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29.

L’Origine du Moi Pluralisé

« Ma doctrine ne vient pas de moi, mais de Celui qui m’a


envoyé. »

Écoutez-moi : étudiez à fond, avec le mental et avec le cœur,


ce chapitre révolutionnaire du Message de Noël 1968-69.

Les Élohim (les dieux saints) produisirent l’homme par


modification à partir d’eux-mêmes, à leur image ; ils créèrent
l’humanité collective, Adam. « Homme et femme, Il (la
divinité collective) les créa. »

La race protoplasmique de l’Ile sacrée située dans le


Septentrion fut, en réalité, leur première production : une
modification extraordinaire des existences purement
spirituelles réalisée par elles-mêmes ; c’est l’Adam-Solus.

De cette race polaire primordiale provint la seconde race :


Adam-Ève ou Iod-Heva, les gens Hyperboréens, des
androgynes inactifs.

Des Hyperboréens provint encore une fois, par modification,


la troisième race, les gens lémuriens, l’hermaphrodite
séparateur Caïn-Abel qui vécut sur le gigantesque continent
Mu ou Lémurie, comme on l’appela plus tard, situé dans
l’océan Pacifique. Cette troisième race, la dernière à être
semi-spirituelle, fut également le véhicule final de
l’ésotérisme inné, instinctif, pur, virginal et ingénu des
Enoch, les illuminés de cette humanité.

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L’hermaphrodite séparateur Caïn-Abel produisit la
quatrième race : Seth-Enos, qui vécut sur le continent
atlantique autrefois situé dans l’océan qui porte son nom.

Des Atlantes provient notre cinquième race perverse, la race


Arya, qui habite actuellement les cinq continents du monde.

Chacune des quatre races qui nous ont précédés ont péri
dans les cataclysmes gigantesques, et notre cinquième race
ne fera pas exception. On nous a dit que dans un avenir
lointain, deux autres races existeront sur la face de la terre,
et il est évident que chacune d’elles aura son propre
scénario.

L’unité bisexuelle primitive de la troisième Race-Racine


humaine est un axiome de la sagesse antique. Ses gens
vierges s’élevèrent au rang de dieux, car ils représentaient
dans les faits leur dynastie divine.

La séparation des sexes opposés se produisit assurément à


travers des milliers d’années, et ce fut un fait consommé à la
fin de la race Lémurienne.

Parlons maintenant de l’Éden, de ces terres Jinas


paradisiaques auxquelles les individus sacrés de la Lémurie
avaient accès de façon continue, à cette époque où les
fleuves d’eau pure de la vie donnaient du lait et du miel.

C’était l’époque des titans, et il n’y avait alors ni « mien » ni


« tien » : chacun pouvait cueillir dans l’arbre du voisin sans
avoir rien à craindre. C’était l’époque de l’Arcadie, où l’on
rendait culte aux dieux du feu, de l’air, de l’eau et de la terre.
C’était l’Age d’or, et la lyre n’était pas encore tombée sur le
pavé du temple pour se rompre en pièces.

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On ne parlait alors que dans la divine langue cosmique
originelle et infiniment pure, qui court comme un fleuve d’or
sous la forêt épaisse du soleil.

Dans cet âge antique, les gens étaient très simples et sans
artifice, et comme le moi pluralisé n’était pas encore né, ils
rendaient culte aux dieux du maïs tendre et aux créatures
ineffables des fleuves et des bois.

J’ai connu la race Lémurienne hermaphrodite. Je me rappelle


en cet instant les volcans terribles qui étaient alors en
éruption constante. Quelle époque !, nous tous, les initiés,
portions d’habitude un vêtement sacerdotal très courant ;
ces vêtements sacrés et vénérés se distinguaient par leur
splendeur avec leurs couleurs blanc et noir qui
symbolisaient la lutte intense entre l’esprit et la matière.

Comme ils avaient un air digne, ces géants lémuriens, avec


leurs nobles vêtements et leurs sandales ornées de gros
glands.

La glande pituitaire de ces colosses, leur sixième sens, porte-


lumière et valet de la glande pinéale, ressortait entre leurs
sourcils.

Chaque individu avait alors une moyenne de vie de douze à


quinze siècles.

On y érigeait des villes gigantesques protégées d’énormes


pierres formées de lave de volcan.

J’ai également connu les derniers temps de cette troisième


race, et j’ai vécu à cette époque mentionnée dans la Genèse, à
cet âge antique où Adam et Ève furent rejetés de l’Éden.

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À cette époque, l’humanité s’était alors divisée en sexes
opposés ; l’acte sexuel était un sacrement que l’on ne pouvait
réaliser qu’à l’intérieur des temples.

À certaines époques lunaires, les tribus lémuriennes


effectuaient de grands voyages, elles faisaient des
pèlerinages vers les lieux saints en vue de multiplier l’espèce
(rappelons-nous les voyages de lune de miel).

Nous, les Lémuriens, étions tous enfants de la volonté et du


yoga ; lors de la copulation, seul le Maïthuna était utilisé,
personne ne commettait l’erreur d’éjaculer l’entité du
sperme.

La semence entre toujours dans la matrice sans qu’il soit


nécessaire de répandre la semence ; les multiples
combinaisons de la substance infinie sont merveilleuses.

Les monarques, le roi et la reine, s’unissaient sexuellement


devant l’autel même du temple ; les foules réalisaient la
copulation à l’intérieur de l’enceinte sacrée, dans les cours
de pierre remplies d’hiéroglyphes mystérieux.

Les dieux saints dirigeaient sagement ces cérémonies


mystiques, indispensables à la reproduction de l’espèce
humaine, et personne ne pensait alors à des grossièretés,
puisque le moi pluralisé n’était pas encore né.

Je vivais à la campagne avec ma tribu, loin des villes


cyclopéennes fortifiées ; nous habitions une grande hutte,
une chaumière, une cabane. Je me rappelle tout à fait
clairement que tout près de notre résidence arrondie au toit
de palmes, il y avait une caserne où les guerriers de la tribu
se réunissaient.

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Il se produisit une nuit que nous résolûmes tous, fascinés
par un étrange pouvoir luciférien, de réaliser l’acte sexuel à
l’extérieur du temple ; chaque couple se livra alors à la
luxure.

De bon matin, comme si rien ne s’était produit, nous eûmes


l’effronterie, la grossièreté, l’insolence, l’audace de nous
présenter comme d’habitude dans le temple. Il se passa alors
une chose insolite, terrible : nous vîmes tous un dieu de la
justice, un grand Maître habillé de vêtements sacerdotaux
blancs et immaculés, nous menacer en agitant de tous côtés
une épée enflammée et nous dire : « Dehors, indignes ! »
Bien entendu, nous prîmes la fuite, terrorisés.

Il est évident que cet événement se répéta dans tous les


recoins de l’énorme continent Mu : c’est ainsi que l’humanité
Adam-Ève fut chassée du jardin d’Éden.

À la suite de cet événement, qui a été consigné dans toutes


les genèses religieuses, des épilogues horripilants eurent
lieu : des millions de créatures humaines, mêlant magie et
fornication, développèrent l’abominable organe
Kundartigateur.

Il s’avère opportun de mentionner ici Kalayoni, le roi des


serpents, le magicien noir gardien du temple de Kali,
l’antithèse fatale de l’éternelle Mère-Espace.

Krishna vit sortir, à la conjuration magique de Kalayoni, un


grand reptile d’un bleu verdâtre. Le serpent fatal dressa
lentement son corps et hérissa son effroyable crinière
rousse ; ses yeux pénétrants et horribles flamboyaient dans
sa tête de monstre aux écailles reluisantes.

« Adore-le, ou tu périras ! », dit le magicien noir à Krishna. Le


serpent mourut entre les mains de Krishna.

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Après avoir donné héroïquement la mort au grand serpent
gardien du temple de Kali, la déesse du désir, mère de
Cupidon, Krishna fit des ablutions et des prières un mois
durant sur les rives du Gange.

Cette vipère de Kali est le serpent tentateur de l’Éden,


l’horrible couleuvre Python qui se traînait dans la terre
boueuse et qu’Apollon, irrité, blessa de ses dards.

Il est indispensable de comprendre que cette couleuvre


sinistre est, hors de tout doute, la queue de Satan,
l’abominable organe Kundartigateur.

Lorsque les dieux intervinrent pour éliminer de l’espèce


humaine cet organe fatal, les conséquences désastreuses de
cette queue de Satan demeurèrent logées dans les cinq
cylindres de la machine humaine (intellect, émotions,
mouvement, instinct et sexe).

Il est évident que ces conséquences mauvaises de


l’abominable organe Kundartigateur constituent ce qu’on
appelle l’ego, le moi pluralisé, le moi-même, l’ensemble
ténébreux des entités perverses qui personnifient tous nos
défauts psychologiques.

Le moi pluralisé est donc un fohat lunaire, négatif et


luciférien granulé. La cristallisation satanique du fohat
constitue ce que l’on appelle l’ego.

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