NOTES DE COURS
2016-2017
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Semestre:1
Unité d’enseignement: UEM1.1
Matière2: Méthodes expérimentales
VHS: 22h30 (TP: 1h30)
Crédits: 2
Coefficient: 1
Objectifs de l’enseignement:
- Attaques chimiques
- corrosion induite par carbonatation
Chapitre 3 : Essais mécanique sur mortiers et bétons et valorisation des matériaux
Mortier et béton avec ciment portland et avec matériaux de substitution au ciment (5
semaines)
Mode d’évaluation:
Contrôle continu: 100 % ; Examen: 0 %.
Références bibliographiques:
1. Association Française de Génie Civil (AFGC), Recommandations pour l’emploi des bétons auto-plaçants,
Documents scientifiques et techniques, (2008).
2. Association Française de Génie Civil (AFGC), Conception des bétons pour une durée de vie donnée des
ouvrages Documents scientifiques et techniques, (2004)
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Programme
II. Essais non destructifs sur béton : Scléromètre, ultrason, pachomètre, Radar
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1. ESSAI DE RESISTANCE A LA COMPRESSION
BUT : Contrôle de la qualité de béton durci. Il s’agit des essais les plus courants.
METHODE : L’essai sur cubes ou prismes se fera toujours transversalement par rapport au
sens de remplissage.
Les faces des éprouvettes sur lesquelles on applique la charge devront être rectifiées ou
apprêtées avec un mortier si elles ne sont pas planes ou parallèles.
L’apprêtage devra être aussi mince que possible et ne devra pas éclater pendant l’essai.
La résistance doit être égale ou supérieure aux valeurs exigées par les normes pour le type de
béton correspondant. La résistance sur cylindres (hauteur = 2x diamètre) ou sur prismes
(hauteur = 3x largeur) peuvent être estimées à partir des formules suivantes :
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2. ESSAI DE RESISTANCE A LA TRACTION PAR FLEXION
Les normes ne donnent pas de valeurs minimales à obtenir pour la résistance à la traction par
flexion ; les exigences doivent être précisées de cas en cas. Pour le contrôle de l’aptitude au
service, la norme SIA 162/1993 recommande d’utiliser pour les bétons de qualité supérieur à
B35/25 une résistance à la traction valant fct = 2.5 N mm2.
fcbt étant la résistance à la traction par flexion sur prisme, fc,cube la résistance à la compression
et fct la résistance à la traction simple en N mm2.
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3. ESSAI DE TRACTION PAR FENDAGE (ESSAI BRESILIEN)
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4. MESURE DU MODULE MECANIQUE
Le module peut être déterminé pour chaque cycle d’application par la formule suivante
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5. ESSAIS NON DESTRUCTIVE SUR BETON
BUT : La mesure de la vitesse du son dans le béton permet d’évaluer sa résistance de manière non
destructive. Cette méthode est intéressante lorsqu’il faut contrôler la régularité du béton d’un élément
d’un ouvrage, ou suivre l’évolution d’un béton dans le temps.
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7. MESURE DE LA DURETE AU CHOC (SCLEROMETRE)
BUT :
La mesure de la dureté du choc permet d’évaluer la résistance d’un béton de manière non
destructive. cette méthode est intéressante en raison de sa simplicité. Elle permet de faire
rapidement des contrôles de la régularité des bétons d’un ouvrage.
La détermination de la dureté est basée sur la mesure du recul que subit un dispositif mobile
commandé par un ressort à la suite d’une collision entre le dispositif et la surface du béton.
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8. MESURE DE CARBONATATION
Mesure de la profondeur de béton carbonaté. Béton carbonaté = béton avec un Ph faible ( moins de 8).
Essai par pulvérisation de la phénolpthaléine.
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9. ESSAI D’UN ELEMENT EN BETON ARME
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10. ESSAI DE FLEXION SDUR POUTRE AVEC MESURE DE FLECHE ET
DEFORMATION
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Dispositif d’essai au laboratoire
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Préparatifs de
chargement de
la poutre
Phase1 : Etat
élastique – app.
1ère fissure
Phase 2 :
App. 1ère
fissure –
ELS
Phase 3 :
ELS – ELU
de rupture
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200 Courbes Force-
Déformation des…
Force (kN)
RA4 Poutre
référen
ce
0 PT
0 1 2
Déformations3%
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11. MESURE DE FORCE ET DE DEFORMATION
La mesure de force est obtenue en mesurant l'un des effets de cette grandeur physique sur un
corps d'épreuve. Ces effets sont :
La déformation ;
Le changement de la perméabilité magnétique.
L'effet le plus utilisé étant la déformation du corps d'épreuve par une force, la majorité de ce
chapitre se consacrera donc en une énumération des diverses façons de mesurer les
déformations pour ensuite déduire la force. Les divers corps d'épreuve qui disponibles :
Les ressorts ;
Les poutres encastrées ;
Les tiges ou tubes en traction ;
Les étriers en flexion ;
Les poutres en magnétostriction ;
Etc...
Les capteurs de force reposent principalement sur la déformation de divers corps d'épreuve.
Différentes technologies existent pour mesurer cette déformation :
La transduction résistive ;
Potentiomètre
Jauge extensiométrique (ou jauge de contraintes) ;
La transduction piézoélectrique ;
La transduction capacitive ;
La transduction inductive ;
LVDT
Courant de Foucault (ou d'Eddy chez les anglophones) ;
Balance de force ;
La transduction électromagnétique (magnétostriction).
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12. CAPTEURS INDUCTIFS DE POSITIONNEMENT LVDT ET RVDT
PRINCIPE ET DÉFINITION
Soumis à un signal d'excitation spécifique, les capteurs inductifs retournent plusieurs signaux
analogiques. Après un traitement adéquat, il est possible d'extraire une position angulaire ou
linéaire sous forme numérique. Il existe un grand nombre de capteurs inductifs de structures
différentes. Les capteurs inductifs les plus courants, sont :
- Le capteur inductif linéaire (LVDT : Linear Variable Differential Transformer).
- Le résolver (RVDT : Rotary Variable Differential Transformer).
- L'inductosyn (capteur linéaire ou rotatif).
CAPTEURS INDUCTIFS
Le transformateur différentiel linéaire LVDT
Principe de fonctionnement
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La Figure permet de déterminer, pour une tension d’excitation sinusoïdale au primaire, les
tensions induites aux bornes des enroulements secondaires uS1 et uS2. Si les enroulements
secondaires sont ouverts ou peu chargés, le courant primaire vaut
avec
Rp : Résistance ohmique de l'enroulement primaire
Lp : Inductance de l'enroulement primaire
avec
Lps1(x) : Inductance mutuelle entre primaire et secondaire 1
Lps2(x) : Inductance mutuelle entre primaire et secondaire 2
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Selon la position du noyau magnétique, le couplage entre enroulements varie. En faisant
l'hypothèse que les courants dans les enroulements secondaires sont nuls, on peut écrire avec
une bonne approximation
avec
Ls : Inductance propre d'un enroulement secondaire lorsque le
noyau ferromagnétique couvre complètement la bobine
Cette relation linéaire en x est bien respectée sur toute la plage de variation.
Etendue de mesure : ±2.5, ±7.5, ±12.5, ±25.0, ±37.5, ±50.0, ±62.5 et ±75.0 mm
Température d'utilisation : de -35 à +125 °C (modèle 200 °C sur demande)
Sortie câble longueur 0,5 m
Corps et tige du capteur en acier inoxydable
Indice de protection IP66
Electronique de conditionnement en option
Electronique de conditionnement économique sur rail DIN en option
Indicateur de tableau en option
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14. JAUGE EXTENSIOMETRIQUE
La déformation des fibres inferieures ou supérieures d'une poutre soumise à une contrainte
étant de très faible amplitude, il faut recourir à des jauges extensiométriques (ou jauges de
contraintes) pour en faire la mesure.
Une jauge de contrainte est une résistance dans une pellicule plastifiée que l'on colle
soigneusement sur la poutre dont on doit mesurer la déformation. L'emplacement et l'orientation
de la jauge peut avoir un été sur la qualité de la mesure. Le principe de fonctionnement de la
jauge de contrainte repose sur le changement de résistance que subit un conducteur électrique
soumis à une déformation. Un conducteur électrique de résistivité (en ohm-m), d'une longueur
l (en mètres) et d'une section A (en m2) possède une résistance électrique définie par :
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La valeur de la résistance change lorsque le conducteur électrique est soumis à une contrainte
entrainant sa déformation.
Lorsque le conducteur se déforme d'une longueur (solidairement avec le corps rigide sur
lequel elle est collée), plusieurs effets se superposent. Premièrement, la résistance changera de
valeur en raison de l'allongement . L'effet de l'allongement est représenté par :
avec ΔR, la variation de résistance résultant de la variation de la longueur Δl. Ce que cette
équation nous indique, c'est que si cet effet était le seul à avoir lieu, un changement de longueur
de 1 % entraîne un changement de résistance de 1 % puisque les variations unitaires sont les
même. Deuxièmement, l'allongement du conducteur d'une longueur Δl entraine la diminution
de la section du conducteur. C'est un phénomène bien connu en résistance des matériaux,
lorsqu'une barre subit une force de traction, elle s'allonge, mais en vertu de la loi de Poisson, sa
section diminue. Comme un élastique que l'on étire. Le rapport entre l'allongement unitaire, qui
est définit par le rapport Δl/l, et le changement de surface est défini par la loi de Poisson :
ou le paramètre µ est le coefficient de Poisson. Le signe moins indique que la section diminue
avec l'allongement. Troisièmement, un autre effet dû à la déformation de la jauge, c'est l'effet
piézoélectrique. Cet effet est provoqué par le changement de la mobilité des électrons dans le
conducteur, car la contrainte affecte la structure du conducteur. Cela entraine un changement
de la résistivité du conducteur. On exprime cet effet par la relation suivante :
La combinaison des trois effets causées par une contrainte dans un conducteur se résume par
cette équation :
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Le terme dépend du conducteur électrique utilisé et il est désigné
sous le vocable facteur de jauge. C'est une spécification importante du manufacturier. Le
facteur de jauge G est ainsi définit par :
Ce qui mène à :
Divers matériaux peuvent ^être utilisés dans les jauges extensiométriques. Les conducteurs ont
généralement des facteurs de jauge G de l'ordre de 1.8 à 2.4 environ. Les semi-conducteurs ont
des facteurs de jauge plus élèves, de l'ordre de 50 à 200. Les jauges à semi-conducteurs sont
donc plus sensibles.
Toutefois, les matériaux semi-conducteurs sont beaucoup moins ductiles que les matériaux
conducteurs.
Pour donner un ordre de grandeur, définissons tout d'abord le strain. Cette unité représente
la déformation par unité de longueur, que l'on connait sous le vocable "déformation
unitaire". Normalement, la déformation unitaire ne comporte pas d'unités, mais certains
auteurs préfèrent utiliser le "strain". Comme les déformations des matériaux sont d'une très
faible amplitude, on utilise habituellement le micro-strain, ce qui correspond à une
déformation unitaire de 1 micro-mètre par mètre de longueur du conducteur.
Les jauges de contrainte utilisant des conducteurs tolèrent des extensions maximales de 0.1 à
40000 micro-strains. Ceux utilisant des semi-conducteurs tolèrent des extensions maximales de
0.001 à 0.003 micro-strain.
Les spécifications des manufacturiers à considérer pour la sélection d'une jauge de contrainte
sont :
Le facteur de jauge ;
La déformation maximale acceptable ;
La durée de vie utile ;
La résistance de la jauge au repos.
La jauge de contrainte possède une valeur de résistance au repos. La résistance change avec
l'allongement du conducteur due à la contrainte que la jauge subit. Supposons une jauge de
contrainte métallique avec un facteur de jauge G = 2,4 et une déformation unitaire maximale de
40000 micro-strains.
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Ce qui implique un changement de résistance de 9.6 % à l'allongement maximum. En répétant
cet exercice avec une jauge de contrainte à semi-conducteur, avec G = 200 et ΔL=L = 0,003 à
10-6, on trouve un changement maximal de résistance de 0,6 x10-4 %. Ces faibles variations de
résistance électrique mènent à la question suivante comment les mesurer ? Un pont de
Wheatstone permet de mesurer ces variations de résistance de jauge. Généralement, la jauge
au repos est de 350 Ohms ou 1200 Ohms, selon le manufacturier. Les jauges de contraintes
possèdent une durée de vie limite indiquée sous forme du nombre de cycles
(extension/compression) que peut subir la jauge.
PONT DE WHEATSTONE
Pour détecter les faibles variations de résistances, on peut utiliser un pont de résistance dit
pont de Wheatstone
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Pour simplifier le montage, on choisit les trois résistances du pont toutes identiques, i.e., R1 =
R2 = R3 = R. De plus, la valeur de la résistance R est
la valeur de la résistance nominale de la jauge au repos.
Ce qui permet de réécrire la tension en sortie du pont Vm :
Pour simplifier encore plus l'analyse, on définit que la résistance de la jauge en déformation
est Rc = R+ΔR avec ΔR la variation de la résistance de la jauge par rapport à sa valeur au
repos (R). La tension en sortie du pont Vm devient :
Il est évident que la relation entre Vm et ΔR est non-linéaire. On peut linéariser la relation en
remplaçant la résistance R1 par une résistance de jauge se comportant à l'inverse de la
résistance de jauge Rc, i.e.
R1 = R -ΔR.
La relation entre Vm et ΔR est maintenant linéaire. Et, en prime, la sensibilité est doublée.
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CONCLUSION
La mesure de force peut être obtenue par la mesure de la déformation d'une jauge de contrainte
collée sur l'élément dont on mesure la déformation. Les jauges métalliques présentent les
caractéristiques suivantes :
Bonne précision ;
Plage d'utilisation en température _étendue ;
Electronique de traitement simple (pont de résistance) ;
Facteur de Jauge faible ;
Problème de vieillissement de la colle.
Il existe des capteurs de forces ou le montage complet est fait. On les désigne sous le nom de
cellules de charges (en anglais "load-cell"). Il reste simplement à choisir la cellule de charge
en fonction de l'étendue de mesure de la force à mesure, de la nature de cette force (traction,
compression) et de l'espace disponible. Certaines cellules de charges sont plus encombrantes
que d'autres. Bien sûr, l'aspect budgétaire est un autre élément important, comme la précision
requise pour la mesure de la force.
RESUME
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15. ESSAIS REALISES SUR MORTIER AUTOPLAÇANT
1. Essai d'étalement au Mini-Cône
L’essai d’étalement consiste à remplir un moule tronconique placé sur une surface horizontale
lisse, une fois le moule est soulevé, le diamètre d’étalement du mortier est mesuré suivant deux
directions perpendiculaire pour retenir la moyenne. La figure montre le dispositif de l’essai
d’étalement pour les mortiers.
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16. ESSAIS REALISES SUR BETON AUTOPLACANT (BAP)
La fabrication du béton est généralement basée sur la méthode Japonaise dite la méthode
générale. La fabrication se déroule comme suit:
Essai d'étalement.
Dans tous les cas, les BAP ne doivent présenter aucun signe visible de ségrégation ou de
ressuage lors de l’essai d'étalement. La recommandation d’AFGC prévoit une répartition des
BAP en trois classes.
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Classes d'étalement
Classe Etalement (mm)
SF1 550 à 650
SF2 660 à 750
SF3 760 à 850
Cet essai permet d’évaluer la mobilité du béton en milieu confiné. L'essai d’écoulement au V-
Funnel mesure le temps d’écoulement d’un échantillon de béton à travers un entonnoir de
dimension spécifiée. On remplit l’entonnoir de béton, puis on le laisse reposer pendant 1minute.
L’essai consiste à observer l’écoulement du béton à travers l’entonnoir et à mesurer le temps
d’écoulement entre le moment où la trappe est libre et le moment où on aperçoit le jour par
l’orifice.
Essai V-funnel
c. Essai de la boite en L
L’essai de la boite en L fait partie des essais de caractérisation de la mobilité en milieu confiné.
Il vérifie que la mise en place du béton ne sera pas contrariée par des phénomènes de blocage
au droit des armatures. Dans cet essai, un échantillon de béton est coulé en une seule fois dans
la partie verticale de la boite. On ouvre ensuite la trappe située en partie inférieure et on observe
l’écoulement à travers une série d'armatures séparant la partie verticale et la partie horizontale
de la boite. Le résultat est représenté par le ratio H2/H1 avec un ratio minimal fixé à 0,80.
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Essai de la boite en L.
Mesures à réaliser :
Après avoir soulevé la trappe, les paramètres suivants peuvent être mesurés :
-Le temps d’écoulement du béton T20 pour arriver à la distance 200 mm (dans la partie
horizontale).
-Le temps d’écoulement du béton T40 pour arriver à la distance 400 mm (dans la partie
horizontale).
-Une fois l’écoulement du béton achevé, on mesure les hauteurs H1 et H2.
Cet essai vise à qualifier les bétons autoplaçants vis-à-vis du risque de ségrégation. Il peut être
utilisé en phase d’étude de formulation d’un béton autoplaçant. Cet essai complète les essais
permettant d’apprécier la mobilité, en milieu confiné ou non, en caractérisant la stabilité.
Un échantillon de 10 l de béton est mis au repos pendant 15 min. Il s’agit ensuite de déverser
4,8 kg ± 0,2 kg de l’échantillon sur un tamis de 5 mm avec une hauteur de 50 cm ±5 cm. Après
2 min d’attente, on pèse le poids de laitance qui est passée à travers du tamis et on calcule le
pourcentage de la laitance.
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Essai de stabilité au tamis.
Le modèle rhéologique le plus simple pour décrire les matériaux visqueux est le modèle
Newtonien ou la contrainte de cisaillement (τ) est proportionnel à la vitesse de cisaillement
(ɤ). Ce modèle est utilisé pour caractériser l’eau ou des suspensions très diluées :
τ= µ.ɤ.
Ou est la viscosité (µ) dynamique du fluide.
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Dans le cas ou l’ecoulement ne se produit que lorsque la contrainte de cisaillment dépasse une
cerine valeur appelée seuil de cisaillement (τ0), on dit que le fluide présente un comportement
viscoplastique. Les matéraiux cimentaires sont des fluides viscoplatiques et l’un des modles
utilisé pour décrire ce comportement est le modle ingham :
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Essai au Rhéomètre
L’essai peut se réaliser sur des échantillons moulés de formes cubiques (100x100x100
mm). Les éprouvettes sont conservées dans une étuve ventilée à 80 ±2 °C, jusqu'à ce
que la variation de la masse entre deux pesées soit inférieur à 0.1%. Les faces
latérales des éprouvettes sont à enduire par une résine (meda poxy colle) pour
assurer l’écoulement unidirectionnel et éviter l’évaporation latérale de l’eau absorbée.
Les éprouvettes sont émergées dans l’eau du récipient sur une hauteur maximale de
5 mm à l’aide des cales. A chaque échéance, les éprouvettes sont sorties du récipient,
essuyées à l’aide d’une éponge, pesées puis relancer dans le récipient. Les échéances
sont les suivantes : 1mn, 5mn, 10 mn, 20mn, 30mn, 1h, 2h, 3h, 4h, 5h, 6h, 1jour, 2
jours, 3 jours, 4 jours, 5 jours, 6 jours, 7 jours, 8 jours. L’essai est terminé après huit
jours.
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Dispositif expérimental de mesure d’absorption d’eau par capillarité.
Le coefficient d’absorption capillaire est défini par l’équation suivante :
(M x M 0 )
C [kg / m²]
A
Où
Où :
A : surface du spécimen en contact avec l’eau en cm2,
Q : le volume d’eau absorbé en cm3,
t : temps écoulé en (s),
S : coefficient de sorptivité du spécimen en cm/s1/2.
Les essais de perméabilité à l’eau ont été effectués selon la norme DIN 1048. Cet essai permet
de mesurer sur des éprouvettes cubiques de dimension 150 mm, la profondeur de pénétration
d’eau sous un gradient de pression de 5 bars pendant une période de 72h ± 2. L’essai est réalisé
sur des éprouvettes à une pression est appliquée sur la surface inférieure au centre d’éprouvette.
Après 72 heures de l’application de la pression, les spécimens sont ensuite divisés en deux
parties par le biais de l’essai de traction par fendage (essai Brésilien). A l’aide d’un pied à
coulisse, la profondeur de pénétration de l’eau en hauteur est mesurée.
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Essai de perméabilité à l’eau.
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Mesure de la profondeur de pénétration d’eau.
Pour déterminer la masse sèche, les éprouvettes ont été séchées dans une étuve à une
température de 105±5°C jusqu'à ce que deux pesées successives, avant et après 24h à l’étuve
ne dépasse pas 0.1%. La masse Msec de l’éprouvette est mesurée sur une balance au centième
de gramme prés.
L’échantillon est placé dans une enceinte fermée (dessiccateur), sous une pression
constante pendant 4 heures. Ensuite l’eau est introduite progressivement jusqu'à remplissage
et le corps en béton soit recouvert d’environ 20mm d’eau, puis on déconnecte la pompe.
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L’échantillon est maintenues dans la saturation pendant 18±2h, les éprouvettes ont été sorties
du récipient et pesées dans l’eau et dans l’air avec une balance hydrostatique pour déterminer
respectivement Meau pour Mair.
La porosité accessible à l’eau, ɛ, est exprimée en pourcentage en volume, est donnée par
l’équation :
M air M sec
100
M air M eau
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21. LA DIFFUSION DES IONS DU CHLORE
La résistance de la pénétration des ions de chlorure est évaluée par des essais de diffusion ou
migration sous un champ électrique à partir de ces essais, les paramètres suivants peuvent être
tirés :
Les faces latérales des éprouvettes ont été enduites par une résine (meda poxy colle) pour
assurer la diffusion unidirectionnelle.
Par ailleurs, les échantillons Ø10x20 cm sont sciés pour obtenir trois disques d’épaisseur
supérieure à deux fois le diamètre maximal des granulats. Ils sont ensuite saturés sous vide dans
un dessiccateur étanche sous une pression constante pendant 3 heures, puis on introduit l’eau
dégazée de telle sorte que les éprouvettes soient émergées complètement environ 20 mm sous
l’eau. Ensuite, la pompe est maintenue en marche pendant une heure supplémentaire. Après
l’arrêt de la pompe à vide, les éprouvettes sont conservées sous vide pendant 18h ± 2h avant
lancement de l’essai de la perméabilité.
Le résultat de l’essai est une quantité d’électricité (en Coulomb) pour 6 h d’essai. La quantité
d’électricité totale passante est calculée par la formule suivante:
Ou :
DnSSm : le coefficient de diffusion effectif (x10-12 m²/s),
U : la tension appliquée (V),
T : la température de solution (°C),
L : l’épaisseur de l’échantillon (mm),
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Xd : la profondeur de pénétration (mm),
T : la durée de l’essai (heures).
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Schéma de la cellule de perméabilité aux ions chlore (vue en coupe).
AgNO3
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22. LA PERMEABILITE AU GAZ
L’essai a pour objet de mesurer la perméabilité aux gaz de l’azote, l’oxygène ou à l’air (suivant
l’alimentation en gaz choisie au niveau de dispositif expérimental. Il s’agit d’une méthode de
laboratoire selon les recommandations de Cembureau, applicable aux éprouvettes moulées dont
les dimensions sont imposées par la cellule de l’appareil de mesure utilisé.
Les échantillons ont un diamètre moyen de Ø150 mm et une épaisseur de 50 mm. Ils sont
obtenus par sciage d’éprouvette de Ø100 x 159mm, puis les échantillons sont séchés pendant
plusieurs jours à 80°C dans une étuve, jusqu'à atteindre une masse constante finale entre deux
pesées égale à 0.1%. Les échantillons sont alors sortis de l’étuve puis conservés à 20°C pour
les ramener à température ambiante.
A la fin les spécimens sont enduits par une résine (Meda Poxy colle) qui sert à assurer leur
étanchéité latérale permettant au gaz de s’écouler dans une seule direction. Après séchage
entier de l’échantillon, l’essai consiste à soumettre l’échantillon cylindrique à une pression
constante de gaz. La perméabilité apparente Ka, est alors déterminée à partir de la mesure du
flux de gaz Q (en m3.s-1). Ces éprouvettes sont soumises à cinq valeurs de pression constante
(1.5, 2, 2.5, 3 et 3.5 bars) d’azote pour chaque mélange de béton.
Le coefficient apparent de perméabilité au gaz (Ka) a été calculé selon la relation suivante :
2 P2 Q L
Ka
A ( P1 P2 )
2 2
Avec :
Q : le débit de gaz utilisé en (m3.s-1),
A : la section de l’échantillon en (m2),
L : l’épaisseur de l’échantillon en (m),
µ : la viscosité dynamique du gaz utilisé en (Pa.s),
P1 et P2 : la pression absolue du gaz à l’entrée et à la sortie en (Pa).
47
Essai de perméabilité aux gaz.
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