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L’E-parentalité ou comment accompagner nos enfants vers un bon usage

du numérique.

À l’heure actuelle, avec la réalité connue des dernières années, il devient de


plus en plus difficile et ce dans tous les secteurs de la vie, d’occulter la prégnance et
le caractère incontournable du numérique, quelle que soit par ailleurs la sphère
concernée ! Qu’on le veuille ou non, il s’agit d’une évolution dont on doit désormais
tenir compte. Ce n’est donc point du hasard que votre deuxième numéro Sen
Orientation consacre son banquet à la thématique ….

En parallèle, il est tout autant difficile d’ignorer les risques liés à ses différents
usages, ainsi que le désarroi de beaucoup de parents qui se retrouvent parfois
démunis face à ces outils qu’ils estiment moins maîtriser ou moins comprendre que
leurs enfants.

Alors que les media sociaux n’étaient pas aussi massivement présents
qu’aujourd’hui, les principaux risques du numérique pour les enfants tournaient
essentiellement autour des problématiques que sont : L’exposition des enfants à la
pornographie ; le temps de connexion, et notamment le temps passé devant les jeux
vidéo; le lien avec les prédateurs sexuels ; toujours bien présentes voir plus accrues.

Aujourd’hui, à côté de ces risques, par ailleurs toujours présent voir plus accrus ;
de nouvelles problématiques sont apparues et globalement, l’enjeu qui monte chez
les plus jeunes, reste le cyber harcèlement, l’addiction et la surexposition aux écrans,
l’exposition à des images violentes ou inadaptées…
On parle aussi de plus en plus des conséquences du numérique sur la santé avec,
notamment, les troubles du sommeil, du langage, du développement, de l’humeur;
sans compter d’autres formes de cyber violence que sont par exemple l’escroquerie
et le piratage.

Un autre élément notable est que les usages d’internet surviennent de plus en
plus précocement chez les jeunes, d’où l’urgence d’intervenir le plus tôtplutôt
possible auprès des parents et professionnels de l’enfance….
Dès lors, comment aider les parents dans l’éducation au numérique de leurs
enfants ?
C’est avec cette question et d’autres en tête que cette chronique se penche.

Entre connexion et déconnexion : Comment surfer sur la vague ?


Nous ne pouvons assurément nipas arrêter la vague, ni l’éliminer, mais nous
pouvons bien apprendre à surfer dessus.
Il ne s’agit donc guère de tenter d’effacer tous les dangers liés à l’usage du
numérique mais bien, d’apprendre aux enfants à y faire face parce que vivre des
dangers fait partie des apprentissages de la vie !

Face à ce qu’il est convenu de considérer comme l’envers du décor et qui se


manifeste entre autre par le mal-être d’un nombre important d’adolescents, des
jeunes avec des retards de langage forts, d’autres qui se désocialisent ou qui
développent des formes d’ e-dépendance…, on voit de plus en plus de parents
déboussolés.

Beaucoup d’entre eux se disqualifient vis-à-vis du numérique. Considérant


qu’ils n’ont pas grandigrandit avec et/ou n’y connaissent pas grand-chose pour
certains;. D’autres pensent que leurs enfants ne regarderont pas de contenus
inappropriés du fait de l’éducation qu’ils leurleurs ont inculqué, omettant ou ignorant
qu’il ne s’agit pas toujours et forcémentforcement que d’éducation!

En effet, il est surtout question, pour chaque parent, de prendre la place qui
est la sienne dans la vie numérique de ses enfants.

Il importe d’abord de les initier au développement de l’esprit critique


concernant l’usage qu’ils font des écrans de manière générale, ensuite de leur
enseigner les bonnes pratiques et leur faire confiance. C’est aussi comme ça que l’on
grandit, et c’est pareil pour les réseaux sociaux : il faut donner l’outil et le mode
d’emploi qui l’accompagne pour un usage responsable, raisonné, et citoyen dudes
outils numériques.

Je considère qu’il y a moins de dangers à l’école que dans la sphère


numérique et, pourtant, en tant que parents, nous nous intéressons plus à la
première qu’à la deuxième. Il y a des réalités qu’ils ne peuvent découvrir seuls et des
évidences qui ne sont pas forcément les leursforcément leurs;. dD’où l’opportunité
d’instaurer un dialogue constant et réguliers et ce, ; quel que soit notre niveau de
qualification ou de connaissance sur le sujet, ; le plus important étant de montrer
que le parent qu’on est, est intéressé par ce qui se fait dans la sphère numérique ,
nouvel environnement de leur enfant. C’est une forme de prévention !
En dépit de ce qu’on peut considérer comme des garde-fous aux dangers
potentiels du numérique telstel que les logiciels de contrôle parentalparentale pour
les plus jeunes, la vigilance et le contrôle ne doivent pas être exclus. En tant
qu’outil, ce dernier nécessite un minimum d’appropriation et doit rester une aide et
non se substituer aux parents. Ensuite l’enfant doit grandir;, il faut savoir
l’accompagner en bonne intelligence afin qu’il puisse y aller seul en toute autonomie
et de façon sécure. Tout sera question de dosage, de timing mais aussi de protection
et de confiance.
Nous l’aurons remarqué ; il importe de s’inquiéter quand il le faut bien qu’il
faille aussi savoir lâcher prise par moment.

En tout état de cause, celacause cela fait tout de même un bon moment que
les enfants ont des outils numériques entre leurs mains, des outils qu'ils manipulent,
des outils avec lesquels ils acquièrent des connaissances et compétences, qu’ils
développent et se transmettent des compétences spécifiques et qu’une certaine
maturité pourrait se faire petit à petit. Donc avec un accompagnement adéquat,
chaque enfant doit pouvoir se mouvoir dans le microcosme que constitue le
numérique en toute sécurité et tirer tous les bénéfices qui y sont attachés.

En définitive, nous avons pris le pari, dans ce billet ; en lieu et place du conseil
qui peut s’avérer stérile en matière d’appropriation, ; de pointer du doigt le revers de
la médaille de façon générale, bien que consciente que tous les parents sont
différents, tous les enfants sont différents, et que chaque famille a ses habitus. Nous
espérons que ces quelques lignes aident à se poser les bonnes questions et à s’en
servir pour mettre le curseur au bon endroit.
Donc oui, soyons pro-numérique mais militons aussi et surtout en faveur de
l’accompagnement, de la sensibilisation et de l’éducation aux dangers.

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