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SHOEIBI Clément-Rochane
BAC2 2021-2022
SUR BASE DES NOTES D’AURELIE HARDELIN, LES MIENNES ET DE LA SYNTHESE D’OLSEN COLLINE
UMONS
Immunologie | SHOEIBI Clément-Rochane
Chapitre 1 : introduction
I. Introduction
Les réponses immunes normales :
• Microbes : il existe des défenses infectieuses qui les reconnaissent.
• Greffe de tissus étrangers : une réaction immune se déclenche dans l’organisme du
receveur par rapport aux cellules de l’organe greffé.
=> On peut prendre des immunosuppresseurs afin d’éviter que les anticorps se
fixent et marquent les cellules du greffon reçu comme étrangères.
• Cellules tumorales : ce sont les antigènes qui vont reconnaître les cellules
cancéreuses pour éliminer les tumeurs. (Mais c’est un mécanisme que nous verrons
en détail en 3e année.)
• Vaccin : En immunologie, La maladie peut être prévenu via la vaccination par
exemple. (Selon le professeur) c’est le seul triomphe de la médecine actuelle.
• Cette dernière s’active déjà plus tôt mais il lui faut du temps avant qu’elle agisse (5 à
7 jours) les cellules vont s’activer et après reconnaissance, elles vont proliférer pour
former un pool de lymphocytes spécifiques à l’élément pathogène.
• Il y a 2 catégories de lymphocytes :
➢ Les lymphocytes B vont reconnaitre, des différencier et produire des anticorps
qui vont se lier au pathogène et l’éliminer ;
➢ Les lymphocytes T vont proliférer suite à la reconnaissance du pathogène et se
transformer en LT effecteurs qui vont détruire des microbes à l’intérieur des
cellules.
1. L’antigène X est reconnu par les LB naïfs de l’individu (qui n’ont jamais été en contact
avec cet antigène) qui possèdent à leur surface des récepteurs “anti-X”. Ce lymphocyte B
naïf va alors se lier à cet antigène spécifique au microbe et s’activer, s’en suit la
prolifération de cellules B anti-X identiques.
2. Ces lymphocytes B vont se transformer en cellules productrices d’anticorps qui vont
éliminer le microbe.
3. Il faut quelques jours pour que ce processus se produise et le taux d’anticorps va
finalement atteindre un pic.
4. Lorsque l’antigène est éliminé, un phénomène de régulation va faire qu’il n’y aura plus
de production d’anticorps et que les lymphocytes B ne seront plus activés et on aura un
retour à un état presque basal.
5. Lors de cette première réponse (réponse immune primaire) qui permet la production
d’anticorps, il y a parallèlement une différentiation d’une partie de ces cellules qui se
différencient en LB mémoire qui ne produisent pas d’antigènes mais vont perdurer dans
l’organisme pendant un temps très long. Si ces cellules mémoires rencontrent l’antigène
(infection par le même microbe), elles vont se lier à l’antigène X, s’activer et proliférer
pour ensuite produire des anticorps.
=> Lors de la 2ème infection, la réponse sera beaucoup plus rapide et le taux d’anticorps
sera beaucoup plus important : c’est la réponse secondaire. Cela s’explique car le nombre
de lymphocytes B anti-X sont plus nombreuses depuis le premier contact, grâce aux LB
mémoire. De plus la durée de vie des L B mémoires est bien plus longue que les LB naïfs,
permettant une protection dans la durée !
temps d’immunisation est de 1 à 3 semaines pour une réponse primaire et de 2 à 7 j pour une réponse secondaire.
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(Après la 2ème réponse, on ne revient pas à un état basal : on possède une mémoire
immunologique induite par les plasmocytes. Une fraction de ces plasmocytes ne va pas
mourir après l’infection, ils vont migrer vers la moelle dans des niches et y survivre pendant
un certain temps tout en secrétant des anticorps. C’est grâce à ces anticorps qu’on
retrouvera dans une prise de sang après des infections. )
• Les LB ont à leur surface des récepteurs antigéniques spécifiques : chacun en possède
dess différents.
• Certains lymphocytes vont reconnaître l’antigène X, et d’autres l’antigène Y. Après une
prolifération, on trouvera des « clones » qui ont un nombre de récepteurs identiques à la
cellule qui a reconnu l’antigène.
→ La sélection clonale s’opère quand un L B rencontre un antigène dont il est spécifique.
→ Les lymphocytes sont des cellules qui se différencient à partir de précurseurs au
niveau de la moelle osseuse. Ils sortent de la moelle et se retrouvent en périphérie
pour combattre un microbe. Quand le LB anti-X reconnaît l’antigène X, le lymphocyte
est activé et ensuite le lymphocyte va se diviser et proliférer. Cela va aboutir à un
ensemble de clones identiques capables de reconnaître l’antigène X grâce à leur
récepteur anti-X. Ainsi, lors de l’arrivée d’un microbe (antigène X) il y a bien une
sélection clonale de lymphocytes B anti-X
→ Les lymphocytes B vont alors se différencier en plasmocytes qui vont sécréter des
anticorps anti-X.
→ Si un autre antigène Y pénètre dans l’organisme, il y aura sélection clonale du L B anti-
Y en particulier (reconnaissance de l’antigène, prolifération de L B anti-Y,
transformation en cellules productrices d’anticorps).
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• Pour les LT il y aura aussi, après leur activation une différentiation en L T effecteurs. La
grande différence entre les LB et les LT c’est que les LB ont une fonction de production
d’anticorps et les LT ont une fonction directe sur les cellules.
1 reconnaissance ag
2 activation
• Les lymphocytes B : les anticorps produits par les LB éliminent les antigènes. Cela
dépend de plusieurs mécanismes, parmi eux on peut citer la neutralisation.
• Les lymphocytes T auxiliaires : ils aident les cellules : aident l’activation des
macrophages, aide les lymphocytes T et B à accomplir leurs rôles.
• Les lymphocytes T cytotoxiques : ils se lient à une cellule infectée par un virus (+
certaines bactéries intracellulaires). Impossible de se débarrasser d’un virus sans eux.
Ils se lient un antigène viral à la surface de la cellule de l’hôte et suite à cette
reconnaissance ils libèrent des granules enzymatiques pour détruire la cellule.
• Les lymphocytes T régulateurs : ils sont très importants pour réguler le bon
déroulement de la réponse : ils arrivent à supprimer certaines étapes de la réponse
immunitaire.
IX. Maturation des lymphocytes
1. La première étape de la vie d’un lymphocyte naïf est la rencontre avec un antigène et sa
liaison avec ce dernier (il n’est pas actif et effectif en tant quel tel).
2. Ensuite il y a une activation et une prolifération des cellules immunitaires. Ceci vaut pour
les LB et les LT. Les lymphocytes naïfs deviennent effectifs puis ils auront le choix entre
rester effecteur ou devenir des lymphocytes mémoires. Ces derniers n’occupent pas de
fonctions dans la défense directe.
3. Les cellules filles sont toutes identiques et vont se différencier (en quelques jours). Au fur
et à mesure du temps (cela ne se fait pas en un seul jour), il y aura l’activation de
facteurs de transcriptions qui vont coder pour des protéines qui interviennent pour la
fonction des cellules effectrices.
• Le taux de lymphocytes naïfs est faible. Les récepteurs antigéniques appelés
immunoglobulines pour les lymphocytes B seront uniquement des IgM et des IgD
pour les LB.
• Les anticorps secrétés par les plasmocytes peuvent être de plusieurs classes. Par
exemple il y aura la sécrétion de cytokines qui vont aider d’autres cellules.
2. Les LB, qui s’activent dans la rate et le ganglion, vont alors libérer les anticorps et
trouver quel est l’antigène spécifique qu’ils doivent éliminer.
3. Après quelques générations, les lymphocytes circulent et vont être activés dans les
organes lymphoïdes secondaires lors de la rencontre avec l’antigène. Une fois
activés, les lymphocytes effecteurs vont regagner la circulation.
❑ La cellule naïve est attirée dans les ganglions pas de petits médiateurs appelés
chimiokines.
❑ Lorsque les cellules effectrices quittent le ganglion, elles sont attirées par d’autres
chimiokines produites en périphérie au niveau du site de l’infection.
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➢ Les cellules de l’immunité innée possèdent des récepteurs à leur surface qui
reconnaissent des motifs présents sur les microbes. Ces récepteurs sont non-
clonales.
➢ Les microbes possèdent des motifs différents mais aussi des motifs similaires entre
eux (ex : le mannose est présent dans les glycoprotéines des bactéries et est reconnu
par un récepteur au mannose de l’immunité inné). Ces motifs cellulaires similaires
sont reconnus par le système innée, elle est dite non-spécifique ! [opposé de la
réponse adaptative où un anticorps se lie spécifiquement seulement à un pathogène,
à son antigène spécifique voire unique !]
➢ Certains microbes peuvent être regroupés en classe grâce à des motifs équivalents
entre—eux (exemple : GRAM+ et GRAM-).
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▪ Ils reconnaissent des motifs appelés PAMP (Pathogen Associated Molecular Pattern).
▪ Ces PAMP sont souvent essentiels à la survie et au pouvoir infectieux du microbe.
Cela signifie que des mutations au niveau de ces motifs peuvent altérer la durée de
vie ou/et le pouvoir infectieux du microbe !
Ces motifs ayant été maintenus au cours de l’évolution, ils évitent à ce que le
microbe échappe à l’immunité innée.
1. Après liaison du LPS avec le TLR4, plusieurs enzymes seront activées (cascade
d’activation) pour aboutir à l’activation du facteur de transcription NFB.*
*Dans une cellule qui n’est pas activée, NFB se trouve dans le cytoplasme et est
inactif car c’est un hétéromère lié à IB.
2. Lors de cette liaison, au niveau intracellulaire, on a le recrutement d’une protéine
adaptatrice MyD88 qui vient se lier à la partie intracellulaire du récepteur.
3. A partir de ce moment-là, on a des séquences d’enzymes qui s’activent par
phosphorylation.
4. Se produira une phosphorylation d’IB qui va se détacher du groupement et ensuite
NFB migrera dans le noyau. C’est là que va commencer l’activation dans la cellule.
5. NFB va se lier aux gènes qui codent pour les protéines de la réponse immunitaire
innée. (c’est un facteur de transcription qui se liera aux promoteurs de gènes au
niveau de l’ADN, déclenchant la transcription d’un gène)
Les macrophages ont à leur surface plusieurs types de TLR (et aussi certains dans leurs
endosomes) (12 TLR chez l’Homme) permettant de reconnaître les « motifs » à la surface
des microbes reconnaissent des motifs présents à la surface des microbes.
1. Quand les motifs rencontrent les TLR, ils deviennent actifs.
2. On aura un recrutement de protéines adaptatrices, induisant un recrutement et
activation de protéines kinases.
3. A la fin, se produira une activation des facteurs de transcription (NFB, IRF) qui vont
la synthèse de plusieurs médiateurs de la réponse inflammatoire :
• Cytokines (médiateurs du système immunitaire qui vont agir sur d’autres cellules
ou qui bloquent la réplication virale).
• Chémokines (molécules qui attirent les cellules dans le site de l’infection).
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Il y a plusieurs voies d’activation, d’autres TLR mais aussi une voie d’inflammation
(inflammasome) qui aboutit à la sécrétion d’une cytokine : l’interleukine 1.
Les phagocytes proviennent d’un précurseur : les cellules souches pluripotentes, présentes
dans la moelle.
Ces dernières se différencient dans la moelle en :
• Lymphoïdes : deviendront des lymphocytes
• Myéloïde : deviendront des cellules associées à la phagocytose et à l’inflammation :
de l’immunité innée (plaquettes, basophiles, neutrophiles, éosinophiles et
monocytes)
• Érythroïdes : production de globules rouges
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2. Les macrophages :
Proviennent d’un précurseur également mais avec une cellule intermédiaire : le
monocyte qui est la cellule qui s’est différenciée dans la moelle et qui circule
dans le sang. Il se différencie au cours de l’embryogénèse mais surtout lors des
réactions inflammatoires.
Le monocyte va entrer dans le tissu et se différencier en macrophage appelé
macrophage résident.
On trouve des macrophages résidents dans le foie, poumons, cerveau, os, …
Ils portent des noms différents dans les différents organes : cellules de Kupffer,
macrophages alvéolaires, cellules microgliales, ostéoclastes, …
Une fois que le microbe est reconnu par les PAMP, il est phagocyté. :
Les cellules NK possèdent des récepteurs qui modulent leur activation :ils sont appelés
récepteurs activateurs et inhibiteurs.
➢ Les récepteurs activateurs reconnaissent des ligands sur les cellules de l’organisme.
➢ Les récepteurs inhibiteurs empêchent l’activation des cellules NK et la lyse des
cellules s’ils reconnaissent des molécules CMH de classe I (protéines à la surface de
nos
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Dans un contexte d’infection, ces molécules CMH 1 sont diminués suffisamment pour avoir
un déséquilibre, permettant qu’il n’y ait pas d’inhibition. Les NK seront alors activés et vont
pouvoir lyser les cellules infectées.
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VI. Le complément
Ces molécules vont activer la réponse innée,
la réponse inflammatoire.
Les cytokines ont un rôle important car elles vont stimuler les cellules à être recrutées dans
le tissu infecté.
➢ Les macrophages deviennent source de TNF (Tumor Necrosis Factor), IL-1
(Interleukine) et de chimiokines après avoir phagocyté un microbe.
➢ Les cytokines agissent au niveau du capillaire sanguin : les cellules qui circulent dans
le sang vont être recrutées dans le tissu infecté.
➢ L’IL-12, qui active la production d’IFN- par les cellules NK, va également être
produite par les macrophages.
①. En temps normal, les neutrophile et monocyte circulent dans le sang en roulant sur
l’endothélium sanguin.
②. A partir du moment où il y a une activation et une production de médiateurs comme
l’histamine ou des médiateurs lipidiques qui agissent sur l’endothélium, les cellules
ne vont plus rouler mais adhérer aux cellules endothéliales pour passer entre 2
cellules endothéliales vers le tissu infecté.
③. Ce processus est induit par le fait que lorsque les macrophages sont activés par un
microbe et qu’ils produisent du TNF et de l’IL-1, ces derniers vont agir sur les cellules
endothéliales et les veinules environnantes en induisant l’expression des sélectines
(par les cellules endothéliales) et des ligands d’intégrines.
④. Ces deux molécules sont importantes car les sélectines vont se lier à leurs ligands à la
surface des neutrophiles et monocytes, et les intégrines des cellules vont se lier à
leurs ligands sur l’endothélium.
⑤. Ces liaisons vont stabiliser les cellules en question sur les cellules endothéliales, elles
vont changer de formes et passer au travers encore en se déformant (diapédèse)
pour arriver en renfort au niveau des tissus infectés.
IFN- et IFN- (interférons de type I) sont des cytokines très importantes pour inhiber la
synthèse protéique ainsi que l’expression de toute une série de gènes viraux et pour
stimuler la dégradation de l’ARN viral.
Les IFN-1 sont produits lors d’une infection
virale par toute cellule infectée par un virus et
également de manière importante par un type
de cellules dendritiques (cf plus loin).
Ils agissent sur les cellules infectées comme sur
les non-infectées et stimulent un état antiviral.
➢ L’immunité innée constitue une ligne de défense précoce contre les pathogènes mais
elle permet aussi d’alerter et instruire le système immunitaire adaptatif qu’une
réponse immune effectrice spécifique est nécessaire mais aussi lorsque cette
immunité innée n’est pas suffisante
3. L’immunoglobuline à la surface
d’un LB a une forme de Y, à son
extrémité on trouve la partie qui
reconnaît l’antigène.
4. Les protéines associées Ig et Ig
vont transmettre le signal
d’activation dans la cellule.
D’une part, on a les LB qui expriment l’immunoglobuline à leur membrane et, d’autre part,
lorsque ce premier se sera différencié en cellule sécrétrice d’anticorps, l’immunoglobuline
sera sécrétée sous forme soluble.
La région qui reconnaît les antigènes qui se trouve à l’extérieur des lymphocytes (B et T) est
appelée région variable. Les régions variables sont différentes d’un récepteur à un autre !
➢ Les fonctions de signalisation sont générées par Ig et Ig pour les LB et CD3 et pour
les LT.
➢ Les anticorps sécrétés vont se lier à l’antigène par leur région variable et l’autre partie
est constante peu importe l’anticorps et la région variable. Cette partie constante va
médier la fonction de l’anticorps qui sera de fixer le complément ou de se
fixer à un macrophage pour stimuler la phagocytose.
➢ Les anticorps sont divisés en plusieurs classes qui se distinguent par leur partie
constante.
➢ Les chaines lourdes et légères sont formées par des ponts disulfures qui impliquent des
reploiements mais aussi des ponts disulfures qui relient les chaines entre elles.
➢ Certaines régions de la chaîne lourde sont
constantes quel que soit la classe, de
même pour la chaine légère, quel que soit
l’antigène reconnu.
➢ Aux extrémités N terminales (ici on a une
IgG), on aura des régions variables plus la
région constante qui est formée de 3
domaines pour les chaînes lourdes et d’un
domaine pour les chaines légères.
➢ C’est au niveau du 2ème domaine constant
de la chaine lourde que se fixera le
complément.
❑ Les récepteurs de l’immunité innée sont codés par des gènes germinatifs présents dès le
début d’une infection microbienne.
❑ Les anticorps et les récepteurs T codés également par des gènes génomes, sont transcrits
dans un mécanisme qui n’est pas utilisé lors de la synthèse des récepteurs innés : la
diversité des récepteurs dépend de recombinaisons somatiques de gènes qui codent
pour les récepteurs.
Région Variable
❑ Pour la chaîne lourde, il existe une série de 45 gènes V plus des gènes D (diversité).
➔ On ne retrouve pas les gènes D pour chaque chaîne : il n’y en a pas pour les
chaîne légère et du TCR.
❑ Les gènes J (jonction) présents dans toutes les chaînes.
❑ La diversité est aussi expliquées par un autre phénomène : des enzymes coupent l’ADN
afin de recombiner des pièces de gènes VDJ.
➔ Ces recombinaisons sont produites grâce à des recombinases RAG1 et RAG2
qui vont reconnaître des séquences qui encadrent VDJ. Les exonucléases (enzymes)
couperont aux extrémités de ces séquences.
➔ Ensuite, il y aura une liaison entre les segments coupés par des ligases, qui
vont réparer les cassures de l’ADN.
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❑ La diversité́ des Ig et des TCR est aussi obtenue par des combinaisons aléatoires de
segments géniques V, D, J.
➔ Processus limité par le nombre de ces segments. Mais le retrait et l’addition
de nucléotides à hauteur des jonctions V-J ou V-D-J introduisent une variabilité́ quasi
illimitée.
➔ La diversité́ fonctionnelle maximise la diversité́ dans les régions CDR3 des
protéines des récepteurs d’antigènes, car elles comprennent des jonctions au site de
recombinaison V-J et V-D-J.
➔ De plus, la diversité́ est accrue par la capacité́ des différentes chaines lourdes
et légères d’Ig ou des différentes chaines α et β des TCR de s’associer formant divers
récepteurs.
La sélection positive :
• Elle est basée sur la reconnaissance du peptide du soi présenté dans le sillon du
CMH par le lymphocyte T, au stade immature qui exprime à sa surface des TCR.
• La sélection positive se produit lorsque la liaison du récepteur avec le complexe
peptide-CMH se fait avec une faible affinité.
➢ Lorsque le LT possède des récepteurs qui ne sont spécifiques pour aucun
antigène du soi : apoptose de la cellule.
➢ Au moment où il y a interaction avec l’antigène (complexe peptide-CMH) de
faible affinité, la molécule accessoire CD4 va se lier à la molécule CMH de
classe II qui présente le peptide
▪ Le complexe CD4 reconnaît le CMH II et le TCR reconnaît le complexe
peptide-CMH II, le LT va devenir mature et perdre son CD8.
➢ De même avec CD8 et le CMH de classe I, à la fin le LT aura perdu son CD4.
La sélection négative :
➢ L’affinité est trop importante avec l’antigène du soi : apoptose de la cellule.
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système HLA
Les molécules CMH sont aussi appelées molécules
HLA (Human leukocyte antigen).
Les peptides qui se logent dans le CMH I est plus petit que ceux qui se logent dans le CMH II.
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• Le macrophage va stimuler le
LT CD4+ auxiliaire effecteur
qui sécrétera des cytokines
capables de tuer le microbe
au sein des macrophages
(phagocyté).
①. La protéine qui est dans le cytoplasme (ex : protéine virale) sera convertie en peptide par
le complexement enzymatique du protéasome (=/= protéolyse CMH II) qui va être
transporté activement dans le RE par le transporteur TAP.
②. Dans ce dernier, il va se lier aux molécules CMH I qui sont y également synthétisées.
③. Ensuite la vésicule contenant le complexe CMH est exporté par vers la membrane et s’y
exprime.
④. Le peptide va être reconnu par un LT CD8+ cytotoxique qui sera activé.
➔ Comme les molécules CMH I sont présentes à la surface de toutes les cellules
nucléées de l’organisme En conséquence, les molécules CMH I permettent la
surveillance de la présence de microbes dans l’organisme.
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➢ Les molécules CMH sont dégradées rapidement si elles ne sont pas occupées
par un peptide car instables.
➢ Les molécules CMH ne font pas la distinction entre les peptides microbiens
et les molécules du soi, elles sont capables de présenter des peptides du soi qui
proviennent de cellules de l’organisme.
➢ Les molécules HLA présents dans le réticulum endoplasmique vont lier des
peptides qui proviennent de la dégradation des protéines du soi en peptides qui se
trouvent au départ dans le cytoplasme. Ils suivent la même voie d’apprêtement que
les peptides endogènes.
➢ A la surface de la cellule se trouvera majorité de molécules CMH qui
présentent des peptides du soi et une minorité qui présentent des peptides
microbiens.
Heureusement, peu de peptides microbiens sont nécessaires pour activer LT CD8+
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Dans la situation d’une cellule épithéliale infectée (pas présentatrice d’antigènes) qui
présente des molécules CMH I rencontrant un LT CD8+ naïf au TCR spécifique dudit peptide
viral, il n’y a que le signal 1 qui est fourni => le lymphocyte ne sera pas activé, il lui faut le
signal 2.
➔ Les cellules dendritiques sont capables de phagocyter une cellule infectée par
un virus.
①. Dès lors, le virus se retrouve au sein de phagosomes, quelques protéines
virales passeront dans le cytoplasme (antigènes cytosoliques).
②. A ce moment-là, les protéines virales vont être apprêtées au sein du
cytoplasme de la cellule dendritique et grâce au protéasome et seront converties en
peptides.
③. Les peptides seront présentés par le CMH I.
➔ Par ailleurs, cette cellule dendritique est activée par son contact avec le
microbe, augmentant sa concentration de molécules B7 co-stimulatrices à sa surface,
importantes pour activer le LT naïf (aka le signal 2).
Ce phénomène est appelé : présentation croisée restreinte au CMH I d’antigènes
microbiens de cellules infectées par les cellules dendritiques.
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I. L’hématopoïèse
Les LT se différencient à partir d’un précurseur
pluripotent de la moelle dans le thymus.
(Parallèlement aux LB qui se différencient totalement
dans la moelle osseuse)
II. Le thymus
Le thymus est une glande qui se trouve au-dessus du cœur. La taille du thymus diminue
(involue) avec l’âge et donc, au fur et à mesure du temps, une diminution du nombre de LT. L
Les personnes âgées sont plus susceptibles aux infections !
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o LT CD8+ peuvent s’activer grâce aux LT CD4+ auxiliaires. En effet, la cellule dendritique ira
à la fois, au niveau du CMH I, présenter des peptides issus de protéines cytosoliques et
d’autre part, lors de la phagocytose, apprêter des protéines microbiennes vers la
présentation de molécules CMH II.
▪ Sans cette fuite de protéines dans le cytoplasme, il n’y aurait que l’apprêtement des
protéines provenant des phagosomes et donc génération de peptides exogènes
présentés par le CMH II.
▪ De ce fait, il y a activation des LTCD8+ et LTCD4+. Les LTCD4+ activés de cette façon
vont produire des cytokines comme l’IL-2 pour stimuler cette prolifération des
LTCD8+.
Pour qu’une cellule prolifère, synthétise des cytokines, il faut que tout cet arsenal de
médiateurs soit produit par les lymphocytes, et ces protéines dépendent de l’activation de
facteurs de transcription dont 3 sont essentiels :
NFAT ; NF-B ; AP-1.
▪ C’est grâce à un facteur de transcription que le gène de l’IL-2 va être transcrit.
(Rappel : facture de transcription = complexe protéique qui se lie, dans le noyau et quand il
est actif, au promoteur d’un gène).
▪ Ces 3 facteurs de transcription sont
relativement ubiquitaires (omniprésentes) dans
la réponse immunitaire.
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①. Production de l’IL-2.
➢ A la surface du LT naïf exprime le récepteur à
l’IL-2 à faible affinité. Il est formé de 2 sous-unités :
et c.
Quand le LT est activé et produit de l’IL-2, cette dernière va
se lier au récepteur à l’IL-2 de faible affinité.
➢ Provoque l’expression de la 3ème sous-unité,
on aura alors et c. Ce complexe à 3 chaines a
alors une haute affinité pour l’IL-2.
Ceci va permettre la liaison de l’IL-2 au récepteur à haute
affinité et stimuler la prolifération du LT.
Ces réponses immunitaires peuvent être dérégulées en raison de certains facteurs et ces
dérégulations vont conduire au développement de maladies maladies auto-immunes.
➢ LTH1 activés vont se mettre à détruire les tissus et les organes.
➢ LTH2 sont les maladies allergiques : l’organisme réagit contre des constituants
normalement inertes (aliments, substances de l’environnement inhalées ou
ingurgitées).
➢ LTH17 peuvent être impliqués dans l’activation de réactions auto-immunes en
activant le système immunitaire via les neutrophiles, ces derniers détruisent tissus
et organes.
⑤. D’autre part l’IF- chez certaines espèces (rongeurs), permet la production d’anticorps
de classe IgG par les LB.
⑥. Ces IgG vont être reconnus par les récepteurs Fc
exprimés sur les macrophages. Ils se lient à la
partie constante des IgG. Leur partie variable
reconnaît un antigène exprimé par la bactérie. Ces
complexes vont stimuler le macrophage à détruire
les microbes.
Ce complexe va pouvoir être internalisé et le
microbe va se retrouver dans les phagosomes.
Cette entrée dans le phagosome se fait par les
IgG.
Les LT cytotoxiques sont le seul type de LT, exprimant CD8, capable de reconnaître un
antigène à la surface de n’importe quelle cellule de l’hôte qui est infectée par un microbe
intracellulaire.
①. La cellule infectée apprête une protéine de virus sous forme de
peptide (endogène) et le présenté par CMH I.
②. Le LT cytotoxique reconnaît un antigène du
non-soi.
➢ Il n’a pas besoin de signal 2 pour agir !
Les microbes ont développée des stratégies pour échapper aux mécanismes de l’immunité
innée et adaptative.
I. L’hématopoïèse
Les LB sont produits à partir de cellules souches pluripotente
dans la moelle osseuse et c’est bien dans celle-ci que le LB va
se différencier.
La cellule souche va devenir une cellule souche de type
lymphoïde qui va devenir précurseur de cellules B ou T.
Les LB ont toute leur maturation qui se passe dans la moelle osseuse contrairement aux L T.
Quand la cellule B quitte la moelle et est stimulée par un antigène, elle va se transformer en
plasmatocyte.
Une partie des LB séléctionnés ne vont pas donner des plasmatocytes mais plutôt des LB
mémoire (qui ne produisent pas d’anticorps).
Les plasmocytes produisent majoritairement des IgM en réponse primaire (au cours de la
première réponse des LB).
Ensuite, les LB peuvent produire d’autres classes d’anticorps : les IgG.
La production des IgG dépend de la commutation isotypique.
Ce phénomène permet aux LB, au cours de la réponse, de changer de classe d’anticorps.
Egalement, au cours de la réponse, les anticorps sont caractérisés par une affinité de plus en
plus grande (maturation d’affinité des anticorps).
Le fait que les réponses des LB dépendent des LT influencent leurs caractéristiques puisque
c’est grâce à l’interaction avec les LT que ce phénomène de commutation isotypique va se
produire, que la maturation d’affinité des anticorps peut se produire également et que les
cellules B mémoire peuvent être générées.
Les réponses T-dépendantes des LB qui permettent ces différentes caractéristiques sont des
réponses qui sont induites en réponse à des antigènes de type protéique.
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A l’inverse, face à un antigène de nature protéique, cet antigène est reconnu par un LB
spécifique grâce à sa liaison avec des IgM membranaires.
Parallèlement à cela, l’antigène protéique peut être apprêté en peptide par le LB et ce LB va
entrer en interaction avec un LTCD4+ auxiliaire qui va interagir et reconnaître l’antigène en
question en se liant par le récepteur T. C’est grâce à une interaction antigène spécifique
entre le LB et le LT helper que le LT auxiliaire va aider le LB et permettre la commutation
isotypique et donc la synthèse de différentes classes d’anticorps, la synthèse d’anticorps de
haute affinité et permettre aussi la génération de plasmocytes à longue durée de vie qui
jouent un rôle dans la mémoire.
Sans LT tout cela ne sera pas permis. Sans les LT les réponses B sont caractérisées
essentiellement par les IgM de faible affinité et la génération de plasmocytes à brève durée
de vie.
+ réponse primaire et secondaire cf chapitre 1 (exactement le même schéma avec les deux
pics (bleu et orange) du taux d’anticorps).
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C’est un des mécanismes qui permet l’activation du LB par les microbes et qui dépend du
complément. L’autre mécanisme est un mécanisme d’activation qui dépend de la liaison de
l’antigène microbien mais également, les TLR (PRR de l’immunité innée) sont présents à la
surface des LB et lorsqu’ils reconnaissances des PAMPs, ils jouent un rôle pour l’activation
des LB.
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Les LB, au sein des follicules lymphoïdes, est stimulé par le microbe et reconnaît l’antigène
microbien de façon spécifique via les IgM.
Cette stimulation par l’antigène microbien active le LB qui va proliférer pour former un
ensemble de cellules filles qui expriment les mêmes IgM spécifiques du microbe.
Le LTCD4+ naïf va également rencontrer le microbe grâce à une CPA qui va lui présenter un
peptide microbien ce qui va l’activer, et il va migrer pour rencontrer le LB.
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On aura alors une interaction entre LB et le LT : le LB est celui qui présente le peptide
microbien au LT qui possède à se surface des récepteurs T antigéniques spécifiques de ce
microbe, provenant de l’activation du LT naïf de départ.
C’est donc bien une réaction spécifique de l’antigène.
Au bord du follicule, il y a interaction LB-LT et suite aux signaux, les LB vont migrer dans le
centre germinatif pour proliférer.
Ils vont ensuite sortir de ce centre germinatif mais rester dans le follicule lymphoïde où il y
aura une sélection des LB qui expriment des récepteurs de plus haute affinité pour
l’antigène. C’est là que se produit le phénomène de maturation d’affinité de l’anticorps.
La qualité des anticorps dépend donc de l’interaction ou non des LB avec les LT.
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Ces isotypes vont aussi déterminer leur localisation au niveau des tissus.
Ces lymphocytes, activés par le même antigène de nature protéique, vont interagir et il y
aura 2 signaux (liaison CD40 ligand-CD40 et production de cytokine par le LT auxiliaire qui
vont agir sur le LB activé) qui sont nécessaires à l’enclenchement du processus de
commutation isotypique.
Il va se produire au sein de LB activé.
L’IFN- joue un rôle important pour les IgG chez la souris mais on peut que chez l’homme
d’autres cytokines peuvent également influencer cette commutation isotypique.
C’est l’IL-4 qui enclenche la commutation en IgE et pour les IgA, ce sont plusieurs cytokines
comme APRIL, BAFF, TGF-, …
Les IgE jouent un rôle important pour participer à l’immunité de parasites tels que les
helminthes.
Ils vont aussi médier des réactions allergiques et provoquer des mécanismes tels que la
libération de médiateurs solubles à partir des mastocytes qui provoquent ces réactions
allergiques.
Les IgA sont majoritairement produits par les LB au niveau des muqueuses (respiratoires,
intestinales, …).
Lorsqu’il n’y a pas de signaux provenant de l’interaction avec les LT, les LB vont avoir un ADN
réarrangé qui est transcrit en ARNm et le gène qui code pour la partie constante de la chaîne
lourd de l’IgM est recombiné à VDJ.
Cet ARNm est ensuite traduit en protéine.
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Si les LB répondent à un antigène protéique, il y aura interaction avec des LT et des signaux.
Dans ce cas-là, on a une recombinaison qui permet une
association d’un autre segment C.
Un mécanisme est activé et permet la recombinaison entre
deux régions de commutation (régions S) ou régions switch.
Chaque segment de gêne C comporte en amont une région
switch.
Il y a donc une commutation isotypique qui est enclenchée et
qui induit une recombinaison entre S et S et on va aboutir à la
synthèse d’une IgG.
Le processus est d’abord une recombinaison des régions switch
puis une recombinaison du gène C qui s’associe à VDJ.
Une partie de l’ADN va alors être enlevée et lors de la
transcription, il y aura épissage au niveau de l’ARNm qui va être
traduit en une protéine qui va donner lieu à une IgG.
S’il s’avère que les signaux n’impliquent pas l’IFN- mais l’IL-4, il
y aura une recombinaison entre S et S.
C va pouvoir se recombiner à VDJ et il y aura un épissage de la
partie de l’ADN à enlever pour permettre cette formation et
cette transcription de l’ARNm qui va donner naissance, suite à
la traduction, à la synthèse d’une IgE.
Au cours d’une réponse, on constate qu’au niveau des régions CDR1/2/3, on trouve une
accumulation de mutations somatiques dans la partie lourde et légère. Au fur et à mesure,
on trouve de plus en plus de mutations somatiques (rappel : on est dans une réponse
d’anticorps vis à vis d’une protéine).
Ils sont localisés dans ces centres germinatifs pour interagir avec les LB : ils vont présenter
aux LB l’antigène sous forme de peptide antigénique et pour envoyer des signaux de survie
aux LB.
D’autre part, les LB vont interagir avec des cellules dendritiques folliculaires (également dans
les centres germinatifs – FDC = folicular dendritic cells).
Les FCD vont présenter l’antigène protéique sous sa forme entière aux LB, pas sous forme de
peptide.
Suite à cette interaction, les LB qui ont une haute affinité pour l’antigène vont être
sélectionnée et les autres vont mourir par apoptose.
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Il y a 2 types de mémoires très importantes qui sont générées lors de la réponse des LB :
cette différenciation des LB mais parallèlement, il y a aussi des plasmocytes qui vont migrer
vers la moelle osseuse et s’installer dans des niches où ils seront capables de survivre
pendant longtemps tout en continuant à produire des anticorps spécifiques de l’antigène.
Suite à cette interaction, le LB va recevoir de l’aide de la part du LT, notamment avec deux
signaux qui sont essentiels à sa prolifération, différenciation et à sa production d’anticorps
qui vont pouvoir être des anticorps de différentes classes en fonction des cytokines
produites et qui seront caractérisés par leur haute affinité pour l’antigène.
Il y aura également différenciation de LB et LB mémoire.
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XVI. Résumé
Vis-à-vis d’un antigène de nature
protéique, on parle d’un antigène T-
dépendant ou thymus-dépendant.
D’autre part, ces complexes immuns sont formés par la liaison des anticorps à l’antigène.
D’un côté, l’anticorps est reconnu par la partie variable du récepteur antigénique du LB ainsi
que par l’anticorps soluble qui forment un complexe immun qui est reconnu par un
récepteur qui se trouve à la surface du LB : un récepteur Fc qui reconnaît la partie constante
des IgG.
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Outre la neutralisation des microbes et des toxines, il y a des fonctions qui seront spécifiques
à certaines classes d’anticorps :
1. Les IgG vont être spécialisés dans la stimulation de la phagocytose des
microbes par les phagocytes (macrophages et neutrophiles).
o Ils se lient aux récepteurs Fc du phagocyte via leur partie constante.
o Ils se lient à l’antigène par leur partie variable.
➢ Ils activent le « complément », système vu précédemment (lyse du microbe,
augmentation de l’inflammation, …)
➢ Ils activent de manière antigène spécifique les cellules NK (natural killer) à
fonction cytotoxique.
3. Les IgA sont majoritairement produits au niveau des muqueuses (lumière des
tractus gastro-intestinaux et respiratoire).
➢ Ils ont une capacité de neutralisation très importante, les muqueuses étant
des sites d’entrées pour les pathogènes.
4. Les IgE jouent un rôle essentiel pour l’élimination des parasites de type
helminthes.
o Ils seront éliminés par des médiateurs toxiques et des éosinophiles.
o Ils reconnaissent déterminant antigénique présent à la surface de l’helminthe
et iront stimuler les éosinophiles en se liant à leurs récepteurs Fc.
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En l’absence d’anticorps, les microbes qui ont infecté une cellule d’un tissu, ils vont induire
la mort du tissu et ils vont être libérés dans l’espace extracellulaire pour infecter petit à petit
de plus en plus de cellules.
La propagation du microbe ne pourra pas se produire car, dès lors que le microbe est libéré
par une cellule infectée mort, il sera bloqué par les anticorps.
A la surface des phagocytes et des cellules NK on a des récepteurs Fc aux IgG et à la surface
des éosinophiles, on a des récepteurs Fc aux IgE : ce sont deux classes de récepteurs Fc
différentes.
Les mastocytes qui provoquent des phénomènes allergiques ont des récepteurs Fc aux IgE à
leur surface également (+ basophiles aussi).
Dans le cas des allergies, ce sont les IgE qui, spécifiquement, en se liant aux mastocytes par
les récepteurs Fc aux IgE et en reconnaissant les allergènes vont stimuler ces cellules.
Quand le éosinophiles sont pontés par les complexes immuns (IgE liant les déterminants
antigéniques), il y aura la stimulation des éosinophiles qui vont dégranuler les médiateurs
toxiques dans l’espace extracellulaire pour induire la mort de l’helminthe.
V. Étapes de l’activation du complément
Le complément, c’est une famille de molécules qui
s’active en réponse innée et en réponse
adaptative.
La voie alternative s’active lorsque les molécules du complément, qui sont les premières à
agir, sont clivées : la molécule C3 est clivée en molécule C3b qui va venir se lier au microbe.
Dans la stimulation de la voie lectine, l’arrivée du microbe va stimuler cette voie et on a une
molécule soluble qui intervient : la mannose binding protein (une lectine qui lie le mannose).
Avec ses différents bras, cette molécule se lie au mannose qui est un sucre que l’on retrouve
dans les glycoprotéines des bactéries. Lors de l’arrivée d’un microbe, cette lectine est
produite dans la circulation et va lier le mannose du microbe pour initier l’activation du
complément.
La voie classique sera activée en réponse adaptative car elle fait intervenir les anticorps de
type IgG (et également IgM).
L’entrée du microbe a stimulé les LB qui ont produit des IgG et une des fonctions des IgG est
d’activer le complément.
Cette initiation se passe de telle façon que les IgG se lient à la partie variable au microbe et
par la partie constante ils se fixent à une molécule du complément : la molécule C1.
La suite sera une cascade enzymatique où il va y avoir, en séquences, des clivages des
molécules du complément qui vont cliver d’autres molécules du complément pour produire
des substrats.
C’est une cascade auto-catalytique qui permet de produire un nombre important de
molécules du complément qui ont été clivées et qui vont agir.
Suite à l’initiation et l’activation de ces 3 voies, il y aura, dans chacun des cas, formation d’un
complexe enzymatique appelé la C3 convertase.
Ce complexe enzymatique est donc bien attaché au microbe et il va agir et permettre le
clivage d’autres molécules C3 en C3b pour arriver au fait qu’il y a formation de la C5
convertase dans ces 3 voies.
La C5 convertase sera liée au microbe et aura un rôle dans la suite de l’activation du
complément.
Une des fonctions du complément, c’est qu’il y ait une lyse directe du microbe
Il va induire un choc osmotique car il y aura un passage d’eau et d’ions à travers un canal qui
va provoquer une lyse cellulaire ou osmotique.
Le troisième est la stimulation de la réaction inflammatoire. Elle va être stimulée par des
produits du complément qui vont se lier aux neutrophiles (récepteurs aux complément) et à
l’ensemble des leucocytes qui vont ensuite être recrutés dans le tissu (cf. réaction
inflammatoire en réponse innée) et cela va permettre la destruction des microbes au sein de
ces cellules.
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L’évolution a fait qu’il existe dans ce processus d’activation du complément, des molécules
qui régulent son activation et l’inhibent.
Il y a plusieurs protéines régulatrices exprimées par les cellules de mammifères dont les plus
importantes :
• DAF est une protéine membranaire qui inhibe la C3 convertase
• Des protéines membranaires également : CD59 qui vont inhiber la formation du
complexe d’attaque membranaires
• Des molécules qui inhibent l’activité de C1
Il faut savoir qu’il existe des cellules régulatrices exprimées par les cellules des mammifères
et qui inhibent l’activation du complément.
Suite à la liaison, les cellules endothéliales vont endocyter et le récepteur entier se retrouve
liée à l’IgA dans les endosomes.
Il y a ensuite export de l’endosome et libération de la molécule dimérique IgA toujours liant
le récepteur qui va être sécrétée dans la lumière intestinale. Ce dimère d’IgA va pouvoir lier
et neutraliser les microbes qui pénètrent dans l’organisme.
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Notre système immunitaire a la faculté de réagir contre une immense variété d’antigènes : il
peut générer des répertoires de récepteurs antigéniques avec un nombre de récepteurs
différents dont la diversité est immense (> 109).
Avec une diversité telle, il a réussi à développer des mécanismes pour être capable de
reconnaître les antigènes mais pas ceux du soi.
La génération de lymphocytes qui sont capable de reconnaître des antigènes du soi par leur
partie variable se passe au cours de la maturation lymphocytaire.
Cela se passe car au moment de la maturation des lymphocytes, la recombinaison des gènes
VDJ qui codent pour la partie variable des récepteurs se passe et elle est complètement
aléatoire.
Il est donc évident que dans ces répertoires, nous avons tous des LB et des LT qui sont
capables de reconnaître des antigènes du soi.
Dans la périphérie, des cellules matures qui ont passé le filtre de la tolérance centrale
peuvent migrer et présenter à leur surface un récepteur qui se met à reconnaître un
antigène du soi qui n’était pas présent dans les ganglions lymphoïdes.
Pour prévenir leur activation, il y a 3 possibilités : la première c’est que ces lymphocytes
matures, suit à la reconnaissance d’un antigène du soi en périphérie vont devenir anergiques
(= incapable de réagir à l’antigène, une sorte de paralysie fonctionnelle).
La deuxième est que la reconnaissance de l’antigène du soi va provoquer l’apoptose.
La dernière est que le lymphocyte va voir son activité supprimée par les LT régulateurs qui
ont migrés en périphérie.
Le fait que dans le thymus un LT CD4+ va devenir régulateur (exprimant FoxP3) ou pas
(devenir un LTCD4+ non autoréactif et non auto régulateur) va être
dicté par l’affinité du TCR exprimé par le LT immature spécifique de
l’antigène du soi.
Une reconnaissance du TCR pour l’antigène avec une activité
relativement moyenne va induire le développement de LT
régulateurs mais la rencontre avec une basse affinité va plutôt
induire le développement de LT non autoréactifs.
La reconnaissance avec une activité très élevée pour l’antigène va
plutôt induire l’apoptose de la cellule.
L’apoptose est régulée par des protéines intracellulaire pro- ou anti- apoptotiques. La
synthèse de ces molécules est régulée de façon très fine par
des facteurs et cytokines.
Au cours d’une réponse normale, on a l’activation du LT naïf par l’antigène qui est présenté
au sein d’une molécule CMH par la cellule dendritique, le premier signal constitué par la
reconnaissance du peptide et le signal 2 est fourni grâce à l’interaction des molécules B7
costimulatrices, exprimées par les cellules dendritiques quand elles sont activées, et les
récepteurs CD28.
Dans ce cas-là, les signaux 1 + 2 vont permettre l’activation du LT naïf qui va proliférer et
différencier.
Donc la réponse antimicrobienne se produit.
Si on se retrouve dans une situation non-infectieuse et qu’un LT naïf exprime des récepteurs
antigéniques qui reconnaissent des peptides présentés par le CMH d’une CPA.
Dans ce cas-là, les cellules dendritiques n’ont pas été en contact avec des produits
microbiens et ne sont pas activés. Elles expriment des molécules du CMH de façon
constitutive et quasiment pas de molécules costimulatrices.
Le LT naïf qui exprime un TCR et connaît des peptides du soi est autoréactif.
Il exprime les molécules CD28 qui ne lient pas de B7 puisque la cellule dendritique est au
repos.
Il y a donc un mécanisme qui existe qui est que lorsque le LT reconnaît le signal 1 en
l’absence de signal 2, la cellule devient non répondeuse, anergique. Elle ne s’activera pas si
elle rencontre l’antigène par la suite.
La persistance ou la courte vie d’un antigène peut influencer l’activation ou l’élimination des
lymphocytes T.
La rencontre de l’antigène du soi dans la moelle par un LB immature peut stimuler l’apoptose
des lymphocytes ou les mécanismes de changement de récepteur antigénique exprimé à la
surface du LB.
Si, pour un facteur ou l’autre, la tolérance est rompue, on peut développer une auto-
immunité : une maladie liée à la réponse des LT autoréactifs et qui va induire des altérations
physiologiques.
Il y a toute une série de gènes appelés gènes de susceptibilité qu’on retrouve associés qui
vont conférer une susceptibilité à l’auto-immunité.
Ils ne permettent pas le maintien de la tolérance et ils provoquent donc une rupture de la
tolérance et des LT autoréactifs qui migrent en périphérie et se retrouvent dans plusieurs
situations à interagir avec des antigènes du soi et à détruire des organes, tissus, cellules, …
Ces gènes de susceptibilité sont codés par les molécules HLA mais aussi non HLA ainsi que
des facteurs environnementaux.
C’est l’intersection de ces facteurs qui va déterminer l’incidence de ces maladies.
Dans une situation normale, le LT autoréactif qui rencontre un antigène du soi présenté par
une CPA tissulaire entraine une tolérance périphérique.
En présence de microbe, il y a activation des CPA qui vont exprimer des molécules de
costimulation. Les CPA qui présentent des
antigènes du soi vont alors permettre
l’activation des LT autoréactifs.