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L’Église de Prios
l’Église du Dieu-Soleil dispose de son propre domaine en Ambria, un territoire aussi vaste qu'un duché
et qui s'étend tout autour de Fort-le-Temple. C'est à cet endroit que réside le Premier Père de Prios, élu à
vie par la Curie, le corps dirigeant de l'église où officient les chefs des trois ordres qui la composent : le
Clergé, les Templiers et les Frères du Crépuscules. Jécibégaï, qui siège actuellement sur le Trône du
Crépuscule, faisait partie des Frères avant son élection six ans plus tôt.
Les théurges et les liturges du Clergé sont chargés d'interpréter les commandements de Prios et de
s'occuper de ses temples, des cathédrales, jusqu'aux sanctuaires les plus reculés. Leur représentant au
sein de la Curie se nomme Anabella Argona. Les Chevaliers du Soleil Mourant, aussi appelés Chevaliers du
Soleil ou Templiers, forment le bras armé de l’Église. Ces combattants aguerris et bien équipés, tous issus
de familles nobles, jouèrent un rôle déterminant dans l'issue de la Grande Guerre – un fait d'armes que
leur commandant, Iakobo de Véarran ne manqua jamais de rappeler.
Enfin, les frères du crépuscule, également appelés les Manteaux Noirs, constituent un ordre monastique
dont le siège se trouve au sud de Yndaros, sur le versant nord des Titans : Col-de-Prios. Outre plusieurs
couvents dispersés un peu partout en Ambria, l'ordre dispose également d'une institution religieuse à
Yndaros et s'occupe des activités de renseignement au sein du royaume et hors de ses frontières. Comme
aime à le dire frère Eumenos, le porte-parole de l'ordre, si les armes des Templiers sont pointés vers les
ennemis qui se trouvent au-delà des frontière de l'Ambria, celle des Manteaux Noirs sont, quant à elles,
pointées vers ceux qui se trouvent à l'intérieur.
Tout ceci changea en grande partie à cause de la guerre. Juste après la mort du roi Ynédar, le prêtre du
Soleil, Abramar, eut une révélation. Jamais il ne douta que la Source de Vie elle-même était venue le voir
dans ses rêves, même si le dieu avait utilisé l’un de ses anciens noms : Prios, le Premier/le Très
haut/l’Unique. Ce nom avait été déjà réutilisé par les nobles de la congrégation Les Vestales de Prios.
Inspiré par cette épiphanie, Abramar, rédigea Le Porteur de Lumière, un livre décrivant la nature de Prios et
instaurant les lois dictées par le Soleil. Cinq ans plus tard, au beau milieu d’une réunion avec son
conseil de guerre, la reine Korinthia de Kohinoor s’écroula. Lorsqu’elle reprit connaissance, la Reine
affirma que Prios l’avait visitée, avait mentionné les écrits du père Abramar et avait offert son aide dans la
juste bataille contre les ténèbres. Mais Prios, Source de vie, avait également révélé qu’il était mourant et
qu’il avait besoin de l’aide des humains pour se rétablir, se libérer et retrouver ses forces.
Encore plus important, le peuple devait abandonner le culte des jeunes dieux (sauf Prios), car selon le
Porteur de Lumière, ils n’étaient que de simple aspects de la Nuit éternelle, envoyés pour dérober le
pouvoir qui trouvait sa source dans la foi et les croyances des humains. Pour résumer, Prios sous-
entendait que l’humanité était la seule chance de lutter contre les créatures de la nuit, mais pour qu’il
accorde son aide dans la lutte contre les Sombres Seigneurs, tous les Albérétoriens devraient se soumettre à
ses lois, remplir leurs devoirs avec diligence et zèle et accorder leur confiance aux prêtres du Soleil. La
société dans son entier ne tarda pas à se réformer. Le lien entre l’Église du Soleil et la Couronne fut
considérablement renforcé ; la Reine et son administration ajustèrent les lois de l’État à celles des
décrets de Prios. En outre, la souveraine créa un ordre de guerriers au service de l’Église, les Chevaliers
du Soleil Mourant, connus également sous le nom de Templiers.
Néanmoins, l’enthousiasme qui accueillit l’Exaltation fut très variable, selon les personnes. La grande
majorité accepta de grand cœur la promesse d’assistance du Dieu Soleil et fit de son mieux pour
contribuer à sa guérison. Certains firent bien mine d’obéir mais continuèrent secrètement à vénérer les
autres jeunes dieux.
Mais d’autres refusèrent carrément de se soumettre et choisirent de fuir ce qu’ils considéraient comme
un mensonge conçu pour réduire le peuple en esclavage. D’autres allèrent jusqu’à accuser la Reine
d’hérésie et de favoriser le mal.
Révérer un ou plusieurs jeunes dieux est un crime, à la fois laïque et religieux mais comme de
nombreux hérétiques renommés ne sont pas encore châtiés, de plus en plus de personnes suivent leur
exemple. Mais le bûcher est de plus en plus difficile à éviter surtout si l’on manque d’amis puissants et
d’un soutien massif de la population.
Prios
Autres noms : les noms Source de vie et Sol/ Sola sont souvent utilisés par ceux qui vénèrent encore une
ancienne incarnation de Prios.
Pratiques : le peuple vénère la Source de vie dans l’espoir d’augmenter la fertilité (des humains et des
troupeaux), de trouver l’amour et de soulager les douleurs physiques et psychologiques. À ce jour,
beaucoup croient que l’exposition à l’astre du jour est le meilleur remède à toutes sortes de maladies.
Prios, Source de vie, est aussi considéré comme le vrai défenseur du caractère sacré de la vie, souvent prié
par les pauvres pour leur pain quotidien et une meilleure santé.
La Terre Mère
Autres noms : Hormis la variation la Mère de la Terre, la Terre Mère. est parfois évoquée en employant ses
anciens noms, Mylla et Torva.
Pratiques : la Terre Mère est particulièrement vénérée durant les semailles, mais aussi pendant les
grossesses et les accouchements. Il est aussi admis qu’elle serait capable d’atténuer les tremblements de
terre, de restaurer les terres malades ou stériles et de rectifier les perturbations dans le rythme des
saisons.
Le Bourreau
Autres noms : le Bourreau est parfois évoqué sous d’anciens noms comme le Tourmenteur, l’Exécuteur ou
simplement la Mort.
Pratiques : le Bourreau est vénéré durant les périodes de troubles et de guerre, par des guerriers
espérant une mort glorieuse ou par les civils dans l’espoir de survivre. Les anciens et leurs proches
prient en son nom lorsqu’une personne est mourante, et le Bourreau est censé aider les victimes d’actes
criminels a traquer les coupables et apporter la justice a ceux qui ont été accuses a tort.
L’Éclaireur
Autres noms : l’un des Jeunes dieux les plus aimés, l’Éclaireur s’est vu attribuer de nombreuses
dénominations au fil des siècles comme le Chercheur, le Garde-chasse ou le Trappeur pour n’en citer que
quelques-unes.
Pratiques : l’Éclaireur est vénéré dans tous les aspects appartenant a son domaine, lors de voyages plus
ou moins longs, pendant les chasses au gibier a poils ou a plumes, ou dans toutes situations dont l’issue
repose sur la chance (par exemple durant des parties de jeux de hasard ou des compétitions).
Le Sauvageon
Autres noms : Le Sauvageon est parfois évoqué sous l’appellation de l’Artiste ou du Rêveur, en fonction
de l’aspect le plus vénéré.
Pratiques : le Sauvageon est surtout vénéré par des artistes en quête d’inspiration, mais on peut parfois
entendre, dans les différentes strates du gouvernement, des prières murmurées a son intention,
implorant des conseils et de l’aide pour résoudre des situations compliquées, qu’elles soient de nature
sociale ou pratique.
Le Grand Architecte
Autres noms : les artisans donnent parfois des noms au Grand Architecte, en lien avec leur artisanat, en
employant l’épithète « Le Plus Grand » : Le Plus Grand Maçon, Potier, Bâtisseur, Couturier et ainsi de
suite ; ou simplement le Grand Créateur.
Pratiques : En Alberetor, le symbole du Grand Architecte pouvait être aperçu dans tous les ateliers
d’artisanat mais les gens ordinaires priaient également le Grand Architecte avant de s’atteler aux travaux
quotidiens de réparations, de constructions ou de bricolages. La voûte du Grand Architecte n’est jamais
représentée dans l’Ambria contemporaine, mais des prières sont encore chuchotées dans les forges, les
boulangeries ou sur les chantiers de construction.
Le Matelot
Autres noms : d’anciens noms comme le Marin ou le Timonier sont parfois utilisés par les Ambriens qui
se souviennent des côtes d’Alberetor ; les plus jeunes emploient le terme de Matelot.
Pratiques : Généralement, le Matelot doit se contenter d’une prière silencieuse avant le départ d’une
barque ou d’un navire en mer, mais des offrandes sous la forme de pâtisseries, de fleurs ou de quelques
gouttes de sang lui sont prodiguées. De plus longues prières ou la promesse de futures oblations
pourraient aider a calmer une tempête déchaînée (aussi bien en mer que sur terre).
Le Gardien
Autres noms : le Gardien est parfois prié sous le nom de Maçon lors de la construction de défenses,
tandis que ceux qui souhaitent conserver des secrets sensibles ou se lancer dans des activités secrètes
font appel au Voile ou a l’Ombre.
Pratiques : en Alberetor, il était courant de graver le symbole du Gardien a la base des murailles et des
tours, et de l’honorer par des chants de travail durant leur construction. Les objets et documents secrets
étaient considérés en totale sécurité s’ils étaient recouverts d’un voile brode d’un des symboles du dieu.
L’Hôtesse
Autres noms : des noms alternatifs comme l’Amante, Désir ou la Tentatrice sont principalement utilises
par ceux qui se concentrent sur le plaisir a donner et a recevoir.
Pratiques : une pincée de sel ou de sucre, une fleur supplémentaire dans les cheveux ou un souffle léger
a l’oreille de votre amant suffisent pour recevoir l’attention de l’Hôtesse.
Communautés religieuses
Les exemples de cultes actuels mentionnes ci-dessus font tous références a des groupes qui vouent un
culte a un Jeune dieu en particulier. Dans l’ancienne Alberetor, les dieux étaient souvent vénérés sous la
forme d’une famille plutôt qu’individuellement. Les lieux saints n’étaient pas appelés temples, mais
« villes des temples », peu importe qu’il s’agisse d’un seul ou de plusieurs bâtiments. Les plus grands de
Kandoria et de Berendoria étaient constitués d’un bâtiment pour chaque dieu.