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Thermodynamique Cours : Outils mathématiques

Chapitre 0
– Outils mathématiques –
1. Fonctions de plusieurs variables - Dérivées partielles
1.1. Rappels
1.1.1. Définition d’une fonction réelle à variable réelles

Pour le cas d’une seule variable, une focntion est est une application d’une partie D de R
dans R telle que :

f : D⊂R → R
x 7→ y = f (x)
Elle est représentée dans le plan (x, y) par une courbe (figure 1).

Figure 1:

1.1.2. Définition de la dérivée


f (x+h)−f (x)
Soit la limite : lim h
h→0
df
Si cette limite existe on l’appelle la dérivée de f au point x et on la note dx
ou f ′ (x) et on
a:
df f (x + h) − f (x)
= f ′ (x) = lim
dx h→0 h

1.2. Fonction de deux variables


1.2.1. Définition

C’est une application d’une partie D de R2 vers R telle que :


f : D ⊂R×R → R
(x, y) 7→ z = f (x, y)
Elle est représentée dans l’espace (x, y, z) par une surface (figure 2)
1.2.2. Dérivées partielles

Soit f une fonction de deux variables x et y, dérivable selon x et y. Si l’on considère


provisoirement y comme une constante, f peut être dérivée par rapport à x : On obtient
alors la dérivée partielle de f par rapport à x, notée :
 
∂f
ou aussi fx′ (x, y)
∂x y

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Figure 2:

De même, en fixant x et en dérivant f par rapport à y, on obtient la dérivée partielle de f


par rapport à y, notée :  
∂f
ou aussi fy′ (x, y)
∂y x
Exemple :
∂f
( 
= 2x + 3y (1)
f (x, y) = x2 + 3xy + sin y ⇒  ∂x y
∂f
∂y
= 3x + cos y (2)
x
1.2.3. Dérivées secondes
1.2.3.1.

On constate que (1) et (2) sont des fonctions de x et y qu’on note sous la forme :
g(x, y) = 2x + 3y et h(x, y) = 3x + cos y.
On peut dériver de nouveau ces fonctions par rapport à x et par rapport à y, en effet :
   
∂g ∂ ∂f
= =2
∂x y ∂x ∂x y
   
∂h ∂ ∂f
= = − sin y
∂y x ∂y ∂y x
Les dérivées secondes sont notées sous la forme :
∂2f ∂2f
   
∂ ∂f ∂ ∂f
= et =
∂x ∂x y ∂x2 ∂y ∂y x ∂y 2

1.2.3.2. Dérivée seconde mixte

On dérive h(x, y) par rapport à x et g(x, y) par rapport à y on obtient :


 
∂h ∂ ∂f
= =3
∂x ∂x ∂y
 
∂g ∂ ∂f
= =3
∂y ∂y ∂x

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On note les dérivées mixtes sous la forme :


( 2
∂ f ∂h
∂x∂y
= ∂x
∂2f ∂g
∂y∂x
= ∂y

On constate, dans le cas de l’exemple traité, que

∂2f ∂2f
=
∂x∂y ∂y∂x
Ce résultat est toujours vrai en physique.
1.2.4. Fonctions composées
1.2.4.1. Cas d’une seule variable

Soit
ϕ(x) = f (u(x))
On a
dϕ df du
= ·
dx du dx
1.2.4.2. Généraisation

Soit
ϕ(x, y) = f (u(x, y), v(x, y))
On a
∂ϕ ∂f ∂u ∂f ∂v
= · + ·
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x
et
∂ϕ ∂f ∂u ∂f ∂v
= · + ·
∂y ∂u ∂y ∂v ∂y

2. Différentielle
Si on veut connaı̂tre la variation df (x, y) lorsqu’on passe du point (x, y) au point
infiniment voisin (x + dx, y + dy), on doit faire varier d’abord x de dx en laissant y constant,
puis opérer de même avec y. On peut donc poser par définition la différentielle de f notée
df :
   
∂f ∂f
df = dx + dy
∂x y ∂y x
df est appelée différentielle totale exacte (d.t.e) de la fonction f .

3. Formes différentielles
3.1. Définition
Les expressions de la forme : δw = A(x, y)dx + B(x, y)dy ne sont pas toujours des
différentielles totales exactes. Pour savoir si δw est une d.t.e on calcule les dérivées croisées
de A et de B, c’est-à-dire ∂A ∂y
et ∂B
∂x
, s’elles sont égales alors la forme différentielle est une

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différentielle totale exacte.


La condition nécessaire et suffisante pour que δw soit une différentielle totale exacte est que
l’on a :
∂A ∂B
=
∂y ∂x
Dans ce cas on notera la forme différentille dw et on aura :
   
∂w ∂w
A(x, y) = et B(x, y) =
∂x y ∂y x

Théorème :

δw = A(x, y)dx + B(x, y)dy = 0 ⇔ A = 0 et B = 0 et ceci quelque soit dx et dy

3.2. Intégrale d’une forme différentielle


Soit la forme différentielle δw = Adx+Bdy. Attention cette expression n’est pas forcement
la différentielle d’une fonction.
On veut maintenant calculer :
Z j Z j Z j Z j
δw = [A(x, y)dx + B(x, y)dy] = A(x, y)dx + B(x, y)dy
i i i i

Le calcul de cette intégrale est impossible si x et y varient en même temps et de façon


indépendante.
Si on peut trouver une relation entre y et x soit y(x) et on note γ la courbe ou le chemin
représentant y(x) entre i et j alors l’intégrale s’écrit :
Z
δw
(γ)

Si i = j le chemin γ est fermée on note l’intégrale sous la forme :


I
δw
(γ)

Exercice : soit la forme différentielle δw = xydx + xydy


On se propose de calculer son intégrale sur des chemins différents (voir cours).
Conclusions :
R
• (γ) δw dépend du chemin γ suivi.
H
• (γ) δw n’est pas forcément nulle.

Cas particulier important :


Soit la forme différentielle δw = A(x, y)dx + B(x, y)dy.
Si A(x, y) et B(x, y) sont tels qu’il existe une fonction f dont les dérivées partielles sont
précisément :    
∂f ∂f
A(x, y) = et B(x, y) =
∂x y ∂y x

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Dans ce cas δw = df est une différentielle totale exacte et on a :


Z Z j Z j
δw = δw = df = f (j) − f (i) = ∆f
(γ) i i

Le résultat ne dépend pas du chemin suivi γ, il dépend seulement de l’état initial i et final
j. H H
Si i = j alors δw = df = 0

3.3. Identités analytiques


Considérons la fonction f (x, y, z) = 0 qui représente une surface. Si on fixe z on obtient
une fonction f (x, y) = 0.
De plus on a
     
∂f ∂f ∂f
df = dx + dy + dz = 0 mais avec dz = 0
∂x ∂y ∂z

Ce qui permet d’écrire :


    ∂f
dy ∂y ∂x
= = − ∂f
dx z ∂x z ∂y

De même on a :   ∂f
∂x ∂y
= − ∂f
∂y z ∂x
On faisant la multiplication de ces deux membres on trouve :
   
∂y ∂x
· = +1
∂x z ∂y z

On peut aussi calculer


  ∂f   ∂f
∂y ∂z ∂z ∂x
= − ∂f et = − ∂f
∂z x ∂y
∂x y ∂z

On trouve enfin :      
∂x ∂y ∂z
· · = −1
∂y z ∂z x ∂x y

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