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COURS DE
PHARMACOLOGIE
SPECIALE
Par
Prof. Dr. MESIA K. Gauthier
Dr. LIWONO Y. Jerry
[2]
ière partie:
LES MEDICAMENTS DU
SYSTÈME NERVEUX
Végétatif/autonome
[3]
Ière SECTION:
MEDICAMENT
DU S.N.
PARASYMPATHIQUE
[4]
SYNAPSES CHOLINERGIQUES
Le médiateur chimique de ces synapses est l’Ach
Celle-ci est synthétisée par l’action de l’acétyl coA sur la choline
sous l’influence de la choline Ŕacétyle transférase (CAT) et à lieu
dans tous les neurones, elle est dégradée par les cholinestérases en
choline inactive et en acide acétique.
Il existe l’acétylcholinestérase qui hydrolyse spécifiquement l’acetyl
choline et les peudocholistérases qui hydrolysent en plus de la
Ach, les autres esters.
Les Recepteurs cholinergiques sont de 2 types : nicotiniques et
muscariniques
1 .RECEPTEURS NICOTINIQUES
Ce sont des canaux ioniques dont l’activité est
régulée par un ligand, leur activation provoquant tjrs ↑ rapide de
la perméabilité Caire
aux ions Na et Ca suivie d’une dépolarisation et finalement
d’une excitation.
[5]
2. RECEPTEURS MUSCARINIQUES
Ils appartiennent à une classe des R dits « R couplés aux protéines
G ». Les réponses aux agonistes muscariniques sont lentes ; Leurs
action nécessite une interaction avec les protéines G.
M2 Cœur Baisse de
l’activité
Nœud cardiaque
SA Dépolarisation
spontanée
ralentie↔
Oreillette hyperpolarisat
[7]
ion
Nœud Baisse de la
AV force
contractile
Diminution de
la vitesse de
Ventricul conduction
e (D négative)
Légère
diminution de
la force
contractile (I
négatif)
M3 Muscles Contraction
lisses (broncho-
(bronche constriction et
s et miction)
detrusor)
Augmentation
Glandes de le sécrétion
sécrétrice (sueur ++ et
s salive ++)
(salivaire
s,
sudoripar Cox detrusor
e s) et ouverture
du sphincter
vessie vésical→micti
on
[8]
Chapitre I.
LES PARASYMPATHOMIMETIQUES
A. PARASYMPATHOMIMETIQUES A ACTION
DIRECTE
1. CLASSIFICATION
I. ACETYLCHOLINE
Indications
Contre-indications
Bradycardie sévère
Ulcère gastro-duodenal en évolution
Diarrhée
Effets indésirables:
PILOCARPINE
INDICATION:
CONTRE-INDICATION
EFFETS INDESIRABLES:
POSOLOGIE:
MUSCARINE:
L’oxotrémorine (Tremorine)
Indications:
Myasthénie grave
Décurarisation postopératoire
Atonie vésico-intestinale non obstructive
Contre-indication:
Posologie
b. Néostigmine (Prostigmine ®)
Indication:
c. Pyridostigmine
d. Edrophonium (Tensilon®)
déshabiller le patient
le laver avec l’eau savonneuse
Provoquer le vomissement si prise PO, lavage gastrique ou
charbon
activé si prise ercente de 2 heures
Atropine 1-4mg én IVDL toutes les 10min jusqu’à l’apparition des
signes de l’atropinisation maximale (tachycardie et mydriase)
On donne les benzodiazépines contre les effets centraux
Contre les effets nicotiniques, on donne la pralidoxime
(contrathion®) qui est le réactivateur des cholinestérases.
Pralidoxime: fl 200mg, dose: 400-500mg IVDL (5min)
puis 250mg toutes les 20min
Les gestes à éviter:
Ne jamais donner les morphiniques (dépression respiratoire),
barbituriques, bases xanthiques (risque de convulsions),
curarisants ou le lait.
[17]
Il existe:
1. Anticholinergiques indirects:
2. Anticholinergiques directs
I. PARASYMPATHICOLYTIQUES
A. Classification
Alcaloïdes de la belladone:
Atropine
l-hyoscine (scopolamine)
Atropiniques synthétiques à action sélective.
a. Spasmolytiques atropiniques:
b. Mydriatiques et cycloplégiques:
Cyclopentolate (cyclogyl®)
Tropicamide (Mydriacyl®)
Trihexyphénidyle (artane®)
Contre-indication:
Posologie:
Ethopropazine, Benztropine,
B. Etude détaillée de l’Atropine.
? sueur? tendance à
l’hyperthermie; ? séctretions lacrymales.
Pharmacocinétique:
Indications:
Effets indésirables:
Œil (troubles visuels, ? PIO), cœur (palpitations, tachycardie,
insuffisance Coronaire relative), intestin (constipation),
glandes (sécheresse buccale, trachéo-bronchique,
hyperthermie), bronchospasme,
Posologie:
C. Teinture de Belladone
I.LES GANGLIOSTIMULANTS.
A.La nicotine
C. La lobéline.
Définition:
1. ACETYLCHOLINOCOMPETITIFS
Classification:
Effets indésirables:
Indications:
Interactions médicamenteuses:
[28]
Formes et posologie:
2. ACETYLCHOLINOMIMETIQUES.
Succinylcholine=suxamethonium
Decamethonium.
Succinylcholine
Decamethonium
IIème SECTION:
MEDICAMENT DU
S.N.
ORTHOSYMPATHIQ
UE
[31]
A. Phényléphrine (adrianol®)
P D:
α stimulation→vasoconstriction (↑TA avec bradycardie reflexe),
mydriase active, relâchement intestinal et vésical)
Indications:
Glaucome à angle ouvert
Choc cardiogénique avec vasoplégie (extrémités Chaudes)
Décongestionnant nasal en cas de rhinite, sinusite,…(gttes
nasales)
Effets indésirables: crise HTA, DC gche, OAP, escarres,…
Contre-indications: HTA, Choc à extrémités chaudes,
grossesse,…
B. Autres α1 stimulants:
A. Isoprénaline (Isuprel®)
Isoxuprine (vasodilan®)
Ce produit est idesntique à l’isoprénaline, à la seule différence
qu’elle n’est pas une catécholamine et par conséquent, n’est pas
détruite par les MAO.
Utilisé comme vasodilatateur et tocolytique
Posologie: PO ces 10 et 20mg, 3x20mg et en IM amp 20mg 30-
40mg
Effets indésirables:
Risque de HTA, tachycardie, risque d’arythmie (fibrillation ou
flutter auriculaire), palpitations, douleurs thoraciques,
bronchospasme, hypersensibilité,…
Précautions:
L’utilisation au-delà de 3 jours conduit à un épuisement d’effet
(down régulation) obligeant une augmentation progressive des
doses pour obtenir la même efficacité;
Arrêt progressif du traitement
Posologie et forme galénique: Sltion pour perfusion 4 mg/ml, 2
mg/ml; Solution à diluer pour perfusion 250 mg/20 ml; Poudre
pour sltion pour perfusion 250 mg.
Dose habituelle : 2,5-10 μg/kg/min soit 250-1000 mg/j (patients
pesant 70 kg).
Indication:
comprimés ou suppositoire: menace d’accouchement
prématuré
Suspension pour inhalation, inhalation par nébuliseur : crise
aigue, asthme aigu grave,
BPCO. La perfusion et la voie SC sont aussi utilisées dans le
traitement de l’asthme.
Contre-indication: Eclampsie, infection intra-amniotique, HTA
non contrôlée, hyperthyroïdie, cardiopathie sévère, hémorragie
utérine, hypersensibilité au produit.
Effets indésirables: tachycardie, tremblements, palpitations,
hyperglycémie, bronchospasme, réactions allergiques,
hypokaliémie,
Posologie:
Solution pour inhalation : 5-10 mg (adulte 50-150 μg/Kg ou
0,025-0,075 ml/Kg, max. 5mg (enfant et nourrisson).
Nébulisation de 10-20 min, à renouveler toutes les 20-30min.
Solution pour perfusion IV (seringue électrique): 0,25-1,5 mg/h
(adulte), adapter la dose toutes les 10 min d’après la clinique.
Enfant et nourrisson : dose de charge 5 μg/Kg pendant 5 min
+ dose d’entretien 0,1-0,3μg/Kg/min.
dans le TD. Il a été constaté chez les malades qui étaient sous
IMAO non sélectifs pour dépression, des crises hypertensives
dues à la libération des catéch. provenant de l’accumulation
d’important taux de tyramine dans le sang; c’est ce qu’on
appelle « cheese syndrome », car il a été observé pour la
première fois chez les consommateurs du fromage. Mais
actuellement avec la synthèse des IMAO sélectifs, ce sd n’est
plus observé.
Propriétés pharmacologiques:
Cœur: effets C+ et I+ sur le R β1
Vaisseaux: vasoconstriction dans les territoires α1 (↓débit
sanguin cutané, rénal et muqueux) et vasodilatation dans les
territoires β2 (↑débit sanguin musculaire, hépatique et
mésentérique). ↑ du débit cardiaque et la vasoconstriction des
territoires α1 l’emportent sur la vasodilatation des territoires
β2→↑TA.
Sur les muscles lisses: bronchodilatation (Rβ2), mydriase active
(R α)
Effets métaboliques: hyperglycémie et ↑ d’acide gras libres
Elle ne possède aucun effet central car ne traverse pas la BHE.
Indications:
Arrêt cardio-vasculaire et choc anaphylactique (1er choix)
Etat de mal asthmatique
Glaucome à angle ouvert
Hémorragie des muqueuses/endocavitaires (tamponnement)
Vasoconstricteur en association aux anesthésiques locaux
Hypoglycémie
Détresses cardio-circulatoires avec états de choc
anaphylactique, hémorragique, traumatique et infectieux.
B. Dopamine
Effets cardiovasculaires
Ce sont les plus importants. Ils résultent, selon la dose
administrée, de la stimulation des R dopaminergiques
spécifiques et de celle de certains récepteurs adrénergiques (2-
5µg/kg/min→ effets D5+++ et 5-10µg/kg/min→ effets α1+,
β1+++, β2+ et D5++)
Effets élémentaires:
Par ordre de sensibilité décroissante à la dopamine :
[42]
Indications
La dopamine est utilisée en perfusions intraveineuses dans du
sérum salé ou glucosé (DOPAMINE®, ampoules de 50 mg à
diluer dans 250 ou 500 ml de soluté). Le débit de la perfusion est
réglé à la demande.
[43]
• Ergométrine
Elle agit en bloquant le recaptage de la NA → vasoconstriction et
puissant effets utérotoniques.
Son produit méthylé, la methylergométrine (methergin®) est
presque dépourvu d’effets vasculaires et les effets utérins sont ↑↑.
Indication:
En obstétrique (la forme injectable est réservée à l’urgence
obstétricale) :
• Hémorragie de délivrance et du post-partum, après césarienne,
après curetage et interruption de grossesse par aspiration ou
curetage ;
• Subinvolution ou atonie de l’utérus, après expulsion du
nouveau-né;
En principe pas de danger d’HTA mais prudence pour les femmes
d éj à
hypertendues, elle peut entrainer une crise hypertensive.
Forme/posologie: ces à 0,125 mg ; solution buvable à 0,25
mg/ml (20 gouttes) ; solution injectable à 0,2mg/ml.
En obstétrique : voie IM : 1 ampoule de 0,2 mg/ml.
En cas de césarienne : 1amp après extraction du nouveau-né.
[45]
Effets indésirables:
HTA, tachycardie, bradycardie, nausées, vomissements, douleurs
abdominales, convulsions, accidents cérébraux, infartus du
myocarde…
Interactions médicamenteuses:
• Triptans (almotriptan, frovatriptan, naratriptan, rizatriptan,
sumatriptan, zolmitriptan): risque d’HTA et de vasoconstriction
artérielle coronaire.
• Phénylpropanolamine, bromocriptine, cabergoline, pergolide :
risque de vasoconstriction et/ou crises hypertensives.
b. Ergotamine
Elle agit en bloquant le recaptage axonal de la NA surtout au
niveau cérébral → tendance à la vasoconstriction cérébrale
→traitement de crises de migraines.
Sur le marché, elle est associée à la caféine qui améliore sa
biodisponibilité, cafergot®, gynergène caféine®.
Ampoule 0,5 mg, Gouttes buvables comprimé (caféine 100 mg +
ergotamine tartrate 1 mg).
HTA
Ergotisme: il survient après un surdosage réel ou relatif (en
cas association aux IMAO et inhibiteurs enzymatiques comme
macrolides><érytromycine par ex.). Il se traduit par une
vasoconstriction des extrémités des membres → nécrose →
amputation. Cette nécrose est précédée par des fourmillement et
sensation d’engourdissement au niveau des extrémités → stopper
le traitement !!!!
Son produit hydrogéné est la dihydroergotamine (hydergot®).
L’hydrogénation réduit sans supprimer le risque d’ergotisme
c. Ergotoxine
Son produit hydrogené, la Dihydroergotoxine=hydergine®.
C’est un α1-→vasodilatation, α2-→effets antiagrégant et stimule les
R 5HT et dopa.
Indications:
Artérite/maladie de Raynaud
Trouble de circulation cérébrale et périphérique (troubles de
mémoire, sequelles post-traumatiques,….)
Formes et posologie:
Solution buvable à 1 mg/ml (flacon de 50 ml), Ces sécable à 4,5
mg, capsule molle à 4,5 mg, Ampoule 0,3mg
30 gouttes, 3 x/j, diluées dans un demi-verre d’eau, à prendre
juste avant les principaux repas;
4,5 mg /j, à prendre juste avant le repas principal.
[47]
Indications:
Maladie de Parkinson (en première intention en monothérapie
ou en association avec la lévodopa);
Hyperprolactinémie/prolactinomes.
Contre-indications:
Hypersensibilité à la bromocriptine ou à d’autres alcaloïdes de
l’ergot de seigle
Neurolepti ques anti-émétiques et anti -psychotiques (sauf
clozapine).
Associati on avec la phénylpropanolamine.
Toxémie gravidique, hypertension du postpartum ou
puerpérale
Effets indésirables:
Confusion, hallucinations, délires, excitations, psychomotrices,
nausées, vomissements,
hypotension orthostatique, épanchement pleural, fibrose
péritonéale, somnolence diurne excessive et baisse de la vigilance,
céphalées, dyskinésies, sécheresse de la bouche, constipation,
œdème des membres inférieurs, pâleur des extrémités déclenchée
par l’exposition au froid.
Indications
HTA (2ème intention)
Insuffisance cardiaque
Spasme vasculaire, claudication intermittente, sd de Raynaud
(sans artériosclérose)
Effets indésirables
Hypotension orthostatique initiale, rétention hydrosodée ,…
2. β- directs (β adrénolytiques)
Les 5 propriétés de β bloquants sont:
1. Effet β adrénolytique:
il est commun à tous
il est variable suivant la puissance du produit
c’est le blocage compétitif des R β1 et β2
[49]
• La Cardiosélectivité
Aux doses thérapeutiques ce ne sont que les R β1 qui sont
sélectivement bloqués. Ce groupe peut donc être administré chez
les asthmatiques, Syndrome de Raynaud, Claudication
intermittente,….
Il s’agit de: Acebutolol (Sectral®), Atenolol
(Tenormine®),Bétaxolol (Kerlone®), Metoprolol (Seloken®)
Autres propriétés
Baisse de la sécrétion de l’humeur aqueuse: Observée avec le
Timolol (Timoptol®) et Befunolol (glauconex®). Ils sont ainsi
utilisés comme antiglaucomateux.
Effets centraux: Les β bloquants liposolubles peuvent traverser
la BHE et provoquer les effets centraux tels que trouble du
sommeil, cauchemars, delire,...Il s’agit de propranolol, labetalol,
alprenolol, oxprenolol,…
Indications:
Cardiaque
Angine de poitrine (sauf angor de Prinzmetal)
Arythmie (extrasystole, Tachycardie sinusale,….)
HTA (attention aux personnes âgées)
Insuffisance cardiaque chronique (carvédilol)
Endocriniennes:
Pheochromocytome (labetalol)
Hyperthyroïdie
Neurologiques:
Tremblements idiopathiques (propranolol)
Migraine (ttt prophylactique propranolol)
Ophtalmologique: glaucome
Varices œsophagiennes
Contre-indication
BAV, bradycardie sinusale, BPCO/Asthme, Sd Raynaud.
Effets indésirables
[51]
Acébutolol Posol.
hypertension, angor et arythmie 400 à 800 mg p.j. en 1 ou
plusieurs prises
Aténolol Posol.
Hypertension, angor et arythmie 50 à 100 mg p.j. en 1 ou 2 prises
Carvedilol posol.
Hypertension et angor 25 à 50 mg p.j. en 1 ou 2 prises
Insuffisance cardiaque 6,25 mg p.j. en 2 prises pendant 2 semaines,
ensuite augmenter lentement jusqu'à 50 mg p.j. en 1 ou 2 prises
Pindolol Posol.
Hypertension, angor et arythmie 15 à 30 mg p.j. en 1 à 3 prises
Propranolol Posol.
à 4 comprimés par jour ;
• Insuffisance cardiaque sévère non contrôlée par la prescription
initiale du bumétanide en comprimé à 1 mg : 1 à 2 comprimés
par jour en une prise ;
Solution injectable IV :
• Insuffisance cardiaque sévère : 0,5 à 2 mg/jour et plus si
nécessaire par voie IV ;
• Oedème aigu du poumon : traitement d’attaque (première
heure) : 2 mg par voie IV, à renouveler toutes les 20 minutes en
jusqu’à 30 mg/jour ;
3. Diurétiques du segment de dilution
[52]
2. Diurétiques thiazidiques:
Inhibent le transport du NaCl au niveau du segment initial du
tube contourné distal (segment de dilution).
Ils sont subdivisés en:
Thiazidiques (dérivé sulfamidés): Hydrochlorothiazide
(Esidrex*),
Non thiazidiques: la chlortalidone (Hygroton), la metolazone,
l’indapamide (Fludex*), acide tiénilique (difurex®)
Leurs caractéristiques communes sont:
longue durée d’action et long temps de latence
peu puissants, hypercalcémiants et alcalinisants
Hypokaliémiants, hyperglycémiants et hyperuricémiants (sauf
l’acide tiénilique qui est uricosurique)
Diurétique du segment de dilution
Pharmacocinétique:
Bonne résorption per os
Tous sont sécrétés par le système sécrétoire Hypertension, angor et
arythmie 80 à 240 mg p.j. en 2 à 4 prises (ou en 1 prise pour
Retard) prév. sec. inf. myoc 160 à 240 mg p.j. en 3 ou 4 prises (ou
en 1 prise pour Retard)
DEFINITION:
Ce sont des substances endogènes (physiol) qui participent dans
l’homéostasie du milieu intérieur et dont le métabolisme est
perturbé au cours de certaines maladies. Elles constituent l’objet de
cette partie du cours car beaucoup des médicaments agissent à
travers elles.
Il s’agit de:
Eicosanoïdes
Histamine et anti-histaminiques
Sérotonine et anti-sérotoninergiques
Polypeptides (SRAA et IEC)
Avantages
Défense non spécifique contre les différentes agressions
Permet la localisation du site agressé
Alerte l’organisme d’une anomalie par la douleur/fièvre,
tuméfaction….
La fièvre permet une meilleure réponse immunitaire (cfr ttt des
treponèmes)
Incovénients
Impotence fonctionnelle invalidité passagère
Réponse exagérée forte pyrexie avec convulsions,…..
Douleurs inconfort
Phospholipides membranaires
Corticoïdes Phospholipase A2
Acide Arachidonique
AINS
Cyclo-oxygénases
Lipooxygénase
(COX-1, COX-2)
Endoperoxydes cycliques
Endoperoxydes linéaires
(Protanoïdes)
(leucotriènes)
NB :
Indications
Douleurs d’I faible, superficielles, diffuses/localisées (céphalées,
myalgies, arthralgies,odontalgies,….)
Rhumatisme inflammatoire chronique, RA A (à forte D)
[60]
Douleur et fièvre
Adulte et enfant > 50 kg (? 15ans): 500-1000 mg à
renouveler au besoin après 4 h(3g DT)
Enfant poids < 50kg: 60 mg/kg/j en 4-6 prises soit 15 mg/kg
toutes les 6 h ou 10 mg/kg toutes les 4h
Prévention après accident ischémique: 100mg/jour
Affections rhumatismales:
Adulte : 3 à 6 g max/j , à répartir en 3 ou 4 prise
Enfant : 50 à 100 mg/kg max/j, à répartir en 4 à 6 prises
espacées de 4 h minimum.
EIM particulier à l’A AS:
Syndrome de Reye chez enfant de 6mois à 15 ans après épisode
infectieux (virale surtout) traité par A AS et se manifeste par
itère grave et encéphalopathie convulsive (CI en cas
fièvre/rougeole).
[61]
PK
Bonne résorption digestive ; il est lié à 90% aux protéines
plasmatiques. Transformé essentiellement en métabolite inactif. Est
éliminé par le rein sous forme active (20%) et sous forme de
métabolites inactifs.
PD
Essentiellement anti-inflammatoire, ses activités analgésique et
antipyrétique semblables à celle de salicylate mais ils sont plus
utilisés comme anti-inflammatoire. Exception faite pour les
Indications
Traitement symptomatique des affections rhumatologiques
prolongées
Manifestation de polyarthrite Rhumatoïde
Tocolytique en obstétrique
Fièvres de la maladie de Hodgkin réfractaires à d’autres
antipyretique
PD
Inhibition réversible et non spécifique de la COX et inhibition
passagère des fonctions plaquettaires
Indications
Ttt symp que des d+ d’I légère à modérée (céphalées, douleurs
dentaires)
Douleurs de l’appareil locomoteur;
Algoménorrhée et Ménorragies fonctionnelles
Contre-indication
Atcd d’allergie ou d’asthme à l’acide méfénamique ou aux
substances d’activités proches telles qu’autres AINS, aspirine;
UGD en évolution;
[63]
PD
Inhibiteur de la synthèse des prostaglandines (inhibe à courte
durée les fonctions plaquettaires)
Indications
Rhumatismes inflammatoires infantiles et
chroniques (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite
ankylosante ou syndromes apparentés, tels que le syndrome de
Fiessinger-Leroy-Reiter, et rhumatisme psoriasique)
Poussées aiguës des rhumatismes abarticulaires et d’arthroses;
Dysménorrhées essentielles et toutes autres affections aiguës
douloureuses/fébriles.
Suppositoire à 100 mg :
Ttt d’attaque : 150 mg/jr en 2 prises soit 1 suppo à 100 mg à
compléter avec une forme orale.
Ttt d’entretien: 1 suppo à 100 mg/jr le soir au coucher.
b. Enfant:
Rhumatismes inflammatoires : 2 à 3mg/kg/jr, à répartir en 2 ou
3 prises
INDICATIONS :
Affections douloureuses et/ou fébriles.
Effets indésirables
Réactions d’hypersensibilité dermatologiques (rash, prurit,
urticaire,…) et respiratoire (crise d’asthme), des vertiges et des
céphalées.
Formes galéniques et Posologie
Rhumatologie :
Ttt d'attaque : 2 ces à 400 mg, 3x/jr, soit 2400 mg/jr
[66]
Principaux corticoïdes
Hormonal :
- Prolactine : ↓ lactation
- GH : ↓ croissance
Estomac :
- Tendance à une hypersécrétion gastrique et diminution du mucus
(risque d’ulcères)
S.N.C.
- Effet orexigène, antipyrétique, troubles de l’humeur et
comportementaux, euphorie, insomnie
Les différents corticoïdes :
puissance relative
Notion de Bioéquivalence :
Posologie nécessaire pour obtenir la même activité anti-
inflammatoire
1 cp de Solupred® 20 mg (prednisolone)
=
1cp de Cortancyl® 20 mg (prednisone)
=
1cp de Médrol® 16 mg (méthylprednisolone)
=
1,5 cp de Célestène® 2mg (3mg) (bétaméthasone)
Pharmacocinétique
Absorption
Ŕ Absorption digestive rapide de la prednisone (environ 80 % par
voie orale
après dose unique).
Ŕ Transformée en prednisolone, métabolite actif, par 11!-
hydroxylation
hépatique.
• Fixation aux protéines 90% pour la prednisone et la
prednisolone, 77% pour la méthylprednisolone
• Métabolisme hépatique
• Elimination
Ŕ Pic plasmatique 1 à 2 heures après absorption orale.
Ŕ Demi-vie plasmatique : 3 heures 1/2.
Ŕ Excrétion est rénale.
Ŕ Demi-vie biologique varie de 12 à 36 heures.
Indications
[70]
1.Collagénoses, connectivites
2. Affections dermatologiques
3. Affections digestives (RCUH, maladie de Crohn)
4. Affections endocriniennes (thyroïdites)
5. Affections hématologiques (anémies auto-immunes)
6. Affections infectieuses (TBC des séreuses)
7. Affections néoplasiques (Traitement antiémétique au cours des
chimiothérapies)
8. Affections néphrologiques (syndrome néphrotique, vascularites,
sarcoïdose)
9. Affections ophtalmologiques, ORL (rhinite allergique)
10. Affections respiratoires (asthme, BCPO)
11. Affections rhumatologiques (RAA, maladie de Horton,…)
12. Affections neurologiques (œdème cérébral, myasthénie grave,..)
13. Substitution en cas d’insuffisance surrénalienne primitive,
secondaire ou tertiaire (hydrocortisone)
Contre-indications
Hypersensibilité à l’un des composants;
Infecti on contre-indiquant l’usage des corti -
coïdes;
Certaines viroses en évoluti on (notamment hépatites, herpès,
varicelle, zona);
Vaccins vivants atténués
Psychose non contrôlée
Intolérance au galactose et au fructose, syndrome de
malabsorption du glucose et du galactose, déficit en Lactase
(comprimé et comprimé effervescent);
Troubles sévères de la coagulation, traitement anti coagulant en
cours (suspension injectable);
Effets indésirables
[71]
Hypercorticisme
Obésité facio-tronculaire (syndrome de Cushing)
Diabète, intolérence au glucose
Aménorrhée, altération des fonctions sexuelles
Hyperlipidémie
Hypercatabolisme protidique
Rétention hydro-sodée : prise de poids, oedèmes, HTA,
hypokaliémie
Ostéoporose, ostéonécrose aseptique, retard de croissance
Amyotrophie (myopathie cortisonique), ruptures tendineuse
Effets cutanés : acné, folliculites bactériennes et autres infections
cutanéo-muqueuses, vergetures, érythrose, fragilité et atrophie
cutanée, troubles de la pilosité, retard de cicatrisation, troubles
de
la pigmentation
Accident de sevrage: hypocorticisme
Insuffisance surrénale aiguë
Reprise évolutive de l’affection initial
Hypertension intra-crânienne bénigne de l’enfant (rare)
Complications digestives:
Ulcères (mais risque < à AINS)
Perforations
Pancréatites aigues ou chroniques
Immunosuppression: Risque infectieux
bactériennes (pyogènes ou tuberculose),
virales (varicelle, zona, herpès),
parasitaires (anguillulose, toxoplasmose, pneumocystose)
fungiques (candidoses).
[72]
Psychique:
troubles du comportement,
effets stimulants, insomnie, troubles psychotiques
Complications oculaires:
Glaucome à angle ouvert, cataracte,…
Allergie: Anaphylaxie
Profil des effets indésirables des corticoïdes
Difficiles à éviter : Insomnie, labilité émotionnelle,
augmentation de l’appétit et prise de poids
Fréquents : H.T.A, diabète, épigastralgies, acnés
Au long cours : Aspect cushingoïde, sensibilité aux infections,
fragilisation cutanée, amyotrophie
Effets retardés : Ostéoporose, cataracte, athérosclérose, retard
staturo-pondéral
Rares imprévisibles : Troubles psychiques, glaucome, pancréatite,
allergie
Décroissance de corticothérapie
La décroissance d'une corticothérapie doit toujours
être progressive pour éviter un phénomène de rebond de la
maladie ou d’insuffisance surrénale aigue.
• Quand ?
Hydrocortisone (hydracort®)
Adulte: comprimés 10g 20à40mg à repartie matin, midi et 16h et
solution injection injectable
Dexamethasone (decadron®) IV et IM : 2 à 20 mg/jour
(adulte) ; 0,1 à 0,3 mg/kg/j(max 6 mg/kg /j) ; Collyre : 1 goutte
3 à 6 fois par jour dans les autres cas pendant 7 jours en
moyenne.
Comprimés :
[74]
III. ANTALGIQUES/ANALGESIQUES
La douleur: « est une expérience sensorielle et émotionnelle
désagréable liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle »
(International Association for the Study of Pain; Merskey,
1979).
Allodynie : douleur en réponse à des stimuli non douloureux
mécaniques ou thermiques (ex : effleurement de la peau)
Douleur référée ou douleur projetée : douleur perçue à
distance du siège de la lésion responsable.
II. OBJECTIFS
Définir les différents types de douleur, et les comparer
Expliciter les paliers de l’OMS, ainsi que l’approche ascendante
vs descendante
Maitriser la PEC pharmacologique des douleurs aiguës,
chroniques, d’arthrose, cancéreuses et neuropathiques.
douleurs
Organiques Psychogènes
Nociceptives et neuropathiques
DIFFERENCE
[76]
Sévère
Morphine et
derivés
Paracétamol Légère
AINS et
Aspirine P
Pharmacodynamie:
Action anti-COX (inhibition de COX3 ou COX 1et 2)
Action sur les voies sérotoninergiques descendantes
Réduction de la sensibilité des nocicepteurs
Propriétés pharmacologiques:
Antalgique d’effet rapide, Antipyrétique
Pas ou très peu anti-inflammatoire, alors qu’il est inhibiteur des
cyclo-oxygénases cependant très faible inhibiteur en présence de
peroxydes, qu’on trouve dans les lésions inflammatoires.
Antalgiques périphériques purs
Effets indésirables: Exceptionnels à dose thérapeutique.
Contre-indications:
hypersensibilité et atteintes hépatiques
Posologie:
Enfant : 20 mg/kg, 4 fois par jour.
Adulte : 1 g, 4 fois par jour, sauf chez les sujets
dénutris et les sujets alcooliques chroniques, dont le
foie serait lésé par des prises inférieures à celles des
autres sujets.
Bébé : 10 mg/kg 6 fois par jour.
Antalgiques périphériques purs
Surdosage: Nécrose hépatique dose-dépendante : décès à partir
d’une prise de 8 à 10 g chez l’adulte normal. La
symptomatologie clinique est tardive.
Antidote: la N-acétylcystéine: qui aide à reconstituer les
réserves de glutathion et qui doit être donné précocement, si la
dose ingérée est importante
AINS: Diclofenac, Aspirine, Indomethacine, …. Action
antalgique par inhibition de la synthèse des
prostanglandines (PG E1) qui sont des substances algogènes
[78]
Voie orale
Douleurs aiguës : Dose d’attaque : 100 mg suivie de 50 ou 100
mg toutes les 4 à 6 heures, sans dépasser 400 mg/24 h.
Douleurs chroniques : Dose d’attaque : 50 ou 100 mg suivie de
50 ou 100 mg toutes les 4 à 6 heures, sans dépasser 400 mg/24
h.
Voie IV
Traitement d’attaque : 50 à 100 mg IV lente puis si besoin 50 mg
toutes les 10 à 20 min sans dépasser 250mg durant la première
heure; ultérieurement : 50 à 100 mg en IV lente toutes les 4 à 6
heures. (max <600mg /24h)
antalgiques centraux ou opioïdes
Pethidine/meperidine : (Dolosal*) moins actif, et a un
métabolite convulsivant qui s’accumule en cas d’insuffisance
rénale.
Contre-indication de l’association à un IMAO (antidépresseur
inhibiteur de la mono-amine oxydase)→syndrome
sérotoninergique mortel
Hydromorphone et Oxycodone: ce sont deux opioïdes forts
réservés à la douleur cancéreuse. Ces spécialités à libération
prolongée s’administrent toutes les 12 heures.
antalgiques centraux ou opioïdes
l’opioïde faible qui provoque le plus d’effets secondaires
morphiniques aux posologies usuelles ( 400 mg/j), en particulier
vertiges, nausées, constipation, somnolence. Il est également
susceptible d’entraîner des palpitations, une hypotension
orthostatique, voire un collapsus
antalgiques centraux ou opioïdes
Elles sont surtout employées dans le cadre de la « rotation » des
opioïdes chez les malades résistants ou intolérants à la morphine
Ŕ dont elles partagent l’ensemble des caractéristiques
pharmacologiques
[85]
Ascendante
Palier 1
Palier 1: Paracétamol - Aspirine - AINS
LEQUEL?
• AINS en 1ère intention
- effet analgésique > paracétamol (intensité + durée)
- douleurs aiguës (faible toxicité)
- pathologies inflammatoires
Attention aux différences de pharmacocinétique
Palier 1 (suite)
AINS en 1ère intention
- effet analgésique > paracétamol (intensité + durée)
- douleurs aiguës (faible toxicité)
- pathologies inflammatoires (p ex arthrite rhumatoïde)
Paracétamol en 1ère intention...
- douleurs aiguës: si CI des AINS (ou facteurs de risque)
- douleurs chroniques: moindre toxicité
Aspirine (? 300mg): pas en 1ère intention
- pas plus efficace que les AINS
- effets secondaires non négligeables
I. HISTAMINE
Elle est à la fois neuromédiateur et hormone locale
Elle est synthétisée par décarboxylation de l’histidine avec
vitamine B6 comme cofacteur
Elle est stockée sous-forme inactive dans les granules de stockage
que l’on retrouve:
dans les cellules basophiles
plaquettes
dans les mastocytes (en très grandes quantités)
Cellules entérochromaffines de l’intestin
Neurones histaminergiques
Sa libération se fait de deux façons:
[89]
II. ANTI-H1
Ce sont des antagonistes compétitifs et spécifiques des R
histaminiques de type 1 (R H1).
Leurs propriétés pharmacodynamiques sont les suivantes:
Effets anti-H1:
Indications: manifestations allergiques (urticaire, prurit, rhume
de foin, rhinite
allergique.
Dans l’anaphylaxie, les anti-H1 seuls ne suffisent pas.
Tous les anti-hista.miniques possèdent cette propriété.
Blocage des récepteurs sérotoninergiques (5-HT1A):
Ces R sont impliqués dans le contrôle de l’appétit (satiété), son
inhibition
→stimulation de l’appétit.
Exemple: Cyproheptadine (Périactin®), bon appétit, super
appétit, C4…
Indication: anorexie
Effets anti-muscariniques :
Indications: Prémédication anesthésique, Cinépathie,…
Contre-indication: HBP, glaucome EIM: troubles de la vue,
rétention d’urines
Les anti-H1 de deuxième génération ne possèdent pas d’effets
atropiniques
Effet de somnolence:
Exploité dans la prémédication et la toux nocturne chez les
enfants
Exemple: Promethazine (Phergan®), Alimemazine
(Theralène®)
Les anti-H1 de deuxième génération n’ont pas cet effet
Effet anesthésique local: un effet quinidine-like qui empêche
l’ouverture des canaux sodiques rapides POC→ anesthésie
locale→ effet antiprurigineux.
[91]
III. ANTI-H2
Ce sont les antagonistes spécifiques et compétitifs des RH2 des
cellules pariétales de l’estomac. Ce sont donc les anti-sécrétoires
gastriques.
Exemple: Cimetidine (Tagamet®), Ranitidine
(Azantac®), Famotidine (Ramplex),Nizatidine
Indications:
Ulcère gastroduodénal, Œsophagite par reflux gastro-
eosophagien, Gastrite aigue
Syndrome de Zollinger-Ellison
Effets indésirables:
Cimetidine a beaucoup d’EIM (hyperprolactinémie et ses
conséquences, troubles hématologiques, hyperthermie, atteinte
rénale,…) → moins en moins utilisée → tendance à l’abandon
Famotidine et Ranitidine sont gnéralement bien tolérées
(céphalées, vertiges, troubles digestifs,…)
Interactions médicamenteuses :
Cimétidine, puissant inhibiteur enzymatique pour les produits ci-
après (ketoconazole, benzodiazépine, théophylline, Phénytoïne,
[92]
I. SEROTONINE
Elle est synthétisée à partir du tryptophane dans les granules.
Chez l’homme 90% de sérotonine se trouve stockée dans les
cellules enterochromaffines de l’intestin et le reste est stocké dans
les plaquettes et les neurones serotoninergiques du cerveau.
Sa libération est faite par l’influx nerveux et/ou par le conflit Ac-
Ag en périphérie.
Sa fixation se fait sur différents récepteurs:
Récepteurs 5-HT1:
Agoniste: Serotonine et Sumatryptan (Imigrane®) et Antagoniste:
Methysergide
Les effets liés à sa stimulation sont la libération de NO
(périphérie/inflammation) et vasodilatation. Dans le SNC
vasoconstriction des vaisseaux cérébraux (effet contre les crises de
migraines), satiété, hypothermie,…
Récepteurs 5-HT2:
[93]
Methysergide (Desernyl®)
Il bloque tous les récepteurs de la 5-HT, d’où :
Médicament préventif de crise de migraine et des algies
vasculaires de
Traitement médical des tumeurs carcinoïdes
Effets indésirables: Si traitement prolongé, risque de fibrose retro-
péritoneal ou pleuro-pulmonaire; d’où interrompre pendant 1
mois après 6 mois de
traitement et arrêt progressif si non effet rebond, rashs cutanés,
urticaires,
angor, vasoconstriction
Contre-indications: HTA, IR et IH, grossesse,
[94]
ANTIBIOTIQUES
Définitions
Antibiothérapie: traitement des maladies infectieuses par les
antibiotiques.
Antibiotique: (de « antibiose » : Villemin): substances chimiques,
produites par des micro-organismes et capables, à faible
concentration, d’inhiber la croissance d’autres micro-organismes ou
même de les détruire. (Waksman, 1942)
Définitions (suite)
Antibiotique: dénomination peu correcte; mieux: « antibactérien »,
« antiviral », antifongique, antimitotique…
Spectre antibactérien: Le spectre d'activité est le nombre et la
nature des bactéries sur lesquelles l'antibiotique est actif.
[95]
Elargir le spectre
Ŕ traiter une infection polymicrobienne
Ŕ antibiothérapie probabiliste (? antibiothérapie à l’aveugle)
Do not forget…
[97]
Interactions germe-AB-organisme
ORIGINE
Naturels: pénicilline, premier antibiotique à usage clinique, est
extraite de Penicillum notatum
Semi synthétiques: modifications chimiques sont souvent
apportées aux molécules naturelles pour améliorer l'activité
et/ou modifier des paramètres pharmacocinétiques essentiels.
ORIGINE
Synthétique: les progrès de la chimie ont permis de réaliser
dans des conditions économiques satisfaisantes la synthèse
totale de plusieurs antibiotiques: isoniazide, chloramphénicol
actuellement…
classification
Les antibactériens sont classés en « familles » ou « groupes»
Les critères ce classification sont sans logique fixe:
Structure chimique: sulfamides, polypeptides
Bactérie cible: antituberculeux, antistaphylococciques…
Générations: céphalosporines de 1ère, 2ème génération…
Répondre aux 9 questions
Faut - il prescrire une antibiothérapie ? (bon diagnostic)
Faut - il faire un prélèvement bactériologique préalable ? Si
oui a-t-il été fait ?
[98]
Pour que l’antibiotique choisi puisse être efficace sur les germe(s) à
l’origine de l’infection, il faut :
qu’il possède un mode d’action qui lui permette d’agir sur ce
germe (spectre actif sur ce germe)
qu’il diffuse à concentrations suffisantes au niveau de l’organe
concerné
qu’il y reste le temps suffisant pour lui permettre soit de le
détruire (bactéricidie) soit d’en arrêter la multiplication
(bactériostatisme).
1. β-lactames
Pénicillines
céphalosporines
A.PENICILLINES
PENICILLINES
ORIGINE
Naturelle
Moisissures: (penicilium nautatum et surtout chrysogeum)
Bactéries:
streptomyces clavuligerus (acide clavulanique),
streptomyce cattleya(thiénamycine),
baciles gram-: chromobacterium violaceum (aztreonam)
[100]
Pénicilline ordinaires
Pénicilline G = Benzyl-penicilline= penicilline injectable
Présentée en flacon
Dosée en unités internationales: 1UI=0,6g .
Préparation très soluble, se dégradant vite après dilution: utiliser
immédiatement après dilution.
Préparation à action prolongée: benzathine-pénicilline
(extencilline®)
1. Pénicilline G
Pharmacocinétique:
Pic après 15’ ‘IM
Forme ordinaire: T½ plasmatique courte: 30’
Bonne diffusion dans tout l’organisme. Passage dans le LCR
modérée mais plus marquée en cas de méningite (inflammation des
méninges)
Élimination rénale par filtration glomérulaire (70% sous forme
active). Espacer les prises en cas d’IR.
Pénicilline G
INDICATIONS
Angines streptococcique, scarlatine, septicémie (association)
Prophylaxie des rechutes de RAA (forme retard)
Infections puerpérales à streptocoques
Infections respiratoires banales, ORL (OMA,…)
Méningites à méningocoque et pneumocoque
Gangrène gazeuse, tétanos, diphtérie (…)
Syphilis, leptospirose et actinomycose
listériose
Pénicilline G
EFFETS INDESIRABLES
Manifestations allergiques (acide pénicillinoïque qui est un haptène
efficace): choc anaphylactique (0,5mg d’Adrénaline en SC ou IM à
répéter toutes les 10-15 min si nécessaire mais changer de site),
œdème de Quincke, urticaire, fièvre…
Neurotoxicité en cas de contact direct avec le tissus nerveux
(attention IM près du sciatique)
Réaction de Herxheimer en cas de syphilis secondaire ou tertiaire
→ aortite, mort fœtale,…→ dose progressive
Pénicilline-procaïne: choc, ou malaise généralisé (réversibles) en cas
d’injection IV.
Pénicilline G
Posologie et mode d’administration
IM: la plus utilisée:
4X1à 2Millions d’UI/24h
Méningite, infections graves, 8X3mio d’UI
Nouveau-né et nourrisson: 50.103U/Kg/J en 3 prises
? 3ans: ¼ dose adulte
[102]
2. Penicilline V (oracilline®)
Résistant à l’acidité gastrique, donc voie PO
Indications:
Traitement d’angines documentées à streptocoque
A bêta-hémolytique et d’infections cutanées bénignes à germes
sensibles.
Prévention des rechutes de RA A, de l’érysipèle récidivant, des
sujets contacts dans l’entourage d’une scarlatine,
Infections à pneumocoques chez les splénectomisés,
les drépanocytaires et les autres asplénies fonctionnelles
Administrer avant les repas 4X/24 heures même posologie que
Penicilline G.
Même profil d’effets indésirables
3. Pennicillines M (Méthicilline)
Pennicillines M
Posologie: Pénicilline M 50 à 100 mg/Kg/jour
Cloxacilline
Voie IM : Adulte et enfant : 50 à 100 mg/kg/j dans les infections
sévères;
Voie IV : Adulte et enfant : 50 à 100 mg/kg/j dans les infections
sévères.
Per os : 2x2 gélules de 500mg/24H
Oxacilline
Voie orale : 35 à 50 mg/kg/j, soit en moyenne Adulte : 2 gélules à
500 mg 2 fois par jour ;- Enfant : 2 cuillères-mesure de sirop à 250
mg, 2 fois par jour
Injectable: Adulte, enfant et nourrisson : 50 à 100 mg/kg/j en IV ou
IM.
Toutes fois il faudra réduire la dose ou les éviter chez les nouveau-
nés prématurés et les nouveau-nés à terme à cause de sa
compétition avec la bilirubine non conjuguée→ ictère nucléaire
4. Pénicillines A (ampicilline)
Sont des aminopénicillines, semi-syntnétiques
[104]
Spectre:
Penni G plus des gram- notament les bacilles G- (salmonella,
shigella, H. influenzae B. pertussis
Sensibles aux pénicillinases de staphylocoques
Pénicillines A
Représentants:
Ampicilline: Totapen®
Bacampicilline= pro-ampicilline
Ampicilline+sulbactam
Amoxicilline: clamoxyl® Bactox®
Amoxicilline+acide clavulanique: augmentin®
Pénicillines A
Pharmacocinétique:
PO: ampicilline résorbée à 30%, amoxycilline: 93%
→Il est déconseillé d’administrer l’ampicilline PO (exception ses
pro-drogues comme bacampicilline)
Bonne diffusion tissulaire, y compris LCR surtout en cas de
méningite.
Élimination urinaire sous forme active, biliaire aussi
Pénicillines A
Indications: AB très utilisés en pratique courante:
Infections des voies respiratoires, urinaires et biliaires, ORL,
stomatologiques et tube digestif (typhoïde,…)
Septicémies à G- sensibles
Dysentérie bacillaire et Méningite (synergie avec aminosides)
Purpura fulminans, maladie de Lyme, listeriose,
Eradication d’H. pylori (en association avec
metronidazole/tinidazole et/ou clarithromycine
Prévention des endocardites notamment à streptococcus fecalis
lors des interventions dentaires
Amoxyclline: prévention de méningococcie aigue (500mg IV
avant transfert en ICU.
[105]
N-acypénicillines
Indications:
Les réserver aux infections graves à germes qui ne sont sensibles
qu’à elles, infections chez les immunodéprimés, infections à
Pseudomonas aeruginosa: Urinaires, méningées, cérébrales (abcès
du cerveau), cutanées et septicémies
Effets indésirables:
cfr peniciline G
Troubles hémato: thrombopénie, neutropénie, éosinophilie
Troubles de hémostase (réversibles)
Élévation des transaminases
Autres
Amidinopenicilline: mécillinam. C’est son pro-médicament, le
pivmecillinam (selexid 200®) qui est utilisé.
Seule indication: infection urinaires
Inhibiteurs de bêtalactamase: sulbactam, tazobactam, acide
clavulanique: élargissent le spectre des pénicillines aux germes
secrétrices de B lactamase (pénicillinases et céphalosporinases); mais
ils n’ont généralement pas d’activité antibatérienne propre, ils
agissent comme un inhibiteur compétitif des B-lactamases; après
liaison avec l’enzyme, le complexe formé est hydrolysé avec
ouverture du noyau b-lactame du sulbactam, et liaison définitive
de la molécule formée à l’un des sites actifs de la b-lactamase qui
est ainsi inactivée; ce sont donc des « inhibiteurs-suicides ».
En résumé ces inhibiteurs de beta-lastamases lient de façon
irréversible la beta-lactamase, empêchant son action ultérieure sur
l'antibiotique coadministré.
Toutes fois cette efficacité n’est pas absolue car bon nombre des
germes résistent à l’Augmentin® (staphylocoque méticillino-
résistant, chlamydia, Citrobacter,…
B. PENEMES (carbapenèmes)
[107]
C.CEPHEMES
CEPHALOSPORINES
CEPHAMYCINES
CARBACEPHEMES
1. CEPHALOSPORINES
Actifs sur les G+ et beaucoup de G-
Obtenus par modification du noyau cepheme extrait de
Cephalosporum acremonium par BROTZIU en 1947
Mécanisme d’action cfr pénicillines
[108]
Classification: en générations:
1ère g(surtout G+): ne traversent pas le BHE
2ème (moins de G+ et plus de G-); ne traversent pas le BHE
3ème (encore plus de G-)et
4ème génération (G+ et G-).
Cephalosporines de 1ère génération
AUTRES
Cephamycines (7-α-méthoxycéphèmes): Cefoxitime, cefotétan,
latamoxef (=mixalactam)
Carbacéphèmes: loramacef
MONOLACTAMES appelés aussi monobactams (MONOcyclic
BACTerially produced beta-laCTAMS)
Azthréonam: actifs sur les G- (G+ et anaérobies sont
résistants). Indiqué pour les infections sévères (urinaires
notamment. Il est résistant aux Blse et inactive les
cephalosporinases
[110]
Les GLYCYCLINES
Récemment découverts et utilisés dans les infections
multirésistantes, osseuses et des tissus mous: Tigécycline (tigacyl®)
2. Phénicolés
Chloramphénicol (cébenicol®)
[113]
PK
Excellente diffusion dans tout l’organisme
Excellente diffusion dans le LCR (la meilleure de tous les
antibiotiques)
Mode d’action:
Bactériostatique par inhibition de la synthèse des protéines
par liaison à la sous-unité 50s
Inhibition aussi de synthèse des protéines mitochondriales
chez les mammifère (cellules hématopoïétiques surtout)
Action bactéricide à forte doses sur certains germes
(Haemophilus, Neisseria, Peumocoque)
Chloramphénicol
Indications:
Ne l’utiliser que pour des infections graves pour lesquelles on
n’a rien d’autre: fièvre typhoïdes, staphylococcie, méningite
bactérienne, dysenterie bacillaire, infections gravissime à
pronostic immédiat sévère, infections graves à G-
Forme collyre: infections oculaires bactériennes et à Rickettsies
Interactions:
Inhibition enzymatique de phénytoïne, AVK…)
Induction enzymatique par rifampicine
Chloramphénicol
Effets indésirables
Dépression de la moelle:
précoces et réversibles, dépendant de la dose ( si ≻µg/ml) :
anémie arégénérative, thrombopénie, leucopénie. Due à
l’inhibition de la synthèse des protéines mitochondriales
Tardives, (après plusieurs semaines ou mois de latence) doses
non dépendantes: aplasie médullaire non réversible(1/30.000
cas) fatales
[114]
Glycopeptides:
Vancomycine
Teicoplanine
LES MACROLIDES
Ainsi nommés car comportant un gros noyau à plusieurs ponts
lactoniques, auxquels sont fixés plusieurs oses
Mécanisme : action bactériostatique par inhibition de la synthèse
des protéines par liaison à la sous-unité 50s du ribosome
Résistances croisée entre macrolides
Plus de 50% des souches résistantes aux pénicillines le sont aussi
aux macrolides
Indications:
Pneumonies à mycoplasmes, legionellose, Erythromycine=
antibiotique de choix et autres Pneumopathies
[116]
Spiramycine
Propriétés proches de l’érythromycine
Actif sur les formes végétatives de toxoplasma gondii
Utilisées dans les infections ORL, bucco-dentaires,
Toxoplasmose, cryptosporidiose
Autres: josamycine, roxythromycine…
Nouvelle classe: les kétolides: Telithromycine (Ketek®)
Ont une structure chimique et un mode d'action légèrement
différents des autres macrolides, sont actifs contre les souches de
S. pneumoniae résistantes à l'érythromycine. Ils offrent donc de
[117]
Erythromycine
Infections des voies respiratoires inférieures (p ex pneumonie)
Infections de la sphère O.R.L, stomatologiques, osseuses, de la peau
et des tissus mous
Infections génitales
Infections des voies respiratoires supérieures (pharyngite)
Adulte: 500mg 4x/jour ou 1g 2x/j (lors de certaines infections
pulmonaires et lors d'infections graves, la posologie peut être
doublée)
Enfant (abboticine® suspension) : 30-50mg/kg/j (infections
légères ou modérées)
Azithromycine (Zitromax®)
Infections génitales non compliquées dues à Chlamydia trachomatis
1g po (prise unique)
Prophylaxie de l'infection à MAC, seul ou association avec la
rifabutine. (1-2g/sem (en 1 prise)
Clarithromycine (Biclar®)
Ulcère gastroduodénal à H pylori:
Clarithromycine 2x500 mg/jour+Amoxicilline
2x1g/jour+Omeprazole 2x20mg/jour pendant 7 jours;
puis 20 mg/soir de Oméprazole pendant 3 semaines
(L'amoxicilline peut être remplacée par le métronidazole ou le
tinidazole à la posologie de 500 mg matin et soir)
Infections des voies respiratoires inférieures (bronchite aiguë
d'origine bactérienne, surinfection de la bronchite chronique,
pneumonie)
Infections des voies respiratoires supérieures (angine, sinusite)
Infections de la peau et des tissus mous
Adulte: 250mg 2-3x/jour;
En cas d’infections sévères : 500mg 2x/j 1g 1x/jour
Enfant 7,5mg/kg 2-3x/jour (maximum 500mg 2x/j)
Synergistines (apparentés aux macrolides)
Staphylomycine
Pyostacine
Faible toxicité, spectre comparable à celui des macrolides
FUSIDAMINES
Acide fusidique=fucidine: utilisé dans les infections à
staphylocoques
GLYCOPEPTIDES
[119]
Effets indésirables:
Néphrotoxicité qui est de l’ordre décroissant suivant:
streptomycine < isépamicine = amikacine < netilmicine =
tobramycine < gentamicine = dibekacine < neomycine.
Ototoxicité par atteinte vestibulaire et cochléaire (nausées,
vertiges, nystagmus, bourdonnements d’oreille, hypoacousie et
surdité)
bloc neuro-musculaire: les aminoglycosides (surtout la
néomycine) peuvent causer un blocage neuro-musculaire lors
d'une injection trop rapide, par compétition avec le Ca2+ au
niveau des plaques motrices
Contre-indications
Allergie , Insuffisance rénale, déficit auditif
myasthénie grave
[122]
Clindamycine (dalacin®)
Dérivé de la lincomycine par hémisynthèse, résorption digestive
plus complète
Indications:
Infections ORL, broncho-pulmonaires, stomatologiques,
cutanées, génitales, ostéoarticulaires, abdominales post-chirurgicales
et septicémiques
Prophylaxie de l’endocardite infectieuse (soins dentaires et voies
aériennes supérieures si allergie aux b-lactamines.
Posologie: Co 150 et 75mg, ampoule IV; IM 600mg, solution pour
perfusion, 900mg.
Traitement curatif : comprimés
Adulte : 600 à 2400 mg/24 heures, en 2, 3 ou 4 prises.
Enfant de plus de 6 ans : 8 à 25 mg/kg/24heures, en 3 ou 4
prises
Effets indésirables:
Diarrhées et entérocolite pseudomembraneuse > à la
lincomycine
→ prudence lors de son ‘utilisation
Polypeptides cycliques
Polymyxine B: préparation à usage local, souvent associé à la
néomycine et un antifongique
Polymyxine E = Colimycine, parfois PO pour désinfection
intestinale
Bacitracine: préparations locales
Mupirocine: pas de groupe; vu usage local
ANTIBACTERIENS SYNTHETIQUES
Sulfamides
Médicaments de la lèpre
Antiseptiques urinaires et intestinaux
Certains antituberculeux
[124]
Sulfamides
Mode d’action: inhibition de la synthèse de l’acide folique,
nécessaire à la synthèse des purines
Action bactériostatique
Les cellules humaines doivent recevoir l’acide folique de l’extérieur,
les bactéries par contre doivent la synthétiser car leur membrane
est imperméable à l’acide folique.
Cotrimoxazole (trimetoprime-sulfamethoxazole/bactrim®)
Synergie entre les deux avec maxima pour 20part de
sulfamethoxazole Contre 5part de trimetoprime. !!
Résistances en croissance: utilisation massive et mauvaise; Les VIH+
recevant le cotri en prévention des IO: source de germes résistants
PK: bonne absorption ; au bout d’une heure, égalité avec
administration IV.
Indications:
Infections urinaires, gastro-intestinales (fièvre tyhphoïde,…),
otites et sinusites
Peumonie à Pneumocystis jiroveci chez les PVV:
Curatif: fortes doses (T 15mg/Kg/J + S 100mg/Kg/J en 3
ou 4 Prises)
Préventif: 960mg/j ou 3xpar semaine
Prévention des infections chez les neutropéniques: 2X960mg.J
Effets indésirables:
réactions cutanées ++++ (syndrome de lyell et stevens-
jhonson), troubles hématologiques, troubles digestifs, ictère,
Plus fréquents chez les PVV. Assurer la désensibilisation puis
continuer traitement.
Posologie:
Cp à 480 mg (Sulfaméthoxazole 400 mg et triméthoprime 80
mg) et à
960 mg (Sulfaméthoxazole
[126]
Quinolones
Mécanisme d’action: inhibition de l’ADN gyrase
Spectre étroit (G-, surtout entérobactéries pour les 1ère génération,
élargi aux staphylocoques, chlamydia… pour les 2ème génération,
Quinolones de 1ère génération
Acide pipemidique (negram®)
Indications:
Infections urinaires basses non compliquées, aiguës ou
récidivantes de l’adulte.
Contre-indications:
[127]
Antiseptiques intestinaux
[128]
1
schémas usités en RD Congo
Antituberculeux
Cfr pharmacothérapie
Antifongiques
Antifongiques
[129]
Amphotéricine B
C’est un antibiotique macrolide
Spectre: C. albicans, C. neoformans, aspergillus, blastomyces,
hostoplasma campsulatum
Mécanisme: exagération de la perméabilité des sterol
membranaires des champignons, oxydation
Ampotéricine B
Indications:
Cryptococcose (méningée, ….)
mycoses profondes généralisées (moniliase, septicémie,
endocardite, méningite…)
Aspergillose pulmonaire
Histoplasmose
Amphotéricine B
Précaution:
voie IV quand c’est indispensable (préparations souvent
sensible à la lumière→protection de la tubulure et du
contenant)
Suveillance de la fonction rénale
[130]
Amphotéricine B
EIM:
fièvre et frissons pendant la perfusion
Insuffisance rénale,
Manifestations allergiques possibles
Antifongiques imidazolés
Miconazole, Fluconazole, Ketoconazole, itraconazole
Indiqué pour les candidoses, histoplasmoses, blastomycoses,
cryptococcoses
EIM:
réactions allergiques possibles
Effets anti-androgène pour le Kétoconazole
Effet inhibiteur enzymatique
Existe en tube, capsules vaginales, comprimés
Griséofulvine
Fongistatique limité aux dermatophytes
Parfois utilisé (sans beaucoup de preuves) en rhumatologie et dans
le traitement du syndrome de raynaud
Inducteur enzymatique puissant!!
EIM: troubles digestifs, neurologiques, sanguins, hépatiques
Terbinafine
Efficace essentiellement dans les onychomycoses, utilisés aussi
contre les dermatophytes étendues
Posologie (onychomycose) 1co de 250 mg par jour pendant 3 à 6
mois
EIM: pas très bien connus: troubles digestif, et du gout,
élévationdes transaminases
[131]
Antiparasitaires
Médicaments anti-paludéen
Médicaments antipaludiques
Schizonticides sanguins:
Amino-alcools: Quinine, méfloquine, halofantrine, luméfantrine
S’attaquent aux schizontes sanguins, responsables des
symptomes; Peu d’action sur les gamétocytes et donc sur la
tansmission de la maladie (peu d’action sur plasmodium
vivax er malariae)
Dérivés amino-4-quinoléines: Chloroquine, Amodiaquine,
piperaquine : ont en plus un effets sur les gamétocytes
Médicaments antipaludiques
Schizonticides tissulaires:
Dihydro artémisinine-pipéraquine
Attendant l’AMM: artesunate-pyronaridine
1. Schizonticides électifs :
Les dérivés quinoléiques : ce sont les amino-4-quinoléines
(chloroquine, amodiaquine) et les amino-alcools (quinine,
méfloquine, halofantrine, luméfantrine). Ces molécules
interférent avec l’utilisation de l’hémoglobine dans la vacuole
nutritive en inhibant la formation de l’hémozoïne.
les dérivés de l’artémisinine (artésunate, artéméther) :
ceperoxyde interfère aussi avec l’utilisation de l’hémoglobine,
par libération de radicaux libres, toxiques pour le parasite. Les
dérivés de l’artémisinine ont une action gamétocytocide, qui
réduit la transmission et limite les risques de voir émerger des
résistances.
2. Les inhibiteurs des acides nucléiques ou antimétabolites qui
bloquent la division du noyau de l’hématozoaire.
les antifolates : les antifoliques (sulfamides, dont la
sulfadoxine ; sulfones), et les antifoliniques (proguanil,
pyriméthamine). Ils agissent au niveau de la voie de synthèse des
folates, qui sont essentiels à la biosynthèse des acides nucléiques.
Les antifoliques inhibent la dihydroptéroate synthétase (DHPS)
qui produit l’acide folique, les antifoliniques inhibent la
dihydrofolate réductase (DHFR) qui produit l’acide folinique.
Posologies
Combinaisons thérapeutiques (voie orale)
SP+AS
SP+DHA
AQ+AS
AQ+DHA
ATM+LMF
DHA+PQ
SP=Sulfalène ou Sulfadoxine + Pyriméthamine;
DHA=Dihydroartémisinine
AQ=Amodiaquine LMF=Luméfantrine; AS=Artésunate
ATM=Artéméther; PQ=Pipéraquine
Posologies
* SP : 1 cé / 20 kg
* AQ : 10 mg / kg
* AS : 4 mg / kg
* DHA : 4 mg / kg
RD CONGO
[136]
AS-AQ
4,5-8 kg (2-11 mois) --- 1cé/j/3j (AS25 / AQ67,5)
9-17 kg (1-5 ans) ---- 1cé/j/3j (AS50 / AQ135)
18-35 kg (6-13 ans) ---- 1cé/j/3j (AS100 / AQ270)
? 36 kg (? 14 ans) ----- 2cés/j/3j (AS100 / AQ270)
ATM-LMF
5 à < 15 kg: 2 x 1 cé / j / 3 j
15 à < 25 kg: 2 x 2 cés / j / 3 j
25 à < 35 kg: 2 x 3 cés / j / 3 j
? 35 kg : 2 x 4 cés / j / 3 j
Posologie
XXI. Traitement
Si contre-indication des ACT (CTA): Quinine 3 x 10 mg /
kg / j / 5 à 7 j, po, alors associée à un Antibiotique (cyclines,
macrolides, …)
Attention
Tenir compte de contre-indications [grossesse et enfants de
moins de 8 ans (cyclinesª), enfants de moins de 1 mois
(clindamycine*)]
a Coloration jaune irréversible des dents, risque accru de carie chez l’enfant …
* Colite pseudomembraneuse …
XXII. Traitement
USAGE DE QUININE PENDANT LA GROSSESSE
(Paludisme au cours de la grossesse: Forme particulière)
Quinine
Extraite de cinchona
Synonymes: Chinina, Chininum, Kiniini, Kinin, Quinina
[137]
Posologie
En cas d’échec thérapeutique avec l’ART+A Q, administrer le sel de
quinine en comprimé à la dose de 3 x 10 mg/kg par jour pendant 7
jours.
Pour le traitement du paludisme grave, on utilise le protocole ci-
dessous:
Dose de charge : 20 mg de sel de quinine/kg dans 5-10 ml de
solution glucosée isotonique (5 %) / kg pendant 4 heures
puis observer une période de repos de 8h
Dose d ‘entretien : 12 heures après le début de la dose d’attaque
donner 10 mg de sel de quinine par kg dans 5 à 10 ml de
solution glucosée/kg de poids corporel pendant 4 heures.
Répéter cette dose toutes les 12 heures jusqu’à ce que le
malade soit capable de boire.
Passer alors à la quinine orale 3 x 10 mg/kg/j pour compléter
les 7 jours ou encore si le malade ne tolère pas la quinine
orale, passer aux ACT (cure complète). N.B. :
1) Si le patient a reçu de la quinine ou de la quinidine dans les 24
heures précédentes ou encore de la méfloquine dans les 7 jours
précédents : la dose de charge ne doit pas être administrée, passer
directement à la dose d’entretien.
[138]
Effets indésirables:
Troubles digestifs, éruption cutanée, urticaire, syndromes de Lyell
et Stevens-Johnson (exceptionnel),anémie mégaloblastique,
leucopénie, thrombopénie, néphropathie,
augmentation des transaminases, hépatite
Médicaments de la trypanosomiase humaine africaine
Evolution de la prévalence
Prise en charge
Diagnostic: clinique , CATT test, parasito, PCR
Détermination du stade: PL
Traitement (…)
Suivi: nécessaire
[140]
Effets Indésirables
Réactions fréquentes:
Nématodes
Oxyures, ascaris, ankylostomes
Albendazole: dose unique 400mg (à mâcher), tératogène (CI:
femme enceinte)
Mebendazole: 2x100mg/j pendant 3 jours
Levamisole: peu d’effets indésirable lorsq’il est administré comme
vermifuge,
Utilisé comme immunostimulant: fièvre, symptomes gripaux,
douleurs musculaires…
Pyrantel pamoate
Filaires
Ivermectine (mectizan®): macrolide lactonique,
Utilisé dans le traitement de l’onchocercose à Onchocerca
volvulus
Dose unique 3 à12mg à répéter si nécessaire après 6 mois.
Effet indésirables : réaction de Mazzotti (fièvre, prurit, rash
cutanée, hypotension orthostatique, céphalées…) transitoire,
répondans favorablement aux analgésiques et
antihistaminiques
[142]
Asymptomatic
Persistent generalized lymphadenopathy (PGL)
Clinical stage 2
Moderate unexplained weight loss (<10% of presumed or
measured body weight)
Recurrent respiratory tract infections, sinusitis, tonsillitis, otitis
media and pharyngitis
Herpes zoster
Angular cheilitis
Recurrent oral ulcerations
Papular pruritic eruptions
Seborrhoeic dermatitis
Fungal nail infections
CLINICAL STAGE 3
Unexplained Severe weight loss (>10% of presumed or measured
body weight)
Unexplained chronic diarrhea for longer than one month
Unexplained persistent fever (above 37.6 OC intermittent or
constant for longer than one month)
Persistent Oral candidiasis
Oral hairy leukoplakia
Pulmonary tuberculosis (current)
Severe presumed bacterial infections (e.g. pneumonia, empyema,
pyomyositis, bone or joint infection, meningitis, bacteraemia)
[144]
CLINICAL STAGE 4
HIV wasting syndrome
Pneumocystis pneumonia
Recurrent severe bacterial peumonia
Chronic herpes simplex infection (orolabial, genital or anorectal of
more than one month’s duration or visceral at any site)
CLINICAL STAGE 4
Extrapulmonary cryptococcosis including meningitis
Disseminated non-tuberculous mycobacteria infection
Progressive multifocal leukoencephalopathy (PML)
Chronic Cryptosporidiosis (with diarrhea)
Chronic Isosporiasis
Disseminated mycosis (histoplasmosis or ccidiomycosis)
Objectifs du traitement
Dans le temps: traitement pour vivre
Actuellement: vivre avec le traitement
Efficacité: suppression maximum/durable de la virémie
Tolérabilité: impact minimum sur les activités quotidiennes
Sécurité: do not harm!!
Salvageability (perspectives de pérénisation): préserver les
options thérapeutiques futures
CI de TARV:
Autre affection au stade terminal (Kc…)
Trouble psychiatrique grave ou chronique sauf
encéphalopathie liée au VIH (AIDS dementia complex)
CI transitoire quand observance difficile (situation sociale,
alcoolisme, toxico…)
Médicaments utilisé
Inhibiteurs nucléosidique de la transcriptase inverse(INRT):
Zidovudine (AZT)
Lamivudine (3TC)
Stavudine (d4T)
Emtricitabine (FTC)
Didanosine (ddI)
Abacavir (ABC)
Zalcitabine (ddC)
Tenofovir (TDF)
Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNRT)
Névirapine (NVP)
Efavirenz (EFZ)
Protocoles thérapeutiques
2INRT + 1 INNRT; 2 INRT + 1 IP
Pays pauvres: plus facile 2INRT + 1 INNRT
Proposition OMS :
Changement de régime
Deux raisons majeures:
Intolérance
Échec thérapeutique
Réévaluation toujours nécessaire
Modalités de substitution en cas d’intolérance
Passage en 2ème ligne: échec
Critères cliniques: récidive ou survenue d’un événement de stade
IV chez un patient sous TARV depuis 6 mois. (voir adhérence, T3
IO, SRI?)
Critères immunologiques: taux des CD4: retour au taux de départ/
baisse ? 50%,/ persistance ˂100/ non élévation
Critères virologiques: CV˃ 10.000 après 6mois de T3
Décision de passage en 2ème ligne
Critères cliniques seules: Stade IV (III: envisager)
Critères cliniques et immunologiques: stade IV (III: envisager; II et I:
surveillance, refaire CD4 dans les 3 mois.
Clinique, immuno et virologiques: Stades IV et III (II et I: envisager)
Médicaments de 2ème ligne
2 INRT + 1 IP
Schéma de la RDC:
ddI + ABC + LPV/r
[148]
PL AN
Diuretiques
IEC
Vasodilatateurs
Médicaments inotropes positifs
Antiarythmiques
Médicaments des hyperlipidémies
I. DIURETIQUES
Ce sont des médicaments qui augmentent la diurèse
Ils augmentent aussi l’élimination urinaire de sodium (et de Cl-)avec
modification du métabolisme rénal de plusieurs autres cations ( K+,
H+, Ca2+, Mg2+), anions ( ClŔ, HCO3Ŕ H2PO4 Ŕ)
Conséquence: diminution de la volémie et de la surcharge
sodique de l’organisme, mise à profit dans le traitement de
l’hypertension artérielle et de l’insuffisance cardiaque.
DIURETIQUES
On distingue trois catégories principales de diurétiques en fonction
des sites d’action au niveau du néphron:
DIURETIQUES
Ceux qui inhibent la réabsorption du sodium au niveau de la
branche ascendante de l’anse de Henlé (diurétiques de l’anse)
: ils inhibent le co-transport Na+, K+ et Cl-. La natriurèse
induite est très importante, puisque la réabsorption à ce
niveau l’est aussi
Exemple: furosémide (Lasix*) et le bumétanide (Burinex*).
[149]
DIURETIQUES
Ceux qui inhibent la réabsorption de sodium au niveau du tube
contourné distal : les thiazides et apparentés.
Exemple: l’hydrochlorothiazide
2. Diurétiques de l’anse
Furosémide (lasix*, lasilix*), bumétanide (burinex*) c’est le plus
puissant, acide etacranique : Ce sont des dérivés sulfamidés
Leurs caractéristiques sont les suivantes: ils sont
alcalinisants
hypokaliémiants
hyperglycémiants
hyperuricémiants
Pharmacocinétique
Résorption digestive rapide par voie orale et atteignent la
lumière tubulaire rénale soit par filtration glomérulaire soit par
sécrétion tubulaire.
Des substances comme l’indométacine (et d’une manière
générale les anti-inflammatoires non stéroïdiens, AINS) réduisent
[151]
Diurétiques de l’anse
Pharmacodynamie:
Inhibition du co-transport du NaCl dans la branche ascendante
de Henlé.
Leur effet natriurétique est très important et de courte durée, de
quelques heures seulement.
L’inhibition du transport actif du NaCl provoque une
augmentation associée de l’excrétion de Mg++ et de Ca+ (utilité
dans le TTT des hypercalcémies)
Diurétiques de l’anse
Effets indésirables:
Hypovolémie, déshydratation extracellulaire, insuffisance rénale
fonctionnelle ,→vertiges, hypotension orthostatique,
Hyponatrémie de dilution,
Hypokaliémie,
hypomagnésémie, ototoxicité,
Réactions d’hypersensibilité
Diurétiques de l’anse
Indications
Utilisation en urgence en cas de:
insuffisance cardiaques chronique,
Œdème aigu du poumon
Insuffisance rénale aiguë (alors que tous les autres sont CI),
Hypercalcémie.
Interactions et association
Réduction de l’effet diurétique avec les AINS (anti-
inflammatoires non stéroidiens)
[152]
Posologie:
Furosémide (lasix®)
Voie orale
Adulte :
OEdèmes d’origine cardiaque, rénale ou hépatique : modérés :
20-40 mg/j, si importants : 80-120 mg/j en 1 ou 2 prises, ou 120-
160 mg/j en 2 prises.
Hypertension artérielle chez l’insuffisant rénal chronique : 20-
120 mg/j en une ou plusieurs prises par jour.
Enfant : OEdèmes d’origine cardiaque, rénale ou hépatique : 1 à 2
mg/kg/j en 1 à 2 prises.
Solution injectable :
Adulte : 1 à 3 amp /j ou plus s’il y a besoin (oedème aigu du
poumon par ex) IV lente ou IM; relais par la voie orale 3 heures
après une injection.
Enfant : Voie IV : 0,5 à 1 mg/kg par jour.
Bumetanide (burinex®)
Comprimé à 1 mg : 1 à 3 comprimés par jour.
Comprimé à 5 mg :
• Insuffisance rénale aiguë et chronique : 1 des acides organiques et
entrent en compétition avec la sécrétion de l’acide urique.
Ils ont une longue durée d’action:
Hydrochlorothiazide, acide tiénilique, Indapamide:24h
Chlortalidone: 72heures
Diurétique du segment de dilution
[153]
Pour être actifs, ils doivent parvenir au pôle urinaire des cellules
du tube contourné distal du néphron
Propriétés pharmacodynamiques
Les thiazidiques inhibent le cotransport NaCl au niveau du tube
contourné distal (segment de dilution)
l’inhibition de la réabsorption du NaCl au niveau du tube
contourné distal induit une stimulation relative de la réabsorption
du calcium
Conséquence: diurèse chloro-sodée avec une diminution de
l’excrétion du calcium.
4. Diurétiques distaux
Les diurétiques distaux (appelés également épargneurs de
potassium)
comporte les diurétiques anti-aldostérone et les diurétiques dont
le site d’action est distal mais indépendant de l’aldostérone
Ces diurétiques inhibent le transport de Na+ au niveau du tube
collecteur du néphron.
Ils sont caractérisés par:
Une faible puissance
Une latence assez longue (3-5 jours)
Un effet hyperkaliémiant
DIURETIQUES distaux
Anti-aldostérone: spironolactone (Aldactone*) et ses dérivés le
canrenoate de potassium (Soludactone*) et canrénone.
Autres diurétiques distaux: pseudo-antialdostérones: l’amiloride
(Modamide*), le triamtérène (Cycloteriam*).
DIURETIQUES distaux
Propriétés pharmacocinétiques:
Les anti-aldostérone sont des stéroïdes de synthèse et doivent se
fixer au récepteur cytoplasmique des minéralocorticoides et
empêchent la migration du complexe formé avec le récepteur vers
le noyau dans la cellule cible( forte liposolubilité).
[155]
DIURETIQUES distaux
Pharmacodynamie
Le tube contourné distal et les canaux collecteurs assurent
l’homéostasie potassique. La sécrétion de potassium et d’ions H+
est couplée à la réabsorption de Na+ et stimulée par
l’aldostérone.
Les antagonistes de l’aldostérone diminuent la composante de
sécrétion couplée à la sécrétion de Na+ et inhibent les effets
directs de l’aldostérone sur les mouvements de K+.
DIURETIQUES distaux
Les diurétiques distaux inhibent ainsi la sécrétion de K+ et de H+ par
les tube distaux et collecteurs
Leur effet natriurétique est inférieur à celui des diurétiques
thiazidiques et de l’anse de Henlé.
DIURETIQUES distaux
Indications thérapeutiques:
• Syndrome de Conn et hyperaldostéronisme
secondaire(œdème des cirrhotiques)
• Hypertension artérielle,
• insuffisance cardiaque.
• Ils sont utilisés rarement seuls mais surtout en association
avec les diurétiques thiazidiques.
[156]
Effets indésirables:
acidose métabolique hyperkaliémique(inhibent les systèmes de
sécrétion des ions K+ et H+.),
des troubles endocrininens (surtout avec le sironolactone:
gynécomastie, impuissance; insuffisance rénale aigue ont été
observés avec l’association triamtérène - indométacine (AINS):
rare
DIURETIQUES distaux
Usage et précautions d’emploi
Utilisés en association avec les diurétiques thiazidiques, les effets
sur la sécrétion potassique se neutralisent.
Comparaison des propriétés des différentes classes de diurétiques:
Les diurétiques de l’anse sont ceux qui peuvent induire de façon
rapide la plus grande élimination sodée .
Les diurétiques de l’anse et les thiazidiques augmentent
l’élimination de potassium (supplémentation en K+)
Les diurétiques distaux à l’inverse bloquent cet échange, donc
diminuent l’élimination potassique d’ou risque d’hyperkaliémie
Les excrétions de calcium sont augmentées par les diurétiques de
l’anse et diminuées par les thiazidiques
DIURETIQUES
Les diurétiques peuvent être associés entre eux :
Thiazidiques et diurétiques distaux (de telles associations sont
commercialisées)
Diurétiques de l’anse de Henlé et diurétiques anti-aldostérone
(dans l’insuffisance cardiaque)
Diurétiques thiazidiques et diurétiques de l’anse de Henlé (dans les
cas graves d’insuffisance cardiaque)
Leurs effets pharmacologiques sont donc ceux des IEC moins les
effets d’inhibition du catabolisme de la bradykinine. Ils induisent
ainsi moins de phénomènes de toux ou d’angiooedème.
IEC ET ANTAGONISTES DES RECEPTEURS DE L’ ANGIOTENSINE II
Indications thérapeutiques:
Hypertension artérielle
D’une manière générale, les antagonistes AT1 peuvent fournir une
alternative thérapeutique chez les patients intolérants ou
allergiques aux IEC.
Effets indésirables:
IEC ET ANTAGONISTES DES RECEPTEURS DE L’ ANGIOTENSINE II
Hypotension artérielle (surtout si le système rénine angiotensine
est au préalable stimulé : régime sans sel, déshydratation,
diurétiques)
[162]
III. VASODILATATEURS
Vasodilatateurs
1 Les antagonistes calciques:
ont en commun la propriété de bloquer les canaux calciques
voltage dépendants de type L (prédominants au niveau cardiaque
et des fibres lisses par opposition aux canaux de type N présents sur
les neurones et de type T présents au niveau des glandes
sécrétrices)
Vasodilatateurs
On distingue trois groupes dont les deux derniers sont
représentés principalement chacun par une seule substance :
Les anticalciques de 1ère génération qui sont à tropisme cardiaque
Les phenyl-alkylamines : le verapamil (Isoptine*)
Les benzothiazépines : le diltiazem (Tildiem*).
Les dihydropyridines ou anti-calciques de 2ème génération qui
sont les produits à tropisme plus volontiers vasculaire et sans
effet dépresseur cardiaque (comme la nifédipine (Adalate*), la
nicardipine (Loxen*), l’amlodipine (Amlor*) ;
Vasodilatateurs
Propriétés pharmacocinétiques:
Résorption digestive avec biodisponibilité suffisante, T ½
amlodipine longue (35 heures) et une longue durée d’action
[163]
Vasodilatateurs
Effets indésirables:
Les produits à tropisme vasculaire:
Ces produits causent une vasodilatation → Hypotension
artérielle → libération reflexe des catécholamines → tachycardie ;
des céphalées; phénomène de flush au début de traitement
(bouffée de chaleur au niveau du visage observée surtout avec la
nifedipine et nitrendipine); Œdème malléolaires ne répondant pas
au diurétique (surtout avec adalate),…
Les produits à tropisme cardiaque: Bradycardie sinusale, bloc
sino-auriculaire, bloc auriculo-ventriculaire (avec le verapamil ou
le diltiazem en cas de fragilité et d’hypersensibilité des cellules du
tissu nodal cardiaque aux effets des antagonistes calciques),
décompensation cardiaque chez l’insuffisant cardiaque (par effets
inotrope et chronotropes négatifs qui sont surtout potentialisés
en cas d’association avec les bêta-bloquants); Constipation
Vasodilatateurs
Indications:
Hypertension artérielle
Maladie de Raynaud
Accès de tachycardie jonctionnelle et ventriculaire (verapamil)
traitement et prévention des accès de tachycardie ventriculaire
de syndrome de W-P-W
Insuffisance coronarienne:
Infarctus du myocarde sans onde q pour le diltiazem (pour
réduire la taille de l’infartus),
Traitement de fond de l’insuffisance coronaire (angor de
prinzmetal → nifédipine ou diltiazem)
Contre-indications:
défaillance cardiaque sévère, troubles de conduction,
hypotension artérielle, grossesse (diltiazem et nifedipine surtout)
[165]
Vasodilatateurs
Interaction et association
La stimulation du système sympathique et du système rénine
angiotensine par les antagonistes calciques justifie leur association
dans le traitement au long cours de l’hypertension artérielle avec
les bétabloquants ou les inhibiteurs de l’enzyme de conversion
Posologie:
Capsule de 10 mg (forme à libération immédiate),
Cés de 20 et 30 mg (forme à libération prolongée=LP)
HTA : Forme LP à 20 mg 1 comprimé 2 fois par jour
Vasodilatateurs
2 Dérivés nitrés
Les dérivés nitrés sont utilisés pour leurs propriétés vasodilatatrices
notamment dans le traitement des crises angineuses et dans
l’insuffisance cardiaque.
Ex: la trinitrine (sous diverses présentations), le dinitrate
d’isosorbide (Risordan et Cedocard*) et mononitrate d’isosorbide
(Monitran*).
Vasodilatateurs
Propriétés pharmacocinétiques:
T/2: 15 minutes, Parmi les métabolites de la trinitrine, les dérivés
dinitrate ont une action vasodilatatrice qui participe à l’effet de
la trinitrine. Le métabolite 5 mononitrate d’isosorbide-dinitrate
est un métabolite actif de ce dernier et commercialisé en tant
que tel.
L’excrétion, sous forme de dérivés glycuronides des métabolites
dénitratés, se fait en majeure partie par le rein.
Vasodilatateurs
Propriétés pharmacodynamiques
L’action des dérivés nitrés s’exerce exclusivement au niveau des
cellules musculaires lisses. En effet, comme dans les autres tissus,
les dérivés nitrés y sont dénitratés. L’oxyde nitrique (NO) qui en
[166]
Vasodilatateurs
Effets indésirables: Hypotension orthostatique, Céphalées (par
vasodilatation), Tachycardie excessive par stimulation baro-
réflexe.
Les plus redoutables sont la tolérance en cas d’usage prolongé
qui en réduit même l’efficacité et risque d’effet rebond en cas
d’arrêt brusque du traitement et la méthémoglobinémie qui
s’observe à des doses élevées de la trinitrine.
Contre-indications:
Anémie sévère
hypertension intra-crânienne
Hypersensibilités aux dérivés nitrés
IV. Médicaments inotropes positifs
I. Cardiotoniques non glucosidiques
( Inhibiteurs des phosphodiéstérases)
Amrinone, milrinone, enoximone (= composés bipyridines)
Propriétés pharmacocinétiques
Par opposition aux agonistes beta-adrénergiques, ces substances
ont une meilleure biodisponibilité par voie orale.
Usage et précautions d’emploi
Indications thérapeutiques
Ces substances sont principalement utilisées dans les situations
d’insuffisance cardiaque aiguë, en post opératoire et chez les
patients en attente de transplantation cardiaque.
[168]
Vème PARTIE:
LES MEDICAMENTS DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL
QUELQUES DEFINITIONS
On appelle psychotrope un médicament qui est capable de
modifier le psychisme
I. LES NEUROLEPTIQUES
Ils appartiennent à différentes classes chimiques
Phénothiazines: Chlorpromazine (largactil®),
levomépromazine (nozinan®), pipothiazine (piportil®),
fluphénazine (moditen®).
Butyrophénones: h:alopéridol (haldol®), dropéridol
(droleptan®)
Thioxanthènes: flupenthixol
Benzamides: amisulpride
Effets pharmacologiques
En rapport avec le blocage dopaminergique
les antipsychotiques-neuroleptiques, indépendamment de leurs
structures sont tous des bloqueurs dopaminergiques post-
synaptiques (D2) avec pour conséquences :
au niveau méso-limbique, le contrôle des symptômes positifs,
ou effet anti-productif
au niveau nigro-strié, des syndromes extra-pyramidaux
akinésie, tremblement et dyskinésie (soit dyskinésies précoces
dès la 1e prise souvent, de type choréïques; soit dyskinésies
tardives)
Neuroleptiques
Les dyskinésies tardives surviennent après des traitements
prolongés à dose forte (mais parfois à dose faible, après un an de
traitement). Elles seraient liées à l'augmentation du nombre de
récepteurs dopaminergiques nigrostriés (up-regulation) du fait du
[173]
neuroleptiques
Les autres effets pharmacologiques sont (ils ne sont pas toujours
présents):
Effet alpha 1 adrénolytique expliquant une hypotension
artérielle majorée à l'orthostatisme observée sous
neuroleptiques
Effet antihistaminique par blocage des récepteurs H1, qui
explique la sédation et une prise de poids observée sous
neuroleptique
Effets atropiniques: bouche sèche, constipation, mydriase,
tachycardie et les effets centraux (troubles de la mémoire,
confusion).
blocage des récepteurs 5HT (prise de poids, stimulation
appétit)
Pharmacocinétique
Absorption intestinale variable, mais généralement bien
résorbées par voie orale.
[174]
Neuroleptiques
Effets indésirables
Neurologiques : syndrome extrapyramidal, dyskinésies,
torticolis spasmodique, dyskinésies tardives, confusion.
Endocriniens : impuissance, amenorrhée, galactorrhée
(hyperprolactinémie).
Hypotension avec risque de chutes (blocage alpha 1
adrénergique) et effets atropiniques
Allergie et agranulocytose (frequente sous clozapine, rare sous
phénothiazines)
Effets alpha bloqueur (hypotension orthostatique
Le syndrome malin (dysrégulation de la température interne),
la clinique est faite de : augmentation de la température
corporelle, un syndrome extrapyramidal avec de grandes
contractures, des signes de lyse musculaire (avec élévation des
CPK, myoglobinurie avec comme conséquence l'insuffisance
rénale), des troubles neurovégétatifs (sueurs, dysrégulation de
la pression artérielle) avec à l'extrême, le décès.
Indications:
Etats psychotiques productifs ou déficitaires
[175]
Anesthésiologie.
Antidépresseurs
antidépresseurs
Effets indésirables
Liés à la maladie en début du traitement, c'est à dire pendant
les 10 à 15 premiers jours, le ralentissement psychomoteur est
amélioré avant que l'effet sur l'humeur dépressive et l'angoisse
ne soit obtenu, on risque alors un passage à l'acte suicidaire.
D'où l'intérêt, lorsqu'on a des raisons d'être inquiet, de la
prescription d'un neuroleptique sédatif associé Melleril®,
Théralène® ou Nozinan®, plutôt que d'une benzodiazépine.
Risque d'inversion de l'humeur, (c'est à dire d'un état
maniaque), d'un délire
Exacerber un délire préexistant chez un schizophrène déprimé.
Liés aux effets centraux du traitement : tremblements dose-
dépendants
dysarthrie (d'origine centrale) se surajoutant à la bouche sèche,
parfois très gênants baisse du seuil comitiale, à l'origine de
crises comitiales
Liés aux effets parasympatholytiques en périphérie (bouche
sèche, constipation, rétention urinaire, crise de glaucome,
tachycardie → augmentation du travail cardiaque) et
centraux : troubles de la mémoire et confusion.
Liés au blocage adrénergique de type alpha central (sédation)
et périphérique (hypotension, majorée par l'orthostatisme,
éjaculation rétrograde, impuissance).
Liés au blocage des récepteurs H1 de l'histamine: sédation et
prise de poids
Antidépresseurs
Les autres effets sont:
[177]
Antidépresseurs
Clomipramine (Anafranil), Amitriptyline (Laroxyl)
Maprotiline (Ludiomil)
Doses : fourchette thérapeutique de 75 à 150 mg/j
Antidépresseurs
2. LES IMAO (inhibiteurs des monoamines oxydases)
En bloquant la dégradation des médiateurs, on en augmente
aussi le fonctionnement.
[178]
Interactions médicamenteuses :
Ne doit pas être administré avec imipraminiques ou IRS
Antidépresseurs
3. Les inhibiteurs du recaptage de la sérotonine (IRS):
Fluoxétine (Prozac®), paroxetine, fluvoxamine, sertraline,
citalopram
Même effets et délai d'action sur dépression que
imipraminiques mais moins d'effets « toxiques » (sur le coeur en
particulier) que les imipraminiques et les IMAO
[179]
Antidépresseurs
Antidépresseurs
4. Les inhibiteurs de recapture de la sérotonine et de la
noradrénaline
Les molécules : Venlafaxine (Effexor®), Milnacipran (Ixel®)
[180]
Antidépresseurs
Autres antidépresseurs
Miansérine (athymil®) Essentiellement noradrenergique, par
blocage alpha-présynaptique, à dose forte, bloque les 5 HT2
post-synaptique.
Viloxazine (vivalan®): agit sur les récepteurs post-synaptiques
béta, plutôt stimulant (excitation), et possède des effets
cardiaques.
Tianeptine (stablon®): diminuerait le fonctionnement
serotoninergique.
Mirtazapine (Norcet®)
1) Effet ? 2 bloqueur au niveau noradrénergique d'ou
augmentation du fonctionnement noradrénergique entraînant
une stimulation des récepteurs ? 1 situés sur les neurones
sérotoninergiques et (3) une augmentation du fonctionnement
5HT
Tous ont l'indication antidépresseur
Anti-épileptiques
GABA
Le GABA supprime des crises provoquées par la strychnine, or
l'acide valproïque bloque la dégradation du GABA en inhibant
l’enzyme qui le dégrade. Les récepteurs neuronaux du GABA et des
BZD sont liés, les barbituriques se fixent sur le site
macromoléculaire du récepteur GABA. Le récepteur du GABA A est
ionotrope (le GABA modifie la perméabilité transmembranaire au
chlore induisant une hyperpolarisation et une inhibition de la
transmission).
Les BZD entraînent des modifications au niveau du complexe
supramoléculaire formé du récepteur des benzodiazépines, du
récepteur GABA et des canaux chlorures (augmentation de leur
ouverture). Les barbituriques agissent en augmentant la durée
d'ouverture du canal chlore
CANAUX SODIQUES
Plusieurs des antiépileptiques majeurs (phenytoine, valproate,
lamotrigine, carmabazépine) modifient l'excitabilité membranaire
via leurs effets sur les canaux sodiques.
NB: L'anti-épileptique idéal n'existe pas, aucun n'a un effet
spécifique su r les
crises convulsives, tous possèdent des effets latéraux.
[182]
Anti-épileptiques
I. Les barbituriques :Phénobarbital Gardenal®
Indications:
Traitement des épilepsies (est encore très largement utilisé dans
le traitement du Grand mal; son utilisation dans le Petit mal est
discutée).
Etat de mal épileptique (par voie intraveineuse lente)
Pharmacocinétique
Résorption digestive: bonne ; pic plasmatique : 1/2 H à 4 H et
biodisponibilité absolue environ 100 %
Diffusion: lente dans le S.N.C. (donc pas un traitement en
urgence), passage transplacentaire
Elimination: Chez l'adulte, demi-vie très longue après
administrations répétées et variable selon les sujets (60-120 H) chez
les enfants la demi-vie est courte et plus longue chez le nouveau-né
(supérieure à 500 heures !) Métabolisation par les microsomes
hépatiques puis élimination urinaire pH-dépendante du principe
actif.
Anti-épileptiques
Propriétés pharmacologiques
Effets dépresseurs sur tous les tissus excitables et
particulièrement sur le S.N.C:
Effet anticonvulsivant (les barbituriques pourraient avoir un
effet pré-synaptique sur l'inhibition GABAergique)
Effet anti-épileptique
Dépression S.N.C: sédation, sommeil, anesthésie, l'excitation
(par dépression de centres inhibiteurs), dépression respiratoire
(dose supra-thérapeutique).
Tolérance pharmacodynamique et phénomènes de sevrage
[183]
Anti-épileptiques
On peut noter aussi:
Atteintes cutanées ont été décrites (jusqu'aux syndromes de
Lyell et de Stevens-Johnson).
Arthralgies, « rhumatisme gardénalique »
En résumé:
Il existe un rapport très fixe entre dose administrée et taux
plasmatiques, ce qui rend le maniement de ce médicament
assez aisé.
Il existe une marge confortable entre dose utile (anti-
convulsivante) et doses toxiques, à l'exception de la sédation
(à laquelle s'établit une tolérance mais qui peut parfois gêner
en début de traitement)
La posologie en 1 prise (vu la longue T1/2), Chez l'adulte :
environ 2 mg/kg/j
Chez l'enfant : 3 à 4 mg/kg/j
Le « steady-state » n'est obtenu qu'après 15 à 20 jours, il faut
donc en tenir compte lorsqu'on discute d’un réajustement
posologique.
[184]
Anti-épileptiques
Autres barbituriques:
Primidone mysoline®
Est très proche du phénobarbital, est en partie transformée
dans l'organisme en deux métabolites actifs dont le principal est le
phénobarbital. Mais, la primidone elle-même possède des
propriétés anticonvulsivantes.
Par ailleurs, s'est révélée efficace dans le traitement du
tremblement essentiel (à la dose de 50 mg/j).
Le profil d’effets indésirables est pareil au phénobarbital, mais
on peut aussi tencontrer : vertiges, nausées, vomissements, ataxie,
diplopie, nystagmus, syndrome lupique, lymphadénopathie,
réactions psychotiques aiguës.
Anti-épileptiques
Anti-épileptiques
Effets indésirables
Neurologiques: nystagmus (25 à 30 ug/ml), ataxie (30 à 40
ug/ml) (sydrome cérébelleux est caractéristique d'un surdosage, il
est réversible et disparaît à la diminution de posologie),
neuropathies (rare).
Endocriniens: ostéomalacie avec hypocalcémie (troubles du
métabolisme de la vitamine D et baisse de la résorption
intestinale du calcium).
Gastro-intestinaux: nausées, vomissements, douleur épigastrique,
anorexie.
Hyperplasie gingivale (irréversible)
Nouveau-né : possibilité de syndrome hémorragique dans les 24
premières heures de la vie chez le nouveau-né de mère traitée
[186]
Anti-epileptiques
Interactions médicamenteuses
Phénytoïne (inducteur enzymatique) baisse de l'activité du
médicament associé (estroprogestatif et progestatif, AVK...).
INH, phenylbutazone,… diminue la transformation hépatique
de la phénytoïne ; ceci se traduit par une augmentation de la
concentration plasmatique de phénytoïne avec apparition
d'effets indésirables, en particulier neurologiques.
acide valproïque : augmentation de la fraction libre de
phénytoïne (signe de surdosage).
diazepam : variations imprévisibles (augmentation, stabilité,
baisse des taux de phénytoïne)
carbamazépine : réduction réciproque des taux.
Anti-épileptiques
Conséquences pratiques:
difficile à manier
la prescription doit s'aider des dosages plasmatiques (15 jours et
1 mois après la mise en route du traitement) dose adulte : 3 à 4
mg/kg/j (comprimé à 100 mg) dose enfant : 4 à 6 mg/kg/j
1 prise possible par jour (mais 2 prises préférables)
[187]
Anti-épileptique
III. Valproate de sodium = dépakine®
Indications:
les crises Grand mal et Petit mal
Epilepsies myocloniques et partielle
Psychose maniaco-dépressive et dans la prévention des rechutes
Troubles de comportement liés à l’épilepsie
Pharmacocinétique
Résorption : pic plasmatique retardé (forme galénique gastro-
résistante, biodisponibilité bonne, fixation protéique (grande
variabilité).
Peut être à l'origine d'interactions médicamenteuses
(clofibrate), passage placentaire et dans le lait; demi-vie : 10-
20 heures.
Effets pharmacologiques
Effet anti-convulsivant, anti-épileptique, le valproate de sodium
inhibe l'enzyme de dégradation du GABA.
Augmentation des taux intra-cérébraux de GABA.
Inhibiteur du métabolisme oxydatif ralentissant les
transformations du phénobarbital, du diazépam.
Anti-épileptiques
Effets indésirables
Effets gastro-intestinaux : nausées, vomissements (souvent
transitoires et début de traitement).
Hépatite :
Sujets les plus exposés :
[188]
nourrissons
enfants de moins de 3 ans avec épilepsies sévères.
L'atteinte survient en règle dans les 6 premiers mois de
traitement.
Premiers signes éventuels (modifications du comportement,
apathie, anorexie, subictère, hépatomégalie) imposent l'arrêt
immédiat du traitement.
Etats confusionnels , tremblements et alopécies
Anti-épileptiques
Posologie:Depakine® comprimés à 200 et 500 mg, soluté
buvable sirop 200 mg par cuiller-mesure
Adulte : 20 mg/kg/j et Enfant : 30-40 mg/kg/j répartie en 3 à
4 prises
Anti-épileptiques
IV. Carbamazépine tégrétol® : anti-épileptique psychotrope indiqué
dans :
Grand mal
Epilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire
Traitement de la névralgie faciale
Prévention des psychoses maniaco-dépressives
Traitement des états d'excitation maniaques ou hypomaniaques.
Pharmacocinétique
Résorption lente et irrégulière, distribution : le rapport entre
concentration plasmatique et cérébrale est voisin de 1, inducteur
enzymatique, la carbamazépine est capable d'induire son propre
métabolisme (variations individuelles de la demi-vie, variation
selon le rythme d'administration), demi-vie : 10 - 25 heures
Effets pharmacologiques:
agit sur les canaux sodiques voltage-dépendants, la diminution
de la libération du glutamate et la stabilisation des membranes
[189]
Anti-épileptiques
Effets indésirables:
cutanés allergiques et digestifs
hématologiques (leucopénie, thrombopénie)
neurologiques (somnolence, vertiges)
sécrétion inappropriée d'ADH
Posologie
Dose de charge impossible car signes « toxiques », à type de
sédation et troubles visuels.
Dose adulte 6 à 12 mg/kg/j à répartir dans la journée (3 à 4
prises/jour)
Il existe égalementTégrétol® LP, Tégrétol® LP 200 et Tégrétol® LP
400
Anti-épileptiques
V. Benzodiapépines
Les benzodiazépines sont toutes anticonvulsivantes. Seules,
quelques-unes d'entre elles sont utilisées comme antiépileptiques.
Les benzodiazépines utilisées sont :
le diazépam Valium®, le clonazépam Rivotril® et le le clobazam
Urbanyl®
dans l'état de mal épileptique par voie intraveineuse directe
lente :
0.2 à 0.3 mg/kg : diazépam et 0.01 à 0.02 mg/kg : clonazépam
(répétition si nécessaire)
[190]
Anti-épileptiques
VI. Autres anti-épileptiques ; nouveaux anti-épileptiques
Vigabatrin SABRIL® analogue structural du GABA, inhibition de la
GABA transaminase (augmentation des taux de GABA) alors
même que sa 1/2 vie est courte, l'effet est prolongé (blocage
irréversible de l'enzyme)
Pas d'interaction avec autres antiépileptiques
Effets indésirables : somnolence, irritabilité, dépression,
anomalies du champ visuel (rétrécissement concentrique du champ
visuel), d'où la réalisation AVANT et tous les 6 mois d'un champ
visuel.
Indication :
réservé aux patients présentant une épilepsie rebelle en association
avec autres antiépileptiques
syndrome de West (spasmes infantiles) en monothérapie
Dose : comprimés à 500 mg : 2 g/j adulte et 40 mg/kg enfant
Gabapentine (NEURONTIN®)
Mécanisme d'action mal élucidé (modification de la libération
de GABA ? action sur le métabolisme des acides aminés branchés ?
Modulation des canauxsodiques ? intervention d'un récepteur
membranaire spécifique ?) augmente le taux de GABA intra
cérébral.
Pas d'interaction cinétique avec les médicaments
antiépileptiques, 1/2 vie courte : 6 h (nécessité de trois prises /jour)
[191]
Anxiolytique
Effets pharmacodynamiques : Action
Anxiolytique, sédative (avec incitation au sommeil) et
anticonvulsivant
Hypnotique, myorelaxante et amnésiante (amnésie
antérograde)
Indications: Elles sont utilisées comme
[193]
Anxiolytiques
Pharmacocinétique
Absorption complète par VO, variable et irrégulière après IM.
Certaines ont un métabolite actif (avec une demi-vie soixante
heures)
Les demi-vies peuvent être de très courtes (8h) à longues (>100h)
Antagoniste spécifique des BZD est le flumazénil (anexate®).
Anxiolytique
II. Les carbamates et apparentés (cfr BDZ)
Méprobamate (Equanil®)
Fébarbamate et difébarbamate (Atrium®)
Anxiolytique
III. Les antidépresseurs
Ceux dont l’éfficacité est démontrée dans l’anxieté sont :
[194]
INTRODUCTION
Les lipides constituent la matière grasse des êtres vivants.
Rôles :
Constitution des membranes cellulaires;
Messager inter/intra-cellulaire;
Substrat métabolique (1 g de lipide apporte 9 kcal soit 38 kJ);
Procure éléments nutritifs essentiels au fonctionnement du corps.
Lipides du sérum
Cholestérol (libre, estérifié oléate et linoléate surtout);
Phospholipides constitués en majeure partie de lécithine, de
lysolécithine et de phosphatidyl éthanolamine;
Sphingolipides constitués essentiellement de sphingomyélines et
de cérébrosides (céramides monohexosides);
Glycérides dont 85 % de triglycérides;
Acides gras libres.
Cholestérol
Origines : 1/3 : apports alimentaires (beurre, fromage, œufs, abats
…)
2/3 : synthèse hépatique
Rôle : élément de structure : membrane
: base de la synthèse des stéroïdes (glucocorticoïdes,
hormones sexuelles…)
Élimination : excrétion biliaire + cycle entéro-hépatique
Triglycérides
Origines : alimentaire (huiles, poissons …)
Origines : synthèse à partir des sucres ou de l’alcool par
l’intermédiaire des acétylCoA
Rôle : énergétique (fibres musculaires lentes)
Élimination : dégradé pour fournir de l’énergie (helice de Lynen)
+++
: excrétion biliaire
LIPOPROTEINES DU SERUM
Les lipoprotéines sont des agrégats sphériques formés : - de lipides;
- d’apolipoprotéines.
Les apolipoprotéines sont des protéines spécifiques de PM variable;
elles assurent la cohésion du complexe lipidique et sa solubilisation,
agissent comme cofacteur et/ou activateur des enzymes, servent de
ligands pour les interactions avec les protéoglycanes endothéliaux
et des récepteurs cellulaires des lipoprotéines.
LIPOPROTEINES DU SERUM (2)
Elles diffèrent entre elles par :