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sa mémoire
Activer ses neurones au quotidien, il suffit d’y penser. Voici 6 règles
d’or pour entretenir et vitaliser sa mémoire.
Avec les professeurs Francis Eustache, Jean-François Dartigues et Alain Lieury.
Impératif aussi de lutter contre tous les autres facteurs de risques vasculaires :
le tabac, le diabète, le cholestérol favorisent la survenue d’accidents
vasculaires cérébraux, lesquels brisent les connexions entre les neurones.
D’où la nécessité de se soumettre à un check-up tous les deux ans à partir de
50 ans et d’agir préventivement contre ces ennemis sournois.
Certains aliments, grâce à leur pouvoir antioxydant, ont la faculté de combattre les
fameux radicaux libres, toxiques pour le cerveau. Avec, en tête de liste, les
oméga-3 et 6 et les acides gras poly-insaturés, notamment présents dans les
poissons gras. Mais pas seulement.
La règle d’or reste de manger équilibré et varié : les fameux « 5 fruits et
légumes par jour », du poisson deux fois par semaine, des sucres lents
(céréales, lentilles… qui fournissent au cerveau le carburant en glucose dont il
est friand), peu de graisses, de sucres rapides et de sel. Et beaucoup de bons
sens : si on se sent fatigué, ne pas hésiter à faire des analyses pour remédier
aux carences.
En revanche, il faut combattre l’idée qu’il n’y a qu’une seule méthode pour
entretenir sa mémoire : il y en a plusieurs comme il y a plusieurs mémoires »
Et même si le cerveau n’est pas un muscle, on a pu constater que la lecture,
l’écriture, les discussions et toute pratique culturelle exercée avec plaisir
entretiennent les circuits neuronaux de la mémoire en reconstituant le capital
de réserve. A condition que cette stimulation intellectuelle soit intégrée dans
une activité.
5. Eviter la routine
Des études empiriques montrent que les personnes privées de liens sociaux
vieillissent plus mal que les autres. Autant éviter de se fâcher avec ses enfants :en
plus du traumatisme de la séparation, la stimulation cérébrale qui
normalement découle de ces relations est alors réduite à zéro. D’autant que
s’enfermer dans la solitude conduit à la tristesse et à la dépression, facteurs
de pertes de mémoire. Et que vivant seul, on se nourrit mal, ce qui a aussi a
un impact négatif sur la faculté à mémoriser. Cultiver l’amour, l’amitié, c’est
donc aussi cultiver sa mémoire.
Le Pr Jean-François Dartigues acquiesce et invite chacun(e) à entretenir sa
mémoire avec une leçon de bonheur : « Profiter des échanges que procurent
la vie. Refuser la routine et être optimiste. Bref, vivre mieux pour mieux vivre
vieux ! ».