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ISBN : 978-2-226-43192-9
Mon conseil
Mon conseil
Il est d’usage de dire que l’arthrose est un phénomène lié à l’âge et que
le vieillissement conduit à l’usure du cartilage enrobant nos articulations ;
une érosion parfois si importante qu’elle en devient destructrice pour le
cartilage. C’est une idée reçue qu’il faut aujourd’hui balayer ! La recherche
avance et les spécialistes démontrent que l’arthrose est une maladie bien
plus complexe qu’il n’y paraît : on ne peut plus la réduire à un simple
phénomène d’usure. Attention, cela ne signifie pas pour autant que le
vieillissement est sans lien avec l’arthrose, simplement qu’il n’est pas le
seul facteur de risque.
L’arthrose se caractérise aussi par des phénomènes inflammatoires lents
à l’intérieur du cartilage et dans les tissus environnants. Or, c’est cette
inflammation qui jouerait un rôle majeur dans sa destruction, provoquant
douleurs, blocages, voire handicap.
Des chercheurs de la prestigieuse université de Harvard ont publié fin
2017 une étude aux résultats surprenants. Après analyse de plus de
2 000 squelettes de part et d’autre des États-Unis, ils se sont rendus compte
qu’il y avait deux fois plus de cas d’arthrose du genou aujourd’hui que dans
les années 1940. Bien sûr, on peut évoquer l’allongement de l’espérance de
vie, mais ce n’est pas la seule raison. La principale accusée est la
sédentarité. Le manque d’exercice, de fait, entraîne un amincissement des
cartilages articulaires et favorise la survenue de l’arthrose. De plus, les
muscles autour des articulations se retrouvent affaiblis, car ils ne sont pas
assez sollicités et ne peuvent plus maintenir correctement les cartilages du
genou. Deuxième coupable : notre alimentation, trop riche en sucres et en
graisses, qui génère des inflammations chroniques au niveau des
articulations, certes faibles, mais amplifiées par la sédentarité.
Il est donc clair que l’exercice physique, le contrôle du poids et un
régime équilibré sont des atouts indiscutables pour éviter, ou tout au moins
réduire, la gravité de l’arthrose. D’ailleurs, on le sait, les personnes obèses
en souffrent davantage.
Mon conseil
L’arthrose n’est donc pas une fatalité. Cette nouvelle approche nous
aide aussi à comprendre comment elle survient parfois chez des patients de
40 ou 50 ans. On peut espérer réduire les risques d’apparition de cette
maladie invalidante en modifiant notre hygiène de vie.
4.
POURQUOI LA MALADIE DU SODA
GAGNE-T-ELLE DU TERRAIN
EN FRANCE ?
Mon conseil
Quels sont les poissons gras à consommer frais ? Saumon, maquereau, thon, sardines,
anchois, hareng, truite. Prenez garde aux poissons d’élevage qui sont moins riches en
oméga 3, car nourris de façon industrielle. Or, les poissons gras assimilent les
oméga 3 à partir des algues dont ils se nourrissent à l’état sauvage. De même, méfiez-
vous du thon qui contient souvent des quantités élevées de métaux lourds et de
produits toxiques en raison de la pollution des mers et des océans.
À quelle fréquence ? Deux à trois fois par semaine, sachant que nos besoins en oméga
3 se situent entre 500 et 1 000 mg par jour.
Mon conseil
Mon conseil
Comment éviter de mettre trop d’acrylamide dans son assiette ?
Ne stockez pas vos pommes de terre au réfrigérateur.
Trempez vos pommes de terre coupées en frites dans l’eau tiède avant de les faire
cuire.
Ne les faites pas trop cuire, elles doivent être dorées, jamais foncées.
Ne réutilisez jamais une huile de friture usagée.
Ne consommez pas de pain grillé à outrance.
Ne dépassez pas 250 °C pour une cuisson au four et 175 °C pour les fritures.
Éliminez d’un toast ou d’un gâteau les parties trop foncées donc trop cuites.
Les chats auraient un impact positif sur la santé de leurs maîtres… Voilà
un phénomène dont on parle de plus en plus. Mais peut-on vraiment croire à
la « ronronthérapie » ?
Sur le plan anatomique, le mécanisme du ronronnement est encore mal
expliqué. Ce son serait produit par une contraction des muscles du larynx,
faisant vibrer les cordes vocales. Le chat ronronne notamment quand il
éprouve du plaisir. Ce serait sa façon de communiquer, qu’il s’agisse du
chaton avec sa mère, ou du chat avec son maître pour lui indiquer par
exemple qu’il est content d’être caressé. Quand il est malade, ces vibrations
l’aideraient également à se déstresser et à guérir bien plus vite que d’autres
animaux, les chiens par exemple.
Aujourd’hui, se soigner à l’aide des chats est un concept en vogue.
Véronique Aïache s’est intéressée aux pouvoirs de ces félins dans plusieurs
livres, dont le récent L’Art de la quiétude. Ces chats qui nous apaisent 1.
Elle explique que les ondes sonores de basse fréquence (entre 25 et
50 hertz) produites par nos matous ont des effets bénéfiques sur la santé
physique et psychique de l’homme. Nous les percevons inconsciemment
puisque leur impact se situe au niveau du cerveau limbique dans le circuit
hippocampe-amygdale qui gère les émotions primaires. Ces sons nous font
sécréter davantage d’hormones cérébrales impliquées dans le bienêtre,
comme la dopamine, la sérotonine et les endorphines. Des études
scientifiques ont d’ailleurs relevé l’effet positif de la présence de chats dans
les maisons de retraite auprès de personnes âgées, avec des patients
souffrant de la maladie d’Alzheimer ou encore avec les enfants : elle
apporte réconfort et apaise.
Certains pensent même que le chat est capable de détecter notre niveau
de stress. En effet, nous produisons dans ce cas des odeurs imperceptibles
pour nous (les phéromones), mais pas pour cet animal doté d’un appareil
olfactif ultra-performant. En s’approchant de nous pour se faire cajoler et
ainsi ronronner, ce félin a donc le pouvoir de déstresser son maître.
Des psychanalystes y voient enfin un retour à l’enfance : à travers ces
caresses, nous ressuscitons, semble-t-il, les premiers câlins maternels. Ce
pouvoir réconfortant des chats n’a pas échappé au marketing : un peu
partout dans le monde s’ouvrent désormais des bars à chats qui proposent
de prendre un verre tout en câlinant nos chers compagnons.
9.
POURQUOI FAUT-IL ÉVITER
DE PORTER DE FAUX ONGLES ?
Mon conseil
Mon conseil
On évalue à 15 % maximum la part quotidienne autorisée de ces aliments ultra-
transformés pour éviter les risques pour la santé. Dès qu’il y a plus de 4 ingrédients ou
additifs purement industriels ou chimiques, vous êtes face à un aliment ultra-transformé,
qu’il faut manger avec modération.
Certains, comme les sodas ou les bonbons, sont 100 % artificiels et ne doivent être
consommés que très occasionnellement.
Voici quelques-uns de ces additifs à identifier : le lactose, l’amidon modifié (E 576), les
carraghénanes (E 407), les colorants, l’extrait de malt d’orge, le sirop de fructose, les
huiles hydrogénées, le gluten, les protéines hydrolysées, les isolats de protéines de soja, le
sucre inverti, la lécithine de soja, l’amidon de riz et le sirop de glucose.
Le point santé
Les règles d’or pour acheter un médicament sur Internet définies par l’IRACM :
Consultez la législation du pays où vous passez commande. En France, seuls les
médicaments vendus sans ordonnance peuvent être vendus en ligne.
Vérifiez l’existence d’un label ou le logo européen adopté depuis 2015.
Les nom, prénom, adresse, numéro de téléphone et e-mail du pharmacien doivent être
indiqués ; vérifiez-les auprès de l’Ordre des pharmaciens qui a établi la liste des
officines autorisées.
Méfiez-vous des prix trop attractifs et résistez aux mails publicitaires.
Utilisez un moyen de paiement sécurisé.
À réception du produit, vérifiez le pays d’expédition du colis puis la qualité de la boîte
du médicament.
Une étude réalisée en 2016 par des chercheurs finlandais a montré que
notre cœur pouvait souffrir de notre manque d’optimisme. Ces scientifiques
ont suivi pendant onze ans trois groupes de personnes, constitués en
fonction de l’âge : de 52 à 56 ans, de 62 à 66 ans et de 72 à 76 ans. Le
caractère optimiste ou pessimiste de chaque participant était mesuré au
départ à l’aide d’un test psychologique. Les chercheurs ont ensuite analysé
les informations relatives à la santé cardio-vasculaire de chacun et ont
croisé ces informations avec les données du test psychologique. Résultat :
les patients décédés d’une maladie cardio-vasculaire au cours de ces onze
années étaient plus pessimistes que les autres participants. D’une façon
générale, l’étude montre que les plus défaitistes ont un risque de mourir
d’une maladie cardio-vasculaire 2,2 fois plus élevé que les optimistes !
Cet état d’esprit doit-il donc s’ajouter à la longue liste des facteurs de
risque que sont le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète et l’excès
de graisses dans le sang pour n’en citer que quelques-uns ? Les chercheurs
penchent davantage du côté d’une association de facteurs, dont le
pessimisme ne serait qu’un élément plutôt qu’une causalité directe et forte.
Disons que le manque d’espoir augmente l’influence des autres facteurs de
risque couramment admis.
Mais alors, comment inverser la tendance et lutter contre ce pessimisme
nuisible ? À ce titre, la musique fait l’objet de nombreuses études. Une
écoute régulière favorise l’optimisme car elle diminue l’adrénaline, une
hormone de stress. Toutefois, certaines conditions sont plus propices que
d’autres : mieux vaut écouter une musique que l’on aime, de préférence le
soir en se détendant. De plus, une mélodie où l’on est actif (karaoké ou
chorale) sera plus influente sur le cerveau et rendra plus optimiste. Des
études scientifiques ont même montré que certaines musiques font
davantage baisser le stress et la tension artérielle telles que la Marche
turque de Mozart et sa Sonate pour deux pianos en ré majeur ainsi que Take
Five de Dave Brubeck ! Rendez-vous donc chez votre disquaire !
13.
POURQUOI LES BÉBÉS NE DOIVENT-
ILS PAS BOIRE EXCLUSIVEMENT
DES LAITS VÉGÉTAUX ?
Le point santé
Quels sont les risques nutritionnels du régime végan pour nos enfants ?
Les carences nutritionnelles induites par un tel régime chez les enfants sont indiscutables :
elles peuvent avoir des conséquences irréversibles sur le développement cérébral du bébé.
Pendant l’enfance et l’adolescence, ce régime entraîne en effet des carences en calcium, en
fer et vitamine B12 avérées.
Mon conseil
Lisez attentivement les étiquettes des boissons « zéro sucre » que vous achetez. Si vous
voyez des composants tels que « aspartame », « saccharine » et autre « sucralose », laissez
la bouteille sur le rayonnage. La consommation des boissons light doit rester très
exceptionnelle. Mieux encore, privilégiez en toute occasion l’eau, elle reste la meilleure
source d’hydratation de l’homme…
Les boissons light donnent aussi bonne conscience, de telle sorte que
certains consommateurs se sentent alors autorisés à manger plus, à faire des
écarts alimentaires. Ces comportements ne peuvent qu’accroître le risque de
diabète et de surpoids avec toutes les conséquences qu’on leur connaît.
L’industrie devrait donc réviser ses plans marketing, car ces boissons
« minceur » sont apparemment les complices d’un certain désordre
alimentaire général et de ses effets délétères sur notre santé.
15.
POURQUOI DISPOSER D’UNE
VUE SUR MER OU SUR DES ESPACES
VERTS EST-IL BÉNÉFIQUE POUR
LA SANTÉ ?
Nous sommes nombreux à ne pas pouvoir nous passer des écrans pour des raisons le plus
souvent professionnelles. Des verres de photoprotection anti-lumière bleue existent. Vous
pouvez demander à votre opticien d’ajouter cette couche protectrice à vos lunettes de vue,
ou acheter une paire de ces lunettes non correctrices. Il ne vous en coûtera dans ce dernier
cas qu’une trentaine d’euros.
Des personnes qui se lèvent du lit pendant leur sommeil dans un état
d’inconscience, se mettent à marcher et à faire toutes sortes de choses sans
s’en rendre compte avant de se recoucher sans garder de souvenir précis de
ce qui s’est passé : c’est ce qu’on appelle le somnambulisme. Le terme
signifie littéralement « se promener en dormant ». C’est un phénomène très
surprenant car la partie postérieure du cerveau – celle qui intervient dans la
vision et la locomotion – fonctionne comme chez un individu éveillé, alors
que sa partie antérieure est encore dans le scénario du rêve. Il s’agit donc
d’un état hybride, entre l’éveil et le sommeil. Ce trouble peut être fréquent
et temporaire dans la petite enfance, mais il peut aussi perdurer à l’âge
adulte. Par ailleurs, on constate que 60 à 80 % des cas présentent des
antécédents familiaux de somnambulisme.
En 2015, des chercheurs du CHU de Montpellier ont réalisé une étude
sur 100 patients pendant leur sommeil. Ils ont montré que le
somnambulisme n’est pas un phénomène médical aussi anodin qu’il n’en
paraît. En effet, 47 % des patients analysés ont eu un comportement violent
durant leurs crises : certains se sont blessés, parfois grièvement, dont un en
chutant du toit de sa maison ! En réalité, ces sujets faisaient des rêves dans
lesquels ils se sentaient menacés : le plafond s’écroule, un train va les
écraser, des serpents s’approchent… Il leur apparaît dès lors nécessaire de
s’échapper, ou encore de sauver leur conjoint d’une mort certaine, en le
tirant par exemple brutalement hors du lit. Cette violence est donc liée au
contenu du rêve. Étrangement, ces individus n’ont pas exprimé de ressenti
douloureux, même pour celui ayant atterri sur sa pelouse et qui y a dormi
jusqu’au matin, en dépit d’une fracture à la jambe ! En revanche, ils sont
davantage sensibles à la douleur pendant la journée, et souffrent
principalement de migraines et de céphalées.
Mon conseil
La moitié des somnambules sont calmes pendant les crises et n’ont pas
besoin de suivre un traitement particulier. En revanche, les autres doivent
être aidés. Par exemple, dans le service des maladies du sommeil à l’hôpital
parisien de la Pitié-Salpêtrière, l’hypnose est utilisée depuis plusieurs
années et offre de bons résultats. Enfin, si ce phénomène a tendance à
s’estomper voire à disparaître après l’adolescence, 2 % des adultes français
demeurent exposés au somnambulisme.
18.
POURQUOI FAUT-IL REPÉRER
LA SCOLIOSE LE PLUS
TÔT POSSIBLE ?
Le point santé
La marche nordique est une activité sportive qui fait fureur depuis
quelques années. Loisir de plein air, c’est aussi un sport d’endurance à part
entière ! En effet, il ne s’agit pas d’une simple balade, puisque cette marche
nécessite un équipement adapté, à commencer par de bonnes chaussures et
des bâtons. Si en randonnée, ceux-ci servent d’appui en avant du corps, en
marche nordique, ils sont orientés pointe vers l’arrière comme dans le ski de
fond, d’où l’épithète « nordique ». Ce sport, né dans les années 1990, peut
être pratiqué à tout âge et quel que soit votre état de santé ; sa technique
s’adapte aux capacités physiques de chacun. Voilà sans doute les raisons de
sa popularité.
Une variante commence à faire des adeptes : le bungypump. Se
pratiquant avec des bâtons de dernière génération, cette activité physique
serait encore plus bénéfique pour la santé. Il s’agit de se déplacer de façon
dynamique, en propulsant le corps en avant, tout en allongeant sa foulée.
C’est un sport complet qui fait travailler les bras et les jambes.
En effet, avec le bungypump, on devient quadrupède car les membres
supérieurs sont bien plus actifs, ces nouveaux bâtons étant équipés d’un
système de pompe provoquant une résistance de 4 à 10 kg. Du coup, la
marche est plus tonique, le travail physique est mieux réparti sur tous les
groupes musculaires à tous les étages du corps : dos, bras, épaules,
pectoraux, abdominaux, cuisses, jambes, pieds… En utilisant la résistance
du bâton, on augmente l’efficacité de l’effort fourni : 60 minutes de
bungypump équivalent à 90 minutes de marche sans bâton.
Avec ces nouveaux bâtons, la dépense calorique est également plus
importante : environ 600 kcal par heure. Un niveau proche des effets du
jogging qui permet de brûler pour une même durée en moyenne jusqu’à
750 kcal. La marche nordique, version bungypump, s’avère ainsi
particulièrement intéressante pour les patients obèses ou diabétiques, car la
forte dépense énergétique affine la silhouette et fait perdre du poids au
niveau du ventre.
De même, si l’on souhaite renforcer son dos, ou si l’on a des problèmes
liés à l’ostéoporose, ce sport est parfaitement recommandé. Il n’est pas rare
de retrouver parmi les pratiquants des personnes qui souffrent de troubles
de l’équilibre ou de la marche, ou par exemple de la maladie de Parkinson,
puisque les bâtons permettent d’améliorer la coordination des membres
supérieurs et inférieurs.
Mon conseil
Ne vous lancez pas seul dans un régime, surtout s’il s’inscrit dans la durée. Il est
indispensable de consulter son médecin traitant ou un médecin nutritionniste pour
s’assurer une prise en charge adaptée et un suivi personnalisé car nous ne présentons pas
tous les mêmes facteurs de risque, la même hérédité, le même passé médical, ni la même
hygiène de vie.
Un régime qui se prétend universel et sans risque est une arnaque.
22.
POURQUOI L’ALCOOL CONDUIT-IL
À LA DÉMENCE ?
Le point santé
Le point santé
Voici une préoccupation médicale qui ne date pas d’hier ! Dans les
années 1970, des scientifiques avaient déjà alerté l’opinion sur le risque
accru de cancer de la gorge de nos voisins britanniques, adeptes du tea
time…
En 2016, l’OMS a affirmé à son tour que consommer des boissons très
chaudes favorise « probablement » le cancer de l’œsophage, en s’appuyant
sur des études menées en Chine, en Iran, en Turquie et dans des pays
d’Amérique du Sud, où le thé est traditionnellement bu très chaud (environ
70 °C). Ce risque semble se confirmer avec une nouvelle étude parue début
2018 et réalisée par des chercheurs de l’université de Pékin.
Elle a été menée pendant neuf ans auprès de 456 155 participants, âgés
de 30 à 79 ans, au terme de laquelle les scientifiques ont établi un lien clair
entre le fait de boire des boissons très chaudes et le cancer de l’œsophage,
essentiellement chez les fumeurs ou les consommateurs réguliers d’alcool :
chez eux, le risque de cancer de l’œsophage est en effet cinq fois plus élevé.
Le cancer de l’œsophage est fréquent, c’est le huitième cancer le plus
répandu au monde, avec 450 000 nouveaux cas enregistrés chaque année –
4 800 rien qu’en France. Il se développe en général après 50 ans,
majoritairement chez les hommes. Néanmoins, au cours des vingt dernières
années, on a observé que le nombre de cancers de l’œsophage diminuait
chez les hommes et augmentait chez les femmes, qui fument et boivent
désormais comme leurs congénères de sexe masculin.
Le point santé
Voilà une étude qui va peut-être vous dissuader de fréquenter les fast-
foods ! Conduite par des chercheurs allemands de Bonn et parue dans la
prestigieuse revue Cell au début de l’année 2018, elle est d’autant plus
importante que les fast-foods sont appréciés des consommateurs. On croyait
avoir déjà dénoncé tout ce qui constituait le pire de ces « restaurants », des
hamburgers aux frites cuites dans des huiles impropres, en passant par les
sodas, les kebabs ou les pizzas surchargées de garnitures : la nourriture
servie est souvent trop calorique, trop grasse, trop sucrée, trop salée. Le fait
d’y manger régulièrement augmente le risque de surpoids, d’obésité, de
diabète, de maladies cardio-vasculaires. Ces repas menacent également
l’équilibre de la flore intestinale, le microbiote, en favorisant de mauvaises
bactéries.
Ces chercheurs allemands se sont aussi posé une autre question :
manger au fast-food peut-il affaiblir les défenses de notre organisme ? Pour
y répondre, ils ont soumis des souris à une alimentation occidentale riche en
graisses durant un mois pour observer l’impact sur le système immunitaire.
Leur résultat est sans appel : oui, la restauration rapide affaiblit les défenses
de l’organisme, comme le ferait une infection bactérienne. Elle rendrait le
système immunitaire plus agressif contre ce qu’il perçoit comme une
infection. Ce dernier possèderait une forme de mémoire de sorte qu’après
un tel épisode, il resterait en alerte, prêt à répondre plus rapidement à une
nouvelle attaque avec, sur le long terme, un épuisement et des modifications
de l’ADN. Chez ces souris, ce processus n’a pas été déclenché par une
infection, mais bien par une alimentation de type fast-food.
Bien sûr, ces résultats n’ont pas encore été confirmés chez l’homme, et
une fréquentation très occasionnelle de ces restaurants n’engendre pas ces
effets néfastes.
Mon conseil
Notez que ce n’est pas le lieu qui compte mais le produit lui-même : ainsi les hamburgers,
les pizzas, les kebabs achetés en supermarché et consommés à domicile sont tout aussi
délétères s’ils ne sont pas de bonne qualité ! Accordez une grande attention aux étiquettes
quand vous faites vos courses et vérifiez notamment le taux de graisses, de sucres et de sel
dans ces produits.
26.
POURQUOI LES SPORTIFS DE HAUT
NIVEAU VIVENT-ILS PLUS
LONGTEMPS ?
Le point santé
Depuis la Préhistoire, l’espèce humaine a dû traverser des époques où la nourriture se
faisait rare, fluctuant au gré des saisons, des aléas climatiques et des événements
historiques. Si notre organisme est habitué au jeûne, il n’est pas capable en revanche de
rester sans s’hydrater. L’être humain peut ainsi davantage survivre au manque de
nourriture, car son métabolisme s’adapte pour maintenir les fonctions vitales à partir de ses
réserves. On peut donc rester plus d’un mois sans manger, mais guère plus de 48 heures
sans boire.
On distingue trois phases métaboliques :
une journée de jeûne conduit le corps à utiliser ses réserves en glucose (sang et foie)
comme substrat énergétique ;
de deux à cinq jours de jeûne, le corps pompe dans les réserves de graisses et de
protéines pour former du glucose ;
au-delà de cinq jours de jeûne, ce sont le foie et les reins qui vont produire des
molécules pour que le cerveau soit alimenté.
Le point santé
Concernant le risque de cancer du sein, tous les alcools se valent. Beaucoup voudraient
exonérer le vin qui contient des molécules favorables à la santé, les antioxydants, et
notamment leur chef de file, le resvératrol. Mais il n’y a pas d’exception : les études
scientifiques les plus récentes montrent que les effets positifs du vin sont négligeables par
rapport aux effets cancérigènes de l’alcool.
Avec cette nouvelle étude plus intelligible, les preuves sont claires :
pour diminuer les risques de cancer du sein, il faut adopter un mode de vie
sain. Activité physique, alimentation équilibrée, absence de tabagisme et
restriction en alcool, voici de quoi nous protéger de bien des maladies. Cela
ne veut pas dire qu’on ne peut pas se faire plaisir, et boire un verre de temps
à autre. Comme pour nombre de produits ou aliments, c’est la
consommation régulière qui pose problème.
Hélas, les dernières études montrent que la consommation d’alcool est
en augmentation chez les femmes à l’échelle mondiale.
29.
POURQUOI FAUT-IL ÉVITER
DE TIRER SUR LES CHEVEUX
EN SE COIFFANT ?
Mon conseil
Évitez les coiffures à chignon, les queues de cheval, les coiffures afro avec tissage,
extensions, tressage serré, rastas.
Utilisez des shampoings doux, non agressifs.
Soignez vos cheveux avec des produits de qualité qui peuvent être prescrits par un
dermatologue.
Évitez les brushings quotidiens.
Soigner l’alopécie de traction n’est pas une mince affaire. Il existe des
traitements anti-chute sous forme de lotions à appliquer sur le cuir chevelu.
Néanmoins, si le problème résulte de nombreuses années de tirage répété
des cheveux, ils ne sont guère utiles. La seule solution pour retrouver
suffisamment de cheveux sur les zones dégarnies est la microgreffe, mais
c’est une option très onéreuse que la plupart des femmes concernées ne
peuvent s’offrir : il faut compter près de 4 000 euros pour 2 500 nouveaux
cheveux et jusqu’à plus de 10 000 euros pour 9 000 cheveux ! De plus, des
précautions postopératoires assez strictes sont à suivre et les complications
ne sont pas aussi rares que l’on croit, même si la plupart sont temporaires
(saignements, hématomes, infections du cuir chevelu, rejet du greffon, perte
de sensibilité localisée). Avec une intervention menée par des mains
expertes, le résultat esthétique sera au rendez-vous. En conclusion, suivez
mes conseils et évitez les coiffures serrées !
30.
POURQUOI FAUT-IL
DIAGNOSTIQUER PRÉCOCEMENT
L’AUTISME ?
Le point santé
Des signes d’alerte précoces sont repérables. Il est utile de consulter si les parents
constatent :
Avant 6 mois : que le bébé ne sourit pas ou très peu, le regard est fuyant, sa posture est
trop molle ou inversement trop rigide.
Entre 6 et 12 mois : que le bébé ne répond pas à son prénom, n’entre dans aucun
apprentissage social par imitation, exprime peu voire pas d’émotion, ne fixe pas le
regard et évite les contacts physiques, présente un retard moteur, ou manifeste des
troubles alimentaires.
Entre 1 an et 2 ans : que l’enfant ne parle pas ou très peu, qu’il n’essaie pas d’entrer
en communication avec son entourage, qu’il joue seul avec des actions répétitives et
stéréotypées.
Après 2 ans : que l’enfant n’apprécie pas la compagnie des autres enfants, n’est pas
dans l’échange communicatif, qu’il répète ce qui est dit davantage qu’il n’exprime un
propos personnel construit, qu’il parle de lui-même sans dire « je », qu’il a besoin de
routines strictes sans quoi il entre dans des crises de nerfs ou d’angoisse sévères.
31.
POURQUOI L’ÉROSION DENTAIRE
EST-ELLE DE PLUS EN PLUS
FRÉQUENTE ?
Mon conseil
Le point santé
Existe-t-il un risque de surdosage en vitamine D ? Non, sauf si vous preniez par erreur trop
de vitamine D sous forme médicamenteuse. En outre, il est déconseillé de se supplémenter
en vitamine D en cas d’augmentation anormale du taux de calcium dans le sang ou les
urines (hypercalcémie et hypocalciurie), ou en cas de calculs dans les voies urinaires.
Le point santé
Selon Tabac Info Service, la France compte plus de 16 millions de fumeurs, ce qui
correspond à 36 % des hommes et 28 % des femmes ; mais ces dernières sont de plus en
plus nombreuses.
Le tabagisme cause directement la mort de plus de 70 000 personnes en France ; la moitié
d’entre elles ont moins de 70 ans !
Au moins 50 substances cancérigènes sont contenues dans une cigarette.
Le tabagisme coûte plus de 15 milliards d’euros à la collectivité (dépenses de santé, arrêts-
maladies, campagnes de prévention, etc.), mais l’État perçoit aussi en contrepartie
15 milliards d’euros de taxes, grâce à la vente de cette drogue légale.
Mon conseil
Le point santé
« Que ton alimentation soit ton seul médicament », aurait dit Hippocrate
au Ve siècle avant notre ère… On le sait depuis longtemps, notre manière de
nous nourrir joue un rôle majeur sur la santé. Plus on vieillit, plus son rôle
se fait prépondérant. La dénutrition pose problème au grand âge. Ce trouble
touche 4 à 10 % des personnes âgées vivant à domicile, 15 à 38 % des
résidents en maison de retraite, et 30 à 70 % des personnes hospitalisées.
Mais vieillir ne rime pas forcément avec maigrir : les besoins nutritonnels
ne diminuent pas avec l’âge et il est anormal de perdre du poids en
vieillissant. C’est pourquoi on se doit de prévenir la dénutrition dès 70 ans.
Dès la cinquantaine déjà, il est nécessaire de miser sur l’alimentation
pour anticiper la perte de la masse musculaire qui survient avec l’âge, le
vieillissement osseux (l’ostéoporose) tout autant que le vieillissement
cérébral. L’enjeu est de taille : la malnutrition diminue la résistance de
l’organisme aux infections et une perte de la masse musculaire ou osseuse
peut entraver, à plus ou moins long terme, la mobilité.
Certains aliments sont efficaces pour lutter contre l’ostéoporose : on a
ainsi coutume de dire que consommer des produits laitiers limite les risques
d’aggravation de cette affection, mais bien d’autres aliments sont également
bénéfiques tels que les fruits et légumes frais, riches en magnésium et
minéraux. L’avocat, la banane, l’orange, les amandes sont riches en
magnésium ainsi que les légumes feuilles et les légumineuses. 50 % des
réserves en magnésium sont stockées dans nos os ! Les vitamines D et K
sont également importantes dans l’absorption du calcium ingéré. Du
saumon frais, des épinards ou du chou peuvent à leur tour être utiles. Il est
également recommandé de ne pas consommer quotidiennement plus de
30 % de protéines animales qui acidifient le sang, de même que le sel doit
être consommé avec modération.
Le point santé
Mon conseil
Évitez le pain industriel en tranches qui contient du sucre, des matières grasses ajoutées et
des conservateurs ; préférez la baguette du boulanger composée de farine, d’eau, de sel et
de levure. Le pain de mie industriel est mou et nous dispense d’une bonne mastication qui
favorise l’impression de satiété.
L’important n’est pas tant le pain lui-même, mais ce que l’on met à l’intérieur ! Préparer la
garniture avec soin transforme le sandwich en un repas complet et équilibré comprenant
des féculents (le pain), des protéines (jambon, poulet, thon, saumon fumé, fromage) et des
fibres avec quelques légumes (salade, concombre, carotte, cornichons, tomates).
Enfin, l’assaisonnement est décisif : ayez la main légère sur la vinaigrette et la
mayonnaise, évitez le ketchup en surdose ou les épaisses couches de beurre.
39.
POURQUOI GROSSIT-ON L’ÉTÉ ?
Nous l’avons tous remarqué, pendant l’été, nos habitudes et nos rythmes
biologiques changent. Le dogme des trois repas par jour ne tient pas
toujours pendant cette période, pourtant certains s’y accrochent et
s’étonnent d’avoir grossi à la fin du mois d’août. En 2013, un sondage IFOP
avait révélé que 47 % des Français avaient l’impression de « trop manger »
l’été ! Comment expliquer ce phénomène ?
Pour beaucoup d’entre nous, le petit-déjeuner des vacances ne
ressemble guère à celui que nous prenons durant l’année, embourbés dans
notre quotidien lorsque nous travaillons et que nous sommes pressés par le
temps ! Durant les congés estivaux, au contraire, nous avons tout le loisir
d’aller à la boulangerie acheter pain frais et viennoiseries, de dresser une
jolie table et passer du temps en famille autour de ce premier repas de la
journée qui peut vite devenir pantagruélique.
La prise de poids estivale s’explique aussi par un certain nombre
d’erreurs diététiques. Par exemple, on imagine qu’une salade tomates-
mozzarella ou un melon-jambon de Parme constituent des entrées
diététiques : c’est loin d’être vrai. La mozzarella est un fromage aussi
calorique qu’un camembert à 50 % de matières grasses ! Sans oublier
l’huile d’olive qui arrose parfois copieusement l’ensemble. Quant au
jambon cru, il apporte deux fois plus de calories que le jambon blanc, tandis
que le melon est pour sa part gorgé de sucre…
L’été, on croit également bien faire en mangeant davantage de fruits de
saison. Toutefois, ils représentent une source de calories non négligeables.
En outre, les tentations sont grandes entre les cornets de glace, les beignets
sur la plage et les apéritifs à répétition… autant d’occasions qui font monter
la facture calorique. Soyez vigilants en cas de séjours « all inclusive » dans
le cadre d’une croisière ou d’un club de vacances avec buffets et boissons à
volonté, alcools compris : il est difficile de résister à leur appel !
Deux astuces : quand on a l’œil rivé sur sa balance, il est nécessaire de
compenser la prise de calories par un surplus d’exercices physiques ; le
farniente à la plage nous détend, mais n’aide pas à éliminer les graisses de
la veille ! Nager dans la mer ou la piscine peut être une bonne solution pour
participer de cet équilibre. On peut aussi « économiser » un repas : pendant
les vacances, on se lève en général plus tard que d’habitude, inutile donc de
continuer à faire trois repas par jour dans ces conditions, évitez le petit-
déjeuner et passez directement au déjeuner ou au brunch.
Si on n’a pas de problème de poids, on peut aussi se faire plaisir
pendant les vacances : sur une courte période d’une semaine à quinze jours,
les excès alimentaires et les deux ou trois kilos qui peuvent être pris seront
vite perdus et oubliés une fois le travail repris et la routine quotidienne
réinstallée. En revanche, si l’on est en surpoids et que l’on suit un régime, il
est préférable de le continuer et de profiter de la période estivale pour faire
davantage d’activités physiques qu’à l’accoutumée.
Le point santé
Tout le monde constate en observant son entourage que nous ne sommes pas égaux devant
la prise de poids. Quand certains peuvent s’autoriser du chocolat sans prendre un gramme,
d’autres prendront un kilo après trois macarons ! Toute prise de poids révèle un
déséquilibre entre apports caloriques et dépenses de l’organisme. Mais bouger ne suffit pas
toujours pour ne pas grossir et certains facteurs non alimentaires expliquent aussi pourquoi
quelques-uns d’entre nous grossissent plus facilement que d’autres.
La part de génétique est importante : on estime ainsi que 40 % des enfants ayant un parent
en surpoids ont un risque d’obésité, 80 % si les deux parents sont concernés. De plus,
certains dérèglements hormonaux peuvent jouer sur la prise de poids sans pour autant que
l’individu ait changé ses habitudes alimentaires. Certains médicaments comme les
antidépresseurs ou les hormones féminines peuvent aussi entraîner une prise de poids
significative et rapide. De même, si le stress au travail ou dans la vie en fait maigrir
certains, il en fait grossir d’autres qui cherchent à compenser l’anxiété par une nourriture
gourmande « réconfortante ». On sait aussi que certains métiers nocturnes (médecin
hospitalier, infirmier, policier, etc.) exposent davantage à la prise de poids en raison d’un
rythme de vie décalé.
40.
POURQUOI FAUT-IL BOIRE
SON CAFÉ ENTRE 9 H 30 ET 11 H 30 ?
Mon conseil
Attention au café pendant la grossesse ! Le métabolisme de la caféine est modifié et le taux
de caféine se maintient plus longtemps chez la femme enceinte. Le café peut empêcher le
fœtus de dormir. Attention aussi au risque de fausse couche qui augmente de façon
inquiétante au-delà de 250 mg de caféine par jour, l’équivalent de deux tasses et demi. On
sait que les femmes qui ont recours à la PMA réduisent de moitié leur chance d’avoir un
bébé si elles boivent cinq tasses de café ou plus. Il faut aussi se méfier de la caféine cachée
qu’on trouve dans le thé, certains sodas ou encore dans le chocolat. Préférez le décaféiné
pendant la grossesse !
Mais à partir de 9 h 30, son taux dans le sang diminue. Aussi, la caféine
peut prendre le relai de cette hormone en quelque sorte un peu en berne. Le
même phénomène se produit l’après-midi. Cette méthode de calcul indique
que nous pouvons ainsi augmenter nos performances intellectuelles de 64 %
en respectant ces bons créneaux horaires, et notamment notre concentration
et notre attention. En buvant « utile », nous pouvons aussi diminuer notre
consommation de café de 65 %. On évite par conséquent les risques de
surdosage de caféine, au premier chef desquels on retrouve l’insomnie, le
manque de concentration, l’irritabilité, voire l’augmentation du rythme
cardiaque.
Par ailleurs, une analyse basée sur 10 000 études scientifiques les plus
récentes a montré que la dose adéquate de café quotidienne était chez
l’adulte de 400 ml, soit quatre tasses standards par jour. Lorsqu’on ne
dépasse pas cette quantité, on évite dans l’immense majorité des cas les
effets négatifs d’un excès de caféine. Mais tout le monde n’est pas logé à la
même enseigne : certains individus éliminent plus vite cette molécule
stimulante et peuvent donc en boire un peu plus. Enfin, gardez à l’esprit que
si vous êtes sujet aux insomnies, il est indispensable d’éviter de boire du
café après 15 heures puisque les effets excitants de la caféine mettent au
moins six heures à disparaître.
41.
POURQUOI DE PLUS EN PLUS
DE PERSONNES SONT-ELLES
ALLERGIQUES AU GLUTEN ?
Le point santé
Comment dépister votre intolérance ou non au gluten ? Attention aux autotests vendus sur
Internet qui prétendent qu’avec une goutte de sang, ils peuvent diagnostiquer une maladie
cœliaque ; ces tests servent plutôt à surveiller la disparition des anticorps anti-gluten qui
sont les marqueurs sanguins de la maladie.
Si vous souffrez de symptômes gastriques sérieux, continus et douloureux, ne commencez
pas un régime sans gluten avant d’avoir consulté et réalisé les examens nécessaires, vous
risquez d’en fausser les résultats. Prenez rendez-vous avec votre médecin pour une prise de
sang en vue de tests sérologiques (avec recherche d’anticorps anti-gluten). Si les résultats
s’avèrent positifs, vous serez orienté vers un gastro-entérologue qui pratiquera une gastro-
endoscopie avec biopsie de l’intestin (au niveau du duodénum).
Outre l’exclusion complète de cette protéine, des suppléments en vitamine B12, acide
folique et fer sont parfois prescrits, ainsi que des corticoïdes dans les formes sévères de la
maladie.
La maladie cœliaque dûment diagnostiquée permet une prise en charge partielle par la
Sécurité sociale des produits alimentaires sans gluten.
Qui doit se plier à un régime sans gluten ? Sans conteste, les vrais
intolérants : des personnes qui ont des troubles digestifs sévères (douleurs
abdominales, diarrhées, vomissements, perte de poids), ainsi que des
migraines et des carences en nutriments. Elles ont fait des examens afin
d’établir le diagnostic d’intolérance au gluten (ou maladie cœliaque). Elles
manquent en réalité de certaines enzymes qui aident à digérer cette
protéine. L’intestin grêle est peu à peu détruit, rongé par le gluten. Elles
doivent donc suivre, à vie, un régime l’excluant totalement.
En marge de cette maladie, nombre de personnes se disent
hypersensibles ou allergiques au gluten : elles se plaignent de
ballonnements, d’une digestion difficile, de flatulences, etc. Certains
médecins expliquent cette hypersensibilité par les modifications qu’a
connues la fabrication du pain. Depuis cinquante ans, les techniques de
production – notamment le pétrissage – ont évolué, en amenant davantage
de gluten dans la pâte. De plus, il est autorisé désormais d’en rajouter dans
certains types de pain. Au final, la quantité de gluten consommée a
augmenté, pour ne pas dire explosé, ce qui aurait facilité cette
hypersensibilité. Actuellement, 25 % de la population se dit hypersensible
au gluten. Les médecins sont toutefois sceptiques : il y aurait en fait dans
cette proportion un sous-groupe de personnes souffrant du syndrome du
côlon irritable, et le simple fait de ne pas manger de pain serait bénéfique
pour leur confort digestif. Il conviendrait donc de réviser les chiffres à la
baisse, d’autant plus que certains hypersensibles déclarés ne souffrent pas
de réels problèmes intestinaux mais suivent tout simplement un phénomène
de mode…
En effet l’attrait pour le « sans gluten » est renforcé par le marketing
alimentaire, avec la prolifération d’aliments spécifiques que l’on trouve
aujourd’hui dans les supermarchés, et la multiplication de restaurants
spéciaux dans les grandes villes en France. Des psychiatres voient
également dans cette tendance un besoin de s’affirmer, de se différencier ou
de prouver à soi-même et aux autres sa volonté de fer en étant capable de se
nourrir d’une façon aussi contraignante.
42.
POURQUOI L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
BOOSTE-T-ELLE LA MÉMOIRE ?
La nutrition joue un rôle dans la prévention du vieillissement cérébral. Notre cerveau pèse
2 % de notre poids total, mais absorbe 20 % de nos besoins énergétiques ! Il a besoin de
graisses, essentiellement d’oméga 3 que l’on retrouve dans le poisson gras et l’huile de
colza, les légumes à feuilles vertes et certaines légumineuses, les noix, les amandes et les
pistaches.
Les antioxydants présents naturellement dans les fruits et légumes sont également
indispensables à la bonne santé cérébrale. Et bien sûr, évitez le tabac et l’alcool qui ont des
effets néfastes sur cet organe si précieux.
43.
POURQUOI DIT-ON
QUE LE CERVEAU SERAIT
RESPONSABLE DU SURPOIDS ?
Le point santé
Selon une étude parue en 2015 dans la revue PLOS One, les aliments transformés, riches
en sucres et en graisses saturées, peuvent entraîner de fortes addictions. Cette enquête a été
réalisée par les chercheurs de l’école de médecine du Mount Sinai Hospital de New York.
Ils ont interrogé 504 volontaires sur leur façon de manger, notamment sur les aliments qui
leur posaient problème : ceux provoquant des compulsions, des envies irrésistibles, voire
des addictions. Selon leurs conclusions, les produits industriels, riches en sucres et graisses
saturées rendent particulièrement « accros ». Les « drogues les plus dures » seraient les
pizzas, le chocolat et les chips. En revanche, le riz complet sans sauce, les carottes ou le
saumon ne créent pas de dépendance. Une autre étude, réalisée par des chercheurs de
l’université du Connecticut aux États-Unis, s’est penchée sur les célèbres biscuits Oreo.
Leur conclusion est sans appel : ils rendent accro ! Toutefois, prenons garde au concept
d’« addiction alimentaire ». Il ne fait pas l’unanimité dans la communauté scientifique et
n’est toujours par reconnu par l’OMS.
44.
POURQUOI L’ACTIVITÉ SEXUELLE
EST-ELLE BÉNÉFIQUE
AUX PERSONNES CARDIAQUES ?
Une idée reçue encore tenace suppose que l’acte sexuel serait dangereux
pour le cœur. En cause, le décès de plusieurs personnalités mortes d’un
infarctus dans les bras de leur maîtresse : on pense bien sûr à la fin cocasse
du président de la République, Félix Faure, décédé à l’Élysée en 1899, à
celle du cardinal Daniélou survenue en 1974 chez une prostituée, ou encore
à Franklin Roosevelt qui s’est éteint dans les bras de sa secrétaire. La
culture populaire a ainsi associé l’effort physique intense et passionnel au
risque d’infarctus.
En réalité, l’acte sexuel ne demande pas un effort cardio-vasculaire
aussi important qu’on l’imagine. Grâce à de savants calculs réalisés auprès
d’hommes récemment mariés, des spécialistes ont mesuré l’effort que
représentaient nos ébats. Une activité sexuelle avec son ou sa partenaire
équivaut à grimper deux étages à pied ! Les cardiologues ont l’habitude
d’ajouter que, lorsqu’il s’agit d’une aventure extraconjugale, il vaut mieux
compter une montée de trois, voire quatre étages… Nos étreintes
correspondent donc davantage à une activité d’intensité modérée.
Toutefois, si l’effort se révèle plus soutenu, notamment dans la durée,
les hormones de stress libérées dans l’organisme peuvent augmenter
légèrement le risque cardiaque, mais rassurons-nous, pas au point de
déclencher un infarctus, sauf cas très rares. Une étude suédoise a ainsi établi
ce risque à 1,3 %, touchant par ailleurs en priorité des sujets plutôt
sédentaires. La sexualité n’est pas dangereuse pour des personnes
cardiaques si elles sont bien suivies médicalement. Une autre étude publiée
en 2015 dans une célèbre revue, le Journal of the American College of
Cardiology, l’a encore démontré. Sauf circonstances très exceptionnelles,
faire l’amour serait même un atout santé pour ceux qui souffrent de
maladies cardio-vasculaires puisque cela diminuerait de 50 % le risque de
nouveaux troubles cardiaques.
Mon conseil
Le point santé
Le point santé
Le point santé
Le point santé
Une étude publiée en 2013 dans le Journal of the American Medical Association a montré
que les coliques du nourrisson seraient des manifestations précoces des migraines. Selon
cette enquête, 76 % des enfants migraineux avaient souffert dans la toute petite enfance de
coliques contre seulement 26 % des enfants non migraineux. L’existence de ce lien
possible doit inciter les parents de bébés ayant souffert de coliques à se sensibiliser aux
signes de la migraine de l’enfant pour en accélérer le diagnostic.
49.
POURQUOI FAUT-IL INCITER
NOS ENFANTS À JOUER D’UN
INSTRUMENT DE MUSIQUE ?
Le point santé
Les fonctions exécutives sont celles qui traitent et conservent l’information, régulent les
comportements, résolvent les problèmes, planifient en fonction du contexte. Autrement dit,
ce sont celles qui permettent de prévoir des actions, de prendre des décisions, de faire des
choix… Une bonne performance des fonctions exécutives est prédictive de la réussite
scolaire.
Le point santé
Le point santé
Mon conseil
Attention aux tarifs pratiqués ! Certains hypnothérapeutes affichent des prix trop élevés. Si
on vous propose une séance à 300-400 euros, c’est suspect. La séance coûte en moyenne
entre 60 et 100 euros.
La première doit toujours faire l’objet d’un riche échange clinique entre vous et le
praticien avant de commencer la pratique hypnotique.
L’hypnose doit être réalisée de préférence par un professionnel de santé – un médecin, un
psychologue psychothérapeute, un infirmier – formé à l’hypnose. Rappelez-vous que nous
ne sommes pas tous réceptifs à la suggestion hypnotique. Inutile donc de s’acharner et de
payer de nombreuses séances pour perdre du poids, même si elles sont faites par un
praticien expert, d’autant plus que ces prises en charge ne sont pas remboursées par
l’Assurance maladie !
55.
POURQUOI LE PAIN BLANC N’EST-IL
PAS SI MAUVAIS QUE CELA ?
Le point santé
Le microbiote intestinal est un autre terme pour parler de la flore intestinale. Les milliards
de micro-organismes intestinaux contribuent à transformer les aliments en énergie et à
renforcer notre système immunitaire.
Une étude réalisée à l’université de Yale, publiée dans la revue Science en 2018, a
démontré qu’il existait un lien entre le microbiote et les maladies auto-immunes
(provoquées par une dérégulation du système immunitaire qui se retourne alors contre
l’organisme). Une bactérie intestinale (Enterococcus gallinarum) a été identifiée comme
responsable : elle irait coloniser les ganglions lymphatiques, le foie ou la rate et activerait
la production d’anticorps. Un traitement antibiotique a montré son efficacité contre cette
bactérie qui provoquerait l’hépatite auto-immune et une forme de lupus.
Depuis quelques années, une série de faits divers a alerté sur les risques
de décès liés au smartphone. En mars 2017, en Angleterre, un homme est
mort dans son bain d’une électrocution liée à l’utilisation de son portable.
Mêmes tragédies en France pour un adolescent de 18 ans et un autre jeune
de 19 ans en Russie.
Concernant le premier cas, plusieurs éléments d’information ont été mis
en lumière par les médias britanniques : cet homme était en train de
recharger son portable à l’aide d’une rallonge et avait déposé le téléphone
en charge sur sa poitrine. Le câble, entré en contact avec l’eau, a provoqué
l’électrocution entraînant un décès immédiat. Aujourd’hui, tout le monde
sait qu’il ne faut pas mettre son séchoir électrique à proximité de son bain –
c’est même une arme de crime très souvent mise en scène dans les séries
policières ! – mais beaucoup ignorent encore que le smartphone est aussi
une source de danger mortel dans la salle de bains.
Dans ces trois accidents, les victimes avaient à chaque fois mis en
charge leur téléphone portable. Quand ce dernier est relié à une prise et
qu’il tombe dans le bain, on risque l’électrisation voire l’électrocution.
L’électrisation correspond à l’effet du courant électrique sur l’organisme : il
entraîne des brûlures internes, des lésions cardiaques, voire un arrêt du
cœur. Si l’arrêt cardiaque est irréversible et que la personne décède, on
parle alors d’électrocution.
En revanche, si le téléphone n’est pas en charge sur une prise électrique
murale et qu’il tombe dans l’eau du bain, il n’y a pas de danger, car
l’intensité de courant est insuffisante. Le péril concerne alors le portable
qui, ainsi noyé, va cesser de fonctionner.
Autre raison de ne pas utiliser son portable dans son bain : ce moment
doit rester une bulle de détente et de relaxation… Incompatible avec une
conversation téléphonique ou l’écriture d’e-mails !
Au-delà de ce risque, pensez à surveiller l’état du câble de la rallonge
qui sert à recharger. Si vous constatez que le smartphone surchauffe, soyez
attentif et évitez de le laisser toute la nuit branché sur secteur. Des faits
divers, rares heureusement, ont montré qu’un accident est vite arrivé, que
l’appareil peut, dans ces circonstances, s’embraser et provoquer un
incendie. Enfin, c’est un grand classique, n’utilisez pas votre smartphone au
volant, cause majeure d’accidents et de mortalité routière : téléphoner ou
conduire, il faut donc choisir !
57.
POURQUOI LA PRIVATION
DE SOMMEIL AFFECTE-T-ELLE
NOTRE CŒUR ?
Mon conseil
À quoi est due cette incroyable « épidémie » de myopie qui touche les
enfants et les adolescents aux quatre coins du monde ? En effet,
aujourd’hui, dans les pays occidentaux, plus de quatre jeunes sur dix
souffrent de ce trouble visuel. Autrement dit, ils voient flou de loin parce
que leur œil est trop long : la cornée – une des structures de l’œil – est trop
bombée. En moins de deux générations, le nombre de nouveaux cas a
doublé. En France, il y a dix ans, on recensait 20 % de myopes. On en
compte 40 % aujourd’hui. En Asie, dans certaines zones urbaines de
Taïwan, de Singapour, du Japon ou de Corée, 80 à 90 % des jeunes sont
myopes à la fin de leurs études ! À qui la faute ? Si l’une des causes
majeures de ce défaut visuel est bien sûr l’hérédité, celle-ci ne suffit pas à
expliquer cette flambée des cas à travers le monde.
En réalité, entre 5 et 20 ans, l’œil est souple et peut se modifier. Dans
cette tranche d’âge, même si on n’est pas encore myope, la vue peut
évoluer, notamment lorsqu’on utilise la vision de près, en lisant beaucoup
ou en fixant plusieurs heures d’affilée un écran. Ces pratiques obligent l’œil
à faire une mise au point prolongée – c’est le phénomène de
l’accommodation – sur l’objet rapproché, qu’il s’agisse d’un livre, d’une
tablette tactile, d’un smartphone ou même d’un ordinateur : cette
accommodation excessive serait responsable de l’augmentation de la
longueur de l’œil, phénomène pourvoyeur de myopie. En revanche,
regarder la télévision ou jouer à des jeux vidéo à bonne distance d’un écran
utilise la vision de loin et n’accroît donc pas le risque de myopie.
Plusieurs études scientifiques incriminent aussi le manque de lumière
naturelle. L’une d’entre elles a constaté que le taux de myopie variait de
12 % en Australie contre 40 à 50 % à Singapour ! Explication : la durée du
temps passé à l’extérieur, notamment pendant la récréation à l’école, est
bien plus faible à Singapour qu’en Australie, beaucoup de petits asiatiques
préférant rester en classe pour faire leurs devoirs. En effet, lorsqu’ils sont
exposés à la lumière du jour, les enfants sécrètent davantage de dopamine.
Ce neurotransmetteur agit sur l’œil et limite son allongement. À l’inverse,
un enfant insuffisamment exposé à la lumière du soleil ne fabrique pas
assez de dopamine et présente plus de risques de devenir myope.
Mon conseil
Le point santé
Quels sont les traitements pour les acouphènes non traumatiques ? Lorsque les troubles
sont transitoires et liés à une maladie comme l’otite ou à la prise d’un médicament, il suffit
de traiter la cause pour que les acouphènes s’arrêtent. Dans d’autres cas, où les acouphènes
sont très présents et perturbent la vie du patient, le médecin pourra prescrire des
antidépresseurs. Il existe également des appareils qui génèrent des bruits afin de
contrecarrer et masquer l’acouphène (sons qui s’apparentent au bruit d’une télévision
déréglée). Des approches thérapeutiques permettent aussi aux patients de s’y habituer (par
exemple des thérapies comportementales et cognitives) ou de les ignorer (hypnose,
sophrologie, relaxation).
Il est important d’essayer de soulager les patients, car subir ces troubles auditifs est
invalidant : le sommeil en est troublé, des vertiges peuvent survenir, l’humeur aussi est
parfois terriblement affectée, le tout pouvant conduire à des états dépressifs sévères.
61.
POURQUOI DANSER EST-IL
BÉNÉFIQUE CONTRE LA MALADIE
DE PARKINSON ?
Apparue aux États-Unis dans les années 1940, la thérapie par la danse et
le mouvement est parfois utilisée aujourd’hui en complément d’un
traitement médical ou d’une psychothérapie. Dans certains cas, on la
considère comme une thérapie à part entière, appelée la « danse-thérapie »,
une approche qui aide à la prise de conscience de son corps, à se libérer de
tensions tant physiques – en améliorant par exemple la circulation sanguine
et en travaillant la coordination – que mentales – en renforçant la confiance
en soi, stimulant des émotions positives et la créativité de chacun.
Elle est pratiquée aussi bien par des personnes en bonne santé qui
privilégient cette démarche de bien-être que pour des pathologies sévères
comme Parkinson, Alzheimer ou encore la sclérose en plaques. Plusieurs
études ont aussi montré que des séances de danse-thérapie de six à
douze semaines avaient un effet positif sur la qualité de vie et le niveau de
stress de personnes atteintes de cancer ou en rémission.
Plusieurs équipes de recherche, en particulier des scientifiques
canadiens, précurseurs en ce domaine, se sont penchées sur les effets de la
danse-thérapie pour les patients parkinsoniens. À première vue, tout oppose
cette maladie et cette discipline : Parkinson évoque les tremblements, la
raideur des membres, la rigidité des mouvements, les troubles de la marche
ou de l’équilibre, tandis que la danse représente la grâce, la souplesse et
l’assurance des pas. L’intérêt de cette activité est alors de « démédicaliser »
la maladie : celui qui se rend à son cours de danse-thérapie n’est plus un
malade, mais un danseur. De plus, les patients atteints de cette pathologie se
sentent souvent prisonniers de leur propre corps. Aussi, la danse les aide à
s’en libérer. Les bénéfices de ces séances sont difficiles à mesurer
scientifiquement, mais on observe des progrès surprenants. Il semble que la
danse améliore non seulement la marche, les mouvements et l’équilibre,
mais joue également sur l’état dépressif ou la fatigue des malades.
Le point santé
Selon un récent sondage, une Française sur cinq opterait volontiers pour
l’épilation intégrale, c’est-à-dire l’épilation pubienne. Rasoir, cire, lumière
pulsée ou laser, tous les moyens semblent bons pour éradiquer les poils. S’il
reste largement féminin, ce phénomène séduit également des hommes.
Toutefois, des scientifiques déconseillent cette pratique, en partie véhiculée
par les films X où les actrices sont souvent imberbes, au contraire de leurs
partenaires… D’où la dimension sexiste de cette mode banalisée à tort,
comportant des risques…
Une étude, publiée en 2017 dans la revue médicale JAMA Dermatology,
enfonce le clou : cet acte esthétique serait contraire à la santé publique !
C’est ce qu’affirme une équipe de chercheurs de l’université de Californie
après avoir passé au crible les habitudes de 7 500 Américaines et
Américains en matière d’épilation : 25 % d’entre eux mentionnent des
coupures, des brûlures ou l’apparition de furoncles suite au rasage ou à
l’épilation. Ces incidents se produisent le plus souvent sur les bourses et le
pénis pour les hommes, et sur le pubis et l’intérieur des cuisses pour les
femmes.
En outre, les poils pubiens ont une raison d’être : ils constituent un
rempart naturel efficace contre les bactéries et les virus. Ces derniers
pénètrent plus facilement dans l’organisme quand ces poils et leurs bulbes
sont rasés ou arrachés à la cire. La preuve par les chiffres : 8 % des femmes
ne s’épilant pas les zones intimes avaient contracté une infection
sexuellement transmissible (IST), contre 18 % chez les adeptes de
l’épilation intégrale. Il a également été démontré que plus l’épilation est
fréquente, plus les risques sont élevés. Et pourtant, beaucoup de femmes et
de jeunes filles restent persuadées que cette pratique leur garantit une
meilleure hygiène intime, ce que la science dément formellement !
Mon conseil
Il est plus raisonnable de se contenter de l’épilation classique du « maillot » qui, quand elle
est bien réalisée à la cire en institut ou au laser dans un cabinet médical, permet de porter
un bikini sans problème.
63.
POURQUOI LE SPORT PEUT-IL
PRÉVENIR OU TRAITER CERTAINES
DÉPRESSIONS ?
Mon conseil
S’il n’est certes pas toujours facile de se motiver, on peut commencer en douceur. Même
une activité physique modeste est bénéfique pour le moral. Des études ont ainsi montré
que le fait de marcher 6 minutes de façon rapide augmentait déjà de 30 % son niveau de
bonne humeur !
64.
POURQUOI VAUT-IL MIEUX OFFRIR
À SON ENFANT UN LIVRE
OU UNE PELUCHE PLUTÔT QU’UN
JEU ÉLECTRONIQUE ?
Le point santé
Le point santé
Après accord de l’Assurance maladie, le chirurgien choisit le type d’opération qui convient
le mieux au patient : anneau gastrique (réversible, il serre le haut de l’estomac, créant une
poche qui contraint à manger en petites quantités), sleeve gastrectomie (non réversible, car
une ablation d’une partie de l’estomac est réalisée), by-pass gastrique (difficilement
réversible, elle est la plus utilisée et réalise un court-circuit dans le système de digestion
des aliments). 98 % de ces interventions sont réalisées de façon mini-invasive, sous
cœlioscopie. Après l’opération, le patient doit manger de la nourriture mixée pendant au
moins quatre semaines et reprendre une activité physique dès que possible (en général
après un ou deux mois).
Il ne faut pas non plus minorer les risques de cette intervention : 5 à 10 % des
complications peuvent mettre en péril la vie du patient. En outre, la nouvelle forme prise
par la digestion conduit parfois à des carences nutritionnelles à moyen ou long terme, d’où
la nécessité d’un suivi de longue durée des patients, certaines de ces carences pouvant
toucher les os (vitamine D et calcium). Une prise en charge psychologique avant et après
est également indispensable. Certains patients ayant maigri ne se sentent plus en accord
avec leur nouvelle image et peuvent paradoxalement en souffrir.
Or, une étude, publiée dans la revue Obesity Surgery, parvient à cette
conclusion étonnante : le taux de cancer chez les personnes obèses, opérées
et amaigries, diminue pour retomber quasiment à la normale. Nombre de
patients voient également leur diabète amélioré ou même guéri, à tel point
que des spécialistes se sont demandés si la chirurgie bariatrique n’était pas
en voie de devenir un traitement du diabète. Toutefois, il est encore trop tôt
pour l’affirmer.
Relevons néanmoins que quelques semaines après l’intervention, et
avant même que la perte de poids ne soit importante, une normalisation du
taux de sucre dans le sang (ou glycémie) est fréquemment observée, ce qui
permet à de nombreux patients de suspendre leur traitement antidiabétique.
Enfin, dans la mesure où certains patients maigrissent malheureusement peu
ou reprennent vite du poids, un suivi médical, nutritionnel et psychologique
est indispensable pour compléter et installer sur le long terme les bénéfices
de cette chirurgie.
67.
POURQUOI MANGER DU CHOCOLAT
BOOSTE-T-IL NOS CAPACITÉS
COGNITIVES ?
Le point santé
Le point santé
Il existe actuellement deux types de DIU. D’une part, le DIU au cuivre dont l’action
contraceptive est provoquée localement par le cuivre qui rend les spermatozoïdes inactifs.
D’autre part, le DIU hormonal où l’action contraceptive est réalisée par la diffusion
d’hormones progestatives en petites quantités dans l’utérus. Quel que soit le stérilet, l’effet
contraceptif est réversible puisque le DIU peut être retiré sans douleur ni anesthésie. Après
son retrait, la femme peut être enceinte. Avant la pose, le médecin va s’assurer qu’il n’y a
pas d’infection latente, et proposera une surveillance annuelle. Le DIU hormonal est
privilégié pour les femmes souffrant de règles trop abondantes qui les exposent à des
risques d’anémie en plus de la situation d’inconfort.
Mon conseil
Vos enfants se disputent sans cesse ? Voici quelques pistes pour vous aider à rétablir la
sérénité au sein de la fratrie.
Ne vous interposez pas aussitôt ou systématiquement. Il faut d’abord les
responsabiliser et les amener à résoudre leur conflit entre eux sous votre regard, en les
aidant à trouver des voies de résolution sans leur donner d’emblée toutes les clés.
Continuez de montrer à vos enfants toute l’affection dont ils ont besoin, même si l’un
s’est mal comporté avec l’autre ; ne consolez pas le second sans avoir aussi un geste
affectueux pour le premier. Bien que puni, il doit comprendre que vous l’aimez
toujours autant ; la punition est une mesure de protection que vous prenez, faites-le lui
comprendre.
Traitez vos enfants de façon équitable mais pas forcément égale : certains enfants ont
besoin de plus d’affection, de câlins, quand d’autres préfèrent avoir plus d’autonomie.
Mon conseil
TDAH : ces quatre lettres ont fait couler beaucoup d’encre. Elles
signifient « trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité ». On
parlait auparavant simplement d’hyperactivité pour les enfants qui
n’arrêtaient pas de bouger, prenaient des risques physiques inconsidérés, ne
tenaient pas sur leur siège à l’école, perturbaient les cours et ne fixaient pas
leur concentration sur une leçon ou un devoir à faire. Puis on s’est aperçu
que, dans ce syndrome, le trouble majeur était le déficit d’attention. Or,
celui-ci n’est pas systématiquement accompagné d’hyperactivité. De
nombreux enfants calmes sont en effet touchés par de sévères troubles de
l’attention et de la concentration, et on estime que 2 à 5 % des jeunes
Français en âge d’être scolarisés souffrent de TDAH.
Il a fallu attendre 2015 pour que la Haute Autorité de santé (HAS)
reconnaisse officiellement ce syndrome et publie des recommandations
dans l’objectif d’améliorer l’information des médecins généralistes et des
pédiatres, et de faciliter la démarche diagnostique. En effet, plus précoce est
la prise en charge, meilleures sont les chances d’améliorer le
développement et l’épanouissement du patient. C’est souvent au moment de
l’entrée à l’école, et en particulier en primaire, que l’alerte est donnée.
Jusque-là, les parents se disent souvent que leur enfant est agité, impulsif,
vif et intrépide. En effet, le jeune hyperactif n’a pas la notion du danger et
doit être surveillé lorsqu’il joue. Dès que les contraintes sociales et scolaires
s’imposent, ils se rendent compte que le comportement de leur enfant est en
fait pathologique et qu’il faut l’aider, pour ne pas compromettre sa scolarité.
Il est plus complexe d’identifier des enfants qui souffrent uniquement
de troubles de l’attention : si certaines remarques des professeurs reviennent
régulièrement sur les bulletins scolaires – comme élève « distrait »,
« inattentif », « rêveur » –, il faut se poser les bonnes questions.
Comment prendre en charge le TDAH ? Les avis sont partagés. La
psychothérapie est recommandée, mais le traitement médicamenteux à
l’aide du méthylphénidate, une molécule psychostimulante dont le
médicament phare est la Ritaline®, est contesté. Il ne guérit pas, mais réduit
les symptômes. La controverse est d’abord apparue aux États-Unis, où l’on
jugeait la Ritaline trop souvent recommandée, parfois à tort, chez des
enfants remuants. En France, d’après les données de l’Assurance maladie,
près de 50 000 personnes, en grande majorité des enfants et des adolescents,
prenaient ce médicament en 2014. Si des voix s’élèvent pour s’inquièter
d’un excès de diagnostics et de prescriptions, la situation dans l’Hexagone
est très différente. En France, avant de prescrire ce médicament, il est
nécessaire de consulter un psychiatre ou un pédopsychiatre hospitalier et de
réaliser des tests pour évaluer l’importance des troubles attentionnels.
L’ordonnance peut être ensuite renouvelée par un médecin de ville. Un
parcours qui évite les évaluations à la va-vite et les dérives. Bien sûr, cette
molécule peut provoquer, comme tout médicament, des effets indésirables
potentiels, d’où un usage qu’il est conseillé de limiter dans le temps. Mais
elle permet aussi chaque année à des dizaines de milliers d’enfants, qui
étaient en grande difficulté à l’école, de poursuivre leurs études. D’ailleurs,
en avril 2017, l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament et
des produits de santé) a estimé que « le nombre d’enfants souffrant de
TDAH en France métropolitaine serait compris entre 190 000 et 480 000 ».
Ainsi, plusieurs centaines de milliers d’entre eux ne bénéficient pas du
traitement qu’ils devraient avoir.
Mon conseil
Pour aider son enfant hyperactif, il faut s’armer de patience et ne pas culpabiliser quand on
est à bout ! Lorsque les troubles du comportement deviennent insupportables pour
l’entourage, la meilleure solution est d’isoler l’enfant pour qu’il se calme, mais en rajouter
par des cris ou des punitions n’est guère efficace. Il faut veiller à lui offrir un cadre
éducatif et psychoaffectif rigoureux. Il faut éviter les activités multitâches : réaliser une
chose après l’autre, si possible en les décomposant, et pas de surstimulation. Il est
déconseillé de mettre de la musique en fond sonore pendant qu’il lit ou fait ses devoirs. En
outre, ces enfants ont parfois des difficultés d’endormissement. Il faut les tenir éloignés
des écrans en soirée pour éviter l’excitation neurovisuelle et favoriser, à l’inverse, des
activités calmes et apaisantes. Il vaut mieux informer les enseignants afin qu’ils adaptent,
lorsque c’est possible, leurs cours ou le travail à faire à la maison. Il ne s’agit pas là d’une
tolérance de la part de l’institution scolaire, mais d’une obligation légale dès lors qu’un
diagnostic médical a été posé.
75.
POURQUOI LE TRAVAIL DOMINICAL
A-T-IL DES EFFETS SUR NOTRE
SANTÉ ?
Mon conseil
L’INSERM a publié en janvier 2015 une étude qui révélait un lien réel
en France entre le taux de suicide et celui du chômage. Pour le dire
autrement, plus le chômage est élevé, plus on se suicide. Et les chiffres font
froid dans le dos : près de 600 suicides en France pourraient être attribués à
la hausse du chômage entre 2008 et 2010, période de crise économique
aiguë durant laquelle l’étude a été réalisée. En mai 2016, un rapport du
Conseil économique, social et environnemental (Cese) proposait une
compilation des études concernant les effets du chômage sur la santé et
rapportait que 10 000 à 14 000 décès annuels y seraient liés.
Le suicide peut être la conséquence d’un chômage mal vécu. Le
D Michel Debout 1 a proposé une explication pertinente de cette descente
r
Le point santé
Une étude américaine a établi un tableau des besoins moyens de sommeil en fonction de
l’âge :
Jusqu’à 3 mois, le bébé dort entre 16 et 19 heures par jour.
Jusqu’à 3 ans, une moyenne de 14-15 heures.
De 3 à 5 ans, entre 11 et 13 heures.
Jusqu’à 12 ans, entre 9 heures et 11 heures de sommeil sont nécessaires.
À l’adolescence, les besoins diminuent entre 8 et 9 heures.
À l’âge adulte, entre 7 et 9 heures sont requises.
Les personnes de plus de 70 ans ont tendance à moins dormir, bien que leurs besoins
de sommeil soient importants, il faut donc les encourager à faire des siestes.
Le point santé
Quelles sont les quatre étapes d’un cycle du sommeil ? Des phases de 90 à 120 minutes
chacune se succèdent.
Une fois endormi, la phase du sommeil léger commence puis le sommeil lent se met
en place pour installer le sommeil profond.
Le sommeil profond est celui du relâchement complet de l’organisme, c’est pourquoi
réveiller quelqu’un à ce moment-là est aussi difficile que néfaste, car c’est une phase
de récupération physique et mentale essentielle.
Puis, toujours plongés dans un sommeil profond, nous passons au stade du sommeil
paradoxal où le cerveau s’active et produit notamment des images que l’on appelle les
rêves. Il représente à lui seul le quart de notre temps de sommeil complet.
Après une phase intermédiaire faite de micro-réveils le plus souvent imperceptibles,
un nouveau cycle commence. Ainsi une bonne nuit de sommeil va comprendre entre
quatre et cinq cycles.
Mon conseil
Si vous voulez être plus performant, prenez exemple sur certains « siesteurs » célèbres…
Albert Einstein disait dormir 10 heures par jour et pratiquait la sieste, tout comme
Churchill qui, même durant la Seconde Guerre mondiale, ne renonça pas à sa sieste
quotidienne. Napoléon appelait sa sieste « la méridienne », expression qui a donné son
nom au meuble éponyme, lit de repos utilisé au XVIIIe siècle pour ce court sommeil diurne.
Méditez également avec notre grand poète national Victor Hugo, autre adepte fameux de la
sieste à qui il consacra ces vers :
« Donc, à l’heure où les feux du soleil sont calmants, / Quand toute la nature écoute et se
recueille, / Vers midi, quand les nids se taisent, quand la feuille / La plus tremblante oublie
un instant de frémir / Jeanne a cette habitude aimable de dormir. »
Merci à tous ces médecins formidables – que je ne peux pas tous citer
car ils sont trop nombreux, mais ils se reconnaîtront – qui m’ont aidée ces
dernières années à décrypter les études scientifiques et les avancées dans
leur spécialité. Ils ont toute mon admiration, autant pour leurs qualités de
pédagogue que pour le dévouement et l’humanisme dont ils font preuve
auprès de leurs patients.
Table des matières
Titre
Copyright
2. - Pourquoi la dépendance aux écrans, au sexe et au jeu est-elle une vraie addiction ?
13. - Pourquoi les bébés ne doivent-ils pas boire exclusivement des laits végétaux ?
21. - Pourquoi faut-il davantage réduire le sucre que le gras lors d'un régime ?
46. - Pourquoi est-il recommandé de se faire vacciner contre la grippe après 65 ans ?
47. - Pourquoi les AVC ne sont-ils pas rares chez les moins de 55 ans ?
49. - Pourquoi faut-il inciter nos enfants à jouer d'un instrument de musique ?
50. - Pourquoi les femmes enceintes ne doivent-elles pas manger trop de poisson ?
64. - Pourquoi vaut-il mieux offrir à son enfant un livre ou une peluche plutôt qu'un
jeu électronique ?
78. - Pourquoi les somnifères ne sont-ils pas toujours la solution aux insomnies ?
REMERCIEMENTS
1. Jean-François Bach, Olivier Houdé, Pierre Léna et Serge Tisseron, L’Enfant et les Écrans, avis de
l’Académie des sciences, Paris, Le Pommier, 2013.
1. Flammarion, 2017.
1. Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore, J.-C. Lattès, 2016.
1. Le Traumatisme du chômage. Alerte sur la santé de 5 millions de personnes, éditions de l’Atelier,
2015.
2. Au premier trimestre 2018, selon l’Insee, 6 255 800 personnes étaient recensées (toutes catégories
confondues).