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1) De quoi était-il question dans ce projet financé par la banque mondiale ?

Le Projet de développement de l’élevage, PRODEL, est une initiative gouvernementale. Elle est
financée par la Banque mondiale. Il y est question d’améliorer la productivité et le volume de ventes dans les
filières ciblées. Elles sont : bovin lait, bovin viande, petits ruminants, volaille (poulet de chair et ponte), porc et
apiculture. Le coût du projet s’élève à 134 millions $ dont $100 millions dollars américains du fonds de
l’International Development Association, IDA, du groupe de la Banque mondiale, soit environ 60 milliards de F
CFA. La durée du projet était de six (06) ans et la clôture est prévue pour le 31 janvier 2023.
Les bénéficiaires sont les ménages d’éleveurs, y compris les pasteurs ; les organisations des éleveurs et
leurs faitières ; les organisations de transformateurs de produits d’élevage; les opérateurs et entreprises privés de
petite et moyenne tailles regroupés en coopératives; Les groupes vulnérables, particulièrement les femmes, les
jeunes et les autres personnes à risque ; les services d’appui à l’élevage y compris les services publics de
recherche en matière d’élevage et de vulgarisation, les ONG et les prestataires des services impliqués dans les
chaînes de valeur ciblées de l’élevage dans les zones du Projet.
Le nombre de bénéficiaires directs : environ 120 000 ménages ; indirects: 600 000 bénéficiaires,
Les institutions financières prestaires, les PMEs, les prestataires locaux de services, des services techniques
publics et privés, divers groupes vulnérables (349.120 ménages, 350498 paysans, 3692 femmes en activités
génératrices de revenus, 157930 jeunes comme les 68 vétérinaires installés en clientèle privée et 250 ménages
Baka), etc.

2) quel est le nombre d'associations, de GIC, de coopératives ou d’opérateurs économiques qui devrait
être retenu ?
L’objectif du Projet, sur le plan national, était de financer 200 plans d’affaires pour une enveloppe
globale d’environ 25 milliards F CFA. De commun accord, le gouvernement et la Banque mondiale ont choisi
de porter ce chiffre à 500 dans l’ensemble du pays. 6.143.793.197 revenaient aux organisations de producteurs
ou d’éleveurs de la Zone I du Projet. Elle comprend les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord.
Nombre de résultats, finaux comme intermédiaires, au 31 mai 2022, ont accordé au Projet de consommer ladite
ligne avec 1.670 idées à développer au départ. Elles ont abouti à la présélection de 769 plans d’affaires. Les
Comités régionaux de présélection, CRPS, étaient présidés par les Délégués régionaux du ministère de
l’Élevage, des Pêches et des Industries animales. Par la suite, le PRODEL a signé des conventions de co-
financement avec 626 organisations de producteurs ou d’éleveurs.

3) Quelles étaient les conditions de sélection ?
Les conditions à remplir par les organisations des producteurs, OP, à l’effet de soumettre un sous-projet
de financement au PRODEL sont les suivantes :
 Avoir une reconnaissance juridique ;
 Justifier d’une ancienneté d’au moins 2 ans pour au moins 75% des membres dans l’activité objet de
sollicitation de financement ;
 Être en activité continue depuis les deux dernières années au moins dans la filière objet de la demande ;
 Être fonctionnelle : assemblée Générale des membres, conseil d’administration ou comité de gestion,
bureau de gestion (justifiés par des procès-verbaux de tenue des réunions statutaires), présentation des
documents de gestion et production des rapports d’activité ;
 Avoir au moins 75% des membres résidents dans le bassin de production objet de sollicitation de
financement ;
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 Disposer d’au moins une relation commerciale avec les acheteurs ;
 Mobiliser son apport ;
 Présenter un plan d’affaires élaboré ou non avec l’appui du projet
 Avoir bénéficié d’un accompagnement ou d’un appui autre projet présentait un atout.

Les conditions à remplir par les individus et entreprises privées à capitaux camerounais pour soumettre
un sous projet au PRODEL sont les suivantes :
 Disposer d’une pièce d’identité justifiant la nationalité du demandeur (individu) ou avoir une
reconnaissance juridique (Ets, Sarl, et SA) ;
 Justifier d’un potentiel en matière première (relation d’affaires avec les producteurs) ;
 Présenter une expertise pouvant assurer le succès de l’activité ;
 Avoir son siège dans le bassin de production ciblé ;
 Disposer d’au moins deux relations commerciales avec les acheteurs.
Les plans d’affaires portés par des individus / sociétés privées ne sont acceptés que :
 Les filières lait et miel ;
 Pour les maillons transformation, la production des intrants (aliments par exemples) et du matériel
génétique (poussins d’un jour, porcelets de race améliorée, etc.), indépendamment de la filière ciblée.

Trois portes d’entrées pour les dépôts des dossiers étaient ouvertes à savoir : les délégués
départementaux du MINEPIA, les Institutions financières partenaires, IFP, et le PRODEL (les UCR et
l’UCNP). Même les dossiers déposés auprès des délégations régionales étaient reçus.
4) à hauteur de combien de FCFA doivent être financé les regroupements retenus et combien sont-ils ?
Les procédures de finalisation ont été plus heureuses pour 95 plans d’affaires à date. 95 est donc le
nombre financé à hauteur de 3764 593 197. Il faut y adjoindre les 128 plans d’affaire inscrits en mode de
préfinancement pour un montant de 2379200000soit au total 6 143 793 197pour le septentrion. En d’autres
termes, elles réalisent leurs activités comme la construction des bâtiments et se font rembourser à l’issue d’un
témoignage de satisfaction et de conformité avec les clauses techniques du PRODEL.
Les tableaux I et II présentent les types de guichets éligibles au PRODEL avec ou sans crédit bancaire. Il
faut signaler que Le PRODEL encourage les organisations de producteurs à se bancariser en contractant des
crédits dans les établissements financiers. Mais l’option de crédit n’est pas obligatoire.
Tableau I : Option de financement avec crédit

Fonds IDA Fonds OP/OE Crédit bancaire


Guichet
% Montant (FCFA) % Montant (FCFA) % Montant (FCFA)
Plafond : 18 000 000 Plafond : 1 000 000 Plafond : 1 000 000
Petits PA 90 5 5%
Plancher : 9 000 000 Plancher : 500 000 Plancher : 500 000
PA
1
conventionnel 60 Plafond : 75 000 000 Plafond : 12 500 000 30 Plafond : 37 500 000
0
s
PA Plafond : 350 000 1 Plus ou moins : 175 500
60 Minimum : 58 500 000 30
intégrateurs 000 0 000

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Dans cette option, la possibilité est donnée à l’OP/OE de mobiliser entièrement les 40% ou les 10% par crédit
bancaire.

Tableau II : Option de financement sans crédit

Fonds IDA Fonds OP/OE


Guichet
% Montant (FCFA) % Montant (FCFA)
Plafond : 18 000 000 Plafond : 2 000 000
Petits PA 90 10
Plancher : 9 000 000 Plancher : 1 000 000
PA conventionnels 60 Plafond : 75 000 000 40 Plafond : 50 000 000
PA intégrateurs 60 Plafond : 350 000 000 40 Plafond : 235 000 000

5) Quel est le sort des candidats malheureux qui se plaignent d'avoir été dupés ?
Le PRODEL est victime de son attractivité. Le Projet a séduit 769 organisations de producteurs ou d’éleveurs
dans les régions septentrionales. Tous ont élaboré des plans d’affaires bancables pour un montant de 6 143
793 197 avec l’appui technique des prestataires locaux de services, PLS, engagés par le Projet, et l’intervention
financière du PRODEL, en marge de leur mise en contact avec son réseau d’institutions financières partenaires.
Seulement, l’enveloppe de 6 143 793 197 effectivement allouée au financement des plans d’affaires ne
permet pas de couvrir les 769 sous-projets validés comme bancables. La réalité est la même dans toutes les
autres régions du pays. Il va de soi que l’écart entre la demande et l’offre de financement est de nature à susciter
des plaintes compréhensibles. Le PRODEL a donc procédé par anticipation. Deux actions ont guidé cette
proactivité. La première consistait à organiser des rencontres explicatives de cette situation auprès des
organisations de producteurs et d’éleveurs, et des opérateurs économiques dans les villes de Maroua, de
Ngaoundéré et de Garoua. Chaque région a donc bénéficié d’une réunion de de sensibilisation. La seconde piste
prescrite par le Gouvernement et la BM allait dans le sens de l’amélioration de la communication en direction
des bénéficiaires notamment à travers des lettres explicatives adressées aux organisations de producteurs et
d’éleveurs présélectionnées par les CRPS et ou sous accord de financement et retenus ou pas au
préfinancement. Ces lettres insistaient sur la faible compétitivité de certains plans d’affaires de nombre
d’organisations de producteurs ou d’éleveurs. Ladite faiblesse en annulait l’accord de financement. En effet, la
durée restante de mise en œuvre du PRODEL ne pourrait plus se permettre une mise en œuvre complète de
certains types de plans d’affaires. Ensuite, la priorité gouvernementale privilégie désormais certaines filières ou
segments plus favorables à l’import-substitution. Par Enfin, la capacité d’intervention des institutions
financières partenaires s’est amenuisée.
Toutefois, le PRODEL a tenu à les encourager dans la poursuite de leurs activités. En réalité, elles contribuent
au renforcement de la sécurité alimentaire au niveau national. Le Projet a laissé une fenêtre ouverte. En cas de
désistement ou de défaillance de certaines OP/OE, il ferait appel à celles dont les plans d’affaires n’aboutissent
au financement final.

Les organisations de producteurs ou d’éleveurs, peu convaincues de cette démarche, ont formulé des plaintes.
Le Projet dispose d’un canevas à la fois électronique et physique à cet effet. Le PRODEL y apporte un
traitement fondé sur la sincérité et la transparence de son mode opératoire. L’élaboration d’un plan d’affaires
digne d’intérêt ne saurait se traduire en une perte. Il reste valide pour d’autres guichets disponibles dans le

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même secteur d’activités. Le PRODEL a d’ailleurs été déterminant dans toutes ces opérations d’élaboration des
plans d’affaires en termes de suivis technique et financier.
Les autres documents demandés à l’OP/OE lors de l’élaboration du plan d’affaires dans les situations
d’auto-financement, entre autres :
 La transformation du GIC en société coopérative ;
 L’homologation de l’exploitation ;
 Le montage des plans et devis des infrastructures ;
 La multiplication du plan d’affaires pour soumission au comité de présélection.
Ces documents restent la propriété de l’OP/OE et pourront lui ouvrir les portes pour d’autres projets tel
que le Projet de Développement des Chaines de valeur de l’Elevage qui reçoit e ce moment les projets
bancables dans les filières suivantes : bovin, volaille, porc et pisciculture. Nous encourageons les OP/OE
accompagnés par PRODEL, disposant des projets bancables dans les six filières cibles à aller postuler auprès de
ce projet.
Pour finir, nous voulons signaler le montage d’un projet bancable peut coûter au moins 5% du coût total du
projet et PRODEL a déjà payé ce prix pour les OP/OE non sélectionnés pour le financement. Il ne reste qu’à ces
OP/OE de mettre en valeur ces documents incontournables de demande de financement à savoir les plans
d’affaires bancables.

Source : Unité de Coordination régionale Zone 1 du PRODEL (AD/EN/NO)

Interview fait par : Mme REBEKA SINTEBE JOURNAL OEIL DU SAHEL


Tél : 696 64 24 42 rebekasintebe@gmail.com

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