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Partie Hématologie
Par
HEMATOPOIESE
La moelle osseuse active = siège d’un processus de multiplication et de maturation cellulaire à partir
des cellules souches.
• - Les Cellules Souches Totipotentes (CST) : sont communes aux lignées myéloïdes et
lymphoïdes : sous facteurs de croissance dont IL3 et GM-CSF.
°BFU-E devient CFU – E qui est stimulé par l’érythropoïétine pour donner la lignée
érythrocytaire
°GFU – GM :
°CFU – Méga :
I. ERYTHROPOIESE
• Entre chacun de quatre premiers stades se situe une mitose, si bien qu’une cellule souche
engagée donne théoriquement 16 érythroblastes acidophiles.
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• Ces stades érythroblastiques reposent sur plusieurs critères : la taille cellulaire, le rapport
nucléo–cytoplasmique, la basophilie du cytoplasme, l’état de condensation de la
chromatine.
Au cours de ce processus, il y a une réduction progressive du volume cellulaire ( le noyau
diminuant plus rapidement que la cellule entière).
PROERYTHROBLASTES
• Leur nombre est régulé par le nombre d’érythrocytes circulants.
• C’est une cellule jeune de 20 – 25 µm de diamètre :cytoplasme bleu foncé , noyau constitué
d’euchromatine avec un ou plusieurs gros nucléoles occupant une importante surface du
noyau.
ERYTHROBLASTES BASOPHILES I et II
• Ce sont des cellules de 16 – 18 µm:
• cytoplasme bleu foncé , chromatine du noyau se condense en mottes disposées en rayons
de roue très caractéristiques.
ERYTHROBLASTES POLYCHROMATOPHILES I et II
• rapport nucléo–cytoplasmique : décroître, de même que la taille pour atteindre 9 – 12 µm.
• L’Hb envahit progressivement le cytoplasme pendant que la basophilie diminue.
• L’érythroblaste polychromatophile a la ferritine disposée en amas.
ERYTHROBLASTES ACIDOPHILES
RETICULOCYTES
• Vit C
• Protéines
REGULATION
II. GRANULOPOIESE
• Ces cellules se forment partant d’une cellule souche; dans la moelle osseuse mêlées aux
cellules de la série érythrocytaire.
• La cellule souche subit des nombreuses divisions et multiplications puis les cellules se
développent et deviennent des cellules matures en 4 jours ;
MYELOBLASTES
PROMYELOCYTES
• En regard de la concavité nucléaire s’observe une zone claire occupée par l’appareil de
Golgi.
MYELOCYTES NEUTHROPHILES
METAMYELOCYTES NEUTHROPHILES
POLYNUCLEAIRES NEUTHROPHILES
• Θ= 12 à 14 mm
• Cette cellule sort de la moelle osseuse pour circuler dans le sang périphérique et jouer son
rôle de défense.
• La chromatine est condensée, mottée sans nucléole. Les granulations sont de type
neutrophile.
III. THROMBOPOIESE
La cellule tête de lignée est le mégacaryocytoblaste. Elle donne naissance par ENDOMITOSE à une
cellule géante de plus de 100 mm de f, multinucléée =Mégacaryocyte.
La morphologie des mégacaryocytes donne trois types de mégacaryocytes en fonction des stades de
maturation :
MEGACARYOBLASTE ou type I:
- la cytologie
- l’hémostase
- l’Immuno-hématologie
1. LA CYTOLOGIE :
• étudie : leur synthèse, la forme, leur nombre, leur répartition et leur comportement général
dans leur milieu naturel ou dans leur milieu d’étude.
- le dosage de l’hémoglobine
- la mesure de l’hématocrite
-l’exploration des constituants de l’hémoglobine : le fer sérique, l’acide folique et vit B12
- le myélogramme
- la vitesse de sédimentation
La coagulation :
La fibrinolyse :
3. L’IMMUNOHEMATOLOGIE
- la détermination de groupes phénotypés c.à.d. en plus des antigènes du système ABO, les
différents antigènes des systèmes Rhésus, Kell et Duffy.
- le test de compatibilité
- le test d’élutions
- le gel test
- la technique d’agglutination
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- insuffisance de production
Hypercytose :dans le cas de polyglobulie mais le passage sanguin des éléments immatures
produit une pathologie médullaire grave.
2. TAUX DE RETICULOCYTES
Le résultat donné en % doit être apprécié en valeur absolue en tenant compte du taux des
GR.
3. MYELOGRAMME
• Les grains de moelle sont étalés par frottis et colorés au MGG ou utilisés pour d’autres
investigations.
• La lecture comporte :
4. BIOPSIE DE MOELLE
• Elle est réalisée en décubitus latéral et position genou – pectorale, au niveau de l’épine
iliaque postéro–supérieure à l’aide du Trocart de JAMSHIDI
1. Définition
• L’anémie est définie par la diminution du taux d’Hb circulante; accompagnée ou non du
nombre des GR dans un volume plasmatique constant.
2. Mécanisme physiopathologique
Anémie par:
-Anémies carencielles : fer, vit B12, vit B1, vit C, vit PP, acide folique, pyridoxine, oligoéléments …
-Anémies hémolytiques par défaut intrinsèque des GR ou par des agents hémolytiques
(défaut extrinsèque des GR)
La NGR, Ht, N Plaquettes, N GB… pour apprécier une anémie isolée ou associée à une anomalie
plaquettaire ou leucocytaire ;
– VGM = ® 90 ± 10 fl
– TC MH = ® 29 ± 3 pg
– CCMH = ® 34 ± 4 %
• Frottis sanguin et FL: pour examiner la morphologie des GR, GB, Plaquettes, les inclusions et
les ponctuations basophiles.
• Test inflammatoire : la VS
• Electrophorèse de l’Hb
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• Myélogramme pour voir la richesse des éléments nucléés, leur répartition inter et intra
lignées.
• Cinétique du radio Fe
• Dosage de l’érythropoïétine
Les hémopathies sont des syndromes qui touchent les lignées myéloïdes ou les lignées
lymphoïdes par :
- la dysmyélopoïèse
- affirmer la myélodysplasie
- hémogramme complet
- frottis sanguin et la FL
- biopsie médullaire
- étude du phénotype
- études immunologiques
Moyens d’études :
- hémogramme complet
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- frottis sanguin
- test de Kleihauver
- test de falciformation
C'est pourquoi, il nous est apparu nécessaire de donner les modes de prélèvement qui
conviennent à la plupart des techniques pratiquées actuellement dans le Service de
Biologie Clinique.
Ce chapitre vise donc à ôter de la tête de la plupart des gens l'idée selon laquelle il suffit de
piquer quelqu'un, de lui prélever le sang et de l'envoyer au laboratoire.
B. PRELEVEMENT DE SANG
• Le prélèvement de sang obéit à des règles qu'il faut observer scrupuleusement pour que le
résultat soit correct ou fiable.
• I. Ponction veineuse
Le garrot sera donc retiré dès que le sang s'écoule. Une stase veineuse exagérée provoque
une hausse du taux des protéines plasmatiques de l'ordre de 1 g %;
Les moindres traces de sels, d'eau, d'alcool ou d'éther peuvent provoquer une hémolyse qui
rend beaucoup de dosages impossibles ou perturbés.
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III. Conservation
Mis au frigo à 4°C, la conservation peut s'étaler sur une semaine sans risque.
Si c'est congelé, la conservation peut s'étaler sur plusieurs mois, voire des années (à -20°
-60°C).
IV. Les analyses se pratiquent soit sur le sérum, soit sur le plasma, soit sur les globules
rouges ou sur le sang total.
a. Cholestérol, lipides totaux, acide urique, créatinine, protéines, thymol, kunkel, cadmium,
cross, bilirubine, phosphatases, transaminase, amylase plusieurs enzymes; la RA et les
électrolytes; plusieurs analyses immunologiques telles que le Coombs indirect, WIEME,
recherche d'Anticorps etc...
b. Cas du fer sérique : prélever environ 5 ml dans un tube spécialement préparé par le
laboratoire et boucher le tube pour éviter les contaminations.
• N.B : Le sérum, c'est le plasma défibriné, sans éléments figurés. Il est obtenu en prélevant le
sang dans un tube sec, sans anticoagulant et en le laissant se cailler pendant 30 minutes ou
plus. La rétraction du caillot est accélérée et complète à froid (frigo à 4°C, pas au freezer).
d. La phosphatase acide : étant une enzyme très labile, sa détermination doit se réaliser dans
les heures qui suivent.
Il faut donc prévenir le laboratoire et plonger le tube coagulé dans un bain de glace.
e. Cas du glucose : ne pas attendre plus de 2 heures; le tube devant être très propre, afin
d'éviter la consommation du glucose par les bactéries (glycolyse).
Sang à prélever sur un anticoagulant. Tenir compte de la nature de l'anticoagulant car peut
influencer les réactions chimiques.
Ainsi que pour toutes analyses enzymatiques et les constituants cités en 1) - a) . à l'exception
des anticorps et de l'électrophorèse des protéines. A la place de l'héparine, l'on peut utiliser
l'oxalate de K ou de Na.
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3. Analyses pouvant se pratiquer sur les globules (Rouges et Blancs) ou sang total
a. Sang avec sequestrène (EDTA ou Titriplex. Ethylène Diamin Tetra Acetic Acid)
Est destiné à la cytologie (hématologie ou de liquide de ponction), Hb ,Ht ,GR , GB, test
d'Emmel, Ret., Eo. résistance osmotique, Coombs indirect, GS.
Les GR se conservent mieux à son contact. On peut utiliser également de l'oxalate de sodium
ou de K sans fluorure à sa place.
b. Sang citraté
-Convient mieux pour les tests de coagulation, car il est décalcifiant modéré dans la
proportion utilisée: Fibrinogène, taux de prothrombine ou temps de Quick, tolérance à
l'héparine, etc... :
dans un tube gradué siliconé, pipeter 0,5 ml de citrate de sodium à 3,8 % et prélever le sang
jusqu'au trait marquant 5 ml.
La V.S. se pratique à raison de 4 vol. de sang pour 1 vol. de citraté à 3,8 %. Généralement, on
prélève le sang jusqu'à 2 ml si le volume du citrate est de 0,5 ml. La méthode est ainsi
standardisée avec du citrate
Les TS, TC sur lame ainsi que la N Plaq. se font exclusivement sur sang capillaire, sans aucun
adjuvant. De même la GE et la FL.
Si ponction veineuse impossible(grand brûlé) ou doit être répétée plusieurs fois dans un laps
de temps court, les examens suivants peuvent se réaliser sur sang capillaire :
Hb,Ht,GR,GS,Ret., urée, glycémie et bilirubine.
a. Sang coagulé : au minimum 5 ml de sang tenant compte que la majorité d’analyses
nécessitent environ 0,2 ml de sérum, et que 5 ml de sang permettent d'obtenir environ 2 ml
de sérum.
Pour mieux faire et éviter de repiquer le malade, l'on prélèvera du coup 10 ml.
Les modes de prélèvement de sang paraissent complexes et enchevêtrés, pourtant ils sont
simples.
Il faut néanmoins les connaître et les observer scrupuleusement pour un meilleur rendement
de laboratoire.
Matériel
Méthode
Le tube est bouché et retourné plusieurs fois pendant 1 à 2 minutes (Ne pas agiter pour ne
pas détruire les G.R).
Il faut faire la numération sans plus attendre, car l'évaporation peut concentrer le liquide de
dilution et fausser les résultats.
• La cellule de Bürker (fig. 1) a une surface de 3 mm² divisée en gds et en ptts carrés.
• Les grands carrés ont 1/5 mm de côté et les petits, 1/20 mm de côté.
Les cellules situées sur le bord supérieur et latéral gauche sont comptées et les cellules qui
chevauchent le bord inférieur et latéral droit des petits carrés sont négligées.
1/20mm 1/5 mm
La cellule est divisée en ptts carrés de 1/20 mm de côté et en gds carrés de 1/5 mm de côté.
On a compté N cellules dans 40 ptts carrés dont le vol. se calcule comme suit : 40 x 1/20mm
x 1/20 mm x 1/10 mm= 1/100 mm3.
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100 x 100 = 10.000 si la dilution est de 1/100, pour connaître le nombre des GR contenus
dans 1mm3 de sang
En comptant les érythrocytes dans deux rangées horizontales de petits carrés, soit dans 40
petits carrés, il faut multiplier le N obtenu par 20.000 pour connaître le nombre des GR par
mm3.
1/4mm
En comptant les cellules présentes dans 4 rangées de 20, soit dans 80 petits carrés, le
nombre N obtenu doit être multiplié par 10.000 pour connaître le nombre des globules
rouges que contient 1 mm3 de sang.
La cellule de Neubauer est divisée en petits carrés de 1/20 mm de côté et en grands carrés
de 1/4 mm de côté.
Les petits carrés situés au centre servent à la NGR et les grands carrés situés dans les angles
sont utilisés pour la NGB.
Valeurs normales
Remarque
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• Exemple : - on compte 200 G.R dans 40 petits carrés; ceci revient à 200 x 20.000 GR/mm 3, la
valeur est normale.
• Admettons que le sang soit mal prélevé et contient des micro-caillots qui embrigadent les
GR, on risque de trouver 120/40 petits carrés au lieu de 200, d'où 20 x 20.000 = 2.400.000
GR/mm3.
• Les numérations sont facilement faussées si on utilise des pipettes mal calibrées, ce qui
arrive fréquemment.
• Elle exige l'usage d'un photomètre muni d'un filtre vert correspondant à la bande spectrale
de 535 à 545 nm
• d'extinction de 0 à 2.
A. Technique
• Prélever 20 mm3 de sang au doigt ou de sang recueilli sur Titriplex; les projeter dans un tube
à essai contenant 5 ml de solution de Drabkin (solution de ferricyanure de potassium).
• Actuellement, l'on doit exprimer cette concentration en mol/L; plus exactement en mmol/L;.
Exemple 15 g %, représente 2,4 mmol/L.
• Attention
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-Si cet incident survient, il faut écarter la solution trouble et en préparer une nouvelle.
B. Valeurs normales
• L‘Ht représente la fraction des éléments figurés du sang en % du sang total = le volume
qu'occupent les G.R et autres éléments figurés dans 100 ml de sang.
• On le détermine par centrifugation du sang total jusqu'à ce que les éléments aient atteint un
volume minimal.
A. Méthode
B. Valeurs normales
• Homme……………………. 38 - 52 %
• Femme………………………32 - 45 %
• Enfant 1 an…......................35 %
• Enfant 10 ans……………………37 %
• Enfant N.N…………………44 - 62 %
C. Intérêt clinique
Détermination de l'anémie;
5. CONSTANTES GLOBULAIRES
• La comparaison des taux de GR, d’Hb et de l’Ht permet d’établir les constantes
érythrocytaires.
• Cependant dans les méthodes électroniques, il est mesuré par intégration des volumes
individuels des hématies.
• Le VGM est de 80 - 100 fl ainsi une anémie peut être normocytaire, microcytaire ou
macrocytaire selon que le VGM est normal, inférieur ou supérieur à la normale.
Ht en % x 10 45 x 10
N.GR/mm3 en millions 5
• La TCMH est obtenue par le rapport entre taux d’Hb/ taux de GR.
Hb g % x 10 15x10
Hb g % x 100 100 x 15
Ht en % 45
• Compter les éléments dans 50 grands carrés, soit dans 4 rangées de 12 grands carrés plus
deux grands carrés (3 rangées de 16 + 2).
Justification du calcul
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Comme le sang a été dilué 20 fois, le nombre d'éléments contenus dans 1mm 3 sera de : N
(nombre d'éléments comptés dans 50 carrés) x 20 x 5, soit N x 100.
• Le sang est dilué au 1/20 et introduit dans la cellule de Neubauer recouverte de sa lamelle.
• On compte le NGB présents dans 1des 4 groupes d'angles comprenant chacun 16 grands
carrés de 1/4 mm de côté.
• Il faut multiplier le nombre N des GB comptés par 200 pour connaître le nombre de GB
présents dans 1 mm2 de sang.
• Justification du calcul
• Comme le sang a été dilué 20 fois au préalable, le nombre de globules blancs par 1 mm 3 est
de : N x 10 x 20 soit N x 200.
a) Valeurs normales
b) Valeurs pathologiques
• Leucopénie : diminution de leucocytes < à 5000 chez le blanc < à 3500 chez le noir
– Typhoïde
– Brucellose
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– Intoxication, etc...
– Leucémie aleucémique
• Préparation des lames, de préférence neuves, dégraissées dans un récipient en verre muni
d'un couvercle; contenant un mélange d'alcool et d'éther, volume par volume.
• Elles doivent être conservées dans des boîtes bien fermées, emballées dans du papier mince,
par paquet de cinq lames.
• L'étalement doit toujours utiliser du sang frais, prélevé au bout du doigt après piqûre avec
aiguille stérile à usage unique.
• C’est une précaution essentielle car elle évite la contamination au virus d’hépatite
épidémique et autres...
• Le sang prélevé sur anticoagulant ne peut pas être utilisé pour préparer un étalement
destiné à l'établissement de la formule leucocytaire.
• La lame rodée, utilisée pour étaler la goutte, est mise en contact avec la partie droite de la
lame porte-objet, sous un angle d'environ 45°.
• Puis, on déplace la lame rodée de gauche à droite jusqu'à ce qu'elle entre en contact avec la
goutte.
• Le sang qui adhère à la lame rodée est tiré et étalé de droite à gauche.
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• L'index et le pouce de la main gauche fixent la lame en maintenant son extrémité gauche
contre la surface de la table.
• La préparation est bonne lorsque le sang étalé n'atteint pas l'autre extrémité de la lame
porte-objet, qu'il reste en haut et en bas une marge et que le frottis n'est ni trop mince ni
trop épais.
1. Fixation
2. Coloration
• Bien mélanger en inclinant la lame dans tous les sens. Laisser colorer 1 minute.
• Rejeter le colorant. Verser sur la lame le colorant de Giemsa dilué dans l'eau tamponnée
dans un petit cylindre gradué à raison de 3 gouttes pour 2 ml d'eau. Laisser agir 8 à 12
minutes.
• Adultes :
• Dans ce cas, il est bon d'appeler un médecin spécialiste en Hématologie pour établir une
formule correcte. Toute lame présentant des anomalies importantes doit être étiquetée et
conservée dans les collections.
• Il est souhaitable que le laborantin chargé des examens hématologiques puisse consulter un
ouvrage d‘Hématologie bien illustré.
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1) Le premier temps est celui de la fixation: soit par l'alcool méthylique, soit par la solution de
May-Grünwald qui est à base d'alcool méthylique.
• Ce colorant complexe se fixe sur les structures nucléaires et sur les grains azurophiles.
• Comme il s'agit d'un colorant délicat, il flocule facilement, ce qui rend les colorations
impossibles ou illisibles.
• Eviter de mettre la solution diluée en contact avec des instruments en métal, on veillera à la
propreté du cylindre où se fait le mélange Giemsa eau tamponnée, on utilisera une eau
tamponnée correcte.
• Le cylindre doit être lavé à l'alcool, puis à l'eau pour dissoudre les concrétions de colorants
qui peuvent troubler la stabilité de la solution.
• Chez l’adulte, la ponction se réalise au niveau du sternum, mais parfois également dans l’os
iliaque (massifs postérieurs, épines iliaques antéro-supérieures, crête) et plus rarement aux
épines vertébrales.
• Chez l’enfant, on préfère les os iliaques, l’épine iliaque postérieure et chez le nouveau-né, la
face antéro-interne du tibia.
• Il existe de nombreux modèles de trocarts de ponction, mais le plus souvent utilisé est le
trocart de Mallarmé.
• on utilise une aiguille plus fine (aiguille pour PL avec mandrin) ou même simplement une
aiguille pour injections I.M.
• Les proportions des différents éléments médullaires sont établies après numération
différentielle de plusieurs centaines de cellules blanches comprenant les cellules souches,
les cellules en maturation et les cellules mûres des lignées granuleuses, lymphocytaires et
réticulaires
L’examen microscopique :
- histiocytes Macrophages ou non.
Deux aspects :
• On explore divers endroits de la lame, examinant plus à fond les cellules : que l’on connaît le
mieux (poly, lympho…).
• Cet examen donne une partie du résultat : l’aspect qualitatif des cellules.
• Ensuite, on réalise un décompte de tous les éléments nucléés : il faudrait dénombrer 500
éléments
• En pratique, un résultat convenable peut être obtenu avec 200 éléments comptés à divers
endroits de 2 frottis.
Résultats :
• Myélocytes Neutrophiles……........20,76%
• Myélocytes Eosinophiles…………..1,85%
• Polynucléaire Basophile…………..
• Proérythroblastes…………………0,20%
• Erythroblastes basophiles………….
• Erythroblastes polychromatophiles…
• Erythroblastes acidophiles………..
• Plasmocytes …………………….2,16%
• Lymphocyte ………………………7,23%
• Monocyte …………………………3,30%
• Cellules réticulaires……………..1,99%
• Macrophages……………………..
• Autres…………………………………
Interprétation générale :
• Il faut connaître le lieu de la ponction, ainsi que la dureté de l’os. Exemples : os très dur :
penser SMC ou métastases ou tricholeucocytes ; os très mou : penser métastases
• L’appréciation de la richesse :
• Lorsque l’on hésite entre moelle pauvre (aplasie) et moelle diluée, regarder le décompte du
frottis sanguin, proche de celui du myélogramme si la moelle est diluée.
• - Les histiocytes : macrophages ou non, on les signale quand leur nombre augmente (états
inflammatoires, surcharge constitutionnelle …)
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• On dilue le sang à 1/50 en projetant 0,02 mm 3 (une pipette à hémoglobine de sang) dans 1
ml de solution à 1 % d'oxalate d'ammonium.
• Elle doit être filtrée avant usage sur papier Whatman N° 50.
• Le sang peut être prélevé au doigt ou dans un tube avec Titriplex. Remplir la cellule et laisser
sédimenter pendant 20 minutes.
Numération :
a) Intérêt clinique
• Ils augmentent lorsque la mise en circulation des hématies augmente : hémorragie, crise
hémolytique, traitement au fer (resynthèse augmentée).
• Cette augmentation peut aller jusqu'à 50%o soit 5%. Il s'agit d'une crise réticulocytaire, signe
d'une réactivité de la moelle.
b) Technique
• Avec une baguette de verre, étaler un mince film de solution de bleu de crésyl à 1 % dans
l'éthanol, sur une lame de verre propre;
• Prélever à la pulpe digitale 1 goutte de sang à la face inférieure colorée de la lame. Mettre en
chambre humide. Examiner à l'immersion après 1/4 d'heure.
a) Technique
• Préparer une solution de 3,8 g % de citrate neutre de sodium (Na2O 6 H5O7 + 2 H2O).
3. On prélève avec un minimum de stase 1,6 ml de sang dans une seringue de 2 ml contenant
0,4 de citrate de soude à 3,8 %.
• Le mélange sang et citrate doit être fait avec exactitude en respectant les volumes prescrits.
• Il est inutile de faire la mesure, si les volumes de citrate et de sang sont incorrects ou s'il y a
coagulation, même partielle.
• Une position oblique des tubes entraîne une accélération sensible de la V.S.
• Si la limite entre la colonne de G.R. et le plasma surnageant est imprécise parce que
progressive, le laborantin notera : la V.S. est approximativement de ...mm/h, la limite entre
G.R et plasma est imprécise.
• La mesure doit être faite exactement une heure après le remplissage et la mise en position
verticale du tube de Westergren.
b)Valeurs normales
-Homme : 1 à 16 mm/h
c) Valeurs pathologiques
d) Explication du phénomène
• Si le sang est placé avec anticoagulant dans un tube, les G.R. tendent à tomber au fond du
tube car leur poids spécifique est supérieur à celui du plasma.
• Cette chute s'accompagne cependant d'un courant ascendant du plasma qui retarde cette
sédimentation.
• Si le nombre des G.R. est nettement diminué, le courant ascendant du plasma est retardé,
lent et donc les G.R. ne sont pas retardés dans leur chute et tombent vite → V.S. accélérée
ou augmentée
• De même si les G.R. se groupent en agrégats, leur surface avec le plasma diminue et la V.S.
augmente.
• Ce phénomène se rencontre quand la surface des G.R. ne sont pas suffisamment en contact
avec le plasma : c'est ce qui se produit dans les états pathologiques ci-haut énumérés et où il
y a augmentation des globulines qui regroupent ou agglutinent les G.R.
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• Les hématies falciformes peuvent être découvertes accidentellement sur un frottis coloré.
• Pour les mettre en évidence à coup sûr, on peut utiliser le test d'Emmel.
Test d'Emmel :
a)méthode lente.
• Sur une lampe porte-objet parfaitement propre, déposer au moyen d'un compte-goutte ou
d'une pipette de Pasteur, une goutte de solution physiologique NaCl à 0,9 %.
• Prélever une goutte de sang par piqûre du bout du doigt et mélanger à la goutte de solution
physiologique.
• Préparer chaque jour une solution fraîche de dithionate de sodium en dissolvant 200 mg
dans 10 ml d'eau.
• Sur une lame porte-objet, placer 1 goutte de sang, ajouter une goutte de solution réductrice
au moyen d'une pipette de Pasteur.
Résultat et interprétation
• En cas de Sickle cell trait, on note 30 à 50 % de cellules falciformes. Il s'agit d'un cas
d'hémoglobinose AS.
• En cas de Scklanémie, la proportion est plus élevée et il apparaît des formes filamenteuses. Il
s'agit d'hémoglobinose SS.
• Actuellement, le test d'Emmel est surclassé par la technique d'életrophorèse, beaucoup plus
précise et fiable; mais nécessitant un équipement spécial et des réactifs spécifiques.
• Matériel nécessaire
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• -boîtes lumineuses
• -pipettes compte-gouttes
• -baguettes en verre
• -Sérum du receveur
Technique
• Répéter la même épreuve sur une seconde lame avec une petite goutte de sang citraté du
donneur et 2 gouttes de sang du receveur.
• Une agglutination peut résulter d'une différence de groupe ABO entre le donneur et le
receveur, ou de la présence chez le receveur d'agglutinines anti-Rh ou irrégulières, apparues
à la suite de grossesse ou de transfusions antérieures, éventuellement d'auto-anticorps
chauds ou froids agglutinant les G.R. de n'importe quel sujet.
• Elle est dissociée par l'addition d'une goutte de sérum physiologique. En l'absence
d'agglutination, les sangs sont considérés comme compatibles.