
mou# v. remplir, être rempli 4,11.
maa#e (ou* ma#e) v. marcher 3,24 (voir oujy ); 13,16?*(voir #y n.f.);
14,6*; 15,15?*; ma#e n.[m.] étape 3,2.
noub n.m. or (métal) 7,21; nouv dans N#aounouv les orfèvres 8,24.
n[abe] n.[m.] péché 8,1?
ngar voir gar, index des mots grécoptes.
nde voir de, index des mots grécoptes.
naeik n.[m.] dans n.[f.] mNtnaeik (acte d')adultère 7,23?
nim tout, etc., dans ouan nim quiconque 1,19,20; 7,10; 14,27?; #wb nim
toute chose 2,10.
nen voir n- prép. dat.
nanou¿ v. être bon, dans sg.3.f. oumN[tr]M N#yt enanous une intelli-
gence bonne 8,11.
Nnyou† voir n[ou]e v. être sur le point de (venir).
[nsa-] après, derrière; Nsw¿ en sg.1 Nswei 3,28; 4,19 (derrière moi).
Nt¿ voir [ine] v.
net- pl. voir et-, part. relative.
Nte- prép. de (gén., nuance de renforcement de l'ensemble) 2,8?; 3,7 (ta-
gapy etéase Nte tpistis l'amour sublime de la foi); 16,17?; 17,17
(ouaggelos Nte <pe>X^R[S I]Y^S un ange du Christ Jésus); nt(e)¿
en combinaison avec ouN v. il y a, exister, et mN v. il n'y a pas, ne pas
exister: ainsi sg.1. mNè je n'ai pas 3,1; sg.2.m. (o)uNtek(S) tu l'as 7,7;
sg.3.m. (o)uNtV il a 14,15?; 15,12.
noute n.m. Dieu, dieu 2,9, 26; 4,14?, 25; 5,26 (voir wn@ v.); 6,15 (voir
pi-), 28; 7,29 (mNtnoute); 8,1, 6? (voir mN v. et [jouo v.]); 13,9?;
14,15?; 15,12?; 18,2?
Ntak sg.2.m. toi (m.), tu (m.) voir les pronoms personnels indépendants, infra,
p. 360.
netN- pl./pl.2. art. poss. vos voir pe¿ art. poss. sg.m./…
nytN voir n- prép. dat.
NtwtN pl. 2 vous, voir les pronoms personnels indépendants, infra, p. 360.
Ntau pl.3 eux, ils, elles, voir les pronoms personnels indépendants, infra, p. 360.
Ntav sg.3.m. lui, il, voir les pronoms personnels indépendants, infra, p. 360.
Nqe adv. comme 4,19 (Nqe N-); 5,8 (Nqe atrN-, voir è ); 6,28 (Nqe
en[tan-); voir #e n.f.
neu v. voir 1,5; 2,2?; 6,16; 18,7.
neu voir n- prép. dat.
neu- pl./pl.3. art. poss. leurs voir pe¿ art. poss. sg.m./…
najw¿ v. être nombreux, en sg.3.m. enajwv nombreux 1,11; 6,10, 13?;
sg.3.f. enajws nombreuse 16,17?
nev voir N- prép. dat.
nev- pl./sg.3.m. art. poss. ses voir pe¿ art. poss. sg.m./…
nou#e v. secouer 5,15 (avnou#e Mpevvoue il secoua sa crinière).
nou#M v. sauver 4,22?; 8,2 (vnou#M <m>man abal #N net[ta]je
aeij Mpseée #N outBbo il nous sauve par ceux qui prêchent la Pa-
role avec pureté).
N#oun adv. dedans 1,9 (cf. [#oun n.m.]).
N#ouo adv. très, beaucoup 15,19 (voir naö et [#ouo n.m. ]).
Néi voir Nöi .
nouée v. lancer, etc. 15,10; naé- 2,10; 8,24; 16,14?; ny[é]† être couché
4,10?
naö [n.m.,f.] grand 2,4 (voir [rwk@ ou rwx v.]),18?; 3,3, 26; 4,4 (ounaö
Mmouei un grand lion), 17; 5,29 (ounaö Mmyje une grande foule);
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 351
13,26?; 15,19? ((o)unaö pe evè #Rte N#ouo il est grand (et) très
effrayant); 16,16.
Nöi (ou Néi 3,22) part. précédant le sujet précisé et postposé 1,6, 10; 2,18;
3,22, 28; 4,4 (avi Nöi ounaö mmouei ev#ak[r] il vint un grand lion
affamé),8; 13,12, 20; 17,16.
p- art. déf. m. sg. (ou généralement* pe- devant deux consonnes, p.ex. peX^R^S
le Christ 2,9, peqeatron le théâtre 6,20, peqyrion la bête sauvage
4,9; exceptions signalées ci-après, avec les cas où p + # sont combinés en
f, ou ne le sont pas; en outre, pet- , p.ex. 1,21, est à chercher sous et-,
infra, p.19; de même, des préfixes verbaux relatifs tels que pentav- etc.
et sim., p.ex. 2,23, sont à chercher dans la conjugaison): 1,3 (pyei la mai-
son); et 5 (#M ptrev-),12*, 14, 16, 17, 18; 2,1, 2, 9, 9*, 16*, 21*, 21, 25,
26, 27, 27; 3,2, 2*, 4, 5, 5, 9, 10, 11*, 14, 16; 4,5, 7 (pjl[yl] fin li.),
9*,10 (pqyrion), 11*, 12, 14, 15 (pqy[ri]on), 17, 25, 27, 28, 29;
5,8*,9 (pqyrion), 12, 13*,14, 18, 26; 6,2, 11 (pklam), 12*, 20*, 21
(fygemwn), 25; 7,4, 5, 12, 13, 14, 16, 16, 17, 19?, 21, 21 (p#et), 25,
25, 29, 29; 8,3, 5*,12, 14, 15(fygemwn), 15?*, 16, 19, 19?, 20, 23*;
13,7?, 9, 20, 23, 23, 25; 14,5 (p#yt), 6?, 20?, 21?*; 15,1, 1, 9, 12, 14,
16*,17, 22, 23; 16,3, 5, 9, 14, 19, 20?; 17,10, 19, 20*,21?, 21*; 18,2.
t- art. déf. f. sg. (ou généralement* te- devant deux consonnes, p.ex. texaris
la grâce 5,16; la suite comme en p-, supra): 1,2 (tefesos la (ville
d')Éphèse); et 2,6, 26; 3,7, 7, 9, 12 (#a qy), 21, 23, 24, 26*; 4,5, 15, 19
(Nqe), 22 (teei te qe); 5,5, 8 (Nqe), 9?, 16*, 19; 6,1, 3, 5, 9
(txaris), 10, 14, 28 (Nqe); 7,12, 19*, 24 (t#ytony), 24 (t#iy), 28*;
8,23 (#i qy); 13,6*, 7, 9; 14,28?; 15,4, 13; 16,2? (txaris ??), 15, 17?,
18?, 22*; 17,14*, 16, 22, 23; 18,23, 23.
N- art. déf. pl. (m = assim. M-) (ou généralement* ne- devant deux consonnes,
p.ex. nesnyou les frères 2,1, ne#rwmaios les Romains 7,2; à cher-
cher sous et- p.ex. net- 2,17, 21, 5,3, 3, 4, et dans la conjugaison, p.ex.
nentan- 7,26, ou nentau- 3,19; le reste comme en p- , supra): 1,22
(Nseée les paroles); et 1,5*, 29? (Nsnyou), 29; 2,1*, 7, 16, 22, 22*;
3,6, 17 (nsnyou); 5,1, 6m, 23m; 6,6, 15, 20, 25; 7,2*,13, 14, 15, 20,
22m, 23 (nn(mnt-)), 23, 26; 8,1, 2, 17, 25, 25*; 14,13?, 16 (Nqyrion);
15,16; 18,4 (Nqyrion).
[pa sg.m. pron. poss. celui de ]; pl. na ceux de 2,6; 6,19; 7,2, 2 (na
ne#rwmaios mN na neei ceux des Romains et ceux des (gens d'ici));
et [pw¿ sg. m./… ] pron. poss. suffixé, pl. nou¿ en pl./sg.3.f. nous 6,8
(nete nous tyrou tous les siens).
pa- sg./sg.1 art. poss. mon, voir pe¿ art. poss. sg./…
pe n.f. ciel 2,6; 7,12; 16,15, 17?, 18.
pe part. suivant l'imparfait 1,22, 24; 4,6?; 8,28; 13,14, 16?; 14,22?; 15,21;
17,8?
pe sg.m. atone, voir peei pron. dém. sg. m. celui-ci, etc.
pe¿ etc., art. poss. dans: sg.m./sg.1 pa- mon 5,20; 7,8; sg.m./sg.2.m. pek- ton
2,11; 6,28; sg.m./sg.3.m. pev- son (…à lui) 2,29 (pevjyre son fils (à
352 R. KASSER - P. LUISIER
lui)); 5,12, 15; 7,11, 17; 13,18; 14,10?; 15,4, 21?, 23?; 16,23?; 17,13?,
20; 18,11; sg.m./sg.3.f. pes- son (…à elle) 6,6 (pesren son nom (à
elle)); 14,11?; sg.m./pl.1 [pen-] notre, pN- 5,7; sg.m./pl.2 petN- votre
8,14; sg.m./pl.3 pou- 1,10.
sg.f./sg.1 ta- ma 5,28?; 7,9 (tacuxy mon âme); sg.f./sg.2.m. tek- ta
2,11; 5,17?; 13,4?; sg.f./sg.3.m. tev- sa (…à lui) 14,18?; 15,3, 22?;
sg.f./sg.3.f. tes- sa 3,23.
pl./sg.1 na- mes 7,11 (naseée mes paroles); pl./sg.3.m. nev- ses 3,14;
4,16; pl./pl.2 netN- vos 8,6; pl./pl.3 neu- leurs 1,16.
peei pron. dém. sg. m. celui-ci, etc. 3,5, 11; 5,19?; 8,23; 16,7?, 10; sg. f. teei
celle-ci 4,22; pl. neei ceux-ci, celles-ci 1,1?; 4,1; 5,10, 29; 6,16, 24; 7,2;
8,20; 13,18?; formes atones (classées aussi parmi les pronoms (person-
nels) sujets (infra, p. 361): sg. m. pe 6,6? (epesren p[e] prokla dont
le nom est Procla); 7,18 (ete prwme pe c'est-à-dire, l'homme); 8,5?
((o)ueu pe peX^R^S ce qu'est le Christ); 8,9 et 21 (pouaeij en pe ce
n'est pas le (bon) moment); 15,19 [eu]naö pe étant grand); sg. f. te
4,22 (teei te qe N- telle est la manière de); 8,26 ([t]pentykost[y
t]e c'est la Pentecôte); pl. ne 8,7 (#enwne ne ce sont des pierres).
peei- art. dém. sg. m. ce, cet 8,17?, 24; 15,8 (peei#wb cette oeuvre, cette
chose); 16,4.
py pron. dém. sg. m. celui-là 4,19.
pi- art. déf. renforcé sg. m ce(t) 1,15 (pismat Nouwt cette (même et) unique
manière); 6,8?, 14 (pirwme NjMmo avR katalue NNnoute cet
homme étranger a aboli les dieux). sg. f. è- cette 7,6 (èezousi[a]…
Nouwt cette unique autorité).
pou- sg.m./pl.3 art. poss. leur, voir pe¿ art. poss. sg.m./…
[pw¿ sg.m./…] pron. poss. suffixé, voir pa pron. poss. sg. m.
pek- sg.m./sg.2.m. art. poss. ton, voir pe¿ art. poss. sg.m./…
pen- sg.m./pl.1 art. poss. notre, voir pe¿ art. poss. sg.m./…
pes- sg.m./sg.3.f. art. poss. son, voir pe¿ art. poss. sg.m./…
pe[t] n.[f.] genou 8,27?
pet- sg.m voir et- part. relative.
pwt v. courir, fuir 4,21; 5,18, 23; 14,19; 16,19; 17,4?; pyt† 17,3 (netpyt
les fuyards).
petN- sg.m./pl.2 art. poss. votre, voir pe¿ art. poss. sg.m./…
pe[q]aou n.m. le mal, etc., 7,26?, voir [#]aou v. être mauvais.
p[wje] v. partager 14,8?
[pwjS v. ] détourner; pajs¿ en pl.3 pajsV 5,23?
pa#ou n.[m.] (le) derrière, dans idiol. epa#ou en arrière 15,20.
pa#re n.[m.,f.] médicament, dans R pa#re soigner (médicalement), guérir
18,13?
paée- v. dire 2,22; 13,1?; paée¿, en sg.1 paéyï j'ai dit 4,12; 5,17; sg.3.m.
paéev il a dit 1,29; 4,13; 5,15; 7,5; 8,16; 13,28?; 16,1?, 9, 11; 17,17.
(eunaraxou #N ousete ils seront brûlés par le feu); rwx n.[m.] feu,
brasier 2,4 (oun ounaö Nrwx Nnyou a#[ryi] eéwk un grand feu
va descendre sur toi).
[r]ime v. pleurer 8,26? (voir [öwlÉ ou kwlÉ v. ]; rm[iei] n.f. larme
18,23?
rwme n.m. homme 2,1 (voir san ), 22; 4,26? (mNtr[w]me ); 5,1; 6,14 (voir
pi-); 7,16?, 18 (voir peei); 8,16?, 18, 24?; 15,12; [r]M- dans mN[tr]M
N#yt intelligence 8,10; [r]ev- agent, dans [r]evnaé sate archer
16,14.
ren n.m. nom 5,12; 6,6 (voir peei); 13,23; 17,19.
r[peei]e n.m. temple 8,23? (voir #y n.f. et #i- prép.).
[rro n.m.] roi; pl. rraei 6,25 (voir [taéo v. ]).
raeis n.[m.] veille 1,12 (neuo de Noujy Nraeis #N pejlyl ils pas-
saient la nuit en veilles de prière).
ret¿ n.[m.] pied, etc., en sg.1. ret 4,11 (#aret à mes pieds), 29 (aeiw#e
… aret je me tins debout); sg.3.m. retV 1,9 (ou# retV N#oun péné-
trer), 18 (avw#e aretV il se tint debout), 21 (peta#e … eretV idiol.
celui qui se tenait debout); pl.3 retou 8,10 (les faux dieux sont impuis-
sants aw[#e a]retou …à se tenir debout).
raout† allègre, voir ourat n.[m.] allégresse.
rauj n.m. préoccupation, souci 2,11.
reje v. se réjouir 1,7; 3,13; reje n.[m.] allégresse 2,19.
rou#e n.[f.] soir 3,20 (Ntarerou#e … jwpe quand ce fut le soir).
[sa n.m. côté ] voir mNNsa- après, et [Nsa-], Nsw¿ après, derrière.
sbw n.[f.] enseignement, dans è sbw enseigner 6,24?; éi sbw être ensei-
gné, apprendre 6,27; 8,19?
salsel n.[m.] parure 7,15?
smy n.f. voix 4,15.
smou v. bénir 4,24? (voir [bwj v. ]); smou n.m. bénédiction, louange 2,20;
6,9.
smat n.m. forme, manière, etc. 1,15 (voir pi-); 2,15.
san n.m. frère 3,5 (pmakarios Nïoudas psan Mpéaeis le bienheureux
Jude, le frère du Seigneur); snyou pl. 1,6?, 29?; 2,1 (Nrwme ne-
snyou hommes mes frères!), 23; 3,17; 8,25?; snyu 5,1.
sine v. passer 14,7?
[sanej v.] nourrir; sanajt† nourri 3,14 (eeisanajt #N nevseée
étant nourri par ses paroles; voir [tso v.]).
sap n.[m.] fois 5,13 (Njamt Nsap trois fois).
sepe n.m. reste 14,20; 16,19?, 21.
sapsp v. exhorter 6,21; sepswp- 17,25 (…nasepswp tyne (il) vous
exhortera).
saeit n.m. renommée, etc. 6,9, 13; 15,4.
[site v. ] lancer (un projectile), décocher (une flèche); sat- 16,16?; sate
n.[m.,f.] flèche 16,14?
sete n.[f.] feu 6,17 (eunaraxou #N ousete il vous brûlera par le feu);
8,13 ([n]vrax tyne #N ousete (et) il vous brûlera par le feu).
sta¿ voir [(t)sto v.] rejeter.
swtM v. écouter, entendre 1,24; 2,21, 23; 3,20; 7,1?, 10?; 8,9; satm¿ en
pl.3 satmou 8,15.
354 R. KASSER - P. LUISIER
(vous tous); pl.3 tyrou 6,8 (avR baptihe Mmas m[n] nete nous
tyrou il la baptisa, (elle, Procla) et/avec tous les siens, 16?; 7,15.
[twre f. main ] voir #itN- par (le moyen de), etc.
[twrP v. ] s'emparer (de) 6,19.
tes- sg.f./sg.3.f. art. poss. sa (à elle), voir pe¿ art. poss. sg.m./…
[tso v. ] abreuver; tsa¿ en sg.3.f. tsas 14,10? ([av]tsas #m pevseée
il l'abreuva, (elle), de sa parole; voir [sanej]).
[tsebo v. ] apprendre; tsebo¿ en pl.3 tsebo[o]u 5,27?; tsebaeit†
(animal qui est) dressé 15,8.
[(t)sto v. ] rejeter; sta¿ en pl.3. stau 6,26 (pkosmos avstau abal le
monde les a rejetés).
tet- sg.f. voir et- part. relative.
twt n.m. persuasion 1,14.
[teuo v. ] pousser; teue- 15,17.
[twj v. ] délimiter, fixer; tyj† (qui est) imparti 17,24.
[tajo v. ] multiplier (les paroles, les discours, etc.; taje- dans taje
aeij prêcher (abondamment), proclamer (l'Évangile, etc.) 3,12; 5,28;
8,2?
tev- sg.f./sg.3,m. art. poss. sa (à lui), voir pe¿ art. poss. sg.m./…
[te#o v. ] atteindre, (r)attraper; [te]#a- 16,19?; te#a¿ en sg.1 te#aei
2,27; sg.2.m. [te]#ak 16,11.
è#e n.[m.] ivrognerie 7,23.
[t#Bbio ou qBbio v. ] être en bas, humble; t#Bbeiyou† 5,3 (petouy#
#N netéase etöajT aéN net<t>#Bbeiou (Toi) qui réside(s) dans
les hauteurs et regarde(s) les (lieux d')en bas).
[taéo v. ] condamner; taéa¿ en pl.3 taéaou 6,25 (ne[n]taNRraei
taéaou les (doctrines) que les rois ont condamnées).
taéro n.m. affermissement 2,21.
[töaeio ou éaeio v. ] voir [éaeio ou töaeio v.] exhiber en opprobre.
ou- art. ind. sg. un(e), voir oue n.[m.] (nombre) un.
ou[a]ei n.[m.] agriculteur; ma Nou[a]ei campagne 6,18?
ouaeie v. s’éloigner 4,3 (voir tM- ).
ouaeie n.m. (un) pas (fait) en avant, dans [è] pouaeie (s')avancer (vers)
13,20.
oue n.[m.] (nombre) un 8,6 (mN keoue joop il n'y en a pas d'autre);
[o]ueei 17,3? ([o]ueei Nnetpyt l'un des fuyards); la forme atone de
oue constitue l'art. ind. sg. ou- (dont le pl. est #en-): 1,8, 10, 27, 27;
2,4, 18; 3,3; 4,4, 17, 21, 26; 5,21, 29; 6,2, 9, 13, 17, 18; 7,30; 8,3, 5, 10,
13, 28; 13,11?, 17, 26; 15,7, 17?; 16,16?, 18?; 17,17; 18,8, 13?
ouw v. finir (de faire) 1,25 (mNNsa trevouw de evseée or lorsqu'il
eut fini de parler); 4,9 (Ntariouw [de] eeijlyl lorsque j'eus fini de
prier).
oua[ab]† saint, voir [ouop].
oube- prép. contre, dans è oube- s'opposer à, combattre 6,3.
ouwm v. manger 8,8 (voir mN v.).; ou[em-] 15,11?
ouN v. il y a, exister 2,4; 4,16?; 6,4; 7,8; ouNte¿ avoir, dans 7,7 (te-
teuNtekS celle que tu as); 14,15? ([pete] ountV pnoute celui qui
a Dieu; 15,12 prwme eteuNtV Mpnou[te] l'homme qui a Dieu);
voir encore Nte- prép. gén.
356 R. KASSER - P. LUISIER
ja- prép. vers, (jusqu')à, etc. 2,2 (pagge[l]os Mpéaeis a#i ja araei
l'ange du Seigneur vint vers moi); jara¿ en s g. 3.m. jarav 17,16.
jaeie n.[m.] fête 2,15.
je v. aller 15,6.
jlyl v. prier 4,6, 10; 5,11; 8,28?; 13,21; 15,15, 21; jlyl n.m. prière 1,13
(voir raeis ); 4,7?
jMmo n.m. étranger 6,14 (voir pi- ).
jamt n.[m.] trois 5,13 (voir sap ).
jyn n.[m.] arbre 5,24 (voir ma n.[m.] ).
jwne v. être malade 17,19? (MpRjwne alla oué[e]ei ne soyez pas
malades, mais soyez (saines et) sauves!).
[jwp v. ] recevoir, accueillir; jP- 13,2 ([a]eijP #ise j'ai souffert).
jwpe v. devenir, être 1,10, 26 (voir stRTr ); 2,23; 3,19, 21 (voir rou#e),
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 357
27; 4,25?; 6,2; 13,26?; 14,12; joop† 2,15, 18, 24; 5,10 (voir é[w]k
v.); 6,13; 7,24?; 8,6 (voir mN v. ); 17,27.
jp[y]re n.[m.] merveille, dans R jp[y]re s'émerveiller 15,18?
jeere n.f. fille 3,23 (txyra mN tesjeere la veuve et sa fille).
jyre n.m. fils 2,29.
[jire] voir #[rjire] jeune (homme).
jwrP n.m. aube 3,27.
jarep n.[m.] premier, dans éN Njarep depuis le commencement, au début
3,6.
[jouo v. ] (s'é)couler, se vider; joueit† v. être vain, vide 8,7 (netN-
[nou]te joueit vos dieux sont vains).
jtartR v. être affolé, bouleversé 1,21; 17,18? (voir [Mpwr]); jtartR
n.m. bouleversement 7,19.
[jwöe v. ] blesser; jaö[e]¿ dans sg.3.m. jaö[e]v 17,14; [j]aöe†
blessé 16,23.
j öam pouvoir v. voir öam force.
vi v. (em)porter, ôter, entraîner, etc. 1,15; 2,12; 4,27; 16,4; vit¿ en sg.3.m.
vitV 5,11 (aeivitV … [#]M pevvoue je l'entraînai par sa crinière).
voue n.m. crinière 5,12 (voir vi v. ), 15? (voir nou#e ).
<vw>ée v. se répandre 6,10?
#a- prép. avant, sous, etc. 3,12 (#a qy N<n>aiwn avant (tous) les siècles);
4,11 (#a ret à mes pieds); #ara¿ en sg.2.m. #arak 2,12 (Ntav
etnavi #arak c'est Lui qui te soutiendra).
#aeie v. tomber 4,7; 15,1?
#e n.f. manière, etc. 4,22 (teei te qe N- ainsi en est-il de), 28 (Nej N#e
de quelle manière?… comment?); 5,17? (Ntek#e #wk à ta manière
aussi, de même pour toi!), 28? (Nta#e à ma manière); 13,25? ([r q]e
Mpkw#t devenir comme le feu); voir Nqe … comme.
#y n.f. devant 3,12 (#a qy N<n>aiwn avant (tous) les siècles); 8,23 (#i qy
Mper[peei] devant le temple); #yt¿ en pl.3 #ytou 4,20 (euR #ate
#ytou N#enaet[os] épouvantées par des aigles); 13,16 ([ne]vma#e
#ytou pe il marchait devant eux).
#i- prép. sur, etc. 8,23 (#i qy Mper[peei] devant le temple); voir aussi
#itN- prép. par (le moyen de); #iéN- prép. sur.
#iy n.f. voie, chemin, route 7,24?
#o n.m. visage, dans è #o supplier 15,15?; #re¿ en #rev 5,22 (son visage,
voir ouw#, oua#-).
#w(w)¿ pron. (lui-)même, aussi, en sg. 1. #wwt 4,26; sg.2.m #wk 5,17;
16,2, 11; sg.3.m. #wwv 17,2; pl.3 #wou 1,7.
#wb n.m. chose, œuvre 2,10 (voir nim ); 6,6; 15,8, 21.
#ybe n.[m.] deuil, dans R #ybe mener le deuil 17,11.
#ybs n.[m.] lampe 13,17?
#ak n.[m.] (caractère) serein 16,16?
[#ko v. ] être affamé; #ak[r]† 4,4? (ounaö Mmouei ev#ak[r] un grand
lion affamé).
#mest v. s’asseoir 15,6.
#M#el n.m. serviteur, esclave 4,16; 14,20?; 17,21.
#N- (ou #M- assim.) prép. dans, voir #oun intérieur.
358 R. KASSER - P. LUISIER
éi v. prendre, recevoir, etc. 7,10, 25; 8,10; éi- 6,27; 13,6; éi- n.m. le fait de
prendre (une information, un enseignement) 8,19 (pouaeij [e]n pe
apéi sb[w] ce n'est pas le moment d'apprendre).
éw v. dire 1,23; 2,3; 5,2, 29?; 6,15?, 23; 8,22; 14,2?; 18,24; éou idiol. 7,3;
éoo¿ en pl.3 éoou 1,1; 7,26; impératif [e]éi¿ en sg.3.f. [e]éis
dis-(le)! 7,3?
éw¿ dans éwv sa (m.) tête n.m. 14,23? voir [éwé] tête.
é[w]k v. accomplir, achever 17,23?; éak¿ en sg.3.f. éakS 5,10 (toiko-
nomia etjoop éakS ebal le plan (divin) fixé, accomplis-le!).
éwkM v. plonger, baptiser 4,14? (voir ouwj v. ); éakme¿ en sg.3.m.
éakmev 16,10; éwkM n.[m.] baptême 16,8? ([éi é]wkm être bap-
tisé).
éekase etc. conj. afin que, pour que 2,29; 6,4; 8,3?; éekaase 1,8;
13,5?
éN- prép. depuis, dans éN Njarep depuis le commencement, au début 3,6.
[énou v. ] interroger; énou¿ en sg.3.m. énouv 6,22.
[épo v. ] engendrer, acquérir; épa¿ en sg.3.m. épav 3,12; pl.3 épau
7,27?
éaeis n.m. Seigneur 1,16; 2,2; 3,5, 14; 5,7; 8,12; 13,7; 15,16?
éise v. exalter 6,27?; éase† être sublime 3,7 (tagapy etéase Nte
tpistis l'amour sublime de la foi); 5,3 (voir [t#Bbio ou qBbio v. ]).
[éwé n.m. ] tête; éw¿ dans sg.3.m. éwv sa (m.) tête 14,23?; a servi ici à
composer les prép. aéN- sur (ou eéw¿ idiol. ) et #iéN- sur, au bord de,
etc.
öe part. enclitique donc, etc. 3,1 (voir mN v. ), 8; 5,24; 7,28; 8,10, 21?, 25;
13,8; 15,6?; 17,2, 16.
öyl n.[m.?] cri (??), dans aj öyl crier 5,1; 15,10?
[öaile v. ] se confier; öalw¿ en sg.2.m. öalwk confie-toi! 2,9.
öwlP n.m. révélation 3,10 (pöwlP abal MpeX^R^S la révélation du Christ).
[öwlÉ ou kwlÉ v. ] fléchir; öLé- 8,27 (Mpourim[e ou]te MpouöLé
pet ils ne pleurèrent pas, ni ne firent aucune génuflexion); voir aussi
[kwlÉ ou öwlÉ].
öam n.[f.],force, dans 2,13 (Mp<v>öM öam il ne put pas); 3,15 (NtariöN
öam lorsque je pus); 8,8 (mN öam Mmaou ils ne peuvent pas); 7,9?
(my oun [j ö]am atrekmout Ntacuxy tu n'as pas le pouvoir de
tuer mon âme).
[öine v. ] trouver; öN- ou öM- dans 2,6? (ö[m öam]), 13 (voir öam); 3,15
(voir öam).
öwn[T] v. se fâcher 8,12?
ö[ram]pe n[m.,f.] colombe 4,19?
öe[ry]ö n.[m.] chasseur 15,16?
öwou n.[m.] angoisse 2,7.
öwjT v. regarder 1,28; 4,12; öajT† 5,3 (voir [t#Bbio ou qBbio v.];
16,5?,6? (pmouei de nevö[ajT apau]los auw paulos nev-
öaj[T arav] le lion regardait Paul et Paul le regardait).
3
Pour les pronoms sujets des formes de la conjugaison, cf. l’Index de ces formes.
Abréviations: voir la première note des Index, supra.
360 R. KASSER - P. LUISIER
C. Pronoms personnels3
Pronoms indépendants:
(placés également dans l'Index égycopte général, supra).
sg.1
anak moi, je 5,16.
sg.2.m.
Ntak toi (m.), tu (m.) 6,23?; 16,9?, 11.
sg.3.m.
Ntav lui, il 2,12; 4,13; 14,16; 15,6?; 16,10?
pl.1
anan nous 4,6; 6,26?
pl.2
NtwtN vous 5,24; 8,21?; 17,24.
-tyne vous 5,25; 8,13; 17,26.
pl.3
Ntau eux, ils, elles 1,7.
Pronoms suffixes:
sg.1
¿ei 2,2, 3, 24, 27, 29; 3,6, 18, 20, 28; 4,19 (corr.), 24; 5,7, 16, 17
(su.), 20; 7,6?
¿i 3,1 (su.); 4,12 (¿ï su.).
¿t 4,2 (cr.), 11 (cr.), 24, 26, 29 (cr.).
sg.2.m.
¿k 2,5, 9, 12?; 5,16, 17; 7,7 (¿k¿, su.); 16,1, 2, 11.
sg.3.m.
¿v 1,9 (¿V), 11 (su.), 18 (¿V), 21 (¿V), 29 (su.); 2,10, 11; 3,1 (¿V),
12, 13; 4,12, 12, 13 su.), 18, 28; 5,12, 13 (¿V), 15 (su.),17, 21, 22,
23?; 6,3, 10 (su.), 19 (¿V), 20?, 22; 7,5 (su.), 6; 8,16? (su.), 23;
13,16?; 14,15 (su.), 21?, 23?, 26; 15,5, 10, 12 (su.), 18, 20; 16,2?
(su.), 3, 8?, 9 (su.), 10, 11 (su.), 15, 19; 17, 2, 5, 16, 17 (su.), 24;
18,13?
sg.3.f.
¿s 2,3, 12; 3,22; 5,2, 10 (¿S), 22; 6,7, 8, 16, 23; 7,1, 3, 7 (¿S); 8,11
(su.), 23; 14,10?; 16,17? ( su.); 18,24.
pl.1
¿n 5,8; 8,2.
pl.2
¿tN 2,3; 5,25 (+ tyne); 8,10.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 361
pl.3
¿ou 1,1, 6, 7, 23, 24, 28?; 4,20, 23?; 5,11, 28?; 6,8, 17, 17, 25, 26
(cr.), 27 (cr.), 27 (cr.), 27; 8,8?, 10, 15; 13,16; 15,1? (cr.); 17,8
(cr.), 18 (cr.).
Pronoms sujets
(= pron. dém. atones, cf. supra, peei etc.).
D. Formes de la conjugaison4
IMPÉRATIF
AFFIRMATIF
2,9 (öalw¿k), 10? (ma), 23 (swtM); 5,8 (ma), 10 (éak¿s); 7,5 (ari); 8,10
(éi), 21 (krine); 15,10 (nouée); 16,4 (#i); 17,19? (oué[e]ei).
NÉGATIF
17,18(MpR-jtar[tr]), 18(MpR-jwne)
CONJUGAISON DURATIVE
PRÉSENT
pl.1
tN- 6,27; 8,18.
PRÉSENT CIRCONSTANCIEL
prénominal
e- 6,6; 13,10.
ere- 4,10, 18?; 14,23; 15,14?; 16,15.
préverbal
e- 1,11; 6,9, 13; 8,8, 11; 16,17?
sg.1
ei- 2,24(eï-), 25(eei-); 3,14(eei); 4,10(eei); 5,2(eei); 13,2?
4
Abréviations: voir la première note des Index, supra.
362 R. KASSER - P. LUISIER
sg.2.m.
ek- 6,24; 7,4?
sg.3.m.
ev- 1,4, 25; 2,3; 4,4; 5,19, 29; 6,15, 23?; 8,2; 13,11, 15?; 14,22?;
15,8?, 15?, 15?, 19, 21.
sg.3.f.
es- 6,5.
pl.2
et[e]tN- 2,2?
pl.3
eu- 1,7, 13, 14, 15; 4,20; 7,23; 8,28; 17,7.
PRÉSENT RELATIF
devant ouNte¿
ete- 7,7; 15,12.
devant nou¿
ete- 6,8.
sg.2.m.
etk- 7,3, 6.
pl.2
etetn- (ou et<at>etn- ?) 5,27?
PRÉSENT SECOND
prénominal
ere- 7,29.
devant mnte¿
e- 3,1.
sg.1
ei- 4,14(ee¿i-).
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 363
sg.2.m.
ek- 4,13; 6,24, 27.
pl.2
e[te]tn- 8,21?
IMPARFAIT
prénominal
ne- 8,29.
nere- 6,8; 17,26?
devant ouN
ne- 4,16?; 13,13?
sg.1
neei- 3,8, 13, 24.
sg.3.m.
nev- 1,22; 2,18; 5,20; 15,21?; 16,5, 6?; 17,13?
sg.3.f.
nes- 2,14?
pl.1
nen- 4,6.
pl.3
neu- 1,11, 24; 3,28; 8,22?, 27; 14,24?; 17,6.
IMPARFAIT RELATIF
sg.3.m.
enev- 1,6, 23.
sg.3.f.
enes- 3,22.
FUTUR
sg.2.m.
gna- (sic) 18,24.
pl.2
tetna- 6,16.
FUTUR CIRCONSTANCIEL
prénominal
[ere]… na- 14,6?
364 R. KASSER - P. LUISIER
sg.1
eeina- 3,25.
pl.3
euna- 6,17.
FUTUR RELATIF
pl.3
etouna- 18,9.
FUTUR SECOND5
prénominal
ere- na- 1,9* (corr.).
sg.1
eeina- 2,29*; 4,27 (eina).
sg.3.m.
evna- 6,4*; 15,11*.
pl.2
etetna- 8,4*.
CONJUGAISON à BASES
PARFAIT
prénominal
a- 5,21, 29;14,5, 12?; 15,2?
sg.1
aei- 3,3, 15, 16, 21; 4,11?, 11?, 14, 18, 25, 29; 5,1, 11, 13; 13,2?
sg.3.m.
av- 1,1, 3, 10, 17, 18, 19, 28; 2,2; 4,4; 5,15, 22?, 23?; 6,7, 12, 15, 22,
26; 13,21, 21?, 22, 28; 14,3, 8, 9, 19; 15,6, 14?; 16,8; 17,16, 22;
18,5, 6.
sg.3.f.
as- 16,16?
pl.1
an- 3,26.
5
L’astérisque indique que la forme se trouve après éekase ou ée final.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 365
pl.3
au- 1,8, 26, 28; 6,20; 7,1, 26, 27; 13,8; 14,7, 26?; 14,29?; 15,1?, 18;
16,3?, 11, 21.
PARFAIT NÉGATIF
prénominal
Mpe- 17,15.
sg.3.m.
MpV- 2,13?; 5,22; 7,16?; 14,18?; 15,20 (mpev-); 16,1.
pl.3
Mpou- 4,24; 8,26, 27.
PARFAIT CIRCONSTANCIEL
prénominal
ea- 17,14.
pl.3
eau- 3,12; 4,21; 7,19.
PARFAIT RELATIF
sg.1
Ntaeï- 16,10?
sg.3.m.
entav- 2,23 (p-), 28 (Ntav-); 3,6 (Ntav-); 4,15 (p-); 5,4 (p-), 5 (p-),
6(p-); 7,11 (p), 12 (p-); 13,15?, 20?
pl.1
entan- 6,28?; 7,26 (n-).
pl.2
NtatetN- 5,26.
pl.3
entau- 2,15? (nentaou-); 3,11 (Ntaou-), 19 (n-); 4,1 (ntau-), 23.
PRÉTÉRIT DU PARFAIT
pl.3
neau- 4,2?
sg.3.f.
emas- 8,13.
366 R. KASSER - P. LUISIER
LIMITATIF
sg.1
janè- 4,24.
CONJONCTIF
prénominal
Nte- 6,2?, 2, 12; 8,12, 14; 13,24, 25; 14,27; 16,18?
sg.1
nta- 4,25, 28.
sg.2.m.
Nk- 2,10.
sg.3.m.
[n]v- 8,12?
pl.2
NtetN- 5,28?; 8,4?, 11.
pl.3
Nse- 4,7?; 16,18?
TEMPOREL
prénominal
Ntare- 1,1; 2,26; 3,20; 8,14?; 14,4; 15,5?, 16; 18,22.
sg.1
Ntari- 3,15; 4,9; 5,11.
sg.3.m.
Ntarev- 3,27 corr. (ntarev-); 5,14, 18; 6,18, 22; 7,18 (Nterev- idiol.);
15,5?; 18,6, 22?
pl.3
ntarou- 14,25?; 15,13?
IMPÉRATIF CAUSATIF
pl.1 forme absolue
maran 14,14.
INFINITIF CAUSATIF
prénominal
tre- 1,20.
sg.1
tra- 3,18.
sg.2.m.
trek- 7,8?, 9.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 367
sg.3.m.
trev- 1,5, 25; 6,22; 17,23.
pl.1
trN- 5,8; 8,1, 20 (trn[n]).
pl.3
trou- 4,3, 22; 7,30; 18,13?
E. Mots grécoptes6
de etc. part. (dé) alors, etc. 1,5, 12, 23, 25, 28; 2,6?, 13; 3,20, 27; 4,6
(Nde),13, 17, 18, 29; 5,11, 12, 14, 17, 18?, 29; 6,18, 22; 7,5?; 8,19,
24?; 13,21; 15,2, 13?, 15?, 17, 20, 22; 16,1, 3, 5, 8, 12?; 17,25; 18,7, 22.
diwke v. (diÉkein) persécuter 2,25.
Abstract. The Adventure of Ephesus in the Coptic Acta Pauli. Critical Edition
and Translation of P. Bodmer XLI.
P. Bodmer XLI, Acta Pauli, page [8]. Les pages 9-12 sont manquantes.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 379
P. Bodmer XLI, Acta Pauli, page [1]3. Cf. supra, note 14.
380 R. KASSER - P. LUISIER
P. Bodmer XLI, Acta Pauli, page 14. Cf. supra, note 14.
L'ÉPISODE D'ÉPHÈSE DES ACTA PAULI EN COPTE 381