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Paul Gautier

Le typikon du sébaste Grégoire Pakourianos


In: Revue des études byzantines, tome 42, 1984. pp. 5-145.

Résumé
REB 42 1984 France p. 5-145
P. Gautier, Le typikon du sébaste Grégoire Pakourianos. — Édition et traduction avec annotation du typikon (version grecque) du
sébaste et grand domestique de tout l'Occident, Grégoire Pakourianos (décembre 1083). Dans l'introduction l'auteur esquisse
l'histoire particulièrement embrouillée de la tradition manuscrite et littéraire de ce document, et justifie son choix d'un unique
témoin pour l'établissement du texte, celui de la Bibliothèque Coraï de Chios (C), estimé grosso modo du 13e siècle, dont celui
de Bucarest (B), édité par L. Petit, n'est qu'une mauvaise copie. Une confrontation minutieuse de la version géorgienne (g)
contemporaine de C, conservée à Chios dans le même volume que ce manuscrit, avec la version grecque a permis d'améliorer
notablement celle-ci, mais aussi de déceler des mécoupures, des lacunes et des omissions fort instructives pour l'histoire et la
compréhension de ce texte hérissé de difficultés, dont la rédaction pourrait être postérieure à celle de g.

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Gautier Paul. Le typikon du sébaste Grégoire Pakourianos. In: Revue des études byzantines, tome 42, 1984. pp. 5-145.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1984_num_42_1_2154
LE TYPIKON DU SÉBASTE
GRÉGOIRE PAKOURIANOS

Paul GAUTIER

La publication du typikon du sébaste et grand domestique d'Occident


Grégoire Pakourianos avait été d'abord prévue et annoncée après celle du
typikon de la basilissa Irène Doukaina, fondatrice du monastère de la Théo-
tokos Kécharitôménè, mais des circonstances imprévisibles m'ont contraint
à bouleverser le programme d'édition des typika que je m'étais fixé. Cette
modification, qui ne tire d'ailleurs aucunement à conséquence, pourra mê
me paraître opportune, si l'on veut bien remarquer que cette parution va
coïncider, à quelques mois près, avec le neuvième centenaire (1083-1983)
de la rédaction du typikon du monastère géorgien de Pétritzos-Backovo*.

* Bibliographie usuelle :
Aroutiounova, Tipik = Viada A. Aroutiounova-Fidanjian, Tipik Grigorija Pakouriana.
Vvedenie, perevod i kommentarij, Erevan 1978.
g = version géorgienne, signalée dans sa traduction latine (voir Tarch.) ou russe (voir
Schan.)·
Kaouch. = S. G. Kaouchtschischvili, Georgica. Scriptorwn byzantinorum excerpta
ad Georgiam pertinentia (Tomus V, Leonem grammaticum, Georgium Cedrenum,
Typicon Gregorii Pacuriani, Nicephorum Bryennium, Cecaumeni Strategicon continens.
Textum graecum cum versione iberica edidit commentariisque instruxit), Tbilisi
1963, p. 83-301 (texte grec, p. 98-256).
Konidarès, Typikon = I. M. KonidarèS, Τό τυπικον τοϋ Πακουριανοΰ και ή
(( ιερατική σχολή » της μονής Πετριτζοΰ, Άντίδωρον πνευματικόν εις τον καθηγητών
Γεράσιμον Κονιδάρην, Athènes 1981, ρ. 3-16.
Lemerle, Cinq études = P. Lemerle, Cinq études sur le XIe siècle byzantin, Paris 1977.
Petit, Pacourianos = L. Petit, Typikon de Grégoire Pacourianos pour le monastère de
Pétritzos (Backovo) en Bulgarie, texte original, FF 11, Suppl. n° 1, St-Pétersbourg 1904.
Schan. = A. Schanidzé, Kartvelta monasteri Bulgaretsi da misi tipikoni. Tipikonis kartuli
redakcia, Tbilisi 1971.
Tarch. = M. Tarchnischvili, Typicon Gregorii Pacuriani (Corpus scriptorum christiano-
rum orientalium, vol. 144. Scriptores iberici, tomus 4), Louvain 1954.
6 P. GAUTIER

Les éditions du typikon

II n'est pas dans mon intention de reprendre par le menu l'histoire des
éditions successives de ce précieux document. Elle était embrouillée et
obscure à plaisir jusqu'ici : elle ne l'est plus depuis que M. Lemerle l'a
tirée au clair avec son érudition, sa perspicacité et sa clarté d'exposition
bien connues1. Ayant en effet le sentiment que dans l'état actuel de notre
documentation, il serait vain de prétendre faire mieux, je me contenterai
d'en dresser un résumé aussi simple, mais complet que possible, pour qu'un
lecteur pressé ou peu curieux se rende au moins compte de la complexité
de la tradition de ce typikon et ait un aperçu des recherches entreprises
depuis sa redécouverte par des érudits au 19e siècle jusqu'à la présente
édition2.
Le typikon de Grégoire Pakourianos fut révélé au monde savant par
G. Mousaios. Ce Grec de Sténimachos, un gros bourg situé à quelques
kilomètres au sud de Philippopoli (Plovdiv, Bulgarie), publia en 1888,
à Leipzig, une version inédite en grec moderne, datée de 1792, indiction 10,
qu'il avait copiée sur un exemplaire conservé au monastère voisin de
Pétritzos3. Le manuscrit qu'il eut entre les mains est certainement celui
qui se trouve aujourd'hui dans la Bibliothèque Coraï, à Chios, sous la
cote 15994. Le Père Louis Petit, professeur à Kady-köi (banlieue asiatique
de Constantinople), qui s'était mis en quête du texte authentique, fut
plus heureux dans ses recherches : s'il ne parvint pas lui non plus à
atteindre l'original, ni même une copie ancienne de celui-ci qu'on disait
avoir été déposée au Patriarcat de Constantinople, il put du moins publier
en 1904 une copie tardive, qu'il attribue au 18e siècle, repérée sur ses
indications à Bucarest, dans la bibliothèque de l'Académie roumaine,
sous la cote 694, l'ancien n° 30 du Séminaire d'État5.

1. Cinq études, p. 115-126.


2. On trouvera un bref aperçu historique de la tradition manuscrite du typikon dans
Konidarès, Typikon, p. 5-8, qui signale en outre (p. 7) l'existence d'une copie du typikon,
écrite en langue grecque vulgaire et datée de 1792, dans la Bibliothèque de l'Académie
des Sciences de Kiev sous la cote ancienne Ζ 4579, d'après B. L. Fonkic, W 36, 1974,
p. 136-138. Ce témoin, signalé aussi par Lemerle {op. cit., p. 130 n. 39), est sans intérêt
pour notre étude.
3. G. Musaeus Stenimachites, Γρηγόριος ΙΤακονριανός μέγας δομέστικος της
Λύσεως και το ύπ' αντοϋ τνπικον της μονής της Θεοτόκου της Πετριτζονιτίσσης,
Diss. Iéna, Leipzig 1888, p. 135-210 (texte, p. 157-210).
4. Cf. Lemerle, Cinq études, p. 116.
5. Petit, Pacourianos, Introduction, p. v, xxxi.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 7

La seconde copie, dont le P. Petit connaissait l'existence en 1904 et qu'il


croyait avoir été établie sur l'original, mais qu'il ne réussit jamais à se
procurer6, pourrait bien être ce manuscrit d'époque byzantine, contenant
en un seul volume la rédaction géorgienne (f. 1-73) et la rédaction grecque
(f. 74-146v), dont le catalogue de Kabbadas, malheureusement peu répandu,
signalait en 1933 la présence à la Bibliothèque Coraï, à Chios, sous la cote
15987, mais sans signaler sa provenance ni mentionner sa date d'entrée,
qui restent énigmatiques. L'existence de cet exemplaire ancien du typikon,
d'ailleurs inexactement et trop succinctement décrit, dont nous allons
reparler, resta pratiquement ignorée du monde savant. L'intérêt des érudits
pour le typikon de Grégoire Pakourianos fut en fait relancé par la publi
cation du texte géorgien, non pas celui qui était conservé dans le susdit
volume de Chios, mais celui qui avait été dès 1939 signalé par G. Péradzé
et redécouvert en 1949 par une mission géorgienne dans le manuscrit 581
de la Bibliothèque Nationale de Sofia, lequel aurait été copié en 17028.
Cette version, dépourvue de titre, fut en effet éditée, ainsi que sa traduction
latine, en deux ouvrages séparés, à Louvain en 1954, par M. Tarchnischvili9.
La partie géorgienne du codex Coraï 1598, qui était restée inaccessible à
ce dernier, a été enfin à son tour publiée par A. Schanidzé, à Tbilisi, en
1971, avec une traduction russe10. De la confrontation des deux traductions,
la latine et la russe, il me paraît ressortir que le manuscrit de Sofia dont
on se doutait qu'il était un apographe de celui de Chios, est une copie
généralement très fidèle de celui-ci, qui est incontestablement son prototype :
je n'ai remarqué que des divergences mineures entre les deux textes (que je
désignerai désormais par la lettre g, suivie du nom de l'éditeur), à l'exception
d'une longue lacune du codex de Sofia (Tarchnischvili, p. 1526 = Schanidzé,
p. 293 n° 1 1 - 295 n° 6), consécutive à la disparition de quatre pages. Cette
constatation m'a donc engagé à utiliser avec une certaine assurance, pour
la comparaison à venir du texte grec de Chios avec la version géorgienne (g),
par raison de commodité, la traduction latine de Tarchnischvili (abrégé
désormais : Tarch.), et à ne relever la traduction russe de Schanidzé
(abrégé désormais : Schan.) qu'en cas de nette divergence avec la précédente.
Le texte grec de Chios avait été entretemps publié à son tour à Tbilisi,

6. Ibidem, p. xxxn.
7. Sur ce catalogue, au contenu fort décevant, voir Lemerle, Cinq études, p. 116 n. 3,
118 n. 8.
8. Ibidem,?. 118-119.
9. Titre indiqué supra, p. 5.
10. Édition restée inaccessible à Lemerle, Cinq études, p. 119 et n. 11.
8 P. GAUTIER

en 1963, par S. Kaouchtschischvili11, mais dans un volume de collection,


où, hormis la partie grecque, tout, introduction, traduction, notes et
glossaire, était en langue géorgienne, ce qui ne pouvait lui assurer une large
diffusion.

La filiation manuscrite

L'édition de Kaouchtschischvili repose sur les deux témoins grecs


complets connus à ce jour : celui de Chios et celui de Bucarest (désignés
par nous désormais respectivement C et B), parce qu'ils sont sans doute
considérés par lui comme indépendants. Cette opinion, qui était déjà celle
d'Amantos12, et qui a été ensuite adoptée avec hésitation par P. Lemerle13,
surprend de la part d'un éditeur, car la comparaison attentive des deux
manuscrits ne laisse pas, à mon sentiment, subsister le moindre doute
sur la dépendance du second par rapport au premier : point de vue nouveau,
que je me sens tenu de justifier puisque j'ai cru devoir de mon côté n'utiliser
que C pour l'établissement du texte de cette édition.
Il est de fait que Β est, de façon générale, meilleur que C quant à l'ortho
graphe, pour la raison à mon sens que le copiste de B, sans doute un
hellénophone, savait passablement le grec ancien pour se garder des fantaisies
orthographiques de son modèle, même s'il n'avait apparemment aucune
notion de la syntaxe. Mais à cela se cantonne sa supériorité : pour le reste,
B est un témoin médiocre, et je dirai même franchement mauvais. Outre
des lacunes caractéristiques (par ex. 1. 189), il reprend sans broncher les
fautes les plus grossières de C : 1. 207 τόπον ; 1. 227 υπερβολών ; 1. 232
διακειμένου ; 1. 425 άπό γραφών ; 1. 556 ό μέλλων ; 1. 1362 έώθημεν ; 1. 1506
μυστηρίω, etc. S'il lui arrive de corriger des bévues de C (1. 32 κτισθεΐσαν :
κτισθείσγ) ; 1. 369 διανεμεθεισών : - θήναι ; 1. 480 τούτο: του; 1. 1107
θεον: θεοΰ; 1. 1111 άνα : άνευ; 1. 1149 τυπωθέντα : - θέντων ; 1. 1222
χώρεσι : χώροις ; 1. 1572 οικοδομήσει: οίκονομήση, etc.), il commet lui-
même fréquemment des fautes, et parfois de monstrueuses. Il me semble

11. Titre indiqué supra, p. 5. L'éditeur a collationné fidèlement, jusque dans le moindre
détail orthographique, les manuscrits de Chios (A) et de Bucarest (B), mais il a, à notre
étonnement, laissé passer par inadvertance ou retenu volontairement bon nombre de
fautes manifestes de A, dont la correction va de soi pour les unes, et est imposée par
le texte géorgien pour les autres, et en outre il n'a pas remarqué des mécoupures, des
omissions et des lacunes assez patentes.
12. Μικρά Θρακικά μελετήματα. Β'. Χειρόγραφα της μονής του Γρηγορίου Πακου-
ριανοϋ παρά την Στενήμαχον, Θρακικά 10, 1938, ρ. 242.
13. Cinq études, p. 126.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 9

sans intérêt d'en présenter un échantillon : il suffira de signaler que la


collation des deux copies a fait apparaître quelque cent cinquante melectures
propres à B, et une vingtaine d'omissions, dont une seule assez longue
par saut du même au même : 1. 90-91 ή — λειτουργεΐν. Enfin, il est bon
de ne pas ignorer que pour les passages obscurs ou dénués de sens il ne
faut jamais escompter que B, qui ne comprenait sûrement pas son modèle
mieux que nous, apportera le moindre élément de solution ou la plus
légère amélioration.
On objectera que ces défauts, pour nombreux et graves qu'ils soient,
ne suffisent pas à prouver la dépendance de B par rapport à C. On en
conviendra, mais il n'en reste pas moins facile de se faire une conviction
à ce sujet : il suffit d'examiner quelques lacunes de B, dont deux au moins
garantissent qu'il est bel et bien une copie de C. A la première correspond
le texte ευχάριστοι — του θεοΰ des 1. 584-627, et à la seconde celui des
1. 768-792 : παρ' ημών — προσ]φοΐ.τώντες. Or, une simple consultation
de notre édition permet de constater que la première lacune coïncide
exactement avec le texte de deux folios de C, et la seconde avec celui d'un
autre folio du même document. Comment les expliquer ? On est tenté
de conjecturer que, dans le premier cas, le copiste de B a sauté par inadver
tance ou étourderie les deux folios susdits, parce que les verbes encadrant
la lacune sont tous les deux au futur : πορεύσονται και... γενήσονται.
Mais cette explication doit être écartée, au vu de la foliotation. Il paraît
plus judicieux de supposer que lors de la copie de B ces trois folios de C
n'étaient pas à leur place. On constate en effet que, si la pagination de C
au composteur est, à ces endroits, ininterrompue (p. 191-195), la foliotation
au crayon, qui lui est antérieure, ignore précisément l'existence de ces pages :
on passe ainsi du f. 95V ( = p. 190) au f. 96 ( = p. 195), et du f. 10Γ
( = p. 206) au f. 102 ( = p. 209), preuve incontestable qu'au moment
du foliotage les folios actuels 95a, 95b et 102a étaient déplacés ou égarés.
Estimant cet argument décisif, je tiens pour superflu de présenter d'autres
preuves de la dépendance de B par rapport à C, et inutile par conséquent
d'encombrer l'apparat critique de notre édition des balourdises de B. Le
lecteur pointilleux que cette mesure navrerait les trouvera toutes, jusqu'aux
plus minimes fautes d'orthographe, dans l'ouvrage de Kaouchtschisvili.
Je ne relèverai donc que les erreurs de C, hormis naturellement celles
concernant les esprits et les accents et les itacismes qui ne tirent pas à
conséquence, sans mentionner, sauf exception, que la leçon figurant dans
le texte est une correction de mon cru. A ceux qui objecteraient que
l'existence d'une grave lacune dans C (1. 252-279, correspondant au f. 83),
qui oblige à recourir au texte de B, est de nature à contredire nos conclusions,
10 P. GAUTIER

on fera observer qu'elle est postérieure au compostage, donc récente, et


de ce fait sans importance : un scribe moderne l'a comblée en empruntant
le texte manquant à l'édition Petit14.
Il a été procédé à la « normalisation » du texte grec avec mesure et
circonspection. J'ai souvent renoncé à corriger, même quand il l'eût peut-
être fallu — de manière générale, les solécismes, même très grossiers, ont
été conservés, mais signalés, tels que de hérissantes fautes d'accord, parce
qu'elles ne sont pas rares à l'époque dans des textes de ce niveau — , mais
j'ai cru devoir le faire quand la version géorgienne me paraissait fournir
la leçon correcte. J'ai en effet tenu à suivre le conseil adressé par P. Lemerle1 5
à un éventuel nouvel éditeur du typikon grec : examiner les similitudes
et les divergences des deux rédactions, grecque et géorgienne, pour évaluer
la valeur respective des deux textes et leur rapport mutuel avec l'original
perdu. Ce sera l'objet de l'annotation du texte, mais il convient de la
faire précéder de la description du manuscrit que nous avons retenu pour
établir le texte de cette édition16.

Le manuscrit Chios Coraï 1598

Matière. Manuscrit en papier d'origine orientale, assez épais et résistant.


La différence très nette du papier, épais et rugueux pour le texte géorgien,
souple et lisse pour le texte grec, indique que leur réunion en un seul volume
est postérieure à l'époque de leur rédaction17.
Couverture. Deux ais recouverts de cuir noir ouvragé. La face interne
des plats de reliure est nue (aucune feuille de garde) et parsemée de graffiti
ou de textes tardifs18. Dimensions : 260x190x50.
Folios. Dimensions : 265 χ 185 ; surface écrite : 192 χ 125. 22 lignes
au folio pour le texte géorgien, 21 pour le grec. A noter une double numéra-

14. Lemerle, Cinq études, p. 121.


15. Ibidem, p. 120.
16. Nous avons eu l'occasion de le consulter sur place au cours d'une mission à Chios
financée par le CNRS, à la fin de septembre 1978, et cet avantage nous permet d'apporter
quelques menues corrections à la minutieuse description qu'en a faite d'après une photo
graphie P. Lemerle, op. cit., p. 121-123. Nous n'avons pas pris en considération un témoin
copié vers le milieu du 18e siècle, le codex 85 de l'ancienne École théologique de Chalki,
pour la raison qu'il ne conserve que le prologue, lepinax et l'épilogue du typikon et qu'il
y a de bonnes raisons de le considérer comme un apographe du manuscrit de Chios.
Cf. Ibidem, p. 126-127.
17. Ils étaient probablement encore séparés vers la fin du 17e siècle. Cf. Ibidem, p. 128.
18. Leur contenu a été relevé par Lemerle, op. cit., p. 121 et 123.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 11

tion des pages : une pagination récente au composteur de 1 à 300, et un


foliotage manuscrit au crayon de 1 à 147, qui a sauté les folios 95a, 95b et
102a. L'ouvrage géorgien (f. 1-73 = p. 1-145) est dans l'ensemble mieux
conservé que l'ouvrage grec (f. 74-146v = p. 147-298), qui semble avoir
été plus manipulé. Les bords ont souffert de l'humidité ; nombreux trous
de blettes, mais sans aucun dommage pour le texte. De très nombreux
folios sont montés sur onglet, les feuillets s 'étant détachés le long de la
première réglure intérieure verticale. Beaucoup de folios, qui ont cédé et
qui continuent de céder au niveau de la réglure, sont maintenant des pages
volantes : f. 71 = p. 141-142 ; f. 81-82 = p. 161-164 ; f. 86-88 = p. 171-
176 ; f. 95a-95b = p. 191-194 ; f. 102a = p. 207-208 ; f. 117 = p. 239-240;
f. 134 = p. 273-274 ; f. 141-146 = p. 289-298. Le f. 83 ( = p. 165-166)
a disparu : il a été remplacé par une feuille sur laquelle une main récente
a transcrit le texte correspondant à la lacune d'après l'édition Petit, comme
l'indique une note de deux lignes dans la marge supérieure.
Titre et sous-titres : en vermillon.
Décoration. Au-dessus du titre grec (f. 74 = p. 147) en vermillon, sur
cinq lignes suivies de trois croix, court un bandeau (130 χ 20) en forme
de pont (reproduit dans Kaouchtschischvili, après la p. 272, pi. I), contenant
à l'intérieur des entrelacs coloriés (rouge, blanc, ocre), et accosté à droite
et à gauche de deux motifs aux contours imprécis (cyprès ?). Un autre
bandeau, presque identique, mais plus simple, précède le ch. 1er (p. 159),
et une torsade, ocre et rouge (p. 284), sépare le typikon du brébion
(reproduction ibidem, pi. Ill et VII). La première lettre du texte de chaque
chapitre est sobrement et gauchement historiée.
Encre. Brun foncé.
Écriture. Elle est suspendue à la réglure, d'assez grand module, ronde
et régulière ; on relève une bonne douzaine d'onciales par page ; les
abréviations ne sont pas fréquentes ; on ne remarque aucun iota souscrit
ni adscrit. On trouvera une reproduction des pages 147, 159, 226, 236,
261 et 284 dans Kaouchtschischvili.
Cahiers. Les signatures figurent au centre de la marge inférieure du
recto du premier folio de chacun des cahiers, tous des quaternions (une
seule fois au centre de la marge inférieure du verso du dernier folio :
f. 80v = p. 160) : ainsi f. 81 = p. 161, f. 89 = p. 177, f. 95b = p. 193,
f. 102 = p. 209, f. 110 = p. 225, f. 118 = p. 241, f. 126 = p. 257,
f. 134 = p. 273, f. 142 = p. 289. Au premier cahier de la rédaction grecque
(f. 74-80 = p. 147-160) il manque le premier folio, ce qui ne surprend pas,
puisque la version grecque était originellement un ouvrage indépendant.
Le cahier suivant est aussi amputé d'un folio (83) : f. 81[-83]-88 = p.161-
12 P. GAUTIER

176. Les autres quaternions sont complets (ainsi, f. 89-95a = p. 177-192 ;


f. 95M01 = p. 193-208 ; f. 102-109 = p. 209-224, etc.), à l'exception
du dernier (f. 142-146 = p. 289-298), qui ne comporte plus que cinq folios :
cette mutilation explique la perte de la signature d'Euthyme de Jérusalem,
ajoutée par une autre main récente, et sans doute aussi la disparition de
l'obituaire conservé avec ses précisions liturgiques in cake dans la version
géorgienne (Tarch., p. 50-51, et infra).
Date. Les érudits qui ont par le passé émis un avis à ce propos et les
experts que P. Lemerle {Cinq études, p. 123) a récemment consultés sont
passablement divisés : ce manuscrit, qu'on attribuait communément au
13e s., pourrait remonter à la fin du 12e selon Ch. Astruc, cependant qu'une
petite minorité opine pour la fin du 13e ou la première moitié du 14e. La
question restant pendante, on ne fera pas preuve de fantaisie en s'en tenant
prudemment au 13e siècle, qui semble avoir été l'époque de rédaction de
la partie géorgienne.

Le texte grec et le texte géorgien

Le texte grec édité par L. Petit (B) laissant beaucoup à désirer, il était
naturel de fonder de grands espoirs sur le manuscrit conservé à la Biblio
thèque Coraï de Chios (C) : il est, on l'a dit, beaucoup plus ancien que
B, bien conservé, écrit avec soin, et il a apparemment toute chance d'avoir
été copié sur l'original de Backovo, qui aurait été conservé au monastère
au moins jusqu'en 1628 19. C'est donc animé par le sentiment exaltant
de disposer d'un texte a priori correct que je me mis à rendre en français
ce témoin grec du typikon de Pakourianos, dont Kaouchtschischvili avait
donné une première édition accompagnée d'une traduction en géorgien.
Je ne tardai pas à déchanter : il m'aura suffi de peiner sur les premiers
chapitres pour me rendre compte que ce n'était pas la copie impeccable
que j'avais imaginée et espérée. Disons tout net que son contenu est loin
de correspondre à sa belle apparence. Ses incorrections sont innombrables
et souvent déconcertantes. Toutefois, ses 33 chapitres sont d'une valeur,
ou disons plutôt d'une médiocrité, inégale. D'aucuns ne manquent pas

19. C'est la date retenue par Lemerle {op. cit., p. 122), mais l'argumentation présentée
pour la soutenir me paraît mal assurée. La notice de la p. 173 ( = f. 87) et celle de la
p. 21 3 ( = f. 1 04) sont-elles vraiment de la même main ? On peut en douter, et j 'ai remarqué
d'autre part sur place que l'encre de la première est ocre, et celle de la seconde (suivie
de la date de 7136 = 1628) noire.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 13

d'une certaine tenue littéraire, et leur style et leur grammaire ne sont pas
inférieurs à ceux d'autres documents ecclésiastiques de la même veine.
Quelques-uns, en revanche, ont une tournure incroyablement rugueuse,
proche d'un parler populaire, et égratignent sans ménagement la grammaire
et la syntaxe byzantines courantes, au point qu'on en vient à se demander
si le typikon n'est pas l'œuvre de deux rédacteurs de niveau d'instruction
différent, ou bien s'il n'a pas été confectionné à l'aide de pièces et de
morceaux assemblés vaille que vaille, je veux dire de textes empruntés çà
et là au typikon du monastère urbain que Pakourianos affectionnait
beaucoup, celui de Ta Panagiou.
La première imperfection qui frappe le lecteur de C est son orthographe
fantaisiste : itacismes innombrables, confusion fréquente de Yomikron
et de Y oméga, absence de redoublement ou redoublement fautif de plusieurs
consonnes, surtout lambda, mu, rhô, sigma, tau. Ce sont là, à vrai dire,
des fautes vénielles, dont ne sont pas exempts de bons manuscrits médiévaux,
et que nous avons donc pris le parti de corriger tacitement, sauf quand
l'erreur peut prêter à discussion, par exemple en ce qui concerne les termi
naisons verbales. Constatation plus choquante : grammaire et syntaxe
sont à l'occasion malmenées vigoureusement. Le rédacteur, ou le scribe,
car on ne sait pas toujours des deux lequel incriminer, donne l'impression
de ne pas sentir les différences entre les temps et les modes des verbes,
par exemple entre le futur, le subjonctif et l'optatif, ce qui est banal à
l'époque, mais aussi entre le présent et le futur qui sont parfois employés
l'un pour l'autre. Il arrive que l'actif est aussi confondu avec le passif
(1. 779 δηλωσάντων au lieu de δηλωθεισών ; 1. 1620 μνημονευέσθω au lieu
de μνημονευέτω). Les fautes d'accord sont courantes et souvent
déroutantes : un bref échantillonnage donnera un aperçu de leur diversité.
Un adjectif ou un participe au masculin dépend d'un substantif au féminin
ou inversement (1. 779, 812). Mentionnons encore des adjectifs au génitif
dépendant d'un datif (1. 436), un nominatif au lieu d'un génitif (1. 556),
un membre de phrase au génitif relevant d'un substantif au datif (1. 569-
571), un participe aoriste au lieu d'un infinitif (1. 369, 460), des pluriels
au lieu de singuliers (1. 527, 1470, 1563) ou inversement (1. 1544). Signalons
aussi des constructions insolites, qui ressortissent presque au langage parlé
(1. 991, 1624), des étourderies plus ou moins grosses (1. 425 άπό γραφών
au lieu de απογραφής ; 1. 847 ταύτας au lieu de πένητας ; 1. 1506 μοναστηρίω
au lieu de μυστηρίω ; 1. 1572 οικοδομήσει au lieu de ο'ικονομήση), quelques
passages incompréhensibles que nous avons renoncé à amender (1. 937-
938, 1039-1045, 1061-1066, 1261), enfin des lacunes sur lesquelles on
reviendra.
14 P. GAUTIER

Ces incorrections, plus ou moins graves, mais qui ne sont pas exceptionn
elles à l'époque, m'ont mis dans l'embarras : fallait-il ou non « normaliser »
un texte incontestablement déficient au regard de la grammaire byzantine
courante et corriger au moins les fautes les plus hérissantes ? L. Petit,
aidé du bon philologue qu'était E. Kurtz, n'a pas hésité à redresser, parfois
de façon intempestive, les erreurs qu'il croyait avoir remarquées. Pareille
intervention peut se justifier si l'on impute anomalies, incorrections,
barbarismes au copiste de C. Notre homme était assurément un grand
étourdi. Il est sûrement responsable de nombreuses lacunes ou omissions,
qui rendent des passages obscurs ou quasi incompréhensibles sans le secours
du texte de g. Certaines fautes sont dues à son ignorance ou à sa négligence :
des terminaisons erronées, du type αύτοΰ pour αύτ(ω), διανεμεθεισών
pour διανεμεθ(ήναι,), doivent s'expliquer par une mauvaise résolution
des abréviations de son modèle. Mais bon nombre de barbarismes et autres
aberrations sont imputables au rédacteur. Des textes byzantins contem
porains de bonne tenue littéraire n'en étant pas exempts ; comment s'étonner
d'en rencontrer dans un document commandité par un général géorgien,
destiné à d'anciens soldats géorgiens devenus moines sur le tard et ne
sachant ni lire ni parler le grec (1. 1857), et peut-être rédigé par un géorgien
qui n'était pas un hellénisant de première force. A cela s'ajoute le fait
que le typikon a emprunté des chapitres entiers (par ex. le ch. 4 d'après
g : voir 1. 845) à celui de Ta Panagiou, dont la langue et le style semblent
avoir été particulièrement rugueux. Pour toutes ces raisons, j'ai renoncé
à redresser systématiquement les passages fautifs. Je me suis résolu à risquer
quelques corrections, quand, après avoir confronté le grec au géorgien
par l'intermédiaire de sa traduction latine ou russe, je me suis convaincu
que des fautes ne s'expliquaient que par une distraction du copiste de C :
il lui arrive par exemple fréquemment de mettre deux mots au même cas
pour simple cause de voisinage, le cas du premier entraînant celui du suivant
ou inversement (1. 185, 207, 227, 230, 349, etc.).
Quant aux passages abscons ou incompréhensibles (par ex. 1. 1042-1045),
je suis enclin à admettre qu'il ne faut que rarement en rejeter la responsabilité
sur le rédacteur du typikon, mais encore et toujours sur le copiste de C.
La confrontation du texte grec et du texte géorgien fait en effet apparaître
des divergences fréquentes et parfois considérables. Il en ressort par exemple
que C tantôt abrège, tantôt modifie, tantôt bouleverse le texte original,
mais toujours maladroitement et en usant de tournures obscures. Arrêté
par un passage abscons ou illogique, il suffit parfois de consulter le texte
correspondant de g pour résoudre la difficulté. Cette confrontation réserve
à l'occasion des surprises : il arrive que sur un même point C et g soient
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 15

en complète contradiction. C'est le cas, par exemple, au ch. 4, à propos


des serviteurs mis éventuellement à la disposition de moines âgés de haute
naissance : alors que g (Tarch., p. 1211"16) interdit strictement cette
pratique et insiste sur les conséquences néfastes qui en résulteraient pour
la vie commune, C (1. 476-491) l'autorise et assure, pour la justifier, qu'il
n'en découlera pour la communauté aucun dommage matériel ou spirituel.
Quel est, en l'occurrence, celui des deux qui reproduit le texte original ?
Je n'en sais rien, mais je me fierais plus volontiers à g.
Il y a plus inquiétant : outre ces divergences, la comparaison de C et
de g révèle des omissions et des lacunes, dont beaucoup ne sont pas fortuites.
Certaines se réduisent à quelques mots ou à quelques phrases, mais d'autres
affectent des paragraphes entiers. Il m'a paru superflu de relever toutes
les premières, tant elles abondent dans quelques chapitres. Les secondes,
en revanche, méritaient d'être signalées, en raison de leur longueur ou de
leur importance. C'est, par exemple, à la fin du ch. 9 (Tarch., p. 2026~32),
une disposition particulière prévoyant une modification éventuelle de
l'usage de la roga ; à la fin du ch. 13 (Tarch., p. 2416~21), une mesure
concernant la confession quand l'higoumène n'est pas prêtre ; au milieu
du ch. 19 (Tarch., p. 355~10) une monition aux officiers du monastère;
dans l'inventaire des biens de ce dernier, une longue liste de keimèlia
(Tarch., p. 46 4~24) et une série de documents d'archives (Tarch., p. 4737-
481, 485-10·21-29). Enfin, après cet inventaire ou brébion et la longue
monition de Pakourianos qui le suit, g conserve la liste des douze fêtes
«despotiques» (Tarch., p. 50-51), au cours desquelles les moines sont
tenus de faire mémoire du fondateur (six fêtes), de son) frère Apasios (cinq
fêtes) et de leur père Pakourianos (une seule fête), et de distribuer une
somme d'argent bien précisée aux célébrants et aux nécessiteux. L'absence
dans C de cet ultime chapitre est probablement un simple accident :
elle me paraît due à la disparition, dans le manuscrit de Chios, des trois
derniers folios du dernier quaternion. Le contenu du dernier folio actuel
s'interrompt au milieu du mot μετακινουμένου (1. 1881) ; le reste du texte
(1. 1881-1887), dont notamment la signature du patriarche de Jérusalem,
Euthyme, a été glissé dans la marge par une main récente, qui m'a semblé,
examinée sur place, être la même que celle qui a écrit la notice du f. 87
( = p. 173)20. Inversement, il manque dans g le dernier quart de la liste
des keimèlia de C, toute la liste des animaux du monastère et le début de
la série des chrysobulles, soit les 1. 1755-1771, sans doute en raison de la
disparition de deux folios.

20. Sur celle-ci, voir Lemerle, op. cit., p. 122.


16 P. GAUTIER

Les remarques philologiques, placées au bas des pages de la traduction,


renvoient à la ligne du grec où figure l'anomalie à expliquer. J'ai renoncé
à relever toutes les divergences (lacunes, omissions mineures) entre C et g,
car il aurait fallu reproduire presque toute la traduction de g ; je signale
celles que j'ai estimées importantes pour l'intelligence du texte grec, la
prosopographie, la toponymie, et surtout pour l'établissement du brébion.
Ces divergences entre le grec et le géorgien ont à ce point impressionné
M. Tarchnischvili qu'il a exprimé à leur propos, dans son introduction
à la traduction latine de ce dernier (manuscrit de Sofia), ce point de vue
abrupt : Instituta comparatione textus graeci cum textu iberico, dicendum
est neutrum textum videri versionem esse alterius, sed utrumque liberam
elucubrationem esse earundem fere rerum, dum auctor amplificat aut restringit
hic graecum illic ïbericum textum, atque cum uterque textus mutilus sit,
unus féliciter alterum complet. Le jugement est peut-être excessif, en ce
sens que le grec et le géorgien transmettent malgré tout le typikon avec
le même nombre de chapitres et un contenu qui ne diffère pas fondamentale
ment, mais il est incontestable que C et g ont, répétons-le, de profondes
et fréquentes divergences, constatation qui ne peut manquer de conduire
le lecteur à se poser quelques questions sur leur rapport avec l'original
qu'ils sont censés respectivement reproduire.
Le prototype grec, rédigé en 1083 et conservé en double exemplaire,
l'un à Backovo, l'autre au monastère urbain de Ta Panagiou, reconnu
par le fondateur comme faisant seul autorité en raison de ses signatures
(1. 1859-1860) a-t-il servi de modèle à la version géorgienne, qui lui est
contemporaine ? Celle-ci doit logiquement en avoir été la traduction,
puisqu'elle a été expressément rédigée pour permettre aux moines géorgiens
de Pétritzos, qui ignoraient tous l'écriture et la langue grecques, d'avoir
accès au typikon de leur fondateur (1. 1856-1858). Et logiquement, une
traduction fidèle, pour prévenir tout litige sur un article quelconque du
règlement. Mais cette hypothèse, qui paraît s'imposer comme une nécessité,
nous ne sommes pas en mesure de la vérifier, puisque les deux originaux,
le grec et le géorgien, ont disparu. Là-dessus, on en vient à s'interroger
sur la filiation des deux textes de Chios. Reproduisent-ils vraiment, chacun
de leur côté, l'original respectif de 1083 ? Si c'est le cas, force est d'admettre
que les deux ouvrages étaient marqués par des différences sérieuses, des
omissions et des lacunes importantes, et au moins une fois par une franche
contradiction, défauts graves auxquels on ne trouve pas de justification
satisfaisante. Dans le cas contraire, on se demande bien pourquoi aussi
les scribes de C et g ont pris, disons au 13e siècle, tant de libertés avec
leur modèle respectif, qui devrait avoir été le prototype. Je n'ai pas trouvé
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 17

pour ma part de solution à ces énigmes, mais après la confrontation


incessante de C et de g, il me reste le sentiment, j'oserais presque dire la
conviction, que C est une mauvaise copie de l'original grec, copie à la fois
infidèle et lacuneuse, apparemment en raison de l'étourderie et du laisser-
aller du copiste, peut-être aussi à cause de son insuffisante connaissance
du grec, d'autre part que g présente un texte plus soigné, moins fautif,
presque toujours compréhensible (mais doit-on cela à la traduction ?),
qui permet de ce fait de combler des lacunes et de résoudre plus d'une
aberration textuelle de C, et pour ces raisons apparemment plus proche
du prototype de 1083.

***

Résumons nos impressions au terme de l'analyse du texte. La première


impression est que le texte grec le plus ancien actuellement connu, celui
de Chios (C), estimé grosso modo du 13e siècle, est le meilleur dont nous
disposions, mais qu'il ne laisse pas d'être, en général, médiocre, parfois
franchement mauvais : orthographe fantaisiste, grammaire et syntaxe
déconcertantes, lacunes nombreuses (et il y a fort à parier que nous ne
les avons pas toutes décelées), qui rendent maints passages illogiques,
parfois incompréhensibles. Une enquête plus approfondie que la nôtre,
menée par un philologue plus expert et plus perspicace, ne manquera pas
de détecter d'autres anomalies et d'autres omissions plus ou moins graves.
Ma seconde impression est que la rédaction du texte grec est postérieure
à celle du texte géorgien. Elle s'appuie sur les considérations suivantes.
La première, d'aucuns la prendront en souriant ou en se gaussant, en
raison de son apparente naïveté. J'ai observé, dans le brébion, à la 1. 1681,
qu'à une paire de calice-patène font défaut onze gemmes selon g, et douze
selon C. Si le compte est de part et d'autre exact, il y a eu perte d'une
gemme entre les deux rédactions, et comme celle-ci se trouve signalée
par C, il s'ensuit que C est postérieur à g. Je remarque d'autre part un
écart analogue à la 1. 1790 : là où g compte 66 pittakia, C n'en signale
que 65. Mais à cette observation je ferai moi-même une objection. Comment
expliquer, dans l'hypothèse envisagée, que g mentionne quantité d'objets
sacrés et de documents d'archives (1. 1735 et suivantes : Tarch., p. 46 4~25,
4737-481, 485-10·21"29) qui ne figurent pas dans C ? Hormis un reçu
de Michel VII (1. 1822-1824 : Tarch., p. 4737-481), omis par C en raison
d'un saut du même au même, le reste fait figure d'additions de g par rapport
à C et oblige donc à envisager une antériorité de C par rapport à g. Mais
ce dernier, pour ce qui est de l'inventaire, est lacuneux, sans doute à cause
18 P. GAUTIER

de la perte de quelques folios, si du moins on en croit l'édition de Schanidzé,


où les lacunes de g sont signalées par des séries de pointillés : p. 322, après
la 1. 1735, p. 323-324, n° 1. Reste à expliquer les longues omissions de C
dans le même document (entre les 1. 1735-1750, 1802, 1826). L'étourderie
souvent dénoncée du copiste de C n'explique pas tout, et j'avoue ne pas
trouver de justification à des omissions aussi longues et aussi importantes.
Mais ceci ne me paraît pas une objection majeure : à mon sentiment, il est
impossible de trouver une explication aux omissions de C dans le texte
du typikon proprement dit, si g ne lui est pas antérieur.
En troisième lieu, les données concernant la rédaction du typikon sont
singulièrement plus explicites dans g (Tarch., p. 4830-498) que dans C
(1. 1845-1855), qui n'en est à mon sens qu'un résumé, d'ailleurs inexact
dans sa brièveté. On apprend ainsi par g que le typikon de Pétritzos a été
écrit en grec et en géorgien, par ordre du grand domestique de tout l'Occident
Grégoire Pakourianos, en décembre, de la 7e indiction, de l'année 6592,
que tous ces typika ont été signés par Grégoire, mais que seuls les deux
exemplaires grecs ont été soussignés par Euthyme de Jérusalem, qui, à

Typikon promulgué par le grand domestique d'Occident


kyr Grégoire Pakourianos pour sa fondation, le monastère
de la très sainte Théotokos Pétritziôtissa

Confiant dans la protection et la bonté de la vénérable et vivifiante Trinité


qui a créé et maintient l'univers, le Père qui .est sans commencement, son Fils
et Verbe, qui lui est co-éternel, et son Esprit vivifiant et consubstantiel, qui sont
une seule divinité et une seule puissance, en laquelle nous avons été baptisé et
que nous adorons par tradition ancestrale, et confiant dans notre espérance et
notre foi fermes en la Trinité, voici que nous commençons à traiter de l'objectif

Titre. Ce titre principal fait défaut dans g, sans doute par suite de perte du premier
folio. Pour les données biographiques concernant Pakourianos, je me permets de renvoyer
à l'enquête de P. Lemerle, Cinq études, p. 158-175 ; V. Aroutjounova-Fidanjan,
p. 34-63. Petit (p. xxi) estime plus satisfaisant l'adjectif Pétritzonitissa, qui se rencontre
plus loin à trois reprises (voir index).
1. L'expression (en italique) doit être une citation, car elle est reprise plus loin (1. 1160).
Le texte de g commence par une doxologie trinitaire qui remplace les lignes 1-6
(Επικουρία - τεθαρρηκότες) : Tarch., p. l2'4.
4. Petit corrige l'accusatif, mis en apposition avec le génitif qui précède. Je préfère
laisser la phrase en l'état, car l'accusatif paraît attiré par celui du relatif qui suit
immédiatement.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 19

son retour de Thessalonique, avait séjourné sur les terres du sébaste à


Philippopoli, sans doute dans le courant de 1084. Que lit-on dans C ?
Que le typikon de Pétritzos a été rédigé en grec, en géorgien et en armement
en décembre, de la 7e indiction, de l'année 6592, qu'il a été signé (les trois
versions ?) par Grégoire Pakourianos en caractères arméniens, et par
Euthyme de Jérusalem, à titre de confirmation, lors de son séjour, retour
de Thessalonique, sur les terres de Grégoire à Philippopoli. A en juger
d'après le contenu des deux versions, la signature de Grégoire, datée de
décembre 1083, et sur laquelle s'achevait naturellement le typikon primitif,
figurait après la 1. 1849 ; juste au-dessous d'elle (Tarch., p. 493) fut apposée,
sans doute l'année suivante, dans les deux originaux grecs seulement,
celle du patriarche de Jérusalem, et la suite du texte est manifestement
une addition datant du passage d'Euthyme et destinée à expliquer la signa
tureinattendue du patriarche au bas de ce document.
Telles sont les observations qui nous conduisent au terme de cette étude
à envisager, à titre d'hypothèse naturellement, l'antériorité du texte géorgien
sur le texte grec.

Το τυπικον το εκτεθ-èv παρά του μεγάλου δομεστίκου


της δύσεως κυροΰ Γρηγορίου του Πακουριανοΰ προς τήν
παρ' αύτου κτισθ-εΐσαν μονήν της ύπεραγίας Θεοτόκου
της Πετριτζιωτίσσης

Επικουρία και άγα&ότητι της πάντα τεκτηναμένης τε κάί συνεχονσης


σεπτής και ζωαρχικής Τριάδος, του προανάρχου Πατρός και του
συνανάρχου Υίοΰ και Λόγου αύτου και του ζωαρχικου και ομοουσίου αύτου
Πνεύματος, τήν μίαν θεότητα τε και δύναμιν, εις ην βεβαπτίσμε&α και f)
5 εκ προγόνων λατρεύομεν, έλπίδι και πίστει τη εις αυτήν βεβαία τε&αρ-
f. 74ν ρηκότες, | άρξόμεθ-α λέγειν τε και γράφειν περί του προκειμένου ήμΐν

C= Chios, Bibliotheca Coraï 1598, f. 74-146v (vel p. 147-298) — Β =Bucarest, Academ.


rum. 694 (in 1. 252-279) — g= textus ibericus (georgicus), praesertim ex editione Tarch.
(cf. p. 7).
Lemma 'Αρχή σύν θεφ initio add. C
1 Voir 1. 1160

6-17. Le texte de g est plus bref.


20 P. GAUTIER

que nous nous proposons et de l'œuvre qui nous tient à cœur, à savoir de la
fondation du monastère que nous avons récemment bâti, comme cela apparaîtra
dans les pages qui vont suivre, du nombre des moines qui y vivront, de la règle
sur laquelle ils régleront leur conduite pour la gloire et l'honneur de notre Dame
immaculée la Théotokos, à l'emplacement du kastron appelé Pétritzos, où des
moines qui connaissent tous l'écriture et la langue des Géorgiens ont été ras
semblés dans le monastère que j'ai récemment construit grâce à la providence
et à l'aide du Dieu de l'univers, moi, Grégoire, qui suis par le bon plaisir de
Dieu sébaste et grand domestique de tout l'Occident, fils légitime de feu Pakou-
rianos, qui était archonte des archontes et célèbre comme tel, et qui suis originaire
de l'Orient, de la race très illustre des Géorgiens, et, j'ajoute, fondateur de ce
monastère récemment construit avec l'aide de Dieu, qui sera aussi la sépulture
prévue pour mon repos, monastère qui a reçu son vocable en l'honneur et pour
la gloire de la mère du Christ, notre Dieu, fondateur aussi de sa célèbre et
splendide sainte église et de la magnifique tente de Dieu qui y est dressée pour
le soutien, le rachat et le salut de mon âme, et de celle aussi de feu mon frère le
magistros Apasios.
Comme j 'étais, par disposition spirituelle, uni par des sentiments fraternels et
extrêmement amicaux aux moines du très saint monastère de Ta Panagiou, qui
est situé à l'intérieur de la capitale qui porte le nom du très grand et très saint
Constantin, la nouvelle Rome, et que toute leur organisation monastique et
leur conduite semblaient et étaient en tous points de nature à plaire à Dieu et à
ceux qui l'aiment réellement, il m'a paru bon, à moi aussi, d'organiser et de
fortifier de toutes les façons, au moyen de leur règle et de leurs règlements, dans
le monastère que j'ai récemment construit avec t'aide de Dieu et dans la sainte
église susdite, l'ensemble de l'office liturgique et la manière de vivre et de se
nourrir des moines, afin que eux aussi se conduisent, sous la protection de Dieu,
à l'imitation de ceux-là, à savoir le supérieur du monastère, ceux qui sont honorés
du très saint sacerdoce et tout le reste de la communauté, comme les articles
de leur règlement vont bientôt pas à pas le montrer.
Et comme ces hommes très distingués et habitués au bien-être, élevés au cœur
de cette ville fortunée et populeuse, et organisés comme ils sont par leur bien
heureux et angélique fondateur, observent fidèlement et fermement dans toute
sa rigueur la règle qui leur a été accordée, à combien plus forte raison nous,

22. La tente de Dieu désigne sans doute le bèma ; on lit dans g : sancti templi et vere
tabernaculi Dei (Tarch., p. l15).
25. συνημμένη (C), corrigé en συνημμένοι (Β), est une erreur patente ; le nominatif
masculin singulier est imposé par le sens et confirmé indirectement par g : fraternitate
spiritali prosequebar (Tarch., p. l19).
26. Il y a peu de renseignements sur le monastère de Ta Panagiou à Constantinople ;
mais voir P. Lemerle, Cinq études, p. 132 n. 44.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 21

εφέτου τε και ευκταίου έργου, ήτοι της συστάσεως της παρ' ημών νεωστί
ιδρυμένης μονής, καθώς εν τοις ύποτεταγμένοις καθεξής δηλωθήσεται,
περί τε δρου και άριθμοΰ τών εν αύτη μοναζόντων, και περί τύπου και
10 κανόνος, δι' ών πολιτεύσονται εις δόξαν τε και τιμήν της πανυπεράγνου
δεσποίνης ημών Θεοτόκου, εν τή τοποθεσία του κάστρου του Πετριτζοΰ
καλουμένου, πάντων τών μοναζόντων την ίβηρικήν επισταμένων γραφήν
και διάλεκτον συναθροισθέντων τε και συνταχθέντων εις την πρόνοια και
βοήθεια του Θεοΰ τών δλων νεωστί κτισθεΐσαν μονήν παρ' έμοΰ Γρηγορίου
15 του ευδοκία Θεού σεβαστού και μεγάλου δομεστίκου πάσης της δύσεως,
γνησίου τε υίοΰ του εν μακαρία τή λήξει Πακουριανοΰ, του άρχοντος μεν
τών αρχόντων οντος τε και διαπρέποντος, την γέννησίν τε εκ τών έωων
f. 75 έχοντος εκ τής τών Ιβήρων παμφανεστάτης φυλής, προστίθημι | δέ δτι
και κτήτορος τής θεοδμήτου και νεόδμητου ταύτης μονής και κοιμητηρίου
20 τής έμής αναπαύσεως, τής και όνομασθείσης εις τιμήν και δόξαν τής μητρός
Χρίστου του Θεού ημών, και του ταύτης άμφιβοήτου και ωραιότατου
αγίου ναοΰ, και τής ωραιότατης εν τούτω σκηνής του Θεοΰ τής άνισταμένης
εις άρωγήν και λύτρωσιν και σωτηρίαν έμήν, προς δέ και του μακαρίτου
αύταδέλφου μου του μαγίστρου Άπασίου.
25 Καθώσπερ δέ κατά αδελφότητα και φιλίας ύπερβολήν συνημμένος ύπήρχον
ψυχική διαθέσει τοις εν τή εύαγεστάτη μονή τών Παναγίου μονάζουσι,
τή ουση τε και διακείμενη εντός τής μεγαλοπόλεως τής του μεγίστου και
αγίου Κωνσταντίνου ονομαζόμενης και νέας 'Ρώμης, και λίαν κατ' εύδο-
κίαν Θεοΰ και τών εν αληΰεία άγαπώντων αυτόν έφαίνετό τε και ήν
30 πάσα μοναδική τάξις αυτών και το πολίτευμα, εδοξε κάμοί τοις τύποις
αυτών και ταΐς τάξεσι παντοίω τρόπω συστήσασθαι και κατοχυρώσαι εν
f. 75ν ταύτη τή νεωστί κτισθείση σύν | Θεώ παρ' ημών μονή και τή ειρημένη
αγία εκκλησία τήν τε έκκλησιαστικήν άκολουθίαν άπασαν και τον τής
διαίτης τών μοναζόντων τρόπον και τής εστιάσεως, 'ίνα κατά μίμησιν
35 εκείνων και οδτοι πρόνοια Θεοΰ πολιτεύσωνται, δ τε τής μονής προϊστάμενος
και οι τή παναγεστάτη ίερωσύνη τελούμενοι μετά πάσης τής λοιπής
άδελφότητος, καθώς παρακατιών οι τύποι αυτών καθεξής δηλωθήσονται.
Και επεί εκείνοι οι αστειότατοι άνδρες και τήν εύζωΐαν κατά συνήθειαν
έ'χοντες και κατά μέσον τής εύδαίμονος πόλεως εκείνης και πολυάνθρωπου
40 άνατραφέντες, οοτω δέ τυπωθέντες υπό του μακαριότατου και ίσαγγέλου
αυτών κτήτορος, τήν έπιτεθεΐσαν αύτοΐς τάξιν ασφαλώς και βεβαίως

25 συννημένη C 27 μεγαλουπόλεως C 32 κτισθείσαν C


22 cf. Apoc. 21, 3 28-29 Éphés. 1, 5 ; 2 Jean 1
22 P. GAUTIER

pères et frères, à qui il est échu de par la volonté de Dieu d'être placés dans ce
saint monastère de fondation récente, nous qui sommes Géorgiens, qui avons
acquis une formation militaire diverse et qui sommes entraînés à une vie très
rude ; nous, qui avons maintenant la chance d'habiter dans un endroit approprié
et à l'abri de toute occasion susceptible de nuire aux moines, qui ne nous trouvons
pas à proximité d'agglomérations, et qui ne sommes privés d'aucune commodité,
eaux très limpides et grande variété de fruits, sans compter ces légumes verts
que nous apprécions depuis notre enfance et par tradition ancestrale, comment
ne supporterions-nous pas, nous aussi, le règlement de ces moines, observant
d'un cœur joyeux l'ordre des préceptes qu'ils ont suivis à titre de règle.
Si quelqu'un, ce que je ne souhaite pas, enfreignant nos présentes prescriptions
et celles de la règle du très saint monastère susdit de Ta Panagiou, recherche
une vie et une retraite extrêmement douillettes, qu'il s'en aille en paix là où il lui
plaira et où il trouvera ses aises. En effet, feu le fondateur susmentionné et
higoumène de Ta Panagiou, un homme très versé dans les choses divines, qui
avait récusé la démesure et le manque dans la façon de vivre, avait prescrit à
ses disciples de suivre la voie médiane et tout à fait royale, car les exagérations
sont toujours dangereuses et très nuisibles.
Le texte de ce saint livre, qui met réellement en valeur la vie monastique et
que nous avons emprunté au typikon du très saint monastère souvent mentionné
de Ta Panagiou, indique au moyen de chapitres, dans l'ordre qu'on trouvera
ci-dessous, ce que les moines sont tenus de méditer et de pratiquer, bref comment
ils doivent vivre, à quoi j'ai ajouté quelques petits points qui me paraissaient
judicieux.

45-51. La construction de la phrase est contournée. Je rattache έν τόπω έπιτηδείψ (45)


à τετευχότες κατασκηνώσαι (50), mais deux participiales (46 et 48) s'intercalent ;
le texte de g est sensiblement différent (additions en italique) : nunc autem adhanc régulant
monasticam accedentes extra civitatem mansionem habemus procul mundo et tnundanis,
in hoc tam amoeno eremo quiplenus est multorum bonorum, id est, multarum et jucundarum
aquarum etfontium, in quibus multi habentur optabiles pisces, atque varii generis fructuum,
pomorum et vinearum... necnon omnium aliarum rerum, quibus indigent monachi (Tarch.,
P. 21-7).
51-52. Fin de phrase, au texte corrompu et de traduction difficile. Je traduis comme
si παρηκολουθηκότων dépendait de εντολών avec solécisme d'accord ; la difficulté est
le sens passif donné au participe. Le manuscrit B, que suit Kaouch. (p. 1024), ajoute
un article après le participe, mais le cas et la fonction de εντολών détonnent. Le texte de
g reste dans le vague : nonne magis suscipienda et custodienda erit nobis régula illa ab
eis prescripta (Tarch., p. 28"9) ?
54. Petit retient υπερβάλλει τις (Β), correction de υπερβάλλοντος (Ç) qui semblerait
justifiée par g : Nisi tarnen contingat, quod ego nolim, ut aliquis praeter hanc a nobis
LE ÏYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 23

διατηρουσιν άσάλευτον, πόσω μάλλον ήμεΐς, ώ πατέρες και αδελφοί, οι


εν τη νεωστί ταύτη κτισθείση αγία μονή θεόθεν ταχθήναι λαχόντες,
"Ιβηρές τε υπάρχοντες και στρατιωτικήν παντοίαν διαγωγήν κεκτημένοι
f. 76 και τραχυτάτην | βιώσεως πεΐραν έχοντες* και τα νυν εν τόπω έπιτηδείω
και πόρρω πάσης αιτίας τους μονάζοντας βλάπτειν πεφυκυίας ύπάρχοντι,
μήτε προς κωμοπόλεις έχοντες πλησιασμόν, μήτε παρ' άλλου τινδς των
{ου} προσηκόντων περικοπτόμενοι, υδάτων τε διειδεστάτων και καρπών
παντοίων, προς δε και λάχανων των παρ' ημών εκ παιδόθεν ή εκ προγόνων
50 τιμιουλκου μένων, τετευχότες κατασκηνώσαι, πώς ουχί και ημείς τους
τύπους εκείνων ύποφέρωμεν, άγαλλόμενοι φυλάττοντες την τάξιν τών
παρηκολουθηκότων κατά τύπον αύτοΐς εντολών ;
Ει δ' δπερ απεύχομαι, παρά τα παρ' ημών τυπωθέντα νυνί και του τύπου
της ρηθείσης εύαγεστάτης μονής τών Παναγίου υπερβάλλοντος τρυφηλού
55 βίου ή ορέγεται αναπαύσεως, εν ειρήνη πορευέσθω οδτος ένθα και βούλοιτο
και εύρήσοι τήν εαυτού άνάπαυσιν. Και γαρ ό προμνημονευθείς εν άοιδίμω
τη λήξει κτήτωρ και καθηγούμενος τών Παναγίου, σοφώτατος ων τα
f. 76ν θεια, τήν | ύπερβολήν και τήν έλλειψιν της βιοτεύσεως καταλελοιπώς,
κατά τήν μέσην και βασιλικωτάτην όδόν τους υπ' αύτοΰ μαθητευομένους
60 βαδίζειν έθέσπισεν αί γαρ παρεκβάσεις άεί σφαλεραί είσι και χαλεπώταται.
Τα οδν περιεχόμενα εν τω ίερφ τεύχει τω τον μοναχικον όντως ώρα'έζοντι
βίον, τω και παρεκβληθέντι παρ' ημών εκ του τυπικού της πολλάκις
ρηθείσης εύαγεστάτης τών Παναγίου μονής, κεφαλαιωδώς τα οφειλόμενα
παρά τών μοναζόντων θεωρεΐσθαι και πράττεσθαι και δλως κατ' αυτά
65 πολιτεύεσθαι περιέχει οΰτως ως ιδού ύποτέτακται, οίς μικρά τίνα τα
δοκοΰντα ήμϊν εδ εχειν παρ' ημών προσετέθη.

52 παρηκολουθηκότων lege παρηκολουθεισών 54 υπερβάλλοντος bis scripsit C


56 εύρήσει C 61 τόν : τό C

datam institutionem venerabilis monasterii Panagii lasciviorem ac faciliorem vitam


desideret (Tarch., p. 210). Faut-il lire υπερβάλλοντος ? Le participe revient deux fois :
1. 358, 731.
62-63. L'information est précieuse mais sans conséquence pratique du moment que
le typikon de Panagiou n'est pas connu autrement.
24 P. GAUTIER

Synopse, c'est-à-dire table des chapitres clairement prescrits dans le présent


typikon, établie en vue d'un facile repérage.

Ch. 1. Comment a été construit ce très saint monastère des Géorgiens.


Ch. 2. Comment des dons et quels dons ont été faits à cette sainte église sur
ma fortune, sur les biens immeubles et meubles et sur le bétail de feu
mon frère légitime.
Ch. 3. Que ce monastère sera à l'abri de vexations ou tracas de toutes sortes
causés par un empereur ou un patriarche, et d'une spoliation de l'un
de ses biens.
Ch. 4. Qu'il est absolument interdit aux moines, c'est-à-dire à tous les frères,
de vivre privément dans leur cellule, c'est-à-dire d'agir à leur guise ou
de posséder en général des provisions ou autre chose.
Ch. 5. Du mode d'élection du supérieur qui assurera la direction des moines,
et de la promotion de son successeur à la tête et au service de ce
monastère.
Ch. 6. De la quantité, c'est-à-dire du nombre des moines, car l'effectif que
nous leur avons fixé doit être complet ; qu'on ne recevra pas d'eux une
offrande, et lesquels d'entre eux doivent être affectés aux charges et
aux services du monastère, et de quelle manière.
Ch. 7. Du mode d'élection et du rang des prêtres célébrants; comment ils
doivent célébrer la messe chacun sa semaine, soit pendant combien de
jours par semaine, et quels jours, ils doivent célébrer la messe et faire
mémoire de nous et de ceux que nous commémorons.
Ch. 8. De la préparation de la table, et du silence et du calme exigés des
serveurs.
Ch. 9. Des vêtements et de leur prix; quand et comment le supérieur doit
distribuer cela aux moines.
Ch. 10. Du jeûne des trois saints carêmes ; comment nous devons les observer
en jeûnant, et témoigner bienfaisance et pitié à nos frères dans le Christ.
Ch. 11. De la fête de notre sainte église et de toutes les fêtes célèbres du

67-172. Il y a quantité de menues différences entre le grec et le géorgien, où le titre


de C par exemple est remplacé par cette phrase : haec sunt quae singillatim declarant
in fronte indicti capitis numeri ; sic porro instituimus ut omnis cuiusque gradus investi
gator suo tempore facile possit quaesitum suum invenire. Nous ne signalerons que les
divergences les plus notables.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 25

Σύνοψις ήτοι πίναξ τών έν τω παρόντι τυπικώ θεσπιζόμενων σαφώς


κεφαλαίων προς εύσύνοπτον εΰοεσιν

Κεφ. α'. Περί του δπως έκτίσθη ή εύαγεστάτη μονή των 'Ιβήρων αΰτη.
70 Κεφ. β'. Περί του δπως και τίνα αναθήματα άνετέθησαν έν τη αγία
f. 77 εκκλησία ταύτη εκ τε της έμής | υπάρξεως και του μακαρίτου
και γνησίου μου αύταδέλφου ακινήτων, κινητών τε και αυτο
κινήτων.
Κεφ. γ'. Περί του είναι έλευθέραν την τοιαύτην μονήν άπό παντοίας
75 επήρειας τε και ένοχλήσεως βασιλικής τε και πατριαρχικής και
τίνων τών έν αυτή αφαιρέσεως.
Κεφ. δ'. Περί του καθόλου διακωλύεσθαι τους μονάζοντας, ήτοι άπασαν
τήν αδελφότητα, του μή τίνα τούτων ιδίως διάγειν έν τη κέλλη
αύτοΰ, ήτοι ίδιοπραγεΐν ή διατροφας ή άλλο τι κεκτήσθαι τό
80 σύνολον.
Κεφ. ε'. Περί του προεστώτος, όπως οφείλει εκλέγεσθαι εις τήν τών
μοναζόντων προστασίαν, και δπως ό μετ' αυτόν οφείλει άνάγεσθαι
εις τήν τοιαύτην αρχήν και διακονίαν της τοιαύτης μονής.
Κεφ. ς'. Περί τής ποσότητος, ήτοι του αριθμού τών μοναζόντων, δτι
85 οφείλει ανελλιπής είναι ή παρ' ημών ταχθείσα τούτων ποσότης,
και περί του μή λαβείν εξ αυτών προσένεξιν, και δπως και
f. 77V δσοι όφείλουσιν έξ αυτών τετάχθαι εις τας δια|κονίας και
υπηρεσίας τής μονής.
Κεφ. ζ'. Περί τών ιερουργούντων ιερέων, δπως τε χρή έκλέξασθαι
90 τούτους και τάξαι, και δπως οφείλουσι καθ' εβδομάδα λειτουργεΐν,
ή πόσας και ποίας ημέρας καθ' έκάστην εβδομάδα λειτουργεΐν,
και μνημονεύειν ημών τε και τών παρ' ημών μνημονευομένων.
Κεφ. η'. Περί τής τραπέζης ετοιμασίας, και περί τής τών υπηρετούντων
σιωπής τε και ηρεμίας.
95 Κεφ. θ'. Περί ενδυμάτων ή του τούτων τιμήματος, το πότε και δπως
οφείλει διανεΐμαι τοΰτο ό προεστώς τοις μονάζουσιν.
Κεφ. ι'. Περί τής εγκράτειας τών τριών αγίων τεσσαρακοστών, δπως
τε έγκρατώς όφείλομεν διανύσαι ταύτας και τοις έν Χριστώ
άδελφοΐς εύποιΐαν τε και έλεημοσύνην ένδείξασθαι.
100 Κεφ. ια'. Περί τής εορτής τής τε καθ' ήμας αγίας εκκλησίας και τών
λοιπών περιωνύμων και περιδόξων δεσποτικών εορτών, προς

76 αφαιρέσεων C
26 P. GAUTIER

Seigneur, de celle des valeureux saints martyrs et de tous les autres


saints, comment les célébrer avec éclat et piété.
Ch. 12. Du luminaire à assurer dans la sainte église, de la prière et des chants,
comment il faut prier dans le calme et la tranquillité.
Ch. 13. De l'obligation pour tous les frères de confesser quotidiennement au
supérieur leurs fautes et tout ce qui leur survient en acte, en parole et
en pensée.
Ch. 14. Du travail manuel et du labeur des moines, et qu'il faut durant le
travail réciter des psaumes avec application.
Ch. 15. Que les frères ne circuleront pas hors du monastère sans une autori
sation des supérieurs, et de ceux qui prient hypocritement au milieu
de l'assemblée.
Ch. 16. Des épitropes du monastère qui sont prévus par la règle et qui sont
ainsi appelés pour qu'ils prennent sincèrement soin des âmes.
Ch. 17. Que le supérieur aura à cœur et promettra d'assurer la sécurité et
d'interdire l'entrée du monastère aux eunuques, mais aussi aux jeunes
enfants.
Ch. 18. Que le monastère vivra libre de l'autorité de nos parents et du dommage
qui en résulterait, et de l'imposition de toutes les sortes de biens qui
s'y trouvent.
Ch. 19. Du cas où le supérieur du monastère ou l'un de ceux qui y exercent
une charge commet une faute, et de ceux qui dépensent sans compter
l'argent du monastère, qu'il faut non seulement les en empêcher, mais
encore les expulser définitivement.
Ch. 20. Invitation à apprendre de quels laïcs il faut accepter des dons pour le
salut des âmes, et à offrir pour eux des saintes messes.
Ch. 21. Instruction adressée aux frères à propos de ma commémoraison et de
celle des miens ; qu'on servira un banquet aux frères, et qu'on distr
ibuera des nomismata le jour de ma commémoraison, et qu'on sera
aussi très généreux envers les pauvres.
Ch. 22. Des higoumènes et des autres frères défunts; comment il faut les
grouper et les commémorer continuellement par des prières et des
supplications.

116. Formulation différente dans g : De officialibus monasterii qui sunt oeconomi


■et dispensatores.
126. Le sens du deuxième membre de phrase s'éclaire grâce au titre répété dans le
corps du texte (1. 1250) : au lieu de ή αφειδώς, on lit και περί των αφειδώς. Texte
différent dans g : Quodsi hegumenus vel alius officialis votis suis mentitus et quamdam
rem monasterii vel ecclesiae furatus sit, excidatur talis homo (Tarch., p. 336'38).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 27

δέ και των αθλοφόρων άγιων μαρτύρων καΐ των λοιπών πάντων


αγίων, δπως λαμπρώς όφείλουσι και εύαγώς τελεΐσθαι.
f. 78 Κεφ. ιβ'. | Περί της φωταγωγίας της οφειλομένης γενέσθαι εν τη αγία
105 εκκλησία, και περί της προσευχής και ύμνωδίας, δπως ήσύ-
χως τε και άταράχως προσεύχεσθαι δει.
Κεφ. ιγ'. Περί του δτι δει κατά πάσαν ήμέραν πάντας τους αδελφούς τα
παραπτώματα αυτών τω προϊσταμένω έξαγορευσαι και πάντας
τους λογισμούς κατά τε πραξιν και λόγον συμβαίνοντας και
110 κατ' εννοιαν.
Κεφ. ιδ'. Περί του εργόχειρου τών μοναζόντων και κόπου, και δτι κατά
τον καιρόν του πονεΐν δει ψάλλειν επιμελώς.
Κεφ. ιε'. Περί του μη περιέρχεσθαι τους αδελφούς έ'ξωθεν της μονής
άνευ προτροπής τών προϊσταμένων, και περί τών καθ' ύπόκρισιν
115 προσευχομένων εν μέσω τής συναγωγής.
Κεφ. ις'. Περί τών επιτρόπων τής μονής τών κατά τύπον τεταγμένων και
οίίτως ονομαζόμενων ώστε γνησίως ποιεΐσθαι την τών ψυχών
επιμέλειαν.
Κεφ. ιζ'. Περί του άκρίβειαν Ιχειν και παραγγελίαν ποιήσασθαι τόν
120 προεστώτα, ώστε άσφάλειαν θέσθαι και κωλύειν τήν τών εύνού-
f. 78ν χων ε'ίσοδον | εν τη μονή, προς δέ και τών νεογνών παιδίων.
Κεφ. ιη'. Περί του ελευθέρως διάγειν τήν μονήν άπό τής τών συγγενών
ημών εξουσίας τε και βλάβης και τών λοιπών απάντων εισπράξεως
τών όντων εν αύτη παντοίων ειδών.
125 Κεφ. ιθ'. Περί του, ει γέ τι σφάλλει ό προεστώς τής μονής ή έτερος τις
τών τας διακονίας ταύτης μετιόντων, ή αφειδώς έκδαπανώντων
ταύτης τα χρήματα, ού μόνον άπείργειν αυτούς, άλλα και έκδιώ-
κειν και τελείως άπώσασθαι.
Κεφ. κ'. Παραίνεσις περί του γνώναι άφ' ών δει κοσμικών προσώπων
130 δέξασθαι προσενέξεις υπέρ σωτηρίας ψυχών και προσφέρειν
υπέρ αυτών ιεράς λειτουργίας.
Κεφ. κα'. Παραγγελία προς τους αδελφούς γινομένη περί μνήμης έμής
τε και τών ημών, και περί του γενέσθαι άγάπην τοις άδελφοΐς
και νομίσματα διανεΐμαι κατά τήν ήμέραν του μνημόσυνου
135 ημών, προς δέ και εύποιΐαν δαψιλή προς τους πένητας.
Κεφ. κβ'. Περί τών τελευτησάντων καθηγουμένων τε και λοιπών αδελφών,
f. 79 δπως δει αυτούς συστέλλειν και | μνημονεύειν διηνεκώς εύχαΐς
και δεήσεσιν.

104 Περί vacat C .


28 P. GAUTIER

Ch. 23. Qu'il n'est pas permis à une femme d'entrer dans notre sainte église,
ni de fonder un monastère de femmes sur son territoire.
Ch. 24. Qu'on ne placera pas un moine ou un prêtre grec dans ce monastère,
et pour quelle raison.
Ch. 25. De mes parents et de mes gens de race géorgienne qui décideraient de se
faire moines dans ce monastère ; comment ceux du monastère doivent
les accueillir, et comment ceux-là doivent être bien disposés et mener
une vie honnête et vertueuse dans ce monastère.
Ch. 26. Que l'économe et les autres officiers rendent des comptes à l'higoumène,
et l'higoumène à la communauté des frères.
Ch. 27. Que les défunts seront perpétuellement commémorés, et qu'on implorera
Dieu sans cesse pour leur âme par de saintes messes.
Ch. 28. Qu'il y aura un asile de vieillards à l'intérieur du monastère, et
comment on doit soigner convenablement et réconforter les vieillards
du monastère.
Ch. 29. Des trois hospices que nous avons construits : à Sténimachos, Mar-
maros et Prilongos, et de nos dispositions à leur sujet.
Ch. 30. Du premier higoumène que nous avons nommé, Grégoire Baninos,
et comment il faut le commémorer après sa mort et quel jour.
Ch. 31. Des enfants, où et comment ils doivent vivre et être instruits, et ensuite
entrer dans le grand monastère; du prêtre qui célèbre dans l'église
Saint-Nicolas.
Ch. 32. Que l'higoumène ne concédera pas une rente ou une situation à un
des frères ou à quelqu'un d'autre, ni n'aliénera la moindre chose du
monastère.
Ch. 33. Que l'on gardera en sûreté le volume du présent typikon, et que son
contenu sera conservé inviolé et intact.

1. Comment a été construit ce très saint monastère des Géorgiens.

Puisqu'il est avantageux et obligatoire pour tout chrétien et fidèle orthodoxe


baptisé au nom saint et redoutable de la vénérable Trinité, Père, Fils et Esprit

140 εκείνης (eius g, Tarch., p. 411) : έκείνοις C

159. Marmaros doit être une distraction de copiste pour Marmarion (1. 1559, 1566) ;
c'est une localité située sur la rive droite du Strymon : cf. Lemerle, Cinq études, p. 179,
où il est question aussi de Prilong(os/ion), dont la localisation est à rechercher dans le
thème de Thessalonique.
162. Le sens un peu abstrait du grec (diagôgè, katastasis) se précise grâce à g : ne
higumenus stipendia concédât cuidam fratri (Tarch., p. 434).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 29

Κεφ. κγ\ Περί του μη έ'χειν άδειαν γυναίκα εις τήν καθ·' ημάς άγίαν
140 έκκλησίαν είσελ&εΐν ή γυναικείαν μονήν εν τοις όρίοις εκείνης
συστήσασθ-αι.
Κεφ. κδ'. Περί του μη κατατάξαι 'Ρωμαΐον μοναχόν ή πρεσβύτερον έν
τη τοιαύτη μονή, και δι' ήντινα τήν αίτίαν.
Κεφ. κε'. Περί των συγγενών τε και των άν&ρώπων ημών τών Ιβήρων
145 τών μονάσαι αίρετισαμένων έν τη τοιαύτη μονή, δπως τε όφεί-
λουσιν δέξασ&αι τούτους οι έν τη μονή, και όπως αυτοί οφείλουσιν
εύγνωμονεΐν και εύσχημόνως και καλώς διάγειν έν τη τοιαύτη
μονή.
Κεφ. κς'. Περί του λογαριάζεσθ-αι παρά μεν του καθηγουμένου τον οικο-
150 νόμον τε και τους λοιπούς διακονητάς, παρά δε της κοινότητος
τών αδελφών τδν καθ-ηγούμενον.
Κεφ. κζ'. Περί του μνημονεύειν διηνεκώς τους κεκοιμη μένους, και δι'
ιερών λειτουργιών έξιλεώσασ&αι το θείον άλήκτως υπέρ τών
ψυχών αυτών.
155 Κεφ. κη'. Περί του είναι εντός της μονής γηροκομεΐον, και περί του δπως
f. 79ν όφείλουσιν τους έν τη μονή | γέροντας διαναπαΰσαι πρεπόντως
και παρηγορήσαι.
Κεφ. κθ-'. Περί τών οικοδομη&έντων παρ' ημών τριών ξενοδοχείων έ*ν
τε τω Στενιμάχω, παρά τόν Μάρμαρον και τω Πριλόγκω, και
160 όπως παρ' ημών έτυπώ&ησαν.
Κεφ. λ'. Περί του ταχ&έντος παρ' ημών πρώτου καθηγουμένου Γρηγορίου
του Βανινου, δπως τε μετά τελευτήν αύτοΰ οφείλει μνημονεύεσ&αι
και έν ποία ημέρα.
Κεφ. λα'. Περί τών νεωτέρων, δπου τε διάγειν οφείλουσι και δπως παιδεύε-
165 σθ-αι, και ειθ-' οΰτως είσέρχεσθαι έν τη μεγάλη μονή, και περί
του ιερέως του ίερουργοΰντος έν τω του άγιου Νικολάου ναώ.
Κεφ. λβ'. Περί του διαγωγήν και κατάστασιν τον καθηγούμενον μή
παρασχεΐν τών αδελφών τινι ή έτέρω έκτος τούτων, ή έκποιήσα-
οθαί τίνα τών της μονής πραγμάτων.
170 Κεφ. λγ'. Περί του ασφαλώς διατηρήσαι τόν τόμον του παρόντος τυπικού,
και άπαρασάλευτα και αλώβητα διαφυλάττεσ&αι τα τούτω
f. 80 έμ | περιεχόμενα.

Κεφ. α'. Περί του δπως έκτίσθ-η ή εύαγεστάτη μονή τών 'Ιβήρων αοτη

Έπείπερ συμφέρον τε και οφειλόμενόν έστιν παντί χριστιανφ και ορ0·ο-


175 δόξω πιστφ και βεβαπτισμένω ε'ις το άγιον και φρικτόν δνομα τής σεβάσμιας
30 P. GAUTIER

Saint, de vivre dans l'attente continuelle de la mort qui frappe tout le monde,
de se soucier du jour de sa mort, d'attendre la résurrection générale des morts
et la sienne propre, de songer à l'épreuve redoutable et terrifiante du juste juge
ment du Christ, notre Dieu et Sauveur, et à la juste sanction de chacun de nos
actes, puisqu'il est obligatoire de songer à cela de toutes nos forces aussi long
temps que nous jouissons de la vie présente, de s'efforcer par tous les moyens
de vivre sagement et d'échapper au terrible châtiment éternel et à la menace
du feu de la géhenne selon les termes du saint évangile la concernant, et en
conséquence de remettre un chacun à Dieu le prix du rachat de son âme et de
donner en quelque sorte un prétexte à la bonté incomparable de Dieu envers les
hommes pour obtenir cela, de faire le bien chacun selon ses possibilités, et grâce
à ce combat d'être délivrés des vains filets de Mamon, [et de se faire avec lui]
des amis doués de raison qui nous accueilleront avec bienveillance dans les siècles
futurs — si nous agissons en effet ainsi, nous aurons l'honneur de devenir les
cohéritiers de ceux qui ont obtenu l'héritage éternel, de rencontrer le Christ et
de recevoir le pardon de nos fautes — , eh bien, pour toutes ces raisons, moi,
Grégoire, déjà souvent mentionné, sébaste et grand domestique, moi qui suis un
grand pécheur et un indigne serviteur du Christ depuis ma prime jeunesse jusqu'à
ce moment de ma vieillesse, moi qui suis sans mérite et qui n'ai jamais réalisé
la moindre bonne action, moi à qui il ne reste plus que la vraie foi orthodoxe
des chrétiens dont j'ai été honoré selon la tradition de la race des Géorgiens,
qui dans tout son héritage dogmatique est en accord et en conformité avec la
race très orthodoxe et très pieuse des Grecs et avec leur Grande Église de Dieu,
même si depuis le début, quand j 'étais encore en Anatolie (je passai en Occident
tiraillé par le même désir), et jusqu'à maintenant je n'ai jamais cessé de désirer
construire une magnifique église, avec autour une résidence pour des moines, et
une sépulture dans cette église pour le repos de mes misérables ossements, et
même si, à cause de la masse des péchés graves que j 'ai commis, du trouble et des
vicissitudes de ce monde, de mes continuels déplacements et de mon goût des
plaisirs, je n'ai pas été jugé digne de mener à bien le projet que j'avais envisagé,
eh bien, maintenant, dans ma vieillesse, non pas à cause de mon intelligence ou
de mon savoir, mais à cause de sa bonté inexprimable et de sa pitié incommens
urable envers l'homme indigne que je suis, le dernier serviteur tout à fait inutile

185. Je corrige έκείνην, représentant της άπείλης qui précède, en εκείνη, complément
de έντυχοϋσαν ; dans g, l'incise est considérée comme désignant le texte évangélique
qui suit, non le précédent : secundum mandati vocem evangelii (Tarch., p. 516).
189. On doit conjecturer l'omission, après mamôna, d'au moins un verbe, tel que
« faire ». Le texte de g est différent et plus logique : hac ratione laborantes de hoc mamona
iniquitatis facere nobis (om. C) amicos rationabiles (Tarch., p. 521'22).
205-207. Plusieurs erreurs de cas dans ce passage, de ταραχής à διαγωγής, qui dépendent
de δια et doivent être coordonnés à πλήθος ; inversement τόπον doit être corrigé en τόπου
(après έκ).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 31

Τριάδος, του Πατρός και του Τίοΰ και του άγιου Πνεύματος, άεί εν προσδοκία
εχειν τήν κοινήν τών απάντων τελευτήν, και φροντίζειν της ημέρας του
θανάτου αύτοΰ, και προσδοκάν τήν πάντων τε και έαυτοΰ έκ νεκρών άνάστα-
σιν, και διανοεΐσθαι τήν φοβεράν τε έκείνην και φρικτήν έξέτασιν της
180 δικαίας κρίσεως Χρίστου του Θεού ημών και Σωτήρος και εκάστου τών
πεπραγμένων τήν δικαίαν άντίδοσιν, και όφειλόμενόν έστιν εν πάση δυνάμει
φροντίζειν περί τούτων, εως οΰ περιερχόμεθα εν τή παρούση ζωή, και
παντοίως σπεύδειν έμφρόνως ζήν, και σώζεσθαι έκ τής φοβέρας εκείνης
f. 80ν και αιωνίου κολάσεως και τής απειλής τοϋ της γεεν\νης πυρός κατά τήν
185 εύαγγελικήν άγίαν εκείνη έντυχοΰσαν φωνήν, και διδόναι εντεύθεν τω
Θεώ Ικαστον το λύτρον τής εαυτού ψυχής και ώσπερ τινά άφορμήν παρέχειν
τή άνεικάστω του Θεού άγαθότητι και φιλανθρωπία, ώστε τούτων τυχεΐν,
και το αγαθόν έργάζεσθαι κατά τήν έαυτοΰ δύναμιν εκαστον, και οΰτως
αγωνιζόμενους άπαλλαγήναι τών ματαίων λίνων τοϋ μαμωνα..., φίλους
μετ'
190 νοητούς εύνοιας προσδεχομένους εν τοις μέλλουσιν αύτοΰ αίώσι — και
γαρ ταΰτα οΰτως εργαζόμενοι, εκείνων άξιωθησόμεθα συγκληρονόμοι
γενέσθαι τών τας αιωνίους κατασχόντων κληρουχίας έντυγχάνειν τε τφ
Χριστώ και λύσιν λαμβάνειν τών έπταισμένων — , τούτων οδν πάντων
ένεκα έγώ ό πολλάκις ρηθείς Γρηγόριος σεβαστός και μέγας δομέστικος,
195 ό πολυαμάρτητος και του Χρίστου δούλος ανάξιος εξ αρχής νεότητας μου
και μέχρι του παρόντος καιρού του γήρως μου, κενός τε και μάταιος ών
έκ πάσης αγαθής εργασίας, μόνην λείψανον ζωής έχων τήν ής ήξιώθην
f. 81 αληθή και όρθόδοξον πίστιν τών χρι|στιανών κατά τήν παράδοσιν του
τών 'Ιβήρων γένους του όμοφωνοΰντός τε και συστοιχοΰντος κατά πασαν
200 δογματικήν παράδοσιν τω όρθοδοξοτάτω και ένθεοτάτω τών 'Ρωμαίων
γένει και τή κατ' αυτούς μεγάλη του Θεού εκκλησία, ει και εξ αρχής έγλιχό-
μην, 'έτι ών εν τή ανατολή — και τή αύτη συνεχόμενος επιθυμία κατέλαβον
τα εσπερία — , και εως του νυν έφιέμην του κτίσαι ναόν τε περικαλλή και
περί αυτόν μοναστών καταγώγιον και εν αύτώ κοιμητήριον εις άνάπαυσιν
205 τών έφαμάρτων όστέων μου, δια δέ τό πλήθος τών πεπραγμένων μοι
δεινών σφαλμάτων και τής του κόσμου ταραχής τε και αλλοιώσεως καΐ
τής έμής τόπου έκ τόπου άμείψεως και φιλοζφου διαγωγής ουκ ήξιώθην
εις πέρας άγαγεΐν τό θέλημα τής καρδίας μου, τα νυν δέ κατά του γήρους
μου καιρόν, ού κατ' έμήν σύνεσιν ή έπιστήμην, άλλα κατά τήν άφατον
210 φιλανθρωπίαν και αγαθότητα του Θεοΰ ημών και τον προς με τον άνάξιον

185 έκείνην C 188 έκαστος C 189 lacunam notavi ex g 202 αύτη : αύτοΰ
C 204 αύτφ : αύτη C 207 τόπου1 : τόπον C
184 Matth. 25, 46 ; 5, 22 185-186 Matth. 20, 28 189 Luc 16, 9
32 P. GAUTIER

de sa majesté, notre Dieu a daigné m 'arracher à mon sommeil très profond


et à l'indolence destructrice de cette existence, me faire songer au jour de mon
départ d'ici-bas et à la peur que me vaudra ma conduite scélérate, me faire
réfléchir et me révéler à moi-même intérieurement que je n'ai jamais fait la
moindre action qui plaise à Dieu.
C'est pourquoi j'ai couru vers celle qui est, après Dieu, ma sûre espérance
et celle de tous ceux qui comme moi sont pécheurs, vers la protectrice et l'auxi
liaire de tous les chrétiens, la mère bénie du Christ notre Dieu, Marie toujours
vierge, la Théotokos immaculée, et aussi vers le très célèbre et très grand saint
Jean Prodrome, qui a baptisé le Christ et dépassé tous les êtres nés d'une femme,
et pareillement vers le très divin Georges, le très brillant mégalomartyr et eminent
athlète du Christ. Et les prenant pour guides et ambassadeurs auprès du Christ
notre Dieu pour le jour redoutable du jugement, et avec eux tous les autres saints
et amis du Christ, j'ai construit avec une ardeur et un zèle extrêmes, à grand-
peine et à grands frais, au même endroit, des églises, sanctuaire et demeure de
la gloire de Dieu, en l'honneur et à la gloire de ces trois illustres saints susment
ionnés, demeure aussi belle et magnifique que je l'ai pu et que l'ont permis le
cours du temps et le peuple turbulent qui habite le thème de Philippoupolis,
dans la partie septentrionale de celui-ci, au bord d'un torrent impétueux, sur le
territoire de la commune appelée par les gens du cru Pétritzos et surnommée
Basilikis. Cette commune m'a été donnée par un pieux et précieux chrysobulle
de nos puissants et saints empereurs er récompense du sang versé dans les
nombreux et grands combats que j'ai livrés depuis ma jeunesse jusqu'à cette
période de ma vieillesse, parce que je n'ai jamais épargné mon sang, ni celui de
mes parents qui m'accompagnaient, ni celui de la grande foule de mes gens pour
complaire au pouvoir de sa majesté, combats livrés sur son ordre en Orient et
en Occident pour la défense de l'empire grec, au point d'avoir eu à endurer de
cruelles captivités en compagnie d'un grand nombre de parents et de fidèles et
très chers serviteurs, qui tous tombèrent en même temps que moi aux mains
des infidèles. Si donc je dis que bien peu de mes parents et de ceux qui me servaient
avec un pieux attachement sont morts dans leur lit de mort naturelle, je ne

228. L'église principale dédiée à la Théotokos, et les deux chapelles adjacentes de


Saint-Jean-Baptiste et de Saint-Georges (1. 220-222).
231-232. Le texte g situe Pétritzos au sud, non pas au nord, du thème de Philippopoli :
versus partem ejus meridionalem (Tarch., p. 626 = Schan., p. 286, n° 3). Le torrent doit
être la Cepelarska reka, tandis que g dit : in valli valde munita (Tarch., p. 626).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 33

άμέτρητον οΐκτον τον πάντη μηδαμινόν και έ'σχατον οίκέτην του κράτους
f. 81ν αύτοΰ, | άνανήψαί με του βαρύτατου ύπνου και της λυσιμελοΰς ραθυμίας
του βίου τούτου ήξίωσε, και ένθυμηθήναι τήν ήμέραν της εντεύθεν αποδη
μίαςμου και τον προκείμενον φόβον των πονηρότατων μου πράξεων, και
215 διαλογίσασθαι και όράν έμαυτον τοις ένδον οφθαλμοίς κενόν και άμοιρον
θεαρέστου άπάσης πράξεως.
Διόπερ και προσέδραμον τη έμη τε και πάντων των κατ' έμέ άμαρτώντων
βεβαία έλπίδι και πάντων των χριστιανών μετά Θεον άντιλήψει τε και
βοηθεία, τη ύπερευλογημένη μητρί Χρίστου του Θεοΰ ημών, τη άειπαρθένω
220 Μαρία και άχράντω Θεοτόκω, προς δέ και τω ύπερενδόξω και μεγίστω
Προδρόμω, τφ βαπτιστή του Χρίστου, και ύπερβεβηκότι πάντας τους
εκ γεννητής γυναικών, τω άγίω 'Ιωάννη, ομοίως δέ και τω φαεινοτάτω
μεγαλομάρτυρι και άκροτάτω άθλητη του Χρίστου Γεωργίω τω θειοτάτω*
τούτους πεποιηκώς έμαυτω οδηγούς τε και πρέσβεις προς Χριστον τον
225 Θεον ημών εν τη φοβερά ημέρα της κρίσεως και συν πασιν άλλοις άγίοις
f. 82 και φίλοις του Χρίστου, | ωκοδόμησα εξ όλης καρδίας και προθυμίας μου
μόχθω πολλώ και δαπανημάτων υπερβολή εκκλησίας τέμενος και οίκον
δόξης Θεοϋ επί τω αύτώ εις τιμήν και δόξαν των τριών τούτων, ών ανωτέρω
μεμνήμεθα, ύπερπεριδόξων, ώραΐόν τε και μεγαλοπρεπέστατον κατά τήν
230 ένουσάν μοι δύναμιν και κατά τήν τών χρόνων φοράν και κατά τό άνίδρυτον
έθνος τών οικούντων τό θέμα της Φιλιππουπόλεως, εν τοις βορειοτέροις
μέρεσι τούτου, εν χειμάρρω τινί όχυρώ, εν τοις όρίοις τε του χωρίου διακεί-
μενον, δ παρά τών έπιχωριαζόντων ονομάζεται Πετριτζός, Βασιλικίς δέ
έπικέκληται. "Οπερ δι' ευσεβούς τε και τιμίου χρυσοβούλλου λόγου τών
235 κραταιών και αγίων ημών βασιλέων έδωρήθη ήμΐν αντί πολλών έμών και
μεγάλων δι' αίματος αγώνων και σπουδασμάτων, ους εκ νεαρας ηλικίας
μέχρι του παρόντος του γήρως χρόνου διήνυσα, και μηδέποτε του αίματος
f. 82ν μου φεισάμενος, μήτε τών συνόντων μοι συγγενών, | προς δέ μήτε του
πολλού πλήθους τών υπ' έμέ υπέρ εύαρεστήσεως του κράτους της βασιλείας
240 αύτοΰ, εν οίς αν προσετάγην εν τε τοις έώοις και τοις έσπερίοις ε'ις έπι-
κουρίαν της 'Ρωμαϊκής επικρατείας, ώστε και εν αίχμαλωσίαις δειναΐς
κρατηθήναι εφθην μετ' ουκ ολίγων συγγενών τε και πιστών προσφιλέστατων
ανθρώπων μου, τών συσχεθέντων τούτων πάντων άμα έμοί εις χείρας
εθνών. Έαν οδν ε'ίπω, ότι σπανίως τις τών γένει τε προσηκόντων μοι
245 και τών ένθέω αγάπη έκδουλευόντων επί κλίνης ιδίας φυσικώ θανάτω

227 υπερβολών C 228 το αύτο C 230 τό : τδν C 232-233 διακειμένου C


221-222 Matth. 11, 11 ; cf. Grégoire de Nazianze, PG 31, 532e 226-227 Osée 8,
14 227-228 Isaïe 6, 1
34 P. GAUTIER

mentirai pas, car tous ont versé leur sang sous les coups d'épées des ennemis
de la divine croix et de la Romanie.
Maintenant donc, puisqu'il a plu à Dieu que je réalise l'objet de mes désirs,
voilà achevés les saintes églises et le monastère qui les entoure comme un rempart
avec ses cellules, moyennant plusieurs grosses sommes versées par moi, car je
puis dire que je n'ai pas eu recours à l'argent d'autrui ou à des pratiques injustes,
ou encore à des corvées, des réquisitions, ou des prestations abusives de mes
parèques, que j'aurais contraints à peiner pour la construction des saintes églises
et celle du susdit monastère qui les entoure, mais à des labeurs et des efforts
justes et strictement personnels.

2. Des donations et offrandes que j'ai faites


à ma sainte église susmentionnée.

Nous donnons et garantissons, sur les biens qui nous ont été donnés par de
pieux chrysobulles au titre d'un droit patrimonial, et que je détiens comme une
propriété inaliénable et absolue et en authentique possession, ceux-là qui, devenus
des logisima, ont été confirmés par de pieux chrysobulles. Le premier de la série
est un kastron situé dans le même thème de Philippoupolis, à savoir la commune
appelée Pétritzos, qui est globalement surnommée Basilikis par les gens du cru,
avec ses agridia, l'agros appelé Iannôba, qui a été maintenant converti en
monastère, l'agros de Batzokova, l'agros de Dobrologkos, l'agros de Dobra-
stanos, l'agros de Bourséôs, l'agros de Lalkouba avec celui appelé Abroba, et
tous ces agroi, y compris le susdit kastron, (sont donnés) avec tout leur territoire
et leur contenu bien déterminé, leurs anciens droits de possession, leurs divers
privilèges et l'ensemble de leurs revenus, conformément au contenu de leur
précédente délimitation.
J'ai en outre donné la commune appelée Stenimachos qui en est voisine, avec
les deux kastra que j'y ai construits, avec aussi leurs agridia, à savoir celui de

252-279. Le folio 83 (ou p. 165-166) de C ayant disparu, il a été remplacé par un folio
qui reproduit le texte de l'édition Petit ; ce passage ne provient donc pas du manuscrit
de Chios (C), mais de sa copie tardive de Bucarest (B). Voici les divergences orthogra
phiques des toponymes tels qu'ils sont transcrits par Β (notre texte) et g (Schan., p. 287,
nos 1-2) : 264, Basilikis (dans les deux) ; 266, Iannôba/Ivanovo, après quoi g ajoute
le village de Pétritzos ; Batzokova/Vackova ; 267, Dobrolongos/Dobrolong ;
Dobrastanos/Dobrostan ; Bourseus/Mosyna ; 268, Laloukouva/Laskova ; Abroba/
Iavorova ; 275, Prénézè/Prénak.
261. Voir l'explication du terme logisima dansLEMERLE, Cinq études, p. 182 :1e revenu
des biens concédés va au bénéficiaire et non plus à l'État.
274-280. Signalons des difficultés grammaticales non corrigées : 274, αυτών pour αύτοϋ
(Sténimacbos ?) ; τοϋ άγροϋ του λεγομένου à mettre au datif (comme nous avons corrigé
à la 1. 265) ; 276, τό διακείμενον doit être au génitif ; 280 (où nous avons de nouveau C),
εκείνων peut être corrigé en εκείνου (à savoir Stenimachos) d'après g : inter eum et
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 35

τέθνηκεν, ουδαμώς ψεύσομαι* άπαντες γαρ δια ξίφους και χειρδς τών του
θείου σταυρού εχθρών και της 'Ρωμανίας τα εαυτών έκένωσαν αίματα.
Νυν οδν, έπεί ό Θεός άξιον με πεποίηκεν τελειώσαι την εφεσιν της καρδίας
μου, και άπηρτίσθησαν αί άγιαι έκκλησίαι συν τη περί αύτας τετειχισμένη
250 μονή και τοις εν αυτή κελλίοις εξ οικείων μου πλείστων τε και διαφόρων
f. 83 άναλωμάτων τολμώ γαρ λέγειν, ως ουκ εξ ετέρων αλλότριων τινών |
χρημάτων ή αδικημάτων τινών, ετι δε εξ αγγαρείας και παρολκής και
ύπερεπηρείας τών έμών παροικών, βιαζομένων αυτών εις τας τών αγίων
εκκλησιών χτίσεις κακοπαθεΐν ή εις την της περί αύτας είρημένης μονής,
255 άλλ' εξ έμών δικαίων και ιδιοκτήτων πόνων τε και σπουδασμάτωνπροσγενο-
μένων μοι.

Κεφ. β'. Περί δωρεών τε και αναθημάτων τών άνατεθέντων παρ' ημών
εν τή αγία καθ·' ήμας εκκλησία, περί ής ό λόγος

Δεδώκαμέν τε και έβεβαιώσαμεν εκ τών δι' ευσεβών χρυσοβούλλων


260 δωρηθέντων ήμΐν κτημάτων πατρικής κατασχέσεως λόγω επί άναφαιρέτω
και τελεία δεσποτεία και άληθεϊ εξουσία, άτινα και λογίσιμα γεγονότα
τοις εύσεβέσι χρυσοβούλλοις λόγοις ύπεβεβαιώθησαν, ών πρώτον τε και
άρχόμενον εν τω αύτω θέματι μεν Φιλιππουπόλεως διακείμενον κάστρον,
ήτοι το χωρίον τό έπονομαζόμενον Πετριτζός, ο Βασιλικίς όλοκλήρως
265 έγχωρίοις επιλέγεται, συν τοις υπ' αύτο άγριδίοις, τω τε άγρφ τω λεγομένω
Ίάννωβα, όπερ νυν μετωκοδομήθη εις μοναστήριον, και τφ άγρώ Βατζόκοβα
και τω άγρώ Δοβρολόγκω και τω άγρώ Δοβραστάνω και τω άγρώ Βουρσέως
και τω άγρφ Λάλκουβα σύν τω λεγομένω "Αβροβα, και ούτοι οι αγροί
πάντες μετά του προλεχθέντος κάστρου σύν πάση τή τούτων περιοχή
270 και διωρισμένη διακρατήσει και αρχαία κατασχέσει και παντοίω προνομίω
και πάση προσόδω κατά την περίληψιν του προβάντος τούτων περιορισμού.
Προς τούτοις δέδωκα και τό παρακείμενον αύτοϊς χωρίον το έπονομα
ζόμενον Στενίμαχος σύν τοις παρ' έμοΰ κτισθεΐσιν έν αύτω δυσί κάστροις,
προς δε και τοις άγριδίοις αυτών, ήγουν του τε Λιπιτζοΰ και του άγροΰ

252-279 χρημάτων - έμοϋ Β : folio deperdito vacat C 253 υπέρ ύπηρείας Β


265 τοϋ τε άγροϋ τοΰ λεγομένου Β

secundum castrum Votinai (Tarch., p. 734"35) = mezdou nim i vtoroj krepost'iou Votina
(Schan., p. 287, n° 2). Les fautes ne sont pas toutes imputables à B, puisque C commet
aussi les mêmes solécismes ou distractions de copie.
36 P. GAUTIER

Lipitzos, l'agros dit de Sainte-Barbara qui est contigu à Prénézè, avec ses hésy-
chastères, Saint-Nicolas, Saint-Élie, Saint-Georges d'en-haut, et celui d'en-bas
qui est proche de la commune. Et ces biens sont également donnés intégralement
avec tout leur territoire et toutes leurs possessions d'autrefois, et selon la dél
imitation que j'en ai fait dresser entre eux et mon kastron de Bodènai.
J'ai encore donné le kastron appelé Baniska avec Brysis, toutes ses communes
et ses agridia, et encore les pâturages de montagne, avec tout leur territoire et
toutes leurs possessions d'autrefois.
J'ai également donné le praitôrion de Topolinitza, la commune appelée
Gelloba avec tout son territoire et ses possessions.
J'ai encore donné à notre susdit monastère et à ses saintes églises, dans le
thème de Boléron, à l'emplacement du bandon de Mosynopolis, le domaine dit
de Zaoutzès avec tout son territoire et ses possessions d'autrefois, et à l'intérieur
du kastron de Mosynopolis les terrains à bâtir que j'y ai achetés et les maisons
que j'ai construites sur eux à mes frais, ainsi que les bâtiments achetés avec notre
argent par mon «homme» et mon ancien intendant Bardanès, qui sont eux
aussi à l'intérieur du kastron de Mosynopolis, avec aussi le monastère sis à
l'extérieur de celui-ci et construit sous le vocable et en l'honneur de saint Georges
sur le mont Pappikion, avec ses vignobles, tous ses champs, ses jardins, tous
ses autres biens immeubles et son métochion situé dans le kastron de Mosynop
olis. Pareillement, dans le même thème, le domaine dit de Menas, situé dans le
bandon de Périthéôrion, avec les champs et les divers terrains qui lui ont été
rattachés, comme cela est clairement indiqué à leur sujet dans le praktikon de
mise en possession. Et Yaulè située à l'intérieur du kastron de Périthéôrion,
propriété d'Apasios, le frère d'Achsartanès, le défunt toparque, notre gambros,
avec tous les bâtiments qui lui appartenaient et toutes leurs possessions.
Tous les biens que je viens d'énumérer nommément, j'en ai fait donation
définitive à l'église de la très sainte Théotokos Pétritzonitissa sise dans mon
monastère géorgien, avec tout leur territoire et leurs possessions d'autrefois et
tous leurs biens immeubles, avec aussi leurs paires de bœufs, avec encore toutes

305. Puisque les bâtiments en question sont ceux de Yaulè, on attendrait αυτής plutôt
que αύτοϋ. D'autre part, d'après g, le qualificatif de gambros s'applique à Apasios, et
non à Achsartanès (Schan., p. 287, n° 7) ; cf. Lemerle, Cinq études, p. 135 et n. 52.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 37

275 του λεγομένου τής 'Αγίας Βαρβάρας του παρακειμένου τω Πρενέζη, σύν
τοις ήσυχαστηρίοις αύτου, του τε 'Αγίου Νικολάου, του 'Αγίου Ήλιου
και του 'Αγίου Γεωργίου του διακειμένου άνω, ομοίως και το διακείμενον
κάτω πλησίον του χωρίου' και ταύτα ομοίως εξ ολοκλήρου μετά πάσης
f. 84 τής αρχαίας τούτων περιοχής και διακρατήσεως και κατά τον παρ' έμοΰ |
280 γενόμενον αυτών περιορισμόν αναμεταξύ εκείνων και του κάστρου μου
τών Βοδηνών.
Προς τούτοις δέδωκα και τό κάστρον το όνομαζόμενον Βάνισκα σύν τη
Βρύσει και τοις λοιποΐς αύτου πάσι χωρίοις τε και άγριδίοις, ετι τε και
ταΐς πλανηναΐς μετά πάσης αυτών τής περιοχής και αρχαίας διακρατήσεως.
285 'Ομοίως δέδωκα και εν τη Τοπολινίτζη τό πραιτώριον, τό όνομαζόμενον
χωρίον Γέλλοβα μετά πάσης τής περιοχής αύτου και διακρατήσεως.
"Ετι δέδωκα εις τήν δηλωθεΐσαν μονήν ημών και τας εν αύτη αγίας
εκκλησίας εν τω θέματι του Βολερου κατά τήν τοποθεσίαν του βάνδου
Μοσυνοπόλεως τό προάστειον τό όνομαζόμενον του Ζαούτζη μετά πάσης
290 αύτου τής περιοχής και αρχαίας διακρατήσεως, και εντός δέ του κάστρου
Μοσυνοπόλεως τα αγορασθέντα παρ' έμου οικοστάσια και τους οίκείοις
άναλώμασιν άνοικοδομηθέντας εν αύτοΐς οίκους, προς δέ και τα παρά του
Βαρδάνη του ανθρώπου ημών και γεγονότος προνοητου εξ ημετέρου λογα-
f. 84ν ρίου αγορασθέντα όσπήτια, ωσαύτως εντός | του κάστρου Μοσυνοπόλεως,
295 μετά και του έκτος μοναστηρίου, του έπ' ονόματι και τιμή του αγίου Γεωργ
ίου ιδρυμένου κατά τό δρος τό Παππίκιον, μετά τών αμπελώνων αύτου
και τών χωραφιαίων τοπίων απάντων και τών κήπων και τών λοιπών
δλων ακινήτων αύτου δικαίων και του μετοχίου του εντός του κάστρου
Μοσυνοπόλεως, ομοίως εν τω αύτώ θέματι κατά τό βάνδον τό Περιθεώριον
300 τό 6ν τε και διακείμενον και λεγόμενον προάστειον του Μήνα και τα προστε-
θέντα εις τοΰτο χωραφιαΐά τε και παντοία τόπια, καθώς εν τω τής παρα
δόσεως πρακτικώ περί τούτων σαφέστατα γέγραπται, και εντός δέ του
κάστρου του Περιθεωρίου τήν διακειμένην αύλήν και δεσποζομένην παρά
Άπασίου, του αύταδέλφου του Άχσαρτάνου, του τοπάρχου εκείνου και
305 ημετέρου γαμβρού, μετά πάντων τών οικοδομημάτων αύτου και τής παντοίας
διακρατήσεως.
Ταύτα δέ πάντα, ών προγέγραπται ανωτέρω τα ονόματα, έδωρησάμην
f. §5 άπεντευθεν εν τω ίβηρικώ μοναστηρίω μου τω ναφ τής ύπεραγίας J
Θεοτόκου τής Πετριτζονιτίσσης μετά πάσης αυτών τής αρχαίας περιοχής
310 τε και διακρατήσεως και πάντων τών ακινήτων δικαίων, προς δέ και τών
εν αύτοΐς ζευγαριών, ετι τε και άπάσης τής ούσης εν τούτοις κατασπορας

275 τδ παρακείμενον Β
38 P. GAUTIER

leurs semences et tous leurs objets meubles et leur bétail, bref avec tous leurs
revenus et leurs privilèges.
Feu mon frère légitime, le défunt magistros Apasios, avait stipulé par écrit
dans son testament : « Là où mon frère Grégoire aura voulu construire son
église et son monastère, et aussi la tombe où il sera enterré, c'est là aussi que
mon corps sera enseveli. » Outre cela et beaucoup d'autres choses qu'il a écrites,
il a désigné comme legs pour le repos de son âme sa commune appelée Prilogkion,
sise dans le thème de Thessalonique, dans l'archontia appelée Stéphaniana, qui
lui avait été donnée en échange des biens qu'il avait abandonnés dans la grande
Antioche. Et il avait encore stipulé par écrit dans son susdit testament : « Si
mon frère ne trouve pas l'occasion de construire une église et un monastère, on
donnera ma commune de Prilogkion au lieu où mon corps sera enseveli à jamais. »
Et puisque, guidé par Dieu, j'ai construit la vénérable église et le monastère
susdits, j'ai agi conformément à son ordre et à sa volonté : j'ai transféré le
tombeau où il reposait dans l'église de mon monastère, et je l'ai déposé dans
ma sépulture. Je l'ai enseveli naturellement avec l'affliction et la peine très vives
que me causait son départ d'ici-bas; j'ai fait pour lui avec respect et zèle tout
ce qui convenait ; je lui ai manifesté toute la considération et tout l'amour que
j'avais pour lui, et j'ai prescrit fidèlement et consciencieusement tout ce qui
était utile à son salut spirituel ; et tout ce qui m'avait été versé pour le salut de
son âme, je l'ai distribué en prenant sur ma cassette et ma fortune, faisant de
mon mieux, quand j'étais encore à Théodosioupolis. Maintenant que je me
trouve en Occident, j'ai fait donation de sa commune susdite de Prilogkion,
selon sa volonté, à mon église souvent mentionnée et à la sépulture qu'elle abrite,
où repose le corps de cet être qui m'était très cher, et j'ai prescrit qu'on dise
pour lui quotidiennement de continuelles prières litaniques et la sainte messe,
comme on l'indiquera par la suite. Et il a été fait don de cette commune de
Prilogkion avec ses vieux kastra, ses agridia, ses hôtelleries, tout son territoire
et ses possessions d'autrefois, et tous ses biens immeubles.
De plus, mon défunt frère a encore ajouté par écrit dans son testament ce qui
suit. Il me laissa en héritage, parmi les terres qui lui avaient été données par un

318. Sur les dons pour le repos de l'âme, littéralement « la part de l'âme», voir Petit,
Pacourianos, p. 11 note.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 39

και λοιπών παντοίων κινητών τε και αυτοκινήτων ειδών, και άπαξαπλώς


πάσης προσόδου και προνομίου τούτοις άρμοζομένου.
Ό δέ μακάριος και γνησιώτατός μου αδελφός ό άποιχόμενος μάγιστρος
315 'Απάσιος έτύπωσεν εν τν) εγγράφω αύτοΰ διατυπώσει ότι « ένθα αν θελήσει
ό αύτάδελφός μου ό Γρηγόριος κτίσαι έκκλησίαν και μοναστήριον αύτοΰ,
προς δέ και τάφον εν φ τεθ-ήσεται, έκεΐσε κάμοΰ το σώμα ταφήτω. »
Προς τούτω δέ και άλλοις πολλοίς οις έ'γραψε, μερίδα της έαυτοΰ ψυχής
ένέφηνε το χωρίον αύτοΰ, δ Πριλόγκιον λέγεται, το διακείμενον έν τω
320 θέματι τής Θεσσαλονίκης κατά την άρχοντίαν την όνομαζομένην Στεφα-
νιανα, δπερ και δι' εύσεβοΰς χρυσοβούλλου υπάρχει δεδωρημένον αύτφ εις
f. 85ν άντάμειψιν τών κτημάτων αύτοΰ, | ώνπερ έν τή μεγάλη καταλέλοιπεν
'Αντιόχεια. Και οΰτως έτύπωσεν έν τή δηλω-9-είση εγγράφω αύτοΰ
διατυπώσει, δτι « ει μεν ούχ ευρη καιρόν ό αύτάδελφός μου τοΰ οίκοδομήσαι
325 έκκλησίαν και μοναστήριον, ενθ-α άει θάπτηται το έμον σώμα, έκεΐσε
δο&ήτω το τοιοΰτον χωρίον μου το Πριλόγκιον. »
Έπεί δέ, Θεοΰ όδηγοΰντός με, ωκοδομή&η παρ' έμοΰ ή είρημένη σεπτή
εκκλησία και ή μονή, έποιήσαμεν ημείς κατά τήν εκείνου προτροπήν και
διάταξιν άγαγόντες τον τύμβον τοΰ σκηνώματος αύτοΰ εις τήν τοιαύτην
330 έκκλησίαν ημών τήν ούσαν έν τή μονή και έν τω κοιμητηρίω ημών τούτον
τεθ-ήκαμεν, ένταφιάσαντες αυτόν ως θέμις έκ τής συνεχούσης με διαπύρου
συνοχής τε και λύπης περί τής εκείνου έντεΰθεν αποδημίας, τα εικότα
υπέρ αύτοΰ πάντα πεποιηκότες έντίμως τε και φιλοτίμως, παν σέβας και
πάντα πόθον ημών δν εϊχομεν προς αυτόν ένδεικνύμενοι, και πάντα τα
f. 86 προς ώφέλειαν τής ψυχής αύτοΰ έν άκριβεία γνησίως τυπώσαντες, | άπαντα
τα διανεμηθέντα υπέρ ψυχικής σωτηρίας αύτοΰ έν ταΐς έμαΐς χερσί
διανείμαντες έκ τών έμών θησαυρών και χρημάτων εδ τε και καλώς διαπρά-
ξαντες, ετι έν τή Θεοδοσιουπόλει υπάρχοντες. Τα νΰν δέ εις τα έσπέρια
παραγενόμενοι, το εΐρημένον χωρίον αύτοΰ το Πριλόγκιον κατά τήν εκείνου
340 διάταξιν δεδώκαμεν εις τήν πολλάκις ειρημένην καθ·' ήμας έκκλησίαν και
το έν αυτή κοιμητήριον, έν φ τέθαπται το σώμα αύτοΰ το έμοί λίαν
ποθούμενον, και έτυπώσαμεν γενέσθαι υπέρ αύτοΰ εύχας διηνεκείς τε και
εκτενείς και ιεράς λειτουργίας όσημέραι έκτελουμένας, ώς παρακατιών
γέγραπται. 'Εδόθη δέ το τοιοΰτον χωρίον το Πριλόγκιον μετά τών παλαιών
345 κάστρων αύτοΰ και τών υπ' αύτοΰ άγριδίων και ξενοδοχείων και πάσης
τής περιοχής αύτοΰ και αρχαίας διακρατήσεως μετά πάντων τών ακινήτων
δικαίων αύτοΰ.
Προς τούτοις και ταΰτα προσέθηκεν έν τή εγγράφω διατυπώσει αύτοΰ
1. 86ν ό μακάριος μου αύτάδελφός· λόγω ληγάτου μοι δεδωκώς | έκ τών δεδωρη-

349 λόγου C
40 P. GAUTIER

pieux chrysobulle, la commune appelée Srabikion, et Kaisaropolis, qui est située


dans le thème de Serrés, dans le bandon de Zabalta, avec le lac, les pêcheries,
son agridion dit de Glaunôn, et il fit de moi le propriétaire, l'héritier et
l'archonte incontestable de ce kastron et de la commune. Et moi, qui éprouve
pour lui un amour inconsolable et qui n'ai besoin d'aucun bien matériel — car
grâce à Dieu et au bon vouloir de sa bonté, et grâce à la protection et au bonheur
de nos puissants et saints empereurs et de mon zèle extraordinaire je n'avais
besoin de rien, comme on l'a dit — , j'ai remis le kastron et la commune susdits,
qu'il m'avait laissés à titre d'héritage, à mon monastère, à la sainte église qu'il
abrite et à la sépulture où il repose, pour le salut de son âme.
Les noms des kastra, des communes et des domaines susmentionnés qui ont
tous été donnés à ma sainte église et au monastère géorgien appelé Pétritzos,
sont tous consignés dans le pieux et précieux chrysobulle délivré au monastère.
Mon défunt frère susnommé avait pris beaucoup d'autres dispositions et
prescrit que je distribue moi-même pour le salut de son âme en prenant sur ses
biens fonciers et sur son numéraire, sur ses nomismata et diverses monnaies,
sur son argenterie, sa garde-robe et divers autres objets, et aussi sur ses bêtes,
car grâce à Dieu il était fort riche et ne manquait d'absolument rien. Mais je n'ai
rien récupéré de mon argent et de mes nomismata qu'il avait en dépôt, et qui
provenaient soit de ce qu'il avait reçu directement de ma main, soit des revenus
qu'il réunit et garda par-devers lui pendant toutes les années où je servais en
Orient, car lors de ma nomination comme duc de Théodosioupolis et durant
mes déplacements en Orient je l'avais chargé de la protection et de la gestion
de tous mes biens fonciers. Je n'avais pas en effet de personne plus fidèle et plus
chère, et qui se souciât davantage de moi, ni inversement lui n'avait de personne
plus chère que moi. Or, tout ce qu'il gardait en dépôt et les revenus de mes biens
fonciers étaient en vieilles espèces, rômanaton, trachy monomachaton, doukaton,
skèptraton, et aussi michaèlaton. Lorsqu 'après la mort de mon frère je revins ici
d'Orient, je ne retrouvai absolument rien de tout cela, ni non plus rien de ses
biens à lui, dont il avait stipulé qu'ils seraient distribués pour son salut spirituel.

350. Sur le chorion de Srabikion : Lemerle, Cinq études, p. 179.


353. Au lieu de Glaunôn, g donne Chlavava : Schan., p. 288, n° 13 = Tarch., p. 917.
362. Dans la marge supérieure du f. 87 ( = p. 173), une note précédée du signe #
[répété en haut et à gauche du f. 89 (p. 177)] dit que le texte de ces folios, correspondant
à huit pages de l'original, diffère de celui-ci, sans autre précision ; Lemerle, Cinq études,
p. 122.
369. Β corrige διανημηθησών, doublement incorrect, comme participe et comme
féminin ; la correction s'appuie aussi sur g : ut ea (penora) pro anima ejus darentur
manu mea ex acquisitionibus et bonis suis (Tarch., p. 932). Même construction à la 1. 386.
381-383. Cécile Morrisson apporte des éclaircissements pour l'identification de ces
monnaies dans Lemerle, Cinq études, p. 122.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 41

350 μένων αύτω δι* ευσεβούς χρυσοβούλλου τοπίων το χωρίον, δ Σραβίκιον


λέγεται, σύν τη Καισαροπόλει τη διακείμενη έν τω θέματι των Σερρών έν
τη τοποθεσία του βάνδου Ζαβάλτας μετά της λίμνης αυτής και τών
όψαροτοπίων και του υπ' αυτήν άγρ ιδίου του λεγομένου Γλαύνωνος,
δεσπότην τέ με έποίησεν κληρονόμον τε και άρχοντα ενστατον του τοιούτου
355 κάστρου και του χωρίου. 'Εγώ δέ δια τόν προς εκείνον άφόρητον πόθον
μου και δια το μή τίνος χρήζειν με τών βιωτικών πραγμάτων — χάριτι
γαρ Θεοΰ και ευδοκία της αύτοΰ άγαθότητος, άντιλήψει τε και χαρά: τών
κραταιών και αγίων ημών βασιλέων και δια της έμής ύπερβαλλούσης
σπουδής ούδενος εχρηζον, ώσπερ εϊρηται — , διόπερ το είρημένον κάστρον
360 τε και χωρίον, ο λόγω ληγάτου μοι καταλέλοιπεν, έτύπωσα και αυτό εις
το δηλωθέν ημών μοναστήριον και την έν αύτω άγίαν έκκλησίαν και εις
f. 87 δ τέθαπται κοιμητήριον υπέρ | ψυχικής αύτοΰ σωτηρίας.
Τών δέ προειρημένων κάστρων τε και χωρίων και προαστείων απάντων
τών και δωρηθέντων εις την άγίαν έκκλησίαν ημών και τό μοναστήριον
365 το ίβηρικόν το καλούμενον Πετριτζος αί όνομασίαι πάσαι έν τω εύσεβεΐ
και τιμίω χρυσοβούλλω, δ γέγονε τη μονή, πάντα άνατάττονται.
Πολλά δέ και ετέρα εϊρηκέ τε και έτύπωσεν ό δηλωθείς μακαρίτης
αύτάδελφός μου έ'κ τε τών κτημάτων και τών χρημάτων αύτοΰ ταΐς έμαΐς
χερσίν διανεμηθήναι υπέρ ψυχικής αύτοΰ σωτηρίας, άπό τε νομισμάτων
370 και παντοίων χρημάτων, άσημίων τε και ιματισμού και άλλων παντοίων
ειδών, προς δέ και τετραπόδων, και γαρ ευδοκία Θεοΰ πάντη πλούσιος
ήν και παντοίων ειδών αδιάλειπτος. Άλλ' ουδέ τών έμών χρημάτων τε
και νομισμάτων, ών είχε παρακαταθήκης λόγω, άπέλαβον, ών τα μεν εκ
τών έμών έδέξατο άριδήλως χειρών, τα δέ έν τω προβληθήναί με δοΰκα
f. 87ν Θεοδοσιουπόλεως και έν τη ανατολή έξελθεΐν πάντων τε τών κτημάτων |
μου τας προνοίας και διοικήσεις παρ' έμοΰ διενεργεϊν προτραπείς5 τας
προσόδους τούτων αυτός συνηγάγετο και είχε παρ' έαυτω τών ένιαυτών
πάντων, έν οίς έγώ επραττον έν τή ανατολή' ού γαρ ειχον εκείνου τινά
πιστότερον ή ποθεινότατον και τών υπέρ τής ψυχής μου φροντίζοντα,
380 οΰτε δ' αύ πάλιν αυτός τίνα εΐχεν υπέρ έμέ. yHv δέ παν τό παρ' αύτω φυλατ-
τόμενον παρακαταθήκης λόγω και αί τών κτημάτων μου πρόσοδοι παλαιόν
λογάριον, ρωμανάτον, τραχύ μονομαχατον, δουκατόν τε και σκηπτρατον,
προς δέ και μιχαηλατον έξ ών μετά τήν τελευτήν τοΰ αύταδέλφου μου
άπό τής ανατολής ενταύθα παραγενόμενος, εδρον ουδέν έκ πάντων τό
385 σύνολον, ώς ουδέ έκ τών εκείνου πραγμάτων τίποτε, άτινα δέ έτυπώθησαν
παρ' αύτοΰ διανεμηθήναι υπέρ τής ψυχής αύτοΰ.

369 διανημηθησών (cf. 1. 460) C


42 P. GAUTIER

Les biens fonciers, dont les noms sont consignés ci-dessus dans le présent
typikon, ont été remis par moi au susdit monastère avec tout ce qui s'y trouvait :
attelages du maître, parèques avec toutes leurs bêtes, terres diverses de montagne
et de plaine, pâturages de montagne, pâtures, terres labourables, vignes, tous
arbres fruitiers ou non, moulins actionnés par l'eau ou par des bêtes, étangs et
terres en friche à l'entour, kastra avec leurs bâtiments, diverses choses et les
revenus des biens meubles et immeubles sis à l'intérieur ou à l'extérieur. S'y
ajoutent de précieuses représentations, des icônes du Christ Sauveur et de tous
les saints, et encore de précieuses croix avec les précieuses reliques de la vivifiante
et divine Croix, et aussi de saints évangéliaires écrits les uns en grec, les autres
en géorgien, qui ont été ornés à très grands frais de diverses gemmes et perles
et d'émail, et encore des vases sacrés de la sainte église, calices et patènes, divers
lustres en argent et toutes sortes de lampes, des vêtements impériaux de grand
prix déposés dans l'église, sans compter ceux qui me furent donnés par notre
puissant et saint empereur kyr Alexis et qui habillaient son très noble et très
précieux corps, quand avec l'aide puissante et la force de sa dextre divine, grâce
à la bonne fortune et pour le bonheur de notre saint empereur, j'ai broyé et
écrasé ses ennemis tout à fait terribles et impudents, qui attaquaient non seul
ement la Romanie, mais encore toute la race des chrétiens, je veux dire les Petché-
nègues, dont l'écrasement et la complète destruction sont une des choses les plus
difficiles à décrire, car je suis persuadé que longtemps après ma mort le prodige
alors opéré par Dieu tout-puissant ne sera pas oublié. A quoi s'ajoutent les
précieux vêtements impériaux que m'offrit, à mon retour de captivité chez les
Coumans, notre très grand et bon empereur, et ceux que me donna aussi à cette
occasion son très fortuné frère, le sébastocrator. Nous avons encore donné en
grandes quantités d'autres précieux vêtements sans couture et toute une variété
de vases qui contribuent à l'ornement et à la magnificence de l'église, un grand
nombre d'icônes sur bois représentant avec beaucoup de grâce différents saints,
et une quantité de lustres et de chandeliers en bronze.
Toutes ces choses sont enregistrées en détail et par catégorie dans le présent

388-396. Les noms des biens énumérés sont au génitif, bien qu'ils soient en apposition
au datif πασιν, 1. 388.
410. Il n'y a pas d'autre mention de cette prétendue victoire byzantine sur les
Petchénègues, entre avril 1081 et décembre 1085 : Lemerle, Cinq études, p. 171-172.
415. L'épisode de la captivité chez les Coumans est inconnu d'autre part : Lemerle,
Cinq études, p. 138, 172-173.
416. Le sébastocrator est Isaac, frère aîné d'Alexis Comnène.
422. Début de phrase corrompu. Petit change το en τα, ce qui ne donne pas un sujet
à άνατάττοντοα. Je m'appuie sur une construction similaire à la ligne 363 et sur le texte
de g, bien que différent et plus court : et horum omnium, quae ecclesiae sanctae nostrae
4edimus (Tarch., p. 1036).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 43

Τα τοιαύτα δε κτήματα, ών τα ονόματα ανωτέρω εν τω παρόντι τυπικω


προτέτακται, εν τη δηλωθείση μονή παρ' ημών συν τοις οδσιν εν αύτοϊς
f. 88 πάσιν απλώς πα|ρεδόθησαν, ήγουν δεσποτικών ζευγαριών, παροικών και
390 τών αύτοϊς ανηκόντων παντοίων ζώων, γης παντοίας ορεινής τε και
πεδινής, προς δε και τών πλανηνών, νομαδιαίας τε γής και άροσίμου και
αμπελώνων, φυτών παντοίων καρπίμων τε και άκαρπων, μυλικών εργαστη
ρίων ύδροκινήτων τε και ζωοκινήτων, λιμνών τε και τών περί αύτας χερ
σαίων γαιών, κάστρων τε και τών εν αύτοϊς παντοίων οικοδομημάτων και
395 παντοίων πραγμάτων τε και προσόδων τών εκ τών εντός τε και τών έκτος
ακινήτων, κινητών τε και αυτοκινήτων προς τούτοις μορφώματα τίμια,
άπεικονίσματα του Σωτήρος Χρίστου και τών αγίων πάντων, προς δε και
τίμιοι σταυροί μετά τών τιμίων λειψάνων του ζωοποιού και θείου σταυρού,
ετι δε και ιερά ευαγγέλια κατά τε την έλλάδα φωνήν και γραφήν και την
400 τών 'Ιβήρων, άτινα πολλοϊς πάνυ άναλώμασιν κατεσκευάσθη δια διαφόρων
f. 88ν λίθων τε και μαργάρων και χειμεύσεως· | ομοίως και ιερά σκεύη τής αγίας
εκκλησίας, δισκοποτήριά τε και πολυκάνδηλα αργυρά διάφορα και κανδήλας
παντοδαπάς, ιμάτια τε βασιλικά τιμαλφέστατα εν τφ ναώ άνακείμενα,
έ'τι τε και τα παρά του κραταιού και αγίου ημών βασιλέως κυρίου 'Αλεξίου,
405 εξ ών ένεδιδύσκετο τό πανευγενές και τιμιώτατον σώμα αύτοΰ, δωρηθέντα
μοι ιμάτια, καθ' δν καιρόν δια τής μεγάλης βοηθείας και δυνάμεως τής
θείας αύτοΰ δεξιάς και δι' ευτυχίας και χαράς του βασιλέως ημών του
αγίου τους λίαν δεινούς και θρασυτάτους εχ&ρονς αύτου συνέτριψά τε και
κατεπάταξα, τους άντιτασσομένους ού μόνον τη 'Ρωμανία, άλλα και παντί
410 τω γένει τών χριστιανών, φημί δή τους Πατζινάκους, ών την συντριβήν
και παντελή εξολόθρευα ιν γραφή παραδοΰναι πάντη τών χαλεποτάτων
εστί* πέπεισμαι γαρ δτι και μετ' έμήν παρέλευσιν δια πολλών χρόνων ή
τότε γενομένη θαυματουργία του παντοδυνάμου Θεοΰ έπιλανθάνεται
f. 89 ουδαμώς* συν τούτοις δε και άπερ | μοι έδωρήσατο ό παμμέγιστος και
415 αγαθός ημών άναξ άπό τής αλώσεως τών Κομάνων παραγεγονότι βασιλικά
πολύτιμα ιμάτια, και 6 τούτου πανευτυχέστατος αδελφός ό σεβαστοκράτωρ
εν ταύτη δέδωκεν ετι τε και ετέρα βαρύτιμα ιμάτια άρραφα και άλλα
τινά διάφορα παντοία σκεύη προς κόσμον τε και εύπρέπειαν τής εκκλησίας
συντείνοντα έδωρησάμεθα ουκ ολίγα, πίνακας ξυλίνας έμφορούσας έκτυ-
420 πώματα αγίων διαφόρων τερπνότατα ουκ εύαρίθμητα, πολυκάνδηλα τε
χαλκά και μανουάλια ουκ ολίγα.
Τών απάντων α κατ' είδος τούτων εν τή παρούση βίβλω λεπτομερώς

416 post καΐ : ά add. Petit 422 Τών : ών C || <χ : το C


408-409 Ps. 35, 3 ; 73, 13
44 P. GAUTIER

livre, et, de plus, le nombre des multiples objets meubles que j'ai donnés à notre
sainte église sera clairement indiqué dans le registre très détaillé qui a été ici
dressé.

3. Que le saint monastère que nous avons construit est libre et exempt de toute
perception.

Là-dessus, nous prescrivons que les saintes églises, leurs très saintes chapelles
et les solitudes où circulent avec retenue et gravité les groupes de moines soient
libres de toute servitude et tracasserie, comme l'ensemble des biens énumérés
ci-dessus. En outre, en ce qui concerne les biens meubles et immeubles donnés
au monastère souvent mentionné, nous prescrivons encore qu'ils soient libres et
totalement exempts de toute servitude comme lui, qui est autonome, indépendant
et son propre maître, qui n'est astreint à aucune sorte de perception vis-à-vis
de personne, ni d'un empereur, ni d'un patriarche, ni d'un quelconque métrop
olite très aimé de Dieu, ni d'un évêque, ni de n'importe quelle personnalité
ecclésiastique ou archontale, ni de l'un de nos parents proches ou lointains, et
tout spécialement du métropolite de Philippoupolis, qui lui ferait éprouver sa
malfaisance : celui-ci n'en sera le maître en rien, si bien qu'on ne fera pas mention
de lui nommément à la collecte de cette sainte église, mais qu'il sera fait mémoire
de lui collectivement avec tous les autres archevêques dans la formule : pour tout
l'épiscopat orthodoxe qui trace droit la parole de ta vérité ; qu'ils soient libres
pareillement de tous personnages laïques, archontes et képhalai, des plus grands
aux plus petits, tels qu'ils sont tous énumérés dans le pieux chrysobulle.

4. Des simples moines, c'est-à-dire de ceux qui mènent la vie commune, et de


l'interdiction pour tous les frères de vivre privément dans leur cellule.

Avec le bon vouloir de notre Dieu bon et suivant la tradition de nos anciens
saints pères, il m'a paru utile, à moi l'humble et indigne Grégoire, d'emprunter

429-430. L'énumération de g comprend : ecclesia mea sancta, cellae laboris (asceti-


corum ?), eremi, monasterium coenobiticum (Tarch., p. Il4"5 = Schan., p. 290, n° 1).
436. Les deux adjectifs βασιλικής ή πατριαρχικής ont perdu leur substantif : εξουσίας ?
Ou bien, il faut les mettre au datif, en accord avec εισπράξει, comme le suggère g : atque
nulli vectigali regio subjecta vel patriarchati (Tarch., p. 1110).
439. Il peut s'agir des parents de Pakourianos, ou de ceux de l'empereur : Lemerle,
Cinq études, p. 138 n. 58.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 45

άνατάττονται, προς δε και τών παντοίων κινητών και αυτοκινήτων ειδών,


και ό τούτων αριθμός εν τη άγια εκκλησία ημών παρ' ημών δοθέντων
425 εΰδηλος εσεται δια της τοιαύτης λεπτότατης απογραφής της ενταύθα
άναγεγραμμένης.

f. 89V Κεφ. γ'. Περί του ελευθέρως διάγειν την παρ' ημών κτισ|θεΐσαν άγίαν
μονήν άπο παντοίας εισπράξεως

Μετά ταΰτα και πάντα διοριζόμεθα τας αγίας εκκλησίας και τους κατ'
430 αύτας ίερωτάτους σηκούς και τας έρημους, έν αις αϊ τών άζύγων άγέλαι
κοσμίως τε και σεμνώς περιέρχονται, αδούλωτους πάντη είναι και άσυζητή-
τους συν τοις ανωτέρω γραφεΐσι πασιν. "Ετι δε διοριζόμεθα και περί
τών δωρηθέντων τη πολλάκις ρηθείση μονή ακινήτων, κινητών τε καΐ
αυτοκινήτων το ελεύθερον έχειν και πάντη άκαταδούλωτον άμα αύτη, ώς
435 αύτεξουσίω, αύταρχούση, αύτη εαυτής την κυρίαν έχούση, μηδενός του
οίουνοΰν είδους εισπράξει υποκείμενη, μηδαμώς βασιλικής ή πατριαρχικής
ή τίνος τών θεοφιλέστατων μητροπολιτών ή επισκόπων ή άλλων τινών
εκκλησιαστικών εϊτε αρχοντικών παντοίων προσώπων ή τίνος τών οικείων
συγγενών ημών και τών πόρρω, έν έξαιρέτω δε του μητροπολίτου Φιλιπ-
f. 90 πουπόλεως, βλαπτικής χειρός λαμβανούση πεΐραν, μήτε υπ' αύ]τοΰ
κυριευομένη εν τινι, ώστε μηδέ άναφέρεσθαι τούτον ονομαστί έν τή τής
αγίας εκκλησίας ταύτης συναπτή, άλλα μετά τών λοιπών αρχιεπισκόπων
κοινώς και ούτος μνημονευθήσεται έν τω λέγειν νπερ πάσης επισκοπής
ορθοδόξων τών ορ&οτομούντων τον λόγον της σης αλη&είας' ομοίως δε
445 και κοσμικών παντοίων αρχοντικών προσώπων και κεφαλών άπο μεγάλων
εως μικρών, καθώς και έν τω εύσεβεΐ χρυσοβούλλω λόγω άνατάττονται
άπαντες.

Κεφ. δ'. Περί τών καθόλου μοναζόντων, ήτοι κοινώς διαιτωμένων, καΐ
του κωλύεσθαι πάντας τους αδελφούς του έν τή ιδία κέλλη ιδίως
450 διάγειν

Ευδοκία του άγαθοΰ Θεοΰ ημών και κατά την παράδοσιν τών προηγου
μένωναγίων πατέρων ημών εδοξε κάμοί τώ εύτελεΐ και άναξίω Γρηγορίω

425 άπο γραφών C 436 οίονοΰν C


443-444 Liturgie byzantine ; cf. Lemerle, Cinq études, p. 139 n. 59
46 P. GAUTIER

à ceux-ci ce qui est avantageux à notre saint monastère et à tous les frères qui y
vivent, pour qu'ils mènent une vie communautaire sage et intelligente, l'higoumène
et tous ses subordonnés se conduisant consciencieusement dans toutes les affaires
divines et humaines, et vivent dans une concorde absolue après s'être adaptés à
la vie calme et paisible. La nourriture au réfectoire sera absolument commune :
je ne veux pas qu'on apporte à table deux sortes de pain ou d'un autre mets ou
deux sortes de vin, car ceux qui mènent la vie commune ne doivent pas manger
mieux les uns que les autres, ni boire un vin meilleur, pas même leur higoumène,
à qui il est spécialement recommandé de pratiquer au mieux l'humilité et la
retenue, de manière à pouvoir surpasser les autres dans l'observation de la
règle. En outre, j'interdis à tous les frères de prendre des décisions ou des
dispositions personnelles, de posséder un outil ou des bêtes, ou de cacher quelque
provision dans sa cellule, car nous l'interdisons absolument : manger et boire
en catimini ou en compétition, effrontément, est contraire à la conduite des gens
tempérants, et aux promesses que nous avons faites devant Dieu et ses anges,
pas devant des hommes, et dont nous aurons à rendre un compte rigoureux
devant le redoutable tribunal du Christ. Et nous interdisons aussi d'avoir un
ustensile pour faire bouillir de l'eau, de se préparer privément un plat chaud, de
le manger à part soi ou de l'offrir au regard au grand scandale de la communauté :
au lieu de la vénérable salle haute et de la table des apôtres on aurait un entrepôt
d'abominations.
Mais si d'aventure, à cause d'une maladie ou de son extrême vieillesse,
quelqu'un a réellement besoin de cela, qu'on tienne compte de la nécessité et
qu'on y pourvoie en fonction de celle-ci, surtout s'il s'agit d'une personne de la
haute société, habituée à une vie délicate : ces gens doivent même avoir des
serviteurs à leur disposition, et il faut soulager leur faiblesse naturelle en leur
concédant les secours nécessaires. Il n'en résultera pas en effet une entorse ni un

465-467. Le grec s'écarte de g, dont la version de Chios dit : J'interdis encore ceci,
qu'un frère soit propriétaire d'une parcelle quelconque de terre ou des produits de (son)
travail, ou qu'il acquière un quadrupède, ou qu'il conserve quoi que ce soit dans sa
cellule (Schan., p. 290, n° 3).
468-470. Le grec a omis des passages qu'on peut restituer d'après g (en italique, ce
qui n'est pas dans le grec): Haec cuncta nos foras ejicimus : edere et bibere occulte vel
publiée, solum vel una cum aliis, quia qui hocfadt adversatur voto et praecepto quod coram
Deo et hominibus non homines sed angeli in caelis conscripserunt (Tarch., p. 1136-123).
476-491. La première partie du paragraphe (476-483) est contradictoire dans le grec
et le géorgien, car le second texte interdit la présence de serviteurs auprès de moines
issus de la noblesse et évoque les dommages qui résulteraient de cette pratique pour la
discipline et la vie commune. La suite du paragraphe (483-491) ne se retrouve pas dans g,
dont voici le contenu : Sin vero infirmitas vel summa senectus fuerit causa ut alicui
praestetur quaedam consolatio, licet, paululum tarnen. Attamen si quis principum vel
molliter ac delicate viventium veniat ut monachus fiat, et taies homines domesticum vel
discipulum postulent, non concedimus id. Nam si quis id permiserit et eis locum dederit,
non solum hoc modo inaequalitas et discrepantia inter fratres irrepet vitaeque communis
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 47

γενέσθαι, κατ' αυτούς τα τη ημετέρα αγία μονή συμφέροντα και πασι τοις
άδελφοΐς τοις ενταύθα διαιτωμένοις, ώστε κοινώς βιοτεύουσι συνετώς τε
f. 90ν και έ|πιστημόνως, του τε καθηγουμένου και των επομένων πάντων τα καθ-*
εαυτούς διατιθεμένων εν τε θείοις τε και άνθρωπίνοις άπασι πράγμασι,
σύμφρονες, σύμφωνοι ολικώς δντες, τω ήρέμω τε και ήσυχίω βίω εαυτούς
προσαρμόσαντες. "Εσται δέ ή τράπεζα της εστιάσεως αυτών πάντων μία
κοινή* ουδόλως δέ βούλομαι δύο είδη άρτου ή άλλου τινός τών εδεσμάτων
460 τη τραπέζη προσενεχθήναι ή δύο διαφοράς οίνου του πινομένου εν ταύτη"
οι γαρ κοινώς βιοτεύοντες ουκ όφείλουσιν ό εις του ετέρου κρειττόνως
έσθίειν, ή οινον πίνειν κάλλιστον, οΰτε αυτός ό τούτων καθηγούμενος, φ
και μάλιστα περισσοτέρως ενδέχεται τήν τε ταπείνωσιν έχειν και την
σεμνοπρέπειαν, ώστε δύνασθαι τους λοιπούς τη τετυπωμένη τάξει ύπερβα-
465 λεΐν. "Ετι τε και διακωλύομαι τους αδελφούς πάντας ώστε μη εχειν τινά
τούτων ιδίαν γνώμην τε και διάταξιν, είτε τι επιτήδευμα ή ζωά τίνα κτασθαι,
f. 91 είτε εν τη κέλλη αύτοΰ βρώ|σιμόν τι κρύπτειν — ταΰτα γαρ ήμεΐς παντελώς
παραιτούμενα, καίτοι γε το φαγεΐν και πίειν λάθρα ή και κατ' έριδα
άναισχύντως κατ' αντίθεσιν τών σωφρονούντων και τών υποσχέσεων, ών
470 ενώπιον Θεού και τών υπ' αύτου αγγέλων πεποιήκαμεν, και ούκ ανθρώπων,
ών τους λόγους ακριβώς οφείλομεν άποδοϋναι ενώπιον του φοβερού βήματος
του Χρίστου — , μήτε δέ βραστήριον ύδατος σκεύος έ'χειν, μήτε βραστόν
έδεσμα παρασκευάζειν ιδίως, και είτε ιδίως τοΰτο έσθίειν, είτε εις τούμφανές
παρατιθέναι και σκανδαλίσαι τήν αδελφότητα, και γενήσεται αντί του
475 ευαγούς νπερφου και της αποστολικής τραπέζης εμττορεϊον τών απευκταίων.
Ει δ' ίσως δι' άσθένειαν σώματος ή δια γήρας βαθύτατον χρήζει τις
τών τοιούτων εν άληθεία, το τοιούτον άναγκαΐον λογιζέσθω και κατά
τοΰτο οικονομείσθω, και μάλλον είπερ εξ ύψωτάτων τις τέτευχεν είναι
f. 91ν ή ά|βροδιαίτης· τοις γαρ τοιούτοις και διακόνους τετάχθαι χρή και άσθενοΰ-
480 σαν τήν φύσιν παραμυθήσασθαι δια του παραχωρειν αύτη τήν άναγκαίαν

460 προσενεχθεισών (cf. 1. 369) C 480 τοΰ : τοΰτο C

475 Actes 1, 13 ; Jean 2, 16

disciplina mutabitur, sed etiam magnum damnum novitasque non spiritalis introducentur.
Atqui loci acquisitionibus vice utilitatis damno magno erit et in eo habitantibus detrimen-
tum inferetur pertinacia ea quaestusque cupiditate, quoniam propriam ac privatam
regulam quaerentes communis regulam vitae et opus in vitium et falsitatem [hypocrisie]
convertunt et, ut ita dicam, utilia cum arrogantia inutilia declarant. Verumtamen ii
potius debent cum Dei timoré et sapientia aliorum officium ministerii suscipere (Tarch.,.
p. 128"23).
48 P. GAUTIER

changement dans la vie communautaire, ni non plus un important dommage


ni un important bouleversement dans le domaine spirituel, ni non plus dans
le domaine matériel. Par contre, si un récalcitrant poursuit un objectif semblable,
mû par la sottise ou le laisser-aller, on ne lui cédera pas, même s'il fait partie
des officiers, pour qu'au lieu d'un gain et d'une acquisition les serviteurs ne
reçoivent pas un grand dommage, qu'une occasion de désordre ne soit pas offerte
aux intrigants, qui par une décision inconvenante profiteraient de cela pour
détruire l'obéissance, et, pour ainsi dire, qu'à cause de la nécessité on n'en vienne
pas à vouloir ce qu'on ne voulait pas. Il faut au contraire que celui qui sert traite
tous les frères avec piété et compétence, et les encourage par l'exemple personnel
de sa diligence.
Nous condamnons formellement ceux qui gardent de la nourriture ou de la
boisson dans leur cellule et qui, ayant faim, mangent en catimini ou en public,
car nous ne voulons pas qu'un frère possède une chose quelconque en cachette,
grande ou petite, ni qu'il reçoive quelque chose d'un autre, ni ne donne à un
autre, fût-il des plus pauvres. Que nul n'ignore que ce comportement ne sera pas
approuvé, car il est démoniaque, contraire à la règle et destructeur de l'obéissance
qui est requise. Quand on a renoncé à s'appartenir à soi-même, comment peut-on
posséder le bien d'un autre comme si c'était le sien propre, et comment celui
qui a renoncé à tous ses biens personnels peut-il prendre soin de ceux qui ne
sont pas à lui ? Celui qui a définitivement renoncé à lui-même et à sa propre
volonté et qui s'est mis au service de la justice, puis qui agit selon sa propre
volonté, que fait-il sinon se soustraire à la justice et s'asservir au péché ? Et de
quelle utilité sera pour le Christ celui qui érige sa propre justice et ne se soumet
pas à la justice de Dieu ? Comment parler d'aumône ou d'amour de l'étranger,
quand on ne supporte pas de manquer de la plus petite chose, et quand à la
place de l'objet qu'on donnera au pauvre on en demandera un autre au supérieur,
un neuf à la place de l'usagé qu'on a donné au pauvre, échangeant malhonnê
tement ce qui est nécessaire contre ce qui est superflu ? Sans compter que tu cours
le risque que ce n'est pas par amour de l'étranger ou du pauvre, mais par appétit
du gain et par cupidité que tu as décidé, quand toi, le nouvel ami des pauvres
et le miséricordieux, tu voulais te priver de cela, d'avoir froid et d'être nu par
amour du prochain, et en agissant ainsi ne manquerais-tu pas d'être condamné ?
Il faut avant tout se conformer à la droiture du supérieur, ne considérer que
cela comme loi, précepte et commandement divin, ne pas estimer élogieux
l'éloge, ni ignorer que l'exercice de l'hospitalité est l'affaire de tous et qu'on

514-516. Les termes εύθύτητι et ^παινον ne passent pas dans g, dont le contexte est
plus clair : Expedit... doctrinam hegumeni sequi... et non induci quasi sibi indulgentes
ad rapinam (Tarch., p. 1314"16) ; doctrina et rapina supposent d'autres termes dans
l'original.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 49

βοήθειαν ου γαρ έ'σται εκ τούτου ανωμαλία τις ουδέ του κοινωνικού νόμου
άμειψις,
άλλ' ουδέάλλ'
τωνούτε
τουμεγίστη
τόπου πραγμάτων.
βλάβη ή καινοτομία
Ει δέ τις
ου μόνον
τών παρηκόων
των πνευματικών,
ή κατά
βλακείαν και ραθυμίαν προς τον δμοιον τούτοις ορμήσει σκοπόν, εν τούτω
485 μη εύρήσει άδειαν ό τοιούτος, καίτοι γε ει εκ τών διακονητών fj, δπως μή
αντί κέρδους και αναλήψεως βλάβη μεγάλη τοις διακονοΰσι γένηται και
τοις φιλοπράγμοσιν αταξίας πρόφασις δεξαμένοις τοΰτο προς κατάλυσιν
της υπακοής άναρμόστω γνώμη καί, W οΰτως εϊπω, άβούλητος βούλησις
εξ ανάγκης γινομένη· άλλα θεοφιλώς τε καί έπιστημόνως τους λοιπούς
f. 92 οΐκο|νομήσαι δει τόν διακονοΰντα καί διεγεΐραι δια του καθ' εαυτόν
παραδείγματος της έντρεχείας.
Τους δέ διατροφας καί πότους εν ταΐς κέλλαις αυτών διατηροΰντας καί
λάθρα ή εις τούμφανές έσθίειν όρεγομενους, τοΰτο παντελώς ημείς παραιτού-
μεθα χρήσασθαι. Ου γαρ βουλόμεθα τών αδελφών <τινα> χρήμα τι λάθρα
495 κεκτήσθαι μήτε μέγα μήτε μικρόν, μήτε δέ εξ ετέρου λαμβάνειν τι, μήτε
έτέροις διδόναι, καν πάνυ τών πενεστάτων εστί* μή γάρ άγνοείτω τις τών
τοιούτων μή έ'σεσθαι επαινον τοΰτο δαιμονικόν καί έκτος του νόμου καί
τής υποταγής τοΰ κανόνος κατάλυσις. "Οταν γαρ έαυτοΰ ουκ εξουσιάζει τις
κύριος είναι, πώς κυριεύσει ετέρου τίνος πράγματος ώσπερ οικείου, καί ό
500 τοις οίκείοις πάσιν ύποταξάμενος πώς επιμελείται τών μή οικείων ; Ό
γαρ εαυτόν άπαξ αρνησαμενος καί το έαυτοΰ θέλημα καί τή δουλεία τής
'. 92ν δικαιοσύνης ύ|ποπεπτωκώς, έπειτα εργαζόμενος τι κατά το ϊδιον θέλημα,
τί άλλο ή τής δικαιοσύνης ήλευθέρωται καί τή αμαρτία δεδούλωται ; Καί
τί οδτος ωφελήσει τω Χριστώ ό την ιδίαν δικαιοσύνην συνιστών καί τή
505 δικαιοσύνη τοΰ Θεοΰ μή ύποτασσόμενος ; Ποιος δέ λόγος ελεημοσύνης
εσται τούτω ή φιλοξενίας, Οταν τις μήτε τών σμικροτάτων το υστέρημα
ύπενέγκη, άλλ' αντί τοΰ χρήματος, οδ παρέξει τω πένητι, έτερον τι ζητήσει
παρά τοΰ προεστώτος, αντί τοΰ παλαιοΰ οδ τω πένητι δέδωκε νέον, το
χρειώδες τδ άχρηστον άνταλλάττων κακώς ; Καί κινδυνεύει ως ούχ ένεκεν
510 φιλοξενίας καί φιλοπτωχίας έ'ργου, άλλ' ένεκεν φιλοκερδίας καί πλεονεξίας,
Οταν το εκείνων υστέρημα αυτός συ ό καινός φιλόπτωχος καί φίλοικτος
έ'στεργες, καί ψύχεσθαι καί γυμνητεύειν έδέδεξο δια την τοΰ πλησίου
άγάπην, καί οβτως ουκ ετύγχανες τοΰ τής καταδίκης σκοπού ;
'. 93 Ά|λλα δει μάλλον τοΰ προϊσταμένου επεσθαι τή εύθύτητι, καί τοΰτο
515 μόνον σκοπεΐν νόμον τε καί έντολήν καί θείαν έπιταγήν, καί ουκ έπαινετόν
ήγεΐσθαι τόν επαινον, μήτε άγνοεΐν δτι κοινή έστιν ή γενομένη φιλοξενία

486 ανανήψεως C 490 διαγεΐραι C 494 <τινα> supplevi


501 Luc 9, 23
50 P. GAUTIER

donne au nom de tous. Celui qui ne respecte pas cela, mais qui entreprend de
plus grandes choses et qui songe à perturber l'obéissance qui imite celle du ciel
sera considéré comme un faux frère et un étranger à la communauté, et s'il ne
consent pas à s'amender, il sera expulsé de la divine demeure.

5. Comment il faut choisir et instituer le supérieur, et comment il faut désigner


le successeur du premier supérieur à la même charge et au service du monastère.

Il faut vraiment et fermement [se préoccuper], par-dessus tout et avant tout,


de ceux qui auront par la suite la charge de l'higouménat, je veux dire ce qui
intéresse l'organisation des frères du monastère, qui me tiennent très à cœur.
C'est en vue de cela qu'après une réflexion incessante, un examen complet et
des encouragements de tout bord, j'ai trouvé que ce qui suit était juste et que
c'était une voie exempte de tout tracas : aussi longtemps que le fondateur du
susdit monastère que je suis vivra, l'higoumène du monastère sera celui que
j'installe, et, s'il se conduit consciencieusement selon les prescriptions que j'ai
fixées, il restera higoumène jusqu'à la fin de sa vie. En effet, quand l'higoumène
en charge verra approcher l'heure de sa mort, il instituera l'higoumène qui lui
succédera et qui dirigera la communauté; toutefois, il ne l'instituera pas en
raison de sa parenté ou d'un attachement naturel, mais après que la commun
autél'aura choisi et approuvé. Celui-ci, au moment du décès de l'higoumène,
devra être capable et réfléchi, surtout très perspicace et impartial, et s'il a ces
qualités, on lui confiera la charge du supériorat, qui lui permettra de diriger
la communauté : il n'accédera pas à ce poste en vertu de sa propre volonté,
mais selon les précautions et les dispositions que j'ai mises ci-dessus par écrit.
Je veux en effet que les frères procèdent ainsi à cette nomination, mais pas contre
l'avis et le gré du supérieur qui va mourir. C'est après la démission et le départ
d'ici-bas du premier supérieur que son successeur jouira de son autorité, après
consultation de tous les frères du monastère, et j'insiste sur ce point : seulement
après la mort de l'higoumène, comme je l'ai clairement précisé et prescrit à
propos du supériorat. S'il arrive, ce qui n'est, pas rare ici-bas, que le chef du
troupeau disparaisse brusquement et n'ait pas eu le temps de respecter mes
prescriptions, on désignera comme higoumène un des membres de la communauté

521. Le chapitre 5 et le précédent sont empruntés, en partie ou en entier, au typikon


du monastère de Ta Panagiou, dont le style semble avoir été « diffus et contourné »,
comme le fait remarquer Lemerle, Cinq études, p. 138 n. 58.
524-526. Ce début est sûrement corrompu ; voici, assez différent, le texte de g : Vere
et juste expedit ante omnem horum propositorum institutionem fratribus monasterii
superiorem creare selectiorem atque disciplinae amantiorem, quod nobis praeter omnia
nimis urgens videtur (Tarch., p. 1328"31).
535-537. Je traduis en m'appuyant sur g : (superiorem) faciat eum qui eo tem-
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 51

καί υπέρ πάντων δωρεΐται κοινώς. Ό οδν τούτω μη εμμένων, άλλα τα


περισσότερα έγχειριζόμενος και την ούρανομίμητον ύποταγήν δολώσαι
λογιζόμενος, ώς νόθος και αλλότριος της άδελφότητος λογισθήσεται, και
520 ει μη έ'λθη οδτος προς διόρθωσιν, έξωσθήσεται του θείου κατοικητηρίου.

Κεφ. ε'. Περί του Οπως δει τον προϊστάμενον εκλέγεσθαι και συστήσασθαι,
και μετά τον πρώτον προϊστάμενον Οπως δει τόν δεύτερον προκα-
λέσασθαι εις την αυτήν διακονίαν και ύπηρεσίαν της μονής

Άληθέστερον και βιαιότερον δει υπέρ πάντα και προ πάντων τών καθ'
f. 93ν έξης μελλόντων ήγεμονεύειν, τη τάξει της άδελ|φότητος της μονής το
άρμόδιον λέγω, περί ών μέλει μοι λίαν ένεκεν οδ πάσαν κινών διάνοιαν και
εξετάζων πάντα και δι5 αλλήλων προτρεπόμενος, τούτο εδρον εύθές και
£ν'
τοΰτο εκ πάσης ταραχής άπηλλαγμένην όδόν, εως δτου εγώ 6 κτήτωρ
τής δηλωθείσης μονής ζώ, δν ϊστημι εγώ καθηγούμενον τής μονής εκείνος
530 έ'σται, καί, εάν έ'σται κατ' ευθύτητα κατά την διαταχεΐσαν ημών έντολήν,
διαμένη εν τη ήγουμενεία μέχρι τέλους τής ζωής αύτοΰ. Ό γαρ καθηγούμενος
ό κατά καιρόν τεταγμένος, δταν έγγίζη του τεθνάναι, αυτός ίστησι τον
άλλ'
μετ' ου
αυτόν
κατάκαθηγουμενεύοντα
συγγένειαν ή σαρκικήν
καί μέλλοντα
τίνα προσπάθειαν.
ποιμαίνειν την
άλλ' αδελφότητα,
αίρέσει καί
535 μαρτυρία τής άδελφότητος συνιστά τόν τοιούτον. Ό δέ δυνάμενος καί
φρονών, κατά τόν καιρόν τής εξόδου αύτοΰ, περισσοτέρως διακριτικώτατος
f. 94 έσται καί άπροσωπόληπτος, καί οΰτως έ'χων, την αρχήν έγκεχειρισ| μένος
τής ήγουμενείας εκείνης, δι' ής προηγεΐσθαι μέλλει τής άδελφότητος, ουκ
εξ αύτοβουλίας έλθών εις τήν κλήσιν ταύτην, άλλα καθ' ήν έφορείαν τε
540 καί διάταξιν ανωτέρω γέγραφα* οΰτως γαρ βούλομαι τούτους τήν τοιαύτην
χειροθεσίαν διενεργεΐν, άλλ' ου παρά γνώμην του προεστώτος καί τήν
εύπείθειαν του τεθνάναι μέλλοντος. Μετά δέ τήν παραίτησιν καί άποδημίαν
εντεύθεν του πρώτου, ό δεύτερος εξει τό κύρος αύτοΰ μετά συμβουλής τών
λοιπών αδελφών απάντων τής τοιαύτης μονής, πάλιν δέ τοΰτό φημι, μετά
545 τήν τελευτήν τοΰ καθηγουμένου, ώσπερ καί προφανώς παρ' ημών ή
ήγουμενεία διακέκριται καί τετύπωται. Ει δέ γε συμβή ποτέ ϊσως κατά
τήν άνθρωπίνην συνήθειαν αιφνιδίως άναρπασθήναι καί ου φθάσαι τα
διαταχθέντα πράξαι ό προεστώς τής ποίμνης, τότε διακρίσει καί εξετάσει

524 πάντας C 527 προτεπόμενοι C 535 συνιστφ corr. Petit : συνισταν C

pore capax sit ac excellens praeter omnes prudens et aequus animo (Tarch., p. 141'5).
52 P. GAUTIER

après avoir pris l'avis et attendu l'enquête des frères les meilleurs, les plus
vertueux et les plus savants.
Encore à propos de celui qui a été élu, à savoir le nouvel higoumène qui doit
prendre et assurer la fonction du défunt, (nous décrétons). Une fois promu et
institué avec l'accord de l 'higoumène, il lui succédera dans la charge de la façon
suivante. Lors de l'agonie de l 'higoumène, c'est-à-dire de son départ vers le
Seigneur, après que toute la communauté se sera réunie autour de celui qui va
mourir et de celui qui va lui succéder, et une fois que son prédécesseur aura
remis à ce dernier le supériorat conformément au règlement que j'ai précisé
plus haut, tous régleront leur conduite sur la sienne, et personne n'aura licence
d'agir à son gré. Le troisième jour après l'enterrement de son prédécesseur, le
nouveau supérieur sera tenu de faire ce qui suit. On devra célébrer une vigile de
toute une nuit. Le lendemain, après la célébration de la divine mystagogie,
l'higoumène nouvellement consacré se tiendra devant le saint autel, et tous
les frères les uns après les autres s'agenouilleront devant lui et l'embrasseront ;
puis, quand tous les prédestinés qui ont adhéré au Seigneur se seront ainsi réjouis,
on leur servira une table bien garnie. Je les adjure, et je répète les mêmes recom
mandations : que celui qui a reçu le supériorat dirige son troupeau avec prudence
et en usant envers les frères de la justice la plus sincère dans le Christ Jésus notre
Seigneur, qui sonde les reins et les cœurs, qui tranche mieux que n'importe quel
couteau à double tranchant, qui touche jusqu'au point de séparation de l'âme
et du corps, et qui récompense chacun selon ses œuvres, qu'il ne jette jamais
l'indignité et l'opprobre sur le troupeau que le Christ lui a confié, c'est-à-dire
les frères, pour lesquels il n'a ni peiné, ni souffert, ni ahané personnellement,
pour parler comme le grand apôtre Paul, parce que l'oisif ne doit pas manger,
mais qu'il agisse toujours en pensant que le Fils de Dieu a les yeux sur lui.
Qu'ainsi se déroule tout le cérémonial. Ils s'abstiendront de toute innovation
et réaliseront le bien honnêtement. Ils se contentent en effet de profiter des sueurs
et des labeurs d'autrui, là où ils n'ont pas souffert, là où d'autres ont peiné avec
acharnement et déployé de grands efforts, dont les résultats sont bien connus
de ceux qui en ont bénéficié et dont eux-mêmes ont maintenant été jugés dignes
de jouir sans avoir eu à se fatiguer ni à innover.

549-550. Le texte de g est plus développé : constituant hegumenum unum ex fratribus,


hoc facientes juxta regulam primum a me statutam. Novus vero creatus se teneat et stet
haud secus quam si ab ipso defuncto esset electus ac constitutus (Tarch., p. 1419~22).
551-553. Cette première phrase, qui pourrait être dans C un sous-titre introduit dans
le texte, devient dans g : De collocando higumeno et de eius agendi ratione sic statuimus
(Tarch., p. 1413).
569-571. Petit a corrigé la série des génitifs (εξετάζοντος, τομωτέρου etc.) qui
dépendent en réalité de Κυρίφ (1. 568) ; je ne corrige pas, car le rédacteur est coutumier
de pareils solécismes. La différence de terminaison des génitifs peut exclure que ce soit
une simple faute dans la résolution des abréviations.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 53

f. 94V των κρειττόνων και | ενάρετων και γνωστικωτέρων αδελφών εκ της


550 άδελφότητος προϊστώσι τόν καθηγούμενον.
"Επειτα πάλιν καθ·' έξης περί του έκλεχθέντος, 6 έστι περί του νέου
καθηγουμένου, δν δει είναι τε και έμμένειν εν τη ήγουμενεία ταύτη του
τεθνεώτος. Και προβληθείς και τη δεξιώσει του ηγουμένου κατασταθείς,
την ήγουμενείαν οΰτω τεκταίνει. Θανόντος του καθηγουμένου, τουτέστιν
555 έκδημοΰντος προς Κύριον, συνηγμένης πάσης της άδελφότητος ενώπιον του
τεθνάναι μέλλοντος και του μέλλοντος δεξιοΰσθαι μετ' αυτόν, παραδίδοντος
αύτω του προτέρου την προστασίαν έκ του παρ' ημών προτεταγμένου
κανόνος, ινα πολιτεύσωνται κατ' αυτόν και μηδεμίαν έξουσίαν έ'χωσιν
οίκοθεν τι οικονομεϊν. Μετά δε την του προτέρου ταφήν τη τρίτη ημέρα
560 δει ταΰτα πράττειν τόν νεωστί προϊστάμενον άγρυπνίαν οφείλει παννύχιον
f. 95 έκτελέσαι, τη δε επαύριον με|τα τήν έκπλήρωσιν της θείας μυσταγωγίας
προεστάναι τόν νεωστί καθιερωθέντα ήγούμενον έμπροσθεν του αγίου
θυσιαστηρίου, και της άδελφότητος πάσης κατά τάξιν γόνυ κλινούσης
αύτω και καθ' έξης άσπαζόντων, ειθ' οΰτως πάντων εύφραινομένων των
565 προκληθέντων και τω Κυρίω προσκολληθέντων, δαψιλής προτεθήσεται
τράπεζα' οος ένορκων αύθις τα αυτά λέγω, ί'ν' ό τήν προστασίαν λαχών
φιλοφρόνως του ποιμνίου προΐσταται και απλούστατη τη δικαιοσύνη προς
την αδελφότητα κεχρημένος εν Χριστώ Ίησοΰ τω Κυρίω ημών του καρδίας
τε και νεφρούς εξετάζοντος, του τομωτέρου υπέρ πασαν μάχαιραν δίστομον,
570 και άπτομένου μέχρι χωρισμού ψυχής τε και σώματος, και άντ αποδίδοντος
εκάστω κατά τα έργα αντον, μηδέν άνάξιόν τε και άειδές έπαγαγεΐν τω
f. 95V έγχειρισθέντι αύτω παρ' αύτοΰ | τω ποιμνίω αύτοΰ, τουτέστι της άδελφό
τητος, υπέρ ών ούκ έκοπίασεν, ουδέ έταλαιπώρησεν, ουδέ τω ίδίω μόχ&ψ,
κατά τόν μέγαν άπόστολον Παΰλον, ως έπος ειπείν, δτι ό αργός μηδέ
575 εσϋ·ιέτω, πάντα δέ πράττειν, ως αύτοΰ έφορώντος του Υίου του Θεοΰ. Οΰτως
τα της οικονομίας έργαζέτω πάντα, και πάσης καινοτομίας άπέχωνται,
και δικαίως τα αγαθά πράξουσιν άρκετόν γαρ αύτοΐς, δτι εν οίς ούκ
έκοπίασαν, τοις ετέρων έντρυφώσιν ίδρώσι και πόνοις, εν οις έτεροι μεγίστη
σπουδή και μεγίστοις πόνοις έταλαιπώρησαν, ών τους καρπούς οί πειραθέντες
580 τούτοις βεβαίως γινώσκουσι, και αυτοί τούτων απάντων άκόπως και
άκαινοτομήτως άπολαμβάνειν νυν ήξιώθησαν.

551 προ τοϋ λεχθέντος (cf. 1. 521, εκλέγεσθαι) C 556 του μέλλοντος2 corr. Pet
it : ό μέλλων C 576 έργαζέτω lege έργαζέσθω vel έργαζέτωσαν

568-569 Ps. 7, 10 569-570 Hébr. 4, 12 570-571 Rom. 2, 16 573-575 2


Cor. 11, 27 ; 2 Thess. 3, 10
54 P. GAUTIER

II est donc juste qu'ils rendent grâces à Dieu, et qu'ils se souviennent sans
cesse de nous comme des auteurs des biens dont ils profitent. Ils progresseront
dignement et seront toute leur vie reconnaissants. Qu'ils rendent grâces au
Sauveur du monde, parce qu'ils ne se sont pas fatigués à circuler à la recherche
d'un endroit fertile et magnifique ; c'est nous qui avons supporté cet effort, en
allant çà et là et en parcourant chaque endroit de nos propriétés et en les examinant
tous, et dans notre quête d'un lieu paisible pour le séjour des frères, nous n'en
avons pas trouvé de mieux adapté et de mieux approprié. La divine providence
qui collabore activement à ces bonnes actions nous a donc d'abord jugé digne
de découvrir ce lieu charmant, admirable et très agréable à tous égards, où
abondent de surcroît toutes les commodités et où sont réunis tous les biens
nécessaires, et qui les met à la disposition de chacun en temps voulu, qui procure
au bon moment, je veux dire, l'usage des biens spirituels et matériels, et qui, pour
parler audacieusement, ressemble au divin paradis de jadis, où le premier homme
menait une vie de délices, une existence honnête, heureuse et exempte de soucis,
et c'est bien ainsi surtout quand on fait attention à la splendeur de son église
remarquable et fameuse, à la beauté de sa décoration et de ses tentures, à la
senteur agréable qui s'en dégage, à l'agrément de sa grâce spirituelle, à la mélo
dieuse [psalmodie], au chant rythmé de la musique des cantiques, aux traditions
édifiantes qui vous guident par la voie très royale, le chemin qui conduit à la
paisible vie éternelle, à la variété et à l'excellence des multiples splendeurs qui
accompagnent cela, grâce à quoi ceux qui lors du jugement général se trouveront
à la droite du Juge impartial peuvent conjecturer la jouissance des biens éternels
qui les attend.
Puisqu'il en est ainsi et que vous êtes entrés sans effort en possession de tous
les biens, comment ne pas mener une vie exempte de peine et de tracas, ne pas
naviguer avec un cœur totalement innocent sur la mer agitée de la vie, poussés
par le souffle très doux d'une brise très légère, et ne pas se comporter comme les
prophètes qui contemplèrent le trône de Dieu, ou encore, pour ainsi dire, comme
les apôtres, n'ayant que faire, comme dit Job, des villes trépidantes et vous
gaussant des cris des agents du fisc ? Mais avant tout et par-dessus cela, que le
supérieur, quel qu'il soit, soit toujours un exemple pour tous par sa conduite,
surtout par le fait de ne rien posséder personnellement, car tous les biens du

584. Les folios 95a et 95b furent déplacés à une certaine époque et cela avant que C
ait été copié par B, qui les ignore.
597. Le génitif της άμεριμνίας reste en l'air, témoin d'un brouillage ou d'une lacune ;
le texte de g, plus bref, n'est ici d'aucun secours : voir Schan., p. 294, n° 12.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 55

Άξίως οδν εύχαριστητωσαν τω Θεώ, και ημών άλήκτως μνημονευέτωσαν


ώς αιτίων αύτοΐς τοιούτων αγαθών γινομένων, και άξίως πορεύσονται
f. 95a και | ευχάριστοι έσονται εν πάση ζωή αυτών. Και ούτως εύχαριστήτωσαν
585 τω των βλων Σωτήρι, δτι ούχ Ινεκεν του τόπον ζητεΐν ευφορόν τε και
άλλ' ήμεϊς την τοιαύτην ταλαιπωρίαν
κάλλιστον περιερχόμενοι έκοπίασαν,
ύπέστημεν, άνω και κάτω τρέχοντες, και πάντα τόπον τών έν τοις κτήμασιν
ημών περιερχόμενοι, και τούτους απαντάς εξετάζοντες, και ζητοΰντες
άναπαυτήριον τών αδελφών εις κατοίκησιν, τούτου εύαρμοστότερον ή
590 έπιτηδειότερον εύρήκαμεν ουδαμώς. Ή θεία οδν πρόνοια συνεργούσα ήμΐν
τοιούτων αγαθών άρδην ήμας ήξίωσε πρώτον μεν του τοιούτου τεύξασθαι
καταγωγίου τερπνίστου τε και καλού και κατά πάντα ήδίστου, ού μήν δέ,
άλλα και πασι τοις έπιτηδείοις δαψιλεστάτου και τα χρειώδη πάντα άμα
συγκεκραμένου και κατά καιρόν έκάστω την χρήσιν έτοίμως παρεχομένου,
f.95av | φημί δη τών ψυχικών τε και σωματικών εύκαίρως την χρήσιν διαπορθμεύον-
τος καί, £να θαρρούντως λέγω, τω θείω παραδείσω έκείνω άφωμοιωμένου,
έν φ ή του πρώτου άνθρωπου υπήρχε τρυφερωτάτη ζωή εύθυνουμένη τε
καί άταλαιπώρητος καί της έν τούτω άμεριμνίας, καθ' ην έβιότευεν, μάλιστα
δέ δταν άποβλέψεταί τις εις τήν ωραιότητα του περιβλέπτου τούτου καί
600 άμφιβοήτου ναοΰ καί του περί αυτόν κόσμου καί τών υφασμάτων, καί
τήν εξ αυτών ήδύπνοον εύωδίαν καί τέρψιν τής πνευματικής χάριτος, καί
τήν ήδυφωνοτάτην τής φσματικής μουσουργίας το ευρυθμον μέλος, καί τας
ψυχωφελείς παραδόσεις τας ποδηγούσας δια τής βασιλικωτάτης όδοΰ,
καί τήν πορείαν τήν άγουσαν προς τήν άλυπον καί αίωνίαν ζωήν, καί τών
f. 95b τούτοις παρεπομένων παντοίων καλών τήν ποικιλίαν τε καί το έ'κ|κριτον,
δι' ών οί έν τφ πανδήμω θεάτρω εκ δεξιών τυχόντες του αδέκαστου κριτοΰ
τών μενόντων αύτοΐς αγαθών τεκμαίρονται τήν άπόλαυσιν.
Τούτων οδν οΰτως εχόντων καί οοτως άμόχθως απάντων τών καλών έν
κατασχέσει γεγονότων υμών, πώς ουχί οΰτως άλύπως τε καί άταράχως
610 βιώσητε, καί απλούστατη γνώμη τή γλυκύτατη πνοή τών λεπτότατων
αύρων το βιωτικδν πολύκλυστον διαπλεύσητε πέλαγος, καί κατά τους
θεατας του θείου θρόνου προφήτας Θεού ή καί άποστολικώς ειπείν πολι-
τεύσητε, γέλωτα ποιοΰντες, ώς φησιν Ίώβ, τας πολυόχλους πόλεις καί
τας τών πρακτόρων φωνας έξουθενούμενοι ; Προ δέ γε πάντων καί τούτων
615 άνώτερον καί δια πάντων, δστις αν ε'ίη, ό προϊστάμενος πάντων έστω κατά
f.95bv τον βίον παράδειγμα, μάλιστα δέ έν τφ μηδέν κτασθαι 'ίδιον, | πάντα γαρ

585 τόπου C 596 άφωμοιόμενον C 598 έβιότευον C 602 post ήδυφωνάτην


(sic Q aliquid supplendum (ψαλμωδίαν καί) 614 έξουθενούμενος C
606 Matth. 25, 33 613 Job 39, 7
56 P. GAUTIER

monastère sont à lui, de consacrer ainsi son temps à prier et intercéder, de


s'attacher à enseigner par la parole, et de ne cesser de veiller sur les frères,
estimant cela précieux et sublime, au moyen, comme dit le divin apôtre, des armes
de la justice, celles de droite et celles de gauche, en usant de la louange et de la
flétrissure, du blâme ou des félicitations, selon qu'ils sont menteurs ou véridiques.
Et ainsi, s'il observe les commandements, il sera honoré de la justice et de la
béatitude susdites, et il manifestera son affection pareillement envers tous, petits
et grands, en supportant les gens mesquins et négligents grâce à son amour du
Christ, et, j'ajouterai aussi, les murmurateurs, qui sont infiniment pénibles et
proprement insupportables, et ceux qui les supportent recevront une grande
récompense et seront des imitateurs de Dieu.
Là-dessus, je prescris encore ceci : je ne veux pas qu'il y ait à la tête de ce
monastère un higoumène qui ait une nombreuse parenté. Et nous interdisons
aussi qu'un parent ou un serviteur de l 'higoumène exerce une fonction dans
le monastère, dans ses dépendances, dans les communes, les monastères et
partout ailleurs.

6. Du nombre des moines, que je veux toujours au complet, et lesquels d'entre eux
doivent travailler et servir.

Nous devons donner les instructions suivantes à propos du nombre des moines.
Puisque Dieu, artisan de tout bien, qui a créé l'espèce humaine et tiré du néant
à l'origine la matière universelle, a assigné très sagement à chaque être un rang
et un nombre, et n'a pas douté que l'une de ces créatures ne fût charmante et
docile, je veux que le nombre des moines atteigne cinquante, non compris
l'higoumène, et que ces moines soient ornés de toutes les vertus et rayonnants
de la grâce divine. Je ne veux pas qu'ils soient moins de cinquante, ni, ai-je dit,
que l'higoumène soit inclus dans les cinquante. Et j'adjure les higoumènes
successifs de ce monastère de ne jamais restreindre l'effectif susdit et, au cas où

640-641 . La correction proposée par Kurtz-Petit ne suffit pas à amender tout le passage.
Le texte de g n'est pas non plus très clair, mais il suggère une certaine explication du
nombre de cinquante : « II est nécessaire de fixer aussi un nombre de frères pareil à celui
que notre Dieu artisan de tout bien a établi avant toute apparition de gens sur la terre,
et il les a amenés du néant à l'existence avec un rang et une mesure comme nul n'y a
pensé » (Schan., p. 294-295, n° 1). D'autre part le membre de phrase, tiré de la traduction
en grec moderne de Mousaios, introduit par Petit entre crochets (p. 21 : τετοίας...
μιμούμενος), ne peut pas appartenir à l'original.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 57

τα δντα εν τη μονή αύτοΰ έστι, και οΰτω εις εύχας και δεήσεις σχολασαι,
και της εν λόγω διδασκαλίας άνθ-έξασθ-αι, και προς έπίσκεψιν των αδελφών
έπιστρέφεσ-9-αι, τιμιώτερα ταΰτα ηγούμενος και ανωτέρω, καθώς φηοιν ό
620 θειος απόστολος, δια των οπλών της δικαιοσύνης, των δεξιών και αριστερών,
δια δόξης και ατιμίας, δια δνσφημίας και ευφημίας, ως πλάνοι και άλη&εΐς.
Και ούτως δια της τηρήσεως τών εντολών φυλαχθήσεται προς την ειρημένην
δικαιοσύνην και μακαριότητα, και το προς πάντας φιλόστοργον ομοίως
ένδείξηται προς τους μεγάλους τε και μικρούς, άνεχόμενος τών όλιγοψύχων
625 τε και ραθυμούντων τη αγάπη τοϋ Χρίστου, χρή λέγειν Οτι και τών
γογγυζόντων, οίτινές είσι δυσφορώτεροι πάντων και άνύποιστοι, οι δέ
f. 96 υπομένοντες αυτούς πολύν μισθον λήψονται, και μιμηται τοϋ Θεον |
γενήσονται.
Μετά δέ ταύτα πάντα πάλιν παραγγέλλω και τοχίτο, 'ίνα μή γένηται εν
630 τω σεμνείω μου τούτω καθηγούμενος έχων πολλήν συγγένειαν. Κωλύομεν
δέ και τοΰτο, Ενα μή έ'σται του καθηγουμένου τις συγγενής τε ή υπουργός
ή εν τω μοναστηρίω ή έν τοις έ'ξω είτε εν τοις χωρίοις και μοναστηρίοις
και λοιποΐς δουλείαν τινά ενεργών.

Κεφ. ς'. Περί ποσότητος και αριθμού τών μοναζόντων, δς ανελλιπής


635 διετάχθη παρ' ημών εϊναι, και δσους εξ αυτών εργαζομένους και
ύπηρέτας είναι χρή

Όφειλόμενον ούν ήμιν έστι περί του αριθμού τών μοναζόντων νομοθετεΐν
οΰτως. Έπεί ό τών καλών εργάτης Θεός τήν τών ανθρώπων συστησάμενος
φύσιν, εκ του μή οντος πρότερον τήν υλην πάντων τών δντων παραγαγών,
640 έκάστω τούτων τάξιν και μέτρον πανσόφως διατιθέμενος, και ουδείς ύπενόει
f. 96ν τούτων τι της παραγωγής τερ|πνότερον είναι ή εύαγωγότερον, βούλομαι
τον άριθ-μόν τών μοναζόντων εως του πεντήκοντα είναι, προς οίς και τόν
αυτόν κα&ηγούμενον, πλην πάσαις άρεταΐς κοσμουμένους και χάριτι θεία
καταλαμπομενους. Ου βούλομαι δέ του πεντήκοντα άριθ-μοΰ εϊναι ύποδεεστέ-
645 ρους, υπέρ δέ τους πεντήκοντα, ως εϊρηται, είναι τον καθηγούμενον.
Ένορκώ δέ τους καθεξής ήγουμενεύοντας έν τη τοιαύτη μονή του μή
παρακαταβιβάζειν πώποτε τήν δηλωθεΐσαν τούτων ποσότητα, αλλ' εί γε

626 οϊτινες : εϊ τίνες C 640 διατιθέμενος : διετίθετο Petit | ουδείς lege ουδέ
647 παρακαταβάζειν C
620-621 2 Cor. 6, 7-8 622 1 Cor. 7, 19 625 2 Cor. 5, 14 627-628 Éphés. 5,
8 640 cf. Sagesse 11, 20
58 P. GAUTIER

la mort ou quelque événement justifié provoquerait une réduction du nombre


des moines, de le compléter jusqu'au chiffre fixé, pour que la louange de Dieu
et les prières litaniques qu'on lui adresse ne chôment jamais. La récitation de
l'office sera harmonieuse, accompagnée de l'attention et du recueillement approp
riés, marquée par la crainte de Dieu et incessante.
Parmi ces cinquante et un, il y aura d'abord l'higoumène, qui doit être très
instruit, avisé, vertueux et rempli de la crainte et de l'amour de Dieu. Deux
d'entre eux seront épitropes, l'un pour le territoire de Philippoupolis, l'autre
pour la région de Mosynopolis et des lieux qui en sont voisins. H y aura parmi
eux un ecclésiarque : il sera très instruit, aura une solide expérience du divin
cérémonial de l'église et n'omettra aucune des prescriptions du synaxaire qui
a été placé en tête. Il y aura six prêtres pour célébrer la sainte messe, deux diacres
qui concélébreront avec eux comme de coutume, et deux sous-diacres qui feront
les lectures et entonneront les canons. Il y aura encore un skévophylax et trésorier,
un homme pareillement avisé, expérimenté, orné de la crainte et de l'amour de
Dieu, qui veillera à l'entretien et à la garde de tous les objets sacrés de la sainte
église, et qui contrôlera en outre l'entrée et la sortie de toutes les sommes
rassemblées de toute part et provenant de toute sorte de revenus, parce qu'il
devra en rendre compte, non seulement aux membres éminents du saint monastère,
mais encore au Christ notre Dieu lui-même. Un autre sera préposé au luminaire,
il relèvera de l 'ecclésiarque et entreposera l'encens, l'huile, les cierges, le vin de
l'offrande et la farine dont on se sert habituellement pour faire le pain de la
consécration, et il fournira tout cela au moment voulu avec crainte de Dieu.
Aux grandes fêtes solennelles du Seigneur, qui alourdissent le service de l'église,
l'higoumène ordonnera à quelques autres membres de la communauté de prêter
leur collaboration et d'offrir l'aide appropriée à celui qui assure toujours le
luminaire. Un autre sera dépensier : on l'appelle chez les Géorgiens tanoutérès ;
il doit, conformément à la règle des moines, je veux dire des monastères, emmag
asiner sans frauder ni créer de scandales le pain, toutes les provisions et les
assaisonnements, tels que huile, miel et autres produits semblables, et il doit
fournir cela au moment voulu et consciencieusement, avec crainte de Dieu.

656. Les «épitropes» sont des économes assurant l'administration des propriétés
extérieures du monastère : Lemerle, Cinq études, p. 140 n. 63.
661. A part l'appendice tiré de g (voir p. 132), ce règlement liturgique des fêtes
{synaxaire) n'a pas subsisté.
675. Ces douze fêtes sont énumérées dans l'appendice : voir p. 133-134.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 59

δια θανάτου ή ετέρας τίνος ευλόγου συμβεβηκυίας προφάσεως ελλειψις


γένηται τούτων, αδθις τδν τυπωθέντα τούτων αριθμόν άναπληροΰν, δπως
650 μή αδρανής τις ή δοξολογία του Θεοΰ και ή προς αύτον εκτενέστατη ευχή
όφθήσεται πώποτε. Έσται δε ό τύπος της ύμνωδίας έμμελέστατός τε και
f. 97 μετά της άρμοζούσης προσοχής και παρατηρήσεως και | φόβω θείω
κεκοσμη μένος και ανελλιπής.
Έκ δε τοΰ τοιούτου άριθμοΰ του ενός και πεντήκοντα 6 μεν είς υπάρχει
655 ό καθηγούμενος, δν δει πάσης γνώσεως και συνέσεως και αρετής και φόβου
και αγάπης Θεοΰ είναι άνάπλεων. "Ετεροι δε δύο έκ τούτων επίτροποι
έ'στωσαν, ό μεν είς εν τοις όρίοις της Φιλιππουπόλεως, ό δε έτερος εν τοις
μέρεσι της Μοσυνοπόλεως και των καθεξής ταύτης διακειμένων χωρών.
"Αλλος δε είς έκ τούτων έκκλησιάρχης έστω, γνώσεως έμπεπλησμένος
660 και πεΐραν ακριβή έχων τών εκκλησιαστικών ένθέων επιτηδευμάτων,
μηδέν άπολειπόμενος τοΰ τεθέντος άρχήθεν συναξαρίου της διατάξεως.
'Ιερείς δε τελούντες τήν θείαν ίερουργίαν εστωσαν έκ τούτων εξ, και διάκο
νοιδύο τούτοις συνήθως συλλειτουργοΰντες, και ύποδιάκονοι έτεροι δύο
f. 97ν τη αναγνώσει και τω κανοναρχεΐν διενεργοΰντες. "Ετερος | δε ομοίως
665 συνέσει και πείρα και φόβω Θεοΰ και αγάπη κεκοσμημένος έστω έκ τούτων
σκευοφύλαξ και δοχειάριος, πάντων τών ιερών κειμηλίων της αγίας
εκκλησίας τήν φροντίδα έχων και τήν διατήρησιν, προς δέ και τών
πανταχόθεν συναγομένων λογαρίων άπδ παντοίων εισόδων τήν δοχήν
ποιούμενος και τήν έ'ξοδον, ώς λόγον άποδώσων ου μόνον τοις προΰ-
670 χουσιν έν τή αγία μονή, άλλα και αύτώ Χριστώ τω Θεώ ημών. Και άλλος
λυχνάπτης έστω, τω έκκλησιάρχη υπήκοος, ταμιεύων τά τε θυμιάματα
και τόν ελαιον και τους κηρούς και τον οινον της απαρχής και το άλευρον,
έξ οδ άρτοποιεΐται συνήθως ή προσφορά, και μετά φόβου Θεοΰ τήν τούτων
πάντων εύκαίρως ποιήσει εξοδον.
675 Έν δέ ταΐς μεγάλαις τε και εύσήμοις δεσποτικαΐς έορταΐς, έν αίς ή
υπηρεσία της αγίας εκκλησίας και ή διακονία προστεθήσεται, οφείλει
f. 98 διατάσσεσθαι ό καθηγούμενος άλλοις | τισιν έκ της αυτής άδελφότητος
τοΰ συναντιλαβέσθαι, και τήν όφειλομένην έπικουρίαν παρέχειν τω τήν
λυχναψίαν διηνεκώς ποιοΰντι. "Ετερος δέ έστω κελλαρίτης, δς παρά τοις
680 "Ιβηρσι τανουτέρης ονομάζεται, δς οφείλει κατά <τον> τών μοναζόντων
ήτοι τών μοναστηριών τύπον άδόλως και άσκανδαλίστως υπό τήν χείρα
έαυτοΰ εχειν τόν τε άρτον και τα προσφάγια πάντα και τα άρτύματα, οίον
ελαιόν τε και μέλι και τα τούτοις παρόμοια, και αυτός τήν τούτων ποιήσασθαι
έ'ξοδον εύκαίρως τε και επιμελώς μετά φόβου Θεοΰ. "Ετερος δέ έστω

654 τοιούτου τούτου C 680 τόν addidi


60 P. GAUTIER

II y aura un sommelier, qui doit exercer sa charge avec prudence et crainte de


Dieu. Il y aura un réfectorier pour remplir comme à l'accoutumée l'office qu'on
attend de lui. Il y aura un préposé à l'hôtellerie, un préposé au service des
vieillards et un autre à celui des malades, qui traitera ceux-ci avec bonté et sagesse.
Il y aura un surveillant, qu'on choisira pour sa vertu et sa crainte de Dieu ; il
visitera les cellules des frères et amènera devant le supérieur et la communauté
réunie ceux qui auront été absents de la sainte synaxe et auront manqué le début
de l'orthros, quand on récite encore l'hexapsalmos, afin que chacun d'eux
reçoive, selon la coutume et la règle, la punition qu'il mérite. Il y aura aussi
un boulanger, un cuisinier et un portier.
Chacun d'eux exercera son office de manière prudente et soignée et avec une
pieuse attention. Les autres membres de la communauté participeront avec
ferveur, d'une voix agréable et mélodieuse, aux offices nocturnes et diurnes de
la sainte église. Tous vivront dans la concorde, l'union des cœurs et des volontés,
guidés perpétuellement par la crainte de Dieu, préoccupés de s'aimer mutuelle
ment et d'obéir à leur supérieur, pour la bonne marche et dans l'intérêt de notre
très saint monastère souvent mentionné. Nul n'osera donc contrecarrer ou
contredire l'higoumène de quelque manière que ce soit, lui qui exhorte comme
un maître et fait connaître en imitant le Christ ce qui est avantageux pour la
sainte église, ce qui concerne la bonne marche du monastère et l'édification
des âmes de la sainte communauté.

7. Des célébrants ; comment ils seront choisis et exerceront leur divin sacerdoce.

Il faut que le supérieur et les frères fassent leur choix après enquête, avec une
précaution extrême, et désignent pour célébrer les divins mystères des hommes
saints et vertueux, qui craignent le Seigneur au plus haut point, pour que par
leur entremise notre Dieu évergète et Sauveur Jésus-Christ nous accorde le salut
spirituel. Si l'un des prêtres célébrants devient arrogant et grossier et s'il pèche
effrontément et gravement, on le privera de sa fonction sacerdotale, et un autre
le remplacera, qui exercera dignement la fonction sacrée. Celui-là sera éloigné
du monastère et placé ailleurs, mais on lui accordera pardon et pitié en fonction

695. Après le portier, g ajoute : et alii sint cantores et praecentores atque psalmicines
(Tarch., p. 1625).
718. Dans g, ailleurs, « l'autre lieu», est précisé : in hesychasteriis collocetur (Tarch.,
P. Π7).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 61

685 οινοχόος, εν φόβω Θεοΰ τήν δουλείαν ταύτην έμφρόνως διαπραττόμενος.


"Αλλος δε έστω τραπεζάριος, τήν τούτου τάξιν συνήθως άποπληρών.
"Αλλος δέ έ'στω ξενοδόχος, και άλλος γηροτρόφος τε και νοσοκόμος, τήν
f. 98ν τούτων έπιμέλειαν καλώς τε και έμφρόνως ποιών. "Αλλος δέ | έστω
επιτηρητής, έκλελεγμένος ών έπ' αρετή και φόβω Θεοΰ, δς οφείλει εν ταϊς
690 κέλλαις περιέρχεσθαι τών αδελφών, και τους άπολειφθέντας της ιεράς
συνάξεως και μή φθάσαντας εν τη αρχή του 6ρθρου, ψαλλομένου ^τι του
εξάψαλμου, άγαγεΐν τούτους προς τον προεστώτα και το κοινόν της άδελφό
τητος, ίνα συνήθως και κανονικώς ό καθείς τούτων αποδώσει το οφειλόμε-
νον έπιτίμιον. "Αλλος δέ έστω αρτοποιός, και έτερος μάγειρος, και άλλος
695 πυλεωνάριος.
"Εκαστος τούτων τήν έαυτοΰ διακονίαν έμφρόνως και επιμελώς και μετ*
ευσεβούς επιμελείας ποιούμενος. Οι δέ λοιποί πάντες της άδελφότητος εν
ταΐς ύμνωδίαις της άγιας εκκλησίας έ'ν τε ταΐς νυκτεριναΐς και ταΐς καθημερι-
ναΐς προθύμως τερπνώς τε και έμμελώς σχολαζέτωσαν. Πάντες δέ οδτοι
f. 99 έ'στωσαν όμόφρονές τε και σύμψυχοι, και ό|μόβουλοι, τφ θείω φόβω πάντοτε
στοιχειούμενοι, και rfj προς αλλήλους άγάπτ] κεκοσμημένοι και τη υπακοή
τη προς τόν αυτών προϊστάμενον επί συστάσει και ωφελεία του καθ-' ημάς
πολλάκις ρηθέντος ίερωτάτου σεμνείου. Και μηδείς οδν τολμήσει τω
καθηγουμένω αυτών κατά τίνα τρόπον άνθίστασθαι ή άντιλέγειν, τα προς
705 ώφέλειαν της αγίας εκκλησίας και τα προς σύστασιν της μονής και τα
προς οίκοδομήν τών ψυχών της ιεράς άδελφότητος διδασκαλικώς παραινουντι
και χριστομιμήτως μυσταγωγοΰντι.

Κεφ. ζ'. Περί τών ίερουργούντων, δπως οδτοι εκλέγεσθαι όφείλουσιν


ή τήν θείαν έκτελεΐν ίερατείαν

710 μετ'
Όφείλουσιν
έρεύνης ποιήσασθαι
6 τε προϊστάμενος
έκλογήν,τούτων
και τους
καιοντάς
οι αδελφοί
αγίους και
τε και
λίανενάρετους,
επιμελώς

f. 99ν παντοίως τε | και τελείως φοβούμενους τόν Κύριον, και τούτους κατατάξαι
τελετας τών θείων μυστηρίων, 'ίνα δι' αυτών παράσχη 6 ευεργέτης Θεός
και Σωτήρ ημών Ίησοΰς Χριστός σωτηρίαν ταΐς ήμετέραις ψυχαΐς. Ει
715 δέ τις έ'σται θρασύς και ανάγωγος εκ τών ίερατευόντων και όλισθήσας
άναισχύντως και καιρίως, της μέν ίερωσύνης άπειργέσθω, και άντ' αύτοΰ
ταχθήτω έτερος, αξιοπρεπώς τήν θείαν ίερατείαν πληρών, αυτός δέ έξωθεν
της μονής εν έτέρω τόπω ταχθήτω, και κατά τήν έπιδεικνυμένην παρ'

700 1 Pierre 3, 8 ; Phil. 2, 2 701 1 Thess. 3, 12


62 P. GAUTIER

du repentir qu'il manifestera, et on le rangera parmi les frères qui ne sont pas
prêtres. Je vous adjure, et je vous exhorte au nom de Dieu, de ne jamais laisser
quelqu'un célébrer indignement dans notre sainte église — et cela, pères et frères,
vous l'observerez fidèlement — , de veiller en outre soigneusement à ce qu'aucun
des célébrants ne soit calomnié ni ne soit l'objet d'accusations odieuses par
jalousie, haine ou toute autre passion corruptrice de l'âme, ce qui est le comble
de l'iniquité, puisque celui qui mérite des honneurs subit par jalousie des marques
de mépris. On les choisira au moyen d'une enquête rigoureuse, et celui dont la
conduite honteuse aura été mise en évidence sera à la fois écarté de la fonction
sacrée et chassé du saint monastère.
H serait juste que le prêtre qui reçoit de la sainte église tout ce dont il a besoin
et qui est entretenu par elle célèbre la sainte messe pour nous et pour ceux que
nous recommandons [tous les jours de l'année], mais pour le plus grand intérêt
des célébrants nous prenons les dispositions qu' vont être indiquées. Ils célébreront
la sainte messe dans toutes les églises à notre intention et à celle des nôtres lors
des fêtes solennelles et divines, comme nous l'avons prescrit, et aussi pendant
trois jours de la semaine, le mercredi, le vendredi et le samedi ; nous avons en
effet déjà ordonné bien auparavant que le dimanche l'offrande serait à notre
intention. Si on reçoit de quelqu'un quelque chose pour dire une messe et que
le supérieur et l'ecclésiarque donnent leur accord, qu'on célèbre la sainte messe.
Les trois autres jours de la semaine appartiennent aux prêtres, qui célébreront
la sainte messe aux intentions de qui ils veulent.

8. De la préparation de la table, de la bonne tenue et du silence des serveurs.

La tenue au réfectoire et le service de la table seront empreints de décence.


Tout comme nous avons pris des dispositions pour la nourriture et la boisson,
nous allons aussi en prendre ici sur ce point. Nous allons exposer clairement,
au cours de ce chapitre, les obligations de ceux qui sont servis et de ceux qui
servent, de ceux qui sont assis pour manger et de ceux qui sont debout pour
servir, mais aussi des surveillants et des dépensiers, et traiter aussi de leur bonne
tenue et de leur comportement. Ceux qui sont debout et circulent marcheront
silencieusement dans le réfectoire. Ceux qui sont assis pour manger prendront
leur nourriture en silence, pour que tout se fasse pour la gloire de Dieu, assaisonné

731. La phrase boiteuse, par suite d'une omission en grec, est complétée grâce à g :
expediebat ut omnibus anni diebus... liturgiam celebraret (Tarch., p. 1718).
742. Chapitre emprunté au typikon du monastère de Ta Panagiou : Lemerle, Cinq
études, p. 141 n. 66.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 63

αύτοΰ μετάνοιαν συμπαθείας και ελέους τετύχθω, και τοις μή ίερατεύουσιν


720 άδελφοϊς συντετάχθω. Και τούτο ένορκώ υμάς, εις Θεον παραινώ, μηδαμώς
έασαί τίνα εν τη καθ·' ημάς αγία εκκλησία άναξίως ίερουργεΐν, και τοΰτο,
ώ πατέρες και αδελφοί, ακριβώς παρ' υμών φυλαττέσθω, προς δε τούτοις
f. 100 ακριβώς έξετάζειν μήπως κατά φθόνον ή μίσος | ή κατ' άλλο τών ψυχοφθό
ρων παθ-ών εκ τών ίερατευόντων τις συκοφαντείται και αδίκως υποπίπτει
725 τοις άπευκταίοις, δπερ εστί της παρανομίας έξαίρετον, ει ό τιμής άξιος
δια φθόνον άτιμίαν υφίσταται. Άλλα μετ' ακριβούς εξετάσεως γενέσθω
ή τούτων ζήτησις, και ό έναργώς ελεγχόμενος και άναισχύντως διακείμενος
έξωσθήτω της θείας ίερατείας ομοίως και της αγίας μονής.
rHv δε άξιον, ίνα ό ιερεύς ό άπο τής άγιας εκκλησίας λαμβάνων πάντα
730 τα επιτήδεια και εκ ταύτης διατρεφόμενος υπέρ ημών και υπέρ ών ημείς
αλλ' δι' ύπερβάλ-
προτρεπόμεθα την ίεραν έκτελή μυσταγωγίαν, ημείς
λουσαν τών ίερουργούντων ώφέλειαν οΰτω διοριζόμεθα, καθώς ύποτέτακται,
ϊνα εν μέν ταΐς εύσήμοις και άμφιβοήτοις θείαις έορταΐς τας αγίας λειτουρ-
£100νγίας υπέρ ημών τε και τών ημετέρων έκτε|λέσωσιν εν ταΐς έκκλησίαις
735 πάσαις, καθώσπερ διεταξάμεθα, έν δέ ταΐς λοιπαΐς ήμέραις τής εβδομάδος
τας τρεις ημέρας, τετράδα τε και παρασκευήν και σάββατον* έν γαρ τη
κυριακή πολύ πρότερον έτυπώθη υπέρ ημών γενέσθαι την προσφοράν.
Ε'ί τις δέ παρά τίνος υπέρ λειτουργίας ελαβέν τι, υπέρ ών ό καθηγούμενος
και 6 έκκλησιάρχης προτρέψουσιν, αϊ θεΐαι ίερουργίαι τελείσθωσαν. ΑΙ
740 δέ λοιπαί τρεις ήμέραι τής εβδομάδος τών ιερέων είσί, και υπέρ ών οδτοι
βούλονται την θείαν ίερουργειαν τελείτωσαν.

Κεφ. η'. Περί τής τραπέζης ετοιμασίας, και τής τών διακονούντων επιει
κείας και σιωπής

Τα δέ κατά την τράπεζαν και τα τών διακονούντων εύσχημόνως τελείσθω,


745 και ώσπερ τοις βρώμασί τε και τοις πόμασι μέτρον έθέμεθα, κατ'
f. 101 εκείνο | και δπερ ενταύθα τελείται, εΰδηλα τιθέμεθα πάντα, του λόγου
προκόπτοντος, τα κατά τους διακονουμένους και διακονοΰντας, τών τε εις
τήν έστίασιν καθεζομένων και τών παρισταμένως διακονούντων, προς δ&
και τών έπιτηρούντων και διοικούντων, και τής ευταξίας τούτων και
750 καταστάσεως. Οι μέν οδν έστώτες και πορευόμενοι περί τήν τράπεζαν
άψοφητί βηματιζέτωσαν οί δέ άνακείμενοι εις τήν έστίασιν μεθ' ησυχίας
τήν έδωδήν αυτών έσθιέτωσαν, ώστε γενέσθαι πάντα ε'ις δόξαν Θεού, τφ

731 έκτελη correxi (cf. 1. 734, 1618) : έτέλει C


64 P. GAUTIER

du bon sel. Quant à la préséance, dont nous allons parler, le supérieur y veillera,
prenant soin que ne se produisent ni perturbation ni désordre, ou que, consi
dérant tel ou tel comme un étranger, les moines ne le méprisent au grand dam
des uns et des autres et de leur âme. Comme dit le divin apôtre, que nul ne cherche
son propre avantage, mais chacun celui des autres, afin qu'on assure son salut
en s 'élevant par cette considération, ou plutôt en obéissant à l'ordre du Seigneur
qui dit que celui qui s'abaisse sera élevé. Qu'on observe aussi fidèlement la lecture
qui se fait habituellement au réfectoire et l'agréable silence de rigueur. Ils ne
seront pas fidèles à l'observance seulement sur ces points, mais en tout et toujours,
chez eux et à l'extérieur, et qu'ils vivent ainsi honnêtement toute leur vie.
On ne changera pas les rations de pain, de vin, ou des aliments quotidiens
habituels, les supérieurs les négligeant par ladrerie ou prétextant l'arrivée de
quelques moines. Ils ne modifieront pas nos prescriptions, mais on servira
toujours le prosphagion que nous avons fixé, à savoir du fromage les quatre
(premiers) jours de la semaine, comme nous l'avons prescrit, et on ne le supprimera
pas, sauf pendant les trois carêmes ; nous ne voulons pas non plus qu'on supprime
les quatre verres de vin de chaque frère. Nous ordonnons qu'il y ait trois repas
par jour, et qu'on serve aux frères tout ce que la providence divine fournira.
Mais nous prescrivons que le jour de la Résurrection, c'est-à-dire le dimanche,
la table soit plus garnie, car pour avoir fait la nuit précédente une agrypnie les
moines sont épuisés et affamés. De plus, au temps de la sainte Pentecôte et de
la Nativité salvatrice de notre Seigneur Jésus-Christ jusqu'à l'Epiphanie, ce
qu'on appelle « les douze jours », on servira aux frères quatre repas ces jours-là.
Au dîner des « douze jours » susdits et des cinquante jours qui précèdent la
Pentecôte, on servira aux frères du fromage et ce que la providence divine
fournira, et deux verres de vin à chacun. L'higoumène en charge, qui fait preuve
de vigilance et de discernement, s'il juge qu'il est nécessaire d'ajouter quelque
chose au régime des frères, aura aussi le droit de réprimer les élans de ceux qui
cèdent à la gourmandise. Si de la nourriture est apportée pour la consolation
des moines, provenant des revenus d'un domaine, ou des troupeaux, ou de

753-756. Rédaction différente et un peu plus claire de g : De re autem quis primus


vel quis ultimus, id est, quis superius et quis inferius considat, non hic quaerendum est,
sed talem rem Deus ipse, exacto judicio, disponat in futuro. Nulla vero lis, nulla confusio
perrumpat, neve alterutrum despiciant aliéna quaedam méditantes disciplinae monasticae
repugnantia damnumque inferentes animabus suis, sed invicem honore afficiant, secundum
Apostoli dicta ( = 1 Cor. 10, 24 ; Tarch., p. 18411).
767. Prosphagion désigne ce qui accompagnait le pain, aliment de base.
768. Selon g : cinq jours (Tarch., p. 1823).
776. Le texte géorgien parle des fêtes pascales : in festis quoque Paschae diebus
(Tarch., p. 1830), ce qui paraît plus probable que les jours de la Pentecôte (Ç).
778. Selon g : très vel etiam quattuor (Tarch., p. 1831).
785-791. Fin de phrase sûrement corrompue, que g aide à comprendre : Etsi ex
praediis... omnia cellerario dari oportet ut ipse secundum normam praescriptam ad
usum fratrum ea expendat, vel ipse doni dominus id ad mensam communem afferat et
communiter sumant (Tarch., p. 196-7)·
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 65

καλώ ήρτνμένα αλάτι. Τό δε προκαθήσθαι, περί ών πρόκειται ήμΐν λέγειν,


δ προεστώς ταΰτα οίκονομείτω, σκοπόν ποιούμενος μή τις σύγχυσις ή
755 αταξία προβαίνη, ή ως ξένον τινά ηγούμενοι, τούτον παραλογίζωνται προς
βλάβην αλλήλων και των ψυχών αυτών καθώς φησιν ό θειος απόστολος,
f.l01v δτι μηοεϊς τό εαυτόν | ζητείτω, άλλα τό τον έτερον έκαστος, 'ίνα σωθη,
δια λογισμού τοιούτου υψούμενος, μάλλον δε κατά τήν του Κυρίου πρόσταξιν
λέγουσαν δτι ό ταπεινών εαντόν νψω'&ήο'εται. Προς δε βεβαίαν τηρείτωσαν
760 και τήν συνήθως εν τη τραπέζη γενομένην άνάγνωσιν και τήν τερπνήν και
επιεική σιωπήν. Και ου μόνον εν τούτοις τήν εαυτών άκρίβειαν ένδειξάτωσαν,
άλλ' εν παντί πάντοτε, έν οίκίαις τε και εκτός, και εν παντί τω βίω αυτών
καλώς οΰτως βιοτευέτωσαν.
Ό άρτος δε και ό οίνος και αϊ καθημεριναί συνήθεις βρώσεις μή
765 άμειβέσθωσαν, παρορώντων δια φειδωλίαν τών προϊσταμένων ή προφασιζο-
μένων ελεύσεις μοναζόντων τινών, μηδέ παραλλαττόντων τα τυπωθέντα
παρ'
ημών, άλλ' αδιαλείπτως το τυπωθέν παρ' ημών προσφάγιον προτεθή-
M01a σεται, ήτοι έν ταΐς τέσσαρσιν ήμέραις της εβδομάδος ό τυρός, καθώς | παρ*
ημών έτυπώθη, και μή ύποκρατηθήτω, ει μή μόνον έν ταΐς τρισί τεσσαρα-
770 κοσταΐς, άλλ' οΰτε δέ έκ τών τεσσάρων κρασοβολίων εκάστου αδελφού
βουλόμεθα ύποκρατηθήναι. Τρία δέ φαγία εκάστη ήμερα γενέσθαι και
προτεθήναι τοις άδελφοΐς διοριζόμεθα, εί τι αν ή του Θεού οικονομήσει
πρόνοια. Πλην έν τη άναστασίμω ημέρα ήτοι τη κυριακή δαψιλεστέραν
διοριζόμεθα γενέσθαι τήν τράπεζαν τη γαρ προλαβούση ταύτης νυκτΐ
775 άγρυπνίαν πεποιηκότες, εκκοποι ειεν και πρόσπεινοι. Προς δέ και έν ταΐς
ήμέραις της αγίας Πεντηκοστής και μετά τήν σωτήριον Γέννησιν του
Κυρίου ημών Ίησοΰ Χρίστου έως τών Φώτων, τό λεγόμενον δωδεκαήμερον,
τέσσαρα έ'στωσαν τα βρωμάτια τα τοις άδελφοΐς έν ταύταις ταΐς ήμέραις
παρατιθέμενα' έν δέ τω δείπνω τών δηλωθεισών ήμερων τών δώδεκα και
,101»ντών μέχρι της Πεντηκοστής πεντήκοντα | τυρός προστεθήτω τοις άδελφοΐς
και άλλο ει τι ή θεία οικονομήσει πρόνοια και κρασοβόλια έκάστω δύο.
Πλην ό κατά καιρούς καθηγούμενος τήν έφορείαν και διάκρισιν έχων, εί
σκοπήσει χρεών είναι άλλο τι προσθήσειν εις τήν τών αδελφών δίαιταν,
έξουσίαν έχέτω προς τό άπαμβλύναι τας ορμάς τών τήν λυχνίαν προτιμω-
785 μένων. Ε'ίτε δέ άπό προαστείου εισόδου, εϊτε άπό ποιμνίων, είτε άπ' άλλων
τινών θεοφιλών ανδρών, είτε άπό συγγενών του τε καθηγουμένου και τών
αδελφών, είτε άπό γνωρίμων και φίλων τό οίονοΰν βρωμάτιον παραμυθίας

779 δηλωθεισών correxi : δηλωσάντων C 786 άπο : ύπό C


753 Col. 4, 6 757 1 Cor. 10, 24 759 Luc 18, 14
66 P. GAUTIER

quelques personnes pieuses, ou de parents de l'higoumène ou des frères, ou de


connaissances ou d'amis, elle devra être remise au dépensier et elle sera consommée
au réfectoire par la communauté des frères ; si celui qui a offert cette sorte de
nourriture l'apporte au réfectoire, elle sera consommée aussi par la communauté.
Il vaut aussi la peine de ne pas laisser sans le rappeler le point suivant. On ne
renverra pas à jeun celui qui viendra à ce saint monastère voir, pour raison
d'amitié ou de parenté, le supérieur ou un des frères. S'il se présente au moment
du repas, le frère qu'il est venu voir le prendra avec lui. Si l'heure du repas
communautaire est passée et que, pressé de repartir, l'hôte ne veut pas attendre
le moment du repas, il recevra du dépensier l'habituelle fourniture de provisions
selon ce qui s'impose, car il n'est pas permis au frère de traiter son ami dans
sa cellule et de lui offrir un repas. Si l'ami est un moine, il convient de l'héberger
pendant trois jours, et le quatrième jour de le munir de provisions de route
convenables et de le congédier. Si cet ami est victime de quelque maladie, il faut
le garder et le soigner jusqu'à sa complète guérison. S'il meurt au monastère,
il faut l'inhumer avec des psaumes, des hymnes et des prières, et obtenir pour
lui la récompense du Dieu de l'univers.

9. Des vêtements des frères et de leur prix ; comment ils doivent être distribués
à la communauté par l'higoumène; et aussi des chaussures.

Après cela, nous avons eu encore à cœur de nous préoccuper du prix des
vêtements, mais aussi des chaussures et des autres objets de commune nécessité.
On procédera par une distribution de pensions annuelles, même si cela doit
entraîner une dépense notablement plus grande. Il nous a paru expédient de faire
chaque année un versement à chacun selon son rang, pour que les frères n'allèguent
pas de tels besoins pour sortir du monastère, ni ne traînent sur le seuil des
cordonniers ou d'autres artisans pour faire des emplettes ou se fournir en
souliers, ni ne subissent du fait de ce prétexte un dommage. Bien au contraire,
ils consacreront tout leur temps à la prière, aux chants et à tous les services de
la sainte église, et respecteront toutes leurs obligations. S'il nous avait été possible
de distribuer les vêtements suivant la coutume du très saint monastère de Ta

813-814. Dans le texte g, Pakourianos exprime le regret de recourir à la roga : atque


malebamus ut id non fieret per rogam, etiamsi multa impensa esset necessaria (Tarch.,
p. 1931).
820-825. Un verbe comme « faire » est omis ; le texte de g est un peu différent :
quamquam supra dicta perficere nobis fas erat, juxta disciplinam venerandi monasterii
Panagii distribuere indumenta, nos tarnen, non quia hoc praestantius sit et melius quam
ille (usus Panagii), sed pro mutabilitate atque secundum nostrae aetatis inconstantiam,
haec praescripsimus (Tarch., p. 202"6).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 67

άποκομισθ-ή έν τη μονή, τοΰτο τω κελλαρίω παραδο&ήτω, και έν τη τραπέζη


παρά της κοινότητος τών αδελφών δαπανηθ-ήτω* εϊτε αυτός ό ύποδοχεύς
790 του τοιούτου βρωσίμου είδους έν τη τραπέζη τοΰτο προσκομίσαιτο, και
τη άδελφότη<τι> f προσκομίσαιτο \.
f.102 "Αξιον δε μηδέ τοΰτο άμνημόνευτον καταλιπεΐν, 'ίνα οι προσ|φοιτώντες
έν τη αγία μονή ταύτη είτε προς τον προϊστάμενον, είτε προς τίνα έκ της
άδελφότητος λόγω φιλίας και γνησιότητος, ό τοιούτος νήστις μη άποπέμ-
795 ποιτο,
μεθ·' έαυτοΰ
άλλ* έαν
λαμβανέτω
έν καιρώτοντης
τοιούτον
τραπέζης
ό αδελφός,
εσται ή προς
τοΰ τοιούτου
δν έλήλυ&εν.
παρουσία,
Ει δέ
παρήλθ-εν ή ώρα της τών αδελφών εστιάσεως, είτε τοΰ ύποχωρήσαι σπεύδων
ό ξένος ουκ άσμενεΐται υπομένων τον καιρόν της τραπέζης, παρά τοΰ
κελλαρίου γενέσ-9-ω ή συνήθ-ης πρόνοια τοΰ τοιούτου της διακλύσεως κατά
800 το άρμόζον ου γαρ έ'ξεστι τφ άδελφω έστιάσασ&αι τον φίλον έν τη αύτοΰ
κέλλη και άγάπην τφ τοιούτω ποιήσασ&αι. Ει δέ γε τών μοναζόντων ό φίλος
εσται, άρμόδιόν έστιν έπί τρισίν ήμέραις τον τοιοΰτον άναπαΰσαι, και τη
τετάρτη ημέρα έφοδιάσασθ-αι αυτόν κατά το άρμόζον, και οΰτως παραπέμψαι.
f.lO2v Ει δέ γε συμβή άσ9-έ|νειά τις τω φίλω περιπεσεΐν, κατασχεΐν αύτον δει
805 και έπιμελεΐσ&αι μέχρι της τελείας απαλλαγής τοΰ νοσήματος. Ει δέ
τελευτήσει έν τη μονή, ψαλμοΐς και υμνοις και εύχαϊς δει τον τοιοΰτον
στεϊλαι και τον υπέρ αύτοΰ κερδήσαι μισθ-όν παρά τοΰ τών βλων Θεοΰ.

Κεφ. -9·'. Περί ενδυμάτων της άδελφότητος ή τοΰ τούτων τιμήματος, και
όπως οφείλει διάνε μηθ·ή ναι τη άδελφότητι παρά τοΰ προϊσταμένου,
810 προς δέ και τών υποδημάτων

Μετά ταΰτα δέ και περί τιμήματος ενδυμάτων έπιμελεΐσ&αι σπουδήν


έθ-έμεθ-α, ου μήν δέ, άλλα και υποδημάτων και λοιπών απάντων χρειών
γενήσεται γαρ δια δόσεως ρογών, ει τάχα και περισσότερα ή έξοδος λίαν
γενήσεται. Άρεστόν οδν εδοξεν ήμΐν δοΰναι έκάστω ένιαυτώ έκάστω κατά
815 τό ίδιον μέτρον, δπως μη γένηται πρόφασις τοις άδελφοΐς έξελεύσεως άπό
f.103 της μονής δια τών τοιούτων χρειών | ή ένεκεν τοΰ άγοράσαι τι ή ένεκεν
τοΰ πορίσασ&αι σανδάλια παραγενέσ&αι έν ταΐς τών σκυτοτόμων θύραις
ή άλλων τινών, και τη προφάσει ταύτη βλάβης γενέσθαι μέτοχον, άλλα
μάλλον διηνεκώς έσονται έν ταΐς εύχαϊς τε και ύμνωδίαις και ταΐς λοιπαΐς
820 διακονίαις τής αγίας εκκλησίας, και άπαν το χρεών έκπληροΰν. Ει οδν
ήν δυνατόν ήμΐν κατά την ανωτέρω ταχθεΐσαν τής εύαγεστάτης μονής

812 απάντων ut άπασων (cf. 1. 874)


68 P. GAUTIER

Panagiou indiquée plus haut, rien n'eût été préférable ni mieux approprié, mais
nous avons prescrit de procéder comme nous allons le dire, compte tenu du cours
du temps et de son instabilité.
Il y aura trois classes de frères, et ceux-ci recevront des pensions. L'higoumène
du monastère recevra trente-six nomismata. Les prêtres célébrants, les deux
épitropes, l'ecclésiarque et le skévophylax, et les frères les plus notables et de
même rang que celui-ci, soit un effectif de quinze personnes en tout, formeront
la première classe et recevront chacun vingt nomismata. La deuxième classe
comprendra également quinze hommes, qui recevront eux aussi chacun quinze
nomismata. La troisième classe comptera vingt personnes, qui recevront chacun
dix nomismata. Le numéraire de leur pension sera entièrement en histaménon
trachy. Comme toutes les rentrées de toutes espèces sont réunies et les impôts
réclamés au mois de septembre, il eût fallu que les frères reçussent alors l'argent
de leur habillement, mais pour que les frères ne soient pas contraints, sous
prétexte d'acheter des vêtements et de faire des emplettes, de voyager loin, de
s'éloigner du monastère et de son service et d'abandonner la prière, nous avons
prescrit qu'ils reçoivent leur susdite pension, c'est-à-dire l'argent de leur habille
ment, lors de la brillante Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, le grand
dimanche de Pâques, jour où il a été spécifié qu'une foire aurait lieu aux abords
du très saint monastère, pour que tous achètent ce dont ils ont besoin, car ils
trouveront aisément à cette foire tout ce qu'il leur faut.

10. Des trois saints carêmes, de la stricte observance du jeûne, et de la pratique


quotidienne de l'aumône envers les pauvres.

Pendant les trois saints carêmes il faut se passer de vin et d'huile, sauf le samedi
et le dimanche, où tous peuvent boire un verre de vin à titre d'adoucissement.
On fera au portail du monastère une distribution quotidienne de nourriture à
nos frères dans le Christ, c'est-à-dire aux pauvres, car ce sont eux qui assureront

826. Dans le texte g, on lit quarante (pièces) : Tarch., p. 208.


826-828. L 'enumeration diffère dans g : sacerdotes missam célébrantes et duo magni
oeconomi ac decanus arcariusque necnon alii fratrum principaliorum (Tarch., p. 209"10).
834. Sur ce terme de numismatique, voir Lemerle, Cinq études, p. 137 n. 34, 143 n. 69.
842-843. En regard de la fin du chapitre 9 et du début du chapitre 10 une notice margi
naletardive (1628 ?) parle d'une panégyrie célébrée le jour de la Résurrection par ordre
du (second) ktètor Grégoire : texte transcrit en partie par Lemerle, Cinq études, p. 122.
Dans la version g, Pakourianos déclare avoir institué lui-même cette foire : dum a nobis
instituta panegyris fit venerandi monasterii nostri (Tarch., p. 2023).
845. Le chapitre, raccourci dans C, se termine de la manière suivante en g : Et quoniam
quaestus indumentorum eorum per rogam institutus est, propterea expedit eis dare
licentiam libère disponendi de roga et de rebus suis antiquis. Sin tarnen, temporibus
mutatis vel quocumque tempore, hegumenus pro roga indumenta dare voluerit, ordinera
supra dictum monachorum Panagii qui in quarto capitulo continetur observent : ut
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 69

των Παναγίου συνήθειαν την διανομήν των ενδυμάτων..., ουδέν ήν έτερον


τούτου άνώτερον ή άρμοδιώτερον, άλλα κατά τήν των χρόνων φοράν καΐ
το τούτων άσύστατον έτυπώσαμεν γενέσθαι, ως ήδη λέγοντες έλευσόμεθα.
825 "Εστωσαν οι αδελφοί τάξεις τρεις και λαμβανέτωσαν ρόγας. Ό μέν
καθηγούμενος της μονής νομίσματα τριάκοντα εξ* οι ιερουργουντες πρεσβύτ
εροιάμα τοις δυσίν έπιτρόποις και τω έκκλησιάρχη και τω σκευοφύλακι,
f.lO3v | και δσοι των αδελφών εκκριτοι και όμότροποι τούτω, ώστε γενέσθαι τον
αριθμόν αυτών πεντεκαίδεκα, οίτινες πρώτη τάξις όνομασθήσονται,
830 λαμβάνει δε ό καθείς αυτών νομίσματα είκοσι. Και ή δευτέρα δέ τάξις
έστω ομοίως άνδρες πεντεκαίδεκα, λαμβάνουσι δέ και αυτοί ό καθείς
τούτων νομίσματα πεντεκαίδεκα. Ή δέ τρίτη τάξις έ'στωσαν ψυχαί είκοσι,
και λαμβανέτω ό καθείς τούτων άνα νομίσματα δέκα. "Εστω δέ το λογάριον
άπαν τής ρόγας αυτών ίστάμενον τραχύ. Και ει τάχα πάσαι αϊ είσοδοι
835 τών παντοίων ειδών κατά τον σεπτέμβριον μήνα συνάγονται και αϊ
απαιτήσεις γίνονται, και τότε έδει τους αδελφούς το τίμημα τής ενδυμασίας
αυτών λαμβάνειν, άλλα δια τοΰτο, ίνα μη άναγκασθώσιν οι αδελφοί,
προφάσει του άγοράσαι ενδύματα και πραγματεύεσθαι, πορεύεσθαι πορρω-
f.104 τέρω και άπομακρύνεσθαι τής μονής και τής δουλεί|ας ταύτης και τής
840 ευχής άπολιμπάνεσθαι, έτυπώσαμεν λαμβάνειν αυτούς τας δηλωθείσας
ρόγας αυτών, ήτοι τα τής ενδυμασίας αυτών τιμήματα, εν τη λαμπρή
Άναστάσει του Κυρίου ημών Ίησου Χρίστου κατά τήν μεγάλην κυριακήν
του Πάσχα, οτε και διωρίσθη γενέσθαι πανήγυρις παρά τήν εύαγεστάτην
μονήν, ίνα πάντες τας χρείας αυτών άγοράσωσιν πάντα γαρ τα χρειώδη
845 εν τή πανηγύρει ταύτη ευχερώς εύρεθήσονται.

Κεφ. ι. Περί τών τριών αγίων τεσσαρακοστών, και του καθαρώς ταύτας
νηστεύειν, και προς πένητας έλεημοσύνας ποιεΐν εκάστη ήμερα

Έν δέ ταΐς άγίαις τρισί τεσσαρακοσταΐς άνευ οίνου και ελαίου νηστεύειν


δει πλην τών σαββάτων και κυριακών, έν αις ένεκεν παρακλήσεως προς
850 εν ποτήριον πάντες πίουσιν. Έν δέ τω πυλεώνι τής μονής εκάστη ήμερα
f.lO4v δει διατροφάς J διανεμηθήναι τοις έν Χριστώ άδελφοΐς, τουτέστι τοις

822 post ενδυμάτων supple ποιήσασθαι 833 λαμβανέτωσαν C 838 προφάσει


Petit (cf. 1. 1045) : προφάσεως C 847 πένητας correxi (cf. 1. 852) : ταύτας C

fratres non habeant facultatem res antiquas cuidam conferendi, sed ut eas coenobiarchae
restituant (Tarch., p. 2026"32).
70 P. GAUTIER

notre salut et nous procureront les biens à venir. Les samedis et dimanches du
grand carême, on servira les plats qui ont été prescrits, et les frères auront sans
faute leurs verres de vin, mais ils ne mangeront pas de poisson, et les cinq (autres)
jours de la semaine ils n'auront pas de cuisine à l'huile ; le mardi et le jeudi, ils
boiront chacun un verre de vin. Pendant le carême de la sainte Nativité du Christ
notre Dieu, ils ne mangeront qu'une fois par jour, à la neuvième heure, sauf les
jours où l'on chante « Dieu Seigneur » et la suite, et on boira chacun deux verres
de vin ; chaque semaine, on se privera d'huile pendant trois jours. Durant le
carême des saints apôtres, on se passera aussi d'huile les trois (premiers) jours,
et on ne mangera en commun qu'une fois par jour et, en ce temps-là, à la septième
heure, et on boira chacun deux verres de vin, mais un seul le soir.

11. De la fête de notre sainte église, et des autres fêtes célèbres du Seigneur,
et des saints très illustres à célébrer avec éclat.

Nous avons décidé que la fête de la très sainte Théotokos, soit sa sainte et
vénérable Dormition, sera célébrée dans notre église le quinze août comme suit.
Nous voulons qu'on célèbre fastueusement, avec crainte et magnificence, cette
fête universelle de la Dormition de la mère de Dieu, comme on le fait dans les
grandes églises renommées, mais aussi les mémoires des saints martyrs et celles
des autres saints, et qu'on n'omette pas aux jours de fête et aux commémoraisons
prévues pour les défunts la distribution aux pauvres que nous avons ordonnée.
Mais que la fête de la vénérable Dormition de la très sainte Théotokos soit révérée
plus que toute autre, et j'exhorte mes successeurs à ne rien omettre à cette
occasion de ce qui convient, mais, si possible, à lui donner le maximum d'éclat
et d'allégresse. Car ceux qui célèbrent les fêtes avec éclat et générosité obtiendront
les grands biens, ils seront gratifiés des dons impérissables et auront part à la grâce
divine. On solennisera aussi les autres fêtes.

12. Comment il faut assurer le luminaire de nos saintes églises, et qu'il faut
se recueillir pour prier.

H faut que, jour et nuit, trois lampes brûlent sans interruption devant l'icône
de la très sainte Théotokos, une lampe dans le grand bèma, et devant le grand

857 άνα correxi : προς C 874 πασών ut πάντων (cf. 1. 812) 877 ύπερτιμδσθοα
C {supra honoretur Tarch., p. 2128)

876. C a sauté ou abrégé la fin de la phrase, qui ne manque pas d'intérêt : eadem in
pauperes beneficii facienda elargitio quam singillatim pro omnibus diebus festis insti-
tuimus, ne singulis festivitatibus omittantur, cuius normam in fine huius typici particulatim
conscripsimus singularum nomine festivitatum (Tarch., p. 21 2427). Cette partie du typikon
liturgique n'existe pas en grec; voir Appendice, p. 132.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 71

πένησιν αυτοί γάρ είσιν τής ημετέρας σωτηρίας α'ίτιοί τε και πρόξενοι των
μελλόντων αγαθών. Έν δε τη μεγάλη τεσσαρακοστή τα σάββατα και τας
κυριακάς τα εδέσματα και τα τυπωθέντα παρατιθέσθω, και τα κρασοβόλια
855 ανελλιπώς λαμβανέτωσαν, όψάριον δε μη έσθιέτωσαν, και τας πέντε ημέρας
της εβδομάδος έλαίω μη άρτυέσθωσαν τη τρίτη δε και τη πέμπτη οίνον
πινέτωσαν άνα εν κρασοβόλιον. Τη δε τεσσαρακοστή της αγίας του Χρίστου
του Θεού ημών Γεννήσεως άπαξ τη ημέρα έστιαθήσονται, και ταύτη κατά
την έννάτην ώραν, πλην τών ημερών έν αις ψάλλομεν το « Θεός Κύριος »
860 και τα έξης, και πιώμεθ-α οίνον άνα κρασοβόλια δύο* εκάστη δέ έβδομάδι
άποσχώμεθα ελαίου ημέρας τρεις. Έν δέ τη τεσσαρακοστή τών αγίων
Γ.105 αποστόλων ωσαύτως τας | τρεις ημέρας άνευ ελαίου διαβιβάσωμεν, καΐ
κοινή πάντες άπαξ τη ημέρα έστιασώμεθα, και ταύτη κατά την έβδόμην
ώραν, και οίνον πίωμεν άνα κρασοβόλια δύο, και τη εσπέρα άνα κρασο-
865 βόλιον εν.

Κεφ. ια'. Περί της εορτής της άγιας καθ-' ημάς εκκλησίας, και τών λοιπών
άμφιβοήτων ευσήμων δεσποτικών εορτών, και τών προκρίτων
άγιων του έορτάσαι λαμπρώς

Έτυπώθη παρ' ημών ή εορτή της ύπεραγίας Θεοτόκου έν τη καθ·' ήμας


870 εκκλησία, ή ιερά και τιμία Κοίμησις αυτής, μηνί αύγούστω πεντεκαιδεκάτη
τελεΐσθαι ούτως. Βουλόμεθα τήν παγκόσμιον έορτήν ταύτην τής Κοιμήσεως
τής θεομήτορος έν φόβω τε και λαμπρότητι ώσπερ δη έν ταΐς περιβοήτοις
και μεγίσταις έκκλησίαις πανηγυρίζειν τερπνώς, προς δέ και τάς τών
f. 1 05 ν άγιων μαρτύρων μνήμας συν τών λοιπών πασών | αγίων, ομοίως δε και
875 τήν μετάδοσιν τών πτωχών, καθώς κατετάξαμεν, έν ταΐς έορταΐς και έν
ταΐς νομίμοις μνείαις τών άποιχομένων μηδαμώς άπολείψασθαι. Άλλα
μάλλον ύπερτιμάσθω ή εορτή τής σεβάσμιας Κοιμήσεως τής ύπεραγίας
Θεοτόκου, περί ής εξορκίζω τους έσομένους μετ' έμέ μηδέν έλλεΐψαι τών
αρμοζόντων, άλλ' ει δυνατόν, και λίαν περισσοτέρως λαμπρύνεσθαι φιλεόρ-
880 τως. Οι γαρ λαμπρώς έορτάζοντες και φιλοτίμως μεγάλων τεύξονται τών
αγαθών, και τών ατελεύτητων δωρεών άξιωθησονται, και τής θ·είας χάριτος
έν μετουσία γενήσονται. Προς δέ και τάς λοιπάς έορτάς πανηγυριζέτωσαν.

Κεφ. ιβ'. Περί φωταγωγίας τών αγίων εκκλησιών ημών, βπως οφείλει
γενέσθαι, και περί προσευχής Οτι δει άπερισπάστως προσεύχεσθαι

f.106 Όφειλόμενον ήμΐν έστι καθ·' έκάστην ήμέραν ] τε και νύκτα ακοίμητους
διατηρεΐν εμπροσθ-εν τής εικόνος τής ύπεραγίας Θεοτόκου κανδήλας τρεις,
72 P. GAUTIER

bèma, sur l'iconostase, une lampe, devant la Résurrection du Sauveur, une


lampe devant la sainte icône du Prodrome et Baptiste, une lampe devant l'icône
de saint Georges, et trois lampes sur notre tombeau. Durant toute l'année, à
chaque heure de la psalmodie, à savoir à l'orthros, à la sainte messe et le soir,
outre toutes les lampes susdites, des cierges resteront allumés jusqu'à la fin de
la cérémonie; on éteindra alors les cierges, tandis que les lampes brûleront
toujours sans interruption. En outre, devant les Douze Fêtes du Seigneur douze
lampes brûleront chaque jour au moment de l'office et jusqu'à sa fin. Aux grandes
fêtes solennelles toutes les lampes de la sainte église brûleront, et toutes les broches
seront remplies de cierges allumés. A la sainte fête de notre vénérable église le
luminaire devra être tout à fait magnifique, et cette grande fête très fameuse
sera rehaussée à l'extrême au moyen d'hymnes, de parfums, et d'une table
resplendissante, garnie de toutes les bonnes choses que la bonté de notre Dieu
nous aura accordées.
Il faut donc respecter et observer scrupuleusement et sans relâche, comme
une dette imprescriptible, les traditions qui ont été prescrites et fixées pour
la gloire de Dieu, et garder indéfectiblement les préceptes de Dieu à perpétuité,
pour que, soutenus et portés les uns par les autres, ils assurent mieux que toutes
les autres prescriptions très fidèlement la divine louange de Dieu selon le rituel
et le règlement qui nous ont été transmis et qu'observent à l'orthros et aux
offices quotidiens les très pieux frères du divin monastère de Ta Panagiou. Ils
suivront aussi leur tradition aux prières pour la paix à complies, et à toutes les
psalmodies et stichologies qui ont lieu la nuit. On observera pareillement leur
rituel lors de la célébration des saints mystères. Pendant la stichologie, que les
chœurs ne s'arrachent pas les versets dans leur précipitation, mais que l'un des
deux attende que l'autre qui a commencé le verset l'ait récité et soit arrivé à
la fin, et alors il commencera son propre verset, et de la sorte la psalmodie sera
saintement et pieusement célébrée.
Que celui qui aura transgressé ces prescriptions sache qu'il tombe sous la
malédiction des Pères, parce qu'il a méprisé la menace divine, et non pas seulement
notre volonté, et même il est écarté des promesses de Dieu. Nous n'écrivons pas
cela pour ceux qui sont occasionnellement négligents pour cause de maladie,
ou qui se dépensent à conforter et servir les frères, ou à accueillir les étrangers

889. Le texte g précise que l'effigie de saint Jean-Baptiste se trouve « ante januam
sacelli eius » (Tarch., p. 228).
908. Faute d'accord sur les deux participes, qui se rapportent aux moines, non aux
traditions ; quoique abrégé, le texte g confirme la correction : ut ab invicem (hoc debitum)
solvant et ante omnia firmiter teneant (Tarch., p. 2225'26).
911-912. Le texte g énumère les heures de prière ainsi : horam precum matutini,
meridiani, vespertini et completorii (Tarch., p. 2228).
921 . Le texte g fait έντολήν et διαθηκών compléments du même verbe ήλλοτρίωται : veluti
contemptor mandatorum ac minarum Dei et sic alienus fiat non solum a nostro sed etiam
a Dei praecepto et lege (Tarch., p. 2235-37). J'essaie de traduire sans aucune correction.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 73

και εν τω μεγάλω βήματι κανδήλαν μίαν, και εμπροσθ-εν του άγιου βήματος,
εν τοις καγκέλοις, έμπροσθεν μεν της σωτηρίου Σταυρώσεως κανδήλαν
μίαν, ε*μπροσθ-εν δε της αγίας εικόνος του Προδρόμου και βαπτιστοΰ
890 κανδήλαν μίαν, και εμπροσθ-εν της εικόνος του αγίου Γεωργίου κανδήλαν
μίαν, και επί τφ τάφω ημών κανδήλας τρεις. Και καθ·' έκάστην ώραν
ψαλμωδίας, εν δλω τω ένιαυτω, ήγουν εν τε τω ορθ-ρω και τη άγια λειτουρ
γία και τη εσπέρα συν ταΐς είρημέναις κανδήλαις πάσαις και κηροί
άπτέσθ-ωσαν ακοίμητοι μέχρι της απολύσεως* έκτοτε δε οι μεν κηροί
895 σβεσθ-ήτωσαν, αι δέ κανδήλαι δια παντός ακοίμητοι εστωσαν. Προς δε και
έμπροσθεν των δεσποτικών Δώδεκα Εορτών καθ-' έκάστην ήμέραν εν
f. 1 06ν καιρώ τής ύμνωδίας κανδήλαι άπτέσθ-ωσαν δώδεκα εως | τής απολύσεως.
Έν δέ ταΐς άμφιβοήτοις έορταΐς και μεγάλαις πασαι αϊ οδσαι εν τή άγια
εκκλησία κανδήλαι άπτέσθ-ωσαν, και Οσα είσί κηροπήγια άπτομένων κηρίων
900 έμπλεα εστωσαν. Έν δέ τή άγια εορτή τής ευαγούς εκκλησίας ημών καθ·'
ύπερβολήν άγαν γενέσθω ή φωταγωγία, και λίαν περιβόητος και μεγάλη
γενέσθ-ω ή εορτή και πανήγυρις ΰμνοις τε και εύωδίαις και τραπέζη
πληθούση λαμπρότητος, πασι κεκοσμημένη, οις ή φιλανθ-ρωπία του Θεού
ημών ήμΐν έδωρήσατο άγαθ-οΐς.
905 "Οσαι ουν παραδόσεις ε'ισίν εις δόξαν Θεοΰ νενομισμέναι τε και τετυπω-
μέναι ώς χρέος τι άπαραίτητον δει τελέσαι και έκπληροΰν απαραιτήτως
και αδιαλείπτως, και τάς έντολάς του Θεοΰ ασφαλώς φυλάξαι άεί, ώστε
άλλήλοις έπερειδόμενοι και παρ' αλλήλων κομιζόμενοι βεβαίαν φυλάξουσιν
f.107 υπέρ πάντα τα τετυπωμένα την | θ-είαν δοξολογίαν του Θεοΰ κατά τόν
910 παραδεδομένον κανόνα τε και την νομοθ-εσίαν, ην εχουσιν οι εύαγέστατοι
αδελφοί τής τών Παναγίου θ-είας μονής Ιν τε τω δρθ-ρω και ταΐς καθημερι-
ναΐς ύμνωδίαις· πρδς δέ και έν ταΐς αποδείπνου είρηναίαις εύχαΐς και έν
δλαις ταΐς νυκτεριναΐς ύμνωδίαις και στιχολογίαις τή συνήθ-ει παραδόσει
αυτών επόμενοι. 'Ομοίως δέ και τών θ-είων μυστηρίων τελουμένων φυλατ-
915 τέσθ-ω ή τάξις. Πλην μη καθ-αρπαζέτωσαν έν σπουδή άπ' αλλήλων οι
χοροί έν τή στιχολογία τους στίχους, άλλ' έκδεχέσθ-ω ό εις εως οδ ό άρξά-
μενος τον στίχον πλήρωση και εις τό τέλος λήξη, και τότε αυτός τόν ϊδιον
στίχον άρξάσθω, και οΰτως εύαγώς τε και θ-εοφιλώς ή ύμνωδία γενέσθω.
Έντεΰθ-εν γνώτω ό την έντολήν παραβεβηκώς, δτι τή πατρική υποπίπτει
920 άρα, ώς την τοΰ Θεοΰ άπειλήν περιφρονήσας, και ου την ήμετέραν μόνην
f.lO7v έντολήν, άλλα και τών τοΰ Θεοΰ | διαθ-ηκών ήλλοτρίωται. Ταΰτα δέ γράφομεν
ού τοις κατ' αίτίαν αδυναμίας προς καιρόν άμελοΰσιν ή εις παραμυθ-ίαν
και ύπηρεσίαν τής άδελφότητος άσχολοΰσιν, ε'ίτε εις ξένων έλθ-όντων

908 άλλήλαις έπερειδόμεναι... κομιζόμεναι C


74 P. GAUTIER

de passage, ou à s'occuper des pauvres, mais parce que nous condamnons le


laisser-aller volontaire, et que nous considérons cela comme une violation patente
de la règle monastique. Fidèle à cette loi des moines, [nous les exhortons] à
toujours observer un silence recueilli, surtout au moment de la sainte messe, où
le silence doit être de rigueur, à ne pas se permettre de converser inopportu
nément ou non, ni même de rire, pas même simplement de sourire, et à ne pas
s'adresser à quelqu'un, parce que, ce faisant, ils empêchent ou gênent le chant
sacré et collaborent avec les démons scélérats, qui s'activent à faire cela et à
encourager ceux qui le font, à ne pas se déconcentrer, à ne pas remuer souvent
les pieds par laisser-aller ou sottise, mais à célébrer les louanges de Dieu avec
recueillement et dans une pieuse attitude, le corps et l'âme immobiles. Si d'aucuns
font fi expressément de ces indications, qu'ils soient soumis aux pénitences prévues
par les saints Pères. Il faut faire une agrypnie qui dure toute la nuit jusqu'aux
premiers feux de l'orthros du dimanche.

13. Que les frères doivent chaque jour confesser au supérieur leurs pensées,
leurs paroles et leurs actions, s'ils ont fait quelque chose.

Le supérieur doit examiner les pensées d'un chacun et ne pas mépriser ceux
qui sont troublés et oppressés par leurs pensées, mais les interroger toute la
journée si possible, corriger leurs fautes et les purifier de toute souillure corporelle
et spirituelle. Les frères doivent aussi avec loyauté et contrition informer leur
supérieur de toute leur conduite avec simplicité de cœur, et ne pas aller se
confesser ailleurs à un autre, à la manière de fils bâtards et illégitimes, ne pas
fausser leur confession en cédant à la méchanceté et à la perversité. Il faut en effet
que le supérieur connaisse les pensées d'un chacun, et naturellement aussi ses
faits et gestes, et il ne faut en entretenir personne d'autre que le supérieur, comme
on l'a dit. H ne faut pas non plus qu'un des frères se démette de son office de sa
propre volonté, sans le jugement et la décision du supérieur, fasse quoi que ce
soit et assume une charge de son propre chef et soit cause de sa propre mort :

926. Petit propose δει αυτούς pour justifier les infinitifs qui suivent ; mais le texte g
suggère un autre verbe, comme exhorter, et aussi la correction du génitif παρεπομένων :
Consentientes vero huic praecepto admonemus monachos (Tarch., p. 235).
937-938. Pour amender la dernière phrase, Petit insère εις après δέ et corrige ημέρας
en ήμέραν ; je n'ai introduit que la seconde correction, et ma traduction reste aléatoire,
parce que g diffère : « Pareillement, le soir du samedi au dimanche, il faut observer une
veille de toute la nuit avec des prières, des chants de psaumes et des lectures » (Tarch.,
p. 2314"16 = Schan., p. 302, n° 13).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 75

ύποδοχήν, εΐ'τε εις πενήτων έπιμέλειαν, άλλα την έκούσιον άμέλειαν άποσο-
925 βοΰντες και πρόδηλον παράβασιν του μοναδικού νόμου τοΰτο ηγούμενοι.
Παρεπόμενοι δε των μοναζόντων τω νόμω τούτω, μετ'
εύαρμόστου σιωπής άεί διάγειν, μάλλον δε κατά τον καιρόν της θείας
συνάξεως, εν fi κατάχρεως τηρείται ή σιωπή, μηδενός άνέχεσθαι των
άλλήλοις προσομιλούντων άκαίρως, εΐτε εύκαίρως, εϊτε και γελώντων άχρι
930 και ψιλοΰ μειδιάματος, ή προσφθέγξασθαί τινι, και δια τούτων την ίεραν
μελωδίαν έμποδιζόντων ή παρατρεπόντων και συνεργούντων τοις πονηροϊς
δαίμοσιν, ών έργον εστίν το ταΰτα πράττειν και τοις πράττουσι συγκροτεϊν,
f.108 μήτε δε περισπασθαι | Ολως, μήτε τους πόδας δια ραθυμίαν ή βλακείαν
συνεχώς άμείβειν, άλλ' εν σεμνότητι και ίερα καταστάσει άταράχω σώματι
935 και ψυχή προσφέρειν τω Θεώ τας αίνέσεις. Ει δέ γέ τίνες έπιτηδείως
καταφρονηται των είρημένων όφθώσι, τοις υπό τών αγίων πατέρων τεθεΐσιν
έπιτιμίοις καθυποβληθήτωσαν. Δει δέ τους επί κυριακήν ήμέραν έπιφωσκοΰν-
τας όρθρους όλονύκτιον άγρυπνίαν ποιεΐν.

Κεφ. ιγ'. Περί τοΰ οφείλειν εκάστη ήμερα την αδελφότητα έξομολογεΐσθαι
940 τω προεστώτι τους προσγενομένους αύτοΐς λογισμούς και τους
λόγους τε και τας πράξεις ει τι αν έπραξαν

Όφειλόμενόν έστι τώ προεστώτι έξετάζειν πάντων τους λογισμούς, και


μηδαμώς έξουθενίσαι αυτούς τους όχλουμένους και θλιβομένους υπό τών
λογισμών, άλλ' έρευνήσθαι αυτούς, ει δυνατόν έστι, δι' δλης της ημέρας,
Γ.108νκαί διορθώσασθαι τα | σφάλματα, και καθαρίσαι αυτούς άπό παντός
μολυσμοΰ σαρκός και πνεύματος. Όφείλουσι δέ και οι αδελφοί μετά πίστεως
και συντριβής καρδίας εν άπλότητι ψυχής δηλώσαι τω προεστώτι τα κατ'
αυτών άπαντα, και μη άπέρχεσθαι άλλαχοΰ και έξομολογήσασθαι άλλω
τινί ως νόθους και ου γνησίους υιούς, και μετά άχρειότητος και πανουργίας
950 δολώσασθαι την έξομολόγησιν δει γαρ τον προεστώτα είδέναι τας ενθυμήσ
εις πάντων, ου μήν δέ, άλλα και τας βεβαίας πράξεις, και ουκ άλλω τινί
δει άνακαλύπτειν ταύτας ει μη μόνον τω προεστώτι, ως ε'ίρηται, μήτε δέ
πάλιν άποστρέφεσθαί τίνα τών αδελφών κατά την οίκείαν θέλησιν άνευ
διακρίσεως και εκλογής τοΰ προεστώτος, και ποιεΐν τι και άναλαβέσθαι
955 αυτοβούλως διακονίαν, και πρόξενον θανάτου έαυτοΰ γενέσθαι, και υπόδειγμα

924 παρεπομένων C (consentientes Tarch., p. 235"6) 926 lacunam notavi 937


ήμέραν Petit : ημέρας C 940 αυτούς C 955 πρόξενος C
76 P. GAUTIER

sinon il sera pour les autres un exemple d'indiscipline, pour la raison que le
supérieur ignorera le sens de ses décisions. Cet homme ne peut pas s'amender
sans l'aide de l'higoumène. Chacun en effet fait son propre choix, sans savoir
choisir le bien judicieusement, et il faut collaborer tantôt avec un tel, tantôt
avec tel autre ; or tout cela requiert la haute sagesse et le discernement pastoral
de celui qui sait prendre des mesures adéquates.
Si donc les frères s'avèrent indociles et décident de suivre leur propre volonté,
comment pourra-t-on les appeler enfants très loyaux envers leur père, à savoir
leur higoumène, puisqu 'eux-mêmes se sont séparés de lui de leur plein gré et
se sont privés de l'héritage paternel ? S'ils renoncent à la sainte confession, celui
qui n'aura pas été fidèle et obéissant sur un petit point chutera devant les grands
commandements, et alors s'accomplira naturellement cette parole de l'apôtre :
«que s'en aille l'infidèle qui veut s'en aller», et (on se rappellera) la parabole
du figuier où il est dit : « pourquoi occupes-tu la terre inutilement, et causes-tu
au laboureur une peine inutile ?» Il n'y a pas pire attitude que cela, je veux dire
se montrer indocile envers son supérieur et tenir des propos déplacés à son
encontre. Qu'on expulse donc un tel individu, pour qu'il ne devienne pas pour
ses confrères et ses collègues un mauvais exemple et un maître en désobéissance,
qui ne respecte jamais la volonté du Seigneur, mais qui suit toujours sa propre
volonté.

14. Du travail manuel et de l'effort, et qu'il faut pendant le travail réciter des
psaumes.

Ceux qui se livrent à un travail physique ne doivent pas cesser de réciter le


psautier; au contraire, tout en mettant la main à la besogne, qu'ils aient les
psaumes à la bouche, car ils sont un encens mystique et très agréable selon
la pieuse opinion de Basile, le grand évêque de Césarée, et ils sont les hérauts

956. Un infinitif conviendrait mieux que γενήσεται et correspondrait à la version


géorgienne : ne forte sibi mortem inférât aliisque exemplum det inoboedientiae (Tarch.,
p. 2333).
959-960. Le passage τδ μέν... έτέρφ est plus développé dans g : quoniam qui sibi
aliquid eligit quid ei utilius sit nescit, quia alteri hoc videtur sibi conveniens, alteri aliter,
atque ignorât quid sibi bonum sit eligere quoniam alteri hic videtur ita sibi socius laboris
convenire, alteri iste (Tarch., p. 2334-37).
976. Le grec omet en fin de chapitre un paragraphe conservé par g : Sin vero hegumenus
non est sacerdos, sed monachus simplex, censurae ecclesiasticae ignarus et eo quod
sacerdotis est ligare atque solvere, opus est hegumeno meliorem eligere ex sacerdotibus
ascetam ac instructum in rebus censurae ecclesiasticae eumque creare magistrum spiritalem
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 77

τοις άλλοις ανυποταξίας γενήσεται δια τό μή γινώσκειν τδν προεστώτα την


f.109 ένθύ|μησιν των βουλευμάτων αύτου. Και αυτός άνευ της τούτου βοηθείας
ου δύναται εαυτόν διορθώσασθαι. "Εκαστος γαρ ιδίαν έχει προαίρεσιν, μή
είδώς μετά διακρίσεως έκλέξασθαι τό καλόν τό μεν γαρ τούτω πρέπει
960 συνδιακονεΐν, τό δέ έτέρω, και ταΰτα πάντα σοφίας δέονται της αρίστης
και ηγεμονικής διακρίσεως του είδότος οίκονομεΐν ακριβώς.
"Οταν οδν ανυπότακτοι έσονται οι αδελφοί και τών θελημάτων αυτών
την αίρεσιν έκλέξωνται, πώς τέκνα πιστότατα του πατρός εαυτών, ήτοι
του καθηγουμένου, κληθήσονται ; Αυτοί γαρ εαυτούς έκόντες τούτου
965 άπηλλοτρίωσαν, και τής πατρικής κληρονομιάς έστέρησαν. Και πόρρω
θήσονται τής θείας έξομολογήσεως, και ό εν ολίγο) μή ων πιστός και
υπήκοος και εν ταϊς μεγάλαις έντολαΐς σφαλήσεται, και πληρωθήσεται εν
τούτοις είκότως τό του αποστόλου ρητόν τό λέγον Οτι, ει δ άπιστος θελήσει
f. 1 09ν χωρίζεσθαι, χωρι\ζέσ&ω, και κατά τήν παραβολήν τής συκής τήν λέγουσαν
970 δτι, Ινα <τί> την γήν κατάργησες και κόπους ματαίους τω γεωργφ προξενή-
σης ; Ου χείρον τι πάθος ουκ Ιστι, του άνυπότακτόν φημι εύρεθήσεσθαι
τφ προεστώτι αύτου, και ανάρμοστα εναντίον αύτοΰ άποφθέγξασθαι.
Άρθήτω οδν ό τοιούτος εκ μέσου, Ενα μή τοις συναδέλφοις και συνήλιξιν
υπόδειγμα πονηρόν γενήσεται και διδάσκαλος απείθειας, μηδέν κατά το
975 Μλημα του Κυρίου πράττων, άλλα τφ έαυτοΰ θελήματι πάντοτε παρε
πόμενος.

Κεφ. ιδ'. Περί εργόχειρου και καμάτου, και δτι αναμεταξύ του έργου
ψάλλειν οφείλομεν

Και αυτοί οι σωματικόν τι ποιοΰντες έργον ου δει κωλύειν τή ψαλμωδία,


980 άλλ' άνα χείρα τό έργον έχοντες, τους ψαλμούς φερέτωσαν δια στόματος*
τοΰτο γάρ έστι θυμίαμα μυστικόν και εύπρόσδεκτον κατά τό θεοφιλές
f.110 δόγμα Βασιλείου, του μεγά|λου τής Καισαρείας προέδρου, και τής αγγελικής

970 τί supplevi 971 Ού : οΰ C 972 αύτοϋ1 : αύτφ C


956-957 1 Tim. 1, 14 ; Éphés. 6, 5 966 cf. Luc 16, 10 968-969 1 Cor. 7, 15
970 Luc 13, 7 974-975 Hébr. 4, 11 ; Éphés. 5, 17

omnium fratrum, ut loco praepositi ei enarrent ac confiteantur cuncta peccata et cogitata


sua (Tarch., p. 2416"21).
78 P. GAUTIER

très rapides de l'aide angélique. Il y a en effet dans les maisons des riches beaucoup
de vases, les uns en or, les autres en argile, et cela requiert du supérieur beaucoup
de sagesse pour guider les frères sur le chemin de la justice, car différents chemins
nous conduiront à l'entrée du royaume des cieux ; celui-ci en effet pratique telle
vertu, celui-là telle autre, et celui-là toutes. Et le supérieur doit punir les uns,
encourager les autres, et chez d'autres percer les abcès avec le couteau tranchant
du reproche, mais il faut procéder en tout cela avec mesure et opportunément,
et il doit astreindre à un travail et à un labeur physiques ceux dont le caractère
est inconstant et dont le cœur est intraitable : il faut bien que de telles personnes
s'approchent de Dieu bon gré mal gré par le labeur, car la personne qui aime
le travail est proche de Dieu, et sa guérison sera rapide.

15. Que les frères ne circulent pas hors du monastère, ni n'en sortent sans un
ordre des supérieurs.

Π ne faut pas laisser circuler où bon leur semble, dans leur légèreté d'esprit,
les frères qui n'observent pas l'hèsychia, mais il convient, conformément à l'ordre
de la sainte et divine règle, de persuader de rester au monastère ceux qui ont
contracté cette funeste habitude.
Ce n'est pas pour cela seulement que je vous invite à les punir, mais encore
pour toute démarche qui participerait du désordre et de la désobéissance, pour
qu'ils se conduisent naturellement avec rigueur. Tous les pasteurs se doivent
de ne pas dépasser les limites fixées, et c'est de cette manière qu'il faut que
l'higoumène paisse son troupeau doué de raison, qu'il impose des pénitences
à ceux qui ont fauté pour qu'ils se convertissent, qu'il se dévoue de tout son cœur
et de tout son esprit, compatissant avec les frères comme si c'était ses propres
membres, pour qu'ils ne soient pas passibles du juste jugement de Dieu. Toute
décision prise par le supérieur a force de loi, et ses subordonnés doivent souscrire
à toutes ses instructions, comme si c'était aux lois divines elles-mêmes, et il ne
faut pas tenir pour peu de chose soit de critiquer ses propos, soit de le contredire,
soit de s'opposer à lui de quelque manière. Car ce sont là des manifestations
de désobéissance et d'indépendance, mais aussi de désordre, lequel bouleverse et
renverse l'obéissance et la loyauté, et ceux qui agissent ainsi subiront une légitime
condamnation.

983. La correction de κλήτορος (C) en nominatif pluriel s'inspire de g, qui fait rapporter
ce mot non à Basile, mais à psaumes (traduit par preces) : hae (preces) sunt incensum
mystice Deo oblatum juxta sancti Basilii mandatum, angelorumque auxilium postulatrices
(Tarch., p. 2428, où le cas de auxilium surprend). Après κλήτορος, la version en grec
moderne de Mousaios ajoute une proposition circonstantielle : και επειδή... καΐ άλλος
ολίγον (Mousaios, p. 187 = Petit, p. 3116"18). Comme C et g l'ignorent, l'addition est
superflue.
991. Je corrige εκών οδν άκοντι à l'aide de g : alios vero inconstantes et immites in
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 79

βοηθείας ταχύτατοι κλήτορες. Έν γάρ τοις οΐκοις τών πλουτούντων ακεύη


πολλά εισι, τα μεν χρυσα, τα δε όστράκινα' δια τοΰτο πολλής δεϊται σοφίας
985 ό προεστώς προς το ύποδεΐξαι αύτοϊς την της δικαιοσύνης όδόν. Δια
διαφόρων γαρ οδών έ'σται ήμϊν η είσοδος της βασιλείας τών ουρανών 6
μεν γαρ τόδε τι κατορθοϊ, ό δε τόδε, ό δε άπαντα. Και τοις μεν έπιτιμαν
δει τον προεστώτα, τους δε παραινεΐν, τών δε άποτέμνειν τους μώλωπας
τω τμητικώ του ελέγχου ξίφει* πάντα δε ταΰτα χρή έμμέτρως και εύκαίρως
990 ποιήσασθαι, άλλους δε ε'ις έργον τάττειν και κόπον σωματικόν, ών τα ήθη
ουκ είσι βέβαια, ούτε αϊ καρδίαι μετάμελοι. Έκόντας ούν άκοντας δει τους
τοιούτους δια καμάτων προσεγγίσαι Θεώ* ψυχή γαρ φίλεργος εγγύς έστι
τω Θεώ, και πρώϊμον εύρήσει το ϊαμα.

f.H0v Κεφ. ιε'. | Περί του μή έ'ρχεσθαι τους αδελφούς έ'ξωθεν της μονής ή
995 έξελθεΐν εξ αυτής άνευ επιταγής τών προεστώτων

Τους μή άγοντας ήσυχίαν άπο τής άδελφότητος ου δει έαν περιέρχεσθαι


έν οϊς αν βούλωνται κουφότητι γνώμης, άλλα τους θρασυνομένους συνήθεια
τοιαύτη ο'ίκοι μένειν πείθειν άρμόδιον κατά τήν διαταγήν του ίεροΰ και
θείου κανόνος. Και ούχ ένεκεν τούτου μόνον παραγγέλλω παιδεΰσαι αυτούς,
1000 άλλα και παντός πράγματος μετέχοντος αταξίας και απείθειας, ώς αν κατά
το είκδς έν άκριβεία πολιτεύσωνται" πάσι γαρ ποιμέσιν ανάγκη επίκειται
τους τεθέντας ορούς μή ύπερβαίνειν, και κατά τούτον τον τρόπον δει αυτόν
ποιμαίνειν το λογικον αύτου ποίμνιον, κανονίζειν δέ τους ολισθήσαντας εις
f.lll μετάνοιαν, και φροντίζειν έξ δλης καρδίας τε και διανοίας, συναλγοΰν|τα
1005 αύτοϊς ώς οίκείοις μέλεσιν, ϊνα μή τη του Θεοΰ δικαία κρίσει υπεύθυνοι
έσονται. Και το διορισθέν άπαν παρά του προεστώτος νόμος εστί, και ώς
αύτοϊς τοις θείοις νόμοις δει προσέχειν τους ύποτασσομένους αύτφ πάσι
παρ'
τοϊς λεγομένοις αύτου, και μηδέν ευτελές ήγεϊσθαι εΐτε διακρίνειν
τα παρ' αύτου λεγόμενα, ε'ίτε άντιλέγειν αύτφ, εΐτε άλλως πως άντιτάσ-
1010 σεσθαι* ταΰτα γαρ πάντα απείθειας εΐσί τεκμήρια και αύτεξουσιότητος,
προς δέ και αταξίας, ήτις εστί σύγχυσις και κατάλυσις τής υπακοής τε και
ευκρίνειας, ών τό κρίμα ^νδικον έπελεύσεται τοϊς τα τοιαύτα πράττουσι.

983 ταχύτατου κλήτορος C 991 έκων οδν ιίκοντι C


983-984 2 Tim. 2, 20 985 2 Pierre 2, 21 986 2 Pierre 1, 11 993 L·aïe 58, 8

opus et laborem manualem immittere oportet, ut volentes nolentesque ad Deum accédant


(Tarch., p. 253"5).
80 P. GAUTIER

II faut pour plaire à Dieu ajouter encore ceci : je ne veux pas qu'un autre soit
à leur tête, ni ne veux qu'on renverse la loi de l'obéissance, car il n'est pas permis à
un moine de dire à son supérieur autre chose que : « Père, j'ai péché, pardonne-
moi. » Aux moines de cette trempe, qui obéissent à ce précepte, paix et misé
ricorde. Si un des frères est convaincu de ne pas vouloir vivre conformément à
la volonté de la règle, s'il résiste et considère le reproche du supérieur comme
dur et inutile, et juge que la punition ne lui sera pas profitable et avantageuse,
s'il combat son pasteur et médecin, s'il n'admet pas ses reproches, et par suite
lui résiste secrètement ou ouvertement — ce que je ne souhaite pas, car pareil
individu sera un possédé du démon, qui enivre son prochain par un breuvage
funeste, lequel a généralement pour effet de briser et de diviser le corps de
l'Église — , un tel frère, s'il reste réfractaire à toute correction, surtout après
une ou deux ou trois monitions et punitions, sera retranché comme un membre
pourri, et il sera chassé du divin troupeau.
En outre, il faut que l'économe des âmes, c'est-à-dire le supérieur, sache
[qu'il doit exhorter à temps et à contretemps], qu'il soit prévenant avec persé
vérance et patience, et, comme le veut Paul, que de tels higoumènes passent tout
au crible, qu'ils choisissent ce qui est meilleur, qu'ils s'abstiennent de toute
mauvaise action, qu'ils ne négligent pas quelqu'un qui commet une petite faute,
de crainte qu'un peu de levain ne fasse gonfler toute la pâte, ni non plus celui
qui entreprendrait de grandes abstinences, en s'y décidant de son propre chef
et sans égard pour le précepte que les saints Pères ont institué et qu'ils nous ont
transmis selon leurs divines traditions après l'avoir d'abord choisi et éprouvé,
cette voie authentique, sûre et moyenne, c'est-à-dire le renoncement à sa propre
volonté, car celui qui agit de son propre chef se trompe toujours, manque
d'expérience et de fermeté. Par contre, une personne obéissante est éprouvée
sans cesse, dans ses propos et sa conduite, et elle demeurera inébranlable ; aussi
faut-il que le supérieur ne tolère pas ceux qui se conduisent de la sorte.
Au sujet des simulateurs, qui se produisent hypocritement en public, et de
ceux qui s'imposent des abstinences sans l'avis de leurs compagnons et sans

1029-1030. Dans le texte g, le verbe είδέναι a un complément qui fait défaut à C :


Praeterea sciât post haec servus ille spiritalis qui est hegumenus, quod opportune et
importune urgere (2 Tim. 4, 2) débet (Tarch., p. 2610"11).
1032-1034. Je rattache à άποβλέψασθαι les deux propositions inégales : la participiale
(τίνα οντά... ), puis la conditionnelle commençant à πάλιν ; il y a rupture de construction.
Le terme έγκρατείας est traduit dans g par « exploits, hauts faits » : in magnas res = za
bol' sie prodvigi (Tarch., p. 2615 = Schan., p. 304, n° 8).
1039-1040. La phrase devient intelligible grâce à g : sicut oboediens per dictum et
factum (tempus Ç) in omnibus est expertus et inconcussus, ita non sunt admittenda opera
eorum qui extra legem aliquid tractant (Tarch., p. 2621"23).
1042-1045. Tel quel, le grec est intraduisible à cause de l'incohérence de la phrase ;
l'anacoluthe entre les génitifs du début et άλλοις ανόμοιοι pose un problème insoluble.
La version g est différente, intelligible, sans éclairer les fautes du grec (le premier membre
de phrase est détaché comme un titre) : De iis qui eum simulatione orant, sicut illi hypo-
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 81

Δει οδν κατ' εύδοκίαν του Θεοΰ και ταύτα ειπείν ου βούλομαι γαρ ετερόν
τίνα άρχειν αυτών, ουδέ τον της υποταγής νόμον βούλομαι καταλΰσαι* ούκ
1015 εξεστι γαρ άλλο τι τω μοναχώ φθέγξασθαι απέναντι του προεστώτος ει
μή το « "Ημαρτον, πάτερ, συγχώρησον »* οι γαρ οΰτω μονάζοντες και τω
Γ.111ν κανόνι τούτω ύπο| τασσόμενοι, ειρήνη επ αντονς και 'έλεος. Ει δέ γε εκ τών
αδελφών τις έλεγχθήσεται μή βουλόμενος κατά τον δρον του κανόνος ζην,
αλλ' αντιτάσσεται και σκληρδν και ανωφελή ήγήσεται τον ελεγχον του
1020 προεστώτος, και ου προς ώφέλειαν εαυτού και κέρδος ήγήσεται τήν
έπιτίμησιν αύτοΰ, και διαμαχόμενος τω ποιμένι τε και ίατρώ, μή αποδεχό
μενος τόν ελεγχον αύτοΰ, και δια τοΰτο ή λάθρα ή φανερώς αύτώ διαμάχεται
— δπερ ού βούλομαι, δαιμονικώ γαρ πάθει ό τοιοΰτος εσται κάτοχος,
μεθύσκων τω πλησίον αύτοΰ πόμα θολερόν, δ ρήξίς τε και χωρισμός πολλάκις
1025 τον σώματος της εκκλησίας είωθε γενέσθαι — , ό τοιοΰτος δέ άνευ διορθώ
σεως μεμενηκώς, μάλλον δέ μετά μίαν τε και δευτέραν και τρίτην παραίνεσιν
και έπιτίμησιν, ως σεσηπός μέλος έκτμηθήσεται και πόρρω τοΰ θείου
ποιμνίου γενήσεται.
.112 "Ετι προς τούτοις άναγκαΐον είδέναι τω τών | ψυχών οικονομώ, ήτοι τω
1030 προεστώτι, και επιμελεϊσθαι εν διατηρήσει και ανοχή, και ούτως κατά τόν
Παΰλον δοκιμάσαι τους τοιούτους πάντα, και τα κρείττονα έκλέξασθαι, και
άπέχεσ&αι άπο παντός πονηρού πράγματος, και μή άποβλέψασθαί τίνα
δντα εν μικρω τινι παραπτώματι, ίνα μή ή μικρά ζύμη δλον το φύραμα
ζυμοΐ, πάλιν δέ εάν τις τας μεγάλας έγχειρίζηται εγκράτειας, αύτοθελώς
1035 διακρίνων και περιφρονών τόν δρον τόν τεθέντα παρά τών αγίων πατέρων,
ον πρώτον κατ' έκλογήν και μετά δοκιμασίας ήμΐν παραδεδώκασι κατά τάς
θείας αυτών παραδόσεις, τήν αληθή τε και απλανή και μέσην όδόν,
τουτέστιν τήν άποκοπήν τοΰ οικείου θελήματος* ό γαρ αυτόβουλος άεί
εσφαλμένος εστί και άπείραστος και αβέβαιος. Νυν οδν τα τής υποταγής
1040 λόγω και έ'ργω υπό πάντων πεπείραται, και ακίνητος διατηρηθήσεται* διό
,11 2ν ουδέ άνέχεσ|θαι τοΰτον δει τών οοτω διακειμένων.
Περί τών σχηματιζόμενων και μεθ' ύποκρίσεως προσερχόμενων εν μέσω
λαοΰ και τών άνευ βουλήσεως τών συμφωνούντων έγκρατευομένων και

1029 lacuna (vide notam) 1031 πάντας C 1040 8ργφ correxi : χρόνφ C
1041 lege τόν... διακείμενον ?
1017 Gal. 6, 16 1025 Col. 1, 18 1031-1032 1 Thess. 5, 21-22 1033-1034
Gal. 6, 1 ; 1 Cor. 5, 6

critae. Si quilibet adsint qui alieni a vita communitatis atque sine instructione hegumeni
ascetas simulent in oratione, ut videntibus persuadeant se inter fratres primos esse et
ascetas, hoc modo errantes a spiritibus malignis rapiuntur, adversus quos nobis colluctatio
est juxta verbum Apostoli : qui tenebrae est et lumen sibi arrogat (Tarch., p. 2625·30).
82 P. GAUTIER

l'approbation de leur supérieur, et qui simulent au milieu des gens pour convaincre
les spectateurs au moyen de la prière (qu'ils ne ressemblent pas à d'autres ?) — ,
séduits et trompés ainsi, ils seront (le jouet ?) de ceux contre qui nous devons
lutter et guerroyer selon le divin apôtre, car il est ténèbre et il veut faire croire
qu'il est lumière. Cela nous suffit comme illustration. Nous avons en effet été
clairement instruits à cet égard par le saint et vénérable monastère de Ta Panagiou,
et c'est sur lui qu'il nous faut prendre exemple, nous qui voulons être parfaits.
Je le répète, il faut que le supérieur conseille pareillement tout le monde,
encourage et conduise à la vertu tout le monde, arrache les esprits aux souillures
terrestres, pour que tout se fasse selon son jugement et ses ordres et moyennant
la familiarité des moines avec Dieu, car tout être qui n'est pas proche de lui
est néant. J'ajoute qu'il faut préserver son esprit de toutes pensées mauvaises,
et que c'est à partir d'elles que commence la voie du vice et de la vertu. Il faut
s'abstenir du mal et progresser sans cesse dans le bien, qui engendre une si grande
moisson de vertu et de rectitude, et, comme le fait résonner la grande trompette
de Tarse, qu'est-ce donc ? Amour, joie, paix, magnanimité, bonté, et le reste.
L'erreur accompagne en effet ceux qui s'imposent des abstinences de leur propre
chef et qui agissent pour se faire remarquer, gens qui sont affublés d'un masque
sous les apparences, et elle croît avec eux, et elle apparaîtra aux gens du dehors
qui suivent la vaine gloire et qui finissent par tomber dans le laisser-aller, et un tel
homme semble avoir une haute opinion de lui-même, ce qui est plus pernicieux
que tout, car une vertu qui n'en est pas réellement une, telle que l'ont définie
quelques-uns des Pères, ne convainc que ceux qui le voient que c'est une vertu.
C'est ce que déclare aussi le prophète : « Inclinerais-tu la nuque comme un joug
et t'étendrais-tu sur un sac et de la cendre [que je ne t'exaucerais pas], car moi,
je n'ai pas agréé ce jeûne-là. Allons, partage ton pain avec l'affamé, introduis
dans ta maison des pauvres sans logis, habille l'homme nu, et ainsi tu ne mépri
seras pas tes frères de race. » Car plus quelqu'un s'humilie, plus il sera exalté :
il sera comparé à l'immensité des flots irrésistibles de la mer, et il augmentera
paisiblement sa culture de la justice. Et plus quelqu'un se conduit avec droiture,
plus il sera exalté, car l'humilité enseigne à rechercher ses propres défauts, à ne
regarder que soi et à se condamner soi-même. Voilà notre loi ancestrale et le

1051. Fin de phrase corrompue, corrigée d'après g : ex eis exemplum est nobis
sumendum qui perfecti esse volumus (Tarch., p. 2634).
1055. Le texte g traduit εκείνων comme singulier : eius (l'higoumène ; Tarch., p. 273).
1061-1066. La phrase est cahotique, et le texte de g (Tarch., p. 271117 = Schan.,
p. 305, n° 12), assez différent, n'éclaire pas le grec.
1068. Le texte g donne la fin de la citation omise : ne sic quidem exaudiam te (Tarch.,
p. 2719).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 83

άνευ παραινέσεως του καθηγουμένου, και εν μέσω του λαοΰ σχηματιζόμενων


1045 προς τό τους ορώντας πείθειν προφάσει της προσευχής, και άλλοις ανόμοιοι
οδσι τοις πρότερον, και ούτως κλαπέντες και άπατηθέντες Ισονται προς
κατάπληξιν τούτων, προς οΰς εστίν ήμιν ή πάλη και μάχη κατά τον θείον
άπόστολον, και γαρ σκότος εστί και φως υποκρίνεται. Ταΰτα άρκουσιν
ήμΐν προς παράδειγμα, και γαρ περί τούτων άπο της ευαγούς σεβάσμιας
1050 μονής των Παναγίου προφανώς έπαιδεύθημεν, κάκεΐθεν δει ημάς μανθάνειν
τους | εύτελώς f βουλομένους.
Πάλιν δε λέγω, προς πάντας δει ομοίως βουλεύεσθαι, και πάντας παραινε,ΐν
f.113 και εις τό καλόν όδηγεΐν, και τον νουν | αίρειν εκ τών γηΐνων πλημμελημάτων,
ίνα κατά την εκείνου διάκρισίν τε και προτροπήν πάντα γενήσεται και δια
1055 τής εκείνων προς Θεόν οίκειότητος* παν γαρ τό μη προσπελάζον τούτω
μάταιόν έστι. Λέγω δε τοΰτο, δτι τον νουν δει φυλάττειν πάντων τών
πονηρών λογισμών άνώτερον, και δτι εκ τούτων προέρχεται οδός πονηρίας
και άγαθότητος· εκ μεν του πονηρού δει άπέχεσθαι, έν δε τω άγαθφ
προκόπτειν άεί, άφ' οδ γεννάται τοσούτος καρπός αγαθότητας τε και
1060 εύθύτητος, και καθώς βοά ή μεγάλη ταρσεία σάλπιγξ, τί ούν έστι τούτο ;
'Αγάπη, χαρά, ειρήνη, μακροΰυμία, χρηστότης και τα εξής. Τοις γαρ
αύτοβούλοις έγκρατευταΐς και προς ενδειξιν πράττουσιν, οίτινες έν τοις
φαινομένοις εχουσι την μορφήν του προσχήματος, έκείνοις μανία παρέπεται
και μάλα αύτοϊς παραφύεται, και τοις εξω δειχθήσεται τοις τη κενή δόξη
f.H3v παρεπομέ|νοις, ών τό τέλος άφικνεΐται τή ραθυμία, και δς μεγάλως περί
αύτου δοκεΐ ο'ίεσθαι, 6περ πράγματος παντός έστι βλαβερώτερον τους γάρ
ορώντας μόνους πείθει είναι άρετήν μη οδσα όντως αρετή, ώσπερ τινές
τών πατέρων διωρίσαντο, καθώς και ό προφήτης λέγει* 'Εάν τις κάμψΐ)
τον τράχηλον αύτου ώσπερ κλοιόν ή σάκκον και σποδόν νποστρώννυσιν...,
1070 ου ταντην εξελεξάμην εγώ την νηστείαν, άλλα διάφρνπτε πεινώντι τον
αρτον σου, και πτωχούς αστέγους είσάγαγε εις τον οϊκόν σου, τον γυμνόν
ε'νδυσαι, και τών οικείων του σπέρματος σου ούχ ύπερόψει. "Οσον γαρ
ταπεινοί τις εαυτόν, τοσούτον ύψωθήσεται, κατά τό πλήθος παρομοιούμενος
του ανυπόστατου τής θαλάσσης ύδατος, ήσύχως πληθυνόμενος την γεωργίαν
1075 τής δικαιοσύνης. "Οσον δέ εύθύνει τις εαυτόν, τοσούτον ύψωθήσεται* ή
f.114 γαρ ταπείνωσις διδάσκει μάλλον τας έαυτοΰ έξετάζειν κα|κίας, και εις
εαυτόν μόνον βλέπειν, και εαυτόν κατακρίνειν ούτος γάρ έστι νόμος πατρώος

1051 εύτελώς lege τελείους είναι ? 1055 εκείνων lege εκείνου ? 1060 ταρσέα
C 1067 πείθειν C 1069 lacuna (ex fcaia supplenda) 1073 παρομοιούμενον C
1074 πληθυνόμενον C
1047 Éphés. 6, 12 1059-1061 Gal. 5, 22 1065 Phil. 3, 19 ; cf. Actes 8, 9
1068-1072 Isaïe 58, 5-7 1072-1073 cf. Matth. 23, 12
84 P. GAUTIER

moyen d'entrer dans le royaume des deux, voilà en effet ce qui nous conduira
au lieu du repos qui a été préparé pour offrir une part non seulement aux sept,
mais encore, selon le mot de Salomon, aux huit. C'est bien ce qu'indique cette
parole du Seigneur : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et
vous trouverez le repos pour votre âme ; prenez sur vous mon joug, et apprenez
que mon joug est agréable et que mon fardeau est léger. » Dieu ne nous accordera
pas seulement les biens de l'au-delà, il nous accordera aussi les biens d'ici-bas et
nous fera réussir, si on fait sa volonté, parce qu'il faut attribuer à Dieu toutes
nos réussites, lui confier toute notre vie, avoir Dieu à l'esprit, pour que notre
demeure soit en paix, et notre résidence à Sion : là le Seigneur broiera la force
des arcs, là sera la foi, là l'espérance, là la charité et le désir de l'amour de Dieu,
là l'illumination, parce que «tu éclaires depuis les collines éternelles».
De la table domestique, de la discipline des serveurs, de la bonne marche et
de l'organisation générale et de tout le reste de l'administration, il a été longue
mentet amplement traité avec l'aide de Dieu, et qu'il en soit comme nous l'avons
prescrit. Quant aux dispositions et aux offices concernant l'église, comme c'est
chose claire pour tous, j'en parlerai brièvement : il faut célébrer sans relâche,
le jour et la nuit, avec amour et par des vigiles le service liturgique, en usant
de la grâce de Dieu et du don que le Sauveur a fait à chaque langue, dans notre
propre idiome, dans le Christ Jésus notre Seigneur, à qui soit la gloire pour
les siècles des siècles, amen.

16. Monition concernant les épitropes du monastère.

Après ce qui a été déjà dit j'exhorte encore, et je le fais même avec des adjurat
ions, et je prie mes frères bien-aimés habitant notre solitude de ne pas laisser
ce saint monastère sans épitropes. Que dis-je, je veux que ceux qui assurent
l'épitropie soient des personnes d'exception et d'expérience. Et il faut qu'après
leur départ de ce monde on en choisisse d'autres parmi les frères, des hommes
graves et animés de la crainte de Dieu, soit parmi les ecclésiastiques, soit parmi
les laïcs, et que ceux qui assumeront cette autorité, et qu'ils auront aussi choisis

1079-1080. Le texte de l'Ecclésiaste, d'après lequel on corrige le participe, est explicité


par g : in loca parafa requiei, quibus non solum septem huius vitae labentis temporibus,
sed pro illo octavo aeternitatis dabitur pars, ad dictum Salomonis (Tarch., p. 2730'32).
Le typikon de Michel Attaliatès (1077) cite le même passage de l'Ecclésiaste : REB 39,
1981, p. 29205-2°6.
1101. Sur ces épitropes, voir les observations de Lemerle, Cinq études, p. 145 n. 73;
ce sont vraisemblablement les deux fonctionnaires que le texte g cite comme grands
économes : voir ci-dessus, 1. 826-827.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 85

ημών, και αίτια εισόδου εις την των ουρανών βασιλείαν τοΰτο γαρ άποστελεΐ
ημάς εις αναπαύσεως τόπον τον ήτοιμααμένον ως ου μόνον τοις επτά, άλλα
1080 κατά τον Σολομώντειον λόγον και τοις οκτώ δούναι μερίδα. Εις τοΰτο γαρ
φέρει και ό κυριακδς λόγος ό λέγων Μά&ετε άπ' εμοϋ δτι πραός είμι και
ταπεινός τη καρδία, και εύρήσετε άνάπανσιν ταις ψυχαΐς υμών, λάβετε τον
ζνγόν μου εφ' ύμας, και μάθετε δτι ό ζυγός μου χρηστός εστί, και το
φορτίον μου ελαφρόν. "Ωστε ου μόνον τα εκείθεν αγαθά παρέξει ήμΐν ό
1085 Θεός, άλλα και τα παρόντα παρέχει, και εύοδοΐ, εάν ποιήση τις τό εκείνου
θέλημα* ώς δει πασαν την εύόδωσιν λογίσασθαι του Θεού, και αύτφ
παρατίθεσθαι πασαν την ήμετέραν ζωήν, και τον Θεόν κατά νουν θέσθαι,
f.H4v 'ίνα έ'σται εν ειρήνη δ τόπος ημών, και το κατοι\κητήριον ημών εν Σιών,
και εκεί συντρίψει Κύριος τα κράτη των τόξων, εκεί πίστις, εκεί έλπίς,
1090 εκεί αγάπη και θείας αγάπης πόθος, εκεί φωταγωγία, δτι φωτίζεις συ από
ορέων αιωνίων.
Περί οδν της εν οϊκω τραπέζης και ευταξίας τών διακονούντων και κοινής
ευρυθμίας τε και συστάσεως και άλλης δλης οικονομίας τοσαυτα και
τηλικαΰτα ειρήσθω σύν Θεώ, ώς διατέτακται παρ* ημών. Περί δέ τών
1095 εκκλησιαστικών διατάξεων και ακολουθιών <6τι> πασιν εΰδηλόν έστι,
συντόμως έρώ* δει γαρ την διακονίαν της ίερατείας αγάπη τε και αγρυπνία
κατά νύκτα τε και ήμέραν αδιαλείπτως ποιεΐν κατά την χάριν του Θεοΰ
και την δωρεάν την παρά του Σωτήρος δοθεΐσαν εκάστη γλώσση κατά τον
'ίδιον φθόγγον εν Χριστώ Ίησοΰ τω Κυρίω ημών, φ ή δόξα εις τους αιώνας
1100 τών αιώνων, αμήν.

Κεφ. ις'. Περί τών επιτρόπων της μονής παραίνεσις

f.115 Πάλιν ακόλουθα τών προειρημένων παρα|γγέλλω, και τοΰτο ενόρκως


καθ'
προτρεπόμενος, και διορίζω τάδε τοις εν αγάπη άδελφοΐς τοις εν τή
ήμας έρήμω, Οπως μη τό τοιοΰτον ευαγές σεμνεΐον άνευ επιτρόπων έάσωσι*
1105 μάλιστα δέ εκλεκτούς τε και έμπειρους βουλόμεθα είναι τους έχοντας την
έπιτροπήν. Μετά δέ την τούτων εντεύθεν άποδημίαν άλλους δει άπο της
άδελφότητος εκλέγεσθαι τους σεμνότερους τε και τους τδν Θεοΰ φόβον
έχοντας, καν τε έκ τών εκκλησιαστικών εΐεν, καν τε εκ τών κοσμικών, και
τόν Θεδν άγαπώντων οι την τοιαύτην άναδεχόμενοι έξουσίαν, ούς και

1086 ώς correxi : ους C 1095 δτι addidi (quia Tarch., p. 2813) 1107 Θεον C
1079 Apoc. 12, 6 1080 Eccl. 11, 2 1081-1084 Matth. 11, 29-30 1088-1089
Ps. 75, 3-4 1090-1091 Ps. 75, 5
86 P. GAUTIER

pour gouverner le monastère et leur âme, soient des personnes qui aiment Dieu.
Je ne veux pas que les moines soient sans épitropes, ni non plus sans higoumène,
non seulement pour qu'ils gardent intacte, conformément à nos prescriptions,
leur vie spirituelle, mais encore pour qu'ils se préoccupent de tenir en sûreté
leurs biens matériels et se soucient des officiers du monastère pour que les moines
ne manquent en rien du nécessaire.

17. Il est nécessaire de faire une observation et une monition à propos des
eunuques et des jeunes garçons.

En ce qui concerne les eunuques, c'est-à-dire ceux qu'on appelle des thladiai,
et les enfants impubères, puisque beaucoup des saints Pères les ont exclus de
l'office ecclésiastique pour éviter tout scandale, et qu'ils ont prescrit dès le début
qu'il en soit toujours ainsi, et que jamais un moine n'en reçoive un à titre de
serviteur ou pour remplir une charge quelconque — un manquement à cet égard
sera tenu pour honteux ; je tiens en effet à signaler que les Pères de Scété ont
souvent déclaré franchement : n'amenez pas ici des garçons en bas âge; que
d'églises en effet ont été par eux souillées — , eh bien, nous ne laisserons pas
ceux-ci être une cause de scandale pour les supérieurs et leurs subordonnés qui
vivront après nous, nous ne permettons pas qu'on reçoive sous quelque prétexte
que ce soit ces gens qui ont mauvaise réputation, et nous ne donnerons pas accès
au vice. Même si nous-même, avant de prendre cette mesure disciplinaire, nous
avons pris des dispositions particulières à cet égard, persuadés de l'inconvenance
de la chose, c'est notre législation qui a maintenu cette mesure et elle a paru
agir judicieusement en se préoccupant d'une chose nécessaire et importante.
Nous ne devons donc admettre en aucune manière ce qui a été rejeté une fois
pour toutes par la législation sacrée. Nous ordonnons donc aux personnes
suivantes, à savoir aux supérieurs et aux épitropes de ce saint monastère qui
viendront après nous, et aussi à toute la communauté, et nous les adjurons au

1118. Les thladiai, eunuques par vice de constitution ou par suite de maladie, se
distinguaient des ektomoi (castrati), qui avaient subi une opération chirurgicale :
R. Guilland, Les eunuques dans l'empire byzantin, REB 1, 1943, p. 201.
1125. Selon le texte g, πόσαι serait remplacé par « quatre » : eo quod quattuor ecclesiae
ab eis eversae sunt (Tarch., p. 2916).
1128-1132. Cette phrase, où j'introduis deux corrections, est plus claire dans g :
Propterea quod, quamvis iam praevie in nostris dispositionibus particulariter de his
rebus tractavimus, non a nobis tarnen haec lex statuta est, ut iam dixi, sed legibus etiam
civilibus laicorum visum est hanc legem conservare tamquam rem magnam utilemque
(Tarch., p. 2916-19).
1133. Le verbe κατακρίνομεν a pour correspondant en g : praecipimus sub censurae
poena (Tarch., p. 2922).
1135-1140. Fin de chapitre plus développée dans g : atque adiuramus eos per ipsum
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 87

1110 προτιμήσουσιν εις έπιστασίαν της μονής και των εαυτών ψυχών. Πλην
άνευ επιτρόπων ού βούλομαι αυτούς είναι, οΰτε δε άνευ του κα&ηγουμένου,
ώστε μή μόνον την πνευματικήν κατάστασιν άμετάθετον διατηρήσωσι κατά
τα παρ' ημών νομοθετηθ-έντα, άλλα και περί τών σωματικών έπιμέλειαν
f.H5v έξουσι φυλάξαι βέβαια και περί τών διακονητών τών | έν τη μονή, ίνα
1115 μηδενός ενδεείς έσονται τών αναγκαίων.

Κεφ. ιζ'. Όφειλόμενόν έστι σκοπον και παραγγελίαν ποιήσασθαι περί τε


τών ευνούχων και τών νεογνών παιδιών

Περί τών ευνούχων, ήτοι τών λεγομένων θλαδιών, και τών άνήβων
παίδων, έπεί πολλοί τών αγίων πατέρων αυτούς διεκώλυσαν εκ της έκκλη-
1120 σιαστικής μυσταγωγίας δια το μή είναι σκάνδαλον, και εξ αρχής έταξαν
οβτω μένειν ε'ις το διηνεκές, μηδέ προφάσει ύπηρέτου ή διακονίας τινός
τοιούτον τίνα δέξασ&αι του μοναδικού πράγματος — άσεμνος γαρ έν τούτω
αταξία όφ&ήσεται* επιεικώς γάρ φημι ώς πολλάκις οι έν τή Σκήτη πατέρες
άριπρεπώς διεσάφησαν, δτι μή άγάγεσ&ε ένταυθ-α τους νεογνούς τη ηλικία
1125 παΐδας* πόσαι γαρ έκκλησίαι δι' αυτών έμολύν&ησαν — , άλλ' οΰτε δη τοις
μεθ' ημάς τούτους τύπον σκανδάλου καταλιμπάνομεν προεστώσί τε και
f.116 ύπη|κόοις, οΰτε οίαδήτινι προφάσει έώμεν δέξασ9·αι τους τοιούτους, ψόγου
ύπόληψιν έχοντας, μηδέ δώμεν τή κακία όδόν. Ει και ημείς προ ταύτης τής
τακτικής ημών νομοθεσίας εκ μέρους περί του τοιούτου ένομο&ετήσαμεν,
1130 ώς ού συνάδει τα τοιαύτα, ή ημετέρα νομοθ-εσία τούτω παρηκολούθ-ησε και
εδ εχειν εδοξε, περί χρειώδους και μεγάλου πράγματος σκοπον ποιούμενη.
Το άπαξ οδν έξωσθ-έν τών ιερών διατάξεων ουδαμώς οφείλομεν δέξασθ-αι.
Κατακρίνομεν ούν τους τοιούτους, ήτοι τους μεθ-' ήμας προϊσταμένους και
επιτρόπους έν τή αγία ταύτη μονή, προς δε και πασαν την αδελφότητα,
1135 ένορκώντες εις αυτόν Χριστόν τον Θεόν ημών και την πανάχραντον αύτοΰ

1111 άνευ2 : άνα C 1122 πράγματος lege τάγματος 1125 τοις : τους C 1128
Ει (quamvis Tarch., ρ. 2916) : ή C 1130 τοΰτο C 1131 πράγματος {rem Tarch.,
p. 2919) : πταίσματος C

dominum nostrum Iesum Christum eiusque matrem immaculatam, ne unquam patiantur,


praeter hanc nostram definitam regulam et a patribus positum praeceptum, ut quacumque
ratione et specie aliquid faciat quod non solum animarum suarum damnationis sed
monasterii eversionis absolutae et ruinae causa sit, contemptui habitis his dominicis
ver bis et hac nostra dispositione perfractaque tremenda censura ecclesiastica (Tarch.,
p. 2924-30).
88 P. GAUTIER

nom du Christ notre Dieu et de sa mère immaculée, de ne jamais tolérer qu'on


contrevienne à ce sujet à notre présent règlement et à la tradition des Pères,
sous quelque prétexte que ce soit, non seulement pour éviter qu'on perde son
âme et qu'on soit passible d'une très grande condamnation par les Pères, mais
encore pour qu'on ne subisse pas à juste titre la condamnation de Dieu.

18. Que notre monastère doit être à l'abri de l'usurpation de n'importe quel
archonte et de toute espèce d'imposition.

Je veux que notre très saint monastère soit à l'abri de tous ceux qui entendraient
lui nuire, personnes étrangères ou de notre parenté, à présent en vie ou à naître,
ou encore nos légataires, épitropes et n'importe quelles autres personnes, nul
n'ayant licence de le troubler de quelque manière que ce soit dans une partie
ou dans sa totalité, ni d'enlever pour lui nuire, de quelque façon que ce soit,
les biens fonciers attribués à notre sainte église, ou les gens qui habitent sur
ceux-ci, et même la moindre chose sans importance. Si un de nos parents est
resté hors de l'héritage par oubli ou pour une autre raison et qu'il se démène
pour recevoir une part, nous le mettons résolument en garde contre cette
mauvaise démarche, et nous ordonnons qu'il reçoive de nos épitropes à titre
d'héritage seulement douze folleis, et qu'il renonce à cette honteuse convoitise.
Car j'ai pour héritier naturel et de substitution cette sainte église et le très saint
monastère qui l'entoure, comme je m'en suis expliqué clairement et par le menu
précédemment et dans ce qui va suivre. En effet, ce très saint monastère avec
tous ses biens, je l'ai offert à Dieu, qui a créé et maintient l'univers, pour le salut
de ma personne et de mon âme pécheresse, pour qu'il soit indépendant et libre
de toute mainmise des miens, de mes serviteurs et des étrangers et, pour tout
dire, de n'importe quelle personne, et je ne veux pas que le moindre objet appar
tenant à ce saint monastère soit aliéné ou enlevé par décision de ses supérieurs,
ou par la perfidie ou la tricherie d'un de ses moines, ni que les moines de ce
monastère soient assujettis à un autre, soit un de mes serviteurs, un de mes
parents ou un étranger, ni qu'on lui permette d'exercer un pouvoir sur quoi
que ce soit se trouvant au monastère. Car je veux que l'higoumène et les frères

1156. Les deux termes juridiques correspondent à institutus et substitutes : Digesta,


28, 6 ; le premier qualifie l'héritier naturel, le second, un héritier désigné pour recevoir
l'héritage à défaut du premier : Epitome legum, 33, 2-3 : JGR, Zépos, IV, p. 475.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 89

μητέρα, μηδέποτε καταδέξασ&αι εκτός της ημετέρας διατάξεως ταύτης και


f.H6v της πατρικής παραδόσεως έτερον τι περί τού|του οικονομεΐν οίαδήτινι
προφάσει, ού μόνον επί άπωλεία ψυχής και μεθ-έξει μεγίστης και πατρικής
κατακρίσεως, άλλα και εν τη ένδικωτάτη ψήφω αυτής τής θ-είας κρίσεως
1140 ενόχους γενέσθαι.

Κεφ. ιη'. Περί του έλευθέραν είναι την καθ-' ήμας μονήν άπό πάσης
αρχοντικής τε και βιαίας χειρός και ετέρας παντοίας εισπράξεως

Βούλομαι την παρουσαν εύαγεστάτην καθ* ήμας μονήν έλευ-9-έραν είναι


εκ πάντων των βουλομένων βλαβερά χειρί ταύτης άψασ&αι, αλλότριων τε
1145 πάντων και ημών συγγενικών προσώπων, νυν όντων και τών με&' ήμας
εσεσθ-αι μελλόντων, έ'τι τε και τών ημών λεγαταρίων, επιτρόπων τε και
λοιπών παντοίων προσώπων, μη έχοντος τίνος άδειαν μερικώς τε ή κοινώς
δχλησιν την οίανουν ταύτη έπαγαγεΐν, μήτε μην τών τη αγία εκκλησία
f.117 ημών τυπω&έντων κτημάτων, μήτε τών εν αύτοΐς κα|τοικούντων οιωδήτινι
1150 τρόπω μέχρι και του τυχόντος τίνος πράγματος κατ' έπήρειαν άφελέσθαι.
Ει δέ τις τών ημετέρων συγγενών άληγάτευτος καταληφθ-ή δια λή&ην ή
τίνα άλλην τοιαύτην πρόφασιν και φιλονεικήση μερίδα τινά λήψεσθ-αι, τον
τοιούτον καταργουμεν πάντη τής τοιαύτης πονηρας ένθυμήσεως, και
διοριζόμενα δώδεκα φόλλεις μόνας λόγω λεγάτου δέξασθαι παρά τών
1155 επιτρόπων ημών, και παύσασ&αι τής αναίσχυντου ταύτης φιλονεικίας* εγώ
γαρ ενστατόν τε και ύποκατάστατον κληρονόμον την άγίαν ταύτην έκκλησίαν
Μχω και τήν περί ταύτην εύαγεστάτην μονήν, καθώς ανωτέρω τε και εν
τοις ύποτεταγμένοις σαφώς τε και λεπτομερώς διεσάφησα. Ταύτην γαρ τήν
εύαγεστάτην μονήν μετά πάντων τών υπ' αυτήν δώρον προσήξα Θεώ τω
1160 πάντα τεκτηναμενω και συνέχοντι υπέρ τής έμής κεφαλής και πολυαμαρτητου
f.H7v ψυχής, αύ|τεξούσιον και έλευ&έραν άπδ πάσης τε και παντοίας χειρός
ημετέρων οικείων τε και ξένων και άπαξαπλώς τε και παντοίου προσώπου,
μήτε γνώμη τών ταύτης προϊσταμένων ή δόλω και προδοσία τινός τών εν
αύτη μοναζόντων άχρι και σμικροτάτου τινός τών τη δεσποτεία τής τοιαύτης
1165 αγίας μονής υποκειμένων έκποιηθ-ήναι ή άφαιρε&ήναι, μήτε δέ οι εν τη
τοιαύτη μονή μονάζοντες έτέρω τινί οίκείω ή συγγενικώ ημών προσώπω
εΐτε. άλλοτρίω ύποτασσέσ&ωσαν, ή χώραν δότωσαν του έξουσίαν ^χειν του
οίουνοΰν πράγματος τών εν αύτη* μόνους γαρ άρχειν και έξουσιάζειν βούλομαι

1149 τυπωθέντα C 1156 άποκατάστατον C 1168 οίονοϋν C


1160 Même citation à la 1. 1
90 P. GAUTIER

soient les seuls à y exercer un pouvoir et une autorité, comme il a été déjà dit
et comme l'indiquent clairement les chrysobulles, que chacun demeure dans son
propre rang, et, comme l'ordonne le présent typikon, qu'on prie pour nos pieux,
puissants et saints empereurs, pour l'armée amie du Christ et pour le salut du
pécheur que je suis.
Que nul n'exerce donc un pouvoir sur ce saint monastère, ni ne nuise à ses
biens, et que ses moines ne soient assujettis à personne. Car j'offre aux moines
ce saint monastère comme lieu d'habitation et de repos, et je veux qu'il soit
à perpétuité autonome et indépendant de toutes les personnes susindiquées,
les higoumènes successifs en prenant soin et assurant la gestion et la discipline
qui s'imposent. C'est pourquoi nous n'avons pas agi comme ces gens qui instituent
des monastères et d'autres établissements pieux et qui les placent après la mort
du fondateur sous l'autorité héréditaire de leurs parents, et nous avons pris des
dispositions en ce sens. Gardons-nous bien d'agir de la sorte et tout simplement
d'y songer, de donner prétexte à des oppositions et à des querelles parmi les
moines, et de susciter des inimitiés et des prétextes à recourir aux tribunaux,
chacun des exclus se prétendant le maître et le propriétaire des biens du monastère :
nous avons souvent vu de telles gens réclamer dans les tribunaux, et de telles
pratiques conduisent ensuite au pire, car dans de telles affaires la sentence des
juges donne souvent la préférence aux indignes sur les personnes méritantes, et
des filous sont préférés aux ayants droit. Aussi je ne veux pas qu'on concède
à mes parents ou à une autre personne le lieu qui a été consacré à Dieu. Si un
authentique parent ou un parent prétendu ou un de mes « hommes » est convaincu
d'avoir voulu attenter de quelque manière que ce soit à mon église ou à mon
monastère ou à ses communes ou à ses kastra et à ses agridia, ou construire
une maison, ou ce qu'on appelle un stalion, autrement dit un refuge, dans les
kastra, et y habiter, et s'il lorgne un type quelconque des revenus provenant
de ces lieux, et s'il fait main basse sur un objet grand ou petit, et s'il nuit à ces
biens, ne serait-ce que par un simple mot ou une intention, qu'il soit d'abord
maudit par les trois cent dix-huit saints Pères théophores qui se réunirent à
Nicée, qu'il soit exclu de la foi des chrétiens, et qu'il ait le sort de Judas Iscariote,
et ce que je lui aurai donné, bien meuble ou bien immeuble ou bétail, ma sainte
église et le monastère qui l'entoure ont le droit de le lui enlever et de le placer
sous leur dépendance. Si un des higoumènes de notre monastère ou un de ses

1181-1183. Michel Attaliatès avait pris la disposition contraire (en 1 077). Je me demande
si le monastère de Pakourianos n'était pas déjà, en 1094, sous le patronage (statut du
charisticariat) de Fex-basilissa Marie d'Alanie, précisément d'origine géorgienne ; en
juin de cette année-là, Nicéphore Diogène, qui avait vainement tenté d'assassiner Alexis
Comnène près de Serrés, se réfugia dans un domaine que la princesse possédait à Pétritzos,
selon le témoignage de YAlexiade : Leib, II, p. 171.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 91

έν ταύτη τον καθ-ηγούμενον και τους λοιπούς αδελφούς, ως ανωτέρω εϊρηται


1170 και ώς οι χρυσόβουλλοι λόγοι διασαφοΰσι, και εκαστον διάγειν έν τω ίδίω
τάγματι, και ώς το παρόν τυπικόν υπαγορεύει, και ύπερεύχεσ&αι των
f.118 ευσεβών και κραταιών άγιων ημών βασιλέων, | του φιλοχρίστου στρατού,
και της έμής αμαρτωλής ψυχής και τής σωτηρίας αυτής.
Μη οδν γένοιτο έξουσιάζειν τινά ή χειρί βλαβερά τών έν τή άγια μονή
1175 άψασθ·αι, μήτε τους μονάζοντας ύποταγήναί τινι. Τήν γαρ τοιαύτην άγίαν
μονήν τοις μονάζουσιν εις κατοικίαν και δίαιταν και άνάπαυσιν τίθ-ημι, και
εις το διηνεκές αύτεξούσιον αυτήν είναι βούλομαι και αύτοδέσποτον άπο
πάντων τών ανωτέρω ρη&έντων, τών κατά καιρούς κα&ηγου μένων τήν
φροντίδα και διοίκησιν ταύτης άρμοζόντως εχόντων και τήν διάταξιν. Ού
1180 γαρ ώσπερ τινές μοναστήρια συνιστώσιν ή άλλο τι τών ιερωμένων, και τοις
συγγενέσιν αυτών υπ' εξουσία διδόασι κατά διαδοχήν αυτών μετά τήν του
κτήτορος άποβίωσιν, οΰτω και ημείς πεποιήμεθ-α, και διωρισάμεθ-α, δπερ
μή γένοιτο ύμΐν τοΰτο οΰτως ποιήσαι ή δλως διανοήσασ&αι, και άντιτάξεως
f.H8v και έριδος πρόφασιν διδόναι έν μέ|σω αυτών, και έ'χ&ραν θ-εΐναι καΐ
1185 δικαστηρίων πρόφασιν, εκάστου τών άπηγορευμένων εαυτόν κύριον και
δεσπότην καλούντος τών έν τή μονή, καθ-ώς πολλάκις έν τοις δικαστηρίοις
τους τοιούτους άμιλλωμένους έθ-εασάμεθ-α, και τα τοιαύτα κα&εξής επί το
χείρον προκόπτουσι* πολλάκις γαρ οι ανάξιοι έν τοις τοιούτοις προτιμώνται
τών αξίων ψήφω δικαστική, και άδικοι προκρίνονται τών δικαίων. Διόπερ
1190 ού βούλομαι τον τω Θεώ άφιερωθ-έντα τόπον τοις έμοΐς συγγενέσιν άποχα-
ρίσασ&αι ή έτέρω τινί. Ει δέ γε όφ&ήσεταί τις, εΐτε τών γνησίων ημών
συγγενών, ε'ίτε τών ονομαζόμενων, εϊτε τών άνθ-ρώπων ημών, τή εκκλησία
μου, εϊτε τω μοναστηρίω, ε'ίτε τοις υπ' αυτό χωρίοις, ε'ίτε τοις κάστροις
και άγριδίοις οίωδήτινι τρόπω άντιτάσσεσ&αι βουληθ-ή, ε'ίτε οίκίαν κτίσα-
1195 σ&αι, εϊτε το λεγόμενον σταλίον ήτοι καταφύγιον έν τοις κάστροις, και
f.119 κατοικεΐν έν αύτοΐς, | ε'ίτε οίωδήτινι εϊδει τών είσοδιαζομένων έκ τών τόπων
εκείνων πλεονεκτήση, ή α'ισχροκερδήση διά τίνος μεγάλου πράγματος ή
μικρού, ή μόνω ψιλώ ρήματι ή διανοήματι τούτοις διοχλήσει, έν πρώτοις
τήν άράν έχέτω τών τιη' άγιων θεοφόρων πατέρων τών έν Νικαύκ συνελθόν-
1200 των, και αναθεματισμένος έ'στω τής τών χριστιανών πίστεως, και ή μερίς
αύτου μετά του 'Ιούδα του Ίσκαριώτου, και <δ> εσται δεδομένον αύτώ
παρ*
έμου, καν τε άκίνητον εϊη, καν τε κινητον ή αύτοκίνητον, έξουσίαν
έχει ή τοιαύτη άγια εκκλησία μου και τό περί αυτήν μοναστήριον άφελέσ&αι
αυτό άπό του τοιούτου και ύφ' έαυτήν κα&εστάναι. Άλλα και ε'ί τις εύρεθ-ή
1205 άπό τών καΒ-ηγουμενευόντων έν τή τοιαύτη ημών μονή ή άπό τών έν αύτη

1185 έκάστφ C 1187 έθεασώμεθα C 1201 δ addidit Petit


92 P. GAUTIER

moines était pris à transgresser une des prescriptions de ce typikon, ou à faire


une acquisition frauduleusement, et s'il aide un de mes parents ou un étranger
à enlever un des biens consacrés à ce monastère, ou encore à assujettir celui-ci,
ou à s'y immiscer, il s'attirera la même malédiction et sera expulsé du monastère,
pour avoir été convaincu de tricherie et de transgression envers le texte de ce
typikon.
Et j'espère qu'aucun des miens ne sera oublieux des bienfaits que voici : j'ai
été en effet leur bienfaiteur à tous pour les avoir élevés et amenés à l'âge adulte,
ce que je fis non par obligation ou parce que l'un d'eux avait un motif légitime,
mais uniquement à cause du précepte divin et de mon attachement naturel pour
eux. Car feu notre père, mort jadis prématurément, nous laissa tout petits et
tout jeunes ; et toute sa fortune, notre mère, par un comportement bien féminin,
la donna en dot pour les besoins de ses filles, nos sœurs, et nous laissa sans
ressources et les mains vides de tout argent venant de notre père, mais aussi du
sien, c'est-à-dire de l'argent maternel. Nos sœurs s'en furent avec leur dot se
marier en différentes contrées, et moi je passai de très nombreuses années à
eirer en Arménie, en Géorgie et en Syrie, mais aussi à circuler en Romanie,
en quête de moyens de subsistance, et tout ce dont j'ai disposé, biens fonciers,
argent, dignités, je l'ai obtenu avec l'aide de Dieu et grâce aux saintes prières
de mes père et mère, grâce à mes nombreuses démarches et aux tribulations
que j'ai endurées, grâce à mes fatigues et à mon sang versé, nullement avec l'aide
ou par l'entremise d'autrui. Que dis-je ? Tous mes parents et mes gens doivent
leur renom et les bienfaits reçus à mes efforts, à mes états de service, à l'affection
et à la générosité de nos pieux empereurs à mon égard, et c'est sur ma fortune
personnelle que j'ai fait ou que je ferai un legs à tel ou tel. Les biens qui ont été
attribués et qui seront attribués à ma sainte église sont également des biens
personnels, et tout ce que j'ai donné à ceux à qui j'ai donné l'a été pour le salut
de mon âme, et j'ajoute que tous les bienfaits que j'ai pu accorder aux miens,
vivants ou morts, ne proviennent pas de biens appartenant à autrui ou de
gratifications.
Pour toutes ces raisons je tiens à ce que mon saint monastère soit, maintenant
et à l'avenir, toujours et de toutes manières, indépendant des miens et des étrangers
et de n'importe quelle personne, même de la partie de l'empereur ou du patriarchet
comme il a été stipulé dans les pieux et vénérables chrysobulles. Π ne m'était
donc pas nécessaire de recevoir pour les biens fonciers qui m'appartiennen,

1212. Le génitif pluriel me semble préférable à l'accusatif singulier, mais le texte g


suggérerait τοσούτον : De quo non credo tantum ingratum ac boni immemorem aliquem
meorum esse (Tarch., p. 3119).
1223. Les étapes de la carrière de Pakourianos en Asie Mineure sont étudiées par
Lemerle, Cinq études, p. 164-168.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 93

μοναχών παραβήναί τι τών εν τω παρόντι τυπικώ, και κτήσασθ-αι γνώμη


119ν δολίω, και συνδράμη τινι τών συγγενών | ημών ή τών αλλότριων άπό τών
άφιερωθ-έντων εν τη τοιαύτη ημών μονή άφελέσθ-αι τι, ή και αυτής κατακυ-
ριευσαι, και πόδα όλως εν ταύτη έμβαλεΐν, τήν αυτήν άραν έπισπασόμενος
210 έξωσθ-ήσεται και άπ' αυτής, ως προδότης κατακριθ-εις και παραβάτης τών
εν τω παρόντι ημών τυπικώ αναγραφομένων.
'Αλλ' απεύχομαι τοιούτων αμνήμονα τών έμών οικείων γενέσθαι τινά'
πάντας γαρ αυτούς εύηργέτησα άναθ-ρέψας τε και εις μέτρα άναγαγών, ού
κατά χρέος ή εΰλογον αίτίαν αυτών τίνος έχοντος, άλλ' ή μόνον δια την
1215 έντολήν του Θεοΰ και ην είχον φυσικήν σχέσιν προς αυτούς. Ό γαρ μακαρίτης
πατήρ ημών πάλαι ταχέως θ-ανών, πάνυ σμικροτάτους ημάς κατέλειψε και
άνήβους, καΐ πάντα τα υπάρχοντα αύτω ή μήτηρ ημών κατά γυναικείαν
,120 έξιν εις τα επιτήδεια τών παίδων αυτής και τών θ·η|λειών αδελφών ημών
δουσα εις προίκας, γυμνούς ήμας κατέλιπε και κεναΐς ταΐς χερσι πάντων
220 τών πατρφων ημών χρημάτων, προς δέ και τών εαυτής) ήτοι μητρώων
ημών. Αι δέ άδελφαι ημών μετά τών προικών αυτών άπελθ-οΰσαι εις τους
άνδρας αυτών εν διαφόροις χώροις, προς δέ κάμου περιερχομένου εν τε τή
'Αρμενία και 'Ιβηρία και τη Συρία, ετι τε και τή 'Ρωμανία προσφοιτώντος
και τήν εύπορίαν τής ζωής μου ζητουντος, πολύν άγαν διεβίβασα χρόνον,
1225 και ταύτα πάντα, κάν τε κτήματα, κάν τε χρήματα, καν τε αξιώματα,
έχρησάμην τή βοηθ-εία του Θεού και δια τών άγιων ευχών τών γονέων μου
και δι' έμών πολλών τρόπων και περιστάσεων γέγονεν, ους ύπέστην, διά
τε καμάτων και δι' α'ίματός μου έκκεχυμένου, ού διά τίνος ετέρου αρωγής
F.120v TQ μεσιτείας. Μάλλον δέ πάντες οι συγγενείς μου | και οι άνθ-ρωποι δια του
1230 έμοΰ μόχθ-ου και τής δουλείας και τής προς με τών ευσεβών ημών βασιλέων
προσπάθειας και φιλοτιμίας έδοξάσθ-ησαν και εύηργετήθ-ησαν, και εξ
οικείων μου κάν τε ληγάτον τινι δέδωκα ή ετι δώσω. Τα δέ έν τή άγια μου
εκκλησία τυπωθέντα και τυπωθησόμενα ομοίως ιδιόκτητα μού είσι, καΐ
ψυχικά μου πάντα δέδωκα οΐς αν δέδωκα, και μετά ταΰτα ει τι αν άγαθ-όν
1235 ε'ιργασάμην εις τους έμούς ζώντας τε και τεθ-νεώτας, ουκ άπ' άλλων τινών
δικαίων ε'ίτε συνηθειών πεποίηκα.
Τούτων οδν ένεκεν πάντων ηθέλησα, ίνα εκ πάντων έλευθ-έρως διάγη τε
και διάξη παντοίως το κατ' έμέ ιερόν σεμνεΐον έμών τε και αλλότριων καΐ
παντοίων άλλων, και άπ' αύτοΰ δη του βασιλικού μέρους και του πατριαρχι-
1240 κου, καθ-ώσπερ δια τών ευσεβών και προσκυνητών χρυσοβούλλων προεθ-ε-
ή*
f.121 σπίσθ-η. Ουδέν οδν άναγκαΐόν μοι | έτερον ν ευσεβές χρυσοβούλλιον

1206 κτίσεται C 1212 τοιούτων correxi (sed « τοσούτον » Tarch., p. 31 19) :


τοιούτον C 1222 χώρεσι C
94 P. GAUTIER

un autre pieux chrysobulle, puisque les précédents prescrivent opportunément


ce qui convient à leur sujet. Toutefois, j'ai adressé à notre très puissant empereur
une fervente et pressante requête pour que les dispositions et les mesures que
j'ai arrêtées en faveur de mon saint monastère restent immuables et jouissent
d'une garantie solide à perpétuité.

19. Sur les fautes que commettrait l'higoumène du monastère ou l'un des
membres éminents qui y exercent une fonction, et sur ceux qui dépenseraient
inopportunément et avec prodigalité l'argent qui lui appartient; qu'il faut
chasser du monastère de telles gens.

Si, ce qu'à Dieu ne plaise, même les membres éminents du monastère mépris
aient nos prescriptions et causaient du tort aux frères au lieu de leur être utiles,
nous ordonnons aux frères placés sous leur autorité, aux membres éminents
et aux anciens, et surtout aux moines les plus réputés pour leur vertu et leur
savoir, et aux moines qui ont alors la charge du monastère, de se dresser unan
imement pour défendre nos prescriptions, redresser énergiquement ces erreurs,
pour que la demeure de ces hommes excellents ne soit pas par eux détruite, ni
désertée, ni réduite à néant. Si quelqu'un tolère de tels agissements et les laisse
se produire, il sera très lourdement condamné par le Christ à la suite des suppli
cations de sa mère immaculée, comme il a été déjà dit. Si pour une raison quel
conque quelqu'un commet publiquement une faute et ne le reconnaît pas sincè
rement, s'il s'avère être un loup pour le troupeau au lieu d'être un berger, s'il
aliène inopportunément et à tort et à travers la fortune du monastère et ses saintes
propriétés au point que sa sauvagerie les conduise à la ruine, on doit d'abord
l'avertir avec douceur, prévenance et crainte de Dieu, et si, après cette exhor
tation appropriée, il ne se corrige pas, il sera chassé du saint monastère avec
l'accord unanime et sur décision justifiée de la communauté, et ensuite on
introduira et installera à sa place, après un vote général, celui qui en est digne.

20. Des laïcs qui donnent de l'argent à la sainte église pour des messes pour
les défunts, et instruction concernant les personnes de qui il faut l'accepter.

Il ne faut le recevoir et l'accepter que de ceux qui font des dons qui n'entraînent
pas de dommage pour le monastère ni de bouleversement, mais qui au contraire

1248. Les chapitres 19 et 20 sont empruntés probablement au typikon du monastère


de Ta Panagiou.
1261. Le terme λιταΐς n'a guère de sens dans ce contexte, que g ne permet guère
d'amender : Si quis autem istis perniciosis hominibus induisent eosque siverit, non parvam
ille a Deo et sancta Dei génitrice luet poenam (Tarcb., p. 323°-31).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 95

άναλαβέσ&αι περί των διαφερόντων μοι κτημάτων, των πρότερον προβεβη-


κότων τα εικότα περί τούτων καιρίως θεσπιζόντων. Άλλα δια τοΰτο θ-ερμήν
τε και λιπαραν έποίησα άξίωσιν προς τόν κράτιστον ημών βασιλέα, ινχ τα
1245 παρ' έμου τυπωθ-έντα τε και οίκονομηθ-έντα κατά την άγίαν μονήν ταύτην
την κατ' έμέ ακίνητα τε αμέριμνα έστηριγμένα και βέβαια εως τέλους
φυλάττωνται.

Κεφ. ιθ·'. Περί του ε'ί γέ τι σφάλλει ό κα&ηγούμενος της μονής ή άλλος τις
των προυχόντων των τας διακονίας ταύτης έγκεχειρισμένων, και
1250 περί των άκαίρως και αφειδώς δαπανώντων τα διαφέροντα ταύτη
χρήματα, και ότι δει τους τοιούτους άπωθ-εΐσθ-αι άπο της μονής
Εί δ' δπερ απεύχομαι, και περιφρονήσουσιν οι προύχοντες τής μονής τους
f.l21v παρ' ή|μών τε&έντας δρους και άντ' ωφελείας βλάβην παρέξουσι τοις
άδελφοΐς, διοριζόμεθ-α τοις ύποτεταγμένοις αύτοΐς άδελφοΐς, τοις προΰχουσί
1255 τε και γέρουσι, και μάλιστα τοις προτετιμημένοις κατ' άρετήν τε και γνώσιν,
και τοις κατά καιρόν έχουσιν μοναχοΐς τής μονής την διακονίαν, ομοθυμαδόν
άνίστασθαι προς την τούτων έκδίκησιν και σπουδή μεγίστη τα τοιαύτα
διορ&ώσασ&αι ατοπήματα, δπως μη υπό τούτων καταλυθ-ή και έρημω&ή
ή των τοιούτων αρίστων ανδρών κατοίκησις και άχρειω&ή. Εί δ' άνέξηταί
1260 τις τών τοιούτων γενομένων και έα γίνεσ&αι, ού μικράν τίνα κατάκρισιν
υφίσταται λιταΐς τής πανάχραντου μητρός αύτοΰ παρά του Σωτήρος
Χρίστου, ως πρότερον διωρίσθ-η. Εί γαρ κατά δη τίνα αίτίαν προφανώς
σφαλήσεταί τις και ού την ειλικρινή διάκρισιν ποιησηται, άλλα λύκος αντί
f.122 ποιμένος | τή ποίμνη όφθ-ήσεται, και τα τής μονής άκαίρως τε και αφειδώς
1265 έκποιήσεται και τα ιερά κτήματα, ώστε προς άπώλειαν και έργον θηριώδες
διαπράξεται, πρώτον εν χρηστότητι και παραινέσει εν θ-είω φόβω παραινεΐν
τους τοιούτους δει" είθ·' οδτος τής τοιαύτης άρμοζούσης επιμελείας επιτυχών,
εί μή διορθ-ώσηται, του ίεροΰ σεμνείου άλλοτριωθήσεται συμφωνία και
έμμαρτύρω κρίσει του κοινού' και μετά ταΰτα αντί τούτου τον άξιόχρεων
1270 κοινή ψήφω είσαγαγέτωσαν και παγιωσάτωσαν.

Κεφ. κ'. Περί τών εν κόσμω δντων και χρήματα εν τή αγία έκκλησία^
διδόντων υπέρ λειτουργιών γινομένων υπέρ τών κεκοιμημένων, και
νουθ-εσία δτι παρά ποίων προσώπων δει ταΰτα λαμβάνειν

f.l22v Εκείνα μόνα δει λαμβάνειν και άποδέξασ&αι παρά τών προσενεγκόντων |
1275 τα δώρα, παρ' ών ουκ εσται πρόφασις βλάβης τη μονή οΰτε προς καινοτομίαν

1269 τούτον C
96 P. GAUTIER

garantiront l'objectif envisagé et cette parole : l'obéissance conduit à la foi,


pourvu qu'elle soit sans contrainte, qui favoriseront la réalisation de l'œuvre
prévue, et qui seront utiles à l'âme de ceux pour lesquels ils sont offerts et à celle
des donateurs. Il plaît en effet à Dieu qu'on apporte une offrande sincère, qu'on
fasse une donation importante, et qu'on n'use pas de ce moyen pour se livrer
à une tricherie et pour nuire à une âme. Il faut faire son offrande en respectant
la volonté de se sauver de celui qui a été recommandé oralement et par écrit, et
il faut donner toute précision brièvement à la fin de notre règle pour que vous
soyez bien informés, et pour que les frères de la communauté disposent d'une
indication toute prête et d'un mémoire très clair concernant la date de leur mort.

21. Exhortation que j'adresse aux frères à propos de ma commémoraison et de


celle des miens, du repas qui leur sera servi le jour de ma commémoraison,
de la distribution de pièces aux frères dans le Christ et de l'extrême charité
à leur témoigner.

Nous ordonnons de célébrer la commémoraison de feu notre frère de vénérable


mémoire, le magistros Apasios, le jour anniversaire de sa mort, soit le vingt
septembre, fête de la glorieuse passion du saint mégalomartyr Eustathe et de ses
compagnons, de préparer un somptueux banquet, une table garnie de tous les
mets excellents que nous offre la providence, et de servir à chacun des frères,
en sus de ceux prévus par la règle, deux verres de vin. Ceux des frères prêtres
qui sont au monastère ou dans les hésychastères, ou encore dans les communes,
les domaines, les kastra et sur tout le territoire de notre saint monastère présen
teront ce jour-là les offrandes à Dieu à son intention. Ce même jour, on distr
ibuera à nos frères dans le Christ soixante-douze nomismata, et après la célébration
de l'orthros et de la sainte liturgie on distribuera à nos frères dans le Christ et
aux étrangers présents vingt-quatre nomismata pour sa mémoire.
Là-dessus, je veux aussi parler de moi. Chacun, en effet, dit l'Écriture, recevra
son salaire en fonction de son travail et de la peine dont il aura fait preuve ; il

1282-1286. Je ne garantis pas la traduction de ce passage, peu clair également en g


(Tarch., p. 3333-37).
1303. Le texte g omet « dans le Christ», car il s'agit des frères du monastère, non des
pauvres auxquels s'applique ce complément : cf. 1. 851.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 97

τινά, άλλα μάλλον προς βεβαίωσιν του προκειμένου σκοπού και του λόγου,
ή προς πίστιν άγουσα υπακοή, καίτοι γε βάρους έκτος υπάρχουσα, και προς
διέγερσιν του προκειμένου έ'ργου, και προς ώφέλειαν των ψυχών υπέρ ών
προσάγονται τε και των προσφερόντων. Τοΰτο γάρ έστιν εύάρεστον τω
1280 Θεώ, τό καρποφορεΐν γνησίως και μεγάλην σχεΐν την άντίδοσιν, καΐ μή
καπηλεύειν την άληθινήν γνώμην δια του τοιούτου πράγματος και βλάβην
ψυχής έργάσασθαι. Προσαγαγεΐν δε δει κατά το σωτήριον θέλημα, υπέρ
οδ είσι τα λόγια και τα έ'γγραφα, και ως έν κεφαλαίω χρή λέγειν και σχεδιά-
ζειν έν τω τέλει της βεβαίας ημών διατάξεως, 'ίνα στηριχθη έν ύμΐν καΐ
f.123 έτοιμότατον σημεΐον γένηται και υπόμνημα άριδηλότατον J τοις συμφωνοΰσιν
άδελφοΐς έν καιρώ της εαυτών τελειώσεως.

Κεφ. κα'. Παραγγελία γενομένη παρ' ημών προς τους αδελφούς περί
μνημόσυνου έμοΰ τε και τών προσηκόντων έμοί, και περί αγάπης
και εστιάσεως αύτοΐς γινομένης κατά τήν ήμέραν, έν η* μνημονευό-
1290 μεθά, και περί διανομής χρυσίνων τοις έν Χριστώ άδελφοΐς, και
περί του πάσαν έλεημοσύνην εις τούτους ένδείξασθαι

Νυν ούν διοριζόμενα περί της μνήμης του μακαρίτου και έν άοιδίμω τη
λήξει Άπασίου μαγίστρου, του αύταδέλφου μου, του έκτελεΐσθαι κατά τήν
ήμέραν της τελειώσεως αύτοΰ, ήτοι τήν είκάδα του σεπτεμβρίου μηνός, έν
1295 ή τελείται και ή πάντιμος άθλησις του άγιου μεγαλομάρτυρος Ευσταθίου
και της συνοδίας αύτοΰ, έτοιμασθήναί τε πανδαισίαν λαμπράν και παντοίων
Μ23ν αγαθών εδεσμάτων πεπληρωμένην | τράπεζαν τών θεόθεν παρασχεθέντων
ήμΐν, και υπέρ τα κατά τύπον λαμβανόμενα παρά τών αδελφών προστιθέσθω
ετέρα έκάστω κρασοβόλια δύο* δσοι δε ίερατεύοντες ώσι τών αδελφών τών
1300 Οντων έν τη μονή και τών έν τοις ήσυχαστηρίοις, προς δε και τών έν τοις
χωρίοις και προαστείοις και κάστροις και πάση τη διακρατήσει της αγίας
ημών μονής, κατά τήν ήμέραν έκείνην υπέρ αύτοΰ τα δώρα τω Θεφ
προσφερέτωσαν γενέσθω δέ και τοις έν Χριστώ άδελφοΐς τη αύτη ήμερα
διανομή νομισμάτων μεν έβδομήκοντα και δύο, και μετά τήν άπόλυσιν του
1305 όρθρου και της άγιας λειτουργίας διανεμηθήτωσαν τοις έν Χριστφ άδελφοΐς
και τοις λοιποΐς τοις παρατυχοΰσι ξένοις τη μνήμη αύτοΰ νομίσματα
είκοσιτέσσαρα.
Μεθ'
ών βούλομαι και περί έμαυτοΰ λέγειν, και γάρ, ως γέγραπται,
.124 έκαστος κατά το έργον αύτοΰ και τδν έπιδεικνύμενον J κόπον λήψεται τον

1284 ύμΐν (vobis Tarch., p. 3336) : ήμΐν C


1309-1311 1 Cor. 3, 8 ; 1, 31
98 P. GAUTIER

faut se vanter, mais si on ne le fait pas en Dieu, cela ne servira à rien, car, dit
l'Écriture, que celui qui se vante, se vante dans le Seigneur. Vous qui me connaissez
bien depuis le début, vous connaissez ma peine et mes efforts, mes fatigues et
mes sueurs, mais aussi la grâce de Dieu : c'est elle qui a agi en moi, et non pas
moi. Je connais assez votre amour pour moi pour savoir que, même sans cette
exhortation et ce rappel, vous ne m'oubliez pas, et que vous n'hésitez pas à faire
en mémoire de moi tout ce qui se doit et qui convient ; eh bien faites-le avec
respect et ardeur, vous souvenant toujours fidèlement de moi et de ceux qui
viendront après moi.
Je vous exhorte, pères et frères, à ne jamais m'oublier. Il faut, mes frères, vous
souvenir de moi à ma commémoraison, quand vous voyez la beauté de la maison
de notre Dieu, la sainte église, et l'abondance des revenus annuels et des autres
fournitures, considérant que c'est moi qui suis pour vous après Dieu à l'origine
de cela. Le jour où il plaira à Dieu que moi, Grégoire, je meure, vous ferez
mémoire de moi, et vous distribuerez à nos frères dans le Christ soixante-douze
nomismata, et les frères trouveront un adoucissement dans une table très copieuse,
regorgeant de mets et de boissons, et à tous ceux qui seront venus pour ma
mémoire on distribuera, après la célébration de l'orthros et de la sainte liturgie,
vingt-quatre nomismata. Et s'il y a un reliquat sur ces nomismata ou sur les
fournitures, on le distribuera aux indigents une autre fois. En outre, s'il y a un
surplus dans les revenus de toute nature de ce saint monastère, on distribuera
pareillement la moitié de tout cela pour le salut de mon âme, le jour de ma
commémoraison, à nos pieux frères dans le Christ, les pauvres, aux salariés et
aux parèques qui sont au service du monastère, et tout sera distribué par les
higoumènes et les économes dans la crainte de Dieu, consciencieusement et
impartialement, parce qu'ils savent comment celui qui avait la bourse et qui
dérobait ce qu'on y mettait a été condamné, lui qui dans sa cupidité s'avéra
être un voleur et un traître, et en outre de quelle lèpre fut jadis frappé Giézi
à cause de son amour de l'argent. Je veux qu'on observe, immuablement, stri
ctement et fermement, toutes ces prescriptions, et qu'on n'abandonne rien de
ce qui a été dit pour une raison quelconque. S'il y a un surplus dans l'argent
provenant du produit des moines ou d'autres personnes, il ne faut pas le distribuer

1324. Grégoire mourra dans un combat contre les Petchénègues, au cours du printemps
de l'année 1086 (date probable) : Alexiade, Leib, II, p. 82-83 ; sur les circonstances,
voir Lemerle, Cinq études, p. 170-171 et n. 133.
• LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 99

1310 μισ&ον αύτοϋ' δει δέ καυχασθαι, πλην ει μή εν Θεά), ουδέν ωφελήσει* δ


γαρ καυχώμενος, φησίν, εν Κνρίφ κανχάσ&ω. Ύμεΐς γαρ αυτοί οι άρχή&έν
με ασφαλώς γνωρίζοντες γινώσκετε τον εμον μόχ&ον τε και τον κάματον,
προς δέ και τον κόπον τε και τον ίδρωτα, ετι τε και την του Θεοΰ" δωρεάν,
ήτις εν έμοί ενήργησε, και ούκ έγώ. Εδ οϊδα τήν ύμετέραν προς με άγάπην,
1315 δτι και δίχα της ημετέρας παραγγελίας και ύπομνήσεως ύμείς ούκ έπιλαν-9-ά-
νεσθ-ε, οΰτε κατοκνεΐτε εν τη μνήμη μου τα οφειλόμενα πάντα και εικότα
ποιεΐν, δμως έντίμως ποιείτε και προ&ύμως, και μετά πίστεως πάντοτε
ημών μνημονεύοντες, προς δέ και των με&' ημάς έσομένων.
Παρακαλώ δέ ύμας, ως πατέρας και αδελφούς, ίνα μηδαμώς ημών
f.l24v έπιλάθ-ησ&ε. Δει δέ εν τη μνήμη ημών μεμνήσ&αι, ώ αδελφοί, | βλέποντες
τήν τοιαύτην τερπνότητα του οίκου του Θεού ημών, ήτις εστίν ή αγία
εκκλησία, και τών ενιαυσίων εισόδων και τών λοιπών χρειών, έννοοΰντες
δτι μετά Θεον ημείς τών τοιούτων αίτιοι ύμΐν γεγόναμεν εν ή δέ αν ημέρα
ευδοκία Θεοΰ συμβήσεται ή έμή Γρηγορίου τελευτή, έν αύτη και το
1325 μνημόσυνόν μου έκτελέσαι, και διανεΐμαι τοις έν Χριστφ άδελφοΐς νομίσματα
δύο και έβδομήκοντα, και παράκλησις γενέσ&ω τοις άδελφοΐς δια δαψιλεστά-
της τραπέζης και πάνυ πλη&ούσης εδεσμάτων τε και ποτών, και πάσι τοις
έληλυθόσιν εις τήν δηλωθεΐσαν μνήμην ημών μετά τήν άπόλυσιν του δρθ-ρου
και της ιεράς λειτουργίας διανεμη&ήτωσαν χρυσίου νομίσματα είκοσιτέσ-
1330 σάρα. Έάν δέ περιττεύση τών τυπω&έντων νομισμάτων ή έτερον τι τών
χρειών, και ταΰτα έν ετέρα φορφ διανεμη&ήτω τοις ένδεέσι. Προς δέ και
f.125 εκ της | παντοίας εισόδου της τοιαύτης αγίας μονής εί τι αν περιττεύση,
ομοίως άπό παντός είδους τούτων τα ήμίση υπέρ ψυχικής σωτηρίας μου
διανεμη&ήτωσαν κατά τήν ήμέραν της μνήμης ημών τοις εύσεβέσιν έν
1335 Χριστώ άδελφοΐς, τοις πένησι, και τοις κα&υπηρετοΰσι τη τοιαύτη μονή
μισθ-ίοις τε και παροίκοις, πάντα δια τών κα&ηγουμένων και οικονόμων
διανεμόμενα μετά φόβου Θεού και κα&αρα συνειδήσει και άδιακρίτω γνώμη,
είδότων Οπως κατακρίσεως έτυχεν ό το γλωσσόκομον ιΐχων και τα βαλλόμενα
κομιζόμενος, δς δια του νοσφισμοΰ κλέπτης τε και προδότης απεφάνθη,
1340 προς δέ και πάλαι δια της φιλαργυρίας ό Γιεζη οία καταδεδίκασται λέπρα.
Ταΰτα δέ πάντα άπαραλλάκτως τε και βεβαίως και ασφαλώς βούλομα&
διατηρεΐσ&αι, και ουδέν δια μιας προφάσεως εκ τών είρημένων τούτων
f.l25v καταλιπεΐν εί δέ | γε εκ της καρποφορίας τών αδελφών ή άλλων τινών
συναχθ-ώσι νομίσματα, τό τούτων περίττευμα μή διανεμηθ-ήναι πτωχοΐς

1322 ένιαυσιέων C
1312-1313 1 Thess. 2, 9 1338-1339 Jean 12, 6 ; 13, 28 1340 cf. 4 Rois 5, 27
100 P. GAUTIER

à des pauvres à mon intention, mais le garder pour ceux qui l'ont procuré ; c'est
sur le revenu du saint monastère qu'il faut prendre ce qui est à mon intention.
Chaque jour de l'année on présentera des offrandes à la sainte messe pour
le salut de mon âme et le pain cuit fourni par la boulangerie, en tout trois
offrandes : deux seront distribuées à l'extérieur du monastère à des malades et à
des miséreux, une part étant donnée pour le salut de mon âme, l'autre pour celui
de l'âme de mon frère, et la troisième sera donnée aux frères. Si d'aventure
elles étaient toutes deux organisées à mon intention (?), je prescris à toute la
communauté d'agir ainsi sous peine de sanction. A l'occasion, qu'on célèbre deux
messes et que les trois offrandes soient aussi pour notre salut spirituel, à savoir
celui de mon père, le mien et celui de mon frère. Dans toutes les églises on
présentera sans faute des offrandes pour ma mémoire et le salut de mon âme,
et vous obtiendrez miséricorde.
Le jour de la fête de notre sainte église, tous les prêtres devront célébrer la
sainte messe pour nous : pour moi, pour mon frère et pour nos parents défunts,
et aussi le jour de la célèbre Résurrection du Christ notre Dieu, que nous avons
coutume d'appeler Pâques, pareillement lors de l'Ascension au ciel du Christ
notre Dieu, et de la sainte Pentecôte, quand le Saint-Esprit descendit vers nous,
lors de l'Annonciation, de la sainte Nativité, du divin Baptême du Sauveur
le Christ notre Dieu. Bref, à toutes les fêtes du Seigneur les saintes offrandes
seront faites à notre intention, mais aussi tous les samedis, alternativement pour
moi et pour mon frère. Et tous les jours où le prêtre dit la messe, une fois revenu
au saint autel et après la célébration des mystères et la distribution de la com
munion, qu'il fasse mémoire de moi et de mon frère, implorant le pardon de nos
nombreux péchés avec le concours de tous les frères. A la fin de l'orthros et des
vêpres, que les frères nous commémorent encore nommément, moi et mon frère,
en disant : Que Dieu pardonne les péchés de nos fondateurs.
Le vénérable et saint jour du grand Jeudi on célébrera la mémoire de feu notre
illustre père Pakourianos, archonte des archontes, à la sainte messe et par des
tables opulentes, et ce même jour on distribuera aux miséreux vingt-quatre
nomismata.

1352-1357. Passage obscur, probablement altéré ; g est dans un ordre différent et


logique (additions en italique) : Pariter instituimus ut... offerantur pro salute animarum
nostrarum très hostiae maiores quae anaphorae vocantur, et excidatur una pro anima
mea, altéra pro fratre meo et altéra pro pâtre meo Bacuriano. Atque duae illae excisae
distribuantur pauperibus et debilibus ad portas monasterii adstantibus, altéra vero
fratribus detur ut eulogia ; itemque in omnibus ecclesiis hesychasteriorum una hostia
excidatur pro salute animarum nostrarum sine omni contentione. Et haec sub censura
ecdesiastica et poena cunctae fraternitati praecipimus observanda pro memoria nostra et
ad utilitatem animarum nostrarum ut hac ratione Dei misericordiam inveniant (Tarch.,
p. 3532-366).
1358. La fête de l'église était le 15 août, Dormition de la Vierge.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 101

1345 ημών ένεκεν, άλλα διατηρεΐσθαι ταΰτα τοις άγαγοΰσιν. εκ δε της εισόδου
της αγίας μονής διοικεϊν τα υπέρ ημών.
Και εκάστη ένιαυσίω περιόδω καθ' έκάστην ήμέραν προσαχθήτω δώρα
τής θείας μυσταγωγίας υπέρ ψυχικής ημών σωτηρίας και εκ του άρτοκοπείου
ό όπτώμενος άρτος, ήτοι αί τρεις άναφοραί* αί μέν δύο δοθήτωσαν εξω
1350 τής μονής άσθενέσι τε και λοιποΐς πένησιν, ών ή μέν μία μερίς υπέρ τής
έμής εσται ψυχής, ή δε ετέρα υπέρ τής του αύταδελφου μου, ή δε άλλη
δοθήτω τοις άδελφοΐς. Ει τάχα δέ αί άμφότεραι υπέρ ημών ωκονομήθησαν,
άλλα τούτο μετ' έπιτιμήσεως παραγγέλλω πάση τή άδελφότητι* ει δέ συμβή,
ίνα δύο λειτουργίαι τελώνται, και αί τρεις άναφοραί υπέρ ψυχικής ημών
ΐ.126 σωτηρίας έ'|στωσαν, ήγουν του πατρός ημών κάμου και του αύταδελφου μου.
Και εν πάσαις δέ ταΐς έκκλησίαις προσφοραί γενέσθωσαν αναμφιβόλως
υπέρ μνήμης ημών και σωτηρίας ψυχής, και ενρήσετε έλεος.
Δει δέ κατά τήν ήμέραν τής εορτής τής άγιας εκκλησίας ημών πάντας
τους ιερείς τάς ιεράς λειτουργίας υπέρ ημών έκτελεΐν, εμοΰ τε και του
1360 αύταδελφου μου και τών προσηκόντων ήμΐν κεκοιμημένων, προς δέ και
κατά τήν ήμέραν τής παγκοσμίου 'Αναστάσεως Χρίστου του Θεού ημών,
ην Πάσχα όνομάζειν είώθαμεν, ομοίως και κατά τήν ήμέραν τής εις ούρανον
'Αναλήψεως Χρίστου του Θεοΰ ημών, και τή αγία Πεντηκοστή, καθ' ην
το Πνεύμα το άγιον προς ημάς έπεδήμησεν, και τή ήμερα του Ευαγγελισμού
f.l26v ωσαύτως και τή αγία Γεννήσει όμοί|ως, προς δέ και τή θεία Βαπτίσει του
Σωτήρος Χρίστου του Θεοΰ ημών, και εν ταΐς λοιπαΐς δεσποτικαΐς έορταΐς
πάσαις υπέρ ημών γενέσθωσαν αί ίεραί προσφοραί, προς τούτοις και τή
ήμερα τοΰ σαββατου άεί εναλλάξ τή μια έμοί και τή μιί* τω αύταδέλφω
μου, και όσημέραι εν αις ό ιερεύς λειτουργεί, μετά τήν έκπλήρωσιν τών
1370 μυστηρίων και μετάδοσιν τής αγίας δωρεάς προς το άγιον θυσιαστήριον
επιστρεφόμενος, μνημονευέτω έμέ τε και τον αύτάδελφόν μου, συγχώρησα
αιτούμενος τών πολλών ημών αμαρτιών, τών λοιπών αδελφών τούτω
έπιμαρτυρούντων. Έν δέ τή απολύσει τοΰ όρθρου τε και τοΰ εσπερινού
ύμνου μνημονευετωσαν πάλιν οι αδελφοί ονομαστί εμοΰ τε και τοΰ αύταδελφου
1375 μου λέγοντες, Οτι « συγχωρήσαι ό Θεός τα τών κτητόρων ημών παραπτώ-
f.127 μα | τα. »
Έν δέ τή σεβάσμια και αγία ήμερα τής μεγάλης πέμπτης μνήμη τελείσθω
τοΰ μακαρίτου και περιδόξου πατρός ημών τοΰ Πακουριανοΰ, τοΰ άρχοντος
τών αρχόντων, έν ίεραΐς λειτουργίαις και φαιδραϊς τραπέζαις" διανεμη-
1380 θήτωσαν δέ τή αύτη ήμερα τοις πένησι νομίσματα ε'κοσιτέσσαρα.

1356 άμφιβόλως C 1362 έώθημεν C 1375 κτίτορος C (Jundatorum Tarch., p. 3622)


1357 2 Tim. 1, 18
102 P. GAUTIER

Souvenez- vous du misérable que je suis et de la peine immense que j'ai endurée
par amour pour vous, et puissions-nous en trouver la récompense auprès de
Dieu, vous, en me commémorant, et moi, en étant commémoré par vous dans
le Christ Jésus notre Seigneur.

22. De la mort de l'higoumène et des frères de ce saint monastère, et comment


en faire mémoire par de saintes messes et des prières.

Quand l'higoumène de ce monastère décédera, tous les frères devront l'honorer


glorieusement avec de l'encens et des cierges et observer pour lui avec des psaumes
et des hymnes le cérémonial habituel, celui réservé aux prêtres s'il était prêtre,
et, s'il était simple moine, le rituel approprié pour celui-ci, et on fera auprès
de sa tombe une distribution de douze nomismata. Ce jour-là, les frères bénéfi
cieront d'un adoucissement sous la forme d'une augmentation des plats et de
la boisson, et les messes de tous les prêtres seront célébrées à son intention.
Le troisième jour, il y aura une pannychis, et les messes seront encore célébrées
à son intention ; de plus on fera la même chose au quarantième jour, et le dernier
jour de l'année.
Si le défunt est un frère, on l'enterrera pareillement avec des hymnes et des
prières, et les messes seront célébrées à son intention le troisième jour et aussi
le dernier jour de l'année.

23. Qu'il est interdit à une femme d'entrer dans ma sainte église et de bâtir
un couvent de femmes sur le territoire de mon monastère.

Je ne veux pas qu'on laisse entrer une femme mariée dans mon église ou mon
monastère sous quelque prétexte que ce soit, ni qu'un couple ou déjeunes garçons
résident dans ses limites, pour éviter tout scandale, mais au loin, quelque part,
dans les communes et les écarts. J'interdis aussi de construire un monastère
féminin sur le territoire de mon monastère à cause de la mère de Iôbané ou de la
sœur d 'Ephraim. H faut plutôt déloger ces deux femmes, car j'exige que mon

1396-1400. C omet d'abord le « neuvième » jour, puis le « neuvième et le quarantième »,


cités par g : die nono et quadragesimo (Tarch., p. 374> 8) ; cf. 1. 1603.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 103

Μέμνησθε δέ της ταλαιπωρίας μου καθ·* ύπερβολήν κόπου, οδ έκοπώθην


υπέρ της υμετέρας αγάπης, ών την άντάμειψιν εΰροιμεν παρά Θεοΰ μνημο-
νεύοντές τε και μνημονευόμενοι εν Χριστφ * Ιησού τφ Κυρίω ημών.

Κεφ. κβ'. Περί τοΰ τελευτώντος καθηγουμένου της άγιας ταύτης μονής και
1385 των λοιπών αδελφών, και δπως δει μνημονεύειν αυτούς διά τε
άγιων λειτουργιών και ευχών

Τελευτώντος του καθηγουμένου της τοιαύτης μονής, δει πάντας τους


f,127v ά|δελφούς ένδόξως τιμαν αύτον μετά θυμιαμάτων τε και κηρίων, εν ψαλμοΐς
και Ομνοις έκπληροΰντας έπ' αύτφ τήν συνήθη τάξιν, ίερεΐ μεν 8ντι τήν
1390 ϊερατικήν, ει δέ μονάζοντι λιτώ κατά τήν τούτω πρέπουσαν άκολουθίαν,
και ποιείτωσαν μετάδοσιν επί τφ μνήματι αύτοΰ διανομήν νομισμάτων
δώδεκα* ποιείτωσαν δέ και τοις άδελφοϊς εν τη ήμερα εκείνη παράκλησιν
κατά πρόσθεσιν τών εδεσμάτων και τών ποτών, και αϊ λειτουργίαι τών
ιερατευόντων πάντων υπέρ εκείνου τελείσθωσαν τη τρίτη ήμερα γενέσθω
1395 παννυχίς, και αδθις αϊ λειτουργίαι υπέρ αύτου γενέσθωσαν προς δέ τούτοις
και κατά τήν τεσσαρακοστήν ήμέραν, και τη ήμερα δέ της του ένιαυτοΰ
συμπληρώσεως.
Ει δέ αδελφός τις ^σται ό τεθνηκώς, ομοίως ΰμνοις και εύχαΐς τούτον
f.128 θαπτέτωσαν, και τη τρίτη ήμερα αϊ λει|τουργίαι υπέρ αύτοΰ τελείσθωσαν,
1400 προς δέ και τη ήμερα της συμπληρώσεως του ένιαυτοΰ.

Κεφ. κγ'. Περί τοΰ μή είσέρχεσθαι γύναιον εις τήν άγίαν έκκλησίαν
μου, μήτε γυναικείαν μονήν εν τοις όρίοις τοΰ σεμνείου ημών
οίκοδομεΐσθαι

Ου βούλομαι οπανδρον γύναιον είσέρχεσθαι εν τη εκκλησία μου ή εν τη


1405 μονή οϊαδήτινι προφάσει, οΰτε δέ άνδρόγυνον εν τοις όρίοις εκείνης
παροικήσαι, μήτε δέ νεογνούς τινας παΐδας, μήποτε σκάνδαλόν τι γενήσεται,
άλλα πόρρω που εν τοις χωρίοις τε και τοις άγροΐς. 'Απαγορεύω δέ καΐ
γυναικεΐον μοναστήριον οίκοδομηθήναι εν τοις όρίοις του μοναστηρίου
ημών δια της αφορμής της μητρός τοΰ Ίωβανέ ή της αδελφής τοΰ Έφραΐμ,
1410 μάλλον δέ και αύτας τας δύο γυναίκας μεταστήσαι εκείθεν δφείλουσιν

1381 post μου supple καΐ του 1390 λιτός (simplex Tarch.,' p. 374) : λιτώς C
1405 εκείνης (eius Tarch., ρ. 3715) : έκείνοις C
104 P. GAUTIER

saint monastère soit et demeure à perpétuité strictement interdit aux femmes, et


je vous y engage, comme je l'ai déjà prescrit précédemment. C'est seulement
lors de la fête de la sainte église qu'on n'empêchera pas de venir prier celle qui
le voudra, jusqu'à l'heure de la sainte messe, puis elle se retirera vite. Hormis
ce jour-là, nous interdisons absolument la présence de femmes dans notre
monastère.

24. Qu'il ne faut pas installer un prêtre ou un moine grec dans mon monastère,
et pour quelle raison.

J'engage tous les moines du monastère, et je les y invite très fermement, à ne


jamais laisser installer dans ce saint monastère un prêtre ou un moine grec, sauf
un notarios sachant lire et écrire, qui expédiera aux autorités du moment les
décisions de l'higoumène, ou que celui-ci enverra auprès d'eux et qui veillera
aux besoins du monastère. Je vous fais cette recommandation avec insistance,
pour éviter que les Grecs, envahissants et péroreurs et accapareurs comme ils sont,
ne provoquent quelque perte ou dommage pour le monastère, ou n'installent
dans la place quelque opposant, qui s'efforcera de s'en rendre maître, ou de
s'emparer de la charge d'higoumène, ou de s'approprier le monastère par quelque
autre procédé détestable : chose que j'ai souvent vue arriver aux gens de notre
nation à cause de leur naïveté et de leur bonhomie. Si ce n'était cela, nous recon
naissons les Grecs comme nos maîtres en matière de foi et nous suivons leur
dogme.

25. De mes parents et de mes gens d'origine géorgienne, qui sont entrés ou
entreront dans la vie religieuse : comment il faut les accueillir.

Si, parmi nos parents, proches de nous par le sang et d'un rang social élevé,
il s'en trouve quelques-uns qui font partie de l'ordre monastique, gens réputés
pour leur expérience et leur intelligence, aptes à servir les intérêts de notre
monastère et très influents, nous jugeons convenable et utile de les préférer à ceux
qui ne sont pas de notre famille et à ceux qui sont étrangers au monastère. Mais,
s'ils sont éloignés de l'ordre sacerdotal et ne se conduisent pas vertueusement,
et si on s'aperçoit qu'ils sont non seulement incapables de cela, mais encore
tout à fait incapables, dans leur grossièreté, de mener une vie honnête, et qu'ils

1437. Le texte g ajoute une explication (incise) du terme « parents » : loquor de iis
qui secundum computationem propinqui nostri dicuntur familiaritatis ratione (Tarch.,
p.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 105

F.128V άβατον γαρ πάντη γυναικί την καθ' ημάς άγί|αν μονήν είναι τε και διαμεΐναι
εις το διηνεκές παρεγγυώμαι και παραινώ ύμας, καθώς και πρότερον τοΰτο
διεταξάμεθα. Μόνην δε κατά την έορτήν της τοιαύτης άγιας εκκλησίας ή
βουλομένη παραγενέσθαι ευχής χάριν μέχρι της ώρας της άγιας λειτουργίας
1415 μόνον μη κωλυέσθω" τηνικαΰτα δε ταχέως ύποχωρείτω. Δια τούτο άπαγο-
ρεύοντες κατακρίνομεν άλλοτε ποτέ πλην της δηλωθείσης ημέρας εν τη
μονή ταύτη παραγενέσθαι.

Κεφ. κδ'. Περί του μη κατατάσσεσθαι 'Ρωμαΐον πρεσβύτερον ή μονάζοντα


εν τή κατ' έμέ μονή και δι' ήντινα την αίτίαν

1420 Παρεγγυώμαι δέ πασι τοις εν τή μονή και βεβαιότατοι δόγματι παριστώ


μηδέποτε εν τή κατ' έμέ ταύτη άγια μονή 'Ρωμαΐον πρεσβύτερον ή μονά
ζοντα ταχθήναι, ει μη μόνον νοτάριόν τίνα είδότα γράμματα, και προς τους
f.129 κατά καιρούς άρ|χοντας έπιστέλλοντά τε την γνώμην του καθηγουμένου,
και προς τους αυτούς άποστελλόμενον παρά τούτου άπέρχεσθαι και τα
1425 χρειώδη της μονής διοικεΐν. Τούτου δέ ένεκα τήν τοιαύτην παραγγελίαν
ποιούμαι έξασφαλιζόμενος, ίνα μήπως βίαιοι 6ντες και περίλογοι και
πλεονέκται, υστέρημα τι και βλάβην τή μονή προξενοΰσιν, ή άντιτασσόμενόν
τίνα τω τόπω καθιστώσι, σπεύδοντα τούτου κατακυριεύειν, ή τήν ήγουμε-
νείαν προς εαυτόν έπισπάσασθαι, ή άλλην τινά κατά άπευκταίαν πρόφασιν
1430 ίδιοποιήσασθαι τήν μονήν, οιαπερ πολλάκις συμβεβηκότα εϊδομεν εν τή
ημετέρα φυλή εξ άπλότητος και γνώμης επιεικούς. Ει δέ μή τοΰτο ή*ν,
ημείς τούτοις τή πίστει ώς διδασκάλοις έπόμεθα, και τοις εκείνων πειθόμεθα
δόγμασιν.

ί.129νΚεφ. κε'. Περί τών 'Ιβήρων συγγενών και ανθρώπων | ημών των εις τήν
1435 μοναδικήν τάξιν έληλυθότων και έλευσομένων, δπως δει αυτούς
δέξασθαι

Ει οδν είσί τίνες άπο τών ημετέρων συγγενών τών καθ' αίμα πλησιαζόντων
ήμΐν και κατά βαθμδν προτιμώμενων μοναδική διαζώντες τάξει, φιλοτιμώ-
μενοι πείρα τε και συνέσει και επιτήδειοι προς τα τή αγία ταύτη μονή
1440 συμφέροντα και δυνατώτατοι, δέον τε και συμφέρον ηγούμεθα το προτιμασθαι
τούτους υπέρ τους ξένους και τους εξωτερικούς. Ει δέ της ιερατικής τάξεως
πόρρω είσί και της κατ' άρετήν διαγωγής, και ου μόνον κατά ταύτην
αδύνατοι, άλλα και πάντη ανίκανοι και άποίητοι προς τήν της κοσμιότητος
έπιτηδειότητα και ούχ όλοκλήρω καρδία καθυπουργοΰντες γνωσθήσονται
106 P. GAUTIER

ne suivent pas de tout leur cœur ces saintes prescriptions, qu'on se garde de leur
confier la direction du monastère. Je tiens expressément en effet, comme il a été
souvent dit, à ce que cette demeure monastique soit tout à fait indépendante
des étrangers et de mes proches parents; j'interdis à quelque personne que ce
soit de la commander, et je prescris qu'elle soit toujours et entièrement indé
pendante et autonome. S'il se trouve qu'en dehors de mes proches susdits et de
mes gens quelque Géorgien veuille se faire tondre et que l'effectif prévu des
moines est incomplet, il faut accorder la préférence à ces gens-là et les admettre
au monastère et leur faire occuper les places vacantes pour qu'on atteigne
l'effectif fixé, et ils devront respecter la règle établie pour ce monastère, s'accorder
avec les frères de la communauté et être soumis à l'higoumène. Que le nombre
des moines que j'ai fixé ne soit jamais incomplet.

26. Que l'économe et les autres officiers rendent des comptes à l'higoumène,
et l'higoumène à la communauté des frères.

Il faut, et c'est justice, que le grand économe de notre susdit monastère demande
des comptes deux fois l'an aux aides-économes et aux différents titulaires de
charges, une fois en septembre et une fois à la sainte Pâque, avec crainte de Dieu,
et quand il aura reçu d'eux ce qui se trouvera chez eux de reste, il leur délivrera
quitus. Le grand économe rendra ses comptes à l'higoumène, et cela fait, il en
recevra quitus. L'higoumène pourvoira avec crainte de Dieu et au su de tous les
frères aux besoins de l'église et du monastère, et il remettra au dépensier pour le
profit et l'intérêt du monastère le reliquat qui n'a pas été dépensé, et il en recevra
quitus. A Pâques, les comptes de l'higoumène seront examinés par les économes,
le dépensier et la communauté. Les comptes du dépensier seront également
examinés deux fois l'an par l'higoumène et la communauté. Si l'un d'eux a
accaparé ou dépensé à tort et à travers les deniers de l'église, il doit reconstituer
et rembourser les sommes manquantes qui ont été dépensées, et il faut lui enlever
la charge qui lui était confiée.

1445. Le terme έξουσίαν, selon le texte g, signifie la direction même du monastère :


absit ut in manus eorum tradatur talis locus (Tarch., p. 3817"18).
1448. Contrairement à Petit et Kaouch., je ne corrige pas έπιτάσσειν en ύποτάσσειν,
qui ne rend pas le sens plus obvie.
1450-1451. Petit corrige εκτός en ή καΐ ; je maintiens le mot, comme postposé à son
complément (cf. 1. 1277), bien que la répétition de τις fasse difficulté. D'autre part άποκαρη
n'est pas satisfaisant, par comparaison au texte g : ac tonsurari voluerint (Tarch., p. 3824).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 107

1445 τοις ίεροΐς τούτοις τύποις, μη γένοιτο έξουσίαν έγχειρισθήναι αύτοΐς· την
f.130 γαρ τοιαύτην των μονα|ζόντων κατοίκησιν βούλομαι διορίσασθαι, ως
πολλάκις ε'ίρηται, του είναι έλευθέραν πάντη άπό ξένων τε και τών εγγυτέρων
ημών συγγενών, ούδ' άλλω τινί έτέρω έπιτάσσειν ταύτη διοριζόμενα, άλλ*
αύτεξουσίως άεί τε και διαπαντός διάγειν και αύτοδεσπότως. Ει δέ τις τών
1450 είρημένων συγγενών ημών ή τών ανθρώπων ημών έκτος άλλος τις fj τών
Ιβήρων και άποκαρή και ό τετυπωμένος άριθ-μός τών μοναζόντων ελλιπής
υπάρχει, δει τους τοιούτους προτιμήσασθαι, και είσαγαγεΐν αυτούς εν τη
μονή, και εις τους τών έλλιπόντων τάσσειν τόπους προς άναπλήρωσιν της
τετυπωμένης ποσότητος, οφείλοντας αυτούς διάγειν κατά την τυπωθεΐσαν
1455 τάξιν τής τοιαύτης μονής, και όμονοεΐν αύτοΐς τοις εν τή κοινότητι άδελφοΐς,
f,130v και ύποτάσσεσθαι τω καθηγουμένω. Ό δέ τετυπω| μένος άριθ-μός τών
μοναχών έλλειπέτω μηδέποτε.

Κεφ. κς\ Περί του λογαριασθήναι τον οίκονόμον και τους λοιπούς διακονητας
υπό του καθηγουμένου, τον καθ·ηγούμενον δέ λογαριασθήναι υπό
1460 τής τών αδελφών κοινότητος

Όφειλόμενόν έστι και άξιον, ίνα δις δλου του ένιαυτοΰ ό μέγας οικονόμος
τής καθ·' ημάς είρημένης μονής λογαριάζειν τους τε παροικονόμους και τους
διακονίας διαφόρους έγκεχειρισμένους, άπαξ κατά τον σεπτέμβριον μήνα,
και αδθις κατά το άγιον Πάσχα σύν φόβω Θεοΰ, και ε'ί τι αν εύρεθώσιν
1465 άπολειπαζόμενοι λαμβάνων παρ' αυτών, τούτοις ποιήσει άπόδειξιν. Ό δέ
υπ'
μέγας οικονόμος λογαριαζέσθ-ω υπό του καθηγουμένου, και λογαριαζό μένος
αύτοΰ, λαμβανέτω παρ' αύτοΰ άπόδειξιν. Ό δέ καιθ-ηγού μένος έν φόβω
F.131 Θεοΰ τή | είδήσει τών λοιπών αδελφών έξοδιαζέτω εις τας τής εκκλησίας
χρείας και τής μονής, και το καταλιμπανομενον ανεξοδιαστον προς ωφέλειαν
1470 τής μονής και συμφέρον δότω εις τον δοχειάριον, και λαμβανέτω παρά
τούτου άπόδειξιν. Και καθ' εκαστον Πάσχα ό καθ-ηγούμενος λογαριαζέσθω
ύπό τών οικονόμων και του δοχειαρίου και τής άδελφότητος· ωσαύτως και
6 δοχειάριος λογαριαζέσθ-ω δις τφ ένιαυτώ ύπό του καθηγουμένου και τής
άδελφότητος. Και ει γε εκ τούτων τις έπλεονέκτησεν ή κατεδαπάνησεν
1475 άκαίρως ή ματαίως τα εκκλησιαστικά χρήματα, δει τα ελλείποντα και
άναλωθέντα πάλιν άποπληρώσαι και άποκαταστήσαι, αυτόν δέ έξώσαι άπό
τής άνα χείρα αύτώ δουλείας.

1461 δις δλου (bis in anno Tarch., p. 3834 ; cf. 1. 1473) : δι' δλου C 1470 λαμ
βανέτω (cf. 1. 1467) : λαμβανέτωσαν C 1473 τφ ένιαυτφ C (cf. 1. 1461 του ένιαυτοΰ)
108 P. GAUTIER

Si les revenus de l'église laissent un surplus après les dépenses et les distributions
légitimes que j'ai prévues, qu'on le garde, quel qu'en soit le montant, pour couvrir
les besoins de l'église, pour qu'il soit disponible au moment voulu et puisse être
dépensé, comme on l'a dit, au profit de celle-ci. Nous ordonnons aussi que le
monastère dispose toujours d'un minimum de dix livres, pour assurer dans un
moment urgent les besoins du monastère. Le surplus au-delà de dix livres sera
employé à l'achat d'un bien foncier, et ce bien foncier sera rattaché au monastère.

27. De la commémoraison des défunts aux saintes messes, et de leur commé-


moraison par des prières continuelles à la messe.

Je vous adresse cette instruction, pères et frères, avec assurance et fermeté,


et même avec menace de sanction, et je déclare expressément : célébrez sans
cesse et sans défaillance le mystère de la divine liturgie en faisant continuellement
mémoire des défunts selon la coutume. Gardez donc, vous aussi, respectueu
sement et de manière à plaire à Dieu les traditions que nous avons reçues dès le
début et que nous avons observées jusqu'à maintenant avec la grâce de Dieu
dans toutes les saintes églises. Il faut en effet que tous les fidèles, et surtout
les moines, observent ce précepte immuablement, car c'est le moyen de briser
toute la force de Satan, leur adversaire. On affectera un prêtre à l'oratoire de
saint (Jean) Baptiste, qui y assurera continuellement et sans faute la commém
oraison des défunts. On célébrera aussi la mémoire de tous les frères par une
vigile, une psalmodie qui dure toute la nuit et une sainte messe. Il y a plus : si
des personnes de l'extérieur font un don avec foi et rendent service à notre
monastère par une offrande en argent, en vue d'une commémoraison jour par
jour ou en vue d'une commémoraison annuelle, qu'on fasse pour elles en commun
des prières litaniques, et qu'on fasse mémoire d'elles au mystère de la sainte messe
conformément à notre tradition. Que tous ceux qui viendront après nous observent
fidèlement ces prescriptions, comme nous les leur indiquons, jusqu'à la fin du
monde.

1499. L'un des deux oratoires de l'église principale : voir 1. 220-221.


1504. L'opposition (jour-année) est moins marquée dans g : ut sive in oratione memoria
sui agatur sive quotannis commemoretur (Tarch., p. 407).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 109

Ει τι δέ περιττεύσει εκ της εκκλησιαστικής εισόδου υπέρ τας παρ' ημών


Μ31ν τυπω&είσας εξόδους και άλλας δικαί|ας δόσεις, βσον αν ε'ίη τό τούτου
1480 ποσόν, γενέσθ-ω εις τα συμφέροντα τη εκκλησία και προς ώφέλειαν αυτής
φυλαττόμενον, ώστε εν έπιτηδείω καιρώ εύρεθ-ήσεται εις ώφέλειαν τής
εκκλησίας, ώσπερ εϊρηται, και έξοδιάζεται. Διοριζόμε-9-α δε και τοΰτο,
ίνα μη άπολείψη ποτέ άπό τής μονής λογάριον εως δέκα λίτρων, ώστε έν
καιρώ δέοντι την τής μονής χρείαν άποπληροΰν. Τα δέ ύπερπερισσεύσαντα
1485 τών δέκα. λίτρων δότωσαν εις άγοραν κτήματος, και τό κτήμα προσκυρωσά-
τωσαν τή μονή.

Κεφ. κζ'. Περί του μνημονεύεσ&αι τους τελευτήσαντας έν ταΐς άγίαις


λειτουργίαις, και ταΐς ίερουργίαις μνημονεύεσ&αι τας ψυχας αυτών
αδιάλειπτο ις εύχαΐς

1490 Και ταύτην δέ την παραγγελίαν παραδίδωμι ύμΐν, τοις πατράσι μου και
Γ.132 άδελφοΐς, μετά πάσης ασφαλείας και | βεβαιότητος, προς δέ και κατακρίσεως,
και γράφομεν έτοίμως, 'ίνα διαπαντος άνυστερήτως τελέσητε το μυστήριον
τής -9-είας λειτουργίας, άεί μνημονεύοντες συνήθως τας ψυχας τών κεκοι-
μημένων καθ-ώς εξ αρχής και άνωθεν παρελάβομεν και μέχρι του νυν χάριτι
1495 Θεού διετηρήσαμεν έν πάσαις ταΐς άγίαις έκκλησίαις, οΰτω και ύμεΐς
φυλάξατε εύπρεπώς μετ' ευδοκίας Θεοΰ* δει γαρ πάντας τους πιστούς
άπαρασάλευτον διαφυλάξαι την παροΰσαν έντολήν, μάλλον δέ τους μονάζοντ
ας* δια τοΰτο γαρ τον αντικείμενου Σαταν πάσα ή ισχύς καταλύεται. Και
έν τω εύκτηρίω του αγίου Βαπτιστοΰ ιερέα τάσσουσιν, ίνα άεί και ανελλιπώς
1500 ποιήση έν αύτω την μνήμην τών τελευτησάντων. Έκτελείσθ-ω και μνήμη
πάντων τών αδελφών δι' αγρυπνίας και όλονύκτου ψαλμωδίας και Ιεράς
f,132v λειτουρ|γίας. Και ου μόνον τοΰτο, άλλα και ει μετά πίστεως και δώρον
μετ'
προσφέρει τις εξωθ-εν, εύποιίας δια χρημάτων διακόνων τή μονή
ταύτη, ήμέραν παρ' ήμέραν μνήμης ένεκεν, είτε καιρόν παρά καιρόν δια τό
1505 μνημονεύεσθαι, κοινώς υπέρ τών τοιούτων προσευχέσ&ωσαν εκτενώς, και
κατά την ήμετέραν παράδοσιν μνημονευέτωσαν τφ μυστηρίω τής θ-είας
Ιερουργίας. Και ταΰτα πάντα διατηρείτωσαν ανελλιπώς κατά τήν ήμετέραν
παραγγελίαν πάντες οι έσόμενοι με&' ήμας μέχρι τέλους τών αιώνων.

1497-1498 τοις μονάζουσι C 1506 μυστηρίφ correxi : μοναστηρίφ C


1498 1 Tim. 5, 14
110 P. GAUTIER

28. Des vieillards et des malades, comment il faut les traiter et les soigner
au mieux.

Les frères qui sont très malheureux et dans la détresse, qui sont frappés par la
vieillesse ou par la maladie ou par quelque autre affection, doivent faire davantage
l'objet de nos soins, de notre attention et de nos encouragements. Ils doivent
de leur côté supporter leur épreuve, ne pas perdre courage, ni murmurer, parce
que aussi bien eux-mêmes que ceux qui les soignent recevront leur récompense
du juste Juge, le Christ notre Dieu. Dieu veut en effet que nous témoignions
à nos compagnons bienveillance, amour et bonté. Mais il convient que le supérieur
ne prenne pas en considération uniquement le bien du corps, mais qu'il prenne
aussi soin de leur âme en les instruisant, que dis-je, qu'il guérisse leur âme, comme
on en fait obligation aux médecins, à l'aide de paroles. Nous trouvons en effet
notre bonheur à rendre parfaites toutes nos démarches et toutes nos paroles.
Or, rien n'est de nature à plaire davantage à Dieu que de rendre sages les libertins,
sobres les ivrognes, doux et patients les coléreux, humbles les fanfarons. Voilà
la première sagesse, voilà l'image et la ressemblance de Dieu, dans la mesure
où c'est possible à l'homme, de ce Dieu qui a pris nos faiblesses et porté nos
maladies. Et que sera un tel homme sinon la bouche de Dieu, selon les propos
du prophète : « celui qui rend respectable un être vil sera appelé ma bouche »,
et il amènera l'image à ce qui se rapproche de l'image pour qu'elle ressemble
à son modèle.

29. Instructions concernant les trois gîtes d'étape que j'ai construits et que
nous appelons hôtelleries.

On a construit une hôtellerie en contrebas de la commune appelée Sténimachos,


au-dessus des deux routes. J'ordonne donc et je prescris qu'on lui donne, chaque
jour que Dieu fait, sur les revenus de la susdite commune de Sténimachos, pour
les voyageurs et les pauvres, deux modioi de blé et deux mesures de vin, et, pour
le prosphagion et les plats cuits, ce que la bonté de Dieu procurera, par exemple
graines et légumes verts. J'ai ordonné aussi que, parmi les moulins « despo
tiques » sis à Sténimachos, un moulin à eau soit chargé de moudre pour l'hôtellerie,
et j'ai encore prescrit qu'un parèque de cette commune soit exempté des corvées
et tâches auxquelles la commune entière est assujettie et affecté au service

1530. L'accord des participes, comme en d'autres endroits, est contradictoire.


LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 111

Κεφ. κη'. Περί γερόντων και άσθενείαις κινδυνευόντων, δπως δει τούτους
1510 περιποιήσασθαι και άναπαΰσαι καλώς

Οι οδν παντελώς ταλαίπωρη σαντες τών αδελφών και έν απορία δντες,


γήρα ή ασθένεια ή έτέρω πάθει τινί προσκακοπαθουντες, όφείλουσι περισ-
f.133 σοτέρως προνοεΐσθαι και έπιμε|λεΐσθαι και παραμυθίας τυχεΐν, και αυτοί
δε οφείλουσιν ύπομένειν τη θλίψει και μή έκκακεΐν ή καταγογγύζειν, δτι
1515 αυτοί τε και οι διακονουντες κατά κοινού ληψονται τον μισθόν παρά του
δικαίου κριτου Χρίστου του Θεού ημών τοΰτο γάρ έστι θέλημα Θεού,
προς τους συνδούλους εύγνωμοσύνην και άγάπην και χρηστότητα ένδεί-
ξασθαι. Πλην ού μόνον τούτο άξιον τώ προϊσταμένω ένδείξασθαι και ποιεΐν
εις πρόνοιαν της σαρκός, άλλα και τών ψυχών τούτων έπιμελεΐσθαι έν λόγω
1520 διδασκαλίας, ού μην δέ, άλλα και λόγοις κατά τον ίατρικόν νόμον Ίασθαι
τας ψυχας αυτών. Και γαρ τοΰτό έστιν έν φ χαίρομεν, περί οδ άπαν έργον και
λόγος τέλειος γίνεται' ουκ εστί γαρ άλλο τι ευαρεστοτερον τώ Θεφ του τους
ακόλαστους σωφρονίσαι και τους μεθύοντας εγκρατείς άπεργάσασθαι, τους
f.l33v θυμώδεις πράους και μακροθύμους, τους αλαζόνας τα|πεινόφρονας. Τούτο
1525 γάρ έστι πρώτη σοφία, τοΰτο εΐκών και ομοίωμα Θεον, κατά το δυνατόν
άνθρώπω, εκείνου τον τας ασθενείας ημών λαβόντος και νόσους βαστά-
ααντος. Και τί άλλο ή στόμα Θεού ό τοιούτος εσται, καθώς ό προφήτης
λέγει* βτι ό εξάγων τίμιον εξ άτιμου στόμα μου κληθήσεται, και την εικόνα
άνάξει εις τό κατ' εικόνα προς το του ταύτης πρωτοτύπου ομοίωμα.

1530 Κεφ. κθ'. Περί τών τριών παρ' έμοΰ κτισθέντων κλιμάκων τών κληθεισών
παρ' ημών ξενοδοχείων οΰτως έτυπώσαμεν

Κάτωθεν δέ του χωρίου του ονομαζόμενου Στενιμάχου έπάνωθεν τών


δύο οδών έκτίσθη εν ξ&νοδοχεϊον. Διατάσσομαι ούν και διορίζομαι έκ τών
προσόδων του ρηθέντος χωρίου του Στενιμάχου δούναι έκεϊσε λόγω τών
1535 οδοιπόρων και τών πενήτων εκάστη ήμερα, ήν έποίησεν ό Θεός, σίτον
f.134 μοδίους δύο και οίνου μέτρα | δύο, και λόγω προσφαγίου ή έψητοΰ εΐ τι
παράσχη ή του Θεού άγαθότης, οίον έκ σπερμάτων και λάχανων. Έτύπωσα
δέ και ύδρόμυλον έκ τών δεσποτικών μυλώνων τών βντων έν τω Στενιμάχω^
ίνα άλήθη τό τούτου άλεσμα, και πάροικον ένα έκ του τοιούτου χωρίου άπό
1540 πάσης επήρειας τε και δουλείας, αΐς τό δλον τοιούτον χωρίον υπόκειται,.

1514 καταγογγύζουσι C 1522 τέλειος om. C (perfection Tarch., p. 40a7)


1525 Gen. 1, 27 1526 Matth. 8, 17 1528 Jérémie 15, 19
112 P. GAUTIER

exclusif de cette hôtellerie, par exemple pour porter du bois ou de l'eau et effectuer
toutes les tâches exigées par les hôtelleries..., et c'est lui qui distribuera aussi
ces fournitures aux miséreux et aux voyageurs. Il se conduira avec honnêteté
et crainte de Dieu, il assurera consciencieusement la fourniture des provisions,
et il recevra en même temps que les frères du monastère la pension qui lui revient,
celle d'un frère de la troisième classe. Cette hôtellerie sera pourvue de beaucoup
de lits, et il y aura un poêle et un brasero, tous les deux allumés, pour qu'à son
arrivée, par mauvais temps, l'étranger trouve chaleur, abri et réconfort dans
cette hôtellerie. Si l'un des voyageurs ou des amis qui s'y présentent tombe
malade, on devra l'héberger trois jours, et après ces trois jours lui donner son
congé. Mais s'il tombe gravement malade et ne peut plus marcher, il faut le
garder et le soigner jusqu'à sa guérison complète. Il faut aussi édifier une tour
sur la colline près de l'hôtellerie et, si un danger se présente là, mettre en sécurité
(toutes les provisions) dans la tour, de sorte qu'un brigand qui se présentera
ne puisse y porter la main.
Dans l'hôtellerie dite de Marmarion, qui est près du pont, et dans l'autre
hôtellerie qui est près de la mer et de mon monastère Saint-Nicolas, hôtelleries
que j'ai construites et instituées pour le salut de l'âme de feu mon frère, on placera
pareillement, pour le service des voyageurs et des pauvres, des moines de choix,
un moine dans chacune d'elles, et ils recevront eux aussi la même pension que le
desservant de Sténimachos. A l'hôtellerie de Marmarion on donnera chaque
jour, sur le revenu de la commune de Srabikion, un modios de blé et une mesure
de vin, et on exemptera de charges un parèque, qui assurera la mouture, apportera
le bois et remplira toutes les autres tâches requises par cette hôtellerie. Pareille
ment,à l'hôtellerie Saint-Nicolas on donnera chaque jour, sur le revenu de la
commune de Prilongos, un modios de blé et une mesure de vin, et pour plats
cuisinés ce qui se trouvera et que la divine providence fournira, soit des légumes
secs, soit des légumes verts, et on exemptera aussi de charges un parèque qui
assurera la mouture, portera le bois et l'eau et remplira toutes les autres tâches
de l'hôtellerie.
J'adjure les futurs higoumènes de ce saint monastère de ne jamais tolérer
que ces hôtelleries souffrent d'une pénurie dans les fournitures que nous leur

1543. La version géorgienne donne le contenu de la lacune après έκτελεΐν : unumque


hominem fidelem xenodochum ex monachis cuius manu haec cibaria praescripta distri-
buantur pauperibus et peregrinantibus (Tarch., p. 41 13'14). Ce moine, qui reçoit une roga
monastique (1. 1546-1547), est appelé plus loin Sténimachitès (1. 1565). Les hôtelleries
de Marmarion et de Prilongos disposent aussi chacune d'un moine et d'un parèque:
1. 1563-1564.
1549. On distingue le four bâti (phournos) et le fourneau portatif (klibanion) :
Ph. Koukoulès, Vie et civilisation byzantines, Athènes 1951-1952, IV, p. 313 ; V, p. 26-27.
1557. Le complément de φυλάττειν est ajouté d'après g : aedificetur turris ut in ea
omniapenora custodiantur (Tarch., p. 41 24).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 113

ελεύθερον εϊναι διωρισάμην, και μόνη ύποκεΐσθαι τη του τοιούτου ξενο


δοχείου υπηρεσία, οίον ξυλοφορεΐν εν αύτω και ύδροφορεΐν και πάσαν
δουλείαν τοις ξενοδοχείοις άρμόζουσαν έκτελεΐν, ... δι' οδ διανέμεται και ή
τοιαύτη παροχή εις τους πένητας και τους οδοιπόρους. Γενέσθω οδν έν
1545 καθαρά γνώμη και φόβω Θεού, και διανεμέτω άνυποκρίτως την τοιαύτην
παροχήν των χρειών, και λαμβανέτω μετά των άλλων αδελφών τών άπό
της μονής την λαγχάνουσαν αύτω ρόγαν ως εις άπό της τρίτης τάξεως
.134ν αδελφός. | Και τεθήτωσαν κράββατοι έν τω ξενοδοχείω τούτω πολλοί, και
φούρνος Ι'στω και κλίβανος έν αύτω, θερμοί άμφω, £ν' δταν έ'λθη έν ταις
1550 χειμεριναΐς ήμέραις ό ξένος, έν τφ τοιούτω ξενοδοχείω θερμαίνηταί τε καΐ
στεγανώνηται και άναπαύηται. Και ει κινδυνεύει νόσω τινί τις τών έκεΐσε
παραγενομένων οδοιπόρων και φίλων, πρέπει τον τοιούτον άναπαυσαι
ημέρας τρεις* μετά δε τας τρεις ταύτας ημέρας παραπέμψαι τούτον. Ει δέ
γε πάνυ ε'ις άδυναμίαν τις καταντήσει και ου δύναται όδοιπορεΐν, δει τον
1555 τοιούτον εως τότε κρατεΐν και άναπαυσαι, εως οδ τελείως ύγιανεΐ. Δει δέ
οίκοδομήσαι πλησίον του ξενοδοχείου έπί τω βουνώ πύργον τινά, και εί
συμβή τις έκεΐσε φόβος, έν τω πύργω φυλάττειν, δπως ει έ'λθη τις τών
βιαίων, ου φθάση ή χειρ αύτοΰ.
.135 Και εις τό ξενοδοχεΐ|ον το λεγόμενον Μαρμάριον, δ έστι πλησίον της
1560 γέφυρας, και το έτερον ξενοδοχεΐον, δ έστι παρά τήν θάλασσαν καΐ τήν
καθ'
ημάς μονήν του αγίου Νικολάου, άτινα δύο ξενοδοχεία ωκοδομήσαμεν
και έτυπώσαμεν υπέρ ψυχικής σωτηρίας του μακαρίτου αύταδέλφου μου,
ομοίως τεθήτωσαν εις διακονίαν τών οδοιπόρων τε και πενήτων εκλεκτοί
τίνες και μονάζοντες, είς έν τφ ένί και έτερος έν τω έτέρω, και λαμβανέτωσαν
1565 και αυτοί ρόγας, καθώσπερ και ό Στενιμαχίτης. Δοθήτωσαν δέ είς τό
ξενοδοχεΐον του Μαρμαρίου άπό τής εισόδου του χωρίου Σραβικίου εκάστη
ημέρα σίτου μόδιος είς και οϊνου μέτρον Ιν, και έλευθερωθήτω πάροικος,
ώστε και τό άλεσμα άλήθη, και τό ξύλον άγάγη, και άλλη ν πασαν όφειλο-
μένην ύπηρεσίαν του τοιούτου ξενοδοχείου πληροί. 'Ομοίως δέ και εις τό
,135ν ξενοδοχεΐον του αγίου Νικολάου δοθήτω ά|πό τής προσόδου του χωρίου
Πριλόγγου εκάστη ημέρα σίτου μόδιος εις και ο'ίνου μέτρον εν, και λόγω
μαγειρεύματος εί τι αν τύχη και οίκονομήση ή θεία πρόνοια, καν τε όσπρια
κάν τε λάχανα, και πάροικος πάλιν εκείθεν έλευθερωθείη λόγω αλέσματος
και του ξυλοφορεΐν και ύδροφορεΐν και τας λοιπας υπηρεσίας του ξενοδοχείου
1575 άποτελεΐν.
Εξορκίζω δέ τους μεθ' ήμας τής αγίας μονής ταύτης καθηγουμενεύοντας
μηδέποτε τα τοιαύτα ξενοδοχεία τών έν αύτοΐς τετυπωμένων χρειών

1543 lacuna C (vide notam) 1544 γενέσθω (sit Tarch., p. 4115): γενέσθωσαν
C 1563 τεθήτω C 1566 Πριλογγίου C 1572 οίκονομήση : οικοδομήσει C
114 P. GAUTIER

avons fixées, soit partielle, soit totale, et j'ai la conviction que, grâce à la bonté
de Dieu et à l'intercession de ses saints, à défaut d'une autre raison, c'est unique
mentà cause de ces hôtelleries que toutes nos prescriptions et dispositions
demeureront à perpétuité à l'abri des transgressions et des violations. Si, avec
l'aide de Dieu, le revenu de notre monastère s'accroît et devient abondant, il faut
que le régime des hôtelleries s'améliore et augmente de la même façon. Dans
le cas contraire, que les fournitures que nous avons attribuées aux hôtelleries
soient assurées sans faute et sans retenue, ou plutôt qu'elles ne soient pas
modifiées ni diminuées. Si quelqu'un après nous veut empêcher ou interrompre
cet accueil des pauvres que nous avons institué, cela lui sera compté pour un
grand péché, et il sera tenu pour responsable de nos fautes.

30. De la commémoraison, après sa mort, du premier higoumène de notre


monastère que j'ai institué, le moine Grégoire.

Ce moine que nous aimons depuis toujours à cause de sa loyauté à notre égard,
de son ardente disponibilité et de ses prières continues à notre intention, nous
l'aimons et l'apprécions encore davantage depuis qu'il a mené à bien avec l'aide
de Dieu la construction et l'organisation de ce saint monastère souvent mentionné
que nous lui avions assignées. Et pour cette raison, par égard pour lui, nous
ordonnons qu'après sa mort sa commémoraison ait lieu le jour de la grande fête
de saint Grégoire le théologien, et j'engage les prêtres et les frères à bien observer
cela, et je veux qu'on console les frères par une abondance de mets et de boissons,
et qu'on distribue à nos frères dans le Christ, à chacune de ses commémoraisons,
six nomismata. On observera, le jour de sa mort, puis le troisième jour, le quaran
tièmejour et le dernier jour de l'année, ce qui a été indiqué ci-dessus à propos
de l 'higoumène. Si le susdit higoumène garde intactes et inviolées toutes les
dispositions de mon typikon et ne détruit pas la moindre chose, grande ou petite,
appartenant au monastère, (béni soit-il). Mais, si de son vivant ou après sa mort
il est reconnu (coupable d'une faute), on le maudira au lieu de le commémorer,
et on le chassera de notre saint monastère et de sa communauté.

31. Des jeunes garçons, où ils doivent être logés, élevés et instruits dans les
lettres sacrées.
Nous ordonnons que ces garçons soient logés, élevés et instruits dans le
monastère Saint-Nicolas qui est proche du kastron, et qu'un des prêtres, âgé,

1590. Voir 1. 162, où Grégoire est surnommé Baninos.


1603. Omission du neuvième jour comme plus haut : 1. 1396-1400.
1607-1608. Phrase incomplète ; après εύρεθήσεται, le texte g ajoute : benedictus sit
ille (Tarch., p. 4235). De même après εύρεθΐ), le texte g met un complément : in quodam
peccato inventus fuerit (p. 4236).
1610. Ce chapitre a été étudié spécialement par J. Konidarès (voir notre bibliographie).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 115

ύφίστασθαι στέρησιν τήν οιανοΰν μερικώς ή καθόλου, και πιστεύω τη


άγαθότητι του Θεού και τη πρεσβεία τών άγιων αύτοΰ, 'ίνα ει και μη Ινεκέν
1580 τίνος άλλου δια μόνα τα τοιαύτα ξενοδοχεία τα τυπωθέντα και νομοθετηθέντα
άπαντα σώα διατηρηθώσιν άεί εις τό έξης πάντοτε άπο πάσης βλάβης τε και
f.136 οχλήσεως. | Ει δε προς το κρεΐττον και άφθονώτερον αύξηθήσεται θεία
προνοία ή πρόσοδος της καθ' ημάς μονής, και της ξενοδοχίας ό τρόπος
ωσαύτως αύξηθήτω προς τό κάλλιστον και ύπέρτερον. Ει δ' οδν, αδται at
1585 παρ' ημών τεθεΐσαι εν αύτοΐς τοις ξενοδοχείοις χρεΐαι εστωσαν αδιάλειπτοι
και άνυποκράτητοι, μάλλον δέ άπαρασάλευτοί τε και πάγιοι. Ει δέ βουληθή
τις τών μεθ' ημάς άπείργειν ή περικόπτειν τήν τοιαύτην τυπωθεΐσαν παρ'
ημών ξεναγωγίαν, εις μεγάλην άμαρτίαν λογισθήσεται αύτφ τούτο, και
τών ημετέρων αμαρτημάτων εσται ένοχος.

1590 Κεφ. λ'. Περί του τεθέντος παρ' έμοΰ πρώτου καθηγουμένου της καθ' ημάς
μονής ήτοι Γρηγορίου μοναχού μετά θάνατον μνημόσυνου

Ό άρχήθεν παρ' ημών προσπαθούμενος μοναχός ούτος δια τήν προς ημάς
f.l36v πίστιν αύτοΰ και θερμήν δούλωσιν και έκ|τενή υπέρ ημών εύχήν, μάλλον δέ
κκΐ. την κ<χτ<χτίΛχχ/εΐ.σιχν κυτω παρ ημών <τυν οε(ο οικουομην χαι συστασιν
1595 τής διαφόρως μνημονευθείσης τής ευαγούς ταύτης καθ' ημάς μονής έπιτη-
δείως πληρώσαι, περισσοτέρας παρ' ημών αγάπης τε και προσπαθείας
τετύχηκε. Και δια τοΰτο κατοικτειρήσαντες τουτονί διωρισάμεθα και μετά
πότμον τήν ήμέραν τής μνήμης αύτοΰ κατά τήν ήμέραν τής λαμπράς εορτής
τοΰ αγίου Γρηγορίου τοΰ θεολόγου γίνεσθαι, και παραγγέλλω τοις ίερεΰσι
1600 και άδελφοΐς τοΰτο ποιήσαι, και παραμυθεΐσθαι τους αδελφούς πάσι τοις
έδωδίμοις τε και ποτοΐς, και διανέμειν τοις εν Χριστφ άδελφοϊς καθ' έκάστην
μνήμην αύτοΰ νομίσματα εξ* κατά δέ τήν ήμέραν τής τελευτής αύτοΰ, και
μετά ταύτην τήν τρίτην, προς δέ και τήν τεσσαρακοστήν και τήν ένιαύσιον,
f.137 καθώς ανωτέρω δεδήλωται περί | τοΰ ηγουμένου, οΰτω τελείτωσαν. Ει και
1605 ό δηλωθείς καθηγούμενος φυλάσσει πάντα τα εν τω παρόντι μου τυπικφ
άναγεγραμμένα σφα και άπαράθραυστα, και ού προς κατάλυσιν μεγάλου
ή μικροΰ ε'ίδους τής μονής ημών εύρεθήσεται* ει γαρ τοιούτος ή ζών ή μετά
πότμον εύρεθή, αντί τοΰ μνημονεύεσθαι κατάρας εσεται κοινωνός και
αλλότριος αυτής τε τής ίεράς ημών μονής και τής εν αύτη άδελφότητος.

1610 Κεφ. λα'. Περί τών νεογνών παιδίων, εν οίς όφείλουσι διάγειν και
άνατρέφεσθαι και τα ιερά γράμματα έκπαιδεύεσθαι

Διωρίσθησαν τα τοιαΰτα μειράκια παρ' ημών εις τό μοναστήριον τοΰ


αγίου Νικολάου, τό πλησίον τοΰ κάστρου 6ν, μένειν τε και διατρέφεσθαι
116 P. GAUTIER

vertueux et savant, les dirige et les instruise dans les lettres sacrées et desserve
aussi la vénérable église Saint-Nicolas. 11 recevra sans faute la même pension
et les mêmes fournitures que les frères du grand monastère qui sont de sa catégorie.
Il célébrera la sainte messe trois jours par semaine : le premier jour, il fera
mémoire de feu mon père Pakourianos à la sainte messe, le deuxième jour, de
son frère Chosriénès, le troisième jour, du fils de celui-ci, mon cousin, Pakourianos.
Nous avons ordonné que Saint-Nicolas reçoive du grand monastère de l'encens,
de l'huile et des cierges, et aussi sans restriction et en quantité suffisante les
offrandes et prémices pour les messes susdites.
Parmi les enfants susdits six seront instruits par le prêtre âgé susmentionné;
ils recevront du grand monastère leur nourriture et tous les vêtements appropriés,
et ils séjourneront à cet endroit jusqu'au terme de leurs études et jusqu'à ce
qu'ils aient atteint l'âge de la prêtrise. Alors, quand la barbe leur aura poussé,
ceux qui se sont avérés aptes à accéder au rang sacerdotal seront admis confo
rmément à la règle au monastère pour officier avec les autres prêtres, même si
l'effectif déterminé des prêtres n'est pas incomplet. Us recevront sans faute tout
ce que les autres célébrants reçoivent. Ceux qui ne sont pas jugés dignes du
sacerdoce seront proprement renvoyés et ne pourront s'en prendre pour cela
qu'à eux-mêmes, mais on maintiendra toujours au complet le nombre de six
garçons instruits dans l'église Saint-Nicolas.

32. De l'aliénation ou de la vente d'écarts et de biens fonciers par le monastère


au profit de particuliers.

Voici une interdiction : nous prescrivons que l'higoumène de notre monastère


n'ait absolument jamais la faculté, selon la règle des monastères d'Orient et
d'Occident, de donner à un frère, sur les biens fonciers de notre monastère, ni
un lot de parèque, ni une terre, ni un jardin, ni une vigne, ni rien de tel qui
appartienne au susdit monastère, pour que ne soient pas détruites la concorde
et l'entente admirables de la communauté, ni non plus de vendre ni d'aliéner
au profit de particuliers. Je vous engage et vous exhorte en effet vivement et
fermement non seulement à ne pas le faire, ce qu'à Dieu ne plaise, mais encore

1621. Chosriénès (Chosrianès B) se nomme Chasrovan dans g : Tarch., p. 4313 = Schan. ,


p. 319, n° 2.
1624. Les termes προσφοραΐ καΐ απαρχή ont pour équivalent dans g : ac farina triticea
necnon vinum merum (Tarch., p. 4515"17). D'autre part ils devraient régulièrement se
trouver à l'accusatif.
1632. En supprimant la négation, le texte g dit le contraire : si quis deest primum
constitutorum sacerdotum numéro (Tarch., p. 4324).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 117

και μα&ητεύεσ&αι, εν φ και γηραιόν τίνα τών ιερέων αρετής τε και γνώσεως
f.l37v εμπλέων έπιστατεΐν | αυτών και διδάσκειν αυτούς τα ιερά γράμματα, προς
δε και ιερουργεϊν εν τω πανσέπτω ναω του άγιου Νικολάου' λαμβανέτω
δέ ό τοιούτος τήν τε ρόγαν και πάσαν την χρείαν αύτοΰ ανελλιπώς κατά
τους εν τη μεγάλη μονή αδελφούς του εαυτού τάγματος. Έκτελείτω δέ τήν
θείαν μυσταγωγίαν ό τοιούτος εκάστη έβδομάδι ημέρας τρεις, ών εν τη
1620 μια ημέρα μνημονευέσθω ό μακαρίτης πατήρ ημών ό Πακουριανος εν τή
ιερά λειτουργία, εν δέ τή δευτέρα ό αύτάδελφος αύτοΰ ό Χοσριένης, και εν
τή τρίτη ό τούτου υιός και εξάδελφος μου ό Πακουριανος. Τετύπωται δέ
παρ* ημών δο&ήναι άπο τής μεγάλης μονής εις τον άγιον Νικόλαον θυμίαμα,
έ'λαιον και κηροί, προς δέ και προσφοραί και απαρχή άπερικόπως τα
1625 άρκουντα εν ταΐς δηλωθείσαις ίερουργίαις.
f.138 Μαθητευθ-ήτωσαν δέ εκ τών ειρημένων παί|δων παρά τω δηλω&έντι
γηραιώ Ίερεΐ παίδες τον άριθ-μον εξ, λαμβάνοντες άπό τής μεγάλης μονής
τας διατροφας αυτών και τα παντοία ενδύματα κατά το άρμόδιον, και
έ'στωσαν έκεϊσε, Ιως ού τελείως μάθ-ωσι και φθ-άσωσιν εις τάξιν ίερατείας.
1630 Τηνικαΰτα δέ, δτε και τας γενειάδας αυτών φύσωσιν, οι αρμόζοντες έλ&εΐν
εις βαθ-μόν ίερωσυνης οΰτοι κατά τον νόμον ταχ&ήτωσαν εν τή μονή του
μετά τών λοιπών ιερέων ιερουργεϊν, καν μη ελλιπής ή ό τών ιερέων ώρισμένος
χορός. Λαμβανέτωσαν δέ ανελλιπώς πάντα ε'ί τι και δσα οι πρώτοι
ίερουργοΰντες λαμβάνουσιν. Οι δέ μη δντες άξιοι τής ίερωσυνης παντελώς
1635 έξωσ&ήτωσαν ως αίτιοι τούτου αυτοί έαυτοϊς γενόμενοι, πλην ό εξ άρι&μός
τών μαθητευομένων παίδων εν τω ναω του αγίου Νικολάου μηδαμώς
έλλειπέτω.

f.l38v Κεφ. λβ\ | Περί εκδόσεως ή διαπράσεως αγρών ή κτημάτων εις πρόσωπα
άπο τής μονής

1640 Διακωλύομεν δέ εκ τούτου και διοριζόμενα ουδαμώς δλως άδειαν εχειν


τον κα&ηγούμενον τής ημετέρας μονής κατά τόν τύπον τών μονών τής τε
ανατολής και τής δύσεως διδόναι άδελφω τινι άπο τών κτημάτων τής
ημετέρας μονής μήτε παροικοτόπιον, μήτε γήν έτέραν, μήτε κήπον ή
αμπελώνα, μήτε τι τοιούτον τών διαφερόντων τή δηλω&είση μονή, δπως
1645 μη καταλυθ-ή ή καλλίστη ομόνοια και συμφωνία τής άδελφότητος, ομοίως
δέ μήτε πωλεϊν, μήτε έκδουναι ζΐς τίνα πρόσωπα. Οοτω γαρ διαπρυσίως
και ασφαλώς παραγγέλλω και διαμαρτύρομαι, δπερ μηδέ γένοιτο, ού μόνον

1615 έπιστάτην C 1620 μνημονευέτω C 1631 τοϋ : τοις C 1646 διαπρασίως C


118 P. GAUTIER

à ne même pas envisager d'aliéner de quelque manière que ce soit, à qui que
ce soit, un des biens appartenant au saint monastère, à l'exception seulement
des parèques qui sont régulièrement à son service.

33. Qu'il faut garder en sûreté cet exemplaire du monastère contenant le typikon
de notre très saint monastère récemment construit avec l'aide de Dieu et
souvent mentionné, et qu'on n'en modifiera ni n'en altérera ni n'en supprimera
aucune de nos dispositions qu'il contient.

J'adjure au nom du Seigneur Dieu les higoumènes qui seront après ma mort
chargés de ce monastère et tous les frères, leurs compagnons et leurs subordonnés,
et je les y engage sous peine de sanctions, de ne jamais se permettre de modifier
une de mes dispositions concernant le monastère, ni d'enlever ou de diminuer
de quelque manière que ce soit ce qui lui appartient, ni de transgresser mes
prescriptions. Celui qui tentera d'altérer ou de modifier sur un point le présent
typikon, ou d'en ôter fût-ce une syllabe, ou de le détruire, ou d'en dépouiller
ce monastère et de priver celui-ci de mes prescriptions, celui-là sera condamné
par le Seigneur Dieu tout-puissant et exclu de la compagnie de tous ses saints,
passible de notre colère et tenu pour responsable de nos fautes devant le Christ
au jour redoutable du jugement ; puissions-nous tous éviter alors la condamnation
et le châtiment et avoir part éternellement aux biens éternels dans le Christ Jésus
notre Seigneur, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles, amen !

Objets sacrés, vénérables saintes icônes et autres dons précieux de toutes


sortes rattachés, consacrés ou légués à notre saint monastère susmentionné,
et aussi bêtes de somme et autres animaux lui appartenant.

Deux icônes en or émaillé qui ont à l'intérieur des morceaux du précieux Bois.
Une grande icône émaillée de la Transfiguration.

1651-1655. Le lemme de g est différent [plus développé aussi qu'au début (1. 170-172)] :
De charta hac disciplinae perattente custodienda quae est typicus, ac ut in die ecclesiae
nostrae festo, initioque trium sanctarum quadragesimarum, hic typicus publiée totus
perlegatur (Tarch., p. 44).
1661. Petit (p. 524"6) introduit après παρ' ημών un membre de phrase emprunté à
l'édition de Mousaios ; mais il suffit de corriger ή en ει (ει δέ τις ? ) en suivant le texte
g : Si quis vero legem hanc violare voluerit (Tarch., p. 4412).
1667-1671. Je cite la fin du chapitre, différente et plus longue, de g : Qui vero perattente
et cum timoré observaverint hune a sanctis patribus statutum typicum et hanc a nobis
sancitam definitionem, ille liber sit a culpa nostra ac benedictus a domino nostro Iesu
Christo cum quo Patrem una cum Spiritu sancto decet gloria, dominatio et honor, nunc
et semper et in saecula saeculorum. Amen (Tarch., p. 4418-23).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 119

ποιεΐν, άλλ' ουδέ διανοεΐσθαι αυτό τό έκποιήσασθαι οίωδήτινι τρόπω προς


F.139 ότιοΰν πρόσωπον εκ πάντων των διαφερόντων τη άγια μονή, έκτος μόνον |
1650 των παροικών των δουλευόντων συνήθως αύτη.

Κεφ. λγ'. Περί του ασφαλώς φυλάττειν τδν παρόντα τόμον της μονής τής
τυπικής διατάξεως τής πολλάκις ρηθείσης νεόδμητου σύν Θεοί
καθ-'
ημάς εύαγεστάτης μονής, και του μηδέν των εμπεριεχομένων
αύτώ ώς παρ' ημών τετύπωται μετακινηθήναι ή άλλοιωθήναι ή
1655 την οίανοΰν δέξασθαι ΰφεσιν

Εις Κύριον τόν Θεόν ένορκώ τους μετ' έμέ την πρόνοιαν ποιούμενους
καθηγουμένους τε και λοιπούς αδελφούς τής τοιαύτης μονής και τους περί
αυτούς τε και υπ' αυτούς, και έπιτιμίοις εξασφαλίζομαι τούτους, 'ίνα μή
τολμήσωσι των παρ' έμοΰ τυπωθέντων εν τη ημετέρα μονή άλλοιώσαί τι,
1660 ή ΰφεσιν ή μείωσιν των ανηκόντων αυτή και διαφερόντων οίωδήτινι τρόπω
έργάσασθαι, ή παραλογίσασθαι τα διορισθέντα παρ' ημών ει το παρόν
f.l39v τυπικόν παραλλάξαι κατά τι | ή μεταποιήσασθαι, ή ώς μιας συλλαβής
τούτου άποσπάσασθαι, ή τε καθόλου άπολέσαι ή κλέψαι πειράσεται και εκ
τής μονής ταύτης άλλοτριώσαι και των διατεταγμένων παρ' ημών ταύτην
1665 στερήσαι, ό τοιούτος εσται κατακεκριμένος άπό Κυρίου Θεού παντοκράτορος,
και αφορισμένος πάντων τών άγιων αύτοΰ, και τής ημετέρας άγανακτήσεως
και αμαρτίας ένοχος και οφειλέτης τών ημετέρων παραπτωμάτων ενώπιον
του Χρίστου εν τή φοβερά ημέρα τής κρίσεως, εν fj γένοιτο πάντας ήμας
άνενόχους είναι και κατακρίσεώς τε και κολάσεως και τών αιωνίων αγαθών
1670 εν μεθέξει γενέσθαι και απολαύσει αίωνιζούση εν Χριστφ Ίησοΰ τω Κυρίω
ημών, ώ ή δόξα εις τους αιώνας τών αιώνων, αμήν.

f.140 Δια τών ιερών κειμηλίων και σεπτών αγίων εικόνων και λοιπών παντοίων |
τιμίων αναθημάτων τών προσκυρωθέντων, άφιερωθέντων τε και παραδο
θέντων εις την καθ' ήμας δηλωθεΐσαν άγίαν μονήν, ετι τε μην και τών υπ'
1675 αυτήν φορβαδίων ζφων τε και λοιπών τετραπόδων

Εικόνες χρυσαΐ χειμευταί δύο έ'χουσαι εσωθεν τίμια ξύλα.


Είκών χειμευτή μεγάλη ή Μεταμόρφωσις.

1661 ει (si quis Tarch., p. 4412) : ή C 1676 είκόναι C


120 P. GAUTIER

Une grande icône émaillée, avec des gemmes, octogonale.


Une petite icône émaillée de la Théotokos, avec des volets.
Une grande croix précieuse émaillée, avec des gemmes, pour la sainte table.
Une croix en argent pour les expéditions militaires, avec des gemmes rouge
pourpre.
Une croix en bois revêtu d'or et de cinq hyacinthes d'un bleu pourpre.
Une icône en pierre de la Crucifixion avec des volets.
Une icône de saint Georges, peinte sur bois, avec un encadrement en argent.
Des icônes peintes sur bois, avec des lamelles au nombre de vingt-sept.
Une iconostase avec les Douze Fêtes.
Une icône en bronze des saints Georges et Théodore, avec un encadrement
en argent.
Calices et patènes en argent doré, une paire, avec des gemmes, dont douze
manquent.
Une patène en jaspe avec or et émail.
Calices et patènes en argent, trois paires.
Une cuillère en argent.
Trois encensoirs en argent.
Une navette en argent.
Un reliquaire, autrement dit un coffret en argent avec de saintes reliques.
Deux lustres en argent avec leurs chaînettes, dont un(e) est doré(e).

Un évangéliaire en grec, avec des pierres précieuses, de l'or et de l'émail.


Un tétraévangile en géorgien recouvert d'argent doré.
Un autre tétraévangile, petit, avec de petits clous en argent.
Un évangéliaire pour chaque jour recouvert d'argent doré.
Un autre évangéliaire pour chaque jour sans décoration.
Un livre avec le commentaire de l'évangile selon Jean.
Un livre : (Grégoire) le Théologien.
Un livre contenant les « Moralia » de saint Basile.
Un livre : un recueil des miracles de saint Syméon.

1681. Selon g, cette croix est désignée : crux... vexilli militaris (Tarch., p. 452 = znamen-
nyi ; Schan., p. 321, n° 6).
1684. Icône avec six volets, selon g : cum sex foribus (Tarch., p. 455J.
1686. Les 27 lamelles étaient en or, selon g (Tarch., p. 458).
1687. Le texte g est plus explicite : Et cancelli magnae conchae qui habent duodecim
mysteria oeconomiae Christi depicta (Tarch., p. 458-9) ; ci-dessus, 1. 896.
1691. Onze gemmes manquaient, selon g : desunt oculi undecim (Tarch., p. 4511).
1693. Avec une décoration figurée, selon g : cum imaginibus (Tarch., p. 4512).
1697. Selon la traduction de Tarch. (p. 4514), il y a deux objets : « Durgi » unum ex
argento. Paropsis sanctissimi (sacramenti) una. Selon la traduction de Schan. (p. 321,
n° 19 et note), un seul : Larec serebrjanyi, odin, — darochranitePnica.
1702. Autre précision dans g : tetraevangelium uncialibus rotundis scriptum (Tarch.,
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 121

Είκών χειμευτή δια λίθων μεγάλη οκτάγωνος.


Είκών χειμευτή μικρά δια θυρίδων ή Θεοτόκος.
1680 Τίμιος σταυρός χειμευτός μέγας δια λίθων της άγιας τραπέζης.
Σταυρός άργυρος στρατηγικός δια λίθων κόκκινων.
Σταύρος ξύλινος ήμφιεσμένος μετά χρυσού και λίθων πέντε ύακινθίνων
μενεψών.
Είκών ή Σταύρωσις λίθινος δια θυρίδων.
1685 Είκών ό άγιος Γεώργιος ύλογραφία μετά αργυρών περιφερίων.
Εικόνες ύλογραφία μετά πετάλων τόν αριθμόν είκοσιεπτά,
f.l40v και τέμπλον εν έχον τάς | Δώδεκα Έορτάς.
Είκών ό άγιος Γεώργιος και ο άγιος Θεόδωρος σαρούτην μετά αργυρών
περιφερίων.
1690 Δισκοποτήρια αργυρά διάχρυσα μετά λίθων, ζυγή μία, εξ ών λείπουσι λίθοι
δώδεκα.
Δίσκος ίασπις δια χρυσού και χειμεύσεως.
Δισκοποτήρια άργυρα, ζυγαι τρεις.
Λαβις άργυρα μία.
1695 Θυμιατοί άργυροι τρεις.
Καμπτρίον άργυρόν εν.
Θήκη, ήτοι σιρτάριον άγιων λειψάνων άργυροΰν.
Πολυκάνδηλα άργυρα δύο μετά των άλυσιδίων αυτών, εξ ών το êv διάχρυσον.
Εύαγγέλιον ρωμαϊκον δια λίθων πολυτίμων και χρυσού καΐ χειμεύσεως.
1700 Τετραευάγγελον άργυρόν διάχρυσον ίβηρικόν.
"Ετερον τετραευάγγελον μικρόν μετά αργυρών μικρών καρφίων.
"Ετερον τετραευάγγελον μετά καρφίων αργυρών.
Εύαγγέλιον καθημερινόν άργυρόν διάχρυσον.
"Ετερον εύαγγέλιον λιτόν καθημερινόν εν.
f.141 Βιβλίον έχον | την έρμηνείαν του ευαγγελίου του κατά Ίωάννην.
Βιβλίον ό θεολόγος.
Βιβλίον έχον τα 'Ηθικά του αγίου Βασιλείου.
Βιβλίον έκλογάδιον έχον τα θαύματα του άγιου Συμεών.

1683 μενετών C 1686 εΐκόνοα C 1692 ϊασπιν C

ρ 4519-20). Ou bien il était écrit en géorgien : pisannyj pis'mom mrgoulovlni =


grouzinskim oustavom (Schan., p. 321, n° 24).
1707. Après les Moralia de saint Basile, g insère l'ouvrage suivant : alius liber magnus
« Mravaltavi » (Tarch., p. 4524) ; drougaja kniga, odna, bol§aja, Mnogoglav (Schan.,
p. 322, n° 30).
122 P. GAUTIER

Deux livres de saint Maxime.


Deux livres de Jean Climaque.
Deux livres concernant la Théotokos.
Un livre de (Théodore le) Stoudite.
Trois menées.
Un oktaèchos.
Un synaxaire.
Un euchologe.
Deux « Apostolos ».
Un psautier.
Un autre euchologe avec des clous en argent.
Un livre : « Paraklètikè » des quatre tons.
Un livre de saint Isaac.
Un autre menée : un recueil.
Quatre cottes d'arme impériales pourpre violet, dont une est dorée.
Quatre pantalons collants avec des lettres dorées.
Deux habits de soie pourpre violet.
Cinq scaramanges lourds.
Un habit de soie « maurianitès ».
Un habit de soie tricolore.
Un autre scaramange.
Une nappe « maurianitès » pour le saint autel, avec tous ses accessoires.
Pareillement deux nappes complètes (?) pour les saints autels des deux autres
églises.
Une autre nappe pour le saint autel en samit blanc avec une icône de la Théotokos
en perles.
Des vêtements sacerdotaux.
Trois maphoria, dont l'un a une icône en perles.
Un autre maphorion passementé, et trois autres maphoria en soie.
Des chandeliers portatifs de bronze, douze grands et deux petits.
Un chandelier portatif complet de l'iconostase avec ses broches et deux autres
petits avec leurs prises pour les mains.
Dans les voûtes (?) deux chandeliers portatifs.

1717. Après les deux «Apostolos», g ajoute deux autres ouvrages : alius liber unus,
viginti quattuor horarum ; alius liber unus, benedictio ecclesiae, argento vestitus (Tarch.,
p. 4530-3i).
1723. La traduction des termes désignant les couleurs (p. ex. oxykastora) n'est pas
garantie.
1725. Texte un peu différent dans g : vestes attalicae inconsutiles purpureae e villo
castoris (oxykastora) duae (Tarch., p. 4536) ; parcovye nesvennye plat'ja, oksikastorovye,
■dva (Schan., p. 322, n° 49).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 123

Βιβλία του αγίου Μαξίμου δύο.


1710 Βιβλία οι Κλίμακες δύο.
"Ετερα βιβλία δύο της Θεοτόκου.
Βιβλίον του Στουδίτου.
Μηναία τρία.
Όκτάηχος μία.
1715 Συναξάριον εν.
Εύχολόγιον εν.
Βιβλία απόστολοι δύο.
Βιβλίον ψαλτικον έν.
"Ετερον εύχολόγιον μετά καρφιών αργυρών.
1720 Βιβλίον τετράηχος παρακλητική μία.
Βιβλίον του αγίου 'Ισαάκ.
"Ετερον μηναϊον έκλογάδιν êv.

'Επιλώρικα βασιλικά όξυκάστορα τέσσαρα, εξ ών το εν χρυσοΰν.


Σφιγκτούρια τέσσαρα δια γραμμάτων χρυσών.
1725 Βλαττία όξυκάστορα δύο.
Σκαραμάγκια βαρέα πέντε.
Βλαττίν μαυριανίτη εν.
Βλαττιν τριβλάττιον ëv.
Σκαραμάγγιον έτερον εν.
Γ.141ν Ένδυτή της αγίας τραπέζης μαυριανίτης μετά | πάσης της έξοπλίσεως αύτης.
Ένδυταί δύο ομοίως τών αγίων τραπεζών τών ετέρων τών δύο εκκλησιών
όλόκληραι.
Έτερα ένδυτή της αγίας τραπέζης άσπρον έξάμιτον, έχουσα εικόνα τήν
Θεοτόκον δια μαργάρων.
1735 Άλλαξίματα πρεσβυτέρου.
Μαφόρια τρία, εξ ών το εν έχει εικόνα δια μαργάρων.
"Ετερον μαφόριον σιμέντον, και μαφόρια μεταξωτά ετέρα τρία.

Μανουάλια χαλκά μεγάλα δώδεκα, και Ιτερα μικρά δύο.


Του τέμπλου μανουάλιον όλόκληρον Ιν μετά τών κηροπηγίων αύτοΰ, καΐ
1740 ετέρα μικρά δύο μετά τών δια χειρών κρατημάτων αυτών.
Καμάραι μανουάλια δύο.

1739 αύτοΰ : αυτών C

1736-1754. Cette partie, omise par g, est remplacée par une autre liste que nous mettons
en appendice (p. 135).
124 P. GAUTIER

Neuf bannières avec leurs cordons.


Dix autres bannières sans cordons.
Dix-sept lustres avec leurs chaînettes.
Un petit bassin pour l'Epiphanie.
Une corbeille.
Un bassin avec une aiguière, et un seau.
Dix-sept verres mouchroutia.
Pareillement, un setier.
Pareillement, un plateau.
Un autre setier pour l'eau.
Un autre setier vert qu'on appelle mena,
et d'autres coupes en verre,
et diverses lampes.

Les animaux.

Des chevaux et des juments avec leurs poulains, en tout cent dix.
Quinze ânes et ânesses avec leurs ânons.
Quatre buffles à traire.
Deux veaux,
et quarante-sept paires de bœufs de labour pour les résidents de tous les domaines
du monastère.
Soixante-douze vaches et taureaux.
Deux cent trente-huit brebis à traire.
Quatre-vingt-quatorze béliers.
Cinquante-deux chèvres.

Chrysobulles conservés à Constantinople dans la Grande Église de Dieu.

Trois chrysobulles pour mes propriétés d'Orient : à savoir dans la région d'Ani,
dans le Tais et à Tzourmérè.
Deux chrysobulles pour mes propriétés du thème des Axméniaques, le premier
concernant Labaka, le second Arnasakion et Martisapaô.

1755-1771. La liste des animaux et le début de la liste des chrysobulles manquent dans
g : Tarch., p. 4630 = Schan., p. 323-324, n° 2.
1767. Pour ces pièces déposées soit à Sainte-Sophie, soit au monastère de Pétritzos,
on voudra bien se reporter à mon introduction et à l'analyse des documents par Lemerle,
Cinq études, p. 162-163.
1771. Il ne subsiste dans g que la fin du mot |Tzourmé]rè (Schan., p. 324, n° 1).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 125

Δρακοντάρια εννέα μετά των άβηνών αυτών.


"Ετερα δρακοντάρια δέκα άνευ άβηνών.
Πολυκάνδηλα δεκαεπτά μετά τών άβηνών αυτών.
1745 Λεκάνη τών Φώτων μικρά μία.
Κανίσκιον εν.
.142 Χερνιβό|ξεστον και σελλίον εν.
Μουχρούτια ποτήρια δεκαεπτά.
Ξεστίον εν ομοίως.
1750 Σκουτέλιον εν ομοίως.
"Ετερον ξεστίον κρύον.
"Ετερον ξεστίον πράσινον το λεγόμενον μήνα,
και έτερα ύέλια ποτήρια,
και κανδήλαι διάφοροι.

1755 Δια τών ζώων

"Αλογα άρρενικά τε και φορβάδια μετά και τών πωλαρίων αυτών, αμφότερα
εκατόν δέκα.
Όνικα άρρενικά τε και θήλειαι μετά τών πωλαρίων αυτών δεκαπέντε.
Βουβάλια άμελγάδια τέσσαρα.
1760 Μοσχάρια δύο,
και βόες καματηροί δια τών όντων εν πάσι τοις κτήμασι της μονής, ζευγάρια
τεσσαράκοντα επτά.
Άγελάδια και ταυρία έβδομήκοντα δύο.
Πρόβατα άμελγάδια διακόσια τριάκοντα οκτώ.
1765 Κριάρια έννενήκοντα τέσσαρα,
και αίγες πεντήκοντα δύο.

Δια τών χρυσοβούλλων τών φυλαττομένων εν Κωνσταντινουπόλει εις


f.l42v την του Θεοΰ μεγάλην έκκλησίαν |

Χρυσοβούλλια τρία περί τών εν τη ανατολή κτημάτων ημών, ήγουν το μεν


1770 Εν του μέρους του Άνίου, το δε έτερον του Ταΐς, και το έτερον του
Τζούρμερη.
Χρυσοβούλλια δύο περί τών εν τω Φέματι τών Άρμενιακών κτημάτων μου,
τό μεν Ιν της Λάβακας, το δ' έτερον του Άρνασακίου και Μαρτισαπαώ.

1773 Μαρτισαπαώ : Martispai (Tarch., p. 4631 ; Schan., p. 324, n° 2)


126 P. GAUTIER

Un chrysobulle pour le monastère de kyra Euphrosynè, commune de Libadion.


Trois chrysobulles de kyr Michel (VII) pour mes propriétés de Mosynopolis.
Quatre chrysobulles pour mes propriétés de Philippoupolis.
Un chrysobulle de décharge pour ma gestion à Kars.
Deux chrysobulles de décharge pour ma gestion à Théodosioupolis.
Un chrysobulle d'exemption pour mes propriétés de Philippoupolis et de
Mosynopolis.
Un chrysobulle concernant la commune de Xantheia.
Un chrysobulle de Margôn, en papyrus, que je détiens à titre de gage.
Deux libelloi, l'un concernant la commune d'Eudokimou, l'autre celle de Kotrési.
La sèmeiôsis de kyr Michel (VII) concernant l'affaire alors débattue du Petché-
nègue.
Pareillement, une autre sèmeiôsis du même, concernant le métropolite de
Philippoupolis.
Une autre sèmeiôsis, de Botaniate, concernant mes propriétés de Philippoupolis.
Pittakia impériaux enregistrés dans différents bureaux, et autres pittakia concer
nantdifférentes affaires, au nombre de soixante-cinq.
Il y a aussi les doubles des trois chrysobulles concernant mes propriétés d'Orient.

Chrysobulles déposés et conservés dans notre monastère.

Deux chrysobulles de décharge de ma gestion comme grand domestique.


Un chrysobulle pour le kastron de Baniska et la commune de Tzerbénai.
Un chrysobulle concernant les améliorations de mes domaines, construction
de kastra, de communes et de monastères.
Un autre chrysobulle pour le même objet, prévoyant qu'en cas de dépassement
du revenu de mes domaines ni moi ni mes successeurs ne seront inquiétés.
Un chrysobulle stipulant que notre monastère de Pétritzos est entièrement libre
et indépendant, et concernant ceux de mes biens qui lui sont rattachés.
Un chrysobulle concernant Spasma et Pankalitzè.

1788. Variante de g : Alia bulla aurea una Votaniati, in qua habetur sèmeiôsis pro
Philippopoleos praediis (Tarch., p. 476 ; Schan., p. 324, n° 14).
1791. Sur les propriétés en Orient, voir 1. 1769-1771.
1801. Le texte g signale non pas un, mais quatre chrysobulles en faveur de Pétritzos :
Tarch., p. 4718 = Schan., p. 325, n° 2.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 127

Χρυσοβούλλιον Iv της μονής της κυράς Ευφροσύνης του χωρίου Λιβαδίου.


1775 Χρυσοβούλλια τρία του κυρ Μιχαήλ περί των εν Μοσυνοπόλει κτημάτων μου.
Χρυσοβούλλια τέσσαρα περί των εν Φιλιππουπόλει κτημάτων μου.
Χρυσοβούλλιον άθωώσεως της εν τω Κάρσε πράξεως μου.
Χρυσοβούλλια δύο άθωώσεως της εν Θεοδοσιουπόλει πράξεως μου.
Χρυσοβούλλιον έτερον έξκουσσείας περί των εν Φιλιππουπόλει κτημάτων
1780 μου και της Μοσυνοπόλεως.
Χρυσοβούλλιον περί του χωρίου της Ξανθείας.
f.143 Χρυσοβούλλιον του Μάργω|νος ξυλοχάρτιον, δπερ εχω εν τάξει ενεχύρου.
Λίβελλοι δύο, ό μεν εις περί του χωρίου του Ευδόκιμου, ό δ' έτερος περί
του χωρίου του Κοτρέσι.
1785 Ή σημείωσις του κυρου Μιχαήλ περί της κινηθείσης τότε υποθέσεως
του Πατζινάκου.
'Ομοίως ετέρα σημείωσις του αύτοΰ περί του μητροπολίτου Φιλιππουπόλεως.
Έτερα σημείωσις του Βοτανειάτου περί των κτημάτων της Φιλιππουπόλεως.
Βασιλικά πιττάκια τα καταστρωθέντα εις διάφορα σέκρετα, και ετέρα
1790 πιττάκια περί διαφόρων υποθέσεων, έξήκοντα και πέντε.
Εΐσί δε και τα 'ίσα των τριών χρυσοβούλλων των εν τη ανατολή κτημάτων μου.

Δια τών χρυσοβουλλίων των έναποκειμένων και παραφυλαττομένων εν


τη καθ' ημάς μονή

Χρυσοβούλλια δύο άθωώσεως της πράξεως μου του μεγάλου δομεστικάτου.


f,143v Χρυσοβούλλιον εν του κάστρου Βάνισκας και του | χωρίου τών Τζερβενών.
Χρυσοβούλλιον περί τών έν τοις κτήμασί μου βελτιώσεων, οικοδομής
κάστρων, χωρίων τε και μοναστηρίων.
"Ετερον χρυσοβούλλιον τής αυτής υποθέσεως, και ει γε πανυπέρπλεος
γένηται ή τών κτημάτων ημών πρόσοδος, του εχειν έμέ τε και τους μετ*
1800 έμέ το άφρόντιστον.
Χρυσοβούλλιον τής καθ' ημάς μονής του Πετριτζοΰ περί τε τής κυριότητος
και αύτεξουσιότητος τής αυτής μονής παντοίας ελευθερίας, και περί τών
έν αύτη προσκυρωθέντων κτημάτων μου.
Χρυσοβούλλιον περί του Σπάσματος και του Παγκαλίτζη.

1774 Λιβάδιον : Chrysolivada (Tarch., ρ. 4633 ; Schan., p. 324, n° 3) 1778 Θεο-


δοσιούπολις : Karse (ut in 1. 1777 Tarch., p. 4637) Karin (Schan., p. 325, n° 15) 1783
του χωρίου om. g (Tarch., p. 472 ; Schan., p. 324, n° 11) 1784 Κοτρέσι: Kotria g
(Ibidem) 1790 sexaginta sex (Tarch., p. 474 ; Schan., p. 324, n° 15) 1795 Βάνι
σκας : Vancai (Tarch., p. 4714) Vanska (Schan., p. 325, n° 9)
128 P. GAUTIER

Deux chrysobulles me déclarant quitte et exempt de reddition de comptes au


sujet de l'argent impérial que je dépensai en vue de mon rappel de chez les
Comans.
Chrysobulle de décharge pour (ma gestion dans) le thème des Smolènes.
Deux chrysobulles concernant mes propriétés en Achridô, la commune de
Sikonion et la commune de Charpétikion.
Un chrysobulle concernant l'affaire des objets sacrés du très saint monastère de
Chachou.
Un chrysobulle me donnant la faculté de transmettre mes biens à qui je veux de
mes parents et de mes gens, même s'ils sont de la religion des Arméniens.
Copie d'un chrysobulle pour mes propriétés de Boléron et de Mosynopolis.
Autre copie d'un chrysobulle pour mes biens de Philippoupolis.
Trois autres copies d'un chrysobulle pour mes biens de Philippoupolis.
Copie d'un chrysobulle pour ma gestion à Théodosioupolis.
Un pittakion impérial sur le statut de logisimon de toutes mes propriétés, et
trois autres pittakia d'aposchideumos.
Un autre pittakion concernant le thème des Smolènes.
Le reçu du présent des trois kentènaria que reçurent les Francs, le pittakion les
concernant et divers autres reçus.
Une sèmeiôsis du chartophylax,
et un pittakion à un juge de thème.
Liste et reçu de nos chrysobulles et autres titres de propriété déposés à Sainte-
Sophie.
L'isokôdikon de Srabikion, et les garanties des paysans de cette commune.
L'isokôdikon de la commune de Prilongos.
Les actes d'achat de Bardanès concernant l'aulè de Mosynopolis et le monastère
Saint-Georges au Pappikion.
Reçus de l'argent apporté au titre de la perception dans le thème des Smolènes.
Le praktikon et la délimitation de mes biens de Philippoupolis.
Le praktikon et la délimitation de mes biens de Mosynopolis, et pareillement
les reçus de l'économe concernant l'impôt du libellikon.

1805-1807. L'épisode est inconnu par ailleurs : voir Lemerle, Cinq études, p. 172-173.
1821. Terme de technique fiscale : Lemerle, Cinq études, p. 155 n. 87.
1822. Après «Smolénôn», le texte grec a une lacune par saut du même au même,
que g permet de combler : Zmolinai ; apocha a rege Michaele trium centenariorum ac
viginti septem librarum quos accepimus jussu régis a Crissi Ciliciensi et a filio Paraph §aphi ;
alia apocha exactionis regionis Zmolinai (Tarch., p. 4737-481) ; ot kilikijtsa Rrtisa i ot
syna Paraphsapa (Schan., p. 325, nos 19-20).
1826. Nouvelle lacune du grec (C) après cette ligne ; voici l'addition de g : Pittacium
Botaniati quod transcriptum est in secretario, scriptum ad oeconomum Mosynopoleos
pro praediis meis, quae, etsi ex censu erant praedia, atque decretum ab eodem rege
exiit ut, quae cuidam ex censu data essent ad censum reddi deberent, nostra tarnen
immutabiliter permanserunt ; et hoc pittacium in Sancta Sophia asservatur una cum aliis
scriptis iuridicis (Tarch., p. 485-13 = Schan., p. 326, n° 25).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 129

1805 Χρυσοβουλλια δύο περί του άθφους και άλογαριάστους διατηρηθήναι ήμας
υπέρ ών κατεβαλόμεθα βασιλικών λογαρίων εις την μετάκλησιν τών
Ko μάνων.
Χρυσοβούλλιον περί της άθωώσεως του θέματος τών Σμολένων.
'.144 Χρυσοβουλλια δύο περί τών εν Άχριδώ κτημάτων μου, του τε χωρίου J
1810 Σικονίου και του χωρίου Χαρπετικίου.
Χρυσοβούλλιον περί της υποθέσεως τών ιερών της εύαγεστάτης μονής του
Χαχοΰ.
Χρυσοβούλλιον του εχειν με έπ' αδείας παραπέμψαι τα κτήματα μου ένθα
και βούλομαι, και προς τους συγγενείς και ανθρώπους μου, καν της
1815 θρησκείας τών Αρμενίων τυγχάνουσιν.
"Ισον χρυσοβουλλίου τών εν τω Βολερώ και τή Μοσυνοπόλει κτημάτων μου.
"Ετερον ίσον χρυσοβούλλου περί τών κτημάτων μου της Φιλιππουπόλεως.
"Ετερα ίσα χρυσοβούλλου τρία περί τών έν Φιλιππουπόλει κτημάτων μου.
"Ισον χρυσοβούλλου περί της έν Θεοδοσιουπόλει πράξεως μου.
1820 Πιττάκιον βασιλικδν περί του λογισθήναι τα κτήματα μου άπαντα,
και ετέρα πιττάκια τρία άποσχιδευμοΰ.
"Ετερον πιττάκιον περί του θέματος τών Σμολένων.
,144ν Ή άπόδειξις ής ελαβον οί Φράγγοι φιλοτιμίας τών τρι|ών κεντηναρίων, και
το περί τούτων πιττάκιον, και έτεραι αποδείξεις διάφοροι.
1825 Σημείωσις του χαρτοφυλάκου,
και πιττάκιον προς θεματικόν δικαστήν.
Προσείδησις και άπόδειξις τών χρυσοβούλλων ημών και λοιπών δικαιωμάτων
τών έναποκειμένων έν τή Άγια Σοφία.
Τό ισοκώδικον του Σραβικίου, και αϊ άσφάλειαι τών χωριτών του αύτου
1830 χωρίου.
Το ισοκώδικον του χωρίου Πριλόγγους.
Τα άγοραστήρια χαρτία του Βαρδάνη περί τής έν Μοσυνοπόλει αυλής και
τής μονής του αγίου Γεωργίου του έν τφ Παππικίω.
Αϊ αποδείξεις περί του είσκομισθέντος λογαρίου περί τής απαιτήσεως του
1835 θέματος τών Σμολένων.
Το πρακτικον και ό περιορισμός τών έν Φιλιππουπόλει κτημάτων μου.
Τό πρακτικον και ό περιορισμός τών κτημάτων μου τής Μοσυνοπόλεως·
.145 ωσαύτως και ai αποδείξεις του οικονόμου | περί του δημοσίου του
λιβελλικοΰ.

1810 Χαρπετικίου : Kartprtika (Tarch., ρ. 4727 ; Schan., p. 325, n° 10) 1826 πιτ
τάκιον : liber eius (id est chartophylacis) g (Tarch., p. 484)

1834-1835. Notice omise par g.


130 P. GAimER

Le pittakion logisimon de mes biens de Mosynopolis.


Le praktikon et paradotikon de Labaka.
Les garanties et les reçus des marchands forains de Sténimachos.
Le mémoire établi par Mésopotamitès sur ordre impérial pour Bodènai et la
commune de Zacharias.
Ce typikon de notre très saint monastère de la toute sainte Théotokos de
Pétritzos a été écrit en grec, en géorgien et en arménien, au mois de décembre
de la septième indiction de l'an 6592, et il a été signé par moi, Grégoire Pakou-
rianos, sébaste et grand domestique d'Occident, en caractères arméniens, et,
pour confirmation et garantie de tout ce qu'il contient, par le très saint patriarche
de Jérusalem, kyr Euthyme, qui par ordre de notre puissant et saint empereur
s'était rendu lui aussi à Thessalonique pour la cause de la paix avec ce maudit
Franc, et qui à son retour s'arrêta avec moi, ici, sur mes terres de Philippoupolis.
Il a été écrit en grec, en géorgien et en arménien, parce que les moines de ce
monastère sont des Géorgiens et qu'ils ne connaissent pas les lettres grecques,
mais il faut lire le typikon dans son texte géorgien et arménien. Mais nous
prescrivons que ce soit la présente rédaction grecque dans son ensemble qui fasse
autorité, parce que c'est à la fin de son texte que la signature a été apposée. Un
double en a été dressé, qui a été signé de la même manière, et il a été déposé
dans le très saint monastère de Ta Panagiou dans la Ville gardée de Dieu, pour
être conservé dans ce couvent à perpétuité.
Si, ce qu'à Dieu ne plaise, un des higoumènes de notre saint susdit monastère
ou un de ses moines entreprend de nuire au monastère ou à ses biens, tente de
transgresser le contenu de ce typikon et s'évertue à le détruire et à le ruiner, on
produira le typikon déposé dans le monastère susdit de Ta Panagiou, et il
confondra celui qui aura osé perpétrer cette énormité. Celui-ci sera naturellement
interrogé et répondra de la faute qu'il aura commise, et il sera expulsé du

1844. De nouveau une lacune de C est révélée par g : Practicon, quod factum est pro
eadem re, peractum iussu sancti régis nostri Alexii cum adhuc magnus esset domesticus. —
Practicon et limitum descriptio Petritzoni omnium, locorum redacta ab Opidopai (Opho-
daphai : Tarch.) iussu sancti imperatoris régis nostri. — Et haec omnia, bullae aureae
et libri iuridici quae in Sancta Sophia asservantur et quae in monasterio habentur, omnia
sint in nostro monasterio et ecclesia sub manu coenobiarchae, ut, tempore venturo,
quandocumque necessarium fuerit, ea exhibeant et ostendant.
1845. Le texte g ignore une version arménienne (Tarch., p. 4834 = Schan., p. 327,
n° 1), qui ne fut probablement jamais réalisée, puisque les moines de Pétritzos ne savaient
que le géorgien : voir 1. 1856-1857.
1849. Le typikon, dans son état primitif, devait se terminer par cette signature du
fondateur. La suite a tout l'air d'une note additionnelle apposée, je pense, peu après
décembre 1083, en vue d'expliquer la présence inattendue de la signature du patriarche
de Jérusalem au bas du document grec : il ne signa que les deux exemplaires en cette
langue : voir la note à la 1. 1887.
1854. Le Franc maudit est Bohémond, peut-être en 1084 ; aucune autre source ne
signale ces tractations.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 131

1840 Τό λογίσιμον πιττάκιον των κτημάτων μου Μοσυνοπόλεως.


Τό πρακτικόν και παραδοτικόν της Λάβακας.
ΑΙ άσφάλειαι και αϊ αποδείξεις τών πανηγυριστών του Στενιμάχου,
και το υπόμνημα, δ έποίησεν ό Μεσοποταμίτης εκ προσταξεως βασιλικής,
περί τών Βοδηνών και του χωρίου του Ζαχαρίου.
1845 Τό δέ παρόν τυπικον έγράφη ρωμαϊκόν, ίβηρικόν τε και άρμενικόν της
καθ·'
ήμας εύαγεστάτης μονής της ύπεραγίας Θεοτόκου τής Πετριτζονι-
τίσσης κατά τον δεκέμβριον μήνα τής εβδόμης ίνδικτιώνος έτους ,ςφ^β',
και υπεγράφη παρ' έμου τε αύτοΰ του σεβαστού Γρηγορίου και μεγάλου
δομεστίκου τής δύσεως του Πακουριανοΰ διά αρμενικών γραμμάτων, και
f.l45v του παναγιωτάτου πατριάρχου Ίεροσολύ|μων κυρου Ευθυμίου προς
βεβαίωσιν καΐ πίστωσιν πάντων τών εν τω αύτω άναγεγραμμένων, ως
παρατυχόντος αύτοΰ ένθάδε δια τό και αυτόν εκ προσταξεως του κραταιού
και άγιου ημών βασιλέως διάγειν εν Θεσσαλονίκη ένεκεν ειρήνης του
άλάστορος Φράγγου, και αδθις υποστρεψαντος και μεθ' ημών καταλαβοντος
1855 ενταύθα εν τοις Φιλιππουπόλεως κτήμασί μου. Έγράφη δέ ρωμαϊκόν,
ιβηρικον και άρμενικόν δια τό τους μοναχούς τής τοιαύτης μονής Ίβήρας
τε τυγχάνειν και μη έπίστασθαι ρωμαϊκά γράμματα, άλλ' οφείλει μετέρ-
χεσθαι τό τοιούτον τυπικον διά τε τών ιβηρικών και αρμενικών γραμμάτων.
Τό κύρος δέ τυποΰμεν έ'χειν τήν ενταύθα ρωμαϊκήν άπασαν γραφήν, δτι
1860 και εν τω τέλει του ταύτης ΰφους τήν ύπογραφήν έδέξατο. Γέγονε δέ και
f.146 τό τούτου ίσον | και υπεγράφη ομοίως, και έναπετέθη εις την εύαγεστάτην
μονήν τών Παναγίου τήν οδσαν εν τή θεοφυλάκτω πόλει, δπως εις τό
διηνεκές απόκειται και παραφυλάττεται εν τή τοιαύτη μονή.
Και ει γε, δπερ απεύχομαι, τις τών καθηγουμενευόντων εν τή δηλωθείση
1865 καθ' ήμας αγία μονή ή τών εν αυτή μοναχών προς λύμην ταύτης και τών
ταύτη διαφερόντων έξανίσταται, και πειραθή άθετήσαι τα εν τφ παρόντι
τυπικώ άναγεγραμμένα, και προς κατάλυσιν και άπώλειαν αύτου διεγερθή,
τό παρά τή δηλωθείση μονή τών Παναγίου έναποκείμενον τυπικον έμφα-
νισθήσεται και άπελέγξει τον κατατολμήσαντα τό τοιούτον ατόπημα διαπρά-
1870 ξασθαι, και εύθυνθήσεται μέν οδτος ως εικός και άπαιτηθήσεται ει τι αν
f.l46v και άμαρτήση, έξωσθήσεται δέ και άπό τής μονής. ΕΙθ' οΰτως | αδθις τό

1844 Βοδηνών : Phrenaka (Tarch., p. 4820) Prenaka (Schan., p. 326, n° 10) 1845
άρμενικόν om. g (Tarch., p. 4834) 1847 δεκέμβριον : nono decembris die (Tarch., p.
4834) 1849 αρμενικών γραμμάτων om. g (Tarch., p. 491)

1857-1858. L'obligation de la lecture du typikon quatre fois l'an figure seulement


dans g : voir la note au titre du ch. 33, 1. 1651.
132 P. GAUTIER

monastère. Puis, ce typikon sera de nouveau déposé dans le susdit monastère


de Ta Panagiou, car nous ne voulons pas qu'il soit expédié ou gardé en dehors
de ce monastère ou de la capitale. Aussi adjurons-nous les higoumènes et tous les
frères de ce monastère, au nom de notre Théotokos immaculée et mère de
Dieu, de respecter notre présente volonté et de conserver chez eux le typikon
de notre monastère. Et j'ajoute : si des gens de l'extérieur qui contestent
sur un point en ont besoin, il faut faire une transcription sur le typikon
déposé dans notre monastère, la faire authentiquer par l'higoumène et les frères
et la leur expédier, parce que l'original, on l'a déjà dit, ne quittera jamais le
monastère.

Euthyme, par la grâce de Dieu patriarche de la Sainte-Anastasis du Christ


notre Dieu de la ville de Jérusalem, j 'ai signé de ma main ce typikon du monastère
géorgien de la très sainte Théotokos de Pétritzos du sébaste et grand domestique
d'Occident kyr Grégoire Pakourianos.

1887. Dans le typikon primitif, la signature d'Euthyme devait prendre place après
la 1. 1849, juste au-dessous de celle de Pakourianos, comme le montre la version g : Graeci
vero ambo suscripti sunt post meam (Gregorii) subscriptionem a sancto patriarcha
(Tarch., p. 499). Elle pourrait avoir été déplacée par la main récente qui a complété le

Appendice 1. Règlement des fêtes1

Nous ordonnons et nous prescrivons à tous les higoumènes qui vivront après
nous et aux habitants de notre monastère qui penseront à notre âme de célébrer
les douze fêtes sacrées suivantes de l'Incarnation du Christ notre Dieu au moyen
de vigiles nocturnes et de chants, en ornant splendidement l'église avec des cierges
et des lampes et en l'agrémentant avec de l'encens et du parfum, en présentant
une table opulente, en accordant aux frères de douces consolations, en consolant
les pauvres et en leur faisant des largesses pour le salut de notre âme et celle de
tous nos défunts. Ils feront ce qui suit.

1. Cet appendice ne figure plus que dans g, d'où nous l'avons extrait. Son absence
dans C doit être attribuée à la perte des derniers folios de ce manuscrit : voir Introduction,
p. 12, 15.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 133

τοιούτον τυπικόν άποτεθ-ή εις την ε'ιρημένην των Παναγίου μονήν ουδόλως
γαρ βουλόμεθα εξωθ-εν ταύτης ή της πόλεως μεταπεμφθ-ήναι ή παραφυλα-
χθήναι. Τούτου γαρ ένεκεν και τους καθηγουμενεύοντας εν τη τοιαύτη
1875 μονή και τους λοιπούς αδελφούς ενορκώμεν εις αυτήν τήν παναχραντον και
θεομήτορα Θεοτόκον ημών, δπως κράτηση ή παρούσα ημετέρα βούλησις
και φυλαχθ-ήσεται εν αύτη το της καθ·' ημάς μονής τυπικόν. Και μάλλον,
ει χρεία εστί τούτου παρά τίνων εν τοις εξω κατά τι αμφιβαλλόντων, εις
το εν τη ημετέρα μονή άποκείμενον τυπικόν οφείλει μεταγραφήναι και τήν
1880 πιστωσιν παρά του καθ-ηγουμένου και των αδελφών λαβείν και μεταπεμφθ-ή-
ναι προς αυτούς, του πρωτοτύπου, ως δεδήλωται, μή μετακινουμένου
πώποτε άπό της μονής.
Ευθύμιος, ελέω Θεού πατριάρχης τής 'Αγίας Χρίστου του Θεού ημών
'Αναστάσεως πόλεως 'Ιεροσολύμων, το παρόν τυπικόν τής μονής τής
1885 'ιβηρικής τής ύπεραγίας Θεοτόκου τής Πετριτζονιτίσσης του σεβαστού καΐ
μεγάλου δομεστίκου τής δύσεως κυρ Γρηγορίου του Πακουριανοΰ υπέγραψα
οικεία χειρί.

manuscrit C après la perte de ses trois derniers folios, où se trouvait peut-être aussi
l'appendice qui suit, attesté seulement par g.

Le jour de Γ Annonciation, tous célébreront à mon intention. Ce jour-là, on


présentera une table bien garnie, on distribuera aux nécessiteux dix nomismata,
et aux six prêtres qui diront la messe on donnera un nomisma pour trois, comme
nous l'avons écrit et prescrit ci-dessus.
A la Nativité du Christ, tous les prêtres célébreront à mon intention. Ce jour-là,
la table sera splendide, on distribuera aux nécessiteux dix nomismata, et aux
six prêtres qui diront la messe on donnera deux nomismata.
A la Purification, tous les prêtres célébreront à mon intention; ce jour-là,
la table sera opulente, on distribuera aux nécessiteux dix nomismata, et aux
six prêtres on donnera deux nomismata.
A Y Epiphanie, tous les prêtres célébreront à mon intention ; ce jour-là, la table
sera magnifique, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres
on donnera deux nomismata.
A la Transfiguration, tous les prêtres célébreront à mon intention ; ce jour-là,
134 P. GAUTIER

la table sera copieuse, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six
prêtres on donnera deux nomismata.
Aux Rameaux, tous les prêtres célébreront à mon intention ; ce jour-là, la
table sera opulente, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres
on donnera deux nomismata.
C'est moi, Grégoire, fondateur du monastère susmentionné, qui ai prescrit
que durant ces six fêtes du Seigneur on dise la messe à mon intention, de la
manière indiquée.
Et j'ordonne et stipule qu'on procède de la même façon pour feu mon frère
le magistros Apasios.
Le Vendredi saint, la table sera satisfaisante, et on distribuera aux pauvres
dix nomismata. Bien que ce jour-là on ne célèbre pas la messe et qu'on s'en
tienne au renouvellement du sacrifice non sanglant, il faut cependant donner
deux nomismata aux six officiants.
Le Samedi saint, les prêtres célébreront la messe pour mon frère Apasios;
ce jour-là, la table sera bien garnie, on distribuera aux pauvres dix nomismata,
et aux six prêtres on donnera deux nomismata.
Le jour de Pâques, tous célébreront la messe pour mon frère ; la table sera
magnifique, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres on
donnera deux nomismata.
A Y Ascension, tous célébreront pour mon frère; la table sera copieuse, on
distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux officiants deux nomismata.
A la Descente du Saint-Esprit, tous célébreront pour mon frère ; la table sera
splendide, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres deux
nomismata.
Le Jeudi saint sera, comme susindiqué, pour feu mon père Pakourianos, et
nous avons prescrit de donner aux pauvres dix nomismata ; ce jour-là aussi,
on donnera deux nomismata aux célébrants.
A la Dormition de la Théotokos, qui est le jour de fête de notre sainte église,
à la Décollation de saint Jean Baptiste et à la Saint Georges, on distribuera aux
frères du monastère douze nomismata. Ces trois jours-là, on distribuera trente-six
nomismata aux moines de notre monastère, à savoir les célébrants et l'ensemble
des frères : douze à la Dormition de la Théotokos, douze à la Décollation et
douze à la Saint Georges.
Là-dessus, il faut savoir que si l'Annonciation tombe le Jeudi saint, sur les
six prêtres qui célèbrent la messe, trois l'offriront pour mon père et trois pour
moi; qu'ils n'omettent aucune de nos ordonnances, ni non plus ce que nous
avons prescrit pour les pauvres à chaque fête, mais qu'on distribue toutes les
sommes fixées. On agira de la même manière si l'Annonciation tombe le Vendredi
saint, le Samedi saint ou à Pâques.
Gloire à Dieu, auteur de tout bien ! Gloire à la très sainte Théotokos !
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 135

Appendice 2. Liste complémentaire d'objets liturgiques2

Et quae alia dedimus venerandae ac sanctae ecclesiae nostrae :


a rege Michaele crucem in collo ferendam ex venerabili ligno vivifico ;
similiter a Chotatore legatum datam mihi in collo ferendam crucem a venerabili
ligno vivifico;
atque aliam ab eodem mihi relictam parvam iconem in qua habebatur aliquid
e vivifico sanguine Christi Dei nostri. Et haec in thecis argenteis deauratis
positae sunt, sicut et aliae illae venerandae cruces ne cuiusdam manus eas
tangens perverse tractet.
Dedi crucem « sazolavrai » (voevodskij) unam aliam argenteam auro intinctam.
Dedi canistrum (katzin) argenteum unum magnum album;
aliumque dedi parvum canistrum (katzin) argenteum auro tectum et «canini»
(kanin) eius.
Dedi argenteas « habenas » (apalary) très ut pro supra dictis sacris thecas faciant,
atque ripidia, aliaque ustensilia ecclesiae necessaria.
Dedi trullea ex argento bina (Dal ja roukomojnyj pribor, odnou parou).
Dedi et vasa vitrea honorabilia,
urceum (gondedik) unum e crystallo sculptum,
poculum crystallinum simplex magnum cum pede,
alia pocula crystallina cum pede exisa duo,
aliud poculum ex crystallo parvum unum,
alium e crystallo parvum sextarium (skljankou) unum exsculptum,
aliam cristallinam amphoram (sosud) ad aquam bibendam cum ore in forma
cribi (grafin s resettchatym nosikom),
sextarium « muchami » (oustojtchivoujou skljankou) unum cum naso,
lagonas cum collis angustis duas [amphoras] (totchenye grafiny a ouskim
gorlyskom, dva),
muchrution (totchenyj) magnum unum,
poculum «muchami» (oustojtchivyj) magnum unum,
muchrution poculum cum duobus labris in forma naviculae unum,
muchrution sextarium alium unum,
sextarium vitreum viridem unum.

2. La liste des étoffes et des objets liturgiques s'interrompt dans g après la ligne 1735 :
Tarch., p. 46 ; Schan., p. 322, après le n° 56. Une autre liste, absente de C, la remplace ;
nous croyons opportun de la transcrire ici (plutôt qu'en note au texte), dans sa traduction
latine empruntée à Tarch. (p. 464'27) et contrôlée sur la traduction russe de Schan.
(p. 522, n° 1 - 523, n° 13).
136 P. GAUTIER

Index Graecitatis

άβήνα ( = άβ-) 1742, 1743, 1744. (τράπεζα) 1680, 1730, 1731, 1733.
"Αβροβα (αγρός) 268. (φωνή) 185.
αγάπη (repas) 133, 801, 1288. άγοραστήριον (χαρτίον) 1832.
αγγαρεία 252. άγρίδιον 265, 274, 283, 345, 353, 1194.
άγελάδιον 1763. αγρός 265, 266, 267, 268, 274, 1407, 1638.
αγέλη 430. αγρυπνία 560, 775, 938, 1096, 1501.
αγία βλ. Άνάστασις, Βαρβάρας, Σοφία, αδελφή 1218, 1221, 1409.
άγιος 103, 225, 397, 420, 711, 868, 874, αδελφός 42, 107, 113, 132, 133, 136, 151,
1579, 1666. 168, 314, 416, 449, 454, 465, 494, 544,
(απόστολος) 861. 549, 589, 618, 690, 710, 720, 722, 770,
(βαπτιστής) 1499. 772, 778, 780, 783, 787, 789, 796, 797,
(Βασίλειος) 1707. 800, 815, 825, 828, 836, 837, 911, 946,
(βασιλεύς)
1853. 235, 358, 404, 408, 1172, 953, 962, 994, 1018, 1103, 1169, 1254,
1286, 1287, 1298, 1299, 1319, 1320, 1326,
(βήμα) 887. 1343, 1352, 1372, 1374, 1386, 1388, 1392,
(Γέννησις) 857, 1365. 1398, 1455, 1460, 1468, 1491, 1501, 1511,
(Γεώργιος) 277, 295, 890, 1685, 1688, 1546,
1880. 1548, 1600, 1618, 1642, 1657, 1875,
1833.
(Γρηγόριος) 1599. (έν Χριστφ) 99, 851, 1290, 1303,
(δωρεά) 1370. 1305, 1325, 1335, 1601.
(είκών) 889, 1672. αδελφότης 25, 37, 78, 474, 519, 525, 533,
(εκκλησία) 33, 70, 100, 104, 139, 249, 535, 538, 550, 555, 563, 568, 572, 677,
253, 258, 287, 361, 364, 401, 424, 692, 697, 706, 791, 794, 808, 809, 923,
429, 442, 666, 676, 698, 705, 721, 939, 996, 1107, 1134, 1343, 1472, 1474,
729, 820, 866, 883, 898, 1148, 1156, 1609, 1645.
1203, 1232, 1271, 1321, 1358, 1401, αδούλωτος 431.
1413, 1495. άζυγος 430.
(εορτή ) 900. άθφος 1805.
(Ευστάθιος) 1295. άθφωσις
αΐξ' 1766. 1777, 1778, 1794, 1808.
ευχή) 1226, 1386.
Ήλιας) 276. αιχμαλωσία 241.
ήμερα) 1377. άκαταδούλωτος 434.
(Θεόδωρος) 1688. ακίνητος 72, 298, 310, 346, 396, 433,
(θυσιαστή ρ ιον ) 562, 1370. 1040, 1202, 1246.
(Ισαάκ) 1721. ακολουθία 33, 1095, 1390.
(Ιωάννης) 222. 'Αλέξιος (ό Κομνηνός) 404.
(Κωνσταντίνος) 28. άλεσμα 1539, 1568, 1573.
(λειτουργία) 733, 892, 1305, 1386, <5έλευρον 672.
1414, 1487. άληγάτευτος 1151.
(λείψανον) 1697. άλλάξιμα 1735.
Μάξιμος) 1709. άλογαρίαστος 1805.
(μάρτυς) 102, 874. άλογον 1756.
(μονή) 43, 427, 453, 670, 728, 793, άλυσίδιον 1698.
1134, 1165, 1174, 1175, 1245, 1301, άλωσις 415.
* 1332, 1346, 1384, 1411, 1421, 1439, άμελγάδιος 1759, 1764.
1576, 1649, 1674, 1865. άμπελών 296, 392, 1644.
(ναός) 22. άνάγνωσις 664, 760.
(Νικόλαος) 166, 276, 1561, 1570, ανάθημα 70, 257, 1673.
1613, 1616, 1623, 1636. Άνάληψις 1363.
(δνομα) 175. αναξ 415.
(Πάσχα) 1464. άναπαύειν 802, 1510, 1551, 1552, 1555.
(πατήρ) 452, 936, 1035, 1119, 1199. άνάπαυσις 20, 55, 56, 204, 1079, 1082,
(Πεντηκοστή) 776, 1363. 1176.
(Πνεϋμα) 176, 1364. άναπαυτήριον 589.
(Συμεών) 1708. Άνάστασις (ή Αγία-) 1884.
(τεσσαρακοστή) 97, 846, 848. (εορτή) 842, 1361.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 137

ανατολή 202, 375, 378, 384, 1642, 1769, αύτοδέσποτος 1177, 1449.
1791. αυτοκίνητος 72, 312, 396, 423,434, 1202.
άνδρόγυνον 1405. Άχριδώ 1809.
Ανθρωπος (δ) 144, 243, 293, 1192, 1229, Άχσαρτάνης 304.
1434, 1450, 1814.
Άνίον 1770. βάνδον (Μοσυνόπολις ) 288.
'Αντιόχεια (ή μεγάλη -) 323. (Περιθεώριον) 299.
αξίωμα 1225. (Ζάβαλτα) 352.
άπαίτησις 836, 1834. Βανινός (Γρηγόριος ό-) 162, 1591.
απαρχή 672, 1624. Βάνισκα (κάστρον) 282, 1795.
Άπάσιος (μάγιστρος) 24, 315, 1293. Βάπτισις (εορτή) 1365.
Άπάσιος 304. Βαπτιστής 221.
άπεικόνισμα 397. Βαπτιστοϋ (ή είκών) 889.
απογραφή 425. (τό εύκτήριον) 1499.
άπόδειξις 1465, 1467, 1471, 1823, 1824, Βαρβάρας (αγρός της 'Αγίας - ) 275.
1827, 1834, 1838, 1842. Βαρδάνης 293, 1832.
άπόδειπνον 912. βαρύς 1726.
αποδημία 213, 332, 542, 1106. βαρύτιμος 417.
άπολειπάζειν 1465. βασιλεία 239, 986, 1078.
'Απόστολος (βιβλίον) 1717. Βασίλειος (ό άγιος) 982, 1707.
απόστολος 574, 620, 756, 862, 968, 1048. βασιλεύς 235, 358, 404, 407, 1172, 1230,
άποσχιδευμός 1821. 1244, 1853.
άργυρός/-οΰς 402, 1681, 1685, 1688, 1690, Βασιλικίς (χωρίον) 233, 264.
1693, 1694, 1695, 1696, 1697, 1698, 1700, βασιλικός 59, 75, 403, 415, 436, 603, 1239,
1701, 1702, 1703, 1719. 1723, 1789, 1806, 1820, 1843.
αριθμός 9, 84, 424, 634, 637, 642, 644, Βάτζακοβα (αγρός) 266.
649,
1686. 654, 829, 1451, 1456, 1627, 1635, βήμα 471, 887.
βιβλίον 1705, 1706, 1707, 1708, 1709,
'Αρμενία 1223. 1710, 1711, 1712, 1717, 1718, 1720, 1721.
Άρμενιακών (θέμα τών-) 1772. βίβλος 422.
αρμενικός 1845, 1849, 1856, 1858. βίος 55, 62, 213, 457, 616, 762.
αρμένιος 1815. βιότευσις 58.
'Αρνασάκιον 1773. βίωσις 45.
άρραφον (ίμάτιον) 417. βιωτικός 356, 611.
άρρενικός 1756, 1758. βλαττίον 1725, 1727, 1728.
άρτοκόπιον 1348. Βοδηνά (κάστρον) 281, 1844.
αρτοποιός 694. Βολερόν (θέμα) 288, 1816.
άρτος 459, 682, 764, 1071, 1349. Βοτανειάτης (βασιλεύς) 1788.
άρτυμα 682. βουβάλιον 1759.
άρχειν 1014, 1168. βουνός 1556.
αρχή 83, 537. Βουρσέως (αγρός) 267.
αρχιεπίσκοπος 442. βοΰς 1761.
άρχοντία (Στεφανιανα) 320. Βρύσις 283.
αρχοντικός 438, 445, 1142.
άρχων 16, 17, 354, 1378, 1379, 1423. γαϊα 394.
άσήμιον 370. γαμβρός 305.
ασθένεια 476, 804, 1509, 1512, 1526. Γέλλοβα (χωρίον) 286.
ασθενής 1350. Γέννησις (εορτή) 776, 858, 1365.
ασθενούν 479. γέρων 156, 1255, 1509.
Ασπρος 1733. γέφυρα 1560.
άσυζήτητος 431. Γεώργιος (ό άγιος) 223, 295.
ασφάλεια 1491, 1829, 1842. Γεωργίου (είκών του αγίου -) 890, 1685,
αΰγουστος (μήν) 870. 1688.
αυλή 303, 1832. (ήσυχαστήριον τοϋ 'Αγίου -)
αύτάδελφος 24, 72, 304, 316, 324, 349, 277.
368, 383, 1293, 1351, 1355, 1360, 1368, (μονή του Αγίου-) 1833.
1371, 1374, 1562, 1621. γη 390, 391, 1643.
αύτάρχων 435. γήρας 196, 208, 237, 476, 1512.
αυτεξούσιος 435, 1161, 1177, 1449. γηροκομεΐον 155.
αύτεξουσιότης 1010, 1802. γηροτρόφος 687.
138 P. GAUTIER

Γιεζή 1340. δομέστικος (μέγας -) titre, 15, 194,


Γλαύνων (άγρίδιον) 353. 1849, 1886.
γονεύς 1226. δοξολογία 650, 909.
γράμματα (τά) 1422, 1611, 1615, 1724, δουκατον (λογάριον) 382.
1849, 1857, 1858. δουλεία 501, 633, 685, 839, 1230, 1477,
γραφή 12, 399, 411, 1859. 1540, 1543.
Γρηγόριος ό Θεολόγος 1599. δουλεύειν 1650.
Γρηγόριος βλ. Βανινός, Πακουριανός. δούλος 195.
γυναικείος (μονή) 140, 1402, 1408. δούξ (- Θεοδοσιουπόλεως) 374.
γύναιον 1401, 1404. δοχειάριος 666, 1470, 1472, 1473.
γυνή 139, 222, 1410, 1411. δοχή 668.
δρακοντάριον 1742, 1743.
δαίμων 932. δύσις titre, 15, 1642, 1849, 1886.
δέησις 138, 617. δωδεκαημερον (τό ) 777.
δεΐπνον 779. δωρεά 257, 881, 1098, 1313, 1370.
δεκέμβριος 1847.
δεσπόζειν 303. εβδόμη (ώρα) 863.
δέσποινα (Θεοτόκος) 11. έγγραφος 315, 323, 348, 1283.
δεσποτεία 261, 1164. έδεσμα 459, 473, 854, 1297, 1327, 1393.
δεσπότης 354, 1186. εδώδιμος 1601.
δεσποτικός (εορτή) 101, 675, 867, 896, Ιθνος 231, 244.
1366. είκών 886, 889, 890, 1525, 1528, 1529,
(ζευγάριον) 389. 1672, 1676, 1677, 1678, 1679, 1684, 1685,
(μυλών) 1538. 1686, 1688, 1733, 1736.
δημόσιον 1838. είσοδος 668, 785, 834, 986, 1078, 1322,
διάκλυσις 799. 1332, 1345, 1478, 1566.
διακονεΐν 490, 742, 744, 747, 748, 1092, εϊσπραξις 123, 428, 436, 1142.
1503, 1515. έκδοσις 1638.
διακονητής 150, 485, 1114, 1458. έκδουλεύειν 245.
διακονία 83, 87, 126, 523, 676, 696, 820, εκκλησία 33, 71, 100, 105, 140, 249, 254,
955, 1096, 1121, 1249, 1256, 1463, 1563. 258, 288, 316, 325, 328, 330, 340, 361,
διάκονος 479, 662. 364, 402, 418, 424, 429, 442, 667, 676,
διακράτησις 270, 279, 284, 286, 290, 698, 705, 721, 729, 734, 820, 866, 870,
306, 310, 346, 1301. 883, 899, 900, 1025, 1125, 1148, 1156,
διάκρισις 548, 782, 954, 959, 961, 1054, 1192, 1203, 1233, 1271, 1322, 1356, 1358,
1263. 1401, 1404, 1413, 1468, 1480, 1482, 1495,
διάλεκτος (ιβηρικός) 13. 1731.
διανομή 822, 1290, 1304, 1391. (μεγάλη-) 201, 873, 1768.
διάπρασις 1638. έκκλησιάρχης 659, 671, 739, 827.
διάταξις 329, 340, 466, 540, 661, 1095, εκκλησιαστικός 33, 438, 660, 1095, 1108,
1132, 1136, 1179, 1284, 1652. 1119, 1475, 1478.
διατύπωσις 315, 324, 348. έκκριτος 828.
διάχρυσος 1690, 1698, 1700, 1703. εκλέγειν 81, 89, 521, 551, 689, 708, 959,
διδασκαλία 618, 1520. 963, 1031, 1107.
διδάσκαλος 974, 1432. έκλογάδιον 1708, 1722.
διδάσκει 1076, 1615. εκλογή 711, 954, 1036.
διενεργεϊν 376, 541, 664. έκποιεΐν 168, 1648.
δίκαια (τά) 255, 298, 310, 347, 1236. έκτελεϊν 343, 561, 709, 731, 734, 1293,
δικαίωμα 1827. 1325, 1359, 1500, 1543, 1618.
δικαστήριον 1185, 1186. έκτύπωμα 419.
δικαστής (θεματικός) 1826. &αιον 672, 683, 848, 856, 861, 862, 1624.
δικαστική (ψήφος) 1189. ελευθερία 1802.
διοικεϊν 749, 1346, 1425. ελεύθερος 74, 434, 1141, 1143, 1161, 1447,
διοίκησις 376, 1179. 1541.
δισκοποτήριον 402, 1690, 1693. έλευθεροΰν 1567, 1573.
δίσκος 1692. έλλάς (φωνή) 399.
Δοβραστάνος (αγρός) 267. ενδεής 1331.
Δοβρολόγκος (αγρός ) 267. ένδυμα 95, 808, 811, 822, 838, 1628.
δομεστικάτον (μέγα - ) 1 794. ενδυμασία 836, 841.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 139

ένδυτή 1730, 1731, 1733. έψητός 1536.


ένέχυρον 1782. έφα (τά) 17, 240.
έννάτη (ώρα) 859.
ένστατος (κληρονόμος) 354, 1156. Ζαβάλτας (τό βάνδον) 352.
έξαγορεύειν 108. Ζαούτζη (προάστειον του -) 289.
εξάδελφος 1622. Ζαχαρίου (χωρίον του-) 1844.
έξάμιτον 1733. ζευγάριον 311, 389, 1761.
εξάψαλμος 692. ζυγή 1690, 1693.
έξκουσσεία 1779. ζωοκίνητος 393.
έξοδος 536, 669, 674, 684, 813, 1479. ζφον 390, 466, 1675, 1755.
έξομολογεϊν 939, 948.
έξομολόγησις 950, 966. ήγεμονεύειν 525.
έξόπλισις 1730. ήγουμενεία 531, 538, 546, 552, 554, 1428.
εξουσία 123, 261, 558, 784, 1109, 1167, ήγουμενεύειν 646.
1181, 1202, 1445. ηγούμενος 553, 562, 1604.
έξουσιάζειν 498, 1168, 1174. Ηθικά (τά) 1707.
εξωτερικοί (οι) 1441. Ήλιου
276. (ήσυχαστήριον τοϋ 'Αγίου -)
Έορταί (αί Δώδεκα-) 896, 1687.
εορτή 100, 101, 675, 733, 866, 867, 869, ήσυχαστήριον 276, 1300.
871, 875, 877, 882, 898, 900, 902, 1358, ησυχία 751, 996.
1366, 1413, 1598.
επήρεια 75, 1150, 1540. θάλασσα 1560.
επικράτεια 241. θαυματουργία 413.
έπιλώρικον 1723. θέατρον 606.
επισκοπή 443. θείον (τό) 153.
επίσκοπος 437. θείος 58.
επιστασία 1110. (απόστολος) 620, 756,· 1047.
επιτήδευμα 466, 660. Βάπτισις) 1365.
επιτηρητής 689. Γεώργιος) 223.
έπιτίμησις 1021, 1027, 1353. δεξιά) 407.
έπιτίμιον 694, 937, 1658. (δοξολογία) 909.
επιτροπή 1106. (έξομολόγησις ) 966.
επίτροπος 116, 656, 827, 1101, 1104, 1111, εορτή) 733.
1134, 1146, 1155. επιταγή) 515.
έργαστήριον 392. θρόνος) 612.
έργόχειρον 111, 977. (Ιερατεία) 709, 717, 728.
έρημος (ή) 430, 1104. (ιερουργία) 662, 739, 741, 1506.
ερμηνεία 1705. κανών) 999.
εσπέρα 864, 893. κατοικητήριον ) 520.
έσπέρια (τά) 203, 240, 338. κρίσις) 1139.
εσπερινός 1373. λειτουργία) 1493.
έστίασις 34, 458, 748, 751, 797, 1289. μονή) 911.
Μτος 1847. μυσταγωγία) 561, 1348, 1619.
εύαγγέλιον 399, 1699, 1703, 1704, 1705. (μυστήριον) 713, 914.
Ευαγγελισμός (εορτή) 1364. (νόμος) 1007.
ευαγής 26, 54, 63, 69, 173, 475, 821, 843, παράδεισος ) 596.
900, 910, 1049, 1104, 1143, 1157, 1159, παράδοσις) 1037.
1595, 1653, 1811, 1846, 1861. ποίμνιον) 1027.
Εύδοκίμου (χωρίον τοϋ-) 1783. πράγμα ) 456.
Ευθύμιος (κϋρ) 1850, 1883. πρόνοια) 590, 781, 1572, 1582.
εύκτήριον (τοϋ Βαπτιστοϋ) 1499. σταυρός) 247, 398.
ευνούχος 120, 1117, 1118. (σύναξις) 927.
ευσεβής 234, 259, 262, 321, 350, 365, 446, (φόβος) 652, 700, 1266.
697, 1172, 1230, 1240, 1241, 1334. (χάρις) 643, 881.
Ευστάθιος (ό άγιος) 1295. θέμα (τών Άρμενιακών) 1772.
Ευφροσύνης (μονή Κυράς-) 1774. (τοΰ Βολεροΰ) 288, 299.
εύχολόγιον 1716, 1719. (της Θεσσαλονίκης) 320.
εφορεία 539, 782. (τών Σερρών) 351.
Έφραΐμ (ή αδελφή του-) 1409. (τών Σμολένων) 1808, 1822, 1835.
εχθρός 247, 408. (της Φιλιππουπόλεως ) 231, 263.
140 P. GAUTIER

θεματικός (δικαστής) 1826. (μονή) 1609.


Θεοδοσιούπολις 338, 375, 1778, 1819. (μυσταγωγία) 731.
Θεοδώρου (είκών του αγίου-) 1688. προσφορά) 1367.
Θεολόγος (Γρηγόριος ό-) 1599, 1706. σεμνεΐον) 703, 1238, 1268.
θεομήτωρ 872, 1876. σηκός ) 430.
Θεός 14, 15, 21, 22, 29, 32, 35, 180, 186, σκεΰος) 401.
187, 210, 218, 219, 225, 228, 248, 327, σύναξις ) 690.
357, 371, 413, 451, 470, 505, 575, 582, τύπος) 1445.
612, 627, 638, 650, 656, 665, 670, 673, Ιεροσόλυμα 1850, 1884.
684, 685, 689, 713, 720, 752, 772, 807, ίερουργεΐν 89, 166, 708, 721, 732, 826,
858, 903, 905, 907, 909, 920, 921, 935, 1616, 1632, 1634.
992, 993, 1005, 1013, 1055, 1085, 1086, ιερουργία 662, 739, 741, 1488, 1507, 1625.
1087, 1094, 1097, 1107, 1109, 1135, 1159, ίερωμένα (τά) 1180.
1190, 1215, 1226, 1280, 1302, 1310, 1313, ίερωσύνη 36, 716, 1631, 1634.
1321, 1323, 1324, 1337, 1361, 1363, 1366, Ίησοΰς 568, 714, 777, 842, 1099, 1383,
1375, 1382, 1464, 1468, 1495, 1496, 1516, 1670.
1522, 1525, 1527, 1535, 1537, 1545, 1579, ίμάτιον 403, 406, 416, 417.
1594, 1652, 1656, 1665, 1768, 1883. Ιματισμός 370.
« Θεός Κύριος » 859. ίνδικτιών 1847.
Θεοτόκος titre, 11, 220, 309, 869, 878, Ιούδας 1201.
1846, 1876, 1885. 'Ισαάκ (ό άγιος) 1721.
(βιβλίον) 1711. 'Ισκαριώτης βλ. 'Ιούδας.
(είκών) 886, 1679, 1734. Ίσοκώδικον 1829, 1831.
θεοφύλακτος 1862. Ι'σον 1791, 1816, 1817, 1818, 1819, 1861.
Θεσσαλονίκη 320, 1853. ίστάμενον (τραχύ ) 834.
θήκη 1697. 'Ιωάννης (ό ευαγγελιστής) 1705.
θήλειον (δνικόν) 1758. (ό Πρόδρομος) 222; βλ. Βαπτιστής.
θησαυρός 337. Ίώβ 613.
θλαδίας 1118. Ίωβανέ (ή μήτηρ του-) 1409.
θυμίαμα 671, 981, 1388, 1623.
θυμιατός 1695. κάγκελος 888.
θυρίς 1679, 1684. καθηγουμενεύειν 533, 1205, 1576, 1864,
θυσιαστήριον 563, 1370. 1874.
καθηγούμενος 57, 136, 149, 151, 161, 167,
Ίάννωβα (αγρός ) 266. 455, 462, 529, 531, 545, 550, 552, 554,
ΐασπις 1692. 630, 631, 643, 645, 655, 677, 704, 738,
ιατρικός 1520. 782, 786, 826, 964, 1044, 1111, 1169,
Ίβήρ 18, 44, 69, 144, 173, 199, 400, 680, 1178, 1248, 1336, 1384, 1387, 1423, 1456,
1434, 1451, 1856. 1459, 1466, 1467, 1471, 1473, 1590, 1605,
'Ιβηρία 1223. 1641, 1657, 1880.
Ιβηρικός 12, 308, 365, 1700, 1845, 1856, καινοτομία 482, 576, 1275.
1858, 1885. Καισαρεία 982.
ιερατεία 709, 717, 728, 1096, 1629. Καίσαρ όπολις 351.
ίερατεύειν 715, 719, 724, 1299, 1394. καμάρα 1741.
ιερατική (τάξις) 1390, 1441. καματηρός (βοϋς) 1761.
ιερεύς 89, 166, 662, 729, 740, 1359, 1369, καμπτρίον 1696.
1389, 1499, 1599, 1614, 1627, 1632. κανδήλα 402, 886, 887, 888, 890, 891, 893,
ιερός 61, 1811. 895, 897, 899, 1754.
(αδελφότης) 706. κανίσκιον 1746.
(γράμματα) 1611, 1615. κανοναρχεΐν 664.
(διάταξις) 1132. κανονίζειν 1003.
(εύαγγέλιον ) 399. κανών 10, 498, 558, 910, 999, 1017, 1018.
(κανών ) 998. Κάρσε 1777.
(κατάστασις) 934. καρφίον 1701, 1702, 1719.
(κειμήλιον) 666, 1672. κάστρον 11, 263, 269, 273, 280, 282, 290,
(Κοίμησις) 870. 294, 298, 303, 345, 355, 359, 363, 394,
(κτήμα) 1265. 1193, 1195, 1301, 1613, 1795, 1797.
(λειτουργία) 131, 153, 343, 1329, καταγώγιον 204, 592.
1359, 1379, 1501, 1621. κατακρίνειν 1210, 1416.
(μελωδία) 930. κατακυριεύειν 1208, 1428.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 141

κατασπορά 311. λάχανον 49, 1537, 1573.


κατάσχεσις 260, 270, 609. λεγατάριος 1146.
καταφύγιον 1195. λεγάτον 349, 360, 1154, 1232.
κειμήλιον 666, 1672. λειτουργεΐν 90, 91, 1369.
κεκοιμημένος 152, 1272, 1360, 1493. λειτουργία 131, 153, 343, 733, 738, 892,
κελλάριος 788, 799. 1272, 1305, 1329, 1344, 1379, 1386, 1393,
κελλαρίτης 679. 1395, 1399, 1414, 1488, 1493, 1502, 1621.
κέλλη 78, 449, 467, 492, 690, 801. λείψανον 398, 1697.
κελλίον 250. λεκάνη 1745.
κεντηνάριον 1823. ληγάτον βλ. λεγάτον.
κεφαλή 445. Λιβάδιον (χωρίον) 1774.
κήπος 297, 1643. λιβελλικόν 1839.
κηρίον 899, 1388. λίβελλος 1783.
κηροπήγιον 899, 1739. λίθινος 1684.
κηρός 672, 893, 894, 1624. λίθος 401, 1678, 1680, 1681, 1682, 1690,
κινητός 72, 312, 396, 423, 433, 1202. 1699.
κληρονομιά 965. λίμνη 352, 393.
κληρονόμος 354, 1156. Λιπιτζός (άγρίδιον) 274.
κλήτωρ 983. λιτός 1390, 1704.
κλίβανος 1549. λίτρα 1483, 1485.
Κλϊμαξ (Ιωάννης δ-). 1710. λογαριάζειν 149, 1458, 1459, 1462, 1466,
κλΐμαξ 1 530. 1471, 1473.
κλίνη 245. λογάριον 293, 382, 668, 833, 1483, 1806,
Κοίμησις (εορτή) 870, 871, 877. 1834.
κοιμητήριον 19, 204, 330, 341, 362. λογίζειν 1820.
κοινότης 150, 789, 1455, 1460. λογίσιμον 261, 1840.
κόκκινος 1681. λυχνάπτης 671.
Κόμανος 415, 1807. λυχναψία 679.
κοσμικός 129, 445, 1108.
Κοτρέσι (χωρίον τοϋ-) 1784. μαγείρευμα 1572.
κράββατος 1548. μάγειρος 694.
κρασοβόλιον 770, 781, 854, 857, 860, 864, μάγιστρος (Άπάσιος) 24, 314, 1293.
1299. μαθητεύειν 59, 1614, 1626, 1636.
κραταιός 235, 358, 404, 1172, 1852. μακάριος 16, 40, 314, 349.
κράτημα 1740. μακαρίτης 23, 71, 367, 1215, 1292, 1378,
κριάριον 1765. 1562, 1620.
κριτής 606. μαμωνας 189.
κρύον 1751. μανουάλιον 421, 1738, 1739, 1741.
κτήμα 322, 368, 375, 381, 387, 587, 1149, Μάξιμος (ό άγιος) 1709.
1225, 1242, 1265, 1485, 1638, 1642, 1761, μάργαρον 401, 1734, 1736.
1769, 1772, 1775, 1776, 1779, 1788, 1791, Μάργωνος (χρυσό βούλλιον του-) 1782.
1796, 1799, 1803, 1809, 1813, 1816, 1817, Μαρία (άειπαρθένος ) 220.
1818, 1820, 1836, 1837, 1840, 1855. Μαρμάριον 1559, 1566.
κτήτωρ 19, 41, 57, 528, 1182, 1375. Μάρμαρος 159.
κυρ titre, 1775, 1785, 1850, 1886. Μαρτισαπαώ 1773.
κυρά 1774. μάρτυς 102, 874.
κυρία (ή) 435. μαυριανίτης 1727, 1730.
κυριακή 737, 773, 842, 849, 854, 937. μαφόριον 1736, 1737.
Κύριος 555, 565, 568, 712, 758, 777, 842, μεγαλόμαρτυς (Γεώργιος) 223.
975,
1670. 1089, 1099, 1311, 1383, 1656, 1665, (Ευστάθιος) 1295.
μεγαλόπολις 27.
κύριος 404, 499, 1185. μέγας βλ. δομέστικος, εκκλησία,
κυριότης 1801. μειράκιον 1612.
κωμόπολις 47. μέλι 683.
Κωνσταντίνος (ό άγιος) 28. μενεψός 1683.
Κωνσταντινούπολις 1767. Μεσοποταμίτης (ό) 1843.
μετάκλησις 1806.
Λάβακας (κτήμα τής-) 1773, 1841. Μεταμόρφωσις (είκών) 1677.
λαβίς 1694. μεταξωτός 1737.
Λάλκουβα (αγρός) 268. μετόχιον 298.
142 P. GAUTIER

μέτρον 1536, 1567, 1571. μονομαχατον 382.


Μήνα (προάστειον τοϋ -) 300. μόρφωμα 396.
μηνά 1752. Μοσυνόπολις 289, 291, 294, 299, 658,
μηναΐον 1713, 1722. 1775, 1780, 1816, 1832, 1837, 1840.
μητροπολίτης 437, 439, 1787. μοσχάριον 1760.
μίσθιος 1336. μουχρούτιον 1748.
Μιχαήλ (βασιλεύς) 1775, 1785. μυλικόν (έργαστήριον) 392.
μιχαηλατον 383. μυλών 1538.
μνεία 876. μυσταγωγία 561, 731, 1120, 1348, 1619.
μνήμα 1391. μυστήριον 713, 914, 1370, 1492, 1506.
μνήμη 132, 874, 1292, 1306, 1316, 1320,
1328, 1334, 1357, 1377, 1500, 1504, 1598, ναός 22, 166, 203, 308, 403, 600, 1616,
1602. 1636.
μνημονεύειν 92, 137, 152, 162, 443, 582, νεώτεροι (οί) 164.
1289, 1318, 1371, 1374, 1382, 1383, 1385, Νίκαια 1199.
1487, 1488, 1493, 1505, 1506, 1595, 1608, Νικολάου (ήσυχαστήριον τοΰ 'Αγίου -)
1620. 276.
μνημόσυνον 134, 1288, 1325, 1591. (μονή τοΰ 'Αγίου -) 1561.
μόδιος 1536, 1567, 1571. (μονή τοΰ 'Αγίου -) 1613.
μοναδικός 30, 925, 1122, 1435, 1438. (ναός τοΰ 'Αγίου -) 166, 1616, 1623,
μονάζειν 145. 1636.
μονάζων (6) 9, 12, 26, 34, 46, 64, 77, 82, (ξενοδοχεϊον τοΰ 'Αγίου -) 1570.
84, 96, 111, 448, 634, 637, 642, 680, 766, νομαδιαϊος (γη) 391.
801, 926, 1016, 1164, 1166, 1175, 1176, νόμισμα 134, 369, 373, 826, 830, 832, 833,
1390, 1418, 1421, 1446, 1451, 1497, 1564. 1304, 1306, 1325, 1329, 1330, 1344, 1380,
μοναστήριον 266, 295, 308, 316, 325, 361, 1391, 1602.
364, 632, 681, 1180, 1193, 1203, 1408, νοσοκόμος 687.
1612, 1797. νοτάριος 1422.
μοναστής 204.
μοναχικός 61. Ξανθείας (χωρίον της-) 1781.
μοναχός 142, 1015, 1206, 1256, 1457, 1591, ξεναγωγία 1588.
1592, 1855, 1865. ξενοδοχεϊον 158, 345, 1531, 1533, 1541,
μονή (γυναικείος) 140, 1402. 1543, 1548, 1550, 1556, 1559, 1560, 1561,
μονή (της Θεοτόκου) titre, 8, 14, 19, 1566, 1569, 1570, 1574, 1577, 1580, 1585.
32, 35, 43, 69, 74, 83, 88, 113, 116, 121, ξενοδοχία 1583.
122, 125, 143, 145, 146, 148, 155, 156, ξενοδόχος 687.
165, 169, 173, 250, 254, 287, 328, 330, ξένος
1550. 798, 923, 1162, 1306, 1441, 1447,
366, 388, 428, 433, 453, 523, 525, 529,
544, 617, 646, 670, 705, 718, 728, 788, ξεστίον 1749, 1751, 1752.
793, 806, 816, 826, 839, 844, 850, 994, ξύλινος 419, 1682.
1101, 1110, 1114, 1134, 1141, 1143, 1157, ξύλον 1568, 1676.
1159, 1165, 1166, 1174, 1176, 1186, 1205, ξυλοφορεΐν 1542, 1574.
1208, 1245, 1248, 1251, 1252, 1256, 1264, ξυλοχάρτιον 1782.
1275, 1300, 1302, 1332, 1335, 1346, 1350,
1384, 1387, 1405, 1411, 1417, 1419, 1420, όδοίπορος 1535, 1544, 1552, 1563.
1421, 1425, 1427, 1430, 1439, 1453, 1455, οδός 59, 528, 603, 986, 1037, 1057, 1128,
1462, 1469, 1470, 1483, 1484, 1486, 1503, 1533.
1547, 1576, 1583, 1591, 1595, 1607, 1609, οικείος 1162, 1166, 1212, 1232.
1618, 1623, 1627, 1631, 1639, 1641, 1643, οικία 762, 1194.
1644, 1649, 1651, 1653, 1657, 1659, 1664, οικοδόμημα 305, 394.
1674, 1761, 1793, 1801, 1802, 1811, 1846, οίκονομεϊν 478, 490, 559, 754, 772, 781,
1856, 1865, 1871, 1875, 1877, 1879, 1882, 961, 1137, 1245, 1352, 1572.
1884. οικονομία 576, 1093.
της Ευφροσύνης) 1774. οικονόμος 149, 1029, 1336, 1458, 1472,
τοΰ 'Αγίου Γεωργίου) 1833. 1838.
τοϋ 'Αγίου Νικολάου) 1561, 1570, (ό μέγας-) 1461, 1466.
1613. οίκος 227, 292, 983, 1071, 1092, 1321.
(τοΰ Χαχοΰ) 1812. οίκοστάσιον 291.
(των Παναγίου) 26, 54, 63, 821, 911, οίνος 460, 462, 672, 764, 848, 856, 860,
1050, 1862, 1863, 1868, 1872. 864, 1536, 1567, 1571.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 143

οινοχόος 685. πένης 135, 496, 507, 508, 847, 852, 924,
δκτάηχος 1714. 1335, 1350, 1380, 1535, 1544, 1563.
όνικόν 1758. Πεντηκοστή 776, 780, 1363.
όξυκάστωρ 1723, 1725. Περιθεώριον 299, 303.
ορθόδοξος 174, 198, 200, 444. περιορισμός 271, 280, 1836, 1837.
δρθρος 691, 892, 911, 938, 1305, 1328, περιοχή 269, 279, 284, 286, 290, 309, 346.
1373. περιφέριον 1685, 1689.
βριον 140, 232, 657, 1402, 1405, 1408. πετάλον 1686.
όσπήτιον 294. Πετριτζιώτισσα (Θεοτόκος ή -) titre.
βσπριον 1572. Πετριτζονίτισσα (Θεοτόκος ή -) 309,
όψάριον 855. 1846, 1885.
όψαροτόπιον 353. Πετριτζός 11, 233, 264, 365, 1801.
πίναξ 67, 419.
Παγκαλίτζη (χρυσοβούλλιον περί τοϋ -) πιττάκιον 1789, 1790, 1820, 1821, 1822,
1804. 1824, 1826, 1840.
παιδίον 121, 1117, 1610. πλανηνά 284, 391.
παίς 1119, 1125, 1218, 1406, 1626, 1627, Πνεϋμα (τό άγιον -) 4, 176, 1364.
1636. ποιμαίνειν 533, 1003.
Πακουριανός (Γρηγόριος ό -) titre, 14, ποιμήν 1001, 1021, 1264.
194, 316, 452, 1324, 1848-1849, 1886. ποίμνη 548, 1264.
Πακουριανός (πατήρ Γρηγορίου) 16, ποίμνιον 567, 572, 785, 1003, 1028.
1378, 1620. πολυκάνδηλον 402, 420, 1698, 1744.
Πακουριανός (εξάδελφος Γρηγορίου) ποτήριον 850, 1748, 1753.
1622. ποτόν 1327, 1393, 1601.
Παναγίου (μονή των -) 26, 54, 57, 63, πραιτώριον 285.
822, 911, 1050, 1862, 1868, 1872. πρακτικόν 302, 1836, 1837, 1841.
πανευτυχέστατος 416. πράκτωρ 614.
πανήγυρις 843, 845, 902. πραξις 1777, 1778, 1794, 1819.
πανηγυριστής 1842. πράσινος 1752.
παννύχιος 560. Πρενέζης 275.
πάννυχις 1395. πρεσβύτερος 142, 826, 1418, 1421, 1735.
Παππίκιον (τό βρος) 296, 1833. Πρίλογγος/-γκος/Πριλόγκιον 159, 319,
παραδόσεως (πρακτικόν -) 301. 326, 339, 344, 1571, 1831.
παράδοσις 198, 200, 451, 603, 905, 913, προάστειον 289, 300, 363, 785, 1301.
1037, 1137, 1506. πρόβατον 1764.
παραδοτικόν (τό) 1841. Πρόδρομος 221, 889.
παραίτησις 542. πρόεδρος (-της Καισαρείας) 982.
παρακαταθήκη 373, 381. προεστώς 81, 96, 120, 125, 508, 541, 548,
παράκλησις 849, 1326, 1392. 692, 754, 940, 942, 947, 950, 952, 954,
παρακλητική 1720. 956, 972, 985, 988, 995, 1006, 1015, 1020,
παρασκευή 736. 1030, 1126.
παροικεϊν 1406. προϊστάμενος (ό) 35, 108, 114, 514, 521,
παροικονόμος 1462. 522, 560, 615, 702, 710, 765, 793, 809,
πάροικος 253, 389, 1336, 1539, 1567, 1573, 1133, 1163, 1518.
1650. προνοητής 293.
παροικοτόπιον 1643. προνόμιον 270, 313.
παρολκή 252. προσείδησις 1827.
Πάσχα 843, 1362, 1464, 1471. προσένεξις 130.
Πατζίνακος 410, 1786. πρόσοδος 271, 313, 377, 381, 395, 1534,
πατήρ 42, 452, 722, 936, 963, 1016, 1035, 1570, 1583, 1799.
1068, 1119, 1123, 1199, 1216, 1319, 1355, πρόσταξις 758, 1843, 1852.
1378, 1490. προστασία 82, 557, 566.
(Πακουριανοΰ) 1620. προσφάγιον 682, 767, 1536.
πατριάρχης 1850, 1883. προσφορά 673, 737, 1356, 1367, 1624.
πατριαρχικός 75, 436, 1239. πρόσωπον 129, 438, 445, 1145, 1147, 1162,
1166, 1273, 1638, 1646, 1649.
πατρικός 260, 919, 965, 1137, 1138. προτροπή 114, 328, 1054.
Παύλος (απόστολος) 574, 1031. πρωτότυπον 1529, 1881.
Πέμπτη (ή μεγάλη -) 1377. πτωχός 875, 1071, 1344.
πέμπτη (ήμερα) 856. πυλεών 850.
144 P. GAUTIER

πυλεωνάριος 695. συγγενικός 1145, 1166.


πύργος 1556, 1557. Συμεών (ό άγιος) 1708.
πωλάριον 1756, 1758. συναξάριον 661, 1715.
σύναξις 691, 928.
£όγα 813, 825, 834, 841, 1547, 1565, 1617. συνήθεια 1236.
ρωμαϊκός 241, 1699, 1845, 1855, 1857, Συρία 1223.
1859. σφιγκτούριον 1724.
'Ρωμαίος 142, 200, 1418, 1421. Σωτήρ 180, 397, 585, 714, 1098, 1261,
ρωμανατον 382. 1366.
'Ρωμανία 247, 409, 1223.
'Ρώμη (νέα) 28. τάγμα 1171, 1618.
Ταΐς 1770.
σάββατον 736, 849, 853, 1368. τανουτέρης 680.
σανδάλιον 817. τάξις 30, 31, 41, 51, 464, 525, 563, 640,
σαρούτη 1688. 686, 825, 829, 830, 832, 915, 1389, 1435,
Σατάν 1498. 1438, 1441, 1455, 1547, 1629, 1782.
σεβαστοκράτωρ 416. ταρσεία (σάλπιγξ) 1060.
σεβαστός 15, 194, 1848, 1885. ταυρίον 1763.
σέκρετον 1789. ταφή 559.
σελλίον 1747. τάφος 317, 891.
σεμνεϊον 630, 703, 1104, 1238, 1268, 1402. τελεϊν 36, 662, 739, 741, 744, 746, 871,
σεπτέμβριος 835, 1294, 1463. 906, 914, 1295, 1344, 1377, 1394, 1399,
Σέρραι (αϊ) 351. 1604.
σημείωσις 1785, 1787, 1788, 1825. τελείωσις 1286, 1294.
Σικόνιον (χωρίον) 1810. τέμπλον 1687, 1739.
σιμέντον 1737. τεσσαρακοστή 97, 769, 846, 848, 853,
σιρτάριον 1697. 857, 861, 1396, 1603.
σίτος 1535, 1567, 1571. τετραευάγγελον 1700, 1701, 1702.
Σιών 1088. τετράηχος 1720.
σκαραμάγκιον 1726, 1729. τετραπούς 371, 1675.
σκεΰος 401, 418, 472, 983. τετράς 736.
σκευοφύλαξ 666, 827. τεΰχος 61.
σκηνή 22. Τζερβενών (χωρίον των -) 1795.
σκήνωμα 329. Τζούρμερη (μέρος τοϋ -) 1771.
σκηπτρατον 382. τίμημα 95, 808, 811, 836, 841.
Σκήτη 1123. τόμος 170, 1651.
σκουτέλιον 1750. τοπάρχης 304.
σκυτοτόμος 817. τόπιον 297, 301, 350.
Σμολένων (θέμα των -) 1808, 1822, 1835. τοποθεσία 11, 288, 352.
Σολομώντειος (λόγος) 1080. Τοπολίνιτζα 285.
Σοφία (ή 'Αγία -) 1828. τράπεζα 458, 460, 475, 566, 742, 744, 750,
Σπάσματος (χρυσοβούλλιον περί του -) 760, 774, 788, 790, 795, 798, 902, 1092,
1804. 1297, 1327, 1379.
Σραβίκιον (χωρίον) 350, 1566, 1829. (ή αγία -) 1680, 1730, 1731, 1733.
σταλίον 1195. τραπεζάριος 686.
σταυρός 247, 398, 1680, 1681, 1682. τραχύ (Ιστάμενον) 834.
Σταύρωσις (είκών) 888, 1684. (μονομαχατον ) 382.
Στενιμαχίτης 1565. Τριάς 2, 176.
Στενίμαχος (χωρίον) 159, 273, 1532, τριβλάττιον 1728.
1534, 1538, 1842. τρίτη (ήμερα) 856.
Στεφανιανα (άρχοντία) 320. τύμβος 329.
στιχολογία 913, 916. τυπικόν titre, 62, 67, 170, 387, 1171, 1206,
Στουδίτης 1712. 1211, 1605, 1662, 1845, 1858, 1867, 1868,
στρατηγικός (σταυρός) 1681. 1872, 1877, 1879, 1884.
στρατιωτικός 44. τυπικός (διάταξις) 1652.
στρατός 1172. τύπος 9, 30, 37, 51, 52, 53, 116, 651, 681,
συγγένεια 534, 630. 1126, 1298, 1445, 1641.
συγγενής 122, 144, 238, 242, 439, 631, τυρός 768, 780.
786, 1151, 1181, 1190, 1192, 1207, 1229,
1434, 1437, 1448, 1450, 1814. ύακίνθινος 1682.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 145

ύδροκίνητος 393. Χαχοΰ (μονή του -) 1812.


ύδρόμυλον 1538. χείμαρρον 232.
ύδροφορεϊν 1542, 1574. χείμευσις 401, 1692, 1699.
ύέλιος 1753. χειμευτός 1676, 1677, 1678, 1679, 1680.
ϊίός 3, 176, 575. χειροθεσία 541.
υίός 16, 949, 1622. χερνιβόξεστον 1747.
ύλογραφία 1685, 1686. χορός 916, 1633.
ύμνωδία 105, 651, 698, 819, 897, 912, 913, Χοσριένης 1621.
918. χρήματα (τά) 127, 252, 337, 368, 370,
ΰπαρξις 71. 372, 1220, 1225, 1251, 1271, 1475, 1503.
ύπεράγιος (Θεοτόκος) titre, 308, 869, χριστιανός 174, 198, 218, 410, 1200.
877, 886, 1846, 1885. Χριστός 21, 98, 180, 193, 195, 219, 221,
υπηρεσία 88, 523, 676, 923, 1542, 1569, 223, 224, 226, 397, 472, 504, 568, 625,
1574. 670, 714, 777, 842, 851, 857, 1099, 1135,
ύπηρετεΐν 93. 1262, 1290, 1303, 1305, 1325, 1335, 1361,
υπηρέτης 636, 1121. 1363, 1366, 1383, 1516, 1601, 1668, 1670,
υπογραφή 1860. 1883.
υπόδημα 810, 812. χρυσινός 1290.
ύποδιάκονος 663. χρυσίον 1329.
ύπόθεσις 1785, 1790, 1798, 1811. χρυσοβούλλιον 1241, 1769, 1772, 1774,
υποκατάστατος (κληρονόμος ) 1 1 56. 1775, 1776, 1777, 1778, 1779, 1781, 1782,
ύποκρατεΐν 769, 771. 1792, 1794, 1795, 1796, 1798, 1801, 1804,
υπόμνημα 1285, 1843. 1805, 1808, 1809, 1811, 1813, 1816.
υποταγή 498, 518, 1014, 1039. χρυσόβουλλον 259, 321, 350, 366, 1240,
υπουργός 631. 1767, 1791, 1817, 1818, 1819, 1827.
ΰφασμα 600. χρυσόβουλλος (λόγος) 234, 262, 446,
1170.
φαγίον 771. χρυσός 1682, 1692, 1699.
φιλία 25, 794. χρυσούς 984, 1676, 1723, 1724.
Φιλιππούπολις 231, 263, 439, 657, 1776, χωραφιαΐον 297, 301.
1779, 1787, 1788, 1817, 1818, 1836, 1855. χωρίον 232, 264, 272, 278, 283, 286, 319,
φίλος 189, 226, 787, 800, 801, 804, 1552. 326, 339, 344, 350, 355, 360, 363, 632,
φιλοτιμία 1231, 1823. 1193, 1301, 1407, 1532, 1534, 1539, 1540,
φόλλις 1154. 1566, 1570, 1774, 1781, 1783, 1784, 1795,
φορβάδιον 1675, 1756. 1797, 1809, 1810, 1830, 1831, 1844.
φούρνος 1549. χωρίτης 1829.
Φράγγος 1823, 1854.
φυλή 18, 1431. ψάλλειν 112, 691, 859, 978.
φυτόν 392. ψαλμός 806, 980, 1388.
φωνή 399, 614. ψαλμωδία 892, 979, 1501.
Φώτα (τά) 777, 1745. υαλτικόν 1718.
φωταγωγία 104, 883, 901, 1090. ψυχικόν 1234.
χαλκούς 421, 1738.
Χαρπετίκιον (χωρ ίον ) 1810. ώρα 797, 891.
χαρτίον 1832. (εβδόμη) 864.
χαρτοφύλαξ (?) 1825. (έννάτη) 859.

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