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Résumé
REB 42 1984 France p. 5-145
P. Gautier, Le typikon du sébaste Grégoire Pakourianos. — Édition et traduction avec annotation du typikon (version grecque) du
sébaste et grand domestique de tout l'Occident, Grégoire Pakourianos (décembre 1083). Dans l'introduction l'auteur esquisse
l'histoire particulièrement embrouillée de la tradition manuscrite et littéraire de ce document, et justifie son choix d'un unique
témoin pour l'établissement du texte, celui de la Bibliothèque Coraï de Chios (C), estimé grosso modo du 13e siècle, dont celui
de Bucarest (B), édité par L. Petit, n'est qu'une mauvaise copie. Une confrontation minutieuse de la version géorgienne (g)
contemporaine de C, conservée à Chios dans le même volume que ce manuscrit, avec la version grecque a permis d'améliorer
notablement celle-ci, mais aussi de déceler des mécoupures, des lacunes et des omissions fort instructives pour l'histoire et la
compréhension de ce texte hérissé de difficultés, dont la rédaction pourrait être postérieure à celle de g.
Gautier Paul. Le typikon du sébaste Grégoire Pakourianos. In: Revue des études byzantines, tome 42, 1984. pp. 5-145.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1984_num_42_1_2154
LE TYPIKON DU SÉBASTE
GRÉGOIRE PAKOURIANOS
Paul GAUTIER
* Bibliographie usuelle :
Aroutiounova, Tipik = Viada A. Aroutiounova-Fidanjian, Tipik Grigorija Pakouriana.
Vvedenie, perevod i kommentarij, Erevan 1978.
g = version géorgienne, signalée dans sa traduction latine (voir Tarch.) ou russe (voir
Schan.)·
Kaouch. = S. G. Kaouchtschischvili, Georgica. Scriptorwn byzantinorum excerpta
ad Georgiam pertinentia (Tomus V, Leonem grammaticum, Georgium Cedrenum,
Typicon Gregorii Pacuriani, Nicephorum Bryennium, Cecaumeni Strategicon continens.
Textum graecum cum versione iberica edidit commentariisque instruxit), Tbilisi
1963, p. 83-301 (texte grec, p. 98-256).
Konidarès, Typikon = I. M. KonidarèS, Τό τυπικον τοϋ Πακουριανοΰ και ή
(( ιερατική σχολή » της μονής Πετριτζοΰ, Άντίδωρον πνευματικόν εις τον καθηγητών
Γεράσιμον Κονιδάρην, Athènes 1981, ρ. 3-16.
Lemerle, Cinq études = P. Lemerle, Cinq études sur le XIe siècle byzantin, Paris 1977.
Petit, Pacourianos = L. Petit, Typikon de Grégoire Pacourianos pour le monastère de
Pétritzos (Backovo) en Bulgarie, texte original, FF 11, Suppl. n° 1, St-Pétersbourg 1904.
Schan. = A. Schanidzé, Kartvelta monasteri Bulgaretsi da misi tipikoni. Tipikonis kartuli
redakcia, Tbilisi 1971.
Tarch. = M. Tarchnischvili, Typicon Gregorii Pacuriani (Corpus scriptorum christiano-
rum orientalium, vol. 144. Scriptores iberici, tomus 4), Louvain 1954.
6 P. GAUTIER
II n'est pas dans mon intention de reprendre par le menu l'histoire des
éditions successives de ce précieux document. Elle était embrouillée et
obscure à plaisir jusqu'ici : elle ne l'est plus depuis que M. Lemerle l'a
tirée au clair avec son érudition, sa perspicacité et sa clarté d'exposition
bien connues1. Ayant en effet le sentiment que dans l'état actuel de notre
documentation, il serait vain de prétendre faire mieux, je me contenterai
d'en dresser un résumé aussi simple, mais complet que possible, pour qu'un
lecteur pressé ou peu curieux se rende au moins compte de la complexité
de la tradition de ce typikon et ait un aperçu des recherches entreprises
depuis sa redécouverte par des érudits au 19e siècle jusqu'à la présente
édition2.
Le typikon de Grégoire Pakourianos fut révélé au monde savant par
G. Mousaios. Ce Grec de Sténimachos, un gros bourg situé à quelques
kilomètres au sud de Philippopoli (Plovdiv, Bulgarie), publia en 1888,
à Leipzig, une version inédite en grec moderne, datée de 1792, indiction 10,
qu'il avait copiée sur un exemplaire conservé au monastère voisin de
Pétritzos3. Le manuscrit qu'il eut entre les mains est certainement celui
qui se trouve aujourd'hui dans la Bibliothèque Coraï, à Chios, sous la
cote 15994. Le Père Louis Petit, professeur à Kady-köi (banlieue asiatique
de Constantinople), qui s'était mis en quête du texte authentique, fut
plus heureux dans ses recherches : s'il ne parvint pas lui non plus à
atteindre l'original, ni même une copie ancienne de celui-ci qu'on disait
avoir été déposée au Patriarcat de Constantinople, il put du moins publier
en 1904 une copie tardive, qu'il attribue au 18e siècle, repérée sur ses
indications à Bucarest, dans la bibliothèque de l'Académie roumaine,
sous la cote 694, l'ancien n° 30 du Séminaire d'État5.
6. Ibidem, p. xxxn.
7. Sur ce catalogue, au contenu fort décevant, voir Lemerle, Cinq études, p. 116 n. 3,
118 n. 8.
8. Ibidem,?. 118-119.
9. Titre indiqué supra, p. 5.
10. Édition restée inaccessible à Lemerle, Cinq études, p. 119 et n. 11.
8 P. GAUTIER
La filiation manuscrite
11. Titre indiqué supra, p. 5. L'éditeur a collationné fidèlement, jusque dans le moindre
détail orthographique, les manuscrits de Chios (A) et de Bucarest (B), mais il a, à notre
étonnement, laissé passer par inadvertance ou retenu volontairement bon nombre de
fautes manifestes de A, dont la correction va de soi pour les unes, et est imposée par
le texte géorgien pour les autres, et en outre il n'a pas remarqué des mécoupures, des
omissions et des lacunes assez patentes.
12. Μικρά Θρακικά μελετήματα. Β'. Χειρόγραφα της μονής του Γρηγορίου Πακου-
ριανοϋ παρά την Στενήμαχον, Θρακικά 10, 1938, ρ. 242.
13. Cinq études, p. 126.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 9
Le texte grec édité par L. Petit (B) laissant beaucoup à désirer, il était
naturel de fonder de grands espoirs sur le manuscrit conservé à la Biblio
thèque Coraï de Chios (C) : il est, on l'a dit, beaucoup plus ancien que
B, bien conservé, écrit avec soin, et il a apparemment toute chance d'avoir
été copié sur l'original de Backovo, qui aurait été conservé au monastère
au moins jusqu'en 1628 19. C'est donc animé par le sentiment exaltant
de disposer d'un texte a priori correct que je me mis à rendre en français
ce témoin grec du typikon de Pakourianos, dont Kaouchtschischvili avait
donné une première édition accompagnée d'une traduction en géorgien.
Je ne tardai pas à déchanter : il m'aura suffi de peiner sur les premiers
chapitres pour me rendre compte que ce n'était pas la copie impeccable
que j'avais imaginée et espérée. Disons tout net que son contenu est loin
de correspondre à sa belle apparence. Ses incorrections sont innombrables
et souvent déconcertantes. Toutefois, ses 33 chapitres sont d'une valeur,
ou disons plutôt d'une médiocrité, inégale. D'aucuns ne manquent pas
19. C'est la date retenue par Lemerle {op. cit., p. 122), mais l'argumentation présentée
pour la soutenir me paraît mal assurée. La notice de la p. 173 ( = f. 87) et celle de la
p. 21 3 ( = f. 1 04) sont-elles vraiment de la même main ? On peut en douter, et j 'ai remarqué
d'autre part sur place que l'encre de la première est ocre, et celle de la seconde (suivie
de la date de 7136 = 1628) noire.
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d'une certaine tenue littéraire, et leur style et leur grammaire ne sont pas
inférieurs à ceux d'autres documents ecclésiastiques de la même veine.
Quelques-uns, en revanche, ont une tournure incroyablement rugueuse,
proche d'un parler populaire, et égratignent sans ménagement la grammaire
et la syntaxe byzantines courantes, au point qu'on en vient à se demander
si le typikon n'est pas l'œuvre de deux rédacteurs de niveau d'instruction
différent, ou bien s'il n'a pas été confectionné à l'aide de pièces et de
morceaux assemblés vaille que vaille, je veux dire de textes empruntés çà
et là au typikon du monastère urbain que Pakourianos affectionnait
beaucoup, celui de Ta Panagiou.
La première imperfection qui frappe le lecteur de C est son orthographe
fantaisiste : itacismes innombrables, confusion fréquente de Yomikron
et de Y oméga, absence de redoublement ou redoublement fautif de plusieurs
consonnes, surtout lambda, mu, rhô, sigma, tau. Ce sont là, à vrai dire,
des fautes vénielles, dont ne sont pas exempts de bons manuscrits médiévaux,
et que nous avons donc pris le parti de corriger tacitement, sauf quand
l'erreur peut prêter à discussion, par exemple en ce qui concerne les termi
naisons verbales. Constatation plus choquante : grammaire et syntaxe
sont à l'occasion malmenées vigoureusement. Le rédacteur, ou le scribe,
car on ne sait pas toujours des deux lequel incriminer, donne l'impression
de ne pas sentir les différences entre les temps et les modes des verbes,
par exemple entre le futur, le subjonctif et l'optatif, ce qui est banal à
l'époque, mais aussi entre le présent et le futur qui sont parfois employés
l'un pour l'autre. Il arrive que l'actif est aussi confondu avec le passif
(1. 779 δηλωσάντων au lieu de δηλωθεισών ; 1. 1620 μνημονευέσθω au lieu
de μνημονευέτω). Les fautes d'accord sont courantes et souvent
déroutantes : un bref échantillonnage donnera un aperçu de leur diversité.
Un adjectif ou un participe au masculin dépend d'un substantif au féminin
ou inversement (1. 779, 812). Mentionnons encore des adjectifs au génitif
dépendant d'un datif (1. 436), un nominatif au lieu d'un génitif (1. 556),
un membre de phrase au génitif relevant d'un substantif au datif (1. 569-
571), un participe aoriste au lieu d'un infinitif (1. 369, 460), des pluriels
au lieu de singuliers (1. 527, 1470, 1563) ou inversement (1. 1544). Signalons
aussi des constructions insolites, qui ressortissent presque au langage parlé
(1. 991, 1624), des étourderies plus ou moins grosses (1. 425 άπό γραφών
au lieu de απογραφής ; 1. 847 ταύτας au lieu de πένητας ; 1. 1506 μοναστηρίω
au lieu de μυστηρίω ; 1. 1572 οικοδομήσει au lieu de ο'ικονομήση), quelques
passages incompréhensibles que nous avons renoncé à amender (1. 937-
938, 1039-1045, 1061-1066, 1261), enfin des lacunes sur lesquelles on
reviendra.
14 P. GAUTIER
Ces incorrections, plus ou moins graves, mais qui ne sont pas exceptionn
elles à l'époque, m'ont mis dans l'embarras : fallait-il ou non « normaliser »
un texte incontestablement déficient au regard de la grammaire byzantine
courante et corriger au moins les fautes les plus hérissantes ? L. Petit,
aidé du bon philologue qu'était E. Kurtz, n'a pas hésité à redresser, parfois
de façon intempestive, les erreurs qu'il croyait avoir remarquées. Pareille
intervention peut se justifier si l'on impute anomalies, incorrections,
barbarismes au copiste de C. Notre homme était assurément un grand
étourdi. Il est sûrement responsable de nombreuses lacunes ou omissions,
qui rendent des passages obscurs ou quasi incompréhensibles sans le secours
du texte de g. Certaines fautes sont dues à son ignorance ou à sa négligence :
des terminaisons erronées, du type αύτοΰ pour αύτ(ω), διανεμεθεισών
pour διανεμεθ(ήναι,), doivent s'expliquer par une mauvaise résolution
des abréviations de son modèle. Mais bon nombre de barbarismes et autres
aberrations sont imputables au rédacteur. Des textes byzantins contem
porains de bonne tenue littéraire n'en étant pas exempts ; comment s'étonner
d'en rencontrer dans un document commandité par un général géorgien,
destiné à d'anciens soldats géorgiens devenus moines sur le tard et ne
sachant ni lire ni parler le grec (1. 1857), et peut-être rédigé par un géorgien
qui n'était pas un hellénisant de première force. A cela s'ajoute le fait
que le typikon a emprunté des chapitres entiers (par ex. le ch. 4 d'après
g : voir 1. 845) à celui de Ta Panagiou, dont la langue et le style semblent
avoir été particulièrement rugueux. Pour toutes ces raisons, j'ai renoncé
à redresser systématiquement les passages fautifs. Je me suis résolu à risquer
quelques corrections, quand, après avoir confronté le grec au géorgien
par l'intermédiaire de sa traduction latine ou russe, je me suis convaincu
que des fautes ne s'expliquaient que par une distraction du copiste de C :
il lui arrive par exemple fréquemment de mettre deux mots au même cas
pour simple cause de voisinage, le cas du premier entraînant celui du suivant
ou inversement (1. 185, 207, 227, 230, 349, etc.).
Quant aux passages abscons ou incompréhensibles (par ex. 1. 1042-1045),
je suis enclin à admettre qu'il ne faut que rarement en rejeter la responsabilité
sur le rédacteur du typikon, mais encore et toujours sur le copiste de C.
La confrontation du texte grec et du texte géorgien fait en effet apparaître
des divergences fréquentes et parfois considérables. Il en ressort par exemple
que C tantôt abrège, tantôt modifie, tantôt bouleverse le texte original,
mais toujours maladroitement et en usant de tournures obscures. Arrêté
par un passage abscons ou illogique, il suffit parfois de consulter le texte
correspondant de g pour résoudre la difficulté. Cette confrontation réserve
à l'occasion des surprises : il arrive que sur un même point C et g soient
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 15
***
Titre. Ce titre principal fait défaut dans g, sans doute par suite de perte du premier
folio. Pour les données biographiques concernant Pakourianos, je me permets de renvoyer
à l'enquête de P. Lemerle, Cinq études, p. 158-175 ; V. Aroutjounova-Fidanjan,
p. 34-63. Petit (p. xxi) estime plus satisfaisant l'adjectif Pétritzonitissa, qui se rencontre
plus loin à trois reprises (voir index).
1. L'expression (en italique) doit être une citation, car elle est reprise plus loin (1. 1160).
Le texte de g commence par une doxologie trinitaire qui remplace les lignes 1-6
(Επικουρία - τεθαρρηκότες) : Tarch., p. l2'4.
4. Petit corrige l'accusatif, mis en apposition avec le génitif qui précède. Je préfère
laisser la phrase en l'état, car l'accusatif paraît attiré par celui du relatif qui suit
immédiatement.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 19
que nous nous proposons et de l'œuvre qui nous tient à cœur, à savoir de la
fondation du monastère que nous avons récemment bâti, comme cela apparaîtra
dans les pages qui vont suivre, du nombre des moines qui y vivront, de la règle
sur laquelle ils régleront leur conduite pour la gloire et l'honneur de notre Dame
immaculée la Théotokos, à l'emplacement du kastron appelé Pétritzos, où des
moines qui connaissent tous l'écriture et la langue des Géorgiens ont été ras
semblés dans le monastère que j'ai récemment construit grâce à la providence
et à l'aide du Dieu de l'univers, moi, Grégoire, qui suis par le bon plaisir de
Dieu sébaste et grand domestique de tout l'Occident, fils légitime de feu Pakou-
rianos, qui était archonte des archontes et célèbre comme tel, et qui suis originaire
de l'Orient, de la race très illustre des Géorgiens, et, j'ajoute, fondateur de ce
monastère récemment construit avec l'aide de Dieu, qui sera aussi la sépulture
prévue pour mon repos, monastère qui a reçu son vocable en l'honneur et pour
la gloire de la mère du Christ, notre Dieu, fondateur aussi de sa célèbre et
splendide sainte église et de la magnifique tente de Dieu qui y est dressée pour
le soutien, le rachat et le salut de mon âme, et de celle aussi de feu mon frère le
magistros Apasios.
Comme j 'étais, par disposition spirituelle, uni par des sentiments fraternels et
extrêmement amicaux aux moines du très saint monastère de Ta Panagiou, qui
est situé à l'intérieur de la capitale qui porte le nom du très grand et très saint
Constantin, la nouvelle Rome, et que toute leur organisation monastique et
leur conduite semblaient et étaient en tous points de nature à plaire à Dieu et à
ceux qui l'aiment réellement, il m'a paru bon, à moi aussi, d'organiser et de
fortifier de toutes les façons, au moyen de leur règle et de leurs règlements, dans
le monastère que j'ai récemment construit avec t'aide de Dieu et dans la sainte
église susdite, l'ensemble de l'office liturgique et la manière de vivre et de se
nourrir des moines, afin que eux aussi se conduisent, sous la protection de Dieu,
à l'imitation de ceux-là, à savoir le supérieur du monastère, ceux qui sont honorés
du très saint sacerdoce et tout le reste de la communauté, comme les articles
de leur règlement vont bientôt pas à pas le montrer.
Et comme ces hommes très distingués et habitués au bien-être, élevés au cœur
de cette ville fortunée et populeuse, et organisés comme ils sont par leur bien
heureux et angélique fondateur, observent fidèlement et fermement dans toute
sa rigueur la règle qui leur a été accordée, à combien plus forte raison nous,
22. La tente de Dieu désigne sans doute le bèma ; on lit dans g : sancti templi et vere
tabernaculi Dei (Tarch., p. l15).
25. συνημμένη (C), corrigé en συνημμένοι (Β), est une erreur patente ; le nominatif
masculin singulier est imposé par le sens et confirmé indirectement par g : fraternitate
spiritali prosequebar (Tarch., p. l19).
26. Il y a peu de renseignements sur le monastère de Ta Panagiou à Constantinople ;
mais voir P. Lemerle, Cinq études, p. 132 n. 44.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 21
εφέτου τε και ευκταίου έργου, ήτοι της συστάσεως της παρ' ημών νεωστί
ιδρυμένης μονής, καθώς εν τοις ύποτεταγμένοις καθεξής δηλωθήσεται,
περί τε δρου και άριθμοΰ τών εν αύτη μοναζόντων, και περί τύπου και
10 κανόνος, δι' ών πολιτεύσονται εις δόξαν τε και τιμήν της πανυπεράγνου
δεσποίνης ημών Θεοτόκου, εν τή τοποθεσία του κάστρου του Πετριτζοΰ
καλουμένου, πάντων τών μοναζόντων την ίβηρικήν επισταμένων γραφήν
και διάλεκτον συναθροισθέντων τε και συνταχθέντων εις την πρόνοια και
βοήθεια του Θεοΰ τών δλων νεωστί κτισθεΐσαν μονήν παρ' έμοΰ Γρηγορίου
15 του ευδοκία Θεού σεβαστού και μεγάλου δομεστίκου πάσης της δύσεως,
γνησίου τε υίοΰ του εν μακαρία τή λήξει Πακουριανοΰ, του άρχοντος μεν
τών αρχόντων οντος τε και διαπρέποντος, την γέννησίν τε εκ τών έωων
f. 75 έχοντος εκ τής τών Ιβήρων παμφανεστάτης φυλής, προστίθημι | δέ δτι
και κτήτορος τής θεοδμήτου και νεόδμητου ταύτης μονής και κοιμητηρίου
20 τής έμής αναπαύσεως, τής και όνομασθείσης εις τιμήν και δόξαν τής μητρός
Χρίστου του Θεού ημών, και του ταύτης άμφιβοήτου και ωραιότατου
αγίου ναοΰ, και τής ωραιότατης εν τούτω σκηνής του Θεοΰ τής άνισταμένης
εις άρωγήν και λύτρωσιν και σωτηρίαν έμήν, προς δέ και του μακαρίτου
αύταδέλφου μου του μαγίστρου Άπασίου.
25 Καθώσπερ δέ κατά αδελφότητα και φιλίας ύπερβολήν συνημμένος ύπήρχον
ψυχική διαθέσει τοις εν τή εύαγεστάτη μονή τών Παναγίου μονάζουσι,
τή ουση τε και διακείμενη εντός τής μεγαλοπόλεως τής του μεγίστου και
αγίου Κωνσταντίνου ονομαζόμενης και νέας 'Ρώμης, και λίαν κατ' εύδο-
κίαν Θεοΰ και τών εν αληΰεία άγαπώντων αυτόν έφαίνετό τε και ήν
30 πάσα μοναδική τάξις αυτών και το πολίτευμα, εδοξε κάμοί τοις τύποις
αυτών και ταΐς τάξεσι παντοίω τρόπω συστήσασθαι και κατοχυρώσαι εν
f. 75ν ταύτη τή νεωστί κτισθείση σύν | Θεώ παρ' ημών μονή και τή ειρημένη
αγία εκκλησία τήν τε έκκλησιαστικήν άκολουθίαν άπασαν και τον τής
διαίτης τών μοναζόντων τρόπον και τής εστιάσεως, 'ίνα κατά μίμησιν
35 εκείνων και οδτοι πρόνοια Θεοΰ πολιτεύσωνται, δ τε τής μονής προϊστάμενος
και οι τή παναγεστάτη ίερωσύνη τελούμενοι μετά πάσης τής λοιπής
άδελφότητος, καθώς παρακατιών οι τύποι αυτών καθεξής δηλωθήσονται.
Και επεί εκείνοι οι αστειότατοι άνδρες και τήν εύζωΐαν κατά συνήθειαν
έ'χοντες και κατά μέσον τής εύδαίμονος πόλεως εκείνης και πολυάνθρωπου
40 άνατραφέντες, οοτω δέ τυπωθέντες υπό του μακαριότατου και ίσαγγέλου
αυτών κτήτορος, τήν έπιτεθεΐσαν αύτοΐς τάξιν ασφαλώς και βεβαίως
pères et frères, à qui il est échu de par la volonté de Dieu d'être placés dans ce
saint monastère de fondation récente, nous qui sommes Géorgiens, qui avons
acquis une formation militaire diverse et qui sommes entraînés à une vie très
rude ; nous, qui avons maintenant la chance d'habiter dans un endroit approprié
et à l'abri de toute occasion susceptible de nuire aux moines, qui ne nous trouvons
pas à proximité d'agglomérations, et qui ne sommes privés d'aucune commodité,
eaux très limpides et grande variété de fruits, sans compter ces légumes verts
que nous apprécions depuis notre enfance et par tradition ancestrale, comment
ne supporterions-nous pas, nous aussi, le règlement de ces moines, observant
d'un cœur joyeux l'ordre des préceptes qu'ils ont suivis à titre de règle.
Si quelqu'un, ce que je ne souhaite pas, enfreignant nos présentes prescriptions
et celles de la règle du très saint monastère susdit de Ta Panagiou, recherche
une vie et une retraite extrêmement douillettes, qu'il s'en aille en paix là où il lui
plaira et où il trouvera ses aises. En effet, feu le fondateur susmentionné et
higoumène de Ta Panagiou, un homme très versé dans les choses divines, qui
avait récusé la démesure et le manque dans la façon de vivre, avait prescrit à
ses disciples de suivre la voie médiane et tout à fait royale, car les exagérations
sont toujours dangereuses et très nuisibles.
Le texte de ce saint livre, qui met réellement en valeur la vie monastique et
que nous avons emprunté au typikon du très saint monastère souvent mentionné
de Ta Panagiou, indique au moyen de chapitres, dans l'ordre qu'on trouvera
ci-dessous, ce que les moines sont tenus de méditer et de pratiquer, bref comment
ils doivent vivre, à quoi j'ai ajouté quelques petits points qui me paraissaient
judicieux.
Κεφ. α'. Περί του δπως έκτίσθη ή εύαγεστάτη μονή των 'Ιβήρων αΰτη.
70 Κεφ. β'. Περί του δπως και τίνα αναθήματα άνετέθησαν έν τη αγία
f. 77 εκκλησία ταύτη εκ τε της έμής | υπάρξεως και του μακαρίτου
και γνησίου μου αύταδέλφου ακινήτων, κινητών τε και αυτο
κινήτων.
Κεφ. γ'. Περί του είναι έλευθέραν την τοιαύτην μονήν άπό παντοίας
75 επήρειας τε και ένοχλήσεως βασιλικής τε και πατριαρχικής και
τίνων τών έν αυτή αφαιρέσεως.
Κεφ. δ'. Περί του καθόλου διακωλύεσθαι τους μονάζοντας, ήτοι άπασαν
τήν αδελφότητα, του μή τίνα τούτων ιδίως διάγειν έν τη κέλλη
αύτοΰ, ήτοι ίδιοπραγεΐν ή διατροφας ή άλλο τι κεκτήσθαι τό
80 σύνολον.
Κεφ. ε'. Περί του προεστώτος, όπως οφείλει εκλέγεσθαι εις τήν τών
μοναζόντων προστασίαν, και δπως ό μετ' αυτόν οφείλει άνάγεσθαι
εις τήν τοιαύτην αρχήν και διακονίαν της τοιαύτης μονής.
Κεφ. ς'. Περί τής ποσότητος, ήτοι του αριθμού τών μοναζόντων, δτι
85 οφείλει ανελλιπής είναι ή παρ' ημών ταχθείσα τούτων ποσότης,
και περί του μή λαβείν εξ αυτών προσένεξιν, και δπως και
f. 77V δσοι όφείλουσιν έξ αυτών τετάχθαι εις τας δια|κονίας και
υπηρεσίας τής μονής.
Κεφ. ζ'. Περί τών ιερουργούντων ιερέων, δπως τε χρή έκλέξασθαι
90 τούτους και τάξαι, και δπως οφείλουσι καθ' εβδομάδα λειτουργεΐν,
ή πόσας και ποίας ημέρας καθ' έκάστην εβδομάδα λειτουργεΐν,
και μνημονεύειν ημών τε και τών παρ' ημών μνημονευομένων.
Κεφ. η'. Περί τής τραπέζης ετοιμασίας, και περί τής τών υπηρετούντων
σιωπής τε και ηρεμίας.
95 Κεφ. θ'. Περί ενδυμάτων ή του τούτων τιμήματος, το πότε και δπως
οφείλει διανεΐμαι τοΰτο ό προεστώς τοις μονάζουσιν.
Κεφ. ι'. Περί τής εγκράτειας τών τριών αγίων τεσσαρακοστών, δπως
τε έγκρατώς όφείλομεν διανύσαι ταύτας και τοις έν Χριστώ
άδελφοΐς εύποιΐαν τε και έλεημοσύνην ένδείξασθαι.
100 Κεφ. ια'. Περί τής εορτής τής τε καθ' ήμας αγίας εκκλησίας και τών
λοιπών περιωνύμων και περιδόξων δεσποτικών εορτών, προς
76 αφαιρέσεων C
26 P. GAUTIER
Ch. 23. Qu'il n'est pas permis à une femme d'entrer dans notre sainte église,
ni de fonder un monastère de femmes sur son territoire.
Ch. 24. Qu'on ne placera pas un moine ou un prêtre grec dans ce monastère,
et pour quelle raison.
Ch. 25. De mes parents et de mes gens de race géorgienne qui décideraient de se
faire moines dans ce monastère ; comment ceux du monastère doivent
les accueillir, et comment ceux-là doivent être bien disposés et mener
une vie honnête et vertueuse dans ce monastère.
Ch. 26. Que l'économe et les autres officiers rendent des comptes à l'higoumène,
et l'higoumène à la communauté des frères.
Ch. 27. Que les défunts seront perpétuellement commémorés, et qu'on implorera
Dieu sans cesse pour leur âme par de saintes messes.
Ch. 28. Qu'il y aura un asile de vieillards à l'intérieur du monastère, et
comment on doit soigner convenablement et réconforter les vieillards
du monastère.
Ch. 29. Des trois hospices que nous avons construits : à Sténimachos, Mar-
maros et Prilongos, et de nos dispositions à leur sujet.
Ch. 30. Du premier higoumène que nous avons nommé, Grégoire Baninos,
et comment il faut le commémorer après sa mort et quel jour.
Ch. 31. Des enfants, où et comment ils doivent vivre et être instruits, et ensuite
entrer dans le grand monastère; du prêtre qui célèbre dans l'église
Saint-Nicolas.
Ch. 32. Que l'higoumène ne concédera pas une rente ou une situation à un
des frères ou à quelqu'un d'autre, ni n'aliénera la moindre chose du
monastère.
Ch. 33. Que l'on gardera en sûreté le volume du présent typikon, et que son
contenu sera conservé inviolé et intact.
159. Marmaros doit être une distraction de copiste pour Marmarion (1. 1559, 1566) ;
c'est une localité située sur la rive droite du Strymon : cf. Lemerle, Cinq études, p. 179,
où il est question aussi de Prilong(os/ion), dont la localisation est à rechercher dans le
thème de Thessalonique.
162. Le sens un peu abstrait du grec (diagôgè, katastasis) se précise grâce à g : ne
higumenus stipendia concédât cuidam fratri (Tarch., p. 434).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 29
Κεφ. κγ\ Περί του μη έ'χειν άδειαν γυναίκα εις τήν καθ·' ημάς άγίαν
140 έκκλησίαν είσελ&εΐν ή γυναικείαν μονήν εν τοις όρίοις εκείνης
συστήσασθ-αι.
Κεφ. κδ'. Περί του μη κατατάξαι 'Ρωμαΐον μοναχόν ή πρεσβύτερον έν
τη τοιαύτη μονή, και δι' ήντινα τήν αίτίαν.
Κεφ. κε'. Περί των συγγενών τε και των άν&ρώπων ημών τών Ιβήρων
145 τών μονάσαι αίρετισαμένων έν τη τοιαύτη μονή, δπως τε όφεί-
λουσιν δέξασ&αι τούτους οι έν τη μονή, και όπως αυτοί οφείλουσιν
εύγνωμονεΐν και εύσχημόνως και καλώς διάγειν έν τη τοιαύτη
μονή.
Κεφ. κς'. Περί του λογαριάζεσθ-αι παρά μεν του καθηγουμένου τον οικο-
150 νόμον τε και τους λοιπούς διακονητάς, παρά δε της κοινότητος
τών αδελφών τδν καθ-ηγούμενον.
Κεφ. κζ'. Περί του μνημονεύειν διηνεκώς τους κεκοιμη μένους, και δι'
ιερών λειτουργιών έξιλεώσασ&αι το θείον άλήκτως υπέρ τών
ψυχών αυτών.
155 Κεφ. κη'. Περί του είναι εντός της μονής γηροκομεΐον, και περί του δπως
f. 79ν όφείλουσιν τους έν τη μονή | γέροντας διαναπαΰσαι πρεπόντως
και παρηγορήσαι.
Κεφ. κθ-'. Περί τών οικοδομη&έντων παρ' ημών τριών ξενοδοχείων έ*ν
τε τω Στενιμάχω, παρά τόν Μάρμαρον και τω Πριλόγκω, και
160 όπως παρ' ημών έτυπώ&ησαν.
Κεφ. λ'. Περί του ταχ&έντος παρ' ημών πρώτου καθηγουμένου Γρηγορίου
του Βανινου, δπως τε μετά τελευτήν αύτοΰ οφείλει μνημονεύεσ&αι
και έν ποία ημέρα.
Κεφ. λα'. Περί τών νεωτέρων, δπου τε διάγειν οφείλουσι και δπως παιδεύε-
165 σθ-αι, και ειθ-' οΰτως είσέρχεσθαι έν τη μεγάλη μονή, και περί
του ιερέως του ίερουργοΰντος έν τω του άγιου Νικολάου ναώ.
Κεφ. λβ'. Περί του διαγωγήν και κατάστασιν τον καθηγούμενον μή
παρασχεΐν τών αδελφών τινι ή έτέρω έκτος τούτων, ή έκποιήσα-
οθαί τίνα τών της μονής πραγμάτων.
170 Κεφ. λγ'. Περί του ασφαλώς διατηρήσαι τόν τόμον του παρόντος τυπικού,
και άπαρασάλευτα και αλώβητα διαφυλάττεσ&αι τα τούτω
f. 80 έμ | περιεχόμενα.
Κεφ. α'. Περί του δπως έκτίσθ-η ή εύαγεστάτη μονή τών 'Ιβήρων αοτη
Saint, de vivre dans l'attente continuelle de la mort qui frappe tout le monde,
de se soucier du jour de sa mort, d'attendre la résurrection générale des morts
et la sienne propre, de songer à l'épreuve redoutable et terrifiante du juste juge
ment du Christ, notre Dieu et Sauveur, et à la juste sanction de chacun de nos
actes, puisqu'il est obligatoire de songer à cela de toutes nos forces aussi long
temps que nous jouissons de la vie présente, de s'efforcer par tous les moyens
de vivre sagement et d'échapper au terrible châtiment éternel et à la menace
du feu de la géhenne selon les termes du saint évangile la concernant, et en
conséquence de remettre un chacun à Dieu le prix du rachat de son âme et de
donner en quelque sorte un prétexte à la bonté incomparable de Dieu envers les
hommes pour obtenir cela, de faire le bien chacun selon ses possibilités, et grâce
à ce combat d'être délivrés des vains filets de Mamon, [et de se faire avec lui]
des amis doués de raison qui nous accueilleront avec bienveillance dans les siècles
futurs — si nous agissons en effet ainsi, nous aurons l'honneur de devenir les
cohéritiers de ceux qui ont obtenu l'héritage éternel, de rencontrer le Christ et
de recevoir le pardon de nos fautes — , eh bien, pour toutes ces raisons, moi,
Grégoire, déjà souvent mentionné, sébaste et grand domestique, moi qui suis un
grand pécheur et un indigne serviteur du Christ depuis ma prime jeunesse jusqu'à
ce moment de ma vieillesse, moi qui suis sans mérite et qui n'ai jamais réalisé
la moindre bonne action, moi à qui il ne reste plus que la vraie foi orthodoxe
des chrétiens dont j'ai été honoré selon la tradition de la race des Géorgiens,
qui dans tout son héritage dogmatique est en accord et en conformité avec la
race très orthodoxe et très pieuse des Grecs et avec leur Grande Église de Dieu,
même si depuis le début, quand j 'étais encore en Anatolie (je passai en Occident
tiraillé par le même désir), et jusqu'à maintenant je n'ai jamais cessé de désirer
construire une magnifique église, avec autour une résidence pour des moines, et
une sépulture dans cette église pour le repos de mes misérables ossements, et
même si, à cause de la masse des péchés graves que j 'ai commis, du trouble et des
vicissitudes de ce monde, de mes continuels déplacements et de mon goût des
plaisirs, je n'ai pas été jugé digne de mener à bien le projet que j'avais envisagé,
eh bien, maintenant, dans ma vieillesse, non pas à cause de mon intelligence ou
de mon savoir, mais à cause de sa bonté inexprimable et de sa pitié incommens
urable envers l'homme indigne que je suis, le dernier serviteur tout à fait inutile
185. Je corrige έκείνην, représentant της άπείλης qui précède, en εκείνη, complément
de έντυχοϋσαν ; dans g, l'incise est considérée comme désignant le texte évangélique
qui suit, non le précédent : secundum mandati vocem evangelii (Tarch., p. 516).
189. On doit conjecturer l'omission, après mamôna, d'au moins un verbe, tel que
« faire ». Le texte de g est différent et plus logique : hac ratione laborantes de hoc mamona
iniquitatis facere nobis (om. C) amicos rationabiles (Tarch., p. 521'22).
205-207. Plusieurs erreurs de cas dans ce passage, de ταραχής à διαγωγής, qui dépendent
de δια et doivent être coordonnés à πλήθος ; inversement τόπον doit être corrigé en τόπου
(après έκ).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 31
Τριάδος, του Πατρός και του Τίοΰ και του άγιου Πνεύματος, άεί εν προσδοκία
εχειν τήν κοινήν τών απάντων τελευτήν, και φροντίζειν της ημέρας του
θανάτου αύτοΰ, και προσδοκάν τήν πάντων τε και έαυτοΰ έκ νεκρών άνάστα-
σιν, και διανοεΐσθαι τήν φοβεράν τε έκείνην και φρικτήν έξέτασιν της
180 δικαίας κρίσεως Χρίστου του Θεού ημών και Σωτήρος και εκάστου τών
πεπραγμένων τήν δικαίαν άντίδοσιν, και όφειλόμενόν έστιν εν πάση δυνάμει
φροντίζειν περί τούτων, εως οΰ περιερχόμεθα εν τή παρούση ζωή, και
παντοίως σπεύδειν έμφρόνως ζήν, και σώζεσθαι έκ τής φοβέρας εκείνης
f. 80ν και αιωνίου κολάσεως και τής απειλής τοϋ της γεεν\νης πυρός κατά τήν
185 εύαγγελικήν άγίαν εκείνη έντυχοΰσαν φωνήν, και διδόναι εντεύθεν τω
Θεώ Ικαστον το λύτρον τής εαυτού ψυχής και ώσπερ τινά άφορμήν παρέχειν
τή άνεικάστω του Θεού άγαθότητι και φιλανθρωπία, ώστε τούτων τυχεΐν,
και το αγαθόν έργάζεσθαι κατά τήν έαυτοΰ δύναμιν εκαστον, και οΰτως
αγωνιζόμενους άπαλλαγήναι τών ματαίων λίνων τοϋ μαμωνα..., φίλους
μετ'
190 νοητούς εύνοιας προσδεχομένους εν τοις μέλλουσιν αύτοΰ αίώσι — και
γαρ ταΰτα οΰτως εργαζόμενοι, εκείνων άξιωθησόμεθα συγκληρονόμοι
γενέσθαι τών τας αιωνίους κατασχόντων κληρουχίας έντυγχάνειν τε τφ
Χριστώ και λύσιν λαμβάνειν τών έπταισμένων — , τούτων οδν πάντων
ένεκα έγώ ό πολλάκις ρηθείς Γρηγόριος σεβαστός και μέγας δομέστικος,
195 ό πολυαμάρτητος και του Χρίστου δούλος ανάξιος εξ αρχής νεότητας μου
και μέχρι του παρόντος καιρού του γήρως μου, κενός τε και μάταιος ών
έκ πάσης αγαθής εργασίας, μόνην λείψανον ζωής έχων τήν ής ήξιώθην
f. 81 αληθή και όρθόδοξον πίστιν τών χρι|στιανών κατά τήν παράδοσιν του
τών 'Ιβήρων γένους του όμοφωνοΰντός τε και συστοιχοΰντος κατά πασαν
200 δογματικήν παράδοσιν τω όρθοδοξοτάτω και ένθεοτάτω τών 'Ρωμαίων
γένει και τή κατ' αυτούς μεγάλη του Θεού εκκλησία, ει και εξ αρχής έγλιχό-
μην, 'έτι ών εν τή ανατολή — και τή αύτη συνεχόμενος επιθυμία κατέλαβον
τα εσπερία — , και εως του νυν έφιέμην του κτίσαι ναόν τε περικαλλή και
περί αυτόν μοναστών καταγώγιον και εν αύτώ κοιμητήριον εις άνάπαυσιν
205 τών έφαμάρτων όστέων μου, δια δέ τό πλήθος τών πεπραγμένων μοι
δεινών σφαλμάτων και τής του κόσμου ταραχής τε και αλλοιώσεως καΐ
τής έμής τόπου έκ τόπου άμείψεως και φιλοζφου διαγωγής ουκ ήξιώθην
εις πέρας άγαγεΐν τό θέλημα τής καρδίας μου, τα νυν δέ κατά του γήρους
μου καιρόν, ού κατ' έμήν σύνεσιν ή έπιστήμην, άλλα κατά τήν άφατον
210 φιλανθρωπίαν και αγαθότητα του Θεοΰ ημών και τον προς με τον άνάξιον
185 έκείνην C 188 έκαστος C 189 lacunam notavi ex g 202 αύτη : αύτοΰ
C 204 αύτφ : αύτη C 207 τόπου1 : τόπον C
184 Matth. 25, 46 ; 5, 22 185-186 Matth. 20, 28 189 Luc 16, 9
32 P. GAUTIER
άμέτρητον οΐκτον τον πάντη μηδαμινόν και έ'σχατον οίκέτην του κράτους
f. 81ν αύτοΰ, | άνανήψαί με του βαρύτατου ύπνου και της λυσιμελοΰς ραθυμίας
του βίου τούτου ήξίωσε, και ένθυμηθήναι τήν ήμέραν της εντεύθεν αποδη
μίαςμου και τον προκείμενον φόβον των πονηρότατων μου πράξεων, και
215 διαλογίσασθαι και όράν έμαυτον τοις ένδον οφθαλμοίς κενόν και άμοιρον
θεαρέστου άπάσης πράξεως.
Διόπερ και προσέδραμον τη έμη τε και πάντων των κατ' έμέ άμαρτώντων
βεβαία έλπίδι και πάντων των χριστιανών μετά Θεον άντιλήψει τε και
βοηθεία, τη ύπερευλογημένη μητρί Χρίστου του Θεοΰ ημών, τη άειπαρθένω
220 Μαρία και άχράντω Θεοτόκω, προς δέ και τω ύπερενδόξω και μεγίστω
Προδρόμω, τφ βαπτιστή του Χρίστου, και ύπερβεβηκότι πάντας τους
εκ γεννητής γυναικών, τω άγίω 'Ιωάννη, ομοίως δέ και τω φαεινοτάτω
μεγαλομάρτυρι και άκροτάτω άθλητη του Χρίστου Γεωργίω τω θειοτάτω*
τούτους πεποιηκώς έμαυτω οδηγούς τε και πρέσβεις προς Χριστον τον
225 Θεον ημών εν τη φοβερά ημέρα της κρίσεως και συν πασιν άλλοις άγίοις
f. 82 και φίλοις του Χρίστου, | ωκοδόμησα εξ όλης καρδίας και προθυμίας μου
μόχθω πολλώ και δαπανημάτων υπερβολή εκκλησίας τέμενος και οίκον
δόξης Θεοϋ επί τω αύτώ εις τιμήν και δόξαν των τριών τούτων, ών ανωτέρω
μεμνήμεθα, ύπερπεριδόξων, ώραΐόν τε και μεγαλοπρεπέστατον κατά τήν
230 ένουσάν μοι δύναμιν και κατά τήν τών χρόνων φοράν και κατά τό άνίδρυτον
έθνος τών οικούντων τό θέμα της Φιλιππουπόλεως, εν τοις βορειοτέροις
μέρεσι τούτου, εν χειμάρρω τινί όχυρώ, εν τοις όρίοις τε του χωρίου διακεί-
μενον, δ παρά τών έπιχωριαζόντων ονομάζεται Πετριτζός, Βασιλικίς δέ
έπικέκληται. "Οπερ δι' ευσεβούς τε και τιμίου χρυσοβούλλου λόγου τών
235 κραταιών και αγίων ημών βασιλέων έδωρήθη ήμΐν αντί πολλών έμών και
μεγάλων δι' αίματος αγώνων και σπουδασμάτων, ους εκ νεαρας ηλικίας
μέχρι του παρόντος του γήρως χρόνου διήνυσα, και μηδέποτε του αίματος
f. 82ν μου φεισάμενος, μήτε τών συνόντων μοι συγγενών, | προς δέ μήτε του
πολλού πλήθους τών υπ' έμέ υπέρ εύαρεστήσεως του κράτους της βασιλείας
240 αύτοΰ, εν οίς αν προσετάγην εν τε τοις έώοις και τοις έσπερίοις ε'ις έπι-
κουρίαν της 'Ρωμαϊκής επικρατείας, ώστε και εν αίχμαλωσίαις δειναΐς
κρατηθήναι εφθην μετ' ουκ ολίγων συγγενών τε και πιστών προσφιλέστατων
ανθρώπων μου, τών συσχεθέντων τούτων πάντων άμα έμοί εις χείρας
εθνών. Έαν οδν ε'ίπω, ότι σπανίως τις τών γένει τε προσηκόντων μοι
245 και τών ένθέω αγάπη έκδουλευόντων επί κλίνης ιδίας φυσικώ θανάτω
mentirai pas, car tous ont versé leur sang sous les coups d'épées des ennemis
de la divine croix et de la Romanie.
Maintenant donc, puisqu'il a plu à Dieu que je réalise l'objet de mes désirs,
voilà achevés les saintes églises et le monastère qui les entoure comme un rempart
avec ses cellules, moyennant plusieurs grosses sommes versées par moi, car je
puis dire que je n'ai pas eu recours à l'argent d'autrui ou à des pratiques injustes,
ou encore à des corvées, des réquisitions, ou des prestations abusives de mes
parèques, que j'aurais contraints à peiner pour la construction des saintes églises
et celle du susdit monastère qui les entoure, mais à des labeurs et des efforts
justes et strictement personnels.
Nous donnons et garantissons, sur les biens qui nous ont été donnés par de
pieux chrysobulles au titre d'un droit patrimonial, et que je détiens comme une
propriété inaliénable et absolue et en authentique possession, ceux-là qui, devenus
des logisima, ont été confirmés par de pieux chrysobulles. Le premier de la série
est un kastron situé dans le même thème de Philippoupolis, à savoir la commune
appelée Pétritzos, qui est globalement surnommée Basilikis par les gens du cru,
avec ses agridia, l'agros appelé Iannôba, qui a été maintenant converti en
monastère, l'agros de Batzokova, l'agros de Dobrologkos, l'agros de Dobra-
stanos, l'agros de Bourséôs, l'agros de Lalkouba avec celui appelé Abroba, et
tous ces agroi, y compris le susdit kastron, (sont donnés) avec tout leur territoire
et leur contenu bien déterminé, leurs anciens droits de possession, leurs divers
privilèges et l'ensemble de leurs revenus, conformément au contenu de leur
précédente délimitation.
J'ai en outre donné la commune appelée Stenimachos qui en est voisine, avec
les deux kastra que j'y ai construits, avec aussi leurs agridia, à savoir celui de
252-279. Le folio 83 (ou p. 165-166) de C ayant disparu, il a été remplacé par un folio
qui reproduit le texte de l'édition Petit ; ce passage ne provient donc pas du manuscrit
de Chios (C), mais de sa copie tardive de Bucarest (B). Voici les divergences orthogra
phiques des toponymes tels qu'ils sont transcrits par Β (notre texte) et g (Schan., p. 287,
nos 1-2) : 264, Basilikis (dans les deux) ; 266, Iannôba/Ivanovo, après quoi g ajoute
le village de Pétritzos ; Batzokova/Vackova ; 267, Dobrolongos/Dobrolong ;
Dobrastanos/Dobrostan ; Bourseus/Mosyna ; 268, Laloukouva/Laskova ; Abroba/
Iavorova ; 275, Prénézè/Prénak.
261. Voir l'explication du terme logisima dansLEMERLE, Cinq études, p. 182 :1e revenu
des biens concédés va au bénéficiaire et non plus à l'État.
274-280. Signalons des difficultés grammaticales non corrigées : 274, αυτών pour αύτοϋ
(Sténimacbos ?) ; τοϋ άγροϋ του λεγομένου à mettre au datif (comme nous avons corrigé
à la 1. 265) ; 276, τό διακείμενον doit être au génitif ; 280 (où nous avons de nouveau C),
εκείνων peut être corrigé en εκείνου (à savoir Stenimachos) d'après g : inter eum et
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 35
τέθνηκεν, ουδαμώς ψεύσομαι* άπαντες γαρ δια ξίφους και χειρδς τών του
θείου σταυρού εχθρών και της 'Ρωμανίας τα εαυτών έκένωσαν αίματα.
Νυν οδν, έπεί ό Θεός άξιον με πεποίηκεν τελειώσαι την εφεσιν της καρδίας
μου, και άπηρτίσθησαν αί άγιαι έκκλησίαι συν τη περί αύτας τετειχισμένη
250 μονή και τοις εν αυτή κελλίοις εξ οικείων μου πλείστων τε και διαφόρων
f. 83 άναλωμάτων τολμώ γαρ λέγειν, ως ουκ εξ ετέρων αλλότριων τινών |
χρημάτων ή αδικημάτων τινών, ετι δε εξ αγγαρείας και παρολκής και
ύπερεπηρείας τών έμών παροικών, βιαζομένων αυτών εις τας τών αγίων
εκκλησιών χτίσεις κακοπαθεΐν ή εις την της περί αύτας είρημένης μονής,
255 άλλ' εξ έμών δικαίων και ιδιοκτήτων πόνων τε και σπουδασμάτωνπροσγενο-
μένων μοι.
Κεφ. β'. Περί δωρεών τε και αναθημάτων τών άνατεθέντων παρ' ημών
εν τή αγία καθ·' ήμας εκκλησία, περί ής ό λόγος
secundum castrum Votinai (Tarch., p. 734"35) = mezdou nim i vtoroj krepost'iou Votina
(Schan., p. 287, n° 2). Les fautes ne sont pas toutes imputables à B, puisque C commet
aussi les mêmes solécismes ou distractions de copie.
36 P. GAUTIER
Lipitzos, l'agros dit de Sainte-Barbara qui est contigu à Prénézè, avec ses hésy-
chastères, Saint-Nicolas, Saint-Élie, Saint-Georges d'en-haut, et celui d'en-bas
qui est proche de la commune. Et ces biens sont également donnés intégralement
avec tout leur territoire et toutes leurs possessions d'autrefois, et selon la dél
imitation que j'en ai fait dresser entre eux et mon kastron de Bodènai.
J'ai encore donné le kastron appelé Baniska avec Brysis, toutes ses communes
et ses agridia, et encore les pâturages de montagne, avec tout leur territoire et
toutes leurs possessions d'autrefois.
J'ai également donné le praitôrion de Topolinitza, la commune appelée
Gelloba avec tout son territoire et ses possessions.
J'ai encore donné à notre susdit monastère et à ses saintes églises, dans le
thème de Boléron, à l'emplacement du bandon de Mosynopolis, le domaine dit
de Zaoutzès avec tout son territoire et ses possessions d'autrefois, et à l'intérieur
du kastron de Mosynopolis les terrains à bâtir que j'y ai achetés et les maisons
que j'ai construites sur eux à mes frais, ainsi que les bâtiments achetés avec notre
argent par mon «homme» et mon ancien intendant Bardanès, qui sont eux
aussi à l'intérieur du kastron de Mosynopolis, avec aussi le monastère sis à
l'extérieur de celui-ci et construit sous le vocable et en l'honneur de saint Georges
sur le mont Pappikion, avec ses vignobles, tous ses champs, ses jardins, tous
ses autres biens immeubles et son métochion situé dans le kastron de Mosynop
olis. Pareillement, dans le même thème, le domaine dit de Menas, situé dans le
bandon de Périthéôrion, avec les champs et les divers terrains qui lui ont été
rattachés, comme cela est clairement indiqué à leur sujet dans le praktikon de
mise en possession. Et Yaulè située à l'intérieur du kastron de Périthéôrion,
propriété d'Apasios, le frère d'Achsartanès, le défunt toparque, notre gambros,
avec tous les bâtiments qui lui appartenaient et toutes leurs possessions.
Tous les biens que je viens d'énumérer nommément, j'en ai fait donation
définitive à l'église de la très sainte Théotokos Pétritzonitissa sise dans mon
monastère géorgien, avec tout leur territoire et leurs possessions d'autrefois et
tous leurs biens immeubles, avec aussi leurs paires de bœufs, avec encore toutes
305. Puisque les bâtiments en question sont ceux de Yaulè, on attendrait αυτής plutôt
que αύτοϋ. D'autre part, d'après g, le qualificatif de gambros s'applique à Apasios, et
non à Achsartanès (Schan., p. 287, n° 7) ; cf. Lemerle, Cinq études, p. 135 et n. 52.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 37
275 του λεγομένου τής 'Αγίας Βαρβάρας του παρακειμένου τω Πρενέζη, σύν
τοις ήσυχαστηρίοις αύτου, του τε 'Αγίου Νικολάου, του 'Αγίου Ήλιου
και του 'Αγίου Γεωργίου του διακειμένου άνω, ομοίως και το διακείμενον
κάτω πλησίον του χωρίου' και ταύτα ομοίως εξ ολοκλήρου μετά πάσης
f. 84 τής αρχαίας τούτων περιοχής και διακρατήσεως και κατά τον παρ' έμοΰ |
280 γενόμενον αυτών περιορισμόν αναμεταξύ εκείνων και του κάστρου μου
τών Βοδηνών.
Προς τούτοις δέδωκα και τό κάστρον το όνομαζόμενον Βάνισκα σύν τη
Βρύσει και τοις λοιποΐς αύτου πάσι χωρίοις τε και άγριδίοις, ετι τε και
ταΐς πλανηναΐς μετά πάσης αυτών τής περιοχής και αρχαίας διακρατήσεως.
285 'Ομοίως δέδωκα και εν τη Τοπολινίτζη τό πραιτώριον, τό όνομαζόμενον
χωρίον Γέλλοβα μετά πάσης τής περιοχής αύτου και διακρατήσεως.
"Ετι δέδωκα εις τήν δηλωθεΐσαν μονήν ημών και τας εν αύτη αγίας
εκκλησίας εν τω θέματι του Βολερου κατά τήν τοποθεσίαν του βάνδου
Μοσυνοπόλεως τό προάστειον τό όνομαζόμενον του Ζαούτζη μετά πάσης
290 αύτου τής περιοχής και αρχαίας διακρατήσεως, και εντός δέ του κάστρου
Μοσυνοπόλεως τα αγορασθέντα παρ' έμου οικοστάσια και τους οίκείοις
άναλώμασιν άνοικοδομηθέντας εν αύτοΐς οίκους, προς δέ και τα παρά του
Βαρδάνη του ανθρώπου ημών και γεγονότος προνοητου εξ ημετέρου λογα-
f. 84ν ρίου αγορασθέντα όσπήτια, ωσαύτως εντός | του κάστρου Μοσυνοπόλεως,
295 μετά και του έκτος μοναστηρίου, του έπ' ονόματι και τιμή του αγίου Γεωργ
ίου ιδρυμένου κατά τό δρος τό Παππίκιον, μετά τών αμπελώνων αύτου
και τών χωραφιαίων τοπίων απάντων και τών κήπων και τών λοιπών
δλων ακινήτων αύτου δικαίων και του μετοχίου του εντός του κάστρου
Μοσυνοπόλεως, ομοίως εν τω αύτώ θέματι κατά τό βάνδον τό Περιθεώριον
300 τό 6ν τε και διακείμενον και λεγόμενον προάστειον του Μήνα και τα προστε-
θέντα εις τοΰτο χωραφιαΐά τε και παντοία τόπια, καθώς εν τω τής παρα
δόσεως πρακτικώ περί τούτων σαφέστατα γέγραπται, και εντός δέ του
κάστρου του Περιθεωρίου τήν διακειμένην αύλήν και δεσποζομένην παρά
Άπασίου, του αύταδέλφου του Άχσαρτάνου, του τοπάρχου εκείνου και
305 ημετέρου γαμβρού, μετά πάντων τών οικοδομημάτων αύτου και τής παντοίας
διακρατήσεως.
Ταύτα δέ πάντα, ών προγέγραπται ανωτέρω τα ονόματα, έδωρησάμην
f. §5 άπεντευθεν εν τω ίβηρικώ μοναστηρίω μου τω ναφ τής ύπεραγίας J
Θεοτόκου τής Πετριτζονιτίσσης μετά πάσης αυτών τής αρχαίας περιοχής
310 τε και διακρατήσεως και πάντων τών ακινήτων δικαίων, προς δέ και τών
εν αύτοΐς ζευγαριών, ετι τε και άπάσης τής ούσης εν τούτοις κατασπορας
275 τδ παρακείμενον Β
38 P. GAUTIER
leurs semences et tous leurs objets meubles et leur bétail, bref avec tous leurs
revenus et leurs privilèges.
Feu mon frère légitime, le défunt magistros Apasios, avait stipulé par écrit
dans son testament : « Là où mon frère Grégoire aura voulu construire son
église et son monastère, et aussi la tombe où il sera enterré, c'est là aussi que
mon corps sera enseveli. » Outre cela et beaucoup d'autres choses qu'il a écrites,
il a désigné comme legs pour le repos de son âme sa commune appelée Prilogkion,
sise dans le thème de Thessalonique, dans l'archontia appelée Stéphaniana, qui
lui avait été donnée en échange des biens qu'il avait abandonnés dans la grande
Antioche. Et il avait encore stipulé par écrit dans son susdit testament : « Si
mon frère ne trouve pas l'occasion de construire une église et un monastère, on
donnera ma commune de Prilogkion au lieu où mon corps sera enseveli à jamais. »
Et puisque, guidé par Dieu, j'ai construit la vénérable église et le monastère
susdits, j'ai agi conformément à son ordre et à sa volonté : j'ai transféré le
tombeau où il reposait dans l'église de mon monastère, et je l'ai déposé dans
ma sépulture. Je l'ai enseveli naturellement avec l'affliction et la peine très vives
que me causait son départ d'ici-bas; j'ai fait pour lui avec respect et zèle tout
ce qui convenait ; je lui ai manifesté toute la considération et tout l'amour que
j'avais pour lui, et j'ai prescrit fidèlement et consciencieusement tout ce qui
était utile à son salut spirituel ; et tout ce qui m'avait été versé pour le salut de
son âme, je l'ai distribué en prenant sur ma cassette et ma fortune, faisant de
mon mieux, quand j'étais encore à Théodosioupolis. Maintenant que je me
trouve en Occident, j'ai fait donation de sa commune susdite de Prilogkion,
selon sa volonté, à mon église souvent mentionnée et à la sépulture qu'elle abrite,
où repose le corps de cet être qui m'était très cher, et j'ai prescrit qu'on dise
pour lui quotidiennement de continuelles prières litaniques et la sainte messe,
comme on l'indiquera par la suite. Et il a été fait don de cette commune de
Prilogkion avec ses vieux kastra, ses agridia, ses hôtelleries, tout son territoire
et ses possessions d'autrefois, et tous ses biens immeubles.
De plus, mon défunt frère a encore ajouté par écrit dans son testament ce qui
suit. Il me laissa en héritage, parmi les terres qui lui avaient été données par un
318. Sur les dons pour le repos de l'âme, littéralement « la part de l'âme», voir Petit,
Pacourianos, p. 11 note.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 39
349 λόγου C
40 P. GAUTIER
Les biens fonciers, dont les noms sont consignés ci-dessus dans le présent
typikon, ont été remis par moi au susdit monastère avec tout ce qui s'y trouvait :
attelages du maître, parèques avec toutes leurs bêtes, terres diverses de montagne
et de plaine, pâturages de montagne, pâtures, terres labourables, vignes, tous
arbres fruitiers ou non, moulins actionnés par l'eau ou par des bêtes, étangs et
terres en friche à l'entour, kastra avec leurs bâtiments, diverses choses et les
revenus des biens meubles et immeubles sis à l'intérieur ou à l'extérieur. S'y
ajoutent de précieuses représentations, des icônes du Christ Sauveur et de tous
les saints, et encore de précieuses croix avec les précieuses reliques de la vivifiante
et divine Croix, et aussi de saints évangéliaires écrits les uns en grec, les autres
en géorgien, qui ont été ornés à très grands frais de diverses gemmes et perles
et d'émail, et encore des vases sacrés de la sainte église, calices et patènes, divers
lustres en argent et toutes sortes de lampes, des vêtements impériaux de grand
prix déposés dans l'église, sans compter ceux qui me furent donnés par notre
puissant et saint empereur kyr Alexis et qui habillaient son très noble et très
précieux corps, quand avec l'aide puissante et la force de sa dextre divine, grâce
à la bonne fortune et pour le bonheur de notre saint empereur, j'ai broyé et
écrasé ses ennemis tout à fait terribles et impudents, qui attaquaient non seul
ement la Romanie, mais encore toute la race des chrétiens, je veux dire les Petché-
nègues, dont l'écrasement et la complète destruction sont une des choses les plus
difficiles à décrire, car je suis persuadé que longtemps après ma mort le prodige
alors opéré par Dieu tout-puissant ne sera pas oublié. A quoi s'ajoutent les
précieux vêtements impériaux que m'offrit, à mon retour de captivité chez les
Coumans, notre très grand et bon empereur, et ceux que me donna aussi à cette
occasion son très fortuné frère, le sébastocrator. Nous avons encore donné en
grandes quantités d'autres précieux vêtements sans couture et toute une variété
de vases qui contribuent à l'ornement et à la magnificence de l'église, un grand
nombre d'icônes sur bois représentant avec beaucoup de grâce différents saints,
et une quantité de lustres et de chandeliers en bronze.
Toutes ces choses sont enregistrées en détail et par catégorie dans le présent
388-396. Les noms des biens énumérés sont au génitif, bien qu'ils soient en apposition
au datif πασιν, 1. 388.
410. Il n'y a pas d'autre mention de cette prétendue victoire byzantine sur les
Petchénègues, entre avril 1081 et décembre 1085 : Lemerle, Cinq études, p. 171-172.
415. L'épisode de la captivité chez les Coumans est inconnu d'autre part : Lemerle,
Cinq études, p. 138, 172-173.
416. Le sébastocrator est Isaac, frère aîné d'Alexis Comnène.
422. Début de phrase corrompu. Petit change το en τα, ce qui ne donne pas un sujet
à άνατάττοντοα. Je m'appuie sur une construction similaire à la ligne 363 et sur le texte
de g, bien que différent et plus court : et horum omnium, quae ecclesiae sanctae nostrae
4edimus (Tarch., p. 1036).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 43
livre, et, de plus, le nombre des multiples objets meubles que j'ai donnés à notre
sainte église sera clairement indiqué dans le registre très détaillé qui a été ici
dressé.
3. Que le saint monastère que nous avons construit est libre et exempt de toute
perception.
Là-dessus, nous prescrivons que les saintes églises, leurs très saintes chapelles
et les solitudes où circulent avec retenue et gravité les groupes de moines soient
libres de toute servitude et tracasserie, comme l'ensemble des biens énumérés
ci-dessus. En outre, en ce qui concerne les biens meubles et immeubles donnés
au monastère souvent mentionné, nous prescrivons encore qu'ils soient libres et
totalement exempts de toute servitude comme lui, qui est autonome, indépendant
et son propre maître, qui n'est astreint à aucune sorte de perception vis-à-vis
de personne, ni d'un empereur, ni d'un patriarche, ni d'un quelconque métrop
olite très aimé de Dieu, ni d'un évêque, ni de n'importe quelle personnalité
ecclésiastique ou archontale, ni de l'un de nos parents proches ou lointains, et
tout spécialement du métropolite de Philippoupolis, qui lui ferait éprouver sa
malfaisance : celui-ci n'en sera le maître en rien, si bien qu'on ne fera pas mention
de lui nommément à la collecte de cette sainte église, mais qu'il sera fait mémoire
de lui collectivement avec tous les autres archevêques dans la formule : pour tout
l'épiscopat orthodoxe qui trace droit la parole de ta vérité ; qu'ils soient libres
pareillement de tous personnages laïques, archontes et képhalai, des plus grands
aux plus petits, tels qu'ils sont tous énumérés dans le pieux chrysobulle.
Avec le bon vouloir de notre Dieu bon et suivant la tradition de nos anciens
saints pères, il m'a paru utile, à moi l'humble et indigne Grégoire, d'emprunter
f. 89V Κεφ. γ'. Περί του ελευθέρως διάγειν την παρ' ημών κτισ|θεΐσαν άγίαν
μονήν άπο παντοίας εισπράξεως
Μετά ταΰτα και πάντα διοριζόμεθα τας αγίας εκκλησίας και τους κατ'
430 αύτας ίερωτάτους σηκούς και τας έρημους, έν αις αϊ τών άζύγων άγέλαι
κοσμίως τε και σεμνώς περιέρχονται, αδούλωτους πάντη είναι και άσυζητή-
τους συν τοις ανωτέρω γραφεΐσι πασιν. "Ετι δε διοριζόμεθα και περί
τών δωρηθέντων τη πολλάκις ρηθείση μονή ακινήτων, κινητών τε καΐ
αυτοκινήτων το ελεύθερον έχειν και πάντη άκαταδούλωτον άμα αύτη, ώς
435 αύτεξουσίω, αύταρχούση, αύτη εαυτής την κυρίαν έχούση, μηδενός του
οίουνοΰν είδους εισπράξει υποκείμενη, μηδαμώς βασιλικής ή πατριαρχικής
ή τίνος τών θεοφιλέστατων μητροπολιτών ή επισκόπων ή άλλων τινών
εκκλησιαστικών εϊτε αρχοντικών παντοίων προσώπων ή τίνος τών οικείων
συγγενών ημών και τών πόρρω, έν έξαιρέτω δε του μητροπολίτου Φιλιπ-
f. 90 πουπόλεως, βλαπτικής χειρός λαμβανούση πεΐραν, μήτε υπ' αύ]τοΰ
κυριευομένη εν τινι, ώστε μηδέ άναφέρεσθαι τούτον ονομαστί έν τή τής
αγίας εκκλησίας ταύτης συναπτή, άλλα μετά τών λοιπών αρχιεπισκόπων
κοινώς και ούτος μνημονευθήσεται έν τω λέγειν νπερ πάσης επισκοπής
ορθοδόξων τών ορ&οτομούντων τον λόγον της σης αλη&είας' ομοίως δε
445 και κοσμικών παντοίων αρχοντικών προσώπων και κεφαλών άπο μεγάλων
εως μικρών, καθώς και έν τω εύσεβεΐ χρυσοβούλλω λόγω άνατάττονται
άπαντες.
Κεφ. δ'. Περί τών καθόλου μοναζόντων, ήτοι κοινώς διαιτωμένων, καΐ
του κωλύεσθαι πάντας τους αδελφούς του έν τή ιδία κέλλη ιδίως
450 διάγειν
Ευδοκία του άγαθοΰ Θεοΰ ημών και κατά την παράδοσιν τών προηγου
μένωναγίων πατέρων ημών εδοξε κάμοί τώ εύτελεΐ και άναξίω Γρηγορίω
à ceux-ci ce qui est avantageux à notre saint monastère et à tous les frères qui y
vivent, pour qu'ils mènent une vie communautaire sage et intelligente, l'higoumène
et tous ses subordonnés se conduisant consciencieusement dans toutes les affaires
divines et humaines, et vivent dans une concorde absolue après s'être adaptés à
la vie calme et paisible. La nourriture au réfectoire sera absolument commune :
je ne veux pas qu'on apporte à table deux sortes de pain ou d'un autre mets ou
deux sortes de vin, car ceux qui mènent la vie commune ne doivent pas manger
mieux les uns que les autres, ni boire un vin meilleur, pas même leur higoumène,
à qui il est spécialement recommandé de pratiquer au mieux l'humilité et la
retenue, de manière à pouvoir surpasser les autres dans l'observation de la
règle. En outre, j'interdis à tous les frères de prendre des décisions ou des
dispositions personnelles, de posséder un outil ou des bêtes, ou de cacher quelque
provision dans sa cellule, car nous l'interdisons absolument : manger et boire
en catimini ou en compétition, effrontément, est contraire à la conduite des gens
tempérants, et aux promesses que nous avons faites devant Dieu et ses anges,
pas devant des hommes, et dont nous aurons à rendre un compte rigoureux
devant le redoutable tribunal du Christ. Et nous interdisons aussi d'avoir un
ustensile pour faire bouillir de l'eau, de se préparer privément un plat chaud, de
le manger à part soi ou de l'offrir au regard au grand scandale de la communauté :
au lieu de la vénérable salle haute et de la table des apôtres on aurait un entrepôt
d'abominations.
Mais si d'aventure, à cause d'une maladie ou de son extrême vieillesse,
quelqu'un a réellement besoin de cela, qu'on tienne compte de la nécessité et
qu'on y pourvoie en fonction de celle-ci, surtout s'il s'agit d'une personne de la
haute société, habituée à une vie délicate : ces gens doivent même avoir des
serviteurs à leur disposition, et il faut soulager leur faiblesse naturelle en leur
concédant les secours nécessaires. Il n'en résultera pas en effet une entorse ni un
465-467. Le grec s'écarte de g, dont la version de Chios dit : J'interdis encore ceci,
qu'un frère soit propriétaire d'une parcelle quelconque de terre ou des produits de (son)
travail, ou qu'il acquière un quadrupède, ou qu'il conserve quoi que ce soit dans sa
cellule (Schan., p. 290, n° 3).
468-470. Le grec a omis des passages qu'on peut restituer d'après g (en italique, ce
qui n'est pas dans le grec): Haec cuncta nos foras ejicimus : edere et bibere occulte vel
publiée, solum vel una cum aliis, quia qui hocfadt adversatur voto et praecepto quod coram
Deo et hominibus non homines sed angeli in caelis conscripserunt (Tarch., p. 1136-123).
476-491. La première partie du paragraphe (476-483) est contradictoire dans le grec
et le géorgien, car le second texte interdit la présence de serviteurs auprès de moines
issus de la noblesse et évoque les dommages qui résulteraient de cette pratique pour la
discipline et la vie commune. La suite du paragraphe (483-491) ne se retrouve pas dans g,
dont voici le contenu : Sin vero infirmitas vel summa senectus fuerit causa ut alicui
praestetur quaedam consolatio, licet, paululum tarnen. Attamen si quis principum vel
molliter ac delicate viventium veniat ut monachus fiat, et taies homines domesticum vel
discipulum postulent, non concedimus id. Nam si quis id permiserit et eis locum dederit,
non solum hoc modo inaequalitas et discrepantia inter fratres irrepet vitaeque communis
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 47
γενέσθαι, κατ' αυτούς τα τη ημετέρα αγία μονή συμφέροντα και πασι τοις
άδελφοΐς τοις ενταύθα διαιτωμένοις, ώστε κοινώς βιοτεύουσι συνετώς τε
f. 90ν και έ|πιστημόνως, του τε καθηγουμένου και των επομένων πάντων τα καθ-*
εαυτούς διατιθεμένων εν τε θείοις τε και άνθρωπίνοις άπασι πράγμασι,
σύμφρονες, σύμφωνοι ολικώς δντες, τω ήρέμω τε και ήσυχίω βίω εαυτούς
προσαρμόσαντες. "Εσται δέ ή τράπεζα της εστιάσεως αυτών πάντων μία
κοινή* ουδόλως δέ βούλομαι δύο είδη άρτου ή άλλου τινός τών εδεσμάτων
460 τη τραπέζη προσενεχθήναι ή δύο διαφοράς οίνου του πινομένου εν ταύτη"
οι γαρ κοινώς βιοτεύοντες ουκ όφείλουσιν ό εις του ετέρου κρειττόνως
έσθίειν, ή οινον πίνειν κάλλιστον, οΰτε αυτός ό τούτων καθηγούμενος, φ
και μάλιστα περισσοτέρως ενδέχεται τήν τε ταπείνωσιν έχειν και την
σεμνοπρέπειαν, ώστε δύνασθαι τους λοιπούς τη τετυπωμένη τάξει ύπερβα-
465 λεΐν. "Ετι τε και διακωλύομαι τους αδελφούς πάντας ώστε μη εχειν τινά
τούτων ιδίαν γνώμην τε και διάταξιν, είτε τι επιτήδευμα ή ζωά τίνα κτασθαι,
f. 91 είτε εν τη κέλλη αύτοΰ βρώ|σιμόν τι κρύπτειν — ταΰτα γαρ ήμεΐς παντελώς
παραιτούμενα, καίτοι γε το φαγεΐν και πίειν λάθρα ή και κατ' έριδα
άναισχύντως κατ' αντίθεσιν τών σωφρονούντων και τών υποσχέσεων, ών
470 ενώπιον Θεού και τών υπ' αύτου αγγέλων πεποιήκαμεν, και ούκ ανθρώπων,
ών τους λόγους ακριβώς οφείλομεν άποδοϋναι ενώπιον του φοβερού βήματος
του Χρίστου — , μήτε δέ βραστήριον ύδατος σκεύος έ'χειν, μήτε βραστόν
έδεσμα παρασκευάζειν ιδίως, και είτε ιδίως τοΰτο έσθίειν, είτε εις τούμφανές
παρατιθέναι και σκανδαλίσαι τήν αδελφότητα, και γενήσεται αντί του
475 ευαγούς νπερφου και της αποστολικής τραπέζης εμττορεϊον τών απευκταίων.
Ει δ' ίσως δι' άσθένειαν σώματος ή δια γήρας βαθύτατον χρήζει τις
τών τοιούτων εν άληθεία, το τοιούτον άναγκαΐον λογιζέσθω και κατά
τοΰτο οικονομείσθω, και μάλλον είπερ εξ ύψωτάτων τις τέτευχεν είναι
f. 91ν ή ά|βροδιαίτης· τοις γαρ τοιούτοις και διακόνους τετάχθαι χρή και άσθενοΰ-
480 σαν τήν φύσιν παραμυθήσασθαι δια του παραχωρειν αύτη τήν άναγκαίαν
disciplina mutabitur, sed etiam magnum damnum novitasque non spiritalis introducentur.
Atqui loci acquisitionibus vice utilitatis damno magno erit et in eo habitantibus detrimen-
tum inferetur pertinacia ea quaestusque cupiditate, quoniam propriam ac privatam
regulam quaerentes communis regulam vitae et opus in vitium et falsitatem [hypocrisie]
convertunt et, ut ita dicam, utilia cum arrogantia inutilia declarant. Verumtamen ii
potius debent cum Dei timoré et sapientia aliorum officium ministerii suscipere (Tarch.,.
p. 128"23).
48 P. GAUTIER
514-516. Les termes εύθύτητι et ^παινον ne passent pas dans g, dont le contexte est
plus clair : Expedit... doctrinam hegumeni sequi... et non induci quasi sibi indulgentes
ad rapinam (Tarch., p. 1314"16) ; doctrina et rapina supposent d'autres termes dans
l'original.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 49
βοήθειαν ου γαρ έ'σται εκ τούτου ανωμαλία τις ουδέ του κοινωνικού νόμου
άμειψις,
άλλ' ουδέάλλ'
τωνούτε
τουμεγίστη
τόπου πραγμάτων.
βλάβη ή καινοτομία
Ει δέ τις
ου μόνον
τών παρηκόων
των πνευματικών,
ή κατά
βλακείαν και ραθυμίαν προς τον δμοιον τούτοις ορμήσει σκοπόν, εν τούτω
485 μη εύρήσει άδειαν ό τοιούτος, καίτοι γε ει εκ τών διακονητών fj, δπως μή
αντί κέρδους και αναλήψεως βλάβη μεγάλη τοις διακονοΰσι γένηται και
τοις φιλοπράγμοσιν αταξίας πρόφασις δεξαμένοις τοΰτο προς κατάλυσιν
της υπακοής άναρμόστω γνώμη καί, W οΰτως εϊπω, άβούλητος βούλησις
εξ ανάγκης γινομένη· άλλα θεοφιλώς τε καί έπιστημόνως τους λοιπούς
f. 92 οΐκο|νομήσαι δει τόν διακονοΰντα καί διεγεΐραι δια του καθ' εαυτόν
παραδείγματος της έντρεχείας.
Τους δέ διατροφας καί πότους εν ταΐς κέλλαις αυτών διατηροΰντας καί
λάθρα ή εις τούμφανές έσθίειν όρεγομενους, τοΰτο παντελώς ημείς παραιτού-
μεθα χρήσασθαι. Ου γαρ βουλόμεθα τών αδελφών <τινα> χρήμα τι λάθρα
495 κεκτήσθαι μήτε μέγα μήτε μικρόν, μήτε δέ εξ ετέρου λαμβάνειν τι, μήτε
έτέροις διδόναι, καν πάνυ τών πενεστάτων εστί* μή γάρ άγνοείτω τις τών
τοιούτων μή έ'σεσθαι επαινον τοΰτο δαιμονικόν καί έκτος του νόμου καί
τής υποταγής τοΰ κανόνος κατάλυσις. "Οταν γαρ έαυτοΰ ουκ εξουσιάζει τις
κύριος είναι, πώς κυριεύσει ετέρου τίνος πράγματος ώσπερ οικείου, καί ό
500 τοις οίκείοις πάσιν ύποταξάμενος πώς επιμελείται τών μή οικείων ; Ό
γαρ εαυτόν άπαξ αρνησαμενος καί το έαυτοΰ θέλημα καί τή δουλεία τής
'. 92ν δικαιοσύνης ύ|ποπεπτωκώς, έπειτα εργαζόμενος τι κατά το ϊδιον θέλημα,
τί άλλο ή τής δικαιοσύνης ήλευθέρωται καί τή αμαρτία δεδούλωται ; Καί
τί οδτος ωφελήσει τω Χριστώ ό την ιδίαν δικαιοσύνην συνιστών καί τή
505 δικαιοσύνη τοΰ Θεοΰ μή ύποτασσόμενος ; Ποιος δέ λόγος ελεημοσύνης
εσται τούτω ή φιλοξενίας, Οταν τις μήτε τών σμικροτάτων το υστέρημα
ύπενέγκη, άλλ' αντί τοΰ χρήματος, οδ παρέξει τω πένητι, έτερον τι ζητήσει
παρά τοΰ προεστώτος, αντί τοΰ παλαιοΰ οδ τω πένητι δέδωκε νέον, το
χρειώδες τδ άχρηστον άνταλλάττων κακώς ; Καί κινδυνεύει ως ούχ ένεκεν
510 φιλοξενίας καί φιλοπτωχίας έ'ργου, άλλ' ένεκεν φιλοκερδίας καί πλεονεξίας,
Οταν το εκείνων υστέρημα αυτός συ ό καινός φιλόπτωχος καί φίλοικτος
έ'στεργες, καί ψύχεσθαι καί γυμνητεύειν έδέδεξο δια την τοΰ πλησίου
άγάπην, καί οβτως ουκ ετύγχανες τοΰ τής καταδίκης σκοπού ;
'. 93 Ά|λλα δει μάλλον τοΰ προϊσταμένου επεσθαι τή εύθύτητι, καί τοΰτο
515 μόνον σκοπεΐν νόμον τε καί έντολήν καί θείαν έπιταγήν, καί ουκ έπαινετόν
ήγεΐσθαι τόν επαινον, μήτε άγνοεΐν δτι κοινή έστιν ή γενομένη φιλοξενία
donne au nom de tous. Celui qui ne respecte pas cela, mais qui entreprend de
plus grandes choses et qui songe à perturber l'obéissance qui imite celle du ciel
sera considéré comme un faux frère et un étranger à la communauté, et s'il ne
consent pas à s'amender, il sera expulsé de la divine demeure.
Κεφ. ε'. Περί του Οπως δει τον προϊστάμενον εκλέγεσθαι και συστήσασθαι,
και μετά τον πρώτον προϊστάμενον Οπως δει τόν δεύτερον προκα-
λέσασθαι εις την αυτήν διακονίαν και ύπηρεσίαν της μονής
Άληθέστερον και βιαιότερον δει υπέρ πάντα και προ πάντων τών καθ'
f. 93ν έξης μελλόντων ήγεμονεύειν, τη τάξει της άδελ|φότητος της μονής το
άρμόδιον λέγω, περί ών μέλει μοι λίαν ένεκεν οδ πάσαν κινών διάνοιαν και
εξετάζων πάντα και δι5 αλλήλων προτρεπόμενος, τούτο εδρον εύθές και
£ν'
τοΰτο εκ πάσης ταραχής άπηλλαγμένην όδόν, εως δτου εγώ 6 κτήτωρ
τής δηλωθείσης μονής ζώ, δν ϊστημι εγώ καθηγούμενον τής μονής εκείνος
530 έ'σται, καί, εάν έ'σται κατ' ευθύτητα κατά την διαταχεΐσαν ημών έντολήν,
διαμένη εν τη ήγουμενεία μέχρι τέλους τής ζωής αύτοΰ. Ό γαρ καθηγούμενος
ό κατά καιρόν τεταγμένος, δταν έγγίζη του τεθνάναι, αυτός ίστησι τον
άλλ'
μετ' ου
αυτόν
κατάκαθηγουμενεύοντα
συγγένειαν ή σαρκικήν
καί μέλλοντα
τίνα προσπάθειαν.
ποιμαίνειν την
άλλ' αδελφότητα,
αίρέσει καί
535 μαρτυρία τής άδελφότητος συνιστά τόν τοιούτον. Ό δέ δυνάμενος καί
φρονών, κατά τόν καιρόν τής εξόδου αύτοΰ, περισσοτέρως διακριτικώτατος
f. 94 έσται καί άπροσωπόληπτος, καί οΰτως έ'χων, την αρχήν έγκεχειρισ| μένος
τής ήγουμενείας εκείνης, δι' ής προηγεΐσθαι μέλλει τής άδελφότητος, ουκ
εξ αύτοβουλίας έλθών εις τήν κλήσιν ταύτην, άλλα καθ' ήν έφορείαν τε
540 καί διάταξιν ανωτέρω γέγραφα* οΰτως γαρ βούλομαι τούτους τήν τοιαύτην
χειροθεσίαν διενεργεΐν, άλλ' ου παρά γνώμην του προεστώτος καί τήν
εύπείθειαν του τεθνάναι μέλλοντος. Μετά δέ τήν παραίτησιν καί άποδημίαν
εντεύθεν του πρώτου, ό δεύτερος εξει τό κύρος αύτοΰ μετά συμβουλής τών
λοιπών αδελφών απάντων τής τοιαύτης μονής, πάλιν δέ τοΰτό φημι, μετά
545 τήν τελευτήν τοΰ καθηγουμένου, ώσπερ καί προφανώς παρ' ημών ή
ήγουμενεία διακέκριται καί τετύπωται. Ει δέ γε συμβή ποτέ ϊσως κατά
τήν άνθρωπίνην συνήθειαν αιφνιδίως άναρπασθήναι καί ου φθάσαι τα
διαταχθέντα πράξαι ό προεστώς τής ποίμνης, τότε διακρίσει καί εξετάσει
pore capax sit ac excellens praeter omnes prudens et aequus animo (Tarch., p. 141'5).
52 P. GAUTIER
après avoir pris l'avis et attendu l'enquête des frères les meilleurs, les plus
vertueux et les plus savants.
Encore à propos de celui qui a été élu, à savoir le nouvel higoumène qui doit
prendre et assurer la fonction du défunt, (nous décrétons). Une fois promu et
institué avec l'accord de l 'higoumène, il lui succédera dans la charge de la façon
suivante. Lors de l'agonie de l 'higoumène, c'est-à-dire de son départ vers le
Seigneur, après que toute la communauté se sera réunie autour de celui qui va
mourir et de celui qui va lui succéder, et une fois que son prédécesseur aura
remis à ce dernier le supériorat conformément au règlement que j'ai précisé
plus haut, tous régleront leur conduite sur la sienne, et personne n'aura licence
d'agir à son gré. Le troisième jour après l'enterrement de son prédécesseur, le
nouveau supérieur sera tenu de faire ce qui suit. On devra célébrer une vigile de
toute une nuit. Le lendemain, après la célébration de la divine mystagogie,
l'higoumène nouvellement consacré se tiendra devant le saint autel, et tous
les frères les uns après les autres s'agenouilleront devant lui et l'embrasseront ;
puis, quand tous les prédestinés qui ont adhéré au Seigneur se seront ainsi réjouis,
on leur servira une table bien garnie. Je les adjure, et je répète les mêmes recom
mandations : que celui qui a reçu le supériorat dirige son troupeau avec prudence
et en usant envers les frères de la justice la plus sincère dans le Christ Jésus notre
Seigneur, qui sonde les reins et les cœurs, qui tranche mieux que n'importe quel
couteau à double tranchant, qui touche jusqu'au point de séparation de l'âme
et du corps, et qui récompense chacun selon ses œuvres, qu'il ne jette jamais
l'indignité et l'opprobre sur le troupeau que le Christ lui a confié, c'est-à-dire
les frères, pour lesquels il n'a ni peiné, ni souffert, ni ahané personnellement,
pour parler comme le grand apôtre Paul, parce que l'oisif ne doit pas manger,
mais qu'il agisse toujours en pensant que le Fils de Dieu a les yeux sur lui.
Qu'ainsi se déroule tout le cérémonial. Ils s'abstiendront de toute innovation
et réaliseront le bien honnêtement. Ils se contentent en effet de profiter des sueurs
et des labeurs d'autrui, là où ils n'ont pas souffert, là où d'autres ont peiné avec
acharnement et déployé de grands efforts, dont les résultats sont bien connus
de ceux qui en ont bénéficié et dont eux-mêmes ont maintenant été jugés dignes
de jouir sans avoir eu à se fatiguer ni à innover.
551 προ τοϋ λεχθέντος (cf. 1. 521, εκλέγεσθαι) C 556 του μέλλοντος2 corr. Pet
it : ό μέλλων C 576 έργαζέτω lege έργαζέσθω vel έργαζέτωσαν
II est donc juste qu'ils rendent grâces à Dieu, et qu'ils se souviennent sans
cesse de nous comme des auteurs des biens dont ils profitent. Ils progresseront
dignement et seront toute leur vie reconnaissants. Qu'ils rendent grâces au
Sauveur du monde, parce qu'ils ne se sont pas fatigués à circuler à la recherche
d'un endroit fertile et magnifique ; c'est nous qui avons supporté cet effort, en
allant çà et là et en parcourant chaque endroit de nos propriétés et en les examinant
tous, et dans notre quête d'un lieu paisible pour le séjour des frères, nous n'en
avons pas trouvé de mieux adapté et de mieux approprié. La divine providence
qui collabore activement à ces bonnes actions nous a donc d'abord jugé digne
de découvrir ce lieu charmant, admirable et très agréable à tous égards, où
abondent de surcroît toutes les commodités et où sont réunis tous les biens
nécessaires, et qui les met à la disposition de chacun en temps voulu, qui procure
au bon moment, je veux dire, l'usage des biens spirituels et matériels, et qui, pour
parler audacieusement, ressemble au divin paradis de jadis, où le premier homme
menait une vie de délices, une existence honnête, heureuse et exempte de soucis,
et c'est bien ainsi surtout quand on fait attention à la splendeur de son église
remarquable et fameuse, à la beauté de sa décoration et de ses tentures, à la
senteur agréable qui s'en dégage, à l'agrément de sa grâce spirituelle, à la mélo
dieuse [psalmodie], au chant rythmé de la musique des cantiques, aux traditions
édifiantes qui vous guident par la voie très royale, le chemin qui conduit à la
paisible vie éternelle, à la variété et à l'excellence des multiples splendeurs qui
accompagnent cela, grâce à quoi ceux qui lors du jugement général se trouveront
à la droite du Juge impartial peuvent conjecturer la jouissance des biens éternels
qui les attend.
Puisqu'il en est ainsi et que vous êtes entrés sans effort en possession de tous
les biens, comment ne pas mener une vie exempte de peine et de tracas, ne pas
naviguer avec un cœur totalement innocent sur la mer agitée de la vie, poussés
par le souffle très doux d'une brise très légère, et ne pas se comporter comme les
prophètes qui contemplèrent le trône de Dieu, ou encore, pour ainsi dire, comme
les apôtres, n'ayant que faire, comme dit Job, des villes trépidantes et vous
gaussant des cris des agents du fisc ? Mais avant tout et par-dessus cela, que le
supérieur, quel qu'il soit, soit toujours un exemple pour tous par sa conduite,
surtout par le fait de ne rien posséder personnellement, car tous les biens du
584. Les folios 95a et 95b furent déplacés à une certaine époque et cela avant que C
ait été copié par B, qui les ignore.
597. Le génitif της άμεριμνίας reste en l'air, témoin d'un brouillage ou d'une lacune ;
le texte de g, plus bref, n'est ici d'aucun secours : voir Schan., p. 294, n° 12.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 55
6. Du nombre des moines, que je veux toujours au complet, et lesquels d'entre eux
doivent travailler et servir.
Nous devons donner les instructions suivantes à propos du nombre des moines.
Puisque Dieu, artisan de tout bien, qui a créé l'espèce humaine et tiré du néant
à l'origine la matière universelle, a assigné très sagement à chaque être un rang
et un nombre, et n'a pas douté que l'une de ces créatures ne fût charmante et
docile, je veux que le nombre des moines atteigne cinquante, non compris
l'higoumène, et que ces moines soient ornés de toutes les vertus et rayonnants
de la grâce divine. Je ne veux pas qu'ils soient moins de cinquante, ni, ai-je dit,
que l'higoumène soit inclus dans les cinquante. Et j'adjure les higoumènes
successifs de ce monastère de ne jamais restreindre l'effectif susdit et, au cas où
640-641 . La correction proposée par Kurtz-Petit ne suffit pas à amender tout le passage.
Le texte de g n'est pas non plus très clair, mais il suggère une certaine explication du
nombre de cinquante : « II est nécessaire de fixer aussi un nombre de frères pareil à celui
que notre Dieu artisan de tout bien a établi avant toute apparition de gens sur la terre,
et il les a amenés du néant à l'existence avec un rang et une mesure comme nul n'y a
pensé » (Schan., p. 294-295, n° 1). D'autre part le membre de phrase, tiré de la traduction
en grec moderne de Mousaios, introduit par Petit entre crochets (p. 21 : τετοίας...
μιμούμενος), ne peut pas appartenir à l'original.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 57
τα δντα εν τη μονή αύτοΰ έστι, και οΰτω εις εύχας και δεήσεις σχολασαι,
και της εν λόγω διδασκαλίας άνθ-έξασθ-αι, και προς έπίσκεψιν των αδελφών
έπιστρέφεσ-9-αι, τιμιώτερα ταΰτα ηγούμενος και ανωτέρω, καθώς φηοιν ό
620 θειος απόστολος, δια των οπλών της δικαιοσύνης, των δεξιών και αριστερών,
δια δόξης και ατιμίας, δια δνσφημίας και ευφημίας, ως πλάνοι και άλη&εΐς.
Και ούτως δια της τηρήσεως τών εντολών φυλαχθήσεται προς την ειρημένην
δικαιοσύνην και μακαριότητα, και το προς πάντας φιλόστοργον ομοίως
ένδείξηται προς τους μεγάλους τε και μικρούς, άνεχόμενος τών όλιγοψύχων
625 τε και ραθυμούντων τη αγάπη τοϋ Χρίστου, χρή λέγειν Οτι και τών
γογγυζόντων, οίτινές είσι δυσφορώτεροι πάντων και άνύποιστοι, οι δέ
f. 96 υπομένοντες αυτούς πολύν μισθον λήψονται, και μιμηται τοϋ Θεον |
γενήσονται.
Μετά δέ ταύτα πάντα πάλιν παραγγέλλω και τοχίτο, 'ίνα μή γένηται εν
630 τω σεμνείω μου τούτω καθηγούμενος έχων πολλήν συγγένειαν. Κωλύομεν
δέ και τοΰτο, Ενα μή έ'σται του καθηγουμένου τις συγγενής τε ή υπουργός
ή εν τω μοναστηρίω ή έν τοις έ'ξω είτε εν τοις χωρίοις και μοναστηρίοις
και λοιποΐς δουλείαν τινά ενεργών.
Όφειλόμενον ούν ήμιν έστι περί του αριθμού τών μοναζόντων νομοθετεΐν
οΰτως. Έπεί ό τών καλών εργάτης Θεός τήν τών ανθρώπων συστησάμενος
φύσιν, εκ του μή οντος πρότερον τήν υλην πάντων τών δντων παραγαγών,
640 έκάστω τούτων τάξιν και μέτρον πανσόφως διατιθέμενος, και ουδείς ύπενόει
f. 96ν τούτων τι της παραγωγής τερ|πνότερον είναι ή εύαγωγότερον, βούλομαι
τον άριθ-μόν τών μοναζόντων εως του πεντήκοντα είναι, προς οίς και τόν
αυτόν κα&ηγούμενον, πλην πάσαις άρεταΐς κοσμουμένους και χάριτι θεία
καταλαμπομενους. Ου βούλομαι δέ του πεντήκοντα άριθ-μοΰ εϊναι ύποδεεστέ-
645 ρους, υπέρ δέ τους πεντήκοντα, ως εϊρηται, είναι τον καθηγούμενον.
Ένορκώ δέ τους καθεξής ήγουμενεύοντας έν τη τοιαύτη μονή του μή
παρακαταβιβάζειν πώποτε τήν δηλωθεΐσαν τούτων ποσότητα, αλλ' εί γε
626 οϊτινες : εϊ τίνες C 640 διατιθέμενος : διετίθετο Petit | ουδείς lege ουδέ
647 παρακαταβάζειν C
620-621 2 Cor. 6, 7-8 622 1 Cor. 7, 19 625 2 Cor. 5, 14 627-628 Éphés. 5,
8 640 cf. Sagesse 11, 20
58 P. GAUTIER
656. Les «épitropes» sont des économes assurant l'administration des propriétés
extérieures du monastère : Lemerle, Cinq études, p. 140 n. 63.
661. A part l'appendice tiré de g (voir p. 132), ce règlement liturgique des fêtes
{synaxaire) n'a pas subsisté.
675. Ces douze fêtes sont énumérées dans l'appendice : voir p. 133-134.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 59
7. Des célébrants ; comment ils seront choisis et exerceront leur divin sacerdoce.
Il faut que le supérieur et les frères fassent leur choix après enquête, avec une
précaution extrême, et désignent pour célébrer les divins mystères des hommes
saints et vertueux, qui craignent le Seigneur au plus haut point, pour que par
leur entremise notre Dieu évergète et Sauveur Jésus-Christ nous accorde le salut
spirituel. Si l'un des prêtres célébrants devient arrogant et grossier et s'il pèche
effrontément et gravement, on le privera de sa fonction sacerdotale, et un autre
le remplacera, qui exercera dignement la fonction sacrée. Celui-là sera éloigné
du monastère et placé ailleurs, mais on lui accordera pardon et pitié en fonction
695. Après le portier, g ajoute : et alii sint cantores et praecentores atque psalmicines
(Tarch., p. 1625).
718. Dans g, ailleurs, « l'autre lieu», est précisé : in hesychasteriis collocetur (Tarch.,
P. Π7).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 61
710 μετ'
Όφείλουσιν
έρεύνης ποιήσασθαι
6 τε προϊστάμενος
έκλογήν,τούτων
και τους
καιοντάς
οι αδελφοί
αγίους και
τε και
λίανενάρετους,
επιμελώς
f. 99ν παντοίως τε | και τελείως φοβούμενους τόν Κύριον, και τούτους κατατάξαι
τελετας τών θείων μυστηρίων, 'ίνα δι' αυτών παράσχη 6 ευεργέτης Θεός
και Σωτήρ ημών Ίησοΰς Χριστός σωτηρίαν ταΐς ήμετέραις ψυχαΐς. Ει
715 δέ τις έ'σται θρασύς και ανάγωγος εκ τών ίερατευόντων και όλισθήσας
άναισχύντως και καιρίως, της μέν ίερωσύνης άπειργέσθω, και άντ' αύτοΰ
ταχθήτω έτερος, αξιοπρεπώς τήν θείαν ίερατείαν πληρών, αυτός δέ έξωθεν
της μονής εν έτέρω τόπω ταχθήτω, και κατά τήν έπιδεικνυμένην παρ'
du repentir qu'il manifestera, et on le rangera parmi les frères qui ne sont pas
prêtres. Je vous adjure, et je vous exhorte au nom de Dieu, de ne jamais laisser
quelqu'un célébrer indignement dans notre sainte église — et cela, pères et frères,
vous l'observerez fidèlement — , de veiller en outre soigneusement à ce qu'aucun
des célébrants ne soit calomnié ni ne soit l'objet d'accusations odieuses par
jalousie, haine ou toute autre passion corruptrice de l'âme, ce qui est le comble
de l'iniquité, puisque celui qui mérite des honneurs subit par jalousie des marques
de mépris. On les choisira au moyen d'une enquête rigoureuse, et celui dont la
conduite honteuse aura été mise en évidence sera à la fois écarté de la fonction
sacrée et chassé du saint monastère.
H serait juste que le prêtre qui reçoit de la sainte église tout ce dont il a besoin
et qui est entretenu par elle célèbre la sainte messe pour nous et pour ceux que
nous recommandons [tous les jours de l'année], mais pour le plus grand intérêt
des célébrants nous prenons les dispositions qu' vont être indiquées. Ils célébreront
la sainte messe dans toutes les églises à notre intention et à celle des nôtres lors
des fêtes solennelles et divines, comme nous l'avons prescrit, et aussi pendant
trois jours de la semaine, le mercredi, le vendredi et le samedi ; nous avons en
effet déjà ordonné bien auparavant que le dimanche l'offrande serait à notre
intention. Si on reçoit de quelqu'un quelque chose pour dire une messe et que
le supérieur et l'ecclésiarque donnent leur accord, qu'on célèbre la sainte messe.
Les trois autres jours de la semaine appartiennent aux prêtres, qui célébreront
la sainte messe aux intentions de qui ils veulent.
731. La phrase boiteuse, par suite d'une omission en grec, est complétée grâce à g :
expediebat ut omnibus anni diebus... liturgiam celebraret (Tarch., p. 1718).
742. Chapitre emprunté au typikon du monastère de Ta Panagiou : Lemerle, Cinq
études, p. 141 n. 66.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 63
Κεφ. η'. Περί τής τραπέζης ετοιμασίας, και τής τών διακονούντων επιει
κείας και σιωπής
du bon sel. Quant à la préséance, dont nous allons parler, le supérieur y veillera,
prenant soin que ne se produisent ni perturbation ni désordre, ou que, consi
dérant tel ou tel comme un étranger, les moines ne le méprisent au grand dam
des uns et des autres et de leur âme. Comme dit le divin apôtre, que nul ne cherche
son propre avantage, mais chacun celui des autres, afin qu'on assure son salut
en s 'élevant par cette considération, ou plutôt en obéissant à l'ordre du Seigneur
qui dit que celui qui s'abaisse sera élevé. Qu'on observe aussi fidèlement la lecture
qui se fait habituellement au réfectoire et l'agréable silence de rigueur. Ils ne
seront pas fidèles à l'observance seulement sur ces points, mais en tout et toujours,
chez eux et à l'extérieur, et qu'ils vivent ainsi honnêtement toute leur vie.
On ne changera pas les rations de pain, de vin, ou des aliments quotidiens
habituels, les supérieurs les négligeant par ladrerie ou prétextant l'arrivée de
quelques moines. Ils ne modifieront pas nos prescriptions, mais on servira
toujours le prosphagion que nous avons fixé, à savoir du fromage les quatre
(premiers) jours de la semaine, comme nous l'avons prescrit, et on ne le supprimera
pas, sauf pendant les trois carêmes ; nous ne voulons pas non plus qu'on supprime
les quatre verres de vin de chaque frère. Nous ordonnons qu'il y ait trois repas
par jour, et qu'on serve aux frères tout ce que la providence divine fournira.
Mais nous prescrivons que le jour de la Résurrection, c'est-à-dire le dimanche,
la table soit plus garnie, car pour avoir fait la nuit précédente une agrypnie les
moines sont épuisés et affamés. De plus, au temps de la sainte Pentecôte et de
la Nativité salvatrice de notre Seigneur Jésus-Christ jusqu'à l'Epiphanie, ce
qu'on appelle « les douze jours », on servira aux frères quatre repas ces jours-là.
Au dîner des « douze jours » susdits et des cinquante jours qui précèdent la
Pentecôte, on servira aux frères du fromage et ce que la providence divine
fournira, et deux verres de vin à chacun. L'higoumène en charge, qui fait preuve
de vigilance et de discernement, s'il juge qu'il est nécessaire d'ajouter quelque
chose au régime des frères, aura aussi le droit de réprimer les élans de ceux qui
cèdent à la gourmandise. Si de la nourriture est apportée pour la consolation
des moines, provenant des revenus d'un domaine, ou des troupeaux, ou de
9. Des vêtements des frères et de leur prix ; comment ils doivent être distribués
à la communauté par l'higoumène; et aussi des chaussures.
Après cela, nous avons eu encore à cœur de nous préoccuper du prix des
vêtements, mais aussi des chaussures et des autres objets de commune nécessité.
On procédera par une distribution de pensions annuelles, même si cela doit
entraîner une dépense notablement plus grande. Il nous a paru expédient de faire
chaque année un versement à chacun selon son rang, pour que les frères n'allèguent
pas de tels besoins pour sortir du monastère, ni ne traînent sur le seuil des
cordonniers ou d'autres artisans pour faire des emplettes ou se fournir en
souliers, ni ne subissent du fait de ce prétexte un dommage. Bien au contraire,
ils consacreront tout leur temps à la prière, aux chants et à tous les services de
la sainte église, et respecteront toutes leurs obligations. S'il nous avait été possible
de distribuer les vêtements suivant la coutume du très saint monastère de Ta
Κεφ. -9·'. Περί ενδυμάτων της άδελφότητος ή τοΰ τούτων τιμήματος, και
όπως οφείλει διάνε μηθ·ή ναι τη άδελφότητι παρά τοΰ προϊσταμένου,
810 προς δέ και τών υποδημάτων
Panagiou indiquée plus haut, rien n'eût été préférable ni mieux approprié, mais
nous avons prescrit de procéder comme nous allons le dire, compte tenu du cours
du temps et de son instabilité.
Il y aura trois classes de frères, et ceux-ci recevront des pensions. L'higoumène
du monastère recevra trente-six nomismata. Les prêtres célébrants, les deux
épitropes, l'ecclésiarque et le skévophylax, et les frères les plus notables et de
même rang que celui-ci, soit un effectif de quinze personnes en tout, formeront
la première classe et recevront chacun vingt nomismata. La deuxième classe
comprendra également quinze hommes, qui recevront eux aussi chacun quinze
nomismata. La troisième classe comptera vingt personnes, qui recevront chacun
dix nomismata. Le numéraire de leur pension sera entièrement en histaménon
trachy. Comme toutes les rentrées de toutes espèces sont réunies et les impôts
réclamés au mois de septembre, il eût fallu que les frères reçussent alors l'argent
de leur habillement, mais pour que les frères ne soient pas contraints, sous
prétexte d'acheter des vêtements et de faire des emplettes, de voyager loin, de
s'éloigner du monastère et de son service et d'abandonner la prière, nous avons
prescrit qu'ils reçoivent leur susdite pension, c'est-à-dire l'argent de leur habille
ment, lors de la brillante Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, le grand
dimanche de Pâques, jour où il a été spécifié qu'une foire aurait lieu aux abords
du très saint monastère, pour que tous achètent ce dont ils ont besoin, car ils
trouveront aisément à cette foire tout ce qu'il leur faut.
Pendant les trois saints carêmes il faut se passer de vin et d'huile, sauf le samedi
et le dimanche, où tous peuvent boire un verre de vin à titre d'adoucissement.
On fera au portail du monastère une distribution quotidienne de nourriture à
nos frères dans le Christ, c'est-à-dire aux pauvres, car ce sont eux qui assureront
Κεφ. ι. Περί τών τριών αγίων τεσσαρακοστών, και του καθαρώς ταύτας
νηστεύειν, και προς πένητας έλεημοσύνας ποιεΐν εκάστη ήμερα
fratres non habeant facultatem res antiquas cuidam conferendi, sed ut eas coenobiarchae
restituant (Tarch., p. 2026"32).
70 P. GAUTIER
notre salut et nous procureront les biens à venir. Les samedis et dimanches du
grand carême, on servira les plats qui ont été prescrits, et les frères auront sans
faute leurs verres de vin, mais ils ne mangeront pas de poisson, et les cinq (autres)
jours de la semaine ils n'auront pas de cuisine à l'huile ; le mardi et le jeudi, ils
boiront chacun un verre de vin. Pendant le carême de la sainte Nativité du Christ
notre Dieu, ils ne mangeront qu'une fois par jour, à la neuvième heure, sauf les
jours où l'on chante « Dieu Seigneur » et la suite, et on boira chacun deux verres
de vin ; chaque semaine, on se privera d'huile pendant trois jours. Durant le
carême des saints apôtres, on se passera aussi d'huile les trois (premiers) jours,
et on ne mangera en commun qu'une fois par jour et, en ce temps-là, à la septième
heure, et on boira chacun deux verres de vin, mais un seul le soir.
11. De la fête de notre sainte église, et des autres fêtes célèbres du Seigneur,
et des saints très illustres à célébrer avec éclat.
Nous avons décidé que la fête de la très sainte Théotokos, soit sa sainte et
vénérable Dormition, sera célébrée dans notre église le quinze août comme suit.
Nous voulons qu'on célèbre fastueusement, avec crainte et magnificence, cette
fête universelle de la Dormition de la mère de Dieu, comme on le fait dans les
grandes églises renommées, mais aussi les mémoires des saints martyrs et celles
des autres saints, et qu'on n'omette pas aux jours de fête et aux commémoraisons
prévues pour les défunts la distribution aux pauvres que nous avons ordonnée.
Mais que la fête de la vénérable Dormition de la très sainte Théotokos soit révérée
plus que toute autre, et j'exhorte mes successeurs à ne rien omettre à cette
occasion de ce qui convient, mais, si possible, à lui donner le maximum d'éclat
et d'allégresse. Car ceux qui célèbrent les fêtes avec éclat et générosité obtiendront
les grands biens, ils seront gratifiés des dons impérissables et auront part à la grâce
divine. On solennisera aussi les autres fêtes.
12. Comment il faut assurer le luminaire de nos saintes églises, et qu'il faut
se recueillir pour prier.
H faut que, jour et nuit, trois lampes brûlent sans interruption devant l'icône
de la très sainte Théotokos, une lampe dans le grand bèma, et devant le grand
857 άνα correxi : προς C 874 πασών ut πάντων (cf. 1. 812) 877 ύπερτιμδσθοα
C {supra honoretur Tarch., p. 2128)
876. C a sauté ou abrégé la fin de la phrase, qui ne manque pas d'intérêt : eadem in
pauperes beneficii facienda elargitio quam singillatim pro omnibus diebus festis insti-
tuimus, ne singulis festivitatibus omittantur, cuius normam in fine huius typici particulatim
conscripsimus singularum nomine festivitatum (Tarch., p. 21 2427). Cette partie du typikon
liturgique n'existe pas en grec; voir Appendice, p. 132.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 71
πένησιν αυτοί γάρ είσιν τής ημετέρας σωτηρίας α'ίτιοί τε και πρόξενοι των
μελλόντων αγαθών. Έν δε τη μεγάλη τεσσαρακοστή τα σάββατα και τας
κυριακάς τα εδέσματα και τα τυπωθέντα παρατιθέσθω, και τα κρασοβόλια
855 ανελλιπώς λαμβανέτωσαν, όψάριον δε μη έσθιέτωσαν, και τας πέντε ημέρας
της εβδομάδος έλαίω μη άρτυέσθωσαν τη τρίτη δε και τη πέμπτη οίνον
πινέτωσαν άνα εν κρασοβόλιον. Τη δε τεσσαρακοστή της αγίας του Χρίστου
του Θεού ημών Γεννήσεως άπαξ τη ημέρα έστιαθήσονται, και ταύτη κατά
την έννάτην ώραν, πλην τών ημερών έν αις ψάλλομεν το « Θεός Κύριος »
860 και τα έξης, και πιώμεθ-α οίνον άνα κρασοβόλια δύο* εκάστη δέ έβδομάδι
άποσχώμεθα ελαίου ημέρας τρεις. Έν δέ τη τεσσαρακοστή τών αγίων
Γ.105 αποστόλων ωσαύτως τας | τρεις ημέρας άνευ ελαίου διαβιβάσωμεν, καΐ
κοινή πάντες άπαξ τη ημέρα έστιασώμεθα, και ταύτη κατά την έβδόμην
ώραν, και οίνον πίωμεν άνα κρασοβόλια δύο, και τη εσπέρα άνα κρασο-
865 βόλιον εν.
Κεφ. ια'. Περί της εορτής της άγιας καθ-' ημάς εκκλησίας, και τών λοιπών
άμφιβοήτων ευσήμων δεσποτικών εορτών, και τών προκρίτων
άγιων του έορτάσαι λαμπρώς
Κεφ. ιβ'. Περί φωταγωγίας τών αγίων εκκλησιών ημών, βπως οφείλει
γενέσθαι, και περί προσευχής Οτι δει άπερισπάστως προσεύχεσθαι
f.106 Όφειλόμενον ήμΐν έστι καθ·' έκάστην ήμέραν ] τε και νύκτα ακοίμητους
διατηρεΐν εμπροσθ-εν τής εικόνος τής ύπεραγίας Θεοτόκου κανδήλας τρεις,
72 P. GAUTIER
889. Le texte g précise que l'effigie de saint Jean-Baptiste se trouve « ante januam
sacelli eius » (Tarch., p. 228).
908. Faute d'accord sur les deux participes, qui se rapportent aux moines, non aux
traditions ; quoique abrégé, le texte g confirme la correction : ut ab invicem (hoc debitum)
solvant et ante omnia firmiter teneant (Tarch., p. 2225'26).
911-912. Le texte g énumère les heures de prière ainsi : horam precum matutini,
meridiani, vespertini et completorii (Tarch., p. 2228).
921 . Le texte g fait έντολήν et διαθηκών compléments du même verbe ήλλοτρίωται : veluti
contemptor mandatorum ac minarum Dei et sic alienus fiat non solum a nostro sed etiam
a Dei praecepto et lege (Tarch., p. 2235-37). J'essaie de traduire sans aucune correction.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 73
και εν τω μεγάλω βήματι κανδήλαν μίαν, και εμπροσθ-εν του άγιου βήματος,
εν τοις καγκέλοις, έμπροσθεν μεν της σωτηρίου Σταυρώσεως κανδήλαν
μίαν, ε*μπροσθ-εν δε της αγίας εικόνος του Προδρόμου και βαπτιστοΰ
890 κανδήλαν μίαν, και εμπροσθ-εν της εικόνος του αγίου Γεωργίου κανδήλαν
μίαν, και επί τφ τάφω ημών κανδήλας τρεις. Και καθ·' έκάστην ώραν
ψαλμωδίας, εν δλω τω ένιαυτω, ήγουν εν τε τω ορθ-ρω και τη άγια λειτουρ
γία και τη εσπέρα συν ταΐς είρημέναις κανδήλαις πάσαις και κηροί
άπτέσθ-ωσαν ακοίμητοι μέχρι της απολύσεως* έκτοτε δε οι μεν κηροί
895 σβεσθ-ήτωσαν, αι δέ κανδήλαι δια παντός ακοίμητοι εστωσαν. Προς δε και
έμπροσθεν των δεσποτικών Δώδεκα Εορτών καθ-' έκάστην ήμέραν εν
f. 1 06ν καιρώ τής ύμνωδίας κανδήλαι άπτέσθ-ωσαν δώδεκα εως | τής απολύσεως.
Έν δέ ταΐς άμφιβοήτοις έορταΐς και μεγάλαις πασαι αϊ οδσαι εν τή άγια
εκκλησία κανδήλαι άπτέσθ-ωσαν, και Οσα είσί κηροπήγια άπτομένων κηρίων
900 έμπλεα εστωσαν. Έν δέ τή άγια εορτή τής ευαγούς εκκλησίας ημών καθ·'
ύπερβολήν άγαν γενέσθω ή φωταγωγία, και λίαν περιβόητος και μεγάλη
γενέσθ-ω ή εορτή και πανήγυρις ΰμνοις τε και εύωδίαις και τραπέζη
πληθούση λαμπρότητος, πασι κεκοσμημένη, οις ή φιλανθ-ρωπία του Θεού
ημών ήμΐν έδωρήσατο άγαθ-οΐς.
905 "Οσαι ουν παραδόσεις ε'ισίν εις δόξαν Θεοΰ νενομισμέναι τε και τετυπω-
μέναι ώς χρέος τι άπαραίτητον δει τελέσαι και έκπληροΰν απαραιτήτως
και αδιαλείπτως, και τάς έντολάς του Θεοΰ ασφαλώς φυλάξαι άεί, ώστε
άλλήλοις έπερειδόμενοι και παρ' αλλήλων κομιζόμενοι βεβαίαν φυλάξουσιν
f.107 υπέρ πάντα τα τετυπωμένα την | θ-είαν δοξολογίαν του Θεοΰ κατά τόν
910 παραδεδομένον κανόνα τε και την νομοθ-εσίαν, ην εχουσιν οι εύαγέστατοι
αδελφοί τής τών Παναγίου θ-είας μονής Ιν τε τω δρθ-ρω και ταΐς καθημερι-
ναΐς ύμνωδίαις· πρδς δέ και έν ταΐς αποδείπνου είρηναίαις εύχαΐς και έν
δλαις ταΐς νυκτεριναΐς ύμνωδίαις και στιχολογίαις τή συνήθ-ει παραδόσει
αυτών επόμενοι. 'Ομοίως δέ και τών θ-είων μυστηρίων τελουμένων φυλατ-
915 τέσθ-ω ή τάξις. Πλην μη καθ-αρπαζέτωσαν έν σπουδή άπ' αλλήλων οι
χοροί έν τή στιχολογία τους στίχους, άλλ' έκδεχέσθ-ω ό εις εως οδ ό άρξά-
μενος τον στίχον πλήρωση και εις τό τέλος λήξη, και τότε αυτός τόν ϊδιον
στίχον άρξάσθω, και οΰτως εύαγώς τε και θ-εοφιλώς ή ύμνωδία γενέσθω.
Έντεΰθ-εν γνώτω ό την έντολήν παραβεβηκώς, δτι τή πατρική υποπίπτει
920 άρα, ώς την τοΰ Θεοΰ άπειλήν περιφρονήσας, και ου την ήμετέραν μόνην
f.lO7v έντολήν, άλλα και τών τοΰ Θεοΰ | διαθ-ηκών ήλλοτρίωται. Ταΰτα δέ γράφομεν
ού τοις κατ' αίτίαν αδυναμίας προς καιρόν άμελοΰσιν ή εις παραμυθ-ίαν
και ύπηρεσίαν τής άδελφότητος άσχολοΰσιν, ε'ίτε εις ξένων έλθ-όντων
13. Que les frères doivent chaque jour confesser au supérieur leurs pensées,
leurs paroles et leurs actions, s'ils ont fait quelque chose.
Le supérieur doit examiner les pensées d'un chacun et ne pas mépriser ceux
qui sont troublés et oppressés par leurs pensées, mais les interroger toute la
journée si possible, corriger leurs fautes et les purifier de toute souillure corporelle
et spirituelle. Les frères doivent aussi avec loyauté et contrition informer leur
supérieur de toute leur conduite avec simplicité de cœur, et ne pas aller se
confesser ailleurs à un autre, à la manière de fils bâtards et illégitimes, ne pas
fausser leur confession en cédant à la méchanceté et à la perversité. Il faut en effet
que le supérieur connaisse les pensées d'un chacun, et naturellement aussi ses
faits et gestes, et il ne faut en entretenir personne d'autre que le supérieur, comme
on l'a dit. H ne faut pas non plus qu'un des frères se démette de son office de sa
propre volonté, sans le jugement et la décision du supérieur, fasse quoi que ce
soit et assume une charge de son propre chef et soit cause de sa propre mort :
926. Petit propose δει αυτούς pour justifier les infinitifs qui suivent ; mais le texte g
suggère un autre verbe, comme exhorter, et aussi la correction du génitif παρεπομένων :
Consentientes vero huic praecepto admonemus monachos (Tarch., p. 235).
937-938. Pour amender la dernière phrase, Petit insère εις après δέ et corrige ημέρας
en ήμέραν ; je n'ai introduit que la seconde correction, et ma traduction reste aléatoire,
parce que g diffère : « Pareillement, le soir du samedi au dimanche, il faut observer une
veille de toute la nuit avec des prières, des chants de psaumes et des lectures » (Tarch.,
p. 2314"16 = Schan., p. 302, n° 13).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 75
ύποδοχήν, εΐ'τε εις πενήτων έπιμέλειαν, άλλα την έκούσιον άμέλειαν άποσο-
925 βοΰντες και πρόδηλον παράβασιν του μοναδικού νόμου τοΰτο ηγούμενοι.
Παρεπόμενοι δε των μοναζόντων τω νόμω τούτω, μετ'
εύαρμόστου σιωπής άεί διάγειν, μάλλον δε κατά τον καιρόν της θείας
συνάξεως, εν fi κατάχρεως τηρείται ή σιωπή, μηδενός άνέχεσθαι των
άλλήλοις προσομιλούντων άκαίρως, εΐτε εύκαίρως, εϊτε και γελώντων άχρι
930 και ψιλοΰ μειδιάματος, ή προσφθέγξασθαί τινι, και δια τούτων την ίεραν
μελωδίαν έμποδιζόντων ή παρατρεπόντων και συνεργούντων τοις πονηροϊς
δαίμοσιν, ών έργον εστίν το ταΰτα πράττειν και τοις πράττουσι συγκροτεϊν,
f.108 μήτε δε περισπασθαι | Ολως, μήτε τους πόδας δια ραθυμίαν ή βλακείαν
συνεχώς άμείβειν, άλλ' εν σεμνότητι και ίερα καταστάσει άταράχω σώματι
935 και ψυχή προσφέρειν τω Θεώ τας αίνέσεις. Ει δέ γέ τίνες έπιτηδείως
καταφρονηται των είρημένων όφθώσι, τοις υπό τών αγίων πατέρων τεθεΐσιν
έπιτιμίοις καθυποβληθήτωσαν. Δει δέ τους επί κυριακήν ήμέραν έπιφωσκοΰν-
τας όρθρους όλονύκτιον άγρυπνίαν ποιεΐν.
Κεφ. ιγ'. Περί τοΰ οφείλειν εκάστη ήμερα την αδελφότητα έξομολογεΐσθαι
940 τω προεστώτι τους προσγενομένους αύτοΐς λογισμούς και τους
λόγους τε και τας πράξεις ει τι αν έπραξαν
sinon il sera pour les autres un exemple d'indiscipline, pour la raison que le
supérieur ignorera le sens de ses décisions. Cet homme ne peut pas s'amender
sans l'aide de l'higoumène. Chacun en effet fait son propre choix, sans savoir
choisir le bien judicieusement, et il faut collaborer tantôt avec un tel, tantôt
avec tel autre ; or tout cela requiert la haute sagesse et le discernement pastoral
de celui qui sait prendre des mesures adéquates.
Si donc les frères s'avèrent indociles et décident de suivre leur propre volonté,
comment pourra-t-on les appeler enfants très loyaux envers leur père, à savoir
leur higoumène, puisqu 'eux-mêmes se sont séparés de lui de leur plein gré et
se sont privés de l'héritage paternel ? S'ils renoncent à la sainte confession, celui
qui n'aura pas été fidèle et obéissant sur un petit point chutera devant les grands
commandements, et alors s'accomplira naturellement cette parole de l'apôtre :
«que s'en aille l'infidèle qui veut s'en aller», et (on se rappellera) la parabole
du figuier où il est dit : « pourquoi occupes-tu la terre inutilement, et causes-tu
au laboureur une peine inutile ?» Il n'y a pas pire attitude que cela, je veux dire
se montrer indocile envers son supérieur et tenir des propos déplacés à son
encontre. Qu'on expulse donc un tel individu, pour qu'il ne devienne pas pour
ses confrères et ses collègues un mauvais exemple et un maître en désobéissance,
qui ne respecte jamais la volonté du Seigneur, mais qui suit toujours sa propre
volonté.
14. Du travail manuel et de l'effort, et qu'il faut pendant le travail réciter des
psaumes.
Κεφ. ιδ'. Περί εργόχειρου και καμάτου, και δτι αναμεταξύ του έργου
ψάλλειν οφείλομεν
très rapides de l'aide angélique. Il y a en effet dans les maisons des riches beaucoup
de vases, les uns en or, les autres en argile, et cela requiert du supérieur beaucoup
de sagesse pour guider les frères sur le chemin de la justice, car différents chemins
nous conduiront à l'entrée du royaume des cieux ; celui-ci en effet pratique telle
vertu, celui-là telle autre, et celui-là toutes. Et le supérieur doit punir les uns,
encourager les autres, et chez d'autres percer les abcès avec le couteau tranchant
du reproche, mais il faut procéder en tout cela avec mesure et opportunément,
et il doit astreindre à un travail et à un labeur physiques ceux dont le caractère
est inconstant et dont le cœur est intraitable : il faut bien que de telles personnes
s'approchent de Dieu bon gré mal gré par le labeur, car la personne qui aime
le travail est proche de Dieu, et sa guérison sera rapide.
15. Que les frères ne circulent pas hors du monastère, ni n'en sortent sans un
ordre des supérieurs.
Π ne faut pas laisser circuler où bon leur semble, dans leur légèreté d'esprit,
les frères qui n'observent pas l'hèsychia, mais il convient, conformément à l'ordre
de la sainte et divine règle, de persuader de rester au monastère ceux qui ont
contracté cette funeste habitude.
Ce n'est pas pour cela seulement que je vous invite à les punir, mais encore
pour toute démarche qui participerait du désordre et de la désobéissance, pour
qu'ils se conduisent naturellement avec rigueur. Tous les pasteurs se doivent
de ne pas dépasser les limites fixées, et c'est de cette manière qu'il faut que
l'higoumène paisse son troupeau doué de raison, qu'il impose des pénitences
à ceux qui ont fauté pour qu'ils se convertissent, qu'il se dévoue de tout son cœur
et de tout son esprit, compatissant avec les frères comme si c'était ses propres
membres, pour qu'ils ne soient pas passibles du juste jugement de Dieu. Toute
décision prise par le supérieur a force de loi, et ses subordonnés doivent souscrire
à toutes ses instructions, comme si c'était aux lois divines elles-mêmes, et il ne
faut pas tenir pour peu de chose soit de critiquer ses propos, soit de le contredire,
soit de s'opposer à lui de quelque manière. Car ce sont là des manifestations
de désobéissance et d'indépendance, mais aussi de désordre, lequel bouleverse et
renverse l'obéissance et la loyauté, et ceux qui agissent ainsi subiront une légitime
condamnation.
983. La correction de κλήτορος (C) en nominatif pluriel s'inspire de g, qui fait rapporter
ce mot non à Basile, mais à psaumes (traduit par preces) : hae (preces) sunt incensum
mystice Deo oblatum juxta sancti Basilii mandatum, angelorumque auxilium postulatrices
(Tarch., p. 2428, où le cas de auxilium surprend). Après κλήτορος, la version en grec
moderne de Mousaios ajoute une proposition circonstantielle : και επειδή... καΐ άλλος
ολίγον (Mousaios, p. 187 = Petit, p. 3116"18). Comme C et g l'ignorent, l'addition est
superflue.
991. Je corrige εκών οδν άκοντι à l'aide de g : alios vero inconstantes et immites in
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 79
f.H0v Κεφ. ιε'. | Περί του μή έ'ρχεσθαι τους αδελφούς έ'ξωθεν της μονής ή
995 έξελθεΐν εξ αυτής άνευ επιταγής τών προεστώτων
II faut pour plaire à Dieu ajouter encore ceci : je ne veux pas qu'un autre soit
à leur tête, ni ne veux qu'on renverse la loi de l'obéissance, car il n'est pas permis à
un moine de dire à son supérieur autre chose que : « Père, j'ai péché, pardonne-
moi. » Aux moines de cette trempe, qui obéissent à ce précepte, paix et misé
ricorde. Si un des frères est convaincu de ne pas vouloir vivre conformément à
la volonté de la règle, s'il résiste et considère le reproche du supérieur comme
dur et inutile, et juge que la punition ne lui sera pas profitable et avantageuse,
s'il combat son pasteur et médecin, s'il n'admet pas ses reproches, et par suite
lui résiste secrètement ou ouvertement — ce que je ne souhaite pas, car pareil
individu sera un possédé du démon, qui enivre son prochain par un breuvage
funeste, lequel a généralement pour effet de briser et de diviser le corps de
l'Église — , un tel frère, s'il reste réfractaire à toute correction, surtout après
une ou deux ou trois monitions et punitions, sera retranché comme un membre
pourri, et il sera chassé du divin troupeau.
En outre, il faut que l'économe des âmes, c'est-à-dire le supérieur, sache
[qu'il doit exhorter à temps et à contretemps], qu'il soit prévenant avec persé
vérance et patience, et, comme le veut Paul, que de tels higoumènes passent tout
au crible, qu'ils choisissent ce qui est meilleur, qu'ils s'abstiennent de toute
mauvaise action, qu'ils ne négligent pas quelqu'un qui commet une petite faute,
de crainte qu'un peu de levain ne fasse gonfler toute la pâte, ni non plus celui
qui entreprendrait de grandes abstinences, en s'y décidant de son propre chef
et sans égard pour le précepte que les saints Pères ont institué et qu'ils nous ont
transmis selon leurs divines traditions après l'avoir d'abord choisi et éprouvé,
cette voie authentique, sûre et moyenne, c'est-à-dire le renoncement à sa propre
volonté, car celui qui agit de son propre chef se trompe toujours, manque
d'expérience et de fermeté. Par contre, une personne obéissante est éprouvée
sans cesse, dans ses propos et sa conduite, et elle demeurera inébranlable ; aussi
faut-il que le supérieur ne tolère pas ceux qui se conduisent de la sorte.
Au sujet des simulateurs, qui se produisent hypocritement en public, et de
ceux qui s'imposent des abstinences sans l'avis de leurs compagnons et sans
Δει οδν κατ' εύδοκίαν του Θεοΰ και ταύτα ειπείν ου βούλομαι γαρ ετερόν
τίνα άρχειν αυτών, ουδέ τον της υποταγής νόμον βούλομαι καταλΰσαι* ούκ
1015 εξεστι γαρ άλλο τι τω μοναχώ φθέγξασθαι απέναντι του προεστώτος ει
μή το « "Ημαρτον, πάτερ, συγχώρησον »* οι γαρ οΰτω μονάζοντες και τω
Γ.111ν κανόνι τούτω ύπο| τασσόμενοι, ειρήνη επ αντονς και 'έλεος. Ει δέ γε εκ τών
αδελφών τις έλεγχθήσεται μή βουλόμενος κατά τον δρον του κανόνος ζην,
αλλ' αντιτάσσεται και σκληρδν και ανωφελή ήγήσεται τον ελεγχον του
1020 προεστώτος, και ου προς ώφέλειαν εαυτού και κέρδος ήγήσεται τήν
έπιτίμησιν αύτοΰ, και διαμαχόμενος τω ποιμένι τε και ίατρώ, μή αποδεχό
μενος τόν ελεγχον αύτοΰ, και δια τοΰτο ή λάθρα ή φανερώς αύτώ διαμάχεται
— δπερ ού βούλομαι, δαιμονικώ γαρ πάθει ό τοιοΰτος εσται κάτοχος,
μεθύσκων τω πλησίον αύτοΰ πόμα θολερόν, δ ρήξίς τε και χωρισμός πολλάκις
1025 τον σώματος της εκκλησίας είωθε γενέσθαι — , ό τοιοΰτος δέ άνευ διορθώ
σεως μεμενηκώς, μάλλον δέ μετά μίαν τε και δευτέραν και τρίτην παραίνεσιν
και έπιτίμησιν, ως σεσηπός μέλος έκτμηθήσεται και πόρρω τοΰ θείου
ποιμνίου γενήσεται.
.112 "Ετι προς τούτοις άναγκαΐον είδέναι τω τών | ψυχών οικονομώ, ήτοι τω
1030 προεστώτι, και επιμελεϊσθαι εν διατηρήσει και ανοχή, και ούτως κατά τόν
Παΰλον δοκιμάσαι τους τοιούτους πάντα, και τα κρείττονα έκλέξασθαι, και
άπέχεσ&αι άπο παντός πονηρού πράγματος, και μή άποβλέψασθαί τίνα
δντα εν μικρω τινι παραπτώματι, ίνα μή ή μικρά ζύμη δλον το φύραμα
ζυμοΐ, πάλιν δέ εάν τις τας μεγάλας έγχειρίζηται εγκράτειας, αύτοθελώς
1035 διακρίνων και περιφρονών τόν δρον τόν τεθέντα παρά τών αγίων πατέρων,
ον πρώτον κατ' έκλογήν και μετά δοκιμασίας ήμΐν παραδεδώκασι κατά τάς
θείας αυτών παραδόσεις, τήν αληθή τε και απλανή και μέσην όδόν,
τουτέστιν τήν άποκοπήν τοΰ οικείου θελήματος* ό γαρ αυτόβουλος άεί
εσφαλμένος εστί και άπείραστος και αβέβαιος. Νυν οδν τα τής υποταγής
1040 λόγω και έ'ργω υπό πάντων πεπείραται, και ακίνητος διατηρηθήσεται* διό
,11 2ν ουδέ άνέχεσ|θαι τοΰτον δει τών οοτω διακειμένων.
Περί τών σχηματιζόμενων και μεθ' ύποκρίσεως προσερχόμενων εν μέσω
λαοΰ και τών άνευ βουλήσεως τών συμφωνούντων έγκρατευομένων και
1029 lacuna (vide notam) 1031 πάντας C 1040 8ργφ correxi : χρόνφ C
1041 lege τόν... διακείμενον ?
1017 Gal. 6, 16 1025 Col. 1, 18 1031-1032 1 Thess. 5, 21-22 1033-1034
Gal. 6, 1 ; 1 Cor. 5, 6
critae. Si quilibet adsint qui alieni a vita communitatis atque sine instructione hegumeni
ascetas simulent in oratione, ut videntibus persuadeant se inter fratres primos esse et
ascetas, hoc modo errantes a spiritibus malignis rapiuntur, adversus quos nobis colluctatio
est juxta verbum Apostoli : qui tenebrae est et lumen sibi arrogat (Tarch., p. 2625·30).
82 P. GAUTIER
l'approbation de leur supérieur, et qui simulent au milieu des gens pour convaincre
les spectateurs au moyen de la prière (qu'ils ne ressemblent pas à d'autres ?) — ,
séduits et trompés ainsi, ils seront (le jouet ?) de ceux contre qui nous devons
lutter et guerroyer selon le divin apôtre, car il est ténèbre et il veut faire croire
qu'il est lumière. Cela nous suffit comme illustration. Nous avons en effet été
clairement instruits à cet égard par le saint et vénérable monastère de Ta Panagiou,
et c'est sur lui qu'il nous faut prendre exemple, nous qui voulons être parfaits.
Je le répète, il faut que le supérieur conseille pareillement tout le monde,
encourage et conduise à la vertu tout le monde, arrache les esprits aux souillures
terrestres, pour que tout se fasse selon son jugement et ses ordres et moyennant
la familiarité des moines avec Dieu, car tout être qui n'est pas proche de lui
est néant. J'ajoute qu'il faut préserver son esprit de toutes pensées mauvaises,
et que c'est à partir d'elles que commence la voie du vice et de la vertu. Il faut
s'abstenir du mal et progresser sans cesse dans le bien, qui engendre une si grande
moisson de vertu et de rectitude, et, comme le fait résonner la grande trompette
de Tarse, qu'est-ce donc ? Amour, joie, paix, magnanimité, bonté, et le reste.
L'erreur accompagne en effet ceux qui s'imposent des abstinences de leur propre
chef et qui agissent pour se faire remarquer, gens qui sont affublés d'un masque
sous les apparences, et elle croît avec eux, et elle apparaîtra aux gens du dehors
qui suivent la vaine gloire et qui finissent par tomber dans le laisser-aller, et un tel
homme semble avoir une haute opinion de lui-même, ce qui est plus pernicieux
que tout, car une vertu qui n'en est pas réellement une, telle que l'ont définie
quelques-uns des Pères, ne convainc que ceux qui le voient que c'est une vertu.
C'est ce que déclare aussi le prophète : « Inclinerais-tu la nuque comme un joug
et t'étendrais-tu sur un sac et de la cendre [que je ne t'exaucerais pas], car moi,
je n'ai pas agréé ce jeûne-là. Allons, partage ton pain avec l'affamé, introduis
dans ta maison des pauvres sans logis, habille l'homme nu, et ainsi tu ne mépri
seras pas tes frères de race. » Car plus quelqu'un s'humilie, plus il sera exalté :
il sera comparé à l'immensité des flots irrésistibles de la mer, et il augmentera
paisiblement sa culture de la justice. Et plus quelqu'un se conduit avec droiture,
plus il sera exalté, car l'humilité enseigne à rechercher ses propres défauts, à ne
regarder que soi et à se condamner soi-même. Voilà notre loi ancestrale et le
1051. Fin de phrase corrompue, corrigée d'après g : ex eis exemplum est nobis
sumendum qui perfecti esse volumus (Tarch., p. 2634).
1055. Le texte g traduit εκείνων comme singulier : eius (l'higoumène ; Tarch., p. 273).
1061-1066. La phrase est cahotique, et le texte de g (Tarch., p. 271117 = Schan.,
p. 305, n° 12), assez différent, n'éclaire pas le grec.
1068. Le texte g donne la fin de la citation omise : ne sic quidem exaudiam te (Tarch.,
p. 2719).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 83
1051 εύτελώς lege τελείους είναι ? 1055 εκείνων lege εκείνου ? 1060 ταρσέα
C 1067 πείθειν C 1069 lacuna (ex fcaia supplenda) 1073 παρομοιούμενον C
1074 πληθυνόμενον C
1047 Éphés. 6, 12 1059-1061 Gal. 5, 22 1065 Phil. 3, 19 ; cf. Actes 8, 9
1068-1072 Isaïe 58, 5-7 1072-1073 cf. Matth. 23, 12
84 P. GAUTIER
moyen d'entrer dans le royaume des deux, voilà en effet ce qui nous conduira
au lieu du repos qui a été préparé pour offrir une part non seulement aux sept,
mais encore, selon le mot de Salomon, aux huit. C'est bien ce qu'indique cette
parole du Seigneur : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et
vous trouverez le repos pour votre âme ; prenez sur vous mon joug, et apprenez
que mon joug est agréable et que mon fardeau est léger. » Dieu ne nous accordera
pas seulement les biens de l'au-delà, il nous accordera aussi les biens d'ici-bas et
nous fera réussir, si on fait sa volonté, parce qu'il faut attribuer à Dieu toutes
nos réussites, lui confier toute notre vie, avoir Dieu à l'esprit, pour que notre
demeure soit en paix, et notre résidence à Sion : là le Seigneur broiera la force
des arcs, là sera la foi, là l'espérance, là la charité et le désir de l'amour de Dieu,
là l'illumination, parce que «tu éclaires depuis les collines éternelles».
De la table domestique, de la discipline des serveurs, de la bonne marche et
de l'organisation générale et de tout le reste de l'administration, il a été longue
mentet amplement traité avec l'aide de Dieu, et qu'il en soit comme nous l'avons
prescrit. Quant aux dispositions et aux offices concernant l'église, comme c'est
chose claire pour tous, j'en parlerai brièvement : il faut célébrer sans relâche,
le jour et la nuit, avec amour et par des vigiles le service liturgique, en usant
de la grâce de Dieu et du don que le Sauveur a fait à chaque langue, dans notre
propre idiome, dans le Christ Jésus notre Seigneur, à qui soit la gloire pour
les siècles des siècles, amen.
Après ce qui a été déjà dit j'exhorte encore, et je le fais même avec des adjurat
ions, et je prie mes frères bien-aimés habitant notre solitude de ne pas laisser
ce saint monastère sans épitropes. Que dis-je, je veux que ceux qui assurent
l'épitropie soient des personnes d'exception et d'expérience. Et il faut qu'après
leur départ de ce monde on en choisisse d'autres parmi les frères, des hommes
graves et animés de la crainte de Dieu, soit parmi les ecclésiastiques, soit parmi
les laïcs, et que ceux qui assumeront cette autorité, et qu'ils auront aussi choisis
ημών, και αίτια εισόδου εις την των ουρανών βασιλείαν τοΰτο γαρ άποστελεΐ
ημάς εις αναπαύσεως τόπον τον ήτοιμααμένον ως ου μόνον τοις επτά, άλλα
1080 κατά τον Σολομώντειον λόγον και τοις οκτώ δούναι μερίδα. Εις τοΰτο γαρ
φέρει και ό κυριακδς λόγος ό λέγων Μά&ετε άπ' εμοϋ δτι πραός είμι και
ταπεινός τη καρδία, και εύρήσετε άνάπανσιν ταις ψυχαΐς υμών, λάβετε τον
ζνγόν μου εφ' ύμας, και μάθετε δτι ό ζυγός μου χρηστός εστί, και το
φορτίον μου ελαφρόν. "Ωστε ου μόνον τα εκείθεν αγαθά παρέξει ήμΐν ό
1085 Θεός, άλλα και τα παρόντα παρέχει, και εύοδοΐ, εάν ποιήση τις τό εκείνου
θέλημα* ώς δει πασαν την εύόδωσιν λογίσασθαι του Θεού, και αύτφ
παρατίθεσθαι πασαν την ήμετέραν ζωήν, και τον Θεόν κατά νουν θέσθαι,
f.H4v 'ίνα έ'σται εν ειρήνη δ τόπος ημών, και το κατοι\κητήριον ημών εν Σιών,
και εκεί συντρίψει Κύριος τα κράτη των τόξων, εκεί πίστις, εκεί έλπίς,
1090 εκεί αγάπη και θείας αγάπης πόθος, εκεί φωταγωγία, δτι φωτίζεις συ από
ορέων αιωνίων.
Περί οδν της εν οϊκω τραπέζης και ευταξίας τών διακονούντων και κοινής
ευρυθμίας τε και συστάσεως και άλλης δλης οικονομίας τοσαυτα και
τηλικαΰτα ειρήσθω σύν Θεώ, ώς διατέτακται παρ* ημών. Περί δέ τών
1095 εκκλησιαστικών διατάξεων και ακολουθιών <6τι> πασιν εΰδηλόν έστι,
συντόμως έρώ* δει γαρ την διακονίαν της ίερατείας αγάπη τε και αγρυπνία
κατά νύκτα τε και ήμέραν αδιαλείπτως ποιεΐν κατά την χάριν του Θεοΰ
και την δωρεάν την παρά του Σωτήρος δοθεΐσαν εκάστη γλώσση κατά τον
'ίδιον φθόγγον εν Χριστώ Ίησοΰ τω Κυρίω ημών, φ ή δόξα εις τους αιώνας
1100 τών αιώνων, αμήν.
1086 ώς correxi : ους C 1095 δτι addidi (quia Tarch., p. 2813) 1107 Θεον C
1079 Apoc. 12, 6 1080 Eccl. 11, 2 1081-1084 Matth. 11, 29-30 1088-1089
Ps. 75, 3-4 1090-1091 Ps. 75, 5
86 P. GAUTIER
pour gouverner le monastère et leur âme, soient des personnes qui aiment Dieu.
Je ne veux pas que les moines soient sans épitropes, ni non plus sans higoumène,
non seulement pour qu'ils gardent intacte, conformément à nos prescriptions,
leur vie spirituelle, mais encore pour qu'ils se préoccupent de tenir en sûreté
leurs biens matériels et se soucient des officiers du monastère pour que les moines
ne manquent en rien du nécessaire.
17. Il est nécessaire de faire une observation et une monition à propos des
eunuques et des jeunes garçons.
En ce qui concerne les eunuques, c'est-à-dire ceux qu'on appelle des thladiai,
et les enfants impubères, puisque beaucoup des saints Pères les ont exclus de
l'office ecclésiastique pour éviter tout scandale, et qu'ils ont prescrit dès le début
qu'il en soit toujours ainsi, et que jamais un moine n'en reçoive un à titre de
serviteur ou pour remplir une charge quelconque — un manquement à cet égard
sera tenu pour honteux ; je tiens en effet à signaler que les Pères de Scété ont
souvent déclaré franchement : n'amenez pas ici des garçons en bas âge; que
d'églises en effet ont été par eux souillées — , eh bien, nous ne laisserons pas
ceux-ci être une cause de scandale pour les supérieurs et leurs subordonnés qui
vivront après nous, nous ne permettons pas qu'on reçoive sous quelque prétexte
que ce soit ces gens qui ont mauvaise réputation, et nous ne donnerons pas accès
au vice. Même si nous-même, avant de prendre cette mesure disciplinaire, nous
avons pris des dispositions particulières à cet égard, persuadés de l'inconvenance
de la chose, c'est notre législation qui a maintenu cette mesure et elle a paru
agir judicieusement en se préoccupant d'une chose nécessaire et importante.
Nous ne devons donc admettre en aucune manière ce qui a été rejeté une fois
pour toutes par la législation sacrée. Nous ordonnons donc aux personnes
suivantes, à savoir aux supérieurs et aux épitropes de ce saint monastère qui
viendront après nous, et aussi à toute la communauté, et nous les adjurons au
1118. Les thladiai, eunuques par vice de constitution ou par suite de maladie, se
distinguaient des ektomoi (castrati), qui avaient subi une opération chirurgicale :
R. Guilland, Les eunuques dans l'empire byzantin, REB 1, 1943, p. 201.
1125. Selon le texte g, πόσαι serait remplacé par « quatre » : eo quod quattuor ecclesiae
ab eis eversae sunt (Tarch., p. 2916).
1128-1132. Cette phrase, où j'introduis deux corrections, est plus claire dans g :
Propterea quod, quamvis iam praevie in nostris dispositionibus particulariter de his
rebus tractavimus, non a nobis tarnen haec lex statuta est, ut iam dixi, sed legibus etiam
civilibus laicorum visum est hanc legem conservare tamquam rem magnam utilemque
(Tarch., p. 2916-19).
1133. Le verbe κατακρίνομεν a pour correspondant en g : praecipimus sub censurae
poena (Tarch., p. 2922).
1135-1140. Fin de chapitre plus développée dans g : atque adiuramus eos per ipsum
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 87
1110 προτιμήσουσιν εις έπιστασίαν της μονής και των εαυτών ψυχών. Πλην
άνευ επιτρόπων ού βούλομαι αυτούς είναι, οΰτε δε άνευ του κα&ηγουμένου,
ώστε μή μόνον την πνευματικήν κατάστασιν άμετάθετον διατηρήσωσι κατά
τα παρ' ημών νομοθετηθ-έντα, άλλα και περί τών σωματικών έπιμέλειαν
f.H5v έξουσι φυλάξαι βέβαια και περί τών διακονητών τών | έν τη μονή, ίνα
1115 μηδενός ενδεείς έσονται τών αναγκαίων.
Περί τών ευνούχων, ήτοι τών λεγομένων θλαδιών, και τών άνήβων
παίδων, έπεί πολλοί τών αγίων πατέρων αυτούς διεκώλυσαν εκ της έκκλη-
1120 σιαστικής μυσταγωγίας δια το μή είναι σκάνδαλον, και εξ αρχής έταξαν
οβτω μένειν ε'ις το διηνεκές, μηδέ προφάσει ύπηρέτου ή διακονίας τινός
τοιούτον τίνα δέξασ&αι του μοναδικού πράγματος — άσεμνος γαρ έν τούτω
αταξία όφ&ήσεται* επιεικώς γάρ φημι ώς πολλάκις οι έν τή Σκήτη πατέρες
άριπρεπώς διεσάφησαν, δτι μή άγάγεσ&ε ένταυθ-α τους νεογνούς τη ηλικία
1125 παΐδας* πόσαι γαρ έκκλησίαι δι' αυτών έμολύν&ησαν — , άλλ' οΰτε δη τοις
μεθ' ημάς τούτους τύπον σκανδάλου καταλιμπάνομεν προεστώσί τε και
f.116 ύπη|κόοις, οΰτε οίαδήτινι προφάσει έώμεν δέξασ9·αι τους τοιούτους, ψόγου
ύπόληψιν έχοντας, μηδέ δώμεν τή κακία όδόν. Ει και ημείς προ ταύτης τής
τακτικής ημών νομοθεσίας εκ μέρους περί του τοιούτου ένομο&ετήσαμεν,
1130 ώς ού συνάδει τα τοιαύτα, ή ημετέρα νομοθ-εσία τούτω παρηκολούθ-ησε και
εδ εχειν εδοξε, περί χρειώδους και μεγάλου πράγματος σκοπον ποιούμενη.
Το άπαξ οδν έξωσθ-έν τών ιερών διατάξεων ουδαμώς οφείλομεν δέξασθ-αι.
Κατακρίνομεν ούν τους τοιούτους, ήτοι τους μεθ-' ήμας προϊσταμένους και
επιτρόπους έν τή αγία ταύτη μονή, προς δε και πασαν την αδελφότητα,
1135 ένορκώντες εις αυτόν Χριστόν τον Θεόν ημών και την πανάχραντον αύτοΰ
1111 άνευ2 : άνα C 1122 πράγματος lege τάγματος 1125 τοις : τους C 1128
Ει (quamvis Tarch., ρ. 2916) : ή C 1130 τοΰτο C 1131 πράγματος {rem Tarch.,
p. 2919) : πταίσματος C
18. Que notre monastère doit être à l'abri de l'usurpation de n'importe quel
archonte et de toute espèce d'imposition.
Je veux que notre très saint monastère soit à l'abri de tous ceux qui entendraient
lui nuire, personnes étrangères ou de notre parenté, à présent en vie ou à naître,
ou encore nos légataires, épitropes et n'importe quelles autres personnes, nul
n'ayant licence de le troubler de quelque manière que ce soit dans une partie
ou dans sa totalité, ni d'enlever pour lui nuire, de quelque façon que ce soit,
les biens fonciers attribués à notre sainte église, ou les gens qui habitent sur
ceux-ci, et même la moindre chose sans importance. Si un de nos parents est
resté hors de l'héritage par oubli ou pour une autre raison et qu'il se démène
pour recevoir une part, nous le mettons résolument en garde contre cette
mauvaise démarche, et nous ordonnons qu'il reçoive de nos épitropes à titre
d'héritage seulement douze folleis, et qu'il renonce à cette honteuse convoitise.
Car j'ai pour héritier naturel et de substitution cette sainte église et le très saint
monastère qui l'entoure, comme je m'en suis expliqué clairement et par le menu
précédemment et dans ce qui va suivre. En effet, ce très saint monastère avec
tous ses biens, je l'ai offert à Dieu, qui a créé et maintient l'univers, pour le salut
de ma personne et de mon âme pécheresse, pour qu'il soit indépendant et libre
de toute mainmise des miens, de mes serviteurs et des étrangers et, pour tout
dire, de n'importe quelle personne, et je ne veux pas que le moindre objet appar
tenant à ce saint monastère soit aliéné ou enlevé par décision de ses supérieurs,
ou par la perfidie ou la tricherie d'un de ses moines, ni que les moines de ce
monastère soient assujettis à un autre, soit un de mes serviteurs, un de mes
parents ou un étranger, ni qu'on lui permette d'exercer un pouvoir sur quoi
que ce soit se trouvant au monastère. Car je veux que l'higoumène et les frères
Κεφ. ιη'. Περί του έλευθέραν είναι την καθ-' ήμας μονήν άπό πάσης
αρχοντικής τε και βιαίας χειρός και ετέρας παντοίας εισπράξεως
soient les seuls à y exercer un pouvoir et une autorité, comme il a été déjà dit
et comme l'indiquent clairement les chrysobulles, que chacun demeure dans son
propre rang, et, comme l'ordonne le présent typikon, qu'on prie pour nos pieux,
puissants et saints empereurs, pour l'armée amie du Christ et pour le salut du
pécheur que je suis.
Que nul n'exerce donc un pouvoir sur ce saint monastère, ni ne nuise à ses
biens, et que ses moines ne soient assujettis à personne. Car j'offre aux moines
ce saint monastère comme lieu d'habitation et de repos, et je veux qu'il soit
à perpétuité autonome et indépendant de toutes les personnes susindiquées,
les higoumènes successifs en prenant soin et assurant la gestion et la discipline
qui s'imposent. C'est pourquoi nous n'avons pas agi comme ces gens qui instituent
des monastères et d'autres établissements pieux et qui les placent après la mort
du fondateur sous l'autorité héréditaire de leurs parents, et nous avons pris des
dispositions en ce sens. Gardons-nous bien d'agir de la sorte et tout simplement
d'y songer, de donner prétexte à des oppositions et à des querelles parmi les
moines, et de susciter des inimitiés et des prétextes à recourir aux tribunaux,
chacun des exclus se prétendant le maître et le propriétaire des biens du monastère :
nous avons souvent vu de telles gens réclamer dans les tribunaux, et de telles
pratiques conduisent ensuite au pire, car dans de telles affaires la sentence des
juges donne souvent la préférence aux indignes sur les personnes méritantes, et
des filous sont préférés aux ayants droit. Aussi je ne veux pas qu'on concède
à mes parents ou à une autre personne le lieu qui a été consacré à Dieu. Si un
authentique parent ou un parent prétendu ou un de mes « hommes » est convaincu
d'avoir voulu attenter de quelque manière que ce soit à mon église ou à mon
monastère ou à ses communes ou à ses kastra et à ses agridia, ou construire
une maison, ou ce qu'on appelle un stalion, autrement dit un refuge, dans les
kastra, et y habiter, et s'il lorgne un type quelconque des revenus provenant
de ces lieux, et s'il fait main basse sur un objet grand ou petit, et s'il nuit à ces
biens, ne serait-ce que par un simple mot ou une intention, qu'il soit d'abord
maudit par les trois cent dix-huit saints Pères théophores qui se réunirent à
Nicée, qu'il soit exclu de la foi des chrétiens, et qu'il ait le sort de Judas Iscariote,
et ce que je lui aurai donné, bien meuble ou bien immeuble ou bétail, ma sainte
église et le monastère qui l'entoure ont le droit de le lui enlever et de le placer
sous leur dépendance. Si un des higoumènes de notre monastère ou un de ses
1181-1183. Michel Attaliatès avait pris la disposition contraire (en 1 077). Je me demande
si le monastère de Pakourianos n'était pas déjà, en 1094, sous le patronage (statut du
charisticariat) de Fex-basilissa Marie d'Alanie, précisément d'origine géorgienne ; en
juin de cette année-là, Nicéphore Diogène, qui avait vainement tenté d'assassiner Alexis
Comnène près de Serrés, se réfugia dans un domaine que la princesse possédait à Pétritzos,
selon le témoignage de YAlexiade : Leib, II, p. 171.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 91
19. Sur les fautes que commettrait l'higoumène du monastère ou l'un des
membres éminents qui y exercent une fonction, et sur ceux qui dépenseraient
inopportunément et avec prodigalité l'argent qui lui appartient; qu'il faut
chasser du monastère de telles gens.
Si, ce qu'à Dieu ne plaise, même les membres éminents du monastère mépris
aient nos prescriptions et causaient du tort aux frères au lieu de leur être utiles,
nous ordonnons aux frères placés sous leur autorité, aux membres éminents
et aux anciens, et surtout aux moines les plus réputés pour leur vertu et leur
savoir, et aux moines qui ont alors la charge du monastère, de se dresser unan
imement pour défendre nos prescriptions, redresser énergiquement ces erreurs,
pour que la demeure de ces hommes excellents ne soit pas par eux détruite, ni
désertée, ni réduite à néant. Si quelqu'un tolère de tels agissements et les laisse
se produire, il sera très lourdement condamné par le Christ à la suite des suppli
cations de sa mère immaculée, comme il a été déjà dit. Si pour une raison quel
conque quelqu'un commet publiquement une faute et ne le reconnaît pas sincè
rement, s'il s'avère être un loup pour le troupeau au lieu d'être un berger, s'il
aliène inopportunément et à tort et à travers la fortune du monastère et ses saintes
propriétés au point que sa sauvagerie les conduise à la ruine, on doit d'abord
l'avertir avec douceur, prévenance et crainte de Dieu, et si, après cette exhor
tation appropriée, il ne se corrige pas, il sera chassé du saint monastère avec
l'accord unanime et sur décision justifiée de la communauté, et ensuite on
introduira et installera à sa place, après un vote général, celui qui en est digne.
20. Des laïcs qui donnent de l'argent à la sainte église pour des messes pour
les défunts, et instruction concernant les personnes de qui il faut l'accepter.
Il ne faut le recevoir et l'accepter que de ceux qui font des dons qui n'entraînent
pas de dommage pour le monastère ni de bouleversement, mais qui au contraire
Κεφ. ιθ·'. Περί του ε'ί γέ τι σφάλλει ό κα&ηγούμενος της μονής ή άλλος τις
των προυχόντων των τας διακονίας ταύτης έγκεχειρισμένων, και
1250 περί των άκαίρως και αφειδώς δαπανώντων τα διαφέροντα ταύτη
χρήματα, και ότι δει τους τοιούτους άπωθ-εΐσθ-αι άπο της μονής
Εί δ' δπερ απεύχομαι, και περιφρονήσουσιν οι προύχοντες τής μονής τους
f.l21v παρ' ή|μών τε&έντας δρους και άντ' ωφελείας βλάβην παρέξουσι τοις
άδελφοΐς, διοριζόμεθ-α τοις ύποτεταγμένοις αύτοΐς άδελφοΐς, τοις προΰχουσί
1255 τε και γέρουσι, και μάλιστα τοις προτετιμημένοις κατ' άρετήν τε και γνώσιν,
και τοις κατά καιρόν έχουσιν μοναχοΐς τής μονής την διακονίαν, ομοθυμαδόν
άνίστασθαι προς την τούτων έκδίκησιν και σπουδή μεγίστη τα τοιαύτα
διορ&ώσασ&αι ατοπήματα, δπως μη υπό τούτων καταλυθ-ή και έρημω&ή
ή των τοιούτων αρίστων ανδρών κατοίκησις και άχρειω&ή. Εί δ' άνέξηταί
1260 τις τών τοιούτων γενομένων και έα γίνεσ&αι, ού μικράν τίνα κατάκρισιν
υφίσταται λιταΐς τής πανάχραντου μητρός αύτοΰ παρά του Σωτήρος
Χρίστου, ως πρότερον διωρίσθ-η. Εί γαρ κατά δη τίνα αίτίαν προφανώς
σφαλήσεταί τις και ού την ειλικρινή διάκρισιν ποιησηται, άλλα λύκος αντί
f.122 ποιμένος | τή ποίμνη όφθ-ήσεται, και τα τής μονής άκαίρως τε και αφειδώς
1265 έκποιήσεται και τα ιερά κτήματα, ώστε προς άπώλειαν και έργον θηριώδες
διαπράξεται, πρώτον εν χρηστότητι και παραινέσει εν θ-είω φόβω παραινεΐν
τους τοιούτους δει" είθ·' οδτος τής τοιαύτης άρμοζούσης επιμελείας επιτυχών,
εί μή διορθ-ώσηται, του ίεροΰ σεμνείου άλλοτριωθήσεται συμφωνία και
έμμαρτύρω κρίσει του κοινού' και μετά ταΰτα αντί τούτου τον άξιόχρεων
1270 κοινή ψήφω είσαγαγέτωσαν και παγιωσάτωσαν.
Κεφ. κ'. Περί τών εν κόσμω δντων και χρήματα εν τή αγία έκκλησία^
διδόντων υπέρ λειτουργιών γινομένων υπέρ τών κεκοιμημένων, και
νουθ-εσία δτι παρά ποίων προσώπων δει ταΰτα λαμβάνειν
f.l22v Εκείνα μόνα δει λαμβάνειν και άποδέξασ&αι παρά τών προσενεγκόντων |
1275 τα δώρα, παρ' ών ουκ εσται πρόφασις βλάβης τη μονή οΰτε προς καινοτομίαν
1269 τούτον C
96 P. GAUTIER
τινά, άλλα μάλλον προς βεβαίωσιν του προκειμένου σκοπού και του λόγου,
ή προς πίστιν άγουσα υπακοή, καίτοι γε βάρους έκτος υπάρχουσα, και προς
διέγερσιν του προκειμένου έ'ργου, και προς ώφέλειαν των ψυχών υπέρ ών
προσάγονται τε και των προσφερόντων. Τοΰτο γάρ έστιν εύάρεστον τω
1280 Θεώ, τό καρποφορεΐν γνησίως και μεγάλην σχεΐν την άντίδοσιν, καΐ μή
καπηλεύειν την άληθινήν γνώμην δια του τοιούτου πράγματος και βλάβην
ψυχής έργάσασθαι. Προσαγαγεΐν δε δει κατά το σωτήριον θέλημα, υπέρ
οδ είσι τα λόγια και τα έ'γγραφα, και ως έν κεφαλαίω χρή λέγειν και σχεδιά-
ζειν έν τω τέλει της βεβαίας ημών διατάξεως, 'ίνα στηριχθη έν ύμΐν καΐ
f.123 έτοιμότατον σημεΐον γένηται και υπόμνημα άριδηλότατον J τοις συμφωνοΰσιν
άδελφοΐς έν καιρώ της εαυτών τελειώσεως.
Κεφ. κα'. Παραγγελία γενομένη παρ' ημών προς τους αδελφούς περί
μνημόσυνου έμοΰ τε και τών προσηκόντων έμοί, και περί αγάπης
και εστιάσεως αύτοΐς γινομένης κατά τήν ήμέραν, έν η* μνημονευό-
1290 μεθά, και περί διανομής χρυσίνων τοις έν Χριστώ άδελφοΐς, και
περί του πάσαν έλεημοσύνην εις τούτους ένδείξασθαι
Νυν ούν διοριζόμενα περί της μνήμης του μακαρίτου και έν άοιδίμω τη
λήξει Άπασίου μαγίστρου, του αύταδέλφου μου, του έκτελεΐσθαι κατά τήν
ήμέραν της τελειώσεως αύτοΰ, ήτοι τήν είκάδα του σεπτεμβρίου μηνός, έν
1295 ή τελείται και ή πάντιμος άθλησις του άγιου μεγαλομάρτυρος Ευσταθίου
και της συνοδίας αύτοΰ, έτοιμασθήναί τε πανδαισίαν λαμπράν και παντοίων
Μ23ν αγαθών εδεσμάτων πεπληρωμένην | τράπεζαν τών θεόθεν παρασχεθέντων
ήμΐν, και υπέρ τα κατά τύπον λαμβανόμενα παρά τών αδελφών προστιθέσθω
ετέρα έκάστω κρασοβόλια δύο* δσοι δε ίερατεύοντες ώσι τών αδελφών τών
1300 Οντων έν τη μονή και τών έν τοις ήσυχαστηρίοις, προς δε και τών έν τοις
χωρίοις και προαστείοις και κάστροις και πάση τη διακρατήσει της αγίας
ημών μονής, κατά τήν ήμέραν έκείνην υπέρ αύτοΰ τα δώρα τω Θεφ
προσφερέτωσαν γενέσθω δέ και τοις έν Χριστώ άδελφοΐς τη αύτη ήμερα
διανομή νομισμάτων μεν έβδομήκοντα και δύο, και μετά τήν άπόλυσιν του
1305 όρθρου και της άγιας λειτουργίας διανεμηθήτωσαν τοις έν Χριστφ άδελφοΐς
και τοις λοιποΐς τοις παρατυχοΰσι ξένοις τη μνήμη αύτοΰ νομίσματα
είκοσιτέσσαρα.
Μεθ'
ών βούλομαι και περί έμαυτοΰ λέγειν, και γάρ, ως γέγραπται,
.124 έκαστος κατά το έργον αύτοΰ και τδν έπιδεικνύμενον J κόπον λήψεται τον
faut se vanter, mais si on ne le fait pas en Dieu, cela ne servira à rien, car, dit
l'Écriture, que celui qui se vante, se vante dans le Seigneur. Vous qui me connaissez
bien depuis le début, vous connaissez ma peine et mes efforts, mes fatigues et
mes sueurs, mais aussi la grâce de Dieu : c'est elle qui a agi en moi, et non pas
moi. Je connais assez votre amour pour moi pour savoir que, même sans cette
exhortation et ce rappel, vous ne m'oubliez pas, et que vous n'hésitez pas à faire
en mémoire de moi tout ce qui se doit et qui convient ; eh bien faites-le avec
respect et ardeur, vous souvenant toujours fidèlement de moi et de ceux qui
viendront après moi.
Je vous exhorte, pères et frères, à ne jamais m'oublier. Il faut, mes frères, vous
souvenir de moi à ma commémoraison, quand vous voyez la beauté de la maison
de notre Dieu, la sainte église, et l'abondance des revenus annuels et des autres
fournitures, considérant que c'est moi qui suis pour vous après Dieu à l'origine
de cela. Le jour où il plaira à Dieu que moi, Grégoire, je meure, vous ferez
mémoire de moi, et vous distribuerez à nos frères dans le Christ soixante-douze
nomismata, et les frères trouveront un adoucissement dans une table très copieuse,
regorgeant de mets et de boissons, et à tous ceux qui seront venus pour ma
mémoire on distribuera, après la célébration de l'orthros et de la sainte liturgie,
vingt-quatre nomismata. Et s'il y a un reliquat sur ces nomismata ou sur les
fournitures, on le distribuera aux indigents une autre fois. En outre, s'il y a un
surplus dans les revenus de toute nature de ce saint monastère, on distribuera
pareillement la moitié de tout cela pour le salut de mon âme, le jour de ma
commémoraison, à nos pieux frères dans le Christ, les pauvres, aux salariés et
aux parèques qui sont au service du monastère, et tout sera distribué par les
higoumènes et les économes dans la crainte de Dieu, consciencieusement et
impartialement, parce qu'ils savent comment celui qui avait la bourse et qui
dérobait ce qu'on y mettait a été condamné, lui qui dans sa cupidité s'avéra
être un voleur et un traître, et en outre de quelle lèpre fut jadis frappé Giézi
à cause de son amour de l'argent. Je veux qu'on observe, immuablement, stri
ctement et fermement, toutes ces prescriptions, et qu'on n'abandonne rien de
ce qui a été dit pour une raison quelconque. S'il y a un surplus dans l'argent
provenant du produit des moines ou d'autres personnes, il ne faut pas le distribuer
1324. Grégoire mourra dans un combat contre les Petchénègues, au cours du printemps
de l'année 1086 (date probable) : Alexiade, Leib, II, p. 82-83 ; sur les circonstances,
voir Lemerle, Cinq études, p. 170-171 et n. 133.
• LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 99
1322 ένιαυσιέων C
1312-1313 1 Thess. 2, 9 1338-1339 Jean 12, 6 ; 13, 28 1340 cf. 4 Rois 5, 27
100 P. GAUTIER
à des pauvres à mon intention, mais le garder pour ceux qui l'ont procuré ; c'est
sur le revenu du saint monastère qu'il faut prendre ce qui est à mon intention.
Chaque jour de l'année on présentera des offrandes à la sainte messe pour
le salut de mon âme et le pain cuit fourni par la boulangerie, en tout trois
offrandes : deux seront distribuées à l'extérieur du monastère à des malades et à
des miséreux, une part étant donnée pour le salut de mon âme, l'autre pour celui
de l'âme de mon frère, et la troisième sera donnée aux frères. Si d'aventure
elles étaient toutes deux organisées à mon intention (?), je prescris à toute la
communauté d'agir ainsi sous peine de sanction. A l'occasion, qu'on célèbre deux
messes et que les trois offrandes soient aussi pour notre salut spirituel, à savoir
celui de mon père, le mien et celui de mon frère. Dans toutes les églises on
présentera sans faute des offrandes pour ma mémoire et le salut de mon âme,
et vous obtiendrez miséricorde.
Le jour de la fête de notre sainte église, tous les prêtres devront célébrer la
sainte messe pour nous : pour moi, pour mon frère et pour nos parents défunts,
et aussi le jour de la célèbre Résurrection du Christ notre Dieu, que nous avons
coutume d'appeler Pâques, pareillement lors de l'Ascension au ciel du Christ
notre Dieu, et de la sainte Pentecôte, quand le Saint-Esprit descendit vers nous,
lors de l'Annonciation, de la sainte Nativité, du divin Baptême du Sauveur
le Christ notre Dieu. Bref, à toutes les fêtes du Seigneur les saintes offrandes
seront faites à notre intention, mais aussi tous les samedis, alternativement pour
moi et pour mon frère. Et tous les jours où le prêtre dit la messe, une fois revenu
au saint autel et après la célébration des mystères et la distribution de la com
munion, qu'il fasse mémoire de moi et de mon frère, implorant le pardon de nos
nombreux péchés avec le concours de tous les frères. A la fin de l'orthros et des
vêpres, que les frères nous commémorent encore nommément, moi et mon frère,
en disant : Que Dieu pardonne les péchés de nos fondateurs.
Le vénérable et saint jour du grand Jeudi on célébrera la mémoire de feu notre
illustre père Pakourianos, archonte des archontes, à la sainte messe et par des
tables opulentes, et ce même jour on distribuera aux miséreux vingt-quatre
nomismata.
1345 ημών ένεκεν, άλλα διατηρεΐσθαι ταΰτα τοις άγαγοΰσιν. εκ δε της εισόδου
της αγίας μονής διοικεϊν τα υπέρ ημών.
Και εκάστη ένιαυσίω περιόδω καθ' έκάστην ήμέραν προσαχθήτω δώρα
τής θείας μυσταγωγίας υπέρ ψυχικής ημών σωτηρίας και εκ του άρτοκοπείου
ό όπτώμενος άρτος, ήτοι αί τρεις άναφοραί* αί μέν δύο δοθήτωσαν εξω
1350 τής μονής άσθενέσι τε και λοιποΐς πένησιν, ών ή μέν μία μερίς υπέρ τής
έμής εσται ψυχής, ή δε ετέρα υπέρ τής του αύταδελφου μου, ή δε άλλη
δοθήτω τοις άδελφοΐς. Ει τάχα δέ αί άμφότεραι υπέρ ημών ωκονομήθησαν,
άλλα τούτο μετ' έπιτιμήσεως παραγγέλλω πάση τή άδελφότητι* ει δέ συμβή,
ίνα δύο λειτουργίαι τελώνται, και αί τρεις άναφοραί υπέρ ψυχικής ημών
ΐ.126 σωτηρίας έ'|στωσαν, ήγουν του πατρός ημών κάμου και του αύταδελφου μου.
Και εν πάσαις δέ ταΐς έκκλησίαις προσφοραί γενέσθωσαν αναμφιβόλως
υπέρ μνήμης ημών και σωτηρίας ψυχής, και ενρήσετε έλεος.
Δει δέ κατά τήν ήμέραν τής εορτής τής άγιας εκκλησίας ημών πάντας
τους ιερείς τάς ιεράς λειτουργίας υπέρ ημών έκτελεΐν, εμοΰ τε και του
1360 αύταδελφου μου και τών προσηκόντων ήμΐν κεκοιμημένων, προς δέ και
κατά τήν ήμέραν τής παγκοσμίου 'Αναστάσεως Χρίστου του Θεού ημών,
ην Πάσχα όνομάζειν είώθαμεν, ομοίως και κατά τήν ήμέραν τής εις ούρανον
'Αναλήψεως Χρίστου του Θεοΰ ημών, και τή αγία Πεντηκοστή, καθ' ην
το Πνεύμα το άγιον προς ημάς έπεδήμησεν, και τή ήμερα του Ευαγγελισμού
f.l26v ωσαύτως και τή αγία Γεννήσει όμοί|ως, προς δέ και τή θεία Βαπτίσει του
Σωτήρος Χρίστου του Θεοΰ ημών, και εν ταΐς λοιπαΐς δεσποτικαΐς έορταΐς
πάσαις υπέρ ημών γενέσθωσαν αί ίεραί προσφοραί, προς τούτοις και τή
ήμερα τοΰ σαββατου άεί εναλλάξ τή μια έμοί και τή μιί* τω αύταδέλφω
μου, και όσημέραι εν αις ό ιερεύς λειτουργεί, μετά τήν έκπλήρωσιν τών
1370 μυστηρίων και μετάδοσιν τής αγίας δωρεάς προς το άγιον θυσιαστήριον
επιστρεφόμενος, μνημονευέτω έμέ τε και τον αύτάδελφόν μου, συγχώρησα
αιτούμενος τών πολλών ημών αμαρτιών, τών λοιπών αδελφών τούτω
έπιμαρτυρούντων. Έν δέ τή απολύσει τοΰ όρθρου τε και τοΰ εσπερινού
ύμνου μνημονευετωσαν πάλιν οι αδελφοί ονομαστί εμοΰ τε και τοΰ αύταδελφου
1375 μου λέγοντες, Οτι « συγχωρήσαι ό Θεός τα τών κτητόρων ημών παραπτώ-
f.127 μα | τα. »
Έν δέ τή σεβάσμια και αγία ήμερα τής μεγάλης πέμπτης μνήμη τελείσθω
τοΰ μακαρίτου και περιδόξου πατρός ημών τοΰ Πακουριανοΰ, τοΰ άρχοντος
τών αρχόντων, έν ίεραΐς λειτουργίαις και φαιδραϊς τραπέζαις" διανεμη-
1380 θήτωσαν δέ τή αύτη ήμερα τοις πένησι νομίσματα ε'κοσιτέσσαρα.
Souvenez- vous du misérable que je suis et de la peine immense que j'ai endurée
par amour pour vous, et puissions-nous en trouver la récompense auprès de
Dieu, vous, en me commémorant, et moi, en étant commémoré par vous dans
le Christ Jésus notre Seigneur.
23. Qu'il est interdit à une femme d'entrer dans ma sainte église et de bâtir
un couvent de femmes sur le territoire de mon monastère.
Je ne veux pas qu'on laisse entrer une femme mariée dans mon église ou mon
monastère sous quelque prétexte que ce soit, ni qu'un couple ou déjeunes garçons
résident dans ses limites, pour éviter tout scandale, mais au loin, quelque part,
dans les communes et les écarts. J'interdis aussi de construire un monastère
féminin sur le territoire de mon monastère à cause de la mère de Iôbané ou de la
sœur d 'Ephraim. H faut plutôt déloger ces deux femmes, car j'exige que mon
Κεφ. κβ'. Περί τοΰ τελευτώντος καθηγουμένου της άγιας ταύτης μονής και
1385 των λοιπών αδελφών, και δπως δει μνημονεύειν αυτούς διά τε
άγιων λειτουργιών και ευχών
Κεφ. κγ'. Περί τοΰ μή είσέρχεσθαι γύναιον εις τήν άγίαν έκκλησίαν
μου, μήτε γυναικείαν μονήν εν τοις όρίοις τοΰ σεμνείου ημών
οίκοδομεΐσθαι
1381 post μου supple καΐ του 1390 λιτός (simplex Tarch.,' p. 374) : λιτώς C
1405 εκείνης (eius Tarch., ρ. 3715) : έκείνοις C
104 P. GAUTIER
24. Qu'il ne faut pas installer un prêtre ou un moine grec dans mon monastère,
et pour quelle raison.
25. De mes parents et de mes gens d'origine géorgienne, qui sont entrés ou
entreront dans la vie religieuse : comment il faut les accueillir.
Si, parmi nos parents, proches de nous par le sang et d'un rang social élevé,
il s'en trouve quelques-uns qui font partie de l'ordre monastique, gens réputés
pour leur expérience et leur intelligence, aptes à servir les intérêts de notre
monastère et très influents, nous jugeons convenable et utile de les préférer à ceux
qui ne sont pas de notre famille et à ceux qui sont étrangers au monastère. Mais,
s'ils sont éloignés de l'ordre sacerdotal et ne se conduisent pas vertueusement,
et si on s'aperçoit qu'ils sont non seulement incapables de cela, mais encore
tout à fait incapables, dans leur grossièreté, de mener une vie honnête, et qu'ils
1437. Le texte g ajoute une explication (incise) du terme « parents » : loquor de iis
qui secundum computationem propinqui nostri dicuntur familiaritatis ratione (Tarch.,
p.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 105
F.128V άβατον γαρ πάντη γυναικί την καθ' ημάς άγί|αν μονήν είναι τε και διαμεΐναι
εις το διηνεκές παρεγγυώμαι και παραινώ ύμας, καθώς και πρότερον τοΰτο
διεταξάμεθα. Μόνην δε κατά την έορτήν της τοιαύτης άγιας εκκλησίας ή
βουλομένη παραγενέσθαι ευχής χάριν μέχρι της ώρας της άγιας λειτουργίας
1415 μόνον μη κωλυέσθω" τηνικαΰτα δε ταχέως ύποχωρείτω. Δια τούτο άπαγο-
ρεύοντες κατακρίνομεν άλλοτε ποτέ πλην της δηλωθείσης ημέρας εν τη
μονή ταύτη παραγενέσθαι.
ί.129νΚεφ. κε'. Περί τών 'Ιβήρων συγγενών και ανθρώπων | ημών των εις τήν
1435 μοναδικήν τάξιν έληλυθότων και έλευσομένων, δπως δει αυτούς
δέξασθαι
Ει οδν είσί τίνες άπο τών ημετέρων συγγενών τών καθ' αίμα πλησιαζόντων
ήμΐν και κατά βαθμδν προτιμώμενων μοναδική διαζώντες τάξει, φιλοτιμώ-
μενοι πείρα τε και συνέσει και επιτήδειοι προς τα τή αγία ταύτη μονή
1440 συμφέροντα και δυνατώτατοι, δέον τε και συμφέρον ηγούμεθα το προτιμασθαι
τούτους υπέρ τους ξένους και τους εξωτερικούς. Ει δέ της ιερατικής τάξεως
πόρρω είσί και της κατ' άρετήν διαγωγής, και ου μόνον κατά ταύτην
αδύνατοι, άλλα και πάντη ανίκανοι και άποίητοι προς τήν της κοσμιότητος
έπιτηδειότητα και ούχ όλοκλήρω καρδία καθυπουργοΰντες γνωσθήσονται
106 P. GAUTIER
ne suivent pas de tout leur cœur ces saintes prescriptions, qu'on se garde de leur
confier la direction du monastère. Je tiens expressément en effet, comme il a été
souvent dit, à ce que cette demeure monastique soit tout à fait indépendante
des étrangers et de mes proches parents; j'interdis à quelque personne que ce
soit de la commander, et je prescris qu'elle soit toujours et entièrement indé
pendante et autonome. S'il se trouve qu'en dehors de mes proches susdits et de
mes gens quelque Géorgien veuille se faire tondre et que l'effectif prévu des
moines est incomplet, il faut accorder la préférence à ces gens-là et les admettre
au monastère et leur faire occuper les places vacantes pour qu'on atteigne
l'effectif fixé, et ils devront respecter la règle établie pour ce monastère, s'accorder
avec les frères de la communauté et être soumis à l'higoumène. Que le nombre
des moines que j'ai fixé ne soit jamais incomplet.
26. Que l'économe et les autres officiers rendent des comptes à l'higoumène,
et l'higoumène à la communauté des frères.
Il faut, et c'est justice, que le grand économe de notre susdit monastère demande
des comptes deux fois l'an aux aides-économes et aux différents titulaires de
charges, une fois en septembre et une fois à la sainte Pâque, avec crainte de Dieu,
et quand il aura reçu d'eux ce qui se trouvera chez eux de reste, il leur délivrera
quitus. Le grand économe rendra ses comptes à l'higoumène, et cela fait, il en
recevra quitus. L'higoumène pourvoira avec crainte de Dieu et au su de tous les
frères aux besoins de l'église et du monastère, et il remettra au dépensier pour le
profit et l'intérêt du monastère le reliquat qui n'a pas été dépensé, et il en recevra
quitus. A Pâques, les comptes de l'higoumène seront examinés par les économes,
le dépensier et la communauté. Les comptes du dépensier seront également
examinés deux fois l'an par l'higoumène et la communauté. Si l'un d'eux a
accaparé ou dépensé à tort et à travers les deniers de l'église, il doit reconstituer
et rembourser les sommes manquantes qui ont été dépensées, et il faut lui enlever
la charge qui lui était confiée.
1445 τοις ίεροΐς τούτοις τύποις, μη γένοιτο έξουσίαν έγχειρισθήναι αύτοΐς· την
f.130 γαρ τοιαύτην των μονα|ζόντων κατοίκησιν βούλομαι διορίσασθαι, ως
πολλάκις ε'ίρηται, του είναι έλευθέραν πάντη άπό ξένων τε και τών εγγυτέρων
ημών συγγενών, ούδ' άλλω τινί έτέρω έπιτάσσειν ταύτη διοριζόμενα, άλλ*
αύτεξουσίως άεί τε και διαπαντός διάγειν και αύτοδεσπότως. Ει δέ τις τών
1450 είρημένων συγγενών ημών ή τών ανθρώπων ημών έκτος άλλος τις fj τών
Ιβήρων και άποκαρή και ό τετυπωμένος άριθ-μός τών μοναζόντων ελλιπής
υπάρχει, δει τους τοιούτους προτιμήσασθαι, και είσαγαγεΐν αυτούς εν τη
μονή, και εις τους τών έλλιπόντων τάσσειν τόπους προς άναπλήρωσιν της
τετυπωμένης ποσότητος, οφείλοντας αυτούς διάγειν κατά την τυπωθεΐσαν
1455 τάξιν τής τοιαύτης μονής, και όμονοεΐν αύτοΐς τοις εν τή κοινότητι άδελφοΐς,
f,130v και ύποτάσσεσθαι τω καθηγουμένω. Ό δέ τετυπω| μένος άριθ-μός τών
μοναχών έλλειπέτω μηδέποτε.
Κεφ. κς\ Περί του λογαριασθήναι τον οίκονόμον και τους λοιπούς διακονητας
υπό του καθηγουμένου, τον καθ·ηγούμενον δέ λογαριασθήναι υπό
1460 τής τών αδελφών κοινότητος
Όφειλόμενόν έστι και άξιον, ίνα δις δλου του ένιαυτοΰ ό μέγας οικονόμος
τής καθ·' ημάς είρημένης μονής λογαριάζειν τους τε παροικονόμους και τους
διακονίας διαφόρους έγκεχειρισμένους, άπαξ κατά τον σεπτέμβριον μήνα,
και αδθις κατά το άγιον Πάσχα σύν φόβω Θεοΰ, και ε'ί τι αν εύρεθώσιν
1465 άπολειπαζόμενοι λαμβάνων παρ' αυτών, τούτοις ποιήσει άπόδειξιν. Ό δέ
υπ'
μέγας οικονόμος λογαριαζέσθ-ω υπό του καθηγουμένου, και λογαριαζό μένος
αύτοΰ, λαμβανέτω παρ' αύτοΰ άπόδειξιν. Ό δέ καιθ-ηγού μένος έν φόβω
F.131 Θεοΰ τή | είδήσει τών λοιπών αδελφών έξοδιαζέτω εις τας τής εκκλησίας
χρείας και τής μονής, και το καταλιμπανομενον ανεξοδιαστον προς ωφέλειαν
1470 τής μονής και συμφέρον δότω εις τον δοχειάριον, και λαμβανέτω παρά
τούτου άπόδειξιν. Και καθ' εκαστον Πάσχα ό καθ-ηγούμενος λογαριαζέσθω
ύπό τών οικονόμων και του δοχειαρίου και τής άδελφότητος· ωσαύτως και
6 δοχειάριος λογαριαζέσθ-ω δις τφ ένιαυτώ ύπό του καθηγουμένου και τής
άδελφότητος. Και ει γε εκ τούτων τις έπλεονέκτησεν ή κατεδαπάνησεν
1475 άκαίρως ή ματαίως τα εκκλησιαστικά χρήματα, δει τα ελλείποντα και
άναλωθέντα πάλιν άποπληρώσαι και άποκαταστήσαι, αυτόν δέ έξώσαι άπό
τής άνα χείρα αύτώ δουλείας.
1461 δις δλου (bis in anno Tarch., p. 3834 ; cf. 1. 1473) : δι' δλου C 1470 λαμ
βανέτω (cf. 1. 1467) : λαμβανέτωσαν C 1473 τφ ένιαυτφ C (cf. 1. 1461 του ένιαυτοΰ)
108 P. GAUTIER
Si les revenus de l'église laissent un surplus après les dépenses et les distributions
légitimes que j'ai prévues, qu'on le garde, quel qu'en soit le montant, pour couvrir
les besoins de l'église, pour qu'il soit disponible au moment voulu et puisse être
dépensé, comme on l'a dit, au profit de celle-ci. Nous ordonnons aussi que le
monastère dispose toujours d'un minimum de dix livres, pour assurer dans un
moment urgent les besoins du monastère. Le surplus au-delà de dix livres sera
employé à l'achat d'un bien foncier, et ce bien foncier sera rattaché au monastère.
1490 Και ταύτην δέ την παραγγελίαν παραδίδωμι ύμΐν, τοις πατράσι μου και
Γ.132 άδελφοΐς, μετά πάσης ασφαλείας και | βεβαιότητος, προς δέ και κατακρίσεως,
και γράφομεν έτοίμως, 'ίνα διαπαντος άνυστερήτως τελέσητε το μυστήριον
τής -9-είας λειτουργίας, άεί μνημονεύοντες συνήθως τας ψυχας τών κεκοι-
μημένων καθ-ώς εξ αρχής και άνωθεν παρελάβομεν και μέχρι του νυν χάριτι
1495 Θεού διετηρήσαμεν έν πάσαις ταΐς άγίαις έκκλησίαις, οΰτω και ύμεΐς
φυλάξατε εύπρεπώς μετ' ευδοκίας Θεοΰ* δει γαρ πάντας τους πιστούς
άπαρασάλευτον διαφυλάξαι την παροΰσαν έντολήν, μάλλον δέ τους μονάζοντ
ας* δια τοΰτο γαρ τον αντικείμενου Σαταν πάσα ή ισχύς καταλύεται. Και
έν τω εύκτηρίω του αγίου Βαπτιστοΰ ιερέα τάσσουσιν, ίνα άεί και ανελλιπώς
1500 ποιήση έν αύτω την μνήμην τών τελευτησάντων. Έκτελείσθ-ω και μνήμη
πάντων τών αδελφών δι' αγρυπνίας και όλονύκτου ψαλμωδίας και Ιεράς
f,132v λειτουρ|γίας. Και ου μόνον τοΰτο, άλλα και ει μετά πίστεως και δώρον
μετ'
προσφέρει τις εξωθ-εν, εύποιίας δια χρημάτων διακόνων τή μονή
ταύτη, ήμέραν παρ' ήμέραν μνήμης ένεκεν, είτε καιρόν παρά καιρόν δια τό
1505 μνημονεύεσθαι, κοινώς υπέρ τών τοιούτων προσευχέσ&ωσαν εκτενώς, και
κατά την ήμετέραν παράδοσιν μνημονευέτωσαν τφ μυστηρίω τής θ-είας
Ιερουργίας. Και ταΰτα πάντα διατηρείτωσαν ανελλιπώς κατά τήν ήμετέραν
παραγγελίαν πάντες οι έσόμενοι με&' ήμας μέχρι τέλους τών αιώνων.
28. Des vieillards et des malades, comment il faut les traiter et les soigner
au mieux.
Les frères qui sont très malheureux et dans la détresse, qui sont frappés par la
vieillesse ou par la maladie ou par quelque autre affection, doivent faire davantage
l'objet de nos soins, de notre attention et de nos encouragements. Ils doivent
de leur côté supporter leur épreuve, ne pas perdre courage, ni murmurer, parce
que aussi bien eux-mêmes que ceux qui les soignent recevront leur récompense
du juste Juge, le Christ notre Dieu. Dieu veut en effet que nous témoignions
à nos compagnons bienveillance, amour et bonté. Mais il convient que le supérieur
ne prenne pas en considération uniquement le bien du corps, mais qu'il prenne
aussi soin de leur âme en les instruisant, que dis-je, qu'il guérisse leur âme, comme
on en fait obligation aux médecins, à l'aide de paroles. Nous trouvons en effet
notre bonheur à rendre parfaites toutes nos démarches et toutes nos paroles.
Or, rien n'est de nature à plaire davantage à Dieu que de rendre sages les libertins,
sobres les ivrognes, doux et patients les coléreux, humbles les fanfarons. Voilà
la première sagesse, voilà l'image et la ressemblance de Dieu, dans la mesure
où c'est possible à l'homme, de ce Dieu qui a pris nos faiblesses et porté nos
maladies. Et que sera un tel homme sinon la bouche de Dieu, selon les propos
du prophète : « celui qui rend respectable un être vil sera appelé ma bouche »,
et il amènera l'image à ce qui se rapproche de l'image pour qu'elle ressemble
à son modèle.
29. Instructions concernant les trois gîtes d'étape que j'ai construits et que
nous appelons hôtelleries.
Κεφ. κη'. Περί γερόντων και άσθενείαις κινδυνευόντων, δπως δει τούτους
1510 περιποιήσασθαι και άναπαΰσαι καλώς
1530 Κεφ. κθ'. Περί τών τριών παρ' έμοΰ κτισθέντων κλιμάκων τών κληθεισών
παρ' ημών ξενοδοχείων οΰτως έτυπώσαμεν
exclusif de cette hôtellerie, par exemple pour porter du bois ou de l'eau et effectuer
toutes les tâches exigées par les hôtelleries..., et c'est lui qui distribuera aussi
ces fournitures aux miséreux et aux voyageurs. Il se conduira avec honnêteté
et crainte de Dieu, il assurera consciencieusement la fourniture des provisions,
et il recevra en même temps que les frères du monastère la pension qui lui revient,
celle d'un frère de la troisième classe. Cette hôtellerie sera pourvue de beaucoup
de lits, et il y aura un poêle et un brasero, tous les deux allumés, pour qu'à son
arrivée, par mauvais temps, l'étranger trouve chaleur, abri et réconfort dans
cette hôtellerie. Si l'un des voyageurs ou des amis qui s'y présentent tombe
malade, on devra l'héberger trois jours, et après ces trois jours lui donner son
congé. Mais s'il tombe gravement malade et ne peut plus marcher, il faut le
garder et le soigner jusqu'à sa guérison complète. Il faut aussi édifier une tour
sur la colline près de l'hôtellerie et, si un danger se présente là, mettre en sécurité
(toutes les provisions) dans la tour, de sorte qu'un brigand qui se présentera
ne puisse y porter la main.
Dans l'hôtellerie dite de Marmarion, qui est près du pont, et dans l'autre
hôtellerie qui est près de la mer et de mon monastère Saint-Nicolas, hôtelleries
que j'ai construites et instituées pour le salut de l'âme de feu mon frère, on placera
pareillement, pour le service des voyageurs et des pauvres, des moines de choix,
un moine dans chacune d'elles, et ils recevront eux aussi la même pension que le
desservant de Sténimachos. A l'hôtellerie de Marmarion on donnera chaque
jour, sur le revenu de la commune de Srabikion, un modios de blé et une mesure
de vin, et on exemptera de charges un parèque, qui assurera la mouture, apportera
le bois et remplira toutes les autres tâches requises par cette hôtellerie. Pareille
ment,à l'hôtellerie Saint-Nicolas on donnera chaque jour, sur le revenu de la
commune de Prilongos, un modios de blé et une mesure de vin, et pour plats
cuisinés ce qui se trouvera et que la divine providence fournira, soit des légumes
secs, soit des légumes verts, et on exemptera aussi de charges un parèque qui
assurera la mouture, portera le bois et l'eau et remplira toutes les autres tâches
de l'hôtellerie.
J'adjure les futurs higoumènes de ce saint monastère de ne jamais tolérer
que ces hôtelleries souffrent d'une pénurie dans les fournitures que nous leur
1543 lacuna C (vide notam) 1544 γενέσθω (sit Tarch., p. 4115): γενέσθωσαν
C 1563 τεθήτω C 1566 Πριλογγίου C 1572 οίκονομήση : οικοδομήσει C
114 P. GAUTIER
avons fixées, soit partielle, soit totale, et j'ai la conviction que, grâce à la bonté
de Dieu et à l'intercession de ses saints, à défaut d'une autre raison, c'est unique
mentà cause de ces hôtelleries que toutes nos prescriptions et dispositions
demeureront à perpétuité à l'abri des transgressions et des violations. Si, avec
l'aide de Dieu, le revenu de notre monastère s'accroît et devient abondant, il faut
que le régime des hôtelleries s'améliore et augmente de la même façon. Dans
le cas contraire, que les fournitures que nous avons attribuées aux hôtelleries
soient assurées sans faute et sans retenue, ou plutôt qu'elles ne soient pas
modifiées ni diminuées. Si quelqu'un après nous veut empêcher ou interrompre
cet accueil des pauvres que nous avons institué, cela lui sera compté pour un
grand péché, et il sera tenu pour responsable de nos fautes.
Ce moine que nous aimons depuis toujours à cause de sa loyauté à notre égard,
de son ardente disponibilité et de ses prières continues à notre intention, nous
l'aimons et l'apprécions encore davantage depuis qu'il a mené à bien avec l'aide
de Dieu la construction et l'organisation de ce saint monastère souvent mentionné
que nous lui avions assignées. Et pour cette raison, par égard pour lui, nous
ordonnons qu'après sa mort sa commémoraison ait lieu le jour de la grande fête
de saint Grégoire le théologien, et j'engage les prêtres et les frères à bien observer
cela, et je veux qu'on console les frères par une abondance de mets et de boissons,
et qu'on distribue à nos frères dans le Christ, à chacune de ses commémoraisons,
six nomismata. On observera, le jour de sa mort, puis le troisième jour, le quaran
tièmejour et le dernier jour de l'année, ce qui a été indiqué ci-dessus à propos
de l 'higoumène. Si le susdit higoumène garde intactes et inviolées toutes les
dispositions de mon typikon et ne détruit pas la moindre chose, grande ou petite,
appartenant au monastère, (béni soit-il). Mais, si de son vivant ou après sa mort
il est reconnu (coupable d'une faute), on le maudira au lieu de le commémorer,
et on le chassera de notre saint monastère et de sa communauté.
31. Des jeunes garçons, où ils doivent être logés, élevés et instruits dans les
lettres sacrées.
Nous ordonnons que ces garçons soient logés, élevés et instruits dans le
monastère Saint-Nicolas qui est proche du kastron, et qu'un des prêtres, âgé,
1590 Κεφ. λ'. Περί του τεθέντος παρ' έμοΰ πρώτου καθηγουμένου της καθ' ημάς
μονής ήτοι Γρηγορίου μοναχού μετά θάνατον μνημόσυνου
Ό άρχήθεν παρ' ημών προσπαθούμενος μοναχός ούτος δια τήν προς ημάς
f.l36v πίστιν αύτοΰ και θερμήν δούλωσιν και έκ|τενή υπέρ ημών εύχήν, μάλλον δέ
κκΐ. την κ<χτ<χτίΛχχ/εΐ.σιχν κυτω παρ ημών <τυν οε(ο οικουομην χαι συστασιν
1595 τής διαφόρως μνημονευθείσης τής ευαγούς ταύτης καθ' ημάς μονής έπιτη-
δείως πληρώσαι, περισσοτέρας παρ' ημών αγάπης τε και προσπαθείας
τετύχηκε. Και δια τοΰτο κατοικτειρήσαντες τουτονί διωρισάμεθα και μετά
πότμον τήν ήμέραν τής μνήμης αύτοΰ κατά τήν ήμέραν τής λαμπράς εορτής
τοΰ αγίου Γρηγορίου τοΰ θεολόγου γίνεσθαι, και παραγγέλλω τοις ίερεΰσι
1600 και άδελφοΐς τοΰτο ποιήσαι, και παραμυθεΐσθαι τους αδελφούς πάσι τοις
έδωδίμοις τε και ποτοΐς, και διανέμειν τοις εν Χριστφ άδελφοϊς καθ' έκάστην
μνήμην αύτοΰ νομίσματα εξ* κατά δέ τήν ήμέραν τής τελευτής αύτοΰ, και
μετά ταύτην τήν τρίτην, προς δέ και τήν τεσσαρακοστήν και τήν ένιαύσιον,
f.137 καθώς ανωτέρω δεδήλωται περί | τοΰ ηγουμένου, οΰτω τελείτωσαν. Ει και
1605 ό δηλωθείς καθηγούμενος φυλάσσει πάντα τα εν τω παρόντι μου τυπικφ
άναγεγραμμένα σφα και άπαράθραυστα, και ού προς κατάλυσιν μεγάλου
ή μικροΰ ε'ίδους τής μονής ημών εύρεθήσεται* ει γαρ τοιούτος ή ζών ή μετά
πότμον εύρεθή, αντί τοΰ μνημονεύεσθαι κατάρας εσεται κοινωνός και
αλλότριος αυτής τε τής ίεράς ημών μονής και τής εν αύτη άδελφότητος.
1610 Κεφ. λα'. Περί τών νεογνών παιδίων, εν οίς όφείλουσι διάγειν και
άνατρέφεσθαι και τα ιερά γράμματα έκπαιδεύεσθαι
vertueux et savant, les dirige et les instruise dans les lettres sacrées et desserve
aussi la vénérable église Saint-Nicolas. 11 recevra sans faute la même pension
et les mêmes fournitures que les frères du grand monastère qui sont de sa catégorie.
Il célébrera la sainte messe trois jours par semaine : le premier jour, il fera
mémoire de feu mon père Pakourianos à la sainte messe, le deuxième jour, de
son frère Chosriénès, le troisième jour, du fils de celui-ci, mon cousin, Pakourianos.
Nous avons ordonné que Saint-Nicolas reçoive du grand monastère de l'encens,
de l'huile et des cierges, et aussi sans restriction et en quantité suffisante les
offrandes et prémices pour les messes susdites.
Parmi les enfants susdits six seront instruits par le prêtre âgé susmentionné;
ils recevront du grand monastère leur nourriture et tous les vêtements appropriés,
et ils séjourneront à cet endroit jusqu'au terme de leurs études et jusqu'à ce
qu'ils aient atteint l'âge de la prêtrise. Alors, quand la barbe leur aura poussé,
ceux qui se sont avérés aptes à accéder au rang sacerdotal seront admis confo
rmément à la règle au monastère pour officier avec les autres prêtres, même si
l'effectif déterminé des prêtres n'est pas incomplet. Us recevront sans faute tout
ce que les autres célébrants reçoivent. Ceux qui ne sont pas jugés dignes du
sacerdoce seront proprement renvoyés et ne pourront s'en prendre pour cela
qu'à eux-mêmes, mais on maintiendra toujours au complet le nombre de six
garçons instruits dans l'église Saint-Nicolas.
και μα&ητεύεσ&αι, εν φ και γηραιόν τίνα τών ιερέων αρετής τε και γνώσεως
f.l37v εμπλέων έπιστατεΐν | αυτών και διδάσκειν αυτούς τα ιερά γράμματα, προς
δε και ιερουργεϊν εν τω πανσέπτω ναω του άγιου Νικολάου' λαμβανέτω
δέ ό τοιούτος τήν τε ρόγαν και πάσαν την χρείαν αύτοΰ ανελλιπώς κατά
τους εν τη μεγάλη μονή αδελφούς του εαυτού τάγματος. Έκτελείτω δέ τήν
θείαν μυσταγωγίαν ό τοιούτος εκάστη έβδομάδι ημέρας τρεις, ών εν τη
1620 μια ημέρα μνημονευέσθω ό μακαρίτης πατήρ ημών ό Πακουριανος εν τή
ιερά λειτουργία, εν δέ τή δευτέρα ό αύτάδελφος αύτοΰ ό Χοσριένης, και εν
τή τρίτη ό τούτου υιός και εξάδελφος μου ό Πακουριανος. Τετύπωται δέ
παρ* ημών δο&ήναι άπο τής μεγάλης μονής εις τον άγιον Νικόλαον θυμίαμα,
έ'λαιον και κηροί, προς δέ και προσφοραί και απαρχή άπερικόπως τα
1625 άρκουντα εν ταΐς δηλωθείσαις ίερουργίαις.
f.138 Μαθητευθ-ήτωσαν δέ εκ τών ειρημένων παί|δων παρά τω δηλω&έντι
γηραιώ Ίερεΐ παίδες τον άριθ-μον εξ, λαμβάνοντες άπό τής μεγάλης μονής
τας διατροφας αυτών και τα παντοία ενδύματα κατά το άρμόδιον, και
έ'στωσαν έκεϊσε, Ιως ού τελείως μάθ-ωσι και φθ-άσωσιν εις τάξιν ίερατείας.
1630 Τηνικαΰτα δέ, δτε και τας γενειάδας αυτών φύσωσιν, οι αρμόζοντες έλ&εΐν
εις βαθ-μόν ίερωσυνης οΰτοι κατά τον νόμον ταχ&ήτωσαν εν τή μονή του
μετά τών λοιπών ιερέων ιερουργεϊν, καν μη ελλιπής ή ό τών ιερέων ώρισμένος
χορός. Λαμβανέτωσαν δέ ανελλιπώς πάντα ε'ί τι και δσα οι πρώτοι
ίερουργοΰντες λαμβάνουσιν. Οι δέ μη δντες άξιοι τής ίερωσυνης παντελώς
1635 έξωσ&ήτωσαν ως αίτιοι τούτου αυτοί έαυτοϊς γενόμενοι, πλην ό εξ άρι&μός
τών μαθητευομένων παίδων εν τω ναω του αγίου Νικολάου μηδαμώς
έλλειπέτω.
f.l38v Κεφ. λβ\ | Περί εκδόσεως ή διαπράσεως αγρών ή κτημάτων εις πρόσωπα
άπο τής μονής
à ne même pas envisager d'aliéner de quelque manière que ce soit, à qui que
ce soit, un des biens appartenant au saint monastère, à l'exception seulement
des parèques qui sont régulièrement à son service.
33. Qu'il faut garder en sûreté cet exemplaire du monastère contenant le typikon
de notre très saint monastère récemment construit avec l'aide de Dieu et
souvent mentionné, et qu'on n'en modifiera ni n'en altérera ni n'en supprimera
aucune de nos dispositions qu'il contient.
J'adjure au nom du Seigneur Dieu les higoumènes qui seront après ma mort
chargés de ce monastère et tous les frères, leurs compagnons et leurs subordonnés,
et je les y engage sous peine de sanctions, de ne jamais se permettre de modifier
une de mes dispositions concernant le monastère, ni d'enlever ou de diminuer
de quelque manière que ce soit ce qui lui appartient, ni de transgresser mes
prescriptions. Celui qui tentera d'altérer ou de modifier sur un point le présent
typikon, ou d'en ôter fût-ce une syllabe, ou de le détruire, ou d'en dépouiller
ce monastère et de priver celui-ci de mes prescriptions, celui-là sera condamné
par le Seigneur Dieu tout-puissant et exclu de la compagnie de tous ses saints,
passible de notre colère et tenu pour responsable de nos fautes devant le Christ
au jour redoutable du jugement ; puissions-nous tous éviter alors la condamnation
et le châtiment et avoir part éternellement aux biens éternels dans le Christ Jésus
notre Seigneur, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles, amen !
Deux icônes en or émaillé qui ont à l'intérieur des morceaux du précieux Bois.
Une grande icône émaillée de la Transfiguration.
1651-1655. Le lemme de g est différent [plus développé aussi qu'au début (1. 170-172)] :
De charta hac disciplinae perattente custodienda quae est typicus, ac ut in die ecclesiae
nostrae festo, initioque trium sanctarum quadragesimarum, hic typicus publiée totus
perlegatur (Tarch., p. 44).
1661. Petit (p. 524"6) introduit après παρ' ημών un membre de phrase emprunté à
l'édition de Mousaios ; mais il suffit de corriger ή en ει (ει δέ τις ? ) en suivant le texte
g : Si quis vero legem hanc violare voluerit (Tarch., p. 4412).
1667-1671. Je cite la fin du chapitre, différente et plus longue, de g : Qui vero perattente
et cum timoré observaverint hune a sanctis patribus statutum typicum et hanc a nobis
sancitam definitionem, ille liber sit a culpa nostra ac benedictus a domino nostro Iesu
Christo cum quo Patrem una cum Spiritu sancto decet gloria, dominatio et honor, nunc
et semper et in saecula saeculorum. Amen (Tarch., p. 4418-23).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 119
Κεφ. λγ'. Περί του ασφαλώς φυλάττειν τδν παρόντα τόμον της μονής τής
τυπικής διατάξεως τής πολλάκις ρηθείσης νεόδμητου σύν Θεοί
καθ-'
ημάς εύαγεστάτης μονής, και του μηδέν των εμπεριεχομένων
αύτώ ώς παρ' ημών τετύπωται μετακινηθήναι ή άλλοιωθήναι ή
1655 την οίανοΰν δέξασθαι ΰφεσιν
Εις Κύριον τόν Θεόν ένορκώ τους μετ' έμέ την πρόνοιαν ποιούμενους
καθηγουμένους τε και λοιπούς αδελφούς τής τοιαύτης μονής και τους περί
αυτούς τε και υπ' αυτούς, και έπιτιμίοις εξασφαλίζομαι τούτους, 'ίνα μή
τολμήσωσι των παρ' έμοΰ τυπωθέντων εν τη ημετέρα μονή άλλοιώσαί τι,
1660 ή ΰφεσιν ή μείωσιν των ανηκόντων αυτή και διαφερόντων οίωδήτινι τρόπω
έργάσασθαι, ή παραλογίσασθαι τα διορισθέντα παρ' ημών ει το παρόν
f.l39v τυπικόν παραλλάξαι κατά τι | ή μεταποιήσασθαι, ή ώς μιας συλλαβής
τούτου άποσπάσασθαι, ή τε καθόλου άπολέσαι ή κλέψαι πειράσεται και εκ
τής μονής ταύτης άλλοτριώσαι και των διατεταγμένων παρ' ημών ταύτην
1665 στερήσαι, ό τοιούτος εσται κατακεκριμένος άπό Κυρίου Θεού παντοκράτορος,
και αφορισμένος πάντων τών άγιων αύτοΰ, και τής ημετέρας άγανακτήσεως
και αμαρτίας ένοχος και οφειλέτης τών ημετέρων παραπτωμάτων ενώπιον
του Χρίστου εν τή φοβερά ημέρα τής κρίσεως, εν fj γένοιτο πάντας ήμας
άνενόχους είναι και κατακρίσεώς τε και κολάσεως και τών αιωνίων αγαθών
1670 εν μεθέξει γενέσθαι και απολαύσει αίωνιζούση εν Χριστφ Ίησοΰ τω Κυρίω
ημών, ώ ή δόξα εις τους αιώνας τών αιώνων, αμήν.
f.140 Δια τών ιερών κειμηλίων και σεπτών αγίων εικόνων και λοιπών παντοίων |
τιμίων αναθημάτων τών προσκυρωθέντων, άφιερωθέντων τε και παραδο
θέντων εις την καθ' ήμας δηλωθεΐσαν άγίαν μονήν, ετι τε μην και τών υπ'
1675 αυτήν φορβαδίων ζφων τε και λοιπών τετραπόδων
1681. Selon g, cette croix est désignée : crux... vexilli militaris (Tarch., p. 452 = znamen-
nyi ; Schan., p. 321, n° 6).
1684. Icône avec six volets, selon g : cum sex foribus (Tarch., p. 455J.
1686. Les 27 lamelles étaient en or, selon g (Tarch., p. 458).
1687. Le texte g est plus explicite : Et cancelli magnae conchae qui habent duodecim
mysteria oeconomiae Christi depicta (Tarch., p. 458-9) ; ci-dessus, 1. 896.
1691. Onze gemmes manquaient, selon g : desunt oculi undecim (Tarch., p. 4511).
1693. Avec une décoration figurée, selon g : cum imaginibus (Tarch., p. 4512).
1697. Selon la traduction de Tarch. (p. 4514), il y a deux objets : « Durgi » unum ex
argento. Paropsis sanctissimi (sacramenti) una. Selon la traduction de Schan. (p. 321,
n° 19 et note), un seul : Larec serebrjanyi, odin, — darochranitePnica.
1702. Autre précision dans g : tetraevangelium uncialibus rotundis scriptum (Tarch.,
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 121
1717. Après les deux «Apostolos», g ajoute deux autres ouvrages : alius liber unus,
viginti quattuor horarum ; alius liber unus, benedictio ecclesiae, argento vestitus (Tarch.,
p. 4530-3i).
1723. La traduction des termes désignant les couleurs (p. ex. oxykastora) n'est pas
garantie.
1725. Texte un peu différent dans g : vestes attalicae inconsutiles purpureae e villo
castoris (oxykastora) duae (Tarch., p. 4536) ; parcovye nesvennye plat'ja, oksikastorovye,
■dva (Schan., p. 322, n° 49).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 123
1736-1754. Cette partie, omise par g, est remplacée par une autre liste que nous mettons
en appendice (p. 135).
124 P. GAUTIER
Les animaux.
Des chevaux et des juments avec leurs poulains, en tout cent dix.
Quinze ânes et ânesses avec leurs ânons.
Quatre buffles à traire.
Deux veaux,
et quarante-sept paires de bœufs de labour pour les résidents de tous les domaines
du monastère.
Soixante-douze vaches et taureaux.
Deux cent trente-huit brebis à traire.
Quatre-vingt-quatorze béliers.
Cinquante-deux chèvres.
Trois chrysobulles pour mes propriétés d'Orient : à savoir dans la région d'Ani,
dans le Tais et à Tzourmérè.
Deux chrysobulles pour mes propriétés du thème des Axméniaques, le premier
concernant Labaka, le second Arnasakion et Martisapaô.
1755-1771. La liste des animaux et le début de la liste des chrysobulles manquent dans
g : Tarch., p. 4630 = Schan., p. 323-324, n° 2.
1767. Pour ces pièces déposées soit à Sainte-Sophie, soit au monastère de Pétritzos,
on voudra bien se reporter à mon introduction et à l'analyse des documents par Lemerle,
Cinq études, p. 162-163.
1771. Il ne subsiste dans g que la fin du mot |Tzourmé]rè (Schan., p. 324, n° 1).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 125
"Αλογα άρρενικά τε και φορβάδια μετά και τών πωλαρίων αυτών, αμφότερα
εκατόν δέκα.
Όνικα άρρενικά τε και θήλειαι μετά τών πωλαρίων αυτών δεκαπέντε.
Βουβάλια άμελγάδια τέσσαρα.
1760 Μοσχάρια δύο,
και βόες καματηροί δια τών όντων εν πάσι τοις κτήμασι της μονής, ζευγάρια
τεσσαράκοντα επτά.
Άγελάδια και ταυρία έβδομήκοντα δύο.
Πρόβατα άμελγάδια διακόσια τριάκοντα οκτώ.
1765 Κριάρια έννενήκοντα τέσσαρα,
και αίγες πεντήκοντα δύο.
1788. Variante de g : Alia bulla aurea una Votaniati, in qua habetur sèmeiôsis pro
Philippopoleos praediis (Tarch., p. 476 ; Schan., p. 324, n° 14).
1791. Sur les propriétés en Orient, voir 1. 1769-1771.
1801. Le texte g signale non pas un, mais quatre chrysobulles en faveur de Pétritzos :
Tarch., p. 4718 = Schan., p. 325, n° 2.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 127
1805-1807. L'épisode est inconnu par ailleurs : voir Lemerle, Cinq études, p. 172-173.
1821. Terme de technique fiscale : Lemerle, Cinq études, p. 155 n. 87.
1822. Après «Smolénôn», le texte grec a une lacune par saut du même au même,
que g permet de combler : Zmolinai ; apocha a rege Michaele trium centenariorum ac
viginti septem librarum quos accepimus jussu régis a Crissi Ciliciensi et a filio Paraph §aphi ;
alia apocha exactionis regionis Zmolinai (Tarch., p. 4737-481) ; ot kilikijtsa Rrtisa i ot
syna Paraphsapa (Schan., p. 325, nos 19-20).
1826. Nouvelle lacune du grec (C) après cette ligne ; voici l'addition de g : Pittacium
Botaniati quod transcriptum est in secretario, scriptum ad oeconomum Mosynopoleos
pro praediis meis, quae, etsi ex censu erant praedia, atque decretum ab eodem rege
exiit ut, quae cuidam ex censu data essent ad censum reddi deberent, nostra tarnen
immutabiliter permanserunt ; et hoc pittacium in Sancta Sophia asservatur una cum aliis
scriptis iuridicis (Tarch., p. 485-13 = Schan., p. 326, n° 25).
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 129
1805 Χρυσοβουλλια δύο περί του άθφους και άλογαριάστους διατηρηθήναι ήμας
υπέρ ών κατεβαλόμεθα βασιλικών λογαρίων εις την μετάκλησιν τών
Ko μάνων.
Χρυσοβούλλιον περί της άθωώσεως του θέματος τών Σμολένων.
'.144 Χρυσοβουλλια δύο περί τών εν Άχριδώ κτημάτων μου, του τε χωρίου J
1810 Σικονίου και του χωρίου Χαρπετικίου.
Χρυσοβούλλιον περί της υποθέσεως τών ιερών της εύαγεστάτης μονής του
Χαχοΰ.
Χρυσοβούλλιον του εχειν με έπ' αδείας παραπέμψαι τα κτήματα μου ένθα
και βούλομαι, και προς τους συγγενείς και ανθρώπους μου, καν της
1815 θρησκείας τών Αρμενίων τυγχάνουσιν.
"Ισον χρυσοβουλλίου τών εν τω Βολερώ και τή Μοσυνοπόλει κτημάτων μου.
"Ετερον ίσον χρυσοβούλλου περί τών κτημάτων μου της Φιλιππουπόλεως.
"Ετερα ίσα χρυσοβούλλου τρία περί τών έν Φιλιππουπόλει κτημάτων μου.
"Ισον χρυσοβούλλου περί της έν Θεοδοσιουπόλει πράξεως μου.
1820 Πιττάκιον βασιλικδν περί του λογισθήναι τα κτήματα μου άπαντα,
και ετέρα πιττάκια τρία άποσχιδευμοΰ.
"Ετερον πιττάκιον περί του θέματος τών Σμολένων.
,144ν Ή άπόδειξις ής ελαβον οί Φράγγοι φιλοτιμίας τών τρι|ών κεντηναρίων, και
το περί τούτων πιττάκιον, και έτεραι αποδείξεις διάφοροι.
1825 Σημείωσις του χαρτοφυλάκου,
και πιττάκιον προς θεματικόν δικαστήν.
Προσείδησις και άπόδειξις τών χρυσοβούλλων ημών και λοιπών δικαιωμάτων
τών έναποκειμένων έν τή Άγια Σοφία.
Τό ισοκώδικον του Σραβικίου, και αϊ άσφάλειαι τών χωριτών του αύτου
1830 χωρίου.
Το ισοκώδικον του χωρίου Πριλόγγους.
Τα άγοραστήρια χαρτία του Βαρδάνη περί τής έν Μοσυνοπόλει αυλής και
τής μονής του αγίου Γεωργίου του έν τφ Παππικίω.
Αϊ αποδείξεις περί του είσκομισθέντος λογαρίου περί τής απαιτήσεως του
1835 θέματος τών Σμολένων.
Το πρακτικον και ό περιορισμός τών έν Φιλιππουπόλει κτημάτων μου.
Τό πρακτικον και ό περιορισμός τών κτημάτων μου τής Μοσυνοπόλεως·
.145 ωσαύτως και ai αποδείξεις του οικονόμου | περί του δημοσίου του
λιβελλικοΰ.
1810 Χαρπετικίου : Kartprtika (Tarch., ρ. 4727 ; Schan., p. 325, n° 10) 1826 πιτ
τάκιον : liber eius (id est chartophylacis) g (Tarch., p. 484)
1844. De nouveau une lacune de C est révélée par g : Practicon, quod factum est pro
eadem re, peractum iussu sancti régis nostri Alexii cum adhuc magnus esset domesticus. —
Practicon et limitum descriptio Petritzoni omnium, locorum redacta ab Opidopai (Opho-
daphai : Tarch.) iussu sancti imperatoris régis nostri. — Et haec omnia, bullae aureae
et libri iuridici quae in Sancta Sophia asservantur et quae in monasterio habentur, omnia
sint in nostro monasterio et ecclesia sub manu coenobiarchae, ut, tempore venturo,
quandocumque necessarium fuerit, ea exhibeant et ostendant.
1845. Le texte g ignore une version arménienne (Tarch., p. 4834 = Schan., p. 327,
n° 1), qui ne fut probablement jamais réalisée, puisque les moines de Pétritzos ne savaient
que le géorgien : voir 1. 1856-1857.
1849. Le typikon, dans son état primitif, devait se terminer par cette signature du
fondateur. La suite a tout l'air d'une note additionnelle apposée, je pense, peu après
décembre 1083, en vue d'expliquer la présence inattendue de la signature du patriarche
de Jérusalem au bas du document grec : il ne signa que les deux exemplaires en cette
langue : voir la note à la 1. 1887.
1854. Le Franc maudit est Bohémond, peut-être en 1084 ; aucune autre source ne
signale ces tractations.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 131
1844 Βοδηνών : Phrenaka (Tarch., p. 4820) Prenaka (Schan., p. 326, n° 10) 1845
άρμενικόν om. g (Tarch., p. 4834) 1847 δεκέμβριον : nono decembris die (Tarch., p.
4834) 1849 αρμενικών γραμμάτων om. g (Tarch., p. 491)
1887. Dans le typikon primitif, la signature d'Euthyme devait prendre place après
la 1. 1849, juste au-dessous de celle de Pakourianos, comme le montre la version g : Graeci
vero ambo suscripti sunt post meam (Gregorii) subscriptionem a sancto patriarcha
(Tarch., p. 499). Elle pourrait avoir été déplacée par la main récente qui a complété le
Nous ordonnons et nous prescrivons à tous les higoumènes qui vivront après
nous et aux habitants de notre monastère qui penseront à notre âme de célébrer
les douze fêtes sacrées suivantes de l'Incarnation du Christ notre Dieu au moyen
de vigiles nocturnes et de chants, en ornant splendidement l'église avec des cierges
et des lampes et en l'agrémentant avec de l'encens et du parfum, en présentant
une table opulente, en accordant aux frères de douces consolations, en consolant
les pauvres et en leur faisant des largesses pour le salut de notre âme et celle de
tous nos défunts. Ils feront ce qui suit.
1. Cet appendice ne figure plus que dans g, d'où nous l'avons extrait. Son absence
dans C doit être attribuée à la perte des derniers folios de ce manuscrit : voir Introduction,
p. 12, 15.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 133
τοιούτον τυπικόν άποτεθ-ή εις την ε'ιρημένην των Παναγίου μονήν ουδόλως
γαρ βουλόμεθα εξωθ-εν ταύτης ή της πόλεως μεταπεμφθ-ήναι ή παραφυλα-
χθήναι. Τούτου γαρ ένεκεν και τους καθηγουμενεύοντας εν τη τοιαύτη
1875 μονή και τους λοιπούς αδελφούς ενορκώμεν εις αυτήν τήν παναχραντον και
θεομήτορα Θεοτόκον ημών, δπως κράτηση ή παρούσα ημετέρα βούλησις
και φυλαχθ-ήσεται εν αύτη το της καθ·' ημάς μονής τυπικόν. Και μάλλον,
ει χρεία εστί τούτου παρά τίνων εν τοις εξω κατά τι αμφιβαλλόντων, εις
το εν τη ημετέρα μονή άποκείμενον τυπικόν οφείλει μεταγραφήναι και τήν
1880 πιστωσιν παρά του καθ-ηγουμένου και των αδελφών λαβείν και μεταπεμφθ-ή-
ναι προς αυτούς, του πρωτοτύπου, ως δεδήλωται, μή μετακινουμένου
πώποτε άπό της μονής.
Ευθύμιος, ελέω Θεού πατριάρχης τής 'Αγίας Χρίστου του Θεού ημών
'Αναστάσεως πόλεως 'Ιεροσολύμων, το παρόν τυπικόν τής μονής τής
1885 'ιβηρικής τής ύπεραγίας Θεοτόκου τής Πετριτζονιτίσσης του σεβαστού καΐ
μεγάλου δομεστίκου τής δύσεως κυρ Γρηγορίου του Πακουριανοΰ υπέγραψα
οικεία χειρί.
manuscrit C après la perte de ses trois derniers folios, où se trouvait peut-être aussi
l'appendice qui suit, attesté seulement par g.
la table sera copieuse, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six
prêtres on donnera deux nomismata.
Aux Rameaux, tous les prêtres célébreront à mon intention ; ce jour-là, la
table sera opulente, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres
on donnera deux nomismata.
C'est moi, Grégoire, fondateur du monastère susmentionné, qui ai prescrit
que durant ces six fêtes du Seigneur on dise la messe à mon intention, de la
manière indiquée.
Et j'ordonne et stipule qu'on procède de la même façon pour feu mon frère
le magistros Apasios.
Le Vendredi saint, la table sera satisfaisante, et on distribuera aux pauvres
dix nomismata. Bien que ce jour-là on ne célèbre pas la messe et qu'on s'en
tienne au renouvellement du sacrifice non sanglant, il faut cependant donner
deux nomismata aux six officiants.
Le Samedi saint, les prêtres célébreront la messe pour mon frère Apasios;
ce jour-là, la table sera bien garnie, on distribuera aux pauvres dix nomismata,
et aux six prêtres on donnera deux nomismata.
Le jour de Pâques, tous célébreront la messe pour mon frère ; la table sera
magnifique, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres on
donnera deux nomismata.
A Y Ascension, tous célébreront pour mon frère; la table sera copieuse, on
distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux officiants deux nomismata.
A la Descente du Saint-Esprit, tous célébreront pour mon frère ; la table sera
splendide, on distribuera aux pauvres dix nomismata, et aux six prêtres deux
nomismata.
Le Jeudi saint sera, comme susindiqué, pour feu mon père Pakourianos, et
nous avons prescrit de donner aux pauvres dix nomismata ; ce jour-là aussi,
on donnera deux nomismata aux célébrants.
A la Dormition de la Théotokos, qui est le jour de fête de notre sainte église,
à la Décollation de saint Jean Baptiste et à la Saint Georges, on distribuera aux
frères du monastère douze nomismata. Ces trois jours-là, on distribuera trente-six
nomismata aux moines de notre monastère, à savoir les célébrants et l'ensemble
des frères : douze à la Dormition de la Théotokos, douze à la Décollation et
douze à la Saint Georges.
Là-dessus, il faut savoir que si l'Annonciation tombe le Jeudi saint, sur les
six prêtres qui célèbrent la messe, trois l'offriront pour mon père et trois pour
moi; qu'ils n'omettent aucune de nos ordonnances, ni non plus ce que nous
avons prescrit pour les pauvres à chaque fête, mais qu'on distribue toutes les
sommes fixées. On agira de la même manière si l'Annonciation tombe le Vendredi
saint, le Samedi saint ou à Pâques.
Gloire à Dieu, auteur de tout bien ! Gloire à la très sainte Théotokos !
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 135
2. La liste des étoffes et des objets liturgiques s'interrompt dans g après la ligne 1735 :
Tarch., p. 46 ; Schan., p. 322, après le n° 56. Une autre liste, absente de C, la remplace ;
nous croyons opportun de la transcrire ici (plutôt qu'en note au texte), dans sa traduction
latine empruntée à Tarch. (p. 464'27) et contrôlée sur la traduction russe de Schan.
(p. 522, n° 1 - 523, n° 13).
136 P. GAUTIER
Index Graecitatis
άβήνα ( = άβ-) 1742, 1743, 1744. (τράπεζα) 1680, 1730, 1731, 1733.
"Αβροβα (αγρός) 268. (φωνή) 185.
αγάπη (repas) 133, 801, 1288. άγοραστήριον (χαρτίον) 1832.
αγγαρεία 252. άγρίδιον 265, 274, 283, 345, 353, 1194.
άγελάδιον 1763. αγρός 265, 266, 267, 268, 274, 1407, 1638.
αγέλη 430. αγρυπνία 560, 775, 938, 1096, 1501.
αγία βλ. Άνάστασις, Βαρβάρας, Σοφία, αδελφή 1218, 1221, 1409.
άγιος 103, 225, 397, 420, 711, 868, 874, αδελφός 42, 107, 113, 132, 133, 136, 151,
1579, 1666. 168, 314, 416, 449, 454, 465, 494, 544,
(απόστολος) 861. 549, 589, 618, 690, 710, 720, 722, 770,
(βαπτιστής) 1499. 772, 778, 780, 783, 787, 789, 796, 797,
(Βασίλειος) 1707. 800, 815, 825, 828, 836, 837, 911, 946,
(βασιλεύς)
1853. 235, 358, 404, 408, 1172, 953, 962, 994, 1018, 1103, 1169, 1254,
1286, 1287, 1298, 1299, 1319, 1320, 1326,
(βήμα) 887. 1343, 1352, 1372, 1374, 1386, 1388, 1392,
(Γέννησις) 857, 1365. 1398, 1455, 1460, 1468, 1491, 1501, 1511,
(Γεώργιος) 277, 295, 890, 1685, 1688, 1546,
1880. 1548, 1600, 1618, 1642, 1657, 1875,
1833.
(Γρηγόριος) 1599. (έν Χριστφ) 99, 851, 1290, 1303,
(δωρεά) 1370. 1305, 1325, 1335, 1601.
(είκών) 889, 1672. αδελφότης 25, 37, 78, 474, 519, 525, 533,
(εκκλησία) 33, 70, 100, 104, 139, 249, 535, 538, 550, 555, 563, 568, 572, 677,
253, 258, 287, 361, 364, 401, 424, 692, 697, 706, 791, 794, 808, 809, 923,
429, 442, 666, 676, 698, 705, 721, 939, 996, 1107, 1134, 1343, 1472, 1474,
729, 820, 866, 883, 898, 1148, 1156, 1609, 1645.
1203, 1232, 1271, 1321, 1358, 1401, αδούλωτος 431.
1413, 1495. άζυγος 430.
(εορτή ) 900. άθφος 1805.
(Ευστάθιος) 1295. άθφωσις
αΐξ' 1766. 1777, 1778, 1794, 1808.
ευχή) 1226, 1386.
Ήλιας) 276. αιχμαλωσία 241.
ήμερα) 1377. άκαταδούλωτος 434.
(Θεόδωρος) 1688. ακίνητος 72, 298, 310, 346, 396, 433,
(θυσιαστή ρ ιον ) 562, 1370. 1040, 1202, 1246.
(Ισαάκ) 1721. ακολουθία 33, 1095, 1390.
(Ιωάννης) 222. 'Αλέξιος (ό Κομνηνός) 404.
(Κωνσταντίνος) 28. άλεσμα 1539, 1568, 1573.
(λειτουργία) 733, 892, 1305, 1386, <5έλευρον 672.
1414, 1487. άληγάτευτος 1151.
(λείψανον) 1697. άλλάξιμα 1735.
Μάξιμος) 1709. άλογαρίαστος 1805.
(μάρτυς) 102, 874. άλογον 1756.
(μονή) 43, 427, 453, 670, 728, 793, άλυσίδιον 1698.
1134, 1165, 1174, 1175, 1245, 1301, άλωσις 415.
* 1332, 1346, 1384, 1411, 1421, 1439, άμελγάδιος 1759, 1764.
1576, 1649, 1674, 1865. άμπελών 296, 392, 1644.
(ναός) 22. άνάγνωσις 664, 760.
(Νικόλαος) 166, 276, 1561, 1570, ανάθημα 70, 257, 1673.
1613, 1616, 1623, 1636. Άνάληψις 1363.
(δνομα) 175. αναξ 415.
(Πάσχα) 1464. άναπαύειν 802, 1510, 1551, 1552, 1555.
(πατήρ) 452, 936, 1035, 1119, 1199. άνάπαυσις 20, 55, 56, 204, 1079, 1082,
(Πεντηκοστή) 776, 1363. 1176.
(Πνεϋμα) 176, 1364. άναπαυτήριον 589.
(Συμεών) 1708. Άνάστασις (ή Αγία-) 1884.
(τεσσαρακοστή) 97, 846, 848. (εορτή) 842, 1361.
LE TYPIKON DU SÉBASTE GRÉGOIRE PAKOURIANOS 137
ανατολή 202, 375, 378, 384, 1642, 1769, αύτοδέσποτος 1177, 1449.
1791. αυτοκίνητος 72, 312, 396, 423,434, 1202.
άνδρόγυνον 1405. Άχριδώ 1809.
Ανθρωπος (δ) 144, 243, 293, 1192, 1229, Άχσαρτάνης 304.
1434, 1450, 1814.
Άνίον 1770. βάνδον (Μοσυνόπολις ) 288.
'Αντιόχεια (ή μεγάλη -) 323. (Περιθεώριον) 299.
αξίωμα 1225. (Ζάβαλτα) 352.
άπαίτησις 836, 1834. Βανινός (Γρηγόριος ό-) 162, 1591.
απαρχή 672, 1624. Βάνισκα (κάστρον) 282, 1795.
Άπάσιος (μάγιστρος) 24, 315, 1293. Βάπτισις (εορτή) 1365.
Άπάσιος 304. Βαπτιστής 221.
άπεικόνισμα 397. Βαπτιστοϋ (ή είκών) 889.
απογραφή 425. (τό εύκτήριον) 1499.
άπόδειξις 1465, 1467, 1471, 1823, 1824, Βαρβάρας (αγρός της 'Αγίας - ) 275.
1827, 1834, 1838, 1842. Βαρδάνης 293, 1832.
άπόδειπνον 912. βαρύς 1726.
αποδημία 213, 332, 542, 1106. βαρύτιμος 417.
άπολειπάζειν 1465. βασιλεία 239, 986, 1078.
'Απόστολος (βιβλίον) 1717. Βασίλειος (ό άγιος) 982, 1707.
απόστολος 574, 620, 756, 862, 968, 1048. βασιλεύς 235, 358, 404, 407, 1172, 1230,
άποσχιδευμός 1821. 1244, 1853.
άργυρός/-οΰς 402, 1681, 1685, 1688, 1690, Βασιλικίς (χωρίον) 233, 264.
1693, 1694, 1695, 1696, 1697, 1698, 1700, βασιλικός 59, 75, 403, 415, 436, 603, 1239,
1701, 1702, 1703, 1719. 1723, 1789, 1806, 1820, 1843.
αριθμός 9, 84, 424, 634, 637, 642, 644, Βάτζακοβα (αγρός) 266.
649,
1686. 654, 829, 1451, 1456, 1627, 1635, βήμα 471, 887.
βιβλίον 1705, 1706, 1707, 1708, 1709,
'Αρμενία 1223. 1710, 1711, 1712, 1717, 1718, 1720, 1721.
Άρμενιακών (θέμα τών-) 1772. βίβλος 422.
αρμενικός 1845, 1849, 1856, 1858. βίος 55, 62, 213, 457, 616, 762.
αρμένιος 1815. βιότευσις 58.
'Αρνασάκιον 1773. βίωσις 45.
άρραφον (ίμάτιον) 417. βιωτικός 356, 611.
άρρενικός 1756, 1758. βλαττίον 1725, 1727, 1728.
άρτοκόπιον 1348. Βοδηνά (κάστρον) 281, 1844.
αρτοποιός 694. Βολερόν (θέμα) 288, 1816.
άρτος 459, 682, 764, 1071, 1349. Βοτανειάτης (βασιλεύς) 1788.
άρτυμα 682. βουβάλιον 1759.
άρχειν 1014, 1168. βουνός 1556.
αρχή 83, 537. Βουρσέως (αγρός) 267.
αρχιεπίσκοπος 442. βοΰς 1761.
άρχοντία (Στεφανιανα) 320. Βρύσις 283.
αρχοντικός 438, 445, 1142.
άρχων 16, 17, 354, 1378, 1379, 1423. γαϊα 394.
άσήμιον 370. γαμβρός 305.
ασθένεια 476, 804, 1509, 1512, 1526. Γέλλοβα (χωρίον) 286.
ασθενής 1350. Γέννησις (εορτή) 776, 858, 1365.
ασθενούν 479. γέρων 156, 1255, 1509.
Ασπρος 1733. γέφυρα 1560.
άσυζήτητος 431. Γεώργιος (ό άγιος) 223, 295.
ασφάλεια 1491, 1829, 1842. Γεωργίου (είκών του αγίου -) 890, 1685,
αΰγουστος (μήν) 870. 1688.
αυλή 303, 1832. (ήσυχαστήριον τοϋ 'Αγίου -)
αύτάδελφος 24, 72, 304, 316, 324, 349, 277.
368, 383, 1293, 1351, 1355, 1360, 1368, (μονή του Αγίου-) 1833.
1371, 1374, 1562, 1621. γη 390, 391, 1643.
αύτάρχων 435. γήρας 196, 208, 237, 476, 1512.
αυτεξούσιος 435, 1161, 1177, 1449. γηροκομεΐον 155.
αύτεξουσιότης 1010, 1802. γηροτρόφος 687.
138 P. GAUTIER
οινοχόος 685. πένης 135, 496, 507, 508, 847, 852, 924,
δκτάηχος 1714. 1335, 1350, 1380, 1535, 1544, 1563.
όνικόν 1758. Πεντηκοστή 776, 780, 1363.
όξυκάστωρ 1723, 1725. Περιθεώριον 299, 303.
ορθόδοξος 174, 198, 200, 444. περιορισμός 271, 280, 1836, 1837.
δρθρος 691, 892, 911, 938, 1305, 1328, περιοχή 269, 279, 284, 286, 290, 309, 346.
1373. περιφέριον 1685, 1689.
βριον 140, 232, 657, 1402, 1405, 1408. πετάλον 1686.
όσπήτιον 294. Πετριτζιώτισσα (Θεοτόκος ή -) titre.
βσπριον 1572. Πετριτζονίτισσα (Θεοτόκος ή -) 309,
όψάριον 855. 1846, 1885.
όψαροτόπιον 353. Πετριτζός 11, 233, 264, 365, 1801.
πίναξ 67, 419.
Παγκαλίτζη (χρυσοβούλλιον περί τοϋ -) πιττάκιον 1789, 1790, 1820, 1821, 1822,
1804. 1824, 1826, 1840.
παιδίον 121, 1117, 1610. πλανηνά 284, 391.
παίς 1119, 1125, 1218, 1406, 1626, 1627, Πνεϋμα (τό άγιον -) 4, 176, 1364.
1636. ποιμαίνειν 533, 1003.
Πακουριανός (Γρηγόριος ό -) titre, 14, ποιμήν 1001, 1021, 1264.
194, 316, 452, 1324, 1848-1849, 1886. ποίμνη 548, 1264.
Πακουριανός (πατήρ Γρηγορίου) 16, ποίμνιον 567, 572, 785, 1003, 1028.
1378, 1620. πολυκάνδηλον 402, 420, 1698, 1744.
Πακουριανός (εξάδελφος Γρηγορίου) ποτήριον 850, 1748, 1753.
1622. ποτόν 1327, 1393, 1601.
Παναγίου (μονή των -) 26, 54, 57, 63, πραιτώριον 285.
822, 911, 1050, 1862, 1868, 1872. πρακτικόν 302, 1836, 1837, 1841.
πανευτυχέστατος 416. πράκτωρ 614.
πανήγυρις 843, 845, 902. πραξις 1777, 1778, 1794, 1819.
πανηγυριστής 1842. πράσινος 1752.
παννύχιος 560. Πρενέζης 275.
πάννυχις 1395. πρεσβύτερος 142, 826, 1418, 1421, 1735.
Παππίκιον (τό βρος) 296, 1833. Πρίλογγος/-γκος/Πριλόγκιον 159, 319,
παραδόσεως (πρακτικόν -) 301. 326, 339, 344, 1571, 1831.
παράδοσις 198, 200, 451, 603, 905, 913, προάστειον 289, 300, 363, 785, 1301.
1037, 1137, 1506. πρόβατον 1764.
παραδοτικόν (τό) 1841. Πρόδρομος 221, 889.
παραίτησις 542. πρόεδρος (-της Καισαρείας) 982.
παρακαταθήκη 373, 381. προεστώς 81, 96, 120, 125, 508, 541, 548,
παράκλησις 849, 1326, 1392. 692, 754, 940, 942, 947, 950, 952, 954,
παρακλητική 1720. 956, 972, 985, 988, 995, 1006, 1015, 1020,
παρασκευή 736. 1030, 1126.
παροικεϊν 1406. προϊστάμενος (ό) 35, 108, 114, 514, 521,
παροικονόμος 1462. 522, 560, 615, 702, 710, 765, 793, 809,
πάροικος 253, 389, 1336, 1539, 1567, 1573, 1133, 1163, 1518.
1650. προνοητής 293.
παροικοτόπιον 1643. προνόμιον 270, 313.
παρολκή 252. προσείδησις 1827.
Πάσχα 843, 1362, 1464, 1471. προσένεξις 130.
Πατζίνακος 410, 1786. πρόσοδος 271, 313, 377, 381, 395, 1534,
πατήρ 42, 452, 722, 936, 963, 1016, 1035, 1570, 1583, 1799.
1068, 1119, 1123, 1199, 1216, 1319, 1355, πρόσταξις 758, 1843, 1852.
1378, 1490. προστασία 82, 557, 566.
(Πακουριανοΰ) 1620. προσφάγιον 682, 767, 1536.
πατριάρχης 1850, 1883. προσφορά 673, 737, 1356, 1367, 1624.
πατριαρχικός 75, 436, 1239. πρόσωπον 129, 438, 445, 1145, 1147, 1162,
1166, 1273, 1638, 1646, 1649.
πατρικός 260, 919, 965, 1137, 1138. προτροπή 114, 328, 1054.
Παύλος (απόστολος) 574, 1031. πρωτότυπον 1529, 1881.
Πέμπτη (ή μεγάλη -) 1377. πτωχός 875, 1071, 1344.
πέμπτη (ήμερα) 856. πυλεών 850.
144 P. GAUTIER
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