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La Lumière Souveraine

Le rôle du clergé de Ludmilla


Au sein du Pacte, deux fois existent : le Xinxio, la voie de la perfection des nains d’Orient et la
Lumière Souveraine, la fascination glorieuse pour la radiance céleste de Ludmilla, déesse de la
Lumière et Créatrice des Humains. Le clergé de l’Humanité porte ses commandements en Anitra,
avec humilité et ferveur, dans le but de la guider vers Sa grâce éternelle.

Cette dite grâce est celle de rejoindre Ludmilla après la mort, au sein de son royaume : Celestialis, où
elle récompense les âmes méritantes par son amour et la béatitude éternelle. Néanmoins, cette grâce
n’est méritée que si ces âmes ont œuvré pour Son rêve ; l’Unification de l’Humanité sur Anitra,
c’est-à-dire vers une séparation totale avec le lien intime et intrinsèque, que possèdent les humains
avec ce qui est nommé “les Forces Adverses”.

Les Forces Adverses sont bien sûr ce que le Pacte nomme les “peaux-vertes”, sauvages abjectes et
inhumains. Elles sont en partie aussi les elfes, ces êtres datant d’un autre âge et incompréhensibles,
tantôt bienveillants, tantôt traîtres. Mais les Forces Adverses restent -avant tout- Lyssana, déesse
Infernale, de l’occultisme et des ténèbres. Elle est la sœur de Ludmilla, et ensemble, elles ont créé par
le passé les humains.
Là où la Déesse de la Lumière voyait en ses enfants un idéal de pureté et d’ordre, Lyssana les souilla
du péché d’envie et de désir. Observant cela avec grande tristesse, Ludmilla ne supporta pas de voir
Ses enfants être changés de la sorte, de les voir pratiquer les arts interdits de l’occulte et de vénérer les
terribles êtres que sont les Infernaux, Elle brisa alors le lien l’unissant avec Sa soeur, et courba le
destin d’un mortel pour lever sur Anitra la seule et véritable Foi des humains.
Pour autant, cela ne changea pas le fait que Ses enfants portaient encore la marque de Sa sœur, ces
ténèbres au fond d’eux, et de ce fait, elle décida de guider l’Humanité vers Sa radiance pure, en les
faisant se séparer de leur culpabilité.
Larmorion Kolgor fut choisi, à l’aube des grandes époques de l’Humanité, un temps où encore les
nains et les humains n’étaient point alliés. Le Pacte n’existait pas, et les vénérateurs de Lyssana, la
Matriarche Noire, étaient libres de parcourir les contrées et les landes impunément. Il fédéra des
centaines de clans sous une bannière blanche et dorée, guidés par un Esprit Saint, un Immortel
répondant au nom d’Ether, envoyé par Ludmilla pour débuter Son rêve. Des années durant, il prêcha
la parole de la Sainte Déesse, fédérant et faisant rejoindre à sa cause ceux qui s'opposaient à lui,
purgeant ceux qui ne pouvaient être sauvés à l'aide de l'Immortel vindicte : Cateptor. A l’issue de cette
quête, Larmorion, acclamé par ses pairs, devint le premier roi de ce qui deviendra le Pacte.
C’est à partir de ce jour que l'Église de la Lumière Souveraine fut créée, à partir des Écrits Sacrés du
roi Larmorion, dictés par Ether.

Depuis ce temps, le rôle du clergé n’a été que de combattre les Forces Adverses, l’hérésie et les impis,
et de faire tonner le grondement de la Justice. Sa tâche est également de guider les humains, pouvant
encore être sauvés, vers la réalisation de leur souillure, et d'œuvrer que ce soit de gré ou de force vers
le pardon, afin d’atteindre Celestialis.

Toi, pathétique mortel, observe la Celestialis Crux


Symbole des cieux espérés
Là où Sa Grâce Éternelle t’attend
Seulement, après ta mort
et ton pardon
Mérité

AVE AETERNA LUX

LUDMILLA
REMISSUS
REPENTIA MERITUM
L'Église de la Lumière Souveraine englobe tous les agents de ses différents ordres, qui sont les
suivants :
-le Siège
-le Tribunal
-les Chapelles de Feu
-les Coteries de la Miséricorde
-les Temples de Paladin

Chaque ordre possède sa “culture”, ses spécificités et son histoire. Néanmoins, dans tous les cas un
membre du clergé, quelle que soit sa nature, sera bien souvent un lettré, un vindicatif, un théurge ou
alors un simple pratiquant.

Les Lettrés sont ceux qui s’intéressent à la portée philosophique du Dogme. Leur but est de tirer leurs
savoirs, et de les utiliser, par ou pour l’Eglise. Bien souvent ce sont des savants en médecine et en
sciences. Ils peuvent être aussi des traducteurs, des copistes de toutes sortes d’ouvrages et de textes,
s’intéressant aussi bien aux écrits pactisants qu’aux païens. Tout cela dans une quête de savoir et de
perduration des connaissances de la Lumière Souveraine, mais aussi d’études et de protections contre
les sorcelleries des Forces Adverses. On en trouve dans tous les Ordres, leur utilité suprême étant bien
trop précieuse.

Les Vindicatifs forment le bras armé de l’Eglise. Leur but est simple : être les instruments belliqueux
de la Sainte Déesse que ce soit par les osts de croisades, les Paladins, les processions de flagellants ou
encore les agents du Tribunal.

Les Théurges sont les plus importants membres de l’Eglise ; ce sont des arcanistes faisant partie du
clergé, bénis des connaissances magiques de la luxomancie ou de la sainte pyromancie. Leur place est
celle d’incarner et de manifester directement la puissance de la Sainte Déesse Ludmilla par la magie et
les rituels, et pour cela, leur rôle est des plus respectés et forcément, chargé de responsabilité.

Parmi les théurges, se trouvent les Litanimanciens, les Héliomanciens et les Ignimanciens.

Les litanimanciens utilisent la puissance de la Lumière Divine pour chasser et combattre les
altérations de l’esprit, illuminant de leurs prières les afflictions mentales causées par la sorcellerie,
notamment via les exorcismes. Bien souvent, ces arcanistes sont des lettrés également, et leur place
est plutôt auprès des nobles, des scribes et bibliothécaires. Ils officient très souvent dans les grandes
messes, auprès des cours et dans les endroits possédant la prétention d’avoir accès à la culture des
ouvrages, car leur magie est directement reliée aux divins Écrits de Larmorion.
On les reconnaît de par leurs vêtements amples, à prédominances blanches ou rouges, et bien sûr
dorées, ainsi que bien souvent richement décorés et marqués de symboles sacrés. Il est très commun à
qu’ils arborent sur eux même bon nombre de parchemins, textes et prières sur leur tenue, portant
littéralement sur eux des écrits sacrés. Leurs litanies et psaumes sont stockés dans des rouleaux de
parchemin, ou bien dans un gros livre pendant à leur ceinture par des chaînes. Ils focalisent leurs sorts
et bénédictions via des sceptres décorés, des bâtons ouvragés ou bien des orbes de cristal.
Ce sont bien souvent des conseillers, de guides spirituels, rappelant le droit chemin à leurs comparses
et citant des passages d’écrits saints, lors de situations appropriées. La sévérité et la rigueur sont des
vertus pour les litanimanciens, ils sont considérés comme garants des connaissances du Dogme,
protecteurs de la foi et de l’esprit, et se doivent d’être exemplaires.
Les héliomanciens, à l’instar des litanimanciens, oeuvrent plus auprès des masses populaires,
dans les bas-quartiers des villes ou dans la campagne. Ils sont bien plus humbles, plus enclins à
avouer leur propre culpabilité et à donc faire preuve d’actes de ferveur par la douleur. Ce sont souvent
des devins ou des oracles lisant le soleil et priant Rutil, l’Immortel radiant, et sont des grands
prosélytes, orateurs et zélotes passionnés. Leur magie est bien plus brute que celle de la litanimancie,
l’héliomancie utilise directement la puissance du soleil pour être source de châtiment et de protection.
Leur prédispositions à être plus proches du peuple se voit par leur tenue ; bien souvent une simple
bure, des haillons sales, une robe ample maintenue simplement par une corde. S’il sont vindicatifs,
leur armure est dépareillée. Ils portent néanmoins de manière bien visible généralement un symbole
sacré ; le crâne ou l’os d’un mentor dans un coffret ou une cage de bois, un soleil de métal autour du
cou… La ferveur des héliomanciens les pousse également à aller loin dans leurs preuves de piété,
certains sont parfois flagellants, d’autres se forcent à garder un masque douloureux à porter ou
s’imposent de lourdes chaînes sur eux-même…

Les ignimanciens, eux, sont exclusifs aux Chapelles de Feu issues de Mangredin, le duché
isolé dans les redoutables terres corrompues de Retorsia. Ils manient la flamme sacrée, offerte par
l’Immortel Ardor, envoyé par Ludmilla pour aider les humains face aux abominations occultes. Leur
dévotion et ardeur est de notoriété publique, et leur rage face aux Forces Adverses est leur seul et
unique credo. Ce sont des théurges bien souvent vindicatifs, très enclins à être des mages de guerre
suivant les dogmes sévères des Chapelles, appelés la voie de l’Immolation.
Là où la plupart des théurges s’habillent de blanc et de doré pour tenter de réfléter au maximum la
lumière, les théurges ignimanciens préfèrent porter avec une certaine majesté sombre leur part
d’infâmie. Le noir est catégorique pour ce qui est des théurges ardoraux, leur tenue est au maximum
sombre avec quelques parties rouges. Le motif de flamme est récurrent, ainsi que celui de la
Celestialis Crux accompagnée du crâne mangredinois. Certains laissent des parties de leur corps
dénudés, bien souvent les bras, pour exposer leur peau au froid de leur région mais aussi pour dévoiler
les actes de ferveur ; souvent un marquage au fer rouge ou une brûlure. Ils portent bien souvent une
capuche, les soeurs peuvent porter un voile ardoral bien que cela ne soit pas obligatoire ; celui de la
simple soeur et cléricale est noir tandis que celui de la chanoine est rouge.

Les Pratiquants sont de simples humains souhaitant œuvrer pour l’Eglise, mais n’ayant pas la
prétention d’être lettrés, vindicatifs ou théurges. Leur unique but est d’être utile à la Lumière
Souveraine, ou du moins d’en faire partie. Ce sont les sonneurs de cloche, les récitateurs dans les
messes, les frères et sœurs là pour aider où c’est possible. Bien souvent, tout clercs est passé par le
statut de pratiquant, avant de prêter serment dans l’un des ordres ou de voir ses compétences être
remarquées et appréciées quelque part
Les différents Ordres
Pour son organisation, l’Eglise de la Lumière Souveraine se sépare en plusieurs parties, nommées
“ordre”, afin de séparer les différents aspects -tous pertinents- du dogme.

Le Siège

Comme son nom l’indique, l’Ordre du Siège est le plus représentatif et le plus important de tous.
C’est le corps principal de l’Eglise, régi par l’Archi-Prêtresse Apophel, œuvrant de concert avec la
couronne, imageant de la manière la plus stricte ce que doit être le dogme, et ayant les pleins pouvoirs
sur les autres ordres. Le Siège se situe à Kalon, capitale majeure du Pacte où se situe la première
Cathédrale de Ludmilla. Le Siège annonce toutes les mesures sacrées du Dogme, et en est le gardien,
il gère les aides administrées aux pauvres et indigents. C'est la main de l'Eglise qui se montre
bienveillante mais sévère dans ses enseignements, et qui est responsable de la bonne pratique et de
l'écoute de la foi au sein de la population.

Les membres du Siège sont humblement nommés "siégeants", les plus vénérables et respectés sont
appelés “hiérophantes”. Beaucoup de ces clercs de l’ordre majeur font partie des pratiquants de la
litanimancie. Cela est expliqué par un fait important ; dans la ville de Kalon, là où se situe le dit Siège,
se trouvent gardés et protégés les Écrits de Larmorion, la base entière de tous le dogme de la Lumière
Souveraine.

Ces écrits ont été dictés par l’Immortel qui a guidé le premier roi et créateur du Pacte, et sont les
uniques et originales descriptions des commandements de Ludmilla elle-même. Entièrement écrits en
la langue des Immortels ; le Vindicte, bon nombre des séries de représentations et des textes n’ont pas
été encore traduits et débattus. Peu de mortels ont eu la chance de poser les yeux sur cet ouvrage
sacré, car il n’est accessible normalement que par les membres du Cercle Intérieur du Haut-Clergé.
Aucune copie n’existe des Écrits de Larmorion, les traductions existantes ont été en partie
retranscrites séparément dans des livres rares et grandement protégés, et sont sujets à beaucoup
d’études, et bien sûr d’interprétations. C’est à partir de ces écrits également que s’est créée toute la
liturgie moderne de la Lumière Souveraine, les litanies et prières, doivent toutes leurs ramifications
aux pages saintes des Écrits de Larmorion.

Le Tribunal

Sous-ordre du Siège, le Tribunal est une organisation chargée de disputer le contrôle des foules à la
corruption hérétique et nécrotique, de faire régner la justice et les châtiments. Si le Siège est la main
qui dirige et guide, le Tribunal est la main qui sanctionne. À la base une armée cléricale, c’est
désormais un ordre obscur, œuvrant aussi bien dans le public que le secret. Son nom est synonyme
d’angoisse, car les méthodes du Tribunal sont basées sur l’intimidation, le contrôle, la surveillance et
le fait de faire des exemples. Les tribuns régissent les desseins du Tribunal, et commandent les
exécuteurs et tourmenteurs des chambres d'interrogations, ainsi que les confesseurs. Cet ordre puise sa
force dans toutes les extractions, les meilleures comme les pires, et se charge de faire le travail de
rédemption en chemin. Il arrive que des malfrats, assassins et brigands terminent sous les
commandements des Tribuns, que ce soit après une réalisation divine, ou bien par la force, en échange
d’une peine moins longue, moins humiliante ou moins douloureuse.
En somme, le rôle de cet ordre est de déceler la moindre trace suspicieuse de manque de foi, d’hérésie
ou de sorcellerie, et de la détruire à la source même, que ce soit de manière plus ou moins subtile.
Oeuvrer pour le Tribunal est considéré comme un sacrifice, mais aussi une marque d’infâmie, un
agent de cet ordre devra se séparer de son empathie, car derrière un beau sourire, un simple regard, se
cache peut-être les intentions les plus impures.

Les Chapelles de Feu

Issu de Mangredin, l’Ordre des Chapelles de Feu est quelque peu particulier : à la base il était
complètement indépendant de l'Église de la Lumière Souveraine. En Rétorsia, les survivants de
l’attaque de la grande Nocturne en 500 créèrent petit à petit les Chapelles de Feu. Elles incarnent
l'aspect combattant et sévère de Ludmilla.
À la base, les premiers arrivants de Mangredin étaient des fidèles de la Lumière Souveraine, et
suivaient le dogme avec piété, or, les terres de Rétorsia étant ce qu'elles sont, la lumière était bien plus
que réduite si ce n'est inexistante. Ce qui s'est avéré efficace contre les horreurs occultes, et tout
simplement la nature de ces terres cauchemardesques fut naturellement le feu, et ainsi, les guides
spirituels devinrent peu à peu des pyromanciens au lieu de luxomanciens. Avec le temps un nouveau
dogme apparut, et après presque 600 ans, le continent originel du Pacte rentra en contact avec
Mangredin, qui clamait son indépendance.

Naturellement, l'Église catégorisa les mangredinois d'hérétiques, surtout qu'en plus ils étaient les
descendants de ceux qui avaient laissé l'ancien duché de Dmoraod à la Grande Nocturne, et ainsi la
guerre éclata. Le Tribunal, existant depuis très peu de temps sous la forme d'une armée issue d'anciens
croisés, fut envoyé en Rétorsia pour administrer une Purge en Mangredin. Une fois sur place, les
continentaux du Pacte firent face à non seulement les mangredinois forts d'une puissante force
arcanique malgré une armée réduite, mais aussi à un terrain abominablement difficile et sans pitié.
Cette guerre fit réaliser alors au Tribunal ce qu'étaient en réalité les Chapelles de Feu ; des survivants
des ténèbres oeuvrant pour Ludmilla mais cette fois à travers son ardeur plutôt que sa radiance. La
Sainte-Vivante Adrastée, première Immolée de l'Immortel Ardor, patron des Chapelles de Feu, rallia
les mangredinois et les continentaux ensemble, et l'Archi-Prêtresse Melzedith en personne se rendit
afin de sacraliser le nouveau duché qu'était devenu Mangredin au sein du Pacte. Le Tribunal s'installa
en Rétorsia, dans la ville de Nouvelle-Fank, et depuis ces deux ordres œuvrent ensemble pour lutter de
toutes leurs forces contre les sombres forces adverses.

Désormais faisant partie intégrante de la Lumière Souveraine, le dogme des Chapelles de Feu est
l'expression religieuse des sujets de Mangredin. Les clercs de ces Chapelles sont particuliers, bien
plus vindicatifs et actifs, notamment auprès du Tribunal. Cela leur donne une réputation redoutable, de
juge et de sermonnaire, et surtout de purificateur, ce qui est vrai ; suivant les enseignements de Sainte
Adrastée l'Immolée, la spécialité des cléricaux des Chapelles est bel et bien l'extermination par le feu.
Les Coteries de la Miséricorde

Les hospices sont des lieux religieux au sein du Pacte, où la médecine est pratiquée de concert avec la
théurgie, et la recommandation de l’âme à Ludmilla. Les hospitaliers mènent une vie dédiée à l’aide
de l’autre, quelle que soit l’aura de son âme. Ce sont des clercs érudits, s'intéressant à la science et au
fonctionnement des choses, mais aussi qui pratiquent, magiquement et physiquement, des
interventions de soins et de guérison sur leurs malades et patients. Les hospitaliers ont pour credo de
rechercher, et de lutter autant qu'ils le peuvent contre la maladie, les épidémies et la morbidité en
général, ce qui les incombent de ne pas rejoindre les rangs vindicatifs. Cela implique, parfois, pour
eux de se pencher sur des cas impliquant des non-humains, voire pire ; des hérétiques. Cette tendance
est parfois, si ce n’est souvent, source de désapprobation. Néanmoins, les connaissances acquises sont
extrêmement bienfaisantes et cet ordre est reconnu au sein du Pacte entier, si bien que les nains et
certains temples de paladin les défendent et les soutiennent face aux détracteurs aveuglés par leur
juste méfiance.

Les Temples des Paladins

Ces petits ordres vindicatifs s'organisant en commanderie fidèle au Siège, sont les suivants
dogmatiques des enseignements du Saint-Martyr Edern, le héros pourfendeur de peaux-vertes. Ce sont
des cercles très fermés et il est difficile de rejoindre une commanderie, car cela n’est pas un acte
anodin et lesdits cercles sont extrêmement sélectifs et stricts dans leurs enseignements. Un paladin est
de réputation un guerrier ou une guerrière entreprenant une vie de péril et d’abnégation, où son
intégrité physique sera constamment endurcie par la souffrance, et sa volonté constamment testée, à
chaque minute, à chaque instant. Ces guerriers saints sont énigmatiques et mystérieux, beaucoup de
choses sont dîtes à leur sujet mais peu savent en réalité ce qui se déroule lors de leurs rituels. Il est
connu que leur crédo est de bannir sans concession toutes entités œuvrant pour les Forces Adverses,
en particulier celles des peaux-vertes, et bien-sûr, des suivants de la Matriarche Noire

Jouer un membre du clergé


Le culte de Ludmilla voit ses préceptes s’exprimer à travers la sévérité, l’exigence et la peine face à la
culpabilité. Ses clercs et tous ceux qui œuvrent pour son Rêve, savent que l’humanité est déjà plus ou
moins corrompue irrémédiablement de manière profonde. Tous les humains, que ce soit du plus jeune
nourrisson au vieillard, du plus grand noble à la plus basse des crapules, du plus pur au plus hérétique,
chaque humain est touché par cette corruption, cette culpabilité. Le sauvetage de l’âme, la “repentia”,
doit être combattu comme l’on combat une maladie, et parfois la guérison passe par des étapes
douloureuses et dures.

Rien n’est jamais assez pour les membres du clergé, les efforts faits par les pratiquants et les croyants
de la Lumière ne seront jamais assez dignes pour le Rêve de Ludmilla. A chaque minute, à chaque
instant, la foi est remise en question. Le jugement est le seul regard que mérite les profanes qui
n’oeuvrent pas pour l’Eglise, et le châtiment pour ceux qui la rejette. Si l’on peut sauver son âme de
manière personnelle, avec la méditation, la prière et la blessure auto-infligée, il est un devoir de
sauver l’âme de ceux qui se sont trop égarés, sciemment ou non. Ces décisions difficiles mais
nécessaires prises par l’Eglise sont administrées au travers de différents agents, chargés pour certains
de porter les châtiments nécessaires pour purger ce qui doit être purgé. D’autres, plus cléments,
utilisent leur pitié pour tenter de sauver les infidèles ne se rendant pas compte de leur hérésie.
La purification de l’humanité passe par obligatoirement ce militantisme de la part des membres du
clergé, qui se doivent d’être durs, d’être sévères avec leur ouailles. Ludmilla est une déesse blessée
par la faute de sa sœur Lyssana, la culpabilité inhérente à l’espèce humaine qui entache sa pureté est
une source de honte à tous ceux qui croisent le regard des membres de l'Église. Ces derniers incarnent
les mesures drastiques désormais obligatoires pour espérer voir un jour l’humanité sauvée du chaos et
de l’excès. Les ordres représentent chacun un aspect de cette mission divine de rédemption, il est
important pour un membre du clergé de se demander quelle est la nature de son ordre. Les
représentants du Siège seront plus proches de la politique, ceux des Chapelles de Feu et du Tribunal
dans la purification par le feu et de l’expiation des péchés dans le sang. Les Paladins eux, ont leurs
secrets. Les cléricaux des Coteries de la Miséricorde sont ceux qui ont le plus de pitié face à ceux qui
souffrent de leurs blessures et corruption.

Ce que les membres du clergé ne doivent jamais oublier, c'est qu’ils sont les bergers de leur
congénères humains dans la quête du Rêve de Ludmilla, que ces moutons le veuillent ou non. La
recherche personnelle du pardon de la Sainte-Mère passe par la confession de soi-même bien sûr, mais
aussi par celle de ceux qui sont contre le Pacte et l'Église de la Lumière Souveraine. Chaque hérétique
doit être sauvé, qu’importe ses cris et protestations face au jugement et la douleur.

La hiérarchie de l’Eglise
L’Eglise est séparée en deux catégories : le haut-clergé, qui est chargé de la direction des diocésains et
le bas-clergé, qui est composé des ecclésiastiques de plus basse envergure, opérant auprès de petites
communautés ou au cas par cas.

Le sexe des clericaux compte. Certains titres ne sont accessibles qu’aux femmes. Ludmilla étant une
déesse, le clergé tente à tout prix de faire honneur à son commandement, si bien que le genre féminin
dans les rôles représentant directement la voix de Ludmilla est obligatoire.

Archi-Prêtresse : théurge et représentante suprême de l’église de la Lumière Souveraine, élue après


la mort ou la renonciation de sa prédécesseure.

Prêtresse : élues supérieures du cercle intérieur, néanmoins leur voix à le même poids que celles des
archevêque. Elles sont chargées de représenter l’église et la déesse en tant qu’être de pureté et de
radiance, elles peuvent être élue Archi-prêtresse.

Archevêque : ils siègent au sein du cercle intérieur en tant que voix à la gestion des diocèses du
Royaume.

Hiérophante : élus par les archevêques pour les assister, ils sont choisis pour leur intelligence et leur
sagacité.

Évêque diocésain/diocésaine : évêques élevés depuis le bas-clergé afin d’appliquer les décisions
choisies par les titres du dessus à un diocèse. Ils sont affiliés à une région, formant un diocèse où ils
doivent appliquer les commandements de leurs supérieurs.
Les titres du bas-clergé sont les suivants :

Diacre : clercs élevés ayant pour tâche de gérer une communauté sur le plan de la foi ; ils s’occupent
des malades, conseillent les habitants, font profiter de leur savoir théurgique, ritualistique et/ou
magique, assistent les pauvres et dispensent les châtiments.
Les Chanoines Ardorales occupent ce même rôle au sein des communautés sous le dogme des
Chapelles de Feu. Le rôle de chanoine ne peut être occupé que par une femme, contrairement à celui
de diacre.

Clerc : les clercs sont des frères ou des sœurs ayant prêté serment, c'est-à-dire qu’ils quittent les castes
de noble ou de roturier pour donner leur vie à l'ecclésiarchie. Cela implique de devoir choisir sa voie
parmi celles des lettrés, vindicatifs ou théurges si le clerc est un arcaniste. Un tel serment implique
une piété exemplaire, une recherche du pardon pour soi-même très sévère, ainsi que pour les autres.
Les Clercs Ardoraux sont à très grande majorité des pratiquants de l’ignimancie selon les principes
des Chapelles de Feu, sinon quoi ils sont du Tribunal ou bien suivent le dogme mangredinois de la
Lumière Souveraine, bien plus austère et dur que le continental.

Frère/Soeur : ce sont de simples sujets ayant fait vœu de suivre l'Église dans leur mode de vie sans
pour autant prêter le serment de clerc.

Parallèlement au haut-clergé et bas-clergé, se trouvent également les titres vindicatifs, uniquement


accessibles aux combattants ayant juré fidélité à l’Eglise (ordre ne représentant pas de hiérarchie).

Tribun/Tribunesse : bien souvent un titre binôme à celui de clerc, diacre pour les supérieurs et plus
rarement, à celui d’évêque diocésain pour les plus influents. Ce sont les représentants du plan
juridique de l’Eglise et organisent les Purges lancées.

Confesseur/Confesseresse : titre égal à celui de frère ou de sœur, ce sont des agents du Tribunal
opérant dans l’ombre afin de débusquer et espionner les cellules cachées de pratiquants de magie
illégale.

Frère/Soeur exécuteur/exécutrice : frères ou sœurs chargés d’administrer la question, les pénitences


et les châtiments aux condamnés du Tribunal.

Croisé : combattants dans une croisade, c’est-à-dire une armée en marche pour une cause sainte,
annoncée par le haut-clergé. Un croisé se reconnaît officiellement par la Celestialis Crux brodée sur
lui, même si ce symbole est bien souvent déjà présent sur les uniformes des armées du Pacte. Ce rôle
militaire est particulier car temporaire, un roturier peut devenir croisé s’il décide de rejoindre la force,
il sera momentanément porteur du titre de vindicatif de l’Eglise. A sa mort ou à la fin de la croisade, il
rejoint sa caste, avec comme certitude d’avoir œuvré pour une cause juste et noble.

Dogmatus : les dogmatus sont des frères ou des sœurs ayant leur place dans une armée, en tant que
sermonnaires. Leur tâche est de veiller à la bonne pratique du dogme au sein des troupes, de punir
ceux qui s’égarent, de veiller à la recommandation de l’âme des expirants à la bataille..
Paladin : ce titre fait partie des vindicatifs de l’Eglise. A la base uniquement accessible aux
chevaliers, les cultures des différentes commanderies ont fait que des roturiers peuvent prétendre à
cette voie. Dans tous les cas, un paladin ayant ses vœux au sein des Temples fait partie de l'Église,
même si pourtant leurs applications du dogme peuvent être particulières et énigmatiques.

Les Immortels et Saints historiques


La plupart des Immortels sont connus de par leur présence au sein des énigmatiques traductions,
secrètement gardées, des Écrits de Larmorion. D'autres existent depuis bien plus longtemps. Les
Immortels sont les premiers enfants de Ludmilla, ainsi que les intermédiaires entre Celestialis et le
plan mortel. Ce sont des êtres divins, extrêmement puissants et lumineux, difficiles à contacter et
étranges, s'adressant aux mortels bien souvent par des visions, des rêves ou bien des états de folie
nommés "passions".

Atun : cité dans les écrits de Larmorion, tout ce que l'on sait de lui est qu'il est le Saint patron et
protecteur des prophètes et des fous.

Latalas : Immortel protégeant ceux qui sacrifient leur pureté et innocence pour le bien commun. Avec
le temps il est devenu le Saint Patron des voleurs et des espions.

Rutil : Incarnation solaire, symbole d'espoir et de la radiance de Ludmilla. On dit qu'il axe les rayons
du soleil vers ceux qui ont une âme pure. Il est grandement prié par tous les sujets du Pacte, mais les
héliomanciens sont ses plus fervents suivants.

Alioth : on dit qu'il portait autrefois un autre nom. Saint patron des arcanistes et des ritualistes
humains non théurges, il protège ceux qui suivent la voie de la magie non cléricale.

Ether : également appelé le Messager de la Conscience, il est l'Immortel ayant guidé Larmorion
jusque sur le trône, et qui lui a murmuré les commandements de la Lumière Souveraine, lui faisant
écrire lors de transe les Écrits de Larmorion. Il est le Saint Patron des Litanimanciens.

Cateptor : l'Immortel qui a marché auprès de Larmorion après avoir été invoqué pour chasser les
fidèles de Lyssana, lors de la création du Pacte. Le fait qu'il ait marché sur Anitra est un miracle
absolu, et pour beaucoup ; relate de la simple légende. Saint patron des guerriers et des paladins. Il
n'est pas rare que son nom soit appelé lorsque les combattants cherchent à s'encourager à la bataille.

Ardor : Immortel providentiel, envoyé par Ludmilla pour sauver les humains sur Rétorsia par sa
flamme divine, et leur ayant donné la rage de survivre face à la corruption et aux impis. Saint Patron
des pyromanciens et des Chapelles de Feu.

Les Saints sont des mortels ayant péris au cour de l'Histoire, se sacrifiant pour les causes et principes
du Dogme. Être canonisé est considéré comme l'honneur suprême, le but inespéré de tout fidèle de
l'Église car c'est un statut impliquant une parfaite acceptation par Ludmilla, ainsi qu'un sacrifice
ultime pour sa foi. Les Saints sont parfois appelés dans les prières, les incantations ou les rituels, pour
y apporter de la force. Les suivants sont les plus connus.
Saint Larmorion : Père du Pacte, Unificateur des humains et des nains, Porteur de la Parole de
Ludmilla. Mort de vieillesse à la fin de son règne.

Saint-Martyr Edern : croisé légendaire ayant mené campagne contre Ravage, symbole de
détermination. Mort dans une bataille désespérée sous les coups des peaux-vertes.

Sainte-Martyr Arisbé : jeune roturière ayant résisté aux tentations des servants de Lyssana après que
la Grande Nocturne ait pris le duché de Dmoraod en l’an 500, mais hélas considérée comme
corrompue. Morte injustement sur le bûcher puis canonisée après le châtiment de ses bourreaux.

Sainte Adrastée : première Immolée d’Ardor, Mère des secondes Chapelles de Feu, qui ont acceptée
leur place auprès de la Lumière Souveraine originale après la guerre civile. Morte en affrontant les
forces adverses de Rétorsia.

Saint Ealrad : grand érudit, ayant questionné jusqu’aux fondements même de la magie, grand
ritualiste. Mort de vieillesse.

Les pratiques du Dogme


La plus basique des pratiques est la prière. On dit que “c’est la première des pénitences”, néanmoins,
le but de la Lumière Souveraine est d’humilier son âme jusqu’à être aussi pur que la lumière même,
afin de la rejoindre. Cela passe nécessairement par la souffrance, partie primordiale du culte.

Les “actes de pénitence” existent dans le but de déprécier le corps, marqué de l’infâmie originelle
laissé par Lyssana, et d’élever son âme. Ces actes sont aussi appelés “actes de ferveur”, car ils servent
à prouver sa foi. Ce genre de pratique est grandement effectué par les membres de l'ecclésiarchie,
mais il se peut que certains membres des autres castes soient assez dévoué pour s’adonner à cela.

-flagellation
-constriction
-scarification
-marquage à l’encre sur la peau
-marquage par gravure dans la chair

Dans certains ordres, certains actes de ferveur sont plus prisés, comme le marquage au fer rouge au
sein des Chapelles de Feu.
Certains cléricaux s’infligent parfois un écorchement, sur certaine partie du corps, comme la main ou
une cuisse par exemple, et bandent la blessure. Au sein du dogme Ardoral, on peut pratiquer ce même
genre de pénitence mais au lieu d’écorcher on brûle une certaine zone.
Le marquage à l’encre est très présent également, généralement pour inscrire sur la peau une litanie,
un serment de foi, ou parfois même un péché.
Les héliomanciens, notamment les oracles suivant Rutil, peuvent parfois s’adonner à fixer le soleil,
jusqu’à s’aveugler afin de constamment marquer leurs yeux d’une radiance divine. D’autres
s’installent un écarteur oculaire, forçant l’un de leurs yeux à rester constamment ouvert. Bien que cela
puisse le rendre borgne, l’héliomancien prouve à sa foi que son organe captant la lumière n’est jamais
fermé à Ludmilla.

Les “châtiments” sont des choses différentes. Ils sont administrés à ceux qui se sont égarés, ont
manqué à leur foi ou bien sont coupables d’hérésie. Au cours de l’histoire du Pacte, bon nombre de
châtiments ont été faits, néanmoins, certains sont appliqués pour de bonnes raisons.

Le bûcher est un châtiment pratiqué sur les hérétiques depuis toujours, il permet non seulement
d’anéantir la corruption intégralement, il empêche en même temps les nécromants de faire leur magie
odieuse, du moins sur le corps.
Les Purges sont des chasses lancées par l’Eglise, notamment par le Tribunal, dans le but de tout
simplement détruire toute forme de corruption en un endroit. Si des innocents sont pris dans la
tourmente, ils sont immédiatement graciés et leur mort est pleurée.
Autrement, la torture faite sur les impis et les hérétiques suffient parfois à les détourner de leurs
engeances malsaines, et à se tourner vers la Lumière, auquel quoi ils sont purgés.

Hormis ces choses touchant l’aspect vindicatif du dogme, le serment des clercs et des diacres leurs
permettent de faire les mariages, et d’ainsi lier deux âmes devant Ludmilla. Ces mariages sont pétris
de traditions et de protocoles issues de l’histoire du Pacte, mais la constante à été une union conçue
par l'Église pour bénir deux êtres et leur permettre de donner descendance. La cérémonie, pour la
résumer de manière concise, est un appel au regard de Ludmilla par le clerc, qui ensuite entonne
l’annonciation du mariage à la Déesse, le couple peut alors s’échanger un anneau pour la mariée, un
collier pour le marié. Suite à cela, le clerc proclame une bénédiction sur eux.

Les rîtes mortuaires au sein du Pacte sont assez variés, dépendamment de la culture naine ou gnome.
Chez les humains croyants de la Lumière Souveraine ce sont également les clercs qui prêche
l’aumone des morts. Généralement, les corps sont enterrés avec une prière, recommandant l’âme à
Celestialis. En Mangredin, les corps sont incinérés dans un bûcher funéraire, accompagné également
d’une litanie de pardon. En fonction du statut social, et de l’appréciation de l’individu, ce genre de
cérémonies peuvent être plus ou moins grandiloquentes, mais dans tous les cas, on évite d’enterrer ou
de brûler un corps qui n’a pas été encore béni d’un psaume d’adieu.
Le Voile de Ludmilla
Il est dit que La Déesse observe et protège le royaume humain depuis Celestialis, de son regard
bienveillant et maternel. C’est un adage connu de tous, ancré dans toutes les mœurs de tous les
duchés, néanmoins, une majorité ignore la véritable présence du Voile de Ludmilla. Ce manteau bien
souvent invisible, apparaissant parfois en de magnifiques rayons dorés descendant du ciel entre les
nuages couleur ocre, de nuit comme de jour, s’observe et se ressent uniquement sur le royaume de
l’Humanité du Pacte. C’est la radiance même de Ludmilla, son influence puissante en ce lieu irradie
littéralement sur les terres, les forêts et les villes. Cela a pour effet d’être ce qui permet une telle
puissance luxomantique sur le territoire, et de canaliser extrêmement bien les forces magiques liées à
la lumière et à la foi, mais aussi de complètement amoindrir les courants magiques sombres, comme
ceux de la nécromancie par exemple. Au-delà du royaume, le Voile s’arrête, c’est pour cela qu’il n’y a
point cette protection divine en Mangredin, ni en Orient ni aux Sarracs, ni ailleurs. Depuis des siècles
les luxomanciens étudient ce Voile, avec acharnement, mais pour l’instant La Déesse n’a jamais
permis à ses fidèles de percer le mystère de ce bouclier.
Ce que l’on sait, c’est qu’en l’an 1000, lors de l’attaque de l’ancien duché de Dmoraod par l’Ossuaire
des Oubliés et l’Abbatiale Inferis, les perfides serviteurs de Lyssana avaient imposé leur corruption
par des moyens oubliés et inconnus, et ont su faire disparaître le Voile sur ces terres qu’ils ont
conquisent. Encore aujourd’hui cet affront n’est pas oublié, et un jour, sera lavé dans le sang.

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