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ARTÍCULOS

Physique de la Terre
ISSN­e : 1988­2440

http://dx.doi.org/10.5209/FITE.57469

Réexamen des paramètres historiques du séisme du 11 mai 1624 à Fès

Taj­Eddine Cherkaoui1 , Fida Médina2 et Abdelaziz Mridekh3

Abstrait. Le tremblement de terre de Fès du 11 mai 1624 est l'une des pires catastrophes naturelles de l'histoire du Maroc,
et a provoqué de graves dégâts dans la ville de Fès et ses environs. Cela s’est produit dans l’une des zones sismiques les
plus actives du pays et dans une zone aujourd’hui densément peuplée.
Le tremblement de terre de 1624 s'est produit à un moment crucial de l'histoire du Maroc (déclin de la dynastie saadienne
et déclenchement de guerres internes), ce qui explique le manque d'informations suffisantes sur les vastes ravages
provoqués par le tremblement de terre. Nous avons consulté plusieurs sources marocaines et européennes, lorsque cela
était possible, de première main. Une revue historique complète des témoignages et des journaux de l'époque décrivant ce
tremblement de terre particulier a été réalisée. La corrélation de ces effets avec le contexte géologique local et les données
sismologiques les plus récentes montre que la région focale du séisme de Fès de 1624 est probablement située quelque
part le long de la direction Est­Ouest des Rides Prérifaines, la principale poussée frontale du Rif. Une évaluation de la
magnitude du séisme est proposée, sur la base des relations empiriques existantes. Comprendre ce séisme pourrait
améliorer l’évaluation du risque sismique de la région.

Mots­clés : Sismicité historique ; données macrosismiques ; paramètres sismiques ; tectonique; Fez; Maroc.

[es] Réévaluation des paramètres du sismo maire de Fès du 11 mai 1624

CV. La terre du 11 mai 1624 est considérée comme l'une des pires catastrophes naturelles de l'histoire de Marrakech. Le
séisme se produit dans l'une des zones sismiques les plus actives et pobladas du pays, provoquant la perte de vies
humaines et des dommages considérables à Fès et chez nos voisins.

La terre moto de 1624 est produite dans un moment critique de l'histoire de Marruecos (décennie de la dynastie saadienne
et des guerres internes), ce qui explique l'origine des informations suffisantes sur les dommages. Il a consulté les sources
primaires marocaines et européennes. Il a amené à cabo une révision complète de témoignages historiques et de révisions
qui décrivent cette terre moto. Dans une deuxième étape, nous avons eu l'intention de relier ces effets au contexte
géologique local et aux données sismolologiques récentes. Et réexaminez finalement les sources historiques de la
distribution de l’intensité sismique.
La région de l'épicentre de la terre moto de 1624 est probablement située le long des reliefs montagneux alignés EW qui
constituent les Rides Prérifaines. Pour l'évaluation de la magnitude du séisme, nous avons utilisé les relations empiriques
établies pour les marchés.
Il est évident que la compréhension de cette terre pourrait aider à améliorer l’évaluation du risque sismique de la région.

Mots clés : Sismicidad histórica ; données macrosismiques; paramètres du séisme ; tectonique; Fez; Marruecos.

1 Université Mohammed V, Rabat, Maroc.


mt.cherkaoui@gmail.com
2
Association Marocaine des Géosciences, Rabat, Maroc.
medinaida@yahoo.com
3
Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc.
abdelaziz.mridekh@gmail.com

Oui. Terre. 29 (2017) : 135 ­157 135


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136 Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., Fís. Terre. 29 (2017) : 135 ­157

Sumario. Introduction. 1. Sismicité de Fès et de ses environs. 2. Le tremblement de terre de Fès du 11 mai 1624 (23 Rajab
1033 H) et ses effets. 3. Les effets du tremblement de terre. 4. Sources possibles du tremblement de terre de 1624. 4.1.
Tectonique générale de la zone du front du Rif. 4.2. Principales structures géologiques autour de Fès. 4.3. État de stress. 4.4.
Données géodésiques et sismotectoniques. 4.5. Données souterraines. 4.6. Sismicité aux environs de Fès. 5. Évaluation des
intensités macrosismiques. 6. Évaluation de la magnitude du séisme. 7. Discussion. Conclusion. Les références.

Comment citer : Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., (2017). Réexamen des paramètres historiques du séisme du 11
mai 1624 à Fès. Physique de la Terre, 29 (2017), 135­157.

Introduction

La sismicité historique du Maroc n'était connue que jusqu'il y a une trentaine d'années à travers les catalogues de Perrey
(1847, 1848), Hée (1932), Galbis (1932, 1940), Roux (1934), Munuera (1963), Kárník (1969). , Mezcua Rodríguez et Martinez
Solares (1983). Les recherches de sources originales et de recueil de documents (Vogt 1985, Levret 1991, Elmrabet 1991,
2001), avec le dernier catalogue espagnol (Martinez Solares & Mezcua Rodriguez 2002) ont permis d'établir des listes
d'événements historiques ressentis au Maroc avant 1900 ( Fig. 1).

Figure 1. Le nombre de tremblements de terre (y compris les répliques) identifiés par les sources historiques avec
localisation de la plupart des figures suivantes. On peut observer la présence de petites villes comme Badès, Maamora et
Amizmiz, en raison probablement de leur importance stratégique à l'époque, alors que les grandes villes comme Marrakech
et Casablanca (Anfa) ne sont mentionnées que 2 ou 1 fois, cela peut s’expliquer par l’absence de sismicité pour Marrakech,
alors que Casablanca était une petite ville jusqu’au début du XXe siècle (Cherkaoui et al. 2017).
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L'examen et l'analyse de ces données, souvent contradictoires, nécessitent un effort énorme


pour explorer le maximum de sources documentaires, car il existe de nombreux documents
potentiellement intéressants, qui ne contiennent la plupart du temps aucune information sismique.
Environ 10 % des archives sont considérées comme fournissant des informations exploitables, mais
les 90 % restants doivent être réexaminés (Société Géologique de France, 2002). Il est également
essentiel de vérifier la nature exacte du phénomène décrit, notamment lorsqu'il s'agit de destruction.
Un événement survenu en 1909 dans la région de Ghomara (nord du Maroc) a d'abord été décrit et
considéré comme un tremblement de terre avant de découvrir qu'il ne s'agissait que d'un important
glissement de terrain sans aucune cause sismique (Cherkaoui et El Hassani, 2015).
L'analyse de ces données montre que :

• Une majorité des tremblements de terre passés s'est produite dans les principales villes
historiques du Maroc telles que Fès, Marrakech, Salé, Sebta, Tanger, Meknès, etc., ce qui
ne correspond qu'à une partie de la réalité.
• Le Maroc a été frappé par des tremblements de terre destructeurs dans le passé (881, 1356,
1531, 1624, 1755, 1757, etc.)
• Pour le reste du Maroc, hormis quelques détails concernant des événements majeurs (séisme
du 1er novembre 1755), les données historiques restent fragmentaires. La documentation
actuellement disponible, relative aux tremblements de terre qui ont détruit partiellement ou
totalement les villes de Rabat­Salé (1755), Fès (1522, 1624, 1755), Meknès (1755), Agadir
(1731, 1761), etc. manque de précisions et , souvent, contradictoire.

L'absence de tremblements de terre avant le IXe et au cours du Xe siècle par exemple, ne


signifie pas qu'il n'y a pas eu de tremblements de terre, mais plutôt du fait des périodes d'instabilité
politique qu'a traversées le pays, soit avant la fondation de l'État marocain (IXe siècle), ou au passage
d’une dynastie à une autre. Le même phénomène a été observé au XXe siècle lors des deux guerres
mondiales (Fig. 2).

Figure 2. L'absence de sismicité avant le IXe et au cours du Xe siècle ne signifie pas


nécessairement qu'il n'y a pas eu de tremblements de terre, mais plutôt dû aux périodes
d'instabilité du pays avant la création de l'État du Maroc (IXe siècle) ou pendant la transition.
d'une dynastie à l'autre, etc. Même constat durant la première moitié du XXe siècle lors des deux
guerres mondiales. La figure montre le nombre de tremblements de terre historiques par
siècle hors prémonitions et répliques (Cherkaoui et al. 2017).
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L’un des événements historiques les plus importants et les mieux documentés fut le tremblement
de terre de 1755. Il a été nommé par les historiens marocains le tremblement de terre de « Meknassa
Ez­Zaytouna » (Meknès l'olivier). La ville a également subi des dégâts considérables, même dans des
localités situées à environ 500 km de l'épicentre. Au Maroc, les dégâts ont été particulièrement graves
sur toute la côte atlantique, de Tanger à Agadir, et à l'intérieur du pays jusqu'à Fès et Meknès. En plus
des secousses sismiques, les zones côtières ont été anéanties par l'un des plus grands tsunamis de
l'histoire de l'humanité (par exemple
Baptista et coll., 1998 ; Omira et al., 2009).

1. Sismicité de Fès et ses environs

Sismicité historique : Les données de sismicité historique contiennent de nombreuses imprécisions


(voire inexactitudes) non seulement sur le degré de connaissance des faits, mais aussi sur l'évaluation
de l'impact des tremblements de terre. Il est donc nécessaire de procéder à une collecte complémentaire
d’informations, en plus du travail d’analyse et d’interprétation. C’est dans cette perspective que s’inscrit
ce présent travail.
La consultation des documents historiques relatifs à la sismicité du Maroc sur 11 siècles
d'observation, montre que la ville de Fès et sa région environnante ont été frappées à plusieurs reprises
dans le passé par de violents tremblements de terre destructeurs (Tableau I).
Sismicité instrumentale : La carte de la figure 3 montre la sismicité du N et des longitudes 4,00 W,
° ° ° °
zone située entre les latitudes 33.00 N­35.00 W­7h00
pour la période allant de 1901 à 2016. Les données sont extraites du Catalogue National des Séismes
Marocains publié par l'Institut Scientifique (Université Mohammed V, Rabat) pour la période 1901 —
1984 (Cherkaoui 1988), complété par les secousses enregistrées de 1985 à 2016 (données
personnelles Cherkaoui, https://mtcherkaoui.wixsite.com/site).
L'examen de cette carte montre : (i) une concentration d'épicentres au nord­est de la zone. Ces
événements sont probablement liés à l'activité tectonique des failles NS de second ordre, situées à
l'ouest de la faille majeure du Nékor ; (ii) au sud de la zone, un deuxième groupe d'épicentres, situé à
la frontière sud et ouest du Moyen Atlas ; (iii) un important alignement d'épicentres de direction NW­
SE, qui s'étend des environs de la ville de Fès au sud­est, traverse Ouezzane au nord­ouest et continue
jusqu'au golfe de Cadix le long d'une ligne située entre Asilah et Larache. Cette activité sismique est
probablement liée à la faille externe majeure intrarif dextre à décrochement s'étendant jusqu'à la zone
de faille transformante Açores­Gibraltar (Fig. 3).

2. Le tremblement de terre de Fès du 11 mai 1624 (23 Rajab 1033 H) et ses effets

Le tremblement de terre de Fès du 11 mai 1624 (23 Rajab 1033 H) est probablement le tremblement
de terre historique le plus important qui ait frappé la ville de Fès, après l'événement majeur de 1755,
pour lequel nous disposons de données directes et de première main. Trois sources méritent une
mention particulière, en raison de leurs descriptions détaillées et de leur proximité chronologique. Ceux­ci sont:


une lettre d'Abdelkader Al Fassi (témoin oculaire), envoyée aux membres de sa famille,
dont faisait partie Al­Qâdiri (mort en 1773) ;
• deux textes hébreux de juifs marocains, Saül Serero et Maymun b. Sa'dyna Ibn Danan (traduit en
français par Vajda, 1948) ;
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un témoignage d'Albert Ruyl4, qui vivait dans la ville de Sai au moment du tremblement de terre (De Castries, 1912).

Tableau 1. Liste des séismes importants ressentis fortement dans la région de Fès.

Temps Zone épicentrale


Date Lat.N­ Description Réf.
(UTC) Localisation Io/Mw
Long.W
437H (34,0°­ Fez >VI Violent tremblement de terre à Fès tuant des 7, 13
5,0°) personnes et détruisant des maisons.
1045­1046
811H (34,0°­ Fez ≥VI Destruction de plusieurs maisons et 13
5,0°) remparts d'Al Bira
1408
rempart (Fès).
23/9/1033 heures 3h­4h (34,1°­ Fez VIII Un tremblement de terre 3, 10, 11, 12, 13
5.1°) IX catastrophique a détruit presque
05/11/1624
entièrement Fès et a tué des milliers
6.0
de personnes et causé d'énormes dégâts.
Plusieurs autres localités ont été
durement touchées par le séisme,
comme Baddis et Meknès. Le
séisme a été ressenti à Sefrou,
Taza et Beni Ouaryaghel (dans la
région d'Al Hoceima), à Salé et à Sai.

14/3/1074H La nuit (34,0°­ Fez ≥VI Un fort séisme a détruit plusieurs maisons 3, 4, 5, 11, 13
5,0°) notamment à Talaâ (Fès).
18/10/1663

25/9/1074H La nuit (34,0°­ Fez ≥V Il y a eu beaucoup de destructions. 3, 4, 11, 13


5,0°)
21/4/1664
13/11/1119H A l'aube (34,0°­ Fès ≥VI Un fort tremblement de terre au moment 3, 4, 9, 13
5,0°) de l'appel à la prière d'Al­Fajr, qui a
2/02/1708
tué un certain nombre de
personnes, causé des dégâts
considérables et laissé plusieurs milliers de sans­abri.
01/11/1755 9h 30 36,5°­10,0° Atlantique X VIII : Fès, Meknès ; VII : toute la 1, 2, 3, 4, 6, 10,
côte atlantique entre Tanger et 11, 12, 13, 14,
8,5­8,7
Agadir et Marrakech ; VI : Ceuta, 15, 16, 17
Tétouan et Agadir.
Tsunami
18/11/1755 22h 36,5°­10,0° Atlantique VIII VII : Fès, Meknès et Zerhoun ; VI : Taza, 1, 2, 3, 6, 11, 13,
Tanger et Tétouan. 14, 15, 16, 17
19/11/1755 2h,5h,9h
04/12/1773 5h15 35,5°­6,8° Golfe de VII ≥VI : Tanger et Fès, (V) : Salé. 8, 10, 11, 13, 15, 16
Cadix
06/06/1776 (34,0°­ Fez ≥VI Un violent tremblement de terre a provoqué 10, 11, 13
5,0°) la mort de plusieurs personnes sous
les décombres de leurs maisons.

Références : 1) Padre Guardiam (1756), 2) Berg (1757), 3) Al­Qâdiri (1712­1773), 4) Eddaif (1751­
1822), 5) Az­Zayani (1833), 6) En­Nassiri (1835­1897), 7) Anonyme (~1842), 8) Perrey (1847), 9)
Al­Fassi (1899), 10) Galbis (1932, 1940), 11) Roux (1934), 12) Vogt (1985), 13) Elmrabet (1991, 2001), 14) Levret (1991), 15) Martínez
Solares JM et Mezcua Rodríguez J. (2002), 16) Stucchi et al.
(2013), 17) Cherkaoui et al. (2017).

4 Albert Cornelius Ruyl, nommé commissaire des Provinces­Unies (Pays­Bas) auprès du roi du Maroc Moulay Zidane, fut installé à Sai
entre 1623 et 1624.
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Nous avons également consulté d'autres documents de seconde main, et leur liste complète est donnée
dans la liste de référence.
Malgré l'importance du séisme de 1624 pour l'évaluation de l'aléa sismique dans la région de Fès, il n'a pas
été étudié de manière approfondie, il serait donc intéressant de revoir ces différents paramètres (localisation de
l'épicentre, intensité et magnitude) proposés dans les précédents études (Poirier et Taher, 1980 ; Ramdani et al.,
1989 ; Peláez et al. 2007).

Figure 3. Sismicité au Rharb et au Prérif entre 1901 et 2016 (Extrait de fond de la


carte néotectonique du Maroc 1/1 000 000, 1994).

3. Les effets du tremblement de terre

Le premier document fait état de graves dégâts à Fès : « […] les murs des maisons ont été fissurés à Fès,
provoquant l'effondrement des immeubles et ensevelissant sous les décombres un nombre incalculable de victimes.
Peu de maisons ont échappé au désastre […] le désastre a coûté la vie à des familles entières […] un tel désastre
n’a jamais été vu auparavant […] »
(Al­Qâdiri).
Le deuxième document est plus explicite, précis et riche en repères, pourtant son exploitation est difficile
« […] un tremblement de terre d’une telle ampleur, que nous et nos pères n’avons jamais connu auparavant […] De
nombreuses maisons se sont effondrées dans le mellah5 , par

5 Le mellah de Fès (quartier juif), le premier du genre au Maroc, a été créé en 1438.
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Grâce à Dieu, il n'y a pas eu de victimes. A Fès el Jedid6 , onze musulmans sont
à Fès el Bali7 , morts ; il y a eu plus de mille cinq cents morts […] » (Vajda, 1948).
Dans un autre texte de référence, l'influence de la religion est explicite : On dénombre « plus de deux
mille cinq cents personnes qui ont péri à Fez el Bali, en plus d'innombrables enfants, et leurs maisons
étaient devenues leurs tombeaux, alors que les Israélites n'avaient aucune perte ». être regretté » et que
« Dieu a fait une distinction entre Israël et les Gentils » (Vajda, 1948).

A partir de ces textes, on peut remarquer que les anciennes constructions de la ville, qui avaient été
construites entre 789 et 808, situées dans les quartiers de Fès el­Bali, ont plus souffert du séisme que les
quartiers situés au sud­ouest (Fès el­Jedid). , construit en 1276 et le mellah, construit en 1438 (Fig. 4).

D'autres localités ont également été touchées par le séisme dont Meknès, où « deux personnes ont
été tuées et deux tours démolies, mais aucun Juif n'est mort », Sefrou, où « quatre maisons se sont
effondrées, mais il n'y a eu aucune victime », et à Salé, où « on nous a dit que deux tours s'étaient
effondrées lors du tremblement de terre » (Vajda, 1948). Selon Ruyl (De Castries, 1912), le séisme a été
ressenti jusqu'à Sai sans victimes ni dégâts. La secousse fut également ressentie « à Taza, Beni Zeroual
et Beni Ouriaghel » (Al­Qâdi ri, 1773).

Figure 4. La vieille ville de Fès avec les principaux quartiers.

Galbis (1932, 1940) reprend l'information rapportée par Morales y Mendi gutía (1921), selon laquelle
« Le même jour (11 mai 1624), de violentes secousses furent ressenties dans le Peñon de Velez de la
Gomera ; les cloches ont sonné et la forteresse s’est ouverte comme une grenade.

6 Fès­Le­Nouveau
7Fès­la­vieille
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Alors qu'à Melilla, un tremblement de terre a également été ressenti (Morales y Mendigutía, 1920).
Curieusement, Moreira de Mendoça (1758) rapporte que « le 11 mai de la même année (1624), vers trois heures et
demie du matin, il y eut un grand tremblement de terre à Séville, provoquant la panique de la population. »

L'intensité maximale (MSK­64) du séisme a été observée à Fès, et estimée à VIII­XI par Poirier et Taher (1980),
à IX­X par Pelàez et al. (2007) et à X par Ramdani et al. (1989).

4. Sources possibles du tremblement de terre de 1624

Il a été prouvé que la plaine du Saïss est une zone sismiquement active depuis au moins le Pliocène supérieur (3,6
millions d'années), comme le déduit la présence de perturbations hydroplastiques intra­formationnelles (sismites)
au sein des formations lacustres et fluviales du bassin du Saïss ( Plaziat et Ahmamou, 1998), l'histoire sismique et
sismotectonique de la zone doit donc être examinée avec quelques détails.

Dans cette section, nous passons en revue les données géologiques de surface et souterraines disponibles sur
la région de Fès, afin de déterminer les sources possibles du séisme de 1624.

4.1. Tectonique générale de la zone du front du Rif

La région de Fès appartient au front sud de l’arc Rif­Bétique, terminaison occidentale de la chaîne alpine péri­
méditerranéenne, créée à la fin du Tertiaire après le soulèvement puis l’effondrement du bloc d’Alboran (Chalouan
et al., 2006). La tendance actuelle est liée à la convergence NW­SE de la Nubie et de la péninsule ibérique, qui
provoque probablement une fuite vers le sud­ouest du Rif central, comme le suggèrent les données géodésiques
(Vernant et al., 2010 ; Koulali et al., 2011 ; Chalouan et al., 2014).

La zone frontale, à laquelle appartient la région de Fès (Fig. 5), est caractérisée par des structures de
chevauchement émergentes, dans lesquelles les épontes supérieures forment des anticlinaux élevés appelés
crêtes du Prérif (Rides prérifaines, par exemple Faugères, 1981). Les principales formations de ces crêtes sont
des évaporites du Trias et des dépôts calcaires du Jurassique inférieur et moyen qui étaient liés à l'affaissement du
rift Téthysien à son bord sud­ouest (Faugères, 1981 ; Zizi, 1996). L'évolution structurale du bassin Trias­Lias a été
fortement contrôlée par des failles de socle, en particulier les failles d'orientation NE Sidi Fili et Ain El Orma
(Faugères, 1981 ; Zizi, 1996), et d'autres failles orientées WNW­ESE et NS (Fig. .5). Ce qui est intéressant pour
notre étude est le fait que la tendance EW est apparue au cours du Jurassique, ce qui signifie que les failles
récentes ayant la même direction peuvent être héritées de failles plus anciennes.
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Figure 5. Carte structurelle simplifiée du Front Sud du Rif dans la région de Fès
(compilé à partir de plusieurs sources, voir texte), et localisation des profils sismiques
MKF18 et MKF21. Le carré représente la zone de Fès étudiée dans cet article.

Les affleurements de formations du Crétacé sont rares et les formations de cette période recouvrent
celles du Jurassique inférieur et moyen avec une lacune stratigraphique de sédiments du Jurassique
supérieur. Les formations mésozoïques sont recouvertes par des formations du Miocène moyen et plus
récentes, qui appartiennent au complexe de coin d'accrétion du Prerif Nappe, et aux dépôts marins post­
Nappe du Miocène supérieur liés au corridor du Rif. Ceux­ci sont recouverts par les dépôts lacustres
pliocènes de la plaine du Saïss, qui soulignent une phase régressive (Taltasse, 1950 ; Ahmamou, 2002).

L'histoire récente, composée de 5 étapes (Faugères, 1981), est caractérisée par la compression liée à
la convergence, qui a généré les poussées principales. Parmi ces étapes, deux majeures ont été
initialement reconnues par Faugères (1981) : une compression horizontale orientée NE­SW au cours du
Mio­Pliocène, suivie d'une compression NNW­SSE au Plio­Quaternaire. Les auteurs suivants ont également
adopté la même chronologie.

Les crêtes EO les plus remarquables produites par compression sont, de l'ENE à l'WSW (Fig. 5),
Zalagh, Trhatt, Aicha Mouguettaya, Nesrani, Kannoufa et Zer houn. Cette tendance se déplace vers le NS
à Volubilis, formant les montagnes Bou Kenfoud et Tselfat, et se répète vers l'ouest en formant une ligne
arquée de crêtes vers Sidi Kacem (Faugères, 1981 ; Zizi, 1996 ; Roldán et al., 2014). La mise en place de
la nappe du Prerif au Miocène moyen est contemporaine de la création des crêtes.

Cette phase a été suivie du dépôt d'environ 2 km de sédiments « post­Nappe » constitués de marnes
jaunes et bleues dans un corridor marin à l'avant du Rif. La régression de la mer au cours du Pliocène a
provoqué le retrait de la mer, et la
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la zone était soumise à des dépôts continentaux avec des sédiments lacustres et palustres
(Taltasse, 1950 ; Ahmamou et al., 1989 ; Ahmamou, 2002).

4.2. Principales structures géologiques autour de Fès

De nombreuses structures néotectoniques (Pliocène et Quaternaire) ont été décrites près de Fès
par Ahmamou et Chalouan (1988), Dridri et Fedan (2001), Moratti et al. (2003), Bargach et coll.
(2004) Sani et coll. (2007) et Poujol et al. (2017) et des croquis structurels locaux de chaque
structure ont été donnés par Benmakhlouf (2001). De plus, la zone est rythmée par de nombreuses
sources thermales comme la célèbre station thermale de Moulay Yacoub (ex. Benmakhlouf, 2001 ;
Tassi et al., 2006). Dans ce qui suit, nous décrivons les principales, qui sont les crêtes de Zalagh
et de Trhatt, ainsi que le système Aicha­Mou guettaya­Draa El Merga.

La crête de Zalagh, située à seulement 5 km au nord­est de la ville (Fig. 5), est un anticlinal
étroit de 7 km de long, orienté ENE­WSW, impliquant les formations du Jurassique et du Miocène.
L'anticlinal est affecté au niveau de ses membres par des failles longitudinales à grand angle et
est délimité par des failles transversales qui rendent la structure détaillée relativement complexe.
De nouveaux plans de failles orientés ENE­WSW ont été décrits à partir de la faille arrière de la
crête, avec un déplacement inverse du SSE vers les plans à pendage S (Moratti et al., 2003). Cet
anticlinal est considéré par Charroud et al. (2007) dans le cadre d'un système de poussée frontale
impliquant d'autres poussées situées vers le sud. L'analyse structurale réalisée par Ait Brahim
(1983) montre deux étapes : une compression Miocène NNE­SSW tardive suivie d'une
compression NNW­SSE au cours du Pliocène­Quaternaire. Une extension contemporaine NE­
SW à WNW­ESE a été observée par cet auteur à la limite ouest de l'anticlinal.

La crête de Trhatt, longue de 4 km et orientée vers l'ENE, est la structure la plus proche de
Fès et surplombe actuellement les nouveaux quartiers de la partie ouest de la ville (Fig. 5). Il
consiste en un anticlinal asymétrique à renversé avec un plan axial incliné vers le NNW, impliquant
les formations jurassiques en son cœur recouvertes par le Miocène et également les formations
verticales du Plio­Quaternaire au flanc sud (Bargach et al., 2004 ; Charroud et al. ., 2007).
L'anticlinal est délimité à ses terminaisons périclinales par des failles verticales orientées NNW­
SSE (décrochement dextre) à l'ouest et NNE­SSW (décrochement senistral) à l'est. Elle est
interprétée par Charroud et al. (2007) alors qu'un pli de propagation de faille s'est développé sur
une faible poussée. La croissance de cet anticlinal est liée à deux étapes : dans la première, l'état
de contrainte correspond à une compression horizontale du Miocène tardif orientée NNE­SSW
suivie d'une compression NNW­SSE d'âge Plio­Quaternaire, bien enregistrée au Pliocène.
conglomérats présentant un basculement progressif qui atteste de son caractère néotectonique
(Ruano et al., 2006).
Le pli frontal du Jbel Trhatt se poursuit vers l'ouest jusqu'au Jbel Aicha Mouguettaya (Bruderer
et al., 1950 ; Tilloy, 1950). Le flanc sud du pli est souligné morphologiquement par une crête de
strates presque verticales des formations plio­quaternaires du Saïss recouvrant les marnes du
Miocène. Au sein de cette structure apparaît un saillant où Poujol et al. (2017) ont récemment
décrit à Douar T'laha des failles EW de direction EW avec des pendages de 30° (faute externe
plus jeune) et 60°N (faute interne plus ancienne). Les escarpements ont respectivement des
déplacements verticaux de 0,9 à 1,7 m sur la terrasse la plus récente et un déplacement vertical
(cumulatif) de 12 m respectivement, affectant les dépôts plus anciens qu'ils relient au déplacement
de la faille frontale lors du tremblement de terre de 1755. Poujol et coll. (2017) ont obtenu des
dates OSL de 5,2 ± 0,2 ka pour un âge minimum d'inhumation et de 8,1 ± 0,9 ka pour un âge minimum d'inhumatio
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Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., Fís. Terre. 29 (2017) : 135 ­157 145

âge moyen pondéré. Pour la faille interne, la datation au 14C des lits de charbon décalés donne des
âges à 1685 ± 21 après JC et 1709 ± 20 après JC, qu'ils associent à l'événement de 1755.
À l'ouest de Fès apparaît le système de failles de Nzala des Oudayas, d'orientation NE­SW,
auquel sont liées deux structures principales : la dorsale Aicha Mouguettaya et l'anticlinal Draa El
Merga. Au sein de la crête Aicha Mouguettaya, les formations pliocènes sont repliées verticalement
voire renversées. De plus, leur direction se déplace de l'ENE WSW à l'est vers NS à l'ouest à
proximité de la faille NE­SW délimitant le bassin du Saïss au NW contre le dôme de sel de Nzala des
Oudayas. Les données d'analyse structurale d'Ait Brahim (1983) montrent une compression
horizontale NS ; cependant, Ah mamou et Chalouan (1988) ont observé que de nombreuses failles
sont en fait des failles normales qui ont subi une rotation lors des étapes de compression. Sani et
coll. (2007) ont déterminé deux tenseurs avec une contrainte de compression horizontale orientée
NE­SW (plus ancienne) et NW­SE (plus jeune). Au sud de la structure Aicha Mouguettaya apparaît
l'anticlinal Draa El Merga, qui affecte doucement les formations lacustres pliocènes (Ahmamou et
Chalouan, 1988 ; Sani et al., 2007 ; Poujol et al., 2017). Selon Ahmamou et Chalouan (1988), la
zone anticlinale d'orientation ENE­WSW est délimitée par des failles de décrochement latérales
gauche et comprend des axes de plis en échelon avec une orientation NNW­SSE liée à une
compression NNE­SSW. Ces plis sont affectés par une seconde compression d'orientation NNW­
SSE qui aurait pu accentuer les structures et réactiver la poussée Aicha Mouguettaya voisine avec
un déplacement dextre. DEM précis élaboré par Poujol et al. (2017) confirment la structure et le
décalage latéral droit et montrent également que le pli est asymétrique, le flanc nord ayant un angle
d'inclinaison plus petit.

Vers l'ouest, le système de failles de Nzala des Oudayas (Sani et al., 2007), auquel se prolonge
la dorsale Aïcha Mouguettaya, décale le front du Rif vers le SO. La branche ouest comprend des plis
de propagation de failles comme les crêtes de Kannoufa et de Zerhoun, qui ont été ou sont encore
actifs, comme en témoignent les ruptures de surface qui pourraient avoir été créées lors du séisme
de Meknès en 1755 (Vogt, 1984 ; Moratti et al., 2003). Plus proche de Meknès que de Fès, Meknès
aurait dû subir davantage leur activité sismique, comme lors du grand tremblement de terre du 18
novembre 1755 (Moratti et al., 2003).
Au sud de Fès, les seules structures sismogènes pourraient être les failles échelonnées décalées
à droite délimitant le nord­ouest de la chaîne du Moyen Atlas, et nommées système de failles
Agourai­El Ha jeb­Ain Cheggag (Sani et al., 2007). Ces failles, d'orientation NE­SW, montrent une
activité récente exprimée par de petites failles normales (Sani et al., 2007, leurs figures 10 et 12, leur
site 2 correspondant à une extension horizontale et non à une compression). De plus, cette zone
est proche des sources volcaniques quaternaires de la chaîne du Moyen Atlas.

4.3. État de stress

L'état de contrainte déterminé par plusieurs auteurs sur la base de l'inversion des contraintes des
glissements de terrain (Ait Brahim, 1983 ; Ahmamou et Chalouan, 1988 ; Ruano et al., 2006)
correspond à une contrainte de compression horizontale maximale NE­SW à NW­SE, avec quelques
variantes. Par exemple, Ait Brahim (1983) a suggéré deux phases : une compression NNE SSW,
suivie d'une compression NNW­SSE. Sani et coll. (2007) décrivent certains sites avec une
compression ENE­WSW, que nous interprétons comme reflétant la direction de fuite du Rif. L'un de
leurs sites est situé dans la formation lacustre plio­quaternaire à l'ouest de la crête de Zalagh.
Tenseurs de contraintes déterminés par Sani et al. (2007) à Draa El Merga correspondent à une
compression horizontale NNW à NNE.
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146 Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., Fís. Terre. 29 (2017) : 135 ­157

Seuls deux mécanismes focaux ont été déterminés dans la zone. La première a été déterminée
par Medina et Cherkaoui (1992) pour le séisme Md =4,6 du 2 juillet 1971 (34,05°N ; 5,03°W) qui
correspond à des failles décrocheuses d'axe de pression EO. Cependant les données sont rares pour
cet événement (11 stations avec un écart azimutal important).
La seconde correspond au séisme du 27 septembre 2000 (Md =4,6), localisé à 34,26°N ; 5,22°W, qui
montre des failles inverses pures (ETHZ) ou avec une petite composante de décrochement (MED)
(Medina, 2008). La tendance de l'axe P est 355°, 00° (ETHZ) ou 196°, 34° (MED).

4.4. Données géodésiques et sismotectoniques

Depuis le début des années 2000, les données GPS sont disponibles pour le Maroc et ont été utilisées
pour déterminer les mouvements relatifs actuels de l'Europe par rapport à la Nubie (Tahayt et al.,
2008 ; Vernant et al., 2010 ; Koulali et al., 2011). Des études plus récentes, axées sur le déplacement
des blocs structuraux au Maroc (Rif, Atlas, Meseta) par rapport à la Nubie fixe, ont montré que ces
blocs pouvaient avoir des directions de déplacement et des vitesses différentes. Au nord de la région
de Fès, le mouvement général du Rif Central est SW, ce qui peut être interprété comme une fuite de
chaîne due à l'effet dentifrice de la convergence générale NW­SE. Suite aux premières études
générales de Vernant et al. (2010) et Koulali et al. (2011), qui ont montré le déplacement général vers
le sud­ouest, une étude plus détaillée a été réalisée par Cha louan et al. (2014), qui ont installé des
stations GPS sur les crêtes de Zalagh et Trhatt. Le résultat le plus important (Fig. 6) est que la crête
du Trhatt se déplace rapidement vers le SSW (4­5 mm.

an1) relativement à la Nubie et au centre du bassin du Saïss, tandis que la crête du Zalagh se déplace
lentement vers l'est. Les stations installées dans le Moyen Atlas montrent également des déplacements
d'environ 2 mm.an1 qui correspondent à un déplacement latéral droit avec une composante normale
le long des failles limites.
Les seules données quantitatives sur les déplacements des failles sont disponibles auprès de
Poujol et al. (2017) qui ont mesuré les décalages des terrasses quaternaires et calculé les paramètres
sources. Sur la base du lit décalé de la terrasse la plus récente datée de 1685 ± 21 après J.­C. et 1709
± 20 après J.­C., on trouve un glissement cosismique net de 0,9 à 1,7 m (pour un seul événement), qui
aurait dû déclencher un séisme de magnitude Mw = 6,5­7 après dépôt et rupture de 30 km selon les
équations de Wells et Coppersmith (1994). Ils attribuent l'intégralité du déplacement à l'événement de
1755 après JC (5,2 d'après Pelaez et al., 2007). Pour la faille interne, ils ont mesuré un taux de
glissement moyen holocène de 3,5 mm/an, valeur qu'ils considèrent conforme aux mesures GPS. À
partir de toutes les données précédentes, ils trouvent un intervalle de récurrence de 383 ± 100 ans et
utilisent les événements de 1522 et 1755 pour le vérifier. Cependant, nous avons indiqué que
l'événement de 1522 s'est produit dans la région d'Almeria, où il a provoqué un tsunami.
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Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., Fís. Terre. 29 (2017) : 135 ­157 147

Figure 6. Données GPS de différents sites de la région de Fès montrant les déplacements relatifs des
blocs. L'ellipse d'erreur est de 95 % de confiance. Simplifié de Chalouan et al. (2014).

4.5. Données souterraines

En raison de la proximité du bassin productif du Gharb, la zone Fès­Meknès­Sidi Kacem a été


relativement bien explorée par forages et cartographie depuis les années 1950 (Tilloy, 1950) et plus
récemment au moyen de lignes de réflexion sismique, publiées par Zizi (1996), Sani et coll. (2007),
Roldán et al. (2014) et Capella et al. (2017).

Les lignes sismiques présentent un « style éjectif » typique de l'Atlas, avec des anticlines étroits
et de larges synclinaux (voir planches dans Zizi, 1996). La couverture post­Triasique semble décollée
des formations évaporitiques du Trias, notamment au­dessus des failles de socle de Sidi Fili et d'Ain
El Orma. Le rôle du diapirisme a certainement été important pendant la phase de compression mais
pas avant, en raison de l'absence des changements d'épaisseur typiques induits par l'halokinèse. Un
autre motif particulier dans les profils sismiques est la mise en place de la nappe Prerif qui est nette
dans les zones synclinales telles que le bassin de Volubilis et sur le flanc des plis (Zizi, 1996 ; Sani et
al., 2007 ; Roldán et al., 2014). .

Ce modèle très particulier de poussées extrudées a été modélisé par Sani et al. (2007) et semble
être contrôlé par les structures d'extension préexistantes. Leur modèle, basé sur des failles de socle
NE­SW préexistantes et une double compression
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148 Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., Fís. Terre. 29 (2017) : 135 ­157

(compression horizontale NE­SW et NS), conduit à des structures réelles similaires, ce qui peut donc
constituer une bonne approximation de la génération des Rides.
Près de Fès, le profil MKF18 (Zizi, 1996), orienté NE­SW, illustre l'épaississement des sédiments Mio­
Pliocène vers le Front Sud du Rif (Fig. 7). À sa terminaison nord­est près du SRF, les formations du Saïss
sont affectées par un pli dont le flanc nord est faillé, faisant apparaître l'anticlinal comme une pop­up ou
une structure inférieure. Ce pli correspond à l'expression profonde de l'anticlinal Draa El Merga.

Figure 7. Coupe sismique MKF18 à travers le bassin du Saïss


(emplacement sur la figure 5). Redessiné de Zizi (1996).

Un autre profil intéressant (MKF­21) a été publié par Sani et al. (2007). Le profil, orienté NW­SE, illustre
l'importance de la structure diapirique de Nzala des Oudayas et de ses grandes failles limitantes à grand
angle (Fig. 8). La faille limite à angle élevé de Nzala des Oudayas vers le SE semble s'étendre dans le
socle profond à 4 s TWT, et chevauche les formations du Saïss. Ces derniers sont affectés par un anticlinal
(Draa El Merga) interprété par ces auteurs comme lié à la remontée du sel triasique.

Figure 8. Coupe sismique MKF21 à travers la structure de Nzala des Oudayas (localisation sur la figure
5). Redessiné de Zizi (1996). Rouge clair = unités de socle paléozoïques non définies ; violet =
unités du Trias et évaporites ; bleu clair = unités jurassiques non définies ; brun clair = unités avant­
profondes du début du Miocène moyen situées sous le PN ; vert clair = complexe Nappe Prérifaine ;
jaune = Dépôts antérieurs et récents du Miocène supérieur du bassin du Saïss.

4.6. Sismicité aux environs de Fès

La carte de sismicité des environs immédiats de Fès montre la concentration des séismes dans la zone
située juste à l'ouest et au nord­ouest de la ville. C'est la région où le
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Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., Fís. Terre. 29 (2017) : 135 ­157 149

la sismicité est la plus active et se manifeste de temps en temps par des tremblements de terre avec
Mw ≥ 4,5. L'épicentre du grand séisme du 11 mai 1624 était probablement situé à 34,1°N et 5,1°W,
à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Fès (Fig. 9).

Figure 9. Sismicité de Fès et de ses environs (1901­2016). L'étoile rouge indique


l'emplacement probable de l'épicentre du séisme de Fès de 1624.

5. Évaluation des intensités macrosismiques

Selon les auteurs, l'intensité épicentrale du séisme de 1624 a été estimée entre VIII­XI et X (Poirier et
Taher, 1980 ; Ramdani et al., 1989 ; Pelàez et al., 2007). Afin d'évaluer les effets engendrés par les
séismes historiques, plusieurs relations empiriques entre les valeurs d'intensité et la distance
épicentrale ont été établies. La plus couramment utilisée est la loi de Kövesligethy­Sponheuer qui
s'écrit (Sponheuer, 1960) :

² ²
Rn + h
je ­ JE = 3 journaux ( )+ 1,3 α ( R ² h² +­h)

o n n

Où je o est l'intensité épicentrale, je n est l'intensité locale à la distance épicentrale Rn , h est


la profondeur focale et α est le coefficient d'atténuation. Pour calculer les intensités qui auraient été
observées lors du séisme historique de 1624, nous avons utilisé la loi d'atténuation établie pour la
région du Saïss où α = 0,0010 ± 0,0005
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150 Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., Fís. Terre. 29 (2017) : 135 ­157

et h = 22,5 km ± 8,7 km (Cherkaoui, 1991) ; les résultats calculés sont présentés dans le tableau 2. Nous avons testé les
valeurs de I = VII­VIII à I = X (MSK­64) en utilisant la relation d'atténuation
o o
de Kövesligethy­Sponheuer (Sponheuer, 1960). La valeur Io = VI II­IX (MSK­64) est celle qui correspond le mieux aux
observations macrosismiques historiques (Fig. 10, 11).

Tableau 2. Valeurs d'intensité locale (I n) en fonction de l'intensité épicentrale I o


.

Distance je =8 je =8,5 je =9 je =10


o o o o
Localité
je je je je
(km) n n n n

Fez 12 7.8 8.3 8.8 9.8

Séfrou 40 7.0 7.5 8.0 9.0

Meknès 50 6.8 7.3 7.8 8.8

Beni Zéroual 70 6.4 6.9 7.4 8.4

Taza 100 5.9 6.4 6.9 7.9

PV Gomera 140 5.4 5.9 6.4 7.4

Beni Ouriaghel. 155 5.4 5.9 6.4 7.4

Vente 160 5.3 5.8 6.3 7.3

Mélilla 240 4.6 5.1 5.6 6.6

Sai 435 3.6 4.1 4.6 5.6

Figure 10. Courbe d'atténuation de l'intensité de Kövesligethy­Sponheuer en fonction


de la distance épicentrale pour le séisme de Fès de 1624. Où h=22,5km,
α = 0,0010 et Io = VIII­IX (MSK­64).
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Figure 11. Carte macrosismique du séisme du 11 mai 1624.


L'épicentre est indiqué par une étoile rouge.

6. Évaluation de la magnitude du séisme

Pour calculer la magnitude du séisme de Fès de 1624, nous avons utilisé les relations de tension Magnitude­In valables au
Maroc :

un. Md = 0,430 I b. Md = o + 1,706 ± 0,652 (IV ≤ I + 0,849 ± 0,646o ≤X)


0,578 I o (V ≤ I o ≤X)

nous utilisons le
Pour convertir la durée de magnitude Md en magnitude de moment Mw ,
relations suivantes (Rueda et Mezcua 2002) :

c. Md = 0,91 × MbLg + 0,32 d. Mw = 2


0,311 + 0,637×MbLg + 0,061×MbLg (2,5 < MbLg < 5,7)

Pour une intensité épicentrale Io = VIII­IX (MSK­64), les valeurs de magnitude

(Md, Mw) sont donnés dans le tableau 3 :

Tableau 3. Les valeurs de magnitude (Md et Mw ) du séisme de 1624 sont calculées à partir des relations a, b, c et d
pour une intensité épicentrale I o = VIII­IX (MSK­64).

Relation un b

Maryland
5.36 5,76

Relation c et d

Mw 5.71 6h30
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152 Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., Fís. Terre. 29 (2017) : 135 ­157

Pour ce séisme historique, nous retenons la magnitude moyenne Mw = 6,0.

7. Discussion

Nous avons identifié plusieurs séismes historiques suffisamment violents pour provoquer des pertes en vies
humaines et des destructions importantes, qui sont mal connus et nécessitent des travaux supplémentaires.
(Tab. I). Les sources historiques sont pauvres en informations sur les tremblements de terre et parfois
contradictoires. L'événement de Fès de 1624 est probablement le tremblement de terre le plus destructeur,
après celui de Lisbonne de 1755, jamais survenu dans cette région depuis le IXe siècle. Pourtant, malgré
son importance, seuls quelques articles ont été consacrés à ce sujet.
événement.

Concernant la source du séisme de 1624, nous avons passé en revue plusieurs structures clairement
néotectoniques qui ont été décrites en détail par différents auteurs.
Cependant, toutes ces structures (Zalagh, Trhatt, Douar T'hala, Aicha Mouguettaya et Draa El Merga) sont
des segments qui s'alignent le long du Front Sud du Rif sur environ 30 km. Comme la rupture pour un
séisme de Mw = 6 est d'environ 10 km avec un déplacement de 1 m, on peut suggérer que la partie ouest
de cette zone de faille était à l'origine du séisme.

Bien que des ruptures de sol soient visibles sur le terrain, nous pensons qu'elles ne représentent que
des effets de surface associés à un plan plus profond (la rupture peut atteindre 100 km2 lors d'un événement
Mw =6), comme ceux apparaissant dans les profils sismiques publiés par Zizi. (1996) et auteurs ultérieurs.
Parmi celles­ci, les candidates les plus probables sont les failles Draa El Merga et Nzala des Oudayas, qui
coupent le socle avec un pendage important.

Si nous admettons que le SRF dans cette partie a été à l'origine des événements de 1924 et d'autres
événements, une question importante est d'extrapoler le déplacement le long de la faille EW. Ahmamou et
Chalouan (1988) indiquent une transpression latérale gauche le long des flancs de l'anticlinal Draa El Merga,
mais la dernière direction de contrainte qu'ils ont déterminée est presque perpendiculaire à la direction du
SRF, comme l'ont également constaté Sani et al. (2007). L'interprétation des profils sismiques peut également
suggérer une structure plus basse à Draa El Merga, il n'est donc pas exclu que le déplacement ait été
décrochant.

Conclusion

Le Maroc a une sismicité modérée caractérisée par de petits événements d'une magnitude inférieure à ive,
mais des tremblements de terre destructeurs ont frappé périodiquement le pays tout au long de son histoire.
L’utilisation d’informations historiques sur les tremblements de terre est essentielle lors de l’évaluation des
risques sismiques. Le tremblement de terre du 11 mai 1624 peut être considéré, avec le séisme de Lisbonne
de 1755, comme l'événement sismique historique le plus puissant ayant gravement affecté Fès et ses
environs. Ils ont laissé de nombreuses pertes en vies humaines et causé de nombreux dégâts affectant les
infrastructures ainsi que l'environnement. Il s'est produit dans l'une des zones sismiques les plus actives du
centre du Maroc et à proximité de régions actuellement densément peuplées. Comprendre ce séisme
pourrait avoir des implications pour l'évaluation des risques sismiques de la région.

Dans cet article, nous avons étudié le séisme majeur de 1624 en utilisant les documents contemporains
disponibles. Ces documents fournissent des informations plus détaillées sur
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Cherkaoui, T.­E., Medina, F. et Mridekh, A., Fís. Terre. 29 (2017) : 135 ­157 153

dégâts causés par le séisme à Fès et dans d'autres localités. L'analyse des données macrosismiques a
permis d'évaluer l'intensité épicentrale du séisme et donc sa magnitude. L'utilisation des données
géologiques, tectoniques, géodésiques et sismiques récentes de la région de Fès, a permis de localiser
l'épicentre du séisme, dans la zone Draa El Merga ­ Nzala des Oudayas.

Cette recherche démontre que ce séisme particulier ne doit pas être négligé et nous recommandons
que cet événement soit incorporé dans les catalogues sismiques pour compléter la liste des séismes
importants survenus dans cette zone.

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