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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

POPULAIRE
LABORATOIRE NATIONAL DE l'HABITAT ET DE LA
CONSTRUCTION
Direction Régionale Est
Unité De Batna

Rapport De Stage
Les Essais De
Laboratoire Sur Matériaux
De Construction

KABBAB HAMZA
CHAPITRE I : DEFINITION – GENERALITES
Matériaux de construction et granulats
Matériaux de construction
On appelle matériaux de construction toutes matières dures et durables qui entrent dans la
construction d’un ouvrage dans le secteur des bâtiments et travaux publiques (BTP).

Granulats ou agrégats

Le granulat est un fragment de roche, d'une taille inferieure a 125 mm, destine à entrer dans la
composition des matériaux prévus pour la fabrication d'ouvrages de travaux publics, de génie civil et
de bâtiment. Il existe des granulats de différentes tailles à savoir :

Les gros agrégats ou gros granulats (gravier)

C’est l’ensemble des particules de diamètre compris entre 5 mm et 80 mm. On distingue des graviers
roules se trouvant dans les gisements naturels ; les graviers concassent qui sont obtenus
artificiellement par concassage de gros blocs de pierres.

Les agrégats ou granulats fins (sable)

Le sable est un matériau granuleux qui provient de la désintégration naturelle de roches riches en
quartz ou de l’écrasement des roches friables. Le sable est, selon la définition technique, l’ensemble
des particules de diamètre compris entre 0,05 mm et 5 mm. On distingue plusieurs types de sable. Il
s’agit du sable marin ou sable de la plage, du sable de lac ou de lagune, du sable de rivière tous
obtenus naturellement. On distingue aussi du sable artificiel obtenu par concassage et criblage dans
les carrières de concassage des gros granulats.

Les sols

On désigne par sol l’ensemble des éléments de diamètre inférieur à 0,05 mm ; c’est le cas des argiles,
des calcaires, des fillers etc.

Ces granulats peuvent provenir soit des gisements naturels (exploitation des carrières), soit des
roches sédimentaires ou par recyclage de la démolition des ouvrages en béton.

Particules

On appelle particule une petite partie d’une matière ou d’un corps. C’est aussi un corpuscule, un
grain, une molécule ou un constituant élémentaire de la matière.
LES GRANULATS
Définition – Utilisation

Définition

On appelle ≪ granulats ≫ les matériaux inertes, sables graviers ou cailloux, qui entrent dans la
composition des bétons. C’est l’ensemble des grains compris entre 0,02 et 125 mm dont l’origine
peut être naturelle, artificielle ou provenant de recyclage. Ces matériaux sont quelquefois encore
appelés ≪ agrégats ≫.

Exemple :

· Sables
· Gravillons /graviers

Utilisation

Les granulats sont utilisés pour la réalisation des :

· Filtres sanitaires
· Drains
· Bétons
· Remblais routiers
· etc.

Classification des granulats

Selon la nature minéralogique

❖ Roches magmatiques :
➢ Granulat de bonne qualité : exemple le granit, le quartz
❖ Roches sédimentaires :
➢ Non recommande pour le béton : le Calcaire
➢ Bons granulats : exemple : le gneiss
❖ Roches métamorphiques :
➢ Non recommande pour le béton : le schiste

Selon la forme des grains

Elle est soit naturelle, soit artificielle.

- La forme naturelle est en général roulée. Ces granulats proviennent des mers, dunes,
rivières, carrières, etc.
- La forme artificielle est issue du concassage de roches dures (roches mères)

Selon les caractéristiques physiques

- La masse volumique est la masse d’un corps par unité de volume total y compris les vides
entre les grains et le constituant (volume apparent).
- La masse spécifique est la masse d’un corps par unité de volume de matière pleine sans
aucun vide entre les grains (volume absolu).
- La densité absolue est le rapport de la masse spécifique a la masse d’un égal volume d’eau a
+ 4 °C soit 1 000 kg ; la densité absolue est donc égale au millième de la masse spécifique,
c’est un simple rapport sans dimension.
- La densité apparente est le rapport de la masse volumique a la masse d’un égal volume
d’eau a + 4 °C soit 1 000 kg. C’est donc un rapport sans dimension dont la valeur est égale au
millième de la masse volumique.
- La teneur en eau naturelle : est le rapport de la masse d’eau a la masse de l’échantillon sec
exprimée en pourcentage :
𝑃𝑤
W= × 100
𝑃𝑠

- Compacité. Pour un corps poreux (ou un mélange de granulats) de volume V et dont les
pores (ou vides internes) représentent un volume VV, la compacité est le rapport du volume
de matière pleine au volume total.
- L’indice des vides est le rapport du volume des vides au volume total des grains solides
𝑉𝑣
e=
𝑉𝑠

- Porosité : La porosité est le rapport du volume des vides au volume total du matériau :
𝑉𝑣
n=
𝑉

Qualité des granulats

La qualité des granulats peut être appréciée à travers divers essais de laboratoire :

· Analyse granulométrique tamisage.


· Analyse granulométrique par sedimentometrie.
· Essai d’équivalent de sable.
· Essai de propreté du gravier.
· Essai de fragmentation dynamique et essai Los Angeles.

Propriétés des granulats

Les propriétés des granulats peuvent être divisées en deux groupes tels que :

· Les propriétés générales (méthode d’échantillonnage, méthode de réduction d’un


échantillon au laboratoire).
· Les propriétés mécaniques et physiques (détermination de la teneur en eau par séchage a
l’étuve ventilée, détermination de la porosité du filler sec compacte etc.).

Quant aux propriétés des particules, elles concernent la porosité spécifique du sol qui est le
pourcentage du volume des vides et la perméabilité qui est l’aptitude des particules à se laisser
traverser par l’eau sous l’effet d’un gradient.
Echantillonnage
Définition

Prendre un échantillon d’un matériau, c’est prendre une fraction de ce matériau pour fin d’essai telle
que la partie prélevée représente le plus fidèlement possible l’ensemble du matériau dont on désire
déterminer les caractéristiques. En d’autres termes, la partie prélevée doit être identique à la partie
restante.

Techniques d’échantillonnage

Deux étapes sont à parcourir pour obtenir la quantité d’échantillon désirée. La première étape
concerne le prélèvement dans la réserve ou le gisement naturel.

Ce prélèvement se fait le long de lignes verticales, car c’est le lieu probable des particules
appartenant à une même masse avant mise en réserve ou avant sédimentation.

Le prélèvement doit être fait à quelques centimètres de la surface afin d’éliminer l’effet de
ségrégation due aux pluies et au vent. Le prélèvement doit ensuite se faire à trois niveaux différents
de chaque verticale, le haut, le milieu, le bas et ceci pour tenir compte de la ségrégation durant la
mise en réserve.

La deuxième étape se réalise au laboratoire ou les échantillons partiels obtenus doivent être cumules
et mélanges, puis passes dans un séparateur pour obtenir enfin la quantité voulue. A défaut du
séparateur d’échantillon, on peut réaliser, sur le mélange obtenu, un quartage.

Le quartage : On appelle quartage, le fractionnement manuel en quatre parties plus ou moins égales
du mélange de matériau. On ramasse ensuite les deux parties opposées qu’on remet en tas et qu’on
étale. On refait l’opération jusqu’au moment où la quantité voulue est obtenue.

Echantillon global : On appelle échantillon global, la quantité totale de matériaux représentatives du


matériau et prélevée au hasard dans le stock de granulats.

Echantillon : On appelle échantillon la quantité de matériau nécessaire pour réalise les essais.

Prélèvement : On appelle prélèvement, une fraction constituant l’échantillon global.

Prise : On appelle prise la quantité de matériaux soumise à l’essai. La valeur des prises est
généralement indiquée dans les modes opératoires.
CHAPITRE 2 : LES ESSAIS DE LABORATOIRE
Il s'agit d'essais effectués au laboratoire sur des échantillons remaniés ou intactes convenablement
conservés. Généralement on classe ces essais dans trois grands groupes : essais physiques, essais
mécaniques et essais chimiques.

Les essais physiques


Les essais physiques ont pour but la détermination des caractéristiques physiques des sols telles que
: répartition granulométrique des grains, poids volumiques, densités, teneurs en eau, degré de
saturation, teneur en eau optimale, limites d'Atterberg, indices de plasticité, de consistance et de
liquidité, porosité, indice des vides et indice de densité, teneur en argile, activité et surface
spécifiques. Les essais permettant la détermination des propriétés ci-dessus sont normalisés. A titre
d'exemple on peut citer l'analyse granulométrique par tamisage ou par sédimentométrie, pesée
hydrostatique, mesures de volumes, détermination de la teneur en eau et des limites de consistance,
essai au bleu de méthylène. La documentation spécialisée dans ce domaine doit être consultée pour
les détails des procédures et des interprétations.

A pris les sondages carottés in-situ les échantillons du sol sont paraffinés et classer par profondeur
dans un atelier pour pouvoir effectuer les différents essais et permettre le calcul des caractéristiques

physique et mécanique.

L’échantillon sons la paraffine Des coupes de l'échantillon +

Une quantité de l'échantillon dans les tares

La paraffine
Argile et Limon Pierre et Rocher

Sable Gravier

Teneur en eau

La teneur en eau d’un sol est le paramètre d’état fondamental de son comportement. Il est
nécessaire de pouvoir situer la teneur en eau du sol à l’état naturel.

La teneur en eau étant le paramètre essentiel du sol pour ce qui concerne la recherche des
conditions optimales de mise en œuvre.

Appareillage

- Une balance électronique de précision.

- Une étuve électrique.

- Des tares.

Etuve Température 50 °C ou 105 °C Balance


Des coupes de l'échantillon + Une quantité de l'échantillon dans les tares

Mode opératoire

- Prélever un échantillon de sol représentatif.


- Déparaffiner l’échantillon prélevé sur la carotte à l’aide d’un couteau.
- On prend des tares et on les pèse vide.
- On pèse les échantillons avec les tares.
- On note le poids humide.
- On met l’échantillon à l’étuve. Après étuvage, on note le poids sec de l’échantillon.
- La différence entre le poids humide et le poids sec donne le poids de l’eau.
- En déduire la teneur en eau w de l’échantillon :
(𝑃.𝐻−𝑃.𝑇)−(𝑃.𝑆−𝑃.𝑇) 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝑒𝑎𝑢
𝑤= ∗ 100 Ou ∗ 100
(𝑃.𝑆−𝑇) 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 𝑠𝑒𝑐

Avec :

w : teneur en eau (exprimé en %).


P.T : poids de la tare.
P.H : poids de l’échantillon humide, y compris la tare.
P.S : poids de l’échantillon sec, y compris la tare.

Application

Echantillons 1 2 3
N°Tare 250 5K 265 HK 201
P.H+P.Tare (g) 192,60 174,70 216,50 251,20 228,50
P.S+P.Tare (g) 172,50 155,30 194,70 227,00 206,00
P.Tare (g) 22,50 22,70 46,80 48,60 48,40
P.Eau (g) 20,10 19,40 21,80 24,20 22,50
P.Sol sec (g) 150,00 132,60 147,90 178,40 157,60
Teneur en eau (%) 13,40 14,63 14,74 13,57 14,28
Moyenne (%) 14,12

Pourquoi calcul la teneur en eau

L’essai de teneur en eau permet de déterminer quel est le pourcentage massique (W%) d’eau dans le
sol étudié, c'est-à-dire quelle est la masse d’eau présente par rapport à 100 grammes de sol sec.

Cette information importante permettra de décider du traitement ou du compactage à apporter au


sol et peut intervenir dans d’autres essais.
Un sol se déforme en fonction de la variation de la quantité d'eau qu'il contient. Maîtriser la quantité
d’eau ; revient à maîtriser la portance du sol et donc à protéger les ouvrages qui y sont construits.

La densité

BUT

Parmi les principaux informations ou données que devrait avoir l’ingénieur en génie civil afin
d’assurer la solidité d’une construction c’est les caractéristique physique des sols, il s’agit de la
teneur en eau et des densités et autre caractéristique, ceci dans le but de prévoir le comportement
du sol dans des cas d’application de charge d’une construction par exemple et ainsi permettre
d’éviter tout danger d’effondrement ou détérioration, la prudence dans ce domaine implique la
connaissance du terrain sous tout c’est aspect.

La densité d’un sol se détermine au laboratoire sur des échantillons (carotte de sol) intacts prélevés
sur site.

Appareillage

- Une balance hydrostatique.


- Paraffine et une plaque chauffante.

Mode opératoire

- On prend un échantillon dans la partie la plus représentative de la carotte (il faut éviter les
extrémités).
- On pèse sans paraffine et on note le poids P.
- On enduit de paraffine chaude. Et on laisse refroidir
- On pèse à nouveau avec paraffine.
- On pèse sous l’eau avec à l’aide de la balance hydrostatique et on note le poids.
Application

P.H+Paraffine (g) 120,60 88,20 62,60 46,80 120,90


Poids humide (g) 118,10 85,50 61,00 45,30 118,30
Poids paraffine (g) 2,50 2,70 1,60 1,50 2,60
P.Matériaux dans l'eau (g) 60,80 42,30 30,30 22,90 58,70
Volume brut (cm3) 59,80 45,90 32,30 23,90 62,20
Volume paraffine (cm3) 2,84 3,07 1,82 1,70 2,95
Volume net (cm3) 56,96 42,83 30,48 22,20 59,25
Densité humide ϒh (t/m3) 2,07 2,00 2,00 2,04 2,00
Teneur en eau (%) 14,12 14,12 14,12 14,12 14,12
Densité sèche ϒd (t/m3) 1,82 1,75 1,75 1,79 1,75
W (%) ϒd (t/m3) Ws (%) Sr (%)
Moyenne
14,12 1,77 19,45 72.61
Avec :

- Poids paraffine = P.H +Paraffine - Poids humide


- Volume brut = P.H +Paraffine - P. Matériaux dans l'eau
- Volume paraffine = Poids paraffine/0.88(densité de la paraffine)
- Volume net = Volume brut - Volume paraffine
- Densité humide ϒh = Poids humide / Volume net
- Densité sèche ϒd = [Densité humide ϒh /(W+100)] *100
- Teneur en eau de saturation Ws= [(1/ ϒd moyenne) -1/ϒs] *100 ; ϒs=2.7 t/m3
- Degré de saturation Sr = (teneur en eau moyenne/ teneur en eau de saturation) *100
Analyse granulométrique par sédimentométrie

But de l’essai

L'analyse granulométrique par sédimentométrie et s'effectue sur échantillon de sol ne contenant que
des éléments de diamètre inférieur à 0.08 mm c'est-à-dire ce qui est désigné sous l'appellation de
sols fins. Elle complète l'analyse granulométrique par tamisage. Elle permet de tracer la courbe
granulométrique des éléments fins jusqu'à un diamètre d’environ 0.002 mm.

Matériels utilisés :

- Un thermo staté.
- Un densimètre.
- Un agitateur normalisé.
- Une solution défloculante dosée à 5% d'hexamétaphosphate de sodium.
- Un chronomètre à la seconde.

Calcule de l’essai

Lecture de densimètre.

Les mesure ne se feront que si la température est stable, et avec un densimètre parfaitement propre.
En particulier, la tige du densimètre ne doit pas être touchée avec les doigts dans la zone de lecture.

Avant de plonger le densimètre dans la solution, agité vigoureusement avec agitateur normalisé, on
déclenche le chronomètre et on plonge.

Délicatement le densimètre dans la suspension les lectures sont effectuées au sommet du ménisque
aux temps (t=30s ; 1-2-5-10-20-40-80-240-1440 min) pour le trio premier mesure, le densimètre
reste dans la suspension pour les mesures suivantes.
Limites d’Atterberg

L'essai de limite Atterberg est parmi les essais qui consistent à caractériser les matériaux (sol fin) sol
qui passe au tamis de 0,40 mm d'une façon suffisamment nette pour qu'on puisse comparer l'état
des différents matériaux.

Atterberg (1911) à définie les frontières des 3 états caractérisant la consistance des sols fins en
termes de limite.

A-limite de liquidité WL : c'est la teneur en eau au-dessus de laquelle le sol se comporte comme un
liquide et s'écoule sous son propre poids conventionnellement c'est la teneur en eau pour laquelle
les deux lèvres du sol se rejoignent sur une longueur supérieure à 1 cm par 25 coup donner à la
coupelle de casagrande.

Remarque

Il existe une relation permettant de trouver WL à partir d'un seul essai pourvu que le nombre de
coups de fermeture sait compris entre 15 et 35.
WL=W (N/25)
B-limite de plasticité WP : c'est la teneur en eau au-dessus de laquelle le sol perd sa plasticité, elle ne
se définit pas la possibilité de former sous le doigt un rouleau de 3 mm de diamètre qui se fissure
quand on le soulève de 1 à 2 cm par le milieu.

C-indice de plasticité Ip : cet indice définit l'étude du domaine plastique du sol entre les limites de
liquide et de plastique.
Ip= WL-WP
But générale de l’essai

Le but de l'essai est la détermination de la limite de liquidité (WL) et de la limite de plasticité (WP).

La détermination de WL et WP nous donne un aidée approximative des propriétés de consistance du


matériau étudie.
Matériel utilisé

- L’appareil de CASAGRANDE.
- Une balance de pression.
- Une étuve.
- Une plaque pour confectionner les rouleaux.
- Une spatule pour malaxer la pâte.
- Des boites à tare.
- Une spatule.
- Tamis de 0.4 mm.

Mode opératoire

- Prendre un échantillon représentatif et le mettre dans un bac plein d'eau pendant 24h
tamiser ce matériau utilisé par voie humide à un tamis de 0.4 mm.
- L'ensemble de tamisât et de lavage étant ensuite décanté pendant (12h).
- L’eau claire est siphonnée en prenant garde avec l'échantillon, sera évaporer à l'étuve à
température de 50°C. Jusqu'à obtenir un mortier sec, on ajoute des différents teneurs en eau
à l’échantillon.
- En trace une rainure au moyen d'un instrument en forme (V) suivant l'axe de symétrie de
l'appareil
- La rainure au fond de la coupelle doit être visible.
- On donne à la coupelle des chocs semblables (vitesse constante). En compte le nombre de
chocs nécessaires pour fermer la rainure sur 1cm et en inscrit le nombre de coups (N)
correspondant.
- On prend un échantillon (environ 40g) de chaque côté (coté droite et côté gauche par
rapport à l'ouverture) on met chaque échantillon dans la boite a tare puis on le pèse, on met
les deux boites à tare a l'étuve pendant au moins 24h et on pèse l'échantillon sec.
- Un état solide sans retrait : le sol est très peu déformable et son volume est indépendant de
la teneur en eau si celle-ci reste inférieure à la limite de retrait wR.
- Un état solide avec retrait : le sol est très peu déformable et son volume change avec la
teneur en eau si celle-ci varie entre la limite de retrait et la limite de plasticité wP.
- Un état plastique : le sol a une cohésion notable mais se déforme sous l'effet de charges
assez faibles pour une teneur en eau comprise entre la limite de plasticité et la limite de
liquidité wL.
- Un état liquide : le sol a une cohésion très faible et il a l'aspect d'un liquide.

Calculs

WL : la limite de liquidité est la teneur en eau correspondant à la fermeture à 25 coups.

Caractérisant le passage du sol de l’état plastique à l’état liquide

WL= ω (N/25)0.121

ω : teneur en eau au moment de l’essai donnant n coups

N: nombre de coups

Détermination de la limite de plasticité Wp

Pour déterminer Wp, on prend une partie du mélange et on essaye de faire des petits rouleaux sur
une plaquette jusqu’à obtenir un diamètre de 3mm.

Après on soulève le rouleau à 1 ou 2cm au-dessus du plancher, quand il se fissure et rompt. On


prélève sur chaque morceau des échantillons pour déterminer la teneur en eau qui sera la valeur de
Wp

Et il en vient l’indice de plasticité IP = WL - WP

Calcul de la teneur en eau W% : On calcule le poids du sol ainsi que le poids d’eau qu’il contient

W% = Poids eau/ Poids, sol sec x 100

Les teneurs en eau seront arrondies à la première décimale. On prend en fin la teneur en eau
moyenne de l’éprouvette compactée. La moyenne des teneurs en eau des deux prises d’essais
prélevés.

Calcul de la densité humide γh : connaissant le poids humide de l’échantillon compacté, la densité


humide sera.

γh = Poids du sol humide compacté / Volume du moule x 100

Connaissant W et γh on en déduit aisément la densité sèche

γd = γh /100 + W
Sur un graphique millimétré sont figurés les points représentatifs.

· En abscisse la teneur en eau W

· En ordonnée la densité sèche γd

On trace ensuite la courbe la plus probable qui passe par es points expérimentaux. La teneur en eau
optimale et la densité sèche maximale sont respectivement l’abscisse et l’ordonnée du point à la
tangente horizontale.
Essai au bleu de méthylène

L’essai au bleu de méthylène se fait sur la fraction de sol qui passe au tamis de 5 mm. La valeur de
bleu, notée VBS, exprimée en g de bleu de méthylène par 100 g de matériau sec, est la quantité de ce
colorant nécessaire pour recouvrir la surface interne et externe de toutes les particules argileuses.
On réalise l’essai par dosage jusqu’à saturation par un excès de bleu.

Objectif

Déterminer la valeur de bleu de méthylène d'un sol et l'activité de la fraction argileuse.

Principe

L'essai consiste à prélever un échantillon de sol et d'injecter successivement d'une solution de bleu
de méthylène dans un bêcher contenant l'échantillon.

Matériel utilisé

- Baguette de verreØ8mm.
- Solution à 10 % de bleu de méthylène.
- Papier-filtre

Classification

Les propriétés de plasticité des argiles sont dues presque


exclusivement à l’interaction des particules de dimension “argileuse”
(C2 de diamètre < 2 μm) avec l’eau.
Si la composition minéralogique de l’argile est constante, l’indice de plasticité du sol est
proportionnel à la quantité d’argile présente dans le sol.

L’activité ACB, est le rapport de la valeur de bleu de méthylène du sol VBS à sa teneur en particules
argileuses C2.

A CB= VBS/ C2
Activité Qualificatif

0 ≤ ACB ≤ 3 Inactive

3 < ACB ≤ 5 Peu active

5 < ACB ≤ 13 Moyenne

13 < ACB ≤ 18 Active

18 < ACB Très active

• VBS = 0.1 : sol insensible à l'eau.

• VBS = 0.2 : apparition de sensibilité à l'eau.

• VBS = 1.5 : seuil distinguant les sols sablo-limoneux des sols sablo-argileux.

• VBS = 2.5 : seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols limoneux de plasticité
moyenne.

• VBS = 6 : seuil distinguant les sols limoneux des sols argileux.

• VBS = 8 : seuil distinguant les sols argileux des sols très argileux.

Les essais mécaniques

Ils ont pour but la détermination des caractéristiques mécaniques principalement la cohésion, l'angle
de frottement interne, contrainte de pré consolidation, indices de compression et de gonflement et
capacité portante. Les essais associés sont à titre d'exemple, essai de cisaillement direct à la boite de
Casagrande, essai triaxial et essai œdométrique.

Essai de cisaillement rectiligne à la boite

Dans tous les problèmes de stabilité de sol (étude de fondation, ouvrage de soutènement, remblai,
talus … Ets.), il est nécessaire de connaitre la résistance au cisaillement.

Plusieurs types d’appareils sont habituellement utilisés pour l’essai de cisaillement, mais un appareil
de laboratoire a été spécialement mis au point tant pour les recherches que pour les essais courants,
l’appareil a cisaillement rectiligne ou boite de casa grande.

But de l’essai

Il s’agit de déterminer expérimentalement la courbe intrinsèque d’un sol, puis d’en déduire les
paramètres de cisaillement à savoir l’angle de frottement interne (ou impose une contrainte normale
σ puis on cisaille le sol. La valeur de τ est connue, les représentations dans le plan de moha
permettent de déduire c et φ).
Matériel utilisé

- Boite de casa grande.


- Le bâti de consolidation.
- Pièces de masses différentes.

Mode opératoire

- On introduit l’échantillon dans la boite de casa grande


- On réglé le comparateur à zéro
- On charge le levier par des différentes charges, ce qui nous donne une pression sur
l’échantillon de (1 bar-2 bar-3 bar).
- On vérifie que la vitesse de déplacement soit réglée à la vitesse de plaque (1.5mm/s)
- La boite de casa grande et finalement on met la machine en marche.
- On procède alors au cisaillement de l’échantillon, on note les différents déplacements et
déformation de l’anneau.

Exemplaire sur les léctures de l’anneau


Exemplaire sur les courbes
Essai Œdométrique

Un échantillon de sol est placé dans une boite cylindrique rigide de section circulaire entre deux
pierres poreuses son drainage. Un piston permet d’appliquer sur l’échantillon une contrainte
verticale uniforme constante pendent un temps déterminé. On peut établir des courbes de
compressibilité (indice des vides en fonction de la contrainte) et de consolidation (variation relative
de tassement en fonction du logarithme du temps).

But de l’essai

L’essai s’effectue sur plusieurs éprouvettes provenant d’un même échantillon et prélevées
sensiblement au même niveau. Chaque éprouvette de sol est placée dans une enceinte cylindrique
rigide (œdomètre) et un dispositif applique sur cette éprouvette un effort axial vertical maintenu
constant.

L’essai consistant à applique à chaque éprouvette une contrainte verticale différent et à mesurer sa
variation de hauteur l’ors qu’elle est mise en présence d’eau.

Matériel utilisé

L’œdomètre comporte les éléments suivants :

- Un bâti permettant d’appliquer les pressions de chargement sur l’éprouvette.


- Une cellule dans l’éprouvette est placée.
- Un système de mesure permettant de connaitre les variations de hauteur de l’éprouvette en
fonction du temps
- La réalisation de l’essai nécessite pour l’exploitation des échantillons de leur conteneur, la

préparation des éprouvettes et la détermination du teneur en eau et des masses volumiques.

Mode opératoire

- Découpage d’un échantillon aux dimensions de l’appareille et mise en place dans le moule
œdométrique.
- Détermination de la teneur en eau de l’échantillon.
- Saturation complète de l’échantillon.
- Réglage des comparateurs.
- Les pressions de consolidation appliquées dépendent de la consistance apparente du sol. En
générale les premières pressions appliquées sont :
- De 0.125 à 0.250 bar pour un sol très compressible (sol sous consolidé).
- De 0.500 bar si l’on pressent que le sol est légèrement sur-consolidé ; à chaque palier de
chargement, on procède aux lectures des comparateurs aux temps d’essai suivants 15-30-1-
2-5.
- La stabilisation étant supposée au bout de 24 heures
- Pour le cycle de déchargement :
- Charge 25 h, décharge le sol (4bar, 2, 1,0.5, 0.25, 0)
- Pour chaque déchargement, on prélève les déformations après 15” / 30” /1’ /2’ /5’.
- En fin on sort l’échantillon et on mesure sa teneur en eau finale et son poids sec. Cette
dernière mesurée est très importante car elle conditionne le calcul de la valeur de l’indice de
vides finals.

Essais sur granulats

La série d’essais sur les granulats (naturels) a concerné la mesure des caractéristiques
granulométriques, géométriques, mécaniques et physiques.

Analyse granulométrique par tamisage

Définition et but

On appelle analyse granulométrique par tamisage l’opération qui permet de déterminer :

. La granulométrie qui est la détermination de la grandeur des grains.

. La granularité qui est la répartition dimensionnelle des grains dans un granulat.

D’une manière générale, l’analyse granulométrique par tamisage consiste à fractionner le matériau
en différentes coupures au moyen de tamis. Les masses des différents refus sont rapportés à la
masse initiale sèche du matériau. Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités sous forme de
graphique (courbe d’analyse granulométrique).

Les tamis utilises sont normalises et peuvent être soit de l’Association Française de Normalisation
(AFNOR) ou de l’Association Canadienne de Normalisation (ACNOR). Les ouvertures de mailles
carrées permettent un classement
· De10√10≈ 1,25 pour l’ancienne série française

· De 101/20 ≈ 1,12 pour la nouvelle série européenne.

Le module d’un tamis, dans le cas de l’ancienne série française, est le produit par 10 du logarithme
décimal de l’ouverture exprimée en micron augmentée d’une unité (ex. : le tamis de 5 mm a pour
module 10.log (5000) +1=38).

On appelle tamisage l’opération qui consiste à séparer un matériau en différentes fractions au


moyen d’une série de tamis de caractéristiques connues.

On appelle refus (ou retenue) la partie du matériau qui y est retenue.

On appelle tamisât (ou passant) la partie de matériau qui passe au travers du


tamis.

Appareillages

Ils sont constitués de :

- Une série de tamis normalises


- Balances (une balance mécanique ou électronique de capacité 30kg).
- Des plateaux et des récipients
- Une brosse métallique
- Une brosse en laine etc.
- La série des tamis normalises à aligner se présente comme suit :
o Pour le sable ou granulats fins (diamètre en mm) :

0,063 – 0.080 – 0,16 – 0,315 – 0,630 – 1,25 – 2,5 – 5.

o Pour le gravier ou gros granulats (diamètre en mm) :

6,3 – 8 – 10 – 12,5 – 16 – 20 – 25 – 31,5 – 40 – 50 – 63.

Mode opératoire

Le mode opératoire comprend l’échantillonnage et la manipulation.

Echantillonnage :

L’échantillon sera prélevé conformément aux normes exigées. En règle générale, on soumettra à
l’analyse une masse M de matériau telle que 200 D < M < 600 D avec :

M= masse d’échantillon en grammes

D= dimension maximum des plus gros éléments en mm.

Effectuer une prise d’échantillon de masse humide puis le sécher à l’étuve a 105 ± 5 ° C jusqu’à
masse constante ; on peut toutefois procéder à un lavage sur un tamis 0.4mm et séchage de cet
échantillon sec qu’on vient d’obtenir.

Manipulation

Verser ensuite l’échantillon de matériau sale ou propre et sec (M1 ou M2) dans la colonne de tamis
arrêtes pour la réalisation de cet essai, puis l’agiter jusqu’à ce qu’il ne passe pratiquement plus de
matière susceptible de modifier le résultat de façon significative (d’une manière générale on peut
considérer qu’un tamisage est terminé lorsque la masse du refus ne diffère pas plus de 1 % en une
minute de tamisage). Prendre un à un les tamis en commençant par celui de la plus grande ouverture
en adaptant un fond et un couvercle. Verser le tamisât recueilli dans le tamis immédiatement
inferieur. Peser les refus partiels ou cumules pour chaque tamis.

Il est possible de favoriser le passage des grains à l’aide de la main pour les gravillons, d’un pinceau
sec pour le sable, mais ne jamais forcer le passage au moyen d’objets durs risquant de déformer les
fils métalliques du tamis.

Pour chaque tamis, peser a 1 g près les refus cumules, en versant leur contenu dans le récipient place
sur la balance. Le refus maximum admissible sur chaque tamis doit être inferieur a :

100 g si d < 1mm

200 g si 1 ≤ d ≤ 4 mm

700 g si d > 4 mm

Expression des résultats

Les résultats d’essai sont à traduire en courbe. Après avoir rempli la fiche d’essai lors du tamisage,
calculer pour chaque tamis les pourcentages de refus cumules de matériau par rapport à la masse
initiale sèche c’est-à-dire la masse avant lavage
𝑀𝑟𝑐𝑖
Rci% = x100
𝑀

Et le pourcentage passant : Passant % = 100 – Rci%.

Tracer enfin à partir des pourcentages passants de chaque tamis et leur diamètre respectif la courbe
granulométrique par tamisage.

Une fois la courbe tracée, on peut faire l’interprétation des résultats.

Elle est basée sur :

La courbe granulométrique à partir de laquelle on déduit la granularité du matériau, son coefficient


d’uniformité et son coefficient de courbure.

S’agissant de la granularité, on note :

. La classe granulaire par le terme ≪ granulat d/D ≫ qui signifie granulat dont les dimensions

S’étalent de ≪ d ≫ pour les petits éléments a ≪ D ≫ pour les plus grands éléments. Ce terme ≪ d/D
≫ est applicable dans les conditions suivantes :

- Refus sur tamis de maille ≪ D ≫ et tamisât sous tamis de maille ≪ d ≫doivent rester
inferieurs a 15%.
- Refus sur tamis de maille ≪ 1,56xD ≫ doit être égal à zéro (1,56xD=0).
- Tamisât sous tamis de maille 0,63xd

Quatre types de granularités :

- Granularité serrée est le cas où tous les grains sont sur des tamis rapproches.
- Granularité étalée est le cas où les grains s’étalent sur plusieurs tamis (5 tamis et plus).
- Granularité discontinue lorsque la courbe granulométrique présente un palier.
- Granularité continue lorsque la courbe est régulière.
Exemplaire

Coefficient d’aplatissement(A)

Principe

La forme des gravillons est déterminée par l’essai d’aplatissement (A).

L'essai consiste à effectuer un double tamisage, tout d'abord, au moyen de tamis d'essai,
l'échantillon est fractionné en différents granulats élémentaires di/Di, comme indiqué dans l’annexe
I, chacun des granulats élémentaires di/Di est ensuite tamisé au moyen de grilles à fentes parallèles
d'une largeur d'écartement Di/2.

Le coefficient d'aplatissement global est calculé en tant que masse totale des particules passant au
travers des grilles à fentes, exprimé en pourcentage du total de la masse sèche des particules faisant
l'objet de l'essai.

Si nécessaire, le coefficient d'aplatissement de chaque granulat élémentaire di/Di correspond au


passant du tamisage sur la grille à fentes correspondante, exprimée en pourcentage de la masse de
ce granulat élémentaire, il caractérise la forme du granulat à partir de sa plus grande dimension et de
son épaisseur, plus A est élevé, plus le gravillon contient d’éléments plats.

Une mauvaise forme à une incidence sur la maniabilité et favorise la ségrégation.


Matériel nécessaire

• Balance avec une précision de ± 0,1 % de la masse de la prise d'essai.

• Étuve ventilée réglée par thermostat pour maintenir une température de (110 ± 5) °C ou tout
autre appareillage adéquat pour sécher les granulats, sans entraîner leur rupture.

• Grilles à fentes correspondantes comprenant des barres cylindriques parallèles conformes à


la figure. Les tolérances de largeur de fente doivent s'appliquer à toute la longueur de
chaque fente.

∑ 𝑀𝑒 𝑖
Le coefficient d'aplatissement est calculé d'après la formule suivante :𝐴 = ∑ × 100 %
𝑀𝑔 𝑖

Avec : M ei : Masse de la classe granulaire.

M gi : Masse passant à travers le tamis à fente parallèles d'écartement E correspondant.

Exemplaire
Essais Routières

Les essais routiers ont pour but la détermination La nature des matériaux et l’épaisseur de la couche
à compacter varient suivant la nature de l’ouvrage. Les essais associés sont à titre d'exemple, essai
de los Angeles et essai de Micro Deval, essai de Proctor et essai d’équivalent de sable.

Essai Los-Angeles (LA)

La résistance à la fragmentation (au choc) est déterminée par l'essai Los-Angeles, l'essai consiste à
mesurer la masse (m) d'éléments inférieurs à 1,6 mm, produits par la fragmentation du matériau
testé et que l'on soumet aux chocs de boulets normalisés, dans le cylindre de la machine Los-Angeles
en 500 rotations à une vitesse régulière.

L’essai Los-Angeles est pratiqué sur deux fractions 6,3-10 et 10-14 mm et le nombre de boulets est 9
et 11, d’une masse totale 3 960 et 4 840 grammes respectivement. Les matériaux sont lavés, tamisés
et séchés à l'étuve à 105°C, jusqu'à masse constante. Le coefficient Los-Angeles est déterminé par la
formule :

𝑚
𝐴= × 100
𝑀

Mode opératoire

• L’essai consiste à mettre un échantillon de 5kg et 11 boulets dans un tambour.

• Le temps est fixé et à l’achèvement de l’essai on mesure le pourcentage d’éléments


inférieurs à 1,6mm produit, on détermine en suite le coefficient Los Angeles qui doit être
inférieur à certaines valeurs en fonction de la destination des granulats, dans cet essai on va
manipuler sur le gravier de fraction 3/8, 7/15 et 16/25.

• La machine fait 500 rotations (30 à 33 tours/min).

• Mesurer la masse « m » d’élément < 1,6 mm.

• Recueillir les matériaux dans un bac placé sous l’appareil.

• Tamiser les matériaux sur le tamis de 1.6mm.

• Laver le matériau (le refus) pour éliminer les fines.

Laisser le matériau sécher à l’étuve a105°c, on obtient une masse séchée.

Pour un béton hydraulique les granulats sont qualifiés comme suit :

- LA ≤ 40 % ……………………... acceptable.

- LA >40 % ………………………. non conforme.


Echantillon avant l’essai Echantillon après l’essai

Figure : Echantillon avant et après passage à l’appareil LOS-Angeles

Essai Micro-Deval (MDE)

La résistance à l’usure est déterminée selon l'essai Micro-Deval en présence d’eau, deux fractions 4-
6,3 et 6,3-10 mm ont été testés pour chaque type de granulats avec une charge abrasive de 2000 ± 5
et 4000 ± 5 g respectivement. Le coefficient Micro-Deval est déterminé par la formule suivante :

𝑀 − 𝑚′ 𝑚
𝑀𝐷𝐸 = × 100 − × 100
𝑀 𝑀
Ou :

m : représente la masse sèche de la fraction du matériau passant après l'essai au tamis de 1,6 mm,
en (g).

m’: représente la masse sèche du refus au tamis 1,6 mm, en (g).

M : la masse initiale sèche de l'échantillon en (g), M = 500 ± 2 g.

Micro-Devale

Mode opératoire :

a) Essai sur les gravillons compris entre 4 et 14 mm

- Mise en place de l’échantillon dans la machine ainsi que la charge de boulets relatifs à la
classe granulaire choisie.
- Pour l’essai humide (en présence d’eau), ajouter 2.5 l d’eau.
- Replacer le couvercle et serrer les boulons de fixation. S’assurer que les cylindres sont
étanches pendant leur rotation.
- Enlever le granulat après l’essai. Recueillir le granulat dans un bac placé sous l’appareil, en
ayant soin d’amener l’ouverture juste au-dessus de ce bac, afin d’éviter les pertes de
granulat.
- Tamiser le matériau contenu dans le bac sur le tamis de 1,6mm ; le matériau étant pris en
plusieurs fois afin de faciliter l’opération.
- Laver le refus à 1,6 mm dans un bac, bien remuer à l’aide d’une truelle. Puis verser dans le
bac perforé, égoutter et sécher à l’étuve jusqu’à poids constant.
- Peser ce refus une fois séché, soit m’ le résultat de la pesée.

b) Essai sur les granulats compris entre 25 et 50 mm

- Introduire dans le cylindre d’essai les 10.000 g de matériau préparé.


- Pour l’essai humide (en présence d’eau), ajouter 2,0 litres d’eau.
- Replacer le couvercle et serrer les boulons de fixation. S’assurer que les cylindres sont
étanches pendant leur rotation.
- Enlever le granulat après l’essai. Recueillir le granulat dans un bac placé sous l’appareil, en
ayant soin d’amener l’ouverture juste au-dessus de ce bac, afin d’éviter les pertes de
granulat.
- Tamiser le matériau contenu dans le bac sur le tamis de 1,6 mm ; le matériau étant pris en
plusieurs fois afin de faciliter l’opération.
- Laver le refus à 1,6 mm dans un bac, bien remuer à l’aide d’une truelle. Puis verser dans le
bac perforé, égoutter et sécher à l’étuve jusqu’à poids constant.
- Peser ce refus une fois séché, soit m’ le résultat de la pesée.

Le coefficient Micro-Deval est par définition égal au rapport :

m = M – m’

CMD = 100 x m / M

M : masse de l’échantillon 500 ou 10.000 g selon la classe choisie,

m : masse du tamisât au tamis de 1,6 mm

Le résultat sera arrondi à l’unité.

Le coefficient mesure le % d’usure, plus il est petit et plus la résistance à l’usure est grande.

Equivalent de sable :

Cet essai consiste à plonger un poids défini de sable dans une éprouvette normalisée remplie par une
solution floculante ; après agitation, on laisse décanter le mélange pendant 20 minutes, ensuite on
mesure la hauteur du sédiment + floculant (h1) et du sédiment (h2).

But de l’essai :

Cet essai a pour but de mesurer la propreté des sables entrant dans la Composition des bétons.
L'essai consiste à séparer les flocules fins contenues Dans le sable. Une procédure normalisée permet
de déterminer un coefficient D’équivalent de sable qui quantifie la propreté de celui-ci.

Equivalent de sable visuel : (E.S.V) :

Après 20 minutes de dépôt de sable, lire la hauteur h1du niveau supérieur du floculant jusqu’au le
fond de l’éprouvette à l’aide d’une réglette.

Mesurer régalement avec le réglet la hauteur h2 comprise entre le niveau supérieur de la partie
sédimentaire et le fond de l’éprouvette.

L’équivalent de sable est déterminé selon la formule suivante :


ℎ1
𝐸𝑆 = × 100 %
ℎ2
- h1 en (cm) : la hauteur totale y compris le floculat (fines en suspension).
- h2 en (cm) : la hauteur du dépôt de sable visible.

Equivalent de sable piston : (E.S.P)

Introduire le piston dans l’éprouvette et laisser descendre doucement jusqu’à ce qu’il repose sur le
sédiment, cet instant bloquer le manchon du piston, et sortir celui-ci de l’éprouvette.

Introduire la règle dans l’encoche du piston jusqu’à ce que de zéro vienne buter contre la face
intérieure de la tête du piston, soit h2’la hauteur lue et correspondant à la hauteur de le partie
sédimentée.

E.S. P= (h2’/h1) *100(%)

On : h1 : la hauteur du sable + floculat.

h2’ : la hauteur du sable (h2’< h1).

Mode opératoire

- On remplit l’éprouvette de solution lavant jusqu’au trait inférieur.


- A l’aide du récipient de mesure, on introduit une masse sèche de 120 g de matériau dans
l’éprouvette par l’intermédiaire de l’entonnoir, on frappe fortement à plusieurs reprises la
base de l´éprouvette sur la paume de la main pour déloger les bulles d´air.
- On laisse pendant dix minutes, ensuite on agite l’éprouvette à l’aide de l’agitateur électrique
afin de boucher l´éprouvette à l´aide du bouchon de caoutchouc à raison de 90 cycles en 30
s.
- Laver le sable et le bouchon avec précaution jusqu’à atteindre le trait supérieur.
- Laisser reposer pendant 20 minutes,
- Mesure à l'aide réglé la hauteur h1 (sable + floculat), et à l'aide de piston la hauteur h2
(sable).
- Cadence des essais : au nombre de 2.
- L’équivalent de sable permet de quantifier la notion de propreté d’un sable, la présence d’un
excès d’argile peut provoquer une augmentation du retrait et une forte demande en eau ce
qui entraînera une baisse de résistance mécanique, cependant un manque total de fin
conduit à des bétons peu maniables, ségréga les et de faible compacité.

L’équivalent de sable est d’autant plus élevé que la teneur en argile est faible.
Application

Pour un béton hydraulique :

- ES ≥ 60 % conforme.
- ES < 60 % non conforme.
Essai Proctor

L'essai Proctor, de l'ingénieur Ralph R. Proctor (1933) est un essai qui permet de déterminer la
densité maximale du sol et des granulats analysés. Il est fréquemment utilisé en ingénierie
géotechnique et en laboratoire d'analyse de sol.

But de l’essai

Détermination concomitante des caractéristiques de compactage

Matériel utilisé

L’essai a été réalisé selon les prescriptions le moule standard C.B.R est constitué de :

- Un moule cylindrique en métal de 152 mm de diamètre intérieur et de 152 mm de hauteur.


- Une embase amovible perforée qui se fixe à l’une ou l’autre extrémité du moule.
- Une hausse amovible qui s’adapte à la partie supérieure d’un moule.
- Un disque d’espacement de 25,5mm de hauteur destinée à constituer un double fond pour le
moule pendant le compactage.
- Une dame.
- Masse tombante de 4,5 kg.
- Hauteur de chute 0,458m.

Mode opératoire

L'essai consiste à tester la compacité du sol par une teneur en eau variable. L'optimum est alors
déterminé par le point maximal de la courbe qui donne la teneur en eau optimale pour une
compacité maximum.

Pour bien comprendre le test, il suffit de faire l'expérience sur une plage : en allant vers la mer,
l’échantillon en amont est très sec. On s'enfonce facilement dedans. Sa compacité est très faible. Plus
on avance vers la mer, plus la teneur en eau augmente, et moins on s'enfonce en marchant sur
l’échantillon jusqu'à obtenir une compacité optimum. L’échantillon est alors très dur sous les pieds (il
est proche de la saturation : il n'y a presque plus d'air présent dans le sol). Ensuite, quand on
s'approche encore de la mer, on s'enfonce de nouveau. L’échantillon est saturé en eau et sa
compacité est amoindrie. La courbe déterminée par l'essai Proctor diminue alors. Ce résultat dépend
de chaque sol et n'est donc pas théorique mais expérimental.
La masse volumique maximale et la teneur en eau optimale sont déterminées à partir des résultats
de cet essai. Les sols sont testés in situ pour obtenir la "dry bulk Density". Le résultat est divisé par la
densité sèche maximale pour obtenir la compacité relative du sol en place.

Les Essais chimiques

Ils ont pour but la détermination de la composition chimique et minéralogique du sol, la présence
d'impuretés, de substance agressive, et nature chimique de l'eau adsorbée. La détermination de la
famille minéralogique du sol est d'une grande importance, car elle peut déceler des comportements
spécifiques tel que les sols gonflants, les sols organiques et les sols nuisibles. Ces caractéristiques
peuvent être déterminés par les méthodes d'analyse chimique conventionnelles ou récentes donc
plus ou moins coûteuses telles que diffraction des rayons x, analyse spectroscopique, microscopie
électronique, analyse thermique différentielle, ou par des méthodes indirectes telles qu’abaque de
Casagrande et surface spécifique.

But de l’essai

Les essais chimiques pour la détermination de :

Teneur en sulfate : So-4

Il nous permet de déterminer l’agressivité des sols :

Si So-4 > 1.2 : sols agressifs

Si So-4 < 1.2 : sols non agressifs

On le détermine pour l’utilisation de ciment :

- Haute teneur en sulfate


- Ciment normal.

Teneur en carbonates : Co3Ca

L’identification du sol et leur classement.


Les essais sur béton

Essais de compression

Le principe de l'essai est de soumettre une éprouvette cylindrique, cubique ou une carotte à une
force croissante et constante jusqu'à rupture de celle-ci afin de déterminer sa résistance à la
compression.

But

Le contrôle de la qualité de béton durci. Il s’agit d’un des essais les plus courants, il permet de définir
la classification du « béton à propriétés spécifiées ». Cette classification s’effectue à partir des valeurs
caractéristiques de la résistance à la compression sur cylindre ou sur cube

Les faces des éprouvettes sur lesquelles on applique la charge devront être rectifiées ou apprêtées
avec un mortier si elles ne sont pas planes ou parallèles. L’apprêtage devra être aussi mince que
possible et ne devra pas éclater pendant l’essai.

On définira une vitesse constante de chargement dans la plage (0,6± 0,2) MPa/s (N/mm 2•s). On
appliquera la charge sans choc. Cette charge sera appliquée de façon continue à la vitesse constante
sélectionnée ±10 %, jusqu’à la rupture de l’éprouvette.

On enregistrera la charge maximale obtenue en kilonewtons.

Mode opératoire

- Effectuer les essais sur les éprouvettes préparées à cet effet.

- Mesurer les échantillons à tester.

- Mettre en place l’éprouvette sur le châssis de charge.

- Définir la vitesse de chargement.

- Effectuer l’essai et relever la charge de rupture ainsi que le mode de rupture et tout
commentaires sur le facies de rupture.

- Exprimer les résultats en indiquant la charge de rupture, la contrainte de rupture.

- Extrapoler la valeur de résistance à la traction pure.

- Indiquer toutes les observations faites lors de l’essai.


Rapport d’essai

Définition

Un rapport est un document écrit (manuel, dactylographie ou saisi) qui rend compte des résultats
des essais réalises au laboratoire ou sur le chantier. On trouvera, dans les lignes qui suivent, la
présentation et le contenu d’un rapport.

Présentation d’un rapport

Un rapport se présente :

- Sous forme de documents écrits qui sont manuscrits, saisis ou dactylographies.


- Le document écrit doit être pagine pour permettre une bonne exploitation.
- Ne pas écrire recto – verso surtout si le document est manuscrit.
- Le rapport doit être propre et sans rature, clair et soigne, succinct et précis, rédige dans un
bon français, sans faute, sans abréviation et sans fantaisie.
- Le rapport doit être signe par le ou les étudiants ayant participé à la rédaction de ce dernier.

Contenu d’un rapport

Dans un rapport, il doit avoir un plan ou sommaire et une introduction générale. Pour chaque essai, il
faut donner sa définition et son but, énumérer tout le matériel utilise, signaler quel genre de
matériau, la quantité et la technique de prise de l’échantillon, rappeler le mode opératoire, afficher
les résultats, conclure en faisant une analyse des résultats. A la fin du rapport, une conclusion
générale doit résumer tout ce qui a été fait.

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