7 Septième étape : Constantinople, avril 1204 ( ) Le Croisé Noir Dans le train entre
Venise et Trieste, les investigateurs découvrent le contenu du manuscrit intitulé «le
Simulacre du Diable». Au deuxième jour du sac de Constantinople, six Francs (quatre croisés, un moine et une espionne : les investigateurs) reçoivent une mission de leur suzerain, le comte Baudoin de Flandres. Ils doivent trouver et détruire l origine satanique du chaos qui règne sur la ville, rapporter les objets qui détiendraient un pouvoir maléfique, et tuer le monstre que des sorciers grecs auraient invoqué, d après les rumeurs, pour se venger des Croisés. Les investigateurs doivent agir discrètement, à cause des tensions qui règnent à Constantinople entre les trois factions croisées : les Francs de Baudoin, ceux du marquis Boniface de Montserrat, et les Vénitiens, menés par le Doge, Enrico Dandolo. Les investigateurs traversent une cité où règne le chaos, les Croisés ayant pour la plupart ignoré les ordres de retenue et se livrant aux pires exations. Au forum de Théodose, ils interrogent le père Agostino, la source des informations de Baudoin. Il s agit d un prêtre catholique qui a été sauvé d une cabale vénitienne, la Chair libérée, menée par le capitaine Ramardi : eux aussi sont à la recherche du Simulacre du Diable, un artefact légendaire et sacrilège qui permet à son porteur de revêtir l apparence d une victime. Torturé par les Vénitiens, Agostino a perdu un oeil et une partie de son esprit, mais il indique aux investigateurs qu il a réussi à cacher un parchemin contenant un rituel qui permet de localiser le Simulacre dans l église Saint Mokius. L instant suivant, il meurt, victime d un sortilège impliquant la destruction de son oeil valide, et qui infecte une partie des investigateurs. Sur les pentes de la colline au sommet de laquelle se situe l église, les soldats de Ramardi fouillent les décombres à la recherche du parchemin. Les investigateurs ont juste le temps de se réfugier dans l église et de s y barricader. Ils trouvent le paquet laissé par Agostino dans une statue de la Vierge, mais l église est cernée par les Vénitiens. Ils découvrent un passage dans la crypte, qui mène à un réservoir d eau sous le flanc de la colline. Mais celui-ci est habité par le Dragon anatolien, récemment invoqué par des sorciers grecs, et les premiers instants du combat déciment les investigateurs, qui perdent la moitié de leur groupe face aux flammes, aux griffes et aux crocs de la créature. Alors que tout semble perdu, les Vénitiens entrent dans la citerne par un escalier extérieur. Trop occupés à combattre le dragon, ceux-ci ne remarquent pas la fuite des investigateurs, qui rebroussent chemin et s échappent par l église, laissant aux soldats de Ramardi la gloire de terrasser le monstre. A bord du Pestis, le navire des lépreux, les investigateurs vont faire leur rapport à frère Merovac, un moine atteint de la lèpre, spécialiste des sciences occultes au service de Baudoin, et accomplissent avec lui le rituel pour localiser le Simulacre. Celui-ci se trouve dans la Tour rouge sang, aux mains d un sorcier turc nommé Sedefkar. Suite à leurs pertes humaines, les investigateurs engagent des renforts : deux chevaliers et six soldats les accompagnent jusqu à la tour, gardée par des hommes de Boniface. Sedefkar, qui a revêtu l apparence d un officier franc, ordonne à ses hommes d attaquer les investigateurs et le combat s engage. Laissant leur escorte aux prises avec les soldats, les investigateurs poursuivent le sorcier dans la tour, où ils découvrent les traces de multiples et odieux rituels. Après avoir combattu des Diables de Chair, d immondes créatures au service de Sedefkar, ils parviennent au sommet de la tour, où le sorcier s apprête à invoquer l Ecorché, grâce à un autel fait de peau humaine, vivante, enchantée et tendue en une roue macabre. Supérieurs en nombre, les investigateurs ont cependant du mal à vaincre Sedefkar, protégé par le Simulacre comme par une armure, et porteur également du Mims Sahis, un poignard magique qui cause de terribles dégâts, et rend son possesseur assoiffé de sang. Dans un dernier souffle, le sorcier fou maudit la Croisade. Les investigateurs rapportent le Simulacre du Diable et le Mims Sahis à Baudoin qui, fasciné, garde le poignard pour lui-même, mais envoie l armure-statue à Merovac, et récompense amplement les investigateurs. La violence en ville s apaise. Le lendemain, il les convoque à nouveau, furieux contre Merovac : celui-ci a disparu avec le Simulacre, après avoir massacré et vidé de leur sang les gardes autour du navire des lépreux. Il leur enjoint de le retrouver, et les prévient que s ils le cherchent en Orient, Mérovac y est haï, et connu sous le nom de Fenalik. Suite à ces évènements, les investigateurs fonderont l Ordre du Noble Bouclier, une organisation qui se voue au combat contre les créatures infernales, et à laquelle appartiendront une partie de leurs descendants.