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N° 10 — Décembre 1917
Chanteuse
0 fr. 60 J. FRÂNTZ
PIERRE
SIMON
REVERDY
Galeries
NOTE
2
UN LIVRE!
auteurs lui en disent — tel se présente M. Frédéric Narcisse qui vient de se faire
devaient remplacer les idées qui lui font totalement défaut. Ceux qui n'ont pas
voulu souscrire à ses procédés d'information ont été tout simplement rayés, quelle
que
soit leur valeur, du monde littéraire que M. Frédéric Narcisse s'est chargé
turé des renseignements qu'il a, à force d'insistance, arrachés et qu'il s'est ingénié
abréger l'entretien.
Après nous avoir demandé de désigner nous-même les poèmes à citer il s'est
empressé d'en choisir d'autres et, naturellement, ceux qui peuvent avoir le moins
précisément le dire car si nos œuvres lui paraissent détestables et nos tendances
Il se déclarait àce moment-là entièrement d'accord avec nous. Il est vrai qu'il ne
des œuvres des autres mettre les siens en lumière. Il a donc fait éditer un
pour
de lettre... à la dame aux violettes et que la seule erreur est que cette lettre ait vu
lui attribue valeur ni anthologique. Elle est surtout fort mal écrite
aucune critique
à moins qu'elle ne soit surtout mal composée.
Enfin nous avons trouvé par endroits cette lettre fort tendre, sinon attendris-
sante et c'est peut-être une lettre d'amour. Cela expliquerait assez qu'elle soit
ridicule à souhait comme il est parfait que soit une lettre d'amour qu'on ne
publiera point.
Mais entrerions dans autre domaine et laisser là la
nous un nous préférons
dame, les violettes, et l'auteur qui ne saurait gagner qu'à ne pas être lu, ni vu.
PENSÉES ET RÉFLEXIONS SUR LA PEINTURE
de l'art contemporain.
diverses.
donné lieu a tant d'interprétations
La limite des
moyens
donne le style, engendre
des moyens.
le lyrisme qui sort complètement
abstraction des
aspects.
aussi bien les autres arts que la réalité et qui au lieu de créer ne produi-
l'enseignent.
de certitude
perfectionner l'esprit. Il n'y a
que dans
ce
que l'esprit conçoit.
certitude.
5
GEORGES BRAQUE
CHANT D'AMOUR
les jongles
des peuples
GUILLAUME APOLLINAIRE
CLAMEURS
T'invite au voyage...
Blesse ma vue
La cage
La roue
LÉONARD PIEUX
POÈME
Et un cloche imperceptible
Me parle à l'oreille
A été occupé
VINCENT HUIDOBRO
TÉNARE
(Monologue)
qu'éteint le vent.
peur
sur moi.
Je la elle la nuit.
sens quand approche avec
journée...
J'ai de tout.
peur
Comme d'habitude, j'ai regardé sous les lits, derrière les penderies,
entre les plis trop profonds des rideaux...
Il n'y a
personne.
ma
figure...
Un assassin, un conquérant des univers à lui, peut éteindre ma vie,
Mais où est le
poivre...
Impossible de descendre à la cuisine
pour le chercher !
Demain au
jour, de tout cet effroi naîtra une humeur sublime, le
l'Avenir.
serais de cette Le de
Si j'étais laide, je morte frayeur. plaisir me
• • •».•••••••
• »
il des
Il tape la chaussée d'un
pas inégal, a
peur ténèbres, la voix
de clochette à cette
sa ajoute inquiétude.
Je sais
que l'homme invisible, le passager solitaire, le cheval et le
nous parler.
Je n'aime terre mêle dans la vie
pas quand ce
peu que j'ai sur se
la vie.
Elle n'a jamais voulu de poètes. Par une sorte de rivalité impla-
elle veut être la seule créatrice de
cable, elle cherche à les anéantir,
merveilleuses surprises.
Le trop de temps perdu me suffoqne.
Combien d'hommes ont écouté la solitude nocturne des grandes
villes et leur propre solitude !
glorieux.
J'ai
peur.
ROCH GREY
POÈME
i
Matin troublé
regards muets
lumière étrange
Routes humaines
Ces yeux
l'horizon
La ville blanche
mon cœur
Cette nuit
PAUL DERMEE
CHANTEUSE
pour la voir,
vers le baiser.....
L'image s'accentue :
et resplendit fière
L'aube
Le soleil naissant
Le reflet du monde
sur l'écran
Il fallait attendre
fallu refaire
était
trop long
retomb e
14
Il te ressemble
Le centre se déplace
La tête se penchait
seule existait
Et la qui
Tout près
r
rêve
Le front plissé a dissipé son
On ne regarde pas
C'est à recommencer
Mais revenir
quand pourra-t-on
Constamment
sans tomber
La même voix
La série de rien
portraits qui ne rappellent
Au milieu de immobiles
ces visages
Il plus revenir
part pour ne
mis à sourire
sortir
pour
Il fait froid
PIERRE REVERDY
a fait une conférence qui a bien duré quinze minutes. L'exposition a duré du
y
22 novembre au 12 décembre.
16
MAX JACOB.
Les Œuvres
lem, 4911.
L'enchanteur pourrissant, luxe, 1909, bois
d'André Derain. et C 1 *, PAUL DERMÉE.
—
L'Hérésiarque
1911, bois de R.
Duffy Deplanche).— Médi-
LE COURRIER DE LA PRESSE
tations esthétiques les cubistes,
, peintres
in-4, 1912 (Figuière). —
assassiné,
Ch. Demogeot, Directeur
(Edition.)
1917
roman, (librairie Monnier). 37, rue Bergère, Paris (IX®)
NORD-SUD se trouve :
main; Weill, rue Taitbout; Boutique verte, rue Notre-Dame-de-Lorette, 34. Art Contempo-
rain, 188, boulevard Saint-Germain; Belnet, 96, boulevard Montparnasse.
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TABLEAUX DE MAITRES MODERNES
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