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PHARMACOLOGIE
SPECIALE
NOTES de COURS à L’USAGE des ETUDIANTS de
1er DOCTORAT MEDECINE HUMAINE
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Contenu
Ière partie: LES MEDICAMENTS DU SYSTÈME NERVEUX AUTONOME .............................................. 4
Chapitre 1 : LES PARASYMPATHOMIMETIQUES ............................................................................. 6
Chapitre 2. LES ANTI-CHOLINERGIQUES ........................................................................................... 10
SECTION II : MEDICAMENTS DU SYSTEME NERVEUX ORTHOSYMPATHIQUE ....................................... 15
CHAPITRE 5 : LES SYMPATHOMIMETIQUES DIRECTS ........................................................................ 16
CHAPITRE 6 : LES ORTHOSYMPATHOLYTIQUES DIRECTS ................................................................. 24
IIème PARTIE : LES AUTACOÏDES ............................................................................................................... 29
SECTION III : LES ANTI- INFLAMMATOIRES............................................................................................ 29
CHAPITRE 7 : LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROÏDIENS (AINS) .............................................. 30
CHAPITRE 8 : ANTI-INFLAMMATOIRES STEROÏDIENS ........................................................................ 35
CHAPITRE 9 : LES ANTALGIQUES/ANALGESIQUES ............................................................................. 39
SECTION IV : HISTAMINE ET ANTIHISTAMINIQUES ............................................................................... 46
CHAPITRE 10 : HISTAMINE................................................................................................................. 46
CHAPITRE 11 : ANTI-HISTAMINIQUES H1 .......................................................................................... 46
CHAPITRE 12 : LES ANTI-HISTAMINIQUES H2 .................................................................................... 47
SECTION V : SEROTONINE ET ANTISEROTONINE ................................................................................... 48
CHAPITRE 13 : LA SEROTONINE ......................................................................................................... 48
CHAPITRE 14 : LES ANTISEROTONINES .............................................................................................. 48
III ème partie : LES ANTI-INFECTIEUX ........................................................................................................ 49
SECTION VI : LES BETALACTAMES.......................................................................................................... 51
CHAPITRE 14 : LES PENICILLINES ....................................................................................................... 52
CHAPITRE 15 : PENEMES (carbapenèmes) ........................................................................................ 56
CHAPITRE 16 : LES CEPHEMES ........................................................................................................... 57
SECTION VII : ANTIBIOTIQUES « A LARGE SPECTRE »............................................................................ 61
CHAPITRE 17 : LES CYCLINES.............................................................................................................. 61
CHAPITRE 18 : LES PHENICOLES......................................................................................................... 63
CHAPITRE 19 : AUTRES ANTIBACTERIENS A LARGE SPECTRE ........................................................... 64
SECTION VIII : ANTIBIOTIQUES DITS « A SPECTRE MOYEN »................................................................. 64
CHAPITRE 20 : LES MACROLIDES ....................................................................................................... 64
CHAPITRE 21 : LES ANTISTAPHYLOCOCCIQUES ................................................................................. 67
CHAPITRE 22 : LES AMINOSIDES ........................................................................................................ 67
SECTION IX : ANTIBIOTIQUES « A SPECTRE ETROIT » ............................................................................ 70
CHAPITRE 23 : LINCOSAMINES .......................................................................................................... 70
CHAPITRE 24 : POLYPEPTIDES CYCLIQUES ......................................................................................... 70
SECTION X : ANTIBACTERIENS SYNTHETIQUES...................................................................................... 71
CHAPITRE 25 : LES SULFAMIDES .................................... A
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Le sytème nerveux végétatif ou autonome contrôle le « monde intérieur » (en association avec
le système endocrinien). Son activité est indépendante du contrôle volontaire et fonctionne de
façon autonome. Il comporte deux parties : le système sympathique et le système para-
sympathique. Il accorde les fonctions des organes internes aux besoins de lřorganisme. Le
contrôle par voie nerveuse permet une adaptation très rapide tandis que le système
endocrinien règle lřétat des fonctions à long terme. Pratiquement, il contrôle: La
contraction/relaxation des muscles lisses (vaisseaux et viscères), Les sécrétions exocrines,
(endocrines), Lřactivité cardiaque, Le métabolisme énergétique, Le système immunitaire
De nombreux organes possèdent une double innervation ortho et parasympathique avec des
effets opposés : cœur, muscles lisses intestinaux, vessie.
Glandes sudoripares et la plupart des vaisseaux : système ortho prépondérant
Muscle ciliaire de lřoeil : système parasympathique
Mais Glandes salivaires : double innervation : même action
Le médiateur chimique de ces synapses est lřAcétylcholine. Celle-ci est synthetisée par lřaction de
lřacétylcoA sur la choline sous lřinfluence de la choline Ŕacétyl transférase (CAT) et a lieu dans
tous les neurones, elle est dégradée par les cholinestérases en choline inactive et en acide
acétique.
Il existe lřacetylcholinesterase qui hydrolyse spécifiquement lřacetyl choline et les
peudocholistérases qui hydrolysent en plus de lřAch, les autres esters.
Les R cholinergiques sont de 2 types : nicotiniques et
muscariniques.
Effets muscariniques :
- reproduits par la muscarine (Amanita Muscarina)
- abolis par lřatropine (Atropa Belladona)
- Stimulation du système parasympathique
Effets nicotiniques :
- reproduits par la nicotine
- abolis par le curare
- Conduisent à la stimulation des ganglions autonomes, Stimulation des muscles volontaires,
Sécrétion dřadrénaline par la médullosurrénale
EFFETS PARASYMPATHIQUES
RECEPTEUR AGONISTE ANTAGONISTE TISSU REPONSES
Muscarinique Oxotrémorine Atropine Muscle lisse intestinal Péristaltisme intestinal
M1 (parasympathomimétique (alcaloïde de la Cellules pariétales Sécrétion acide de lřestomac
direct,alcaloïde de belladona) gastriques Dépolarisation (PPSE tardif)
synthèse) Pirenzepine Ganglions autonomes Indéfinies
pasympatholytique de SNC
synthèse
M2 Cœur Baisse de lřactivité cardiaque
Nœud SA Dépolarisation spontanée ralentie↔
Oreillette hyperpolarisation
Nœud AV Baisse de la force contractile
Ventricule Diminution de la vitesse de
conduction (D négative)
Légère diminution de la force
contractile (I négatif)
Pharmacologie Spéciale 2015 - CT Tom NANGA
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EFFETS PHARMACOLOGIQUES
Susceptibilité
ESTERS DE
Aux Muscariniques
LA
cholinesteras
CHOLINE nicotiniques
iques Cardio- Gastro- Vessie Yeux (topiques) Antagonisme Par
vasculaires Intesti-naux lřatropine
L’oxotrémorine (Tremorine)
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Est un composé synthétique utilisé comme outil dřinvestigation, en périphérie. Ses effets
centraux de type parkinsonien comprennent le tremblement, lřataxie et la spasticité qui sont
apparemment les résultats de lřactivation des récepteurs muscariniques au niveau des
ganglions de base.
Néostigmine (Prostigmine ®)
Cřest un ammonium quartenaire qui ne diffuse pas dans le SNC et est moins toxique que le
précédent.
Elle est moins active sur lřœil et le cœur, mais plus active sur les muscles lisses (vessie et
intestin).
Indication:
Atonie vesico-intestinale non mécanique
Myasthénie grave
Alternative à lředrophonium dans le ∆c de myasthénie grave
Décurarisation postopératoire
Glaucome
Contre-indication:
Cfr supra
Effets indésirables:
Cfr supra
Pyridostigmine
Moins active que la néostigmine mais elle est indiquée en cas de myasthénie grave chronique et
en anesthésiologie.
Contre-indication/effets indésirables: cfr supra
Edrophonium (Tensilon®)
Il a une courte durée dřaction (2-10 min) et sert surtout au ∆c de myasthénie grave (test au
tensilon).
Ce test consiste à administrer 10mg en IVD: on adm dřabord 2mg en 30sec on observe la
réaction, puis le 8 autres min restant dans 30sec.
Interprétation : dans les 2-20min si ↑↑ faiblesse musculaireaire (↓↓force) → crise cholinergique;
Pharmacologie Spéciale 2015 - CT Tom NANGA
si par contre il ya ↑↑ force musculaires (↓↓faiblesse)→m yasthénie grave.
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Ces produits entrainent une phosphorylation des cholinestérases, ce qui rend lřenzyme inactive
de façon irréversible; lřindividu est obligé de synthétiser les nouvelles enzymes.
Pendant une dizaine de jours le malade nřaura pas de cholinestérases → ↑↑du taux dřAch dans
la plaque motrice (paralysie), au niveau des synapses neuro-effectrices parasympathiques (effets
muscariniques: syndrome sudoral, diarrhée, hypotension, bradycardie→ arrêt cardiaque,
bronchospasme,.) et vers le SNC→ anxiété, convulsions, dépression du centre respiratoire,…)
Sa forte solubilité dans les lipides, son faible poids moléculare et sa volatilité facilitent son
inhalation , son absorption transdermique (surtout chez les enfants) et son absorption dans le
SNC (Attention insecticide!!!!).
Les gaz « neurotoxiques », tabun, sarin,…, sont parmi les plus puissants toxiques
dřorigine synthétique connus et utilisés dans le temps anciens comme bombe lors de la
2ème guerre mondiale mais ils sont proscrits par la convention de Genève.
Le malathion, le parathion, le paraoxon sont utilisés comme insecticides et raticides .
Lřexposition cutanée ne sřaccompagne que dřune faible absorption systémique (< 10%).
Le malathion est le principal composant de plusieurs préparations dermatologiques
utilisées dans le traitement des pédiculoses.
En thérapeutique, le difluorophosphate est utilisé localement comme antiglaucomateux.
En cas dřintoxication aux organophosphorés, la CAT est de:
déshabiller le patient
le laver avec lřeau savonneuse
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Il existe:
Les Anticholinergiques directs
Parasympathicolytiques: Antagoniste spécifique et compétitif de lřAch au niveau des R
muscariniques
Curarisants: médicaments supprimant la transmission de lřinflux au niveau de la plaque
motrice
Les Anticholinergiques indirects:
Inhibiteurs de la conduction le long des fibres parasympathiques:
Anesthésiques locaux
Tetrodotoxine
Ganglioplégiques: bloquent les récepteurs Nicotiniques ganglionnaires
Bloqueurs de la synthèse de lřAch:
hemicholinium: inhibe la Choline Acétyle Transferase (CAT)
Triethylcholine : faux precurseur dřAch
Toxine botulique: détruit les vésicules contenant lřAch
Posologie:
Solution buvable 0,4% ; solution injectable IM 10 mg/5 ml ; comprimé 2 mg et 5 mg ; gélule LP
2 mg et 5 mg Maladie de Parkinson : 4 -10 mg/j en 2 à 3 prises,
Syndromes extrapyramidaux des neuroleptiques : Ad. : 4 à 15 mg/j en 2 à 3 prises; Enfant : 2 à
6 mg/j selon lřâge en 2 à 3 prises. Gélule LP Adulte : les doses varient de 4 à 15 mg sans
dépasser 20 mg par jour.
Il stimule les ganglions autonomes, ce qui conduit aux effets ci-après au niveau des viscères:
↑Ach, ↑NA et ↑AD; ces effets dépendent donc de la densité et de la nature des récepteurs du
viscère; si prédominance des R muscariniques→effets muscariniques.
La nicotine
Elle a des effets biphasiques, à faible dose, elle a des effets stimulants et à forte dose, effets
inhibiteurs par dépolarisation permanente.
A faible dose:
Effets muscariniques sur les organes riches en R muscariniques:
TD: ↑ péristaltisme (diarrhée), ↑ HCl (gastrite et ulcère), cœur: Bradycardie masquée par la
décharge dřAD (tachycardie)
Effets orthosympathiques:
Vx → hypertension artérielle, cœur: tachycardie, effets métaboliques (glycogénolyse,
hyperglycémie, pas dřappétit, lipolyse→↑dřAG et de glycérol→ amaigrissement ), stimulation de
la CTZ (nausées, vomissement et anorexie).
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A forte dose : dépolarisation permanente de la membrane post-synaptique →
suppression de la transmission → crampes musculaires chez les gros fumeurs.
La lobéline
Isolée des feuilles dřune plante: lobelia, sa pharmacologie est similaire à celle de la
nicotine. Elle est utilisée en thérapeutique pour stimuler le centre respiratoire du nné
et aussi dans le sevrage des fumeurs (labatox ces 2mg: 6ces/jr DA et 3 ces /jr DE)
P∈ O∈
Bronche ++++ ++ Bronchodilatation
Il existe dřautres ganglioplégiques per os qui passent dans le SNC et entrainent des
convulsions, tremblements, confusion,…
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La plaque motrice
Classification:
Il existe deux groupes de curarisants:
acétylcholinocompétitifs/Pacchycurare/Antidé-polarisants: ce sont des antagonistes
spécifiques qui ont de lřaffinité pour les R nicotiniques de la plaque motrice.
dépolarisants/leptocurare/Acetylcholinomimetique: ce sont des agents qui créent une
dépolarisation permanente → blocage de la transmission de lřinflux
Elle ne diffuse ni dans le SNC, ni dans le placenta et nřest pas donnée PO; elle peut ê utilisée
chez la femme enceinte car le fœtus nřest pas exposé. Liée à 10%, durée dřaction 20-30min,
latence 2-5min, faible métabolisation et élimination urinaire presque intacte.
Effets indésirables : hypotension, apnée surdosage ou injection rapide), paralysie,
Indications:
Effets myorelaxants: en cas contracture de tétanos, réduction de fracture (personnes
musclées),
co-adjuvant à lřanesthésie (intervention chirurgicale)
Contre-indication: myasthénie grave et grossesse (gallamine)
Interactions médicamenteuses:
Eviter de lřassocier avec les médicaments curariformes tels que: aminosides,
myorelaxant (BDZ), quinine et la procaïne car → potentialisation dřeffets
Anticholinestérasiques: antagonisent les effets des curarisants (antidote)
Formes et posologie:
Dose test:5mg en IVD ou IM, puis 0,12 à 0,4mg/Kg IVD lente. DM 45mg
Tétanos sous respirateur artificiel 20-40UI en IM, 1UI=0,15mg de d-tubocuranine.
Succinylcholine
Elle est hydrolysée par des estérases plasmatiques et tissulaires, courte durée dřaction: 3-
15minutes suivant la richesse en estérases des tissus, latence 30sec-1min en IVD. LřIH, la
malnutrition et lřanémie ↑effets de la succinylcholine.
Indication: myorelaxation de courte durée, endoscopie et intubation trachéale.
Elle produit dřabord des fasciculations de courtes durées suivies de paralysie.
Formes et posologie: amp 100mg: 0,8-1mg/Kg en IVD pour lřinduction et 1mg/kg en perfusion
pour lřentretien.
Decamethonium
Durée dřaction > à la Succinylcholine.
Indications:
Glaucome à angle ouvert
Choc cardiogénique avec vasoplégie (extrémités Chaudes)
Décongestionnant nasal en cas de rhinite, sinusite,…(gttes nasales)
Effets indésirables : crise HTA, DC gche, OAP, escarres,…
Contre-indications: HTA, Choc à extrémités chaudes, grossesse,…
Effets indésirables:
Risque de HTA, tachycardie, risque dřarythmie (fibrillation ou flutter auriculaire), palpitations,
douleurs thoraciques, bronchospasme, hypersensibilité,…
Précautions:
Lřutilisation au-delà de 3 jours conduit à un épuisement dřeffet (down régulation)
obligeant une augmentation progressive des doses pour obtenir la même efficacité;
Arrêt progressif du traitement
Posologie et forme galénique: Solution pour perfusion 4 mg/ml, 2 mg/ml; Solution à
diluer pour perfusion 250 mg/20 ml; Poudre pour sltion pour perfusion 250 mg.
Dose habituelle : 2,5-10 μg/kg/min soit 250-1000 mg/j (patients pesant 70 kg).
5. 4. β2 Stimulants spécifiques
Ce sont des médicaments qui, aux doses usuelles, ne stimulent que les R β2; à fortes doses on
peut observer les effets de stimulation β1.
Indications:
Vasodilatation en cas de spasme vasculaire (Sd Raynaud)
Bronchodilatation:
Orciprenaline (alupent®)
Salbutamol (ventolin®)
PK: après inhalation, les concentrations plasmatiques observées aux
doses usuelles sont négligeables, après résorption pulmonaire, lřélimination est essentiellement
urinaire , passe dans le lait maternel.
Indication:
comprimés ou suppositoire: menace dřaccouchement prématuré
Suspension pour inhalation, inhalation par nébuliseur : crise aigue, asthme aigu grave,
BPCO. La perfusion et la voie SC sont aussi utilisées dans le traitement de lřasthme.
Contre-indication: Eclampsie, infection intra-amniotique, HTA non contrôlée,
hyperthyroïdie, cardiopathie sévère, hémorragie utérine, hypersensibilité au produit.
Effets indésirables: tachycardie, tremblements, palpitations, hyperglycémie, bronchospasme,
réactions allergiques, hypokaliémie,
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Posologie:
Solution pour inhalation : 5-10 mg (adulte 50-150 μg/Kg ou 0,025-0,075 ml/Kg, max.
5mg (enfant et nourrisson). Nébulisation de 10-20 min, à renouveler toutes les 20-
30min.
Solution pour perfusion IV (seringue électrique): 0,25-1,5 mg/h (adulte), adapter la dose
toutes les 10 min dřaprès la clinique. Enfant et nourrisson : dose de charge 5 μg/Kg
pendant 5 min + dose dřentretien 0,1-0,3μg/Kg/min.
Femme enceinte (au repos et en décubitus latéral gauche) : diluer 2 ampoules de 5mg/ml dans
500 ml de solution isotonique ou glucosée, débit initial 15-20 μg/min ou 15-20 gtt es/min, peut
être augmenté par palier de 5-10 μg/min toutes les 10 min. Ne pas dépasser 1,5 L/24h,
traitement dřentretien (autres formes)
Suspension pour inhalation : -prévention asthme dřeffort 1-2 bouffées, 15-30 min avant
lřexercice ; -crise dřasthme 1-2 bouffées, peut être renouvelé après quelques min, dose
max 15 bouffées/j ; -crise dřasthme aiguë grave ou exacerbation de BCPO 2-6 bouffées,
à renouveler toutes les 5-10 min.
Comprimé : 16 mg/j en 4 prises en relai et Suppo : 1 mg toutes les 4-6 h en relai ou
seul.
Terbutaline (bricanyl®)
Ritodrine (prepar®) : tocolytique ces de 10mg, amp 10 et 50mg. DA 50µg/min puis ↑tous les
¼ dřheure de de 50µg/min en perfusion, relayer par PO 10mg 30min avant lřarrêt de la
perfusion puis 10mg toutes le 2H.
5.5. α et β stimulants
5.5.1. ADRENALINE
Elle est libérée par les cellules chromaffines de la médullosurrénales directement dans le
torrent sanguin sous lřeffet de: émotion, colère, panique, hypotension, hypoglycémie,
hypothermie,…
α1 β1 β2
Noradrénaline +++ + 0 0
0,1-0,5µg/kg/min
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Dopamine
<5µg/kg/min 0 0 0 +++(D5 cœur et Vx)
5-10µg/kg/min + +++ + ++
>10µg/kg/min +++ ++ + 0
Dobutamine + +++ + 0
Propriétés pharmacologiques:
Cœur: effets C+ et I+ sur le R β1
Vaisseaux: vasoconstriction dans les territoires α1 (↓débit sanguin cutané, rénal et
muqueux) et vasodilatation dans les territoires β2 (↑débit sanguin musculaire, hépatique
et mésentérique). ↑ du débit cardiaque et la vasoconstriction des territoires α1
lřemportent sur la vasodilatation des territoires β2→↑TA.
Sur les muscles lisses: bronchodilatation (Rβ2), mydriase active (R α)
Effets métaboliques: hyperglycémie et ↑ dřacide gras libres
Elle ne possède aucun effet central car ne traverse pas la BHE.
Indications:
Arrêt cardio-vasculaire et choc anaphylactique (1er choix)
Etat de mal asthmatique
Glaucome à angle ouvert
Hémorragie des muqueuses/endocavitaires (tamponnement)
Vasoconstricteur en association aux anesthésiques locaux
Hypoglycémie
Détresses cardio-circulatoires avec états de choc anaphylactique, hémorragique,
traumatique et infectieux.
Contre-indication: (cfr Isoprénaline et Phényléphrine)
Effets indésirables: Angor, infarctus du myocarde, tachycardie sinusale, arythmie
ventriculaire, fibrillation ventriculaire, hypersensibilité; réaction anaphylactique;
bronchospasme.
Interactions médicamenteuses:
Anesthésiques volatils halogénés, antidépresseurs serotoninergiques et adrénergiques:
risque troubles de rythme.
Anti dépresseur imipraminique et Guanéthidine: hypertension; IMAO non sélectifs (et
peut être IMAO A): augmentation de PA
Posologie:
Arrêt cardio-circulatoire :1 à 5 mg en bolus jusquřau rétablissement de lřétat
hémodynamique;
Choc anaphylactique établi : Ad 0,25-0,5mg SC ou IM; Chez lřenfant:
de moins de 2 ans (jusquřà 12 kg) : 0.05 à 0.1 mg; de 2 à 6 ans (12 à 18 kg): 0.15 mg; de 6 à
12 ans (18 à 33 kg) : 0.2 mg;
Détresses cardio-circulatoires avec états de choc : 0.01 et 0.5 mg/kg/min en continu
(seringue électrique).
Dilution : solution 0.25 mg/ml (1 ml pour 1.5 ml de solution physiologique) ; 0.5 mg/ml (1 ml
pour 4 ml de solution physiologique), 1 mg/ml (1 ml pour 10 ml de solution physiologique).
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5.5.2. DOPAMINE
Effets cardiovasculaires
Ce sont les plus importants. Ils résultent, selon la dose administrée, de la stimulation des R
dopaminergiques spécifiques et de celle de certains récepteurs adrénergiques (2-5µg/kg/min→
effets D5+++ et 5-10µg/kg/min→ effets α1+, β1+++, β2+ et D5++)
Effets élémentaires:
Par ordre de sensibilité décroissante à la dopamine :
La stimulation des R vx dopaminergiques →vasodilatation et ↑ débit sanguin dans les
territoires : rénaux (effet le plus important, il s'accompagne d'↑de la filtration
glomérulaire et de la natriurèse), splanchnique, coronarien, basilaire cérébral. Ces effets
ne sont pas modifiés par les adrénolytiques, mais supprimés par les dopaminolytiques.
La stimulation des R β adrénergiques : au niveau du coeur (β1), la dopamine se
comporte comme un ∑+ mixte ; elle a un effet à la fois direct sur les récepteurs et
indirect par libération de noradrénaline. Ces effets sont < à ceux de lŘIsoprénaline (I+
> aux effets et B+ qui sont observés aux doses >; I+→↑DC). Effets β2+ sont très
faibles.
La stimulation des R α (à fortes doses)→ vasoconstriction dans les territoires α (peau,
muqueuses , veines). Ces effets sont supprimables par α-. Ils sont d'une puissance
inférieure à ceux de la noradrénaline. A la dose de 5-10µg/kg/min, R β1 et D5
cardiaque et vasculaire (rénal)→ I+ et ↑ perfusion rénale → principe de traitement de
choc cardiogénique.
Indications
La dopamine est utilisée en perfusions intraveineuses dans du sérum salé ou glucosé
(DOPAMINE®, ampoules de 50 mg à diluer dans 250 ou 500 ml de soluté). Le débit de la
perfusion est réglé à la demande.
Chocs cardiogénique (Elle accroît en effet le DC préférentiellement par rapport au
rythme ou à l'excitabilité >< différence avec l'isoprénaline).
Insuffisance cardiaque (doses faibles 0,5 à 3µg/kg/mn en cas d'asystolie œdémateuse
devenue insensible aux tonicardiaques et aux diurétiques)
Effets indésirables
Nausées, vomissements, extrasystoles, céphalées, agitation, anxiété,…
Interactions médicamenteuses
Les IMAO potentialisent la dopamine; éviter lřassociation ou réduire la dose (au 1/10 environ).
NB: Les effets de la dopamine sont dose dépendant; à certaines doses on a une α et β
stimulation→ ↑FC et de besoins des cellules cardiaques en 02 (risque dřangor),
vasoconstriction avec hypoperfusion tissulaire (rénale).
Contre-indication:
Phéochromocytome
5.5.3. MODIFICATION DES ETAPES PAR LES MEDICAMENTS
Pour mieux comprendre leur effet rappelons ce qui se passe à la synapse périphérique dřune
neurone adrénergique, mais surtout parlons des médicaments qui peuvent intrférer avec
lřaction de ces catécholamines.
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La tyrosine
L E S P R O D U I TS Q U I ↓ L A S Y N TH E S E D E S C A T E C H O L A M I N E S
α methyl-dopa et la clonidine qui sont α2 stimulant bulbaire→ feed-back négatif (car α2
est autorécepteur) → ↓ tonus O∑ →↓PA.
α methyl-dopa qui se transforme en α methyl NA qui est un faux neuromédiateur ne
pouvant donc pas stimuler les R adrénergiques
α methyl-para-tyrosine : qui empêche lřhydroxylation de la tyrosine.
L E S P R O D U I T S Q U I I N H I B E N T L E S T O C K A GE
Les reserpiniques qui détruisent les vésicules de stockage de la NA, AD, dopamine et 5 HT
→destruction par les MAO; ils sont utilisés comme anti-hypertenseurs.
LE S P R OD UI TS Q UI ↑ LA LI B E R A TI ON D E S C A TE C H O LA MI N E S
a) α2- pré-synaptiques : yohimbine et phentolamine (α1- et α2-) dřoù son utilisation en cas de
choc cardiogénique à extrémités froides.
b) O∑+ indirects: Ephédrine, Amphétamines + dérivés et la tyramine.
L’ephédrine favorise la progression des vésicules synaptiques vers la membrane
synaptique puis stimule les effets α1 et β (effets combinés dřisoprénaline et
Phényléphrine).
Elles est utilisée comme:
bronchodilatateur
Stimulants cardiaques (syndrome dřAdam stokes)
Hypotension artérielle (surtout lors de lřanesthésie)
Elle a aussi des effets centraux tels quřinsomnie, nervosité, euphorie; elle conduit aussi à HTA,
angor, accoutumance et expose à un risque de tachyphylaxie.
Posologie: Adulte : 3 à 6 mg, répéter toutes les 5 à 10 min, en fonction des besoins. Lřabsence
dřefficacité après 30 mg doit faire reconsidérer le choix de la thérapeutique. DM <150 mg;
Enfant (IV) : 0,1 à 0,2 mg/kg toutes les 4 à 6 h.
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Tyramine:
Amine biologique contenu dans certains aliments (fromage, avocat, bananes,…). Elle est
détruite par la MAO présente dans le TD. Il a été constaté chez les malades qui étaient sous
IMAO non sélectifs pour dépression, des crises hypertensives dues à la libération des catéch.
provenant de lřaccumulation dřimportant taux de tyramine dans le sang; cřest ce quřon appelle
« cheese syndrome », car il a été observé pour la première fois chez les consommateurs du
fromage. Mais actuellement avec la synthèse des IMAO sélectifs, ce sd nřest plus observé.
I N H I B I T I O N D E L A F I XA T I O N D E S C A T E C H O L A M I N E S
Ce sont les α- (phentolamine), α2 – spécifique (yohimbine), β- non spécifique
(propranolol), β1- (aténolol)
LE S P R OD UI TS Q UI I N A CT IV E N T LE S CA T E CH OL A MI N E S
les catécholamines sont en général dégradées par les MAO (monoamine oxydase) (cellules)
et COMT (catéchol-O-methyl transférase) présent dans la fente synaptique.
NA AD 5 HT Dopamine
MAO A + + + 0
MAO B 0 0 0 +
lřinactivation est inhibée par les produits qui bloquent le récaptage axonal comme les
antidéprésseurs tricycliques (imipramine)
LE S α 2 S TI MU LA N TS
a) Ergométrine
Elle agit en bloquant le recaptage de la NA → vasoconstriction et puissant effets
utérotoniques.
Son produit méthylé, la methylergométrine (methergin®) est presque dépourvu dřeffets
vasculaires et les effets utérins sont ↑↑.
Indication:
En obstétrique (la forme injectable est réservée à lřurgence obstétricale) :
• Hémorragie de délivrance et du post-partum, après césarienne, après curetage et
interruption de grossesse par aspiration ou curetage ;
• Subinvolution ou atonie de lřutérus, après expulsion du nouveau-né;
En principe pas de danger dřHTA mais prudence pour les femmes déjà
hypertendues, elle peut entrainer une crise hypertensive.
Forme/posologie: ces à 0,125 mg ; solution buvable à 0,25 mg/ml (20 gouttes) ; solution
Pharmacologie Spéciale 2015 - CT Tom NANGA
injectable à 0,2mg/ml.
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Contre-indications:
HTA, pré-éclampsie, éclampsie, infections sévères, grossesse et au cours du travail
dřaccouchement.
Effets indésirables:
HTA, tachycardie, bradycardie, nausées, vomissements, douleurs abdominales, convulsions,
accidents cérébraux, infartus du myocarde…
Interactions médicamenteuses:
• Triptans (almotriptan, frovatriptan, naratriptan, rizatriptan, sumatriptan, zolmitriptan):
risque dřHTA et de vasoconstriction artérielle coronaire.
• Phénylpropanolamine, bromocriptine, cabergoline, pergolide : risque de
vasoconstriction et/ou crises hypertensives.
b. Ergotamine
Elle agit en bloquant le recaptage axonal de la NA surtout au niveau cérébral → tendance à la
vasoconstriction cérébrale →traitement de crises de migraines.
Sur le marché, elle est associée à la caféine qui améliore sa biodisponibilité, CAFERGOT®,
GYNERGENE CAFEINE®.
Ampoule 0,5 mg, Gouttes buvables comprimé (caféine 100 mg + ergotamine tartrate 1 mg).
Indications:
Artérite/maladie de Raynaud
Trouble de circulation cérébrale et périphérique (troubles de mémoire, sequelles post-
traumatiques,….)
Formes et posologie:
Solution buvable à 1 mg/ml (flacon de 50 ml), Ces sécable à 4,5
mg, capsule molle à 4,5 mg, Ampoule 0,3mg
30 gouttes, 3 x/j, diluées dans un demi-verre dřeau, à prendre juste avant les principaux
repas;
4,5 mg /j, à prendre juste avant le repas principal.
Son produit halogéné, Bromocryptine (PARLODEL®), est un antiparkinsonien
dopaminergique par stimulation des R D2.
Indications:
Maladie de Parkinson (en première intention en monothérapie ou en association avec la
lévodopa);
Hyperprolactinémie/prolactinomes.
Contre-indications:
Hypersensibilité à la bromocriptine ou à dřautres alcaloïdes de lřergot de seigle
Neurolepti ques anti-émétiques et anti -psychotiques (sauf clozapine).
Association avec la phénylpropanolamine.
Toxémie gravidique, hypertension du postpartum ou puerpérale
Effets indésirables:
Confusion, hallucinations, délires, excitations, psychomotrices, nausées, vomissements,
hypotension orthostatique, épanchement pleural, fibrose péritonéale, somnolence diurne
excessive et baisse de la vigilance, céphalées, dyskinésies, sécheresse de la bouche,
constipation, œdème des membres inférieurs, pâleur des extrémités déclenchée par
lřexposition au froid.
Formes galéniques et posologie:
Comprimé sécable 2,5 mg ; Gélule à 5 mg et à 10 mg
Neurologie : J 1 1,25 mg au repas du soir ; 2,5 mg le 2e jour, puis augmentation
progressive par paliers de 2,5 mg tous les 2 jours. A partir de 20 mg/j, répartir en 3
prises quotidiennes: en monothérapie : 10 mg à 40 mg/j ; en association précoce à la
lévodopa: 10 mg à 25 mg/j. Chez les patients après 65 ans : 5 et 15 mg. En association
avec la lévodopa, réduire de 20 à 60 % les doses quotidiennes de lévodopa.
Endocrinologie : J1 1,25 mg au repas du soir ; 2,5 mg le 2e jour, puis 5 mg/j pendant
plusieurs semaines. Si après 6 semaines la fonction gonadique nřest pas restaurée, la
posologie peut être portée à 7,5 mg ; voire ultérieurement à 10 mg/j.
B. α bloquants directs
Synthétiques
1. Phentolamine
Cřest un α1- et α2-→↑ de la libération de la NA et ↓de la fixation
Indication: Choc cardiogénique à extrémités froides.
Elle a aussi été utilisé pour faire le test au phéochromocytome pour distinguer lřorigine de
lřHTA, essentielle et ou phéochromocytome.
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2. Prazosine (Minipress®)
Est un α1- bloquant pur, il bloque les R α1 post-synaptiques→ vasodilatation artériolaire et
veineuse→↓précharge →↓ DC
Indications
HTA (2ème intention)
Insuffisance cardiaque
Spasme vasculaire, claudication intermittente, sd de Raynaud (sans artériosclérose)
Effets indésirables : Hypotension orthostatique initiale, rétention hydrosodée ,…
3. Alfuzosine (Xatral®), Doxazosine
Blocage sélectif des récepteurs alpha-1 au niveau des muscles de la prostate et du col vésical;
et Blocage des récepteurs alpha-1 vasculaire dimunition du taux de triglycérides et
amélioration de la sensibilité de lřinsuline
Indiqués dans lřhypertrophie bénigne de la prostate
6.2. β BLOQUANTS DIRECTS (β adrénolytiques)
Propranolol Posol.
Hypertension, angor et arythmie 80 à 240 mg p.j. en 2 à 4 prises (ou en 1 prise pour
Retard) prév. sec. inf. myoc 160 à 240 mg p.j. en 3 ou 4 prises (ou en 1 prise pour
Retard)
Les autres médicaments stabilisants membranaires sont:
Xylocaïne pour les cellules nerveuses
Cromoglycate de Na et Ketotifène pour les mastocytes
Quinidine pour les cellules cardiaques
4. Activité sympathicomimétique intrinsèque:
Cette activité réduit partiellement le pouvoir des β bloquants, dřoù:
moindre risque de bradycardie
moindre risque de BAV
Moindre risque de dépression myocardique
Il sřagit des médicaments suivants le pindolol (Visken®), acébutolol (Sectral ®), le cartéolol,
céliprolol (Selectol ®),
Oxprenolol (trasicor ®), l
5. Vasodilatateurs :
Certains sont à la fois α- et β-; cřest Carvédilol (kredex®), le labétalol (trandate®), nébivolol
(nebilox®).
6. La pureté
Il existe certains β bloquants qui nřont ni dřactivité intrinsèque ni dřeffets stabilisants
membranaires.
Il sřagit de Timolol (timocor®), Sotalol (Sotalex®), Atenolol (tenormine®).
Autres propriétés
Baisse de la sécrétion de lřhumeur aqueuse: Observée avec le Timolol (Timoptol®) et
Befunolol (glauconex®). Ils sont ainsi utilisés comme antiglaucomateux.
Effets centraux: Les β bloquants liposolubles peuvent traverser la BHE et provoquer
les effets centraux tels que trouble du sommeil, cauchemars, delire,...Il sřagit de
propranolol, labetalol, alprenolol, oxprenolol,…
Indications:
Cardiaque :
Angine de poitrine (sauf angor de Prinzmetal)
Arythmie (extrasystole, Tachycardie sinusale,….)
HTA (attention aux personnes âgées)
Insuffisance cardiaque chronique (carvédilol)
Endocriniennes:
Pheochromocytome (labetalol)
Hyperthyroïdie
Neurologiques:
Tremblements idiopathiques (propranolol)
Migraine (Traitement prophylactique propranolol)
Ophtalmologique: glaucome
Varices œsophagiennes
Contre-indication
BAV, bradycardie sinusale, BPCO/Asthme, Sd Raynaud.
30
Effets indésirables
liés à lřeffet β-blo quant:
Crise dřasthme (non sélectifs), BAV, bradycardie, Insuffisance cardiaque, phénomène de
Raynaud, crise dřhypoglycémie (méconnue),
Non liés à lřeffet β-bloquant:
Rétention hydrosodée (œdème), asthénie, diarrhée, insomnie, Syndrome oculo-muco-cutané,
effet rebond chez le coronarien.
Rappel : L’inflammation
Lřinflammation est lřensemble des phénomènes réactionnels de défense de lřorganisme se
produisant dans le tissus conjonctifs en réponse à une agression (mécanique, chimique,
physique, chaleur, froid, infectieuse…)
Elle induit 4 signes cardinaux décrits par Celse à savoir : rubor (rougeur), calor (chaleur),
dolor (douleur) et tumor (tumeur ou tuméfaction) ; à ces signes, Galien ajouta un 5ème appelé
functio lesae (impotence fonctionnelle) de lřorgane enflammé.
Ses Avantages
Défense non spécifique contre les différentes agressions
Permet la localisation du site agressé
Alerte lřorganisme dřune anomalie par la douleur/fièvre, tuméfaction….
La fièvre permet une meilleure réponse immunitaire (cfr Traitement des treponèmes)
Ses Inconvénients
Impotence fonctionnelle invalidité passagère
Réponse exagérée forte pyrexie avec convulsions,…..
Douleur inconfort
Ses deux phases:
Phase aiguë ou exsudative
Phase chronique proliférative
- Les phénomène vasculaire sont les plus précoces et induits par la libération des
médiateurs chim (histamine, sérotonine, bradykinine); ils consistent en une
vasodilatation (stase sanguine) et augmentation de la perméabilité capillaire
(chaleur et rougeur).
- Cette vasodilatation et exsudation plasmatique responsable dřune infiltration locale
avec tuméfaction et à la douleur.
- Les phénomènes cellulaires. Sont caractérisé par le passage transcapillaire des cel
sanguines (phagocytes) vers le site dřagression. Ce passage est sous la dépendance des
médiateurs chimiotactiques provenant de lřagent agresseur et de divers médiateurs
chimiques proinflammatoires (cytokines) dřorigine cellulaire.
7.1. DEFINITION
Ce sont des médicaments qui ont en commun:
une action contre lřinflammation
une action antalgique
une action antipyrétique
une action antiagrégante plaquettaire
Possèdent peu ou pas dřeffets métaboliques du tout
Lřintensité de ces actions varie dřune famille à une autre ou mieux dřune molécule à
une autre.
Acide Arachidonique
AINS Cyclo-oxygénases Lipooxygénase
(COX-1, COX-2)
tandis que la COX-2 est « inductible » : foyers inflammatoires (y compris p.ex. dans lésions
dřathérosclérose, où elle augmente la synthèse de prostacycline ???), reins, utérus en fin de
gestation.
Prostaglandine D2 (PGD2) Produite par les mastocytes entraine vasodilation inhibition de l'agrégation
plaquettaire migration et prolifération lymphocytaire
Prostaglandine E2 (PGE2) Produite au niveau du rein, de la rate et du cœur. Vasodilatation rénale,
inhibition de l'agrégation plaquettaire, migration et prolifération
lymphocyte, favorise la contraction de l'utérus, diminue de leucotriène,
entraine la fièvre, cytoprotecteur gastrique et algogène.
Prostaglandine F2 (PGF2) Produite au niveau du rein, de la rate et du coeur. Vasoconstricteur,
bronchocontricteur et induit la contraction des muscles lisses. La sous-
unité alpha (PG F2 ά) est impliquée dans le maintien du canal artériel fœtal
et la contraction de lřutérus (avortement).
Lřaction antalgique obtenue par lřinhibition de la PG E2/E1 qui sont des substances
algogènes
Posologie quotidienne
Dénomination commune Présentation en
Famille chimique Spécialités* en mg
internationale mg
D'attaque D'entretien
Acide acétylsalicylique Aspirine Upsa Cp eff 500-1000 6000 2000-3000
Salicylés
Acétylsalicylate de lysine Aspégic Sachet 500-1000 6000 2000-3000
Cp 100
Pyrazolés Phénylbutazone Butazolidine Suppo 250 600 100 - 300
IM 600
Gel 25
Indométacine Indocid 150 75
Indolés Suppo 50-100
Sulindac Arthrocine Cp 200 400 200
Diclofénac potassique Cataflam Cp 25-50 150 75-100
Cp 25-50
Cp LP 100 150 75-100
Diclofénac sodique Voltarène
Suppo 25-100
IM 75 <48 h
Aceclofénac Airtal Cp 50 150 100
Acide tiaprofénique Surgam Cp 100-200 600 300-400
Gel 50
Cp 100
300
Profénid Cp LP 200 100-200
Aryl carboxyliques Kétoprofène
Suppo 100
IM 100 <48 h
Bi-profénid Cp 150 300 150
Alminoprofène Minalfène Cp 300 900 300 à 600
Fénoprofène Nalgésic Cp 300 1500 900
Cp 200
Ibuprofène Algantil 2400 1200
Suppo 250
Cp 500-1000
Naproxène Naprosyne 1000 500
Suppo 500
Gel 50-100
Flurbiprofène Cébutid Suppo 100 400 200
Gel LP 200
Acide méfénamique Ponstyl Cp 500 1500 750
Fénamates
Acide niflumique Nifluril Gel 250 1500 750
Gel 10-20
Cp disp 20 40
Piroxicam Feldène 10 à 20
Suppo 20
IM 20 <48 h
Oxicams
Cp 20
Ténoxicam Tilcotil Suppo 20 20 10
IM 20
Méloxicam Mobic Cp 7,5-15 15 7,5
Célécoxib Célebrex Cp 100-200 400 200
Coxibs 60
Étoricoxib Arcoxia Cp 60-90-120 90
35
Lřétoricoxib (60-90-120 mg/j) et le célécoxib (100 Ŕ 200 mg/j) sont indiqués dans les poussées
aiguës dřarthrose et dans la polyarthrite rhumatoïde respectivement aux doses de 60 mg/j et 90
mg/j pour lřétoricoxib et 200 et 400 mg/j pour le célecoxib.
8.1. INTRODUCTION
Les propriétés anti-inflammatoires des corticoïdes sont utilisées en thérapeutique depuis 1948.
Les effets indésirables des corticoïdes, responsables de leur mauvaise réputation, sont
souvent évitables ou peuvent être minimisés. Le choix dřune corticothérapie se fait sur un
équilibre acceptable entre une activité anti-inflammatoire suffisante et des effets indésirables
tolérables.
Notion de Bioéquivalence :
Posologie nécessaire pour obtenir la même activité anti-inflammatoire
1 cp de Solupred® 20 mg (prednisolone) = 1cp de Cortancyl® 20 mg (prednisone) = 1cp de
Médrol® 16 mg (méthylprednisolone) =
1,5 cp de Célestène® 2mg (3mg) (bétaméthasone)
38
8.6. PHARMACOCINETIQUE
Absorption
Ŕ Absorption digestive rapide de la prednisone (environ 80 % par voie orale après dose
unique).
Ŕ Transformée en prednisolone, métabolite actif, par 11!-hydroxylation hépatique.
• Fixation aux protéines 90% pour la prednisone et la prednisolone, 77% pour la
méthylprednisolone
• Métabolisme hépatique
Ŕ Pic plasmatique 1 à 2 heures après absorption orale.
Ŕ Excrétion est rénale.
Ŕ Demi-vie biologique varie de 12 à 36 heures.
8. 7. INDICATIONS
CORTICOTHERAPIE SUBSTITUTIVE : On utilise les hormones naturelles
(cortisone et cortisol) dans lřinsuffisance surrénalienne aigue et chronique
• CORTICOTHERAPIE CURATIVE : maladies inflammatoires et maladies
allergiques : Collagénoses, connectivites, Affections dermatologiques, Affections
digestives (RCUH, maladie de Crohn), Affections endocriniennes (thyroïdites),
Affections hématologiques (anémies auto-immunes), Affections infectieuses (TBC des
séreuses), Affections néoplasiques (Traitement antiémétique au cours des
chimiothérapies), Affections néphrologiques (syndrome néphrotique, vascularites,
sarcoïdose), Affections ophtalmologiques, ORL (rhinite allergique), Affections
respiratoires (asthme, BCPO), Affections rhumatologiques (RAA, maladie de
Horton,…), Affections neurologiques (œdème cérébral, myasthénie grave,..)
8.8. CONTRE-INDICATIONS
Hypersensibilité à lřun des composants;
Infection contre-indiquant lřusage des corti -
coïdes;
Certaines viroses en évoluti on (notamment hépatites, herpès, varicelle, zona);
Vaccins vivants atténués
Psychose non contrôlée
Intolérance au galactose et au fructose, syndrome de malabsorption du glucose et du
galactose, déficit en Lactase (comprimé et comprimé effervescent);
Troubles sévères de la coagulation, traitement anti coagulant en cours (suspension
injectable);
8. 10. POSOLOGIE
Prednisolone (Solupred ®, hydrocortancyl ®)
Suspension injectable : Voies locales : de ½ à 2 ml selon le lieu de lřinjection et lřaffection à
traiter. Lřinjecti on ne sera répétée quřen cas de réapparition ou de persistance des
symptômes.
Forme comprimé (réservé à lřadulte et à lřenfant > 6 ans), solution buvable 1 mg/ml (réservé au
nourrisson et au jeune enfant)
Adulte :
• Dose dřattaque : 0,35 à 1,2 mg/kg/jour. Au cours des maladies inflammatoires graves : 0,75 à
1,2 mg/kg/jour.
• Traitement dřentretien : 5 à 15 mg/jour
Enfant > 6 ans, jeune enfant et nourrisson : Dose dřattaque : 0,5 à 2 mg/kg/jour et dose
dřentretien : 0,2 à 0,5 mg/kg/jour.
40
Prednisone (Cortancyl ®)
Adulte :
Dose dřattaque (comp à 5 mg et à 20 mg) : 20 à 70 mg/j. Maladies inflammatoires graves : 45 à
70 mg/j.
Dose dřentretien : 5 à 15 mg/j.
Enfant de plus de 6 ans : Dose dřattaque : 0,5 à 2 mg/kg/j et dose dřentretien : 0,25 à 0,5
mg/kg/j.
Enfant de plus de 20 kg (comprimé à 20 mg) : Dose dřattaque : 0,5 à 2 mg/kg/j.
Hydrocortisone (hydracort®)
Adulte: comprimés 10g 20à40mg à repartie matin, midi et 16h et solution injection injectable
Dexamethasone (decadron®) IV et IM : 2 à 20 mg/jour (adulte) ; 0,1 à 0,3
mg/kg/j(max 6 mg/kg /j) ; Collyre : 1 goutte 3 à 6 fois par jour dans les autres cas
pendant 7 jours en moyenne.
Comprimés :
Adulte : traitement dřatt aque : 0,05 à 0,2 mg/kg/jour. Au cours des maladies inflammatoires
graves, la posologie varie de 0,1 à 0,2 mg/kg/j, traitement dřentreti en : 0,5 à 1,5 mg/jour, soit 1
à 3 comprimés par j.
Enfant : traitement dřattaque : 0,075 à 0,3 mg/kg/j et traitement dřentretien : 0,03 mg/kg/jour.
Hyperplasie surrénale congénitale : En cas dřéchec de lřhydrocortisone, la posologie varie de
0,25 à 0,5 mg le soir au coucher (½ à 1comprimé par jour).
9. 1. INTRODUCTION
9.1.1. DEFINITIONS
Malade = seul expert pouvant apprécier lřintensité de la douleur. La réaction à la douleur est
TRES variable dřun sujet à lřautre → ne pas comparer
LřOMS a établi une échelle et classe la douleur selon 3 paliers, selon lřintensité de la douleur
(légère, modérée, sévère).
A chaque palier correspond une classe dřantalgiques.
Il faut une évaluation clinique régulière de lřefficacité et de la tolérance de lřantalgique
Types de douleurs
AIGUES CHRONIQUES
Associées à un traumatisme Pathogenèse peu claire
Cause organique précise Cause organique souvent absente
Composante psychologique?
Récupération complète Incapacité à restaurer les fonctions physiologiques normales
But du traitement = GUERISON (souvent pas de guérison possible)
But du traitement = REVALIDATION
Résolution endéans 3 mois Durent plus de 3 mois, ou au-delà du
temps normal de guérison
Exemples: douleurs postopératoires, post- Exemples: douleurs rhumatismales, cancéreuses, céphalées,
traumatisme (musculaire p ex), douleurs douleurs neuropathiques
menstruelles, maux de tête
PARACETAMOL :
Propriétés pharmacocinétiques:
Voie orale (VO) : résorption digestive rapide et complète. Diffusion dans lřorganisme
bonne, T1/2 courte : 2-3 heures, Métabolisme hépatique : fabrication de métabolites
réactifs (par le cytochrome P450), « Détoxification » par le glutathion contenu dans les
cellules hépatiques, de ces métabolites réactifs potentiellement hépatotoxiques (si le
glutathion manque, ce qui est le cas lorsque les quantités ingérées dépassent 8 g ou
dans des situations de dénutrition, alcoolisme ou de surdosage).
Pharmacodynamie:
Action anti-COX (inhibition de COX3 ou COX 1et 2)
Action sur les voies sérotoninergiques descendantes
Réduction de la sensibilité des nocicepteurs
Propriétés pharmacologiques:
Antalgique dřeffet rapide, Antipyrétique
Pas ou très peu anti-inflammatoire, alors quřil est inhibiteur des cyclo-oxygénases
cependant très faible inhibiteur en présence de peroxydes, quřon trouve dans les lésions
inflammatoires.
Effets indésirables: Exceptionnels à dose thérapeutique.
Contre-indications: hypersensibilité et atteintes hépatiques
Posologie:
Enfant : 20 mg/kg, 4 fois par jour.
Adulte : 1 g, 4 fois par jour, sauf chez les sujets dénutris et les sujets alcooliques chroniques,
dont le foie serait lésé par des prises inférieures à celles des autres sujets.
Bébé : 10 mg/kg 6 fois par jour.
Les opiacés sont une classe de médicaments qui, compte tenu de son efficacité mais
aussi de ses effets indésirables, nřest prescrite que si aucun antalgique dřune autre classe
ne marche
1. Mécanismes d’action:
- opioïdes endogènes : les enképhalines, les endorphines, les dynorphines
Rôle comme neurotransmetteur ou neuromodulateur sont très probable mais
incomplètement élucidé
43
- Plusieurs récepteurs opioïdes ont, eux aussi, été identifiés et différenciés: μ (mu), κ
(kappa), δ (delta) au niveau du SNC
- Une substance opioïde donnée peut interagir avec les trois récepteurs différents et se
comporter, pour lřun, comme un agoniste, pour lřautre, comme un agoniste partiel et
enfin pour le deuxième, comme un antagoniste. Pour cette raison, il peut exister des
différences dřeffets entre les différents opioïdes disponibles.
Les médicaments qui stimulent ces récepteurs opioïdes peuvent être des agonistes
complets, agonistes partiels ou des antagonistes
2. Agoniste complet:
Morphine
Propriétés pharmacocinétiques:
Toutes les voies sont utilisables.
Voie orale : effet de premier passage hépatique très important (la destruction du médicament
est très variable dřun sujet à lřautre)
- Voie sous-cutanée, possible.
- Voie intraveineuse, p. ex pour calmer la douleur de lřinfarctus du myocarde.
- Voies plus rares : intra-thécale, etc
- diffusion est satisfaisante, la morphine franchit la barrière hémato-encéphalique et la
barrière placentaire (à prendre en compte chez la femme enceinte proche de
lřaccouchement, possibilité dřobserver un syndrome de sevrage chez le nouveau-né
dřune mère toxicomane).
- Eliminée par toutes les sécrétions : lait, salive; par la bile et les urines.
Propriétés pharmacologiques:
- système Nerveux Central
Action analgésique: analgésie, euphorie (liée à lřaction analgésique) ; parfois dysphorie,
somnolence, obscurcissement des idées et, à doses plus fortes, diminution des réactions
affectives à cette douleur, élévation du seuil de perception de la douleur.
Action psychomotrice: action sédative et/ou excitatrice suivant les doses, le contexte et
lřespèce animale
Action psycho-dysleptique
Actions respiratoires: Action dépressive centrale (bradypnée, Cheyne-Stokes, apnée) avec
diminution de la sensibilité des centres respiratoires aux taux sanguins de CO2
Action anti-tussive : dépression du centre de la toux
Action sur le centre du vomissement:
Rappel : le centre du vomissement est commandé par la chemo-receptive Trigger zone (CTZ)
ou par des afférences provenant directement de la périphérie
o A faibles doses, la morphine stimule la C.T.Z., donc action vomitive.
o A plus fortes doses, elle déprime le centre du vomissement : donc action anti-
vomitive.
- Système Nerveux Autonome:
Action assez modérée portant sur les systèmes sympathiques et parasympathiques, action
centrale et périphérique.
Sympathique : stimule la libération des catécholamines des surrénales
Parasympathique : stimulation du noyau central du pneumogastrique responsable dřeffets
parasympathomimétiques prédominants : bradycardie (supprimée par lřatropine) et tendance à
lřhypotension orthostatique.
44
Elles sont surtout employées dans le cadre de la « rotation » des opioïdes chez les
malades résistants ou intolérants à la morphine Ŕ dont elles partagent lřensemble des
caractéristiques pharmacologiques
Methadone : pharmacologiquement très proche de la morphine,
3. Agonistes partiels:
CHAPITRE 11 : ANTI-HISTAMINIQUES H1
Ce sont des antagonistes compétitifs et spécifiques des R histaminiques de type 1 (R H1).
Leurs propriétés pharmacodynamiques sont les suivantes:
Effets anti-H1:
Indications: manifestations allergiques (urticaire, prurit, rhume de foin, rhinite
allergique.
Dans lřanaphylaxie, les anti-H1 seuls ne suffisent pas.
Tous les anti-hista.miniques possèdent cette propriété.
Blocage des récepteurs sérotoninergiques (5-HT1A):
Ces R sont impliqués dans le contrôle de lřappétit (satiété), son inhibition
→stimulation de lřappétit.
Exemple: Cyproheptadine (Périactin®), bon appétit, super appétit, C4…
Indication: anorexie
Effets anti-muscariniques :
Indications: Prémédication anesthésique, Cinépathie,…
Contre-indication: HBP, glaucome EIM: troubles de la vue, rétention dřurines
Les anti-H1 de deuxième génération ne possèdent pas d’effets atropiniques
Effet de somnolence: Pharmacologie Spéciale 2015 - CT Tom NANGA
48
Ce sont les antagonistes spécifiques et compétitifs des RH2 des cellules pariétales de lřestomac.
Ce sont donc les anti-sécrétoires gastriques.
Cimetidine (Tagamet®), Ranitidine (Azantac®), Famotidine (Ramplex), Nizatidine
Indications:
Ulcère gastroduodénal, Œsophagite par reflux gastro-eosophagien, Gastrite aiguë, Syndrome
de Zollinger-Ellison
Effets indésirables:
Cimetidine a beaucoup dřEIM (hyperprolactinémie et ses conséquences, troubles
hématologiques, hyperthermie, atteinte rénale,…) → moins en moins utilisée → tendance à
lřabandon
Famotidine et Ranitidine sont gnéralement bien tolérées (céphalées, vertiges, troubles
digestifs,…)
Interactions médicamenteuses :
Cimétidine, puissant inhibiteur enzymatique pour les produits ci-après (ketoconazole,
benzodiazépine, théophylline, Phénytoïne, carbamazépine, β bloquants,…) → risque
dřintoxication à ces produits
Posologie
Cimétidine (tagament®): ces 400mg, ces effervescent 800mg
DI: 800-1200mg en deux prises avant la repas pendant 6-8 semaines
DE: 400mg/soir pendant 1mois
Ranitidine (Azantac ®):Ces 75, 150 et 300 mg (il existe aussi effervescent)
2x150mg ou 300 mg en une prise au coucher pendant 4 semaines
DEFINITIONS
Antibiothérapie : traitement des maladies infectieuses par les antibiotiques.
Antibiotique: (de « antibiose » : Villemin): substances chimiques, produites par des
micro-organismes et capables, à faible concentration, dřinhiber la croissance dřautres
micro-organismes ou même de les détruire. (Waksman, 1942)
Antibiotique: dénomination peu correcte; mieux: « antibactérien », « antiviral »,
antifongique, antimitotique…
Spectre antibactérien: Le spectre d'activité est le nombre et la nature des bactéries sur
lesquelles l'antibiotique est actif.
Il est dit large lorsque l'antibiotique agit à la fois sur des bactéries à Gram positif et à
Gram négatif,
Il est dit à spectre étroit lorsqu'il n'est actif que sur l'un de ces deux types de bactéries.
Concentration minimale inhibitrice : la concentration d'antibiotique la plus faible
inhibant toute culture visible après 18 heures de culture à 37°C. Elle caractérise l'effet
bactériostatique d'un antibiotique.
Synergie dřeffet (effet synergique) : effet total est supérieur à la somme des effets des 2 AB
utilisés séparément 1+1>2
Addition dřeffets (effet additif) : effet total est égal à la somme des effets des 2 AB utilisés
séparément 1+1=2
Antagonisme (effet antagoniste) : effet total est inférieure à la somme des effets des 2 AB
utilisés séparément 1+1 <2
La monothérapie est la règle en cas dřantibiothérapie, on associe toutefois les antibiotiques
pour:
Elargir le spectre
– traiter une infection polymicrobienne
– antibiothérapie probabiliste (≠ antibiothérapie à lřaveugle)
Obtenir une synergie bactéricide
Prévenir lřémergence de mutants résistants
Diminuer la toxicité (durée de prise réduite)
Les pratiques à éviter:
Ne pas associer des antibiotiques de même mode d'action (risque d'inhibition
compétitive au niveau du site cible)
Ne pas associer des antibiotiques ayant des effets antagonistes
– Cycline + pénicilline
– Chloramphénicol + ampicilline??
– Rifampicine + pénicilline ou vancomycine
– Rifampicine + péfloxacine
Il est conseillé de se reporter aux combinaisons ayant démontré une efficacité clinique
Ne pas associer des antibiotiques de même toxicité car risque potentiel de cumulation
des toxicités (aminoside+céphalosporine→surveillance)
Ne pas associer plus de deux antibiotiques à la fois(mycobactéries exceptées)
Eviter d'associer deux antibiotiques présentant le même mode de résistance (résistance
croisée)
51
ORIGINE
Naturels: pénicilline, premier antibiotique à usage clinique, est extraite de Penicillum
notatum
Semi synthétiques: modifications chimiques sont souvent apportées aux molécules
naturelles pour améliorer l'activité et/ou modifier des paramètres pharmacocinétiques
essentiels.
Synthétique: les progrès de la chimie ont permis de réaliser dans des conditions
économiques satisfaisantes la synthèse totale de plusieurs antibiotiques: isoniazide,
chloramphénicol actuellement…
CLASSIFICATION
Les antibactériens sont classés en « familles » ou « groupes»
Les critères ces classifications sont sans logique fixe:
Structure chimique: sulfamides, polypeptides
Bactérie cible: antituberculeux, antistaphylococciques…
Générations: céphalosporines de 1ère, 2ème génération…
REPONDRE AUX 9 QUESTIONS
1. Faut- il prescrire une antibiothérapie ? (bon diagnostic)
2. Faut- il faire un prélèvement bactériologique préalable ? Si oui a-t-il été fait ?
3. Quel antibiotique choisir ? (site infectieux, bactérie, terrain)
4. Faut- il utiliser un seul antibiotique ou une association?
5. Le recours à la chirurgie, à un drainage est - il nécessaire ?
6. Quelle posologie prescrire ?
7. Quelle voie dřadministration choisir ? respect du PK/PD
8. Quel rythme dřadministration choisir ?
9. Quelle durée de traitement ?
Pour que lřantibiotique choisi puisse être efficace sur les germe(s) à lřorigine de lřinfection, il
faut
52
quřil possède un mode dřaction qui lui permette dřagir sur ce germe (spectre actif sur ce
germe)
quřil diffuse à concentrations suffisantes au niveau de lřorgane concerné
quřil y reste le temps suffisant pour lui permettre soit de le détruire (bactéricidie) soit
dřen arrêter la multiplication (bactériostatisme).
MECANISMES D’ACTIONS DES ANTIBACTERIENS
2. Utilisation dřautres voies métaboliques que celles bloquées par les médicaments
(Sulfamides)
3. Diminution de la perméabilité de la paroi: Barrière impénétrable pour lřAB (germes G-)
4. Inactivation enzymatique de lřAB: Sécrétion de bêta-lactamase:
Penicillinase: dřorigine plasmidique (H. influenzae, méningo, gono)
Cephalosporinase (inductibles)
Bêta-lactamases à large spectre: actives contre les pénicillines et les
céphalosporines
Spectre
Pénicilines à spectre étroit: PENI G et V: limités aux G+, très sensibles aux
pénicillinases
Pénicillines à Spectre étroit mais résistants aux pénicillinases du staphylo: PENI M (la
plupart des G-résistants!!)→SARM: S. aureus résistant à la Methicilline!!!
Pénicillines à Spectre large: G+ et G-, détruits pas ménicillinase: PENI A
14.1. Pénicilline G
= Benzyl-penicilline= penicilline cristallisée injectable
Présentée en flacon Dosée en unités internationales: 1UI=0,6g .
Préparation très soluble, se dégradant vite après dilution: utiliser immédiatement après
dilution.
Préparations à action prolongée: Penicilline G-procaïne et benzathine-pénicilline
(extencilline®)
Pharmacocinétique : Pic après 15ř ŘIM, Forme ordinaire: T½ plasmatique courte: 30
minutes, Bonne diffusion dans tout lřorganisme. Passage dans le LCR modérée mais plus
marquée en cas de méningite (inflammation des méninges), Élimination rénale par filtration
glomérulaire (70% sous forme active). Espacer les prises en cas dřIR.
Spectre : Important: comme cřest le premier antibiotique découvert, cřest la référence pour
les autres AB:
Cocci G+: Streptocoques pyogènes et viridans, Streptococcus pneumoniae, fecalis.
Bacilles G+: listeria monocytogènes.; clostridium p. B. anthracis
Cocci G-: résistants (sauf N. meningitidis)
Spirochètes: Tr. Pallidum, leptospirae, Borreliae
INDICATIONS
EFFETS INDESIRABLES
Manifestations allergiques (acide pénicillinoïque qui est un haptène efficace): choc
anaphylactique (0,5mg dřAdrénaline en SC ou IM à répéter toutes les 10-15 min si
nécessaire mais changer de site), œdème de Quincke, urticaire, fièvre…
Neurotoxicité en cas de contact direct avec le tissus nerveux (attention IM près du
sciatique)
Réaction de Herxheimer en cas de syphilis secondaire ou tertiaire → aortite, mort
fœtale,…→ dose progressive
Pénicilline-procaïne: choc, ou malaise généralisé (réversibles) en cas dřinjection IV.
55
N.B. La Methicilline nřest plus utilisée en raison dřeffets indésirables graves rénaux.
Dans le groupe : oxacilline (bristopen®), cloxacilline (orbénine®), Flucloxacilline
(Floxapen®)
Spectre étroit, résistants aux pénicillinases de la plupart des staphylocoques (se
développent des souches méthicillino-résistantes « Méti-R » , « SARM » très difficiles à
traiter à cause des résistances croisées)
Spectre:
Aérobies à Gram + : staphylococcus méti S ; S.pyogenes.
Anaérobies : C. perfringens
Indications:
Infections à staphylocoques sensibles graves :
infections osseuses, cutanées (staphylococcie maligne de la face), articulaires et
musculaires, pleurales, pulmonaires et suppurations bronchiques, rénales, urinaires et
génitales, de la sphère ORL, neuroméningées,
Sepsis et endocardites ;
Prophylaxie post-opératoire en neurochirurgie (craniotomie,…)
Contre-indications: Hypersensibilité aux pénicillines et céphalosporines
Effets indésirables: diarrhée, œdème de quincke, rashs cutanés, Sd stevens-johson,
néphropathies interstitielles aigues immuno-allergiques (hématurie), élévation ALAT et ASAT, ..
Posologie: Pénicilline M 50 à 100 mg/Kg/jour
56
Cloxacilline
Voie IM : Adulte et enfant : 50 à 100 mg/kg/j dans les infections sévères;
Voie IV : Adulte et enfant : 50 à 100 mg/kg/j dans les infections sévères.
Per os : 2x2 gélules de 500mg/24H
Oxacilline
Voie orale : 35 à 50 mg/kg/j, soit en moyenne Adulte : 2 gélules à 500 mg 2 fois par jour ;-
Enfant : 2 cuillères-mesure de sirop à 250 mg, 2 fois par jour
Injectable: Adulte, enfant et nourrisson : 50 à 100 mg/kg/j en IV ou IM.
Toutes fois il faudra réduire la dose ou les éviter chez les nouveau-nés prématurés et les nouveau-nés à
terme à cause de sa compétition avec la bilirubine non conjuguée→ ictère nucléaire
14.4. Pénicillines A
Sont des aminopénicillines, semi-syntnétiques
Spectre:
Penni G plus des gram- notament les bacilles G- (salmonella, shigella, H. influenzae B.
pertussis
Sensibles aux pénicillinases de staphylocoques
Représentants:
Ampicilline: Totapen®
Bacampicilline= pro-ampicilline
Ampicilline+sulbactam
Amoxicilline : clamoxyl® Bactox®
Amoxicilline+acide clavulanique: augmentin®
Pharmacocinétique:
Ŕ PO: ampicilline résorbée à 30%, amoxycilline: 93%
→Il est déconseillé dřadministrer lřampicilline PO (exception ses pro-drogues comme
bacampicilline)
Ŕ Bonne diffusion tissulaire, y compris LCR surtout en cas de méningite.
Ŕ Élimination urinaire sous forme active, biliaire aussi
Indications: AB très utilisés en pratique courante:
Ŕ Infections des voies respiratoires, urinaires et biliaires, ORL, stomatologiques et tube
digestif (typhoïde,…)
Ŕ Septicémies à G- sensibles
Ŕ Dysentérie bacillaire et Méningite (synergie avec aminosides)
Ŕ Purpura fulminans, maladie de Lyme, listeriose,
Ŕ Eradication dřH. pylori (en association avec metronidazole/tinidazole et/ou
clarithromycine
Ŕ Prévention des endocardites notamment à streptococcus fecalis lors des interventions
dentaires
Ŕ Amoxyclline: prévention de méningococcie aigue (500mg IV avant transfert en ICU.
Posologie: Amoxicilline et Ampicilline :
Adulte Per os et IM2à3g/24h en 2 ou 3prises (Antibiotique temps dependant) et IV 2à12g/24h
Enfant 50mg/Kg/24h
Eradication dřH. pylori:
En cas dřassociation avec Allopurinol → risque+++ des reactions cutanées
Deux groupes:
a. Uréidopénicillines: Mezlocilline, Pipéracilline, pipéracilline + Tazobactam =
(tazocilline®)
b. Carboxypenicillines: Ticarcilline, ticarcilline + acide clavulanique (claventin®)
Pharmacocinétique:
Ŕ Administration par voie parentérale: IM ou IV perfusion brève,
Ŕ bonne diffusion tissulaire
Ŕ Elimination biliaire et rénale sous forme active
Ŕ Passage placentaire et dans le lait maternel
Ŕ Spectre dřaction
La particularité de ces pénicillines est leur activité sur les germes gram négatifs résistant à
dřautres antibiotiques.
Ŕ Ticarcilline reste efficace contre le pseudomonas aeruginosa
Ŕ Mezlocilline et piperacilline contre le klebsiella pneumoniae
Ŕ Azlocilline, mezlocilline et piperacilline contre le shigella,…
Indications:
Les réserver aux infections graves à germes qui ne sont sensibles qu’à elles, infections
chez les immunodéprimés, infections à Pseudomonas aeruginosa: Urinaires, méningées,
cérébrales (abcès du cerveau), cutanées et septicémies
Effets indésirables:
cfr peniciline G
Troubles hémato: thrombopénie, neutropénie, éosinophilie
Troubles dřhémostase (réversibles)
Élévation des transaminases
14.6. Autres
Amidinopenicilline: mécillinam. Cřest son pro-médicament, le pivmecillinam (selexid
200®) qui est utilisé. Seule indication: infection urinaires
Inhibiteurs de bêtalactamase: sulbactam, tazobactam, acide clavulanique:
élargissent le spectre des pénicillines aux germes secrétrices de B lactamase (pénicillinases
et céphalosporinases); mais ils nřont généralement pas dřactivité antibatérienne propre, ils
agissent comme un inhibiteur compétitif des B-lactamases; après liaison avec lřenzyme, le
complexe formé est hydrolysé avec ouverture du noyau b-lactame du sulbactam, et liaison
définitive de la molécule formée à lřun des sites actifs de la b-lactamase qui est ainsi
inactivée; ce sont donc des « inhibiteurs-suicides ».
En résumé ces inhibiteurs de beta-lastamases lient de façon irréversible la beta-lactamase,
empêchant son action ultérieure sur l'antibiotique coadministré. Toutes fois cette efficacité
nřest pas absolue car bon nombre des germes résistent à lřAugmentin® (staphylocoque
méticillino-résistant, chlamydia, Citrobacter,…
3. Aminopénicillines
Ampicilline (Pentrexyl - Penbritin) po-im-iv 4-6x500mg 4g
4. Carboxypénicillines et acyluréidopénicillines
Témocilline (Negaban) im-iv 2x1-2g 4g
Pipéracilline-tazobactam (Tazocin) im-iv 3-4x2g/250mg 3-4x4g/500mg
Second-generation
Cefoxitinl (MEFOXIN) I: 2 g every 4 hours or 3 g every t
t1rz = 0.7 hours
ac-
NH2
Cefuroxime (ZINACEF) 1: up to 3 g every 8 hours
,.o t1n = I.7 hours
-CH20C..._
NH2
'ocH3
Cefuroxime acetiJI (CEFTIN) T:500 mg every 12 hours
Loracarbef'l (LORABID)
Q-yH- NH2
- CI 0:200-400 mg every 12 hours
t1n = 1.1 hours
CH2NH2
60
i
62
Troisième génération
Cefotaxime (Claforan) iv, im 4x1g 6x2g
Ceftazidime (Glazidim, Kefadim) iv, im 3x1g 4x2g
16.2. AUTRES
Cephamycines (7-α-méthoxycéphèmes): Cefoxitime, cefotétan, latamoxef
(=mixalactam)
Carbacéphèmes: loramacef
MONOLACTAMES appelés aussi monobactams (MONOcyclic BACTerially produced
beta-laCTAMS)
Azthréonam: actifs sur les G- (G+ et anaérobies sont résistants). Indiqué pour les
infections sévères (urinaires notamment. Il est résistant aux Blse et inactive les
cephalosporinases
Les GLYCYCLINES
Récemment découverts et utilisés dans les infections multirésistantes, osseuses et des
tissus mous: Tigécycline (tigacyl®)
CHLORAMPHENICOL THIAMPHENICOL
CHLORAMPHENICOL (CEBENICOL®)
PK
- Excellente diffusion dans tout lřorganisme
- Excellente diffusion dans le LCR (la meilleure de tous les antibiotiques)
Mode d’action:
- Bactériostatique par inhibition de la synthèse des protéines par liaison à la sous-unité
50s
- Inhibition aussi de synthèse des protéines mitochondriales chez les mammifère (cellules
hématopoïétiques surtout)
- Action bactéricide à forte doses sur certains germes (Haemophilus, Neisseria,
Pneumocoque)
Indications:
- Ne lřutiliser que pour des infections graves pour lesquelles on nřa rien dřautre: fièvre
typhoïdes, staphylococcie, méningite bactérienne, dysenterie bacillaire, infections
gravissime à pronostic immédiat sévère, infections graves à G-
- Forme collyre: infections oculaires bactériennes et à Rickettsies
Interactions:
- Inhibition enzymatique de phénytoïne, AVK…)
- Induction enzymatique par rifampicine
Effets indésirables
- Dépression de la moelle:
précoces et réversibles, dépendant de la dose ( si ≻µg/ml) : anémie
arégénérative, thrombopénie, leucopénie. Due à lřinhibition de la synthèse des
protéines mitochondriales
Tardives, (après plusieurs semaines ou mois de latence) doses non
dépendantes: aplasie médullaire non réversible(1/30.000 cas) fatales
- Allergies (rash, fièvre,..., choc endotoxinique
- Gray (baby) syndrome: (distension abdominale, vomissement, hypothermie, pâleur et
65
Thiamphenicol (thiobactin®)
Voisin du chloramphénicol
Spectre et efficacité proche mais plus réduit
Excrété sous forme active dans le urines (bile aussi)
A en commun avec le chloramphénicol les accidents sanguins précoces (dose dépendantes,
réversibles)
Indications: traitement minute de la gonococcie chez lřhomme (10co en prise unique), pour
dřautres indications, cfr chloramphénicol, on préfère les beta-lactames ou les quinolones
Posologie:
Chloramphenicol
Adulte : 3g/j en 4 prises et enfant : 50 mg/Kg/j en 4 prises
Thiamphenicol
Adulte : 1,5 à 3 g/jour (6 à 12 comprimés ou 2 à 4 ampoules) et enfant : 30 à 100 mg/kg/jour.
Erythromycine
particulièrement marquée pour l'azithromycine, ce qui en fait des médicaments de choix dans
le traitement des infections intracellulaires.
Les macrolides sont métabolisés au niveau du foie et éliminés par voie hépatique.
Indications:
Pneumonies à mycoplasmes, legionellose, Erythromycine= antibiotique de choix et autres
Pneumopathies
Infections ORL (sinusité aiguë, angine à streptocoque bêta du groupe A), bucco-dentaires
et second choix pour prévetiondu RAA
Coqueluche et diphtérie lřélimination des germes du rhinopharynx (ne remplace pas le
vaccin)
ulcères peptiques causés par Helicobacter pylori : clarythromycine+amoxyxilline+un IPP
Infection à mycobacterium avium azithromycine :: notamment en prévention chez les PVV
avec CD4inférieurs à 50/mm3
Contre-indications: Allergie et d'insuffisance hépatique grave.
Interactions médicamenteuses:
L'érythromycine est un inhibiteur enzymatique du cytochrome P 450 3A4, ce qui augmente
dangereusement les concentrations plasmatiques de certains médicaments comme les
dérivés de lřergot de seigle → ergotisme → vasoconstriction, ischémie et nécrose des
extrémités
Les interactions médicamenteuses sont plus réduites pour la clarithromycine, voire nulles
pour l'azithromycine et la roxithromycine.
SPIRAMYCINE
Propriétés proches de lřérythromycine
Actif sur les formes végétatives de toxoplasma gondii
Utilisées dans les infections ORL, bucco-dentaires,Toxoplasmose, cryptosporidiose
AUTRES: JOSAMYCINE, ROXYTHROMYCINE…
NOUVELLE CLASSE: LES KETOLIDES: TELITHROMYCINE (KETEK®)
Ont une structure chimique et un mode d'action légèrement différents des autres macrolides,
sont actifs contre les souches de S. pneumoniae résistantes à l'érythromycine. Ils offrent donc
de nouvelles perspectives dans le traitement des infections respiratoires
Tableau 1: Usage clinique raisonné des macrolides
Place des Indication Germe(s) en cause Molécule(s) de choix
macrolides
Infections génitales Neisseria gonorrheae - azithromycine
Chlamydia trachomatis - azithromycine
Ureaplasma urealyticum
Pneumopathies atypiques - Legionella pneumophila - clarithromycine
- Chlamydia pneumoniae - clarithromycine
- Mycoplasma
Premier choix *Infections à MAC chez Mycobacterium avium complex azithromycine,
l'immunodéprimé clarithromycine
* Ulcère gastrique Helicobacter pylori Clarithromycine
* Infections respiratoires C. diphteriae érythromycine
pédiatriques B. pertussis érythromycine
- Diphtérie (roxithromycine,
- Coqueluche azithromycine)
67
Erythromycine
Pharmacocinétique
- Ils ne sont pas résorbés per os
- Peu ou pas de diffusion dans les séreuses
- Élimination rénale essentiellement avec concentration de la forme active dans les urines
(dřoù leurs meilleures utilisations en cas dřinfections des voies urinaires)
- L'action des aminoglycosides sur la croissance bactérienne se prolonge au-delà du temps
pendant lequel leur concentration demeure supérieure à la CMI. Cřest ce quřon appelle
« effet post-antibiotique », il se justifie par leur liaison irréversible sur les ribosomes
- Nephrotoxicité: réversible à lřarrêt du traitement. Lřadministration en une dose
journalière permet de réduire les effets néphrotoxiques tout en améliorant lřefficacité
(antibiotique à effet concentration dépendant)
- Ototoxicité (vestibulaire et cochléaire) qui est souvent irréversible.
Classification :
- Aminosides antituberculeux: streptomycine, kanamycine
- Aminosides des infections graves: gentamicine, amikacine, netilmicine, tobramycine…
- Amonocyclitols: (gonococcie): spectinomycine,
- Réservé à lřusage local: néomycine, framycétine
GENTAMICINE
Indications:
- Infections urinaires et sepsis à bacille gram négatif
- Méningite (nouveau-né: IV associé aux β-lactames),
- Endocardite (durée plus longue (2 de semaines penni-genta),
- Conjonctivites, kératites et ulcères cornéens à germes sensibles (collyre);
- Infections cutanées (staphylococcie maligne de la face) et articulaires (en association
avec un autre antibiotique)
- Prophylaxie des infections postopératoires;
Posologie:
Etant donné que les aminosides sont des antibiotiques avec une bactéricidie dose dépendante,
on sřefforcera à avoir un pic de concentration plasmatique plutôt que plusieurs administrations
journalières.
Chez lřadulte à fonction rénale normale, préférer 1X160mg/24 heures pendant 3-5jours
maximum
Enfant et nourrisson: 3mg/kg/jour en 2 injections et nouveau-né: 3-6mg/kg/jour en 2 injections
Interchangeable avec, netilmicine, amikacine et tobramycine
Synergie avec les β-lactames (attention néphrotoxicité +++)
Efficacité meilleure avec « one shot »
Antibiotique à activité concentraition dépendante avec effet post antibiotique important
Moindre risque de développement des résistances (évite lřeffet « down régulation » du
récepteur aux aminosides)
Moindre toxicité avec « one shot »
Effets indésirables:
Néphrotoxicité qui est de lřordre décroissant suivant: streptomycine < isépamicine =
amikacine < netilmicine = tobramycine < gentamicine = dibekacine < neomycine.
Ototoxicité par atteinte vestibulaire et cochléaire (nausées, vertiges, nystagmus,
bourdonnements dřoreille, hypoacousie et surdité)
bloc neuro-musculaire: les aminoglycosides (surtout la néomycine) peuvent causer un
blocage neuro-musculaire lors d'une injection trop rapide, par compétition avec le
calcium au niveau des plaques motrices Pharmacologie Spéciale 2015 - CT Tom NANGA
71
Contre-indications
Allergie, Insuffisance rénale, déficit auditif
myasthénie grave
femmes enceintes (atteinte fœtale)
Interactions médicamenteuses
Elles sont réparties en fonction des complications :
- Risque de blocage neuromusculaire: curarisants, benzodiazépine???
- Risque accru de toxicité: diurétiques (furosemide) et médicaments néphrotoxiques
(vancomycine, céphalosporine, amphotéricine)
- Incompatibilité chimique et ne pouvant donc pas être administré dans la même solution
de perfusion: héparine, ß-lactames (et autres substances anioniques).
CHAPITRE 23 : LINCOSAMINES
LINCOMYCINE (LINCOCIN ®)
Spectre plus étroit que les macrolides: limité aux G+ et basteroides, actifs aussi sur
Pneumocystis jiroveci (ex carinii) et toxoplasme ;
Indications : infections sévères à staphylocoques: infections abdominales chirurgicales, ORL,
cutanées (topique), bronchopulminaires, ostéo-articulaires et sepsis
Contre-indications : Hypersensibilité aux lincosanides
Effets indésirables : diarrhée, douleurs abdominales, réactions cutanées, entérocolite
pseudomembraneuse+++ (cl. Difficile)
Posologie : présentation: ampoules 600mg, co 500mg
Voie orale : Adulte:1,5 g à 2 g/24 heures, Enfant : 30-60mg/kg/24h.
Voie IM : Adulte : 600 à 1 800 mg/24 heures, Enfant de plus de 30 jours : 10 à 20 mg/kg/24
h.
CLINDAMYCINE (DALACIN®)
Mode d’action: Action bactériostatique par inhibition de la synthèse de lřacide folique, nécessaire
à la synthèse des purines Les cellules humaines doivent recevoir lřacide folique de lřextérieur,
les bactéries par contre doivent la synthétiser car leur membrane est imperméable à lřacide
folique.
Désensibilisation au cotrimoxazole
Préalables: salles des soins intensifs, abord veineux, prise en charge du choc
anaphylactique prêt:
4mg de sulfamethoxazole toutes les 6heures
Doubler la dose tous les 24 heures jusquřà atteindre la dose thérapeutique désirée
Résultats: rareté et bénignité des réactions subséquentes.
DERIVES 5-NITRO-IMIDAZOLES:
Metronidazole (Flagyl), Secnidazole, Tinidazole (Fasigyne), Ornidazole
Actifs essentiellement contre les protozoaires comme antamoeba, trichomonas, giardia
mais aussi sue les G- (metronidazole)
Bonne résorption PO, passage de la BHE, surtout en cas dřinflammation
Effet antabuse si prise dřethanol
EIM: troubles digestifs, fatigue, vertiges, neuropathies périphériques
Autres: dérivés 8-0H hydroxyquinoléines: tibroquinol+tiliquinol (intétrix®)
ANTITUBERCULEUX EN RDC
Triple association: R(150mg) + H (75mg) + Z (400mg) et R (150mg) + H (75mg) + E
(275mg)
Double association : R150mg + H75mg
Quadruple association : R150mg + H75mg + Z400mg + E275mg
ANTI TB Cible moléculaire Taux de mutation
Classification des molécules Anti TB y compris de Seconde ligne en 5 groupes basés sur
lřefficacité
1st-line agents
• Isoniaside; Rifampicine; Pyrazinamide; Éthambutol
Injectable agents
Streptomycine; Kanamycine; Amikacine; Capréomycine
Fluoroquinolones
Ofloxacine; Levofloxacine; Moxifloxacine; Gatifloxacine
nd
2 -line Oral agents
• Ethionamide; Prothionamide; PASA; Cyclosérine; Terizidone
76
3rd-line agents
Non utilisés couramment, efficacité non prouvée, amoxicillin/clavulanic acid, clarithromycin,
clofazamine,
Indications:
- Cryptococcose (méningée, ….)
- mycoses profondes généralisées (moniliase, septicémie, endocardite,
méningite…)
- Aspergillose pulmonaire
- Histoplasmose
Précaution:
- voie IV quand cřest indispensable (préparations souvent sensibles à la
lumière→protection de la tubulure et du contenant)
- Surveillance de la fonction rénale
Posologie: commencer par de faibles doses (0,005-0,1mg/Kg), augmenter
progressivement de 0,5mg/Kg tous les 2 jours selon la tolérance du patient dose finale:
0,5-0,6mg/Kg
77
EIM:
- fièvre et frissons pendant la perfusion
- Insuffisance rénale,
- Manifestations allergiques possibles
Nystatine (Mycostatine) : utilisée en suspension orale dans la candidose oropharyngée (4 X
100.000 UI/J) et contre les levures
Antifongiques imidazolés
Miconazole (Daktarin), Fluconazole (Diflucan), Ketoconazole (Nizoral),
isoconazole (Fazol)
Indiqué pour les candidoses, histoplasmoses, blastomycoses, cryptococcoses
EIM:
réactions allergiques possibles
Effets anti-androgène pour le Kétoconazole
Effet inhibiteur enzymatique
Existe en tube, capsules vaginales, comprimés
Griséofulvine
Fongistatique limité aux dermatophytes
Parfois utilisé (sans beaucoup de preuves) en rhumatologie et dans le traitement du
syndrome de raynaud
Inducteur enzymatique puissant!!
EIM: troubles digestifs, neurologiques, sanguins, hépatiques
Terbinafine
Efficace essentiellement dans les onychomycoses, utilisés aussi contre les
dermatophytes étendues
Posologie (onychomycose) 1co de 250 mg par jour pendant 3 à 6 mois
EIM: pas très bien connus: troubles digestif, et du gout, élévationdes transaminases
Schizonticides sanguins:
Amino-alcools: Quinine, méfloquine, halofantrine, luméfantrine
Sřattaquent aux schizontes sanguins, responsables des symptomes; Peu dřaction
sur les gamétocytes et donc sur la tansmission de la maladie (peu dřaction sur
plasmodium vivax eT malariae)
Dérivés amino-4-quinoléines: Chloroquine, Amodiaquine, piperaquine : ont en
plus un effet sur les gamétocytes
Schizonticides tissulaires:
dérivés 8-aminoquinoléines: primaquine et tafénoquine . Effets schizonticide
hépatiques et gamétocytocide importants
Biguanides: proguanil: inhibition de la dihydrofolate réductase parasitaire:
schizonticides tissulaires et sanguins lents
Diaminopyrimidines : pyriméthamine et proguanil
Sulfonamides: sulfamide (sulfadoxine, sulfalène=sulfaméthopyrazine), et sulfone
(dapsone)
78
1. Schizonticides électifs :
Les dérivés quinoléiques : ce sont les amino-4-quinoléines (chloroquine,
amodiaquine) et les amino-alcools (quinine, méfloquine, halofantrine, luméfantrine).
Ces molécules interférent avec lřutilisation de lřhémoglobine dans la vacuole nutritive en
inhibant la formation de lřhémozoïne.
les dérivés de l’artémisinine (artésunate, artéméther) : ceperoxyde interfère aussi
avec lřutilisation de lřhémoglobine, par libération de radicaux libres, toxiques pour le
parasite. Les dérivés de lřartémisinine ont une action gamétocytocide, qui réduit la
transmission et limite les risques de voir émerger des résistances.
2. Les inhibiteurs des acides nucléiques ou antimétabolites qui bloquent la division du
noyau de lřhématozoaire.
les antifolates : les antifoliques (sulfamides, dont la sulfadoxine ; sulfones), et
les antifoliniques (proguanil, pyriméthamine). Ils agissent au niveau de la voie de
synthèse des folates, qui sont essentiels à la biosynthèse des acides nucléiques. Les
antifoliques inhibent la dihydroptéroate synthétase (DHPS) qui produit lřacide folique,
les antifoliniques inhibent la dihydrofolate réductase (DHFR) qui produit lřacide
folinique.
les naphtoquinones : lřatovaquone est un inhibiteur puissant des fonctions
mitochondriales en bloquant la chaîne de transfert dřélectrons au niveau de son
enzyme-clè, la dihydroorotate deshydrogénase (DHOdase). Elle a peu dřimpact
thérapeutique lorsquřelle est utilisée seule. En combinaison avec un antimétabolite
(proguanil), on observe une intéressante synergie dřaction grâce à une inhibition
séquentielle de la synthèse des pyrimidines. Lřassociation atovaquone-proguanil (stade
hépatocytaires de P. falciparum)
Les antibiotiques : les tétracyclines (doxycycline), les macrolides (érythromycine,
azythromycine, clindamycine) inhibent la synthèse protéique.
Quinine
Extraite de cinchona (Quinquina)
Sels disponibles : sulfates, bichlorhydrates, ebonPahtaersm, ahcyodlorgoiebSrpoém
ciu
alree2
79
Indications:
des échecs thérapeutiques des ACT (quinine per os associée aux antibiotiques)
Paludisme grave (Quinine en perfusion)
chez la femme enceinte au premier et dernier trimestre
(de la 16ème à la 28ème semaine de grossesse → ACT)
chez les enfants de moins de 6 mois
chez la femme allaitante (avec bébé de moins de 6 mois)
Posologie
En cas dřéchec thérapeutique avec lřART+A Q, administrer le sel de quinine en comprimé à la
dose de 3 x 10 mg/kg par jour pendant 7 jours.
Pour le traitement du paludisme grave, on utilise le protocole ci-dessous:
Dose de charge : 20 mg de sel de quinine/kg dans 5-10 ml de solution glucosée
isotonique (5 %) / kg pendant 4 heures puis observer une période de repos de 8h
Dose d Řentretien : 12 heures après le début de la dose dřattaque donner 10 mg de sel
de quinine par kg dans 5 à 10 ml de solution glucosée/kg de poids corporel pendant 4
heures. Répéter cette dose toutes les 12 heures jusquřà ce que le malade soit capable
de boire.
Passer alors à la quinine orale 3 x 10 mg/kg/j pour compléter les 7 jours ou encore si le
malade ne tolère pas la quinine orale, passer aux ACT (cure complète). N.B. :
1) Si le patient a reçu de la quinine ou de la quinidine dans les 24 heures précédentes ou
encore de la méfloquine dans les 7 jours précédents : la dose de charge ne doit pas être
administrée, passer directement à la dose dřentretien.
2) 10 mg de sel de quinine équivalent a 8 mg de quinine base
Contre-indication:
Antécédent de fièvre bilieuse hémoglobinurique
Antécédent dřhypersensibilité à lřun des composants
Déficit en G6PD et Insuffisance hépatique grave
Trouble de conduction intraventriculaire
Effets indésirables:
Hypoglycémie, réactions allergiques, convulsions, hémoglobinurie, palpitations,….
Cichonisme: forme bénigne: acouphènes et forme sévère: vomissement, douleurs
abdominales, vertiges ,diarrhée
Interactions médicamenteuses:
Astémisole : risque majoré de torsades de pointes.
Anti acides gastriques : retardent lřabsorption intestinale de la quinine.
Quinidine : majoration du risque de cinchonisme.
Méfloquine : risque majoré dřapparition de crises convulsives. Délai minimal de 12 h
entre la fi n de lřadministration IV de quinine et le début de lřadministration de la
méfloquine.
On peut aussi utiliser les molécules ci-après en cas de paludisme grave lorsque la quinine est
contre-indiquée: Artéméther (IM), α -ß Arteether (IM) et Artésunate (IV ou
IM)
80
Médicaments
Pentamidine isethionate
Posologie: 4mg / kg / j / 7jrs en IM
Demi-vie plasmatique :12 jrs
SNC : pénétration faible
EIM: douleur, hypoglycémie (précéde dřune hyperglycémie), hypotension,
nephrotoxicité et hépatotoxicité
Melarsoprol (Arsobal™)
Dérivé arsenical
Dosage: 2.2mg / kg /J/10 Jrs en IV
Mode d’action inhibe le métabolisme de trypanothion et autres enzymes
Trypanocide
Demi-vie plasmatique: 35 heures
SNC: Traverse la BHE
Effets Indésirables
Réactions fréquentes:
Décès ; Encéphalopathie réactionnelle (5-10%)
Réaction Arsobale: fièvre,céphalée,tachycardie,hypertension,agitation
Neuropathie périphérique, Douleur veineuse aigue, phlébites, scléroses
veineuse, Nécrose cutanée , ulcération, Nausée, vomissement, Douleur
abdominale, diarrhée , Stevens-Johnson syndrome, Hypertension artérielle
Autres
NECT= Nifurtimox, eflornithine combination therapy
Introduit depuis 2010 en RDC.
Eflornithine : 400mg/kg/J/ 7J + Nifurtimox: 15mg/kg/J /10 J
Flexinidazole: études cliniques en cours. Phase I déroulé avec succès.
Avantages: administration PO, actif sur les deux phases
FILAIRES
Ivermectine (mectizan®): macrolide lactonique,
Utilisé dans le traitement de lřonchocercose à Onchocerca volvulus
Dose unique 3 à12mg à répéter si nécessaire après 6 mois.
Effet indésirables : réaction de Mazzotti (fièvre, prurit, rash cutanée,
hypotension orthostatique, céphalées…) transitoire, répondans favorablement
aux analgésiques et antihistaminiques
Attention: actif sur filaire loaloa et en cas de co-infection onchocercose-loase:
risque dřencéphalopathie lié à la lyse massive des microfilaires loaloa
Diéthyl carbabazine (DEC)
Utilisé dans le traitement des filarioses à Wuchereria bancrofti, loa-loa, Brugia malayi
Risque de réactions allergiques violentes par lyse massive de microfilaires: utiliser de
petites doses (1mg/Kg, augmenter en 3 jours jusquřà atteindre
6mg/Kg/j en 3 prises pdt 21 jours: wuchereriose
2-3mg/Kg/J en 3 prises/j pdt 18 jour: loase
TREMATODES
Praziquantel:
Spectre: schistosoma (haematobium et mansoni…), Douve pulmonaire: Paragonumus
westermani
Oxamniquine: efficace contre les schistosomiasesintestinale et hépatique
Mécanisme d ’action
– pénétration beaucoup plus facile dans les cellules infectées par le virus de l řherpes
(aciclovir) grâce à la thymidine kinase virale
– sélectivité d řaction sur les polymérases virales par rapport aux polymérases humaines
Utilisation clinique :
Charge virale ↑
CD4 ↓
Infections opportunistes+++
Objectifs du traitement
Dans le temps: traitement pour vivre
Actuellement: vivre avec le traitement
Efficacité: suppression maximum/durable de la virémie
Tolérabilité: impact minimum sur les activités quotidiennes
Sécurité: do not harm!!
Salvageability (perspectives de pérénisation): préserver les options
thérapeutiques futures
Protocoles thérapeutiques
2INRT + 1 INNRT; 2 INRT + 1 IP
Pays pauvres: plus facile 2INRT + 1 INNRT
Proposition OMS :
En RDC
3TC
AZT ou d4T NVP
ou AZT + 3TC + NVP
TDF ou ABC EFV
FTC
Changement de régime
Deux raisons majeures:
Intolérance
Échec thérapeutique
Réévaluation toujours nécessaire
Modalités de substitution en cas dřintolérance
Passage en 2ème ligne: échec
Critères cliniques: récidive ou survenue dřun événement de stade IV chez un patient
sous TARV depuis 6 mois. (voir adhérence, T3 IO, SRI?)
Critères immunologiques: taux des CD4: retour au taux de départ/ baisse ≥50%,/
persistance ˂100/ non élévation
Critères virologiques: CV˃ 10.000 après 6mois de T3
Décision de passage en 2ème ligne
Critères cliniques seules: Stade IV (III: envisager)
Critères cliniques et immunologiques: stade IV (III: envisager; II et I: surveillance, refaire
CD4 dans les 3 mois.
Clinique, immuno et virologiques: Stades IV et III (II et I: envisager)
Médicaments de 2ème ligne
2 INRT + 1 IP
Schéma de la RDC: ddI + ABC + LPV/r
– éfavirenz :
– névirapine :
– IP en général :
– ritonavir :
• bloque le CYP3A4 hépatique ( les AUC d řautres IP, mais pas le Cmax)
• INNTI :
• antiprotéases :
• Médicaments antihypertenseurs
– diurétiques
– -bloquants
– IECA
– inhibiteurs des récepteurs de lřangiotensine II
– Bloqueurs de canaux Ca2+ de type L (surtout dihydropyridines)
– 1-bloquants
– antihypertenseurs à action centrale
– vasodilatateurs
• Autres :
– Diurétiques
– Médicaments de lřhypotension
– Antiagrégants, anticoagulants, thrombolytiques
– Hypolipidémiants
Contre-indications
Maladies cardiaques préexistantes
Maladies rénales
Effets indésirables:
Nécrose en cas dřextravasation
Phlébite en cas de perfusion prolongée
Risque dřinsuffisance cardiaque, OAP,…
Les Inhibiteurs De L’anhydrase Carbonique
Ils inhibent la réabsorption des bicarbonates et consécutivement de Na+ action faible et
éphémère : cfr. réabsorption accrue au niveau de lřanse et alcalinisation des urines réduisant
lřactivité des inhibiteurs. Ce sont des diurétiques acidifiants et hypokaliémiants; •
90
2. DIURETIQUES DE L’ANSE
Furosémide (lasix*, lasilix*), bumétanide (burinex*) c’est le plus puissant, acide
etacranique : Ce sont des dérivés sulfamidés
Leurs caractéristiques sont les suivantes: ils sont
alcalinisants
hypokaliémiants
hyperglycémiants
hyperuricémiants
Pharmacocinétique
• Résorption digestive rapide par voie orale et atteignent la lumière tubulaire rénale soit
par filtration glomérulaire soit par sécrétion tubulaire.
• Des substances comme lřindométacine (et dřune manière générale les anti-
inflammatoires non stéroïdiens, AINS) réduisent leur sécrétion tubulaire et donc lřeffet
diurétique pour une dose donnée.
Pharmacodynamie:
• Inhibition du co-transport du NaCl dans la branche ascendante de Henlé.
• Leur effet natriurétique est très important et de courte durée, de quelques heures
seulement.
• Lřinhibition du transport actif du NaCl provoque une augmentation associée de
lřexcrétion de Mg++ et de Ca+ (utilité dans le TRAITEMENT des hypercalcémies)
Effets indésirables:
• Hypovolémie, déshydratation extracellulaire, insuffisance rénale fonctionnelle,
→vertiges, hypotension orthostatique,
• Hyponatrémie de dilution,
• Hypokaliémie,
• hypomagnésémie, ototoxicité,
• Réactions dřhypersensibilité
91
Indications
Utilisation en urgence en cas de:
insuffisance cardiaques chronique,
Œdème aigu du poumon
Insuffisance rénale aiguë (alors que tous les autres sont CI),
Hypercalcémie.
Interactions et association
• Réduction de lřeffet diurétique avec les AINS (anti-inflammatoires non stéroidiens)
• Inhibition de lřexcrétion du lithium (compétition avec la réabsorption du sodium au
niveau du tube contourné distal)
• Ototoxicité (réversible?)à fortes doses, associées à dřautres substances ototoxiques
(aminosides)
Posologie:
Furosémide (lasix®)
Voie orale
Adulte :
OEdèmes dřorigine cardiaque, rénale ou hépatique : modérés : 20-40 mg/j, si importants : 80-
120 mg/j en 1 ou 2 prises, ou 120- 160 mg/j en 2 prises.
Hypertension artérielle chez lřinsuffisant rénal chronique : 20- 120 mg/j en une ou plusieurs
prises par jour.
Enfant : OEdèmes dřorigine cardiaque, rénale ou hépatique : 1 à 2 mg/kg/j en 1 à 2 prises.
Solution injectable :
Adulte : 1 à 3 amp /j ou plus sřil y a besoin (oedème aigu du poumon par ex) IV lente ou IM;
relais par la voie orale 3 heures après une injection.
Enfant : Voie IV : 0,5 à 1 mg/kg par jour.
Bumetanide (burinex®)
Comprimé à 1 mg : 1 à 3 comprimés par jour.
Comprimé à 5 mg :
• Insuffisance rénale aiguë et chronique : 1 à 4 comprimés par jour • Insuffisance cardiaque
sévère non contrôlée par la prescription initiale du bumétanide en comprimé à 1 mg : 1 à 2
comprimés par jour en une prise ;
Solution injectable IV :
• Insuffisance cardiaque sévère : 0,5 à 2 mg/jour et plus si nécessaire par voie IV ;
• Oedème aigu du poumon : traitement dřattaque (première heure) : 2 mg par voie IV, à
renouveler toutes les 20 minutes en jusquřà 30 mg/jour ;
DIURETIQUES DU SEGMENT DE DILUTION
Inhibent le transport du NaCl au niveau du segment initial du tube contourné distal (segment
de dilution).
Ils sont subdivisés en:
Diurétiques Thiazidiques (dérivé sulfamidés): Hydrochlorothiazide (Esidrex*),
Diurétiques Non thiazidiques: la chlortalidone (Hygroton), la metolazone, lřindapamide
(Fludex*), acide tiénilique (Diflurex®)
Leurs caractéristiques communes sont:
longue durée dřaction et long temps de latence
peu puissants, hypercalcémiants et alcalinisants
Hypokaliémiants, hyperglycémiants et hyperuricémiants (sauf lřacide tiénilique qui est
uricosurique)
92
Pharmacocinétique:
Bonne résorption per os
Tous sont sécrétés par le système sécrétoire des acides organiques et entrent en
compétition avec la sécrétion de lřacide urique.
Ils ont une longue durée dřaction:
Hydrochlorothiazide, acide tiénilique, Indapamide:24h
Chlortalidone: 72 heures
Pour être actifs, ils doivent parvenir au pôle urinaire des cellules du tube contourné
distal du néphron
Propriétés pharmacodynamiques
Les thiazidiques inhibent le cotransport NaCl au niveau du tube contourné distal (segment
de dilution) ; lřinhibition de la réabsorption du NaCl au niveau du tube contourné distal induit
une stimulation relative de la réabsorption du calcium .Conséquence: diurèse chloro-sodée
avec une diminution de lřexcrétion du calcium.
Effets indésirables:
Hypovolémie et insuffisance rénale fonctionnelle ,
risque dřhypokaliémie,
Hyperglycémie diminiution libération dřinsuline par les ilots de Langherans
et/oudiminution de lřutilisation périphérique du glucose),
Hyperuricémie,
Hyponatrémie,
Réactions allergiques
Usage et précautions d’emploi:
contre indiqués chez la femme enceinte pour éviter lřhypovolémie.
Indications:
Hypertension artérielle,
insuffisance cardiaque,
hypercalciurie,
diabète insipide néphrogénique
Posologie:
Hydrochlorothiazide (esidrex®)
Oedèmes : initialement : 50-100 mg/jour et peut aller à 200 mg/jour.
Lřentretien se fait avec : 25 à 50 mg/jour ou 1 jour sur 2.
Hypertension artérielle : 12,5 à 25 mg/jour (de 6,25 à 12,5 mg/jour si lřassociation a un autre
anti-hypertenseur, ne pas dépasser 25 mg/jour.
Indapamide (fludex®) Comprimé de 2,5 mg et 1,5 mg
1 comprimé par 24 h, de préférence le mati n.
DIURETIQUES DISTAUX
Les diurétiques distaux (appelés également épargneurs de potassium)
• Antagonistes « physiologiques » de lřaldostérone (amiloride(Modamide*), le triamtérène
(Cycloteriam*).): inhibent le canal Na+
• Antagonistes « pharmacologiques » de lřaldostérone : inhibent la pompe Na+,K+-
ATPase, le canal Na+ & autres « éch. » : Spironolactone (Aldactone*) et ses dérivés le
canrenoate de potassium (Soludactone*) et canrénone.
Ils sont caractérisés par:
Une faible puissance
Une latence assez longue (3-5 jours)
Un effet hyperkaliémiant
93
Propriétés pharmacocinétiques:
Les anti-aldostérone sont des stéroïdes de synthèse et doivent se fixer au récepteur
cytoplasmique des minéralocorticoides et empêchent la migration du complexe formé
avec le récepteur vers le noyau dans la cellule cible( forte liposolubilité).
Donc ils ne sont actifs quřen présence dřun hyperaldostéronisme primaire ou secondaire
(parfois induit par les diurétiques natriurétiques).
Les pseudo-antialdostérones agissent comme les précédents mais à la différence que les
pseudo-antialdostérone sont actifs même à lřabsence de lřaldostérone
Le triamtérène est métabolisé dans le foie éliminé par le rein (forme active et
métabolites).
Lřamiloride est excrété inchangé dans lřurine.
Pharmacodynamie
Le tube contourné distal et les canaux collecteurs assurent lřhoméostasie potassique. La
sécrétion de potassium et dřions H+ est couplée à la réabsorption de Na+ et stimulée
par lřaldostérone.
Les antagonistes de lřaldostérone diminuent la composante de sécrétion couplée à la
sécrétion de Na+ et inhibent les effets directs de lřaldostérone sur les mouvements de
K+.
Les diurétiques distaux inhibent ainsi la sécrétion de K+ et de H+ par les tubes distaux
et collecteurs
Leur effet natriurétique est inférieur à celui des diurétiques thiazidiques et de lřanse de
Henlé.
Indications thérapeutiques:
• Syndrome de Conn et hyperaldostéronisme secondaire(œdème des
cirrhotiques)
• Hypertension artérielle,
• insuffisance cardiaque.
• Ils sont utilisés rarement seuls mais surtout en association avec les diurétiques
thiazidiques.
Effets indésirables:
• acidose métabolique hyperkaliémique(inhibent les systèmes de sécrétion des ions K+ et
H+.),
• des troubles endocrininens (surtout avec le sironolactone: gynécomastie, impuissance;
insuffisance rénale aigue ont été observés avec lřassociation triamtérène - indométacine
(AINS): rare
Les excrétions de calcium sont augmentées par les diurétiques de lřanse et diminuées
par les thiazidiques
Usage et précautions d’emploi
• Utilisés en association avec les diurétiques thiazidiques, les effets sur la sécrétion
potassique se neutralisent.
DIURETIQUES
Les diurétiques peuvent être associés entre eux :
Thiazidiques et diurétiques distaux (de telles associations sont commercialisées)
Diurétiques de lřanse de Henlé et diurétiques anti-aldostérone (dans lřinsuffisance
cardiaque)
Diurétiques thiazidiques et diurétiques de lřanse de Henlé (dans les cas graves
dřinsuffisance cardiaque)
Enzyme de
conversion de
l’angiotensine
Libération de
Augmentation l’aldostérone
de l’activité
Retention
sympathique
hydrosodée
• résorption digestive. Ils sont soit actifs directement (captopril), soit transformés en
métabolites actifs par désestérification (enalapril transformé en enalaprilate actif).
• Élimination essentiellement par le rein
• T1/2: allant de moins de 3 heures pour le captopril à plus de 24 heures pour le lisinopril
• Administrés en 1 ou 2 prises par jour
Propriétés pharmacodynamiques:
Effets indésirables:
Risque dřinsuffisance rénale en cas de sténose de lřartère rénale (car dans ce cas la
vasoconstriction post-glomérulaire due à lřangiotensine II est indispensable pour
maintenir une pression de filtration suffisante);
Hypotension artérielle; Toux(elle est favorisée par lřinhibition de la dégradation de la
bradykinine); angioedeme, hyperkaliémie; toxicité hématologique(neutropénie, pan
cytopénie)
Usage et précautions d’emploi:
Indications thérapeutiques:
Hypertension artérielle,
Insuffisance cardiaque,
Infarctus du myocarde
Lřefficacité anti-hypertensive des IEC est comparable à celle des autres grandes
catégories dřanti-hypertenseurs.
Dans lřinsuffisance cardiaque, la réduction des résistances artérielles périphériques
abaisse la résistance à lřéjection ventriculaire(post charge), les volumes ventriculaires, le
travail cardiaque et améliore le pronostic à long terme des patients insuffisants
cardiaques à tous les stades de la maladie
Dans le cadre de lřinfarctus du myocarde, les IEC préviennent le « remodelage
ventriculaire » cřest à dire la dilatation, la déformation de la cavité ventriculaire après un
infarctus, surtout lorsque lřétendue de lřinfarctus a été suffisamment importante pour
altérer la fonction ventriculaire.
Dans le cadre de lřinfarctus du myocarde, les IEC préviennent le « remodelage
ventriculaire » cřest à dire la dilatation, la déformation de la cavité ventriculaire après un
infarctus, surtout lorsque lřétendue de lřinfarctus a été suffisamment importante pour
altérer la fonction ventriculaire.
Interactions et associations :
IEC et AINS (y compris lřaspirine mais uniquement aux doses supérieures à 160 mg/j) :
les AINS en inhibant la synthèse des prostaglandines dont certaines sont
vasodilatatrices antagonisent une partie des effets vasodilatateurs des IEC et réduisent
ainsi une partie de leurs effets antihypertenseurs.
Populations à risque
Les IEC sont contre-indiqués chez la femme enceinte
Les IEC ne doivent pas être associés aux diurétiques distaux en cas dřinsuffisance rénale
sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min)
Risque dřangio-oedème chez les patients allergiques aux IEC (allergie croisée avec tous
les IEC)
Classification :
On distingue trois groupes dont les deux premiers sont représentés principalement chacun par
une seule substance :
Les anticalciques de 1ère génération qui sont à tropisme cardiaque
Les phenyl-alkylamines : le verapamil (Isoptine*)
Les benzothiazépines : le diltiazem (Tildiem*).
Les dihydropyridines (DHP) ou anti-calciques de 2ème génération qui sont les produits à
tropisme plus volontiers vasculaire et sans effet dépresseur cardiaque (comme la
nifédipine (Adalate*), la nicardipine (Loxen*), lřamlodipine (Amlor*) ;
Propriétés pharmacocinétiques:
Résorption digestive avec biodisponibilité suffisante, T ½ amlodipine longue (35 heures)
et une longue durée dřaction permettant une administration par jour, La nifédipine au
contraire a une demi-vie courte de quelques heures (3-5heures et 10-12h pour LP)
Métabolisation hépatique: Le vérapamil subit un intense métabolisme hépatique de
premier passage.
Propriétés pharmacodynamiques
Les antagonistes calciques bloquent les canaux calciques voltage-dépendants (le site de
fixation est différent entre les trois classes dřantagonistes calciques). Ce blocage induit :
- Au niveau des fibres cardiaques une réduction de lřentrée de calcium lors du
potentiel dřaction ce qui réduit la contractilité et ralentit la conduction auriculo-
ventriculaire
- Au niveau du nœud sinusal, le blocage des canaux calciques aboutit à une
réduction de lřautomaticité sinusale (= baisse de la fréquence cardiaque). Donc
effets inotropes, dromotropes et chronotropes négatifs
- Une relaxation des fibres lisses vasculaires entraînant une baisse des résistances
artérielles périphériques et donc une baisse de la pression artérielle
On note deux types de profil dřantagoniste calcique, selon que lřeffet vasculaire ou que
lřeffet cardiaque est prédominant (dépendant de lřaffinité de lřantagoniste calcique pour
les canaux vasculaires et cardiaques) : Les dihydropyridines sont les antagonistes
calciques à action vasculaire préférentielle, le verapamil a une action cardiaque
préférentielle et le diltiazem se situe entre les deux.
Les dérivés nitrés sont utilisés pour leurs propriétés vasodilatatrices notamment dans le
traitement des crises angineuses et dans lřinsuffisance cardiaque.
Trinitrine (sous diverses présentations), Dinitrate dřisosorbide (Risordan et Cedocard*)
et Mononitrate dřisosorbide (Monitran*).
10
0
Propriétés pharmacocinétiques:
T/2: 15 minutes, Parmi les métabolites de la trinitrine, les dérivés dinitrate ont une
action vasodilatatrice qui participe à lřeffet de la trinitrine. Le métabolite 5 mononitrate
dřisosorbide-dinitrate est un métabolite actif de ce dernier et commercialisé en tant que
tel.
Lřexcrétion, sous forme de dérivés glycuronides des métabolites dénitratés, se fait en
majeure partie par le rein.
Propriétés pharmacodynamiques
Lřaction des dérivés nitrés sřexerce exclusivement au niveau des cellules musculaires lisses. En
effet, comme dans les autres tissus, les dérivés nitrés y sont dénitratés. Lřoxyde nitrique (NO)
qui en résulte se fixerait sur des groupements sulfydryle pour former des groupements
nitroso-thiols qui activent la guanylate cyclase. La production de GMP cyclique qui en résulte
induit une relaxation de la fibre lisse par expulsion du calcium vers lřextérieur de la cellule et
par déphosphorylation des chaînes légères de la myosine. Les dérivés nitrés relâchent tous les
muscles lisses.
Lřaction vaso-relaxante sřexerce à tous les niveaux : artériel, artériolaire et veineux. Il en
résulte une réduction plus ou moins brutale du retour veineux et une baisse de la pression
artérielle
Les effets vasculaires et cardiaques sont:
Lřallégement de la précharge par cette cascade des phénomènes: réduction du retour veineux
(dilatation des gros troncs veineux→ réduction de la pression veineuse centrale → réduction
du remplissage cardiaque → → réduction de la pression télédiastolique du VG → réduction de
la tension systolique
Lřallégement de la postcharge suite à une dilatation artériolaire entrainant une réduction des
résistances systémiques et pulmonaires (traitement de lřinsuffisance cardiaque congestive)
Effets sur la circulation coronaire
101
Indications thérapeutiques
Traitement de la crise angineuse (curatif ou en préventif avant un exercice physique) :
administration sublinguale ou en spray de trinitrine.
Traitement chronique de lřinsuffisance coronaire (efficacité limitée et non démontrée). Les
dérivés nitrés sont dans ce cas toujours associés aux bétabloquants.
Traitement de lřinsuffisance cardiaque aiguë : la trinitrine par voie intra-veineuse est le
traitement de choix de lřoedème aigu pulmonaire pour réduire les pressions pulmonaires et les
pressions de remplissage ventriculaire gauche lors des OAP (à la phase aiguë dřun infarctus du
myocarde en particulier).
Indications thérapeutiques:
Insuffisance cardiaque (Per os ou ouabaïne en IVD)
Tachycardie supra-ventriculaire
Arythmies auriculaires
Effets indésirables : Ils découlent de la toxicité digitalique au niveau des différents tissus :
Cardiaque : troubles du rythme cardiaque de tous types : bradycardie sinusale,
extrasystoles, tachycardies (auriculaires ou ventriculaires), troubles conductifs (bloc
auriculoventriculaire : allongement de lřespace PR à lřECG, voire bloc de type II ou III).
Digestive : anorexie, nausées, vomissements, diarrhée. Par action directe mais aussi par
stimulation de lřarea postrema du IVème ventricule (« Trigger zone »).
Plus rarement : toxicité au niveau du SNC : désorientation, hallucinations
4. Anti-arythmiques de classe IV :
Les antagonistes calciques: Effet anti-arythmique par réduction de la vitesse de conduction
à travers le noeud auriculo-ventriculaire par Inhibition des canaux calciques de type L
Vérapamil, diltiazem mais aussi adénosine.
!! Pas dihydropyridines
Ralentissement des vitesses de conduction des cellules à réponse lente (douées dřautomatisme)
Indications: tachycardies paroxystiques supraventriculaires
Effets secondaires/CI: blocs AV, bradycardie sinusale, bloc sinoauriculaire, dépression de
lřinotropisme cardiaque
1. Antiagrégants :
– acide acétylsalicylique à doses faibles (100-300 mg/j)
– dipyridamole
– ticlopidine et clopidogrel,
– abciximab (anticorps monoclonal), eptifibatide, tirofiban
dipyridamole
inhibition de la fonction plaquettaire par des mécanismes divers (blocage des
phosphodiestérases [ AMPC] et inhibition de la recapture d řadénosine).
Ticlopidine et clopidogrel
antagonisme irréversible du récepteur plaquettaire de l řADP
Abciximab (anticorps), eptifibatide, tirofiban
anticorps des récepteurs de la glycoprotéine IIb/IIIa des plaquettes
2. Anticoagulants :
– anticoagulants oraux (coumariniques) : acénocoumarol, warfarine, etc…
– héparines :
• non-fractionnées (HNF)
• héparines de faible poids moléculaire (HFPM) : énoxaparine, nadroparine, etc…
• héparinoïdes de faible poids moléculaire : danaparoïde sodique, fondaparinux
– inhibiteur de la thrombine : lépirudine
Mécanismes d’ actio n de s a nticoag ula nts
– anticoagulants oraux :
• antagonistes compétitifs de la vitamine K
– héparines :
– Lépirudine :
• Inhibition de la thrombine (surveillance par APTT)
– thrombo-embolies veineuses
• Intérêt relatif des HFPM et des héparinoïdes de faible poids moléculaire dans la
prévention des accidents thrombo-emboliques veineux en chirurgie orthopédique
majeure : études en cours
3. Thrombolytiques :
• altéplase (activateur tissulaire du plasminogène ou « tPA »), reteplase, streptokinase,
anistreplase (pro-drug de streptokinase), urokinase.
• Indications établies :
– infarctus du myocarde
CHAPITRE 41 : ANTIFIBRINOLYTIQUES
• Acide tranexamique (EXACYL)
– compr. à 250 et 500 mg, amp. buv. (1 g/10 ml), amp i.v. à 500 mg / 5ml
• Aprotinine (TRASYLOL)
Lipides du sérum
Cholestérol (libre, estérifié oléate et linoléate surtout);
Phospholipides constitués en majeure partie de lécithine, de lysolécithine et de
phosphatidyl éthanolamine;
Sphingolipides constitués essentiellement de sphingomyélines et de cérébrosides
(céramides monohexosides);
Glycérides dont 85 % de triglycérides;
Acides gras libres.
Cholestérol
Origines : 1/3 : apports alimentaires (beurre, fromage, œufs, abats …)
2/3 : synthèse hépatique
Rôle : élément de structure : membrane, base de la synthèse des stéroïdes
(glucocorticoïdes, hormones sexuelles…)
Élimination : excrétion biliaire + cycle entéro-hépatique
Triglycérides
Origines : alimentaire (huiles, poissons …)
Origines : synthèse à partir des sucres ou de lřalcool par lřintermédiaire des acétylCoA
Rôle : énergétique (fibres musculaires lentes)
Élimination : dégradé pour fournir de lřénergie (helice de Lynen) +++
: excrétion biliaire
LIPOPROTEINES DU SERUM
Les lipoprotéines sont des agrégats sphériques formés : - de lipides; -
dřapolipoprotéines.
Les apolipoprotéines sont des protéines spécifiques de PM variable; elles assurent la
cohésion du complexe lipidique et sa solubilisation, agissent comme cofacteur et/ou
activateur des enzymes, servent de ligands pour les interactions avec les protéoglycanes
endothéliaux et des récepteurs cellulaires des lipoprotéines.
Elles diffèrent entre elles par :
lřimportance et la nature de leur partie protéique;
la composition de leur fraction lipidique : plus le noyau lipidique a un diamètre
important, plus elles contiennent de lipides apolaires, et plus leur densité est faible.
Athé
Aspect
ro-
sérum Chol TG Lp augm. Fqce Type
géni
A JEUN
cité
>2,5 HyperCholémie
IIa Clair N LDL +++ 10%
g/l majeure
LDL +
IIb Opalescent +++ 40% Dyslipidémies mixtes
VLDL
VLDL +
V Opalt + 5% HyperTGémie majeure
CM
EPIDEMIOLOGIE
12 millions de décès sont dřorigine cardio-vasculaire dans le monde
USA: 1,5 million dř infarctus du myocarde (IM), 300 000 cas de mort subite/an
Principale cause: lřathérosclérose
Pathologie émergente en Afrique
Plusieurs facteurs de risque dont lřhypercholestérolémie
Lipides et athérosclérose
Athérosclérose = maladie inflammatoire progressive de la paroi artérielle caractérisée
par des dépôts dřathérome riches en lipides
Début entre 20 et 30 ans, manifestations cliniques vers la cinquantaine
Plusieurs territoires peuvent être atteints: aorte, coronaires, artères rénales, artères
àdestinée cérébrale …
Athérogénèse
Mécanismes dřaction :
Les LDL favorisent la dysfonction endothéliale
Les lipides sřaccumulent dans lřintima et participent à la formation de la plaque
Les LDL oxydés sont captés par les macrophages qui se transforment en cellules
spumeuses
Les LDL augmentent la prolifération cellulaire
Les lipides favorisent la réaction inflammatoire (qui favorise lřathérosclérose et rend
instable la plaque)
Fibrates :
• de la concentration de triglycérides VLDL
• du cholestérol HDL
• effets médiés principalement par l řactivation d řun facteur de transcription : le PPAR
(peroxisome proliferator-activated receptor)
Acipimox :
• de la production de VLDL par divers mécanismes
EFFETS INDESIRABLES
Statines
• de la concentration plasmatique des certaines enzymes hépatiques
• atteintes musculaires diverses (surtout en association); myalgies, rarement myosite ou
rhabdomyolyse.
– Facilitation de cet effet lors de l ’association
• avec des fibrates
• avec des bloqueurs de cytochromes (macrolides, dérivés
azoliques…) : surtout pour la simvastatine et l ’atorvastatine
Résines
• ballonnement abdominal, constipation
• inhibition de la résorption de nombreux médicaments (prendre ceux-ci plus
d ’une heure avant ou plus de 4 heures après la résine) (p.e. digitaliques,
anticoagulants oraux, statines, fibrates).
• usage chronique : risque de déficiences en vitamines liposolubles (A, D, E, K) en fer et
en acide folique.
Ezétimibe
• Troubles GI
Fibrates
• Troubles GI, myalgies (potentialisent l řeffet des statines sur le muscle)
• potentialisation des effets des anticoagulants coumariniques et des sulfamidés
hypoglycémiants par déplacement des sites de fixation sur les protéines plasmatiques.
• Augmentation du risque de lithiase biliaire
Acide nicotinique et dérivés
flush facial, manifestations d řallergie.
GENERALITES
1. TYPES:
Diabète latent ou transitoire peut sřobserver dans certains cas particuliers (grossesse,
interaction
médicamenteuses).
2. GLUCOSE (glc) :
Source dřénergie importante pour les cellules de lřorganisme
3. L řINSUL INE
Au moment des repas, les pics d'insuline provoquent la mise en réserve, dans le foie et
les muscles, du sucre apporté par les aliments.
Permet également de faire entrer le glucose dans les cellules.
En dehors des repas et la nuit, la baisse de l'insuline permet la libération du sucre qui a
été mis en réserve dans le foie à la suite des repas.
Hyperglycemie chronique
=> secretion diminuee d'insuline et/ou diminution de son efficacite
Insulinon§sistance ou insulinopenie
Hyperglycemie
Courtterme
• Passage de sucre dans les urines -+ augmentation du volume des urines
-+deshydratation-+ soif
• Deficit energetique -+ utilisation des graisses de reserve -+
amaigrissement, fatigue
• Production d'acetone et de dechets acides-+ accumulation-+ acidocetose
-+ nausees, vomissement ...coma 9
Longterme
4. Complications du diabete :
5. Critères diagnostic
Une personne est considérée comme diabétique si elle présente un des éléments suivants :
• Glycémie 1,26 g/l (7 mmol/L) après 1 jeûne de 8h (à confirmer par une seconde
mesure)
• Test HPO (75 g glucose): glycémie 2 heures après 2 g/l (11,1 mmol/L)
TRAITEMENT
1. Objectifs du traitement :
Obtenir des valeurs glycémiques satisfaisantes (cibles : glc à jeun 70-120 mg/dl, pos
pr < 180, Hb 1Ac < 6,05%);
Principe :
Insulinothérapie
Avantages :
A utiliser si
Avantages :
• ↓ risque hypos (surtout nocturnes);
• ↓ hyperglycémies au lever; -1 injection/j (à nřimporte quel moment de la
journée.
Régime alimentaire :
- apport calorique adapté au poids ( > 1500 cal/j, sauf rares exceptions, sucre à
IG bas)
- glucides : 50-55% (moins si hyperTG et obésité morbide)
- lipides : 30-35 % (mono- ou polyinsaturés)
- protides : 15 %, représentant 1 g/kg/j en 3 repas ± 2 collations (dřorigine
végétale).
Activité physique :
- 30-45 min/j , au moins 3x/semaines
- activités dřendurance (marche, cyclisme, natation, golf, jogging, ski de fond) que
de
résistance
- CI : insuffisance coronarienne, HTA dřeffort, rétinopathie proliférant,
macroprotéinurie, attention aux hypoglycémiants; b-bloquants; pieds
Mesures pharmacologiques : Les Antidiabétiques Oraux (ADO)
Mécanismes d’action
121
Interactions médicamenteuses
Potentialisation de lřeffet hypoglycémiant
- Salicylés
- Pyrazolés Par déplacement de leurs liaisons aux
- Clofibrate protéines plasmatiques
- sulfamides
- Antivitaminiques K
- Chloramphénicol Par inhibition enzymatique (augmentation de
- I.M.A.O. la demi-vie)
- Pyrazolés
122
- Probénécide
- Salicylés
- Pyrazolés Diminution de lřélimination urinaire
- Sulfamides
- Alcool Potentialisation
- βbloquants
- Levodopa
- Phénylbutazone
Antagonisme de lřeffet hypoglycémiant
- Rifampicine
- Diurétiques thiazidiques
- Barbituriques Induction
- Corticostéroïdes enzymatique
- Glucagon
- Isoniazide (Dimùinution de la demi-
- Phénytoïne vie)
- Contraceptifs oraux
Les Biguanides
Pharmacocinétique :
- absorption orale moyenne
- fixation négligeable aux protéines plasmatiques
- excrétion urinaire
- demi-vie plasmatique : 2H et 9-12H
Considérations thérapeutiques
En règle générale, la metformine est prescrite dans les cas de DNID en vue de renforcer
lřeffet du
régime.
Dans les DID, elle renforce lřaction hypoglycémiante de lřinsuline. Il en résulte une
diminution des besoins en insuline exogène.
Insuline, quand?
DEFINITIONS
Psychoses : Affection mentale grave caractérisée par une atteinte générale de la
personnalité avec altération de la perception de la réalité et désorganisation du
comportement affectif et social.
- Troubles à base psychotique : Schizophrénie, trouble psychoaffectif, trouble délirant,
- Affections pouvant impliquer des symptômes psychotiques : Manie, dépression,
troubles cognitifs, malade d'Alzheimer
Symptômes : altérations • des capacités mentales
• des réponse affectives
• de la perception de la réalité
• des relations sociales
Dans tous les types, on retrouve des distorsions de perceptions (hallucinations vocales,
visions, hallucinations tactile, gustatives, olfactives); anomalies motrices (attitude rigide ou
maniérée, mouvements stéréotypés).
- symptômes positifs (excès de fonctions normales) : délire, hallucinations, distorsion
ou exagérations du langage et de la communication, désorganisation du discours,
agitation
- symptômes négatifs (réduction des fonctions normales) : émoussement affectif
(appauvrissement des émotions, retrait), alogie (diminution du discours, de la
pensée), aboulie (réduction d'actes visant un but), anhédonie (incapacité à ressentir
du plaisir), déficit de l'attention
- Symptômes cognitifs : trouble de la pensée, langage incohérent, relâchement des
associations; trouble de l'attention, trouble du traitement de l'information.
- Aussi : atteinte de la fluidité verbale, troubles d'apprentissage, troubles de la vigilance
lors de tâches.
- Symptômes agressifs et hostiles : agressivité; perte du contrôle de l'impulsion
(également autoagressif)
- Symptômes dépressifs anxieux : humeur dépressive, culpabilité, irritabilité,
a) Voie mésolimbique
– Du tronc cérébral (tegmentum ventral) vers le système limbique (noyau
accumbens)
– Hyperactivité mésolimbique responsable des symptômes positifs (délire,
hallucinations) et agressifs, hostiles
b) Voie mésocorticale
– Du tronc cérébral (tegmentum ventral) vers le cortex cérébral (surtout le
cortex limbique)
– Hypoactivité mésocorticale (liée à soit à un processus dégénératif, soit à une
déficience sérotoninergique en amont) serait responsable des symptômes
négatifs (retrait social, anhédonie, apathie, indifférence) et cognitifs
c) Voie nigrostriée
– Du tronc cérébral (substance noire) vers les ganglions de la base et le striatum
– Contrôle de la motricité (déficit = rigidité) (hyperactivité = troubles
hyperkinétiques)
d) Voie tubéro-infundibulaire
– De lřhypothalamus vers lřhypophyse antérieure
– Contrôle inhibiteur de la production de prolactine (rôle endocrinien)
Actions thérapeutiques du neuroleptique idéal
• Action sédative : (immédiate) efficacité sur lřangoisse psychotique, lřagitation,
lřexcitation psychomotrice.
• Action antiproductive (efficacité par la diminution des symptômes positifs)
• Action antidéficitaire (efficacité par la diminution des symptômes négatifs)
Indications thérapeutiques des neuroleptiques
• Psychoses aiguës et comportement perturbé de toutes origines : Effet rapide sur
lřagitation, ensuite effet sédatif et enfin, effet antiproductif.
– Bouffées délirantes (p. ex. toxiques)
– Accès maniaque
– Crises dřagitations chez les psychopathes
– Crises dépressives agitées
• En chronique : schizophrénie et délires chroniques
LES ‘ANCIENS’ ANTIPSYCHOTIQUES
Mécanisme d’action classique : Blocage des récepteurs D2 post-synaptiques.
Lřeffet thérapeutique dans les psychoses résulte principalement du blocage au niveau de la
voie mésolimbique, prévenant les symptômes positifs
Bases pharmacologiques des effets indésirables des neuroleptiques classiques
Les neuroleptiques classiques ne montrent pas de sélectivité pour les récepteurs D2 de la
voie mésolimbique Effets inévitables de blocage simultané des autres voies
dopaminergiques :
• mésocorticale : accentuation des symptômes négatifs = émoussement affectif
accentué
• nigrostriée : inhibition motrice* - pseudo Parkinson (SEP symptômes
extrapyramidaux). * le blocage prolongé de cette voie entraîne une uprégulation des
récepteurs D2, à l’origine d’épisodes d’hyperactivité motrices (dyskinésies tardives)
• tubéro-infundibulaire : hyperprolactinémie, troubles hormonaux
125
CANAUX SODIQUES
Plusieurs des antiépileptiques majeurs (phenytoine, valproate, lamotrigine,
carmabazépine) modifient l'excitabilité membranaire via leurs effets sur les canaux sodiques.
NB: L'anti-épileptique idéal n'existe pas, aucun n'a un effet spécifique sur les
crises convulsives, tous possèdent des effets latéraux.
Autres barbituriques:
Primidone mysoline®
Est très proche du phénobarbital, est en partie transformée dans l'organisme en deux
métabolites actifs dont le principal est le phénobarbital. Mais, la primidone elle-même
possède des propriétés anticonvulsivantes.
Par ailleurs, s'est révélée efficace dans le traitement du tremblement essentiel (à la dose
de 50 mg/j).
Le profil dřeffets indésirables est pareil au phénobarbital, mais on peut aussi tencontrer :
vertiges, nausées, vomissements, ataxie, diplopie, nystagmus, syndrome lupique,
lymphadénopathie, réactions psychotiques aiguës.
Effets pharmacologiques
La phénytoïne a une action anticonvulsivante sans entraîner d'action dépressive sur le
S.N.C.
anti-épileptique
Inducteur enzymatique
Hyperglycémie et glycosurie seraient dues à une inhibition de la sécrétion d'insuline;
et inhibition de la libération d'ADH
Anti-arythmique (troubles du rythme liés à un surdosage digitalique notamment).
Effets indésirables
Neurologiques: nystagmus (25 à 30 ug/ml), ataxie (30 à 40 ug/ml) (sydrome
cérébelleux est caractéristique d'un surdosage, il est réversible et disparaît à la
diminution de posologie), neuropathies (rare).
Endocriniens: ostéomalacie avec hypocalcémie (troubles du métabolisme de la
vitamine D et baisse de la résorption intestinale du calcium).
Gastro-intestinaux: nausées, vomissements, douleur épigastrique, anorexie.
Hyperplasie gingivale (irréversible)
Nouveau-né : possibilité de syndrome hémorragique dans les 24 premières heures
de la vie chez le nouveau-né de mère traitée (prévention par vitamine K dans le mois
qui précède la naissance et apport adapté à la naissance).
Hématologiques : thrombopénies et granulocytopénies (rares).
Effets allergiques: éruptions cutanées pouvant évoluer vers un syndrome de Stevens-
Johnson, syndrome lupique, nécrose hépatique, lymphadénopathie bénigne
(diagnostic différentiel avec la maladie de Hodgkin (rare mais nécessitant l'arrêt du
traitement).
Interactions médicamenteuses
Phénytoïne (inducteur enzymatique) baisse de l'activité du médicament associé
(estroprogestatif et progestatif, AVK...).
INH, phenylbutazone,… diminue la transformation hépatique de la phénytoïne ; ceci
se traduit par une augmentation de la concentration plasmatique de phénytoïne avec
apparition d'effets indésirables, en particulier neurologiques.
acide valproïque : augmentation de la fraction libre de phénytoïne (signe de
surdosage).
diazepam : variations imprévisibles (augmentation, stabilité, baisse des taux de
phénytoïne)
carbamazépine : réduction réciproque des taux.
Conséquences pratiques:
difficile à manier
la prescription doit s'aider des dosages plasmatiques (15 jours et 1 mois après la
mise en route du traitement) dose adulte : 3 à 4 mg/kg/j (comprimé à 100 mg)
dose enfant : 4 à 6 mg/kg/j
1 prise possible par jour (mais 2 prises préférables)
Attention ! toute augmentation posologique intempestive risque de saturer les
capacités de biotransformation et d'entraîner l'apparition de signes toxiques.
133
Effets indésirables
Effets gastro-intestinaux : nausées, vomissements (souvent transitoires et début de
traitement).
Hépatite :
Sujets les plus exposés :
nourrissons
enfants de moins de 3 ans avec épilepsies sévères.
L'atteinte survient en règle dans les 6 premiers mois de traitement.
Premiers signes éventuels (modifications du comportement, apathie, anorexie, subictère,
hépatomégalie) imposent l'arrêt immédiat du traitement.
Etats confusionnels , tremblements et alopécies
Posologie:Depakine® comprimés à 200 et 500 mg, soluté buvable sirop 200 mg par
cuiller-mesure
Adulte : 20 mg/kg/j et Enfant : 30-40 mg/kg/j répartie en 3 à 4 prises
IV. Carbamazépine tégrétol® : anti-épileptique psychotrope indiqué dans :
Grand mal
Epilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
Traitement de la névralgie faciale
Prévention des psychoses maniaco-dépressives
Traitement des états d'excitation maniaques ou hypomaniaques.
Pharmacocinétique
Résorption lente et irrégulière, distribution : le rapport entre concentration
plasmatique et cérébrale est voisin de 1, inducteur enzymatique, la carbamazépine est
capable d'induire son propre métabolisme (variations individuelles de la demi-vie, variation
selon le rythme d'administration), demi-vie : 10 - 25 heures
134
Effets pharmacologiques:
agit sur les canaux sodiques voltage-dépendants, la diminution de la libération du
glutamate et la stabilisation des membranes neuronales peuvent essentiellement
expliquer les effets anti-épileptiques, anti-convulsivants et les propriétés anti
maniaques
Antalgique et inducteur enzymatique
Effets indésirables:
cutanés allergiques et digestifs
hématologiques (leucopénie, thrombopénie)
neurologiques (somnolence, vertiges)
sécrétion inappropriée d'ADH
Posologie
Dose de charge impossible car signes « toxiques », à type de sédation et troubles
visuels.
Dose adulte 6 à 12 mg/kg/j à répartir dans la journée (3 à 4 prises/jour)
Il existe égalementTégrétol® LP, Tégrétol® LP 200 et
Tégrétol® LP 400
Effets indésirables:
cutanés allergiques et digestifs
hématologiques (leucopénie, thrombopénie)
neurologiques (somnolence, vertiges)
sécrétion inappropriée d'ADH
Posologie
Dose de charge impossible car signes « toxiques », à type de sédation et troubles
visuels.
Dose adulte 6 à 12 mg/kg/j à répartir dans la journée (3 à 4 prises/jour)
Il existe égalementTégrétol® LP, Tégrétol® LP 200 et
Tégrétol® LP 400
V. Benzodiapépines
Les benzodiazépines sont toutes anticonvulsivantes. Seules, quelques-unes d'entre elles sont
utilisées comme antiépileptiques.
Les benzodiazépines utilisées sont :
le diazépam Valium®, le clonazépam Rivotril® et le le clobazam Urbanyl®
dans l'état de mal épileptique par voie intraveineuse directe lente :
0.2 à 0.3 mg/kg : diazépam et 0.01 à 0.02 mg/kg : clonazépam
(répétition si nécessaire)
dans le traitement et la prévention des convulsions fébriles chez l'enfant :
Valium® par voie intra-rectale : 0.5 mg/kg sans dépasser 10 mg (seringue canule de
10 mg) dans le traitement d'urgence de la crise convulsive.
135
Généralités
Ce sont des substances des structures chimiques différentes qui ont en commun la
propriété de réduire ou de supprimer lřangoisse et de provoquer la sédation.
Les anxiolytiques purs sont également appelés « tranquillisants mineurs », par opposition
aux neuroleptiques qui sont des « tranquillisants majeurs ».
Les anxiolytiques ne possèdent pas dřeffets antipsychotiques ni dřeffets antidépresseurs,
mais ils peuvent être associés à ces médicaments lors du traitement des psychoses ou de
dépression (association avec le thymoanaleptiques)
Bases biologiques participant à la survenue d'épisodes anxieux :
le système GABA, système inhibiteur Le récepteur du GABA un super récepteur où
se fixent, sur différents sites :le GABA, les benzodiazépines, les barbituriques,
l'alcool ; le GABA ouvre le canal chlore, le chlore peut alors rentrer dans la cellule,
ce qui inhibe l'activité cellulaire. En l'absence de GABA, la fixation des
benzodiazépines sur le récepteur au GABA n'a pas d'effet. Les benzodiazépines
augmentent l'affinité du GABA pour le récepteur, leur rôle est donc d'augmenter
l'inhibition Gabaergique.
le système noradrénergique
le système sérotoninergique impliqué dans le contrôle du passage à l'acte
Anxiolytique
I. Les benzodiazépines (anxiolytique de référence).
Les différents produits sont: alprazolam (xanax®), bromazepam (lexomil®),
chlordiazépoxide(librium®; clinidium + chlordiazépoxide=librax®) , clobazam (urbanyl®),
diazépam (valium®), oxazépam (seresta®), chlorazépate (tranxène®).
45.1. INTRODUCTION
La toux, quřelle soit dřirritation ou de production, est un phénomène réflexe permettant le
dégagement des voies respiratoires.
137
Lorsquřelle est productive, elle est utile et ne doit pas être supprimée à tout prix. Le réflexe
tussigène nerveux emprunte les voies classiques dřun arc réflexe :
Centre vagal
- pas dřaccoutumance,
Ils ont une activité dépressive sur le centre de la toux. Ils sont utilisés grâce à leurs propriétés
analgésiques centrales et antitussives. Ils sont en plus spasmolytiques, dépresseurs respiratoires,
toxicomanogènes (physique et psychique), euphorisants. Ces trois dernières propriétés font quřils ne
sont pratiquement plus utilisés
Morphine
Plus puissant dépresseur de la toux , mais ne peut être utilisée car elle provoque une dépression
respiratoire trop intense et est toxicomanogène.
Codéine
Alcaloïde naturel d lřopium, déérivé méthylé de la morphine. Par rapport à la morphine, elle est :
- moins analgésique et moins sédative,
- moins dépressive respiratoire,
- peu toxicomanogène,
- aussi dépressive sur le centre de la toux
Il a comme effets secondaires majeurs : constipation, nausées, vomissements, vertiges.
Codéthyline = CODÉTHYLINE, TUSSIPAX, QUINTI-SUPPOS
Dérivé hemi-synthétique, elle a une activité comparable à celle de la codéine.
b) Dérivés de l’opium non dépresseurs respiratoires
Noscapine = BRONCHO-TULISAN, TELETUX
Dextrométhorphane = ROMILAR, NODEX, DEXIR, AKINDEX
c) Dépresseurs du centre de la toux non opiacés
- phénothiazines antihistaminiques
138
Effets pharmacologiques
Antagonistes comptitifs de lřhistamine au iveau des rcepteurs H1, ils ony des effets très omportants
sur les muscles lisse bronchiques et intestinaux. Pas dřaction contre lřhypotension causée par
lřHistamie et les autres action sde lřhistamineolibération
action sédative centrale
action antiprurigineuse et anesthésique locale
Ce sont des médicaments bien absorbés per os
Indications
Réactions dřanaphylaxie
Rhinite allerique
Piqûres dřinsectes#
Toux
Effets secondaires
Somnolence par action sédative centrale
Effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, trouble de lřaccomodatin)
Principaux dérivés
Alimémazine = THÉRALÈNE
Oxomémazine = DOXERGAN, TOPLEXIL, RECTOPLEXIL
Prométhazine = PHÉNERGAN
Dexclhormphéniramine = POLARAMINE
Méquitazine = PRIMALAN
Bromphéniramine = DIMEGAN
- Divers
Clobutinol = SILOMAT Zipéprol =
RESPILÈNE Pentoxyvérine =
ATUSSIL Dibunate de sodium =
BÉCANTEX Diméthoxanate =
COTRANE
45.2.2. LES BRONCHODILATATEURS
Médicaments supprimant la bronchoconstriction et facilitant lřévacuatio des expectorations sans
toux. Ils sont surtout en association avec des antitussifs vrais
Ephédrine = dans PULMOPHÉDRYL, COQUELUSÉDAL, RECTOSEPTAL
Atropine et dérivés
2-stimulants
45.2.3. MEDICAMENTS DIMINUANT L’IRRITATION
Ce sont généralement des anesthésiques locaux. Ces substances réduisent la réactivité des
récepteurs de la toux
Bromoforme
Butoforme
Chlorhydrate d’amyléine
Aconitine
45.2.4. MEDICAMENTS SUPPRESSEURS DE LA CAUSE DE L’IRRITATION
- antihistaminiques (antiallergiques)
- antibiotiques (antiinfectieux)
- antiseptiques pulmonaires
- sédatifs
Xibornol = NANBACINE
Biclothymol = dans HEXAPNEUMINE
Clofoctol = OCTOFÈNE
139
e) Mucomodificateurs divers
Bromhexine = BISOLVON
Eprazinone = MUCITUX
Intérêt clinique des mucolytiques administrés par voie orale
Les mucolytiques administrés per os possèdent peu dřavantages et des incovénients :
- ils agissent sur des composantes subjectives de la toux,
- ils ont peu dřeffets indésirables,
140
- par contre leur effet clinique en monothérapie nřa pas été démontré clairement par des tests
objectifs ; ils sont souvent associés à des antibiotiques,
- enfin le prix de certains est élevé.
Les catécholamines activent lřadénylcyclase qui transforme lřATP en AMPc. Celui-ci agit sur les
électrolytes intracellulaires de la fibre musculaire lisse et la met au repos (diminution du
bronchospasme).
Dès lřarrêt de lřactivité des catécholamines, lřeffet disparaît par suite de la dégradation rapide de
lřAMPc par la phosphodiestérase.
- les antidiarrhéiques
La sécrétion dřacide chlorhydrique (HCl) par la cellule pariétale gastrique est sous la dépendance de
trois stimuli : lřhistamine, lřacétylcholine, la gastrine.
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Diverses maladies ont des rapports avec lřacidité de lřestomac (ulcères gastro-duodénaux,
oesophagite peptique, maladie de Biermer).
Cependant la sécrétion acide ne joue pas un rôle unique dans lřétiopathogénie des ulcères gastro-
duodénaux puisque plus de la moitié des ulcéreux (gastriques ou duodénaux) ont une sécrétion
acide normale ou diminuée.
- les facteurs qui diminuent les mécanismes de défense (anomalie de la sécrétion du mucus,
défaut de sécrétion bicarbonatée, défaut de vascularisation),
146
4. Associations
3. LES PROSTAGLANDINES
Mécanisme d’action et effets pharmacologiques
Lřactivité antisécrétoire sřexerce au niveau de la cellule pariétale de lřestomac en empêchant la
foramtion de lřAMPc.
Le métabolite actif de ces médicaments se fixe sur un récepteur spécifique et agit directement, et
non par antagonisme comme les anticholinergiques ou les anti-H2, en empêchant la formation de
lřAMPc.
Les prostaglandines E1, E2, I2 ont un effet Ŗprotecteurŗ gastrique et intestinal. Elles inhibent la
sécrétion gastrique acide, stimulent la sécrétion de mucus, augmentent la résistance de la muqueuse
aux agressions et accélèrent la cicatrisation des ulcères digestifs. La suppression de la synthèse des
prostaglandines par les antiinflammatoires serait responsable des effets ulcérogènes de ces
médicaments.
Les dérivés
Misoprostol = CYTOTEC
Analogue de synthèse stable de la PG E1. Activité antisécrétoire inférieure à celle des anti H2 ; sa
faible durée dřaction oblige à lřadministrer en 4 prises par jour.
Enprostil = FUNDYL, GARDRINE
Dérivé de synthèse de PGE2. Son activité antisécrétoire est semblable à celle des anti-H2.
Pharmacocinétique
- absorption : orale rapide (30-60 min)
- fixation : protéines plasmatiques, Misoprostol : 81-84 % ; Enprostil : 51 %.
- Demi-vie : Misoprostol : 90 min ; Enprostil : 30 min.
- Excrétion : urinaire (73 % ; 54 %) et fécale (15 % ; 30 %).
Indications
- protecteur de la muqueuse gastrique sous traitement par les A.I.N.S.
- ulcère gastro-duodénale
Posologie
- Misoprostol : 800 mcg (4 comp.)/24 H V.O Ad
- Enprostil : 70 mcg (2 caps.)/24 H V.O Ad
- Durée : 4-8 semaines.
Contre-indications : allergie, grossesse, femme en période dřactivité génitale sans contraception
efficace, insuffisance rénale et hépatique.
Effets secondaires : diarrhée, nausée, flatulences, douleurs abdominales,céphalée, vertiges.
Actifs per os, ils excitent les terminaisons sensorielles du glosso-pharyngien et du vague au niveau de
la muqueuse gastrique, et déclenchent le réflexe
Sulfate de cuivre, émétique (tartrate d’antimoine)
Ces dérivés sont caustiques et dépresseurs cardiaques, ils ne sont utilisés que chez lřanimal pour
étudier les antiémétisants.
48.1.3. LES EMETISANTS MIXTES
Les extraits dřipéca et lřalcaloïde extrait de cette plante, lřémétine. A faible dose, lřipéca est
expectorant et retrouvéé dans des nbreux sirops antitussifs. La dihydroémétine est utilisée comme
amoebicide. Le sirop dřipéca peut être utilisé comme vomitif chez lřenfant.
Indications
- évacuation du contenu gastrique en cas dřintoxication aiguë. (on préfère actuellement le
lavage gastrique,
- Création des réflexes conditionnés au cours dřune cure de désintoxication alcoolique.
Contre-indications
- en cas dřingestion de caustiques, de détergents moussants ou de solvants (afin dřéviter un deuxième
passage oesophagien)
- en cas de troubles de la conscience
Perphénazine = TRILIFAN
Métopimazine = VOGALÈNE
Thiéthylpérazine = TORECAN
Ces phénothiazines sont utilisées dans le traitement des états nauséeux, les vomissements sévères,
ainsi que le hoquet irréductible.
Halopéridol = HALDOL
Dropéridol = DROLEPAN
Sulpiride = DOGMATIL
Alizapride = PLITICAN
Antiémétique puissant, très faibles propriétés neuroleptiques, peu dřeffets cholinergiques
Indications : nausées et vomissements
Effets secondaires : effets neurologiques (spasmes musculaires), effets endocriniens (aménorrhée,
galactorrhée)
NAUSIDOL
Indications : vomissement cérébral, hoquet
Métoclopramide = PRIMPERAN
Mécanisme d’action
Blocage des récepteurs dopaminergiques à la fois au niveau :
- central : au niveau du CTZ
- et périphérique : stimulation de la libération de lřacétylcholine et sensibilisation de la
musculature gastrique lisse à lřaction de lřacétylcholine (antre pylorique)
Actions pharmacologiques
- augmentation du tonus du sphincter inférieur de lřoesophage
- accélération du péristaltisme intestinal
- temps de vidange gastrique accéléré = gastroprocinétique
Pharmacocinétique
Rapidement résorbé (en lřabsence de vomissement), le pic plasmatique est atteint après environ 1
heure ; il existe des différences individuelles dues au 1er passage hépatique. Lřélimination sřeffectue en
2 à 5 heures, ralentie par lřinsuffisance rénale. Il est excrété par le lait maternel.
Indications
- mal de transport
- prévention des vomissements lors des traitements anticancéreux ou en période
postopératoire
- vomissement
Interactions
Augmentation du syndrome extrapyramidal des neuroleptiques : accélération de la vidange gastrique
et du transit.
Augmentation de la résorption de produits administrés simultanément : il augmente celle du
paracétamol et de lřergotamine, ce qui est un avantage dans le traitement de la migraine.
Contre-indications :
En cas de porphyrie, de phéochromocytome (risque de majorere les cries hypertensives), de maladie
de Parkinson.
Enfants de moins de 18 ans
Effets secondaires
Somnolence, fatigue, céphalées, insomnie
Troubles du transit intestinal
Réactions dystoniques aiguës (enfant et insuffisants rénaux), trismus, torticolis, opisthotonos, crises
oculogyres, akathisie.
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Pour contrer lřeffet sédatif des antihistaminiques, certaines spécialités associent un stimulant du SNC
à lřantihistaminique :
Diphéhydramine + chloro-6 théophylline = DRAMAMINE
Diphénhydramine + acide théophylline acétique = NAUTAMINE ; AUTAMINE
BROMANAUTINE
48.2.5. LES ANTISEROTONINERGIQUES
La stimulation des récepteurs 5 HT3 centraux (et périphériques) semble déclencher les nausées et
les vomisements chimio-induits. Les antimitotiques administrrés per os (par exemple la Cisplatine)
provoquent une cytolyse des cellules de la muqueuse digestive, dont les cellules enterochromaffines
riches en sérotonine, qui estainsi libére et stimule les récepteurs 5 HT3 périphérixques et centraux.
Le blocage sélectif des récepteurs 5 HT3 tant au niveau priphérique (tube digestif proximal) quřau
niveau central (CTZ) entraîne une inhibition du vomissement. Cette efficacité théorique est
confirmée par les études cliniques chez les cancéreux traités. Les indications de ces produits sont
limitées aux vomissements chimio-induits par les antinéoplasiques les plus émétisants.
Ondansetron = ZOPHREN I.V. et relais per os.
Granisetron = KYTRIL I.V. seulement
Indications
Ils sont utilisés de manière empirique dans le traitement de lřileus paralytique postopératoire, de
lřatonie intestinale, des constipations opiniâtres.
Propriétés
Ils sont surtout stimulants de la motricité gastrique. Ils accélèrent la vidange gastrique dans certaines
conditions. Leurs effets moteurs seraient dus à une augmentation de la libération dřAch. Il s osnt par
ailleurs antiémétiques, par inhibition du centre dřinduction du vomissement (CTZ) et du centre du
vomissement (effet antidopaminergique).
Principaux produits
Métoclopramide = PRIMPERAN
Dompéridone = MOTILIUM
Elle traverse peu la BHE. Elle reste cependant antiémétique, le centre dřinduction du vomissement
nřétant pas protégé par la BHE. Elle est moins active sur la motricité digestive
Cisapride = PREPULSID
Son activité antidopaminergique est très réduite, il ne semble pas avoir dřeffets antiémétiquess
marqués.
Indications
- Reflux gastro-oesophagien
- Dysepsies pouvant être des à un trouble de la motricié gastrique
- Nausées, vomissements (sauf mal des transports).
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