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Chapitre 2:

Caractéristiques des matériaux du béton


précontraint: béton et armatures de précontrainte
Plan du chapitre

I. Béton
I.1. Résistances mécaniques
I.2. Déformations Instantanées
I.3. Déformations Différées
I.3.1. Retrait
I.3.2. Fluage
II. Armatures de précontrainte
II.1. Caractéristiques géométriques
II.2. Caractéristiques mécaniques

2
I. Béton
• Mélange en proportions convenables de:
– Ciment Portland Artificiel: CEMI 42,5 ou 42,5R ou CEMI 52,5
ou 52,5R, Ciment HRS 42,5 ou 52,5.
– Eau => Résistance en compression augmente quand (E/C)
diminue.
– Granulats (sable et gravier) => choisir un squelette granulaire
compact et des granulats de bonne qualité
– Adjuvants:
- malaxage facile et bonne ouvrabilité: plastifiants et super-
plastifiants
- temps de prise: retardateurs et accélérateurs de prise et de
durcissement.
– Ajouts: fillers, fumée de silice, etc. => améliorer la compacité
de la pâte cimentaire et du squelette granulaire=> augmenter
la résistance du béton 3
I.1. Résistances mécaniques du Béton
I.1.1. Résistance à la compression du béton
• Un béton est caractérisé par sa résistance caractéristique à
la compression, notée fck , et déterminée à 28 jours d’âge du béton
par un essai destructif (essai d’écrasement) sur des éprouvettes
cylindriques (16*32cm) ou (15*30cm).

Essai de compression simple dit « essai d’écrasement » sur un


cylindre de béton de dimensions (16 cm x 32 cm)
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Résistance à la compression du béton
• Les normes « Béton » autorisent aussi d’employer des éprouvettes de volume
inférieur comme le cube (10*10*10cm), le cube (15*15*15cm) ou le cylindre
(10*10cm), mais à condition d’appliquer une correction règlementaire (une
réduction) aux résistances données par ces éprouvettes pour prendre en compte à la
fois l’effet de taille ou de volume et l’effet de la forme ou de l’élancement
géométrique de l’éprouvette d’essai qui ont une influence sur les résultats obtenus, à
savoir une surestimation de 10 % à 20 % de la résistance à la compression du béton
avec les éprouvettes cubiques comparées aux éprouvettes cylindriques de même
volume.

• Aujourd’hui, les éprouvettes cubiques (10*10*10cm) ou (15*15*15cm) sont très


utilisées dans le monde et de plus en plus en Tunisie aussi pour des raisons pratiques
puisque les cubes ne nécessitent pas de surfaçage (au soufre) ou de rectification5(à la
scie) pour obtenir une face parfaitement plane sur laquelle sera appliquée l’effort de
Résistance à la compression du béton
• Selon la norme Béton EN206-1: un béton est caractérisé par sa classe de résistance notée : C
X/Y
C X/Y
Résistance caractéristique
Concrete obtenue sur des cubes
(15*15*15cm)
Résistance caractéristique obtenue sur des cylindres
(15*30cm) ou (16*32cm)

B.O. BHP
B.O.: Béton ordinaire
BHP: Béton à Hautes
Performances

Remarques:

- fck (cylindre)  0,8 fck,cube pour fck (cylindre) ≤ 60 MPa.


- Un projet doit se référer à une classe de résistance de béton correspondant à une valeur
spécifiée de la résistance caractéristique à la compression fck obtenue sur cylindres à 28
jours d’âge (c’est la valeur de résistance utilisée dans la conception et le calcul des 6
ouvrages en béton)
Résistance à la compression du béton
• La résistance caractéristique à la compression du béton fck correspond à un
).
fractile (une probabilité de rejet) égale à 5% ; c.-à-d. c’est la valeur de la résistance à la
compression du béton pour laquelle 5% au plus des résistances individuelles sur l’ensemble
d’essais d’écrasement sont en dessous de cette valeur. Autrement dit, la valeur
caractéristique correspond à une probabilité d'avoir au moins 95% des valeurs individuelles
supérieures ou égales à cette valeur caractéristique.
• fck est par conséquent inférieure à la valeur moyenne des résistances individuelles notée
fcm et qui correspond à un fractile de 50 %.

 La résistance caractéristique n’est pas alors la


moyenne arithmétique des résistances
expérimentales individuelles des éprouvettes
écrasées (au moins trois échantillons) mais elle
est plus petite. En effet, elle permet de
prendre en compte la dispersion des résultats
expérimentaux (écart type) et de corriger la
moyenne arithmétique des résistances
expérimentales individuelles puisque le
nombre d’échantillons testés est faible pour
pouvoir adopter la moyenne arithmétique
comme la valeur représentative de la
résistance à la compression
Valeur caractéristique et valeur moyenne d’un béton qui sera coulé en grande quantité
7
dans la structure.
Résistance à la compression du béton
• En cas d’absence de contrôle régulier de la résistance d’un béton
(béton irrégulier) ou au stade d’établissement du projet
(stade du calcul béton armé)
fck = fcm - 8 MPa (Selon l’EC2)
• En
cas de contrôle périodique de la résistance (béton régulier à l’instar du béton prêt à l’emploi
BPE)
fck = fcm - k  (selon la norme Béton EN 206-1)

k : coefficient dépendant du nombre n de résistances individuelles, k=1,48 pour n  15

: écart type des résistances individuelles par rapport à la résistance moyenne:

Valeur moyenne à viser


par un chantier bien ou
peu contrôlé

Remarque: la valeur moyenne à viser par un chantier bien contrôlé est généralement de
l’ordre de 1,15fck et celle à viser par un chantier peu contrôlé est de l’ordre de 1,3 fck 8
Evolution de la résistance caractéristique à la compression
en fonction du temps d’un béton non traité
thermiquement
A défaut d’une valeur expérimentale, la résistance caractéristique du béton à un âge t
(exprimé en jour), notée fck (t) peut être déterminée en fonction de sa résistance moyenne
fcm (t) par les formules empiriques suivantes proposées par l’EC2:

. * Pour 3  t  28jours: fck (t )  fcm (t )  8 (MPa)


fcm (t )  cc (t )  fcm
28
s (1 )
cc (t )  e t

La valeur du paramètre s dépend de la classe de durcissement du ciment :

* Pour t  28jours: f ck (t )  fck


9
I.1.2. Résistances à la traction du béton
• Déterminée expérimentalement par l’essai de traction directe (essai destructif très
difficile à mettre en œuvre sur le béton et souvent non disponible dans les
laboratoires d’essais sur le béton)

• A défaut d’une valeur expérimentale, la résistance moyenne à la traction directe du béton


à 28 jours, notée fctm , peut être déterminée en fonction de fck par la formule empirique
suivante proposée par l’EC2:

0,3 fck2/ 3 (MPa) pour fck  50MPa



fctm  fcm
2,12 Log(1 ) (MPa) pour fck  50MPa
 10
 fctm est très faible comparée à fck, de l’ordre de (fck /10)
 En plus, le mode de rupture du béton en traction est fragile
(brutal) 10
I.1.2. Résistances à la traction du béton
• Valeurs caractéristiques de la résistance à la traction du béton

* Valeur caractéris tique inférieure (fractile de 5%)


f ctk , 0.05  0,7 f ctm
* Valeur caractéris tique supérieure (fractile de 95%)
f ctk , 0.95  1,3 f ctm

• Résistance moyenne à la traction du béton par flexion:

h
fctm, fl  max(1,6  ) fctm; fctm )
1000
h : hauteurde la sectionde l' éprouvetteprismatique expriméeen mm

11
I.2. Déformations instantanées du béton
• Module élastique de déformation longitudinale instantanée:
peut être déterminé expérimentalement par l’essai de module.


Ei 

• A défaut d’une valeur expérimentale, le module de déformation longitudinale
instantané et moyen du béton (dit aussi module sécant de déformation
instantanée) à 28 jours noté Ecm , peut être déterminé en fonction de fcm par la
formule empirique suivante proposée par l’EC2:
fcm 0,3 pour les B.O.(12  f ck  50MPa) :

Ecm  22000( ) (MPa) (27  Ecm  37GPa)


10
Pour 3  t  28jours: E (t )  E (
f (t )
cm
) 0, 3
(MPa)
cm cm
f cm
12
Pour t  28jours: E (t )  E
I.3. Déformations différées du béton
I.3.1. Retrait du béton
• C’est un raccourcissement spontané et progressif du béton en l’absence de toute contrainte.
Ce phénomène est dû principalement à l’évaporation de l’excédent d’eau de gâchage non
combinée au ciment dans la réaction d’hydratation et suite à un gradient d’humidité.
• Retrait empêché => fissuration du béton
• Selon l’EC2: La déformation totale du retrait en fonction du temps t est égale à:
 cs ( t )   cd ( t )   ca ( t )
 cd : Déformation lente due au retrait de dessiccation provoqué par l’évaporation de l’eau libre non combinée au ciment
 ca : Déformation due au retrait endogène propre au béton, qui est mesuré en conditions isothermes et sans échange
d’humidité avec l’extérieur
- La valeur finale du retrait de dessiccation ɛcd,∞ est donnée par : ɛcd,∞ = kh × ɛcd,0
où : kh est un coefficient dépendant du rayon moyen de l’élément en béton h0 (voir tableau en bas à gauche):
2 Ac
h0  ( mm ); Ac: aire de la section transversale (béton seul)
u u: périmètre de la partie de la section exposée à la dessiccation
ɛcd,0 est la valeur nominale du retrait de dessiccation non gêné qui dépend de l'humidité relative et de la
résistance du béton et de la classe de durcissement du ciment : les valeurs usuelles de ɛ cd,0 pour un
ciment de classe N sont données dans le tableau suivant (à droite): Valeurs de ɛ (en ‰)
cd,0
Valeurs de kh

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I.3.1. Retrait du béton
L'évolution du retrait de dessiccation dans le temps est donnée par: ɛcd(t) = βds(t, ts) × kh . ɛcd,0
(t  t s )
avec :  ds ( t , t s )  3
0 ,04 h0  ( t  t s )
où : t est le temps en jour à l'instant considéré et ts est l'âge du béton en jour au début du retrait de
dessiccation, en général, à la fin de la cure du béton.
- Pour la déformation due au retrait endogène, au temps t : ɛca(t) = βas(t) × ɛca(∞)
avec :
ɛca(∞) = 2,5 × (fck - 10) × 10-6

βas(t) = 1 - exp(-0,2 × t0,5)

Remarques
• La valeur de ɛca ne dépend pas de l’humidité est reste relativement faible comparée
à celle de ɛcd
• L'EC 2 ne tient pas compte du retrait thermique

• A défaut de données précises, on peut supposer que:


cs,∞ = 2 10-4 en climat humide
cs,∞ = 4 10-4 en climat chaud et sec
cs,∞ = 5 10-4 en climat très sec ou désertique (sud tunisien)
I.3. Déformations différées du béton
I.3.2. Fluage du béton
• C’est un raccourcissement progressif du béton sous contrainte constante de compression (retrait
déduit). Cette déformation différée se poursuit pendant des décennies avec une vitesse décroissante,
pour aboutir à une lente stabilisation.
• Coefficient de fluage et module différé de déformation longitudinale du béton

 tot   i (t0 )   fl (; t0 ) A: Éprouvette


témoin de retrait
 tot : déformation finale du béton (hors retrait) sous
une contrainte de compression constante 0 (t0 )
 (t )
 fl (; t0 )  (; t0 ) i (t0 )  (; t0 ) 0 0
Ecm (t0 ) : date d’application du
chargement
 fl (; t0 ) : déformation finale du fluage
(; t0 ) : Coefficient de fluage du béton
 0 (t0 )  0 (t0 )
 tot  (1  (; t0 ))  i (t0 )  (1  (; t0 )) 
Ecm (t0 ) Ec ,eff
Ecm (t0 )
avec : Ec ,eff 
(1  (; t0 ))
Ec,eff : module différé du béton dit aussi " module d' élasticité effectif du béton" 15
Evaluation du coefficient de fluage (; t0 ) : méthode des
abaques (EC2)
Hypothèses:
-Températures ambiantes comprises entre: - 40 °C et + 40 °C
- humidité relative RH comprise entre 40 % et 100 %
- Contrainte de compression du béton à l’âge t0 du chargement:

 (t0 )  0, 45 f ck (t0 )
Données d’entrée dans les abaques:
- Classe de résistance du béton considéré: C20/25 à C90/105
- RH = humidité relative de l’environnement (50% intérieurs, 80%
extérieurs)
- t0 = âge du béton au moment du chargement (en jours)

16
Evaluation du coefficient de fluage (; t0 ) : méthode des abaques
(EC2)

(; t0 ) diminue quand fck augmente


(; t0 ) diminue quand h0 augmente
(; t0 ) diminue quand RH augmente
(; t0 ) diminue quand t0 augmente

RH: humidité relative de l’environnement comprise entre 40 et 100 %


h0: rayon moyen de l’élément en béton:
2 Ac Ac: aire de la section transversale (béton seul) 17
h0  ( mm ) u: périmètre de la partie de la section exposée à la dessiccation
u
Evaluation du coefficient de fluage (; t0 ) : méthode des abaques
(EC2)
Exemple:
RH = 50 %
h0 =300mm
Classe du béton: C35/45 (fck=35 MPa);
Ciment de classe N (durcissement normal)
t0=28 jours

 (; t0 )  1,9

18
II. Armatures de précontrainte
II.1. Caractéristiques géométriques
• Forme: Il existe 3 formes (selon la norme EN 10138):
1- Fils: diamètre  ≤12,2 mm (exemples: f5, f7mm).
Deux types de fils existent: des ronds lisses utilisés uniquement en post-tension et des
ronds nervurés ou crantés utilisés généralement en pré-tension. Les fils de
précontrainte sont régis par la norme EN 10138-2.
2- Barres:  ≥ 12,5 mm (exemples: 26, 32); Longueur ≤ 12m. Les barres peuvent
être lisses en partie courante et filetées à leurs extrémités ou filetées sur toute leur
longueur ou encore nervurées au laminage. Les barres sont utilisées généralement en
post-tension. Les barres de précontrainte sont régies par la norme EN 10138-4.

3- Torons: un ensemble de fils de même diamètre enroulés


en hélice autour d’un fil central (l’âme du toron) selon
des sens inversés d’une couche à l’autre pour éviter que
le toron se déroule. Ils sont utilisés en pré et post-tension.
Les torons sont régis par la norme EN 10138-3. Toron T9

Remarque: Les câbles sont constitués de torons parallèles. Ils sont utilisés
seulement en post-tension, enfilés dans des gaines (ex: 1 câble 12T13)
• Caractéristiques géométriques des torons (selon la norme EN 10138-3)
• Un toron est caractérisé par son diamètre nominal D; c’est le diamètre du cercle entourant
de l’ extérieur les fils. Il est désigné par T D (exemple: T 9.3mm).
• La section nominale d’un n toron est égale à la somme des sections des fils constitutifs:
Ap   Aip ; n : nombre de fils
i 1
• Il existe 3 types de torons: n=2, 3 ou 7 fils
- Toron ou torsade à 2 ou à 3 fils utilisé uniquement en pré-tension (exemple: T5,2mm est
formé de 3 fils de diamètre 2,4 mm)
- Toron à 7 fils (1 seule couche de 6 fils entourant l’ âme): utilisé en pré et post tension
(exemple: T12,5mm est formé de 7 fils de diamètre 4mm).

Caractéristiques géométriques des torons couramment utilisés:

Toron (3*f2,4mm) (7*f3mm) (7*f4mm) (7*f5mm) (7*f4mm) (7*f5mm)


« standard » « standard » « standard » « super » « super »

Diamètre D (mm) 5,2 9,3 12,5 15,2 12,9 15,7


Section Ap (mm2) 13,6 51,3 93 139 100 150
Nom commercial T5 T9 T13 T15 T13S T15S
II.2. Caractéristiques mécaniques
II.2.1. Diagramme contraintes–déformations d’une armature de
précontrainte dans un essai de traction simple

• Ep: module d’élasticité ;


- Pour les fils et barres: Ep =200 GPa (valeur moyenne)
- Pour les torons: Ep = 195 GPa (valeur moyenne)
• fe : Limite conventionnelle d’élasticité correspondant à une déformation plastique
de 1 ‰
• fr : Contrainte de rupture ou Résistance à la traction correspondant à la déformation
à la rupture r (notée Agt dans la norme EN 10138). En général, r ≥ 35 ‰ => Grande
ductilité des aciers de précontrainte
• L’acier de précontrainte ne présente pas de palier d’écoulement, la courbe contrainte-
déformation s’infléchit progressivement => comportement élasto-plastique avec écrouissage.
Remarques:
1- En pratique, ce sont bien les forces qui intéressent directement le projeteur et le constructeur.
C’est pourquoi les valeurs spécifiées pour une armature ne sont pas généralement fr et fe mais
les forces correspondantes :
• Fr : charge maximale de rupture ( Fr = fr*Ap )
• Fe : charge à la limite conventionnelle d’élasticité ( Fe= fe*Ap ) :
2- Les valeurs caractéristiques dites aussi valeurs garanties, notées fpk et fp,0.1k en contrainte
(anciennes notations françaises: fprg et fpeg) et Fpk et Fp,0.1k (Fprg et Fpeg) en force, sont définies par
la double condition :
• d’un fractile (probabilité de rejet) de 5 % ;
• d’une borne inférieure de 98 % pour Fpk et de 95 % pour Fp,0.1k
3- Il existe des classes de résistances homologuées ou normalisées (selon la norme EN 10138):
Classe fpk (MPa) 1960 1860 1770 1670 1570 1230 1030
Torons
Armatures
fils Barres

Caractéristiques des armatures utilisées couramment en post-tension


Nature Classe Rm  A Fpk Fp,0.1k 0,8 Fpk 0,9 Fp,0.1k 0,6 Fpk

(MPa) (mm) (mm2 ) (kN) (kN) (kN) (kN) (kN)

T13 1 860 12,5 93 173 154 138,4 138,6 103,8


T13S 1 860 12,9 100 186 166 148,8 149,4 111,6
T15 1 860 15,2 139 258,5 230 206,8 207 155,1
T15S 1860 15,7 150 279 248,4 223,2 223,5 167,4
II.2.2. Relaxation de l’acier de précontrainte
Définition: L’acier fortement tendu sous longueur constante voit sa tension décroître
progressivement. Ce phénomène différé est appelé relaxation.
• La perte relative de tension , désignée par  (t ), d’une armature tendue initialement à
 pi et à température constante, est fonction du temps t et de  pi :
 pr (t )
 (t ) 
• La relaxation dépend très sensiblement de:  pi
- la température;  pi
- la tension initiale;   K ' e (K’ et  dépendent de type d’acier utilisé)
En général:  pi= 0,7 fpk dans un essai de relaxation normalisé, ce qui correspond à la
tension initiale moyenne d’une armature de précontrainte.
• Evolution de la relaxation en fonction du temps:

log()= k1 +k2 log(t) pour t t (k1 et k2 dépendent de type d’acier


utilisé)
L’EC2 suppose que t= 500.000 heures (57 ans environ)

 (t )  Kt
(K et  dépendent de type d’acier utilisé)
• Pour caractériser un acier de précontrainte, on mesure la relaxation isotherme à 20 o C 1°C
d’une éprouvette tendue initialement à 0,7 Fpk après 1 000 h => La perte relative de tension
observée dans ces conditions et notée  1 000 sert de base aux calculs de relaxation.
• Il existe 3 classes de relaxation (selon EN 10138) :
- Classe R1 :  1 000 ≤ 2,5 % pour pi = 0,7 fpk , dite classe de Très Basse Relaxation (TBR)
- Classe R2 : 2,5 % <  1 000 ≤ 4 % pour pour pi = 0,7 fpk, dite classe de Basse Relaxation (BR)
- Classe R3 : 4 % <  1 000 ≤ 8 % pour pour pi = 0,7 fpk , dite classe de Relaxation Normale (RN)
Aujourd’hui, on utilise principalement des armatures TBR (classe R1) pour réduire les pertes de
tension par relaxation.
 1 000 = pr (1000 heures) /pi (en %)
12%

Classe R1: fils ou torons à très


10% basse relaxation (TBR)
Classe R2: barres usinées à
8% 8% chaud à basse relaxation (BR)
R3 Classe R3: fils ou torons
ordinaires à relaxation normale
6%
(RN)

4% 4%
R2
2,5%
2% R1

0 55 60 65 70 75 80 pi / fpk (en %)


Formulation simplifiée de la relaxation des aciers de précontrainte selon la
norme EN 10138 et l’EC2:
0,75(1m)

Classe R1:  (t) =


 pr
0,66.10 1000.e .[
3
9,1m t ]
 pi 1000
0,75(1m)

Classe R2:  (t) =


 pr 1,98.1031000.
.[ t
e 1000]
8,0m

 pi
0,75(1m)

Classe R3:  (t) =


 pr 5,39.1031000.
.[ t
e 1000]
6,7m

 pi

Avec: m =  p0 /fpk
p0: tension à l’origine appliquée par le vérin
fpk : Classe de résistance de l’acier utilisé
t exprimé en heures, t évalué à 500 000 heures.

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